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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #marvel catégorie

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Agatha All Along, saison 1 (2024)

Publié le 2 Novembre 2024 par Lurdo dans Aventure, Télévision, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Drame, Comédie, USA, Review, Wandavision, Disney

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...     

Agatha All Along, saison 1 (2024) :

Sortie, par un adolescent (Joe Locke) apprenti-sorcier, du monde imaginaire où elle a été enfermée par Wanda, Agatha Harkness (Kathryn Hahn) accepte de accompagner le jeune homme paumé sur la Route des Sorcières, un chemin mystique au bout duquel, après bien des épreuves, un voyageur peut obtenir ce qu'il souhaite le plus au monde. Agatha recrute ainsi un groupe de sorcières elles aussi en perdition - Lilia (Patti LuPone), Alice (Ali Ahn), Jen (Sasheer Zamata) - et sa voisine Sharon (Debra Jo Rupp), afin de créer un nouveau sabbat et d'ouvrir la porte menant à la Route des Sorcières...

L'équipe de Wandavision reprend du service pour cette série dérivée qui prend place dans la continuité directe de la toute première série tv du MCU... et qui s'avère une suite tout à fait honorable, qui se classe facilement dans le haut du classement des productions tv du MCU.

Et pourtant, je n'avais pas été super convaincu par la manière dont la sorcellerie avait été introduite dans Wandavision : ici, cependant, à l'approche d'Halloween, et en traitant le tout de manière indépendante de tout ce qui est superhéros et science futuriste, j'ai trouvé le tout plutôt agréable, inventif, et tout à fait approprié.

9 épisodes de 35-40 minutes au programme, donc, pour ce qui se présentait comme une série dérivée centrée sur Agatha Harkness, mais qui en réalité finit par être plutôt une origin story pour Billy Maximoff, alias Wiccan, le futur homologue de sa mère au sein des Young Avengers (car oui, ne l'oublions pas, c'est là l'un des objectifs actuels du MCU, en filigrane depuis un bon moment).

Cela passe par un récit initiatique sur la Route des Sorcières, un récit qui adopte un format "un épisode/une épreuve initiatique", à l'esthétique souvent très marquée par une époque ou un style, rythmée par diverses versions de la chanson de la Route des Sorcières et qui voit les sorcières de l'équipe d'Agatha se disputer, s'avouer leurs secrets, et avancer sur la Route... ou presque, puisque de multiples rebondissements, vers la fin de la saison, changent pas mal la donne çà et là, de manière très agréable.

Ce n'est pas parfait : Kathryn Hahn est parfois en roue libre (le rôle veut ça, mais bon), certains rebondissements sont assez évidents, et quelques éléments ne convainquent pas totalement (de plus, j'aurais aimé voir Debra Jo Rupp plus longtemps), mais globalement, Agatha All Along propose un divertissement qui se tient plutôt bien sur la durée, à l'atmosphère ludique et lugubre, et à la direction artistique maîtrisée.

Ça ne plaira pas à tout le monde, clairement (et déjà, les éditos fleurissent, se faisant une joie de déclarer que la série était géniale, jusqu'à ce que Marvel foire tout avec une bagarre/un retour à la vie/un tease de spin-off), mais j'ai tout de même trouvé le tout plutôt réussi.

Nettement plus, en tout cas, que les séries live-action récente du studio.

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Marvel's Hit-Monkey, saison 2 (2024)

Publié le 10 Septembre 2024 par Lurdo dans Comédie, Action, Critiques éclair, Animation, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Marvel, Hulu, Review, USA, Thriller, Télévision, Drame, Disney

Série d'animation Hulu "adjacente" à l'univers Marvel, la première saison de Hit-Monkey s'était avérée une assez bonne surprise en 10 x 22 minutes, un mélange d'univers superhéroïque (quelques méchants classiques), de polar et de thriller tarantinien, avec en vedette un singe tourmenté et un fantôme goguenard.

Une suite étant peu probable, c'est donc comme par miracle qu'elle est arrivée sur Hulu en juillet dernier, avec comme nouveau cadre New York.

Marvel's Hit-Monkey, saison 2 (2024) :

Installés à New York, Monkey rejoint les rangs des employés de Eunice Jones (Leslie Jones), agente de tueurs à gages, et avec l'aide de Bryce (Jason Sudeikis), qui a retrouvé, pour un temps limité, une forme physique suite à un pacte avec le diable, ils tentent d'éviter que les Altermen, une obscure cabale toute-puissante, ne mette la main sur le katana maudit d'Haruka (Ally Maki)...

Et je dois bien avouer avoir été moins convaincu par cette seconde fournée d'épisodes, une seconde fournée qui délaisse largement tout le cadre japonais de la saison 1 (dont il ne garde que le personnage de Haruka, la fliquette en possession d'un katana maudit, et Akiko, qui reprend le flambeau de Lady Bullseye pour venger son père) pour transposer toute cette action dans un New York nettement plus convenu.

Par convenu, j'entends que l'on est dans le New York de Marvel, un New York nettement plus superhéroïque et comic-book (même si la série évite la tentation d'un caméo d'un autre héros Marvel), ce qui donne un cadre plus attendu, plus convenu et moins intéressant.

Idem pour les intrigues de la saison : cette année, tout tourne autour des Altermen, un groupe de riches excentriques en possession d'artefacts antiques les transformant en êtres surnaturels surpuissants. Face à eux, une Coopérative d'anciens tueurs à gage tous dotés de pouvoirs (l'un a des pouvoirs psychiques, l'autre est une fillette fantôme asiatique façon The Ring, une autre est une statue vivante, etc) qui recrute Monkey, et tente d'arrêter les Altermen. 

Au programme, des monstres, de la bagarre, une visite dans un cerveau pour un épisode en mode mall rétro 80s, et un grand final qui évoque les actions de Poison Ivy (New York est transformée en forêt à ciel ouvert et les New-yorkais massacrés par les plantes) quitte à paraître un peu hors sujet.

En parallèle, Bryce est confronté à la fin de son existence de fantôme (avec un compte à rebours qui fait très Spawn), et finit par renouer avec sa fille Iris (Cristin Milioti). Entre ça et la relation Monkey/Bryce qui se fait plus difficile à mesure que la Coop s'impose comme une famille de remplacement, on tient là les deux axes émotionnels de la saison, à la progression assez convenue.

Ce qui implique que le reste tombe un peu à plat : la vengeance de Lady Bullseye, le sort de Haruka, le montage hâché du final qui envoie les héros à travers le temps histoire de placer l'origin story de Monkey... je ne sais pas trop, la fin de saison m'a paru précipitée, et dans l'ensemble un peu trop extravagante (j'entends par là que "ça part dans tous les sens et ça s'éparpille") pour vraiment me convaincre.

À part ça, la série reste égale à elle-même sur un plan technique, avec peut-être une illustration musicale plus pêchue qu'en saison 1, notamment dans le choix des chansons.

Ça reste sympathique à suivre, mais je pense avoir préféré la saison 1.

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Critique éclair #069 - Deadpool et Wolverine (2024)

Publié le 30 Août 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Action, Aventure, Fantastique, Science Fiction, Marvel, MCU, Review, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Deadpool & Wolverine (2024) :

Lorsque la TVA l'enlève à son univers et lui explique que ce dernier va bientôt être détruit - car en déliquescence depuis la mort de Wolverine (Hugh Jackman) -, Deadpool (Ryan Reynolds) décide de prendre les choses en main et de prouver sa valeur en trouvant un Logan de remplacement dans le multivers, et en mettant des bâtons dans les roues des plans de la TVA, menée par Mr Paradox (Matthew Macfadyen)...

Sans être un énorme fan des films Deadpool et de leur vulgarité gratuite et immature, j'avais apprécié les deux précédents volets de la saga (le "remake" tout public du deuxième, nettement moins), et j'étais assez intrigué par ce troisième volet qui avait pour vocation d'intégrer (plus ou moins) le personnage au MCU, de le confronter enfin à Wolverine, et de servir de baroud d'honneur à tout l'univers Marvel/Fox et à ses personnages.

Un équilibre assez casse-gueule, qui aurait très facilement pu donner quelque chose de bancal et d'approximatif comme le Flash de DC et son approche foutraque du multivers et du fanservice, mais qui finalement fonctionne plutôt bien, entre degré de lecture direct et métadiscursif, caméos inattendus, désir sincère d'apporter une conclusion honorable à tout un pan des adaptations Marvel au cinéma et de concrétiser des réalités qui n'ont jamais vu le jour (Gambit), et surtout, touche d'émotion apportée à la fois par Deadpool (qui cherche à prouver sa valeur et à montrer qu'il n'est pas qu'un bouffon vanneur), et par Wolverine (Hugh Jackman impérial, pour un personnage qui cherche à se racheter de ses erreurs passées).

Sans être parfait ni être du grand cinéma*, ce Deadpool & Wolverine s'avère une réussite tout à fait appréciable, une buddy comedy à la fois bourrée de fanservice, de scènes d'action convaincantes, d'une intégration suffisante à l'univers établi, et d'un Wolverine qui, tout caméo mis à part, sera difficile à remplacer à l'avenir.

Légèrement moins trashouille que les deux premiers, légèrement moins bien filmé, avec une proportion de vannes ratées sensiblement similaire, quelques choix musicaux "décalés" un peu forcés, mais globalement un peu plus sympathique à suivre, en ce qui me concerne, que les deux films précédents.

4.25/6 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

 

 

*et pour peu que l'on n'ait pas encore succombé à cette maladie contagieuse qu'est le cynisme en ligne, responsable de la prophétie autoréalisatrice de la superhero fatigue, et du "de toute façon, tout ce que fait Marvel/Disney depuis 5 ans, c'est de la merde", position par défaut de plein de gens, critiques pros comme spectateurs lambda, qui la plupart du temps n'ont d'ailleurs pas vu la moitié de ce que Marvel a produit depuis Endgame et se contentent de répéter ce qu'ils ont lu ici ou là.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Les bilans de Lurdo - X-Men '97, saison 1 : suite et fin (2024)

Publié le 26 Mai 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Drame, Science Fiction, Jeunesse, Marvel, MCU, Fantastique, Review, USA, Disney, Romance

Suite de la nouvelle série d'animation du MCU, X-Men '97, qui se veut une suite directe à la série animée X-Men des années 90 : après cinq premiers épisodes de 25-28 minutes inégaux mais se terminant de manière tragique et spectaculaire, place aux cinq derniers épisodes, diffusés comme toujours sur Disney +.

X-Men '97, saison 1 : première partie (2024) :

- 1x06 - "Lifedeath, part 2 " : Charles Xavier tente de convaincre les Shi'ars de l'accepter comme époux de leur Impératrice, mais finit par devoir choisir entre la Terre et sa bien-aimée ; Storm continue de faire face à l'Adversaire, manifestation de ses peurs et de ses doutes...

Bof. Encore un épisode coupé en deux, même si cette fois, les deux sous-intrigues sont entrelacées et se répondent, plutôt que d'être collées bout à bout de manière artificielle. Mais bof tout de même, à nouveau parce que le format de la série ne permet pas à son récit d'avoir la résonance émotionnelle nécessaire pour que tout fonctionne... pas quand tout est découpé pour ne pas dépasser les dix minutes.

Xavier et Lilandra ? Pas forcément désagréable, avec un caméo de Ronan l'accusateur, et c'est très bigarré, mais ça reste un peu ampoulé, et il est difficile de s'attacher aux enjeux de cette relation amoureuse quand le script présuppose que le spectateur se souvient parfaitement de toutes les saisons de la série originale ; Storm et l'Adversaire ? Peut-être plus embêtant encore, puisque là, tout est centré sur le traumatisme de la perte des pouvoirs de Storm, qu'elle retrouve ici en un clin d'œil (au cours d'une jolie scène de transformation à deux doigts de la magical girl).

Bref, j'ai un peu de mal avec le format du show, qui rend tout précipité, et avec le fait que les scénaristes peinent un peu à s'y adapter.

- 1x07 - "Bright Eyes" : Alors que les mutants se remettent difficilement du massacre de Genosha, Rogue fait cavalier seul et tente de trouver les responsables.

Un épisode qui renoue avec l'intrigue de fond de la saison, et adopte un ton assez mélodramatique, avec une Rogue bouleversée, qui croise le chemin de Captain America, du General Ross, et finit par tuer Trask après que ce dernier ait parlé. De quoi révéler le big bad de la saison, Bastion, qui travaille avec Sinister pour mettre au point une nouvelle génération de sentinelles.

Intéressant, même si je ne suis pas ultra-familier du personnage de Bastion (son design est assez quelconque, pour l'instant), et que le côté Cylon/agent dormant des nouvelles sentinelles fait forcément un peu déjà vu aujourd'hui.

- 1x08 - "Tolerance is Extinction - Part 1" : Face à la menace des hybrides sentinelles, les X-men passent à l'action, et recherchent des informations sur Bastion. Mais l'évasion de Magneto donne le coup d'envoi à une guerre ouverte entre mutants et humains...

Un épisode assez chargé en exposition, histoire de bien expliciter le pourquoi du comment de Bastion, une brève référence aux sages de Kamar-Taj et aux points fixes du temps, et pas mal d'action plutôt dynamique, avec l'activation de tous les hybrides.

Pas désagréable, même si le problème de condenser tant d'intrigues et d'éléments en épisodes de 30 minutes enlève pas mal de l'impact du récit.

- 1x09 - "Tolerance is Extinction - Part 2" : De retour sur Terre, Xavier tente de restaurer la paix entre humains et mutants, mais doit pour cela se confronter à Magneto, sur son astéroïde. 

À nouveau un épisode plein d'action qui, malheureusement, pâtit encore de la précipitation globale de la série, puisqu'à aucun moment les enjeux, le compte à rebours de 12 heures (très artificiel), les décisions de chacun, les deux équipes de X-men, etc, n'ont le poids qu'ils mériteraient d'avoir.

À l'image du cliffhanger de fin, durant lequel Magneto arrache l'adamantium du squelette de Logan : un moment iconique du comic-book, qui ici paraît presque forcé, et à deux doigts du fanservice gratuit (à l'image des costumes vintage et de la réplique sur les tenues en cuir noir).

- 1x10 - "Tolerance is Extinction - Part 3" : Le duel psychique de Xavier et Magneto touche à son terme, alors même que le Phénix assure la survie de Jean, et que l'affrontement final contre Bastion prend place...

Une conclusion de saison très spectaculaire, mais qui embraye directement sur les épisodes précédents, encore une fois sans laisser le temps de réagir ou de souffler aux personnages comme au spectateur.

Après, c'était assez réussi, notamment visuellement (même si je continue à trouver le design de Bastion assez laid... car très/trop 90s)... mais ça reste très frustrant.

- Bilan saisonnier - 

Je ressors mitigé de cette saison, comme je l'ai mentionné fréquemment au gré des épisodes : pourtant, formellement, c'est tout ce que l'on pouvait attendre d'un tel revival, respectueux de son modèle, du matériau d'origine, plutôt bien produit, et assez ambitieux.

Mais voilà : je n'ai jamais eu grande nostalgie pour la série originale (au delà de son générique), et cela explique probablement pourquoi je ne partage pas l'enthousiasme débridé du Web envers cette série. À en croire l'interwebz, cette série serait la meilleure chose produite par Marvel depuis Infinity War ou Endgame, une réussite totale sans le moindre défaut, et si tu n'adores pas, c'est que tu n'es pas un vrai fan des X-men.

Pas de chance, je suis moi aussi amateur de longue date de ces chers mutants, et ça ne m'empêche pas de relativiser la réussite de cette adaptation : entre son rythme catapulté, qui expédie trouzemille arcs narratifs en vitesse rapide, son doublage un peu vieillot (je sais, c'est pour la nostalgie®©™), ses memberberries récurrentes, ses dialogues parfois un peu ronflants, et ses choix structurels discutables, le programme est plus qu'honorable, mais m'a laissé globalement de marbre.

Après, j'ai conscience d'être dans la minorité, à ce sujet, donc bon...

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo - X-Men '97, saison 1 : première partie (2024)

Publié le 20 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Drame, Science Fiction, Jeunesse, Marvel, MCU, Fantastique, Review, USA, Disney, Romance

Nouvelle série d'animation du MCU (ou du moins, du multivers du MCU), X-Men '97 se veut une suite à la série animée X-Men des années 90, en dix épisodes de 25-28 minutes, diffusés sur Disney +.

Un projet délibérément nostalgique et rétro à tous les niveaux (animation, musique, caractérisation et doublage), qui adapte de nouvelles intrigues des comic-books dans la continuité du show de 92-97, sous la supervision scénaristique de Beau DeMayo, showrunner controversé qui a été remplacé au terme de l'écriture des deux premières saisons...

X-Men '97, saison 1 : première partie (2024) :

- 1x01 - "To Me, My X-Men" : Suite à la mort du Professeur Xavier, Cyclope tente de se faire à son nouveau rôle de leader de l'équipe, alors même que des groupuscules humains anti-mutants attaquent ces derniers à l'aide d'anciennes armes provenant de Sentinelles...

Un premier épisode classique, qui repose bien les enjeux de la série et sa chronologie. Pas désagréable, même si en soi, l'épisode n'est pas forcément ultra-mémorable.

- 1x02 - "Mutant Liberation Begins" : Afin de prouver sa bonne foi, Magneto, désormais à la tête des X-Men, accepte d'être fait prisonnier pour comparution devant un tribunal international. Mais une insurrection populaire bouleverse la situation...

Le procès de Magneto, mais en mode Insurrection du 6 janvier, et avec des conséquences intrigantes : Ororo perd ses pouvoirs, victime de l'X-Cutioner, Gambit devient jaloux de la relation Magneto/Rogue, et les premières graines de Genosha (qui semble être pensé ici comme une version de Krakoa) sont semées. Intéressant.

- 1x03 - "Fire Made Flesh" : Jean Grey découvre qu'elle est en réalité le clone de la véritable Jean, produit d'une expérimentation de Mr Sinister. Mais bien vite, l'influence de ce dernier fait basculer ce clone vers le côté obscur...

Hmm. Pas vraiment convaincu par cet épisode qui passe en avance rapide toute la vie de Madelyne Pryor, de la découverte de son statut de clone à sa transformation en Goblin Queen, jusqu'à une résolution très catapultée... et espère ainsi parvenir à rendre justice à un arc scénaristique aux conséquences traumatiques pour certains des personnages.

Mais non, ça tombe un peu à plat, les réactions sont forcées, les noms et le côté fétichiste sortent de nulle part, bref, ça frustre plus qu'autre chose, alors qu'en intrigue de fond sur plusieurs épisodes, ça aurait mieux fonctionné.

- 1x04 - "Motendo / Lifedeath – Part 1" : Alors que Storm tente de retrouver ses pouvoirs auprès de Forge, un inventeur natif-américain aux pouvoirs mutants, Jubilée et Roberto sont enlevés par Mojo, qui les plonge dans un jeu vidéo retraçant les plus grandes aventures des X-Men...

À nouveau, un épisode plus frustrant qu'autre chose, notamment parce qu'il est en réalité composé de deux mini-épisodes présentés bout à bout, plutôt que d'entrelacer ces sous-intrigues dans la totalité de l'intrigue.

D'un côté, Jubilee et Roberto dans un hommage rigolo aux jeux vidéo X-men des 90s façon beat'em up. C'est amusant, notamment formellement parlant, mais l'embryon de tentative maladroite d'ajouter un propos sur la nostalgie et le refus d'aller de l'avant (c'est le 18e anniversaire de Jubilée, et elle revisite ses souvenirs) est tellement sous-développé qu'il échoue totalement.

Forcément, puisque les scénaristes ont cru bon de raccourcir au maximum cette intrigue pour adapter une partie de Lifedeath, un one-shot culte de la bande dessinée... ici malheureusement précipité, et n'atteignant jamais la moindre charge émotionnelle probante. Dommage.

- 1x05 - "Remember It" : Lorsque Genosha est acceptée comme nation indépendante par les Nations Unies, Magneto est désigné comme son leader, et il choisit Rogue pour régner à ses côtés. Mais cette situation idyllique ne dure pas...

Là, c'est tout l'inverse : la charge émotionnelle est très présente, et ça ressemblait diablement à une fin de saison avec cliffhanger, puisqu'après une grosse partie très soap (Scott et Jean qui ont des problèmes, Wolverine qui s'en mêle, Gambit toujours jaloux de Magneto), assez typique des X-Men, voilà que toute la partie "Genokoa" - qui pourtant avait commencé de manière très posée, avec un gala et de nombreux caméos - vire au cauchemar : Cable arrive, mais trop tard pour avertir les mutants de leur génocide imminent, qui se produit lorsque des sentinelles attaquent en masse. 

C'est ultra-spectaculaire (on sent qu'il ont gardé une grosse partie du budget pour les scènes d'action de cet épisode), il y a des morts héroïques et émouvantes (qui seront probablement retconnées ultérieurement), bref, ça fonctionne très bien, et ça donne un point de chute percutant à cette première moitié de saison.

 

(à suivre...)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Echo, saison 1 (2024)

Publié le 23 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Télévision, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Disney, Fantastique, Thriller, Critiques éclair, Drame, Review, USA

Mini-série Marvel à la genèse très compliquée (tournée en 2022, bricolée encore et encore en post-production, et réduite in fine de huit à six puis cinq épisodes de 30-40 minutes), portant sur un personnage insipide mais cochant pas mal de cases de la représentativité à l'Américaine (c'est une femme ! Elle est issue d'une minorité opprimée ! Elle est handicapée ! Elle est sourde-muette !), Echo est plus ou moins sortie dans l'indifférence générale par chez nous, malgré un accueil critique plutôt positif et enthousiaste outre-atlantique (mais à nouveau, n'oublions pas que la série coche beaucoup de cases très appréciées là-bas, au nombre desquelles la case d'un ton "adulte, sombre et mature").

L'avantage, c'est que le tout dépasse probablement à peine les trois heures au total, ce qui est nettement plus facile et rapide à visionner que certaines autres productions du MCU... 

Echo, saison 1 (2024) :

Après avoir abattu le Kingpin (Vincent D'Onofrio), Maya Lopez (Alaqua Cox) retourne dans sa bourgade natale, sur la réserve de ses ancètres chactas, pour y faire le point, et décider de son avenir...

Et s'il y a bien une chose qui frappe tout de suite, au visionnage de cette mini-série, c'est le côté rapiéçage du tout. Ce n'est pas aussi dommageable que pour certaines autres séries du MCU, mais ça se ressent tout de même pas mal, alors que la série enchaîne des épisodes d'une trentaine de minutes, artificiellement rallongés par plusieurs minutes de générique de fin, 90 secondes de générique d'ouverture, et des "Précédemment..." inutiles pour une série si courte.

Echo tente en fait plein de choses : être une suite plus ou moins directe de Hawkeye, développer la relation Kingpin/Echo, faire de la représentativité amérindienne et handicapée, présenter un récit de girl power assez classique, réinventer le personnage d'Echo et ses pouvoirs (elle était une Taskmaster-bis dans les comics, capable de reproduire, comme un écho, les styles de combat de ses adversaires ; elle devient ici héritière d'une lignée d'amérindiennes surnaturels qui l'accompagnent dans sa vie, tel un écho, et la rendent capable d'être guérisseuse...), et ramener le MCU à un niveau plus réaliste et sombre, comme les séries de Netflix.

Et le problème, c'est que pour réussir à caser tout ça en trois heures, il faut faire des sacrifices : les personnages secondaires (pourtant assez attachants) sont souvent sous-développés, les réactions de certains protagonistes sont un peu forcées, Echo semble passer son temps à faire des allers-retours (elle arrive dans la réserve, elle décide de repartir, elle revient, elle repart, elle revient, etc), et le tout donne un peu l'impression de faire du surplace, notamment sur le front de Fisk : D'Onofrio revient, il est toujours vivant, il est toujours théâtral, il veut se venger, mais en fait il pardonne Echo, mais il veut la tuer, mais il la pardonne à nouveau, et puis il repart pour New York la queue entre les jambes, pour y devenir Maire.

Résultat : la série semble souvent cahotante, avec des flashbacks sur les ancêtres d'Echo placés un peu aléatoirement, et le programme n'évite pas des clichés pourtant gros comme des camions (déjà, de faire de la seule héroïne amérindienne du MCU une guérisseuse, c'est assez limite, mais en plus, toute la fin en mode girl power, où Echo et ses copines obtiennent toutes des pouvoirs le temps de l'affrontement final, un affrontement final d'ailleurs charcuté au montage... ça se voulait triomphant, c'est plus risible qu'autre chose).

Malgré cela, le format du produit fini fait que l'on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer : le pilote nous offre un affrontement contre Daredevil, en flashback, plutôt efficace et filmé à l'ancienne, l'attaque du train (parce que forcément, une Indienne qui attaque un train...) est une scène d'action efficace dans le second épisode, les scènes de D'Onofrio sont toujours captivantes, et si les enjeux restent souvent flous et mal définis (Echo est une criminelle qui veut devenir la Queenpin et... ?), ça se regarde, et le fait d'avoir des dialogues quasi-intégralement en langue des signes assure l'attention du spectateur.

Reste que Echo n'est vraiment pas un programme indispensable, et il fait un peu double emploi avec l'épisode de What If ? sur Kahhori, mais globalement, ça reste regardable. On se demande seulement à quoi pouvait bien ressembler la série avant le charcutage de post-production, et s'il n'aurait pas simplement mieux valu laisser le programme tel quel...

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1983 : Madame Web (2024)

Publié le 4 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Marvel, Sony, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Fantastique, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Madame Web (2024) :

Orpheline dont la mère est morte dans des circonstances mystérieuses en Amazonie, Cassandra Webb (Dakota Johnson), ambulancière new-yorkaise, se découvre un jour des pouvoirs étranges de clairvoyance, qui l'amènent à protéger Julia Cornwall (Sydney Sweeney), Anya Corazon (Isabela Merced) et Mattie Franklin (Celeste O'Connor), trois adolescentes menacées par un mystérieux homme-araignée - Ezekiel Sims (Tahar Rahim), responsable de la mort de la mère de Cassie, et hanté par une vision prémonitoire des trois jeunes femmes en train de le tuer, dans le futur...

Production Sony faisant depuis sa sortie l'objet de toutes les moqueries et les critiques assassines, Madame Web est le spinoff le plus récent du Spiderverse par le studio, adaptant un personnage tertiaire des comics du Tisseur, pour en faire un métrage "à l'ancienne", comprendre par là qu'on dirait une adaptation superhéroïque des années 90-00, un peu approximative et qui n'assume que moyennement ses liens avec les super-héros costumés.

Le film se résume en effet à "une trentenaire cynique et sarcastique aux dons de clairvoyance tente d'empêcher un méchant de tuer trois adolescentes insipides et agaçantes", un postulat de quasi-slasher à la Destination finale où les seuls personnages costumés sont le méchant (vêtu d'un costume de Spidey noir et rouge probablement trop travaillé pour fonctionner) et les quatre héroïnes le temps de brèves visions de quelques secondes.

Alors est-ce que ça en fait pour autant le désastre dont les réseaux sociaux se moquent en long, en large et en travers ? Non, pas forcément. Ce n'est pas un bon film, certains dialogues sont laborieux, les postiches et couleurs capillaires ne sont pas convaincants, le toutéliage avec Spidey (le collègue de Cassandra est Ben Parker, qui devient oncle pendant le film) est forcé, le script est assez mécanique et prévisible, la post-synchro bancale trahit un film retravaillé en post-production, et de manière générale, ce métrage de SJ Clarkson (réalisatrice de tv, notamment sur Jessica Jones et Defenders, dont le style ne me convainc guère habituellement) ressemble à un pilote de série télévisée - et en a les ambitions.

C'est très médiocre, simpliste, le placement produit Pepsi fait pitié, et je reste persuadé que le casting de Dakota Johnson était une erreur dans ce rôle principal, mais un peu comme pour Morbius, le buzz négatif du Web a pris le dessus sur la réalité du métrage (c'est regardable, ça va droit au but et j'ai vu bien pire), au point de paraître assez toxique, avec un peu de recul.

2.5/6 

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Les bilans de Lurdo : Loki, saison 2 (2023)

Publié le 3 Mars 2024 par Lurdo dans Loki, Comédie, Critiques éclair, MCU, Disney, Marvel, Fantastique, Science Fiction, USA, Review, Télévision, Drame

J'avais trouvé la saison 1 de Loki, chapeautée par Michael Waldron, assez ludique et divertissante, avec une esthétique rétro intéressante, des rebondissements inattendus, des caméos amusants, un mystère global intrigant, le tout articulé autour d'une romance improbable mais qui fonctionnait plutôt bien.

Malheureusement, la saison 2, confiée à Eric Martin (un collègue de Waldron et seul scénariste de la saison 1 à remettre le couvert), n'a plus rien de tout cela, et s'avère une déception assez conséquente...

Loki, saison 2 (2023) :

Loki réalise qu'il est désormais capable de passer d'époque en époque (sans toutefois pouvoir contrôler ce phénomène) et que nul au TVA ne se souvient de lui. Problématique, d'autant que le Cœur temporel, qui permet d'empêcher la destruction du multivers, est défaillant, et qu'il faut le réparer au plus vite, avec l'aide d'OB (Ke Huy Quan), ingénieur spécialiste du TVA...

Une déception qui se traduit à l'écran, pour faire simple, par 4 ou 5 épisodes d'un surplace assez problématique, bourré de technoblabla nébuleux à peine compréhensible et inutile, et qui voit les personnages passer le plus clair de leur temps dans le TVA, à répéter qu'il faut sauver l'univers, qu'il faut réparer le Cœur, qu'ils ne savent pas comment faire, etc, etc, etc. 

C'est trop souvent bavard, ça ronronne beaucoup trop, ça sous-exploite les trois quarts de la distribution (la production semble ne plus vraiment savoir que faire de Wunmi Mosaku, de Gugu Mbatha-Raw et de Sophia Di Martino), et ça se complaît dans son esthétique, au point d'avoir l'impression, parfois, qu'elle remplace la substance de la série et sert de béquille à la production (ah, et si c'est bien filmé, ça semble aussi l'être pour de grands écrans, tant les plans très larges ont souvent tendance à réduire les personnages à l'état de silhouettes lointaines).

Ajoutez à cela un manque cruel d'émotion (la romance Sylvie/Loki n'est plus, et tous les personnages sont réduits à débiter de l'exposition et à être coincés dans une boucle temporelle prévisible), et un Jonathan Majors à l'interprétation parfois un peu trop caricaturale, et voilà, une saison laborieuse, dont on sent clairement passer les 5 premiers épisodes au ralenti.

D'autant que le tout culmine en un gros reboot prévisible à l'épisode 5, qui rend caduque et inutiles les quatre épisodes précédents (ou presque). On sent bien que l'objectif de tout ça est d'amener Loki à une prise de conscience, à se transcender et à faire le sacrifice ultime pour sauver l'univers, mais, dépourvue de substance émotionnelle, cette rédemption tombe un peu à plat, pas aidée par une direction artistique globalement assez claustrophobique, jaunâtre, déprimante...

Le contraste est alors d'autant plus violent avec le dernier épisode, qui retrouve un sens du fun et une grandiloquence spectaculaire pas inintéressant, le temps d'offrir à Loki la fin qu'il mérite.

Mais c'est trop tard : toujours très travaillée visuellement, mais désormais ronflante, bavarde, brouillonne et un peu inutilement prétentieuse tant elle se prend au sérieux, la deuxième saison de Loki tombe presque totalement à plat, malgré quelques fulgurances çà et là.

Vraiment frustrant et très laborieux.

 (bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 2 - suite et fin (2023)

Publié le 3 Février 2024 par Lurdo dans What If, Action, Aventure, Animation, Review, Critiques éclair, Fantastique, Télévision, Comédie, USA, Disney, MCU, Marvel, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Anthologie, Jeunesse

Suite de la seconde saison de la série d'animation What If ? de Marvel, avec ses 4 derniers épisodes...

What If...?, saison 2 - suite et fin (2023) :

- 2x06 - Lorsque les Conquistadors attaquent sa tribu, à la recherche de la Fontaine de jouvence, la jeune mohawk Kahhori découvre un lac étrange, où est tombé du ciel le Tesseract. Envoyée par ce dernier dans un univers parallèle, Kahhori y retrouve ses ancêtres, encore vivants et dotés de capacités surnaturelles qu'elle commence alors à développer elle aussi...

Pocahontas et Black Panther se retrouvent et ont un bébé, une histoire de décolonisation brutale réalisée grâce aux pouvoirs du Tesseract. Plutôt bien narré, intéressant, même si le personnage de Kahhori est un peu trop puissante pour son propre bien, et que la scène de fin, avec caméo de Strange, est plus frustrante qu'autre chose.

- 2x07 - Bannie par son père Odin pour son arrogance, Hela (Cate Blanchett) est envoyée sur Terre, et se retrouve en Chine, au Moyen-Âge. Là, elle croise le chemin de Xu Wenwu (Feodor Chin), de ses dix anneaux et de ses armées, mais finit par rejoindre Ta Lo, où elle reçoit l'enseignement de Jiayi et se prépare à affronter son père...

Une relecture du premier Thor, si Thor était remplacé par Hela, et plongé dans Shang-Chi plutôt qu'au milieu du Nouveau-Mexique du 20e siècle. Et honnêtement, ça fonctionne plutôt bien, notamment parce que j'ai de la sympathie pour le film Shang-Chi et sa mythologie, et parce que Cate Blanchett semble bien s'amuser.

- 2x08 - En 1602, le Capitaine Carter, venu du futur, aide Wanda Merlin et Sir Nicholas Fury a empêcher une incursion interdimensionnelle, mais échoue à sauver la Reine Hela. Elle est aussitôt traquée par les troupes du nouveau Roi Thor (Chris Hemsworth), et apprend que les incursions sont le résultat de la présence d'un autre voyageur temporel mystérieux...

La suite des aventures du Capitaine Carter, perdue dans le passé, avec une réinvention des Avengers à la sauce Renaissance, et un retour sur le devant de la scène de la romance impossible Carter/Rogers, qui une fois de plus fonctionne bien ici, y compris sa fin tragique.

- 2x09 - Strange Supreme révèle à Carter qu'il passe le plus clair de son temps à sauter d'univers en univers pour y capturer les menaces interdimensionnelles les plus puissantes... et exploiter leurs pouvoirs pour recréer son monde d'origine. Ce qui motive Carter et Kahhori à l'affronter...

Une fin pétaradante et explosive, qui déborde de scènes d'action (voire peut-être même un peu trop, ça frôle le brouillon et le précipité), de caméos visuels (on retrouve de nombreux personnages issus de nombreux univers), et qui utilise une rechute de Strange Supreme comme catalyseur de toute la saison. Pas inintéressant, en soi, mais j'aurais peut-être aimé quelque chose de moins brut de décoffrage.

- Bilan saisonnier - 

Une saison 2 sympathique, mais un peu en dessous de la saison 1, en ce qui me concerne.

Hormis l'épisode de Noël, très amusant, la course automobile sur Sakaar et l'épisode sur les Mohawks, le reste m'a un peu moins enthousiasmé que précédemment, notamment en ce qui concerne le Capitaine Carter. J'aime beaucoup le personnage, mais utiliser ainsi l'Agent Carter dans près de la moitié des épisodes de la saison, parce que le personnage est populaire et tout et tout, c'est peut-être un peu trop pour moi, et j'aurais préféré voir d'autres personnages ou d'autres variations plus obscures et originales.

Idem pour Strange Supreme, dont le retour des pulsions maléfiques ne m'a que moyennement convaincu.

Après, ça reste une série animée d'excellente facture sur le plan technique, donc je ne vais pas faire la fine bouche, mais j'espère que la saison 3 lèvera un peu le pied sur l'Agent Carter et sur les mêmes combinaisons de personnages.

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1953 : The Marvels (2023)

Publié le 29 Janvier 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, MCU, Marvel, Fantastique, Science Fiction, USA, Review, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

The Marvels (2023) :

Dar-Benn  (Zawe Ashton), nouvelle dirigeante des Kree, a mis la main sur un bracelet quantique, et l'utilise, bien décidée de se venger de Carol Danvers (Brie Larson) en s'en prenant à toutes les planètes qui lui sont chères, afin de restaurer l'écosystème de la planète-mère Kree : mais ses actions ont pour conséquence de destabiliser la grille de saut hyperspatial utilisée dans toute la galaxie... et de lier les pouvoirs de Capitaine Marvel, de Monica Rambeau (Teyonah Parris) et de Kamala Khan (Iman Vellani), en possession d'un autre bracelet quantique...

L'un des films les plus courts du MCU (1h45 tout compris), et un flop au box-office, pour un métrage qui avait la lourde tâche de faire suite à Captain Marvel premier du nom (succès au box-office, mais assez polarisant) et d'introduire sur le grand écran les personnages de Miss Marvel et de Monica, tous deux issus de séries Disney +.

Personnellement, j'avais plutôt apprécié les trois œuvres (Captain Marvel, Miss Marvel et Wandavision) à des degrés certes divers, mais j'avais donc un à priori assez positif sur ce The Marvels, malgré une équipe technique féminine (parce que Girl Power, forcément) qui devait encore faire ses preuves (deux scénaristes de tv inexpérimentées, et Nia DaCosta, la réalisatrice et co-scénariste du remake de Candyman, déjà bien maladroit sur le plan de l'écriture).

Et ça me peine de le dire, mais c'est bien sur le plan de l'écriture que ce The Marvels pêche le plus. Autant la relation amicale entre les trois Marvels fonctionne parfaitement, et tout ce qui touche à la famille de Kamala, à Fury, aux Flerkens, bref, tout le côté comique est plutôt amusant, autant l'on sent que le film a subi des coupes sérieuses, soit au moment de l'écriture, soit en post-production, lors du montage.

Pas forcément surprenant, puisque la gestation du film a été compliquée, et donc, on se retrouve avec un métrage un peu brinquebalant, tellement pressé d'aller de l'avant qu'il se débarrasse de toute fioriture scénaristique, notamment dans son premier tiers, décousu et haché.

Une impression renforcée par le fait que le film trouve tout de même le temps de placer une scène musicale bancale sur une planète balnéaire (avec en prime un acteur coréen insipide dont on se demande ce qu'il fait là) et des digressions assez moyennes, qui ne laissent pas le temps au récit de respirer : on a constamment l'impression qu'il manque 15-20 minutes au métrage, qu'il manque des explications, des transitions, du tissu connectif et au final, cela l'affaiblit d'autant.

Cela dit, si cette critique est d'apparence assez négative et que le résultat est effectivement très très moyen, je ne peux pas dire que j'ai détesté : The Marvels est un film d'aventures spatiales léger et pas désagréable à regarder, mais aussi beaucoup plus approximatif que nécessaire, et assez frustrant (et puis la bande originale est assez quelconque dans le film).

Un tout petit 3/6 (principalement parce que les chats sont amusants, que tout le monde est sympathique, que les effets visuels sont réussis et que la scène de création des Young Avengers fait plaisir).

 

 (bilan Marvel/DC mis à jour !) 

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Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 2 - première partie (2023)

Publié le 28 Janvier 2024 par Lurdo dans What If, Action, Aventure, Animation, Review, USA, Télévision, Disney, MCU, Marvel, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Fantastique, Anthologie, Comédie, Jeunesse

Après une première saison plutôt ludique et très satisfaisante, retour de la série d'animation What If ? de Marvel, pour 9 épisodes d'une petite demi-heure, qui explorent les différentes facettes du multivers Marvel, avec de nombreux guests en tout genre au doublage...

What If...?, saison 2 - première partie (2023) :

- 2x01 - Sur Xandar, Nebula (Karen Gillan), membre des Nova Corps, découvre le corps de Yondu, assassiné. Elle mène alors l'enquête, et découvre une conspiration visant à livrer la planète à Ronan l'accusateur...

Un épisode d'introduction pas désagréable du tout, qui lorgne formellement sur Blade Runner, et présente plusieurs team-ups doublés par les comédiens d'origine : Nebula et Yon-Rogg (Jude Law), puis Nebula, Howard (Seth Green), Groot et Kord (Taika Waititi). Un tout un peu prévisible, mais bien animé.

- 2x02 - Lorsque Peter Quill, enfant récupéré par son père Ego (Kurt Russell), est envoyé sur Terre pour la terraformer, Peggy Carter (Hayley Atwell) et Howard Stark (John Slattery) réunissent un groupe de héros pour tenter d'empêcher le pire : Goliath (Laurence Fishburne), le roi T'chaka (Atandwa Kani), Bucky Barnes (Sebastian Stan), Thor (Chris Hemsworth), Hank Pym (Michael Douglas) et Mar-Vell...

Des proto-Avengers alternatifs pour un épisode dynamique et sympathique, avec pléthore de caméos vocaux, et un côté rétro pas désagréable du tout. Ça s'arrête là, cela dit. 

- 2x03 - Lorsque Justin Hammer (Sam Rockwell) et ses sbires profitent d'un gala de Noël à la tour Avengers pour prendre les invités en otage et mettre la main sur les secrets des héros, Happy Hogan (Jon Favreau) n'a d'autre choix que de se prendre pour Bruce Willis et de tenter d'arrêter les preneurs d'otage, avec l'aide distante de Darcy (Kat Dennings)... et de l'ADN de Banner.

Un épisode de Noël très amusant, qui fait une relecture de Die Hard à la sauce Marvel, et s'amuse de tous les clichés du genre, avec de nombreux caméos vocaux (presque tous les Avengers, Cobie Smulders), une transformation de Happy en Freak, et plein de détails ludiques et festifs.

- 2x04 - Après s'être sacrifié pour empêcher l'invasion de la Terre par les Chitauris, Tony Stark se retrouve sur Sakaar, où il croise le chemin du Grand Maître (Jeff Goldblum), qui l'oblige à prendre part à un grand prix, aux côtés de Kord (Taika Waititi), de Valkyrie (Tessa Thompson) et de Gamora, qui veut la tête de Stark...

Goldblum au doublage de son personnage, et il se lâche totalement dans cet épisode automobile très efficace, à l'animation particulièrement dynamique et nerveuse. Ça reste léger au niveau du ton, et l'absence inévitable de Robert Downey Jr au doublage ne se fait pas ressentir, Mick Wingert assurant très bien la relève.

- 2x05 - Lorsque le Capitaine Carter (Hayley Atwell) retrouve l'Hydra Stomper lors d'une mission, elle réalise que Steve Rogers est encore vivant, des décennies après sa disparition, et qu'il a été victime d'un lavage de cerveau aux mains de la Red Room...

Une relecture de Captain America 2 : The Winter Soldier, mais pour Peggy Carter et son univers, avec en prime une utilisation judicieuse de Black Widow (le film) et de Black Widow (le personnage). Beaucoup d'action réussie, et un cliffhanger qui lance la dernière ligne droite de la saison, centrée sur le Capitaine Carter et ses aventures interdimensionnelles...   

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Je s'appelle Groot, saison 2 (2023)

Publié le 16 Novembre 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Disney, Marvel, MCU, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Jeunesse, USA, Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo

Après une première fournée de 5 courts-métrages centrés sur le personnage de Bébé Groot et diffusés il y a un an sur Disney +, retour de cette mini-série de courts dont la durée reste toujours minimale (peut-être même trop)...

Je s'appelle Groot, saison 2 (I am Groot, saison 2 - 2023) :

Les mésaventures de Groot (Vin Diesel) un petit arbre extraterrestre dans un univers immense...

Parce que finalement, il n'y a vraiment pas grand chose à dire sur ces courts qui, dans un autre univers, auraient très bien pu servir de dessin-animé de mise en bouche à chacune des productions cinématographiques Marvel récentes (un peu comme Pixar avait l'habitude de le faire pour ses films).

Groot devient père adoptif d'un oiseau extraterrestre, Groot se retrouve avec un nez artificiel et découvre les odeurs et les parfums qui l'entourent, Groot construit un bonhomme de neige assez agressif, Groot cherche de l'argent pour s'acheter une glace, Groot entre dans un temple maudit sous les yeux du Gardien, tout ça, c'est très sympa, c'est mignon, c'est gentillet... mais honnêtement, que ce soit pris individuellement ou binge watché, c'est aussi vite oublié que c'est regardé.

Ce qui est bien dommage, car d'un point de vue technique, c'est toujours réussi. Mais le format et la sortie en bloc sur Disney + font que le tout reste trop anecdotique. 

 

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Un film, un jour (ou presque) #1908 : Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (2023)

Publié le 14 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Disney, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (Guardians of the Galaxy vol. 3 - 2023) :

Parce que son créateur, le Maître de l'évolution (Chukwudi Iwuji), est bien décidé à récupérer sa création, Rocket est attaqué par Adam (Will Poulter) et mortellement blessé. Pour le sauver, les Gardiens de la Galaxie montent alors une expédition pour découvrir les origines de Rocket, et retrouver son créateur...

Le voilà, l'ultime volet de la trilogie des Gardiens de la Galaxie de James Gunn, désormais "passé à l'ennemi" pour chapeauter l'univers DC Comics, une trilogie très sympathique, même si elle m'aura peut-être moins enchanté que bon nombre de critiques (probablement parce que j'ai du mal avec les tics de Gunn en matière d'illustration musicale et de ressorts émotionnels).

Et pour être tout à fait franc, je mentirais en disant que je n'ai pas un peu levé les yeux au ciel, ici et là, devant ce Gardiens 3 : après tout, on peut très bien considérer qu'il n'y a rien de plus facile que d'émouvoir le spectateur en lui présentant un grand méchant pseudo-Mengele qui garde en cage, brutalise et torture des pauvres bêtes innocentes et mignonnes, voire pire, des enfants adorables. Et les tendances musicales envahissantes de Gunn, ainsi que sa propension à caser sa femme et ses copains dans pleins de petits rôles, sont ici toujours présentes, et toujours aussi frustrantes par moments.

Seulement pour le coup, ça fonctionne globalement assez bien. Probablement mieux que le 2, à mes yeux, et ce malgré une durée un peu plus importante encore : ça m'a paru mieux rythmé, l'émotion sonne plus juste, les adieux de la fine équipe sont réussis (sans sombrer dans le pathos d'un kill your darlings whedonien gratuit), les effets spéciaux sont très réussis, et même les caméos gratuits sont plutôt amusants (Fillion !).

Après, ce n'est pas parfait, comme je le disais, Adam Warlock est un peu victime d'une flandérisation à la Drax, Muscle Groot avec la voix non-filtrée de Vin Diesel, ça passe moyen, il y a quelques moments inutiles, la bande originale ne trouve pas sa place et j'ai toujours autant de mal avec Peter/Gamora, mais bon, dans l'ensemble, le film est assez réussi, et probablement mon préféré de la trilogie.

4.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1903 : Ant-Man et la Guêpe - Quantumania (2023)

Publié le 7 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Marvel, MCU, Review, USA, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ant-Man et la Guêpe - Quantumania (Ant-Man and the Wasp : Quantumania - 2023) :

Lorsque Scott (Paul Rudd), sa fille Cassie (Kathryn Newton), Hope (Evangeline Lilly), Janet (Michelle Pfeiffer) et Hank (Michael Douglas) sont malencontreusement aspirés dans le royaume quantique, ils y découvrent une civilisation bigarrée et très développée, vivant sous le joug d'un mystérieux Conquérant. Janet leur révèle alors que ce Conquérant est Kang (Jonathan Majors), un voyageur temporel destructeur de mondes, et qu'il lui en veut depuis très longtemps...

Malgré leurs défauts, les deux premiers Ant-Man fonctionnaient principalement grâce à leur ton décontracté, leurs enjeux plus réduits, et le capital sympathie de toute une galerie de personnages secondaires improbables. Pour cet Ant-Man 3, on oublie tout ça, et, confrontés à la lourde tâche d'introduire officiellement le personnage de Kang le conquérant, futur grand méchant Marvel, et de lancer la Phase 5, Peyton Reed et le studio se prennent un peu les pieds dans le tapis.

Forcément, quand on déporte tout le récit dans le Microverse (pardon, le "royaume quantique", question de droits, tout ça), avec ce que ça comporte de designs étranges, de paysages improbables, et de créatures inimaginables, et que l'on lorgne fortement sur Star Wars pour mettre en images la rébellion du peuple du Microverse contre le tyran Kang, ça ne laisse qu'une place limitée au fun et à la légèreté.

Surtout quand on doit le faire en deux heures à peine : le récit de ce Quantumania semble ainsi fréquemment pesant, alourdi, avec un trop plein d'informations, un trop plein de personnages décalés à peine développés, un trop grand sérieux et une trop grande échelle pour un personnage plus à l'aise dans les récits plus "petits". Quantumania paraît trop brouillon, trop approximatif, trop ambitieux pour ses capacités, et honnêtement, le film n'est pas aidé par une direction artistique terne et sombre, qui colore tout le Microverse d'une teinte ambrée assez laide.

Paradoxalement, cependant (et alors que l'internet s'est fait une joie d'en dire du mal), je n'ai pas eu trop de problèmes avec la qualité des effets spéciaux. Ce n'est pas parfait, mais compte tenu du tout numérique nécessaire à l'illustration du Microverse, c'est plus qu'honorable (si l'on excepte les choix artistiques mentionnés plus tôt). Même MODOK, qui a pourtant fait jaser bien du monde, ne m'a pas dérangé, puisqu'il est présenté comme délibérément ridicule et difforme, ce qui est bien reflété à l'écran.

Je n'ai donc pas été vraiment convaincu par les choix artistiques de ce Quantumania, et par la première moitié du métrage. Cependant (un peu comme pour le premier Ant-Man), une fois que les choses s'énervent un peu, que Kang apparaît enfin (très convaincant dans son interprétation), que Reed réutilise les fourmis, la seconde moitié m'a déjà plus satisfait, comme si le film s'était enfin débarrassé de son exposition balourde, de sa mise en place, et passait enfin aux choses sérieuses.

Ce qui fait qu'au final, Quantumania est l'histoire de deux demi-films, et atteint à peine la moyenne, sauvé par sa dernière ligne droite et par Kang. Mais ça reste un début de Phase mollasson, et le moins réussi des trois Ant-Man.

Un petit 3/6, à la limite du 2.75/6

 

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Les bilans de Lurdo : Secret Invasion, saison 1 (2023)

Publié le 6 Août 2023 par Lurdo dans Thriller, Action, Télévision, Disney, Marvel, MCU, Review, USA, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Romance

Nouvelle série Marvel en 6 épisodes de 35-60 minutes, Secret Invasion s'inspire librement de l'arc du même nom pour proposer un récit d'espionnage inaugurant le versant télévisuel de la Phase 5 du MCU, chapeauté par l'un des producteurs et scénaristes de Mr. Robot...

Secret Invasion, saison 1 (2023) :

Nick Fury (Samuel L. Jackson) revient sur Terre pour faire équipe avec Talos (Ben Mendelsohn) et traquer un groupe de Skrulls rebelles dirigés par Gravik (Kingsley Ben-Adir), qui ont décidé d'installer leur peuple sur Terre en infiltrant les gouvernements et les institutions humaines...

Dans les mains de quelqu'un ayant une vision pour ce programme, Secret Invasion aurait pu être plein de choses : une série d'action spectaculaire et pétaradante ; un buddy movie rigolard et décontracté avec Talos et Fury en compères qui s'envoient des piques ; un thriller paranoïaque où tout le monde est suspect, y compris les plus grands superhéros de la planète ; une étude du personnage de Fury, vu sous un angle plus personnel ; un récit géopolitique tendu finalement assez d'actualité...

En l'état, malheureusement, Secret Invasion n'est rien de tout cela, ou plutôt, c'est un peu de tout cela, mais trop brièvement, le temps d'une scène ou deux, et jamais de manière particulièrement convaincante.

N'y allons pas par quatre chemins, Secret Invasion ne sert à rien : la série commence avec des Skrulls infiltrés un peu partout dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, elle se termine avec une (Super) Skrull (totalement surpuissante) infiltrée dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, et d'une menace skrull infiltrée.

La boucle est bouclée, et les six épisodes de SI donnent un peu l'impression de tourner en rond : chaque épisode (ou presque) se termine par la mort d'un personnage secondaire, on parle de menace nucléaire, de guerre mondiale, d'infiltration à grande échelle, etc... et pourtant, la tension est inexistante, les caméos n'ont pas beaucoup d'impact (même si Don Cheadle et Olivia Colman semblent vraiment beaucoup s'amuser), et l'action est faiblarde, avec comme seuls moments un tant soit peu mémorables une grosse fusillade en épisode 4 et un affrontement de Super-Skrulls dans le final.

Pire : dans cette suite officieuse à ce qui était montré dans Captain Marvel, Nick Fury est à la ramasse, du début à la fin. Il est vieux, il est fatigué, tout le monde lui dit qu'il devrait raccrocher, et la série le dépouille totalement de son aura, ce qui est probablement la pire chose qu'on aurait pu faire au personnage (ça, et le montrer marié à une Skrull... qui travaillait pour l'ennemi).

Bref... je n'ai pas du tout accroché à cette Secret Invasion, qui ressemblait beaucoup à un script de long-métrage artificiellement rallongé pour tenir six épisodes de 40 minutes, et se serait probablement mieux porté avec un budget cinématographique (et un autre scénariste). Probablement la série que j'ai le moins appréciée de tout le MCU...

(ah, et bizarrement, j'ai trouvé que le générique partiellement conçu avec une AI, qui a tant fait parler de lui en mal à la diffusion du pilote, était probablement l'élément le plus réussi de tout le projet)

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1865 : Spider-Man - Across the Spider-Verse (2023)

Publié le 23 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Review, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Marvel, Science-Fiction, Science Fiction, Aventure, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Spider-Man - Across the Spider-Verse (2023) :

Désormais adolescent et bien établi en tant que Spider-Man, Miles Morales (Shameik Moore) rêve de revoir Gwen (Hailee Steinfeld) : son souhait se réalise bientôt lorsque celle-ci lui apparaît, et explique qu'elle fait partie d'une force interdimensionnelle de Spider-personnes, qui s'efforce d'empêcher les divers mondes parallèles en existence de se croiser et de se détruire. Seul problème : Spot (Jason Schwartzman), un adversaire récent de Miles, a développé des pouvoirs lui permettant de sauter d'univers en univers, et de devenir chaque fois plus puissant...

Malgré son titre français vraiment naze, Spider-Man - New Generation était une excellente surprise, un film d'animation ultra-ambitieux et innovant, qui parvenait à établir son multivers et ses différentes incarnations de Spider-Man sans rater le développement de Miles Morales, son personnage principal. Pas un film parfait (le métrage frôlait parfois l'overdose d'effets et de particules, et le rythme global était un peu inégal), mais un bon film, qui forcément, a débouché sur une suite.

On prend les mêmes et on recommence, donc, en un peu plus long (un gros quart d'heure de plus) et avec beaucoup plus de Spider-Men alternatifs, parsemés au gré du film, que ce soit en bloc, ou frontalement. Toujours superbe visuellement, ce Spider-verse 2 continue de convaincre par sa direction artistique ; un peu moins par son scénario, qui fait une part belle au fanservice (mais le fait plutôt bien), et surtout qui prend largement son temps pour arriver à ses fins - épisode de transition oblige.

Car oui, Spider-Verse 2 est l'épisode central d'une trilogie, et par conséquent, rien n'est résolu à la fin : un côté frustrant, d'autant que la dernière ligne droite du film multiplie les moments qui auraient pu faire un cliffhanger solide, avant de repartir pour un tour avec cinq minutes de récit à chaque fois. Pas vraiment dommageable, même si ça s'ajoute un peu à un côté "événements canons immuables qu'il ne faut absolument pas changer" qui ne m'a pas convaincu : ça ressemble un peu aux concepts similaires du MCU (les points temporels fixes, les Nexus, tout ça) mais ici, ça prend une tournure plus sinistre et prédictive qui ne m'a pas forcément plu (reste à voir si ce sera désamorcé dans la suite).

Après, si je place le métrage juste en dessous du premier film (plus surprenant et complet), ça reste un excellent divertissement. Maintenant, reste à voir ce que la grève des scénaristes aura comme conséquences sur la production du troisième volet...

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1837 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.4 : TV + Black Panther : Wakanda Forever (2022) + Bilan Phase 4

Publié le 16 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

En 2022, la phase 4 du MCU a continué son petit bonhomme de chemin, après ses premières productions pandémiques, suivie d'une deuxième vague plus ambitieuse mais inégale et d'une troisième fournée assez critiquée, victime d'attentes démesurées et d'une certaine versatilité du public et de la critique en sortie de pandémie...

Une deuxième moitié 2022 assez chargée en productions télévisées, à commencer par l'anecdotique - mais très sympathique - Je s'appelle Groot ; on peut aussi citer les deux one-shot spéciaux "festifs" Werewolf by Night et le Holiday Special des Gardiens de la Galaxie, somme toute très réussis et agréables à suivre.

Et l'on ne peut ignorer la première saison de She-Hulk, avocate, une tentative d'adapter l'univers Marvel au format rigolard et léger d'un simili-Ally McBeal, sans malheureusement avoir le budget du premier, ou l'écriture drôle, rythmée et maîtrisée de la seconde. Résultat : trop souvent, She-Hulk est approximative, et ne fonctionne jamais aussi bien qu'elle le pourrait en des mains plus compétentes. 

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Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022) :

À peine remis de la mort de T'Challa, le Wakanda doit faire face à de nouvelles menaces : d'un côté, les autres pays voulant s'approprier son vibranium, et de l'autre, Namor (Tenoch Huerta Mejía), dieu vivant d'une peuplade amphibie ayant bâti une civilisation sous-marine autour de la puissance du vibranium, et bien décidé à ne pas laisser le monde du dessus s'approprier ce qui est sien...

Toujours une déception que ce Black Panther 2, un film tellement marqué par la mort de Chadwick Boseman qu'il en devient presque une coquille vide, un récit tellement consumé par ce traumatisme et ce choc qu'il finit par être en pilotage automatique et aussi divertissant qu'une marche funèbre...

Sur un plan technique, déjà : c'est terne, les couleurs sont délavées, la photographie est assombrie, et l'illustration musicale privilégie des morceaux modernes, poussant la bande originale un peu en retrait (une bande originale de toute façon déjà naturellement en retrait et en mode mineur, pour refléter l'humeur générale du film). Le scénario, lui, est une suite d'occasions manquées, et on sent que le script a été retravaillé encore et encore après la mort de Boseman, qui a tout chamboulé : le côté superhéroïque est mécanique, les personnages (anciens comme nouveaux) jamais vraiment mis en valeur, et paradoxalement, on en vient presque à trouver les Wakandais agaçants dans leur arrogance et leur colère constante (à l'image de Shuri, qui a perdu le plus gros de son capital sympathie dans ce métrage). On me dira que c'est voulu, que les personnages font leur deuil, qu'il n'y a pas de place pour la rigolade, tout ça... mouais.

Et puis bien sûr cette dernière ligne droite du film, assez brouillonne, une grosse bataille numérique à la Marvel, avec d'un côté deux armées qui s'affrontent sur un bateau, et de l'autre Shuri et Namor en duel singulier... ce qui aurait probablement mieux fonctionner si la doublure numérique de Panther Shuri était plus aboutie, et ne frôlait pas l'anorexie par moments.

Bref. Quand j'avais vu ce BP 2 la première fois, il y a quelques mois, j'étais ressorti mitigé. Là, je suis plus frustré qu'autre chose, et j'ai probablement encore moins apprécié ce métrage maladroit (à l'image du montage en parallèle qui fait changer d'avis Shuri, à la fin), bordélique, et qui n'aboutit pas à grand chose.

En fait, c'est presque le Iron Man 2 ou Thor 2 de la franchise Black Panther, sans les pointes d'humour ou le charisme.

2.75/6

 

(critique originale publiée sur ce blog en 2023, à lire ici)

 

- Bilan Phase 4 -

Une phase 4 qui se conclue avec une note globale de 3.9/6 pour le coté télévisuel, et 3.6/6 pour le côté cinéma : des notes plus qu'honorables pour une phase de redémarrage du MCU, pour les débuts d'un nouveau cycle victime d'une pandémie de COVID ayant handicapé bon nombre de ses premières productions.

Plus amusant encore, ce 3.6/6 correspond presque exactement aux notes que j'avais attribuées aux deux premières phases du MCU : des phases inégales, avec du bon et du moins bon, et que les spectateurs comme critiques d'aujourd'hui ont clairement tendance à voir avec une nostalgie et une indulgence indues.

Voilà pourquoi je m'esclaffe un peu en lisant toutes ces critiques en ligne affirmant que la Phase 4, c'est de la m*rde, et qu'en comparaison de ce qui est venu avant, c'est nettement plus mauvais : non, le niveau est toujours le même pour un début de cycle, c'est de la mise en place, du positionnement de nouveaux personnages, de la transition, et le résultat est plus ou moins réussi en fonction des réalisateurs, des scénaristes, et des conditions de tournage (Eternals est raté, Black Panther 2 est tiré vers le bas par le deuil de toute l'équipe, Thor 4 est déséquilibré... mais ce n'est pas pire qu'Iron Man 2, Thor 2, Incredible Hulk, et autres).

Idem pour la grande critique du "mais il n'y a pas de direction, il n'y a pas de fil conducteur dans cette phase 4, on ne voit pas où ils veulent en venir" - il n'y avait pas non plus de direction durant les deux premières phases, hormis quinze secondes de Nick Fury, une apparition de Thanos, et à la limite les Pierres d'infinité. Ici, en Phase 4, et sur grand écran, c'est l'existence des mondes parallèles qui est récurrente, dans Shang-Chi, dans No Way Home, dans Multiverse of Madness, et bien entendu, à la télévision, qui a beaucoup fait pour développer ce thème dans Loki, What if ? et Miss Marvel.

En parallèle, on a eu droit à un développement évident du pan surnaturel du MCU - Wandavision, Moon Knight, Werewolf by night - qui devrait porter ses fruits une fois que Blade sera entré en jeu ; sans oublier les nombreuses mentions du terme mutant, de plus en plus présentes et qui déboucheront forcément sur l'arrivée des X-men ; la mise en place d'une nouvelle génération de héros divers pour former les Young Avengers ; et la constitution des Thunderbolts par Valentina De Fontaine. 

S'il est bien une critique valable que l'on peut adresser au MCU et à sa phase 4, cependant, c'est le trop plein de contenu. Après une phase 1 à 6 films (sur 5 ans), une phase 2 à 6 films (sur 3 ans) et une phase 3 qui doublait la donne, avec 11 films (sur 4 ans), la phase 4 a proposé 18 films et séries (sur 2 ans) s'inscrivant, pour la plupart, dans la même continuité.

C'est clairement trop, la qualité d'écriture en pâtit, la qualité des effets spéciaux aussi, le public peine à tout suivre, et il est bon de constater que Feige a l'intention de freiner un peu, pour revenir à quelque chose de plus mesuré. Maintenant que la pandémie est (à peu près) derrière nous et que tout revient plus ou moins à la normale (sauf grève des scénaristes qui couve depuis des mois, ou problèmes judiciaires de tel ou tel acteur), privilégier la qualité à la quantité me semble la stratégie pertinente à adopter, quitte à chambouler le planning initialement prévu et annoncé.

On verra bien ce qu'il en sera à l'avenir, mais une chose est sûre : contrairement à ce qu'annoncent les journalistes et les internautes depuis des mois, voire des années, la superhero fatigue est loin d'être un fait établi, ou une fatalité

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Un film, un jour (ou presque) #1830 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.3 : TV + Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) et Thor - Love and Thunder (2022)

Publié le 5 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

Courant 2022, la phase 4 du MCU a bien avancé, avec une première vague de films et de séries sorties en pleine pandémie, suivie d'une deuxième vague plus ambitieuse, mais tout aussi inégale...

Et l'on commence à la télévision, avec Moon Knight, une série attendue par les afficionados du genre, et qui, malgré ses imperfections, a su me séduire par son ambiance et son ton différents, ainsi que par sa musique - malheureusement, le caractère quasiment totalement indépendant du programme vis à vis du reste du MCU en a froissé plus d'un, et la série est passée un peu inaperçue.

Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) :

Traquée par Wanda Maximoff, qui veut lui dérober ses pouvoirs de voyage transdimensionnel, America Chavez demande l'aide du Docteur Strange : débute alors une étrange épopée entre les univers...

À ce jour, je ne comprends toujours pas l'accueil hostile que bon nombre de spectateurs, en ligne, réservent encore à ce jour à ce métrage signé Sam Raimi : il n'est pas rare, en effet, de retrouver ce Doctor Strange en bas des classements de cette phase, voire même de l'ensemble du MCU... et je ne me l'explique pas.

Peut-être est-ce le style de Raimi, qui propose là de l'horreur soft, ludique et décomplexée, souvent amusante et rythmée, mais jamais trop sérieuse. Peut-être est-ce le fait qu'il faut avoir visionné Wandavision (ou du moins s'être tenu au courant de ce qui s'y est déroulé) pour bien comprendre le pourquoi du comment du comportement de Wanda. Peut-être est-ce la hype démesurée du Web pour des caméos finalement anecdotiques dans le produit fini...

En tout cas, j'apprécie toujours autant ce métrage nerveux et spectaculaire, très bien mené de bout en bout, et ce malgré quelques menus détails plus frustrants, qui ont tendance à ressortir un peu plus à chaque visionnage : quelques soucis de continuité sur la barbe et la coiffure de Strange (en fonction du calendrier de tournage et de reshoots, je suppose), quelques décors un peu artificiels (le toit new-yorkais, le monde gris en fleurs), la scène post-crédits plutôt bof (avec Clea), et puis bien sûr, bémol pour Elfman qui, comme dans Avengers 2, décide que l'identité musicale de la franchise ne lui suffit pas, et tente de la remodeler en quelque chose de moins efficace que l'original.

Un bon 4.5/6

 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2022, à lire ici)

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Après la réussite Doctor Strange 2 (quoi qu'on en dise), retour sur le petit écran, pour Miss Marvel, une série adolescente rafraîchissante et agréablement "exotique", mais qui souffre un peu d'une conclusion brouillonne et d'un sous-développement des antagonistes du programme. Une saison sympathique, mais aurait pu être plus aboutie.

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Thor - Love and Thunder (2022) :

Face à Gorr, qui a décidé de tuer tous les dieux de l'univers, Thor ne peut compter que sur l'aide de Valkyrie et de Jane Foster, atteinte d'un cancer, mais qui a trouvé dans un Mjolnir reconstitué une source de pouvoir et de vie inespérée.

Après Doctor Strange 2 et son accueil public mitigé, voilà Thor 4, qui a été probablement encore plus mal reçu, et ce bien qu'il applique à la lettre la même formule que Thor Ragnarok : de l'humour, un peu d'émotion, encore de l'humour, quelques affrontements spectaculaires, et de l'humour.

C'est le problème, en fait : après avoir reçu carte blanche suite au succès de Ragnarok, Taika Waititi se lâche... un peu trop. 

En soi, le film n'est pas mauvais, il reste divertissant, bourré d'idées intéressantes et de moments qui fonctionnent, tant visuellement que conceptuellement, et narrativement, la boucle est bouclée pour Thor et Jane... mais trop fréquemment, l'humour revient à l'assaut de manière incongrue, créant un contraste qui désamorce les enjeux et l'émotion (ce que bon nombre de critiques reprochent habituellement à la plupart des Marvel, mais qui n'est réellement poussé trop loin qu'ici).

Que ce soit Korg, trop présent, Gorr, pas assez, Zeus, en roue libre, etc, etc, etc, ce Thor 4 se retrouve parfois le postérieur entre deux chaises, ce qui frustre régulièrement.

Cela dit, après Ragnarok, j'ai envie de dire qu'on savait à quoi s'attendre... mais un peu de retenue, ou quelqu'un pour recadrer Taika n'aurait pas été de trop.

3.5/6

 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2022, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) #1820 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.2 : TV + Eternals (2021) et Spider-man : No Way Home (2021)

Publié le 20 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

Fin 2021, la phase 4 du MCU était désormais bien entamée, avec une première fournée de séries un peu hésitantes produites et sorties en pleine pandémie, et deux métrages plus ou moins convaincants, Black Widow et Shang-Chi...

La phase 4 a donc continué sur le grand écran, avec Eternals, un film ambitieux, une fresque épique confiée à une réalisatrice oscarisée, un désir, pour Marvel, de prouver que le MCU pouvait aussi être un drame adulte à l'ampleur historique, combiné à une romance tragique et impossible... enfin, tout ça, c'était sur le papier, parce que dans les faits, il en a été tout autrement.

Les Éternels (2021) :

Envoyés par un Céleste pour y détruire les Déviants et favoriser le développement de l'humanité, dix Éternels sont arrivés sur Terre il y a plus de 7000 ans, et depuis, leur mission accomplie, ils vivent cachés parmi nous... jusqu'à ce qu'un Déviant réapparaisse et tue l'un des leurs. 

Mouais. Au revisionnage, les Éternels - un film ambitieux à l'ampleur se voulant épique, confié à une réalisatrice oscarisée - reste toujours un film quelconque et faiblard, avec une distribution inégale (Sprite n'est pas assez développée pour fonctionner, Richard Madden confond stoïcisme avec serrage de dents constant, il n'a qu'une alchimie très limitée avec Gemma Chan, et cette dernière est d'ailleurs un peu trop en retrait pour faire une héroïne convaincante), des monstres informes et génériques au possible, un côté Ancient Aliens assez agaçant, et une bande originale transparente de Djawadi.

Alors oui, les effets numériques et la photographie sont très réussis, dans leur ensemble (les Déviants sont moches et peu mémorables, mais ils sont techniquement plutôt bien réalisés), l'intégration des designs de Jack Kirby est intéressante, et il y a là de bonnes idées et des scènes amusantes, mais le film ne parvient pas à générer la moindre émotion, et comme le tout se termine, peu ou prou, dans un affrontement façon Justice League vs Superman assez dérivatif, difficile de se passionner pour tout ça. 

Essai non transformé, en somme.

2.5/6

(critique originale publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

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Diffusée entre la sortie cinématographique des Éternels et celle de Spider-man, Hawkeye se voulait une série dans la droite lignée du film Black Widow : une sorte de récit solo pour l'un des Avengers n'ayant pas eu de film à son nom, au travers d'une aventure dans un New York festif et enneigé, confrontant Barton à son passé de Ronin, posant les premières bases des Young Avengers au travers du personnage de Kate Bishop, ramenant Yelena pour faire suite à la scène post-crédits de Black Widow, et réintégrant des éléments de la série Daredevil, au travers notamment du Kingpin.

Un tout un peu chargé, mais pas désagréable du tout, malgré de l'action un peu brouillonne à l'écran, et une volonté de placer des pions pour des spin-offs éventuels pas forcément indispensables (une série Echo, tout le monde s'en fout joyeusement ; une série Daredevil, par contre...)

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Spider-Man : No Way Home (2021) :

Peter Parker demande au Docteur Strange de concevoir pour lui un sort faisant oublier à la planète qu'il est Spider-Man, mais le sort dégénère, et alliés comme adversaires de l'Homme-Araignée commencent à franchir les portes du multivers...

Revisionnage, ou plutôt premier visionnage de la version longue, introduite par une brève discussion rigolarde de Holland, Maguire et Garfield en visio : le ton est donné, les ajoux de cette version longue (principalement des blagounettes entre les trois araignées, mais aussi plus de Betty Brant et de lycée, ce qui n'est pas un mal et permet d'équilibrer un peu les différentes parties du film) ne sont pas indispensables, et le film reste largement identique à sa version cinéma.

Une suite 100 % fanservice, donc, mais qui parvient à équilibrer cette composante nostalgique avec l'aboutissement logique du personnage de Peter Parker. No Way Home est ainsi un métrage un peu brouillon, qui manque à chaque instant de sombrer dans l'overdose de fanservice et de clins d'œil (trop de vannes entre les Araignées, notamment), mais qui réussit à se retenir in extremis, en se rappelant que le noyau émotionnel de la trilogie a toujours été Tom Holland, et les relations de Peter avec MJ, sa tante May, Tony Stark et compagnie. Et sur ce plan, ça fonctionne très bien : Spider-Man a toujours été, dans sa version papier, un personnage hanté par la tragédie et le regret, et avec No Way Home, le Parker de Holland rejoint cette tradition.

Dans l'ensemble, c'est forcément loin d'être parfait, y compris au niveau musical (Giacchino s'est fait plaisir, mais il manque vraiment un moment fort ou deux, lorsque les trois Araignées travaillent de concert, où le thème de la série animée Spider-Man, présent dans les deux Spideys précédents dans sa forme orchestrale mais absent ici, aurait fait merveille et couronné cette fête de la nostalgie) mais la conclusion fonctionne très bien, la distribution est impeccable, et si l'on ne peut s'empêcher de se dire que deux films de 100 minutes auraient peut-être permis à ce récit de mieux respirer et d'être moins frénétique, le tout est une bonne fin de trilogie pour le personnage.  

4/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Un film, un jour (ou presque) #1812 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.1 : TV + Black Widow (2021) et Shang-Chi et la légende des dix anneaux (2021)

Publié le 10 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

La phase 4 du MCU s'est récemment terminée avec Black Panther 2 : le moment est donc venu de se replonger dans les longs-métrages de cette phase compliquée du MCU, avec le recul que nous avons désormais sur ses objectifs, ses réussites et échecs...

Une phase 4 qui, en 2021, a commencé à la télévision, avec la très sympathique et ludique Wandavision : une réussite globale à peine contrebalancée par des attentes et théories démesurées des spectateurs, et par un final un peu trop classique (une grosse bagarre pleine d'effets spéciaux) affaibli par un tournage bousculé par la pandémie.

Idem pour Falcon & the Winter Soldier, une sorte de Captain America 3.5 pas désagréable, mais gentiment bancal, et au tournage directement et largement impacté par la pandémie. Résultat : des sous-intrigues approximatives, des idées abandonnées en cours de route, des trous de scénario, un rythme cahotique... ça reste tout à fait regardable, mais c'est encore assez balbutiant.

Loki, par contre, est nettement plus homogène et maîtrisée, ayant pour lourde tâche d'introduire la TVA, le concept de multivers, et le personnage qui deviendra Kang au cinéma. Malgré une bonne dose de pandémie, Loki est moins erratique, plus centrée sur son sujet, et plus réussie, même s'il faut bien l'avouer, il reste toujours des problèmes de rythme çà et là...

Et puis Marvel a enfin sorti son premier film de la phase 4... un film Black Widow qui, malheureusement, a un peu semblé arriver après la bataille.

Black Widow (2021) :

En 2016, Natasha Romanoff apprend que le programme de la Chambre Rouge, qui a fait d'elle la Black Widow, est toujours actif. Bien décidée à y mettre fin, elle part pour Budapest, traquée par le Taskmaster, et croise le chemin de sa sœur adoptive, Yelena...

Un thriller d'espionnage dont la filiation avec James Bond est tout à fait assumée (lavage de cerveau, forteresse volant, cascades improbables, criminel mégalo avec une armée d'amazones à ses ordres, etc), mais qui ne parvient qu'en partie à satisfaire, perdant un peu pied, vers la fin du métrage, dans sa surenchère explosive.

Il faut dire que le film partait déjà avec un handicap, celui d'arriver après la bataille - tout le monde sait comment Natasha termine son aventure dans Endgame, et avec cet épisode en flashbacks, les enjeux en sont naturellement diminués. Mais la véritable nature du film (une introduction des personnages de Yelena, du Red Guardian et de Milena) fonctionne tout de même très bien : les personnages sont sympathiques, leurs interactions amusantes, et de manière générale, la composante "famille qui se dispute" est assez efficace.

Tout comme les 3/4 du film, qui, comme je le mentionnais au-dessus, ne s'essouffle un peu vraiment qu'une fois dans la forteresse volante, pas aidé par des effets spéciaux inégaux (les véhicules, en particulier, n'ont fréquemment pas assez de poids et leur physique est approximative dans certaines scènes) qui rendent la toute dernière scène d'action, en chute libre, à peu près aussi probable que James Bond en train de faire du kite surf sur une vague de tsunami.

Après, ce Black Widow reste tout à fait honorable, bien que jonché de petites scories ici ou là (la bande originale de Balfe est, sans surprise, générique et oubliable, en plus d'être clichée ; le générique d'ouverture en mode "cover de Nirvana" me sort par les yeux ; l'histoire des phéromones est bancale ; l'ellipse finale sur Ross idem) qui auraient peut-être pu être remaniées ou évitées si le film n'était pas sortie en pleine pandémie...

3.5/6

 

(critique originale publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

Entre Black Widow et Shang-Chi, retour à la case télévision, avec What If ?, série d'animation explorant différentes réalités du multivers, pour un programme dynamique, amusant, et bien mené, probablement la meilleure série du MCU à ce jour. Puis...

Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings (2021) :

Héritier de Xu Wenwu, leader criminel des Dix Anneaux, Shang-Chi vit à San Francisco, sous l'identité de Shaun, un simple voiturier. Mais lorsqu'il est attaqué par des sbires de son père, Shaun doit désormais faire face à son destin exceptionnel, ainsi qu'aux mystérieux pouvoirs que son père tire de dix anneaux métalliques tombés du ciel...

Un agréable hommage au cinéma chinois (que ce soit les wu xia pian ou les films d'action hong-kongais de la grande époque) appliqué au MCU, et un moyen pour Marvel de se racheter un peu pour Iron Fist et son blondinet mollasson, en proposant des combats dynamiques et spectaculaires, ainsi qu'un grand final full CGI (comme d'habitude) ici nettement plus original et agréable, puisqu'avec des dragons et autres bestioles magiques.

Et c'est bien ce qui fait tout le charme de ce Shang-Chi : c'est dépaysant, et ça s'assume. La distribution est attachante, le bestiaire intrigant, l'histoire plutôt solide, le méchant n'est pas monodimensionnel, il y a un vrai thème musical, le fanservice Marvel reste discret, le côté bilingue du métrage est bien intégré, bref, c'est plutôt agréable à suivre, et, pour quelqu'un comme moi qui en a un peu assez de voir des films occidentaux scénarisés et réalisés par des weebs biberonnés aux mangas et fascinés par le Japon, les yakuzas ou les samuraïs, un peu de spiritualité et de style chinois ne font pas de mal à voir.

Après, il reste toujours quelques défauts, comme des effets véhiculaires toujours inégaux, un passage du temps pas très bien retranscrit... mais pour peu qu'on ne soit pas allergique aux films d'arts martiaux et à la Chine, Shang-Chi reste pour moi l'un des films de la Phase 4 les plus aboutis.

4.25/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) #1809 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 3.6 : Avengers - Endgame (2019) et Spider-man : Far from Home (2019)

Publié le 6 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Review, USA

Avant de nous attaquer à la phase 4 du MCU, récemment terminée, et de revenir sur ses métrages à la genèse compliquée, concluons la phase 3 du MCU en revenant sur ses deux derniers métrages, non encore diffusés au moment de notre dernier bilan de cette Intégrale...

Et pour entamer cette dernière rétrospective de la phase 3, retour sur Avengers : Endgame, la pièce maîtresse de toute cette phase, le film évènement qui a battu (presque) tous les records, et qui est l'aboutissement logique de 10 ans de construction de l'univers Marvel au cinéma...

Avengers - Endgame :

Pour vaincre Thanos et restaurer la moitié disparue des formes de vie de l'univers, les Avengers survivants décident de tenter le tout pour le tout et de remonter le temps, pour y dérober des Pierres d'infinité et créer un nouveau Gant tout-puissant...

Une fin de cycle toujours très efficace et touchante pour les personnages des premières phases Marvel, fin de cycle qui parvient à être ambitieuse, sombre (toute la première heure, c'est "les héros face à leur dépression"), épique et émouvante, notamment vis à vis du destin de Cap et de Tony. Au revisionnage, ce qui ressort le plus, c'est la maîtrise de l'écriture et du rythme global, joliment mis en valeur par la réalisation efficace des frères Russo, qui nous produisent ici certains des plans les plus iconiques et comic-book du MCU.

Ce n'est pas parfait pour autant : les règles du time heist et la mécanique temporelle sont inutilement brouillonnes, pas toujours totalement cohérentes (ce qui n'est pas surprenant puisque les scénaristes et les réalisateurs ont toujours eu des désaccords d'interprétation à ce sujet), et je reste toujours frustré du parcours de Bruce Banner - je sais qu'une partie de ce parcours frustrant est due à des problèmes de droits, mais le personnage de Hulk n'a jamais vraiment droit à son moment de gloire, et le passage du Hulk d'Infinity War à celui de Endgame, ainsi que son développement hors-champ, sont vraiment trop catapultés pour faire illusion.

Après, ça reste des bémols mineurs, en comparaison de la réussite globale de cet ultime opus.

4.75/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2019, à lire ici)

Spider-Man - Far From Home (2019) :

En excursion en Europe avec sa classe, Peter Parker tente d'oublier la mort de son mentor Tony Stark, mais l'arrivée d'un nouveau héros, Mysterio, supposément issu d'une dimension parallèle, va de nouveau bouleverser son quotidien...

Un deuxième volet des aventures de Spidey toujours aussi attachantes, à l'image du couple en formation MJ/Peter, et qui sonne comme un épilogue tout à fait pertinent à la Phase 3 du MCU : on y découvre ainsi les premières conséquences du Blip et du décès de Stark sur le citoyen lambda, et surtout sur Peter, Happy et les autres.

Ce qui est très logique, compte tenu des liens entre Peter et Tony, et apporte une émotion perceptible à ce métrage, justifiant les choix parfois malheureux de Parker, et son rapprochement quasi-instantané avec Mysterio (excellent Gyllenhaal, et relecture originale du personnage), sorte de grand-frère héroïque qui permet à Peter de se débarrasser de responsabilités trop importantes pour lui.

Et puis, mine de rien, Far From Home sert d'introduction, pour les spectateurs, au concept de multivers : oui, c'est de l'esbrouffe de la part de Mysterio, mais la graine est semée dans l'esprit des spectateurs, et elle germera durant la Phase 4.

Après, le film reste un peu trop brouillon sur la toute fin, avec beaucoup de trop de drones numériques qui virevoltent dans tous les sens : un grand final trop chaotique pour son propre bien, ce qui tranche avec le délire psychédélique des illusions préalables de Mysterio, qui savaient se montrer inventives tout en restant claires.

4.25/6 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2019, à lire ici)

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Un film, un jour (ou presque) #1805 : Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022)

Publié le 31 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Marvel, MCU, Disney, Review, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022) :

Après la mort inattendue de T'challa, le Wakanda devient la cible des intérêts de toutes les nations du monde, bien décidées à mettre la main sur le vibranium tout puissant. Mais lorsqu'une source sous-marine de vibranium est découverte, une attaque meurtrière sur l'équipe d'exploration responsable de cette trouvaille voit le Wakanda accusé. En réalité, cette attaque est l'œuvre de Namor (Tenoch Huerta Mejía), dieu vivant d'une peuplade amphibie ayant bâti une civilisation sous-marine autour de la puissance du vibranium, et bien décidé à ne pas laisser le monde du dessus s'approprier ce qui est sien...

Mouais. Un peu déçu, je dois dire, au visionnage de cette suite brouillonne (pas forcément surprenant, puisque Marvel a dû tout repenser au dernier moment suite au décès de Chadwick Boseman, en plus de décaler un tournage par faute de pandémie), que je placerais en dessous de l'original (et pourtant, je ne suis pas forcément le plus grand fan du premier Black Panther, à la base.

Le souci, en fait, outre le manque d'une vrai présence centrale autour de laquelle le récit graviterait (Chadwick n'est plus, et honnêtement, Shuri est assez délibérément antipathique, dans ce métrage), c'est que Black Panther 2 est un film tellement sombre (visuellement et thématiquement), tellement alourdi par le deuil de Chadwick et ses conséquences, qu'il peine à laisser de la place à son côté superhéroïque, et qu'il rate ainsi systématiquement toutes ses entrées : la première apparition de Namor, la première armure de Riri, la découverte de Talokan, la première apparition de Shuri en Panther, la première apparition des Midnight Angels, la première apparition d'Ironheart, etc... systématiquement, c'est brouillon, fait à la va-vite, avec une illustration musicale pleine de morceaux hip hop/rnb/afro qui éclipse totalement ce qui faisait la force du premier BP (sa bande originale), et ça finit par tomber à plat.

Ajoutez à cela un script parfois maladroit (les Français au Mali, au début, LOL), manquant fréquemment de clarté (le pourquoi du comment des Talokanais, des différentes couleurs de peau, des oreilles pointues, etc), et peinant à rendre attachant ou surprenant le parcours de son héroïne (honnêtement, le parallèle évident et surligné entre Talokan et le Wakanda, qui fait changer d'avis Shuri in extremis, était plus que téléphoné, et c'est limite si j'avais plus de sympathie pour Namor que pour les Wakandais fréquemment trop orgueilleux et arrogants).

Ça se regarde, c'est bien produit, les costumes sont excellents et la scène durant laquelle la Reine passe un savon à Okoye est remarquable, mais dans l'ensemble, léger bof pour ce métrage gentiment inégal, qui ne parvient jamais réellement à s'extirper de l'ombre de Chadwick Boseman.

Un petit 3/6, pour terminer la phase 4 du MCU de manière un peu faiblarde.

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Christmas Yulefest 2022 - 39 - Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses Fêtes (2022)

Publié le 24 Décembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Cinéma, Télévision, Disney, Comédie, Yulefest, Noël, Christmas, Review, MCU, Marvel, USA, Musique

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses Fêtes (The Guardians of the Galaxy Holiday Special - 2022) :

Parce que Peter Quill (Chris Pratt) se sent mélancolique à l'approche des fêtes de fin d'année, les Gardiens de la Galaxie décident de partir pour la Terre, afin de tenter de trouver le cadeau parfait pour Starlord : Drax (Dave Bautista) et Mantis (Pom Klementieff) jettent alors leur dévolu sur Kevin Bacon, l'idole de l'humain, que le duo tente de kidnapper...

Un moyen métrage spécial des Gardiens de Galaxie, chapeauté par James Gunn et avec toute l'équipe habituelle, ainsi que Cosmo le chien (doublé par Maria Bakalova), un Groot musculeux et un Kevin Bacon qui semble bien s'amuser avec tout ça.

La bonne idée, c'est de centrer tout cet Holiday Special sur Mantis, et le duo infernal qu'elle forme avec Drax (un Dave toujours très efficace, mais qui commence à accuser un peu son âge physique - je comprends qu'il ait choisi de mettre un terme à Drax avec le prochain Gardiens) : Pom Klementieff est attachante dans le rôle, et elle se lâche gentiment ici, tout en plaçant quelques moments d'émotion bien sentis dans un métrage festif.

Tout cela se regarde donc sans problème et est très sympathique (notamment le flashback animé), malgré (et là, c'est une préférence personnelle), un côté musical orchestralement inévitablement dérivatif (c'est volontaire, je pense), et qui vire, comme souvent chez Gunn, un peu trop au jukebox des chansons préférées du réalisateur. Rien de bien méchant, cela dit.

4.25/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : She-Hulk - Avocate, saison 1 (2022)

Publié le 19 Novembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Disney, Action, Review, USA

Dernière série du MCU en date, diffusée depuis août dernier sur Disney +, She-Hulk : Attorney at Law se veut un nouveau changement de direction pour la branche télévisée de l'univers Marvel : après la sympatoche Miss Marvel et le mignon Groot animé, place à Jennifer Walters, avocate mal dans sa peau, dans une comédie judiciaire façon Ally McBeal, avec destruction du quatrième mur en prime...

She-Hulk - Avocate, saison 1 (She-Hulk : Attorney at Law - 2022) :

Contaminée par le sang de son cousin Bruce Banner (Mark Ruffalo) lors d'un accident de voiture, Jennifer Walters (Tatiana Maslany) découvre qu'elle est elle aussi dotée de pouvoirs surhumains et capable de se transformer à volonté en She-Hulk. Elle n'a cependant qu'une envie : poursuivre sa carrière d'avocate en toute tranquillité, et se faire discrète, ce qui est plutôt compliqué lorsque l'on est verte, soudainement célèbre et que l'on fait plus de deux mètres...

Et malheureusement, je dois bien l'avouer : j'ai beau avoir passé un assez agréable moment devant She-Hulk, série en 9 épisodes d'une trentaine de minutes showrunnée par une ancienne de Rick et Morty, reste que le programme est trop brouillon et sous-développé pour arriver à la cheville de son modèle.

Il faut dire qu'en matière de série judiciaire décalée, David E. Kelley avait placé la barre assez haut au fil de sa carrière, parvenant à combiner affaires judiciaires solides, folie excentrique de ses personnages, et rythme maîtrisé.

Ici, avec She-Hulk, aucun de ces facteurs n'est très abouti - le format court oblige en effet les scénaristes à jongler entre la vie privée de Jennifer, le monde superhéroïque, sa carrière judiciaire, etc, et l'équilibre est souvent trop fragile pour convaincre : à peine aborde-t'on le monde des superhéros que les limites du budget et des effets spéciaux très inégaux (les expressions de She-Hulk fonctionnent bien, mais dès qu'elle est en mouvement, c'est nettement moins le cas, et ne parlons pas de la texture et du réalisme de ses vêtements) se rappellent au spectateur et obligent la production à revenir à quelque chose de moins onéreux ; à peine entre-t-on au tribunal que la série vire de bord pour s'intéresser à autre chose ; à peine développe-t-on un peu les personnages secondaires (Pug et Nikki, par exemple) qu'il faut revenir à Jen et à ce qui la concerne, ou à un guest ou un autre (certains fonctionnent, d'autre moins)...

Le résultat, c'est une série légère, amusante et qui se joue des passages obligés des productions Marvel, mais qui paraît aussi fréquemment assez superficielle et anecdotique, trop occupée à approfondir la quête d'identité de Jennifer pour s'intéresser suffisamment longtemps à autre chose.

Après, encore une fois, ce n'est pas désagréable pour autant, après un pilote en mode origin story un peu précipité : le programme réinvente Emil Blonsky (Tim Roth), propose une relecture du Wrecking Crew assez incapable, une elfe métamorphe de la Nouvelle Asgard (un peu trop sous-exploitée), ramène Wong sur le devant de la scène (en lui donnant au passage une BFF assez amusante), sous-utilise totalement Titania (Jameela Jamil), introduit Luke (Griffin Matthews), le tailleur des superhéros, redynamise agréablement Daredevil (Charlie Cox, ici nettement plus décontracté et souriant que du côté de Netflix), et se paie le luxe d'une conclusion ultra-méta, durant laquelle, après un générique parodique façon années 70 (avec bodybuildeur peint en vert et portant une perruque dans le rôle de She-Hulk) et une évasion de la prison Disney +, Shulk rencontre ses scénaristes et KEVIN (référence directe à Kevin Feige, le big boss créatif du MCU), une intelligence artificielle, à laquelle elle se plaint de tous les clichés inhérents au dernier acte des productions Marvel. Ah, et puis il y a Skaar, aussi...

Il y a donc de quoi faire, et de quoi passer un moment sympathique... même si encore une fois, fréquemment, tout cela paraît précipité et un peu trop sous-développé, avec un tissu conjonctif et des transitions logiques taillées au montage pour que le tout rentre dans les cases du format court et comique de la série.

Une expérience relativement mitigée, donc, qui s'améliore sur la fin de la saison, à mesure que le programme trouve ses marques et prend ses aises. Mais si saison 2 il y a, reste à espérer que la série aura la possibilité de changer un peu son format, quitte à prendre son temps et à aller jusqu'à 40-45 minutes lorsque la situation l'exige, que les effets spéciaux seront plus homogènes (ce devrait être le cas, maintenant que le modèle numérique de She-Hulk est finalisé et un peu rodé), et que le "superflu" qui manque ici sera un peu plus présent.

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 46 - Werewolf By Night (2022)

Publié le 1 Novembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Action, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Télévision, Disney, MCU, Marvel, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Marvel Studios' Werewolf By Night (2022) :

Ulysses Bloodstone, le plus grand chasseur de monstres du monde, est décédé, et pour lui trouver un successeur, qui maniera la Pierre de Sang aux pouvoirs incommensurables, sa veuve, Verussa (Harriet Sansom Harris), réunit les meilleurs chasseurs de la planète dans la propriété familiale, où a été lâchée une créature dangereuse sans nulle autre semblable. Parmi les prétendants à la Pierre de Sang, Elsa (Laura Donnelly), la fille rebelle d'Ulysses, et Jack (Gael García Bernal), aux objectifs réels bien différents...

Un moyen-métrage d'une petite heure à peine, premier de la série des Special Presentation, réalisé et composé par Michael Giacchino, qui se fait là plaisir avec un hommage aux films d'horreur des années 30-40 : logo Marvel détourné en mode horreur gothique, générique d'époque, photographie en noir et blanc, ton volontairement un peu forcé, vrai travail de réalisation pour avoir des plans mémorables renvoyant directement aux clichés de l'époque (la transformation en ombres chinoises, tandis que la caméra se rapproche du visage horrifié de l'héroïne), garou à l'ancienne, tout est fait pour évoquer une horreur rétro, idéale à l'époque d'Halloween.

Ça fonctionne donc plutôt bien, ce n'est pas trop sérieux (Man-Thing est très sympathique), et si ça peut mener à plus de Special Presentation consacrées à des personnages secondaires de l'univers Marvel, sans pour autant les engager dans une saison entière de 10 épisodes, je dis pourquoi pas.

4/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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