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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Blog Update ! - Juin 2024

Publié le 30 Juin 2024 par Lurdo dans Cinéma, Télévision, Les bilans de Lurdo, Update, Critiques éclair, Review

En juin, les Téléphages Anonymes sont revenus aux bases, avec une semaine entière consacrée au petit écran, qui a bien heureusement compensé une fournée de longs-métrages assez peu engageants...

#025 - The Fall Guy (2024) - 2.5/6

#026 - Road House (2024) - 2.25/6

#027 - The American Society of Magical Negroes (2024) - 2.5/6

#028 - Sorry to Bother You (2018) - 3.25/6

#029 - The Ministry of Ungentlemanly Warfare (2024) - 3/6

#030 - Joseph, le roi des rêves (2000) - 3.5/6

#031 - Atlas (2024) - 2.5/6

#032 - Kung Fu Panda (2008) + Les Secrets des cinq cyclones (2008) - 4/6 + 4.5/6

#033 - La disparue (2022) - 1.5/6

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# Film(s) du mois : 

Paradoxalement, deux "anciens" films d'animation : le premier Kung-Fu Panda, toujours assez divertissant, et la suite DTV du Prince d'Égypte, Joseph, le roi des rêves, que j'ai probablement préférée à l'original.

 

# Flop(s) du mois : 

La disparue, un DTV d'action quelconque et approximatif, suivi de Road House, la réinvention bancale du Road House de Swayze par Doug Liman. Et de manière générale, c'est ce mois dans son ensemble qui est à oublier très vite.

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# Petit écran :

De nombreuses séries passées en revue, ce mois-ci, notamment dans le cadre de la semaine leur étant consacrée... mais pas que.

En commençant par l'animation : je n'ai pas été au bout de la saison 1 de Hazbin Hotel, clairement pas pour moi ; la saison 2 de Velma m'a semblé encore inférieure à la saison 1, déjà pas très fameuse ; la saison 1 de Gremlins s'est avérée une préquelle tout à fait honorable aux films de Joe Dante ; et je suis tombé sous le charme de La réceptionniste Pokemon, un mini-programme en stop-motion simple et ensoleillé. Sans oublier Star Wars : Tales of the Empire, pas désagréable du tout, mais finalement assez anecdotique.

Au rayon des nouveautés, la première saison de Fallout est plutôt une bonne surprise, bien menée et efficace ; sans être indispensable, la saison 1 de Loot fait bonne impression dans le registre comédie feel good à l'américaine ; et la première saison de la comédie de science-fiction Davey & Jonesie's Locker est amusante.

Enfin, au niveau des retours, la saison 3 de Girls5Eva se regarde, sans plus ; la saison 2 de Carnival Row ne convainc pas vraiment plus que la première ; la première partie de la saison 5 de Star Trek Discovery n'est pas à la hauteur de ses promesses de course au trésor haletante ; et enfin, la suite et fin de la saison 14 de Doctor Who déçoit un peu, principalement à cause d'une résolution globale un peu brouillonne et bâclée.  

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En juillet, du cinéma récent (Furiosa, If...), des séries (Spiderwick, Star Trek Discovery...) et la traditionnelle semaine française, du 14 au 21...

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo - Star Wars : Tales of the Empire (2024)

Publié le 30 Juin 2024 par Lurdo dans Anthologie, Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, USA, Star Wars, Fantastique, Science Fiction, Disney

Après Star Wars : Tales of the Jedi, premier volet de l'anthologie Star Wars : Tales chapeautée par Filoni, diffusé le 4 mai 2022, place au nouveau volet de ce programme diffusé en mai dernier sur Disney +.

Au programme, six épisodes de dix-quinze minutes, s'attardant sur deux sous-intrigues principales, réparties sur trois épisodes chacune.

Star Wars : Tales of the Empire (2024) :

Le destin de Morgan Elsbeth, qui, motivée par la vengeance, rejoint l'Empire et devient l'une des acolytes de Thrawn après le massacre des Sœurs de la nuit pendant la Guerre des Clones ; le sort funeste de Barriss Offee, ex-Jedi déchue, qui intègre les rangs des Inquisiteurs siths, avant de revenir vers le côté lumineux de la Force...

Filoni continue de développer ses personnages secondaires et d'utiliser le support animé pour donner plus de profondeur à l'univers Star Wars de façon efficace... mais pas forcément indispensable (je doute que quiconque, en dehors des fans les plus investis de Star Wars ayant regardé tout Clone Wars, soit réellement intéressé par le destin d'Offee au point de réclamer que trois épisodes d'anthologie lui soient consacrés).

Les trois premiers épisodes suivent donc la vie d'Elsbeth (l'une des méchantes de la série Ahsoka), traumatisée suite à un massacre, qui tente ensuite d'apporter des innovations à l'Empire, et se retrouve confrontée au manque de vision des officiers de la Flotte. Jusqu'à ce que Thrawn la contacte et la prenne sous son aile, l'établissant en tant que Magistrate cruelle de la planète Corvus... où Ahsoka la retrouve dans la saison 2 de The Mandalorian

Pas inintéressant, à défaut d'être particulièrement marquant ou surprenant.

Les trois autres épisodes, eux, couvrent les aventures de Barriss Offee, ex-Jedi emprisonnée suite à une trahison, et qui est recrutée par les Inquisiteurs de Vader, placée sous la supervision de Lyn Rakish, une inquisitrice violente et radicale. Bien évidemment, Barriss finit par renoncer au Côté obscur de la Force, pour accepter une sorte de réalité en dehors du paradigme Jedi/Sith.

J'ai préféré ce second récit au premier, notamment sur un plan thématique. Et de manière globale, j'ai probablement préféré cette "saison" à la première, là aussi. Le changement de format (les récits sont réunis trois par trois, là où Tales of the Jedi était plus éparpillé) y est pour beaucoup, et le tout est, comme je le disais au début, assez efficace... même si je ne peux m'empêcher de penser que ces anthologies dérivées de séries elles-mêmes dérivées d'autres séries dérivées des films commencent à atteindre les limites de ce qu'un spectateur lambda acceptera de suivre (le MCU a toujours bien du mal à faire accepter ses séries pourtant à peine liées, là, c'est mille fois pire, et l'on se retrouve avec des personnages obscurs des séries animées d'il y a 15 ans qui sont amenés dans les adaptations en live action et dans les films, sans grande explication).

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo - Doctor Who, saison 14 : suite et fin (2024)

Publié le 29 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, UK, Télévision, BBC, Review, Action, Aventure, Jeunesse

​La première moitié de cette saison 14 était globalement sympathique, bien qu'un peu inégale. Place aux 4 derniers épisodes, en attendant l'épisode spécial de Noël à venir...

Doctor Who, saison 14 - suite et fin (2024) :

- 14x05 - Dot and Bubble : Le Docteur et Ruby arrivent dans la ville de Finetime, dont tous les jeunes habitants, dont Lindy Pepper-Bean (Callie Cooke), vivent dans des bulles de réseaux sociaux... et ne voient donc pas les limaces géantes qui menacent de les dévorer dans le monde réel.

Un épisode assez surprenant, puisque globalement très inspiré de Black Mirror, avec une critique des réseaux sociaux et de la bulle dans laquelle les jeunes s'enferment sur le Web, blablabla, des influenceurs insipides, immatures et écervelés traqués par des monstres aux allures de limaces, une ambiance très pastel et outrancière... et puis à la fin, soudain, Davies remet les pendules à l'heure, replace le Docteur face à sa condition d'homme noir confronté à une société creuse et superficielle de caucasiens quasi-aryens, fils et filles de bonne famille refusant d'interagir et de parler avec quelqu'un de différent d'eux, quitte à ce que cela leur coûte la vie.

Pas forcément ultra-subtil, à tous les niveaux, mais l'interprétation fait fonctionner le tout (d'autant qu'une énorme partie de l'épisode est tourné en face caméra), et Susan Twist refait une apparition, cette fois-ci identifiée comme une anomalie par le Doc et Ruby.

- 14x06 - Rogue : Le Docteur et Ruby arrivent en 1813, à l'occasion d'un bal aristocratique... mais rapidement, des morts étranges et la présence d'un chasseur de primes extraterrestre (Jonathan Groff) mettent la puce à l'oreille du duo.

Un épisode au premier abord plus léger, en mode Bridgerton, sur des aliens qui décident de faire du larping de leur show tv préféré en incarnant des humains en 1813... et puis progressivement, ça évolue dans une direction inattendue, alors que Davies et son équipe créent un Captain Jack 2.0, dont le Docteur s'éprend, et qui se sacrifie après avoir échangé un baiser avec le Doc.

Et au delà du côté délibérément provocateur et "shocking" d'avoir un Docteur ouvertement gay dans cette incarnation, tout ça fonctionne plutôt bien, avec une conclusion tragique qui ne fait qu'ajouter au destin malheureux du Doc. On regrettera seulement que la feinte sur le remplacement de Ruby soit un peu trop évidente... 

- 14x07 - The Legend of Ruby Sunday : Ruby et le Docteur rejoignent les locaux de UNIT, et tentent de résoudre le mystère de la femme apparaissant à chacun de leurs voyages : c'est Susan Triad (Susan Twist), une génie de la tech, sur le point de lancer un nouveau produit révolutionnaire...

Assez surprenant, celui-là, puisque totalement consacré aux différents fils conducteurs de la saison, depuis l'apparition récurrente de Susan Twist jusqu'au personnage de Ms. Flood, sans oublier les origines mystérieuses de Ruby, avec en prime quelques éléments sur la parenté du Docteur, et le retour de plusieurs visages familiers - notamment la fille de Donna et toute l'équipe de UNIT.

Et ça fonctionne plutôt bien, tout ça, avec une jolie montée en tension progressive, un côté explosif et spectaculaire typique des fins de saison de Davies, et un cliffhanger efficace.

Maintenant, comme tous les cliffhangers, il va falloir que la résolution soit à la hauteur des attentes...

- 14x08 - Empire of Death : Le réveil de Sutekh a des conséquences galactiques, alors même que l'entité maléfique s'empare du Tardis, et que le Docteur est contraint d'effectuer une retraite stratégique...

... Dommage. Une fin de saison à l'image des fins de saison préalables de Russell Davies : c'est très spectaculaire, c'est bourré de grandes émotions, de larmes, etc... et c'est très brouillon sur le fond. Pas de surprise, donc, juste une déception de voir toutes les intrigues de fond saisonnières plus ou moins bouclées de manière approximative.

Sutekh, par exemple : autant l'explication de sa survie était plutôt intéressante, tout comme le fait qu'il ait plus ou moins amené le Doc à semer pour lui la mort à chacun de ses voyages, autant la manière bâclée par laquelle il est vaincu, comme un toutou en laisse, tombe gentiment à plat. Idem pour la façon dont il joue les Thanos, et réduit en poussière toute la galaxie... c'est sympa, mais... le Flux est déjà passé par là, et n'a jamais été correctement résolu.

Ruby ? Elle identifie prestement sa mère à l'aide d'un test ADN, et découvre... qu'elle est normale. De l'aveu même de Davies, Ruby est victime du syndrome Rey Skywalker : comme beaucoup (trop) de personnes, Davies s'est persuadé que prendre les attentes du public à contre-pied dans The Last Jedi, c'était audacieux et intelligent, et que le fait que Rey ne provienne pas d'une lignée héroïque était une super bonne idée originale et innovante, au message radical ; il a donc décidé de faire de même avec Ruby, en consacrant une saison à son mystère, et en bottant en touche à la fin, avec un "elle est totalement générique et normale, mais c'est parce qu'on s'est intéressé à elle et qu'on l'a considérée comme mystérieuse et exceptionnelle qu'elle l'est devenue".

Ou un truc du genre, ce n'est pas clair. Tout comme les flocons de neige, d'ailleurs.

Bref. Je n'ai pas détesté cet épisode ou cette saison : quand ça fonctionne, ça fonctionne bien, et quand ça se rate, ça reste regardable (et contrairement aux saisons de Chibnall, on ne s'ennuie pas). La distribution est impeccable, les épisodes variés, le fanservice présent mais pas trop, et le fil conducteur globalement bien mené, mais j'aurais préféré une résolution moins brouillonne, mieux construite, et plus maîtrisée. Tant pis.

Peut-être à Noël, avec la résolution de Ms Flood ?

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Critique éclair #033 - La disparue (2022)

Publié le 28 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Review, Netflix

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

La disparue (Last Seen Alive aka Chase - 2022) :

Lorsque sa femme Lisa (Jamie Alexander) disparaît soudainement d'une station service alors qu'il est occupé à faire le plein, Will (Gerard Butler) panique et avertit les autorités (Russell Hornsby). Rapidement, il comprend alors que Lisa a été enlevée, et il se met en chasse de ses kidnappeurs...

Un thriller bas de plafond et basique distribué par Netflix à l'international, et qui n'est ni plus ni moins qu'un DTV au rendu visuel très numérique, à la colorimétrie désaturée, et à la caractérisation simpliste, voire parfois incohérente dans les réactions de ses personnages.

Quelconque au possible, et plus le film avance, moins il parvient à conserver l'attention du spectateur.

1.5/6 (parce que l'interprétation est compétente malgré tout)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Critique éclair #032 - Kung Fu Panda (2008) + Les Secrets des cinq cyclones (2008)

Publié le 26 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Dreamworks, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Kung Fu Panda (2008) :

Parce que le malfaisant Tai Lung (Ian McShane) s'est échappé de prison et menace la vallée, le grand maître Oogway (Randall Duk Kim) désigne un nouveau Guerrier Dragon de légende. Mais plutôt que de sélectionner l'un des Cinq cyclones - Tigresse (Angelina Jolie), Singe (Jackie Chan), Mante (Seth Rogen), Vipère (Lucy Liu), Grue (David Cross) -, des combattants aguerris, il porte son choix sur Po (Jack Black), un panda bedonnant, optimiste, maladroit et vendeur de nouilles, qui n'a absolument aucune aptitude en arts martiaux. Au grand dam de Shifu (Dustin Hoffman), le maître des cyclones, qui va devoir l'entraîner...

L'une des franchises Dreamworks m'ayant totalement échappé, principalement par manque d'intérêt pour l'univers des films de kung-fu à l'ancienne dont ce Kung Fu Panda est un pastiche, j'attaque donc cette série de 4 films par son premier opus.

Et c'est assez réussi, formellement parlant. Visuellement, c'est plutôt abouti, agréable à regarder, c'est dynamique et tous les affrontements sont réussis ; le doublage est plutôt bon, même si toute la première partie, c'est du Jack Black dans le rôle de Jack Black qui fait du Jack Black, et que la majorité des doubleurs des personnages secondaires (Jolie, Liu, Chan, Cross, Rogen) sont totalement sous-exploités ; et dans l'ensemble, c'est suffisamment bien mené pour rester divertissant de bout en bout.

Après, ça reste assez simpliste et basique, et particulièrement axé slapstick, donc ça a aussi ses limites en termes d'intérêt. Et la reprise finale de Kung Fu Fighting par Cee-lo Green est naze.

Un petit 4/6

Kung Fu Panda : Les Secrets des Cinq cyclones (Secrets of the Furious Five - 2008) :

Pour apprendre le kung fu à une troupe de lapereaux turbulents, Po leur raconte l'histoire de chacun des Cinq cyclones, et de comment ils ont appris leur art martial et la maîtrise de soi...

Court-métrage d'une vingtaine de minutes, suite du premier KFP sortie en bonus sur le DVD du film puis diffusée sur NBC, ce récit mèle 3D (l'introduction et la conclusion sont en images de synthèse) et 2D (chaque "biographie" des cyclones est en animation traditionnelle stylisée), et s'avère plutôt réussi, là aussi.

Mante qui doit apprendre la patience ; Vipère qui, dépourvue de venin, apprend le courage en se battant au travers de la danse ; Grue le concierge qui trouve l'assurance de passer le test de son école de kung fu ; Tigresse qui trouve dans le kung fu (et les dominos) la discipline nécessaire pour maîtriser ses émotions et sa force ; et Singe le bully farceur qui apprend la compassion après avoir affronté Oogway.

On est dans les classiques du genre, mais c'est bien fait, joliment animé, et le rythme ne faiblit pas.

4.5/6 

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Critique éclair #031 - Atlas (2024)

Publié le 24 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Science Fiction, Thriller, USA, Netflix, Review, Critiques éclair

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Atlas (2024) :

Dans un futur où l'intelligence artificielle est partout, Harlan (Simu Liu) est le premier d'une nouvelle génération d'êtres artificiels à acquérir spontanément une conscience. Devenu terroriste prêt à éradiquer l'espèce humaine, il s'est réfugié sur une planète lointaine : pour l'en extraire, la Coalition internationale des nations humaines envoie une escouade de soldats pilotes de méchas, qui reçoit l'assistance d'Atlas Shepherd (Jennifer Lopez), analyste fille de la créatrice d'Harlan, et qui déteste désormais tous les êtres artificiels. Mais bien vite, Atlas se retrouve seule survivante de cette mission, et doit reposer sur Smith (Gregory James Cohan), l'intelligence artificielle de son mécha pour espérer survivre...

Après Locke & Key et Spiderwick (bientôt critiqué en ces pages), Aron Eli Coleite reprend la plume pour une plateforme de streaming (ici, Netflix) et apporte des retouches à un script de science-fiction jouant sur les peurs actuelles liées à l'AI... et recyclant énormément d'autres idées et œuvres du genre, de Titanfall à Asimov, en passant par Detroit Being Human et à peu près tout ce qui s'est fait dans le genre des méchas et des intelligences artificielles menaçantes.

Sans surprise, le résultat est, au mieux, médiocre.

C'est ultra-dérivatif, ultra-générique, Simu Liu n'est pas mauvais (mais paraît tout de même une erreur de casting), Jennifer Lopez est souvent bien trop intense et premier degré par rapport au reste de la distribution, les grosses ficelles narratives sont toutes télégraphiées, il n'y a pas la moindre surprise, pas la moindre identité musicale ou visuelle, bref, c'est un blockbuster Netflix, vite produit, vite vu, vite oublié, mais qui divertit pendant 110 minutes.

Un petit 2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Fallout, saison 1 (2024)

Publié le 23 Juin 2024 par Lurdo dans Télévision, Comédie, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Aventure, Action, USA, Review, Amazon, Jeu vidéo

Je l'admets sans problème : je ne suis pas du tout familier des jeux Fallout, au-delà d'une vague connaissance de l'univers et du ton général de la franchise. C'est donc avec une certaine curiosité, mais aussi sans à priori, que je découvre cette nouvelle série Amazon en 8 épisodes de 60 minutes environ, chapeautés par Jonathan Nolan, qui a déjà fait ses preuves sur les séries Person of Interest et Westworld, par la coscénariste du reboot de Tomb Raider et de Captain Marvel, et par l'un des scénaristes et producteurs principaux de Portlandia (histoire d'assurer le côté satirique du tout ?).

Fallout, saison 1 (2024) :

Dans un futur rétro-postapocalyptique, Lucy (Ella Purnell) est contrainte de quitter le bunker collectif où elle vivait en communauté, à la recherche de son père (Kyle MacLachlan), enlevé par Moldaver (Sarita Choudhury), qui a envahi le bunker avec des pillards. À la surface, elle croise le chemin de Maximus (Aaron Moten), un page de la Confrérie de l'acier se faisant passer pour un chevalier, revêtu d'une armure robotique qu'il a dérobée ; et celui de la Goule (Walton Goggins), un ancien acteur hollywoodien devenu chasseur de primes mutant...

Et je dois dire que, globalement, c'est une assez bonne surprise, surtout sur les talons du visionnage de séries pénibles comme l'adaptation pénible de Spiderwick, qui m'a demandé des semaines pour parvenir à bout de ses huit épisodes (critique à venir début juillet).

Ici, 8 épisodes d'une grosse heure, là aussi, mais c'est nettement mieux rythmé, maîtrisé, écrit, et le ton global fait que le tout se regarde sans la moindre difficulté, même si, dans l'ensemble, ce n'est pas parfait.

D'ailleurs, concentrons-nous sur ces défauts, puisqu'à vrai dire, ils sont peu nombreux par rapport aux qualités : niveau production design et accessoires, la série est très réussie et aboutie, retranscrivant bien l'atmosphère de la franchise Fallout... mais par moments, c'est un peu trop propre.

Les pièces métalliques, le PIP-Boy, les armes ont tendance à paraître un peu trop factices, façon plastique moulé peint en métallique, et certains décors (comme le décor final de l'observatoire, ou encore la première "ville" rencontrée par Lucy et compagnie) sentent un peu trop le décor de cinéma, que ce soit à cause de l'éclairage, de la disposition des éléments à l'écran, des fonds verts, ou des déplacements très organisés des figurants.

Autre point qui m'a un peu gêné, au niveau de l'écriture, cette fois-ci : le toutéliage général autour de Lucy et de sa famille, et le nombre improbable de coïncidences (parfois trop faciles) pour amener toute l'intrigue et tout le monde de Fallout à tourner autour d'elle et de ses parents/pour amener tous les autres personnages à graviter autour d'elle et de sa quête.

Ce n'est pas rédhibitoire en soi, mais ça frustre, et ça donne lieu à des plages d'exposition balourdes, à des flashbacks inutilement obscurs pour éviter d'abattre toutes ses cartes immédiatement, etc.

Maintenant, à part ça, la série reste amusante et maîtrisée : le casting est très réussi, les échanges sont ludiques, les personnages tellement bourrés de défauts et incompétents qu'ils en deviennent attachants (c'est notamment pour ça que l'embryon de romance entre Lucy et Maximus fonctionne : ils sont tous les deux des bras cassés naïfs et pas très doués), Red Skull Walter Goggins a la classe (son motif musical est nettement moins convaincant, cela dit), c'est assez brutal par moments, les quelques caméos sont surprenants (Fred Armisen, Erik Estrada, Chris Parnell, Jon Daly, Michael Emerson, Matt Berry), la bande originale bourré de chansons rétro est originale, bref, le programme fonctionne, même parsemé de défauts plus anecdotiques que réellement problématiques.

Ça ne m'a pas forcément donné envie de jouer aux jeux, mais je regarderai bien volontiers la suite (à New Vegas ?).

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Critique éclair #030 - Joseph, le roi des rêves (2000)

Publié le 21 Juin 2024 par Lurdo dans Cinéma, Animation, Aventure, Religion, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, USA, Review, Dreamworks, Musique, Drame

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Joseph, le roi des rêves (Joseph : King of Dreams - 2000) :

Le destin de Joseph (Ben Affleck), fils privilégié et insouciant de Jacob (Richard Herd), vendu à des marchands d'esclaves par ses demi-frères jaloux, et qui, grâce à ses dons de clairvoyance et ses rêves prémonitoires, devient le conseiller du Pharaon (Richard McGonagle) et le guide du peuple égyptien dont il était l'esclave.

Une suite direct-to-video du Prince d'Égypte (en réalité, c'est presque plutôt une préquelle, puisque ça se passe bien avant) qui, malgré bien des éléments trahissant son statut de DTV au budget moindre (les chansons et le score sont oubliables ; l'animation est très inégale avec des traits sommaires ici ou là ; certains choix artistiques sont intéressants mais oubliés en cours de route - les rêves tour à tour en 3D ou en imitation Van Gogh : pourquoi ? ; le doublage d'Affleck est lui aussi inégal), s'avère ambitieux et probablement plus agréable à suivre que l'original, du moins en ce qui me concerne.

Le récit est plus simple et donc plus efficace, le film est moins long (et il y a donc moins de chansons imbuvables), et le tout est nettement moins manichéen que Prince of Egypt, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Une relativement bonne surprise, toutes proportions gardées.

3.5/6 

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Critique éclair #029 - Le Ministère de la sale guerre (2024)

Publié le 19 Juin 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Guerre, Histoire, Critiques éclair, Action, Review, USA, UK

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The Ministry of Ungentlemanly Warfare (2024) :

Pour empêcher les Nazis de ravitailler leurs U-Boats dans l'Atlantique, Churchill (Rory Kinnear) décide de lancer l'opération Postmaster, une opération ayant pour but de saboter un navire amarré sur l'île de Fernando Po. Pour ce faire, les Britanniques dépêchent deux agents, Marjorie Stewart (Eiza González) et Mr Heron (Babs Olusanmokun), ainsi qu'un commando clandestin de soldats aguerris et controversés, composé de March-Phillipps (Henry Cavill), Lassen (Alan Ritchson), Alvarez (Henry Golding), Appleyard (Alex Pettyfer) et Hayes (Hero Fiennes-Tiffin). Face à eux, toute une garnison de Nazis, et le malveillant Heinrich Luhr (Til Schweiger)...

Un film de guerre goguenard signé Guy Ritchie, qui a décidé ici d'adapter à sa sauce une histoire vraie pour en faire un film à l'ancienne, avec une musique lorgnant fortement sur du Ennio Morricone, une troupe d'acteurs qui s'amusent à prendre des accents improbables, un casting color-blind... et c'est à peu près tout.

Je dois bien avouer que je suis resté sur ma faim : quelque chose ne fonctionne pas totalement dans cette troupe de personnages sous-développés, de méchants nazis très méchants, d'espions nonchalants, etc. Peut-être est-ce dû aux allers-et-retours entre le lieu de l'action, et les bureaux de Churchill et compagnie, qui empêchent le film de créer une dynamique et de décoller. Peut-être est-ce dû aux grosses scènes d'action, toutes filmées de nuit et jamais suffisamment spectaculaires. Peut-être est-ce l'absence du style et de l'énergie habituels de Ritchie, qui semble coincé aux entournures par le matériau de base. Peut-être est-ce au contraire parce que les personnages sont trop nonchalants, et jamais en réel péril.

Je ne sais pas trop, en fait. Ungentlemanly Warfare, c'est un peu Inglorious Basterds sans le fun, sans l'énergie, et sans les moments mémorables. Dommage.

Un petit 3/6 (pour Cavill, qui porte très bien la moustache et la barbe) 

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Critique éclair #028 - Sorry to Bother You (2018)

Publié le 17 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Review, USA, Fantastique, Science Fiction, Cinéma

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Sorry to Bother You (2018) :

Cash Green (LaKeith Stanfield), un glandeur un peu paumé vivant à Oakland, a besoin d'argent. Il découvre alors rapidement qu'en adoptant une voix de Blanc (David Cross), toutes les portes s'ouvrent à lui dans le monde du télémarketing. Gravissant très rapidement les échelons de l'entreprise RegalView, Cash se trouve en opposition avec sa petite-amie, artiste engagée (Tessa Thompson), et découvre ce qui se trame réellement à l'étage du dessus, à l'accès réservé aux plus gros vendeurs...

Premier film de Boots Riley, qui écrit et réalise, ce Sorry to Bother You est assez intéressant à voir juste après The American Society of Magical Negroes, tant sur le papier, on peut y trouver des points communs - une comédie satirique se moquant de la société américaine, de son rapport au racisme et au peuple afroaméricain, un premier film ambitieux et socialement engagé, un mélange des genres... - alors que dans la forme, les deux projets sont assez différents.

STBY est en effet bien plus travaillé et absurde que l'autre métrage, mais aussi bien plus bordélique que l'American Society..., qui finissait par être très calibré.

Ici, on passe d'une première partie assez satirique (durant laquelle le slacker noir doit se rendre "présentable" aux yeux des blancs en adoptant une voix de blanc pour connaître la réussite, mais finit par se faire happer par le système) à quelque chose de bien plus déjanté et improbable avec une lutte syndicale qui dégénère, une histoire de chevaux-garoux, l'exploitation de la classe prolétarienne par le grand capital cocaïné, et tout et tout.

C'est plus ambitieux formellement, avec de jolies transitions et des moments assez inventifs, mais cette ambition finit aussi par donner l'impression d'un film qui s'éparpille un peu, et qui privilégie aussi fréquemment les idées saugrenues et amusantes au sens ou à la structure.

Plutôt sympa à suivre, mais un poil trop long, décousu et chaotique.

3.25/6 

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Les bilans de Lurdo - Gremlins : Secrets of the Mogwai, saison 1 (2023)

Publié le 16 Juin 2024 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, USA, Review, HBO Max

En théorie, le postulat de cette série d'animation Gremlins en 10 épisodes d'une vingtaine de minutes n'avait pas forcément de quoi séduire : une tentative de ramener à la vie la franchise Gremlins décédée, de surfer sur la nostalgie qui existe pour les 80s en proposant une origin story vraiment pas indispensable de Gizmo et des Gremlins, et de proposer un récit qui soit plus respectueux et représentatif de la culture asiatique, le tout à destination de la jeunesse.

Et pourtant, allez savoir si c'est grâce à la présence de Joe Dante dans un rôle de conseiller de la production, à la volonté de préserver un certain sens de l'humour noir et agressif, ou bien tout simplement au casting vocal convaincant, mais miracle, la série fonctionne assez bien.

Gremlins - Secrets of the Mogwai, saison 1 (2023) :

Sam (Izaac Wang), jeune garçon vivant dans le Shangaï de 1920, est embarqué dans une aventure terrifiante lorsqu'il trouve Gizmo, un Mogwai convoité par le malfaisant Riley Greene (Matthew Rhys), sorcier désirant exploiter les particularités de la créature magique. Avec l'aide d'Elle (Gabrielle Nevaeh Green), une jeune voleuse travaillant pour Greene, Sam va alors quitter le confort de l'herboristerie familiale pour traverser toute la Chine et ramener Gizmo chez lui... avant que Greene et son armée de Gremlins ne mettent le pays à feu et à sang.

Je dois avouer que durant les premiers épisodes de la série, pendant toute la phase de présentation des personnages, de mise en place, etc, je n'étais guère convaincu : certes, le style visuel 3D cell-shadée a son charme, et l'utilisation des thèmes de Jerry Goldsmith fait toujours son petit effet, mais entre le méchant ultra-caricatural, la voleuse des rues et son gang hétéroclite, et le héros peureux, j'ai hésité.

Et puis, au fil des épisodes, un déclic a eu lieu. Et ce déclic, en réalité, il s'est produit lorsque les Gremlins sont apparus.

Car autant la période de la Chine des années 20 et le mysticisme asiatique ne m'ont jamais vraiment intéressé, autant les Gremlins qui sèment le chaos sur leur passage, ça, ça me parle. 

Et l'essence des Gremlins est ici parfaitement respectée : depuis le slapstick inévitable jusqu'aux morts assez graphiques, en passant par la caractérisation improbable (Madame Claws la matronne qui dirige les Gremlins et s'éprend de Gizmo ; le Gremlin malingre mais intelligent et distingué, qui parle avec la voix de George Takei) et la violence débridée (oui, c'est un dessin animé pour enfants, et le sang humain n'est pas visible à l'écran... mais le bodycount des bestioles est conséquent, et le nombre de membres et d'appendices tranchés est loin d'être négligeable), on retrouve bien là ce qui faisait le charme frénétique de la franchise sur grand écran.

Et puis la série, qui prend un temps la forme d'un road trip au travers des traditions et superstitions chinoises (vampires sauteurs, sorcier qui avale ses ennemis en se démontant la mâchoire, métamorphe théâtral, tenancière d'auberge qui efface la mémoire de ses clients pour en faire son personnel, Au-delà bigarré avec esprits malins et déesse alcoolique et cynique), n'oublie jamais de ne pas se prendre trop au sérieux, et de conserver un certain humour plus ou moins noir hérité des films.

Cela passe par le doublage excellent (tout le gratin des acteurs asiatiques y passe, de Ming-Na à BD Wong, en passant par James Hong, Bowen Yang, Randall Park, Sandra Oh, etc), par l'humour parfois un peu osé (les Gremlins sur la Tour Eiffel), ou tout simplement par la myriade de gags visuels dont les Gremlins sont constamment les victimes (ou les auteurs).

Résultat : certes, en soi, l'origin story des Mogwai reste dispensable, et fait parfois ressembler Gizmo et ses copains à des mini-Ewoks (ou à des Schtroumpfs, voire à des Furbies)... mais le reste du programme reste globalement fidèle aux films de Dante, et leur sert de préquelle tout à fait honorable.

Une bonne surprise, donc.

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Critique éclair #027 - The American Society of Magical Negroes (2024)

Publié le 14 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, USA, Review, Romance

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The American Society of Magical Negroes (2024) :

Artiste un peu paumé, Aren (Justice Smith) est recruté par Roger (David Alan Grier) pour devenir membre de la Society of Magical Negroes, une organisation magique afroaméricaine dont le but premier est d'assurer le bien-être des Blancs et de les aider à trouver le bonheur... pour éviter qu'ils ne répercutent leur malheur sur les Afroaméricains. Mais dès sa première mission - aider Jason (Drew Tarver) à trouver le bonheur professionnel et amoureux -, Aren se trouve face à un dilemme, lorsqu'il tombe amoureux de Lizzie (An-Li Bogan), la collègue de travail de Jason, à qui elle est destinée...

Une comédie satirique américaine (forcément) écrite et réalisée par un ancien d'une émission satirique façon Daily Show... et ça se sent, puisque le film ressemble fortement à un postulat de sketch façon Key & Peele, étiré sur une centaine de minutes, avec ce que ça implique de résultats inégaux.

Forcément, lorsque l'on base tout un film sur des clichés scénaristiques dont on se moque (le magical negro, la petite amie qui soutient le héros, etc), il est préférable de proposer une satire mordante et aboutie, ce qui n'est pas vraiment le cas ici, puisque le métrage bascule rapidement dans une comédie romantique tout ce qu'il y a de plus banale et calibrée, avec les clichés inhérents à ce genre.

Le contraste est ainsi assez rude entre cette romance assez classique (elle fonctionne bien, cela dit, les deux acteurs sont sympathiques, et An-Li Bogan est charmante), et tout le propos racial du film, assez agressif et surligné, qui présente la vie des Afroaméricains comme une lutte constante, un martyre permanent qui oblige tous les Noirs à vivre constamment dans la peur, dans le mensonge, dans l'oppression, etc.

Loin de moi l'idée de minimiser l'expérience des Noirs américains, mais la manière maladroite dont le film s'y prend ici, en réduisant le racisme et la lutte afroaméricaine à des postulats de sketches et à une vision très américano-américaine du problème (on sent que le réalisateur-scénariste ne prend pas totalement au sérieux l'univers de son film, mais que le propos sur la condition misérable du peuple noir américain, lui, est très sérieux), n'aide pas à éviter que le message paraisse trop caricatural, voire geignard.

Et combiner tout cela à une romcom basique qui évoque toutes les autres romcoms au postulat similaire, façon "ange gardien/Cupidon qui tombe amoureux de la promise de celui qu'il doit aider à trouver l'âme sœur" ne fait que diluer un peu plus l'efficacité du tout.

Au final, malgré son titre provocant et son postulat osé, le film est assez inoffensif et gentillet, avec une conclusion assez plate et bavarde, qui n'a jamais l'impact qu'elle voudrait avoir. Ponctuellement, c'est amusant, mais globalement, c'est trop approximatif pour convaincre qui que ce soit.

2.5/6

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Critique éclair #026 - Road House (2024)

Publié le 12 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Thriller, Romance, USA, Review, Cinéma, Critiques éclair, Amazon

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Road House (2024) :

Ancien combattant de l'UFC devenu célèbre pour avoir tué un adversaire dans un accès de rage, Dalton (Jake Gyllenhaal) accepte un poste de videur/responsable de la sécurité dans un bar-restaurant de Floride menacé par les hommes de mains de Ben Brandt (Billy Magnussen), un homme d'affaires local. Rapidement, il impose là sa marque, jusqu'à ce que Brandt fasse appel à Knox (Conor McGregor), un psychopathe imprévisible, pour se débarrasser de Dalton...

Un remake du Road House de 89, avec Patrick Swayze (film étrangement devenu culte outre-atlantique au fil des rediffusions), ce Road House 2024 a été confié à Doug Liman, et propose un Jake Gyllenhaal goguenard et passif dans le rôle principal.

Une combinaison un peu improbable, qui ne fonctionne pas réellement, malgré les efforts évidents de l'acteur pour se mettre dans une forme exemplaire.

Entre l'action inutilement renforcée au numérique (Liman a toujours bien aimé expérimenter avec la caméra, mais ici, c'est superflu), les personnages à l'épaisseur de papier-cigarette (on est dans un actioner basique des 80s, après tout), Gyllenhaal qui est en mode animal meurtri qui cache sa souffrance derrière un demi-sourire de façade, sa romance glaciale avec Daniela Melchior, le côté méta forcé avec la gamine précoce qui explique les ressemblances du script avec celui d'un western, et le grand final pétéradant over-ze-top, on se retrouve avec un film qui semble parfois aller à contre-courant de son scénario, ce qui fait que la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Il y a bien Conor McGregor qui roule des mécaniques en méchant de cartoon déjanté (mais même là, on a l'impression d'une direction d'acteurs absente et d'un McGregor en roue libre), et qui s'avère un antagoniste amusant et menaçant... mais ça s'arrête là. 

Ça aurait peut-être mérité un réalisateur plus décomplexé, comme un Bay.

2.25/6 

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Critique éclair #025 - The Fall Guy (2024)

Publié le 10 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Policier, Review, Comédie, Romance, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The Fall Guy (2024) :

Après un grave accident qui l'a laissé sur le carreau et a mis un terme à sa relation avec Jody (Emily Blunt), camérawoman, Colt Seavers (Ryan Gosling), cascadeur hollywoodien, est rappelé sur le tournage du premier long-métrage réalisé par Jody, une superproduction épique où il doit doubler Tom Ryder (Aaron Taylor-Johnson). Mais rapidement, Gail (Hannah Waddingham), la productrice, lui apprend que Tom a disparu...

La série L'homme qui tombe à pic était une de ces séries des années 80 fonctionnant sur un schéma bien établi : Colt Seavers (Lee Majors), cascadeur hollywoodien et chasseur de primes à ses heures perdues, utilise son savoir-faire et son côté casse-cou pour mener l'enquête et arrêter les méchants, avec l'aide de son cousin Howie (Douglas Barr), apprenti cascadeur et de la séduisante cascadeuse Jody (Heather Thomas). Rien d'exceptionnel, mais un divertissement typique de son époque, porté par le bagoût de Lee Majors, le générique mémorable, le sex appeal de Heather Thomas, et l'ambiance générale assez décontractée.

De tout cela, The Fall Guy, adaptation très libre signée David Leitch, ne garde que les noms des personnages, une pseudo-enquête, et le milieu des cascadeurs - qui parle à Leitch, forcément, lui-même étant ancien cascadeur. Ce qui a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. 

The Fall Guy est en effet une comédie romantique mâtinée d'action et de thriller, dans le milieu du cinéma, et tout repose ici sur l'alchimie entre les deux acteurs principaux. Pas trop de problèmes à ce niveau, je dois dire, même si Ryan Gosling est ici un peu trop propre sur lui et n'a pas assez de bagoût à mon goût. Et les scènes d'action, souvent tournées en réel (et pas en numérique) avec des cascadeurs, sont spectaculaires.

Là où ça a coincé un peu plus pour moi, c'est au niveau de l'équilibre entre les diverses parties du film. Ce n'est une surprise pour personne, mais Leitch, s'il est très fort au niveau de l'action, a aussi des difficultés à ne pas trop en faire à tous les niveaux : Atomic Blonde était ultra-stylisé et se prenait très au sérieux, en plus de souffrir d'un rythme inégal ; Deadpool 2 était sympathique mais assez bordélique et un peu trop long, du bigger louder à la limite de l'overdose ; Hobbs & Shaw était boursouflé et avait facilement 15 minutes de trop ; Bullet Train durait bien trop longtemps pour ce qu'il racontait, et partait dans du grand n'importe quoi...

Donc ici, on se retrouve avec une rom-com de 2h10, ce qui est forcément... trop. C'est trop long, c'est trop répétitif au niveau de la romance, c'est trop excentrique par moments (la scène du night club et des licornes n'auraient pas dépareillé dans un Deadpool), c'est trop basique au niveau scénaristique, c'est trop appuyé au niveau musical (le thème principal du film est I was made for loving you de KISS, ressorti tout au long du film, en boucle, sous forme de reprises, d'instrumentaux, de version orchestrale, mélancolique, etc - au bout de deux heures, je n'en pouvais plus) et au niveau des clins d'œil (le thème de Miami Vice, le bruitage de L'homme qui valait 3 milliards), c'est parfois trop caricatural (Hannah Waddingham semble tout droit sortie d'une sitcom), bref, c'est trop éloigné du pitch de base pour convaincre. Du moins, en ce qui me concerne, puisque la critique américaine semble avoir adoré (le film a fait un four au box-office, cela dit).

Et puis honnêtement, la reprise/réinvention miteuse du thème musical de la série dans le générique de fin, assortie d'un caméo naze et non-sensique de Lee Majors et Heather Thomas en post-crédits m'a laissé un goût amer dans la bouche.

2.5/6 

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - La réceptionniste Pokémon, saison 1 (2023)

Publié le 9 Juin 2024 par Lurdo dans Aventure, Animation, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Netflix, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Japon, Review

Quatre épisodes de 10-15 minutes au programme de cette série japonaise d'animation en stop-motion, spin-off ensoleillé de la franchise Pokémon diffusé sur Netflix en plein hiver dernier...

La réceptionniste Pokémon, saison 1 (Pokémon Concierge, season 1 - 2023) :

Haru, une jeune femme stressée et en burnout, décide de rejoindre le personnel de l'Hôtel Pokémon, un endroit paradisiaque et tranquille où elle devient réceptionniste, et doit s'assurer du bien-être des Pokémon de passage..

Une micro-critique pour cette mini-série charmante et décontractée, qui utilise le monde des Pokémon pour faire passer son message de nonchalance, de coopération, d'écoute d'autrui, et de détente.

Techniquement parlant, c'est splendide et tactile, bourré de textures et de couleurs, la stop-motion est très réussie, c'est lumineux et ludique, bref, c'est un succès, et le cadre très hawaïen de l'Hôtel Pokémon se marie très bien avec cette atmosphère chaleureuse et avec le propos de la série.

Seul reproche à faire : le format de la série est clairement trop court, et Netflix/Dwarf Studio auraient clairement pu pousser jusqu'à 6 ou 8 épisodes sans que l'expérience n'en pâtisse le moins du monde.

À voir, même si l'on a échappé au phénomène Pokémon et à la nostalgie que le programme tente clairement de générer auprès de certaines tranches d'âge.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Hazbin Hotel, saison 1 (2024)

Publié le 8 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Musique, Les bilans de Lurdo, Télévision, Amazon, Jeunesse, Animation, Religion, Critiques éclair, Fantastique

Série Amazon en 8 x 25 minutes, servant de prolongement à un pilote gratuit visible sur YouTube, et de spin-off à la web-série Helluva Boss, Hazbin Hotel se veut une série d'animation provocante et excentrique, tout droit sortie de l'imagination de Vivienne "VivziePop" Medrano.

Un style graphique affirmé, une approche comédie musicale, un propos edgy, un univers nécessitant d'avoir vu le pilote YouTube, voire d'être déjà fan pour tout comprendre, bref, un programme polarisant réservé à un public averti.

Hazbin Hotel, saison 1 (2024) - premières impressions :

Fille de Lucifer et de Lilith, Charlie (Erika Henningsen) est bien décidée à prouver que les âmes damnées infernales peuvent trouver la rédemption et accéder au Paradis. Avec sa compagne Vaggie (Stephanie Beatriz), elle crée le Hazbin Hotel, où elle accueille les âmes damnées et tente de les transformer pour le meilleur. Mas le Ciel, lui, a d'autres plans...

Un bilan de cette saison 1 de Hazbin Hotel qui n'en est pas vraiment un, puisque j'ai commis l'erreur d'aborder cette série totalement vierge de tout préjugé ou de toute information, sur la seule base de quelques critiques enthousiastes et positives lues en ligne.

Et malheureusement... disons que je ne suis pas du tout le public visé. En fait, si on devait faire un diagramme de Venn du public de VivziePop, on se retrouverait au carrefour des fans hardcore d'animation "adulte" moderne au rythme effréné, des amateurs de comédie musicale façon Broadway/films Disney, des utilisateurs de Tumblr, des clients de Hot Topic, des cercles LGBTQ, des ados rebelles à tendance daaark et émo, et bien sûr, de la fanbase passionnée de VivziePop. Pas vraiment des groupes réputés pour leur demi-mesure ou leurs opinions calmes et posées... surtout que bon nombre d'entre eux sont assez jeunes.

Donc forcément, se baser sur ces opinions avant d'essayer la série pour la première fois... c'était une erreur.

En effet, je l'avoue : c'est une première, mais je n'ai pas été jusqu'au bout de cette saison 1, m'arrêtant à mi-parcours, victime d'une incompatibilité radicale et totale avec l'ensemble du programme.

Je n'ai pas aimé le style graphique surchargé et illisible, je n'ai pas aimé l'écriture maladroite qui présuppose que l'on connaît déjà tout l'univers et qui essaie à peine de faciliter la tâche aux nouveaux spectateurs, je n'ai pas aimé l'animation frénétique et la direction artistique des perosnnages, le ton sooo edgy et immature, l'humour bas de plafond, le rythme précipité, bref : Hazbin Hotel n'est pas du tout ma tasse de thé, même si je reconnais que les chansons sont souvent sympathiques et que le tout est bien doublé.

Et pour avoir jeté un coup d'œil au reste des œuvres de Vivziepop, on va dire que je ne suis tout simplement pas le public visé. Tant pis.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Carnival Row, saison 2 (2023)

Publié le 7 Juin 2024 par Lurdo dans Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Télévision, Amazon

Presque quatre ans après la diffusion de la saison 1, critiquée en ces pages et assez médiocre, retour de Carnival Row l'année dernière, toujours sur Prime, cette fois-ci en 10 épisodes d'une heure... et avec un showrunner différent (Erik Oleson, showrunner de Daredevil, saison 3) qui reprend les commandes et tente d'apporter une conclusion au tout, le show ayant été annulé par Amazon en cours de production.

Carnival Row, saison 2 (2023) :

Plus que jamais, la société de Burgue est divisée par le racisme et les conflits : parqués dans le Row, le ghetto qui leur est réservé, les Fae peinent à subsister. Vignette (Cara Delevingne), toujours membre des Black Ravens, lutte contre l'oppresseur, tandis que Philo (Orlando Bloom) est sur le point d'annoncer publiquement l'identité de son père, pour secouer la haute société locale. En fuite, Imogen (Tamzin Merchant) et Agreus (David Gyasi), eux, finissent aux mains de la Nouvelle Aube, un mouvement révolutionnaire qui contrôle un pays rival. Et tout cela est bouleversé par une nouvelle série de meurtres inexplicables...

Pffff.... Ce fut laborieux.

Et pas uniquement parce qu'après avoir passé toute la saison 1 à tout centrer sur Vignette/Philo et sur leur histoire d'amour impossible, les scénaristes décident de tout exploser, en les séparant à la fois physiquement et sentimentalement.

Certes, c'est néanmoins l'un des problèmes de taille de la saison : Vignette est de plus en plus idiote et radicale, elle passe de groupe rebelle à groupe rebelle et n'en fait qu'à sa tête ; Philo ne s'assume pas en tant que demi-Fae, se bat, boit, finit en prison où il se prend pour Jack Sparrow (ou Gollum) et parle à une manifestation physique de son moi intérieur, se bat encore, etc ; et de manière générale, ce qui était le couple moteur de la saison 1 (pour le meilleur et pour le pire) n'est plus, séparé et embarqué dans des sous-intrigues pas totalement probantes.

Mais ce n'est pas le seul problème. La caractérisation bancale des personnages, notamment, et l'indécision des scénaristes sont deux soucis qui se combinent et donnent bon nombre de scènes et d'intrigues au développement cahotant, catapulté, et jamais très crédible.

Tout ce qui entoure la Nouvelle Aube, notamment, une sorte de substitut à la Révolution russe, dirigé par une Joanne Whalley sanguinaire et manipulatrice, dans un pays de l'Est où tout le monde est "égal" (sauf les ennemis de la patrie et les chiens de capitalistes, exécutés sommairement), où tout le monde s'appelle "Camarade" avec un gros accent prononcé, où toutes les possessions sont mises en commun, où le travail en usine est obligatoire pour le bien de la patrie, où l'on suit aveuglément les enseignements d'un petit livre rouge vert, et où se déroule toute la sous-intrigue d'Imogen et Agreus (qui prend un temps considérable).

Pas de suspense : c'est écrit avec des moufles, d'un point de vue très américain/occidental et caricatural, et plus la fin de saison approche, plus l'on lève les yeux au ciel, d'autant que se rajoute une opération de déstabilisation des grandes puissances capitalistes, avec des espions infiltrés qui soutiennent les soulèvements populaires locaux pour y répandre l'idéologie de la Nouvelle Aube et monter les classes sociales les unes contre les autres, blablabla.

Bref, un cadre très approximatif, où Imogen et Agreus passent le plus clair de leur temps à tenter de trouver leur place, la caractérisation d'Imogen lui faisant faire et dire tout et son contraire de manière très agaçante.

Le reste des personnages ne s'en sort pas vraiment mieux : la série passe une saison à mettre en place une relation entre Tourmaline (Karla Crome) l'ex-prostituée désormais en possession de dons magiques et de visions surnaturelles, et Darius (Ariyon Bakare), l'ex-soldat garou... avant de sacrifier ce dernier dans le final pour laisser place au mariage de Tourmaline et de Vignette, un peu sorti de nulle part. Le Chancellier (Arty Froushan) et Lady Longerbane (Caroline Ford) continuent leurs jeux de pouvoirs machiavéliens... avant d'être expulsés de la série à mi-saison.

Et ces changements brutaux de direction se retrouvent aussi au niveau de rebondissements oubliés en cours de route... notamment une certaine sulfateuse qui ne sera jamais utilisée (ce qui mène à une mort assez naze du big bad monster de la saison), ou encore l'épidémie qui frappe le Row mais est oubliée en cours de route.

Pour résumer, la saison 2 de Carnival Row donne une vraie impression de précipitation et d'approximation : le déroule des événements n'est pas toujours cohérent, les personnages réagissent bizarrement (au point de devenir pour la plupart antipathiques - Vignette, notamment, est égocentrée au possible), les changements d'orientation sont peu probants, la fin heureuse arrive comme un cheveu sur la soupe et globalement, ça n'est pas franchement meilleur que la saison 1.

À se demander si certains des acteurs, contractuellement obligés de revenir mais pas forcément motivés suite à l'accueil tiède de la première saison (ou au development hell de la saison 2), n'ont pas voulu imposer leurs idées çà et là, ou si la production n'a pas tenté de condenser plusieurs saisons de contenu en une ultime fournée de dix épisodes (je pense que l'interruption du tournage de la saison à mi-parcours pour cause de COVID explique beaucoup de choses...).

Quoiqu'il en soit, la série ne me manquera pas : certes, elle était ambitieuse, on ne peut le nier, mais elle n'était jamais à la hauteur de ses ambitions.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Star Trek Discovery, saison 5 : première partie (2024)

Publié le 6 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Star Trek, Télévision, Drame, USA, CBS, Discovery

Près de deux ans après la fin de la saison précédente de Star Trek Discovery, une saison ronflante et soporifique qui préférait se consacrer aux sentiments et à la vie intérieure de ses personnages plutôt que de raconter quelque chose d'intéressant et de dynamique, voici revenir le programme pour dix ultimes épisodes, présentés comme étant consacrés à une chasse au trésor intergalactique, et délibérément éloignés du ton "emo" et larmoyant (les termes mêmes de la production) de la saison 4... Il va sans dire que je reste dubitatif.

Star Trek Discovery, saison 5 - première partie (2024) :

- 5x01 - Red Directive : Envoyé en mission prioritaire par Kovich (David Cronenberg), l'équipage du Discovery se trouve embarqué dans une course poursuite avec deux voleurs, Moll (Eve Harlow) et L'ak (Elias Toufexis), qui ont récupéré un objet mystérieux de grande valeur dans l'épave d'un vaisseau romulien perdu depuis 800 ans...

Et clairement, ce season premiere a été pensé pour trancher avec le côté émotionnel de la saison précédente, puisqu'on a droit, ici, à une petite heure bourrée d'action improbable et décomplexée. Et vas-y que Burnham fait du surf en combinaison spatiale sur un vaisseau en pleine distorsion, et vas-y que le Disco et un autre vaisseau de Starfleet se plantent dans le sol à la quasi verticale pour protéger une ville d'une avalanche avec leurs boucliers, et vas-y que Burnham et compagnie se lancent dans une poursuite en speederbike dans un désert...

Autant de scènes décérébrées et honnêtement un peu creuses et hors-sujet (avec une Burnham qui lance des one-liners à la pelle) qui ne cachent pas des dialogues bourrés d'exposition maladroite façon "rappelons aux spectateurs les événements de la saison précédente", ni le fait que la saison ressort de ses cartons une intrigue que Next Generation avait à peine effleurée, et qui est éminemment casse-gueule : les Progéniteurs, et l'origine de toute vie humanoïde. Bizarrement, je n'ai pas confiance en Discovery pour traiter un tel sujet de manière subtile...

- 5x02 - Under the Twin Moons : Alors que Saru est sur le point de quitter l'équipage, il accompagne Burnham dans une dernière mission - tenter de trouver le prochain indice dans la course au secret des Progéniteurs, avant que Moll et L'ak ne les prennent de vitesse. Ils arrivent donc sur une planète aux lunes jumelles, défendue par une armée de drones volants...

Après un premier épisode bourrin et gentiment creux, retour aux fondamentaux, avec un épisode assez mollasson et qui ronronne, partagé entre une mission dérivative sur une planète forestière gardée par des drones (coucou l'Arsenal of Freedom), un retour du côté Star Trek Therapy où tout le monde parle à cœur ouvert de ses sentiments, du surjeu de SMG, et toujours un peu trop de toutéliage et de compression de la chronologie et de l'univers, qui font que tout se déroule toujours dans des délais improbablement courts, que tout le monde se connaît (Book qui est de la "famille" de Moll), et que tout finit toujours par se dérouler dans des endroits importants pour tel ou tel personnage (Trill).

Bof. Le Capitaine Rayner (Callum Keith Rennie) est sympa, cela dit. Ce qui n'est pas forcément de très bon augure pour son avenir. 

- 5x03 - Jinaal : Le Discovery arrive sur Trill, où Burnham et compagnie découvrent qu'un symbiote de 800 ans possède le prochain indice qui les intéresse, et que sa conscience doit être transférée dans le corps de Culber pour pouvoir communiquer avec lui ; les premiers pas de Rayner en tant que premier officier sont difficiles ; les fiançailles de Saru et T'rina provoquent des remous politiques ; Adira et Gray mettent un terme à leur relation...

Un épisode qui, heureusement, est divisé entre de multiples sous-intrigues (vaguement liées par la notion de connexion émotionnelle et d'empathie, le mot d'ordre de la série, explicité lourdement en voix off en fin d'épisode), ce qui fait qu'on n'a pas trop le temps de s'ennuyer malgré les problèmes d'écriture.

Ma sous-intrigue préférée étant celle de Saru et T'rina, simple, efficace et sobre. Adira/Gray, on s'en fout un peu, je dois dire. Burnham et compagnie nous refont les Mines de Horta quand ils sont confrontés à des monstres volants agressifs (peu plausibles sur Trill) qui protègent en fait leurs petits (Wilson Cruz semble bien s'amuser dans son rôle, cela dit) ; et Rayner se fait sèchement remettre en place par une Tilly totalement déplacée et WTF, parce qu'il n'est pas aussi en contact avec ses émotions qu'elle ne l'est et qu'il est, selon elle, un mauvais officier supérieur (rappelons que Rayner est un ex-Capitaine multidécoré et respecté, et que Tilly... est Tilly).

Et puis il y a ce cliffhanger ultra-médiocre, avec Moll qui s'est "déguisée" (= elle a mis une capuche qui ne cache pas son visage et ses cheveux), est entrée dans les grottes de Trill en pleine cérémonie religieuse et a réussi à déposer un traceur sur Adira... c'est vraiment de l'écriture très médiocre, jamais transcendée par la réalisation.

- 5x04 - Face The Strange : Lorsqu'un chronoptère, insecte saboteur déposé par Moll, bloque le Discovery dans une bulle temporelle, Burnham et Rayner se retrouvent à sauter d'époque en époque, sur le Discovery, uniquement assistés par le Stamets de chaque époque...

Probablement mon épisode préféré de la saison jusqu'à présent, sans que ce soit exceptionnel pour autant : le postulat de départ est assez classique (ST:TNG et Voyager ont déjà utilisé le même), et le tout ressemble un peu beaucoup à un épisode filler qui n'avance pas du tout sur l'intrigue de fond ; ce, en plus de n'être là que pour permettre aux scénaristes de faire la leçon à Rayner, en forçant pour l'occasion les traits de sa caractérisation, et ce afin qu'il finisse par chanter les louanges de Burnham, comme d'habitude dans Discovery.

Après, si l'on ferme les yeux là-dessus et sur le besoin récurrent de la série d'avoir des personnages qui s'autocongratulent et se disent tout le bien qu'ils pensent les uns des autres, c'était assez ludique.

- 5x05 - Mirrors : Burnham et Book retrouvent Moll et L'ak dans une poche interdimensionnelle où se trouve un nouvel indice... à bord de l'ISS Enterprise.

Ouhlà, la bonne sieste de 55 minutes. C'est le problème quand on centre tout l'épisode sur l'histoire de Moll et L'ak, pour faire du couple une sorte de Roméo et Juliette mâtinés de Bonnie & Clyde du pauvre, une sous-intrigue qui combine maquillages assez laids (je suis désolé, mais j'ai de plus en plus l'impression que les spécialistes en maquillages et effets pratiques ne savent plus peindre les masques et les prothèses en latex, qui ressemblent presque systématiquement à du plastique luisant à l'écran), personnages insipides, semi-retcon maladroite (alors c'est à ça que ressemblent les Breens ? C'était bien la peine, tiens), et décors limités (l'intégralité des flashbacks se déroule dans un seul et même hangar).

D'ailleurs, en parlant d'économies budgétaires évidentes, on peut aussi citer le recyclage évident de tous les décors de Strange New Worlds pour l'Enterprise, ou encore le fait qu'il manque toujours certains membres de l'équipage du Discovery, qui plus est kelleyrisés en fin d'épisode de manière assez maladroite.

Et puis n'oublions pas le fanservice, avec cet ISS Enterprise... dont les origines n'ont finalement pas grande incidence sur le récit.

Non, décidément, ce n'était vraiment pas un bon épisode.

 

(à suivre...)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Velma, saison 2 (2024)

Publié le 5 Juin 2024 par Lurdo dans Animation, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Télévision, HBO, Review, USA, Romance

On ne peut pas dire que la saison 1 de la relecture de Scooby-Doo par Mindy Kaling et ses collègues ait été un franc succès : une relecture cynique et abrasive, typiquement dans l'air du temps, paraissant constamment posséder un certain mépris pour le matériau d'origine, et présentant des personnages antipathiques bien loin du Scooby Gang que l'on connaît.

Une relecture qui, cependant, parvenait à conserver une certaine direction narrative et à aller au bout de ses idées et de son approche, à défaut de proposer quelque chose de satisfaisant.

Démolie par la critique et le Web, la série a cependant fait son retour plus tôt en avril 2024, et le résultat est... un sacré bordel.

Velma, saison 2 (2024) :

Trois semaines après la fin de la menace Victoria, une nouvelle série de meurtres frappe Crystal Cove, et Velma aimerait bien mener l'enquête... mais sa mère l'en empêche.

Paradoxalement, la saison 2 de Velma semble, dans un premier temps, revenir un peu sur la fin de saison précédente, qui faisait évoluer ses personnages dans une direction vaguement familière : plutôt que de faire se tourner Shaggy vers la marijuana pour soigner son stress, la saison 2 abandonne immédiatement cette piste, pour faire du personnage un stress eater chassant des hallucinations en mangeant ; Fred, lui, s'improvise chasseur de fantômes dans son van multicolore, devient brièvement prêtre, mais reste la risée de tout le monde.

Pourtant, dans le monde de Velma, les fantômes existent, la sorcellerie aussi (les Hex Girls apparaissent brièvement, ou plutôt, une Hex Girl apparaît, sous les traits d'une mère de famille wiccane particulièrement défraîchie), le Paradis et l'Enfer idem, et tout cela se marie assez mal avec l'intrigue de fond de cette année, une intrigue scientifique découlant directement de la saison précédente, centrée sur le project SCOOBI, et qui...

ATTENTION, SPOILERS.

... implique une bonne partie de la ville, et la grand-mère de Shaggy. Une grand-mère scientifique (antipathique et manipulatrice) qui transfère des cerveaux de corps en corps, et qui, avec l'armée, a créé Scrappy Doo, le grand méchant de la saison, et le responsable des meurtres qui, cette saison, frappent la ville.

Voilà donc l'essentiel de la saison : énormément de shipping Velma/Daphne, très envahissant, des meurtres, Scrappy-Doo en bad guy (comme c'est original !), des hallucinations, un fantôme, une possession, des relations secondaires inintéressantes (la mère de Velma et le père de Fred), une parodie du Breakfast Club où les personnages se moquent cyniquement de la nostalgie 80s et des parodies de ce genre, Daphne qui devient reine des cafards (une digression très Rick & Morty/Solar Opposites, totalement hors sujet) et dont on voyage dans l'inconscient (bof), une quantité phénoménale de gags qui tombent à plat, et, en guise de conclusion/cliffhanger, SPOILERS AGAIN, la mort de Velma, qui aide ses amis depuis l'au-delà.

Comme je le disais en intro, cette saison est bordélique. Elle fait illusion pendant sa première moitié, le temps que tout se remette en place, mais la dernière ligne droite de ces 10 épisodes parait fréquemment décousue, précipitée et chaotique, au point de me faire régulièrement décrocher des derniers épisodes, tant ils s'éparpillent dans des directions peu probantes.

Et puis reste ce problème de caractérisation au cœur de la série, dont le personnage principal est hautement détestable, mesquin, égocentrique, collant, pitoyable, et dont pourtant on sent bien que toutes les remarques acerbes, toutes les critiques féministes, toutes les piques envoyées ayant trait à la justice sociale et aux inégalités, etc, sont représentatives de l'opinion des scénaristes, et donc, sont supposées être perçues comme "positives".

Bref. La série semble miser sur une saison 3, mais vue l'évolution du programme, qui a perdu ici la structure narrative compétente de la première saison (l'une de ces rares qualités), ça risque d'être encore un cran en dessous...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Davey & Jonesie's Locker, saison 1 (2024)

Publié le 4 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Fantastique, Hulu, Review, USA, Canada, Jeunesse, Télévision

Première saison d'une teen comedy décalée Hulu créée et chapeautée par Evany Rosen, scénariste et actrice comique canadienne, D&JL se veut un programme au croisement de Sliders et de Bill et Ted : une version adolescente et déjantée des aventures interdimensionnelles et du multivers qui sont désormais très à la mode dans la fiction, pour dix épisodes de 25-30 ludiques et assez surprenants.

Davey & Jonesie's Locker, saison 1 (2024) :

Meilleures amies inséparables et à la relation fusionnelle, Davey (Veronika Slowikowska) et Jonesie (Jaelynn Thora Brooks) tentent d'échapper à la dernière situation catastrophique qu'elles ont provoquée dans leur lycée, lorsqu'elles découvrent que leur vestiaire commun est devenu une porte donnant directement sur le multivers, construite par Mr. Schneider (Dan Beirne), leur professeur de sciences et ancien agent interdimensionnel de l'agence MOM. Condamnées à passer d'univers en univers jusqu'à ce que les Schneider de chaque réalité trouvent un moyen de les ramener chez elles, Davey et Jonesie sèment la pagaille dans le multivers, traquées par Cheryl (Emily Piggford), un Delinquent Acquisition Deputy appartenant à la Management Organisation of the Multiverse... 

Une bonne surprise, au final, cette version teen show féminin moderne de Sliders/Loki : c'est dynamique, absurde, improbable, ça passe de monde étrange en monde étrange (toujours dans les limites géographiques du lycée) et, par chance, ça n'oublie pas de faire vivre ses personnages et leurs relations, n'ignorant pas de les développer et de les approfondir.

Au cours de la saison, on visite ainsi un univers à l'esthétique très Logan's Run, où Sierra (Erika Swayze), la pimbèche du lycée, règne d'une main de fer sur les autres élèves jusqu'à ce que le duo monte une rébellion ; un univers sans musique où les deux héroïnes organisent (là aussi) une rébellion (mais avec un twist de fin totalement inattendu sur fond de Scatman Jones) ; un univers parodiant les Hunger Games et Mad Max, dans lequel Davey et Jonesie doivent se battre en duel dans une arène (avant de déclencher, oui, encore une rébellion) ; un épisode très réussi qui donne vie au monde imaginaire que les deux filles avaient dans leur enfance (avec un gloumoute bleu en peluche, etc) ; un épisode assez WTF où les oranges sont des êtres vivants doués de télépathie, que Jonesie et Davey vont aider à se rebeller contre l'oppresseur humain ; une grosse parodie décomplexée de Riverdale, qui dégénère en simulation virtuelle opposant un peuple de homards à des hippocampes bipèdes ; un monde où Schneider est un guide spirituel/gourou ; un monde où le lycée est sur une île déserte, et le duo sombre lentement dans la folie ; et un ultime épisode en mode retour à la maison, où toutes les réalités se confondent...

Alors oui, présenté comme ça, ça fait beaucoup de rébellion... mais c'est voulu. Une grosse partie de la série se lit ainsi comme une métaphore de l'adolescence, depuis cette rébellion constante contre les normes, l'autorité et les parents (l'organisation appelée "MOM", qui dépêche des "DAD" pour recadrer les "délinquants juvéniles"), jusqu'au parcours des deux héroïnes, sarcastiques et immatures en début de saison, soudées et motivées à la fin.

Et surtout, le tout ne se prend jamais au sérieux, avec tout un côté méta qui se moque occasionnellement des clichés et des ressorts mêmes du récit (notamment les plages d'exposition et de backstory) : ça permet à la série de rester toujours amusante, toujours dynamique, de faire passer les limites évidentes de son budget, et de trouver un bon équilibre entre premier et second degré.

Une bonne surprise, comme je le disais, attachante et bien interprétée (même si cette interprétation est délibérément exubérante et explosive), qui développe en parallèle une sous-intrigue liant Schneider et Cheryl, et se conclue donc sur un cliffhanger à suivre... dont on verra bien s'il sera un jour résolu.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Girls5eva, saison 3 (2024)

Publié le 3 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Musique, Review, Sitcom, Télévision, Netflix, USA

Contre toute attente, après deux saisons inégales mais adorées par les critiques outre-atlantique, et après l'annulation du programme par Peacock, Girls5Eva revient, cette fois-ci sur Netflix, une plateforme qui, en son temps, avait diffusé Kimmy Schmidt, de la même équipe de production.

Au programme, seulement 6 épisodes de 22 minutes, pour narrer la tournée de reformation désastreuse des quatre chanteuses...

Girls5eva, saison 3 (2024) :

Les Girls5eva partent en tournée... sans avoir de dates bookées, avec une Wickie (Renée Elise Goldsberry) fidèle à elle-même, une Dawn (Sara Bareilles) enceinte, une Gloria (Paula Pell) en quête de sexe et une Summer (Busy Philipps) qui tente de trouver son indépendance !

Et difficile d'émettre un avis un tant soit peu éclairé sur cette micro-saison, tant tout est passé en avance rapide, de par le format particulier du programme cette année. On sent que les scénaristes et la production voulaient conclure l'aventure Girls5eva de manière satisfaisante, et que cet embryon de saison sert surtout à ça : à conclure l'arc narratif de chacune de la meilleure façon possible, compte tenu des conditions actuelles.

Ce qui, effectivement, se retrouve dans le parcours de chaque membre du groupe. Dawn mène à terme sa grossesse et finit par réaliser pourquoi elle tient tant au groupe ; Wickie amène le groupe à jouer au Radio City Music Hall à Thanksgiving, devant une salle vide, elle comprend qu'elle est sincèrement amoureuse de Lunch Guy, et qu'il faut faire des sacrifices dans sa quête de célébrité ; Gloria couche avec tout ce qui bouge, et sa tendance à prendre sous son aile tous les animaux blessés débouche sur quelque chose d'inattendu lorsqu'elle sympathise avec Gray Hollandune superstar de la pop tentant d'échapper à ses fans ; Summer tente de s'affirmer mais tombe dans les filets d'une arnaque MLM... qui finit par l'aider à sauver le concert du groupe.

Et le tout se termine en musique et dans l'émotion, par un concert réussi (mais désert), et un accouchement.

En soi, la saison n'est pas désagréable à suivre, notamment parce qu'elle n'a pas trop le temps de se perdre dans des digressions/sous-intrigues inutiles. Mais ça reste Girls5eva, avec son interprétation encore plus cabotine qu'avant, ses gags récurrents qui tombent parfois à plat (la parodie de The Crown), ses caméos sous-exploités (faute de temps), et son recours systématique au format cutaway gag popularisé et surexploité par Family Guy. Des défauts récurrents, ici compactés par les impératifs de production de la saison.

Ça se regarde, mais ça ne laissera pas un souvenir impérissable.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Loot, saison 1 (2022)

Publié le 2 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Review, USA, Sitcom, Romance, Apple, Les bilans de Lurdo

Dix épisodes d'une vingtaine de minutes au programme de la première saison de cette comédie Apple Tv+ showrunnée par deux vétérans de Parks and Recreation, et qui se trouve un peu au carrefour d'une workplace comedy, d'un Ted Lasso au féminin (pour la positivité et le côté feel-good), et des comédies dramatiques au format court d'antan sur Showtime... 

Loot, saison 1 (2022) :

Lorsqu'elle découvre que son époux milliardaire de la tech (Adam Scott) la trompe, Molly (Maya Rudolph) demande le divorce, et hérite de près de 90 milliards de dollars. Elle décide alors de s'impliquer dans la fondation caritative qui porte son nom, et, avec son fidèle assistant Nicholas (Joel Kim Booster), elle fait la connaissance de ses employés principaux - Sofia (Michaela Jaé Rodriguez), la directrice stricte et professionnelle, Howard (Ron Funches), un cousin de Molly, Arthur (Nat Faxon), le comptable maladroit mais attachant, Rhonda (Meagen Fay) et Ainsley (Stephanie Styles) - et tente de se reconstruire en trouvant un nouveau but à sa vie...

Une comédie centrée autour de la reconstruction d'une femme aisée et oisive, qui découvre la réalité du monde qui l'entoure et développe une conscience sociale et humaine - rien de forcément novateur ou inédit, mais un postulat de départ qui permet de proposer une gallerie de personnages sympatoches, aux relations plus ou moins originales.

On a ainsi Nicholas, l'assistant gay wannabe acteur, qui trouve un soutien et une amitié inattendue auprès de Howard, nerd passionné d'anime et sous la coupe de sa petite-amie autoritaire ; leur rapprochement avec Arthur, père divorcé un peu coincé et balbutiant ; la romance impossible de ce dernier avec Molly (Faxon et Rudolph ont une excellente alchimie comique et romantique, d'ailleurs) ; les relations tendues entre Molly, dilletante totale mais qui a bon fond, avec Sofia, la responsable impliquée de la Fondation, etc, etc, etc.

Le tout sur fond de musique r'n'b et hip-hop californienne (on a droit à tous les classiques, de Mariah Carey à Snoop, en passant par Beyonce, etc), pour un programme agréable à suivre... mais pas forcément indispensable.

Pas tant pour le côté relations et shipping de la série, très appuyé mais efficace (encore que toute la sous-intrigue d'Olivier Martinez en vieux beau français ne fonctionne pas vraiment, tant il a pris un coup de vieux), que pour l'équilibre inégal entre les différentes facettes du show : le côté feel-good de la série a tendance à effacer un peu sa satire des grandes fortunes et son mordant, et inversement, la comédie de bureau assez classique, avec ses passages incontournables, ses quiproquos, ses personnages excentriques, est peut-être un peu trop prévisible et attendue pour être totalement efficace.

Au final, Loot est une série agréable à suivre, et qui propose un ton et une vibe similaires à ceux de Ted Lasso : ça a bon fond, c'est réconfortant, bienveillant, les personnages sont attachants... mais il manque un petit je-ne-sais-quoi pour que le tout décolle vraiment ou soit incontournable. Peut-être avec la saison 2 (récemment diffusée) ?

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Blog Update ! - Mai 2024

Publié le 1 Juin 2024 par Lurdo dans Cinéma, Télévision, Les bilans de Lurdo, Update, Critiques éclair, Review, Walpurgis

Un mois de mai qui a vu l'audience du blog des Téléphages Anonymes s'écrouler littéralement du jour au lendemain fin avril, et ne jamais s'en relever... mais bon, on continue bon gré mal gré, le temps qu'OverBlog trouve la raison de ce problème indépendant de notre volonté.

Critique éclair #008 - SEMAINE WALPURGIS - Ma belle-mère est une sorcière (1989) - 1.5/6

Critique éclair #009 - SEMAINE WALPURGIS - Destroy All Neighbors (2024) - 2/6

Critique éclair #010 - SEMAINE WALPURGIS - Freeze (2022) - 2/6

Critique éclair #011 - SEMAINE WALPURGIS - Sang plomb (2007) - 1.5/6

Critique éclair #012 - SEMAINE WALPURGIS - The Piper (2023) - 3.75/6

Critique éclair #013 - Nicky Larson (2024) - 4.25/6

Critique éclair #014 - Relax, je viens du futur (2023) - 3.5/6

Critique éclair #015 - Justice League : Crisis on Infinite Earths, part 2 (2024) - 2.25/6

Critique éclair #016 - Unfrosted : L'épopée de la Pop-Tart (2024) - 3.75/6

Critique éclair #017 - La Légende des super-héros (2022) - 3.75/6

Critique éclair #018 - Ricky Stanicky (2024) - 2/6

Critique éclair #019 - Self Reliance (2024) - 3.75/6

Critique éclair #020 - Joy Ride (2023) - 3.5/6

Critique éclair #021 - Le Prince d'Égypte (1998) - 3.25/6

Critique éclair #022 - Godzilla x Kong : Le nouvel empire (2024) - 2.5/6

Critique éclair #023 - La Petite Nemo et le Monde des rêves (2022) - 4/6

Critique éclair #024 - Civil War (2024) - 3.25/6

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# Film(s) du mois : 

Ce mois-ci, mention spéciale à l'inattendu Nicky Larson de Netflix, une adaptation japonaise fidèle au manga et à l'anime, et plutôt drôle et réussie ; The Piper, un film d'horreur porté par la bande originale de Christopher Young ; et Slumberland, une comédie fantastique onirique plein d'imagination, à nouveau produite par Netflix, et réalisée par Francis Lawrence.

 

# Flop(s) du mois : 

Malheureusement, pas mal de ratages dans la semaine Walpurgis consacrée à l'horreur et au fantastique, avec notamment l'amateur Sang plomb, et le guère meilleur Ma belle-mère est une sorcière ; en dehors de ça, Ricky Stanicky se vautre aussi joyeusement, malgré les efforts de John Cena dans le rôle titre de cette comédie d'un frère Farrelly qui semble tout droit sortie des années 90.

Et puis Godzilla x Kong, pour un Monsterverse de moins en moins convaincant.  

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# Petit écran :

Deux séries passées en revue durant la Semaine Walpurgis : la quatrième saison de Creepshow, toujours aussi cheap et approximative, et la seconde et ultime saison de Shining Vale, une saison brouillonne lorgnant sur Rosemary's Baby, et dont on se demande si les scénaristes n'en ont pas appris l'annulation à mi-parcours.

À part ça, nous avons passé en revue la fin de saison 2 de Quantum Leap, série depuis annulée, et qui aura très clairement scellé son sort en misant tout sur le shipping, notamment d'un couple principal rejeté par la fanbase. La saison 2 d'Invincible, égale à elle-même, et donc pas forcément très intéressante pour moi qui ai lu les comics. La suite et fin de la saison 1 de X-Men '97, sympathique et ambitieuse, mais pas forcément au niveau du classique instantané que beaucoup de spectateurs et critiques US y voient.

Et la première moitié de la saison 14 de Doctor Who, repassée aux mains de Davies, et qui retrouve là son style plus léger et bordélique, ainsi que ses épisodes et son intrigue de fond plus efficaces que sous Chibnall.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Dès demain, on entame une semaine consacrée aux Séries, histoire de rattraper un peu de mon retard sur les programmes les plus récents, avec Girls5Eva, Velma, Star Trek Discovery, Carnival Row... et puis, jusqu'à début jiullet, un programme plus normal, avec nouveautés cinéma et quelques bilans télévisuels.

...

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo - Doctor Who, saison 14 : première partie (2024)

Publié le 1 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, UK, Télévision, BBC, Review, Action, Aventure, Jeunesse

Après les derniers épisodes spéciaux, sympathiques, mais un peu brouillons (typiques de Russell T. Davies, donc), place à la saison 14 du programme, une saison en 8 épisodes co-financée par Disney+ et qui continue avec Ncuti Gatwa dans le rôle-titre...

Doctor Who, saison 14 - première partie (2024) :

- 14x01 - Space Babies : Pour leur premier voyage ensemble, le Docteur (Ncuti Gatwa) et Ruby (Millie Gibson) se rendent sur une station spatiale peuplée uniquement de bébés doués de parole, et ils découvrent qu'un monstre sanguinaire rode dans les entrailles de la station...

Un épisode globalement léger et rigolo, avec des bébés aux effets spéciaux gentiment cheaps, un monstre morveux assez réussi, un duo de tête plutôt sympathique et qui fonctionne bien, des soupçons d'arc saisonnier saupoudrés ici ou là, et toujours des valeurs défendues fermement par le show, bien que ce soit de manière improbable et décalée.

Pas mon épisode préféré, loin de là, mais ça se regardait tranquillement pour une reprise.

- 14x02 - The Devil's Chord : Le Docteur et Ruby arrivent à Abbey Road, en 1963, mais découvrent bien vite que la Terre est privée de musique par Maestro (Jinkx Monsoon), une entité dévoreuse de musique faisant partie des légions du Toymaker...

À nouveau, c'est ici à un épisode assez léger et amusant auquel on a droit, avec un grand méchant théâtral et flamboyant, des caméos historiques, et tout ce qui va avec, mais l'ensemble fonctionne nettement mieux que dans le premier épisode, notamment parce que les effets spéciaux sont plus aboutis, que les soupçons d'arc saisonnier continuent d'affluer, et que tout le monde s'est clairement amusé à tourner l'épisode (ne serait-ce qu'au niveau de la séquence musicale finale, au premier abord totalement gratuite mais ludique).

Et je continue de trouver cette caractérisation du Docteur - moins confiant, moins tête brulée, plus marqué par ce qu'il a vécu avec le Toymaker - assez intrigante et pleine de potentiel. Plutôt sympathique, tout ça, je dois dire. 

- 14x03 - Boom : À son arrivée sur une planète en proie à un conflit mondial, le Docteur met le pied sur une mine, et se trouve contraint de rester sur place, tandis que la réalité de ce conflit s'impose autour de lui et de Ruby...

Moffat de retour au scénario, pour un épisode de Who plus tendu et énervé - mais pas dans le sens "action débridée" - puisque le scénariste (et donc le Docteur) en a ici après le complexe militaro-industriel, le capitalisme et la religion organisée.

Il en résulte un épisode très efficace, gentiment tendu (j'avoue que la présence de Varada Sethu, future compagne du Docteur, ici dans un second rôle, m'a fait me demander si la série allait déjà se débarrasser de Ruby pendant quelques épisodes), et surtout très bien interprété ; probablement le meilleur de cette saison, jusqu'à présent, et hormis cette fin un peu facile et précipitée (mais bon Moffat aime bien ces moments où les grands sentiments parviennent à résoudre tous les conflits), on peut saluer le retour en force du scénariste (qui a déjà annoncé qu'il allait écrire l'épisode de Noël à venir).

- 14x04 - 73 Yards : Lorsque le Docteur marche malencontreusement dans un cercle de fées, sur une falaise du Pays de Galles, il disparaît soudainement, et Ruby se retrouve seule, hantée par une mystérieuse femme immobile se tenant toujours à 66 mètres d'elle. Commence alors le début d'une existence solitaire à la destinée improbables...

Ah, c'est dommage, parce que cet épisode, qui ressemble parfois à une sorte de variation de It Follows écrite par Davies, était plutôt bien parti, un mélange intrigant de folklore, de boucle temporelle, de politique fiction, etc, pour un récit tendu et mélancolique qu'aurait pu écrire Moffat. 

Seulement voilà, la toute fin arrive, et Davies tente une boucle temporelle trop brouillonne et approximative pour convaincre : alors que cette conclusion aurait pu être émouvante et touchante, renforcer la solitude du personnage de Ruby, apporter des informations inédites sur son destin... le scénario retombe à peine sur ses pattes, et se conclut de façon frustrante et maladroite, trop ouverte aux interprétations pour être satisfaisante.

Donc dans l'ensemble, c'était sympathique et bien mené... jusqu'à la fin bancale. M'enfin au moins Susan Twist aura eu une autre apparition.

 

(à suivre...)

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