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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2024 - Beetlejuice Beetlejuice (2024)

Publié le 31 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Beetlejuice Beetlejuice (2024) :

À l'occasion de la mort de son père, Lydia Deetz (Winona Ryder), aujourd'hui présentatrice tv d'une émission sur le paranormal, rentre dans sa famille, où elle retrouve sa belle-mère, l'excentrique artiste Delia (Catherine O'Hara), et sa fille Astrid (Jenna Ortega), qui ne lui parle quasiment plus. Bien vite, cependant, l'Au-Delà refait surface dans la vie de Lydia, et elle se retrouve à devoir ramener Beetlejuice (Michael Keaton) à la vie pour l'aider à sauver Astrid...

Aïe. 36 ans après l'original (toujours très agréable à regarder et débordant d'énergie), Tim Burton (désormais plus trop en forme) remet le couvert avec Danny Elfman (désormais plus trop en forme), les deux scénaristes du médiocre Mercredi (qui n'ont jamais été très en forme, et ce depuis Smallville), et Michael Keaton (toujours très en forme, lui), pour nous pondre cette suite qui... euh... honnêtement, n'a rien à raconter.

Car si l'on peut saluer l'énergie de Keaton, la bonne volonté de Ryder et O'Hara, et l'effort fait pour retrouver l'esthétique et le côté tactile des effets du premier film, il faut bien avouer que le scénario est d'un ennui confondant.

La première heure est ainsi d'un mollasson jamais probant, rejouant les classiques, se perdant dans de longues plages d'exposition ou de dialogues nous expliquant ce que sont devenus les personnages, pourquoi certains des personnages principaux du premier film ne sont plus là, pourquoi la happy end du premier film a été dynamitée, blablabla, faisant d'Astrid une ado peu attachante ou intéressante et plaçant un maximum de caméos d'acteurs potes de Burton, qui malheureusement n'apportent rien au film (DeVito, Belluci totalement inexistante, Burt Gorman, Dafoe) tant leurs scènes font pièce rapportée....

C'est assez plat, le numéro de Justin Theroux est lassant, et la bluette adolescente d'Astrid est traîtée avec autant de subtilité que dans un épisode de Smallville.

Après une heure de film, heureusement, ça décolle un peu, et des enjeux se manifestent enfin. Des enjeux qui se traduisent par une dernière ligne droite en dents de scie dans l'Au-delà : c'est ponctuellement rigolo, Keaton fait de son mieux pour dynamiser ses scènes, mais quand est arrivé le mariage, avec son interminable numéro musical plat et insipide, j'ai fini par jeter l'éponge.

Je dois donc me rendre à l'évidence : j'avais un mauvais pressentiment à propos de ce Beetlejuice 2... et il s'est avéré tout à fait fondé. À part O'Hara et Keaton, plus personne ici n'a un dixième de l'énergie ou de la créativité nécessaires pour retrouver le fun du premier, et une fois l'aspect nostalgique mis de côté, il ne reste plus grand chose de cohérent et d'homogène, seulement des bribes d'idées sous-développées, à peine liées entre elles par du fanservice.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Beetlejuice (1988)

Publié le 31 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

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Beetlejuice (1988) :

Fraîchement décédés dans un accident de voiture, Adam (Alec Baldwin) et son épouse Barbara (Geena Davis) se retrouvent contraints de hanter leur maison du Connecticut ; celle-ci est rapidement revendue à une famille de yuppies new-yorkais, les Deetz (Jeffrey Jones, Catherine O'Hara, Winona Ryder, Glenn Shadix), qui décident de tout changer dans la maison, ce qui indigne le couple de fantômes. Et alors que seule Lydia (Ryder), la fille gothique des Deetz, semble capable de les voir, les revenants font appel à Beetlejuice (Michael Keaton), un bioexorciste dangereux prêt à tout pour être libéré de l'outre-monde...

Pas revu depuis une trentaine d'années (après l'avoir visionné au moins une fois par an à Halloween pendant toute mon enfance), retour sur le deuxième long-métrage de Tim Burton, après Pee-Wee, un long-métrage co-écrit par les scénaristes de l'Étrange Noël de Mr Jack et de Batman, à la direction artistique de Rick Heinrichs, à la musique de Danny Elfman, etc... autant de talents au pic de leurs carrières respectives, qui ici ont unis leurs forces au service d'un Burton motivé.

Le résultat, c'est un film fun, dynamique, excentrique, bourré d'idées visuelles et conceptuelles improbables, d'humour noir et politiquement incorrect, de touches décalées (comme la musique de Harry Belafonte qui illustre tout le métrage), de stop-motion et de maquillages au charme délicieusement suranné, et avec un Michael Keaton flamboyant, qui vole la vedette au reste du cast (pourtant mémorable).

Ce n'est pas parfait (la fin est un peu catapultée), mais dans l'ensemble, ça a très bien vieilli et revoir ce film aujourd'hui reste un délice.

5/6 (pas certain que la suite soit vraiment indispensable, par contre, mais on sera très bientôt fixés)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Carved (2024)

Publié le 30 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Hulu, Halloween, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, USA, Review

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Carved (2024) : 

À Cedar Creek, une citrouille mutante douée de conscience assiste avec détresse au massacre de ses semblables par les humains pour Halloween. Elle décide alors de se venger, et d'exterminer les occupants de la ville un à un, dont Kira (Peyton Elizabeth Lee), son petit frère Trevor (Wyatt Lindner), et de nombreux autres innocents...

Une comédie d'Halloween diffusée sur Hulu et qui est adaptée d'un court-métrage par son scénariste/réalisateur, pour un résultat gentillet, mais très inégal.

Le problème, c'est que le côté court-métrage développé artificiellement en long se sent clairement, et que le film ne parvient jamais vraiment à créer de la sympathie pour ses protagonistes humains. Forcément, tout le concept, c'est une citrouille "mère" qui voit ses semblables se faire massacrer, et qui décide de se venger, notamment pour protéger ses petits qui poussent dans son champ...

Alors quand le script te demande de t'attacher à une bande de jeunes assez peu engageants (mais à la diversité ethnique et sexuelle assurée, ouf, l'honneur est sauf), qui finissent le film par massacrer allègrement tous les bébés-citrouilles à coup de motoculteurs sur une musique triomphante, ça coince un peu.

Il y a une dissonance certaine, où le spectateur sent qu'il doit se ranger du côté des humains, mais ne peut s'empêcher de se dire que cette citrouille araignée a bien raison de se défendre, tous comptes faits. 

Et puis le film aurait mérité une bonne dose de rythme et de délire supplémentaire : l'humour de stoner, ça va cinq minutes, mais le métrage finit par ronronner assez sérieusement, malgré un effort délibéré pour faire dans le sanglant et dans les effets grotesques et généreux.

Mwébof.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Haunted Wedding (2024)

Publié le 30 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Télévision, Hallmark, USA, Review, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest

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Haunted Wedding (2024) :

Couple de chasseurs de fantômes récemment fiancés, Jane (Janel Parrish) et Brian (Dominic Sherwood) ont décidé de célébrer leur mariage dans une auberge réputée hantée. Mais sur place, ils tombent sur l'esprit tourmenté d'Angélique (Cassandra Potenza), décédée avant d'avoir pu épouser l'élu de son cœur, qui ressemble étrangement à Brian. Jalouse, Angélique entreprend alors de saboter le mariage du jeune couple, qui n'a d'autre choix que de tout faire pour apaiser l'esprit en colère avant qu'il ne soit trop tard.

Après 3 Bed, 2 Bath, 1 Ghost,  l'année dernière à la même époque, Hallmark continue de proposer un téléfilm d'Halloween avec une touche de surnaturel, proposant ici un peu de romance, un peu de fantastique, un peu d'Outlander, pour un récit sympatoche, à défaut d'être ultra-mémorable.

Janel Parrish est toujours sympathique (même si le collagène est passé par là), le cast masculin est un peu transparent (même si Sherwood s'amuse bien dans son double rôle), et le ton est suffisamment léger et décontracté pour qu'on ne s'ennuie pas.

Cela dit, le script aurait pu pousser le bouchon encore plus loin dans l'excentricité et l'énergie, ça aurait encore mieux fonctionné.

3.75 - 0.25 pour la fin en chanson, inutile = 3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - The Substance (2024)

Publié le 29 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Drame, USA, France, Review

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The Substance (2024) :

Star vieillissante du fitness télévisé, Elisabeth Sparkle (Demi Moore) essaie la Substance un nouveau produit illégal aux effets improbables : elle se retrouve divisée en deux, donnant naissance à Sue (Maggie Qualley), une version plus jeune et sexy d'elle, avec laquelle elle doit partager son existence, selon un cycle très strict de sept jours. Mais bien vite, alors que Sue devient la superstar qu'Elisabeth n'est plus, elle commence à rechigner à partager son temps avec Elisabeth, et enfreint les règles très strictes de la Substance : les conséquences en sont terribles.

Une comédie horrifique satirique réalisée et écrite par une Française, et qui apparaît comme une sorte de relecture du Portrait de Dorian Gray, mâtinée de Jekyll & Hyde, de La mort vous va si bien et d'un pacte avec le diable, passée à la moulinette d'une body horror à la Cronenberg, saupoudrée d'une grosse dose de métaphore sur l'addiction, la chirurgie esthétique (voire même la maternité ?) et de message dénonce sur le sexisme, l'âgisme, etc, de l'industrie du spectacle.

Le tout dans un emballage volontairement clinquant, saturé, extrèmement racoleur, voire même clippesque, aux effets outrés : les critiques ont adoré, les spectateurs ont crié au génie... je reste légèrement plus mitigé.

Déjà parce que ce n'est pas ultra-subtil dans son propos (Dennis Quaid en producteur libidineux appelé Harvey, par exemple), et que le tout dure tout de même près de 2 heures 20 : une durée clairement excessive, qui dessert un peu ce script finalement très classique, et pas aussi choquant que ne le prétendent les médias (paradoxalement, alors que la situation dégénère et sombre dans le grotesque et gore, j'ai trouvé le film moins intéressant dans sa dernière ligne droite, alors qu'il se complaît dans ses effets et son latex).

Et puis même si je saisis tout à fait la métaphore sur l'addiction, et tout et tout, je trouve qu'il reste tout de même un problème fondamental dans toute cette histoire, un souci de motivation du point de vue d'Elisabeth, qui ne retire absolument rien de l'usage de cette Substance, et ce dès le début (les deux femmes sont totalement indépendantes, ne partagent pas leurs souvenirs, leur conscience, leur succès, bref, lorsqu'elle prend la Substance, Elisabeth n'a finalement absolument rien à y gagner).

Narrativement, le film est ainsi un peu frustrant et brouillon, le développement des personnages est très limité, et même si les actrices se donnent totalement à leur personnage, et que le grand final est arbitrairement et absurdement gore et sanglant (ce qui est assez amusant, je dois dire), je garde une certaine réserve qui m'empèche de rejoindre les critiques extatiques et dithyrambiques qui fleurissent dans la presse.

3.75/6 (si on voulait faire un mauvais jeu de mots, on dirait que le film privilégie souvent la forme au fond... style over substance)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Daddy's Head (2024)

Publié le 29 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Science Fiction, UK, Review, Shudder

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Daddy's Head (2024) :

Après la mort de son époux architecte, Laura (Julia Brown) hérite de leur maison dans les bois, une luxueuse demeure isolée, et de la garde de James (Charles Aitken), son beau-fils qui ne l'a jamais vraiment acceptée. Rongée par le chagrin, noyant sa tristesse dans l'alcool, et totalement dépourvue d'instinct maternel, Laura sombre... jusqu'à ce qu'une étrange forme de vie émerge de la forêt, arborant l'apparence du père de James, et tentant d'amener ce dernier à le suivre.

Un film Shudder qui utilise une fois de plus le deuil et le chagrin (un de plus !) pour donner un second niveau de lecture à son récit, un récit lorgnant sur un mélange de conte de fées et de rencontre extraterrestre, sans jamais se prononcer réellement dans une direction ou une autre.

Ça se regarde sans passionner, ça rappelle fortement The Babadook, mais il y a un certain problème de caractérisation, avec des personnages peu attachants : Laura est constamment en larmes et alcoolisée, le petit James fait la tête, et tout ça ne parvient pas à impliquer le spectateur dans ce mélodrame familial qui vire au film de monstres. D'ailleurs, pour être tout à fait franc, on passe plus de temps à se demander si le pauvre chien va s'en sortir (spoiler : ce n'est pas le cas) que si les humains vont survivre.

Quant à la bestiole, pour le peu qu'on en voit, elle est assez réussie... mais à part un bruit ou un mouvement dans la pénombre, ici ou là, et la confrontation finale de quelques instants, dans l'obscurité, ça manque de nerf, de moyen, et d'efficacité.

Et puis l'ouverture du film sur le gamin désormais ado qui revient sur les lieux du drame a tendance à trop limiter les enjeux du récit.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Hellboy : The Crooked Man (2024)

Publié le 28 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Comédie, Thriller, USA, Review

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Hellboy - The Crooked Man (2024) :

Dans les années 50, alors qu'ils transportaient en train une créature démoniaque, Hellboy (Jack Kesy) et Bobby Jo Song (Adeline Rudolph), deux agents du BPRD, doivent poursuivre l'entité dans les bois des Appalaches sauvages. Mais là, rapidement, ils se trouvent embarqués dans une sombre affaire de sorcellerie et, avec Tom Ferrell (Jefferson White), ils doivent affronter l'Homme tordu, un être maléfique qui contrôle cette région.

Probablement parce que j'ai moins de vénération pour les Hellboy de Guillermo Del Toro que la majorité des critiques, j'attendais ce reboot avec une certaine curiosité, mêlée d'appréhension : une troisième version de la franchise, réalisée par l'un des deux réalisateurs des Hyper tension avec Statham (aussi co-réalisateur de Jonah Hex, de Ghost Rider 2 et de Mom and Dad), et coécrite par lui, par Christopher Golden et Mike Mignola en personne, une production semi-indépendante sans vedette, avec un budget beaucoup plus limité, et un désir de retour aux sources vers l'horreur plus prononcée... il y avait de quoi être intrigué, tout en restant prudent.

Et les retours de la presse n'ont pas été tendres avec ce métrage, directement sorti en VOD dans de nombreux pays.

Pourtant... j'ai trouvé ça très agréable. Pendant une grosse heure, du moins.

Oui, c'est plein de petits défauts et de limites imposées par le budget, oui, Jack Kesy n'a pas la carrure ou le charisme nécessaires pour supplanter Ron Perlman ou même David Harbour à l'écran (et son maquillage est moins abouti) et oui, la dernière ligne droite du métrage (tout le climax, en fait) ne fonctionne pas vraiment, beaucoup trop en mode cache-misère dans l'obscurité pour être agréable à suivre, mais durant cette première heure de film, l'approche "horreur american gothic", avec rednecks poisseux, bois sinistres, musique grinçante, visions étranges, etc ne m'a pas déplu, loin de là.

Certes, tout ça a ses limites, notamment en terme de rendu à l'écran de certains effets, mais l'atmosphère est présente, pesante, intense et menaçante, et cette plongée dans la sorcellerie paysanne est plutôt intéressante.

Après, dommage que toute la fin soit assez plate, comme je le disais plus haut, et que le script semble parfois un peu décousu... mais je redoutais bien pire.

3.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Loups-garous (2024)

Publié le 28 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Netflix, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Review

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Loups-garous (2024) :

Alors que sa famille recomposée peine à se réunir pour une partie du jeu des Loups-garous, un phénomène surnaturel propulse Jérôme Vassier (Franck Dubosc), son épouse Marie (Suzanne Clément), leurs enfants Louise (Alizée Caugnies), Clara (Lisa Do Couto Teixeira) et Théo (Raphael Romand), et Gilbert (Jean Reno) le père de Jérôme, dans le passé, à l'époque médiévale. Rapidement, ils réalisent qu'ils sont dans le jeu de société et qu'ils vont devoir identifier qui, parmi les villageois, est un loup-garou s'ils veulent retrouver leur époque d'origine...

Une adaptation Netflix du jeu de société Les loups-garous de Thiercelieux par le réalisateur de la série En Place... pour un résultat qui ressemble fortement à un mélange des Visiteurs et de Jumanji, très franchouillard (Vassier se fait passer pour un baladin, et chante du Johnny, du Sardou, du Balavoine), très formaté (le cahier des charges Netflix est respecté, avec des quotas évidents pour des personnages sous-développés, et des acteurs en provenance de divers pays), très raide (l'interprétation récitative à la française, comme toujours), très dérivatif (la bande originale)... et franchement assez soporifique.

Ce n'est jamais vraiment drôle, c'est tout sauf de l'horreur, c'est assez loin de l'ambiance et de l'atmosphère du jeu de société... bref, c'est une comédie familiale française totalement insipide, et particulièrement oubliable.

1.5/6 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - 30 Coins, saison 2 (2023)

Publié le 27 Octobre 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Fantastique, Horreur, Religion, Science Fiction, Télévision, Les bilans de Lurdo, Halloween, Oktorrorfest, Espagne, USA, Review, Critiques éclair, Thriller

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...     

30 Coins, saison 2 (30 Monedas, season 2 - 2023) :

Après les événements ayant frappé la petite ville de Pedraza, une course contre la montre se met en place, aux quatre coins de la planète comme en Enfer, pour empêcher la fin du monde. Christian Barbow (Paul Giamatti), excentrique milliardaire au innombrables disciples, a en effet décidé de combiner les 30 pièces d'argent et de sombres grimoires pour mettre fin à l'humanité, et accéder à un plan d'existence supérieur...

Après une saison 1 assez intéressante (même si elle partait un peu en vrille vers la fin, avec des ambitions démesurées à l'aune de son budget), la série d'Alex de La Iglesia remet les couverts pour une nouvelle fournée de huit épisodes d'une heure... et ce fut très laborieux.

Il faut dire que si la saison 1 restait relativement concentrée sur un sujet et un lieu (le village), la saison 2 est un bordel immense qui se déroule aux quatre coins de la planète, dans plusieurs langues, en Enfer, dans un vaisseau spatial interdimensionnel, et qui mélange un peu de tout, entre des Français (pas français) qui utilisent la réalité virtuelle pour lire les pensées, le prêtre Vergara coincé dans un Enfer au croisement de Hellraiser, de la tradition catholique et de Silent Hill, et qui revient en fin de saison en mode zombie décati en cosplay de Moïs, Elena qui accouche d'une tique géante, les Cainites qui sont en compétition pour récupérer les pièces de Judas, Nyarlathotep/Satan qui demande de l'aide pour affronter un nouvel ennemi, Paul Giamatti en géant de la tech/pseudo L. Ron Hubbard qui veut aller envahir des terres parallèles à l'aide du Necronomicon et commande psychiquement autrui à distance via un jeu de plateau avec des figurines, les lignes de Nazca, les anciens astronautes, une soucoupe volante, de grosses fusillades, de la buddy comedy zombiesque, des pouvoirs psychiques, les Illuminatis, un ordinateur quantique, etc, etc, etc...

C'est un gros foutoir décousu, donc, c'est mal rythmé, ça s'éparpille, ça surjoue parfois honteusement, De la Iglesia multiplie les personnages secondaires et les sous-intrigues, pour tenter de toutélier le tout vers la fin de saison, mais... ça ne fonctionne pas, et elles finissent toutes par se parasiter mutuellement. 

Après, par moments, le temps d'une scène, d'un visuel, d'un monstre, ça reste efficace, intéressant et très ambitieux (on voit le budget HBO). Mais au final, la saison 2 ressemble plus à un fourre-tout, à une collection de moments sympas noyés dans un immense pêle-mêle sans queue ni tête, dont on aurait pu amputer 50 % sans rien y perdre.

C'est bien simple, autant la première saison était supposément inspirée d'une campagne de l'Appel de Cthulhu, autant cette saison 2 ressemble vaguement aux souvenirs enfumés d'une campagne de Delta Green, qu'un scénariste cocaïné aurait décidé de condenser en moins de huit heures de série.

À priori, il n'y aura pas de saison 3 (qui se serait déroulée dans une réalité parallèle ?), et ce n'est pas forcément un mal.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Interview with the Vampire, saison 2 (2024)

Publié le 26 Octobre 2024 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA, Review, AMC, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Romance, Drame, Thriller, Histoire

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...    

Interview with the Vampire, part II (2024) :

Après un détour par une Roumanie ravagée par la guerre, Louis (Jacob Anderson) et Claudia (Delainey Hayles) s'installent à Paris, en pleine Après-guerre, et attirent sur eux l'attention d'Armand (Assad Zaman), maître du Théâtre des vampires, où son clan se produit et donne des pièces de théâtre grotesques révélant leur vraie nature...

Après une première saison globalement assez réussie se déroulant à la Nouvelle-Orléans, l'adaptation AMC d'Entretien avec un vampire revient, déplaçant l'action à Paris, dans l'Après-Guerre... et à ma grande surprise, cette seconde saison est largement au niveau de la première, quoiqu'en disent certains spectateurs ne s'intéressant qu'à Lestat.

Parce qu'en effet, si sa présence hante les huit épisodes de cette seconde saison, Lestat en est grandement absent - mais il ne m'a pas manqué.

Reposant sur une tension croissante entre un Malloy pugnace, associé malgré lui au Talamasca, et qui tente constamment de trouver des failles dans le récit des vampires, et Louis et Armand (excellent Assad Zaman), qui s'efforcent de présenter un front uni, et de narrer leur version de la vérité, la saison alterne ainsi entre joutes verbales dans le présent, et flashbacks (parfois contradictoires) du point de vue de Louis, d'Armand et de Claudia.

Ce qui donne lieu à une saison globalement intrigante, dont le spectateur tente de percer les mystères et d'identifier les mensonges en même temps que les personnages, le tout porté par une bande originale remarquable.

Il faut dire que la production léchée aide beaucoup : la reconstitution historique, les costumes, etc, même s'ils ne sont pas parfaits, font plus qu'illusion. Seul souci, pour nous autres Français : l'utilisation très fréquente du français dans les dialogues (forcément, ça se passe à Paris), mais un français qui, dans 95 % des cas, arrache les oreilles et semble plus phonétique ou étranger que supposément parisien. Ce qui ne dérange pas lorsque le français est parlé par Armand, qui t'explique que le français n'est que la quatrième langue qu'il parle (et pourtant, l'acteur s'en sort très bien), mais coince beaucoup plus lorsque Lestat de Lioncourt baragouine des phrases parfois incompréhensible sans sous-titres.

(ça se remarque d'autant plus quand Roxane Duran, actrice née à Paris, a des dialogues français parfaitement naturels dans ses scènes)

Mentionnons aussi le changement d'actrice de Claudia, Bailey Bass étant remplacée par Delainey Hayles, une actrice anglaise plus âgée que Bass, mais paraissant paradoxalement plus jeune, et fonctionnant donc mieux dans le rôle de cette ado de 14 ans ne vieillissant jamais (sauf quand, le temps d'une réplique ou deux, son accent anglais refait surface).

Bref, la distribution de la série est comme toujours excellente, la saison se déroule à un rythme bien tenu (honnêtement, j'ai lutté pour finir certaines des autres séries passées en revue durant cette Oktorrorfest, mais j'ai bingé les huit épisodes de IWTVp2 en moins de deux jours), et si ça reste un gros soap opera vampirique un peu sanglant et parfois un poil trop mélodramatique (les retrouvailles finales de Louis et Lestat en pleine tempête frôlent le too much ; d'ailleurs, plus tôt dans la saison, le moment où Molloy interrompt son interview pour lancer le thème musical des Feux de l'amour en fond sonore était amusant), mais ça fonctionne plutôt bien, en tout cas nettement plus que les Mayfair Witches

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Salem's Lot (2024)

Publié le 25 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Halloween, Horreur, Critiques éclair, Thriller, HBO, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Review

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Salem's Lot (2024) :

Alos que Ben Mears (Lewis Pullman), auteur, revient dans sa ville natale de Jerusalem's Lot pour y trouver l'inspiration et se pencher sur son passé, il découvre que deux antiquaires viennent de s'installer en ville, dans une vieille demeure abandonnée : Richard Straker (Pilou Asbæk) son patron, l'invisible Kurt Barlow (Alexander Ward). Rapidement, cependant, alors que les morts mystérieuses se multiplient en ville, certains habitants réalisent que Barlow est un vampire, et qu'il veut étendre sa domination sur toute la communauté...

Le scénariste des deux It de Muschietti et de tout l'univers de lThe Conjuring s'attaque ici aux Vampires de Salem de Stephen King, pour un métrage tourné en 2021 et à la sortie encore et encore retardée depuis... ce qui n'est guère surprenant. 

Troisième adaptation de l'histoire originale (enfin, deuxième, si l'on omet la pseudo-suite de Larry Cohen... et aussi la préquelle télévisée), cette nouvelle version est en effet complètement inerte : visuellement assez terne, mécaniquement compétente mais sans flamboyances, on a l'impression que des pans entiers du script ont été coupés au montage ou délibérément ignorés, que le développement de nombreux personnages a été passé à la trappe, que les réactions et les déductions de chacun sortent de nulle part (au point de frôler la parodie), bref, on devine que la post-production ne s'est pas déroulée de manière très paisible, déjà que certaines idées passent assez mal à l'écran (j'ai toujours beaucoup de mal avec les croix lumineuses bricolées avec deux bouts de scotch).

Le résultat, c'est une nouvelle adaptation qui ne convainc pas franchement, et qui n'apporte rien aux adaptations déjà existantes, avec notamment quelque chose de vraiment artificiel dans la mise en scène et la manière dont les dialogues sont mis en images. On oublie.

2/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - V/H/S/Beyond (2024)

Publié le 25 Octobre 2024 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Review, USA, Shudder, Comédie

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V/H/S/Beyond (2024) :

Septième volet de la franchise anthologique annuelle V/H/S après V/H/S/94, V/H/S/99 et V/H/S/85, aux résultats inégaux souvent desservis par une durée abusive, ou par une exécution et/ou un budget insuffisant(e). Ici, on repart pour cinq segments + un fil conducteur, pour une durée de près de deux heures tout de même.

- Stork : un groupe d'officiers de police part en mission dans une maison suspectée d'être au cœur d'une série d'enlèvements de nourrissons...

Un début mitigé, avec des acteurs qui forcent un peu trop le trait du flic badass, mais ensuite, on part en mode found footage/zombie shooter en bodycam, avec exploration de maison délabrée, découpage de zombies et gerbes de sang façon Evil Dead, et gros monstre absurde (une cigogne de l'espace !) à moitié numérique comme boss de fin.

Plutôt fun, même s'il faut éteindre son cerveau plutôt que de se poser des questions sur le pourquoi du comment de certains éléments.

- Dream Girl : en Inde, deux paparazzi s'introduisent dans la loge de Tara, une vedette de Bollywood à l'ascension fulgurante. Ils font là une découverte macabre...

Mwébof. Le fait que ce soit une production entièrement indienne est sympathique, mais ça ressemble fortement à un court-métrage amateur sans budget et cousu de fil blanc, qui fait beaucoup de remplissage, ici avec un numéro dansé inutile, là avec énormément de shaky cam et de lumières stroboscopiques pour cacher le manque de moyens et des effets très amateurs.

- Live and Let Dive : alors qu'il se prépare à sauter en parachute depuis un petit avion privé, un groupe d'amis se retrouve au beau milieu d'une invasion extraterrestre...

Un postulat plutôt amusant, et d'un point de vue technique, c'est honorable, même si une fois la chute libre passée, on retombe dans de la shaky can tremblotante, des sfx numériques très inégaux et un protagoniste qui crie tout le temps. Mais au moins c'est ambitieux.

 - Fur Babies : un couple d'activistes animaliers visite anonymement une garderie pour chiens, pour y dénoncer les mauvais traitements qu'ils croient y percevoir...

Justin Long et son frère aux commandes, pour un segment qui lorgne beaucoup (mais vraiment BEAUCOUP) sur le Tusk de Kevin Smith, dans lequel Justin Long jouait justement la victime. Pas désagréable, sans plus. 

- Stowaway : Halley, une documentaliste ayant quitté famille et travail pour enquêter sur le phénomène ovni dans le désert des Mojaves, observe un atterrissage de soucoupe volante et parvient à s'introduire dans celle-ci...

Scénario de Mike Flanagan, réalisation de Kate Siegel (son épouse et sa muse), pour ce qui est sans doute le meilleur segment de cette anthologie. Un peu trop explicatif dans sa narration, mais le sort funeste de la protagoniste est très efficace, et plutôt bien mis en images.

-  Abduction/Adduction : Le fil conducteur du métrage, en mode mockumentaire réalisé par un documentariste (notamment réalisateur de The Goblin Man of Norway), et qui interroge un certain nombre de spécialistes (dont les mecs de Corridor Digital) avant de leur soumettre deux VHS retrouvées portant sur un homme disparu ayant filmé une rencontre du troisième type.

Plutôt sérieux et crédible, jusqu'à ce que l'on voit la vidéo, avec son alien arachnéen, et sa fin en queue de poisson.

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Globalement, une cuvée pas désagréable, en grande partie centrée sur le thème des extraterrestres, mais qui comme souvent bénéficie d'un ou deux segments assez forts, qui portent le tout.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - The Radleys (2024)

Publié le 24 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, UK, Review, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Drame, Sky

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The Radleys (2024) :

Lorsque Clara (Bo Bragason), leur fille adolescente, échappe à un viol en massacrant son agresseur, ses parents Helen (Kelly Macdonald) et Peter (Damian Lewis) doivent lui avouer qu'ils sont une famille de vampires pratiquant l'abstinence. Rowan (Harry Baxendale), le frère de Clara, le prend mal, et lorsque Helen et Peter font appel à Will (Damian Lewis), le frère jumeau de Peter, pour les aider à se débarrasser du cadavre et à gérer la situation, Rowan trouve en ce vampire assumé et décomplexé un nouveau modèle pour débuter cette nouvelle vie...

Une comédie anglaise réalisée par un réalisateur de Doctor Who et de Sherlock (entre autres), et à la ditribution très sympathique, mais qui malheureusement ne convainc pas vraiment, conséquence d'un rythme un peu mollasson (plus d'1h50 de film), d'un ton fluctuant (tour à tour comédie noire, drame familial, couple en crise, film de vampires, romance adolescente, métaphore sur l'addiction à l'alcool/la drogue) et d'une écriture inégale (certains personnages sont oubliés en cours de route et sous-développés - la fille -, d'autres sont gentiment bancals - le père du petit ami de Rowan), probablement le résultat d'une adaptation incertaine et brouillonne de ce qui était, à la base, un roman young adult.

Alors certes, Damian Lewis semble s'amuser, Sophia Di Martino a un petit rôle qui ne débouche sur rien, et la romance LGBTQ de Rowan plaira sans doute aux critiques, mais dans l'ensemble, ça ne fonctionne que très ponctuellement, l'espace d'une scène ou d'une autre. Le reste du temps, la mayonnaise ne prend pas vraiment.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Apartment 7A (2024)

Publié le 24 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, USA, Review, Paramount, Religion

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Apartment 7A (2024) :

Dans les années 60, Terry (Julia Garner), danseuse à Broadway, peine à survivre de sa passion suite à une blessure à la cheville. Jusqu'à ce qu'elle rencontre les Castevet (Dianne Wiest, Kevin McNally), un couple aisé qui la prend sous son aile et l'installe dans un appartement inoccupé de l'immeuble Bramford. Là, après une aventure d'un soir (dont elle ne garde aucune souvenir) avec Alan Marchand (Jim Sturgess), compositeur à Broadway, elle se trouve propulsée sur le devant de la scène... et enceinte. Une grossesse qui devient rapidement problématique lorsque l'identité réelle du père se précise...

Une préquelle inutile au Rosemary's Baby de Roman Polanski, cet Apartment 7A est le fruit du travail de la réalisatrice de Relic, un film d'horreur métaphore sur la sénilitée et Alzheimer, qui ici échoue cependant à apporter du sens ou un second degré de lecture à son métrage, lequel se contente de suivre les traces de son inspiration sans grande originalité.

C'est regardable, cela dit, notamment parce que Julia Garner est tout à fait convaincante (sa perruque courte, dans la deuxième moitié du film, l'est moins), parce que Dianne Wiest compose un personnage de voisine à la voix haut perchée un peu caricatural mais qui fonctionne très bien une fois que les choses prennent un tournant plus sombre, et parce que la réalisatrice se permet quelques excentricités lors de passages musicaux hallucinés.

Après, sur la durée, ce n'est pas indispensable, Sturgess est transparent, et les scènes d'exposition sont un peu balourdes.

Formellement compétent et bien interprété, mais comme je le disais, inutile et totalement anecdotique.

3/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Cuckoo (2024)

Publié le 23 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Allemagne, USA, Review, Thriller

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Cuckoo (2024) :

Gretchen (Hunter Schafer), adolescente lesbienne et rebelle, est contrainte de suivre son père (Marton Csokas), sa belle-mère (Jessica Henwick) et leur fille Alma (Mila Lieu) lorsqu'ils vont s'installer dans une station de vacances au fin fond des Alpes allemandes. Là, dans cet établissement étrange dirigé par M. König (Dan Stevens), Gretchen commence à faire l'expérience de bruits étranges, produits par des êtres menaçants qui vivent dans les bois...

Un thriller horrifico-décalé allemand assez bizarre et inégal, applaudi par la critique tant pour son côté LGBTQ (qui n'apporte absolument rien au récit, cela dit) que pour son (supposé) commentaire social sur la maternité et le statut de la femme, son approche excentrique et décalée du genre (par moments, on est presque dans du Wes Anderson qui s'essaierait au cinéma d'horreur des années 70) et son ton semi-goguenard, avec des acteurs qui sont constamment sur le fil de la parodie.

Soit exactement ce qui m'a laissé un peu dubitatif : ce ton décalé m'a paru parfois forcé (quand deux personnages commencent à se tirer dessus sur fond de ballade italienne, par exemple, ou quand deux autres personnages parlent en français pour faire plus "européen"... mais que les acteurs parlent à peine français), la dernière ligne droite (après l'infodump du pourquoi et du comment des coucous) est assez banale, les personnages secondaires sont sous-développés (les parents, notamment, mais aussi Àstrid Bergès-Frisbey qui fait à peine plus que de la figuration) et l'héroïne (bien interprétée, au demeurant) ne fait pas un personnage très attachant ou intéressant, ce qui n'aide pas.

Après, les effets des coucous sont assez réussis, et ça se regarde, mais pour moi, ça s'arrête là. Trop bordélique pour vraiment fonctionner.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Lamb (2021)

Publié le 23 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Drame, Critiques éclair, Halloween, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Islande, Review

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Lamb (2021) :

Dans une ferme islandaise reculée, María (Noomi Rapace) et Ingvar (Hilmir Snær Guðnason), couple en deuil suite à la mort de leur enfant, assistent à la naissance d'un étrange enfant hybride dans leur étable, au milieu du troupeau de leurs moutons. Ils l'adoptent aussitôt comme leur fille, et l'élèvent, retrouvant là goût à la vie, et la présentent à Pétur (Björn Hlynur Haraldsson), frère d'Ingvar, qui séjournent avec eux. Jusqu'à ce que le père de l'enfant ne décide de revenir chercher ce dernier...

Un long-métrage islandais produit par A24 et sélectionné à Cannes, et qui nous présente un drame familial en huis-clos, à peine teinté de surnaturel (hormis l'introduction intéressante en vue subjective, avec des animaux très expressifs, la nature hybride de l'enfant est cachée pendant près de 40 minutes, et ensuite, elle est traîtée par le film comme un enfant normal), et qui est très... nordique.

C'est lent, très contemplatif et dépressif, c'est très joliment filmé et les paysages sont somptueux, mais c'est presque une caricature de cinéma nordique glacial, un portrait de couple à la dérive qui réapprend à s'aimer, avec un élément de triangle amoureux qui n'apporte pas grand chose, et une conclusion frontale à la limite du risible (que l'on voit la créature, soit, qu'elle utilise un fusil... euh... bref).

Et puis je dois dire que ça m'amuse beaucoup de voir les gens tenter de trouver trouzemille degrés de lecture métaphoriques (qui ne sont pas là, hormis les éléments les plus évidents, notamment religieux) car "c'est un film A24", et que, dans leur esprit, ça implique forcément une horreur intelligente, profonde et transcendée, pour les gens qui ont un cerveau.

3/6 (d'autant que ce n'est pas vraiment de l'horreur, juste un drame fantastique)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Starve Acre (2024)

Publié le 22 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Drame, UK, Review

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Starve Acre (2024) :

Dans les années 70, Richard (Matt Smith), un archéologue, s'installe avec son épouse Juliette (Morfydd Clark) et leur fils Owen dans la ferme familiale, au fin fond du Yorkshire. Rapidement, cependant, une influence étrange s'étend sur la famille, coûtant la vie à Owen, et amenant les deux parents survivants à enquêter sur les croyances locales, et sur l'impact qu'elles ont sur leur vie...

Une adaptation de roman anglais qui donne pleinement dans la folk horror anglo-saxonne, avec tout ce que ça implique, mâtinée d'une dose de nostalgie pour le cinéma fantastique britannique des années 70, ici fidèlement reproduit dans l'esthétique, la réalisation (avec ses zooms lents et insistants) et la musique grinçante et destabilisante.

C'est bien interprété (même si Matt Smith en mode refermé sur lui-même et plongé dans son travail, et Morfydd Clark catatonique ou en larmes, ça peut paraître redondant au bout d'un moment), ça parvient effectivement à créer un certain malaise... mais c'est aussi très polarisant : on accroche ou pas au côté délibérément vague et flou du récit, du mysticisme rural, etc, et tout ce qui tourne autour du lièvre est constamment à la lisière du ridicule.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Doctor Jekyll (2023)

Publié le 22 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Hammer, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, UK, Review

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Doctor Jekyll (2023) :

Tout juste sorti de prison, Robert Stevenson (Scott Chambers), ex-drogué ayant besoin d'argent pour revoir sa fille malade, accepte le poste d'homme à tout faire de Nina Jekyll (Eddie Izzard), une sommité du monde des produits pharmaceutiques, qui vit recluse depuis un accident... mais rapidement, il apparaît que Nina Jekyll cache un lourd secret.

Relecture très théâtrale (dans le sens "deux acteurs entre quatre murs", pas "grandiloquente"... même si pour le coup, la bande originale l'est totalement, et probablement trop, d'ailleurs) du Jekyll & Hyde de Stevenson par un réalisateur de tv, produite par la Hammer, ce métrage assez inégal repose principalement sur l'interprétation à la fois déjantée et menaçante d'Eddie Izzard en Jekyll (qui cela dit retombe un peu dans son phrasé et son style de stand-up par moments), et sur la prestation nerveuse et tendue de Scott Chambers (peut-être parfois un peu trop nerveuse).

À part ça, cette réinvention de Hyde comme une entité maléfique et démoniaque qui ne peut entrer le corps de son hôte que si celui-ci "ingère" le produit conçu par Jekyll ne convainc que très moyennement, pas aidée par une écriture un peu laborieuse (toute la sous-intrigue sur l'ex-compagne et le frère, notamment), par une métaphore centrale assez floue (le fait que Izzard soit non-binaire/trans pourrait apporter un degré de lecture supplémentaire au film... mais non) et par un rythme un peu quelconque.

Bof, en somme.

2.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Exhuma (2024)

Publié le 21 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Drame, Thriller, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Review, Histoire, Corée, Religion

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Exhuma (2024) :

En Corée du sud, Hwa-rim (Kim Go-eun), une shaman, son bras droit Bong-Gil (Lee Do-hyun), Kim Sang-deok (Choi Min-sik), spécialiste en Feng Shui, et Yeaong-geun (Yoo Hae-jin), entrepreneur de pompes funèbres, sont engagés pour libérer une famille d'une malédiction familiale : ils découvrent alors que tout est lié à la tombe étrange de leur ancêtre, mais bien vite, en transférant le corps, les choses se compliquent, lorsqu'un immense cercueil vertical est retrouvé enfoui sous celui-ci, et que les phénomènes menaçants et les cadavres commencent à se multiplier...

Un film sud-coréen pas inintéressant, très empreint de spiritualité, de religion et de fantastique locaux, mais aussi, en filigrane, de politique et d'histoire sud-coréenne, puisque toute cette histoire d'esprit maléfique (un samouraï démoniaque de deux mètres 10 de haut) et de malédiction remonte directement à l'occupation de la Corée par le Japon.

Ce qui apporte une approche et un contexte très particuliers à ce métrage, au demeurant plutôt bien filmé et interprété, avec des effets réussis (bizarrement, j'ai beaucoup apprécié la manière dont l'esprit-boule de feu est filmé).

Après, le côté très sud-coréen fait aussi que certains aspects du métrage fonctionnent moins sur nous autres occidentaux. Entre la spiritualité très particulière, le côté épisodique du film (divisé de manière peu utile en chapitres, et avec une grosse ellipse à mi-parcours), et une orientation plus fantastique que réellement horrifique, les 2h15 du film passent assez bien, mais pourraient en frustrer certains.

4/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - The Twin (2022)

Publié le 21 Octobre 2024 par Lurdo dans Shudder, Drame, Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Thriller, Finlande, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

The Twin (2022) :

Après un accident de voiture ayant coûté la vie à leur fils Nathan (Tristan Ruggeri) et ayant ébranlé leur couple, Rachel (Teresa Palmer), son époux Anthony (Steven Cree), auteur torturé, et Elliot, le fils jumeau de Nathan, quittent New York pour s'installer en Finlande. Là, Elliot découvre un site local entouré de superstitions et fait un vœu... qui semble s'exaucer, puisque Rachel le découvre bientôt en train de parler avec un ami invisible : son frère. Bien vite, cependant, la réalité s'effrite autour de la petite famille, et la communauté locale, étrangement hostile, devient de plus en plus oppressante.

Le réalisateur finlandais de Lake Bodom repasse derrière la caméra pour un thriller psychologique vraiment faisandé, qui mange à tous les râteliers, et tente successivement d'évoquer les films de maison hantée, les films de paganisme communautaire à la Midsommer, les films de pseudo-satanisme à la Rosemary's Baby ou de possession, à la Exorciste, les films de fantômes, les films d'enfant maléfique et de jumeau malfaisant, etc, le tout avec un enfant joufflu pas très mémorable, une Teresa Palmer constamment fébrile, un rythme d'escargot, une symbolique balourde (plein de jeux de reflets dans les lacs, les miroirs, mais aussi un plan facepalmesque sur les Twin Towers) et (malheureusement), un gimmick de narrateur non fiable qui finit par faire s'écrouler tout le château de cartes à la fin, quand on comprend que "tout ça, c'est dans sa tête".

Difficile d'en vouloir aux acteurs, qui font ce qu'on leur demande, et visuellement, il y a certains plans très jolis (souvent la nature et les bâtiments finlandais, plus rarement les tentatives de faire des visions/hallucinations oniriques stylisées), mais globalement, c'est plus que laborieux.

1.75/6 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Chiller, saison 1 (1995)

Publié le 20 Octobre 2024 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Anthologie, UK, Review, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Chiller, saison 1 (1995) :

Une anthologie britannique de 1995 diffusée à l'époque sur ITV, et qui se voulait (vaguement) une réponse anglaise au succès de The X-Files, avec à chaque épisode des scénaristes de prestige et une distribution de visages célébres du petit écran UK.

1x01 - Prophecy : un groupe de jeunes s'amuse à tenir une séance de Oui-Ja dans un vieux sous-sol, et reçoit alors une prophétie mystérieuse. Des années plus tard, un à un, ils trouvent la mort dans des circonstances surnaturelles, et c'est bientôt le tour de Francesca (Sophie Ward), qui commence tout juste à fréquenter Oliver Halkin (Nigel Havers), au fils tourmenté...

Pas terrible, celui-là (une adaptation d'un récit de Peter James), entre une mise en place brouillonne, une chronologie peu claire (le passage des années n'est pas probant), une structure un peu bordélique, un couple principal à la différence d'âge prononcée et à l'alchimie inexistante, et un gros gloubiboulga mélangeant Oui-ja, prophétie, prémonition, réincarnation, possession, exorcisme, enfant sinistre, etc...

Et puis visuellement, c'est assez vieillot et daté, que ce soit formellement (plein de plans très serrés) ou au niveau direction artistique (on est presque dans un vieux film fantastique anglais des années 70). Bof.

1x02 - Toby : peu de temps après avoir perdu son futur bébé, Toby, dans un accident de voiture, Louise (Serena Gordon) et son époux Ray (Matin Clunes) s'installent dans une nouvelle demeure. Mais rapidement, Louise commence à entendre des pleurs fantômatiques, et alors que des phénomènes paranormaux se multiplient autour d'elle, elle tombe à nouveau enceinte...

Une histoire de grossesse fantôme (littéralement), de bébé revanchard et de descente dans la folie, qui fonctionne plutôt bien, je dois dire, même si quelques moments sont un peu too much dans la mise en scène (l'accouchement) ou l'accompagnement sonore (les cris de baleine, mwébof), et que ça tire un peu à la ligne.

Mais globalement, c'est intéressant, c'est bien mené, c'est relativement tendu, et les acteurs s'investissent dans cette hantise prénatale.

1x03 - Here Comes the Mirror Man : suite à la mort soudaine d'une travailleuse sociale, Anna (Phyllis Logan), sa collègue, hérite du dossier de Gary (John Simm), un jeune homme solitaire et déséquilibré qui vit seul dans une église abandonnée. Mais rapidement, il apparaît que Gary est sous l'influence malfaisante de Michael (Paul Reynolds), qui nourrit ses obsessions et le pousse à faire le mal...

La même équipe créative que pour l'épisode Prophecy, et un résultat tout aussi mitigé malgré la présence de John Simm en déséquilibré menaçant.

Le script se perd dans des digressions inutiles, téléphone un peu beaucoup le rebondissement sur la nature réelle de Gary et de Michael (spoiler : on est dans la bonne vieille dualité à la Fight Club, et outre son titre évident, l'épisode l'explique textuellement au bout d'une demi-heure... ce qui forcément, télégraphie aussitôt le twist de la toute fin), et l'épisode, s'il est bien interprété, reste peu passionnant.

1x04 - The Man Who Didn't Believe in Ghosts : sceptique et debunker, Richard Cramer (Peter Egan) s'installe, après un avc, dans un luxueux manoir à la campagne, en compagnie de sa famille. Très vite, cependant, des manifestations paranormales inexplicables se produisent autour d'eux, mettant la vie de la famille en péril. Mais Richard n'est pas convaincu par l'origine surnaturelle du tout.

Le fameux et incontournable Anthony Horowitz au scénario de cet épisode, un scénario assez classique dans le genre "sceptique qui s'installe dans un manoir hanté et est confronté à des phénomènes paranormaux". C'est bien interprété, mais c'est globalement sans surprise, et la chute finale est là aussi évidente.

1x05 - Number Six : dans une bourgade anglaise hantée par les meurtres, à chaque pleine lune, d'un nouvel enfant, Jack Taylor (Kevin McNally), policier, tente d'identifier le coupable avant la prochaine pleine lune. Mais il ne se doute pas que des forces surnaturelles sont à l'œuvre, et que son fils est la prochaine victime désignée...

Horowitz, à nouveau, et ce bon vieux McNally devant la caméra, pour un épisode en mode polar teinté de folk horror à l'anglaise : pas désagréable, mais un peu inégal car très orienté enquête policière, et l'on retrouve en prime le tic d'écriture et de mise en scène qui offre au protagoniste une révélation de dernière minute agrémentée de flashbacks en voix off et en images floues (déjà présent dans l'épisode précédent).

La résolution est un peu frustrante, cela dit, de par son côté "queue de poisson" évacuée en quelques instants.

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Dans l'ensemble, une anthologie assez moyenne, qui pourtant a reçu un accueil critique dithyrambique outre-Manche. 

On est cependant loin des premières saisons des X-files, auxquelles était comparé favorablement Chiller par la presse britannique : ici, on reste dans quelque chose de plus télévisuel, de plus daté et de plus vieillot, avec des scripts somme toute assez classiques.

Ça fonctionne çà ou là grâce aux acteurs ou au savoir-faire global, mais c'est loin de marquer les esprits, même en replaçant dans son contexte historique.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Dead Boy Detectives, saison 1 (2024)

Publié le 19 Octobre 2024 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review, Netflix, Critiques éclair, Romance, Drame

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Dead Boy Detectives, saison 1 (2024) :

Les enquêtes de Charles Rowland (Jayden Revri) et Edwin Payne (George Rexstrew), deux fantômes refusant de partir dans l'au-delà après leur mort, et qui ont ouvert un cabinet de détectives à destination des fantômes, avec l'aide de Crystal Palace (Kassius Nelson), une médium amnésique traquée par un démon qui l'a autrefois possédée.

Seule et unique saison (en huit épisodes d'une heure) de cette série adaptée de l'œuvre de Neil Gaiman et Matt Wagner, une série initialement conçue comme un semi spin-off d'un épisode de Doom Patrol pour HBO Max mais rapatriée sur Netflix (avec mini-crossover à la clef, via des apparitions de la Mort et de Désespoir de Sandman) et annulée sur la lancée, en partie à cause des allégations compliquées qui entourent Gaiman.

Changement de diffuseur et de statut oblige, les personnages ont été recastés : initialement des préadolescents dans la bd, devenus de jeunes adolescents dans l'épisode de Doom Patrol, ils sont ici interprétés par des vingtenaires - ce qui rend les références à leur âge ("ce sont des mineurs", "de jeunes garçons") un peu incongrues et pose des problèmes de caractérisation (Crystal, ado abrasive, impulsive, criarde et aux décisions peu avisées, ça passe ; Crystal, 26 ans, avec les mêmes défauts, ça passe nettement moins), mais facilite probablement tout le côté romance, attraction et LGBTQ de la série.

Car oui, production Berlanti x Netflix oblige, l'accent est mis sur la diversité des personnages, avec des personnages masculins tous très twinks, notamment un Edwin assez maniéré (j'ai envie de dire cliché) qui, dès les premiers épisodes de la série, devient l'objet des désirs du Roi des chats (Lukas Gage), qui tente de le séduire.

Ce qui, on l'imagine bien, aurait posé bien des problèmes avec un acteur de 12 ans. Toute la série, d'ailleurs, baigne dans ce fameux bisexual lighting tellement à la mode, notamment dans son excellent générique décalé, et l'on sent clairement que toute la production vient de la team Berlanti : showrunné par Steve Yockey (Supernatural, The Flight Attendant, Doom Patrol) et Beth Schwartz (Arrow, Sweet Tooth, Legends of tomorrow), produit par Berlanti, le programme ne se prend jamais trop au sérieux, et assume totalement son excentricité et ses efforts d'inclusivité.

Les affaires "unitaires" se succèdent : ici, une fillette libérée des griffes d'une sorcière (Jenn Lyon) qui passe la saison à se venger des Boys ; là, Niko (Yuyu Kitamura), la voisine de Crystal, dont il faut extraire des parasites psychiques multicolores particulièrement bitchy ; ailleurs, une maison hantée dont les fantômes sont pris dans une boucle temporelle ; un monstre marin qui dévore des esprits ; des jocks tués par celle qu'ils harcelaient... etc.

Le tout avec, pour intrigue de fond, les forces de l'Au-delà (le service des Lost and Found, dirigé par la Night Nurse - Ruth Connell reprend son rôle de l'épisode de Doom Patrol) qui tentent de localiser les deux garçons, pour les ramener dans leur giron et remettre les choses en ordre.

L'une des deux intrigues saisonnières, qui culmine en une visite de l'Enfer (assez moyenne et très PG), par une déclaration d'amour assez clichée, et par un retour à la normale un peu facile, tandis que l'intrigue d'Esther la sorcière débouche sur la mort gratuite et facile de l'un des personnages.

Parce que c'est là aussi l'un des soucis du programme : c'est une série très Berlanti, dans tout ce que ça a de bon (ton léger et décalé, rythme efficace, casting compétent), mais aussi de moins bon : un bon paquet de facilités et de résolutions catapultées, un gros focus sur les sentiments et les relations amoureuses des personnages (qui s'épanchent en long, en large et en travers), des digressions inutiles (la Night Nurse dans le ventre d'un monstre marin), des réactions pas forcément naturelles, des idées pour lesquelles le budget ne suit pas forcément (l'apparition de Lilith) et une représentativité tellement appuyée et mise en avant qu'elle en devient presque forcée et artificielle.

Au final, cela dit, malgré ces soucis, et malgré de nombreux éléments laissés en suspens dans l'attente d'une saison 2 qui ne viendra jamais, Dead Boy Detectives est une série ludique et divertissante, un spin-off amusant de l'univers de Sandman qui, s'il ne parvient pas à se défaire totalement des défauts inhérents aux productions Berlanti et aux séries Netflix, propose quelque chose de suffisamment décomplexé et excentrique pour emporter l'adhésion.

Très imparfait, mais sympatoche (le personnage de Niko, notamment, est très attachant). RIP.

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Teddy (2020)

Publié le 18 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Romance, Drame

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Teddy (2020) :

Dans une bourgade rurale du sud de la France, Teddy (Anthony Bajon), un ado déscolarisé, tente d'imaginer son avenir avec sa petite-amie Rebecca (Christine Gautier). Jusqu'au jour où Teddy est agressé par un animal inconnu, et commence à ressentir des symptômes de transformation des plus étranges et sanglants... 

Une comédie horrifique française à mi-chemin entre la comédie sociale sur un milieu défavorisé et simple (rempli de "gueules" et de personnages uniques que l'on ne voit jamais au cinéma), le film de garou, et la romance adolescente, pour un tout qui fonctionne plutôt pas mal : c'est amusant, c'est assez naturel dans l'interprétation, c'est gentiment décalé, et finalement, ça donne quelque chose d'agréable à suivre, à défaut d'être exceptionnel.

En tout cas, c'est nettement plus homogène et mieux interprété que le film suivant de la même équipe, L'année du requin.

3.75/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Immaculate (2024)

Publié le 18 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Horreur, Fantastique, Drame, Thriller, Halloween, Oktorrorfest, Religion, Critiques éclair, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Immaculate (2024) :

Peu de temps après son arrivée en Italie dans un couvent italien pour y prononcer ses vœux, Cecilia (Sydney Sweeney) tombe enceinte, sans avoir jamais couché avec un homme. Elle devient rapidement le centre de toutes les attentions pour cette immaculée conception... y compris les attentions les plus sinistres de certains membres du clergé.

Sorti quelques semaines à peine avant The First Omen, Immaculate en est, en quelque sorte, son pendant plus exploitatif : là où la préquelle de La Malédiction tentait de s'inscrire dans un certain cinéma fantastique mainstream des années 70, comme l'original, Immaculate a plutôt en référence le cinéma de nunsploitation et l'horreur italienne de la même époque, avec son léger racolage, son gore gratuit et décomplexé, ses approximations, ses grosses ficelles, etc, mais le tout enrobé derrière des atours très A24, qui empêche le film de se lâcher totalement.

Le problème, c'est que sur un postulat vraiment identique à The First Omen (mais vraiment, c'en est troublant), où les critiques nombrilistes voient des messages profonds liés à l'actualité américaine, cet Immaculate repose entièrement sur la performance de Sydney Sweeney (qui tient bien son rôle, ce n'est pas le problème) et sur quelques rares images travaillées, négligeant en partie le reste du métrage - la cohérence, l'efficacité, le rythme, etc...

Très dérivatif et prévisible (surtout si l'on a vu The First Omen avant), avec des choix artistiques qui peuvent laisser dubitatif (musicalement, notamment), Immaculate manque trop souvent d'impact, notamment stylistique et visuel, déroulant une bonne heure de métrage sans grande inspiration, avec des jump scares mous, des visions quelconques, des menaces diffuses, etc.

Ça se réveille dans la toute dernière ligne droite, avec quelques morts sanglantes et une dernière scène efficace, mais dans l'ensemble, ça s'arrête là.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - L'Exorciste : Dévotion (2023)

Publié le 17 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Religion, USA, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

L'Exorciste : Dévotion (The Exorcist : Believer - 2023) :

Treize ans  après la mort de son épouse dans un séisme, Victor (Leslie Odom, Jr) a perdu la Foi, mais élève seul sa fille Angela (Lidya Jewett) dans une banlieue tranquille de Géorgie. Cependant, lorsqu'Angela et sa meilleure amie Katherine (Olivia O'Neill) disparaissent pendant trois jours après une séance de spiritisme improvisée dans les bois, elles reviennent changées, comme possédées par une entité maléfique qu'il va falloir exorciser...

Après leur réinvention mollassonne et miteuse des Halloween, David Gordon Green et Danny McBride s'attaquent pour Blumhouse à un autre classique de l'horreur, L'Exorciste, pour le réinventer et le moderniser... ce qui se traduit, dans les faits, par deux possédées au lieu d'une, et, en lieu et place d'un conflit entre le Bien et le Mal tournant autour de la religion catholique et d'un démon antique... par un exorcisme pluriculturel mêlant paganisme, religions, et le pouvoir de la communauté et de la solidarité entre les peuples.

Des idées jamais exploitées, des personnages jamais développés plus que ça... ça ne fonctinne pas, et ce sur près de deux heures.

Les gamines sont prises en charge par la police, par les hôpitaux psychiatriques (tout ça prend près de 50 minutes, tout de même), la religion catholique se débine avant de revenir brièvement et sans la moindre efficacité, le film se permet du fanservice inutile et gratuit avec une poignée de scènes faisant revenir des actrices du film original, ça se traîne gentiment, l'exorcisme en lui-même est totalement plat (avec un pseudo-dilemme moral qui ne fonctionne pas) tout en étant visuellement ridiculement numérique, et globalement, pour résumer, ça n'est jamais stressant, jamais tendu, jamais provocant ni transgressif, et c'est creux de bout en bout, bien que le film veuille donner l'impression (au travers de passages ronflants et maladroits) d'avoir quelque chose à dire sur la Foi, la communauté, blablabla...

1.75/6

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