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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Blog Update ! - Février 2021

Publié le 28 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Les bilans de Sygbab, Review, Télévision, Update

Un mois de février dominé, chez les Téléphages Anonymes, par l'habituelle quinzaine Saint Valentin, qui m'a permis de liquider (pour le meilleur et pour le pire) toutes les comédies romantiques et assimilées que j'avais en stock... 

#1343 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Un hiver romantique (2020) - 3.75/6

#1344 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Olympic Dreams (2020) - 3/6

#1345 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Coup de foudre en direct (2020) - 3.25/6

#1346 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Making Babies (2019) - 1.75/6

#1347 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Amour, duel et pâtisserie (2020) - 2.5/6

#1348 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : The Lovebirds (2020) - 2.75/6

#1349 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Love Wedding Repeat (2020) - 2.5/6

#1350 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Si tu savais (2020) - 3/6

#1351 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : 10 Things We Should Do Before We Break Up (2020) - 3.5/6

#1352 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Palm Springs (2020) - 4.25/6

#1353 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Wild Nights with Emily (2018) - 2.5/6

#1354 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Une romance sans fin (2019) - 2.5/6

#1355 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Sweet Autumn (2020) - 2.5/6

#1356 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Holidate (2020) - 3/6

#1357 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Superintelligence (2020) - 2.5/6

#1358 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : The Wrong Missy (2020) - 2.25/6

#1359 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : La Galerie des Cœurs Brisés (2020) - 3.75/6

#1360 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Desperados (2020) - 2/6

#1361 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Dans ses rêves (2005) - 2.5/6

#1362 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Célibataires... ou presque (2014) - 2/6

#1363 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Modern Persuasion (2020) - 3.75/6

#1364 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Comment savoir (2010) - 2/6

#1365 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : I Hate New Year's (2020) - 3/6

#1366 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Love, Weddings and Other Disasters (2020) - 2/6

#1367 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : À la folie (2011) - 4/6

#1368 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Then Came You (2020) - 2.5/6

#1369 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : My Birthday Romance (2020) - 3/6

#1370 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Snowkissed (2021) - 2.75/6

#1371 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : The Right One (2021) - 4/6

#1372 : Heavy Trip (2018) - 4/6

#1373 : The King of Staten Island (2020) - 3.5/6

#1374 : Le Shérif est en prison (1974) - 4/6

#1375 : Downhill (2020) - 2.75/6

#1376 : Marketing the Messiah (2020) - 3/6

#1377 - Seven Stages to Achieve Eternal Bliss (2020) - bizarre/6

#1378 : Kung Fu Nanny (2010) - 1.5/6

#1379 : Les Elfkins - Opération pâtisserie (2020) - 3.75/6

#1380 : Quest of the Muscle Nerd (2019) - 3.5/6

#1381 : Synchronic (2020) - 2.25/6

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# Bilan :

Qui dit quinzaine Saint Valentin dit aussi pléthore de films assez médiocres et oubliables, et donc un mois de février finalement très passable : pas de véritable film marquant, mais beaucoup de rom-coms basiques et formulaïques, aussi vite oubliées qu'elles ont été regardées.

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# Film(s) du mois :

Pas beaucoup de surprises, ce mois-ci : les classiques le sont pour une bonne raison (Le Shérif est en prison), et seule Palm Springs, la comédie romantique réinventant Un Jour sans fin avec Andy Samberg et Cristin Millioti, sort vraiment du lot, en se montrant à la fois drôle et dynamique.

# Flop(s) du mois :

Là, le vainqueur du Flop du mois est clairement Kung Fu Nanny, un Jackie Chan de la pire période de sa carrière : lorsqu'il tentait de percer aux USA, et se produisait dans des comédies familiales insipides et rarement drôles. Ce n'est pas bon, ça ne fait pas honneur à ses talents, bref, on oublie vite fait.

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# Petit écran :

À nouveau un petit mois, au niveau télévisuel, avec d'un côté, quelques bilans de Sygbab concernant la fin de série d'Agents of SHIELD (ici et ici), et de l'autre, la suite de Wandavision (toujours très prenante), et quelques bilans anecdotiques : Moonbeam City (de l'animation parodique au style 80s, relativement inégale), Love Life (une anthologie romantique guère plus convaincante), et #BlackAF (une comédie woke et méta du créateur de Black-ish). Rien de vraiment très mémorable, je dois dire, hormis la série du MCU.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En mars, retour à un programme plus classique... ou presque, puisque la mi-mars verra le blog se tourner vers l'Irlande, à l'occasion de la Saint Patrick, et qu'en fin de mois, les Téléphages Anonymes réserveront une semaine aux comédies des ZAZ, pour célébrer le premier avril imminent.

Dans l'intervalle, programme normal, avec des comédies, de l'animation, des documentaires, de l'action, un certain Director's Cut très attendu par une frange des internautes, et de la télévision, avec la fin de Wandavision et des Agents of SHIELD, la saison 2 des Titans et de Black Monday, et peut-être d'autres surprises...

 

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Sygbab - Marvel : Les Agents du SHIELD, saison 6 (2019)

Publié le 28 Février 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Marvel, MCU, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, ABC

Après une saison 5 assez mitigée, l'intégrale Agents of SHIELD de Sygbab se poursuit et s'approche de sa conclusion...

Marvel : Les Agents du SHIELD, saison 6 (Marvel's Agents of SHIELD, season 6 - 2019) :

Un an après la mort de Coulson, le SHIELD se reconstruit lentement sous la direction de Mack ; de leur côté, Daisy, Jemma et les autres tentent de retrouver Fitz, perdu dans l'espace dans une stase cryogénique...

Cette saison se démarque tout d'abord par son format plus court que les précédentes, puisqu'elle est dotée de seulement 13 épisodes au lieu des 22 habituels sur les grands networks américains. Cela présente normalement deux avantages : une réduction des coûts d'ensemble qui permettent éventuellement d'investir un peu plus dans les effets spéciaux, et une intrigue qui va à l'essentiel.

Ce qui se traduit d'ailleurs à l'écran par (enfin) des scènes en extérieur (après la claustrophobie extrême de la saison 5, ça fait du bien de voir la lumière du jour), et quelques plans dans l'espace un peu plus réussis même si ce n'est pas non plus extraordinaire. L'écriture, quant à elle, est parfois assez bancale - ce qui n’a plus rien d’étonnant.

Trop d'éléments reposent sur une suspension d'incrédulité accrue, à commencer par la recherche de Fitz qui pose plusieurs problèmes majeurs. Le premier est évidemment le paradoxe temporel que cela crée : cette version de Léo est celle qui est cryogénisée à bord du vaisseau d'Enoch afin de pouvoir sauver ses amis dans le futur.

Plutôt que de s'embarrasser à répondre à des interrogations légitimes, seul la théorie du multivers de Deke est avancée comme explication, cette dernière partant du principe que chaque choix engendre une dimension parallèle dans laquelle les évènements se déroulent d'une manière différente. C'est un peu tiré par les cheveux mais c'est le lot des voyages temporels.

L'autre point à relever concerne la gestion des voyages interstellaires : en l'espace d'un an, l'équipage constitué autour de Simmons et Daisy a parcouru la totalité de la galaxie, et le retour de l'Inhumaine sur Terre est très rapide. Visiblement, le S.H.I.E.L.D. a réussi à développer une technologie plus efficace que le warp...

Que la Lighthouse dispose d'une certaine richesse de connaissances est une chose, mais il est difficile de croire que l'agence se soit restructurée en si peu de temps alors qu'elle était considérée comme une organisation terroriste et qu'elle n'avait plus de soutiens politiques.

Alors que cela atténue également l'impact de sa mort lors du final de la saison 5, Il faut cependant reconnaître que les scénaristes réussissent à compenser en rendant le personnage de Fitz jaloux de lui-même puisqu'il a raté beaucoup de moments importants, surtout son propre mariage.

C'est amusant de le voir considérer qu'il ne sera jamais le premier mari de Gemma, et de s'enquérir de la nuit de noces. Cette révélation est amenée de manière intéressante grâce au 6.06 Inescapable, dans lequel les deux tourtereaux partagent une prison mentale créée par les Chronicoms, qui voient en ces deux Terriens une possibilité d'inventer une machine temporelle leur permettant de sauver leur planète.

Ce dernier est construit pour jouer sur leurs peurs et leurs doutes, exacerbe certaines tensions, et met surtout en avant le lien qui les unit. C'est appréciable de constater que l'aspect feuilletonnesque est enfin associé à des épisodes sortant un peu de l'ordinaire, même si ce n'est pas toujours réussi.

C'est le cas du 6.03 Fear and Loathing on the Planet of Kitson qui ressemble à du Farscape au rabais avec des personnages qui délirent sous l'influence d'une drogue hallucinogène, ou du 6.04 Code Yellow qui a la mauvaise idée d'être centré sur Deke, patron richissime d'une start-up dont toutes les idées ont été volées.

Cela prouve une fois de plus l'incompétence du S.H.I.E.L.D., si toutefois c'était encore nécessaire. Avoir laissé Radcliffe s'approprier la Framework par le passé n'a visiblement pas servi de leçon, personne n'a imaginé qu'il était dangereux qu'une autre personne connaissant l'existence de cette technologie soit dans la nature, sans autre surveillance qu'un agent infiltré pour garder un oeil sur lui.

Un dispositif qui ne sert d'ailleurs à rien puisque même Mack - le nouveau patron, faut-il le rappeler - ne semble pas au courant des agissements du petit-fils de Fitz et Simmons. Quant à ses motivations pour avoir monté sa compagnie en monnayant des idées qui appartiennent en grande partie à son grand-père, elles ne sont pas convaincantes.

Il se plaint d'être mal aimé et d'avoir perdu tous ses repères car le monde dans lequel il vivait n'existe plus, mais ce n'est pas évident de s'en émouvoir dans la mesure où le personnage est ouvertement écrit comme un boulet insupportable, et ce depuis son apparition dans la saison précédente. Il oublie également qu'il a commencé par trahir ceux qu'il considère aujourd'hui comme sa famille...

Dans la lignée des choix étranges, on peut se demander s'il était utile de faire réapparaître Coulson sans que ce soit vraiment lui, alors que sa mort est encore fraîche dans les mémoires. C'est presque de l'acharnement thérapeutique envers les différents protagonistes, qui doivent faire face à un individu qui a le même visage, la même voix, mais qui est un tueur sans vergogne et dont l'enveloppe corporelle contient en réalité une entité venant d'une autre dimension, dotée de surcroît de pouvoirs immenses...

L'idée était visiblement de proposer un personnage aux antipodes de Coulson pour souligner l'ironie de la situation, mais c'est abordé sous un angle beaucoup trop sérieux et les tentatives pour nous faire croire qu'il reste quelques traces de l'ancien directeur ne fonctionnent pas. Quant à ses acolytes, ils peinent à exister, ce qui n'est pas étonnant puisque même l'étape de la caractérisation n'est pas franchie.

L'effet est raté, à tel point que la perspective de revoir Coulson en tant qu'androïde qui possède sa mémoire semble nettement plus intéressante.

Toutefois, l'explication de l'origine de Sarge - puisque c’est le nom de ce « double » - est reliée aux monolithes. Les propriétés de deux d'entre eux étaient déjà connues (un portail spatial pour l'un et temporel pour l'autre), le troisième serait celui de la création. C'est pour les retrouver qu'Izel traverse la galaxie et qu'elle veut aller sur Terre, après avoir tenté sa chance sur Chronyca-3, la planète des Chromicons.

Ce sont les deux fils rouges, bien que celui des Chromicons soit un peu plus secondaire car il sert surtout à établir le cliffangher du dernier épisode, qui donne une nouvelle orientation pour la saison finale. L'accent est plus mis sur la quête d'Izel, entité non corporelle provenant d'un royaume où ont été créés les monolithes.

Développer cette partie de la mythologie part d'une bonne intention, mais comme souvent l'exécution n'est pas au rendez-vous. Son pouvoir de possession, lié à sa nature, est redondant par rapport à Hive. La seule différence, c’est qu’elle a aussi donné cette capacité aux Shrike, créatures qui transforment leurs hôtes en zombie…

La belle aubaine pour faire des référence à Romero et se dédouaner en faisant des personnages des porte-paroles pour dire : "Hé, mais après tout, pourquoi pas, vu qu'on ratisse large et qu'on ne cherche plus à essayer de trouver un sens à tout ça".

Dans sa structure, cette saison ne ressemble pas aux autres, elle ne peut pas vraiment être comparée sur les mêmes critères. Dans l'intervalle, il faut noter les efforts consentis pour relancer l'intrigue, même si tout est loin d'être parfait.

Il y a encore trop de facilités, et ces constants changements de direction n'aident pas à donner l'impression d'une grande cohésion interne malgré un nouveau « toutéliage ». En revanche, pour une fois, les évènements de la saison suivante semblent devoir se dérouler dans la foulée, sans avoir besoin de recourir aux ellipses habituelles.

Espérons qu'elle offre une conclusion satisfaisante à une série plus que chaotique.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici, et tous les bilans de Sygbab sur cette page.

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Critiques éclair - Wandavision, saison 1 : épisodes 1x05-06 (2021)

Publié le 27 Février 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Sitcom, Télévision, Fantastique, Romance, Drame, Action, Science-Fiction, Thriller, Les bilans de Lurdo, USA, Disney, MCU, Marvel, Wandavision

Progressive montée en puissance de la saison 1 de Wandavision, avec un épisode 4 qui a joliment changé la donne, même s'il n'a pas forcément surpris le spectateur le plus attentif...

Wandavision, saison 1 (2021) :

- 1x05 : Alors que le Sword tente de résoudre le mystère qui entoure l'hexagone, Wanda et sa famille traversent les années 80 et adoptent un chien. Mais Vision commence à avoir des soupçons sur la réalité qui l'entoure...

Ah, les petits malins ! Je parle bien sûr de la fin de l'épisode, une fin d'épisode qui se permet de fusionner deux univers cinématographiques Marvel en amenant le Quicksilver de la Fox et des X-men dans la bulle irréelle de Wanda.

Un rebondissement de fin d'épisode qui fonctionne très bien, et qui arrive en conclusion d'une trentaine de minutes navigant assez habilement entre la reconstitution de sitcom 80s (la musique, les vêtements, le générique sont parfaits) et le thriller fantastique, avec de plus en plus de ces moments durant lesquels l'illusion maintenue par Wanda se fissure, et les captifs retrouvent leur libre-arbitre.

Sans oublier les moments extérieurs à la bulle, qui laissent subodorer que Sword (ou quelqu'un d'autre ?) ne serait pas totalement innocent, dans tout cela...

Mais c'est bel et bien la présence d'Evan Peters dans l'épisode qui ouvre les portes au Multiverse of Madness du prochain Doctor Strange.

Car maintenant que ce Quicksilver existe dans le MCU, et est identifié comme frère de Wanda (qui ne le reconnaît pourtant pas, ce qui laisse sous-entendre que son subconscient a été chercher ce Quicksilver... "ailleurs"), qu'est-ce qui empêche Feige et compagnie de nous ramener leur père dans un prochain épisode ? Les possibilités sont infinies.

- 1x06 : Halloween bat son plein à Westview, alors même que Vision mène son enquête, tentant de comprendre les tenants et les aboutissants du monde qui l'entoure, contrôlé par Wanda...

Un épisode plus court que le précédent, et plus mineur, qui arrive en réponse à la remarque émise dans l'épisode précédent ("il n'y a pas d'enfants à Westview, c'est bizarre"), et qui permet de mettre en place une dynamique de fond qui va sans nul doute culminer dans les semaines à venir.

Mais avant cela, on a droit à une reconstitution de sitcom 90-00s façon Malcolm, avec générique à la musique pop-punk dynamique, enfants qui parlent face caméra et s'adressent au spectateur, ponctuations musicales typiques à chaque scène, et personnage d'oncle déconneur et slacker qu'Evan Peters se fait un plaisir d'interpréter.

L'amateur de comics sera aussi comblé par de nombreux clins d'œil, des costumes originaux de Vision, Quicksilver, Wanda et des deux enfants, aux pouvoirs de ces derniers, qui laissent potentiellement présager d'un avenir pour les deux personnages... ou pas.

Car après tout, si les scénaristes peuvent toujours décider de trouver un moyen pour Wanda de conserver ses deux enfants une fois cette intrigue résolue, cela me paraît difficile à envisager sans tomber dans les histoires de Mephisto et compagnie (malgré les nombreux clins d'œil des scénaristes au diable et à l'enfer, je n'y crois pas vraiment).

Reste que pour l'instant, à trois épisodes de la fin, Wandavision tient bien la barre, évolue dans une direction de plus en plus sinistre, et que la fin de l'épisode, avec Wanda qui étend un peu plus la bulle de Westview pour sauver Vision, absorbant au passage tout le camp du SWORD (et Darcy), promet du lourd (a-t-elle les capacités d'étendre la bulle et de réécrire la réalité... à l'échelle de la planète ?).

(maintenant, c'est quand ils veulent pour une série dérivée Darcy & Woo, avec un Jimmy qui m'a surpris par son efficacité au combat)

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Les bilans de Lurdo : #BlackAF, saison 1 (2020)

Publié le 27 Février 2021 par Lurdo dans Biographie, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Sitcom, Télévision, USA

Série comique Netflix en huit épisodes de 30-60 minutes, par Kenya Barris, le créateur de la série Black-ish et de ses dérivés, #BlackAF lorgne plus sur le Larry et son nombril de Larry David que sur ces dernières : un portrait cynique et sarcastique de la vie de Barris, ici dans son propre rôle, et qui s'affuble de tous les défauts, tout en donnant un cours d'histoire afro-américaine à tous les spectateurs...

#BlackAF, saison 1 (2020) :

Le quotidien de Kenya Barris, richissime producteur et scénariste afro-américain, et de sa famille : son épouse Joya (Rashida Jones) et leurs cinq enfants (Iman Benson, Genneya Walton, Scarlet Spenser, Justin Claiborne et Ravi Cabot-Conyers), le tout sous l'œil des caméras d'un documentaire tourné par la fille studieuse, Drea...

Une série que j'ai regardée sur la simple base de son format assez court, et de la présence de Rashida Jones au casting, sans rien savoir de Kenya Barris, ni avoir jamais regardé la moindre de ses séries... et honnêtement, ce n'est pas ce #BlackAF qui me convaincra de changer quoi que ce soit à cet état de fait.

Non pas que BlackAF soit une mauvaise série, mais elle est simplement extrêmement générique et quelconque (pour ne pas dire formatée ABC). Modern Family n'est pas loin, tant dans le ton, dans les personnages, que dans les intrigues, et ce n'est pas le côté Curb Your Enthusiasm qui y change grand chose : oui, Kenya s'y dépeint comme un connard antipathique, égocentrique, vaniteux, aux goûts de luxe et persuadé d'être persécuté par la planète toute entière (et surtout les caucasiens), mais ça n'empêche pas le tout d'être particulièrement balisé, une impression encore renforcée par l'artifice du documentaire, des interviews face caméra, et des leçons d'histoire et de morale qui surviennent dans un épisode sur deux, si ce n'est plus.

Certes, je ne suis pas forcément le public visé par le programme (un public principalement afro-américain, avec des guests afro-américains comme Tyler Perry, Ava DuVernay, etc), mais ces leçons d'histoire, qui rapportent chaque ressort narratif et comique de la série (sexualisation des adolescentes, père absent, jugement des blancs sur les nouveaux riches noirs, femmes noires qui ont fait passer leur famille avant leur carrière, désir de bling, etc) à l'esclavage et au racisme, lassent plus qu'elles ne convainquent.

J'avoue ainsi que j'ai plus ou moins décroché vers la fin de la saison, quand la série part dans des clichés de sitcoms habituels (disputes de couples, etc) pendant un multi-épisode se déroulant en vacances au soleil... soit exactement ce qu'avait fait Modern Family à l'époque.

Un bon gros mwébof, donc, même si j'ai apprécié le côté méta de l'épisode durant lequel Barris se demande si ce qu'il fait, ce ne serait pas de la m*rde, uniquement populaire et applaudie par les critiques parce que l'industrie culturelle américaine connaît actuellement une vague noire et woke où les Afro-américains ont le vent en poupe et un totem d'immunité critique. Je laisse la conclusion de l'épisode à l'appréciation de chacun, mais au moins, la réflexion a le mérite d'exister.

Dommage que tout le reste de la série ne fasse pas preuve d'autant de recul et/ou de remise en question.

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Un film, un jour (ou presque) #1381 : Synchronic (2020)

Publié le 26 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Policier, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Synchronic (2020) :

À la Nouvelle-Orléans, le Synchronic, une drogue étrange, fait des ravages ; au quotidien, Steve (Anthony Mackie) et Dennis (Jamie Dorman), deux ambulanciers, sont confrontés à ses conséquences : morts improbables, disparitions inexpliquées, blessures impossibles - le Synchronic semble avoir la capacité d'envoyer brièvement ses utilisateurs dans le temps, sans le moindre contrôle sur la destination ou l'époque. Se découvrant atteint d'un cancer incurable, Steve décide alors d'utiliser lui-même cette drogue pour tenter de retrouver Brianna (Ally Ioannides), la fille adolescente de Dennis, récemment disparue dans les couloirs du temps...

Devant ce Synchronic, il est difficile de ne pas penser à Project Power, autre film policier récent flirtant avec la science-fiction et se déroulant à la Nouvelle-Orléans : seule différence, vraiment, la nature de la drogue, et le fait que ce Synchronic soit le produit du travail d'un duo de réalisateurs/scénaristes indépendants, déjà responsables de plusieurs métrages remarqués : Resolution, Spring, un segment de V/H/S Viral, ou encore The Endless.

Un duo au style très prononcé, mais au travail fréquemment inégal : Spring, notamment, souffrait d'un rythme longuet, d'une tendance aux explications pseudo-scientifiques inutiles et bancales, et d'un style visuel parfois trop artistique pour son propre bien.

Et donc, sans surprise, ici, on retrouve les mêmes problèmes : alors que le récit est, au final, assez simple dans ses tenants et ses aboutissants, sa mise en images (particulièrement terne, jaunâtre et poisseuse, sur fond de musique électro grinçante) et sa structure (près de 50 minutes avant que le voyage temporel ne soit explicitement cité, une grosse moitié du film consacrée à la relation amicale de Steve et Dennis, à grands renforts de flashbacks et d'inserts interrompant fréquemment le récit) font que le tout semble étrangement décousu, notamment au niveau des dialogues ronflants, ou des explications pseudo-scientifiques du tout.

C'est très bancal, tout ça, et paradoxalement, alors que le film commence à devenir intéressant (au bout d'une heure, lorsque Steve découvre le voyage dans le temps et tente d'en comprendre les règles), les faiblesses de l'écriture (règles approximatives, rebondissements prévisibles) parasitent le récit, et font qu'on se détache un peu du tout, en attendant la conclusion inévitable du métrage, une conclusion sui tombe malheureusement un peu trop à plat.

Dommage, parce qu'il y avait là des bonnes idées, mais ici, la forme prend bien trop le dessus sur le fond à mon goût.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1380 : Quest of the Muscle Nerd (2019)

Publié le 25 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, USA, Review, Biographie, Science-Fiction, Fantastique, Animation

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Quest of the Muscle Nerd (2019) :

Un documentaire sympatoche, sans plus, retraçant le parcours de Jerry Peacock, un fan de musculation et de cosplay, qui s'est mis en tête d'organiser un panel à ce sujet lors de la Dragoncon d'Atlanta, mettant en scène par la même occasion un concours opposant deux bodybuilders/cosplayers.

D'un côté, Billy, un ami de Jerry, timide fan d'anime, collectionneur de cartes à jouer Yu-Gi-Oh !, et masse de muscles bruts à l'entraînement et au régime relativement amateurs : son projet, se déguiser en un personnage de Pokemon pour le concours, grâce à un costume cousu main par la mère de Jerry.

Face à lui, Jonathan Carroll, un cosplayeur établi au physique sculpté, apprenti-acteur ultra-compétitif et professionnel, aux émotions à fleur de peau, mais possédant un égo certain, et ayant recours aux services d'un studio professionnel de costumes pour concevoir sa tenue de Musclor.

Un face à face dont on suit la préparation en parallèle, et qui n'est pas sans évoquer la structure (et le storytelling un peu manipulateur) d'un King of Kong, avec le n00b amateur plein de bonne volonté, face au vétéran de la scène gentiment égocentrique et n'hésitant pas à dépenser des $$$ pour parvenir à ses fins.

Une manipulation heureusement assez nuancée par le bon fond du tout, qui n'est pas désagréable à suivre, même s'il émane de tout ça un bon parfum d'amateurisme, de désorganisation et, en ce qui concerne le récit, de facilité (le pseudo-suspense sur la présence ou non d'un public sonne assez faux, tant on se doute dès le début qu'il y aura du monde in fine).

Comme je le disais, sympatoche, sans plus.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1379 : Les Elfkins - Opération pâtisserie (2020)

Publié le 24 Février 2021 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Allemagne

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Elfkins : Opération pâtisserie (Die Heinzels : Rückkehr der Heinzelmännchen - 2020) :

Les Elfkins sont de petits lutins malicieux qui, à Cologne, aidaient autrefois les humains dans leurs tâches les plus pénibles. Jusqu'à ce que ces gnomes, vexés d'être mal considérés par notre race, décident de se replier sous terre, et oublient leur vocation première : aider autrui. Deux siècles plus tard, Helvi (Jella Haase), une Elfkin rebelle et optimiste, décide d'aider Theo (Detlef Bierstedt), un pâtissier déprimé aux prises avec son frère arriviste : avec la coopération de Butz (Leon Seidel) et Kipp (Louis Hoffmann), elle va alors faire fi des mœurs actuelles de son peuple, pour renouer avec leurs traditions...

Un film d'animation allemand plutôt mignon et gentillet, avec des personnages sympathiques, un doublage efficace, un rendu technique tout à fait honorable, et une histoire agréable à suivre, sans être exceptionnelle pour autant.

On devine en effet très vite où tout cela se dirige, comment on va parvenir à la happy end obligatoire, et on lève un peu les yeux au ciel lors des quelques moments "prout" visant à faire rire les plus jeunes, mais dans l'ensemble, ça reste plutôt dynamique et convaincant, avec des thèmes comme le poids de la tradition, la tolérance, le pardon, etc.

Et puis ça m'a rappelé un peu David le Gnome, donc ça fait toujours plaisir.

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1378 : Kung Fu Nanny (2010)

Publié le 23 Février 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Romance, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kung Fu Nanny (The Spy Next Door - 2010) :

Espion chinois travaillant pour la CIA, Bob Ho (Jackie Chan) vit une existence paisible en banlieue américaine, où il s'est rapproché de sa voisine, la jolie Gillian (Amber Valletta). Mais celle-ci est mère célibataire de trois enfants (Madeline Carroll, Will Shadley, Alina Foley) qui voient d'un mauvais œil la relation amoureuse de Bob et Gillian. Et lorsque des criminels russes (Magnús Scheving, Katherine Boecher) s'en prennent à Bob alors que celui-ci babysitte les enfants, la situation se complique...

Une comédie d'action clairement alimentaire pour Jackie Chan, qui se plie là à l'exercice du Babysittor, Un flic à la maternelle, ou encore Playing with Fire, sous la caméra de Brian Levant, spécialiste des films sans ambition généralement à destination des plus jeunes (Beethoven, La Famille Pierrafeu, La Course au Jouet, Chiens des Neiges, A Christmas Story 2, les téléfilms Scooby-Doo).

Autant dire que le niveau est bas, à la fois mal écrit, mal dirigé (la direction d'acteurs est affreuse, et tout le monde joue faux à un moment ou un autre), mal rythmé, et mal mis en scène (la réalisation ne camoufle jamais le câblage des scènes d'action de Jackie), en images (ça fait très téléfilm) ou en musique (le score, parodie de film d'espionnage, est envahissant et incessant).

Pas grand chose à sauver de ce métrage, à vrai dire, si l'on a plus de 10 ans : c'est ultra-dérivatif, à l'image de ce générique d'ouverture, qui reprend les meilleures scènes d'action de la carrière de Jackie pour en faire la carrière de super-espion de Bob - le contraste est d'autant plus rude quand arrivent les scènes d'action de ce métrage (rien de vraiment honteux, Jackie fait son numéro habituel, mais la magie n'est pas vraiment là).

Bref, c'est approximatif, déjà vu, sans grand intérêt, et probablement l'un des moins bons films de la carrière récente de Jackie. Mais je suppose que Jackie, lui aussi, doit bien faire entrer de l'argent pour payer ses factures, d'une manière ou d'une autre...

1.5/6 (si l'on a plus de 10 ans, sinon, ça peut passer, à la limite)

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Un film, un jour (ou presque) #1377 - Seven Stages to Achieve Eternal Bliss (2020)

Publié le 22 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Religion, Review, Romance, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Seven Stages to Achieve Eternal Bliss (2020) :

Lorsqu'ils emménagent dans leur nouvel appartement de Los Angeles, Paul (Sam Huntington) et Claire (Kate Micucci) découvrent rapidement que le lieu est le site du suicide d'un gourou, Storsh (Taika Waititi), et que ses disciples s'introduisent régulièrement sur place pour se suicider dans la baignoire. Face à l'indifférence de la police (Dan Harmon), le couple commence alors à se prendre au jeu, d'autant que la philosophie de Storsh recèle de précieux conseils de vie que Paul et Claire mettent en application...

Une comédie noire vaguement horrifique (il y a tout de même plusieurs meurtres sanglants) mais plus axée comédie qu'autre chose, avec de multiples visages familiers de la scène comique américaine (Brian Posehn, Maria Bumford, Dana Gould, et bien sûr Waititi et Dan Harmon), pour l'histoire d'un couple bancal (il est idiot et immature, elle est réservée et effacée) qui va se révéler sous l'influence (indirecte) d'un gourou illuminé et manipulateur.

Alors c'est clairement décousu, rythmé par les 7 étapes du livre de Storsh, et ça ressemble parfois à un film à sketches ou à épisodes vaguement reliés entre eux par le couple principal et par Dan Harmon (excellent en policier glandeur apprenti-scénariste), avec quelques moments psychédéliques, un passage improbable lors duquel Paul se confie à un oiseau animé, et une dernière ligne droite bourrée de meurtres... mais ça se regarde.

Je ne dirais pas que c'est nécessairement bon ou réussi, mais c'est suffisamment excentrique pour, au minimum, susciter la curiosité.

Un film vraiment bizarre/6

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Les bilans de Sygbab - Marvel : Les Agents du SHIELD, saison 5 (2017)

Publié le 21 Février 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Marvel, MCU, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Les bilans de Sygbab

L'intégrale Agents of SHIELD de Sygbab continue, avec cette semaine, un petit coup de mou dans le programme...

Marvel : Les Agents du SHIELD, saison 5 (Marvel's Agents of SHIELD, season 5 - 2017) :

Après leur victoire sur Aida, Coulson et ses agents sont enlevés et se réveillent à bord d'un vaisseau spatial, en 2091 : la Terre a été détruite, et l'humanité est au mains des Krees...

Claustrophobes, s'abstenir ! Placée sous le signe de restrictions budgétaires évidentes, cette saison se déroule de manière quasiment exclusive dans des décors intérieurs étriqués et avec une photographie sombre qui va de pair. Bien entendu, l'intrigue doit être ajustée en fonction pour le justifier et c'est tout d'abord l'option d'une excursion dans l'espace qui est retenue, faisant écho au cliffhangher du final de la saison 4.

Il y a un twist : l'équipe se retrouve projetée dans un futur dystopique où la Terre a été détruite, obligeant les derniers survivants à vivre sur une de ses parcelles contenant la Lighthouse, un méga bunker créé par le S.H.I.E.L.D. Ce dernier renferme une société dirigée d’une main de fer par les Kree en la personne de Kasius, secondé par Sinara.

Neuf épisodes durant, l’asservissement de l'espèce humaine - qui accepte son sort sans broncher car elle est au bord de l'extinction - entraîne une accumulation de clichés, soit autant de raisons de mettre des bâtons dans les roues des principaux protagonistes qui veulent mettre un grand coup de pied dans la fourmilière.

Mais le fait qu'aucune résistance ne se soit jamais organisée est compréhensible : Kasius est un lâche qui inhibe les Inhumains pour mieux les vendre au plus offrant - se débarrassant de la menace qu'ils peuvent représenter de la même manière - et dont les tendances psychopathes l’amènent à commettre un fratricide sans aucun remord.

Quant à Sinara, elle ne recule devant rien pour inspirer la crainte. Le gros bémol, c'est que leur caractérisation n'est pas très fine, surtout en ce qui concerne la seconde nommée : il n'était peut-être pas nécessaire qu'elle contrôle des boules de métal, histoire de souligner de manière appuyée que c'est elle qui porte des couilles.

Le voyage dans le temps n'aide pas non plus à apprécier cette première partie car il est difficilement compréhensible. D'ailleurs, si les scénaristes se sentent obligés de rappeler par la voix de Noah qu'ils ont déjà expliqué les tenants et les aboutissants en long, en large et en travers lorsque l'équipe retourne à son époque, c'est bien qu'il y a un problème.

Ça ne tient pas la route pour plusieurs raisons. La première, c'est que ce futur repose sur les prédictions de Robin, la fille de l'Inhumain au contact duquel Daisy avait eu une vision de la mort d'un de ses collègues en fin de saison 3. Étant donné qu'elle est censée voir des évènements qui vont se produire avec certitude, comment imaginer que ceux-ci peuvent être empêchés ? Ensuite, le concept d'une boucle temporelle dans laquelle les personnages se retrouvent bloqués suite à de nombreuses tentatives pour modifier leur déroulement n'est pas très convaincant.

Le point qui bloque le plus concerne l’ancienne prophétie évoquant leur apparition dans le futur. Elle a inspiré la croyance qu'ils seraient les sauveurs du monde, mais comme la Terre est déjà en morceaux et que la seule option est de s'assurer que ce futur n'ait jamais lieu pas, en quoi le fait de ne plus exister peut-il constituer un motif d'espoir ?

La suite n'est pas tellement plus reluisante. Recherchés par les autorités car ils sont de nouveau considérés comme des terroristes, Coulson & Cie sont bien contents de rester planqués dans... la Lighthouse, qui devient la principale unité de lieu. Leur nouveau défi est de trouver une solution pour stopper la destruction du monde, sans avoir de pistes à ce sujet. Les mauvaises idées s'enchaînent alors, comme la révélation à propos du général Hale, à la tête d'Hydra.

Malgré un flashback revenant sur son endoctrinement au sein de l'organisation alors menée par Whitehall, le personnage n'intéresse pas et souffre de la comparaison avec les leaders qui l'ont précédée. Que dire de sa fille Ruby, complètement ratée ? Qu'elle est cruelle et sadique, que c'est une adolescente immature et colérique, et c'est à peu près tout. La seule chose qu'elle a à son actif, c'est de couper les bras de Yo-Yo (une scène d'ailleurs choquante) et d'éclater la tête de Werner von Strucker, réapparu de manière bien éphémère. Dans ces circonstances, difficile de s'émouvoir de sa mort.

Pour couronner le tout, l'équipe créative semble à bout de souffle en multipliant les références aux saisons précédentes, réintroduisant d'anciens éléments comme des clés de l'intrigue : le projet Deathlok, le sérum Centipede qui donnait sa force à Garrett, le gravitonium que Talbot s'approprie pour devenir un super vilain en un temps record, réussissant à maîtriser ses nouveaux pouvoirs alors que d'autres galèrent pendant des mois ou des années...

Même le 5.12 The Real Deal souffre d'un défaut d'écriture alors qu'il s'agit du centième épisode, un événement marquant toujours très important dans une série. Le concept de la manifestation physique des peurs des personnages n'est pas mauvais en soi, mais ça flirte plus d'une fois avec la ligne jaune et plus particulièrement quand Coulson fait face à un avatar de Mike Peterson. L'échange qui suit remet en question la réalité de tout ce qui lui est arrivé, rappelant d'autres exercices de style similaires comme l'épisode Normal Again dans Buffy. Un manque d'originalité regrettable dans cet épisode symbolique, aggravé par le mariage à l'arrache de Fitz et Simmons qui fait office de conclusion. Il faut bien donner un peu de bonheur aux shippers...

À l’inverse, la cohabitation forcée des personnages principaux a une conséquence directe sur leur relation car ils se heurtent plus régulièrement aux opinions contraires de leur collègues, et leurs nerfs sont mis à rude épreuve. Dans la foulée, des conflits depuis longtemps larvés éclatent au grand jour, et le moral des troupes est au plus bas.

Fitz est toujours hanté par son double maléfique dans la Framework et dérive en prenant des décisions radicales, Yo-Yo doit gérer le traumatisme provoqué par la perte de ses bras, Coulson se délite peu à peu et refuse une deuxième extension de vie par des voies non naturelles, May se montre plus vulnérable et humaine...

Tout part à vau-l'eau, et Daisy est incapable de diriger l'équipe. Dans l'adversité, Mack se révèle alors comme un socle moral en critiquant durement les actions de ses amis et en répétant à qui veut l'entendre que le S.H.I.E.L.D. a d'autres valeurs, ce qui rend son choix en tant que nouveau leader plutôt logique.

Ce côté plus intimiste permet donc une véritable évolution des personnages, et donne un réel impact aux adieux de Coulson dans le final. Par ailleurs, sa relation avec May est finalement très bien traitée, plus subtilement qu'on aurait pu le penser.

Malgré ce point positif, dans l'ensemble, cette saison est un coup d'arrêt, d'autant plus regrettable que, jusqu'à présent, la série s'améliorait constamment.

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Critiques éclair - Wandavision, saison 1 : épisodes 1x03-04 (2021)

Publié le 20 Février 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Fantastique, Drame, Romance, Action, Science-Fiction, Thriller, Les bilans de Lurdo, USA, Sitcom, Disney, Marvel, MCU, Wandavision

Après une petite pause de deux semaines, je reprends (avec un peu de retard sur la diffusion) les critiques hebdomadaires de la saison 1 de Wandavision, une saison 1 qui a commencé mi-janvier dernier, et ce de manière particulièrement prometteuse...

Wandavision, saison 1 (2021) :

- 1x03 : Alors que la grossesse de Wanda progresse à une vitesse inattendue, Vision et elle commencent à se demander si tout tourne bien rond à Westview...

Un épisode très années 70, avec une nouvelle fois un générique aux couleurs et à l'image des sitcoms de cette époque (cela dit, j'ai quelques lacunes au niveau des sitcoms américaines 70s, donc je ne saurais trop identifier quels sont les hommages directs faits par l'épisode... hormis potentiellement le Brady Bunch), pour un épisode de 29 minutes qui, pendant sa majeure partie, suit assez fidèlement la formule sitcom, mettant en scène la grossesse accélérée de Wanda, et les problèmes que cela provoque vis à vis de son contrôle sur ses pouvoirs (ce qui renvoie clairement, à nouveau, à Ma Sorcière Bien-aimée, et à la grossesse de Samantha).

Et puis, vers la fin, l'ambiance change. Wanda évoque Pietro, Geraldine évoque Ultron, et l'on commence à avoir une confirmation de ce que l'on pouvait supposer : les habitants de Westview ne sont pas forcément là de leur plein gré, Wanda est responsable de cette bulle "sitcom", et à l'extérieur, SWORD garde un œil attentif sur la petite communauté, et sur ce qui s'y passe. Logique.

Reste qu'il est probable que cet épisode passe un peu moins bien auprès des spectateurs les moins patients, et les moins favorables à l'exercice de style de l'hommage aux sitcoms du passé. Personnellement, je suis client, mais je conçois que le tout puisse frustrer si l'on s'attend à quelque chose de plus super-héroïque ou de plus limpide.

- 1x04 : Lorsqu'elle se rematérialise, cinq ans après le claquement de doigts de Thanos, Monica Rambeau (Teyonah Parris) retrouve son poste au sein de SWORD, une agence gouvernementale. Aussitôt, elle est envoyée dans le New Jersey où, aux côtés de l'Agent Woo (Randall Park), du FBI, et de nombreux scientifiques, dont Darcy (Kat Dennings), elle doit enquêter sur un champ de force étrange entourant une ville pourtant tranquille...

Un épisode plein de révélations, et qui, paradoxalement, m'a un peu laissé sur ma faim. Principalement parce qu'il ne réservait pas grande surprise à qui avait déjà une bonne idée des tenants et aboutissants de la série.

Mais commençons par les bons points de cet épisode : l'ouverture sur la réaction de Monica Rambeau suite au Blip comble l'un des aspects manquants de la chronologie du MCU et aborde le sujet à contre-pied, ce qui est toujours intéressant ; la présence de Darcy est toujours amusante ; celle de l'agent Woo aussi.

Et dans l'ensemble, le script toutélie de manière logique tous les éléments que l'on pouvait déjà associer, afin d'aboutir à la conclusion dont on se doutait (cf la fin de l'épisode précédent) : en déni de réalité, Wanda s'est construit une bulle, une zone de confort, retenant prisonniers en celle-ci tous les habitants de la ville de Westview, et réécrivant la réalité pour avoir enfin droit à une vie idyllique aux côtés de (feu) Vision.

Pas de surprise, donc pour qui était observateur, et avait quelques connaissances sur l'arc House of M du comic-book. Reste que maintenant, la série a abattu ses cartes, et que les enjeux du programme sont clairs : d'un côté, une Wanda instable et toute-puissante qui a la main-mise sur Westview, et n'accepte aucune entorse à son "monde parfait" ; de l'autre, les agents du Sword qui tentent de maîtriser le phénomène, et peut-être, de canaliser les pouvoirs de Wanda à de nouvelles fins ?

La suite devrait être intéressante, pour peu que la série ne retombe pas uniquement dans le format un épisode = une époque de sitcom.

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Les bilans de Lurdo : Moonbeam City, saison 1 (2015)

Publié le 20 Février 2021 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Animation, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Thriller, Télévision, USA, Comedy Central

Série d'animation comique créée par un ancien scénariste de Conan O'Brien et diffusée en 2015 sur Comedy Central, Moonbeam City se veut une sorte de version années 80/Deux flics à Miami de la série Archer (difficile de nier les similitudes), le tout avec un graphisme saturé de néons, initialement basé sur les œuvres de Patrick Nagel, mais ressemblant aussi fortement, dans son esthétique à l'univers anime (notamment Nicky Larson).

Moonbeam City, saison 1 (2015) :

Les enquêtes de Dazzle Novak (Rob Lowe), flic à Moonbeam City sous les ordres de la caractérielle Capitaine Pizzaz Miller (Elizabeth Banks), aux côtés de Chrysalis Tate (Kate Mara), technicienne de laboratoire, et de Rad Cunningham (Will Forte), le grand rival de Novak...

Une série qui met un peu de temps à trouver ses marques, malgré son format court de 10 épisodes de 22 minutes : les premiers épisodes tentent ainsi d'imposer le style du show, un style tant visuel (l'animation est très particulière, assez limitée) que scénaristique, mais ne sont pas forcément très probants. 

En fait, le terme qui définirait le mieux le début de saison de Moonbeam City est "anecdotique" : pas forcément hilarant, pas forcément maîtrisé, le tout ressemble alors beaucoup trop à un Archer sous néons pour vraiment convaincre. Et puis, petit à petit, à mesure que la saison progresse, MC trouve plus ou moins ses marques, développant (souvent de manière absurde) ses personnages (Rad Cunningham, notamment), et partant dans des directions toujours plus improbables.

On finit ainsi par s'attacher à ces bras-cassés souvent déglingués, au fil de leurs enquêtes et de leurs mésaventures, un peu comme on suivrait les personnages d'un Brooklyn 99 prenant place dans des années 80 fantasmées.

Malgré tout, le programme ne décolle jamais totalement, ni ne s'élève au delà du simple divertissement amusant, et il n'est pas forcément surprenant de constater que la série n'a jamais connu un grand succès critique ou public, et s'est arrêtée au terme de cette première et unique saison.

D'ailleurs, pour être franc, j'écris cette critique quelques semaines après avoir terminé la série... et je n'en garde déjà pas grand souvenir - d'où ce bilan assez sommaire.

Mais la série reste tout de même agréable à suivre, portée par des doubleurs qui s'amusent franchement (Kate Mara est excellente, Elizabeth Banks crie un peu trop). À voir, sans s'attendre à un chef d'œuvre.

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Un film, un jour (ou presque) #1376 : Marketing the Messiah (2020)

Publié le 19 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Religion, Review

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Marketing the Messiah (2020) :

Un documentaire qui a pour ambition de raconter, en se basant sur des entretiens avec des spécialistes et des universitaires, la création historique de la figure du Messie telle qu'elle est aujourd'hui communément présentée par la Bible, ainsi que la montée en puissance de la religion chrétienne dans l'Histoire.

Présentée et écrite par un Australien, ce métrage aborde le sujet du Jésus historique de manière assez rigolarde, avec de nombreux intermèdes animés, des accents improbables, et un sens de l'humour clairement assumé... le seul problème, en fait, c'est que le contenu, s'il est effectivement relativement instructif, est aussi très orienté.

On est ici dans un documentaire sceptique, qui ne croit pas au Jésus historique, et qui semble bien décidé à expliquer en long, en large et en travers pourquoi il est inutile d'y croire. Ce qui, déjà, donne lieu à un récit très fouillé et parfois austère, qui rentre dans les moindres détails des sectes de l'époque, de leurs jeux de pouvoir, etc ; mais en plus, en parallèle, on a ce sens de l'humour très sarcastique et goguenard, qui est fréquemment nettement moins drôle ou percutant qu'il ne pense l'être.

(j'ai envie de dire que c'est un peu un problème récurrent de certaines franges du milieu sceptique, mais bon)

Le résultat, c'est que l'approche légère et humoristique du sujet est aux antipodes des interviews bavardes et touffues du documentaire, et que ce contraste peine à captiver.

Ajoutez à cela un narrateur dont les clins d'œil à Larry David font lever les yeux au ciel plus qu'autre chose, et voilà, un documentaire historico-religieux qui, s'il n'est pas mauvais ni inintéressant, frustre plus qu'il ne convainc.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1375 : Downhill (2020)

Publié le 18 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, USA

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Downhill (2020) :

En vacances dans les Alpes autrichiennes, au ski, Billie (Julia Louis-Dreyfus) et son mari Pete (Will Ferrell) voient leur couple chamboulé lorsque, confronté à une avalanche, Pete préfère s'enfuir avec son smartphone plutôt que de protéger son épouse et leurs deux enfants. Rapidement, les vacances de la famille s'enveniment alors...

Remake américain du film suédois Force Majeure (2014) par le duo Nat Faxon/Jim Rash, oscarisé pour The Descendants et passés à la réalisation pour Cet été-là, ce Downhill s'avère malheureusement ce que l'on pouvait redouter à l'annonce du projet : une version américanisée, simplifiée et plus caricaturale du film original, pas forcément utile ni très intéressante, et avec des personnages plutôt antipathiques.

Assez problématique pour un film appartenant au registre de la cringe comedy (qui demande une certaine empathie avec les personnages), mais qui grossit tellement les traits que ces protagonistes finissent par agacer, notamment au niveau des personnages secondaires - Miranda Otto en responsable d'hôtel échangiste et Zach Woods en meilleur-pote-qui-fait-du-Zach-Woods.

Alors certes, ce n'est pas un désastre, la bande originale est intéressante, et c'est bien interprété (Juila Louis-Dreyfus est impeccable), mais dans l'ensemble, malgré sa durée de 85 minutes environ, ce Downhill ne convainc pas vraiment, un remake de plus ni fait ni à faire, qui n'apporte rien à l'original, et n'est pas assez efficace pour justifier de son existence.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1374 : Le Shérif est en prison (1974)

Publié le 17 Février 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Histoire, Review, USA, Western

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Le Shérif est en prison (Mel Brooks' Blazing Saddles - 1974) :

Parce qu'il a dans son collimateur une petite ville située sur le trajet de ses chemins de fer, le machiavélique et raciste Hedley Lamar (Harvey Korman), est bien décidé à rendre insupportable la vie de ses habitants. Pour cela, il se débrouille pour que Bart (Cleavon Little), un Afro-américain condamné à mort, y soit nommé comme shérif, persuadé que cela va entraîner la chute de la bourgade lorsque les sbires de Lamar vont fondre sur celle-ci. Mais la décontraction de Bart et l'aide du Waco Kid (Gene Wilder) vont changer la donne...

Un Mel Brooks que je n'ai pas revu depuis les années 90, et dont je ne garde pas le moindre souvenir, malgré son statut de film culte et d'incontournable.

Et en le revoyant, j'ai réalisé pourquoi il ne m'avait pas marqué : non seulement le genre du western n'a jamais vraiment été l'un de mes genres préférés (surtout à l'âge que j'avais alors) mais on sent par ailleurs que ce Blazing Saddles était l'un des premiers métrages de Brooks, pas aussi abouti que d'autres.

C'est fréquemment amusant, oui (sans être hilarant), ça passe fréquemment de l'humour juif à l'humour absurde, au slapstick, au vulgaire et à l'humour méta (le moment Bugs Bunny ^^), mais il manque, à mes yeux, un petit quelque chose pour donner du liant à tout ça : le film ne commence vraiment ainsi à trouver sa vitesse de croisière qu'au bout d'une demi-heure, quand après avoir présenté à l'écran un Brooks déglingué en Mr. Lepetomane, il introduit Gene Wilder dans le récit.

Le film prend alors progressivement des airs de buddy comedy, ce qui suffit à lui donner de la structure et de l'énergie, jusqu'à une dernière ligne droite totalement barge, avec bagarre générale qui déborde sur les autres plateaux de tournage voisins, poursuite à la Benny Hill, et fin décalée.

Dans l'ensemble, le tout reste donc joliment mené, transgressif et drôle... mais cet impression un peu brouillonne a fait que je me suis moins amusé que je ne l'espérais devant un tel classique.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1373 : The King of Staten Island (2020)

Publié le 16 Février 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, USA

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The King of Staten Island (2020) :

Le parcours de Scott (Pete Davidson), un vingtenaire paumé de Staten Island qui, depuis la mort de son père pompier lors du 11/09, s'est réfugié dans la drogue et l'alcool, au grand dam de sa mère (Marisa Tomei) et de sa petite sœur (Maude Apatow). Jusqu'au jour où sa mère retrouve l'amour dans les bras de Ray (Bill Burr), un pompier qui va forcer Scott à repenser son existence...

Un film semi-autobiographique signé Judd Apatow et co-écrit par Pete Davidson, dont le personnage de Scott s'inspire très largement.

Ici, on est très clairement dans la comédie dramatique plus que dans la rigolade, une comédie dramatique sincère saupoudrée d'un peu d'humour de stoner et de glorification des pompiers new-yorkais , pour un résultat qui se regarde tranquillement (Davidson est un acteur compétent lorsqu'il sort du cliché du stoner dans lequel le SNL le garde) mais qui, Judd Apatow oblige, dure bien trop longtemps pour son propre bien (2 h 20).

On aurait pu raconter exactement la même chose, sans digressions inutiles et probablement de manière plus efficace, en 1 h 45.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1372 : Heavy Trip (2018)

Publié le 15 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Review, Romance, Finlande

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Heavy Trip (Hevi Reissu - 2018) :

Avec ses amis Jynnky (Antti Heikkinen), batteur, Lotvonen (Samuli Jaskio), guitariste et Pasi (Max Ovaska), bassiste, le timide Turo (Johannes Holopainen) se rêve superstar du black metal... mais depuis leur petite ville finlandaise, ils peinent à trouver le succès. Jusqu'à ce qu'ils croisent le chemin du responsable d'un festival de métal norvégien : aussitôt, leur imagination s'emballe, et ils annoncent à tout le monde qu'ils vont s'y produire...

Une comédie finlandaise feel-good un peu inégale, mais qui donne le ton dès ses premiers instants... puisqu'elle s'ouvre (et se ferme, durant le générique de fin) sur une reprise black/death metal de l'Été Indien de Joe Dassin. Voilà voilà. ^^

Dans l'absolu, ce métrage n'est pas désagréable à suivre, mais on ressent tout de même une sorte d'hésitation dans le ton que le film tente d'adopter : les deux premiers tiers sont assez classiques et "sobres" dans leur description d'une bande de métalleux pas forcément très doués, qui tentent de subsister dans leur petite ville paumée... et le dernier tiers est nettement plus déjanté, avec un road-trip qui mêle réservistes surarmés, larpers vikings, asile psychiatrique, drakkar, enterrement de vie de garçon à thématique biblique, vol de cercueil, etc.

Ce virage dans le nawak est assez prononcé, même s'il était présagé par quelques moments décalés, çà et là, et il fait basculer le film dans quelque chose de plus décomplexé et d'amusant. Reste que le tout est assez cousu de fil blanc : pas de grandes surprises à attendre de ce récit, de ce road-trip, de cette romance avec la fille du policier (Minka Kuustonen), etc.

Encore une fois, ça se regarde, c'est assez bien mené, c'est même parfois agréablement absurde... mais ça s'arrête là.

Un petit 4/6, cependant, principalement parce que c'est toujours sincère et attachant.

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Les bilans de Lurdo : QUINZAINE SAINT VALENTIN - Love Life, saison 1 (2020)

Publié le 14 Février 2021 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Télévision, USA, HBO

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films et séries romantiques...

Love Life, saison 1 (2020) :

De son adolescence à aujourd'hui, les différentes étapes de la vie amoureuse de Darby Carter (Anna Kendrick), une jeune femme un peu paumée et qui cherche l'âme sœur...

Une anthologie romantico-dramatique en 10 épisodes de 30 minutes environ, diffusés sur HBO Max et produits par Paul Feig (la série Girls, produite par Apatow, n'est pas loin, d'ailleurs, en moins agaçant), pour un résultat assez inégal, au carrefour de la comédie romantique classique et de la série câblée façon HBO/Showtime, mais sans avoir la légèreté ou l'énergie du genre rom-com, ni le mordant des comédies dramatiques courtes du câble.

Et cet aspect postérieur entre deux chaises se retrouve notamment dans le format du show : pendant ses premiers épisodes, la série semble établir un format unitaire "1 épisode = 1 relation amoureuse de Darby, de son début à sa fin". Ça commence par Augie (Jin Ha), sa première relation sérieuse au sortir de l'université (à noter que Kendrick arbore pour l'occasion une perruque très laide), qui se finit de manière douce-amère ; puis Bradley (Scoot McNairy), son ex-patron, plus âgé, plus cultivé, plus riche et donc incompatible pour des raisons d'âge et de classe sociale ; vient ensuite Danny (Gus Halper), sentimental et collant ; et enfin, Magnus (Nick Thune), un chef hipster qui finit par demander à Darby de l'épouser.

Là, la série commet un premier écart : Magnus occupe trois épisodes, durant lesquels on suit la désintégration du couple, brisé par le chômage du chef, qui l'envoie dans une spirale de dépression et d'hostilité.

Pas forcément le plus passionnant de la saison, d'autant que la caractérisation de Magnus est sommaire (un épisode = il est l'homme parfait ; dix minutes plus tard = il se vautre en slip sur le canapé en beuglant et en refusant de chercher du travail), que Darby est particulièrement passive (c'est même son trait de caractère principal : elle veut tellement faire plaisir à tout le monde qu'elle s'efface et se laisse marcher dessus), et que, le temps d'une moitié d'épisode en thérapie, Anna Kendrick cède la place à Courtney Grosbeck, pour un long flashback (au demeurant très bien interprété) sur son adolescence et son premier amour.

Puis vient le divorce et, se débarrassant par là-même de son format initial, la série opte pour une nouvelle direction, étendant son schéma structurel à toutes les relations de Darby : un épisode est ainsi consacré à sa mère (Hope Davis), aussi névrosée que Darby, un autre à sa meilleure amie Sara (une excellente Zoë Chao, qui vole fréquemment la vedette à Kendrick durant la saison) et un dernier au bébé de Darby, après un épisode de retrouvailles avec Augie.

Le tout donne à la saison des atours de grosse thérapie un peu prévisible (le message est globalement "pour pouvoir aimer autrui, il faut d'abord apprendre à s'aimer soi-même"), et qui, par moments, rend même Darby assez antipathique - son comportement avec sa mère, d'abord, mais aussi la manière dont elle donne la leçon à son amie Sara.

Une Sara présentée, depuis le début de la série, comme fêtarde, mais toujours là pour sa meilleure copine, la soutenant dans ses hauts et ses bas sentimentaux : cependant, lorsque les rôles sont inversés (Sara rompt de manière abrupte avec son compagnon, et sombre dans la dépression, la fête et les substances illicites ; Darby se concentre, elle, sur sa carrière et gagne de l'argent), soudain, Darby se fait un peu cassante, en a ras-le-bol, tente immédiatement d'envoyer Darby en thérapie et en désintox, et coupe tous les ponts pendant deux ans.

Mieux amené et/ou mieux écrit, ça aurait pu fonctionner. Malheureusement, le format de la série et ses ellipses temporelles font que la spirale infernale de Sara semble forcée, et que Darby paraît étrangement peu tolérante ou patiente. Mais de toute façon, il existe un problème récurrent dans la caractérisation de Darby, qui se repose, trop souvent, sur le charme et l'énergie d'Anna Kendrick pour faire exister le personnage autrement qu'en réaction à autrui.

En soi, Love Life se regarde (le format court aide beaucoup, et Anna Kendrick se démène pour porter le show sur ses épaules), mais difficile de vraiment se passionner pour les errances sentimentales new-yorkaises de cette jolie jeune femme caucasienne, aisée et privilégiée (il faut voir la taille de son appartement) et dépourvue de véritable personnalité, si ce n'est celle d'être trop facilement influençable, et d'avoir une affinité pour l'Art (vocation qui reste toujours très vague dans la série).

On peut se demander si ces traits sont conçus ainsi pour permettre à la spectatrice de s'identifier plus facilement au personnage, et si les platitudes débitées par la narratrice british en ouverture et (parfois) en fin d'épisode ne sont pas là pour rendre accessibles et pour universaliser les expériences de Darby... une chose est sûre, la série n'apporte pas d'éclairage véritablement original sur les relations humaines et amoureuses ; d'ailleurs, la seule véritable relation qui fonctionne réellement, dans tout ça, c'est celle de Darby et de Sara, une relation naturelle et spontanée entre deux amies qui se soutiennent (même si cela ne dure qu'un temps...).

La faute à une distribution masculine assez moyenne (pas dans le talent des acteurs, mais plus dans leur charisme - même l'âme sœur de Darby, Grant, interprété par Kingsley Ben-Adir qui était déjà dans Noelle avec Kendrick, ne fait pas grande impression), qui fait que niveau romance, on n'y croit jamais totalement.

Au final, on se retrouve donc avec une série bien interprétée, pas forcément très captivante (même si ça dépend forcément de la sensibilité du spectateur/de la spectatrice), gentiment nombriliste, mais qui est d'ores et déjà assurée d'avoir une saison 2 - reste à voir si, privée d'Anna Kendrick et de Zoë Chao (la saison 2 sera consacrée à une autre héroïne), la série méritera toujours le coup d'œil, ou aura quoi que ce soit à proposer.

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Un film, un jour (ou presque) #1371 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : The Right One (2021)

Publié le 14 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, St Valentin, USA

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

The Right One (2021) :

Sara (Cleopatra Coleman), auteure de romances insipides en panne d'inspiration, au grand dam de son agent littéraire, Kelly (Iliza Shlesinger), et ne se remet pas de sa rupture avec son ex, il y a des mois de cela. Un jour, elle rencontre cependant Godfrey (Nick Thume), un homme étrange qui, à chaque fois qu'ils se croisent, a adopté une nouvelle identité et une nouvelle personnalité. Fascinée, Sara décide de se rapprocher de lui, d'autant qu'il l'inspire pour le roman qu'elle doit écrire...

Une comédie romantique indépendante assez amusante, car plutôt décalée, entre son héroïne un peu lunaire, son love interest aux problèmes psychiatriques évidents, et Iliza Shlesinger excellente en BBF de l'héroïne/agent littéraire aux dents longues et au franc-parler abrasif.

Le tout déroule ainsi un récit qui change un peu des clichés du genre (c'est bien), qui fait un peu dans le pathos facile (c'est moins bien, mais ça passe), et qui est bouclé en 95 minutes tout compris, sans trop de fioritures (et avec un caméo de David Koechner en prime).

Sympatoche.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1370 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Une New-Yorkaise à la montagne (2021)

Publié le 14 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Review, Romance, Télévision, USA, St Valentin, Canada

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Une New-Yorkaise à la montagne (Snowkissed - 2021) :

Citadine jusqu'au bout des ongles, Kate (Jen Lilley) ne jure que par New York... Aussi, lorsqu'elle est envoyée au fin fond du Canada pour une interview, elle est prise au dépourvu. D'autant que l'auteur qu'elle doit rencontrer se fait désirer : dans l'intervalle, elle et sa meilleure amie Jayne (Amy Groening) logent dans un bed & breakfast tenu par Noah (Chris McNally) et son collègue Simon (Rodrigo Beilfuss), deux hommes séduisants qui peinent à mettre sur pied un service de visites guidées touristiques de la région. Les deux new-yorkaises vont alors les aider à se lancer...

Un téléfilm Hallmark qui appartient à la collection hivernale 2021, et qui s'avère assez peu marquant ou engageant.

Ce n'est pas forcément la faute de la distribution (les deux hommes sont compétents, Amy Groening est amusante), mais il faut bien avouer que le numéro de citadine névrosée et élitiste de Jen Lilley est assez lassant, à la longue, et que la direction artistique, toute en tons froids, surexposés, modernes et en guirlandes lumineuses blanches (qui n'ont pas été décrochées depuis Noël ?) peine à emporter l'adhésion.

Ce n'est même pas forcément mauvais, mais c'est totalement oubliable... d'autant que les paysages enneigés canadiens, s'ils sont jolis, manquent un peu de personnalité.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1369 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : My Birthday Romance (2020)

Publié le 13 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, St Valentin, USA

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

My Birthday Romance (2020) :

Lasse de devoir toujours se justifier auprès de ses parents (P. Lynn Johnson, Garry Chalk), qui tentent constamment de lui trouver un compagnon, Callie (Ali Cobrin) passe un marché avec Will (Jesse Hutch), un ami de son frère Kyle (Charles Cottier) : tous deux célibataires, sans la moindre intention de se caser, ils vont faire semblant d'être ensemble pendant quelques temps, jusqu'à la fête d'anniversaire de Callie, organisée par sa famille... mais le duo va se rapprocher de manière inattendue.

Une production Reel One qui semble avoir été tournée avec, en ligne de mire, l'une des chaînes câblés américaines du type ION ou UpTV, et qui a tous les atours d'une rom-com générique de ce type, notamment Jesse Hutch en love interest, une meilleure copine ethnique, une nièce adorable (Eva Brooke Baker), une scène de cuisine en duo qui devient un montage musical, et une héroïne (interprétée par la sympathique Ali Cobrin) qui travaille dans l'événementiel (elle possède une entreprise de traiteur).

On est donc en terrain très balisé et familier (d'autant plus lorsque l'on a visionné Holidate il y a peu de temps), avec un ton pas trop sérieux (tout ce qui a trait au frère de l'héroïne est assez léger), des parents assez insistants mais plutôt sympathiques, un mixage musical parfois trop présent, et un aveu final un peu trop plat pour être vraiment efficace.

Rien de particulièrement mauvais, rien de particulièrement bon, mais un couple principal qui fonctionne bien (d'ailleurs, il en va de même pour le couple secondaire) : c'est toujours ça de pris.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1368 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Then Came You (2020)

Publié le 13 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Review, UK, Écosse, St Valentin

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Then Came You (2020) :

Veuve et passionnée de cinéma, Annabelle (Kathie Lee Gifford) a promis à son défunt mari d'emmener ses cendres tout autour du monde, sur le lieu de tournage de leurs films préférés. À commencer par l'Écosse où, sur les rives du Loch Lomond, elle séjourne dans un gîte tenu par Howard (Craig Ferguson), un Lord écossais à la répartie foudroyante. Et malgré les fiançailles imminentes de Howard et de Clare (Elizabeth Hurley), une Londonienne arriviste, Annabelle et lui vont se rapprocher progressivement...

Une comédie romantique écrite et interprétée par Kathie Lee Gifford, présentatrice et chanteuse américaine  (entre autres) qui se met ici en scène dans une romance un peu différente, puisque prenant place entre deux sexagénaires dans ce beau pays qu'est l'Écosse.

Et c'est bien là l'un des points forts de ce film : ses paysages naturels, son manoir et le charme de l'Écosse, un charme parfaitement incarné en la personne de Craig Ferguson, au bagout idéal pour ce genre de métrage, et dont certains des échanges avec l'héroïne sont très clairement improvisés ou de sa plume.

Après, ça reste ce que c'est : une rom-com très classique, dans laquelle Gifford chante, joue, écrit, réalise, etc, tout en se payant des vacances en Écosse, avec pour résultat un métrage un peu bancal de partout. Non seulement Gifford surjoue régulièrement, mais en prime, le rythme et la structure du métrage paraissent fréquemment décousus, avec un scénario qui passe d'une scène à l'autre sans réelle transition, des scènes qui se concluent abruptement, des montages inutiles qui compressent le temps, des voix off qui débitent de l'exposition entre deux scènes, une caractérisation sommaire et aléatoire (Liz Hurley fait une apparition éclair, dans le rôle de la "méchante rivale", et n'en sort jamais), etc.

En somme, malgré le gros capital sympathie de Ferguson, de Ford Kiernan (en meilleur ami pataud de Howard) et de l'Écosse, malgré la relation naturelle existant entre Gifford et Ferguson (amis IRL), malgré le sens de l'humour du tout (le montage publicitaire pour illustrer la nuit de passion ^^), l'écriture du tout est suffisamment inégale et faiblarde pour que ça tire le tout vers le bas de manière notable.

Surtout quand, au bout d'une heure, Gifford introduit l'idée d'un test ADN montrant que feu son époux et Howard ont des liens de parenté... un rebondissement pas forcément utile et abouti, qui ne débouche d'ailleurs pas sur grand chose.

Dommage.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1367 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : À la folie (2011)

Publié le 12 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, USA, St Valentin

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À la folie (Like Crazy - 2011) :

Anglaise, Anna (Felicity Jones) étudie à Los Angeles, où elle tombe éperdument amoureuse de Jacob (Anton Yelchin). Mais alors que tout va bien pour eux, le visa d'Anna expire, et la voilà contrainte de retourner au Royaume-Uni, sans moyen de revenir voir Jacob. Leur relation fusionnelle connaît un sérieux coup de frein, et ils vont tous deux tenter de la faire fonctionner à distance malgré les épreuves et les infidélités...

Un drame sentimental indépendant et transatlantique, qui a pour particularité d'avoir été tourné de manière semi-improvisée, à partir d'un script de base laissant libre court aux acteurs pour inventer des dialogues.

Et cela donne aux réactions et à la relation d'Anna et Jacob un véritable naturel, surtout dans ses premiers instants, lorsqu'elle est encore hésitante et balbutiante. Ce naturalisme se retrouve à tous les niveaux de la production, combiné à un certain minimalisme de la bande originale, pour un résultat assez joli, malgré quelques moments un peu trop attendus et évidents.

À noter la présence au casting d'Alex Kingston dans le rôle de la mère de Felicity Jones, et de Jennifer Lawrence dans celui de sa "rivale" dans le cœur de Jacob.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1366 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Love, Weddings and Other Disasters (2020)

Publié le 12 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, St Valentin, USA

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Love, Weddings and Other Disasters (2020) :

Apprentie wedding planner à la réputation désastreuse suite à un incident de parachutisme, Jessie (Maggie Grace) est en concurrence avec Lawrence Phillips (Jeremy Irons), une sommité dans ce domaine, pour organiser le mariage imminent du futur Maire de Boston (Dennis Staroselsky) et de sa fiancée (Caroline Portu). À l'occasion de cette cérémonie, les destins de nombreuses personnes (Diane Keaton, Andrew Bachelor, Diego Bonita, JinJoo Lee, Jesse McCartney, Andy Goldenberg, Veronica Ferres, Melinda Hill, Chandra West...) et de la mafia russe (!) se croisent et s'entremêlent...

Un long-métrage écrit et réalisé par un compère d'Adam Sandler... et ça se ressent tout de suite, tant le film a une tendance au slapstick balourd et à la caractérisation assez caricaturale (les mafieux russe, la strip-teaseuse, etc, voire même le personnage d'Andy Goldenberg, qui est un proto-Sandler), tendance qui affaiblit considérablement sa nature de comédie romantique collégiale, façon Love Actually.

Il faut dire que déjà, à la base, le tout ne fonctionne vraiment que ponctuellement, à des moments précis, grâce à une certaine décontraction globale et à un semblant de sincérité des acteurs : ce sont eux qui font l'intérêt du film, et pas le scénario.

Car ce scénario est assez décousu, une succession de vignettes qui passe d'une sous-intrigue à une autre de manière pas très fluide, et clairement très inégale : certaines sous-intrigues ne fonctionnent pas du tout (la mafia russe, donc, le jeu télévisé ultra-fauché et stupide, mais aussi la romance de Jeremy Irons et Diane Keaton, qui pourtant aurait pu donner quelque chose de plus sincère et touchant, mais qui succombe trop souvent à des gamelles forcées, et à des scènes assez artificielles), et les 95 minutes du métrage donnent, paradoxalement, l'impression de durer bien plus longtemps.

Pas terrible, donc, malgré les efforts des acteurs, Maggie Grace en tête.

À noter que le métrage est rythmé par la musique de la fille de Rob Schneider, un autre habitué des productions Sandler, histoire de bien compléter le bingo.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1365 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : I Hate New Year's (2020)

Publié le 11 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Review, Romance, USA, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

I Hate New Year's (2020) :

En panne d'inspiration, Layne (Dia Frampton) retourne passer le Nouvel An à Nashville, la ville où elle a percé, et où elle tente de renouer avec son ex Caroline (Kelly Lynn Reiter). Dans l'intervalle, elle part faire la fête en compagnie de sa meilleure amie musicienne Cassie (Ashley Argota) et de leur compère Freddie (Andrew Brennen). Jusqu'à ce qu'elle commence à se demander si sa véritable âme sœur - et la source de son inspiration - ne serait pas plutôt la jeune femme qu'elle connaît depuis toujours...

Une comédie romantico-musicale produite par une plateforme spécialisée dans les films LGBTQ, et qui mêle musique country-pop à une romance lesbienne plutôt convaincante et amusante, principalement grâce à l'abattage comique d'Ashley Argota.

Cette dernière s'avère en effet plutôt drôle et touchante en musicienne queer désespérément amoureuse de sa meilleure amie, mais qui n'ose pas le lui avouer, et qui passe son temps à réagir, en arrière-plan, aux mésaventures de cette nuit du Nouvel An. Très expressive, Argota vole ainsi clairement la vedette à Dia Frampton, bien que cette dernière ne soit pas mauvaise pour autant.

Et en matière de musique, le milieu de Nashville se prête naturellement à divers caméos de musiciens, et à des prestations musicales intradiégétiques : pas forcément le plus passionnant qui soit pour un spectateur qui n'a que faire de la country-pop américaine, mais bon...

Dans l'ensemble, donc, le film fonctionne sur son duo principal attachant, et à l'excellente alchimie.

Dommage cependant que les limites du budget se ressentent fréquemment - dans la réalisation (lors de certaines scènes, la caméra semble parfois tressauter en plein mouvement ; les cadrages ne sont pas toujours judicieux), dans son gimmick de la voyante (plutôt caricatural), ou encore dans son rythme global (malgré la durée relativement courte de 78 minutes, le film connaît un rythme un peu en dents de scie).

Très imparfait, un peu fauché, mais pas désagréable à suivre.

3/6

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