Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Beetlejuice Beetlejuice (2024) :
À l'occasion de la mort de son père, Lydia Deetz (Winona Ryder), aujourd'hui présentatrice tv d'une émission sur le paranormal, rentre dans sa famille, où elle retrouve sa belle-mère, l'excentrique artiste Delia (Catherine O'Hara), et sa fille Astrid (Jenna Ortega), qui ne lui parle quasiment plus. Bien vite, cependant, l'Au-Delà refait surface dans la vie de Lydia, et elle se retrouve à devoir ramener Beetlejuice (Michael Keaton) à la vie pour l'aider à sauver Astrid...
Aïe. 36 ans après l'original (toujours très agréable à regarder et débordant d'énergie), Tim Burton (désormais plus trop en forme) remet le couvert avec Danny Elfman (désormais plus trop en forme), les deux scénaristes du médiocre Mercredi (qui n'ont jamais été très en forme, et ce depuis Smallville), et Michael Keaton (toujours très en forme, lui), pour nous pondre cette suite qui... euh... honnêtement, n'a rien à raconter.
Car si l'on peut saluer l'énergie de Keaton, la bonne volonté de Ryder et O'Hara, et l'effort fait pour retrouver l'esthétique et le côté tactile des effets du premier film, il faut bien avouer que le scénario est d'un ennui confondant.
La première heure est ainsi d'un mollasson jamais probant, rejouant les classiques, se perdant dans de longues plages d'exposition ou de dialogues nous expliquant ce que sont devenus les personnages, pourquoi certains des personnages principaux du premier film ne sont plus là, pourquoi la happy end du premier film a été dynamitée, blablabla, faisant d'Astrid une ado peu attachante ou intéressante et plaçant un maximum de caméos d'acteurs potes de Burton, qui malheureusement n'apportent rien au film (DeVito, Belluci totalement inexistante, Burt Gorman, Dafoe) tant leurs scènes font pièce rapportée....
C'est assez plat, le numéro de Justin Theroux est lassant, et la bluette adolescente d'Astrid est traîtée avec autant de subtilité que dans un épisode de Smallville.
Après une heure de film, heureusement, ça décolle un peu, et des enjeux se manifestent enfin. Des enjeux qui se traduisent par une dernière ligne droite en dents de scie dans l'Au-delà : c'est ponctuellement rigolo, Keaton fait de son mieux pour dynamiser ses scènes, mais quand est arrivé le mariage, avec son interminable numéro musical plat et insipide, j'ai fini par jeter l'éponge.
Je dois donc me rendre à l'évidence : j'avais un mauvais pressentiment à propos de ce Beetlejuice 2... et il s'est avéré tout à fait fondé. À part O'Hara et Keaton, plus personne ici n'a un dixième de l'énergie ou de la créativité nécessaires pour retrouver le fun du premier, et une fois l'aspect nostalgique mis de côté, il ne reste plus grand chose de cohérent et d'homogène, seulement des bribes d'idées sous-développées, à peine liées entre elles par du fanservice.
2/6
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