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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #biographie catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1990 : The Iron Claw (2023)

Publié le 13 Mars 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Biographie, Sport, Catch, Histoire, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Iron Claw (2023) :

Dans le Texas des années 80, les Von Erich ne vivent que par et pour le catch américain : ancien footballer professionnel et catcheur possédant désormais un territoire local, Fritz Von Erich (Holt McCallany) est un père dur et exigeant, qui rêve de voir ses fils connaître le succès qui lui a toujours échappé. Kevin (Zac Efron), l'aîné et le plus prometteur, peine cependant à se défendre au micro et voit des opportunités lui passer sous le nez pour cette raison ; David (Harris Dickinson), lui, est au contraire particulièrement confortable dans ce domaine ; Kerry (Jeremy Allen White), athlète universitaire, rejoint la dynastie en cours de route, et trouve aussitôt ses marques ; et Mike (Stanley Simons), enfin, n'a que peu d'intérêt dans la discipline, préférant une carrière dans le monde de la musique. Mais au fil des ans, des abus, des tragédies et d'un père toujours plus strict et autoritaire, le clan Von Erich commence à tomber en morceaux...

Un biopic dramatique centré sur la famille Von Erich, réputée dans le monde du catch  US pour sa "malédiction", à savoir les nombreux drames qui se sont succédés au cours de son histoire... ici, c'est par le filtre A24 et devant la caméra du réalisateur de Martha Marcy May Marlene (qui avait révélé Elizabeth Olsen) que cette histoire sombre et déprimante voit le jour, pour un film très... A24.

Comprendre qu'on est dans un drame indépendant très minimaliste dans ses effets et dans son déroulement, très calibré, et étrangement froid... ce qui n'a pas semblé déranger bon nombre de spectateurs, qui se sont empressés de crier au chef-d'œuvre, comme souvent avec les films estampillés A24.

Personnellement, je suis un peu resté à la porte de ce récit, et ce malgré mes prédispositions pour cet univers, cette histoire, et le genre du biopic. Mais non, le tout m'a semblé manquer de finesse ou de subtilité, entre les 45 premières minutes assez classiques et formatées, la succession mécanique de tragédies, la caractérisation un peu monolithique des parents, et, vers la fin, cette scène au Paradis, cheesy au possible. Bref, je n'ai pas accroché plus que ça.

D'autant que la réalisation des matches, pour la plupart en plans serrés et à la shaky cam, m'a agacé plus qu'autre chose, et que certains détails m'ont un peu frustré (le Ric Flair discount ; le physique d'Efron, qui a bien pris ses vitamines et dit ses prières, comme dirait Hulk Hogan, mais qui est presque trop boursoufflé gonflé pour vraiment bien incarner Kevin VE, qui avait 15 cm de plus qu'Efron - ce qui, visuellement, change pas mal de choses au niveau des proportions).

Ce n'est pas mauvais, c'est globalement bien interprété, et certains spectateurs y trouveront leur compte, mais ça n'a pas vraiment fonctionné sur moi.

3/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1979 : Out in the Ring (2022)

Publié le 27 Février 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Histoire, Sport, Catch, Documentaire, Biographie, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Out in the ring (2022) :

Un documentaire indépendant sur le monde du catch et la place des LGBTQ+ dans l'industrie, que ce soit du côté masculin ou du côté féminin, depuis les exoticos mexicains, Pat Patterson à la WWE, les élèves de Moolah, les premiers lutteurs flamboyants (Adrian Street, etc), l'Attitude Era avec Goldust, Billy & Chuck, Orlando Jordan, Chyna, Kanyon, etc, les nombreuses difficultés psychologiques inhérentes à la profession et à la kayfabe, etc, jusqu'à aujourd'hui, avec la présence LGBTQ+ toujours plus importante dans les fédérations majeures, à l'AEW, ou sur la scène indépendante.

Pas inintéressant du tout, même si très Américain dans sa revendication, sa demande de représentation et son formatage (avec chanson inspirante en guise de conclusion), et qu'outre l'introduction provoc' ("le catch ce sont des mecs en slip qui font semblant de se battre et se roulent par terre ensemble, c'est naturellement gay, mais les hétéros ne veulent pas l'admettre") je dois bien avouer que j'ai préféré tout le côté historique aux témoignages d'innombrables lutteurs indépendants (témoignages qui finissent tous par être similaires dans le ton, si ce n'est dans leurs grandes lignes). 

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1949 : Little Richard - I am Everything (2023)

Publié le 23 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Musique, Documentaire, Biographie, Critiques éclair, HBO Max, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Little Richard - I am Everything (2023) :

Un documentaire biographique HBO Max/CNN/Rolling Stone retraçant chronologiquement la carrière et l'influence indubitable de Little Richard, dans tout ce que ce musicien flamboyant avait de contradictions et de tourments intérieurs, tiraillé entre rock'n'roll, drogue, homosexualité et religion.

Beaucoup d'intervenants apportent leurs témoignages, de Mick Jagger à Tom Jones, en passant par John Waters et par de multiples figures de la scène LGBTQ, et tous apportent des éclairages différents sur la vie de Little Richard, né dans le sud profond, dans une famille de 11 enfants, et qui malgré cela, a révolutionné le monde de la musique.

Là-dessus, tout le monde est unanime dans le documentaire : que ce soient les Beatles ou les Stones, les musiciens ayant accompagné Little Richard au long de sa carrière, les analystes, les sociologues, etc, tout le monde s'accorde pour dire que Little Richard est véritablement "l'architecte" du rock, tel qu'il aimait se présenter, et que son homosexualité ouvertement affichée (bien que reniée à intervalles réguliers, à chaque fois que Little Richard se réfugiait dans la religion) a changé bien des choses pour la communauté LGBTQ, qui plus est afroaméricaine.

Bourré de témoignages, d'images d'archive et de musique, ce métrage s'avère donc une piqûre de rappel bien nécessaire, et si le film n'est pas parfait (certaines digressions artistiques, comme les reconstitutions musicales par des artistes modernes avec paillettes magiques qui accompagnent leurs mouvements, ou les montages façon Big Bang et naissance de la vie pour illustrer le pouvoir créatif de Little Richard, font un peu tache), le tout s'avère des plus intéressants et efficaces.

4.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1944 : Ride On (2023)

Publié le 16 Janvier 2024 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Biographie, Drame, Hong-Kong, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ride On (2023) :

Cascadeur hong-kongais vieillissant spécialisé dans les cascades à cheval sur Red Hare, un étalon qu'il a élevé depuis son enfance, Lao Luo (Jackie Chan) est criblé de dettes, dépassé par l'état actuel de l'industrie cinématographique de plus en plus numérique et par sa vie privée compliquée. Jusqu'au jour où un producteur le repère lorsque son combat contre des créanciers devient viral, et relance sa carrière...

Un film bancal mettant en vedette Jackie Chan et un cheval, et qui semble être simultanément plein de métrages divers : une comédie d'action à la Jackie Chan, un mélodrame entre un père et sa fille (une Liu Haocun très attachante), un film familial façon "un homme et son cheval", un propos méta sur l'industrie cinématographique, ses changements et le sort des cascadeurs, un quasi-biopic sur la carrière de Jackie Chan et son rapport au numérique, un côté film de tribunal...

Ça fait beaucoup, d'autant que certains des aspects pourtant essentiels sont assez faiblards : l'action est très mal filmée, bourrée de coupes de montage cache-misère supposément pour alléger la charge de travail de Jackie ; le sentimentalisme est sirupeux, pas aidé par une bande originale dégoulinante et envahissante au possible (et on sent que ça travaille Jackie, ces histoires très autobiographiques de fille illégitime qui est brouillée avec son père, ça revient fréquemment dans ses derniers films) ; la comédie est assez plate ; les ruptures de ton sont très brutales ; et le film a un propos paradoxal sur l'utilisation du numérique, un numérique dont il abuse et qui est vraiment très approximatif.

Alors certes, ça a bon fond, et le rapport de Jackie avec le cheval est sympathique, mais comme je le disais, c'est très brouillon, ça dure deux heures, et c'est assez frustrant et éparpillé.

3 - 0.25 pour les combats flingués par le montage = 2.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1935 : Cassandro (2023)

Publié le 8 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Biographie, Catch, Critiques éclair, Mexique, Amazon, Review, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cassandro (2023) :

La vie et la carrière de Cassandro (Gael Garcia Bernal), lutteur exotico mexicain qui a su imposer son style et sa vision de son métier à une profession homophobe et à un public qui considérait uniquement les exoticos comme des méchants méritant moqueries et insultes...

Un long-métrage MGM/Amazon qui m'a un peu déçu, je dois dire, car manquant cruellement de surprise ou de flamboyance, pourtant appropriés à ce sujet.

À la place, on se retrouve avec un biopic au style très cinéma indépendant, avec une réalisation mélodramatique qui n'a ni l'ampleur ni le sens du spectacle qui devraient accompagner un tel personnage, et qui préfère s'appuyer sur des passages imposés de ce style de film, les abus, la drogue, le traumatisme familial, l'homophobie, l'amant qui refuse de sortir du placard, etc... 

Alors c'est bien interprété, aucun problème, et je ne suis pas surpris de voir tant de critiques positives enthousiasmées par la performance de Bernal et par le message pro LGBTQ+, mais en ce qui concerne, je suis resté sur ma faim, d'autant que le métrage peine à rendre justice à la lucha libre, qui paraît ici approximative et narrativement quasiment incohérente.

2.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 46 - El Conde (2023)

Publié le 25 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Critiques éclair, Fantastique, Politique, Oktorrorfest, Halloween, Chili, Review, Netflix, Biographie

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

El Conde (2023) :

La vie et le quotidien d'Augusto Pinochet (Jaime Vadell), vampire né sous la Révolution française, devenu dictateur, et qui se laisse désormais mourir à petit feu, amenant ses enfants et sa compagne à se disputer pour l'héritage, et à faire appel à une experte comptable/nonne/tueuse de vampires (Paula Luchsinger)...

Énorme succès critique pour ce El Conde, une satire politico-horrifique chilienne d'un réalisateur ayant le vent en poupe (il avait réalisé le biopic sur Diana avec Kristen Stewart), et qui part d'une métaphore simple : Pinochet, le dictateur ayant dépouillé son pays de son argent pour s'enrichir, en tant que vampire révolutionnaire vidant ses semblables de leur sang (et de leur argent).

Sur ce postulat, El Conde s'amuse, s'éparpille, digresse, filmant le tout dans un noir et blanc assez inutile (mais plutôt joli), avec des personnages tous détestables à souhait, une narration assez inutile là aussi de Margaret Thatcher (ici présentée SPOILER comme la mère de Pinochet !), un récit décousu et brouillon, et quelques moments superbes (comme le premier vol de Carmen la nonne)... mais dans l'ensemble, je suis resté sur ma faim.

Peut-être parce que je n'ai pas forcément toutes les références historiques nécessaires pour parfaitement cerner le personnage et ses exactions, peut-être parce que la satire contre les riches est assez classique et basique, peut-être parce que j'ai trouvé que tout ça manquait de structure et de trame, peut-être parce qu'il n'y a pas forcément ici de quoi remplir deux heures de métrage sans se répéter...  je ne sais pas trop, mais si je reconnais les qualités formelles et d'interprétation du film, je n'ai pas accroché plus que ça au final.

3/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1910 : The Beanie Bubble (2023)

Publié le 16 Août 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, Biographie, Critiques éclair, Apple, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Beanie Bubble (2023) :

Dans les années 80, Ty Warner (Zak Galifianakis) sympathise avec sa voisine, Robbie (Elizabeth Banks), et ensemble, ils ont l'idée de créer une entreprise de jouets en peluche uniques en leur genre. Des années plus tard, Ty rencontre Sheila (Sarah Snook), dont il s'éprend et dont les deux filles lui inspirent des designs originaux immédiatement populaires. Puis c'est Maya (Geraldine Viswanathan), sa jeune secrétaire, qui a l'idée de limiter la production de peluches, les Beanie Babies, et d'en faire la promotion sur un Internet à peine naissant... de quoi donner, au final, la naissance d'un phénomène international, dont la bulle commerciale ne peut que finir par exploser.

Une comédie dramatique Apple Tv + nostalgique, en mode semi-biopic romancé sur la genèse de la folie des Beanie Babies, qui n'a jamais atteint les mêmes sommets par chez nous qu'outre-Atlantique... le tout présenté avec une narration gratuitement déstructurée passant son temps à repartir en arrière puis en avant, et ainsi de suite, au gré des points de vue que le récit s'attarde à suivre.

Le problème étant qu'en faisant le choix de présenter trois narratrices, pour trois success stories à l'Américaine (comprendre que c'est très cynique, avec une version très américaine du capitalisme) qui se veulent trois versions pseudo-féministes (du moins, dans leur conclusion triomphante) du succès Beanie Babies, on s'attendrait aussi à avoir des éclairages différents sur le personnage de Ty Warner, au cœur de la vie professionnelle et personnelle des trois femmes en question.

Mais au final, ces trois points de vue n'en forment réellement qu'un, n'apportant pas de révélation particulièrement probante sur Ty, un opportuniste immature et névrosé, méprisant et pitoyable aux yeux des trois femmes, et qui s'accapare systématiquement le succès de ces dernières.

Le film se contente ainsi de sauter d'époque en époque, ressemblant parfois à un résumé Wikipédia qui ne ferait pas suffisamment le travail de fond de développement de certains de ses personnages, et n'expliquerait jamais vraiment leur évolution, mais comptant sur son atmosphère pop, sur sa distribution sympathique et sur le côté Rêve américain pour séduire le spectateur.

Au final, c'est très moyen et superficiel même si, encore une fois, on ne s'ennuie pas, et que c'est bien interprété.

3/6 dont 0.25 pour les deux fillettes, très attachantes et naturelles.

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Un film, un jour (ou presque) #1906 : Spinning Gold (2023)

Publié le 10 Août 2023 par Lurdo dans Cinéma, Biographie, Comédie, Histoire, Musique, Critiques éclair, Review, USA, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Spinning Gold (2023) :

L'ascension et le succès de Neil Bogart (Jeremy Jordan), un jeune new-yorkais de Brooklyn qui, dans les années 70 et à force de volonté et d'endettement, a fini par créer le label indépendant Casablanca Records, qui découvrira et rendra célèbres KISS, Donna Summer, les Village People et bien d'autres encore...

Un biopic étrangement flasque et inerte sur Neil Bogart, son parcours improbable et son influence sur l'industrie de la musique, écrit et réalisé par le fils de Neil Bogart (et produit par toute la famille Bogart), ce qui explique probablement beaucoup de choses.

Notamment pourquoi l'écriture, assez maladroite et pataude, se refuse à présenter Bogart autrement que comme un homme porté par la musique, opportuniste mais visionnaire, ayant toujours bon fond, et qui finit par connaître un succès bien mérité, en se trouvant au bon endroit, au bon moment.

Ce métrage très hagiographique (les défauts de Bogart - infidélités, drogues, mensonges - sont mentionnés mais très peu mis en avant ou sans grandes conséquences) ressemble ainsi à un téléfilm reflétant le regard nostalgique et complaisant d'un fils sur la vie de son père et ses réussites, avec quelques touches de comédie musicale (Jeremy Jordan est issu de Broadway, donc ponctuellement, le film part dans des numéros musicaux impromptus), une approche fantaisiste justifiée, dès ses premières scènes, par un Neil Bogart présenté comme narrateur peu fiable embellissant sa vie et ses anecdotes.

Pourquoi pas, mais au final, le tout est trop anémique pour vraiment marquer, ressemblant beaucoup à une adaptation de page Wikipedia sans structure ni liant, mal rythmée malgré les efforts du fils Bogart pour donner un sens à cette biographie improbable qui place, comme par magie, son père au cœur de chacun des événements/de chacune des chansons les plus marquantes de la décennie 70.

Mouais.

2.5/6 (dont 0.5 parce que globalement, c'est bien interprété et que j'aime bien l'époque).

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Un film, un jour (ou presque) #1817 : Life After the Navigator (2020)

Publié le 17 Avril 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Biographie, Drame, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Life After the Navigator (2020) :

Un documentaire de la même équipe que Life After Flash, et qui adopte la même approche, celle d'un métrage double, qui fait à la fois office de making of/retour sur le tournage du Vol du Navigateur (film jeunesse de 1986, désormais devenu culte pour toute une génération, tant pour son histoire que pour ses effets spéciaux), et de docu-réalité sur la vie de Joey Cramer, le jeune acteur vedette du métrage, et toutes les difficultés qu'il a connu par la suite : drogues, vie dans la rue, paternité et abandon de son enfant, et de multiples séjours en désintoxication, souvent sans résultats.

Plutôt intéressant à suivre sur le front du making of (avec participation d'une grande partie de l'équipe de l'époque), et, pour peu qu'on aime le genre testimonial, parfois touchant lorsque le métrage s'attarde sur le parcours de Cramer, ses efforts pour être de nouveau sobre et clean, et sa relation avec sa mère, et finalement inspirant, puisque Cramer s'est assez bien remis de sa plongée dans l'enfer de la drogue, une plongée qui a commencé très tôt (dès l'âge de 14 ans, il me semble).

4/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1814 : Doctor Who Am I (2022)

Publié le 12 Avril 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, UK, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doctor Who Am I (2022) :

Un documentaire américain qui suit Matthew Jacobs, le scénariste désabusé du téléfilm Doctor Who des années 90, fortement décrié par les fans et les critiques, alors qu'il renoue avec les conventions et le fandom américain, 25 ans après avoir été sèchement rejeté par celui-ci.

Un portrait intéressant du scénariste, en filigrane, et l'occasion de s'attarder un peu plus longtemps sur la relation auteur/œuvre/fans, surtout lorsqu'il s'agit d'une œuvre culte comme Doctor Who (la même réflexion s'appliquerait tout aussi bien à Star Wars, Star Trek, etc)... mais une occasion un peu ratée, tout de même, en ce sens que le film ne s'intéresse jamais vraiment à la toxicité du fandom, au rejet, aux réactions épidermiques, au manque total de recul et de savoir-vivre de certains fans (qui interagissent directement avec Jacobs ici, lors de moments qui font grincer des dents).

Ça botte en touche, donc, et le métrage conserve un côté "ah là là, ces fans de Doctor Who que l'on trouve en convention, ils sont quand même gratinés" un peu goguenard, jamais vraiment explicite mais perceptible, pas forcément délibéré de la part de la production, qui en vient à la conclusion que la plupart des fans trouvent dans Doctor Who un échappatoire à la réalité, aux problèmes du quotidien, à la maladie, à la solitude, au harcèlement, etc.

Le fandom en tant que famille de substitution, donc, une conclusion qui n'apporte rien de vraiment nouveau sous le soleil, à vrai dire, si ce n'est la réalisation, par Jacobs, que lui aussi a trouvé, à l'époque, dans Doctor Who, un échappatoire à son enfance malheureuse, et à son père bipolaire (lui-même acteur dans un épisode de Doctor Who).

Et c'est bien là le véritable intérêt du métrage, la "rédemption" de Jacobs, qui boucle la boucle et trouve une certaine paix de l'esprit vis à vis de son expérience difficile avec la franchise Who. Le reste, trop superficiel, c'est la routine habituelle des métrages consacrés aux fans de tel ou tel univers : un peu de sympathie, un peu d'émotion, beaucoup de cringe, et rien de plus.

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1790 : SEMAINE IRLANDE - The Fit Finlays (2010)

Publié le 14 Mars 2023 par Lurdo dans Documentaire, Biographie, Catch, Cinéma, Critiques éclair, Irlande, Review, Télévision, Sport, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

The Fit Finlays (2010) :

Un documentaire télévisé que j'étais certain d'avoir déjà couvert en ces pages, mais que je n'ai pas retrouvé, ce qui m'arrange, puisque cette rétrospective de la carrière de Dave Finlay fait toujours plaisir à revoir.

Depuis ses débuts dans la lutte amateur à Dublin, puis en tant que Young Apollo auprès de son père, légende de la discipline en Irlande, jusqu'à son arrivée en Angleterre puis en Allemagne, après un passage au Pays de Galles pour échapper aux conflits frappant l'Irlande du Nord, ce métrage retrace la vie du lutteur, dans ce qu'elle a eu de bon (il est respecté par toute la profession, il est toujours resté proche de ses racines) comme de moins bon (une fois le succès rencontré, ses chevilles ont enflé, il est devenu brutal, alcoolique, etc), jusqu'aux années 2010, où, désormais rangé, habitant aux USA et persuadé d'avoir, à un niveau ou un autre, été sauvé par Dieu, il est devenu producteur et lutteur pour la WWE (après un passage par la case WCW, bien entendu).

Heureusement, le film ne s'attarde pas trop sur cette "religiosité" tardive, pas forcément surprenante de la part d'un Irlandais, mais développe en long, en large et en travers, à l'aide de nombreuses photos et autres documents d'archive, toutes les étapes de sa vie.

Le tout se terminant sur une pointe d'émotion, à l'occasion des funérailles d'Orig Williams, vétéran du catch gallois, pour qui Finlay et son père, encore bien en forme, avaient un respect sincère.

Un documentaire sympathique et instructif, qui aurait peut-être pu être un peu plus abouti au niveau technique.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1782 : Jurassic Punk (2022)

Publié le 2 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Documentaire, Biographie, Critiques éclair, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Jurassic Punk (2022) :

Un documentaire intéressant qui revient sur la transition fondamentale du monde de l'industrie des effets spéciaux du pratique au numérique, au travers du portrait de Steve Williams, petit génie de l'imagerie numérique, responsable à 90 % (à l'en croire) de cette révolution des effets spéciaux numériques (aux côtés de Mark Dippé) au travers de ses efforts sur The Abyss, Terminator 2 et Jurassic Park, lorsqu'il était chez ILM.

Un Steve Williams clairement visionnaire et très doué, qui avait su percevoir le potentiel des effets numériques au cinéma, au point d'être responsable du passage de Jurassic Park d'un projet mixte (principalement en stop-motion) à du quasi-tout-numérique, suite à un test d'animation d'un T-Rex en CGI que Williams avait bricolé dans son coin, en dépit des remontrances de tous ses supérieurs.

Parce que c'est bien cela que l'on retient de ce portrait : le caractère de Steve Williams, insupportable, immature, capricieux, alcoolique, arrogant, bref, un sale gosse rebelle incontrôlable, qui avait quitté le Canada "trop oppressif" pour rejoindre les USA, "pays de la liberté absolue", et qui toute sa vie, s'est comporté comme un mec über-viril, vindicatif et anti-conformiste, refusant toute concession... au point d'y perdre sa carrière.

Deux fois divorcé, immergé dans l'alcool, Williams a brûlé tous ses ponts professionnels, jalousant ses collègues et ses supérieurs (y compris des grands noms de la discipline, oscarisés, contre lesquels Williams a de nombreux griefs), et aujourd'hui, il ne fait plus rien, si ce n'est regretter d'avoir ouvert la boîte de Pandore des CGI au cinéma, désormais surexploités et vidés de leur sens.

En soi, un documentaire plutôt intéressant, comme je le disais, tant pour son récapitulatif de l'histoire des CGI et d'une période charnière du secteur, que pour la personnalité horripilante mais intrigante de son protagoniste. On pourra toujours reprocher au film de prendre pour argent comptant l'histoire de son sujet, et de se ranger bien souvent à ses dires, mais comme le tout se termine par un constat assez dépressif et malheureux pour lui, ça s'équilibre un peu.

4/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1775 : Call Me Miss Cleo (2022)

Publié le 21 Février 2023 par Lurdo dans Documentaire, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, HBO, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Call Me Miss Cleo (2022) :

Un portrait de "Miss Cleo", figure incontournable des publicités américaines des années 90, une sorte de Madame Irma à l'accent jamaïcain qui est, pour un certain public, devenu une icône de l'époque, à la fois confidente, psychothérapeute et meilleure amie noire toujours présente pour vous dire vos quatre vérités avec un aplomb remarquable.

Bien entendu, cette Miss Cleo n'était pas jamaïcaine, mais était une comédienne et dramaturge américaine aux jeunes années troubles, une arnaqueuse s'étant totalement réinventée (avec peut-être l'aide de quelques troubles dissociatifs de la personnalité) dans ce personnage de Miss Cleo, et ayant ainsi utilisé ce personnage pour le compte d'entrepreneurs peu scrupuleux, qui ont fait fortune sur son dos, arnaquant des milliers d'Américains en souffrance par le biais de leurs hotlines de voyance par téléphone facturées 5 dollars la minute.

Mais ça, finalement, c'est presque anecdotique dans ce documentaire, qui retrace (avec une certain bienveillance et nostalgie) l'ascension, le succès et la chute de Miss Cleo et du Psychic Reader Network... avant de passer à la période de sa vie qui a suivi, celle où, après avoir passé plusieurs années recluse suite aux soucis judiciaires hérités de son travail pour le PRN, elle est devenue militante pour la cause LGBTQ, faisant son coming out et se battant contre diverses législations anti-LGBTQ, et ce jusqu'à sa mort.

Et l'on comprend alors ce qui a fait de cette Miss Cleo un sujet idéal pour un documentaire de plateforme de streaming - un peu comme Walter Mercado, Miss Cleo se trouve au carrefour de plusieurs catégories démographiques : minorité ethnique, minorité sexuelle, et figure semi-tragique de la pop culture rétro... de quoi attirer l'attention, et justifier cette production.

Pas désagréable, même si finalement assez anecdotique si l'on n'a pas la nostalgie de ce "personnage" plus grand que nature, si l'on n'appartient pas aux cibles démographiques clairement visées par le métrage ou si l'on recherche quelque chose de plus incisif et de moins complaisant envers Miss Cleo.

3/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1749 : Weird - The Al Yankovic Story (2022)

Publié le 25 Novembre 2022 par Lurdo dans Biographie, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, USA, Roku, Romance, Musique, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Weird - The Al Yankovic Story (2022) :

L'histoire fantasmée de Weird Al Yankovic (Daniel Radcliffe), son ascension fulgurante au rang de superstar de la musique, son histoire d'amour compliquée avec Madonna (Evan Rachel Wood) et son talent incommensurable...

Ah, je suis un peu embêté par ce Weird, un film co-écrit par Weird Al Yankovic, produit par Funny or Die (c'était à l'origine un court-métrage parodique Funny or Die), et diffusé sur la plateforme Roku : d'un côté, je suis totalement client de cette parodie de biopic à Oscars, qui en manie totalement les clichés pour les détourner de manière souvent absurde, qui considère que la polka est un genre musical transgressif et underground, que Yankovic a inventé Beat It, qu'il a massacré tout le campement de Pablo Escobar pour libérer Madonna, qu'il a révolutionné l'industrie de la musique avec le genre des "parodies", etc, etc, etc

C'est du grand n'importe quoi, ça n'a pas la moindre plausibilité (et c'est voulu), il y a énormément de caméos sympathiques, et c'est très amusant à suivre... un temps.

Parce que d'un autre côté, 1 h 50 de film, c'est un peu long, et je dois bien avouer que toute la partie Madonna (la "chute" de Weird Al après son ascension) accuse un petit coup de mou, et qu'au bout d'un moment, les chansons de Weird Al Yankovic peuvent être lassantes, répétées en boucle par le métrage.

Après, comparé à Télé Ringards, c'est plus cadré, plus maîtrisé, et plus efficace, notamment en tant que satire du genre des biopics (même si, dans cette catégorie, Walk Hard continue de dominer). Ça reste très regardable, donc.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1745 : Laddie - The Man Behind the Movies (2017)

Publié le 21 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Biographie, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Laddie - The Man Behind the Movies (2017) :

Un documentaire très hagiographique, une sorte de catharsis émotionnelle d'une fille délaissée par son père superstar du monde du cinéma, et qui aujourd'hui réalise ce métrage pour lui rendre hommage et lui dire combien elle l'aime.

En soi, pas désagréable à regarder du tout, même si Amanda Ladd-Jones n'est pas une narratrice très naturelle ou fluide. Quoiqu'il en soit, le métrage fait l'affaire, multipliant les témoignages des grands noms d'Hollywood, de Ron Howard à Ben Affleck en passant par George Lucas, Mel Brooks, Ridley Scott, Sigourney Weaver, Morgan Freeman, Mel Gibson, et bien d'autres encore, pour dépeindre la vie familiale et professionnelle d'Alan Ladd Jr., fils taciturne ignoré par son père, l'acteur Alan Ladd, et qui a trouvé dans la production de longs-métrages une vocation et un moyen de se démarquer de celui-ci.

Passant ainsi du métier d'agent à celui de producteur pour la Fox, puis de patron de la Fox, où il financera Star Wars, le Rocky Horror Picture Show, Alien, les Mel Brooks, La Malédiction et tant d'autres, Ladd claque la porte en 1980, sous la pression constante du conseil administration, pour créer son propre studio, et produire L'étoffe des héros, les Police Academy, Blade Runner, les Chariots de Feu...

Puis vient l'époque MGM (Willow, Thelma et Louise, Un Poisson nommé Wanda, La Folle histoire de l'espace), puis la Paramount (Braveheart, Gone Baby Gone), etc.

À chaque étape, Ladd fait preuve d'un côté visionnaire, et d'une prise de risques indubitable, reposant systématiquement sur un facteur : la confiance en l'artiste plutôt que la recherche du profit.

Le tout pour un documentaire agréable, étrangement mélancolique (ça se finit tout de même sur un bon paquet d'intervenants convenant que maintenant, les producteurs comme Ladd n'existent plus) et plutôt touchant compte tenu de la mort d'Alan Ladd Jr. plus tôt cette année.

Une bonne rétrospective qui passionnera les cinéphiles (même s'il aurait pu être un peu plus abouti sur la forme).

4.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 23 - Boris Karloff : The Man Behind the Monster (2021)

Publié le 18 Octobre 2022 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Histoire, Review, Shudder

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Boris Karloff - The Man Behind the Monster (2021) :

Un documentaire d'un peu plus de 90 minutes, co-produit par Shout! Studios (habitués des bonus dvd et autres éditions spéciales), qui revient sur toute la carrière de Boris Karloff, et sur son influence sur le genre du cinéma fantastique et d'horreur.

Avec des interventions de Guillermo Del Toro, de Sara Karloff (la fille de Boris Karloff), de Joe Dante, de John Landis, de Dick Miller, de Roger Corman, de Ron Perlman, de Peter Bogdanovitch, etc.

Un métrage chronologique un peu scolaire et austère, mais intéressant pour les cinéphiles, et qui passe en revue la quasi-totalité des métrages dans lesquels Karloff a joué, de ses débuts muets dans des rôles ethniques, à son doublage du dessin animé The Grinch, en 1966, en passant par sa révélation lors de Frankenstein, Le Masque de Fu Manchu, la Momie, The Black Cat, Charlie Chan, son engagement dans le syndicalisme hollywoodien, ses passages à vide dans les années 30, sa réinvention sur les planches de Broadway avec Arsenic et Vieilles dentelles, et la renaissance de sa popularité dans les années 60, lorsque les films qui ont fait son succès ont commencé à être diffusés à la télévision.

Plutôt agréable, ce portrait, pour peu que l'on s'intéresse à l'industrie.

4.5/6

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Joe vs. Carole, saison 1 (2021)

Publié le 20 Septembre 2022 par Lurdo dans Drame, Biographie, Les bilans de Lurdo, Télévision, NBC, Comédie, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, Peacock

Après le succès de Tiger King, en pleine pandémie, toutes les maisons de production ont tenté de capitaliser sur le conflit entre Joe Exotic et Carole Baskin, que ce soit au travers de documentaires, de parodies, de podcasts, ou autres. Et, bien après la bataille, NBC a diffusé sur Peacock cette mini-série de 8 épisodes d'une heure, dramatisation bien inutile des événements de Tiger King...

Joe vs. Carole (2021) :

Le conflit entre Carole Baskin (Kate McKinnon), défenseure de la cause animale des grands félins, et Joe Exotic (John Cameron Mitchell), propriétaire d'un zoo privé miteux, que Baskin est bien décidée à faire fermer...

Inutile est en effet le maître mot de cette saison de 8 épisodes, qui se contente de narrer, de manière assez plate et scolaire, ce que le documentaire Tiger King (et tout ce qui a suivi) avait déjà raconté en long, en large et en travers.

Sauf que, comme souvent, la réalité est plus folle que la fiction, et que malgré tous les efforts de la distribution (et ils en font, des efforts !), la mini-série ne parvient jamais à la cheville de son modèle, alourdie par un format vraiment maladroit (ça aurait pu être plus agréable en 10 épisodes de 25 minutes) au rythme mollasson et au ton incertain (la série hésite fréquemment entre comédie, docu-série dramatique, parodie, etc, notamment au niveau de l'illustration musicale, perpétuellement à la frontière du cliché honteux et quasi parodique - cf le générique de fin du series finale, triomphant, sur Roar de Katy Perry).

Et puis, soyons francs, la série a choisi son camp, se positionnant à l'opposé de bien d'autres œuvres sur le sujet (qui s'attardent sur le personnage de Joe Exotic) pour s'intéresser, de manière très manichéenne, à Carole Baskin, et en faire la quasi-héroïne d'un biopic hagiographique.

En même temps, recruter Kate McKinnon (qui rend sa Baskin excentrique, sarcastique, ludique et dynamique - peut-être un peu trop, puisqu'on y perd l'énergie très particulière de la véritable Baskin) pour interpréter ce rôle donnait déjà une idée de ce qui intéressait vraiment la production : présenter le revers de la médaille Tiger King, et présenter le point de vue de Carol, qui est donc ici montrée comme une héroïne féministe, une survivante, une battante, une romantique meurrie mais rigolote, une businesswoman bourrée de talent et d'intelligence, une femme charismatique et volontaire, une passionnée de la cause animale prête à tout pour défendre ce en quoi elle croit, une mère célibataire devenue une épouse aimante, etc, etc, etc.

Ses défauts sont quasi-inexistants (oui, elle exploite un peu ses bénévoles, mais c'est parce qu'elle aime les animaux, et elle est accusée d'avoir tué son deuxième époux, mais ce n'est jamais vraiment quelque chose présenté comme plausible, du point de vue de la narration), et face à elle, il y a un Joe Exotic qui accumule, dès sa première apparition, tous les défauts : redneck menteur, pervers, manipulateur, magouilleur, cruel, violent, instable, exploitant les tigres comme les humains, etc...

Tout au plus Joe a-t-il droit à quelques moments plus tragiques (notamment un moment assez forcé mis en scène sur de l'opéra) et à des flashbacks façon origin story, où il est présenté comme un homosexuel refoulé cherchant dans les grands félins un moyen de compenser un manque affectif (comme Baskin, en fait), et de se créer une famille de substitution en s'entourant d'autres cassés de la vie... mais le plus gros de cette mini-série se contente de le décrire comme l'antagoniste malfaisant de la vie de Carole Baskin, un antagoniste puni à la fin (sur du Ave Maria élégiaque, au terme d'un procès à la plaidoirie finale mise en scène de manière ultra-théâtrale).

Bref. Mini-série qui arrive trop tard pour apporter un éclairage nouveau sur son sujet, effets spéciaux discutables (tous les animaux sont numériques, forcément, et leur qualité est TRÈS variable), postiches inégaux, narration très biaisée, rythme pépère et récit qui traîne en longueur : Joe vs Carole ressemble un peu à un script de biopic rallongé artificiellement afin de donner ces 8 épisodes, pour le meilleur et pour le pire.

Ça ne fonctionne pas vraiment (malgré les efforts des interprètes, John Cameron Mitchell en tête - son Joe Exotic est plus vrai que nature - mais aussi Kyle MacLachlan en époux de Carole), c'est redondant, et l'on aurait plus vite fait de revoir la série documentaire originale, ou les deux documentaires de Louis Theroux sur Joe Exotic, plutôt que de regarder cette dramatisation peu convaincante.

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Un film, un jour (ou presque) #1721 : Dans les yeux de Tammy Faye (2021)

Publié le 23 Août 2022 par Lurdo dans Cinéma, Biographie, Comédie, Critiques éclair, USA, Review, Romance, Religion

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Dans les yeux de Tammy Faye (The Eyes of Tammy Faye - 2021) :

L'ascension et la chute de Tammy Faye (Jessica Chastain) et de son mari Jim Bakker (Andrew Garfield), un couple de télévangélistes américains qui ont connu leur heure de gloire dans les années 70 et 80, avant de sombrer suite à des controverses financières et autres scandales publics...

Un biopic réalisé par Michael Showalter, et qui revient donc sur la vie de cette télévangéliste devenue, par la force des choses et par son ouverture d'esprit, une icône LGBTQ+ outre-atlantique, et notamment auprès de la communauté des drag queens (le look très particulier de Tammy Faye y est probablement pour quelque chose).

Et il n'y a pas grand chose de plus à dire de ce métrage assez plat, en fait : il est porté à bout de bras par l'interprétation de Chastain et de Garfield, mais se contente de dérouler ses événements de manière mécanique, sans réelle originalité ou inspiration, et sans réussir à vraiment dynamiser le tout.

Plus gênant, un côté kitsch et outré qui se retrouve partout, des décors à l'interprétation de tout le monde, et qui fait presque virer le métrage à la parodie... mais ce dernier se refuse malheureusement à aller ouvertement dans le décalage et l'extravagance. Résultat : Dans les yeux de Tammy Faye finit par être constamment le postérieur entre deux chaises, trop caricatural pour être vraiment pris au sérieux et devenir vraiment touchant (les postiches et maquillages n'aident pas) et trop scolaire et conventionnel pour avoir de l'énergie et se démarquer du tout venant.

Bref, si l'on est fan de Jessica Chastain, qui se donne totalement à son rôle, et fait un numéro d'accent, de maquillage et de chansons assez remarquables, on appréciera probablement le film, même si l'on pourra regretter un manque de folie, et une tendance un peu trop poussée à la réhabilitation de l'image de Tammy Faye. Dans le cas contraire... mwébof.

Un petit 3/6 (et encore...)

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Un film, un jour (ou presque) #1718 : Einstein Junior (1988)

Publié le 18 Août 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Biographie, Histoire, Science, Review, Australie, Romance

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Einstein Junior (Young Einstein - 1988) :

Albert Einstein (Yahoo Serious), fils d'un agriculteur tasmanien, découvre un beau jour comment ajouter de la mousse à la bière... par la fission de l'atome. Sa formule mathématique E=mc² en main, il part pour Sydney afin de déposer le brevet de sa découverte, et croise le chemin de Marie Curie (Odile Le Clezio), dont il s'éprend, malgré la jalousie de Preston Preston (John Howard), le responsable du bureau des brevets de la ville...

Une comédie australienne excentrique, iconoclaste, déjantée, décalée, inventive, rock'n'roll, romantique, caricaturale, improbable... et finalement très australienne, qui réinvente la biographie d'Albert Einstein en en faisant un paysan du fin fond de la Tasmanie (avec diable de Tasmanie en prime ^^) à l'intellect exceptionnel, et qui révolutionne le monde de la science, de la physique et de la musique...

Alors certes, niveau fidélité historique et crédibilité, on repassera, mais il se dégage de cette comédie WTF un sentiment d'anarchie et de bonne humeur assez ludique, qui rend le tout assez attachant. Pour une première réalisation de Yahoo Serious, c'est assez sympathique.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1716 : Being the Ricardos (2021)

Publié le 16 Août 2022 par Lurdo dans Amazon, Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, Romance, Télévision, USA

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Being the Ricardos (2021) :

Au fait de leur gloire, dans les années 50, Lucille Ball (Nicole Kidman) et Desi Arnaz (Javier Bardem) sont frappés par plusieurs scandales simultanés : d'un côté, la rumeur des infidélités de Desi fait les choux gras de la presse à scandale, et inquiète Lucille ; de l'autre, l'appartenance supposée de cette dernière au Parti communiste remet en question tout ce que le couple a pu accomplir au fil des ans ; et puis il y a la grossesse de Lucy, qui chamboule tous leurs plans...

Après le documentaire d'Amy Poehler sur le couple Ball/Arnaz, j'ai eu envie de m'intéresser à ce biopic signé Aaron Sorkin, sorti sur Amazon, et qui tente de retracer la carrière du duo de manière incisive et originale.

Parce que forcément, qui dit Aaron Sorkin dit aussi une écriture très particulière, très bavarde, intelligente, mais aussi parfois hors sujet ou évidente : les grandes plages d'exposition historique et de remise en contexte placées dans la bouche des protagonistes, certains termes très modernes, la déconstruction même du script (qui utilise les scandales comme élément de base pour revenir, en flashbacks, sur les événements les plus importants de la vie du couple et de leur carrière, le tout encadré par des interviews pseudo-mockumentaires des collègues de Lucille et Desi, de nos jours, face caméra), des approximations délibérées à des fins dramatiques (tout le rapport de Desi au communisme, la chronologie globale), les "visions" de Lucille qui s'imagine les scènes à venir de ses épisodes, en noir et blanc, le format "personne géniale confrontée à l'hostilité du monde qui l'entoure, mais qui finit par triompher envers et contre tout", il y a plein d'éléments qui trahissent un peu l'identité du scénariste et son style si particulier, à la fois ambitieux, nerveux et un peu prétentieux.

Et puis il y a le problème Nicole Kidman, rendu encore plus évident après avoir vu le documentaire récemment : Kidman est excellente, et parvient parfaitement à reproduire la voix si particulière de Lucille Ball... mais elle ne lui ressemble pas du tout physiquement, ni dans sa gestuelle. Pire : le visage botoxé et couvert de latex (pour tenter de la faire ressembler un peu plus à Ball), Kidman est constamment un pied dans l'Uncanny Valley, pas assez expressive pour singer Ball, et d'apparence trop lisse pour paraître humaine.

C'est embêtant, malgré tous les efforts de l'actrice pour transmettre les émotions et le tourment d'une Lucille Ball stressée et constamment sous pression. Bardem passe mieux, dans un rôle de latin lover assez ironiquement en retrait par rapport à Kidman, mais tout aussi investi - reste que plusieurs choix créatifs sont problématiques, comme ces scènes où les deux acteurs sont numériquement rajeunis pour raconter leur rencontre.

Heureusement, autour du couple principal, la distribution secondaire est là pour assurer : JK Simmons, mais aussi, Tony Hale, notamment, qui est excellent dans un rôle plus sérieux et dramatique que ceux dans lesquels on a l'habitude de le voir.

Pour un semi-biopic, le style Sorkin ne convainc cependant que partiellement, tour à tour pertinent, surprenant, mais parfois aussi maladroit, fourre-tout ou gênant. Et comme le bonhomme est aussi derrière la caméra, le résultat est visuellement assez quelconque, pas très mémorable ou stylisé.

Plus gênant, peut-être, il ne parvient pas vraiment à retranscrire à l'écran l'énergie comique de Lucille Ball, préférant décrire tous ses autres aspects (professionnelle, exigeante, intelligente, volontaire, autoritaire, amoureuse, etc) - outre son visage figé (alors que Ball était ultra-expressive), Kidman n'a pas les facilités de Ball pour la comédie physique et pour le slapstick, et est donc réduite à exprimer le talent comique de celle-ci au travers de dialogues typiquement sorkiniens, au répondant acéré, mais qu'elle partage avec les autres personnages du film.

Bref, un biopic honorable, mais qui ne m'a que partiellement convaincu, trop brouillon, maladroit dans ses thématiques, et avec un couple principal un peu frustrant. Cela dit, ça reste tout de même intéressant.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1711 : Lucy and Desi (2022)

Publié le 9 Août 2022 par Lurdo dans Amazon, Documentaire, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Review, USA, Télévision, Histoire, Biographie

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Lucy and Desi (2022) :

Un documentaire assez scolaire et académique, réalisé par Amy Poehler, et qui revient sur le destin de Lucille Ball et Desi Arnaz, couple d'acteurs comiques mariés qui ont su capitaliser sur le succès de leur sitcom I Love Lucy pour créer un empire (les studios Desilu, qui ont produit Star Trek, Mission Impossible, etc) malgré leurs difficultés maritales et les problèmes inhérents à la société américaine (racisme, anti-communisme, etc).

Plutôt intéressant, à vrai dire, pour nous autres français qui sommes totalement étrangers au phénomène Lucille Ball, véritable pionnière de l'industrie télévisuelle et cinématographique, et qui sert outre-Atlantique de modèle à bon nombre d'actrices/productrices d'aujourd'hui.

C'est probablement pour cela qu'Amy Poehler a décidé de réaliser ce métrage, et que le tout s'avère très admiratif de ses sujets : parfois, certaines interventions semblent étrangement sur la défensive (l'historienne qui a passé plus de 20 ans à étudier le couple et qui semble très investie dans leur histoire), et le tout se concentre vraiment sur l'histoire d'amour compliquée du duo (à grands renforts d'images d'archive, d'extraits audio d'entretiens et d'enregistrements faits par Lucille, et de vidéos familiales tournées par le couple), plutôt que de trop s'attarder sur les détails de leurs innovations et de ce qui faisait vraiment leur talent (ce sujet est tout de même largement abordé, mais c'est l’émotion et les sentiments qui intéressent vraiment Poehler).

Mais ce n'est pas plus mal ainsi, et Lucy and Desi parvient à émouvoir, notamment sur la fin, lorsque Lucille Ball reçoit une standing ovation de toute l'industrie lors d'une cérémonie de récompenses, quelques jours à peine après la mort de Desi, et quelques secondes après un message posthume de ce dernier particulièrement touchant.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1693 : Clerk (2021)

Publié le 18 Juillet 2022 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Review, USA, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Clerk (2021) :

Kevin Smith est grand, Kevin Smith est bon, Kevin Smith a fait beaucoup pour l'industrie cinématographique  et pour le monde des comic books, c'est un visionnaire important pour la culture, qui avait prévu l'avènement de l'internet et du fandom, c'est un génie du marchandising, il est doué en tout, c'est un modèle à suivre pour tout le monde, vive Kevin Smith.

Voilà en somme ce en quoi semblent parfois consister ces deux heures de documentaire hagiographique, un métrage assez complaisant qui interroge Smith, sa famille, ses amis, ses collègues, pour aboutir à cette conclusion finalement très logique, compte tenu du culte de la personnalité qui entoure désormais Smith et son œuvre.

Pourtant, il y a du bon dans le métrage, et pour peu que l'on sache trier le bon grain de l'ivraie, il est possible de tirer des informations intéressantes de cette grande rétrospective larmoyante de la carrière de Smith.

Mais pour chaque passage qui fonctionne, il y en a deux ou trois trop maladroits, comme ce petit moment de jalousie au sujet de Judd Apatow ("ses films, c'est exactement ce que je faisais déjà à l'époque de Clerks et compagnie, alors pourquoi est-ce que mon Zack et Miri s'est planté et ses films cartonnent ?"), le moment Harvey Weinstein ("je ne savais pas, promis, et la preuve, je donne tous mes droits d'auteur à des associations de promotion des femmes dans l'industrie du cinéma"), l'apologie de la marijuana, des éloges envahissantes de la part de tout le monde...

Bref, ce métrage prêche les convaincus, comme tout ce qui est rattaché de près ou de loin à Smith depuis des années (le culte que lui vouent ses fans est très similaire à celui des fans de Zack Snyder, la toxicité et la nocivité en moins), et ne fera changer personne d'avis sur la filmographie du bonhomme.

Reste que le documentaire est un passage en revue assez complet de l'œuvre du bonhomme, plutôt lucide sur sa carrière, et à ce titre, n'est pas inintéressant à suivre (si l'on oublie les moments "oui, mais si ce film a bidé, c'est parce que les critiques de l’intelligentsia qui avaient aimé mon premier film ont retourné leur veste").

Un petit 3/6, très variable en fonction du degré de tolérance du spectateur envers Smith, sa carrière, ses fans et son über-émotivité.

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Un film, un jour (ou presque) #1681 : L'ennemi japonais à Hollywood (2019)

Publié le 4 Juillet 2022 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, France, Review, Télévision, USA

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L'ennemi japonais à Hollywood (Yellowface : Asian Whitewashing and Racism in Hollywood - 2019) :

Un documentaire français d'une petite heure, apparemment co-produit avec la chaîne Histoire, et qui m'a étrangement fait l'effet d'un métrage de thèse/de fin d'études, en cela qu'il aborde son sujet (le racisme anti-asiatique dans le cinéma et les médias américains) sous un angle assez linéaire et didactique, et qu'il s'appuie principalement sur le travail de Nancy Wang Yuen, sociologue américain spécialisée dans le racisme et les préjugés ethniques relatifs, notamment, aux populations d'origine asiatique.

Une Nancy Wang Yuen qui a des idées bien arrêtées sur le sujet, qui sont assez typiques du point de vue américain sur ce type de thématique, et qui présente donc ces idées tout au long du documentaire (c'est elle l'intervenante principale), quitte à effectuer quelques approximations ou raccourcis ici ou là. On accrochera ou pas à cette approche et à son analyse du sujet, quand bien même elle serait un peu nuancée par les propos d'un autre historien, ou par la remise en contexte historique.

Mais il est difficile de se défaire d'une certaine impression de superficialité dans le traitement du tout, ou de se dire que ce dernier est parfois abordé par le petit bout de la lorgnette. Dans l'ensemble, ça évite tout de même de tomber dans un guilt trip maladroit qui ferait la leçon au spectateur, et ça sait garder une certaine touche d'émotion au travers du témoignage de l'actrice Tamlyn Tomita, mais un documentaire plus complet et plus maîtrisé reste à faire sur le sujet.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1669 : Good on Paper (2021)

Publié le 16 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Romance, USA, Biographie

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Good on Paper (2021) :

Comédienne de stand-up populaire, Andrea Singer (Iliza Schlesinger) croise le chemin de Dennis (Ryan Hansen), un gestionnaire de fonds spéculatifs pas très séduisant, mais qui devient rapidement le meilleur ami d'Andrea. Il finit même par lui avouer ses sentiments : malgré quelques réticences, Andrea finit par céder, et par s'engager dans une vie de couple routinière mais sûre. Jusqu'à ce qu'elle commence à avoir des soupçons sur tout ce que Dennis lui a dit sur sa vie, sa famille et son métier ; avec l'aide de sa meilleure amie Margot (Margaret Cho), Andrea mène alors l'enquête...

Une comédie semi-romantique que j'aurais presque pu intégrer à la Quinzaine Saint Valentin de février dernier... sauf qu'en fait, le côté romance du tout est presque plus un prétexte qu'autre chose dans ce récit écrit et interprété par Iliza Schlesinger, qui s'est ici inspirée d'une histoire lui étant véritablement arrivée pour donner naissance à cette histoire digne d'un téléfilm Lifetime, mais en nettement plus décalé et mordant.

On retrouve en effet bien le sens de l'humour de Schlesinger, qui commente une partie du film en voix off, entrecoupe le récit de brefs moments de stand-up, et se permet de petits moments plus déjantés, notamment dans la dernière ligne droite du métrage.

On appréciera aussi l'alchimie de Schlesinger et de Margaret Cho, qui forment un duo terrible, qui donne lieu à des réactions plutôt naturelles et drôles des deux actrices, alors même que les circonstances deviennent improbables à mesure que le film progresse.

Après, le tout peut paraître parfois brouillon (ça reste un premier film), la caractérisation et l'écriture sont ponctuellement un peu forcés, et je reste mitigé sur la nécessité d'enlaidir à ce point Ryan Hansen pour tenir son rôle (il aurait été plus simple de le laisser tel quel, ou de choisir un autre acteur, si vraiment un physique passe-partout était à ce point nécessaire)... mais ça reste tout de même relativement sympathique, dans l'ensemble, à défaut d'être totalement réussi.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1666 : SEMAINE MIKE MYERS - Supermensch : The Legend of Shep Gordon (2013)

Publié le 13 Juin 2022 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Musique, Review, USA

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Supermensch - The Legend of Shep Gordon (2013) :

Épilogue tardif de la Semaine consacrée à Mike Myers sur ce blog, ce Supermensch est la seule et unique réalisation de Myers à ce jour, un documentaire consacré à Shep Gordon, manager extraordinaire de toutes les stars des années 70 à nos jours, un homme fondamentalement gentil et honnête, qui a tout vu et tout fait au fil de sa carrière.

Il a représenté Alice Cooper, Blondie, Pink Floyd, Groucho Marx, Raquel Welch et bien d'autres ; il a traîné avec Jim Morrison, Janice Joplin, Jimi Hendrix et d'illustres noms de la musique ; il est sorti avec Sharon Stone et avec un nombre incalculable de femmes ; il s'est intéressé à l'art culinaire en devenant l'élève d'un grand chef français étoilé, et a donné naissance du concept de "celebrity chef" en devenant le manager de tous les grands chefs de la planète ; il a adopté les enfants de l'une de ses anciennes petites amies, et les élève désormais comme les siens ; il a distribué et financé des longs-métrages indépendants prestigieux, comme Les Duellistes de Ridley Scott, ou certaines œuvres de Carpenter ; il a servi le petit-déjeuner au Dalaï Lama, et fait partie du Tibet Fund ; il a partagé la garde d'un chat avec Cary Grant ; etc, etc, etc...

Une vie haute en couleurs, racontée avec humour, dynamisme et un peu de solitude par le bonhomme, et appuyée par de nombreux témoignages de stars (qui n'ont que du bien à dire de lui), de reconstitutions rigolardes, et d'images d'archive : de quoi s'amuser pendant la durée d'un métrage qui peut cependant paraître un peu brouillon et éparpillé, au fil d'anecdotes toujours plus improbables, qui survolent parfois certains aspects de la vie de Gordon.

Alors oui, c'est un peu complaisant et parfois à la limite de l'hagiographie, mais finalement, on se laisse porter par le documentaire, et par ce personnage qui a tout vu, tout connu et tout vécu, sans perdre le sourire ni vendre son âme.

4.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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