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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - The Rig, saison 1 (2023)

Publié le 30 Septembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Halloween, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, UK, Review, Amazon, Oktorrorfest, Romance

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

The Rig, saison 1 (2023) :

À bord d'une plateforme pétrolière au large de l'Écosse, des phénomènes mystérieux se succèdent, au grand dam de Magnus MacMillan (Ian Glen), le responsable de la plateforme, de Rose Mason (Emily Hampshire), représentante de l'exploitant, et de tous les ouvriers présents : une secousse sismique ébranle l'installation, un épais brouillard s'abat soudainement sur celle-ci, et une pluie de cendres venues de nulle part arrose copieusement les travailleurs... dont certains commencent à changer.

Six épisodes de 50 minutes au programme de cette série fantastique écossaise diffusée sur Amazon en janvier dernier, et rapidement renouvelée pour une saison 2 : un format plutôt agréable pour une série chapeautée par un showrunner/scénariste dont c'est là le premier travail... et ça se sent un peu.

Car difficile de ne pas être un peu déçu devant cette série qui commençait pourtant si bien, avec une plateforme pétrolière plongée dans un brouillard épais, et inondée de cendres à l'origine mystérieuse provoquant des phénomènes paranormaux... il y avait là énormément de potentiel, malgré une caractérisation vraiment simpliste et basique - le chef de plateforme au grand cœur traumatisé par la mort de son fils ; l'un de ses subordonnés bourru, revenu de tout, colérique et prompt à la mutinerie ; la petite jeune aux croyances religieuses ; la docteure LGBTQ qui est enceinte ; la représentante de la corporation, antipathique et entêtée, qui couche avec le technicien principal de la plateforme, etc.

Malgré ces quelques scories, et une écriture manquant de subtilité, les deux premiers épisodes se déroulent de manière intéressante, suscitant la curiosité du spectateur, et parvenant à créer une certaine menace impalpable et omniprésente à la The Fog de Carpenter.

Et puis, dès le troisième épisode, c'est vers d'autres films de Carpenter que le tout évolue, mais pas forcément de manière probante : le brouillard se lève, les cendres cessent de tomber, il fait jour, et l'on découvre que (SPOILER) les cendres sont des spores venues du fond des océans, qui contaminent certains humains et les font passer sous son contrôle. Une entité primitive venue du fond des âges, comme une sorte de réponse immunitaire de la planète pour se débarrasser des maychants humains pollueurs et pour provoquer une nouvelle extinction de masse.

On se retrouve alors avec une sorte de mélange de The Thing (les tests sanguins pour savoir qui est contaminé), Prince des Ténèbres (l'entité, les visions apocalyptiques, les humains télécommandés) et autres, mais en mode écolo, avec comme personnage central la représentante de la corporation (Emily Hampshire, jamais attachante ou sympathique dans ce rôle, malgré le face turn du personnage à mi-parcours), qui débite des kilomètres d'exposition et de pseudo jargon scientifique, et qui est la seule à garder son sang froid, capable de prendre le contrôle des opérations alors qu'autour d'elle, tous les hommes s'écroulent émotionnellement.

On revient là au problème de caractérisation mentionné plus haut, qui fait de tous ces employés de la plateforme, supposément professionnels aguerris, des épaves émotionnelles s'effondrant au moindre problème, constamment insubordonnés et n'hésitant pas une seconde à se mutiner et à suivre un méchant cadre de la corporation encore plus pourri et caricatural que les autres (Mark Addy, qui arrive vers la fin de saison).

Bref, voilà : dès le troisième épisode, la série perd toute tension, oublie le suspense et l'horreur, et devient un thriller pseudo-scientifique et écologique assez cliché dans lequel les protagonistes tentent d'empêcher l'extinction de l'humanité aux mains de ces spores décidées à déclencher un cataclysme océanique.

Des enjeux tellement improbables qu'il aurait fallu plus de maîtrise et de subtilité pour les rendre crédibles, d'autant que le propos écologique est assez simpliste et basique, et qu'il y a un vrai manque d'énergie dans tout ça, quand bien même la série serait plutôt bien mise en images (malgré quelques effets numériques discutables).

Bref, je suis ressorti frustré de cette mini-série qui peine à tenir la distance (on se demande si le tout n'aurait pas mieux fonctionné en mode long-métrage), qui n'exploite pas totalement son cadre, et qui finalement n'apporte pas grand chose de nouveau dans le genre de la menace sous-marine réveillée par les maychants prospecteurs d'hydrocarbures... 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 10 - Sorry about the Demon (2022)

Publié le 29 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Review, Romance, USA, Shudder, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Sorry about the Demon (2022) :

Télémarketeur pathétique, paumé, névrosé et refusant constamment de s'engager, Will (Jon Michael Simpson) est quitté par sa petite-amie Amy (Paige Evans), et se retrouve contraint d'emménager seul dans une grande demeure au loyer dérisoire. Un prix qui s'explique par la présence, dans ces murs, d'esprits manipulés par un démon invisible, Deomonus (Tony Vespe), qui exige un sacrifice - mais Will ne convient pas au démon, et il finit d'ailleurs par s'habituer à ses manifestations surnaturelles. Jusqu'à ce qu'Amy revienne dans sa vie...

Une comédie horrifique diffusée sur Shudder, et réalisée/écrite par Emily Haggins (à l'origine d'un segment sympathique de Scare Package, déjà avec Jon Michael Simpson, et du très inégal My Sucky Teen Romance). Sans surprise, ce Sorry about the Demon, s'il est ponctuellement assez amusant, est lui aussi très inégal, peinant à équilibrer son côté comédie romantique (avec un protagoniste à ce point passif et falot, c'est compliqué) et son côté horreur/hantise/possession démoniaque (très premier degré, peut-être trop).

L'intérêt du film reposant sur le contraste entre les événements surnaturels effrayants et les réactions blasées et déprimées de Will, qui passe son temps à se plaindre de sa vie, de sa rupture, etc. Ce qui fonctionne... ponctuellement.

Mais avec un film de près d'1 h 45, la formule de ce métrage finit par être lassante, en plus de ne pas susciter une grande adhésion sur le plan de sa romance, et de ne pas être ultra-originale sur le front de la métaphore "se remettre d'une rupture, c'est comme exorciser un démon". Dommage, parce que j'étais plutôt enthousiaste durant la première moitié, que la distribution de ce métrage gentillet est assez sympathique, et que le tout est assez bien réalisé... mais finalement, l'intérêt s'étiole en cours de route.

3/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 09 - We Have a Ghost (2023)

Publié le 28 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Netflix, Critiques éclair, USA, Review, Jeunesse, Fantastique, Aventure, Halloween, Horreur, Oktorrorfest

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We Have a Ghost (2023) :

Lorsque Kevin (Jahi Winston) et sa famille (Anthony Mackie, Erica Ash, Niles Fitch) découvrent que leur nouvelle maison est hantée par un fantôme qu'ils baptisent Ernest (David Harbour), leur vie change, et ils deviennent des stars des réseaux sociaux. Mais alors même que cela attire sur eux l'attention du gouvernement (Tig Notaro), Kevin, lui, tente de comprendre ce qui a fait d'Ernest un fantôme muet, et comment l'aider à rejoindre l'Au-delà...

Une comédie fantastique Netflix du réalisateur/scénariste de Freaky et de Happy Birthdead 2 You (et Manuel de survie à l'apocalypse zombie) et qui ressemble beaucoup à un téléfilm Disney des années 80-90 (ou à un métrage Amblin de l'époque) avec un budget un peu plus important et une grosse poursuite en voiture totalement gratuite.

Et c'est bien là le problème de ce métrage trop long (près de deux heures), assez dérivatif, et finalement très générique : adapté d'une courte nouvelle, ce long-métrage délaie paradoxalement le moindre de ses rebondissements tout en les sous-développant et en se perdant en cours de route, notamment au travers d'antagonistes gouvernementaux qui font pièce rapportée, et d'un propos sur les réseaux sociaux frôlant le cringe.

Alors certes, Bear McCreary s'efforce de produire une bande originale symphonique, Harbour se démène pour jouer sans ouvrir la bouche, et les jeunes acteurs sont efficaces, mais quand arrive la toute fin mélodramatique et sentimentale de ce film finalement assez naïf et basique, on hausse les épaules, façon "tout ça pour ça ?".

À réserver aux plus jeunes. 

2.75/6 (si le film avait été plus court et dynamique, il aurait probablement eu la moyenne)

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 08 - Terrifier 2 (2022)

Publié le 27 Septembre 2023 par Lurdo dans Horreur, Cinéma, Fantastique, Critiques éclair, USA, Review, Halloween, Oktorrorfest

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Terrifier 2 (2022) :

Ramené à la vie par une force surnaturelle et désormais accompagnée d'une jeune clown sanguinaire et semi-imaginaire (Amelie McLain), Art le clown (David Howard Thornton) continue son carnage, jetant son dévolu sur Sienna (Lauren LaVera) et sa famille...

Suite du Terrifier de 2017, au méchant mémorable, mais au récit qui finissait par retomber dans des clichés basiques pas à la hauteur de son antagoniste, ce Terrifier 2 se veut un bigger louder bloodier décuplant tout ce qui faisait le premier film, pour le meilleur et pour le pire.

Et effectivement, Terrifier 2 est très graphique et sanglant, au point d'en être presque écœurant (presque, car la réalité du latex et des effets spéciaux rattrape toujours les envolées sanglantes du réalisateur dans les gros plans les plus visqueux)... et le film dure près de 2 heures 20 minutes.

C'est long pour un slasher, même ultra-gore et très maîtrisé dans la mise en images et l'interprétation de son tueur mémorable (et de sa jeune sidekick qui disparaît pendant un bon bout de temps, comme si Damien Leone ne savait pas quoi en faire), et l'on se retrouve à se dire, à de multiples reprises, qu'une bonne dose de sadisme ou de scènes diverses et variées auraient pu être raccourcies ou amputées pour rendre le métrage plus dynamique et efficace.

À l'image d'une partie de la sous-intrigue de Sienna (son père avait des visions, il a prédit que sa fille allait vaincre le clown dans son costume de sexy warrior angel d'Halloween, blablabla : des idées apparemment directement issues de la genèse d'Art et des premiers scripts du réalisateur) fait plutôt lever les yeux au ciel tant elle est télégraphiée et gentiment cheesy (la résurrection de Sienna avec des éclairs rouges, juste à temps pour le duel final... mwébof). Ajoutez à cela une interprétation inégale (pas fan de la mère de Sienna quand elle s'énerve), et l'on se retrouve avec un Terrifier 2 plus jusqu’au-boutiste que le premier (du moins, il me semble), et plus maîtrisé, mais toujours assez imparfait.

À voir comment la franchise va évoluer...

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 07 - R.I.P.D. 2 - Rise of The Damned (2022)

Publié le 26 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Histoire, Western, Fantastique, Religion, USA, Review

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R.I.P.D. 2 - Rise of The Damned (2022) :

Lorsqu'il trouve la mort dans une fusillade, le Shérif Roy Pulsifer (Jeffrey Donovan) est recruté par le R.I.P.D., le service des forces de l'ordre de l'au-delà. Mais alors qu'il aimerait se venger de son assassinat, une menace plus importante l'occupe soudain, lui et sa nouvelle partenaire Jeanne d'Arc (Penelope Mitchell), alors qu'un portail infernal est ouvert dans les mines de la ville de Red Creek...

Et nous y revoilà : Universal 1440 qui remet le couvert, et continue de décliner ses titres cinématographiques en suites vidéos souvent fauchées, comme à la "grande" époque des vidéoclubs. Ici, c'est R.I.P.D., ce blockbuster très moyen de 2013 mettant en scène Ryan Reynolds et Jeff Bridges, qui a droit à une suite, en réalité une préquelle totalement inutile revenant sur les origines de Roy Pulsifer, avec Jeffrey Donovan dans le rôle autrefois tenu par Bridges.

On est donc devant un western, genre facile et économique à mettre en scène outre-atlantique, à la photographie désaturée et jaunie, à l'écriture mollassonne, aux accents très fluctuants, à la réalisation quelconque (le réalisateur de Chick Fight), et aux enjeux qui ne dépareilleraient pas dans un épisode de Supernatural... mais bizarrement, ça fonctionne plus ou moins, en tout cas bien mieux que la plupart des DTV produits par Universal 1440, notamment parce que les effets spéciaux sont tout à fait honorables (par exemple lors de l'affrontement final), et que certaines idées sont assez bien exécutées (le va et vient entre Roy/Jeanne et leurs apparences humaines, deux chasseuses de prime afro-américaines).

Cela dit, le tout fait tout de même très pilote de série télévisée (le scénariste est issu du reboot de MacGyver), et le côté religieux de certains passages, bien que logique, ne m'a pas paru très probant.

Un petit 3/6 (ce qui, paradoxalement, le place au dessus de l'original dans mon classement) 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 06 - Le dernier voyage du Demeter (2023)

Publié le 25 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, USA, Thriller, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Le dernier voyage du Demeter (The Last Voyage of the Demeter - 2023) :

En 1897, le naufrage, sur les côtes anglaises, du Demeter, un navire marchand en provenance de Bulgarie, laisse les autorités locales perplexes : le bateau est abandonné, et ne contient que des caisses emplies de terre. Au travers du journal de bord, les autorités retracent alors le parcours du navire et de ses passagers...

Résultat assez mitigé pour ce Dernier voyage du Demeter, une relecture (par le réalisateur de The Troll Hunter, MortalScary Stories et L'autopsie de Jane Doe) d'une partie du roman Dracula, qui semble un peu avoir le postérieur entre deux chaises, et ne parvient pas à se débarrasser de handicaps auto-infligés.

Et tout peut presque être résumé dans l'intertitre bancal d'ouverture du film, totalement inutile (tout est présenté en images dans les minutes qui suivent), mais qui en plus explose allègrement le quatrième mur en expliquant que le film est une adaptation du journal de bord du Capitaine, tel qu'on le trouve dans le roman Dracula. La suspension d'incrédulité en prend un grand coup dans les dents, et repart se coucher, alors que l'on comprend que l'on va nous prendre par la main tout au long du récit, et que le spectateur, par conséquent, va constamment avoir dix longueurs d'avance sur celui-ci.

Aucune surprise au programme, donc, tant au niveau des rebondissements que des survivants finaux, et cela se répercute nettement au niveau du rythme du métrage, déjà bien long pour ce qu'il raconte (deux heures, environ) : après l'intro maladroite, la mise en place se fait assez bien, mais progressivement, à mesure que le tout se transforme en monster movie/slasher télégraphié dans lequel Dracula tue un à un des membres d'équipage peu développés, l'intérêt décroît. Et ça ne s'améliore pas dans la dernière ligne droite du film, quand les décisions un peu idiotes se succèdent, et que le tout se conclue dans de l'action bancale...

C'est dommage, parce que c'est plutôt bien interprété, et que formellement, c'est très réussi : le bateau, l'environnement, tout ça fonctionne très bien, le Dracula en question (qui évoque autant une chauve-souris que Nosferatu) est très efficace, et le réalisateur confirme là son sens de l'image et de l'atmosphère... mais dans l'ensemble, le tout finit par décevoir, comme souvent lorsque l'on traite d'une intrigue aux tenants et aux aboutissants figés dans la pierre.

3.25/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Wednesday, saison 1 (2022)

Publié le 24 Septembre 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, USA, Addams, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Wednesday, saison 1 (Wednesday, season 1 - 2022) :

Envoyée à l'Académie Nevermore, Wednesday Addams (Jenna Ortega) y découvre ses semblables (vampires, gorgones, télékinétiques, loup-garous, métamorphes, sirènes, etc), connaît ses premiers émois, et développe des visions psychiques qui la mènent sur la piste d'un monstre sanguinaire rôdant dans les parages, d'un meurtre commis par son père, et d'une prophétie ancestrale faisant de Wednesday la responsable de la destruction à venir de l'école...

Alors résumons : depuis des années, Burton essaie de mettre sur pied sa propre version de la Famille Addams, en vain ; Gough et Millar, scénaristes et créateurs de Smallville (aïe), avaient en tête une idée de série surnaturelle adolescente se déroulant dans une école pour êtres magiques, mais ne parvenaient pas à la vendre ; trop content de trouver un successeur à son Sabrina, Netflix a vu là une occasion rêvée de combiner les deux projets de manière un peu forcée : voilà donc Wednesday, une série en huit épisodes de 50 minutes environ, vaguement chapeautée par Tim Burton (il est là sur les quatre premiers épisodes, il est totalement absent ensuite... et ça se sent), et qui pourrait être résumée à "une série CW repompant Monster High, mais avec un habillage Addams très superficiel et pas franchement maîtrisé".

Parce que, si l'on commence par là, il faut être franc : les scénaristes passent totalement à côté de ce qui fait le charme et le succès des personnages de la famille Addams. Et ça commence par des choix créatifs fondamentaux : la famille Addams présentée ici est une sorte de mélange de plusieurs de ses incarnations, un gloubiboulga qui ne fonctionne pas vraiment - ici, la Mercredi Addams des films, sarcastique et impassible ; là, des parents Addams visuellement sortis des dessins de Chas Addams, mais au comportement amoureux provenant de la série tv et des films (ce qui fonctionne nettement moins quand "le Gomez séducteur" ressemble à Luiz Gusman avec de fausses dents) ; ailleurs, un Fester braqueur de banques déjanté (Fred Armisen) à mi-chemin entre diverses incarnations...

Des Addams qui, en fonction des scènes et des dialogues, ont une caractérisation à géométrie variable, un temps écrit comme les personnages des films (avec des one-liners macabres et décalés), et parfois comme de mauvais personnages de série CW : mention spéciale au désastreux épisode 5, qui voit, en flashback, une jeune Morticia hurler de peur en voyant Gomez et un autre élève s'affronter en duel pour ses beaux yeux, tandis que la Morticia du présent (Catherine Zeta-Jones, jamais mise en valeur par la réalisation) raconte, horrifiée, que son agresseur avait la bave aux lèvres, un regard halluciné et une rage bestiale, ce qui l'a traumatisée à ce jour. Le tout enrobé d'une histoire de meurtre que Gomez aurait commis, et caché toutes ses années...

Un hors-sujet complet pour ces personnages qui passent normalement leur temps à parler de cadavres, de crimes et de torture (Anjelica Huston aurait été ravie de voir ce duel à mort, aurait repensé à cet incident avec nostalgie, et aurait probablement même été excitée par tout ça), et un point de non-retour dont la série ne se relève pas (d'autant que les parents Addams, ici, n'ont pas la moindre alchimie, que leur interprétation est raide, et que leurs costumes font un peu mauvais cosplay, ou évoquent le Dark Shadows rigolard de Burton).

Mais de toute façon, c'est l'univers tout entier qui manque de cohérence interne, avec des "normies" (l'équivalent peu inspiré des Moldus de Harry Potter) qui se méfient des étudiants de l'école, qui sont présenté par les dialogues comme des bigots intolérants, mais qui, dans les faits, finissent par accepter sans broncher tous ces êtres monstrueux à pouvoirs et tout ce qui les entoure, qui viennent quotidiennement en ville, dans les commerces locaux, etc, et se font à peine ennuyer par les bullies locaux...

Même Mercredi n'est pas exempte de ces incohérences : une Mercredi stoïque et macabre, comme dans les films, mais pour laquelle l'écriture force le trait, multipliant les one-liners, la rendant souvent antipathique, égocentrique, arrogante, agressive, manipulatrice et hostile.

Une Mercredi qui ne connaît pas les réseaux sociaux, la technologie, les téléphones portables, mais qui, à d'autres moments, utilise un jargon et des références très modernes et connectées. Les scénaristes font aussi de Mercredi une apprentie-romancière de romans policiers (spoiler : son enquête et ses intuitions sont toutes à côté de la plaque pendant la saison), qui narre la série en voix-off comme un Dexter du pauvre, et qui, au fil de ces huit épisodes apprend l'importance de l'amitié et de la communauté, de la collaboration,  des différences et... des sentiments. Mouais.

Mais revenons à la série en elle-même : un générique visuellement joli, mais un thème musical insipide de Danny Elfman ; une direction artistique intéressante... jusqu'à ce que Burton délaisse la réalisation, et soudain, tout ressemble visuellement à un mauvais épisode de Desperate Housewives ; des choix musicaux discutables (reprise de Metallica, reprise de Paint It Black) qui paraissent sortir de nulle part ; un mystère mollasson et pas très probant (la série multiple les fausses pistes, mais au final, le coupable est bien le seul nom connu du cast qui ne faisait que de la figuration pendant toute la saison) ; un grand final en mode surnaturel qui, malheureusement, évoque trop les Boogedy de Disney pour être pris au sérieux ; un côté romance adolescente CW médiocre et cliché, qui ne fonctionne pas vraiment ; des créatures numériques discutables, très caricaturales dans leur design ; des sous-intrigues sans intérêt (la sirène et sa mère dans une secte)...

Bref, la série ne convainc pas. Elle se regarde assez facilement, certes, notamment parce que Jenna Ortega tient bien le personnage, qu'Emma Myers est attachante en colocataire garoute de Mercredi et que l'univers Addams reste attachant (Fred Armisen s'en sort très bien en Fester, ça m'a surpris), mais jamais le programme ne parvient à faire oublier cette première impression d'un programme lorgnant sur les séries CW, d'un sous-Veronica Mars macabre où VM serait incompétence et cassante, d'un sous-Monster High maquillé en série Addams... 

Wednesday passe à côté de son sujet, semble fréquemment mécomprendre l'univers Addams, et frustre plus souvent qu'elle ne convainc (encore une fois, l'épisode 5 est un calvaire). En théorie, le principal intérêt de la Famille Addams, c'est le contraste des membres de cette famille excentrique avec le monde normal ; donc quand on prend Mercredi, qu'on la place dans une école peuplée de personnages encore plus excentriques, et qu'on la plonge dans une histoire de mystère familial et de pouvoirs psychiques, c'est qu'on est vraiment à coté de la plaque.

Mais bon : malgré tous ces défauts évidents et malgré les caprices de Jenna Ortega (qui a déclaré avoir détesté le tournage, avoir trouvé le scénario calamiteux et mal écrit, et avoir réécrit ses dialogues sur le tas, au moment du tournage, sans en avertir les scénaristes ou la production), Wednesday a été un succès pour Netflix, aidée par le potentiel memetique de certaines scènes, par la popularité d'Ortega auprès des jeunes générations, par le cachet Tim Burton qui a encore de l'impact sur ses fans hardcore et par le peu d'exigences qualitatives de la plupart des spectateurs de Netflix (il n'y a qu'à voir les torrents de messages négatifs façon "de toute façon, vous n'êtes que des haters qui n'avez rien compris à ce chef d'œuvre" qui ont accueilli la moindre critique professionnelle négative ou mitigée pour cerner le public visé qui a adhéré en masse au programme). 

Une saison 2 est donc en chantier, et je serai forcément au rendez-vous, parce qu'après tout, c'est plutôt approprié, pour un fan de la Famille Addams, de faire preuve de masochisme et d'aimer souffrir.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Inside No.9, saison 8 (2023)

Publié le 23 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Inside No.9, saison 8 (2023) :

Nouvelle année, nouvelle Oktorrorfest, et nouvelle saison d'Inside No. 9, après une saison 7 assez inégale : une saison 8 qui commence, comme d'habitude, par un Christmas Special dans la grande tradition des histoires de fantômes de Noël britanniques...

8x01 - The Bones of Saint Nicholas : Le soir de Noël, le Professeur Jasper Parkway (Steve Pemberton) loue une église pour y passer seul la nuit et tenter d'y trouver une relique mythique de Saint Nicolas. Mais rapidement, un couple envahissant (Shobna Gulati, Reece Shearsmith) le rejoint, et des phénomènes intrigants troublent Parkway...

Joli ambiance pesante pour cette histoire de fantôme qui n'en est pas (en réalité, on est plus dans un semblant de boucle temporelle, ou du moins dans une prémonition inexplicable qui y ressemble), portée par un Simon Callow (qui loue son église pour arrondir ses fins de mois et raconte des histoires qui font peur) impeccable comme toujours. Un bon début de saison, à la fois festif et glaçant.

8x02 - Mother's Ruin : Deux frères (Shearsmith, Pemberton) s'introduisent dans la maison de leur enfance pour y tenir une séance et tenter d'entrer en contact avec leur mère décédée, pour qu'elle leur révèle où elle a caché la fortune familiale avant sa mort. Mais les actuels propriétaires de la maison (Phil Daniels, Anita Dobson) reviennent plus tôt que prévu...

Un épisode très noir, qui commence comme un thriller surnaturel, avant de virer au polar sanguinolent (avec découpage de cheville bien cadré), et de se terminer en queue de poisson après un rebondissement efficace, mais pas forcément surprenant.

Plutôt réussi, dans l'ensemble, avec un joli numéro de Shearsmith.

8x03 - Paraskevidekatriaphobia : Gareth (Shearsmith) est particulièrement superstitieux, et quand arrive le vendredi 13, il se cloître chez lui, au grand dam de son épouse (Amanda Abbington). Mais cette fois-ci, Gareth doit faire face à ses pires phobies lorsqu'un paquet lui est livré par une postière maladroite (Samantha Spiro)...

Un épisode mineur, qui ressemble parfois à un épisode de Mr Bean avec du slapstick caricatural, et qui se finit de manière un peu prévisible. Ça reste divertissant, mais ce n'est pas le plus inspiré du lot.

8x04 - Love is a Stranger : Vicky (Claire Rushbrook), une femme timide et solitaire, enchaîne les séances de speed dating en ligne avec des inconnus, alors même qu'un tueur en série s'en prend aux célibataires de la région...

Mouais. Après le précédent épisode, un peu anecdotique, à nouveau un récit qui ne fonctionne pas totalement, principalement parce que son rebondissement final est vraiment, vraiment TRÈS prévisible, et qu'à part ça, c'est simplement une succession de mini-sketches où chacun fait son numéro pour brouiller les pistes. 

C'est bien interprété, cela dit, et ça souligne bien les problèmes inhérents à ce type de sites de rencontres, ainsi que la solitude de certains de leurs utilisateurs, mais ça s'arrête là.

8x05 - 3 by 3 : Un nouvel épisode du jeu télévisé 3 by 3, présenté par Lee Mack, et au cours duquel des équipes de trois personnes tentent de gagner de l'argent en répondant à des questions de culture générale...

Un épisode à l'histoire particulière, puisque Shearsmith et Pemberton ont caché son existence jusqu'au moment de sa diffusion, annonçant depuis le début de la saison la diffusion de Hold on Tight !, un épisode comique de la série, rendant hommage à une comédie des années 70 prenant place à bord d'un bus.

Pour parfaire l'illusion, les deux scénaristes et acteurs ont été jusqu'à publier des photos de tournage en costumes, avec une guest star... avant de remplacer l'épisode à la dernière minute, sous le prétexte d'un problème technique, par 3 by 3, un faux jeu télévisé présenté par un vrai présentateur de jeu. 

Et donc, pendant 30 minutes, on a droit au déroulé habituel de ce genre de jeu télévisé, très premier degré (même si quelques-unes des vannes du présentateur et certains des jeux de mots sont un peu plus écrits que la moyenne), sans que rien ne laisse présager la nature réelle du programme. Shearsmith et Pemberton abattent ainsi leurs cartes à la toute fin de l'épisode, en apportant une touche très Stranger Things à ce que l'on voit, et ça fonctionne plutôt bien, sans forcément surprendre.

Après, je conçois que cela puisse agacer si l'on tombe là-dessus sans savoir à quoi s'attendre...

8x06 - The Last Weekend : Depuis neuf ans, Joe (Pemberton) and Chas (Shearsmith) filent le parfait amour, malgré le cancer qui, petit à petit, ronge Joe. À l'occasion de l'anniversaire de leur rencontre, le couple va passer un week-end dans leur chalet, au milieu des bois...

Pas forcément l'épisode le plus surprenant (le spectateur avisé et attentif aura toujours un petit temps d'avance sur les rebondissements et leur explication), mais efficace néanmoins, et qui termine cette saison sur une note joyeusement sombre et macabre. Assez réussi.

- Bilan saisonnier -

Une saison finalement à peine au dessus de la précédente, qui m'avait déjà laissé un peu plus mitigé qu'à l'habitude : ici, c'est un peu pareil, avec un début de saison très solide, un ventre mou de deux épisodes, et un doublé final qui redonne un coup de fouet à la saison, avec de l'expérimentation et de la noirceur.

Mitigé, donc, mais un peu comme pour la saison 7, je vais redire ce que j'avais déjà dit : malgré ces réserves, ça reste plutôt bon et divertissant, surtout pour une série qui en est déjà à sa huitième année d'existence. Nul doute que le format court du programme l'aide ainsi grandement, en faisant mieux passer la pilule des épisodes moins réussis, et en laissant le spectateur sur sa faim (dans le bon sens du terme) lors des épisodes les plus mémorables.

À comparer avec bon nombre d'anthologies de plateformes de streaming (Black Mirror me vient naturellement en tête, je ne sais pas pourquoi), et leurs épisodes à rallonge qui durent près de 90 minutes, pour un résultat qui n'égale que rarement l'efficacité des 30 minutes d'Inside No. 9

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 05 - Bad Candy (2021)

Publié le 22 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Comédie, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Bad Candy (2021) : 

À New Salem, l'animateur radio Chilly Billy (Corey Taylor) et son producteur Paul (Zach Galligan) passent la nuit d'Halloween à raconter à leurs auditeurs des légendes urbaines locales toutes plus glaçantes les unes que les autres...

Une anthologie horrifique au budget que l'on devine globalement assez limité et qui, d'une durée d'1 h 43 à peine, ne perd pas de temps à passer d'un segment à un autre... pour le meilleur et pour le pire.

D'ailleurs, peut-on vraiment parler de segments, puisque tout est entremêlé d'une manière assez brouillonne, à commencer par un chauffard redneck (Kevin Wayne) qui écrase un passant ; puis on rencontre une bande d'enfants qui se prépare à fêter Halloween, parmi lesquels la fille du chauffard, Kyra (Riley Sutton), qui apparemment est capable de donner vie à ce qu'elle dessine.

L'un de ses dessins, un clown démoniaque appelé Bad Candy, commence ainsi à terroriser la ville de New Salem, commençant par un garnement voleur de bonbons, transformé en statuette. Puis l'on revient sur Kyra, qui se venge de son beau-père violent et autoritaire en dessinant des monstres pour s'occuper de lui. Les animateurs radios reviennent, avant que l'on s'intéresse à Grimsley (Bill Pacer), un psychopathe qui met des lames de rasoir et du poison dans les sucreries qu'il distribue aux enfants, rapidement puni par le clown.

On continue avec Charlie (Ryan Keiser), un trafiquant de drogue qui distribue gratuitement ses produits lors d'une fête pour tenter de se faire une clientèle, et finit par être victime d'un tueur en série masqué dans des toilettes publiques. Puis c'est un segment psychédélique sur une employée de morgue alcoolisée qui voit les cadavres se réveiller après avoir assouvi ses pulsions sur un cadavre séduisant ; un récit court sur un tueur trumpiste qui s'en prend à Marie (Alexandra Lucchesi), une jeune femme isolée ; un groupe d'ex-militaires vigilantes qui refait The Hunt à l'aide d'un vampire (assez réussi visuellement) ; et puis une histoire de maison hantée visitée par des sous-Ghost Hunters...

Je ne vais pas plus détailler que cela, tant cette anthologie éparpillée manque de structure, passe d'une sous-intrigue à une autre avec plus ou moins de bonheur, et finit par lasser. On sent que la production lorgnait très fortement sur Trick'r'Treat, y compris au niveau de l'entité surnaturelle qui fait vaguement le lien et si les ambitions sont là, le budget n'y est pas (même si visuellement, c'est très honorable pour un film indépendant), la rigueur scénaristique non plus, et le tout ressemble fréquemment à un jeu de "il y a x personnages secondaires dans cette scène, trouvons un moyen de leur donner un mini-segment à chacun et de tous les relier ensemble".

Inabouti.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 04 - Unhuman (2022)

Publié le 21 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Jeunesse, USA, Review, Halloween, Oktorrorfest

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Unhuman (2022) :

Ever (Brianne Tju) et les autres lycéens de sa classe, partis en excursion dans leur bus scolaire, se retrouvent piégés dans une barre d'immeuble désaffectée lorsqu'un virus se répand dans la nature, et transforme ceux qui sont contaminés en créatures assoiffées de sang. Mais les apparences sont peut-être trompeuses...

Un film de "zombies" produit par Blumhouse et réalisé/écrit par le duo responsable des Feast et des suites de Saw, qui propose ici une teen comedy assez agaçante, aux personnages délibérément clichés mais aussi très antipathiques (y compris l'héroïne, jouée de manière trop intense, assurée et autoritaire pour vraiment rendre crédible son personnage hésitant et timide), aux gimmicks de réalisation qui frôlent l'incohérence de grammaire cinématographique (la scène d'ouverture, un dialogue entre Ever et sa mère dans une cuisine, est un cataclysme de montage ultra-cut, de changements d'axe incompréhensibles, de faux raccords, etc), et à l'astuce de scénario qui survient au bout d'une heure, alors même que le film commençait à accuser un certain ventre mou.

Alors certes, cette astuce scénaristique a l'avantage d'expliquer certaines des faiblesses de l'heure qui la précède : les maquillages approximatifs, certains détails inutiles, certaines grosses ficelles du récit... tout ça, c'est "voulu".

Mais ça ne sauve pas pour autant le métrage, tant ce rebondissement rend toute l'intrigue encore plus improbable et moins vraisemblable qu'une simple histoire d'ados confrontés à des zombies. Et puis il y a la réalisation qui multiplie les ralentis supposés donner de l'ampleur et un côté épique aux images, constamment baignées dans des filtres colorés saturés (c'était déjà le cas dans Feast, donc pas de surprise ici), les dialogues inégaux, le côté poseur et girl power du pauvre de l'affrontement final, la narration de conclusion en voix off qui lorgne sur du sous-Breakfast Club, la fin à rallonge, la scène post-credits qui tease une suite inutile...

Bref, les interprètes ne sont pas mauvais, mais tout ce qui les entoure est affreusement médiocre, et se pense clairement plus malin que ce projet ne l'est vraiment.

Mwébof.

2.25/6 (ça plaira certainement à un certain public qui en fera un film culte, mais ça s'arrête là)

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 03 - Fanged Up (2017)

Publié le 20 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, UK, Critiques éclair, Review

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Fanged Up :

Incorrigible vantard et séducteur raté, Jimmy Ragsdale (Daniel O'Reilly) est envoyé en prison après une altercation dans le club où il sert de plongeur. Là, il sympathise avec Victor (Stu Bennett), un mafieux russe, réalise que Katie (Danielle Harold), son ex, est la nouvelle infirmière de la prison et découvre que le bâtiment est en réalité géré par des vampires (Lauren Socha, Steven Berkoff)... qui sont bien décidés à massacrer tous les détenus à l'occasion du week-end, pour accomplir une ancienne prophétie.

Une comédie vampirique regardable, ponctuellement amusante (certaines répliques, certains gags, Stu Bennett en mafieux russe dont le frère s'appelle Rusev), mais globalement trop inégale pour vraiment fonctionner : le rythme est un peu bancal, le script un peu décousu,  le montage parfois médiocre, ça a une forte tendance à cabotiner, et dans l'ensemble, le tout reste trop inabouti pour être satisfaisant.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 02 - Slayers (2022)

Publié le 19 Septembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, USA, Review, Critiques éclair

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Slayers (2022) :

La Stream Team, une équipe d'influenceurs composée de Jack (Jack Donnelly), YouTubeur, de sa fiancée Liz (Lydia Hearst), influenceuse beauté et shopping, de sa sœur Flynn (Kara Hayward), pro-gameuse, et de leur amie Jules (Abigail Breslin), experte en réseaux sociaux, est invitée par Steven et Beverly Rektor (Adam Ambruso et Malin Akerman), propriétaires d'une société de biotechnologie de pointe et d'une fortune colossale, à leur rendre visite dans leur demeure isolée. Ils ignorent que les Rektor sont d'anciens vampires qui veulent profiter de la popularité de la Stream Team pour influencer le monde et changer le cours de l'Histoire...

Une comédie horrifique qui tente à la fois d'être une satire du monde des influenceurs, un film de vampires et un métrage décalé au montage et à la mise en images dynamiques... mais qui n'atteint que rarement ses objectifs.

Difficile de pointer vraiment du doigt ce qui ne fonctionne pas : les personnages (volontairement) têtes à claques ? L'interprétation outrée et inégale ? Les gags totalement aléatoires comme ces chouettes sous-titrées ? Le fait que le film est bourré de montages de stock-shots évidents ? Le score Vampires/Humains qui apparaît à l'écran façon jeu vidéo de temps à autre ? L'illustration musicale goguenarde, qui fait que tout le film semble pris avec ironie et distanciation ? Les kilomètres d'exposition balourde qui assaillent le spectateur une fois la moitié du film passée ? La reprise évidente et fréquente des codes et du style de Zombieland ? Le rythme et la structure bancals ? L'action faiblarde et transparente ? La narration forcée, en voix off, de Thomas Jane, producteur qui tente désespérément de faire fonctionner son personnage ?

Je crois que c'est tout simplement un tout, qui fait que ce film apparaît très creux et déplaisant à suivre, alors qu'il aurait pu être léger et dynamique.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 01 - The Loneliest Boy in the World (2022)

Publié le 18 Septembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, UK, Review, Critiques éclair

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The Loneliest Boy in the World (2022) :

Seul depuis la mort accidentelle de sa mère, qui le maintenait en isolation chez elle, Oliver (Max Harwood) tente de s'intégrer au monde normal, en se faisant des amis... il décide alors de déterrer des cadavres dans le cimetière voisin, et de les ramener chez lui, pour faire connaissance avec eux. Mais lorsque les cadavres en question (Hero Fiennes Tiffin, Susan Wokoma, Zenobia Williams, Ben Miller) reviennent soudain à la vie, Oliver trouve là une famille de substitution des plus inhabituelles...

Une comédie horrifique anglaise très particulière, avec esthétique rétro 70s/80s aux couleurs très saturées, aux personnages très maquillés, aux environnements très artificiels, pour une histoire assez peu prenante, donnant vraiment l'impression de forcer cette excentricité très gratuite.

Ça cabotine, c'est assez peu amusant ou rythmé, le ton est incertain, bref, je n'ai pas du tout accroché à tout ce métrage ou à ce protagoniste. Mais peut-être que je suis passé à côté, tout simplement.

1.5/6

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Blog Update ! - Août 2023 + première quinzaine de septembre 2023

Publié le 17 Septembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Télévision, Update, Les bilans de Lurdo, Review

​Un mois d'août assez chargé sur le blog des Téléphages Anonymes, avec beaucoup de films et de séries (notamment récents) qui m'ont permis de rester occupé durant ce mois à la météo capricieuse ; et une première quinzaine de septembre un peu plus posée, qui m'a donné l'occasion de revenir sur quelques films plus anciens...

#1898 : Gangsters par alliance (2023) - 1.75/6

#1899 : Marcel le coquillage (avec ses chaussures) (2021) - 5/6

#1900 : Les Chevaliers du Zodiaque (2023) - 1.5/6

#1901 : Invitation à un Meurtre (2023) - 1.75/6

#1902 : Le cratère (2023) - 3.25/6

#1903 : Ant-Man et la Guêpe - Quantumania (2023) - 3/6

#1904 : Tad l'explorateur et la table d'émeraude (2022) - 3.75/6

#1905 : Assassin Club (2023) - 1.75/6

#1906 : Spinning Gold (2023) - 2.5/6

#1907 : Project X-Traction (2023) - 3.25/6

#1908 : Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (2023) - 4.5/6

#1909 : Babylon 5 - The Road Home (2023) - 3.75/6

#1910 : The Beanie Bubble (2023) - 3/6

#1911 : Maggie Moore(s) (2023) - 3.25/6

#1912 : Monsieur le député (1992) - 3/6

#1913 : Nimona (2023) - 3/6

#1914 : La Petite Sirène (2023) - 2.25/6

#1915 : Maximum Truth (2023) - 2/6

#1916 : Le Challenge (2023) - 3/6

#1917 : Ils ont cloné Tyrone (2023) - 4/6

#1918 : Ruby, l'ado Kraken (2023) - 2/6

#1919 : Perpète (1999) - 4/6

#1920 : Who invited Charlie ? (2023) - 3/6

#1921 : Agent Stone (2023) - 2/6

#1922 : Nos pires amis 2 (2023) - 2.5/6

#1923 : Tu peux oublier ma bat-mitsva ! (2023) - 4/6

#1924 : Le Valet (2022) - 3/6

#1925 : The Portable Door (2023) - 3.75/6

#1926 : The Art of Self-Defense (2019) - 3/6

#1927 : Justice League - Warworld (2023) - 3/6

#1928 : L'embrouille est dans le sac (1991) - 2.5/6

#1929 : Money Plane (2020) - 2.25/6

#1930 : Office Race (2023) - 2.75/6

#1931 : Si tu me venges... (2022) - 3/6

#1932 : Pauvre Toutou ! (2019) - 3.5/6

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# Film(s) du mois : 

Quelques bonnes surprises, à commencer par Marcel, le coquillage (avec ses chaussures), un film d'animation en stop-motion touchant et très réussi ; les Gardiens de la Galaxie volume 3, une jolie conclusion à la trilogie de James Gunn ; Ils ont cloné Tyrone, un film de science-fiction afroaméricain plutôt original et intéressant ; Perpète !, un Eddie Murphy méconnu, mais qui mérite le coup d'œil ; et Tu peux oublier ma bat-mitsva !, un teen-movie produit par Adam Sandler, inattendu mais amusant à suivre.

Et une mention spéciale au film d'animation Babylon 5, pas exceptionnel en soi, mais qui a le mérite d'exister et de relancer la franchise Babylon 5, d'une manière u d'une autre.

 

# Flop(s) du mois : 

Pas mal de ratages et de déceptions, ce mois-ci. Passons sur les DTV comme Invitation à un meurtre (un whodunit miteux), ou Assassin Club (une quasi-production Europa Corp insipide), ou sur les productions Netflix qui tentent de faire comme les grands mais se vautrent, comme Agent Stone (un Mission Impossible du pauvre avec une Gal Gadot inexpressive) ou Gangsters par alliance (une comédie d'action ratée avec Pierce Brosnan), et tournons-nous vers l'océan, avec, paradoxalement, deux récits de sirènes : Ruby, l'ado kraken, un film d'animation Dreamworks assez baclé, dérivatif et frustrant, et La petite sirène de Disney, en prises de vue réelles : un film qui passe totalement à côté de son sujet, qui s'avère particulièrement mou et inutile... comme la plupart des adaptations en prises de vue réelles de Disney.

Le tout, sans oublier l'adaptation live-action des Chevaliers du Zodiaque, qui rate elle aussi tout ce qu'elle entreprend. Mais bon, ça, on s'y attendait.

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# Petit écran :

Août a été assez varié, en matière de petit écran, avec une saison 2 de Star Trek Strange New Worlds plutôt agréable à suivre, bien que soufflant ponctuellement le chaud et le froid ; une ultime saison de Mme Maisel, toujours très bien produite, mais qui m'a frustré plus que de mesure ; la saison 4 de Solar Opposites, souffrant toujours des mêmes qualités et défauts que les précédentes, avec le handicap supplémentaire de l'absence de Justin Roiland, et un résultat final semblant moins inspiré ; un épisode spécial d'Invincible, fidèle à l'œuvre d'origine ; la suite et fin de The Nevers, sans Joss Whedon, sans fantaisie, sans légèreté, et qui ne parvient toujours pas vraiment à convaincre ; FUBAR, ou quand Schwarzie recycle ses classiques sur Netflix... pour le meilleur ou pour le pire ; la saison 1 de The Lazarus Project, de la science-fiction anglaise qui manque d'un petit quelque chose pour vraiment emporter mon adhésion ; le flop Secret Invasion de Marvel, un thriller sans tension, sans rythme, et au protagoniste principal à la ramasse...

Heureusement, le tout s'est plus ou moins conclu par trois bonnes surprises : Twisted Metal, une adaptation sans prétention et enthousiaste des jeux du même nom ; la quatrième et ultime saison de Miracle Workers, en mode post-apo rigolo ; et l'adaptation One Piece de Netflix, qui a enfin réussi à briser la malediction des adaptations Netflix en proposant un récit d'aventures fun, léger, et qui assume ses origines. On n'y croyait plus !

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Dès demain, le 18 septembre, et jusque tout début novembre, le blog des Téléphages Anonymes passe à l'heure du macabre, avec notre festival Halloween Oktorrorfest annuel, soit, comme chaque année, un marathon d'un ou plusieurs films d'horreur/fantastique par jour, et le week-end, des séries du même acabit.

 

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)... ​ ​​

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Les bilans de Lurdo : Miracle Workers, saison 4 - End Times (2023)

Publié le 16 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Review, TBS, USA, Romance

Après une saison 1 sympathique se déroulant au Paradis, une saison 2 amusante au Moyen-Âge, une saison 3 en mode caravane américaine un peu éparpillée, place à la saison 4 de Miracle Workers (l'ultime saison du programme), une saison post-apocalyptique qui parodie tous les récits du genre, et s'avère une excellente surprise.

Miracle Workers, saison 4 - End Times (2023) :

Freya (Geraldine Viswanathan), Seigneure de guerre des étendues post-apocalyptiques, et Sid (Daniel Radcliffe), son compagnon guerrier des routes, s'installent dans l'enclave de Boomtown avec leur "chien de guerre" Scraps (Jon Bass) pour y fonder une famille, tandis que Sid accepte un poste dans la boutique de Morris Rubinstein (Steve Buscemi)...

Du cuir, du métal, de l'huile, de la poussière, des relations très BDSM, et un pseudo-Terminator gay (Karan Soni) au programme, pour une saison reportée de janvier à juillet, et qui s'amuse beaucoup à singer et parodier tous les types de récits post-apocalypiques (sauf les zombies), en les détournant pour en faire la toile de fond d'une sitcom romantique sur un petit couple de jeunes mariés qui s'installent ensemble.

Et ça fonctionne très bien de bout en bout, entre Freya qui tente de conquérir la Home Owner Association du quartier, Sid et Morris qui vendent un cube magique à un obèse (David Dastmalchian) façon Dune, Morris et sa femme holographique, une Matrixxx où Sid et Freya vont essayer de vivre leurs fantasmes, une parodie de Snowpiercer en mode nightclub, Freya qui est possédée par l'esprit de Jim Carrey lors d'une représentation de Ace Ventura in the Park, les parents de Freya en mode Hunger Games/Elysium, un côté Rosemary's Baby quand Freya découvre qu'elle est enceinte et que tous les vieux de la ville deviennent gagas, un voyage dans le temps pour aller tuer un pseudo John Connor (Kyle Mooney, du SNL, probablement le seul point faible de la saison), et une "grande" guerre humains contre machines dans le final, qui donne l'occasion à un Radcliffe bodybuildé de se mettre en slip et de démolir des robots.

C'est drôle, c'est inventif, ça redonne un second souffle à la série, tout le monde semble vraiment s'amuser, et surtout, ça n'oublie jamais que Radcliffe et Viswanathan ont une alchimie certaine, et sont très attachants. 

Bref, c'est réussi, et c'est un joli baroud d'honneur pour ce programme qui est passé, durant son existence, malheureusement un peu trop inaperçu.

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Un film, un jour (ou presque) #1932 : Pauvre Toutou ! (2019)

Publié le 15 Septembre 2023 par Lurdo dans Animation, Comédie, Jeunesse, Critiques éclair, USA, Canada, Review, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Pauvre Toutou ! (Trouble - 2019) :

Chien domestique chouchouté par sa riche propriétaire, Mme Vanderwhoozie (Betty White), Trouble (Sean "Big Sean" Anderson) se retrouve seul au décès de celle-ci. Il est alors confié à Claire (Marissa Winokur) et Norbert (Joel McHale), les neveux avides de la défunte, qui doivent s'occuper du chien s'ils veulent toucher l'héritage. Mais Trouble finit à la rue, où il sympathise avec Rosie (Pamela Adlon) et avec tout un groupe de chiens plus ou moins errants...

Un film d'animation canadien à petit budget, diffusé dans certains pays en salles, et ailleurs sur Netflix, et qui s'est fait démolir par la critique outre-atlantique comme étant fauché, dérivatif et clairement pensé pour surfer sur le succès de Comme des bêtes (2016) et Comme des bêtes 2 (2019), entre autres.

Et ce n'est pas faux, mais... bizarrement, je n'ai pas détesté, loin de là. Peut-être est-ce dû au casting vocal atypique, ou à la simplicité de l'histoire, qui en fait un récit direct et efficace. Peut-être est-ce le sens de l'humour, un peu moins calibré que les productions américaines. Peut-être est-ce ces touches WTF, comme ce gang d'écureuils qui, à chaque apparition, nous fait une chorégraphie de bad boys différente (West Side Story, Backstreet Boys, Michael Jackson... que des références pas du tout dépassées, en somme).

Je ne sais pas trop, en fait. Ce n'est pas exceptionnel ou mémorable, ce n'est pas particulièrement original, mais pour ce que c'est, c'est honorable, et je ne me suis pas ennuyé.

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1931 : Si tu me venges... (2022)

Publié le 14 Septembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, USA, Review, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Si tu me venges... (Do Revenge - 2022) :

Après avoir été humiliée par la publication en ligne d'une vidéo intime envoyée à son petit ami, le populaire Max (Austin Abrams), Drea (Camila Mendes), la reine du lycée privé Rosehill, connaît une descente aux enfers. Elle croise alors le chemin d'Eleanor (Maya  Hawke), une lesbienne fraîchement arrivée au lycée contre son gré, et qui doit désormais y cotoyer la responsable d'un incident qui a ruiné ses jeunes années. Contre toute attente, les deux jeunes femmes sympathisent, et mettent au point un plan imparable : relookée, Eleanor va tout faire pour faire tomber Max et sa clique, tandis que Drea, elle, va essayer de venger Eleanor de son traumatisme...

Un teen movie Netflix de la créatrice de (feue) la série Sweet/Vicious, qui lorgne très fortement sur un hommage satirique assumé aux high school movies des années 90-2000, avec un ton très corrosif et sarcastique, des visuels ultra-marqués et saturés, et un univers très plastique et cliché.

Les influences du film sont très claires, de Mean Girls à Cruel Intentions (avec caméo de Sarah Michelle Gellar en prime), de Fatal Games à Clueless, en passant par les films de Reese Witherspoon, le tout mâtiné d'une bonne dose de L'Inconnu du Nord-Express pour le postulat de départ, le tout remis au goût du jour en mode LGBTQ-friendly pour la Gen Z. 

Et c'est tout ce côté caricatural et improbable de Do Revenge qui fait son charme (ou pas) : le film est un gros cartoon aux allures de bonbon, c'est très artificiel, les costumes sont improbables, la distribution est fréquemment étrangement (ou délibérément ?) hors sujet (tous les mecs sont particulièrement fades, Camila Mendes est particulièrement antipathique), le ton est souvent trop sarcastique/ironique pour son propre bien, et la bande originale est un peu envahissante...

Mais tout cela est plutôt sympathique et amusant à regarder... du moins, jusqu'à un certain point. Le point où la satire fait place à l'émotion, aux sentiments sincères, et où le script retombe dans quelque chose de plus basique, balisé et prévisible (malgré un rebondissement de scénario qui rebat les cartes, mais ne surprend guère). Le point où l'artificialité du tout et le caractère antipathique de tout le monde (ou presque) devient un handicap plus qu'une qualité. Le point où faire une comédie satirique adolescente qui dure plus de deux heures s'avère clairement contre-productif.

Alors au final, ça se regarde assez bien et ce n'est pas désagréable, mais sur la durée, ça s'essouffle, et ça finit par lasser.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1930 : Office Race (2023)

Publié le 13 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Comedy Central, USA, Review, Télévision, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Office Race (2023) :

Glandeur invétéré passionné par les films Fast & Furious, Pat (Beck Bennett) se retrouve embarqué dans un pari improbable par son ex-collègue et supérieur hiérarchique actuel, l'athlétique Spencer (Joel McHale) : courir un marathon caritatif et vaincre son rival, pour espérer gagner tout l'argent que ce dernier a collecté pour sa cause. Pat rejoint alors un groupe de coureurs plus ou moins aguerris (Erinn Hayes, J.B. Smoove, Katlyn Carlson, Geoffrey Arend, Kylie Bunbury), qui vont tenter de l'entraîner en quelques mois à peine...

Téléfilm produit par/diffusé sur Comedy Central et qui, à une autre époque, aurait très bien s'intituler National Lampoon's Office Race, tant c'est le même style d'humour, le même genre de comédie inaboutie et un peu fainéante (l'ouverture en mode "vous vous demandez probablement comment je me suis retrouvé dans cette situation ?" fait lever les yeux au ciel), et le même style d'acteurs que dans certaines des productions Lampoon produite après l'âge d'or de la marque.

En l'occurence, on a quelques habitués de Comedy Central, quelques anciens du SNL, et Joel McHale (probablement le MVP du film), dans une histoire assez basique et sans gande originalité, où tout le monde reste dans sa zone de confort (McHale fait du McHale narcissique et sarcastique, Bennett fait du Bennett balourd - d'ailleurs, cela coince un peu avec son physique : Pat est supposé être une épave humaine, alors que Bennett est en assez bonne forme physique, du genre "je fais régulièrement du sport et de la musculation, mais j'ai arrêté trois semaines avant le tournage pour essayer de faire illusion"), et où le récit se déroule mollement, comptant principalement sur le timing comique de son cast pour faire rire le spectateur.

"La course à pied, c'est dur, c'est épuisant, mais ça change la vie, et qu'est-ce qu'on se sent bien après !" semble être tout le propos du film, et le tout se regarde d'un œil, mais je ne peux pas dire que j'ai été convaincu... ni par cette comédie, ni par son message.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1929 : Money Plane (2020)

Publié le 12 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Thriller, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Money Plane (2020) :

Pour solder ses dettes auprès de Darius Grouch (Kelsey Grammer), un ponte de la pègre, Jack Reese (Adam Copeland) accepte d'organiser pour son compte un casse impossible : braquer le Money Plane, un avion transportant une fortune, volant hors de toute juridiction, et à bord duquels les pires criminels internationaux parient et s'affrontent dans des jeux de casino à l'issue parfois sanglante. Avec son équipe (Katrina Norman, Patrick Lamont Jr.), Reese s'infiltre à bord, se faisant passer pour un traficant d'êtres humains...

Un DTV écrit et réalisé par le frère de Joey et Matthew Lawrence (les trois frères apparaissent dans le film), tourné avec un budget ultra-limité juste à l'aube de la pandémie de COVID, ce Money Plane peine vraiment à dissimuler son manque de budget et de savoir-faire : c'est ultra-approximatif sur de nombreux plans techniques, l'écriture est maladroite, assez basique, l'action est un peu cache-misère et globalement, ce n'est pas très probant.

De là à ce que le film se fasse totalement démolir par la critique, qualifié par certains de pire film de 2020, peut-être pas : la distribution principale fait son boulot, ça se regarde et dans l'ensemble, l'idée de base est sympathique. De plus, quelques moments semblent trahir une volonté d'apporter de 'l'humour noir au tout, ce qui est plutôt intéressant.

Alors oui, c'est globalement très faible, mais bon. J'ai suffisamment vu de DTV miteux pour relativiser...

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1928 : L'embrouille est dans le sac (1991)

Publié le 11 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'embrouille est dans le sac (Oscar - 1991) :

Dans les années 30, bien décidé à devenir respectable, le mafieux Angelo "Snaps" Provolone (Sylvester Stallone) tente d'intégrer le milieu de la finance. Mais la visite inopinée d'un de ses comptables, Anthony (Vincent Spano), bouleverse tous ses plans : Anthony lui annonce qu'il a détourné des sommes importantes des comptes de Provolone, et qu'il a pour projet de donner cet argent à la fille de celui-ci, qu'il veut épouser. Mais Lisa (Marisa Tomei), la fille rebelle de Provolone, ne connaît pas Anthony... Il est épris de Theresa (Elizabeth Barondes), qui lui a menti sur son identité. Ou pas.

Un remake du Oscar de De Funes par John Landis, ou plutôt une adaptation libre de la pièce de théâtre originale, déplacée dans les années 30 en pleine dépression, et avec Sylvester Stallone dans le rôle principal.

Et là, tout de suite, ça coince un peu, puisqu'on se retrouve avec un Stallone alors jeune quadragénaire tout juste sorti de Rocky V, en père de deux filles de 27 ans (dont Marisa Tomei), en lieu et place de De Funes - quelque chose ne fonctionne pas, et quand on sait que c'était Al Pacino qui devait tenir le rôle de Snaps, on imagine rapidement un meilleur film.

Parce que cet Oscar est un film de boulevard, les portes claquent, les quiproquos se multiplient, tout le monde cabotine, les accents sont caricaturaux... sans que l'énergie dépensée ne se retrouve réellement à l'écran, entre un rythme très inégal, et une impression persistante que tout le monde se force, mais que personne n'est vraiment à l'aise avec la direction artistique du métrage.

Ce n'est pas désastreux, mais c'est laborieux, et ça ne fonctionne jamais vraiment.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo : One Piece, saison 1 (2023)

Publié le 10 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, USA, Netflix, Japon, Review

Une expérience intéressante, pour moi : un peu comme dans le cas de Cowboy Bebop, je ne connaissais absolument rien - si ce n'est le postulat de base - du manga et de l'anime One Piece, et donc j'ai abordé cette adaptation Netflix en 8 épisodes de 50-60 minutes l'esprit totalement libre de toute idée reçue. En espérant que cela se traduise par quelque chose de plus intéressant et maîtrisé que du côté de Bebop...

One Piece, saison 1 (2023) :

Bien décidé à devenir le Roi des Pirates et à retrouver la One Piece, un trésor mythique, Monkey D. Luffy (Iñaki Godoy) dirige un équipage hétéroclite composé de la voleuse Nami (Emily Rudd), du chasseur de primes épéiste Zoro (Mackenyu), d'Usopp (Jacob Romero Gibson), baratineur et tireur d'élite, et de Sanji (Taz Skylar), cuisinier et artiste martial hors-pair... alors même que la Marine est à leurs trousses.

Et je dois bien avouer que pour une fois, j'ai été vraiment très agréablement surpris par cette adaptation.

Une adaptation chapeautée par un ancien des séries de Chris Carter, vétéran du monde de la tv et du showrunning de programmes, et qui, si elle n'est pas parfaite, parvient à rester ludique, fidèle aux grandes lignes de l'histoire du manga/de l'anime (en y rajoutant une dose de développement de la Marine, pas désagréable), et surtout, à sa bonne humeur, tout en couvrant près d'une centaine de chapitres du manga, sans jamais paraître brouillonne, précipitée ou bordélique.

Mais commençons par le commencement : oui, il faut une certaine dose de suspension d'incrédulité pour adhérer à la proposition One Piece dans sa forme télévisuelle. Malgré le budget conséquent (les bateaux !), les postiches, les costumes, les créatures étranges (des hybrides humains/animaux, Arlong et ses hommes-poissons) en latex font partie de ces éléments auxquels l'on accroche ou pas, et il est facile d'imaginer une version de One Piece plus "crédible", plus "réaliste" et moins photocopiée sur les illustrations originales.

Cela dit, ça fait aussi partie du charme du programme, et après quelques épisodes, on n'y prête plus grande attention : il faut dire que le récit est suffisamment bien structuré, alternant aventures, combats, et flashbacks narratifs sur chacun des membres de l'équipage, pour qu'on se prenne au jeu, aidé par la distribution vraiment bien trouvée.

À commencer par Iñaki Godoy, à l'enthousiasme, l'optimisme et la naïveté qui le rendent immédiatement attachant et sympathique. Idem pour Emily Rudd, qui donne de l'âme et du cœur au casting, pour Mackenyu, qui tient bien son personnage maussade et impassible, et pour tous les autres personnages... la distribution fonctionne très bien, et cela permet à la série, naturellement, de très bien fonctionner à son tour.

On suit ainsi Luffy alors qu'il assemble son équipage, et affronte Buggy (Jeff Ward), le pirate clown maléfique, les Black Cat Pirates félins, Arlong et ses hommes-poissons, la Marine, et autres antagonistes, à grands renforts de combats plus ou moins bien chorégraphiés, et d'effets spéciaux globalement convaincants (pourtant, les pouvoirs extensibles de Luffy étaient assez risqués à mettre en images). Le tout, porté par une bande originale symphonique surprenante, à la fois épique et mémorable, qui donne un certain souffle à toutes ces aventures.

Cette adaptation de One Piece est donc très agréable à suivre, notamment parce qu'elle semble assumer toute la sincérité et l'excentricité de l'œuvre originale, quitte à paraître parfois un peu cheap/cosplay.

Après, comme je le disais, ce n'est pas parfait : j'ai un peu de mal avec la réalisation fréquemment en plans ultra-serrés et débullés, comme pour donner un semblant de style ou d'identité à un aspect visuel (et là, je parle de composition des plans, de photographie, d'étalonnage numérique et de réalisation) assez faiblard, fade et générique, la violence est assez édulcorée (les nombreux "il perd tout son sang" me font encore sourire, alors qu'à l'écran, Zoro a seulement une plaie en latex sur le ventre, et un peu de sang par-dessus) et le dernier épisode, une fois la menace Arlong évacuée, trébuche un peu le temps de boucler tous les intrigues saisonnières et de lancer une suite.

Rien de bien méchant... du moins, si Netflix n'annule pas la série pour des raisons inexpliquées : en l'état, la série est réussie, la réception critique et publique est enthousiaste, et la plateforme a tant investi dans le programme que je vois pas pourquoi elle ne renouvellerait pas le tout pendant encore plusieurs saisons.

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Les bilans de Lurdo : Twisted Metal, saison 1 (2023)

Publié le 9 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Thriller, USA, Peacock, Review, Science Fiction, Science-Fiction

Adaptation, par les producteurs/scénaristes des Deadpool et des Zombieland, de la franchise vidéoludique Twisted Metal, honnêtement un peu oubliée des anciens et inconnue des générations actuelles, sous la forme de dix épisodes d'une trentaine de minutes diffusés sur Peacock, pour un programme bas du front, mais assumé comme tel...

Twisted Metal, saison 1 (2023) :

L'un des rares coursiers capables de survivre dans le monde post-apocalyptique qui l'entoure, et dans lequel les villes retranchées sont des hâvres de paix reliées par des étendues sans foi ni loi, John Doe (Anthony Mackie) reçoit une offre irrésisitible de Raven (Neve Campbell), dirigeante de New San Francisco : s'il va chercher pour elle un colis mystérieux à New Chicago, il pourra s'établir à New SF et y couler des jours heureux. Plus facile à dire qu'à faire, cependant, d'autant qu'en chemin, Doe rencontre Quiet (Stephanie Beatriz), traquée par le radical Agent Stone (Thomas Haden Church) et ses hommes, ainsi que le clown tueur Sweet Tooth (Samoa Joe/Will Arnett).

Et honnêtement, Twisted Metal bénéficie beaucoup de son format court, qui ne laisse pas beaucoup de place aux digressions sans intérêt ou aux éléments superflus : même lorsque certains éléments du récit ne fonctionnent pas forcément, le tout avance suffisamment vite pour que l'on passe prestement à autre chose.

Et cette économie de temps et de moyens, si elle n'est pas toujours au bénéfice du programme (on ne va pas se mentir, la série est parfois handicapée par un manque de budget évident, par des effets spéciaux inégaux, par des raccourcis narratifs un peu maladroits, par une caractérisation qui évolue parfois un peu grossièrement, et par des poursuites automobiles numériques ou occasionnellement accélérées en post-prod, qui ne convainquent pas vraiment, notamment dans l'épisode final), permet cependant à Twisted Metal d'aller toujours de l'avant et de ne jamais ennuyer, même lorsque la série se concentre sur les massacres de Sweet Tooth (un rôle double, tenu devant la caméra par un Samoa Joe impeccable, et doublé en post-prod par un Will Arnett... qui fait du Will Arnett) ou décide de faire un bottle episode sur Doe et Quiet enfermés dans un restaurant le temps d'une tempête.

L'ambiance années 90/00 (notamment sur le plan musical) est amusante, ça ne se prend jamais trop au sérieux, les antagonistes sont variés et improbables (la police, Sweet Tooth et ses désirs de spectacle scénique, les routiers et leurs camions qui s'emboîtent, les religieux sado-maso menés par un Jason Mantzoukas ninja...), et surtout, le duo Mackie/Beatriz fonctionne très bien, portant la série sur ses épaules, et parvenant à rendre cette relation crédible dans un univers de cartoon.

Twisted Metal se regarde donc très facilement, même sans avoir la moindre idée de ce dont parlent les jeux ou de leur univers. On regrettera tout de même que toute la fin de la saison, une fois la menace Stone éliminée, soit particulièrement mal rythmée, à la fois mollassonne et précipitée, tout cela pour arriver à une mise en place d'une éventuelle saison 2 (qui, au moment où j'écris ces lignes, est loin d'avoir été confirmée).

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Un film, un jour (ou presque) #1927 : Justice League - Warworld (2023)

Publié le 8 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Animation, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Science Fiction, Science-Fiction, Review, USA, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Justice League - Warworld (2023) :

Au Far-West, une cow-girl solitaire (Stana Katic) dotée d'une force incroyable est confrontée à Jonah Hex (Troy Baker), qui s'en prend à de pauvres innocents et fait rêgner la terreur ; dans un monde primitif et barbare, Bruce Wayne (Jensen Ackles), un mercenaire, devient un pion dans la guerre que se livrent le sorcier Deimos (Damian O'Hare) et le Warlord (Teddy Sears) ; dans les années 50, à Grover's Mill, les agents gouvernementaux Faraday (Frank Grillo) et Kent (Darren Criss) enquêtent sur des observations récentes d'extra-terrestres, avec l'aide de l'agent Wayne...

Après la Légion des superhéros (qui lorgnait parfois sur un métrage Supergirl) et le frustrant et décevant Batman : la malédiction qui s'abattit sur Gotham, voici le troisième film d'animation DC de l'année, un film qui m'a laissé une impression mitigée.

En soi, pourtant, le concept n'était pas désagréable : une poignée de postulat Elseworlds, développés sur une vingtaine de minutes chacun, et toutéliés in fine par un quasi-"ce n'était qu'un rêve" avec Mongul et Lobo... le problème, en fait, c'est que rien n'est vraiment captivant.

Le segment western ne décolle jamais vraiment, le segment pseudo-Conan est amusant, mais ne va nulle part, le segment Fifties est probablement le plus dynamique et conceptuellement réussi, mais ensuite, rapidement, l'énergie et la tension retombent avec une dernière ligne droite assez peu rythmée et engageante, un Lobo qui n'a rien à faire là, et un Mongul peu marquant.

C'est dommage, il y avait du potentiel, et graphiquement, c'est plutôt réussi, mais... bof.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1926 : The Art of Self-Defense (2019)

Publié le 7 Septembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Action

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The Art of Self-Defense (2019) :

Employé de bureau névrosé et chétif, Casey (Jesse Eisenberg) se fait agresser un soir par une bande de motards masqués. Traumatisé, il décide alors de prendre des cours de karaté dans un dojo local, séduit par le charismatique Sensei (Alessandro Nivola) et toute sa rhétorique virile et masculiniste des plus impressionnantes...

Une comédie noire décalée du réalisateur-scénariste de Faults et de Dual, qui sonne un peu comme une relecture de Fight Club en mode film indépendant névrosé, avec ce que ça implique d'humour pince sans rire, de dialogues volontairement artificiels et robotiques, de ton détaché, etc.

Bref, un film assez typique de son réalisateur et qui, malheureusement, est probablement un peu trop cousu de fil blanc dans son déroulement et dans ses influences pour vraiment être efficace autrement que de manière ponctuelle, le temps d'une scène ou d'une autre.

Pas forcément mauvais, mais pas bon non plus.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1925 : The Portable Door (2023)

Publié le 6 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Comédie, UK, Review, Aventure, Australie, Jeunesse, Romance

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The Portable Door (2023) :

Nouveaux stagiaires dans la mystérieuse entreprise londonienne J.W. Wells & Co, Paul Carpenter (Patrick Gibson) et Sophie Pettingel (Sophie Wilde) découvrent bien vite que la société, spécialisée dans les coïncidences magiques, est encore plus étrange qu'ils ne le pensaient. Et tandis que Sophie travaille sur le terrain avec la Comtesse Judy (Miranda Otto), Paul, lui, reçoit pour mission de retrouver un objet perdu : une porte magique qu'Humphrey Wells (Christoph Waltz), le PDG aurait perdu quelque part dans l'immeuble...

Une comédie fantastique anglo-australienne, adaptée du premier roman d'une série, coproduite par la Jim Henson Company pour la plateforme de streaming australienne Stan, et qui bénéficie d'une direction artistique assez intéressante et originale, qui la démarque un peu du tout-venant de ce formatage très young adult.

Un formatage dont j'ignore s'il était déjà présent dans les romans originaux, ou s'il est le produit d'une adaptation visant initialement un public un peu plus jeune, mais le résultat est le même : malgré un certain sens de l'humour et une excentricité très british, on est en terrain assez balisé ici, et par moments, les personnages font preuve de réactions étrangement immatures (je ne me remets toujours pas de "- Je viens de découvrir que nos patrons sont maléfiques, qu'ils te manipulent depuis le début, et qu'ils t'utilisent pour faire des expériences magiq- - Ouah, tu as découvert une porte magique qui t'emmène où tu le désires, c'est génial, partons en vacances explorer les quatre coins de la planète, pour le reste, on verra plus tard !") et ça cabotine un peu beaucoup à certains niveaux.

En fait, c'est un peu un symptôme du trop plein de WTF et de décalage : au bout d'un moment, ça commence à devenir du worldbuilding un peu brouillon qui accumule les excentricités (et une bande originale envahissante) pour cacher sa structure brinquebalante. Ce qui ne veut pas dire que c'est mauvais pour autant... mais avec près de deux heures au compteur, ça tire un peu inutilement à la ligne.

3.75/6

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