Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
Dead Night (aka Applecart) :
En plein hiver, Casey (Brea Grant), son époux James (AJ Bowen), malade d'un cancer, leurs deux enfants adolescents (Sophie Dalah & Joshua Hoffman), et une amie de leur fille (Elise Luthman), s'installent le temps d'un weekend dans un chalet des montagnes de l'Oregon. Mais rapidement, les choses se compliquent, alors qu'une présence menaçante semble entourer le chalet, et que James trouve une femme excentrique et agressive (Barbara Crampton), inconsciente dans la neige...
Un film d'horreur qui a apparemment subi un gros remontage et changement de titre à la dernière minute, avant sa diffusion en festival... ce qui se sent clairement au visionnage.
Le métrage, en effet, est structuré de manière assez bâtarde : on suit ainsi, en 2015, la famille de Casey à mesure qu'elle est confrontée à ces événements surnaturels et à la présence de Crampton ; et en parallèle, on a droit à des séquences façon Faites Entrer l'Accusé, prenant place plusieurs années après les faits, et retraçant "l'affaire Casey", où comment Casey a tué toute sa famille dans des circonstances mystérieuses, etc.
Avec en prime, un prologue dans les années 60, des rituels étranges dans les bois, des entités maléfiques assez inégales, des parasites maléfiques, des sorcières, un rocher mystérieux, etc : en résumé, le tout est assez bordélique, mais ça se suit néanmoins sans trop de difficultés.
D'autant que c'est assez bien interprété au niveau de la famille (même si Brea Grant en mère d'ados de 17 ans, c'est limite), et que la réalisation et la photographie sont intéressantes (les extérieurs enneigés sont superbes). Mais dans l'ensemble, malgré une certaine ambition, c'est bien trop brouillon et décousu pour son propre bien.
2.75/6
(malgré mon envie de lui mettre un peu plus pour son ambiiton, ses visuels et son étrangeté, c'est trop confus pour mériter la moyenne)
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Déprimé, Dracula (Adam Sandler) se sent seul maintenant que Mavis (Selena Gomez) et Johnny (Andy Samberg) sont mariés. Pour lui changer les idées, sa fille organise alors une grande croisière pour sa famille, et pour tous leurs amis : les monstres embarquent sur le Legacy, un immense paquebot à destination de l'Atlantide. Mais à peine monté à bord, Dracula tombe sous le charme du Capitaine du navire, Ericka (Kathryn Hahn)....
Après deux premiers films inégaux et une série dérivée préquelle gentillette mais anecdotique, revoilà la famille Dracula, pour un nouveau volet sorti en plein été, et toujours chapeauté par la même équipe créative ; cette fois-ci, pas de romance adolescente, pas de bébé et de grand-père, mais le cliché suivant sur la liste des comédies familiales : les vacances en famille.
Et pour être même encore plus cliché, on part en croisière sur un paquebot ! De quoi assurer un bon paquet de gags attendus, encore renforcés par un nombre de personnages en constance augmentation, qui permettent aux scénaristes de s'en donner à cœur joie... quitte à donner à leur film un aspect décousu et superficiel.
En effet, sur le fond de l'intrigue, c'est assez quelconque et balisé à tous les niveaux. La romance de Drac avec le capitaine du navire (au design assez quelconque) est prévisible, les différentes étapes de la croisière manquent cruellement d'intérêt ou de charme (mention spéciale à l'Atlantide façon casino de Vegas, laide et insipide), Van Helsing n'est pas un antagoniste très intéressant, et dans l'ensemble, le film sous-développe la plupart de ses personnages, finissant par se limiter à un enchaînement superficiel de gags prévisibles sur les monstres en croisière.
Cela dit, si le métrage troque son charme transylvanien pour un paquebot générique (perdant au passage beaucoup de l'intérêt graphique de la série), il n'est pas pour autant dépourvu d'intérêt : le film conserve un fond positif sur la tolérance, l'acceptation, et la reconstruction de soi après une tragédie ; il a ses moments assez réussis, notamment sur le front de l'animation (le temple atlante, le grand final plein d'action et de musique) ; et il a des idées amusantes (comme le doublage des poissons par Chris Parnell : ça fonctionne toujours).
Il faut simplement fermer les yeux sur des moments moins inspirés, comme cette chorégraphie sur du Bruno Mars, ou cette conclusion à base de Macarena...
3/6
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Vampire Cleanup Department (Gao geung jing dou fu) :
Orphelin, Tim (Baby John Choi) est un étudiant hongkongais comme les autres, jusqu'à ce qu'il découvre que sa famille appartient au Vampire Cleanup Department, un service spécial des autorités gouvernementales, chargé de chasser les vampires en tous genres. Mais alors qu'il y fait ses premières armes, et qu'il commence à s'entraîner à la chasse aux vampires, il s'éprend de Summer (Lin Min Chen), une vampirette qu'il a réveillée par mégarde, et qui redevient progressivement humaine...
Une comédie vampirique hong-kongaise qui fonctionne un peu comme une sorte d'hommage aux films du genre des années 80-90, avec un peu de surnaturel, un peu de magie, un peu d'arts martiaux, un peu de romance, un peu de vampires sautillants, etc...
Le problème, en fait, c'est que le tout est très très anecdotique, à la fois léger et décomplexé, mais aussi assez maladroit et pataud au niveau de cette romance étrange entre le héros et la vampirette muette et figée, à mi-chemin entre une fillette à qui il faut tout apprendre, et un petit chien à qui on apprend des tours.
C'est parfois amusant, c'est suffisamment court pour ne pas traîner en longueur, et hormis quelques moments au montage un peu trop saccadé, ça se regarde très facilement... mais ça reste peu mémorable.
Un petit 3/6
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Devil's Gate (AKA Abduction - 2017) :
Lorsqu'une femme (Bridget Regan) et son enfant sont soudain portés disparus, les autorités de Devil's Gate, dans le Dakota du Nord, se mobilisent. Colt (Shawn Ashmore), l'adjoint du shérif Sheriff Gruenwell (Jonathan Frakes), part ainsi pour la ferme Pritchard en compagnie de l'agent Francis (Amanda Schull), du FBI, pour y interroger Jackson (Milo Ventimiglia), le mari de la disparue. Mais sur place, ils découvrent un Jackson paranoïaque et hostile, replié dans une ferme transformée en forteresse piégée, et terrorisé par une menace venue du ciel...
Un long-métrage hybride assez étrange, qui commence comme une sorte de film d'horreur basique (façon slasher) pour évoluer en thriller policier à base de famille déchirée, de mari violent et religieux, d'enfant disparu... puis on bascule, à la barre de la demi-heure, dans ce qui est une sorte d'épisode des X-files parlant d'abduction, d'hybridation, de clonage, de remplacement, de téléportation, et prenant la forme d'un siège dans une ferme attaquée par des extra-terrestres.
Un "épisode" au budget effets spéciaux plutôt bien exploité, puisque, tant sur le plan numérique qu'au niveau des effets pratiques, le tout s'avère plutôt convaincant, et bien au-dessus de la norme des sorties vidéos habituelles. Idem pour l'interprétation, toujours au minimum solide, voire même très bonne (Ventimiglia fait décidément un psychopathe très crédible... c'est inquiétant ^^).
On regrettera cependant que la dernière demi-heure du film manque un peu de rythme, mais la petite touche sanglante est surprenante, les créatures mémorables, et dans l'ensemble, bien que ça ne bénéficie pas forcément de l'aura d'un réalisateur "prestigieux" (ici, ce n'est "que" le réalisateur de seconde équipe de L'Armée des Morts, de 300 et du remake de The Thing), et que ça n'en ait pas le budget, je n'ai pas trouvé ça pas particulièrement pire (ou meilleur) qu'un film du genre d'Annihilation.
3.5/6
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The Nanny :
Lorsque leur mère (Schuyler Fisk) engage Leonor (Jaime Murray), une gouvernante anglaise stricte et étrange, pour s'occuper de ses enfants, Noa (Jadin Harris) et Michael (Christian Ganiere), elle ne se doute pas que cette dernière est une entité surnaturelle appartenant à un autre monde. Noa, elle, se méfie cependant, et décide rapidement de mener l'enquête...
Un petit film fantastique indépendant lorgnant fortement sur La Nurse, Troll, La Fissure et autres films fantastiques/d'horreur plus ou moins familiaux façon années 80 : petit budget, thématiques un peu décalées (ici, le monde de Faerie, les entités de la forêt, etc), effets spéciaux ayant un certain charme, ambiance très particulière (jolie atmosphère brumeuse, je dois dire), et réalisation assez moyenne, pour un tout finalement assez sympathique.
Dommage cependant que le métrage n'ait pas eu un budget à la hauteur de ses ambitions, cela aurait probablement évité ce dernier quart d'heure voulant ouvertement basculer dans la fantasy féérique, mais n'ayant pas les moyens de le faire, et étant contraint de se limiter à une conclusion un peu approximative et précipitée, à base de créatures intéressantes mais inabouties, de métamorphoses moyennement convaincantes, et de rebondissements un peu précipités.
Ce n'est donc pas vraiment du grand art, loin de là, mais dans le genre, c'est loin d'être désagréable, la distribution n'est pas mauvaise, le retournement de situation de dernière minute est amusant, et ça fait toujours plaisir de revoir Xander (Nicholas Brendon) de Buffy dans un rôle moins gentil que prévu.
4/6 - 1 point pour son manque de moyen et son côté un peu fauché = un 3/6 indulgent.
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Insidious 4 : La Dernière Clé (Insidious - The Last Key) :
Hantée par des cauchemars et des souvenirs de son enfance, la parapsychologue Elise Rainier (Lin Shaye) est contactée par un client vivant dans la maison qui était autrefois celle de sa famille, au Nouveau-Mexique : réticente, et aidée de ses assistants Specs & Tucker (Leigh Whannell & Angus Sampson), elle accepte alors d'aider l'inconnu à se débarrasser des nombreux fantômes qui hantent sa demeure, mais, contre toute attente, elle retrouve là son frère (Bruce Davison) et ses filles (Spencer Locke & Caitlin Gerard), qu'elle n'a jamais connues...
Quatrième épisode de la saga Insidious, de moins en moins intéressante au fil des épisodes, à mesure que les acteurs de premier plan disparaissent, que la chronologie de la franchise se complique, et que les deux parapsychologues débiles et Lin Shaye prennent de l'importance (pas surprenant, puisque l'un des deux parapsychologues est le scénariste de tous les Insidious).
Ici, on a donc encore droit à ce trio, clairement positionné comme les stars de ce métrage... et ça ne fonctionne pas. Le réalisateur (derrière la caméra de l'intéressant The Taking of Deborah Logan, et au scénario de Paranormal Activity : The Ghost Dimension) échoue totalement à donner un semblant de rythme et de tension à ce script générique, décousu et sans grand intérêt, qui se perd constamment dans des flashbacks quelconques, avec en prime une Lin Shaye fébrile et toujours à la limite du surjeu (ce qui est un peu sa marque de fabrique).
Ça fait toujours plaisir de revoir Bruce Davison, mais bon, comme il est ici clairement sous-exploité, ça s'arrête là.
1.5/6 (un peu déçu par l'apparence générique du démon aux doigts-clés, et par la manière précipitée dont il est vaincu)
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Hostile :
Dans un futur post-apocalyptique proche, Juliette (Brittany Ashworth) traverse les étendues désertiques au volant de son véhicule, à la recherche de provisions et de réserves, lorsqu'un accident la prend au piège sous son véhicule endommagé. Et tandis qu'elle tente de se dégager, et d'échapper aux créatures mutantes qui arpentent le désert la nuit, Juliette se souvient de sa vie d'avant, et de sa romance avec Jack (Grégori Fitoussi), un propriétaire de galerie d'art...
Un long-métrage post-apocalyptique et horrifique français, produit par Xavier Gens, réalisé par Mathieu Turi, et tourné en anglais, avec Brittany Ashworth (déjà aperçue dans The Crucifixion de Gens, et dans Accident Man) dans le rôle principal.
Et dans l'ensemble, c'est assez inégal, puisque articulé en deux récits parallèles, qui ne sont pas sans rappeler la structure des épisodes de Lost, et que ces deux récits sont assez déséquilibrés : le film passe ainsi énormément de temps sur ses flashbacks, pour établir la relation amoureuse de Jack & Juliette, et s'avère finalement assez léger en action et en tension.
Les moments survival sont présents, mais ils n'ont pas forcément l'impact nécessaire, puisqu'à chaque fois, on repart en flashbacks, et que c'est souvent assez basique de ce côté là.
Ajoutez à cela des créatures moins impressionnantes que sur l'affiche, et une fin "à twist" qui ne fonctionne pas vraiment, à la fois trop forcée, artificielle et prévisible pour être totalement sincère, et on se retrouve avec un film qui a de bonnes intentions, mais ne parvient pas à totalement les concrétiser, principalement à cause de son écriture.
Dommage.
2.5/6
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Neverknock :
Depuis le meurtre brutal de plusieurs adolescents un soir d'Halloween de 1986, la porte du 59 Oakwood Lane est devenue le sujet d'une légende urbaine : si l'on y frappe le soir d'Halloween (et si du sang est versé), alors la personne responsable devient la nouvelle proie du NeverKnock, une créature se nourrissant de ses peurs. Grace (Dominique Provost-Chalkley), sa petite soeur Jenna (Lola Flanery), sa petite-amie Leah (Jodelle Ferland) et leurs amis (Eliana Jones, Kiana Madeira, Varun Saranga) décident alors de mettre cette légende à l'épreuve...
Un téléfilm Syfy écrit et réalisé par Sheldon Wilson (réalisateur et scénariste de bon nombre de téléfilms Syfy, depuis Carny, jusqu'à The Night Before Halloween, en passant par The Unspoken, The Hollow, Scarecrow, Mothman : rarement des chefs d’œuvre, mais toujours des créatures et des idées intéressantes, et un sens prononcé du casting qui fait plaisir), et qui ressemble beaucoup à Baba Yaga / Don't Knock Twice.
Ici, cependant, la créature est bien plus étrange (et assez réussie) : une entité goudronneuse à la forme sombre se contorsionnant à quatre ou cinq pattes telle une araignée humanoïde, et dont la mise en images ne fonctionne pas trop mal.
Autre chose qui fonctionne : la distribution. Les personnages secondaires ne sont pas désagréables, la petite sœur est plutôt juste, et Jodelle Ferland tient l'un des rôles principaux, formant un couple gay avec Grace, l'héroïne... comme dans The Unspoken. Une récurrence amusante dans "l’œuvre" du réalisateur, et qui change un peu la dynamique du tout sans verser dans le démonstratif ou dans la représentativité forcée.
Après, il faut bien avouer qu'on reste dans le téléfilm Syfy basique, qui est assez dérivatif, en plus de ne pas être particulièrement bien rythmé : ça ronronne rapidement, ça piaille beaucoup, et ça tourne plus ou moins en rond.
Mais l'ambiance de petite ville américaine fêtant Halloween est néanmoins bien retranscrite (malgré une première demi-heure se déroulant en plein soleil), ce n'est pas trop mal filmé, et ma créature est donc, comme je le disais, assez réussie. Ce qui est mieux que rien.
2.5/6
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The Crucifixion :
Lorsqu'un prêtre roumain (Catalin Babliuc) est accusé du meurtre d'une nonne, dans le cadre de l'exorcisme de celle-ci, une apprentie journaliste d'investigation (Sophie Cookson) part sur place pour enquêter, et mettre son athéisme à l'épreuve...
Xavier Gens à la réalisation, les scénaristes de La Maison de Cire, Les Châtiments, Whiteout & les Conjuring (que des chefs d’œuvre !) à l'écriture, pour un film d'exorcisme et de possession particulièrement générique et insipide, qui a pour seul point positif des paysages roumains assez bien filmés (et une Brittany Ashworth sympathique dans un second rôle).
Tout le reste est générique au possible, cliché, tant thématiquement (athéisme vs religion, platitudes religieuses et pseudo-philosophiques à gogo) que narrativement (l'héroïne et son traumatisme familial, l'enquête, les manifestations paranormales, la narration en flashbacks, etc), formellement (beaucoup de plans face caméra pour les dialogues) ou dans son déroulement (jump scare... remplissage... jump scare... remplissage... etc), et comme en prime Sophie Cookson fait une héroïne peu sympathique, on finit par se lasser très rapidement de ce que Gens nous présente ici.
1.5 - 0.5 pour la conclusion abrupte et bâclée = 1/6
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Darkness Rising :
Hantée par un passé tragique, Madison (Tara Holt) décide de revisiter sa demeure natale, la veille de sa démolition, en compagnie de son petit ami (Bryce Johnson) et de sa cousine Izzy (Katrina Law). Mais rapidement, les fantômes du passé resurgissent, et le trio se trouve pris au piège des quatre murs de cette bâtisse...
Un film d'horreur indépendant apparemment sorti en salles (alors qu'il avait vraiment tout du DTV ou du téléfilm SyFy) et dont on pourrait dire qu'il a des idées (parfois même assez intéressantes), mais qu'il échoue à les mettre en œuvre de manière pertinente à l'écran.
Écrit par le scénariste de The Dyatlov Pass Incident (de Renny Harlin), et réalisé par un ancien de la série Death Valley, le film tente ainsi de jouer la carte de la subtilité au niveau de ses effets fantômatiques, et de développer un semblant de mythologie pas forcément désagréable... mais ça s'arrête là, puisque dans l'ensemble, le métrage se contente de virer à l'hystérie à mesure que son intrigue progresse.
Une hystérie d'autant plus problématique qu'elle repose sur Tara Holt, qui manque cruellement de charisme, surtout en comparaison de Katrina Law, qui se donne totalement à son personnage. Ajoutez à cela des idées sous-exploitées ou sous-développées, voire même mal mises en image (le champ de force), une introduction hors-sujet avec Ted Raimi, une écriture assez pataude (incroyable, le nombre de dialogues d'exposition placés dans la bouche de Holt et de Law), et on finit avec un film de maison hanté manquant de rigueur, de moyens, et qui finit par être très brouillon.
2.25/6 (dont 0.25 pour quelques effets sanglants assez réussis)
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Le Secret des Marrowbone (Marrowbone) :
Traqués par leur père, les quatre enfants Marrowbone (George MacKay, Charlie Heaton, Mia Goth & Matthew Stagg) se sont réfugiés avec leur mère Rose (Nicola Harrison) dans la demeure natale de celle-ci, dans un coin reculé des USA. Après la mort de Rose, cependant, les choses se compliquent : un notaire (Kyle Soller) tente de faire chanter la famille, et une entité maléfique semble vivre dans les miroirs et dans les murs de la demeure, plongeant tous les Marrowbone - et notamment Jack, l'aîné - dans un état second...
Film espagnol écrit et réalisé en anglais par le scénariste de l'Orphelinat (vu, mais dont je ne garde pas le moindre souvenir), Marrowbone ne m'a pas du tout convaincu.
Probablement parce qu'il se présente comme un film fantastique/d'horreur espagnol (un sous-genre à part entière) alors qu'en réalité, il n'en est absolument rien.
(attention spoilers)
Le vrai problème du film, en fait, c'est son script. L'intrigue est en effet très simple : la famille se réfugie en Amérique pour échapper au père de famille brutal, celui-ci les retrouve, tue les trois plus jeunes enfants dans le grenier, et finit par être emmuré vivant dans ce même grenier par Jack. Jack, lui, sombre alors dans une dépression nerveuse, et souffre d'un trouble de la personnalité, qui le fait imaginer ses frères et sœurs, bien vivants, ainsi qu'une présence "fantômatique" au grenier.
Un gros mélange (assez dérivatif) de drame familial, de Les Autres, et de tous ces métrages à base de personnalités multiples (Split, etc) ou de tueur-vivant-dans-les-murs (Within, etc...) ; un mélange qui tente de fonctionner simultanément à tous ces niveaux - en y rajoutant en plus une couche de romance (avec le personnage interprété par Anya Taylor-Joy) et de quotidien de cette famille soudée et un peu étrange - et qui, pour y parvenir, joue la carte de la narration déstructurée, avec une grosse ellipse forcée, qui impose artificiellement une grosse zone d'ombre sur la période de "l'incident".
Malheureusement, plutôt que de renforcer la narration et les personnages, ces artifices structurels ont vraiment tendance à les affaiblir, en donnant largement le temps au spectateur de remarquer les défauts du métrage : on se doute très tôt qu'il n'y a pas de fantôme à proprement parler (d'autant que le film nous montre clairement qu'il y a vraiment quelqu'un au grenier aux alentours de l'heure de métrage), on commence à soupçonner quelque chose lorsque l'on s'aperçoit que le film est fréquemment rythmé par les pertes de conscience et les réveils de Jack, le rythme est vraiment mollasson (avec beaucoup de digressions en tous genres), la tension est globalement inexistante, les personnages secondaires sont assez sous-développés, et l'interprétation est parfois inégale (je ne suis pas vraiment fan du jeu de Mia Goth, et de celui de Soller lorsqu'il reçoit le coup de téléphone de son patron).
En résumé, même si les intentions du réalisateur/scénariste sont louables, et que ce n'est pas un film forcément raté (la réalisation et l'interprétation des acteurs principaux sont compétents), je n'ai vraiment pas apprécié la forme donnée à cette histoire, et je suis vraiment resté de marbre devant les mésaventures de ces jeunes Marrowbone.
2.5/6
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Sans un Bruit (A Quiet Place) :
En 2020, alors que la Terre est envahie par des prédateurs implacables et aveugles, sensibles au moindre bruit, les Abbott (Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds et Noah Jupe) tentent de survivre dans leur ferme de l'état de New York sans attirer l'attention de ces créatures. Mais les Abbott attendent un bébé, et l'accouchement est proche...
Film réalisé et co-écrit par John Krasinski (avec les scénaristes de Nightlight), et qui bénéficie, depuis sa sortie en début d'année, d'un buzz improbable parlant de "meilleur film d'horreur de ces cinq dernières années, un chef d'oeuvre du genre", etc.
Pas forcément surprenant en soi (chaque année, les médias américains s'emballent comme ça pour un film d'horreur ou un autre, censé renouveler totalement le genre, ou bénéficiant du capital sympathie de son réalisateur/scénariste - cf Get Out), mais une réputation forcément démesurée qui, au final, fait plus de mal que de bien à ce qui aurait pu être une agréable surprise horrifique.
En l'état, si tout le dispositif et le parti-pris de tourner un film en grande partie silencieux est intéressant, si la réalisation de Krasinski est compétente, et si tout le monde est juste, ça s'arrête plus ou moins là.
Déjà, parce que le film n'est guère différent, conceptuellement parlant, d'un screamerYouTube (ou de "la porte de chambre" de Paranormal Activity) : à force de faire régner un silence de plomb et de placer le spectateur en position d'attente et d'écoute, le moindre bruit devient source de sursaut et de réaction purement instinctive (souvent confondus par les spectateurs comme étant "de la peur").
Ce qui, certes, crée une certaine tension naturelle, mais n'est pas non plus forcément signe de talent ou d'une écriture exceptionnelle : on finit par n'avoir que des réactions physiques qui s'émoussent progressivement au fil du film, plutôt qu'une réelle crainte, un intérêt ou une compassion pour les personnages qu'on nous présente.
C'est vraiment sur le front de l'écriture que le bât blesse. Je n'ai jamais vraiment totalement réussi à adhérer au postulat de départ, et à l'univers présenté par les scénaristes : il y a en effet, dans ce qu'on nous présente à l'écran, trop de détails qui ne fonctionnent pas, qui semblent incongrus, illogiques, trop de points qui amènent le spectateur à se demander "Mais pourquoi est-ce qu'ils ont fait ça ? Pourquoi est-ce qu'ils se sont installés là ? Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? Comment est-ce que X ou Y est possible ?".
Autant de zones d'ombre et de problèmes de cohérence interne qui font qu'il est préférable d'éteindre son cerveau au début du film si l'on ne veut pas passer son temps à se poser ces questions de logique et de vraisemblance du film.
D'autant qu'une fois le postulat de l'histoire bien posé, des péripéties assez discutables (et parfois assez forcées) se succèdent, avec des enfants qui n'en font qu'à leur tête malgré la menace, un accouchement qui arrive forcément au pire moment possible, un clou franchement de trop, des créatures assez quelconques qui m'ont évoqué Stranger Things, et bien sûr, cette solution technologique au problème des monstres, une solution particulièrement téléphonée par l'écriture, et qui m'a aussitôt renvoyé aux verres d'eau de Signes de Shyamalan (ce qui n'est pas vraiment une bonne chose).
Ce n'est pas mauvais, loin de là, et si l'on se laisse porter, ces 90 minutes sont assez agréables, mais trop de facilités, trop de grosses ficelles (le grand final dramatique à base de sacrifice sur fond de musique triste *soupir*), trop de problèmes de logique interne, font qu'au final, je suis tout de même resté sur ma faim.
3/6
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10x10 :
D'apparence ordinaire, Lewis (Luke Evans) est obsédé par l'idée de se venger de Cathy (Kelly Reilly) : il la kidnappe ainsi sur un parking, et la ramène chez lui, où il l'enferme dans une cellule isolée, et tente de lui faire avouer un secret qu'elle est la seule à connaître...
Un thriller anglais écrit par Noel Clarke (Mickey de Doctor Who, décidément un scénariste assez médiocre, cf The Anomaly et Storage 24), se déroulant quasi-intégralement entre les quatre murs d'une maison, voire entre ceux d'une cellule, et qui repose intégralement sur l'interprétation très solide de Luke Evans et de Kelly Reilly...
Et ça s'arrête plus ou moins là, puisque dans l'absolu, le tout manque cruellement de subtilité et de vraisemblance, comme par exemple dans la manière dont cette prisonnière d'1m65, les mains ligotées, parvient à plusieurs reprises à prendre physiquement le dessus sur son ravisseur d'1m85, et est régulièrement sur le point de s'échapper ou de le tuer, avant d'être reprise in extremis...
Une fois, ça passe ; deux fois, à la limite ; mais quand ça se répète à de multiples reprises jusqu'à la fin, ça coince.
La crédibilité n'est donc pas forcément le point fort du film, d'autant que l'on devine très rapidement les tenants et les aboutissants de l'intrigue, et de ses rebondissements tous très prévisibles (la porte du garage, un fusil de Tchekhov vraiment trop surligné)...
La grande explication des raisons de cet enlèvement, notamment, semble clairement conçue pour faire basculer le film, et faire changer le spectateur de camp ; elle arrive cependant bien trop tard, et la caractérisation pataude des personnages fait que le film a beau s'énerver à l'écran, avec du sang et des cris, ça laisse globalement de marbre.
Pas grand chose à retenir, donc, si ce n'est l'interprétation des deux acteurs principaux.
2/6
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L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Bobcat Goldthwait's Misfits & Monsters, saison 1 (2018) :
Anthologique comico-fantastico-horrifique créée, écrite et réalisée par Bobcat Goldthwait, et diffusée en 8 épisodes de 25 minutes (techniquement, 20 minutes d'épisode, et 4-5 de making-of en guise de générique de fin) sur TruTv, chaîne du câble américain.
- 1x01 - Bubba the Bear : Nobel Bartell (Seth Green), le doubleur d'un ours de dessin animé, commence à être harcelé au quotidien par son personnage, furieux qu'on le présente comme un péquenot attardé...
Un épisode sympathique, à défaut d'être particulièrement original ou surprenant (bien que la toute fin, avec son virage gentiment gore, parvienne à être inattendue). On pense un peu aux Contes de la Crypte, le mélange prises de vue réelles/animation 2d est réussi, c'est bien produit, et Seth Green semble s'amuser... mais un peu plus de sobriété et de modération auraient été les bienvenus (ça surjoue pas mal, et l'ours est inutilement vulgaire).
- 1x02 - Face in the Car Lot : Alors qu'un vendeur de voitures d'occasion (David Koechner) riche, populiste, nationaliste, vulgaire, anti-intellectuels et scandaleux devient le candidat le plus populaire aux élections présidentielles américaines, une journaliste (Tara Lynne Barr) tente de révéler au public qu'il est un loup-garou responsable de la mort d'un enfant...
Avec Dave Foley dans le rôle de l'éminence grise de Koechner. Un épisode techniquement plutôt réussi, puisque bénéficiant d'une reconstitution années 70 assez crédible, et globalement bien interprété. Et ça fait plaisir de revoir Tara Lynn Barr, déjà dans God Bless America de Goldthwait.
Malheureusement, l'épisode est une charge anti-Trump tellement transparente et pataude qu'elle est plus agaçante qu'autre chose, d'autant que la conclusion cynique n'apporte pas grand chose au spectateur (la transformation en garou est sympathique, cela dit).
- 1x03 - Devil in the Blue Jeans : Un documentaire musical signé Trent Richards (Bryce Johnson), qui tente de découvrir ce qui est arrivé au jeune chanteur Caleb Faustini (Ross Bryant), disparu au faîte de sa gloire...
Un épisode façon mockumentaire/found footage à la Behind the Music/Que sont-ils devenus ? pas désagréable à suivre (le format est plutôt bien maîtrisé), mais qui tourne un peu à vide sur la longueur, puisque le tout vire rapidement à la séance de thérapie collective entre Caleb, sa mère, et Satan (Michael Ian Black).
L'épisode devient alors une satire du monde de la musique, avec le manager/Satan qui convainc la mère de Caleb de lui vendre son âme, et qui finit par se lasser de lui. Un Satan amusant, qui déprime "car le monde est trop pourri, qu'il n'y a plus d'âmes pures, et que cela rend ma tâche très difficile", et un tacle mis au passage à Mark Burnett, célèbre producteur de tv-réalité responsable de The Apprentice, avec Trump.
- 1x04 - Goatman Cometh : À l'initiative de sa mère (Melissa Joan Hart), Ethan (Geordie Bryn Francombe) doit, pour se sociabiliser, passer une soirée avec trois autres enfants (Andrew Farmer, Parker Chapin, Dylan Gage) dans le jardin, sous une tente. Mais lorsqu'ils découvrent la légende urbaine du Goatman, la soirée prend un tour inattendu et sanglant...
Un épisode qui lorgne un peu sur les années 80, ou sur une anthologie pour enfants façon Chair de Poule/Fais-moi peur, avec quatre enfants confrontés à une légende urbaine qui devient réelle. Assez prévisible, une interprétation inégale des enfants, et une chute finale assez attendue : rien de bien mémorable, mais j'avoue que ça se regarde tranquillement.
- 1x05 - Mermaid : Lorsqu'il amène son compère Ravi (Karan Soni) aux Weeki Wachee Springs, pour lui présenter la danseuse aquatique dont il est épris, Allan (Samm Levine) se laisse convaincre de parler à la jeune femme Amatheia (Bridget Everett). Rapidement, il découvre qu'Amatheia est une véritable sirène, et lorsque le couple commence à se fréquenter, il doit faire face au racisme de leurs deux espèces...
Une romance inoffensive au montage façon Dream On, avec extraits de vieux films pour ponctuer les réactions de Samm Levine, deux ou trois moments grotesques (dans le bon sens du terme), et quelques références évidentes, comme Quand Harry rencontre Sally.
Après, ça reste un récit aux intentions honorables, mais peu subtil, sur la discrimination de tout type (sur la race, le poids, le handicap), un récit qui se paie un numéro musical pas indispensable, et dont la chute est vraiment évidente. Mais c'est plutôt bien produit.
- 1x06 - Patsy : Incapable et maladroit, Herbert Smalls (Josh Fadem) attire l'attention de ses supérieurs lorsqu'il tire malencontreusement une balle dans le postérieur de son capitaine ; rapidement, le voilà recruté par les services secrets, qui le recrutent pour l'envoyer dans le passé, afin d'abattre Lee Harvey Oswald, de changer le cours de l'histoire (et d'éviter que The Apprentice ne soit diffusé à la télévision)...
Un épisode peu agréable à regarder, malgré son postulat de départ rigolo, et ses amusantes parodies "nazies" de La Fête à la Maison et de 1, Rue Sésame. La faute à son interprète principal, qui surjoue affreusement, à mi-chemin entre Mr Bean et Pee-Wee Herman : ajoutez à cela un script totalement transparent, depuis son titre jusqu'à son déroulement, et voilà, un épisode gentiment plat et décevant.
- 1x07 - Better World :Déprimé par l'état du monde et de la planète, Calvin (Danny Pudi), un informaticien, décide de mettre en réseau les deux intelligences artificielles de son entreprise, pour leur demander de régler les problèmes de l'humanité. Mais rapidement, la situation dégénère...
Une satire simpliste et attendue de la technologie moderne, des réseaux sociaux, de la dépendance de l'homme aux machines connectées, etc... en somme, une sorte d'épisode de Black Mirror en plus creux mais déconneur (l'attaque du Rumba ^^), avec beaucoup de slapstick, une réalisation plus caricaturale et décomplexée, un final nihiliste et luddite assez typique de Goldthwait, et une conclusion télégraphiée. Mouais.
- 1x08 - The Buzzkill : Deux musiciens indépendants (Jake Hurwitz & Amir Blumenfeld), prêts à se démarquer à tout prix de la masse et persuadés d'être uniques, se retrouvent transformés en abeilles et découvrent que la vie, dans la ruche, n'est pas de tout repos.
Un épisode en grande partie animé (c'est d'ailleurs joliment produit et très compétent) mais pas drôle du tout, entre ses deux musiciens hipsters agaçants, du n'importe quoi aléatoire (la tortue barbue qui parle), ses jeux de mots de niveau école primaire, sa scène de sexe entre abeilles, et autant de moments tout droit sortis d'un Bee Movie trashouille, avec encore une fois, en prime, une énorme dose d'anti-Trumpisme sans la moindre subtilité.
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Bilan saisonnier : dans l'ensemble, une anthologie satirique lorgnant sur l'horreur et le fantastique, mais bien trop phagocytée par la personnalité de son réalisateur-scénariste et par son engagement politique anti-Trump pour être autre chose qu'un programme un peu pataud, et surtout très anecdotique.
Ça manque de finesse, ça manque de fraîcheur, ça manque d'originalité, mais par chance, avec son format court et sa saison limitée, Misfits & Monsters parvient à ne jamais être trop ennuyeux ou lassant.
À conseiller aux amateurs de séries anthologiques de ce style, qui ne seraient pas trop regardants. Pour les autres, autant se revoir les Contes de la Crypte ou la Quatrième Dimension...
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de toutes les séries passées en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Wellington Paranormal, saison 1 (2018) :
À Wellington, en Nouvelle-Zélande, les enquêtes pas très normales des officiers de police Kyle Minogue (Mike Minogue), et O'Leary (Karen O'Leary), deux policiers pas très doués recrutés par le Sergent Maaka (Maaka Pohatu) pour intervenir sur des affaires inexplicables et surnaturelles...
Suite au succès critique et public de Vampires en toute intimité, leur excellent mockumentaire retraçant le quotidien de vampires néozélandais vivant en colocation, Taika Waititi et Jemaine Clement se sont lancés dans l'aventure de cette série dérivée, une série reprenant les deux personnages de policiers apparaissant dans leur film, pour en faire les protagonistes de ces 6 épisodes de 22 minutes façon Cops.
Alors forcément, qui dit épisodes courts, mockumentaire, comédie, brigade de police, et surnaturel, dit forcément Death Valley ; et effectivement, sous bien des aspects, Wellington Paranormal ressemble énormément à la série de MTV.
Un Death Valley en plus déconneur, et avec des protagonistes nettement plus stupides... peut-être même trop, en fait. En effet, si ces six épisodes sont agréables à regarder, et partagent avec Vampires... un même sens de l'absurde, les protagonistes sont vraiment très bêtes, et l'on remarque vite que certains épisodes tournent à vide, manquant de liant et d'homogénéité.
Généralement, en effet, les épisodes de la série sont centrés autour d'un thème distinct, traité avec plus ou moins de bonheur et d'inspiration : une possession démoniaque avec une entité qui passe de corps en corps ; des fantômes issus des 70s ; des extraterrestres agissants dans une ferme ; un couple de loups-garous en pleine dispute ; une épidémie de zombies ; un trafic de sang volé dans un hôpital...
Mais parfois, comme dans ce dernier exemple, on a l'impression que les scénaristes utilisent le format pour faire un peu de remplissage : l'épisode sur le trafic de sang se paie ainsi une énorme parenthèse sur des clowns et sur leur voiture, parenthèse totalement détachée du reste, et qui n'apporte pas grand chose (probablement car l'épisode décrit en réalité "une nuit normale de la patrouille", avec tout ce que ça implique... dont un sac en plastique possédé).
Régulièrement, malgré la durée limitée de chaque épisode, on se surprend ainsi à se dire que le tout est un peu superficiel et anecdotique, et que Waititi et Clement (showrunners et réalisateurs) auraient pu donner un peu plus de corps à leur série.
D'autant qu'à part ça, c'est plutôt sympathique : c'est amusant, les acteurs sont impeccables (notamment le chef de la police), les running gags (le clavier de la salle d'archives, les briefings quotidiens de la brigade) sont réussis, et ça fait plaisir de retrouver çà et là des clins d'oeil directs à Vampires...
Mais il manque un petit je-ne-sais-quoi pour vraiment faire de cette quasi-parodie kiwi de X-files quelque chose de vraiment incontournable : en l'état, c'est simplement un tout petit peu trop anecdotique pour être indispensable.
(mais c'est court, donc pourquoi se priver ?)
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Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
Another Wolfcop :
Lorsqu'un entrepreneur médiatique, Sydney Swallows (Yannick Bisson), arrive en ville puis propose de rouvrir la brasserie de Woodhaven et de financer l'équipe locale de hockey, Lou Garou (Leo Fafard) est méfiant. Car Swallows a prévu d'utiliser son breuvage pour contaminer les habitants de la ville, et les asservir à la cause des reptiliens venus de l'espace...
Suite du premier Wolfcop, on prend donc les mêmes et on recommence, en recyclant un bon paquet de concepts et de gags (encore une wolfcock, Willie qui revient, la scène de sexe), en leur ajoutant d'autres idées plus ou moins inspirées (la chatte-garou, les parasites à la Bad Milo, les robots), avec en prime un Yannick Bisson qui semble s'amuser en grand méchant, et Kevin Smith qui en fait trois tonnes dans un rôle vraiment pas indispensable.
Le vrai problème étant, malheureusement, que le rythme est encore moins présent que dans le premier opus, et que le film apparaît d'autant plus bordélique, décousu et mollasson... ce qui enlève une grosse partie de son côté divertissant.
Résultat : si la série est déjà à ce point à cours d'idées, la perspective d'une deuxième suite est loin de donner envie.
2/6
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Wolfcop :
Lou Garou (Leo Fafard), flic alcoolique et glandeur, se réveille un matin orné d'un pentagramme gravé dans sa chair : il a été choisi par de mystérieux cultistes pour devenir un loup-garou, et être sacrifié à l'occasion d'un rituel étrange. Mais Lou, lui, décide alors de profiter de ses nouveaux pouvoirs pour faire régner la loi et l'ordre dans sa bourgade canadienne de Woodhaven...
Une petite comédie d'horreur canadienne indépendante, financée via indiegogo, et qui ne s'embarrasse pas de faux semblants pour narrer son histoire improbable et décalée : c'est direct (moins de 80 minutes), c'est tout sauf subtil (entre l'alcoolisme du héros, sa première transformation aux toilettes, le comportement du Wolfcop, le gore, la scène de sexe façon années 80 avec body double pour Sarah Lind, les motivations improbables des méchants, et leur apparence finale ringarde), et il ne faut pas se montrer trop regardant, mais c'est aussi joyeusement décomplexé et amusant, pour peu qu'on soit de bonne humeur.
Après, ça reste un film indépendant aux nombreux composants plus ou moins amateurs - interprétation inégale, script approximatif, montage cache-misère lors des scènes d'action, voitures accélérées en post-production - et au budget minimaliste, que l'on devine entièrement passé dans le costume du Wolfcop (au demeurant assez réussi, malgré un côté rouge-à-lèvres regrettable), au détriment de la fin du film, avec ses reptiliens ridicules, et ultra-fauchés.
Pas forcément désagréable, dans l'ensemble, mais ça aurait mérité d'aller encore plus loin dans son délire et dans son n'importe quoi.
Un minuscule 3/6
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Delirium :
Récemment relâché de l'asile psychiatrique où il était enfermé depuis bien des années, Tom (Topher Grace) s'installe dans le manoir familial dont il vient d'hériter, et où il est assigné à résidence, surveillé à distance par un officier de probation hostile et autoritaire (Patricia Clarkson). Mais rapidement, Tom commence à avoir des visions de son père décédé, et plus il explore la demeure familiale, plus les secrets enfouis de son passé remontent à la surface...
Un film de maison hantée/d'hallucinations produit par Blumhouse, avec le réalisateur du remake de La Dernière Maison sur la Gauche et +1 derrière la caméra, et le scénariste de Cell Phone (et de La Dernière Maison...) à l'écriture.
Avec Topher Grace dans le rôle titre (plutôt juste, même si pour quelqu'un sortant tout juste de l'asile, il est dans une forme olympique), Callan Mulvey dans celui de son frère, et des personnages féminins assez quelconques - Genesis Rodriguez en love interest rebelle mais insipide, et Patricia Clarkson en officier de probation violent et intraitable.
Et là, on tombe sur un des problèmes majeurs du film : non seulement le spectateur ne peut rien prendre de ce qui se produit à l'écran pour argent comptant (forcément, dès la première scène à l'hôpital, on t'explique que le personnage souffre d'hallucinations, donc le spectateur se méfie de tout), mais en plus, Patricia Clarkson n'est jamais crédible dans son rôle de fliquette badass et brutale.
Ajoutez à cela un rythme mollasson, des rebondissements improbables (quand le film se décide enfin entre hallucinations et réalité, c'est pour sombrer dans le grand n'importe quoi), et des moments ratés qui tentent de faire dans l'horreur asiatique (la vision dans l'écran de tv) ou dans les jump scares télégraphiées, et on se retrouve avec un métrage qui tombe totalement à plat, et qui a été sacrifié (à raison) par le studio sous la forme d'une sortie vidéo en catimini.
1.25/6
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Propriété Interdite :
Névrosée et boulimique, Claire (Valérie Bonneton) arrive avec Benoît (Charles Berling), son compagnon, dans la maison de famille où le frère de Claire s'est récemment suicidé. Leur projet : rénover au plus vite la maison, pour la revendre. Mais dès le premier soir de leur séjour sur place, Claire semble remarquer une étrange présence dans la maison, une présence qu'elle pense être l'esprit de son frère...
*soupir*
Un métrage français (déjà, ça met sur la défensive) co-écrit et réalisé par Hélène Angel, et dont le récit se drape dans des atours de film de genre (les 20 premières minutes en mode hantise et femme apeurée) pour partir aussitôt dans quelque chose de typiquement français et moralisateur, à base de jeune clandestin défavorisé et sans-abri, de couple dans la tourmente, de femme dépressive, et de drame relationnel qui se finit (vraiment) mal.
Un tout particulièrement indigeste, d'autant que l'interprétation est particulièrement inégale, et que tous les personnages, sans raison et dès le début du film, sont inutilement agressifs et gueulards, ce qui les rend aussitôt antipathiques.
Que ce soit Claire, Benoît, leurs amis ou les Roms, tous sont à baffer, tous ont des réactions caricaturales et disproportionnés, bref, impossible de s'attacher à eux, ou de s'intéresser à ce qui leur arrive.
Un ratage, qui a la bonne idée de ne durer que 75 minutes... ce qui est déjà beaucoup.
1/6
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Dummie la Momie et le Tombeau d'Achnetut (Dummie de Mummie en de tombe van Achnetoet) :
Après avoir gagné 10000€ en vendant l'un de ses tableaux, Dummie (Yahya Gaier) décide de partir en vacances en Égypte, dans son pays natal, pour rendre visite au tombeau de ses parents. Après quelques réticences, Klaas (Roeland Fernhout), Gus (Julian Ras) et Miss Friek (Jennifer Hoffman) acceptent de l'accompagner, et la petite bande décide alors de tenter de retrouver le trésor perdu d'Achnetut, enfoui depuis plus de 4000 ans...
Troisième épisode des aventures de Dummie la momie, après un premier épisode appartenant au registre de la comédie familiale gentillette, et un second épisode mis en chantier de manière précipitée, et nettement plus décousu ; on retrouve les mêmes interprètes dans les rôles principaux de la momie, de Gus et de son père, on retrouve le même ton global, et, pour changer un peu de la Hollande, on part à l'aventure en Égypte.
Enfin, une Égypte de studio, propre et bien nettoyée, ce qui se remarque malheureusement beaucoup trop, malgré quelques intérieurs/extérieurs marocains. Ajoutez à cela un humour un peu plus scato (diarrhées et étrons massifs sont au rendez-vous), et une structure toujours aussi décousue, qui peine à vraiment intéresser le spectateur, et voilà, encore un chapitre assez oubliable des mésaventures de Dummie la momie.
Les seuls éléments un tant soit peu intéressants, ici, sont la bande originale, qui renoue un peu avec celle du premier film (et qui parodie brièvement Catch Me If You Can de John Williams), et quelques moments touchants, vers la fin du film, lorsque Dummie est "face" à ses parents.
Mais dans l'ensemble, bof.
2.75/6
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La Malédiction Winchester (Winchester) :
Sarah Winchester (Helen Mirren), héritière de la fortune Winchester, est persuadée d'être hantée par les esprits des victimes des armes vendues par feu son époux. Pour y remédier, elle a ordonné la construction d'un manoir immense et à l'architecture improbable, où elle vit en compagnie de sa nière (Sarah Snook) et de son fils, ainsi que de son personnel de maison. Mais le conseil d'administration de l'entreprise s'inquiète des dépenses de leur partenaire, et demande au Dr. Price (Jason Clarke) de faire passer une évaluation psychologique à Sarah...
Un long-métrage réalisé par les frères Spierig (réalisateurs de Jigsaw et de Predestination), et qui s'avère d'un ennui confondant, malgré une reconstitution historique pas désagréable, et la présence d'une Helen Mirren toujours partante pour se donner pleinement à ses rôles.
Le vrai problème, c'est qu'il n'y a pas une once de tension et de suspense dans ce film, tant la mise en scène et l'écriture téléphonent systématiquement les rares moments supposés faire peur au spectateur.
Pire : les réalisateurs échouent à créer la moindre ambiance ou la moindre atmosphère dans cette bâtisse pourtant étrange, avec une narration molle et insipide qui ne parvient pas à donner de l'intérêt à ce qui se déroule à l'écran.
Winchester est donc un ratage quasi-complet, qui n'est sauvé que par l'interprétation de ses acteurs, et par sa direction artistique honorable : c'est peu.
1.25/6
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Zombies (Z-O-M-B-I-E-S) :
Dans la petite ville de Seabrook, les humains vivent aux côtés de Zombies pacifiques depuis un incident chimique 50 ans plus tôt. Mais la ségrégation bat toujours son plein, et lorsqu'un groupe de jeunes zombies intègre le lycée, cela ne se passe pas sans anicroches, notamment pour Zed (Milo Manheim), zombie rêvant d'intégrer l'équipe de football, et Addison (Meg Donnelly), apprentie-cheerleader, qui sont épris l'un de l'autre.
Je le mentionnais en parlant des Descendants, mais Disney a totalement abandonné l'idée de produire des D-Coms d'Halloween, alors que c'était, pendant près d'une vingtaine d'années, un incontournable du Disney Channel.
En 2017, il en a été de même, et Zombies (adaptation d'un pilote de série avortée intitulée Zombies & Cheerleaders, produit en 2011, au sommet de la vague zombies, et peu de temps après les High School Musical) a donc été diffusé... deux jours après la Saint Valentin. Certes. Il ne faut pas chercher à comprendre, je crois.
Zombies, donc, est une sorte de Roméo & Juliette à la sauce mort-vivant, ou pour être plus exact, c'est un mélange très clair de Hairspray (même métaphore, même environnement, même déroulement), des Descendants (mêmes producteurs, même postulat), des chorégraphies modernes des Step Up (même chorégraphe), et de High School Musical, forcément.
Alors, DCom oblige, on se retrouve avec pas mal des clichés habituels du genre, depuis la distribution (la jolie héroïne, le héros comique mais pas trop, la petite sœur, la rebelle, l'idiot, le méchant un peu efféminé, la meilleure copine rondouillarde et afro-américaine...), en passant par le maquillage des zombies (plus proches du Joker - cheveux verts et grosses cernes - que de morts-vivants), et les chansons tour à tour insipides ou lorgnant sur un style Hamiltonien.
Mais ce n'est pas forcément désagréable à regarder : les chorégraphies sont efficaces, les deux acteurs principaux ne sont pas mauvais, et il y a en prime un propos très approprié, en ces temps de Trump, sur l'intégration, la tolérance, et l'inutilité d'un mur pour repousser "l'Autre".
Bref, je ne vais pas noter, n'étant pas du tout le public visé, mais je regrette néanmoins que le film ait été sacrifié à la sortie de l'hiver, alors qu'il aurait tout à fait eu sa place en octobre.
?/6
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Annabelle 2 - La Création du Mal (Annabelle - Creation) :
Bien des années après la mort tragique de sa fille (Samara Lee), Samuel Mullins (Anthony LaPaglia) et son épouse cloîtrée (Miranda Otto) décident d'accueillir dans leur immense demeure de jeunes orphelines (Lou Lou Safran, Tayler Buck, Philippa Coulthard, Grace Fulton & Lulu Wilson) et la bonne sœur (Stephanie Sigman) qui veille sur elles. Mais rapidement, la curiosité de Janice (Talitha Bateman), une fillette handicapée, prend le dessus, et elle découvre une étrange poupée dissimulée dans un passage secret d'une pièce abandonnée... une poupée qui, dès sa libération, réveille un esprit maléfique qui s'en prend aux habitants de la maison.
Pour être totalement franc, je n'ai aucun souvenir du premier Annabelle, tourné par le responsable de I Wish, de Mortal Kombat Annihilation et de Butterfly Effect 2, catapulté réalisateur de ce spin-off de la série des Conjuring (série de films déjà hautement surestimée à mon goût).
Ou plutôt, pour être totalement exact, je me souviens n'être jamais arrivé à la fin du premier film, un film généralement considéré comme très médiocre par la critique et par les spectateurs.
Autant dire que la seule raison m'ayant motivé à tenter cette suite (du réalisateur de Dans le Noir / Lights Out) est sa distribution et la bonne réputation (relative) qu'elle a auprès des amateurs de genre ayant détesté l'original.
Et je dois dire qu'à ma grande surprise, ce second épisode - en fait une préquelle qui réécrit les origines de la poupée Annabelle - s'est avéré une bonne surprise.
Je ne sais pas si c'est dû au postulat de départ, à l'environnement, aux personnages ou à leurs interprètes assez attachantes (content de revoir passer Philippa Coulthard, et la petite Talitha Bateman est excellente), mais j'ai tout de suite accroché à cette histoire finalement assez classique, en soi, mais bien menée.
La réalisation sobre mais efficace (dans l'ensemble, il y a de jolis cadrages et d'intéressants jeux de profondeur de champ, et ce malgré quelques moments où le réalisateur se regarde un peu filmer) aide aussi beaucoup à rendre le tout sympathique.
On regrettera néanmoins le sous-jeu de LaPaglia, une Miranda Otto sous-exploitée, et quelques effets un peu ratés (je pense notamment au moment où l'esprit de la fillette semble prise d'une poussée de croissance), ainsi que, forcément, cette poupée toujours aussi peu crédible visuellement (c'est un problème de design : à trop tenter de la rendre menaçante, ils ont fini par la rendre tout simplement irréaliste ; c'est d'autant plus flagrant lorsque la véritable Annabelle fait une petite apparition à la fin du film).
Mais dans l'ensemble, je n'en attendais rien, et j'ai pourtant trouvé le tout des plus regardables, un peu l'équivalent de Ouija 2 par rapport à Ouija.
3.5/6
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A Little Bit Zombie :
Steve (Kristopher Turner) est sur le point d'épouser Tina (Crystal Lowe), une jeune femme particulièrement maniaque et autoritaire, et le couple passe un dernier week-end en compagnie de la soeur de Steve, Sarah (Kristen Hager), et de l'époux de celle-ci, Craig (Shawn Roberts). Là, cependant, il est piqué par un moustique contaminé par le sang d'un zombie, et rapidement, Steve commence à avoir des envies de cervelle....
Une comédie indépendante canadienne à très petit budget, financée de manière participative, et qui s'avère une farce absurde et amusante ne se prenant jamais au sérieux.
La réalisation est basique, l'interprétation volontairement forcée et en roue libre, et les effets sont approximatifs, mais dans l'ensemble, c'est agréablement absurde et décomplexé, et toute la distribution (y compris Stephen McHattie) s'en donne à coeur joie, quitte à en faire occasionnellement trop.
Un petit film gentillet et distrayant, qui ne restera cependant pas forcément dans les mémoires.
3.25/6
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Cargo :
Contaminé, avec 48 heures à peine à vivre avant de se transformer en zombie sanguinaire, Andy (Martin Freeman) traverse l'Australie à pied avec sa fille Rosie, pour espérer trouver un nouveau foyer à celle-ci, avant qu'il ne soit trop tard. En chemin, il croise une fillette aborigène (Simone Landers) lancée dans sa propre quête, afin de sauver son père contaminé...
Film d'infectés australien adapté d'un court-métrage, Cargo s'avère une semi-réussite, un poil longuette et languissante (le ralenti omniprésent sur les cinq dernières minutes, par exemple, était inutile), et souffrant de rebondissements assez télégraphiés et prévisibles... mais Martin Freeman porte littéralement le film (et sa "fille" adorable) sur ses épaules, et se démène pour faire fonctionner le tout.
On pense un peu à These Final Hours, un peu à du Peter Weir pour tout ce qui est en rapport avec la spiritualité et le peuple aborigène, et dans l'ensemble, l'atmosphère mélancolique, les paysages australiens et l'interprétation excellente de Freeman font que ça se regarde sans problème, mais sans toutefois vraiment dépasser ce statut de "sympa sans plus".
3.5/6
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