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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #biographie catégorie

Critique éclair #080 - Dumb Money (2023)

Publié le 13 Novembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Drame, Comédie, Biographie, Review, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Dumb Money (2023) :

Le parcours de Keith Gill (Paul Dano), dit Roaring Kitty, ex-analyste financier dont la présence et les vidéos en ligne ont déclenché une vague d'achats dans les actions de la société Gamespot, ainsi que la panique des milieux financiers...

Un film assez typiquement hollywoodien qui présente cette histoire vraie de redditeurs et d'investissements comme une révolution culturelle à l'importance incroyable... alors qu'en réalité, soyons francs, ce n'est plus aujourd'hui qu'une tempête dans un verre d'eau.

Mais non, il a fallu que le réalisateur de Cruella, de I, Tonya et de Fright Night nous ponde un pseudo-biopic sur Roaring Kitty et sur le phénomène Gamestop, qui est reparti aussi vite qu'il est venu, en nous présentant le tout comme une victoire du petit peuple sur les grands méchants de Wall Street, et comme l'étincelle d'une révolution...

Alors le film est compétent dans sa mise en scène, bien interprété, mais ça veut tellement se donner des airs de The Big Short-bis ou de The Social Network (dans ses conséquences ou ce que ça aurait à dire sur la société américaine) que ça tombe vraiment à plat quand on revient à la réalité des faits, et à l'impact réel de tous ces investisseurs.

Je n'ai pas accroché au ton et aux partis-pris, donc...

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Les bilans de Lurdo - The Queen of Villains, saison 1 (2024)

Publié le 10 Novembre 2024 par Lurdo dans Action, Biographie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Catch, Télévision, Japon, Netflix, Review, Drame, Sport

Cinq épisode d'une heure pour cette mini-série japonaise Netflix semi-biographique consacrée au monde du cacth féminin japonais, et retraçant la vie de Dump Matsumoto, super-heel de l'AJW dans les années 80, au Japon...

The Queen of Villains, saison 1 (2024) :

Dans les années 80, la transformation de Kuoru Matsumoto (Yuriyan Retriever), jeune femme timide et en surpoids issue d'un milieu défavorisé mais passionnée de catch féminin, en Dump Matsumoto, super-méchante du ring au look tranchant avec les normes sociales de l'époque, prête à toutes les violences pour parvenir à ses fins...

Résultat assez mitigé, en ce qui me concerne, pour cette mini-série très dramatisée, et qui tente (à mon grand regret) de préserver un équilibre trop précaire entre drama très japonais, biopic réaliste et description kayfabe du monde du catch.

Les efforts de chacun sont louables : les actrices (nettement plus formatées et jolies que leurs modèles, TV oblige) font de vrais efforts dans le ring, les showrunners se plient en quatre pour reconstituer (parfois dans la longueur) certains des matches importants de la carrière de Dump et des Crush Gals...

Mais voilà, c'est aussi là que le bât blesse : déjà, le programme consacre énormément de temps aux Crush Gals, à leur ascension, à leurs conflits et à leurs rapports avec Dump... ce qui est logique, dans une certaine mesure, puisque ce sont les babyfaces qui ont défini la carrière de Dump.

Mais tout n'est pas ultra-passionnant, et lorsque l'on ajoute à tout cela la vie de famille de Dump (en partie fictionnalisée) vraiment mélodramatique, une caractérisation et une interprétation très japonaises (c'est très criard, naïf, ça ne fait pas vraiment dans la subtilité) et toute une approche (là aussi très nippone) de la kayfabe dans le monde du catch (à géométrie variable, d'ailleurs : le résultat des matches est prédéterminé, sauf quand soudain, il ne l'est plus, et le déroulement des matches est présenté comme réel... ou pas - bref, la série tente à moitié de préserver la kayfabe, tout en laissant planer le doute), ça donne quelque chose de plus frustrant que convaincant.

D'autant que les matches en soi sont assez mollassons et approximatifs - c'est là tout le problème de la reconstitution fidèle de matches d'époque avec des actrices : ça tape moins fort, ça chute moins fort, ça hésite, tout est renforcé par des bruitages outrés et un scoring musical qui tente de tout rendre épique, bref, ça paraît encore plus fake que ça ne le devrait.

Et puis il y a cette transformation de Kuoru en Dump, une transformation abrupte, jamais totalement expliquée (les influences de la culture sukeban de l'époque - les gangs de délinquantes rebelles - ou de KISS sont totalement passées sous silence), jamais totalement crédible (elle est timide et innocente dans un épisode, pête un plomb et devient une heel égocentrée et violente jusqu'à la fin de la série, dans sa vie privée comme sur le ring) et qui souffre du côté postérieur entre deux chaises Shoot/Kayfabe de la série.

Je suis déçu, donc, même si de par son format assez court (cinq épisodes d'une heure/une heure 30, ça passe vite) et l'implication des actrices, ça reste relativement intéressant. Mais j'aurais préféré un vrai biopic, ou alors quelque chose d'encore plus dramatisé et fictif, pas cet étrange hybride qui ne sait pas sur quel pied danser...

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Les bilans de Lurdo - Mr. McMahon, saison 1 (2024)

Publié le 9 Novembre 2024 par Lurdo dans Documentaire, Biographie, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Netflix, Critiques éclair, Sport, Catch, WWE

Mini-série documentaire en six épisodes d'une heure, Mr. McMahon est un programme Netflix chapeauté par les producteurs de Tiger King, et qui se veut un portrait sans fard de l'ex-président de la WWE, embarqué dans d'innombrables scandales sexuels et judiciaires...

Mr. McMahon, saison 1 (2024) :

Six épisodes, donc, pour raconter l'ascension et la chute (toute relative - le bonhomme reste milliardaire et intouchable) de Vincent McMahon, le grand manitou du catch sport-spectacle américain, qui au fil des ans a tellement entremêlé sa personnalité réelle à son personnage de patron cruel, manipulateur et sexiste que nul, même pas lui, ne sait plus aujourd'hui où commence l'une et ou s'arrête l'autre.

Depuis son enfance à la dure, mal aimé par son père biologique, jusqu'à ses propres rapports tumultueux avec ses enfants, en passant par son ascension fulgurante à grand coup de débauchage agressif de talent et d'absorption des autres fédérations de catch américaines, le documentaire dresse le portrait d'un homme aux tendances clairement sociopathiques, aux appétits démesurés, et qui, toute sa vie, a tout donné à son travail - la WWE - quitte à briser des vies, à exploiter ses employés et à pousser autrui à la dépendance et au burnout.

Et c'est là que ça commence à coincer, puisque WWE et McMahon sont à ce point indissociables que le documentaire, pendant ses cinq premiers épisodes, opte ni plus ni moins pour une rétrospective de l'histoire de la WWE, de ses origines au mastodonte indéboulonnable actuel.

Les spectateurs connaissant un peu toute cette histoire, ou ayant grandi avec la WWE (et ayant échappé à la lobotomisation et au révisionnisme de la fédération - que Metlzer se fait un plaisir de débunker à plusieurs reprises dans le documentaire), seront en terrain très connu, peut-être même trop.

Difficile, en effet, de ne pas remarquer que presque tous les ex-employés qui témoignent ne se mouillent pas trop, souvent eux-mêmes formatés par des années de machine de guerre et de propagande WWE. Sans oublier que la WWE arrive très bientôt sur Netflix : le documentaire paraît parfois ainsi botter en touche, écrivant une histoire triomphante de la WWE, mais reportant tous les problèmes de la compagnie sur McMahon, ou sur "l'époque qui voulait ça".

Et le tout de donner l'impression de vouloir un peu effacer toutes les aspérités de la WWE, pour préparer le terrain à son arrivée sur la plateforme : oui, il y a eu plein de problèmes dans la fédération au fil des ans, mais maintenant que McMahon est parti, tout va mieux !

Un peu un moyen d'avoir le beurre (les millions de spectateurs de la WWE sur Netflix, sans controverses) et l'argent du beurre (un documentaire sulfureux sur un obsédé sexuel mythomane, menteur et patron indigne) qui ose ponctuellement aborder les sujets qui fâchent (notamment dans le sixième épisode) sans toutefois trop entâcher la réputation de la poule aux œufs d'or qui va bientôt arriver.

On appréciera ou pas. En l'état, c'est carré, professionnel, mais pas forcément plus probant que le documentaire Les neuf vies de Vince McMahon réalisé par Vice en 2022 (qui lui-même recyclait déjà des épisodes de Dark Side of the Ring).

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Critique éclair #077 - The 4:30 Movie (2024)

Publié le 8 Novembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Jeunesse, USA, Review, Critiques éclair, Biographie

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The 4:30 Movie (2024) :

Adolescent un peu rond vivant au New Jersey dans les années 80, Brian (Austin Zajur) est passionné de cinéma, et trouve enfin le courage d'inviter Melody (Siena Agudong) à sortir avec lui, lors d'une séance avec ses deux meilleurs amis Belly (Reed Northup) et Burny (Nicholas Cirillo). Mais rapidement, cette après-midi romantique se complique, entre le patron autoritaire de la salle (Ken Jeong), le caractère explosif de Belly et Burny, et plein d'autres obstacles qui se dressent sur le chemin de Brian...

Après un Clerks 3 pas désagréable, mais qui arpentait des sentiers très familiers, Kevin Smith repasse derrière la caméra pour s'essayer au genre du teen movie nostalgique à la Hughes, mais il ne peut pas s'empêcher de parler de lui, en faisant de cette histoire un récit semi-autobiographique bourré de caméos de tous ses potes.

Et c'est très inégal : si le film est assez court, et si la romance entre Brian et Melody fonctionne assez bien et s'avère touchante, le côté nostalgie est moins probant (visuellement, le film est délibérément baigné dans une photographie très particulière, un peu clichée, et les références/dialogues sont des régurgitations des autres œuvres de Smith ou de ses stand-ups), le métrage souffre cependant de nombreuses séquences où les caméos susmentionnés tombent à plat, où les gags peinent à fonctionner, où les improvisations tournent à vide, où les fausses bandes-annonces (à la Grindhouse) ressemblent à de mauvais sketches fauchés, bref, c'est très inégal.

Pas désagréable, dans l'absolu, mais trop approximatif pour convaincre plus que ça.

3/6 

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Critique éclair #016 - Unfrosted : L'épopée de la Pop-Tart (2024)

Publié le 13 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Histoire, Biographie, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Unfrosted - L'épopée de la Pop-Tart (2024) :

L'histoire pas tout à fait vraie de la création de la Pop-Tart, nouveau produit du petit déjeuner né de la rivalité, dans les années 60 entre Kellogg's et Post...

Une comédie satirique au format biopic, modelée sur la récente vague de films narrant les origines de produits cultes outre-atlantiques (AirFlamin' HotThe Beanie Bubble) mais qui, sous la direction et la plume de Jerry Seinfeld, se transforme en parodie de la course à l'espace, et se moque plus du produit typiquement américain qu'il présente et du consumérisme qu'il n'en ferait (à en croire un bon paquet de critiques) l'éloge.

Évacuons d'emblée ce point : oui, le film s'est fait démolir outre-atlantique, en partie par principe (disons que, comme pas mal de comiques des années 80/90, Seinfeld est vu comme rétrograde et dépassé par un certain nombre de journalistes actuels), mais aussi parce qu'il est très imparfait. Lorsque l'on a pour objectif une comédie parodico-satirique bourrée de caméos (tous les rôles sont occupés par des comiques et comédiens connus, il y a même une réunion des Mad Men), il vaut mieux s'assurer que le rythme suive, et que les vannes fassent toutes mouche.

Ici, ce n'est pas vraiment le cas, et le film donne parfois l'impression d'un sketch du SNL rallongé encore et encore et poussé dans ses derniers retranchements : à mi-parcours, on a saisi l'essence du truc, et ça commence un peu à lasser. Un temps, du moins, jusqu'à ce que cette compétition entre Kellogg's et Post ne devienne responsable de la crise des missiles de Cuba, et d'une insurrection des mascottes céréalières...

Mais ça reste formellement assez imparfait, et il y a bien 1/3 des vannes qui ne fonctionnent pas - ce qui est une moyenne assez honorable, néanmoins.

En soi, même si l'on adhère à la proposition de Seinfeld et Netflix, Unfrosted reste très perfectible : je ne me suis pas ennuyé, certes, et cette comédie absurde est amusante, mais elle reste aussi globalement superficielle, voire creuse et anecdotique. Ce qui, finalement, colle plutôt bien à son sujet, un produit industriel sans valeur nutritionnelle, mais à la forme et aux couleurs attirantes pour le public visé.

De là à parler du film comme de la pire comédie de ces dix dernières années... mwébof.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1990 : The Iron Claw (2023)

Publié le 13 Mars 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Biographie, Sport, Catch, Histoire, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Iron Claw (2023) :

Dans le Texas des années 80, les Von Erich ne vivent que par et pour le catch américain : ancien footballer professionnel et catcheur possédant désormais un territoire local, Fritz Von Erich (Holt McCallany) est un père dur et exigeant, qui rêve de voir ses fils connaître le succès qui lui a toujours échappé. Kevin (Zac Efron), l'aîné et le plus prometteur, peine cependant à se défendre au micro et voit des opportunités lui passer sous le nez pour cette raison ; David (Harris Dickinson), lui, est au contraire particulièrement confortable dans ce domaine ; Kerry (Jeremy Allen White), athlète universitaire, rejoint la dynastie en cours de route, et trouve aussitôt ses marques ; et Mike (Stanley Simons), enfin, n'a que peu d'intérêt dans la discipline, préférant une carrière dans le monde de la musique. Mais au fil des ans, des abus, des tragédies et d'un père toujours plus strict et autoritaire, le clan Von Erich commence à tomber en morceaux...

Un biopic dramatique centré sur la famille Von Erich, réputée dans le monde du catch  US pour sa "malédiction", à savoir les nombreux drames qui se sont succédés au cours de son histoire... ici, c'est par le filtre A24 et devant la caméra du réalisateur de Martha Marcy May Marlene (qui avait révélé Elizabeth Olsen) que cette histoire sombre et déprimante voit le jour, pour un film très... A24.

Comprendre qu'on est dans un drame indépendant très minimaliste dans ses effets et dans son déroulement, très calibré, et étrangement froid... ce qui n'a pas semblé déranger bon nombre de spectateurs, qui se sont empressés de crier au chef-d'œuvre, comme souvent avec les films estampillés A24.

Personnellement, je suis un peu resté à la porte de ce récit, et ce malgré mes prédispositions pour cet univers, cette histoire, et le genre du biopic. Mais non, le tout m'a semblé manquer de finesse ou de subtilité, entre les 45 premières minutes assez classiques et formatées, la succession mécanique de tragédies, la caractérisation un peu monolithique des parents, et, vers la fin, cette scène au Paradis, cheesy au possible. Bref, je n'ai pas accroché plus que ça.

D'autant que la réalisation des matches, pour la plupart en plans serrés et à la shaky cam, m'a agacé plus qu'autre chose, et que certains détails m'ont un peu frustré (le Ric Flair discount ; le physique d'Efron, qui a bien pris ses vitamines et dit ses prières, comme dirait Hulk Hogan, mais qui est presque trop boursoufflé gonflé pour vraiment bien incarner Kevin VE, qui avait 15 cm de plus qu'Efron - ce qui, visuellement, change pas mal de choses au niveau des proportions).

Ce n'est pas mauvais, c'est globalement bien interprété, et certains spectateurs y trouveront leur compte, mais ça n'a pas vraiment fonctionné sur moi.

3/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1979 : Out in the Ring (2022)

Publié le 27 Février 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Histoire, Sport, Catch, Documentaire, Biographie, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Out in the ring (2022) :

Un documentaire indépendant sur le monde du catch et la place des LGBTQ+ dans l'industrie, que ce soit du côté masculin ou du côté féminin, depuis les exoticos mexicains, Pat Patterson à la WWE, les élèves de Moolah, les premiers lutteurs flamboyants (Adrian Street, etc), l'Attitude Era avec Goldust, Billy & Chuck, Orlando Jordan, Chyna, Kanyon, etc, les nombreuses difficultés psychologiques inhérentes à la profession et à la kayfabe, etc, jusqu'à aujourd'hui, avec la présence LGBTQ+ toujours plus importante dans les fédérations majeures, à l'AEW, ou sur la scène indépendante.

Pas inintéressant du tout, même si très Américain dans sa revendication, sa demande de représentation et son formatage (avec chanson inspirante en guise de conclusion), et qu'outre l'introduction provoc' ("le catch ce sont des mecs en slip qui font semblant de se battre et se roulent par terre ensemble, c'est naturellement gay, mais les hétéros ne veulent pas l'admettre") je dois bien avouer que j'ai préféré tout le côté historique aux témoignages d'innombrables lutteurs indépendants (témoignages qui finissent tous par être similaires dans le ton, si ce n'est dans leurs grandes lignes). 

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1949 : Little Richard - I am Everything (2023)

Publié le 23 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Musique, Documentaire, Biographie, Critiques éclair, HBO Max, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Little Richard - I am Everything (2023) :

Un documentaire biographique HBO Max/CNN/Rolling Stone retraçant chronologiquement la carrière et l'influence indubitable de Little Richard, dans tout ce que ce musicien flamboyant avait de contradictions et de tourments intérieurs, tiraillé entre rock'n'roll, drogue, homosexualité et religion.

Beaucoup d'intervenants apportent leurs témoignages, de Mick Jagger à Tom Jones, en passant par John Waters et par de multiples figures de la scène LGBTQ, et tous apportent des éclairages différents sur la vie de Little Richard, né dans le sud profond, dans une famille de 11 enfants, et qui malgré cela, a révolutionné le monde de la musique.

Là-dessus, tout le monde est unanime dans le documentaire : que ce soient les Beatles ou les Stones, les musiciens ayant accompagné Little Richard au long de sa carrière, les analystes, les sociologues, etc, tout le monde s'accorde pour dire que Little Richard est véritablement "l'architecte" du rock, tel qu'il aimait se présenter, et que son homosexualité ouvertement affichée (bien que reniée à intervalles réguliers, à chaque fois que Little Richard se réfugiait dans la religion) a changé bien des choses pour la communauté LGBTQ, qui plus est afroaméricaine.

Bourré de témoignages, d'images d'archive et de musique, ce métrage s'avère donc une piqûre de rappel bien nécessaire, et si le film n'est pas parfait (certaines digressions artistiques, comme les reconstitutions musicales par des artistes modernes avec paillettes magiques qui accompagnent leurs mouvements, ou les montages façon Big Bang et naissance de la vie pour illustrer le pouvoir créatif de Little Richard, font un peu tache), le tout s'avère des plus intéressants et efficaces.

4.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1944 : Ride On (2023)

Publié le 16 Janvier 2024 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Biographie, Drame, Hong-Kong, Review

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Ride On (2023) :

Cascadeur hong-kongais vieillissant spécialisé dans les cascades à cheval sur Red Hare, un étalon qu'il a élevé depuis son enfance, Lao Luo (Jackie Chan) est criblé de dettes, dépassé par l'état actuel de l'industrie cinématographique de plus en plus numérique et par sa vie privée compliquée. Jusqu'au jour où un producteur le repère lorsque son combat contre des créanciers devient viral, et relance sa carrière...

Un film bancal mettant en vedette Jackie Chan et un cheval, et qui semble être simultanément plein de métrages divers : une comédie d'action à la Jackie Chan, un mélodrame entre un père et sa fille (une Liu Haocun très attachante), un film familial façon "un homme et son cheval", un propos méta sur l'industrie cinématographique, ses changements et le sort des cascadeurs, un quasi-biopic sur la carrière de Jackie Chan et son rapport au numérique, un côté film de tribunal...

Ça fait beaucoup, d'autant que certains des aspects pourtant essentiels sont assez faiblards : l'action est très mal filmée, bourrée de coupes de montage cache-misère supposément pour alléger la charge de travail de Jackie ; le sentimentalisme est sirupeux, pas aidé par une bande originale dégoulinante et envahissante au possible (et on sent que ça travaille Jackie, ces histoires très autobiographiques de fille illégitime qui est brouillée avec son père, ça revient fréquemment dans ses derniers films) ; la comédie est assez plate ; les ruptures de ton sont très brutales ; et le film a un propos paradoxal sur l'utilisation du numérique, un numérique dont il abuse et qui est vraiment très approximatif.

Alors certes, ça a bon fond, et le rapport de Jackie avec le cheval est sympathique, mais comme je le disais, c'est très brouillon, ça dure deux heures, et c'est assez frustrant et éparpillé.

3 - 0.25 pour les combats flingués par le montage = 2.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1935 : Cassandro (2023)

Publié le 8 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Biographie, Catch, Critiques éclair, Mexique, Amazon, Review, Drame

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Cassandro (2023) :

La vie et la carrière de Cassandro (Gael Garcia Bernal), lutteur exotico mexicain qui a su imposer son style et sa vision de son métier à une profession homophobe et à un public qui considérait uniquement les exoticos comme des méchants méritant moqueries et insultes...

Un long-métrage MGM/Amazon qui m'a un peu déçu, je dois dire, car manquant cruellement de surprise ou de flamboyance, pourtant appropriés à ce sujet.

À la place, on se retrouve avec un biopic au style très cinéma indépendant, avec une réalisation mélodramatique qui n'a ni l'ampleur ni le sens du spectacle qui devraient accompagner un tel personnage, et qui préfère s'appuyer sur des passages imposés de ce style de film, les abus, la drogue, le traumatisme familial, l'homophobie, l'amant qui refuse de sortir du placard, etc... 

Alors c'est bien interprété, aucun problème, et je ne suis pas surpris de voir tant de critiques positives enthousiasmées par la performance de Bernal et par le message pro LGBTQ+, mais en ce qui concerne, je suis resté sur ma faim, d'autant que le métrage peine à rendre justice à la lucha libre, qui paraît ici approximative et narrativement quasiment incohérente.

2.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 46 - El Conde (2023)

Publié le 25 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Critiques éclair, Fantastique, Politique, Oktorrorfest, Halloween, Chili, Review, Netflix, Biographie

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

El Conde (2023) :

La vie et le quotidien d'Augusto Pinochet (Jaime Vadell), vampire né sous la Révolution française, devenu dictateur, et qui se laisse désormais mourir à petit feu, amenant ses enfants et sa compagne à se disputer pour l'héritage, et à faire appel à une experte comptable/nonne/tueuse de vampires (Paula Luchsinger)...

Énorme succès critique pour ce El Conde, une satire politico-horrifique chilienne d'un réalisateur ayant le vent en poupe (il avait réalisé le biopic sur Diana avec Kristen Stewart), et qui part d'une métaphore simple : Pinochet, le dictateur ayant dépouillé son pays de son argent pour s'enrichir, en tant que vampire révolutionnaire vidant ses semblables de leur sang (et de leur argent).

Sur ce postulat, El Conde s'amuse, s'éparpille, digresse, filmant le tout dans un noir et blanc assez inutile (mais plutôt joli), avec des personnages tous détestables à souhait, une narration assez inutile là aussi de Margaret Thatcher (ici présentée SPOILER comme la mère de Pinochet !), un récit décousu et brouillon, et quelques moments superbes (comme le premier vol de Carmen la nonne)... mais dans l'ensemble, je suis resté sur ma faim.

Peut-être parce que je n'ai pas forcément toutes les références historiques nécessaires pour parfaitement cerner le personnage et ses exactions, peut-être parce que la satire contre les riches est assez classique et basique, peut-être parce que j'ai trouvé que tout ça manquait de structure et de trame, peut-être parce qu'il n'y a pas forcément ici de quoi remplir deux heures de métrage sans se répéter...  je ne sais pas trop, mais si je reconnais les qualités formelles et d'interprétation du film, je n'ai pas accroché plus que ça au final.

3/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1910 : The Beanie Bubble (2023)

Publié le 16 Août 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, Biographie, Critiques éclair, Apple, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Beanie Bubble (2023) :

Dans les années 80, Ty Warner (Zak Galifianakis) sympathise avec sa voisine, Robbie (Elizabeth Banks), et ensemble, ils ont l'idée de créer une entreprise de jouets en peluche uniques en leur genre. Des années plus tard, Ty rencontre Sheila (Sarah Snook), dont il s'éprend et dont les deux filles lui inspirent des designs originaux immédiatement populaires. Puis c'est Maya (Geraldine Viswanathan), sa jeune secrétaire, qui a l'idée de limiter la production de peluches, les Beanie Babies, et d'en faire la promotion sur un Internet à peine naissant... de quoi donner, au final, la naissance d'un phénomène international, dont la bulle commerciale ne peut que finir par exploser.

Une comédie dramatique Apple Tv + nostalgique, en mode semi-biopic romancé sur la genèse de la folie des Beanie Babies, qui n'a jamais atteint les mêmes sommets par chez nous qu'outre-Atlantique... le tout présenté avec une narration gratuitement déstructurée passant son temps à repartir en arrière puis en avant, et ainsi de suite, au gré des points de vue que le récit s'attarde à suivre.

Le problème étant qu'en faisant le choix de présenter trois narratrices, pour trois success stories à l'Américaine (comprendre que c'est très cynique, avec une version très américaine du capitalisme) qui se veulent trois versions pseudo-féministes (du moins, dans leur conclusion triomphante) du succès Beanie Babies, on s'attendrait aussi à avoir des éclairages différents sur le personnage de Ty Warner, au cœur de la vie professionnelle et personnelle des trois femmes en question.

Mais au final, ces trois points de vue n'en forment réellement qu'un, n'apportant pas de révélation particulièrement probante sur Ty, un opportuniste immature et névrosé, méprisant et pitoyable aux yeux des trois femmes, et qui s'accapare systématiquement le succès de ces dernières.

Le film se contente ainsi de sauter d'époque en époque, ressemblant parfois à un résumé Wikipédia qui ne ferait pas suffisamment le travail de fond de développement de certains de ses personnages, et n'expliquerait jamais vraiment leur évolution, mais comptant sur son atmosphère pop, sur sa distribution sympathique et sur le côté Rêve américain pour séduire le spectateur.

Au final, c'est très moyen et superficiel même si, encore une fois, on ne s'ennuie pas, et que c'est bien interprété.

3/6 dont 0.25 pour les deux fillettes, très attachantes et naturelles.

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Un film, un jour (ou presque) #1906 : Spinning Gold (2023)

Publié le 10 Août 2023 par Lurdo dans Cinéma, Biographie, Comédie, Histoire, Musique, Critiques éclair, Review, USA, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Spinning Gold (2023) :

L'ascension et le succès de Neil Bogart (Jeremy Jordan), un jeune new-yorkais de Brooklyn qui, dans les années 70 et à force de volonté et d'endettement, a fini par créer le label indépendant Casablanca Records, qui découvrira et rendra célèbres KISS, Donna Summer, les Village People et bien d'autres encore...

Un biopic étrangement flasque et inerte sur Neil Bogart, son parcours improbable et son influence sur l'industrie de la musique, écrit et réalisé par le fils de Neil Bogart (et produit par toute la famille Bogart), ce qui explique probablement beaucoup de choses.

Notamment pourquoi l'écriture, assez maladroite et pataude, se refuse à présenter Bogart autrement que comme un homme porté par la musique, opportuniste mais visionnaire, ayant toujours bon fond, et qui finit par connaître un succès bien mérité, en se trouvant au bon endroit, au bon moment.

Ce métrage très hagiographique (les défauts de Bogart - infidélités, drogues, mensonges - sont mentionnés mais très peu mis en avant ou sans grandes conséquences) ressemble ainsi à un téléfilm reflétant le regard nostalgique et complaisant d'un fils sur la vie de son père et ses réussites, avec quelques touches de comédie musicale (Jeremy Jordan est issu de Broadway, donc ponctuellement, le film part dans des numéros musicaux impromptus), une approche fantaisiste justifiée, dès ses premières scènes, par un Neil Bogart présenté comme narrateur peu fiable embellissant sa vie et ses anecdotes.

Pourquoi pas, mais au final, le tout est trop anémique pour vraiment marquer, ressemblant beaucoup à une adaptation de page Wikipedia sans structure ni liant, mal rythmée malgré les efforts du fils Bogart pour donner un sens à cette biographie improbable qui place, comme par magie, son père au cœur de chacun des événements/de chacune des chansons les plus marquantes de la décennie 70.

Mouais.

2.5/6 (dont 0.5 parce que globalement, c'est bien interprété et que j'aime bien l'époque).

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Un film, un jour (ou presque) #1817 : Life After the Navigator (2020)

Publié le 17 Avril 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Biographie, Drame, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Life After the Navigator (2020) :

Un documentaire de la même équipe que Life After Flash, et qui adopte la même approche, celle d'un métrage double, qui fait à la fois office de making of/retour sur le tournage du Vol du Navigateur (film jeunesse de 1986, désormais devenu culte pour toute une génération, tant pour son histoire que pour ses effets spéciaux), et de docu-réalité sur la vie de Joey Cramer, le jeune acteur vedette du métrage, et toutes les difficultés qu'il a connu par la suite : drogues, vie dans la rue, paternité et abandon de son enfant, et de multiples séjours en désintoxication, souvent sans résultats.

Plutôt intéressant à suivre sur le front du making of (avec participation d'une grande partie de l'équipe de l'époque), et, pour peu qu'on aime le genre testimonial, parfois touchant lorsque le métrage s'attarde sur le parcours de Cramer, ses efforts pour être de nouveau sobre et clean, et sa relation avec sa mère, et finalement inspirant, puisque Cramer s'est assez bien remis de sa plongée dans l'enfer de la drogue, une plongée qui a commencé très tôt (dès l'âge de 14 ans, il me semble).

4/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1814 : Doctor Who Am I (2022)

Publié le 12 Avril 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, UK, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doctor Who Am I (2022) :

Un documentaire américain qui suit Matthew Jacobs, le scénariste désabusé du téléfilm Doctor Who des années 90, fortement décrié par les fans et les critiques, alors qu'il renoue avec les conventions et le fandom américain, 25 ans après avoir été sèchement rejeté par celui-ci.

Un portrait intéressant du scénariste, en filigrane, et l'occasion de s'attarder un peu plus longtemps sur la relation auteur/œuvre/fans, surtout lorsqu'il s'agit d'une œuvre culte comme Doctor Who (la même réflexion s'appliquerait tout aussi bien à Star Wars, Star Trek, etc)... mais une occasion un peu ratée, tout de même, en ce sens que le film ne s'intéresse jamais vraiment à la toxicité du fandom, au rejet, aux réactions épidermiques, au manque total de recul et de savoir-vivre de certains fans (qui interagissent directement avec Jacobs ici, lors de moments qui font grincer des dents).

Ça botte en touche, donc, et le métrage conserve un côté "ah là là, ces fans de Doctor Who que l'on trouve en convention, ils sont quand même gratinés" un peu goguenard, jamais vraiment explicite mais perceptible, pas forcément délibéré de la part de la production, qui en vient à la conclusion que la plupart des fans trouvent dans Doctor Who un échappatoire à la réalité, aux problèmes du quotidien, à la maladie, à la solitude, au harcèlement, etc.

Le fandom en tant que famille de substitution, donc, une conclusion qui n'apporte rien de vraiment nouveau sous le soleil, à vrai dire, si ce n'est la réalisation, par Jacobs, que lui aussi a trouvé, à l'époque, dans Doctor Who, un échappatoire à son enfance malheureuse, et à son père bipolaire (lui-même acteur dans un épisode de Doctor Who).

Et c'est bien là le véritable intérêt du métrage, la "rédemption" de Jacobs, qui boucle la boucle et trouve une certaine paix de l'esprit vis à vis de son expérience difficile avec la franchise Who. Le reste, trop superficiel, c'est la routine habituelle des métrages consacrés aux fans de tel ou tel univers : un peu de sympathie, un peu d'émotion, beaucoup de cringe, et rien de plus.

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1790 : SEMAINE IRLANDE - The Fit Finlays (2010)

Publié le 14 Mars 2023 par Lurdo dans Documentaire, Biographie, Catch, Cinéma, Critiques éclair, Irlande, Review, Télévision, Sport, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

The Fit Finlays (2010) :

Un documentaire télévisé que j'étais certain d'avoir déjà couvert en ces pages, mais que je n'ai pas retrouvé, ce qui m'arrange, puisque cette rétrospective de la carrière de Dave Finlay fait toujours plaisir à revoir.

Depuis ses débuts dans la lutte amateur à Dublin, puis en tant que Young Apollo auprès de son père, légende de la discipline en Irlande, jusqu'à son arrivée en Angleterre puis en Allemagne, après un passage au Pays de Galles pour échapper aux conflits frappant l'Irlande du Nord, ce métrage retrace la vie du lutteur, dans ce qu'elle a eu de bon (il est respecté par toute la profession, il est toujours resté proche de ses racines) comme de moins bon (une fois le succès rencontré, ses chevilles ont enflé, il est devenu brutal, alcoolique, etc), jusqu'aux années 2010, où, désormais rangé, habitant aux USA et persuadé d'avoir, à un niveau ou un autre, été sauvé par Dieu, il est devenu producteur et lutteur pour la WWE (après un passage par la case WCW, bien entendu).

Heureusement, le film ne s'attarde pas trop sur cette "religiosité" tardive, pas forcément surprenante de la part d'un Irlandais, mais développe en long, en large et en travers, à l'aide de nombreuses photos et autres documents d'archive, toutes les étapes de sa vie.

Le tout se terminant sur une pointe d'émotion, à l'occasion des funérailles d'Orig Williams, vétéran du catch gallois, pour qui Finlay et son père, encore bien en forme, avaient un respect sincère.

Un documentaire sympathique et instructif, qui aurait peut-être pu être un peu plus abouti au niveau technique.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1782 : Jurassic Punk (2022)

Publié le 2 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Documentaire, Biographie, Critiques éclair, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Jurassic Punk (2022) :

Un documentaire intéressant qui revient sur la transition fondamentale du monde de l'industrie des effets spéciaux du pratique au numérique, au travers du portrait de Steve Williams, petit génie de l'imagerie numérique, responsable à 90 % (à l'en croire) de cette révolution des effets spéciaux numériques (aux côtés de Mark Dippé) au travers de ses efforts sur The Abyss, Terminator 2 et Jurassic Park, lorsqu'il était chez ILM.

Un Steve Williams clairement visionnaire et très doué, qui avait su percevoir le potentiel des effets numériques au cinéma, au point d'être responsable du passage de Jurassic Park d'un projet mixte (principalement en stop-motion) à du quasi-tout-numérique, suite à un test d'animation d'un T-Rex en CGI que Williams avait bricolé dans son coin, en dépit des remontrances de tous ses supérieurs.

Parce que c'est bien cela que l'on retient de ce portrait : le caractère de Steve Williams, insupportable, immature, capricieux, alcoolique, arrogant, bref, un sale gosse rebelle incontrôlable, qui avait quitté le Canada "trop oppressif" pour rejoindre les USA, "pays de la liberté absolue", et qui toute sa vie, s'est comporté comme un mec über-viril, vindicatif et anti-conformiste, refusant toute concession... au point d'y perdre sa carrière.

Deux fois divorcé, immergé dans l'alcool, Williams a brûlé tous ses ponts professionnels, jalousant ses collègues et ses supérieurs (y compris des grands noms de la discipline, oscarisés, contre lesquels Williams a de nombreux griefs), et aujourd'hui, il ne fait plus rien, si ce n'est regretter d'avoir ouvert la boîte de Pandore des CGI au cinéma, désormais surexploités et vidés de leur sens.

En soi, un documentaire plutôt intéressant, comme je le disais, tant pour son récapitulatif de l'histoire des CGI et d'une période charnière du secteur, que pour la personnalité horripilante mais intrigante de son protagoniste. On pourra toujours reprocher au film de prendre pour argent comptant l'histoire de son sujet, et de se ranger bien souvent à ses dires, mais comme le tout se termine par un constat assez dépressif et malheureux pour lui, ça s'équilibre un peu.

4/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1775 : Call Me Miss Cleo (2022)

Publié le 21 Février 2023 par Lurdo dans Documentaire, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, HBO, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Call Me Miss Cleo (2022) :

Un portrait de "Miss Cleo", figure incontournable des publicités américaines des années 90, une sorte de Madame Irma à l'accent jamaïcain qui est, pour un certain public, devenu une icône de l'époque, à la fois confidente, psychothérapeute et meilleure amie noire toujours présente pour vous dire vos quatre vérités avec un aplomb remarquable.

Bien entendu, cette Miss Cleo n'était pas jamaïcaine, mais était une comédienne et dramaturge américaine aux jeunes années troubles, une arnaqueuse s'étant totalement réinventée (avec peut-être l'aide de quelques troubles dissociatifs de la personnalité) dans ce personnage de Miss Cleo, et ayant ainsi utilisé ce personnage pour le compte d'entrepreneurs peu scrupuleux, qui ont fait fortune sur son dos, arnaquant des milliers d'Américains en souffrance par le biais de leurs hotlines de voyance par téléphone facturées 5 dollars la minute.

Mais ça, finalement, c'est presque anecdotique dans ce documentaire, qui retrace (avec une certain bienveillance et nostalgie) l'ascension, le succès et la chute de Miss Cleo et du Psychic Reader Network... avant de passer à la période de sa vie qui a suivi, celle où, après avoir passé plusieurs années recluse suite aux soucis judiciaires hérités de son travail pour le PRN, elle est devenue militante pour la cause LGBTQ, faisant son coming out et se battant contre diverses législations anti-LGBTQ, et ce jusqu'à sa mort.

Et l'on comprend alors ce qui a fait de cette Miss Cleo un sujet idéal pour un documentaire de plateforme de streaming - un peu comme Walter Mercado, Miss Cleo se trouve au carrefour de plusieurs catégories démographiques : minorité ethnique, minorité sexuelle, et figure semi-tragique de la pop culture rétro... de quoi attirer l'attention, et justifier cette production.

Pas désagréable, même si finalement assez anecdotique si l'on n'a pas la nostalgie de ce "personnage" plus grand que nature, si l'on n'appartient pas aux cibles démographiques clairement visées par le métrage ou si l'on recherche quelque chose de plus incisif et de moins complaisant envers Miss Cleo.

3/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1749 : Weird - The Al Yankovic Story (2022)

Publié le 25 Novembre 2022 par Lurdo dans Biographie, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, USA, Roku, Romance, Musique, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Weird - The Al Yankovic Story (2022) :

L'histoire fantasmée de Weird Al Yankovic (Daniel Radcliffe), son ascension fulgurante au rang de superstar de la musique, son histoire d'amour compliquée avec Madonna (Evan Rachel Wood) et son talent incommensurable...

Ah, je suis un peu embêté par ce Weird, un film co-écrit par Weird Al Yankovic, produit par Funny or Die (c'était à l'origine un court-métrage parodique Funny or Die), et diffusé sur la plateforme Roku : d'un côté, je suis totalement client de cette parodie de biopic à Oscars, qui en manie totalement les clichés pour les détourner de manière souvent absurde, qui considère que la polka est un genre musical transgressif et underground, que Yankovic a inventé Beat It, qu'il a massacré tout le campement de Pablo Escobar pour libérer Madonna, qu'il a révolutionné l'industrie de la musique avec le genre des "parodies", etc, etc, etc

C'est du grand n'importe quoi, ça n'a pas la moindre plausibilité (et c'est voulu), il y a énormément de caméos sympathiques, et c'est très amusant à suivre... un temps.

Parce que d'un autre côté, 1 h 50 de film, c'est un peu long, et je dois bien avouer que toute la partie Madonna (la "chute" de Weird Al après son ascension) accuse un petit coup de mou, et qu'au bout d'un moment, les chansons de Weird Al Yankovic peuvent être lassantes, répétées en boucle par le métrage.

Après, comparé à Télé Ringards, c'est plus cadré, plus maîtrisé, et plus efficace, notamment en tant que satire du genre des biopics (même si, dans cette catégorie, Walk Hard continue de dominer). Ça reste très regardable, donc.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1745 : Laddie - The Man Behind the Movies (2017)

Publié le 21 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Biographie, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Laddie - The Man Behind the Movies (2017) :

Un documentaire très hagiographique, une sorte de catharsis émotionnelle d'une fille délaissée par son père superstar du monde du cinéma, et qui aujourd'hui réalise ce métrage pour lui rendre hommage et lui dire combien elle l'aime.

En soi, pas désagréable à regarder du tout, même si Amanda Ladd-Jones n'est pas une narratrice très naturelle ou fluide. Quoiqu'il en soit, le métrage fait l'affaire, multipliant les témoignages des grands noms d'Hollywood, de Ron Howard à Ben Affleck en passant par George Lucas, Mel Brooks, Ridley Scott, Sigourney Weaver, Morgan Freeman, Mel Gibson, et bien d'autres encore, pour dépeindre la vie familiale et professionnelle d'Alan Ladd Jr., fils taciturne ignoré par son père, l'acteur Alan Ladd, et qui a trouvé dans la production de longs-métrages une vocation et un moyen de se démarquer de celui-ci.

Passant ainsi du métier d'agent à celui de producteur pour la Fox, puis de patron de la Fox, où il financera Star Wars, le Rocky Horror Picture Show, Alien, les Mel Brooks, La Malédiction et tant d'autres, Ladd claque la porte en 1980, sous la pression constante du conseil administration, pour créer son propre studio, et produire L'étoffe des héros, les Police Academy, Blade Runner, les Chariots de Feu...

Puis vient l'époque MGM (Willow, Thelma et Louise, Un Poisson nommé Wanda, La Folle histoire de l'espace), puis la Paramount (Braveheart, Gone Baby Gone), etc.

À chaque étape, Ladd fait preuve d'un côté visionnaire, et d'une prise de risques indubitable, reposant systématiquement sur un facteur : la confiance en l'artiste plutôt que la recherche du profit.

Le tout pour un documentaire agréable, étrangement mélancolique (ça se finit tout de même sur un bon paquet d'intervenants convenant que maintenant, les producteurs comme Ladd n'existent plus) et plutôt touchant compte tenu de la mort d'Alan Ladd Jr. plus tôt cette année.

Une bonne rétrospective qui passionnera les cinéphiles (même s'il aurait pu être un peu plus abouti sur la forme).

4.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 23 - Boris Karloff : The Man Behind the Monster (2021)

Publié le 18 Octobre 2022 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Histoire, Review, Shudder

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Boris Karloff - The Man Behind the Monster (2021) :

Un documentaire d'un peu plus de 90 minutes, co-produit par Shout! Studios (habitués des bonus dvd et autres éditions spéciales), qui revient sur toute la carrière de Boris Karloff, et sur son influence sur le genre du cinéma fantastique et d'horreur.

Avec des interventions de Guillermo Del Toro, de Sara Karloff (la fille de Boris Karloff), de Joe Dante, de John Landis, de Dick Miller, de Roger Corman, de Ron Perlman, de Peter Bogdanovitch, etc.

Un métrage chronologique un peu scolaire et austère, mais intéressant pour les cinéphiles, et qui passe en revue la quasi-totalité des métrages dans lesquels Karloff a joué, de ses débuts muets dans des rôles ethniques, à son doublage du dessin animé The Grinch, en 1966, en passant par sa révélation lors de Frankenstein, Le Masque de Fu Manchu, la Momie, The Black Cat, Charlie Chan, son engagement dans le syndicalisme hollywoodien, ses passages à vide dans les années 30, sa réinvention sur les planches de Broadway avec Arsenic et Vieilles dentelles, et la renaissance de sa popularité dans les années 60, lorsque les films qui ont fait son succès ont commencé à être diffusés à la télévision.

Plutôt agréable, ce portrait, pour peu que l'on s'intéresse à l'industrie.

4.5/6

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Joe vs. Carole, saison 1 (2021)

Publié le 20 Septembre 2022 par Lurdo dans Drame, Biographie, Les bilans de Lurdo, Télévision, NBC, Comédie, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, Peacock

Après le succès de Tiger King, en pleine pandémie, toutes les maisons de production ont tenté de capitaliser sur le conflit entre Joe Exotic et Carole Baskin, que ce soit au travers de documentaires, de parodies, de podcasts, ou autres. Et, bien après la bataille, NBC a diffusé sur Peacock cette mini-série de 8 épisodes d'une heure, dramatisation bien inutile des événements de Tiger King...

Joe vs. Carole (2021) :

Le conflit entre Carole Baskin (Kate McKinnon), défenseure de la cause animale des grands félins, et Joe Exotic (John Cameron Mitchell), propriétaire d'un zoo privé miteux, que Baskin est bien décidée à faire fermer...

Inutile est en effet le maître mot de cette saison de 8 épisodes, qui se contente de narrer, de manière assez plate et scolaire, ce que le documentaire Tiger King (et tout ce qui a suivi) avait déjà raconté en long, en large et en travers.

Sauf que, comme souvent, la réalité est plus folle que la fiction, et que malgré tous les efforts de la distribution (et ils en font, des efforts !), la mini-série ne parvient jamais à la cheville de son modèle, alourdie par un format vraiment maladroit (ça aurait pu être plus agréable en 10 épisodes de 25 minutes) au rythme mollasson et au ton incertain (la série hésite fréquemment entre comédie, docu-série dramatique, parodie, etc, notamment au niveau de l'illustration musicale, perpétuellement à la frontière du cliché honteux et quasi parodique - cf le générique de fin du series finale, triomphant, sur Roar de Katy Perry).

Et puis, soyons francs, la série a choisi son camp, se positionnant à l'opposé de bien d'autres œuvres sur le sujet (qui s'attardent sur le personnage de Joe Exotic) pour s'intéresser, de manière très manichéenne, à Carole Baskin, et en faire la quasi-héroïne d'un biopic hagiographique.

En même temps, recruter Kate McKinnon (qui rend sa Baskin excentrique, sarcastique, ludique et dynamique - peut-être un peu trop, puisqu'on y perd l'énergie très particulière de la véritable Baskin) pour interpréter ce rôle donnait déjà une idée de ce qui intéressait vraiment la production : présenter le revers de la médaille Tiger King, et présenter le point de vue de Carol, qui est donc ici montrée comme une héroïne féministe, une survivante, une battante, une romantique meurrie mais rigolote, une businesswoman bourrée de talent et d'intelligence, une femme charismatique et volontaire, une passionnée de la cause animale prête à tout pour défendre ce en quoi elle croit, une mère célibataire devenue une épouse aimante, etc, etc, etc.

Ses défauts sont quasi-inexistants (oui, elle exploite un peu ses bénévoles, mais c'est parce qu'elle aime les animaux, et elle est accusée d'avoir tué son deuxième époux, mais ce n'est jamais vraiment quelque chose présenté comme plausible, du point de vue de la narration), et face à elle, il y a un Joe Exotic qui accumule, dès sa première apparition, tous les défauts : redneck menteur, pervers, manipulateur, magouilleur, cruel, violent, instable, exploitant les tigres comme les humains, etc...

Tout au plus Joe a-t-il droit à quelques moments plus tragiques (notamment un moment assez forcé mis en scène sur de l'opéra) et à des flashbacks façon origin story, où il est présenté comme un homosexuel refoulé cherchant dans les grands félins un moyen de compenser un manque affectif (comme Baskin, en fait), et de se créer une famille de substitution en s'entourant d'autres cassés de la vie... mais le plus gros de cette mini-série se contente de le décrire comme l'antagoniste malfaisant de la vie de Carole Baskin, un antagoniste puni à la fin (sur du Ave Maria élégiaque, au terme d'un procès à la plaidoirie finale mise en scène de manière ultra-théâtrale).

Bref. Mini-série qui arrive trop tard pour apporter un éclairage nouveau sur son sujet, effets spéciaux discutables (tous les animaux sont numériques, forcément, et leur qualité est TRÈS variable), postiches inégaux, narration très biaisée, rythme pépère et récit qui traîne en longueur : Joe vs Carole ressemble un peu à un script de biopic rallongé artificiellement afin de donner ces 8 épisodes, pour le meilleur et pour le pire.

Ça ne fonctionne pas vraiment (malgré les efforts des interprètes, John Cameron Mitchell en tête - son Joe Exotic est plus vrai que nature - mais aussi Kyle MacLachlan en époux de Carole), c'est redondant, et l'on aurait plus vite fait de revoir la série documentaire originale, ou les deux documentaires de Louis Theroux sur Joe Exotic, plutôt que de regarder cette dramatisation peu convaincante.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1721 : Dans les yeux de Tammy Faye (2021)

Publié le 23 Août 2022 par Lurdo dans Cinéma, Biographie, Comédie, Critiques éclair, USA, Review, Romance, Religion

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Dans les yeux de Tammy Faye (The Eyes of Tammy Faye - 2021) :

L'ascension et la chute de Tammy Faye (Jessica Chastain) et de son mari Jim Bakker (Andrew Garfield), un couple de télévangélistes américains qui ont connu leur heure de gloire dans les années 70 et 80, avant de sombrer suite à des controverses financières et autres scandales publics...

Un biopic réalisé par Michael Showalter, et qui revient donc sur la vie de cette télévangéliste devenue, par la force des choses et par son ouverture d'esprit, une icône LGBTQ+ outre-atlantique, et notamment auprès de la communauté des drag queens (le look très particulier de Tammy Faye y est probablement pour quelque chose).

Et il n'y a pas grand chose de plus à dire de ce métrage assez plat, en fait : il est porté à bout de bras par l'interprétation de Chastain et de Garfield, mais se contente de dérouler ses événements de manière mécanique, sans réelle originalité ou inspiration, et sans réussir à vraiment dynamiser le tout.

Plus gênant, un côté kitsch et outré qui se retrouve partout, des décors à l'interprétation de tout le monde, et qui fait presque virer le métrage à la parodie... mais ce dernier se refuse malheureusement à aller ouvertement dans le décalage et l'extravagance. Résultat : Dans les yeux de Tammy Faye finit par être constamment le postérieur entre deux chaises, trop caricatural pour être vraiment pris au sérieux et devenir vraiment touchant (les postiches et maquillages n'aident pas) et trop scolaire et conventionnel pour avoir de l'énergie et se démarquer du tout venant.

Bref, si l'on est fan de Jessica Chastain, qui se donne totalement à son rôle, et fait un numéro d'accent, de maquillage et de chansons assez remarquables, on appréciera probablement le film, même si l'on pourra regretter un manque de folie, et une tendance un peu trop poussée à la réhabilitation de l'image de Tammy Faye. Dans le cas contraire... mwébof.

Un petit 3/6 (et encore...)

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Un film, un jour (ou presque) #1718 : Einstein Junior (1988)

Publié le 18 Août 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Biographie, Histoire, Science, Review, Australie, Romance

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Einstein Junior (Young Einstein - 1988) :

Albert Einstein (Yahoo Serious), fils d'un agriculteur tasmanien, découvre un beau jour comment ajouter de la mousse à la bière... par la fission de l'atome. Sa formule mathématique E=mc² en main, il part pour Sydney afin de déposer le brevet de sa découverte, et croise le chemin de Marie Curie (Odile Le Clezio), dont il s'éprend, malgré la jalousie de Preston Preston (John Howard), le responsable du bureau des brevets de la ville...

Une comédie australienne excentrique, iconoclaste, déjantée, décalée, inventive, rock'n'roll, romantique, caricaturale, improbable... et finalement très australienne, qui réinvente la biographie d'Albert Einstein en en faisant un paysan du fin fond de la Tasmanie (avec diable de Tasmanie en prime ^^) à l'intellect exceptionnel, et qui révolutionne le monde de la science, de la physique et de la musique...

Alors certes, niveau fidélité historique et crédibilité, on repassera, mais il se dégage de cette comédie WTF un sentiment d'anarchie et de bonne humeur assez ludique, qui rend le tout assez attachant. Pour une première réalisation de Yahoo Serious, c'est assez sympathique.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1716 : Being the Ricardos (2021)

Publié le 16 Août 2022 par Lurdo dans Amazon, Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, Romance, Télévision, USA

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Being the Ricardos (2021) :

Au fait de leur gloire, dans les années 50, Lucille Ball (Nicole Kidman) et Desi Arnaz (Javier Bardem) sont frappés par plusieurs scandales simultanés : d'un côté, la rumeur des infidélités de Desi fait les choux gras de la presse à scandale, et inquiète Lucille ; de l'autre, l'appartenance supposée de cette dernière au Parti communiste remet en question tout ce que le couple a pu accomplir au fil des ans ; et puis il y a la grossesse de Lucy, qui chamboule tous leurs plans...

Après le documentaire d'Amy Poehler sur le couple Ball/Arnaz, j'ai eu envie de m'intéresser à ce biopic signé Aaron Sorkin, sorti sur Amazon, et qui tente de retracer la carrière du duo de manière incisive et originale.

Parce que forcément, qui dit Aaron Sorkin dit aussi une écriture très particulière, très bavarde, intelligente, mais aussi parfois hors sujet ou évidente : les grandes plages d'exposition historique et de remise en contexte placées dans la bouche des protagonistes, certains termes très modernes, la déconstruction même du script (qui utilise les scandales comme élément de base pour revenir, en flashbacks, sur les événements les plus importants de la vie du couple et de leur carrière, le tout encadré par des interviews pseudo-mockumentaires des collègues de Lucille et Desi, de nos jours, face caméra), des approximations délibérées à des fins dramatiques (tout le rapport de Desi au communisme, la chronologie globale), les "visions" de Lucille qui s'imagine les scènes à venir de ses épisodes, en noir et blanc, le format "personne géniale confrontée à l'hostilité du monde qui l'entoure, mais qui finit par triompher envers et contre tout", il y a plein d'éléments qui trahissent un peu l'identité du scénariste et son style si particulier, à la fois ambitieux, nerveux et un peu prétentieux.

Et puis il y a le problème Nicole Kidman, rendu encore plus évident après avoir vu le documentaire récemment : Kidman est excellente, et parvient parfaitement à reproduire la voix si particulière de Lucille Ball... mais elle ne lui ressemble pas du tout physiquement, ni dans sa gestuelle. Pire : le visage botoxé et couvert de latex (pour tenter de la faire ressembler un peu plus à Ball), Kidman est constamment un pied dans l'Uncanny Valley, pas assez expressive pour singer Ball, et d'apparence trop lisse pour paraître humaine.

C'est embêtant, malgré tous les efforts de l'actrice pour transmettre les émotions et le tourment d'une Lucille Ball stressée et constamment sous pression. Bardem passe mieux, dans un rôle de latin lover assez ironiquement en retrait par rapport à Kidman, mais tout aussi investi - reste que plusieurs choix créatifs sont problématiques, comme ces scènes où les deux acteurs sont numériquement rajeunis pour raconter leur rencontre.

Heureusement, autour du couple principal, la distribution secondaire est là pour assurer : JK Simmons, mais aussi, Tony Hale, notamment, qui est excellent dans un rôle plus sérieux et dramatique que ceux dans lesquels on a l'habitude de le voir.

Pour un semi-biopic, le style Sorkin ne convainc cependant que partiellement, tour à tour pertinent, surprenant, mais parfois aussi maladroit, fourre-tout ou gênant. Et comme le bonhomme est aussi derrière la caméra, le résultat est visuellement assez quelconque, pas très mémorable ou stylisé.

Plus gênant, peut-être, il ne parvient pas vraiment à retranscrire à l'écran l'énergie comique de Lucille Ball, préférant décrire tous ses autres aspects (professionnelle, exigeante, intelligente, volontaire, autoritaire, amoureuse, etc) - outre son visage figé (alors que Ball était ultra-expressive), Kidman n'a pas les facilités de Ball pour la comédie physique et pour le slapstick, et est donc réduite à exprimer le talent comique de celle-ci au travers de dialogues typiquement sorkiniens, au répondant acéré, mais qu'elle partage avec les autres personnages du film.

Bref, un biopic honorable, mais qui ne m'a que partiellement convaincu, trop brouillon, maladroit dans ses thématiques, et avec un couple principal un peu frustrant. Cela dit, ça reste tout de même intéressant.

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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