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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #804 : MOIS FRANÇAIS - Cinéman (2009) & Merlin : L'Enchanteur (2012)

Publié le 19 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Fantastique, France, TF1, Romance, Histoire

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Cinéman (2009) :

Régis Deloux (Franck Dubosc), un professeur de mathématiques à l'égo surdéveloppé, découvre soudain qu'il a le pouvoir de voyager dans tous les films de son choix, à la place de leur héros. Sa mission : secourir au plus vite la belle Viviane (Lucy Gordon) des griffes du maléfique Douglas Craps (Pef)...

Une bouse spectaculaire, voire même un ratage hors-du-commun, tel qu'on en voit trop rarement, même dans le cinéma français.

C'est bien simple, malgré le postulat de départ intéressant (une variation sur Last Action Hero et La Rose Pourpre du Caire), il n'y a AUCUNE blague, vanne et AUCUN gag qui fonctionne dans ce film ; il n'y a AUCUNE structure narrative digne de ce nom : il n'y a AUCUNE scène intéressante (à part peut-être l'ouverture façon film muet, et encore, c'est plombé par une illustration musicale hors-sujet)...

Et le pire, c'est que Yann Moix, le scénariste/réalisateur de cette daube, en a parfaitement conscience : le film a été un calvaire à tourner, tant Moix était bouffé par son égo, et il a beau reporter une partie du blâme sur les acteurs lui ayant fait défaut (Poelvoorde, Dupontel), sur les techniciens du film, sur les producteurs, sur la météo, etc... le film est tout simplement un plantage. Et il en est totalement responsable.

Le scénario est décousu, plein de trous, l'écriture indigente, la réalisation est plate, insipide, la post-synchronisation est désastreuse (le film a été entièrement remonté et redoublé suite aux premiers montages calamiteux), Dubosc est totalement en roue libre et insupportable, l'illustration musicale ringarde et décalée tombe à plat, la photographie est immonde, la progression narrative est inexistante, les seconds rôles ne servent à rien (Anne Marivin, par exemple)...

Bref, c'est une merde.

0.25/6

Merlin : L'Enchanteur (2012) :

Mini-série française en deux parties, diffusée sur TF1, et revisitant le mythe de Merlin, d'Arthur et de toutes les légendes les entourant, sur un ton vaguement décalé. Par le scénariste de L'Enquête Corse et de Mission Pays Basque, et le réalisateur de... euh... téléfilms et autres séries françaises.

# Première partie : L'Enchanteur désenchanté

Après dix années passées à servir à la cours du Roi Pendragon (Wladimir Yordanoff), en tant que tuteur du prince Arthur (Arthur Molinier), Merlin (Gérard Jugnot) songe à prendre sa retraite. Mais l'arrivée de la Fée Viviane (Josephine de Meaux) et de son fils Lancelot chamboule la donne, et perturbe Merlin, au point de lui faire perdre ses pouvoirs...

Bon, alors tout de suite, ça part très mal. Passons sur la direction artistique (à la fois inexistante et dérivative), sur les costumes (un mauvais cosplay du Seigneur des Anneaux), sur les décors en carton pâte (rochers en polystyrène sur fonds verts, salles mal éclairées), sur les effets spéciaux (tout droit sortis des années 90, avec mention spéciale au simili-Milou transformé en troll), sur la musique synthétique pseudo-épique, etc... qui sont tous indigents et dignes d'une production italienne des années 90 (et encore, je pense que La Caverne de la Rose d'Or était plus réussie et homogène que ce téléfilm).

Passons sur l'interprétation tour à tour ampoulée, ânonnante, fausse, cabotine ou fainéante (Jugnot, notamment, fait du Jugnot, ni plus ni moins, tandis que 80% des autres acteurs sont à côté de la plaque).

Non, le pire, c'est le fait qu'une bonne part de ces premières 90 minutes soit consacrée à la romance insipide de Merlin et Viviane, et que cela soit fait au travers d'exposition maladroite, de scènes plates et inintéressantes, d'un subterfuge initial inutile, et d'une écriture laborieuse.

Tout le reste, Arthur, Guenièvre, Morgane, Excalibur, c'est presque accessoire à côté de l'histoire de Merlin, ce qui, d'un côté, est assez logique, mais de l'autre, pose aussi la question : quel intérêt ?

# Deuxième partie : Le Secret de Brocéliande

Toujours épris de Viviane, Merlin n'a plus de pouvoirs depuis 7 ans. Mais lorsque Morgane (Marilou Berry), jalouse de Guenièvre (Cristiana Capotondi), transforme celle-ci en statue, la sorcière obtient d'Arthur qu'il consomme un philtre d'amour avec elle. Puis Vortigern (Michel Vuillermoz) capture Viviane pour forcer Lancelot (Jean-Baptiste Maunier) à trouver le Graal pour lui, ce qui force Merlin à trouver une solution à sa panne magique...

Je ne pensais pas qu'il soit possible de faire moins intéressant que la première partie, et pourtant, si. Déjà, la résolution du cliffhanger, suivie d'une ellipse de 7 ans et d'une demi-heure de mise en place sur Viviane qui invente le lave-vaisselle (!), casse bien le peu d'énergie que ce téléfilm aurait pu avoir.

Et puis ensuite, ça continue avec tous les défauts de la première moitié, auxquels se rajoutent les agaçants Razmoks (de pseudo-hobbits du pauvres, à la coupe au bol, aux costumes ridicules, au QI de poulpe mort et qui parlent avec un accent risible), Lancelote (Lancelot qui change magiquement de sexe... pourquoi ? L'acteur n'était plus disponible ? M'enfin dans l'absolu, Alexandra Cismondi, sa remplaçante est peut-être la plus juste de tout le lot, donc ce n'est pas forcément un mal), Alice Pol en vendeuse bimbo de Graal, un duo de méchants en roue libre, une narration décousue et bancale, des enjeux en carton, et un rythme inexistant.

En somme, ce n'est toujours pas drôle, toujours assez mal joué, toujours très plat, et franchement (ça vaut pour les deux parties du téléfilm), ça n'a aucun intérêt, surtout quand Kaamelott revisitait les mythes arthuriens avec beaucoup plus d'humour, d'originalité et de pertinence. Et ce pour une once du budget et de la promotion.

Note d'ensemble : 1/6 pour le chien.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #803 : MOIS FRANÇAIS - Bienvenue à bord (2011) & Ma famille t'adore déjà ! (2016)

Publié le 18 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Bienvenue à bord (2011) :

Pour se venger de son directeur et amant, Mr Berthelot (Lionnel Astier), Isabelle (Valérie Lemercier) engage Rémy Pasquier (Franck Dubosc), un animateur incapable et simplet, pour s'occuper de l'une de ses croisières. Mais rapidement, Rémy sème la zizanie dans la vie privée des membres de l'équipage (Gérard Darmon, Luisa Ranieri, Philippe Lellouche) et des passagers, en organisant notamment un spectacle avec tous les enfants présents à bord...

L'exemple type d'une comédie formatée pour une diffusion TF1, tant tout y est consensuel, creux, plat et insipide, avec suffisamment de Dubosc en pilotage automatique dans son rôle de benêt au grand cœur, et de bons sentiments amenés à la truelle pour que ces 95 minutes accompagnent parfaitement un dimanche soir somnolent ou un dîner de famille.

Entre la narration occasionnelle en voix off, le spectacle pour enfants supposé émouvoir, Reem Kherici qui fait une apparition éclair, les personnages secondaires sous-développés, le numéro de Dubosc, tout le monde qui fait là le minimum syndical, de la romance télégraphiée, et un humour fainéant, il n'y a pas grand chose à sauver.

Dommage, parce qu'il y aurait probablement de quoi faire une bonne comédie à bord d'un navire de croisière, dans l'absolu.

1.5/6

Ma famille t'adore déjà ! (2016) :

Créateur raté d'applications pour mobile, Julien (Arthur Dupont) est épris d'Éva (Déborah François), qu'il vient de demander en mariage. Le couple part alors pour l'île de Ré, pour y rencontrer la famille d'Éva (Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Jérôme Commandeur, Valérie Karsenti)... mais il s'avère rapidement que cette famille est particulièrement dysfonctionnelle, et que la jeune femme lui a raconté bien des mensonges au sujet de Julien et de leur vie de couple...

Un film écrit et réalisé par Jérôme Commandeur, dont on reconnaît bien là l'humour mordant et décalé : sur un postulat assez classique ("rencontre de la belle-famille"), Commandeur brode un portrait gentiment corrosif d'une famille vraiment particulière, et bien incarnée par la distribution.

C'est une bonne grosse farce tour à tour déjantée, sarcastique, sexy, décalée et sympathique, et si ça retombe un peu dans les clichés de la rom-com sur la toute fin, ça parvient toujours à conserver une petite touche caustique inattendue, qui relève la sauce globale, et évite la routine.

3.75/6 (ça aurait même mérité d'aller un peu plus loin dans le mordant et la méchanceté)

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Un film, un jour (ou presque) #802 : MOIS FRANÇAIS - Situation Amoureuse - C'est Compliqué (2014) & Adopte un Veuf (2016)

Publié le 18 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Situation Amoureuse - C'est Compliqué (2014) :

Trentenaire parisien immature et fiancé à Juliette (Anaïs Demoustier), Ben (Manu Payet) vit une vie tranquille, jusqu'au jour où son amour d'enfance, Vanessa (Emmanuelle Chriqui), revient des États-Unis et décide de renouer avec lui...

Premier film de Manu Payet en tant que réalisateur et scénariste, SACC s'avère une comédie romantique ultra-basique, dans laquelle Payet se met en scène au cœur des attentions simultanées de deux jeunes femmes séduisantes auxquelles il ne peut pas résister. Rien que ça.

Le problème, c'est que les choix d'acteur de Payet sont assez peu intéressants, et qu'il ne fait pas un protagoniste très attachant. On peine en effet vraiment à s'intéresser à cet ado attardé et passif, à la fidélité toute relative, qui mérite bien tous les problèmes qu'il s'attire. Donc, forcément, lorsque le récit tente de jouer la carte de l'émotion, et de la happy end, ça tombe à plat.

Et alors qu'on aurait pu s'attendre à un côté humoristique plus développé et efficace, qui aurait compensé le tout, on se retrouve en fait avec de brefs moments comiques décalés, certes amusants, mais bien trop rares en regard du reste pour s'avérer convaincants.

Ajoutez à cela un rythme assez mollasson, et une première demi-heure assez inégale au niveau de la cadence des dialogues et de la mise en place, et on se retrouve avec un métrage assez décevant, qui ne m'a jamais particulièrement séduit.

2/6 (dont 0.25 pour Emmanuelle Chriqui jouer dans un français tout à fait respectable (je ne m'y attendais pas)

Adopte un Veuf (2016) :

Déprimé et veuf depuis peu, Hubert Jacquin (André Dussollier) se sent seul dans son immense appartement luxueux. Lorsqu'un quiproquo amène Manuéla (Bérengère Krief), une jeune femme exubérante à la recherche d'un endroit où se loger, à se présenter à sa porte, Jacquin finit par l'héberger chez lui. Et rapidement, le retraité se laisse contaminer par la bonne humeur et l'énergie de la jeune femme, allant même jusqu'à accueillir deux autres colocataires chez lui, Paul-Gérard (Arnaud Ducret) et Marion (Julia Piaton), eux aussi excentriques et improbables...

Une petite comédie sans prétentions et qui fonctionne principalement grâce à sa distribution très attachante, et qui a une bonne alchimie.

On voit passer brièvement Vincent Desagnat, le frère du réalisateur, on s'amuse de la cohabitation chaotique de cette petite bande, on sourit devant le côté "on n'est pas dupe des clichés de la comédie romantique", on soupire un peu devant les petites pointes de surjeu et d'hystérie ponctuelle (jamais suffisamment affirmées pour devenir un choix à part entière), on apprécie les petits moments décalés, çà et là, et on hausse les épaules en découvrant l'histoire du jeune malade, supposée assurer le quota émotion du tout mais qui laisse de marbre... bref : on passe un bon moment, certes imparfait, mais néanmoins agréable.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #801 : MOIS FRANÇAIS - Fiston (2014) & La Dream Team (2016)

Publié le 17 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Sport, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Fiston (2014) :

Amoureux fou de Sandra Valenti (Nora Arnezeder) depuis sa plus tendre enfance, Alex (Kev Adams) chercher un moyen de la séduire, et fait la connaissance d'Antoine (Franck Dubosc), un auteur reclus qui, vingt ans plus tôt, était le seul à avoir réussi à séduire Monica (Helena Noguerra), la mère de Sandra. Commence alors une leçon de séduction des plus improbables...

Une comédie semi-romantique réalisée par Pascal Bourdiaux (Le Mac, Mes Trésors, Boule et Bill 2), et qui ne fonctionne pas du tout, pour plusieurs raisons évidentes.

Déjà, la première : Kev Adams en mec timide et complexé. Un personnage tellement à l'opposé de la personnalité et de l'image de l'acteur que ces dernières ne peuvent s'empêcher de prendre le dessus au gré du film. Alex a de la répartie, de l'humour, il sait danser, etc, bref, il n'est pas particulièrement crédible en tant que jeune homme gauche et asocial.

Ensuite, si j'ai parlé de comédie "semi-romantique", c'est parce que finalement, le film ne donne pas vraiment envie de croire à cette romance : sous le prétexte d'un garçon timide, Alex se comporte en véritable stalker, et les conseils de séduction d'Antoine sont des plus basiques et machos. On finit par comprendre très vite que la subtilité et la profondeur ne seront pas au rendez-vous, et plus le film avance, plus Dubosc retombe dans ses travers habituels de séducteur raté et prétentieux, rajoutant encore une couche à l'impression de mauvais sketch caricatural.

Mais peut-être plus gênant que tout ce qui précède - et la véritable goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour moi -, le film est tout simplement paresseux et téléphoné de bout en bout. Le spectateur a systématiquement vingt minutes d'avance sur le moindre rebondissement du récit, sur les rapports réels de tous les personnages, bref, sur tout ce qui pourrait apporter un minimum de sel au film : un problème d'écriture, clairement, mais aussi de casting, puisque Arnezeder est affreusement transparente dans son rôle, et pas particulièrement crédible en fille de Noguerra.

Bref, c'est creux, c'est fainéant, c'est affreusement prévisible, et ça n'a pas grand intérêt.

2/6

La Dream Team (2016) :

Maxime Belloc (Medi Sadoun), superstar du foot sur la pente descendante, se blesse lors d'un accès de colère, et pendant sa convalescence, à l'initiative de son agente (Chantal Lauby), il retourne dans son village natal, au cœur du Berry, où il retrouve son père (Gérard Depardieu), et devient l'entraîneur de l'équipe des enfants du village...

Une comédie sportive assez prévisible et cousue de fil blanc, mais qui tire un peu son épingle du jeu par sa distribution agréable (Sadoun est très bien dans le rôle principal, Depardieu est dans la subtilité et la mesure, Lauby est amusante en agente aux dents longues, les enfants sont justes, et le chien est attachant), et par une petite touche de folie pas désagréable, tant au niveau de la réalisation que du script (pas forcément surprenante de la part du co-réalisateur et scénariste de La Beuze et des 11 Commandements).

Cela apporte un peu de recul et de second degré au tout, et cela donne un peu d'énergie supplémentaire à un récit assez classique, qui souffre cependant parfois d'avoir le postérieur entre deux chaises, partagé entre décalage et prise (bien trop) au sérieux de ses enjeux footballistiques (notamment au travers de la bande originale symphonique signée Azaria, qui illustre ces matches comme s'ils étaient des confrontations épiques et titanesques).

Bref, c'est gentillet, ça se regarde tranquillement, mais ça n'entrera pas forcément dans les mémoires.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #800 : MOIS FRANÇAIS - Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? (2014) & Un Village Presque Parfait (2015)

Publié le 16 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Religion

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? (2014) :

Bourgeois catholiques à tendance raciste, Claude et Marie Verneuil (Christian Clavier & Chantal Lauby) ont quatre filles : Isabelle (Frédérique Bel), qui a épousé Rachid (Medi Sadoun), avocat musulman ; Odile (Julia Piaton), qui est mariée à David Benichou (Ary Abittan), entrepreneur juif ; Ségolène (Émilie Caen), mariée à Chao Ling (Frédéric Chau), banquier d'origine chinoise ; et Laure (Élodie Fontan), qui annonce soudain à ses parents qu'elle est fiancée à Charles (Noom Diawara), un comédien africain. Face à ce nouvel arrivant à la couleur de peau différente, les tensions deviennent intenables...

Énorme carton en salles en 2014 pour cette comédie de Philippe de Chauveron (réalisateur de Débarquement Immédiat, des deux Ducobu, et scénariste de Les Seigneurs) qui traite du vivre ensemble, du racisme ordinaire, de l'hypocrisie, etc... mais qui m'a laissé un sentiment mitigé.

Formellement, ce n'est guère plus qu'une comédie populaire franchouillarde du niveau d'un film du dimanche soir de TF1, avec une distribution sympathique (malheureusement loin d'être suffisamment exploitée), et dominée par un Clavier en roue libre ; thématiquement, ce métrage enfonce énormément de portes ouvertes, enquillant d'innombrables clichés et vannes éventées, sous le prétexte de dénoncer le racisme et les préjugés.

C'est une méthode toujours ultra-délicate à utiliser, qui demande beaucoup de finesse et de recul dans son écriture, une subtilité qui n'est pas forcément présente dans le travail du scénariste/réalisateur.

Certes, le tout se regarde gentiment, on sourit même devant certains personnages ou certaines répliques, mais au final, volontairement ou non, la morale de ce film très linéaire et calibré semble être : tout le monde est raciste et empli de préjugés, mais bon, après tout, c'est un point commun comme un autre, et tant qu'il y a de l'alcool, on peut apprendre à se supporter.

Une certaine idée de la France et de la tolérance...

3/6

Un Village Presque Parfait (2015) :

Les habitants de Saint-Loin-la-Mauderne (Didier Bourdon, Lionnel Astier, Denis Podalydès, Élie Seymoun, etc) n'ont plus qu'un seul espoir pour faire survivre leur village : relancer l'usine locale de saumon. Mais pour y parvenir, et toucher une aide de l'Union Européenne, le village doit avoir un médecin. Ils finissent par arrêter leur choix sur Maxime Meyer (Lorànt Deutsch), un médecin parisien arrogant, pour lequel ils transforment le bourg, et sont prêts à tous les mensonges pour le convaincre de rester...

Remake du film québécois La Grande Séduction (du réalisateur de Starbuck, adapté en France sous le titre Fonzy), lui-même inspiré de Doc Hollywood (1991), ce métrage est le premier long-métrage de Stéphane Meunier, réalisateur du documentaire Les Yeux dans les Bleus.

Et ce n'est pas un succès très flagrant : c'est plat, ça fait très téléfilm régional, c'est forcément assez dérivatif (surtout quand on a vu Bienvenue à Marly-Gaumont il y a peu), et surtout, ça manque de folie ou d'énergie.

C'est donc bien trop appliqué ou sage pour convaincre, et ça perd quelques points supplémentaires pour sa dernière ligne droite et ses grosses ficelles mélodramatiques, qui manquent vraiment de finesse et de subtilité.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #799 : MOIS FRANÇAIS - Les Gamins (2013) & À Toute Épreuve (2014)

Publié le 15 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Les Gamins (2013) :

Très épris de Lola (Mélanie Bernier), sa fiancée, et désireux de faire carrière dans la musique, Thomas (Max Boublil) rencontre enfin Gilbert (Alain Chabat), son futur beau-père, en pleine crise existentielle. Les deux hommes vont alors sympathiser et devenir inséparables, quitte à rejeter toutes leurs responsabilités pour profiter au maximum de la vie...

Premier film du réalisateur/scénariste de Robin des Bois - La Véritable Histoire, coécrit par Max Boublil, qui se met heureusement en mode mineur dans le rôle de l'apprenti-musicien romantique et au sens de l'humour mordant.

Malheureusement, tout ce qui concerne Boublil - la romance, sa carrière musicale, etc - est aussi particulièrement insipide et quelconque (et puis la résolution de sa carrière musicale, avec Iggy Pop, est assez piteuse et arrogante). Ce qui rend une bonne grosse moitié du film assez inintéressante, d'autant qu'on peut y ajouter ses personnages féminins assez sous-développés, et leurs sous-intrigues respectives.

Reste une poignée de gags qui fonctionnent, une certaine énergie, ainsi qu'Alain Chabat, qui semble clairement s'amuser dans son rôle, et est plutôt juste et attachant, en plus d'avoir une bonne alchimie avec Boublil.

Ce n'est pas énorme.

2.5/6

À Toute Épreuve (2014) :

Au lycée Le Corbusier, Greg (Thomas Solivéres), un cancre, est tombé amoureux de la belle Maeva (Mathilde Warnier). Seul problème, s'il veut poursuivre cette relation alors qu'elle part pour une école d'art à Londres, il doit décrocher une bourse. Et pour cela, il doit obtenir une mention Très Bien au bac. Une seule solution : dérober les sujets de l'examen, en compagnie de Yani (Samy Seghir), de Fati (Melha Bedia) et de Scarface (La Fouine)...

Une comédie pour adolescents filmée à l'américaine, avec énormément de rythme, et une réalisation très stylisée, agrémentée d'une bande originale orchestrale étonnamment ample et épique : une assez bonne surprise, donc, malgré un ton un peu gratuitement vulgaire, et un côté un peu cartoon qui pourrait déplaire à certains.

Mais dans l'ensemble, ça fait plaisir de voir des films aussi décomplexés sur le fond que sur la forme, et avec une distribution aussi sympathique - Solivéres passe son temps à s'en prendre plein la tête, La Fouine assure en ex-bachelier raté, la soeur de Ramzy s'amuse, et surtout, Valérie Karsenti s'en donne à coeur joie en mère de famille sexy qui couche avec le proviseur (Marc Lavoine).

Pas parfait, un titre trop passe-partout, un peu brouillon par moments, pas non plus follement original (on pense à plusieurs autres films, que ce soit par chez nous - Les Sous-Doués et compagnie - ou bien outre-atlantique - The Perfect Score), et un récit qui met un certain temps avant d'entrer dans le vif du sujet, mais globalement assez sympathique.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #798 : MOIS FRANÇAIS - Les Francis (2014) & Mission Pays Basque (2017)

Publié le 14 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Aventure, Action, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Les Francis (2014) :

Afin de respecter la dernière volonté de son grand-père, Jeff (Lannick Gautry) part en Corse à la recherche d'un secret de famille, accompagné de trois amis d'enfance (Medi Sadoun, Thomas VDB, Cyril Gueï). Mais là, rapidement, la petite bande se met les habitants de l'île à dos suite à plusieurs quiproquos, et cette visite en Corse se transforme alors en course-poursuite haletante...

Une comédie d'aventure insipide, ayant un réalisateur de courts-métrages et de clips derrière la caméra, pour un résultat décousu et très plat qui, à l'exception de quelques gags visuels amusants, peine à convaincre ou à intéresser.

Il y a pas mal de clichés, un rendu visuel occasionnellement clippesque (et des problèmes d'axes de caméra et de continuité dans le mouvement, lors des scènes d'action), de l'exposition maladroite en voix-off, et, malheureusement, un gros manque de charisme dans la distribution (et notamment dans le quatuor de tête).

Cela dit, c'est toujours amusant de retrouver Sadoun et Pocthier, deux des trois Kaïra. C'est amusant... mais ça ne fait pas de tout cela un film réussi, loin de là.

2/6

Mission Pays Basque (2017) :

Afin de racheter la quincaillerie de Ferran (Daniel Prévost) pour le compte de son entreprise, Sybille (Élodie Fontan), cadre parisienne ambitieuse, débarque au Pays Basque en compagnie de son stagiaire incapable (Damien Ferdel). Mais là, rapidement, elle tombe sur Ramuntxo (Florent Peyre), le neveu de Ferran, en charge des affaires de ce dernier : basque typique, Ramuntxo est cependant bien décidé à rendre la vie dure à la jeune Parisienne, au charme de laquelle il n'est pourtant pas insensible...

Second film du réalisateur de L'Ascension, cette comédie romantique régionale est l’œuvre du scénariste de L'Enquête Corse, et de celui de multiples téléfilms façon Crime à/en... ; sur papier, rien de vraiment exceptionnel, donc, et à l'écran, la première demi-heure du film ne rassure pas vraiment : rythme artificiel imposé par le montage, script un peu décousu et à la mécanique laborieuse, interprétation inégale de certains seconds rôles... autant de défauts assez visibles, que compense heureusement le duo principal Peyre/Fontan, attachant et sympathique.

Et par chance, une fois que le film décolle vraiment, et que le couple en devient le point focal, ça fonctionne. Bon, ça n'atteint jamais des sommets (toute la sous-intrigue sur l'ETA et les armes est gentiment forcée), et ça repose entièrement sur les épaules de Peyre/Fontan, très naturels (ainsi que sur Prévost, amusant en papy sénile et excentrique), mais ça se regarde tranquillement, et ce n'est pas trop mal rythmé.

Pas désagréable, sans plus.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #797 : MOIS FRANÇAIS - La Personne aux Deux Personnes (2008) & Message à Caractère Pornographique : à la recherche de l'Ultra-Sex (2015)

Publié le 13 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Documentaire, Fantastique, Science-Fiction

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

La Personne aux Deux Personnes (2008) :

Comptable à la COGIP, Jean-Christian Ranu (Daniel Auteuil) découvre, suite à un accident de voiture, qu'il abrite désormais l'esprit de Gilles Gabriel (Alain Chabat), chanteur des années 1980, qui l'a renversé. Les deux hommes partagent désormais un même corps, ce qui ne leur facilite pas la tâche...

Une comédie absurde signée Nicolas & Bruno, qui apportent à ce métrage leur amour du kitsch 70s, et d'une certaine esthétique, avec ce personnage principal mentalement coincé à cette époque, et franchement mal dans sa peau.

Un personnage très bien interprété par Daniel Auteuil, et qui rapidement, met un peu mal à l'aise, tant ses réactions occasionnelles, son comportement (le rêve musical à la COGIP), et ses blocages semblent particuliers. Et effectivement, lorsque, bien plus tard dans le film, le parallèle avec un certain métrage de David Fincher est entériné, on comprend mieux toute cette caractérisation.

Une relecture française et rétro assez amusante d'un thème efficace, accompagné d'un Chabat très bien en voix off, pour un film assez bien tenu, notamment pour un premier long-métrage.

4/6

Message à Caractère Pornographique - à la recherche de l'Ultra-Sex (2015) :

Grâce à un assemblage d'images d'archives tirées d'anciens films pornographiques, le FBI a récemment découvert un pan caché de l'histoire humaine : comment une Confédération Intergalactique a volé au secours de la Terre, lorsque celle-ci fut soumise à une frénésie sexuelle incontrôlable et virale...

Après Amour, Gloire et Débats d'Idées, les Messages à Caractère Informatif & le Bureau, pour Canal +, et La Personne aux Deux Personnes, Nicolas & Bruno remettent le couvert dans le domaine du détournement d'images et du doublage déconneur, en s'intéressant ici aux films pornographiques vintage, dans tout ce qu'ils ont de plus kitsch, ridicules et improbables.

Le résultat, d'une petite heure à peine, s'avère à la fois hilarant et gentiment érotique, et tient étonnamment la route au niveau de son intrigue fabriquée de toutes pièces, tout en frôlant de peu une durée abusive.

Amusant, et bien produit.

4.25/6

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Les bilans de Lurdo : Hit The Road, saison 1 (2017)

Publié le 13 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Musique, Sitcom, AT&T, Les bilans de Lurdo

Aux USA, les chaînes se multiplient, les opérateurs aussi, et avec eux, on trouve de plus en plus de séries exclusives qui servent de produit d'appel, pour inciter les clients potentiels à s'abonner, et à profiter de ces programmes inédits. Ici, c'est le cas, avec AT&T, le géant des communications, qui lance la chaîne Audience, et diffuse cette sitcom décalée.

Hit The Road, saison 1 :

Le quotidien de la famille Swallow, une famille dysfonctionnelle de musiciens qui se produit sur scène et traverse les USA à bord d'un bus bringuebalant, à la recherche du succès et de l'argent...

Sitcom américaine en 10x25min, créée par Jason Alexander et par le scénariste anglais du film Joyeuses Funérailles, Hit The Road se propose de suivre (avec une semi-continuité qui se concrétise surtout vers la fin de la saison) les mésaventures des Swallow, au fil de leur carrière des plus incertaines.

Ici, le ton est clairement au décalage corrosif, au politiquement incorrect et à l'irrévérence, saupoudré d'une touche de cringe comedy anglaise, avec des personnages globalement décomplexés et très identifiables : on a le père de famille, Ken Swallow (Jason Alexander avec un bouc, des pattes et des boucles d'oreille), menteur, voleur, persuadé d'être un génie, et prêt à tout pour que sa famille devienne célèbre ; Meg (Amy Pietz, excellente), son épouse, une mère de famille dévouée, mais malheureuse ; Ria (Natalie Sharp), la fille aînée sexy, allumeuse et ambitieuse, prête à abandonner sa famille si cela lui garantit une carrière, et constamment en conflit avec ses parents ; Alex (Nick Marini), le fils, constamment sous l'emprise de substances illicites, qui lui ont bien attaqué le cerveau ; Casey (Maddie Dixon-Poirier), la plus jeune, une fillette précoce et bien trop intelligente pour son âge ; et Jermaine (Tim Johnson Jr.), le fils afro-américain adopté, hypocondriaque flippé.

Tout ce petit monde vit donc à bord d'un bus, en tournée permanente, et ne se supporte que difficilement : les insultes et jurons fusent constamment, le propos est très cru et décomplexé, et le show s'amuse de ce contraste entre une famille d'apparence totalement américaine et bien pensante, façon Partridge Family, et la réalité d'une unité familiale assez trash et vulgaire.

Le problème, en fait, c'est que l'intérêt de la série s'arrête là. Certes, c'est amusant de voir les Swallow confrontés à leurs rivaux, en festival ; se diviser et s'affronter pour tenter de passer un radio-crochet télévisé ; tomber en panne chez des néo-nazis ; chercher un manager ; partir en désintoxication ; tenter d'organiser un plan à trois pour l'anniversaire de Meg ; etc, etc, etc...

Et d'ailleurs, c'est souvent assez bien mené et drôle... mais c'est aussi souvent assez répétitif, et pas très bien rythmé. Certains épisodes tombent à plat, et pendant une demi-heure, on s'ennuie, d'autres sont très prévisibles, et se regardent distraitement, d'autres encore sont très criards et épuisants.

Sans oublier un humour parfois très graveleux et bas de plafond, qui pourrait en repousser plus d'un - la série n'hésitant pas à humilier Jason Alexander, par exemple, qui masturbe des inconnus dans des toilettes pour parvenir à ses fins, par exemple. Ce ne sera pas du goût de tout le monde.

Au final, la série est très inégale, et manque cruellement de finesse, mais elle reste tout à fait regardable. Notamment parce que sa distribution est très efficace, et se donne à fond , et parce que malgré tout ses atours provocants, la série - et la famille Swallow - a bon fond. On finit par s'attacher à ces personnages décalqués et arrivistes, et leurs aventures se regardent assez facilement... sans pour autant appartenir à la catégorie des immanquables télévisuels.

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Un film, un jour (ou presque) #796 : MOIS FRANÇAIS - Le Petit Nicolas (2009) & Les Vacances du Petit Nicolas (2014)

Publié le 12 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Histoire, Jeunesse, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Le Petit Nicolas (2009) :

La vie du Petit Nicolas (Maxime Godart) est bien tranquille, jusqu'au jour où il croit comprendre que ses parents attendent un nouvel enfant. Bien décidé à rester fils unique, Nicolas se tourne vers sa bande de copains pour trouver une solution à ce dilemme...

Un film du scénariste et réalisateur d'Un Homme à la Hauteur et du dernier Astérix, ça avait de quoi faire redouter le pire, et puis, en fait, cette adaptation de l’œuvre de Sempé & Goscinny s'avère l'une des adaptations les plus réussies du genre.

C'est loin d'être parfait (je ne suis vraiment pas fan du personnage de mère psycho-rigide et hystérique de Valérie Lemercier, et le petit Godart est un peu fade), mais dans l'ensemble, on a nettement moins l'impression de se trouver devant une suite de vignettes collées les unes autre, sans véritable structure, comme c'est souvent le cas dans les adaptations d’œuvres dessinées.

Une homogénéité favorisée par le format de l'année scolaire, mais aussi par la distribution enfantine du film, très attachante. Mention spéciale à Damien Ferdel et à Victor Carles, respectivement premier de la classe et cancre, immédiatement sympathiques et amusants (et aussi à Vincent Claude, plus juste et naturel ici qu'en Ducobu).

C'est nostalgique, c'est frais, c'est agréable à regarder, et (malgré Lemercier), ce n'est pas parasité par le numéro d'un comique qui phagocyterait tout le métrage (comme Dubosc ou Seymoun sur d'autres adaptations). Une bonne surprise.

3.75/6

Les Vacances du Petit Nicolas (2014) :

Le petit Nicolas (Mathéo Boisselier) part en vacances d'été avec ses parents (Valérie Lemercier et Kad Mérad) et sa grand-mère (Dominique Lavanant). Sur place, il se fait de nouveaux amis, et rencontre la troublante Isabelle (Erja Malatier)...

Après la bonne surprise du premier épisode, je m'attendais au pire pour cette suite mise en chantier près de 5 ans après le premier film. En effet, tout dans cette suite laissait présager d'un métrage mis en chantier sur des bases bancales, et ayant dû faire des concessions pour parvenir à convaincre la distribution adulte de l'original de remettre le couvert.

Car au niveau des enfants, c'est (forcément) le coup de balai. Exit les copains de Nicolas, exit l'interprète original de Nicolas (ici remplacé par un Mathéo Boisselier plus expressif que Maxime Godart dans l'original), exit la Marie-Edwige du premier film (elle est remplacée et de toute façon éclipsée par l'excellente Isabelle/Erja Malatier). Et de manière générale, exit les enfants, puisque le film aurait très bien pu être appelé Les Vacances des Parents du Petit Nicolas : Kad Merad fait du nudisme.

Forcément, le métrage succombe à un problème récurrent dans ces adaptations françaises : le deuxième volet, souvent produit de manière précipitée, délaisse toute subtilité pour se transformer en grand numéro de l'un ou l'autre des membres de la distribution, généralement l'acteur le plus connu ou le plus médiatique. Dans Boule & Bill, c'était Dubosc, dans Ducobu, Seymoun, et ici, c'est le duo Lemercier/Merad, qui phagocyte tout ce second film, se taille la part du lion du scénario et des gags, a même droit à une chorégraphie dansée, bref, il n'y en a que pour eux, et ça soûle très rapidement.

D'autant que l'originalité n'est pas forcément au rendez-vous (Merad qui refait Louis de Funes avec sa belle-mère acariâtre qui ronfle), et que les autres adultes parasitent aussi le film (Demaison qui a droit à des scènes entières, totalement déconnectées du reste du métrage).

Bref, on s'ennuie fréquemment, et c'est dommage, parce qu'autant la nouvelle bande de copains de Nicolas est nettement moins marquante (et juste) que l'originale, autant sa relation avec Isabelle fonctionne bien, et les deux jeunes acteurs ont une bonne alchimie.

Mais tout cela doit céder sa place au couple des parents de Nicolas, malheureusement, ce qui tire vraiment le film vers le bas, et déçoit énormément.

2 + 0.5 pour la bande originale, plus enjouée et malicieuse = 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #795 : MOIS FRANÇAIS - 20 Ans d'écart (2013) & Une Famille à Louer (2015)

Publié le 12 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Romance, Drame

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

20 Ans d'écart (2013) :

En lice pour le poste de rédactrice en chef d'un magazine branché, Alice (Virginie Efira), 38 ans, n'a qu'un seul problème : elle est rigide, et possède une image de femme coincée, qui déplaît à son patron. Jusqu'à ce qu'elle croise le chemin de Balthazar (Pierre Niney), étudiant de 20 ans, que ses collègues vont prendre pour son amant : voyant là une bonne occasion de redorer son blason professionnel, elle décide ainsi de le séduire, et de feindre un temps cette relation improbable...

Une comédie romantique française pas désagréable du tout, qui fonctionne principalement grâce à son ton assez léger, et à son couple principal, qui a une bonne alchimie.

Après, ça ne va jamais bien plus loin que ça, et l'on pourra toujours trouver quelques-uns des personnages secondaires un peu fatigants, forcés ou surjoués - la (fausse) québécoise, notamment, ou Blanche Gardin - mais bon. C'est assez bien joué, c'est sympathique... et ça s'arrête là. Mais c'est déjà pas mal.

3.75/6

Une Famille à Louer (2015) :

Quadragénaire introverti et isolé, Paul-André (Benoît Poelvoorde) vit seul chez lui, dans le luxe et le confort. Pour pallier sa dépression et à sa solitude, il propose alors à Violette (Virginie Efira), mère célibataire en difficulté financière, de s'installer chez lui avec ses deux enfants et de lui tenir compagnie, en échange d'une somme confortable. Mais entre ces deux mondes, il y a un gouffre, et la cohabitation est difficile...

C'est amusant, le monde de la comédie française : on te propose une affiche colorée, et un postulat (certes dérivatif) qui promet quelque chose d'amusant, et puis en fait, on se retrouve avec une comédie dramatique à tendance sociale, visuellement terne et fade, cousue de fil blanc, et constamment en demi-teinte, jamais particulièrement drôle, jamais particulièrement dramatique, jamais particulièrement mémorable...

Efira et Poelvoorde sont efficaces (et même touchants) dans leurs rôles respectifs, mais ça s'arrête là, ça ne décolle jamais vraiment, les personnages secondaires (les enfants, notamment) sont sous-développés, et au final, ça reste assez basique et prévisible de bout en bout.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #794 : MOIS FRANÇAIS - King Guillaume (2009) & Le Petit Spirou (2017)

Publié le 11 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Jeunesse, Histoire, Belgique, Aventure

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

King Guillaume (2009) :

Lorsque le roi de l'île indépendante de Guerrelande, au large de la Bretagne, décède soudain, William-Fernand (Pierre Richard), son intendant, doit au plus vite retrouver l'héritier du trône, sous peine de voir l'île revenir aux mains de la Grande-Bretagne. Il se met donc en route, et trouve Guillaume et Magali Brunel (Pierre-François Martin-Laval & Florence Foresti), un couple tranquille, à qui il promet monts et merveilles pour les convaincre de rejoindre cet île perdue et désolée...

Libre adaptation de la bande dessinée Panique à Londres par Pef, cette comédie absurde et lunaire donne, dans un premier temps, l'impression d'une excellente surprise, notamment au travers de son ouverture façon cours d'histoire donné par Terry Jones, des Monty Python.

On retrouve alors rapidement l'humour décalé des Robins des Bois, notamment au travers de ces répliques non-sensiques qui parsèment la première moitié du film, et l'on se dit "si ça continue comme ça, ça peut être très sympathique". Et puis en fait, pas tant que ça.

Sur la durée, en effet, le film peine à maintenir son rythme, et finit par faire place au Florence Foresti-show, sous-développant systématiquement tous les autres personnages secondaires (notamment Omar Sy), pour laisser la comédienne faire son numéro.

Résultat : ça finit par tourner en rond et à vide, ça lasse, et quand le film tente de jouer la carte de l'émotion et de la sincérité, sur la fin, on n'y croit pas vraiment.

Dommage.

2.5/6

Le Petit Spirou (2017) :

Sur le point de rejoindre une école de grooms, le Petit Spirou (Sacha Pinault) commence à douter de son avenir, et décide de s'enfuir avec Suzette (Lila Poulet-Berenfeld), sa bien-aimée, pour un voyage autour du monde...

Adaptation franco-belge des bandes-dessinées du Petit Spirou par le réalisateur des Enfants de Timpelbach (film que j'avais bien apprécié, à l'époque), ce métrage souffre de problèmes récurrents aux adaptations de ce type.

À commencer par l'interprétation des enfants : si Spirou et Suzette s'en sortent plus ou moins bien, tous leurs compères sont nettement plus inégaux ; du côté des adultes, pas de gros problèmes, même si, comme pour les enfants, on peut se poser des questions quant au choix des acteurs par rapport à leurs personnages (je pense notamment à Maman Spirou, ici blonde, sans raison).

Ensuite, il y a un véritable problème de trame narrative dans toutes ces adaptations de séries de gags unitaires : l'intrigue globale semble toujours bâclée ou artificielle. Ici, les angoisses de Spirou (moteur principal de l'intrigue) sont entrecoupées de gags tirés de la bande dessinée, qui donnent un côté décousu au tout, et un ton globalement étrangement dramatique et mélancolique... ce qui est loin de ce à quoi on pouvait s'attendre du Petit Spirou.

Le résultat : un métrage terne et nostalgique, sage, bon enfant mais presque vieillot, qui n'est jamais particulièrement rythmé et qui manque de mordant. Pas assez d'énergie, pas assez d'impertinence, pas assez de fun... et pas de Spip.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #793 : MOIS FRANÇAIS - N'importe Qui (2014) & Connasse, Princesse des Coeurs (2015)

Publié le 11 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, YouTube, UK

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

N'importe Qui (2014) :

Remi Gaillard, le trublion des caméras cachées du web, est en crise. Ses amis (Franc Bruneau, Alban Ivanov, Sylvain Katan & Quentin Jodar) en ont assez de son égo et sa compagne (Nicole Ferroni) voudrait qu'il soit plus mûr et adulte. Gaillard décide alors de tenter de se comporter en adulte responsable, pour le meilleur et pour le pire...

Un métrage bancal, qui rappelle un peu les Onze Commandements de Michael Youn, en cela qu'il tente de donner une structure narrative aux gags en caméra cachée de Gaillard, avec plus ou moins de succès.

Il est amusant d'apprendre que Gaillard a renié le film et son réalisateur, mécontent du format actuel du film : on a ainsi une bonne heure de narration retraçant la crise de Gaillard, ses relations de couple, sa dépression, etc, puis 10 minutes de caméras cachées inédites, pour conclure.

Là où il y a un paradoxe, c'est que le film fonctionne à peu près lors de son heure de narration, absurde, décalée, avec un second degré et un recul salvateur sur le personnage de Gaillard, et une Nicole Ferroni impeccable.

Dès que les caméras cachées reviennent, cependant, le côté sale gosse impertinent et mal élevé de Gaillard ressurgit, et avec lui, on rappelle au spectateur que systématiquement, malgré les costumes d'animaux et compagnie et les occasionnels gags purement visuels, les prestations de Gaillard sont souvent "méchantes", en cela qu'elles se font au détriment d'autrui, et qu'elles reposent pour la plupart sur un concept : "faire ch*er le monde".

(on me dira que c'est le concept même de la caméra cachée, mais il y a l'art et la manière de le faire sans que ce ce soit violent ou que ça paraisse "hostile")

Résultat : on passe tout le film à se dire qu'il semble y avoir là une tentative de prise de conscience de Gaillard, d'évolution de son personnage vraiment pas sympathique à la vase, et puis en fait non, on retombe de manière pataude dans les caméras cachées du bonhomme, menant à une conclusion un peu précipitée, et à un retour au status-quo.

Dommage.

2.5/6 (néanmoins meilleur que ce que je craignais)

Connasse, Princesse des Coeurs (2015) :

Parisienne imbuvable, Camilla (Camille Cottin) découvre un jour qu'elle n'aime pas sa vie, et qu'elle est faite pour une vie de princesse. Elle décide alors de partir pour l'Angleterre, et de tenter de séduire le Prince Harry...

Mouais.

Là, sur un postulat similaire - utilisation d'une pseudo-trame narrative pour mettre en scène des caméras cachées - on a tout l'inverse de N'importe Qui : la trame narrative est quasi-inexistante, à peine alimentée par la voix off (très inégale) de Cottin, qui illustre une suite de caméras cachées très moyennes (voire nulles - pauvres chiens), mettant en scène Camille Cottin en connasse absolue et arrogante (normal, c'est son personnage).

Et puis c'est tout. Ce qui fonctionnait plus ou moins au format pastille comique sur Canal + s'avère épuisant et agaçant sur la durée d'un long-métrage - ça n'a pas le décalage et l'excentricité d'un Borat, ni sa pertinence ou son fond - , et une fois en Angleterre, le dispositif de la caméra cachée trouve ses limites.

Le film se résume donc à Cottin qui fait des caprices pendant 80+ minutes, et donne une image déplorable de la France à l'étranger... ce qui est peu.

(heureusement, le générique de fin, avec toute l'équipe qui s'excuse à chaque gag, permet de désamorcer un peu la mauvaise impression générale, et d'adoucir le tout, mais bon)

1/6

(décidément, j'ai vraiment beaucoup de mal avec le genre de la caméra cachée)

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Un film, un jour (ou presque) #792 : MOIS FRANÇAIS - Les Profs (2013) & Les Profs 2 (2015)

Publié le 10 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Jeunesse, UK

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Les Profs (2013) :

Pire lycée de France, l'établissement Jules Ferry est désormais le lieu d'une expérimentation improbable, puisque, désespérée, l'Académie impose au proviseur de recruter les pires profs de France (Pierre-François Martin-Laval, Isabelle Nanty, Christian Clavier, Arnaud Ducret, Stéfi Celam, Raymond Bouchard, Fred Tousch, Alice David, etc) dans l'espoir de provoquer un électro-choc dans l'établissement...

Adaptation (écrite, réalisée et interprétée par Pef) de la bande dessinée Les Profs, ce métrage potache s'avère assez frustrant et décousu, puisqu'il n'est, au final, qu'une succession de vignettes et de gags vaguement rattachés par un semblant d'intrigue.

Pas forcément surprenant, compte tenu du format de la bande dessinée d'origine, mais pas franchement convaincant, d'autant que le trait est très forcé, que tout le monde fait son petit numéro (Ducret qui nous fait un Van Damme du pauvre... *soupir*), et que, si ça fonctionne ponctuellement de par son absurdité, ce n'est tout de même pas très drôle sur la durée (en plus d'être répétitif).

Bon gros bof (vite vu, vite oublié).

2.5 - 0.25 pour la romance insipide que Pef donne à son personnage = 2.25/6

Les Profs 2 (2015) :

Sur ordre de la Reine d'Angleterre, les Profs (Pierre-François Martin-Laval, Isabelle Nanty, Didier Bourdon, Arnaud Ducret, Stéfi Celam, Raymond Bouchard, Fred Tousch) arrivent dans le meilleur établissement privé du Royaume-Uni, pour y superviser l'éducation de Vivienne (Gaia Weiss), sa petite-fille rebelle. Mais Boulard (Kev Adams) les accompagne, et s'éprend rapidement de la jeune femme...

Énorme bof pour cette suite précipitée et molle, qui fait énormément de place à Kev Adams (affublé d'une romance insipide avec une Gaia Weiss transparente) au détriment de tous les profs.

Ces derniers se retrouvent ainsi réduits à des gags éventés et répétitifs (et flatulents !), quand ils ne font pas tout simplement de la figuration (Bourdon, qui remplace Clavier), dans une intrigue générale assez superficielle et creuse, pleine d'accents approximatifs, et totalement centrée autour du personnage de Weiss, et de ses rapports avec Kev Adams.

Bref, si ce n'était pour l'ambiance vaguement Potterienne de l'école, quelques moments amusants, et un Eric Lampaert excellent en garde-chiourme de l'école, le tout n'aurait pas grand intérêt.

2 - 0.25 pour la chanson finale de Kev (avec chorégraphie générale), insupportable = 1.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #791 : MOIS FRANÇAIS - Vive la Vie (2005) & Les Trois Frères : Le Retour (2014)

Publié le 9 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Romance, Drame

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Vive la Vie (2005) :

PDG riche et séduisant, Richard (Didier Bourdon) déprime lorsqu'il apprend qu'il n'a que 103 de QI. Mannequin superbe, Maud (Alexandra Lamy) déprime lorsqu'un casting se passe mal. Clown d'hôpital, Rachid (Zinedine Soualem) est épris de Colombe (Armelle Deutsch), qui est gravement malade. Contre toute attente, le destin de ces quatre personnes va se croiser et s'entremêler...

Ouhlà la bonne grosse bouse. Une pseudo-comédie sentimentale qui finit par sembler être sponsorisée par le Medef ("les riches sont des gens comme les autres, ils sont humains, ils ont besoin d'amour, de câlins, de respect, et c'est d'autant plus vrai si ce sont des patrons, car les patrons, ce sont des gens formidables, des bienfaiteurs qui font vivre les petites gens"), avec des personnages antipathiques, suicidaires, arrogants, constamment en train de s'auto-apitoyer, et surtout... ils sont tous très mal écrits.

Leurs dialogues sont vraiment bancals, plein de pseudo répliques mordantes totalement décousues, et que les acteurs peinent vraiment à rendre convaincants, au point que les scènes ressemblent le plus souvent à un patchwork de phrases sans rapport, comme si l'on leur avait retiré des phrases au hasard.

Et puis bon, le côté "Bourdon est un tombeur irrésistible", et la scène de sexe gratuite, sans façons.

Bref, une comédie qui ne fait pas rire, qui se donne de grands airs pseudo-profonds et intellectuels mais est creuse au possible, dont la musique est vraiment datée, et qui vire au mélodrame sur la fin, sans être crédible un seul instant.

1/6

Les Trois Frères - Le Retour (2014) :

20 ans après leur rencontre, les frères Latour (Didier Bourdon, Pascal Légitimus, Bernard Campan) sont déjà au fond du trou lorsqu'ils apprennent qu'ils doivent, en plus, de l'argent aux notaires responsables de l'héritage de leur mère. Accompagnés de Sarah (Sofia Lesaffre), la fille de Bernard, ils s'embarquent alors de nouveau dans des mésaventures toujours plus rocambolesques...

Sorti au faîte de leur gloire, en 1995, le premier Les 3 Frères était un film typique des Inconnus, au meilleur de leur forme. Et même s'il s'essoufflait un peu sur la longueur, ce road movie contenait suffisamment de punchlines et de répliques hilarantes pour rester dans les mémoires (en plus d'avoir un enfant adorable au casting).

Alors forcément, 19 ans plus tard, après la séparation et la reformation du trio, tout le monde attendait cette suite au tournant, pour le meilleur et pour le pire. Et ça n'a pas manqué : alors même que les Inconnus se préparaient à remonter ensemble sur scène, l'accueil hostile et virulent du film a coupé court à tout projet, et a mis un terme à la suite de la carrière du célèbre trio.

Mais est-ce que cette suite valait vraiment toute cette bile déversée ?

Et bien malheureusement, il faut bien reconnaître que 20 années de comédies et de drames français ampoulés sont passées par là, depuis les années 90, et les Inconnus n'en sont pas sortis indemnes : finie, la tendance à partir en vrille, à oser les délires inédits, à marier satire et punchlines percutantes...

Probablement parce qu'ils ont perdu le rythme et l'habitude des sketches courts et dynamiques, les Inconnus peinent désormais à insuffler le moindre rythme à leur film, à créer le moindre moment mémorable.

C'est gentiment mou (20 minutes pour que ça démarre, 45 pour qu'ils soient enfin au fond du trou - à ce moment du film de 1995, il y avait déjà plusieurs répliques cultes, et plusieurs scènes incontournables), plat, à la limite de la fainéantise, nettement plus centré sur Campan (le moins enclin du trio à remettre le couvert depuis la fin des Inconnus) et sur sa fille sortie de banlieue (pas forcément mauvaise actrice, mais totalement transparente, et un cliché ambulant), et ça se contente d'aligner les figures imposées renvoyant directement au premier opus (les déguisements, la drogue, les disputes, l'émeute sur le plateau tv, "cent patates", le travestissement de Campan...), ponctuant un fond assez daté et creux.

Et puis, toujours, cette obsession pour l'argent, le pognon, pas forcément problématique au premier abord, mais qui, après revu le premier volet, Madame Irma et Vive la Vie (qui partagent d'ailleurs un même réalisateur et co-scénariste), saute vraiment aux yeux.

Une suite anémique et inutile, et un chant du cygne regrettable pour le trio.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #790 : MOIS FRANÇAIS - L'Élève Ducobu (2011) & Les Vacances de Ducobu (2012)

Publié le 8 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Jeunesse, Aventure, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

L'Élève Ducobu (2011) :

Cancre et tricheur indécrottable, Ducobu (Vincent Claude) a été renvoyé de toutes les écoles, sauf de Saint Potache. Là, il arrive dans la même classe que Léonie (Juliette Chappey), la meilleure de la classe, qui le jalouse mais s'éprend aussitôt de lui. Mais son instituteur, Gustave Latouche (Élie Semoun) est particulièrement strict, et a Ducobu dans son collimateur...

Adaptation, réalisée et écrite par Philippe de Chauveron (déjà à l'origine de Les Seigneurs, Débarquement Immédiat, et Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?), de la bande dessinée du même nom, et qui tente de développer sous forme d'un récit structuré une suite de gags ponctuels et limités.

Ce qui fonctionne à moitié, en fait : si les trois trimestres permettent d'articuler plus ou moins le récit, on reste quand même dans une succession de scénettes distinctes, qui reposent entièrement sur les personnages de Ducobu et Latouche pour fonctionner.

Et là, problème : si Vincent Claude ressemble bien au personnage de la bd (malgré une coloration capillaire discutable), son interprétation ne suit pas forcément ; quant à Élie Semoun, il fait du Élie Semoun, et sa romance avec sa collègue est même parfois un peu glauque (à la fois dans la manière dont elle est filmée et écrite).

Les parents d'élèves (Bruno Podalydès et Helena Noguerra) sont quant à eux inexistants, et c'est Juliette Chappey qui s'en sort le mieux, en fait, puisqu'elle est à la fois crédible et naturelle, et qu'elle incarne sans problème son personnage.

Ajoutez à tout cela une musique gentiment dérivative, et une tentative d'inscrire le récit dans une époque relativement intemporelle - qui vacille dès qu'on fait référence à Koh-Lanta et compagnie, et on se retrouve avec une adaptation assez quelconque, pas forcément désastreuse, mais très oubliable.

2.5/6

Les Vacances de Ducobu (2012) :

À l'occasion des grandes vacances, Ducobu (François Viette) et son père (Pef) partent en vacances avec Léonie (Juliette Chappey) et sa mère (Helena Noguerra). Mais sur place, ils retrouvent avec horreur Mr. Latouche (Élie Semoun) et sa compagne Mlle. Rateau (Joséphine de Meaux). Ensemble, contre toute attente, ils vont alors partir à la recherche du trésor d'un pirate local...

Une suite clairement mise en chantier à l'arrache (elle a été écrite en plein tournage du premier), qui remplace son compositeur, plusieurs acteurs (Pef prend la place de Bruno Podalydès, et François Viette celle de Vincent Claude dans le rôle-titre), et qui y rajoute un Bruno Salomone en roue libre, qui fait du Bruno Salomone.

Ces remplacements ne sont pas toujours forcément des plus avisés - Pef n'est là que pour baver sur Noguerra, elle-même n'étant là que pour être sexy et en maillot ; et si le nouveau Ducobu est un peu plus naturel dans son jeu, il manque un peu de présence et de charisme - et ne sont de toute façon qu'un prétexte anecdotique pour laisser toujours plus de place à Élie Seymoun.

On a donc Élie Seymoun en co-tête d'affiche, Élie Seymoun amoureux, Élie Seymoun jaloux, Élie Seymoun furieux, Élie Seymoun en grand-mère, Élie Seymoun en aventurier, etc... l'overdose d'Élie Seymoun arrive très tôt dans le film, et il faut attendre la dernière demi-heure, quand le film se transforme en film d'aventures pour enfants, pour que Seymoun se fonde à nouveau dans le groupe, et ne l'éclipse plus.

C'est dommage qu'il y ait tant de digressions et de moments inintéressants dans la première heure, car finalement, le côté film d'aventures fonctionne assez bien, et vaudrait presque la moyenne à ces vacances de Ducobu. Mais trop de Seymoun, trop de romance forcée, trop de surplace, ça donne un film bancal, au même niveau que le premier, malgré des qualités et des défauts un peu différents.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #789 : MOIS FRANÇAIS - Victoria (2016) & Bienvenue à Marly-Gomont (2016)

Publié le 7 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, France, Romance, Histoire

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Victoria (2016) :

Paumée tant dans sa vie amoureuse que dans sa vie professionnelle d'avocate, Victoria (Virginie Efira) reçoit l'aide inattendue d'un ex-trafiquant de drogue de banlieue (Vincent Lacoste), qui s'installe chez elle en tant que baby-sitter...

Mouton noir de ce mois Comédie Française, ce Victoria était présenté par tous comme une comédie hilarante de bout en bout, une screwball comedy à la française, rythmée, drôle et enjouée. Partout, les critiques étaient unanimes, le film a été le succès du festival de Cannes, et tout le monde s'accorde à dire que c'est un film formidable, décalé et incontournable de la comédie française.

J'aurais dû me méfier.

Parce qu'en guise de comédie rythmée, Victoria est en réalité un drame sentimental dépressif, mollasson et typiquement parisien, sur une bobo en crise ; un portrait de femme fragile et perdue (très bien interprétée par Efira, là n'est pas le problème) à l'écriture ampoulée et rarement naturelle (tous les personnages masculins parlent de manière artificielle), et où le summum du décalage revient à faire comparaître, durant un procès, un chien et un chimpanzé, comme témoins indirects (soit trente secondes de film).

Tout le reste est décousu, jamais crédible, et surtout absolument pas drôle... mais avec du recul, je comprends tout à fait que ça ait tant plus à la presse et au festival de Cannes.

1.5/6 (principalement pour Efira et Lacoste)

Bienvenue à Marly-Gomont (2016) :

En 1975, l'installation de Seyole Zantoko (Marc Zinga), médecin zaïrois diplômé en France, dans le petit village picard de Marly-Gomont, crée bien des remous, d'autant que sa petite famille - Anne (Aïssa Maïga), Sivi (Médina Diarra) et Kamini (Bayron Lebli) - connaît bien des difficultés à s'intégrer au sein de cette communauté rurale hostile aux étrangers...

Véritable petit coup de cœur pour cette comédie tendre et sincère co-écrite par Kamini, et qui raconte l'histoire vraie de l'installation de sa famille au fin fond de la Picardie.

C'est sympathique, plutôt bien joué, ça respire le vécu (surtout si l'on a déjà habité en Picardie !), c'est touchant, et on passe indubitablement un bon moment devant cette histoire pas forcément très surprenante ou à la réalisation révolutionnaire, mais qui sait émouvoir.

Un joli plaidoyer contre le racisme et pour l'intégration, jamais trop sérieux ou donneur de leçons pour son propre bien.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #788 : MOIS FRANÇAIS - L'Île aux Trésors (2007) & Benoît Brisefer : Les Taxis Rouges (2014)

Publié le 6 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Aventure, Histoire, Jeunesse, Action, Fantastique

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

L'Île aux Trésors (2007) :

Au 18ème siècle, des individus disparates (Gérard Jugnot, Alice Taglioni, Vincent Rottiers, Jean-Paul Rouve) s'associent pour mettre leur ressources en commun, et partir à la recherche du trésor du Capitaine Flint...

Une production franco-européenne tout simplement ratée, et qui, malgré son budget confortable, échoue à réinventer de manière intéressante ou dynamique L'Île au Trésor de Stevenson.

La faute à un script plat et quelconque, à une réalisation médiocre, toute en plans serrés et gros plans cache-misère, à une interprétation assez forcée, et à une distribution assez inégale - Alice Taglioni, notamment, est insipide au possible, alors que son rôle est crucial.

C'est mou, étrangement étriqué et terne malgré son budget conséquent, et même la bande originale symphonique de NIcholas Todd (au demeurant assez réussie et épique) finit par paraître hors-sujet, tant ce qu'il y a à l'écran n'est pas à la hauteur de ce que la musique tente de faire ressentir.

1/6

Benoît Brisefer - Les Taxis Rouges (2014) :

Benoît Brisefer (Léopold Huet), dix ans, est un petit garçon à la force surhumaine, qui ne perd ses pouvoirs que lorsqu'il est enrhumé. Lorsque le maléfique Poilonez (Jean Reno) arrive en ville à la tête de sa compagnie de taxis ultra-modernes, aux méthodes peu catholiques, Mr. Dussiflard (Gérard Jugnot), l'ami chauffeur de taxi de Benoît, en est la victime, et rapidement, lui et l'enfant sont envoyés à l'autre bout du monde par Poilonez, dont les plans machiavéliques ne peuvent s'embarrasser de fouineurs dans leur genre...

Un film adapté de l'oeuvre de Peyo par un réalisateur peu connu (et décédé en 2017) et par cinq scénaristes (!), ce Benoît Brisefer s'avère un métrage globalement assez fidèle à la bande dessinée d'origine, ce qui n'est pas forcément une bonne chose.

Le film s'avère en effet très vieillot et poussif dans sa forme et dans sa structure : il est mollasson (gros ventre mou à mi-parcours), les effets spéciaux sont relativement fauchés, et à peine dignes d'un film des années 90 (notamment lorsque l'enfant court devant un fond vert), la post-synchronisation est approximative, la réalisation peu inspirée, et l'interprétation est très inégale (certains acteurs étant en pilotage automatique, d'autres se démenant, comme Jugnot, et d'autres encore, comme Léopold Huet, atteignant rapidement leurs limites de jeu).

En résumé, ce long-métrage de moins de 73 minutes est particulièrement laborieux, à l'image de son générique d'ouverture de plusieurs minutes, basique, lent et sur fond noir, et qui donne bien le ton du reste du métrage. Un ratage.

2/6

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Les bilans de Lurdo : GLOW, saison 2 (2018)

Publié le 6 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Catch, Drame, Netflix, Cinéma, Action

La première saison de GLOW était une réussite, parvenant à combiner comédie, catch, sport et personnages instantanément attachants en 10 épisodes d'une petite demi-heure ; tout au plus pouvait-on lui reprocher d'esquiver légèrement certains problèmes de sexisme ainsi que de danger du catch professionnel, au profit du portrait de femmes mises à l'écart, qui finissaient par trouver dans GLOW une certaine unité, et une famille d'adoption.

Rien de bien méchant, cela dit, d'autant que tout le reste s'avérait d'un très bon niveau, et particulièrement sympathique.

GLOW, saison 2 :

Alors que l'émission connaît un succès d'estime croissant, et développe son public, les choses se compliquent pour les lutteuses de GLOW, rejointes par Yolanda (Shakira Barrera), la remplaçante de Cherry. En effet, la chaîne qui les diffuse commence à se montrer capricieuse, et à succomber aux pressions de lobbies : l'avenir de GLOW est en péril, et il se pourrait bien que tout se termine prématurément pour les apprenties-catcheuses...

Une seconde fournée toute aussi satisfaisante que la première année de la série, puisque cette dernière continue de bâtir son architecture autour de ses acquis, et semble avoir pleinement conscience de ses points forts.

L'année dernière, je finissais mon bilan en espérant que la série allait monter en puissance à tous les niveaux : blessures, conflits, progrès en catch, nouveaux personnages, succès croissant des lutteuses, paillettes, mauvais goût, couleurs fluos, caricatures, et misogynie de l'époque.

Et en 2018, tous mes vœux ont été exaucés.

Blessures ? Ruth se fracture la cheville (ou plutôt, on la lui fracture), ce qui amène toute l'équipe de GLOW à resserrer les rangs autour d'elle, de manière assez touchante ; conflits ? Ruth/Debbie continue de s'amplifier, pour le meilleur et pour le pire, Sam devient de plus en plus caractériel, etc ; progrès en catch ? Le match final (entre Debbie et Chavo Guerrero) est la preuve que les actrices (et les personnages ont fait d'énormes progrès ; nouveaux personnages ? Outre Yolanda (qui reprend le personnage de Cherry, et s'engage progressivement dans une romance avec Arthie), Cherry revient sous les traits d'une sorcière vaudoue, et les deux "vieilles" se réincarnent en punk-rockeuses post-apocalyptiques, avec tout ce que ça amène de paillettes, de couleurs, et tout et tout ; succès ? Les filles ont désormais des fans, et elles savourent avec plus ou moins de plaisir leur nouvelle renommée ; et misogynie, puisque #metoo est passé par là, et que Ruth est rapidement confrontée à la promotion canapé organisée par le président de la chaîne.

À tout cela, on peut ajouter encore une bonne dose de romance (Ruth/un caméraman), de rapprochements familiaux assez touchants (Sam et sa fille Justine), de drame (Bash qui apprend la mort de Florian, n'assume clairement pas son homosexualité, et se précipite dans les bras de Rhonda), de personnages secondaires bien développés (je pense notamment à Tammé/Awesome Kong, qui a droit à son moment de gloire, avec un épisode en grande partie consacré à ses rapports avec son fils, et à la manière dont elle n'assume pas vraiment son métier de catcheuse), de catch (forcément, tout mariage se doit de se conclure en battle royale) et de gros moments de rigolade (tout l'épisode 08 n'est qu'un épisode de GLOW tel que "filmé" et "diffusé" dans les années 80, et c'est hilarant de bout en bout).

Il y a donc de tout dans cette seconde saison de GLOW, et l'on en vient à regretter qu'elle ne dure que 10 épisodes : alors que la majorité des séries de Netflix se perd dans d'interminables saisons de plus de 13 heures, délayant leurs intrigues jusqu'à les rendre insipides, ici, 10x30 minutes, c'est bien trop court, et l'on aurait bien voulu trois épisodes supplémentaires, pour encore plus en profiter.

Une chose est sûre, la saison 3 de GLOW n'aura pas grand chose en commun avec les deux précédentes, puisque les catcheuses vont désormais se produire non plus devant les caméras de Sam, mais sur scène, à Vegas... Gros changement d'ambiance en perspective !

 

Retrouvez aussi sur ce blog la critique de la saison 1 de GLOW en cliquant ici !

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Un film, un jour (ou presque) #787 : MOIS FRANÇAIS - Les Seigneurs (2012) & L'Ascension (2017)

Publié le 5 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Sport, Romance, Aventure

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Les Seigneurs (2012) :

Footballeur has-been contraint de trouver un emploi stable dans le cadre de son divorce, Patrick Orbéra (José Garcia) accepte le poste d'entraîneur d'une petite équipe bretonne à la dérive. Il recrute ainsi ses anciens coéquipiers de l'équipe de France, tous aussi paumés que lui (Ramzy Bédia, Omar Sy, Joey Starr, Gad Elmaleh, Franck Dubosc)... mais rapidement, contre toute attente, cette équipe de bras-cassés commence à trouver son rythme et à enchaîner les victoires.

Une comédie sportive qui sent bon le déjà vu, tant sur le plan de son scénario que de son illustration musicale (qui reprend à un moment crucial le thème du Dernier des Mohicans/The Gael de Dougie Maclean), et qui peine à impliquer le spectateur dans le sort de cette équipe de bras cassés aux perruques improbables.

Forcément, vu le nombre de visages familiers à l'écran, le script se démène pour les laisser chacun faire leur numéro, et il ne reste plus grand chose, en fin de compte, pour justifier un investissement émotionnel quelconque.

Ce qui n'empêche pas Olivier Dahan, entre deux biopics mélodramatiques, de tenter une dernière demi-heure ultra-premier degré, avec match de foot blindé de ralentis, de clichés récurrents dans ce genre de film, de musique ultra-dramatique (Guillaume Roussel s'est démené, peut-être même trop), de moments décisifs pleins de pseudo-tension, etc.

Plus il s'approche de sa fin, plus le film se prend au sérieux, donc, et moins il fonctionne, puisqu'à la base, on n'est pas très concerné par ce qui se passe à l'écran. La baudruche vaguement sympathique de la première heure de métrage se dégonfle donc totalement sous le poids de ses grosses ficelles, et on finit assez déçu par ce qu'on vient de voir.

2.25/6

L'Ascension (2017) :

Pour prouver à Nadia (Alice Belaïdi) qu'il est prêt à tout pour elle, Samy (Ahmed Sylla) décide de partir pour l'Everest, et d'escalader cette montagne, alors qu'il n'a jamais quitté sa banlieue du 93. Contre toute attente, avec le soutien d'une radio parisienne, Samy devient alors un phénomène de société...

Supposément une comédie romantique et d'aventures avec un Ahmed Sylla plutôt sympathique, à la base, L'Ascension arrivait auréolée d'une réputation très flatteuse, et j'avais donc des attentes certaines en attaquant ce métrage.

Et la déception est d'autant plus grande. Ce n'est pas que c'est particulièrement mauvais, bien au contraire, c'est même un film assez honorable... mais niveau humour et comédie, c'est l'encéphalogramme plat.

Blagounettes et choc des cultures éventés, rythme vraiment pépère, déroulement très classique, je n'ai vraiment rien trouvé de particulièrement mémorable dans ce premier long-métrage de l'ex-assistant réalisateur de Kassovitz et Canet.

Encore une fois, ce n'est pas mauvais, c'est visuellement plutôt réussi, et la romance est plutôt jolie (et bien interprétée), mais ça s'arrête là, et ça m'a laissé globalement de marbre.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #786 : MOIS FRANÇAIS - Fonzy (2013) & La Colle (2017)

Publié le 5 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, France, Comédie, Fantastique, Romance, Drame

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Fonzy (2013) :

Plus jeune, Diego (José Garcia) a fait de nombreux dons de sperme, en échange d'une rémunération conséquente. Aujourd'hui, alors même qu'il a de nombreux problèmes d'argent et que sa compagne (Audrey Fleurot) lui annonce qu'elle est enceinte, il découvre que 533 de ces dons de sperme ont débouché sur une naissance, et que 142 d'entre elles veulent connaître son identité...

Version française de Starbuck, film canadien déjà adapté aux USA par son réalisateur sous le titre Delivery Man, et en Inde, ce Fonzy a pour principal défaut de ne rien apporter de vraiment pertinent au film original, ou à sa version américaine.

En soi, Fonzy n'est pas mauvais, c'est bien interprété (sauf par le jeune gothique en surjeu), Fleurot et Garcia font des protagonistes sympathiques, c'est parfois touchant, mais dans l'ensemble, ça manque un peu de rythme (10 minutes de moins, ça aurait peut-être été mieux), c'est trop timoré, et ça manque de punch.

Rien de dramatique, mais absolument rien de mémorable si l'on a déjà vu l'une ou l'autre des versions anglo-saxonnes.

3/6 (et puis la bande originale d'André Manoukian, bof)

La Colle (2017) :

Collé un samedi en compagnie d'autres élèves turbulents de son lycée de banlieue, Benjamin (Arthur Mazet) s'aperçoit rapidement qu'il est bloqué dans une boucle temporelle, et que s'il s'éloigne pendant plus de trois minutes de Leila (Karidja Touré), sa voisine de table dont il est épris, cette colle recommence, encore et encore...

Une relecture lycéenne d'Un Jour Sans Fin, mâtinée de Breakfast Club de banlieue, en forcément un peu plus puéril et graveleux, sans oublier caricatural et surjoué, mais finalement assez attachant.

Ce n'est pas original pour un sou, et quand vient le moment des grandes tirades finales, ça sonne un peu artificiel et forcé ; cependant, la réalisation et le montage assez dynamiques permettent d'assurer un rythme suffisant au tout, c'est globalement assez juste dans l'interprétation (ça surjoue, mais ce sont les personnages qui veulent ça, donc ça passe), et finalement, on passe un assez bon moment devant cette comédie sans prétention.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #785 : MOIS FRANÇAIS - Au Bistro du Coin (2011) & Sales Gosses (2017)

Publié le 4 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Musique

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Au Bistro du Coin (2011) :

Lorsqu'un SDF local décède, tous les habitants d'un quartier se mobilisent, pour monter un spectacle au profit des sans-abris : tout le monde défile ainsi au bistro du coin, tenu par Manu (Fred Testot), mais chacun a ses propres problèmes, ses propres motivations, et ses propres inimitiés...

Distribution sympathique pour cette comédie d'à peine 80 minutes (Testot, Guy Lecluyse, Eddy Mitchell, Bruno Solo, Vincent Desagnat, Frédérique Bel, Vincent Lacoste, Arsène Mosca, Éric & Ramzy, Nader Boussandel, Anne Girouard, Jérôme Commandeur, François Berléand, Arnaud Tsamere, Massot & Jouclat, Bruno Moynot, Majid Berhila, Issa Doumbia...) basée sur une idée de Testot, et qui malheureusement ne fonctionne pas vraiment.

La faute à un format particulièrement décousu, sorte de défilé de visages connus qui font tous leur numéro respectif, tour à tour, sans véritable contenu ni script particulièrement intéressant pour lier le tout ou lui donner du rythme.

Je ne serais pas surpris qu'une grosse partie du métrage ait été semi-improvisée sur place, en fonction des comiques disponibles au jour le jour... et même si ce n'est pas le cas, c'est l'impression que ça donne.

Pas très drôle, pas très rythmé, dommage.

2/6

Sales Gosses (2017) :

Bien décidé à profiter de son travail de moniteur de colonie de vacances pour rencontrer des filles, Alex (Thomas Solivérès) déchante rapidement en découvrant qu'il va devoir superviser des personnes âgées. Et lorsque ces dernières s'avèrent encore plus incontrôlables que de jeunes enfants, Alex se trouve rapidement dépassé...

Une comédie estivale de colonie de vacances particulièrement banale et générique, dans laquelle les enfants ont simplement été remplacés par des personnes âgées insupportables et intenables... et c'est à peu près tout.

C'est suffisamment rythmé, énergique et c'est globalement bien interprété (mention spéciale à Solivérès, plutôt sympathique), mais dans l'ensemble, c'est trop potache, balisé de bout en bout et anecdotique pour vraiment marquer les esprits, ou pour mériter autre chose qu'un visionnage tv en plein mois de juillet.

2.5 + 0.25 pour Issa Doumbia, qui a un role plus développé que d'habitude = 2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #784 : MOIS FRANÇAIS - Et ta soeur (2016) & Jour J (2017)

Publié le 4 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Drame, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Et Ta Soeur (2016) :

Déprimé suite à la mort de son frère, Pierrick (Grégoire Ludig) est invité par Tessa (Géraldine Nakache), sa meilleure amie, à passer une semaine seul dans la maison familiale, sur une île bretonne isolée. Mais à son arrivée sur place, Pierrick s'aperçoit que Marie (Virginie Efira), la demi-sœur de Tessa, occupe déjà les lieux...

Alors que le postulat de départ de ce métrage (adaptation du film américain Ma meilleure amie, sa sœur et moi - 2012) et sa distribution sympathique et drôle auraient pu donner quelque chose de léger et d'amusant, on se retrouve en fait avec une comédie dramatique typiquement française/bobo, un huis-clos transposé dans une luxueuse demeure bretonne, et qui se résume à un homme, deux femmes, des non-dits, des quiproquos, une illustration musicale pseudo-trendy, et 90 minutes de blabla et de conflits insipides filmés par une caméra portée tremblotante.

C'est gris, ça ne va nulle part, ça ne raconte pas grand chose, et malgré les efforts du trio de tête (qui n'est pas désagréable du tout), ça n'a qu'un intérêt limité.

1.5/6

Jour J (2017) :

Après avoir couché avec Mathias (Nicolas Duvauchelle) lors d'une soirée, Juliette (Reem Kherici), une wedding planneuse, découvre que ce dernier est fiancé à l'une de ses ennemies d'enfance (Julia Piaton), qui, par un malheureux concours de circonstances, décide d'engager Juliette pour organiser son mariage...

Une comédie romantique co-écrite par Kherici, Kazandjian, et Philippe Lacheau, et qui, comme pas mal de films de cette bande (Babysitting, Alibi.com, Épouse-moi mon pote) ne parvient pas à se défaire de ses influences (ici, Un Mariage trop parfait, entre autres).

Résultat : on a constamment une impression de déjà vu, pas aidée par des gags franchement téléphonés (un autre problème récurrent des scripts de Lacheau & co), par de nombreux seconds rôles sous-exploités (Sylvie Testud n'est là que pour s'entendre dire qu'elle est jeune et canon ; la mère alcoolique jouée par Chantal Lauby fait de la semi-figuration, et n'est là que pour permettre une scène mélodramatique peu convaincante ; François-Xavier Demaison se prend pour Seth Rogen ou Zach Galifianakis ) et par un Nicolas Duvauchelle bien terne, qui ressemble presque à une doublure lumière de Philippe Lacheau, dans son rôle (déjà que le personnage - infidèle et menteur - est tout sauf attachant...)

(d'ailleurs, amusant de voir que Kherici a casté ses deux ex, Lacheau et Stéphane Rousseau, dans les rôles d'un couple gay, et que son love-interest ressemble à ce point à Lacheau, notamment dans sa tenue)

Bref, une rom-com mollassonne qui finit par tourner à vide, et qui accumule les grosses ficelles et les coïncidences improbables, comme autant de rebondissements forcés qui ne convainquent pas.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #783 : MOIS FRANÇAIS - Madame Irma (2006) & L'Idéal (2016)

Publié le 3 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Madame Irma (2006) :

Renvoyé de son poste de PDG, Francis Lenoir (Didier Bourdon) cache ce licenciement à sa famille, et, faute d'un autre poste similaire, il tente de trouver une alternative rémunératrice : se travestissant, il endosse alors l'apparence et l'identité de Madame Irma, une voyante roumaine, et il entreprend de profiter au maximum de la crédibilité de ses concitoyens...

Alors je ne sais pas trop si c'est le côté nostalgie pour les Inconnus qui a joué, ou quelque chose d'autre, mais j'ai trouvé le tout relativement sympathique (sans plus). Bourdon se donne à fond dans ce personnage double, c'est plutôt amusant, et ça fait toujours plaisir de voir Legitimus et Bourdon réunis à l'écran (même si Legitimus surjoue ponctuellement).

Après, on pourra regretter que le film tourne exclusivement autour du pognon, sans jamais prendre de recul là-dessus, et qu'il reste globalement à la surface de son sujet, ratant quelques opportunités de pousser le bouchon un peu plus loin.

Anecdotique, mais amusant.

3.25/6

L'Idéal (2016) :

Reconverti dans le recrutement de mannequins russes après sa carrière dans la publicité, Octave Parango (Gaspard Proust) est contacté par L'Idéal, une grande marque internationale de cosmétiques frappée par un scandale, et à la recherche d'une nouvelle égérie. Octave a désormais une semaine pour la trouver, tout en étant supervisé par Valentine Winfelt (Audrey Fleurot), directrice artistique autoritaire et hostile...

Contre toute attente, 99 Francs s'était avéré une bonne surprise, portée par un Dujardin impertinent, par l'écriture corrosive de Beigbeder, et par l'énergie de salle gosse de Jan Kounen, à la réalisation.

L'Idéal est, en quelque sorte, la suite de 99 Francs... mais sans Kounen et Dujardin. Beigbeder adapte ici lui-même son roman Au secours pardon, s'attaquant ici au monde de la mode, avec Gaspard Proust en lieu et place de Jean Dujardin...

... et c'est là que ça commence à coincer. Proust n'est pas mauvais, loin de là, mais il n'a pas forcément l'énergie, le timing et le charisme de Dujardin... et il se fait totalement éclipser à l'écran par Audrey Fleurot, excellente (et que j'aurais vraiment voulu voir face à Dujardin).

Ajoutez à cela une réalisation correcte, mais pas particulièrement inventive, de Beigbeder, et un propos un peu répétitif par rapport à 99 Francs, et tout de suite, on se rend compte qu'on y a perdu pas mal au change.

D'autant que le cynisme et la complaisance partielle de l'auteur vis à vis de ce milieu (ou du moins, dans sa représentation trashy au possible) ont tendance à fatiguer, sur la durée, et que l'intrigue de ce métrage est assez peu captivante, tentant un revirement sincère et plein d'émotion©®™ peu convaincant dans la dernière demi-heure.

Résultat nettement plus mitigé que 99 Francs, donc.

Cela dit, Jonathan Lambert en patronne transsexuelle de L'Idéal, bonne idée de casting, d'autant que le bonhomme le joue au premier degré, sans jamais tomber dans la caricature.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #782 : MOIS FRANÇAIS - Alibi.com (2017) & Épouse-moi mon pote (2017)

Publié le 2 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Alibi.com (2017) :

Avec son compère Augustin (Julien Arruti) et leur nouvel employé Mehdi (Tarek Boudali), Greg (Philippe Lacheau) gère Alibi.com, une entreprise fournissant des alibis imparables à tous leurs clients, quelle qu'en soit la raison. Jusqu'au jour où Greg s'éprend de Flo (Élodie Fontan), qui déteste le mensonge, et qu'il découvre que le père d'Élodie, Gérard (Didier Bourdon) est l'un de ses clients...

Encore un carton absolu au box-office, signé de la bande à Fifi (mais cette fois-ci, Philippe Lacheau est en solo à la réalisation)... et encore un film qui me laisse globalement très mitigé.

Le problème, en fait, c'est qu'une fois les 20 premières minutes passées (les débuts de la romance sont sympathiques, on sent que le couple vedette est ensemble IRL), ce film (qui rappelle gentiment le postulat et le format de L'Arnacoeur, avec Romain Duris, film dans lequel Arruti, Boudali et Lacheau avaient de petits rôles) se transforme lentement en un vaudeville assez banal, à base de mensonges, de quiproquos, et de caméos de visages familiers, saupoudrés d'un moment graveleux ou deux ; un vaudeville qui ronronne rapidement, malgré quelques gags amusants parsemés ici et là.

Résultat, ça se traîne mollement, Arruti est toujours un comédien très inégal, Tarek Boudali ne sert absolument à rien, Nawell Madani surjoue la bimbo nabilesque, et les clins do'eil référentiels (Star Wars, Fast & Furious, Assassin's Creed, etc) arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe : bref, malgré cette bande à Fifi sympathique, Alibi.com reste une comédie en demi-teinte, et au déroulement cousu de fil blanc.

2.25/6

Épouse-moi mon pote (2017) :

Marocain installé à Paris pour y étudier l'architecture, Yassine (Tarek Boudali) y rate ses examens suite à une soirée trop arrosée. En situation irrégulière, il n'a d'autre choix que de travailler au noir sur des chantiers, tout en mentant à ses proches, restés au pays... jusqu'au jour où il décide d'épouser son meilleur ami Fred (Philippe Lacheau) pour régulariser enfin sa situation. Mais Mr. Dussart (Philippe Duquesne), un inspecteur de la préfecture, semble bien décidé à prouver que ce mariage blanc est une imposture...

Encore une comédie de la Bande à Fifi (réalisée et écrite par Tarek Boudali), et encore un bon gros recyclage, ici de Quand Chuck rencontre Larry (avec Sandler et Kevin James) dont le film reprend même l'affiche (en inversant simplement l'expression des personnages y figurant), le tout mâtiné d'une dose de Green Card (avec McDowell et Depardieu) - ou même de Paris à tout prix, de leur copine Reem Kherici, et de quelques gags repiqués ici ou là (sans même mentionner la Youtubeuse Andy Raconte qui nous refait Gwyneth Paltrow dans L'Amour Extra Large).

À l'identique, comme dans bon nombre des œuvres de la Bande, on est en plein dans les stéréotypes et les clichés à gogo, ainsi que dans les gags et rebondissements toujours très téléphonés.

Heureusement, si tout ce qui a trait à la communauté homosexuelle est clairement traité de manière caricaturale et outrancière (le numéro de danse final, au secours), cela ne semble jamais vraiment fait avec méchanceté, et ça souligne plus la bêtise et les préjugés des deux personnages principaux (le personnage de Lacheau, notamment, est très très bête) qu'une véritable volonté de se moquer des gays.

Je comprends qu'on puisse y voir de l'homophobie, et le film est clairement hétéronormé, mais je ne pense pas que ce soit nécessairement si problématique que ça, notamment au vu de la conclusion de la sous-intrigue de Lacheau et Doudou Masta.

Le seul vrai problème, en fait, c'est que le film, dans son ensemble, s'éparpille beaucoup trop, entre son postulat de départ, les multiples histoires et personnages secondaires, la romance de Boudali avec une Andy Raconte bien terne, etc.

Ça manque donc d'énergie et de rythme, malgré sa durée somme toute assez limitée, et c'est probablement pour cela qu'on finit par ne plus remarquer que ces gros poncifs sur la communauté gay, tant le reste est anecdotique et manque de punch.

2.5/6

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