Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...
Destroy All Neighbors (2024) :
Ingénieur son et musicien névrosé, William (Jonah Ray Rodrigues) voit d'un mauvais œil un nouveau voisin s'installer dans son immeuble : ce dernier, Vlad, est bruyant, agressif et repoussant, et William commence rapidement à ne plus le supporter. Jusqu'à ce que l'irréparable se produise, et que le musicien se retrouve pris dans une spirale infernale le rendant coupable d'une série de meurtres sanguinaires...
Une comédie horrifique Shudder qui ne fonctionne jamais vraiment comme elle le devrait, même lorsqu'elle vire au gore décomplexé, au bout d'une demi-heure.
Le problème, en fait, outre son protagoniste névrosé et antipathique, c'est que tout le reste ressemble en fait un peu trop au prog rock que William tente de composer et qui fascine le film : c'est plein de concepts plus ou moins probants, qui sont mis bout à bout de façon un peu aléatoire, avec des transitions improbables, de fausses bonnes idées (Alex Winter, enfoui sous trois tonnes de latex, qui adopte un accent à mi-chemin entre Irlande, pays de l'Est et Inde), des moments psychédéliques (le grand final à deux doigts d'une scène de Tenacious D), des ruptures de rythme... et ça donne l'impression de tourner en rond et de durer trop longtemps, surtout si l'on n'entre pas immédiatement dans le délire.
Les effets spéciaux à l'ancienne sont efficaces, cela dit, avec du latex et plein d'hémoglobine, mais ça s'arrête là, et la mayonnaise n'a pas du tout pris, en ce qui me concerne.
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
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Ma belle-mère est une sorcière (Wicked Stepmother - 1989) :
De retour de vacances, Jenny (Colleen Camp) et Steve (David Rasche) découvrent que Sam (Lionel Stander), le père de Jenny, est désormais marié avec Miranda (Bette Davis), une vieille femme que Jenny soupçonne aussitôt d'être un sorcière. En effet, les phénomènes surnaturels se multiplient rapidement, et lorsque Priscilla (Barbara Carrera), la "fille" de Miranda, rejoint la maisonnée et séduit Steve, Jenny n'a d'autre choix que de trouver un moyen de se débarrasser des intruses...
Une comédie fantastique américaine assez fauchée signée Larry Cohen (capable de bien mieux), jamais vraiment convaincante sur le front de la comédie (ça cabotine affreusement, mais le film n'a jamais le rythme ou l'énergie qui va de pair avec ce cabotinage) ou du fantastique (les effets spéciaux sont très cheaps, notamment dans le grand final pétaradant), et qui semble avoir été mise en chantier peu après le succès des Sorcières d'Eastwick, sorti deux ans plus tôt.
C'est globalement très laborieux, Bette Davis fait peur à voir (en plus d'avoir ici un jeu discutable), et heureusement, le reste de la distribution (bourrée de visages familiers : Richard Moll, Lionel Stander, Tom Bosley...) ne se prend jamais au sérieux, ça permet de faire passer un peu mieux la pilule.
Mais honnêtement, ça aurait mérité plus de budget, plus de folie, plus de maîtrise, voire les trois à la fois.
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Comme prévu, nouveau format "allégé" sur le blog des Téléphages Anonymes durant ce mois d'avril, avec une publicationtous les deux jours environ, soit quatre ou cinq critiques hebdomadaires mêlant cinéma et télévision. Ce qui, forcément, tranche radicalement avec la trentaine de publications mensuelles des mois précédents...
Euh.... faute de mieux, Indiana Jones et le Cadran de la destinée, malgré ses nombreux défauts, notamment au niveau du rythme et de l'âge de son protagoniste ; un film dont la note, je dois bien l'avouer, risque de redescendre un peu le jour où je le reverrai... mais en l'état, il n'y a pas eu mieux ce mois-ci.
# Flop(s) du mois :
Là, aucune hésitation, ça se joue entre The Beekeeper, un actioner bas de plafond et générique avec Statham dans le rôle principal, et les deux volets de Rebel Moon, du Snyder aux défauts typiques du bonhomme, et sans aucune des qualités de certains de ses films précédents. Rebel Moon l'emporte, ne serait-ce que pour son budget et sa prétention...
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# Petit écran :
L'un des avantages du nouveau format est que le blog se recentre ainsi un peu sur sa vocation première : les séries télévisées.
Ce mois-ci, nous avons donc passé en revue la première saison de l'Avatar - The Last Airbender de Netflix, somme toute honorable même si elle pourrait être améliorée ; les saisons 3 et 4 de Tacoma FD, fidèles à elles-mêmes - amusantes, mais pas indispensables ; Les Maîtres de l'Univers : Révolution, la suite de la réinvention des Maîtres de l'Univers par Kevin Smith pour Netflix - une suite plus intéressante et maîtrisée que le premier volet, Révélation.
Durant la semaine Aventure, ce sont les deux premières saisons de Blood & Treasure qui ont été visionnées, une série d'aventures et d'action à la distribution sympathique, mais à la nature de série de syndication se mariant assez mal aux impératifs d'une diffusion plus normale sur un grand network ; et la seule et unique saison de l'adaptation Disney+ de National Treasure, sans Nicolas Cage, avec des ados et avec des scénaristes pas très doués, pour un résultat qui ne plaira qu'au public visé.
La saison 1 de l'adaptationDisney+ de Percy Jackson s'est avérée une assez bonne surprise, surtout en comparaison des films ; la première partie de l'adaptation animée du jeu vidéo Ark, diffusée à l'arrache et sans avertissement, était elle aussi plutôt agréable à suivre ; la première moitié du revival de X-Men '97, plutôt intéressante, reste néanmoins inégale, avec des problèmes de rythme évidents.
Et puis il y a la saison 2 de Halo, bien mieux reçue que la saison 1 par les fans et la critique, mais pourtant tout aussi bancale et bourrée de défauts et de choix créatifs discutables, parfois imposés par le budget, parfois... par une certaine incompétence.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
Dès demain, une semaine consacrée à l'horreur et au fantastique, à l'occasion de Walpurgis (dans six mois, Halloween !), puis retour à un programme plus normal, avec films et séries jusque fin mai...
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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Halo est une franchise vidéoludique où le joueur incarne, en vue subjective, le Master Chief, un supersoldat gigantesque et impassible, perpétuellement engoncé dans une armure futuriste, et dont le seul objectif est de se battre contre de méchants envahisseurs extraterrestres fanatiques.
Ce qui, dans l'esprit des showrunners de la saison 1 de cette adaptation Paramount+, se traduisait apparemment par un Master Chief humain, hanté par des visions de son enfance, vulnérable et brisé, compétent mais pas trop, luttant constamment contre l'influence de sa "mère", le maléfique Docteur Halsey, et contre son attirance pour une humaine travaillant pour les aliens ; le tout dans un programme qui, incapable de proposer une action digne des jeux, préférait en limiter le nombre de scènes et multiplier à la place les sous-intrigues avec des personnages secondaires insipides...
Mais pour cette saison 2, en théorie, tout change : nouveau showrunner, nouvelle direction, cette nouvelle fournée de 8 épisodes était présentée comme un soft reboot plus proche des attentes du public. Sauf que dans les faits...
Halo, saison 2 (2024) :
Six mois après les événements de Raas Kkhotskha, Master Chief (Pablo Schreiber) découvre son nouveau supérieur, Ackerson (Joseph Morgan), désormais responsable du projet Spartan après la disparition de Halsey (Natascha McElhone). Mais suite à une mission de sauvetage sur Sanctuary, Chief se persuade que le Covenant était déjà sur place, et que la menace extraterrestre est bien plus importante que sa hiérarchie ne semble le penser...
Parce que soyons francs "trois scènes d'action et demi, noyées dans huit épisodes de sous-intrigues insipides supposément toutéliées, mais en réalité évoluant chacune dans leur coin, pendant que Master Chief est en retrait", c'est exactement ce que propose cette saison 2. C'est un peu mieux que la saison 1... mais ce n'est pas encore ça.
Dès le début de la saison, on comprend que ça ne part pas forcément du meilleur pied, puisque certains des éléments de la saison précédente sont passés à l'as (Cortana retirée de Master Chief), et que bien vite, Master Chief est suspendu. Et passe donc les 2/3 de la saison hors de son armure.
C'est bien pratique pour l'affaiblir, permettre aux autres personnages de lui sauver la peau (lors de l'assaut du Covenant sur Reach, à mi-saison), et préparer un retour triomphant dans l'armure pour le dernier épisode de la saison (où, spoiler, Master Chief a droit à une scène d'action d'une minute, et à un duel numérique à peine plus long contre l'Arbiter). Mais dans l'intervalle, on a Pablo Schreiber en civil pendant l'essentiel de la saison.
Soit. C'est dommage (encore que, les scénes d'action brouillonnes à base de doublures numériques au rendu et aux mouvements inégaux, ce n'est pas non plus la panacée), mais c'est assez symptomatique de ce qu'est le programme : une série qui a pris les grandes lignes de la mythologie (bordélique) du jeu, qui en a pris les noms des personnages et les designs, et qui fait son truc dans son coin.
Et ce Halo-in-name-only, qui n'a pas le budget pour proposer huit épisodes d'action et d'effets spéciaux, de choisir ainsi de s'éparpiller dans d'innombrables directions, de multiplier les digressions, et de proposer beaucoup de sous-intrigues centrées sur des personnages secondaires incompétents, antipathiques ou dont tout le monde se fout (rayez la mention inutile).
Ici, les manigances de l'Amirale Parangosky (Shabana Azmi) et du nouveau méchant Ackerson (Joseph Morgan), tellement caricaturaux et manipulateurs qu'ils en deviennent risibles (Ackerson s'en sort mieux, notamment parce qu'il est brièvement humanisé) ; là, Soren (Bokeem Woodbine) l'ex-Spartan et sa femme (Fiona O'Shaughnessy), qui cherchent leur fils pendant la moitié de la saison ; ailleurs, Kwan (Yerin Ha) qui a des visions mystiques ; et puis Halsey, emprisonnée, puis évadée et qui retrouve sa fille (Olive Gray) ; Makee (Charlie Murphy), toujours vivante, prise dans les jeux de pouvoirs du Covenant, et qui récupère Cortana (qui a une nouvelle apparence plus réussie, cette saison) ; l'amiral Keyes (Danny Sapani), au sacrifice dramatique ; Riz (Natasha Culzac), spartanne qui aimerait retrouver une vie normale ; Kai (Kate Kennedy), qui se fait manipuler par Ackerson et tente de former de nouvelles recrues ; Perez (Cristina Rodlo), une survivante du massacre de Reach, qui décide de rejoindre les rangs des Spartans....
Et j'en passe. Avec toujours comme constante (très "streaming américain des années 2020"), une série qui semble étrangement gênée d'avoir un mâle caucasien comme héros, et qui donc semble fréquemment se plier en douze pour l'affaiblir, pour présenter des femmes et des minorités dans tous les autres rôles, et pour bien montrer qu'elles sont aussi compétentes et héroïques que les hommes (à grands renforts de sacrifices, de grands discours pour remotiver Master Chief, etc).
Ce qui ne poserait pas trop de problèmes si, au moins, le tout était bien écrit et rythmé. Mais le souci avec toutes ces sous-intrigues et toutes ces pièces à déplacer simultanément, c'est que cette approche impose de passer constamment d'un personnage à un autre, pour faire progresser tout le monde en parallèle. Surtout quand l'objectif, c'est de toutélier tout ça à un moment ou à un autre.
Résultat : la série semble constamment hachée, s'éparpillant dans tous les sens, passant d'un moment un peu héroïque ou intéressant à dix minutes consacrées à la recherche d'un enfant sur une planète miteuse, et ainsi de suite. C'est notamment très perceptible vers la fin de la saison, quand arrive la grande bataille spatiale finale... mais qu'en parallèle, la série semble plus intéressée par la mise en place du prochain bad guy, le Flood (qui fait basculer la série en mode Dead Space dans une scène sur deux, suite à une incompétence totale des scientifiques de l'UNSC) et par la survie de Soren et compagnie, plutôt que par les aventures de Master Chief.
Ce qui fait qu'au final, si la série fonctionne très ponctuellement, elle tombe aussi souvent à plat, comme à chacune de ces morts héroïques qui touchent des personnages sous-développés, ou dont on se contrefiche royalement.
Et puis il y a aussi un problème de gestion du Covenant - je ne parle pas de son rendu à l'écran, assez inégal, mais de sa nature assez floue, aux motivations et aux raisonnements vagues, presque éclipsés par les innombrables manigances humaines et le côté "l'humanité est son pire ennemi" assez éventé.
Après, pour le coup, la fin de saison met en place quelque chose qui ressemble plus à du Halo, et pourrait donner une saison 3 intéressante... le conditionnel étant clairement de rigueur, compte tenu de l'évolution de la série jusqu'à présent.
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## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
The Beekeeper (2024) :
Parce que sa propriétaire s'est suicidée après avoir été victime de phishing, Adam Clay (Jason Statham), apiculteur et ancien super-agent à la retraite, reprend du service pour la venger : craint de tous, y compris du gouvernement, Clay remonte alors progressivement les échelons de la société et du pouvoir, jusqu'à atteindre Derek Danforth (Josh Hutcherson), le responsable de ce suicide... et le fils de la Présidente des États-Unis.
Un long-métrage d'action écrit par Kurt Wimmer et réalisé par David Ayer, sorti en salles en début d'année, et... honnêtement, on se demande comment.
Parce que le produit fini ressemble fortement à un DTV écrit à l'arrache par un Wimmer victime de phishing après avoir lu un livre sur les abeilles : c'est un revenge movie d'une connerie abyssale, approximatif d'un bout à l'autre, avec un Statham monolithique qui démolit tout ce qui bouge comme un Terminator, une violence totalement gratuite, graphique et sadique, des références constantes et forcées aux abeilles et aux ruches (comme pour justifier le titre du film), des seconds rôles tous sous-exploités, des dialogues simplistes, et surtout, du début à la fin du métrage, ça donne l'impression que tout est passé en avance rapide, pour aller le plus vite possible d'une scène d'action à une autre.
Et tant pis si le scénario paraît débile au possible et bâclé.
Bref, c'est franchement idiot, tout le monde cachetonne, la fin est catapultée, et il n'y a vraiment que Josh Hutcherson qui s'en sort en tech bro détestable.
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Rebel Moon - Partie 2 : L'Entailleuse (Rebel Moon - Part 2 : The Scargiver - 2024) :
De retour sur Veldt, Kora et les survivants de son équipe ont cinq jours pour préparer les paysans au retour de l'Imperium, dirigé par un Atticus Noble (Ed Skrein) revenu à la vie et plus furieux que jamais...
Comme je le mentionnais à la fin de ma critique de la première partie de Rebel Moon, publiée ici il y a deux jours, cette suite de deux heures m'a fait revoir L'enfant du feu (un peu) à la hausse.
Pas tant parce que la première partie est vraiment meilleure que cette seconde moitié, mais plus parce que L'Entailleuse ne fait vraiment que souligner tous les défauts inhérents au travail de Snyder, sans avoir la moindre dynamique narrative qui était au moins présente dans le premier volet.
Ici, c'est bien simple, sur deux heures de film, on a une première heure particulièrement insipide et vide, durant laquelle les guerriers reviennent au village, font la fête, labourent les champs au ralenti pendant plusieurs minutes, se racontent leur passé traumatique en flashbacks (au ralenti), et commencent à apprendre aux villageois à se battre (au ralenti). Le tout entrecoupé de moments centrés sur les maychants impériaux qui aboient des ordres car très cruels, et avec une chanson ou deux (une chanson très folk pour illustrer le montage agricole, et une chanson africaine de Djimon Hounsou) et sans le moindre sentiment d'urgence (ce qui est paradoxal, puisque le compte à rebours de cinq jours est posé dès le début).
Et puis l'Empire arrive sur Veldt, et le film se transforme en une petite heure d'action semi-bourrine (au ralenti), jamais vraiment intéressante, partagée entre le champ de bataille et l'infiltration du vaisseau des méchants. Il n'y a pas de stratégie, pas de suspense, la majeure partie des personnages est anonyme ou souffre d'un vrai déficit en charisme, le ralenti souligne la mollesse de certaines chorégraphies, ça se veut épique et spectaculaire et tragique mais c'est étrangement vide, plat et artificiel, c'est dérivatif et prévisible (tout l'arc narratif du robot)...
Bref, un bon gros néant scénaristique qui ressemble vaguement à un assemblage de concept arts qui auraient tapé dans l'œil de Snyder, lequel aurait brodé une vague histoire et un univers pas ultra-cohérent autour pour vendre le projet à Netflix.
Non merci pour la suite si c'est du même acabit.
1.5/6
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Rebel Moon - Partie 1 : Enfant du feu (Rebel Moon - Part 1 : A Child of Fire - 2023) :
Parce que le malveillant Imperium et son représentant Atticus Noble (Ed Skrein) menacent le paisible village d'agriculteurs dans lequel elle est réfugiée sur une planète reculée, Kora (Sofia Boutella), ancien soldat de l'Imperium, décide de se rebeller et, avec l'aide de Gunnar (Michiel Huisman), un fermier épris d'elle, de réunir un groupe de guerriers capables de l'aider à défendre sa demeure : Titus (Djimon Hounsou), un ancien général, Darrian Bloodaxe (Ray Fisher), un rebelle à la réputation sanglante et aux nombreux disciples, Nemesis (Doona Bae), une combattante cyborg, Tarak (Staz Nair), un esclave libéré...
Dernière production Netflix/Zach Snyder, une production dont on ne rappelera que sommairement les origines (une proposition de film Star Wars refusée par Lucasfilm et Disney, et que Snyder a refourguée à Netflix après avoir limé les numéros de série), ce Rebel Moon est un melting pot évident de plein d'influences, un mélange de Star Wars, de Dune, de Warhammer 40K, de Kurosawa, voire même de Conan, d'Avatar, de John Carter of Mars, et de plein d'autres "inspirations", le tout passé à la moulinette Snyder - comprendre : sans originalité, de manière basique, avec une photographie terne et des ralentis à gogo.
Difficile en effet de s'enthousiasmer pour cet univers sans la moindre originalité, où tous les éléments rappellent autre chose (le bestiaire, les armes, les vaisseaux, les aliens, tout), les personnages peuvent tous être décrits en une ligne et ne sont jamais développés, l'exposition est balourde, l'interprétation constipée, et rien ne se démarque sur le plan artistique.
Ce n'est pas un désastre total en soi, non, c'est regardable et c'est même parfois spectaculaire (le grand spectacle, ça, Snyder sait faire), mais ça manque cruellement de charisme, de personnalité et d'intérêt, et au final, c'est particulièrement creux, mécanique et générique.
2.5/6
(spoiler : j'ai remonté un peu la note après avoir vu la suite, dont la critique sera publiée en ces pages après demain)
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Série d'animation en 14 épisodes d'une demi-heure, adaptée du jeu vidéo Ark : Survival Evolved, et produite par Vin Diesel, ATAS est en chantier depuis près de quatre ans, chapeautée par les créateurs du jeu et par Marguerite Bennett (scénariste de comics très engagée envers les causes LGBTQ, au point d'en faire parfois trop dans ses scénarios - cf par exemple Angela : Queen of Hel).
Pour sa diffusion, la série a été arbitrairement coupée en deux, et sa première moitié diffusée à l'arrache sans avertissement ni promotion sur Paramount +, en mars dernier... ce qui n'augure pas forcément du meilleur.
Ark - The Animated Series, première partie (2024) :
Le Dr. Helena Walker (Madeleine Madden), paléontologue aborigène en deuil après la mort de sa femme (Elliot Page), se réveille, après une nuit noyée dans l'alcool, sur une île étrange peuplée de dinosaures, de factions hostiles provenant de diverses époques et de technologie inconnue. Sauvée par Meiyin Li (Michelle Yeoh), guerrière chinoise du 2e siècle, Helena tente de survivre à bord de cette "Ark", et de réunir des objets de légende supposés permettre de quitter l'île et de retourner à une vie normale. Mais face à elle se dresse le Général Nerva (Gerard Butler), un tyran romain conseillé par le malveillant Rockwell (David Tennant)...
Pas désagréable du tout, cette première fournée d'épisodes qui bénéficie, notamment, d'un casting vocal assez impressionnant (Yeoh, Butler, Tennant, Page, mais aussi Malcolm McDowell, Alan Tudyk, Karl Urban, Jeffrey Wright, Russell Crowe, Monica Belucci, et bien sûr Vin Diesel...) donnant vie à cet assortiment de personnages issus de divers lieux et époques, pour un tout qui ressemble en fait à un croisement entre Dinotopia, Dinoriders... et Lost.
Y compris au niveau des flashbacks mélodramatiques, dont le scénario ne se prive pas, au risque de perdre un peu le spectateur. Mais ça, c'est vraiment inhérent à l'écriture de la série, une série qui ne fait pas dans la finesse, avec des personnages au passif tragique, des larmoiements, des sacrifices héroïques, et tout et tout (et oui, une composante LGBTQ+, et un côté "tous les hommes blancs sont soit incompétents, soit méchants" probablement involontaire, inhérent au désir d'avoir une distribution principale intégralement composée de femmes fortes et de minorités - la représentativité à l'Américaine, quoi).
On suit donc Helena, qui en l'espace de ces six épisodes, passe de paléontologue névrosée à guerrière athlétique refusant de tuer et amie de tous les dinosaures, accompagnée de la super-guerrière chinoise qui lui apprend tout (j'espère qu'on ne va pas avoir de romance entre Helena et elle), d'un chef indien laconique (Zahn McClarnon a un peu de mal à donner vie à son doublage, mais rien de méchant), de sa fille adoptive inuit (qui vient du 17e siècle mais parle comme une ado moderne), et d'autres personnages divers et variés... sans oublier un dodo et un gros dino gentil...
Pas mal d'action, une animation un peu inégale (les proportions des dinosaures en action sont... mouais bof), quelques moments amusants (le level up et le loot quand elles tuent l'araignée géante), et quelques longueurs, mais dans l'ensemble, le tout se regarde plutôt bien, avec un arc narratif clair et plutôt bien mené. Reste à voir la suite de la saison... le jour où Paramount décidera de la diffuser.
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Nouvelle série d'animation du MCU (ou du moins, du multivers du MCU), X-Men '97 se veut une suite à la série animée X-Men des années 90, en dix épisodes de 25-28 minutes, diffusés sur Disney +.
Un projet délibérément nostalgique et rétro à tous les niveaux (animation, musique, caractérisation et doublage), qui adapte de nouvelles intrigues des comic-books dans la continuité du show de 92-97, sous la supervision scénaristique de Beau DeMayo, showrunner controversé qui a été remplacé au terme de l'écriture des deux premières saisons...
X-Men '97, saison 1 : première partie (2024) :
- 1x01 - "To Me, My X-Men" : Suite à la mort du Professeur Xavier, Cyclope tente de se faire à son nouveau rôle de leader de l'équipe, alors même que des groupuscules humains anti-mutants attaquent ces derniers à l'aide d'anciennes armes provenant de Sentinelles...
Un premier épisode classique, qui repose bien les enjeux de la série et sa chronologie. Pas désagréable, même si en soi, l'épisode n'est pas forcément ultra-mémorable.
- 1x02 - "Mutant Liberation Begins" : Afin de prouver sa bonne foi, Magneto, désormais à la tête des X-Men, accepte d'être fait prisonnier pour comparution devant un tribunal international. Mais une insurrection populaire bouleverse la situation...
Le procès de Magneto, mais en mode Insurrection du 6 janvier, et avec des conséquences intrigantes : Ororo perd ses pouvoirs, victime de l'X-Cutioner, Gambit devient jaloux de la relation Magneto/Rogue, et les premières graines de Genosha (qui semble être pensé ici comme une version de Krakoa) sont semées. Intéressant.
- 1x03 - "Fire Made Flesh" : Jean Grey découvre qu'elle est en réalité le clone de la véritable Jean, produit d'une expérimentation de Mr Sinister. Mais bien vite, l'influence de ce dernier fait basculer ce clone vers le côté obscur...
Hmm. Pas vraiment convaincu par cet épisode qui passe en avance rapide toute la vie de Madelyne Pryor, de la découverte de son statut de clone à sa transformation en Goblin Queen, jusqu'à une résolution très catapultée... et espère ainsi parvenir à rendre justice à un arc scénaristique aux conséquences traumatiques pour certains des personnages.
Mais non, ça tombe un peu à plat, les réactions sont forcées, les noms et le côté fétichiste sortent de nulle part, bref, ça frustre plus qu'autre chose, alors qu'en intrigue de fond sur plusieurs épisodes, ça aurait mieux fonctionné.
- 1x04 - "Motendo / Lifedeath – Part 1" : Alors que Storm tente de retrouver ses pouvoirs auprès de Forge, un inventeur natif-américain aux pouvoirs mutants, Jubilée et Roberto sont enlevés par Mojo, qui les plonge dans un jeu vidéo retraçant les plus grandes aventures des X-Men...
À nouveau, un épisode plus frustrant qu'autre chose, notamment parce qu'il est en réalité composé de deux mini-épisodes présentés bout à bout, plutôt que d'entrelacer ces sous-intrigues dans la totalité de l'intrigue.
D'un côté, Jubilee et Roberto dans un hommage rigolo aux jeux vidéo X-men des 90s façon beat'em up. C'est amusant, notamment formellement parlant, mais l'embryon de tentative maladroite d'ajouter un propos sur la nostalgie et le refus d'aller de l'avant (c'est le 18e anniversaire de Jubilée, et elle revisite ses souvenirs) est tellement sous-développé qu'il échoue totalement.
Forcément, puisque les scénaristes ont cru bon de raccourcir au maximum cette intrigue pour adapter une partie de Lifedeath, un one-shot culte de la bande dessinée... ici malheureusement précipité, et n'atteignant jamais la moindre charge émotionnelle probante. Dommage.
- 1x05 - "Remember It" : Lorsque Genosha est acceptée comme nation indépendante par les Nations Unies, Magneto est désigné comme son leader, et il choisit Rogue pour régner à ses côtés. Mais cette situation idyllique ne dure pas...
Là, c'est tout l'inverse : la charge émotionnelle est très présente, et ça ressemblait diablement à une fin de saison avec cliffhanger, puisqu'après une grosse partie très soap (Scott et Jean qui ont des problèmes, Wolverine qui s'en mêle, Gambit toujours jaloux de Magneto), assez typique des X-Men, voilà que toute la partie "Genokoa" - qui pourtant avait commencé de manière très posée, avec un gala et de nombreux caméos - vire au cauchemar : Cable arrive, mais trop tard pour avertir les mutants de leur génocide imminent, qui se produit lorsque des sentinelles attaquent en masse.
C'est ultra-spectaculaire (on sent qu'il ont gardé une grosse partie du budget pour les scènes d'action de cet épisode), il y a des morts héroïques et émouvantes (qui seront probablement retconnées ultérieurement), bref, ça fonctionne très bien, et ça donne un point de chute percutant à cette première moitié de saison.
(à suivre...)
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Après les deux blockbusters de 2010 et 2013, reniés par Rick Riordan, ce dernier a su convaincre Disney + de produire une nouvelle adaptation de ses romans, cette fois-ci pour le petit écran, et supposément plus fidèles à ces derniers.
Enfin, en théorie, puisque Riordan, qui collabore ici étroitement avec Jonathan Steinberg (Black Sails), a déclaré qu'il profitait aussi du format série télévisée pour repenser un peu les événements de son roman, et y apporter un nouvel éclairage.
Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (Percy Jackson and the Olympians - 2023) :
Enfant de 12 ans dyslexique, Percy (Walker Scobell) découvre qu'il est l'héritier de Poseïdon (Toby Stephens), et qu'il est voué à une destinée héroïque. Mais Zeus (Lance Reddick) l'accuse d'avoir dérobé sa foudre, et toutes les créatures de la mythologie grecque en ont après lui : avec Annabeth (Leah Jeffries), fille d'Athena, et Grover (Aryan Simhadri), son protecteur satyre, Percy part à l'aventure, pour tenter de découvrir l'identité du véritable Voleur de foudre...
Huit épisodes de 30-45 minutes, donc, pour revisiter les événements plus ou moins couverts par le premier long-métrage (et un peu par sa suite) - mon seul point de référence en matière de fidélité aux romans, je l'avoue - et pour narrer la quête de Percy et de ses amis.
Et immédiatement, ce qui frappe (notamment vis-à-vis des films), c'est l'âge des protagonistes : pour cette version Disney, Riordan & co ont opté pour de jeunes enfants, plus proches de l'âge original de Percy Jackson dans les livres (12 ans). On se retrouve donc avec un jeune héros à la voix sur le point de muer, et à d'autres acteurs à l'âge similaire. Pas forcément un problème en soi, tant que ça joue juste : Walker Scobell est compétent, Aryan Simhadri compose un Grover balbutiant à mi-chemin entre Ron Weasley et un personnage de sitcom Disney, et Leah Jeffries est... un peu raide en Annabeth, parfois monotone et monoexpressive.
Et avant que l'on ne m'accuse de discrimination parce qu'elle est afroaméricaine, je précise que pour le coup, le côté diversité/représentativité de toutes les productions Disney fait ici sens, puisque l'on parle de Dieux qui enfantent partout dans le monde, comme bon leur semble (d'ailleurs, en parlant de Dieux, le casting est très bien, de Lin Manuel Miranda à Lance Reddick, en passant par le catcheur Adam Copeland, Jessica Parker Kennedy, Timothy Omundson et Toby Stephens).
Qu'Annabeth passe de blonde aux yeux gris à afroaméricaine à dreads ne change pas grand chose au personnage, et ne pose donc aucun problème. Que son interprétation soit assez inégale, que l'embryon de shipping Annabeth/Percy ne fonctionne pas du tout, et qu'elle soit souvent écrite comme la Hermione des premiers Potter, autoritaire et prétentieuse, est déjà plus gênant.
Après, adaptation oblige, la série avance en terrain très familier, marchant dans les mêmes pas que l'adaptation préalable du Voleur de Foudre, mais en intégrant nettement plus de mise en place pour la suite, et en rajoutant des péripéties qui avaient été passées à la trappe dans l'adaptation cinéma : Ares, donc, mais aussi l'affrontement contre Echidna dans le train, Procrustes, le parc d'attraction d'Hephaistos, etc...
Le problème étant qu'avec ses épisodes à la durée très variable et ses nombreuses péripéties, la série semble fréquemment passer ses événements en avance rapide : le trio a systématiquement une longueur d'avance sur les obstacles qui se dressent sur son chemin (ils identifient et anticipent immédiatement les menaces - souvent grâce à l'intelligence d'Annabeth, échafaudent un plan pour les contrer, et s'en sortent en quelques minutes, sans jamais être vraiment pris au dépourvu), lesquels finissent par être de vagues digressions sans grand danger, rapidement contournées et oubliées.
Alors certes, ça donne de la variété à la série, et ça permet d'éviter le trop-plein d'exposition et d'explications, mais ça fait aussi un peu version abridged ou ADHD, ce qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. D'autant que ce ressenti est fréquemment renforcé par de nombreuses "coupures pub" (avec fondus au noir) assez artificielles qui concluent des scènes, de manière un peu datée et forcée.
Reste que cette version Disney + est nettement plus satisfaisante que les deux adaptations filmées précédentes, ne serait-ce que pour le développement des personnages secondaires (les motivations de Luke (Charlie Bushnell) font nettement plus sens, la mère de Percy (Virginia Kull) est l'un des vrais points forts de la saison), les relations entre Dieux sont moins caricaturales), pour les effets numériques souvent réussis, et pour certains passages corrigés pour le meilleur (les Enfers).
Ça reste une série jeunesse/familiale, et je ne peux m'empêcher qu'il y aurait eu moyen de trouver une Annabeth plus efficace, mais bon... c'est plus qu'honorable.
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Percy Jackson : La Mer des monsters (Percy Jackson : Sea of Monsters - 2013) :
Parce que l'arbre magique protégeant leur campement a été empoisonné par Luke (Jake Abel), Percy, Annabeth, Grover et Tyson (Douglas Smith), le demi-frère cyclope de Percy, partent à la recherche de la mythique toison d'or, perdue quelque part au cœur de la Mer des monstres...
Suite du Voleur de foudre et nouvelle adaptation des romans de Rick Riordan, cette Mer des Monstres est l'occasion d'un grand chambardement devant et derrière la caméra : nouveau réalisateur (plus dynamique que Chris Colombus) et nouveau scénariste (tous deux issus de l'Arrowverse), nouveau compositeur, plus aucun des dieux du premier volet (les acteurs devaient coûter trop cher), et quelques visages familiers du Whedonverse (Nathan Fillion en Hermès, Anthony Head qui remplace Pierce Brosnan), pour une suite plus ludique et aventureuse que le premier volet, mais toujours bourrée de défauts inhérents à sa nature même d'adaptation.
Déjà parce que tout le monde est désormais clairement plus adulte que young adult (Daddario, notamment, est bien plus à l'aise, expressive et détendue que dans le premier film), mais aussi parce que le film ne prend pas le temps de respirer, plus court que le premier volet d'un bon quart d'heure.
Et si l'on évite le côté road trip Americana du premier film, on passe sans cesse d'une péripétie à une autre, sans vraiment avoir l'occasion de s'y attarder : le passage éclair dans le taxi (très Harry Potter, d'ailleurs), la visite éclair à Washington, la scène de l'hippocampe (assez réussi, d'ailleurs), le passage éclair dans le ventre de Charybde, et tout l'affrontement contre Kronos (au design raté mais à la mise en images compétente) sont comme passés en avance rapide, faute d'avoir le temps ou le budget de tout bien développer.
Et pourtant, je n'ai pas détesté, et j'ai même probablement préféré au premier, malgré des effets numériques comme toujours très inégaux (tout ce qui a trait aux cyclopes est notamment assez frustrant, que ce soit l'œil de Tyson, jamais probant, ou le rendu de Polyphemus, convaincant en gros plan, très numérique et artificiel dans tous ses déplacements) et des personnages secondaires assez insipides (Dionysos/Stanley Tucci est malheureusement sous-exploité, Luke est toujours mono-expressif, Clarisse ne fait pas grande impression).
C'est mieux rythmé (peut-être trop), mieux maîtrisé au niveau de l'action, plus léger, bref, c'est un peu plus agréable que le premier film (et le fait que l'on n'ait pas à subir toutes les présentations et la découverte du monde, mais que l'on soit directement dans l'action, aide beaucoup).
3/6
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Percy Jackson : Le Voleur de foudre (Percy Jackson & the Olympians : The Lightning Thief - 2010) :
Jeune adolescent dyslexique, Percy Jackson (Logan Lerman) découvre un jour qu'il est le fils de Poseïdon (Kevin McKidd), le dieu de légende, et que le reste du Panthéon de l'Olympe veut sa tête, persuadé qu'il a dérobé l'éclair de Zeus, l'arme la plus puissante de tous les temps. Accompagné de Grover (Brandon T. Jackson), son meilleur ami handicapé (en réalité un satyre veillant sur sa sécurité) et d'Annabeth (Alexandra Daddario), la fille d'Athena, Percy entame alors une aventure improbable aux États-Unis, entre monstres et lieux touristiques clinquants, afin de prouver son innocence.
Long-métrage young adult adapté des romans de Rick Riordan (qui a, depuis, renié les deux films), ce Percy Jackson voulait s'imposer comme un successeur/une alternative aux aventures de Harry Potter (d'où le recours à Chris Columbus à la réalisation), mais malheureusement, sans en avoir une once du charme et de l'atmosphère.
En fait, c'est simple, tout est ici trop... américain. Depuis le look très daté de Percy, jusqu'aux visites de Las Vegas et de Nashville, en passant par New-York, le sidekick comick noir, le format road-trip, l'âge des personnages, Hades en tant que démon cornu qui règne sur un Enfer très judéochrétien, etc, tout est trop calibré "Amérique" pour vraiment emporter l'adhésion et parvenir à créer un sentiment de magie, de merveilleux ou de dépaysement.
Et puis il y a un certain sentiment d'inabouti dans les postiches, certains maquillages, et les effets numériques inégaux (sous-traités à plus d'une vingtaine de sociétés différentes), qui n'aide pas à enlever l'impression d'un film trop générique, trop formaté, trop formulaïque pour son propre bien.
Ce n'est pas un désastre pour autant, et le public alors visé a aujourd'hui une certaine nostalgie pour le film, mais honnêtement, si ponctuellement, ça fonctionne (Hades métalleux et sa Perséphone, l'hydre), et que le trio de tête n'est pas désagréable du tout (d'autres acteurs ne fonctionnent pas particulièrement - Pierce Brosnan, Uma Thurman), Percy Jackson 1 ne convainc jamais vraiment, et tombe trop souvent à plat.
Un petit 2.5/6
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Portage télévisuel de la franchise BenjaminGates (des films très médiocres, mais qui pourtant, nostalgie aidant, sont devenus cultes pour une certaine tranche démographique) pour Disney +, ce National Treasure : Edge of History se veut une adaptation young adult de cet univers, répondant très fort au cahier des charges de Disney en matière de diversité et de représentativité, et se déroulant en 10 épisodes de 45 minutes environ...
Trésors perdus - Le Secret de Moctezuma, saison 1 (National Treasure : Edge of History, season 1 - 2022) :
Jess (Lisette Olivera) une immigrante clandestine vivant en Louisiane, apprend la mort de Peter Sadusky (Harvey Keitel), ancien agent du FBI, peu de temps après que ce dernier lui ait remis un message à transmettre à son petit-fils, Liam (Jake Austin Walker), musicien local. Rapidement, elle comprend que Sadusky est mort en protégeant la piste d'un trésor panaméricain légendaire, dont elle détient peut-être la clef dans le pendentif qu'elle porte autour du cou. Traquée par la trafiquante d'antiquités Billie Pierce (Catherine Zeta-Jones) et ses hommes, Jess, ses amis Tasha (Zuri Reed), Oren (Antonio Cipriano) et Ethan (Jordan Rodrigues) ainsi que Liam, tentent alors de trouver le trésor avant Billie, qui veut le détruire au nom d'une organisation secrète malfaisante...
Une série Disney + chapeautée par un duo de scénaristes ayant travaillé sur les deux films originaux, et n'ayant rien fait de particulièrement probant depuis 2009, ça pouvait laisser dubitatif.
En voyant le premier épisode et sa police de caractères Papyrus, sa Catherine Zeta-Jones lookée comme Sharon Stone, son Harvey Keitel grabataire qui est aussitôt kelleyrisé, et sa distribution United Colors of Benetton bourrée de clichés (l'héroïne latina immigrée clandestine, sa meilleure copine black sassy influenceuse super-hackeuse pianiste et militante, leurs compères le méditerranéen maladroit et glandeur et l'asiatique sérieux et responsable qui fréquente une métisse pakistanaise, le musicien blond venant du Sud profond des USA), on pouvait continuer à se méfier devant ce qui semblait être un programme ultra-formaté, calibré, voire pensé de manière algorithmique.
Et rapidement, cette méfiance se confirme, au fil des épisodes, à mesure que les livres d'Histoire sont maltraités, que les protagonistes font alternativement preuve d'une stupidité confondante et de connaissances historiques qui feraient pâlir d'envie Indiana Jones, que les coïncidences abusives et les déductions approximatives se succèdent, que le spectateur a droit à des leçons de morale sur la manière (effectivement) indigne dont les Blancs traitent les minorités depuis toujours, etc, etc, etc...
Pour ne rien arranger, la série semble persuadée que son héroïne (qui a de faux airs de Zendaya dans certaines de ses expressions sérieuses) et le musicien au charisme négatif ont une alchimie torride, et consacre une partie non-négligeable de son temps à cette relation naissante, et à un pseudo-triangle amoureux qui en découle. Malheureusement, ça tombe totalement à plat, et ça donne même lieu à un numéro de danse WTF sur du Lady Gaga, en plein bal du Gouverneur.
Mais si, à la limite, tout ça avait un semblant d'intérêt ou de cohérence sur le fond, ça passerait. Seulement voilà, entre les anachronismes, la fascination des Américains pour les Francs-maçons et pour Elvis (l'indice enregistré sur un vinyle d'Elvis, j'en ris encore), la résolution des énigmes mise en images façon Psych, les "casses" mollassons et surtout le rendu hypra-cheap de tous les pièges, les artefacts et les temples (le budget n'est clairement pas passé dans la direction artistique ou les accessoires), on passe son temps à soupirer devant ce récit d'aventures très approximatif, aux rebondissements télégraphiés, et qui a une forte tendance à introduire des personnages secondaires pour les tuer deux épisodes plus tard.
CZJ est cependant assez efficace en méchante, et la jeune agente du FBI remplit bien son office, mais dans l'ensemble, National Treasure : Edge of History est une déclinaison très faiblarde d'une franchise qui l'était déjà pas mal, et ne plaira probablement qu'au public jeune pour lequel elle a été conçue.
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Série en deux saisons de 13 épisodes (techniquement, une saison de 11 épisodes + un épisode pilote double, et une saison de 13 épisodes) diffusée en été sur CBS (forcément) et chapeautée par un duo de scénaristes de Warehouse 13, Human Target et Limitless, Blood & Treasure se voulait un programme léger et plein d'aventures autour du monde, à la recherche d'antiquités et de méchants trafiquants.
La série, cependant, est passée totalement inaperçue, et a été annulée au terme de sa seconde année, après avoir été reléguée sur Paramount +. Méritait-elle mieux ?
Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022) :
- Saison 1 (2019) : Danny McNamara (Matt Barr), ex agent du FBI spécialisé dans la traque d'antiquités volées, est contraint de refaire équipe avec Lexi (Sofia Pernas), son ex, une voleuse d'origine egyptienne, pour tenter de retrouver la trace des sarcophages de Marc Antoine et de Cléopatre avant que Karim Farouk (Oded Fehr), un dangereux terroriste, ne s'en empare à des fins sinistres...
Une première saison assez légère mais qui, soyons francs, n'a honnêtement que 7 ou 8 épisodes de contenu, au maximum : la traque du méchant terroriste à ses limites, même avec d'innombrables rebondissements et surprises (globalement très prévisibles : la série ne fait pas dans la subtilité, et les retournements de situation et fausses identités sont globalement télégraphiés), et sur la durée, il y a des redondances et des épisodes inutiles.
Pour compenser, le programme repose beaucoup sur sa distribution plutôt sympathique (le couple principal fonctionne bien, les personnages secondaires sont amusants - Shaw le vendeur d'armes, Chuck le prêtre, Gwen la fliquette nordique pince-sans-rire), sur une énorme dose de shipping entre ses leads, et sur son aspect globe-trotting, qui envoie ses personnages/ses acteurs aux quatre coins de la planète, sur la piste de Nazis et de méchants terroristes arabes.
Ça ne révolutionne rien, ça assume totalement son côté aventures décomplexées et ses références (un petit cri de Wilhelm dans chaque épisode), il y a quelques caméos qui font plaisir (Marc Valley, Anna Silk), et si la tendance à la conspiration internationale et aux Confréries antiques fait un peu lever les yeux au ciel ("tu descends directement de Cléopatre", *soupir*), ça se regarde plutôt bien.
Après, encore une fois, ça reste une série de network à l'écriture inégale, avec de grosses ficelles et des raccourcis frustrants et qui peine un peu à justifier ses 13 épisodes et son rythme. En tout cas, la fin n'appelait pas de suite.
- Saison 2 (2022) : Alors que le Khan, un dangereux terroriste d'origine asiatique, laisse sa marque partout dans le monde, Danny et Lexi partent en quête de l'Âme de Gengis Khan, une relique légendaire traquée par le Khan pour ses supposés pouvoirs mystiques...
On prend les mêmes, et on recommence... quasiment à l'identique, en fait, puisque les scénaristes reprennent la course autour du monde à la recherche d'une relique (sauf qu'ici, on est en Asie au lieu d'être de l'autre côté du globe), remplacent les Nazis par les Soviétiques, Farouk et sa fausse identité par Khan et sa fausse identité, etc.
Le schéma de la saison est le même, ses ventres mous identiques, les enjeux bioterroristes similaires (en saison 1, ça tournait autour d'une biotoxine retrouvée dans le tombeau de Cleopatre, en saison 2, c'est la mise au point d'un virus pandémique à partir de l'ADN de Genghis Khan retrouvé sur la relique), ses rebondissements similaires (sur l'identité de Khan, donc, mais aussi sur la nature réelle du plan ourdi par ce dernier), et le tout, en mettant l'accent (peut-être plus que jamais) sur le shipping entre Danny et Lexi.
Bref, on a un peu l'impression, cette année, d'assister à une version remastered de la première saison, dans de nouveaux décors, mais avec beaucoup trop de similarités pour convaincre. Pourtant, le programme fait son possible pour apporter un peu de variété (superficielle) : on retrouve Shaw en Asie, où il tient un bar avec l'aide d'un Demi-Lune précoce ; Chuck devient évèque, et mène l'enquête au Vatican pour y dénoncer une corruption ; Kate (Victoria Diamond), la fille de Reece (John Laroquette, en saison 1), rejoint un temps l'équipe en tant que représentante de la CIA ; Simon Hardwick (James Callis) reprend du service (de manière un peu forcée, mais bon) ; un épisode tout entier ramène Marc Valley pour donner à son personnage des adieux émouvants ; Violet (Michelle Lee), une voleuse amie de Lexi, se joint à la troupe...
Mais si le tout reste sympathique à suivre, et globalement dépaysant, les problèmes de la saison 1 sont toujours présents, parfois même renforcés (certaines scènes d'action paraissent trop approximatives, limitées par le budget et le temps de tournage), et la dernière ligne droite de la série est bien symptomatique du déséquilibre fondamental du programme : Blood & Treasure veut être à la fois un récit d'aventures internationales, avec voyages, pays exotiques, tombeaux, mysticisme, etc, et un technothriller avec des menaces à l'échelle mondiale.
Seulement voilà, sans le rythme ni le budget, tout ça n'est que partiellement convaincant : ici, le virus qui contamine supposément toute l'Europe, suivi du crach bancaire international, avec passage par les banques du Vatican, tout ça, c'est tellement capillotracté (et paradoxalement étriqué - on nous parle de catastrophe planétaire potentielle, mais ça n'en a jamais l'ampleur à l'écran) que la fin de la saison tombe un peu à plat.
Dommage, parce que le cast reste sympathique, et le tout se fait dans une bonne humeur toujours agréable. Mais je ne suis guère surpris de l'annulation de la série, en tout cas, une série aux bonnes intentions, à l'exécution honorable, mais au final probablement trop chère à produire pour un résultat et un succès trop limités.
En l'état, on est plus près d'une série de syndication comme on pouvait en trouver pas mal il y a 15-20 ans (forcément, vu le passif des showrunners/scénaristes du programme)... mais qui, aujourd'hui, dans le paysage audiovisuel actuel, n'avait que peu de chances de trouver sa place.
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Indiana Jones et le Cadran de la destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny - 2023) :
Alors qu'il part à la retraite, seul et râleur, Indiana Jones (Harrison Ford) renoue avec sa filleule Helena Shaw (Phoebe Waller-Bridge), arnaqueuse et trafiquante d'antiquités, qui recherche le cadran d'Archimède, aux supposés pouvoirs magiques de voyage dans le temps. MaisJürgen Voller (Mads Mikkelsen), un ancien nazi travaillant désormais pour le gouvernement américain, a lui aussi des vues sur l'objet, avec pour but de repartir en 1939 et mener l'Allemagne à la victoire...
Adieu Spielberg et Lucas, place à James Mangold (Logan), David Koepp et deux scénaristes qui ont la côte en ce moment, pour le premier Indiana Jones non chapeauté par l'équipe habituelle, avec un Harrison Ford octogénaire dans le rôle d'un Indy vieillissant qui peut remercier ses cascadeurs...
Et pourtant, c'est plutôt agréable à suivre, et j'ai probablement préféré cet opus au Crâne de Crystal (il faudra voir comment ça vieillit), notamment parce que Mangold s'efforce systématiquement d'éviter ce sentiment de décors de studio qui hantait pontuellement le précédent volet.
Ici, on embarque dans une course poursuite à travers le monde, plutôt ludique et intéressante, et qui revisite toutes les figures imposées de la franchise en en changeant un peu la dynamique, vieillard et trentenaire sarcastique obligent.
Tout le monde tient bien son rôle (y compris Ford, motivé), mais... difficile de s'enthousiasmer totalement pour un métrage de ce type. Déjà, pour des problèmes de rythme : le film dure plus de 2h30, et c'est facilement 20-25 minutes de trop.
Des minutes qui se retrouvent dans la multiplication de poursuites à rallonge, et dans une longue introduction en flashback, durant la Seconde guerre mondiale, dont auraient facilement pu être amputées une dizaine de minutes.
Mais voilà, Mangold était clairement impressionné par la technologie de rajeunissement numérique d'ILM, qui, combinée à des cascadeurs et à des doublures, permet de suivre un jeune Harrison Ford pendant plus de vingt minutes d'introduction : et il faut bien admettre que le résultat est assez bluffant, du moins pendant un temps. Car si technologiquement, ça fonctionne 70-75 % du temps, une partie des mouvements et la voix de ce "jeune" Indy restent ceux du Ford de 80 ans, dont la carrure, la posture et le timbre ont changé.
Ça ne convainc donc que partiellement, mais si le film joue la carte de la nostalgie, un peu comme le précédent (avec Sallah, Marion, etc), c'est ici plus modéré, et ça passe mieux.
Reste que le tout n'a jamais le panache formel ou l'énergie des films de Spielberg, et qu'un peu à l'image de Ford, on sent le film parfois à bout de souffle, essayant désespérément de retrouver le côté épique d'antan, sans totalement y parvenir.
Pas désagréable, mais pas non plus exceptionnel.
(bizarrement, j'aurais bien aimé voir ce que Spielberg aurait fait de ce script, à la place du Crâne de crystal)
3.5/6
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Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull - 2008) :
Dans les années 50, Indiana Jones (Harrison Ford) se trouve embarqué dans une lutte contre les soviétiques lorsque le Colonel Irina Spalko (Cate Blanchett), aux pseudo-pouvoirs psychiques, s'en prend à Oxley (John Hurt), ancien collègue de Jones, qui a découvert un mystérieux crâne de crystal. Aidé de Mutt (Shia LaBeouf), un jeune greaser rebelle, Indy part alors pour l'Amérique du Sud afin d'aider Oxley... et la mère de Mutt, elle aussi enlevée par Spalko et ses hommes.
Je n'ai pas revu ce film depuis une bonne dizaine d'années, et avec la sortie du volet suivant, fin 2023, l'occasion était rêvée de me repencher sur ce film malade, clairement divisé en deux parties très contrastées.
Un film à la genèse particulièrement chaotique, qui s'est directement répercutée sur la structure décousue et le contenu du métrage fini, un patchwork d'éléments disparates issus de multiples scénarios potentiels écrits au fil des décennies, et plus ou moins rapiécés ensemble à l'arrache par David Koepp.
Parce qu'au final, Crystal Skull n'est pas forcément mauvais, ou le désastre que l'Internet veut bien y voir désormais. Toute la première moitié, notamment, fonctionne plutôt bien, jusqu'à l'arrivée dans le cimetière au Pérou, et au retour de Marion.
L'introduction est excellente, la poursuite à l'université aussi, le rapport entre Indy et Mutt est crédible, l'action est efficace, et Spielberg propose ainsi de très jolis plans et idées de réalisation. Certes, les CGI inaboutis ont un peu tendance à tirer le tout vers le bas (les chiens de prairie, le réfrigérateur volant qui n'a jamais la masse et les mouvements d'un vrai réfrigérateur...), mais globalement, c'est plutôt sympathique.
Et puis les péripéties commencent à s'enchaîner, et une impression d'inabouti et de sous-développement s'installe : le cimetière au Pérou fait beaucoup trop décor de cinéma, il n'y a pas de menace, on en repart aussi vite qu'on y arrive, l'évasion dans les sables mouvants est uniquement là pour forcer la révélation de la paternité d'Indy (et est immédiatement terminée), la poursuite dans la jungle est dynamique (mais alourdie par des effets numériques inégaux), les fourmis géantes semblent collées là un peu au hasard, les chutes d'eau sont too much (et trop numériques), et finalement, la visite du temple est intéressante, mais finit par s'embourber dans un trop plein de numérique, et dans un gros plan inutile sur un alien moche.
Il est là, le vrai problème du film : prises individuellement, ces péripéties ne sont pas désagréables, voire même elles sont divertissantes et ludiques. Mais mises bout à bout de manière forcée, avec des transitions approximatives et l'aide d'un tout-numérique décevant, cela donne une seconde moitié de film hachée et décousue, jamais vraiment convaincante.
Il y a du bon, dans ce Crystal Skull : on ne s'ennuie pas, Harrison Ford s'amuse et est impliqué, Shia LaBeouf tient bien son rôle, Cate Blanchett fait une méchante efficace (les autres personnages, cependant, sont un peu oubliés en cours de route et sous-développés), il y a une bonne moitié de film efficace, le score de John Williams est excellent, la réalisation de Spielberg fidèle à elle-même, la durée du métrage est impeccable... mais le film ne fonctionne que par à-coups, victime de ses effets numériques trop inégaux, et de son script rapiécé et épisodique, dont l'orientation SF ne se marie pas forcément très bien avec le côté mystique établi de la franchise ou avec les attentes du public.
3/6
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Après le passage en revue des deux premières saisons de cette série comique chapeautée par les Broken Lizard, je continue le visionnage, en m'attaquant aux deux saisons suivantes, les dernières du programme, puisqu'outre une année morte, en 2022, la série a été annulée début 2024, au terme de sa saison 4.
Tacoma FD, saisons 3 (2021) et 4 (2023) :
Une saison 3 post-COVID, qui semble avoir été pensée comme une porte de sortie et une conclusion, puisqu'elle se termine par l'incendie de la caserne, et le départ du Chef McConky pour un nouveau poste (à Pirate World !). De quoi assurer un semblant de finalité au programme, au terme d'une saison multipliant les caméos et les idées improbables.
Outre le running gag de l'enfant du puits, qui revient encore et encore depuis le début de la série, et un semblant de confinement en début de saison, on a donc droit, entre autres, à un podcast sportif qui débouche sur le passage à la caserne d'une star de l'UFC ; à Whitney Cummings en instructrice luttant contre le harcèlement sexuel et refusant les avances de Penisi ; au soulèvement d'une IA qui prend le contrôle de la caserne ; à un épisode (assez raté) sur la relation de Lucy et du fils du chef de la police ; au défilé des ex-femmes de Penisi, façon vieux soap cliché ; à un caméo de David Koechner à l'occasion de Thanksgiving...
Bref, c'est toujours aussi excentrique, toujours aussi déjanté, toujours aussi bas de plafond, et ça reste agréable à suivre, même si la conclusion de la saison et les audiences en berne pouvaient laisser craindre une annulation...
Et effectivement, il a fallu attendre un an et demi pour voir reparaître la série, avec un nouveau générique (temporaire) à Pirate World, et une ultime saison 4, celle du changement. Ou presque.
Car si tout le monde réintègre la caserne, remise à neuve, dès le début de la saison, cela se fait sans Andy (Eugene Cordero est depuis passé sur Loki), remplacé par Mickleberry (Christopher Avila), nouveau bleu de la caserne (à la place de Lucy), et qui devient donc le souffre-douleur de ses collègues, constamment bizuté et humilié.
C'est probablement là l'un des points faibles de la saison : le bizutage et les humiliations constantes sont rapidement lassantes, et dès qu'un épisode se concentre dessus (le barbecue + pool party chez le Chef), ça devient particulièrement frustrant et agaçant.
Après, le reste est toujours sympathique, avec un trait toujours plus appuyé, et des péripéties toujours plus déconnantes : la caserne retrouve un Rembrandt volé par un ancêtre de penisi, va sur le dark Web, prend sa photo annuelle, assiste à une veillée funéraire pour un collègue, ou se confronte à la pègre belge (un bon gros WTF).
Il y a aussi un duel contre l'équipe D, composée de clones de l'équipe habituelle (dont David Arquette en Penisi-bis, et le catcheur Dexter Lumis en Ike-bis) ; un épisode de Saint Valentin durant lequel Penisi fait l'objet de la colère d'une ex (Dana DeLorenzo) ; Ike qui lance une application de dating pour pompiers ; une session du tribunal des pompiers plutôt amusante (qui débouche sur la révélation que le Chief est devenu ami avec son ennemi juré, le chef de la police) ; et une revisite de La vie est belle de Capra, avec Tony Danza en ange, Penisi en protagoniste, et une conclusion rigolote, à contre-courant.
Dans l'ensemble, cette saison 4 passe donc plutôt bien, avec pas mal de variété dans les épisodes proposés, un cliffhanger final sur la grossesse de Lucy qui n'aura aucune résolution, et un Mickleberry qui s'intègre assez bien à la bande (malgré les moments frustrants de bizutage cringe).
- Bilan -
Maintenant que le programme a été annulé, l'heure est au bilan : Tacoma FD n'a rien révolutionné, mais, au final, c'était une sitcom plutôt agréable à suivre, avec des personnages bien définis et bien interprétés, et un ton assez homogène. Après, ça reste une œuvre des Broken Lizard, avec ce que ça comprend d'humour un peu lourd, de blagues graveleuses et de moments qui tombent parfois à plat, mais globalement, c'était tout à fait honorable sur la durée.
(On regrettera seulement la disparition totale de Linda Price, de la mairie, qui ne reparaît plus passées les premières saisons...)
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La première saison du reboot Netflix de Masters of the Universe, intitulée Revelation, avait été diffusée en deux fournées de cinq épisodes, en 2021, avec un résultat assez mitigé : sous la direction de Kevin Smith, la série était tiraillée entre le cahier des charges Netflix, un fanservice envahissant, l'esprit sale gosse impertinent de Smith et un peu de "mensonge sur la marchandise", puisque le tout, qui avait été vendu comme un reboot/revival des Maîtres de l'Univers, ressemblait globalement plus à une série centrée sur Teela, Evil-Lyn et leur rapport au Pouvoir, Musclor et Skeletor restant en marge d'une série qui optait pour une mutualisation de la force toute-puissante, et une déconstruction des piliers de l'univers original.
Place donc à la saison 2, rebaptisée Révolution, d'une durée de cinq épisodes seulement, et qui introduit le personnage de Hordak, accompagné de ses sbires...
Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024) :
Alors que Teela (Melissa Benoist), avec l'aide d'Evil-Lyn (Lena Headey), tente de devenir la maîtresse des trois formes de magie d'Eternia afin de recréer l'au-delà préternien, Skeletor (Mark Hamill) repasse à l'attaque, avec pour appui les hordes biomécaniques de Hordak (Keith David). Musclor (Chris Wood) ne peut compter que sur son pouvoir et sur l'aide inattendue de Keldor (William Shatner), son oncle qui cache un lourd secret...
Une deuxième saison nettement plus courte, et axée sur l'opposition magie vs technologie, qui sous-tend l'intégralité de ces cinq épisodes et tous les conflits de son intrigue.
À commencer par Hordak, son bras droit Motherboard (Meg Foster), Skeletor et tous ses sbires, tous passés au filtre technologique - qui renvoie directement à certaines des modifications des jouets, mais rappelle aussi fortement l'assimilation des Borgs, dans Star Trek.
Parce qu'après tout, pourquoi changer une formule qui marche ? Comme en saison 1, Kevin Smith repioche donc des éléments à droite et à gauche, comme d'habitude, ici les Borgs, ailleurs le Hulkbuster, pour les arranger à sa sauce et les mélanger aux jouets et designs préexistants de la franchise.
Et ça fonctionne plutôt pas mal, à vrai dire : on sent que la production a bien fait son travail, allant piocher dans des zones très obscures de la franchise pour les réinventer et les intégrer à cette nouvelle version de Musclor et ses amis, justifiant l'évolution du héros et de ses armes, etc. On retrouve les hommes-rochers, Gwildor, Granamyr le dragon, Teela en mode déesse à peau verte, Scare Glow, Zodak, Keldor, et plein d'autres éléments. Ça reste vraiment du fanservice, mais c'est assez bien fait, et souvent pertinent.
Cela dit... ça reste une série qui met un peu en retrait son personnage principal, encore une fois, ici en le privant de ses pouvoirs, là en en faisant un bourrin aux one-liners un peu nazes. Encore une fois, pendant une grosse partie de ces cinq épisodes, les scénaristes semblent plus intéressés par Teela et sa quête de magie, Evil-Lyn et son face turn, et Skeletor et son passé mystérieux, que par un quelconque développement d'Adam/He-Man (à la limite, on peut dire qu'Adam est confronté au deuil et à la mort de son père, mais c'est tellement survolé et désamorcé par "ils se retrouvent tous au paradis local" que ça n'a que peu d'impact).
Sur un plan technique, la série reste égale à elle-même : bien doublée (Melissa Benoist remplace Sarah Michelle Gellar - et on y gagne au change, Keith David fait un excellent Hordak, William Shatner s'amuse beaucoup en Keldor), assez spectaculaire, mais toujours avec des moments d'animation inégale et des proportions à géométrie variable.
Après, l'écriture reste elle aussi inégale, avec des one-liners pas terribles (je soupçonne Kevin Smith d'avoir délibérément écrit ces répliques nazes, pour renvoyer directement au kitsch de la série originale), une romance qui ne fonctionne pas vraiment, ou encore cette fin très... américaine, durant laquelle Adam dissout la monarchie éternienne pour mettre en place une démocratie ("célébrez votre jour de l'indépendance !") dont, forcément, ce sera le personnage d'Andra, inventé pour remplir les quotas de la série, qui prendra la tête.
Mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas. Révolution, en tout cas, est plus intéressant et dynamique que ne l'était Révélation, et aussi bien moins frustrant. Reste à voir s'il y aura un jour une suite, ou si c'en est terminé de cette incarnation des Maîtres de l'Univers (la fin tease une suite, mais ça ne veut pas dire grand chose pour Netflix...)
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On va faire simple : hormis le film médiocre de M. Night Shyamalan, je ne sais quasiment rien de la franchise Avatar. Je connais les bases et les personnages, mais je n'en ai jamais vu le moindre épisode, et donc j'aborde cette première saison totalement vierge de toute idée préconçue.
Huit épisodes de 40-60 minutes au programme, donc, avec comme mot d'ordre une diversité et une représentativité ethniques plus fidèles au dessin animé, et une adaptation plus respectueuse.
Avatar, le dernier maître de l'air, saison 1 (Avatar : The Last Airbender - 2024) :
Katara (Kiawentiio Tarbell), apprentie maîtresse de l'eau, et son frère Sokka (Ian Ousley), guerrier de la tribu du Pôle Sud, découvrent dans un glacier Aang (Gordon Cormier), ultime survivant des maîtres de l'air et futur Avatar censé unifier les quatre éléments afin de faire régner la paix. Ensemble, ils vont lutter contre l'oppression de la Nation du Feu, alors même que Zuko (Dallas Liu), le fils banni de l'Empereur actuel, traque le jeune Avatar...
Et honnêtement, c'est tout à fait regardable. Bien en dessous de l'adaptation de One Piece, pour de multiples raisons, mais assez honorable, tout de même, et forcément plus abouti que la version Shyamalan (ou que l'adaptation de Cowboy Bebop).
Le budget est là, la volonté de faire une adaptation respectueuse et présente, l'action est assez maîtrisée, la direction artistique est convaincante, il y a un effort de développement des personnages, bref, c'est assez agréable... mais c'est aussi assez imparfait.
Dans les grandes lignes, déjà, puisque malgré la durée de cette saison (8 x 50 minutes) équivalente, voire supérieure à celle de la saison originale de la série animée (20 x 20 minutes), il subsiste une impression constante d'avance rapide des événements, de l'évolution des personnages, bref, le récit paraît fréquemment précipité, et ne fonctionne pas aussi bien qu'il le devrait.
D'autant que cela s'ajoute à une dimension très premier degré/serious shit de la série, qui fait le choix de présenter des protagonistes trop sérieux et trop hantés par leur passé - Sokka et ses daddy issues, Zuko et ses daddy issues (bis), Katara et ses mommy issues, Aang et sa culpabilité ainsi que son refus d'endosser son rôle d'Avatar...
Tout ça donne de l'épaisseur aux personnages, certes, mais a aussi tendance à rendre le programme plus sombre et sérieux qu'il ne devrait probablement l'être. À l'identique, il semble y avoir un problème de dosage entre l'intrigue principale de Aang et ses amis, et celle de Zuko, son oncle et tous les membres de la Fire Nation.
Un dosage qui contribue étrangement à l'impression globale que le côté Nation du feu éclipse souvent les aventures de Aang : c'est plus intéressant, plus intrigant, et, il faut bien l'avouer, c'est aussi mieux interprété.
Non pas que le trio principal Aang/Sokka/Katara soit mauvais, mais... c'est un peu raide, tout ça. Ian Ousley/Sokka s'en sort largement le mieux, mais tant Gordon Cormier que Kiawentiio (surtout cette dernière, en fait) peinent à réellement transcender les dialogues et l'écriture un peu laborieux, et à réellement incarner leurs personnages avec suffisamment de charisme ou de capital sympathie.
En face, Dallas Liu est lui excellent, et parvient à créer un véritable lien avec Paul Sun-Hyung Lee, qui interprète son oncle.
Ajoutez à cela des effets spéciaux inégaux (tout ce qui est maîtrise des éléments et décors numériques fonctionne bien, les créatures et les doublures numériques nettement moins), une bande originale peu mise en avant (alors qu'elle est plutôt de qualité), des raccourcis narratifs un peu voyants, et toujours ce problème de tenter de donner un look anime à des acteurs à l'aide de postiches et de costumes cheapouilles, et voilà : une adaptation globalement moyenne, pas forcément désastreuse, mais dont le dosage global des éléments n'est pas optimal.
Passable, mais peut mieux faire.
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Le mois de mars est le mois du changement sur le blog des Téléphages Anonymes puisque la rubrique quotidienne Un film, un jour (ou presque) ferme ses portes, après 2000 critiques cinématographiques publiées (en réalité beaucoup plus, puisque ce nombre ne prend pas en compte les Oktorrorfest, Yulefest et autres périodes spéciales).
À sa place, un nouveau rythme plus facile à gérer, avec une publicationtous les deux jours environ, soit quatre ou cinq critiques hebdomadaires mêlant cinéma et télévision, et ce dès ce week-end.
Pas grand chose d'exceptionnel, mais quelques métrages qui valent tout de même le coup d'œil : Out in the ring, un bilan de la représentation LGBTQ dans le monde du catch ; Quiz Lady, une comédie amusante avec Awkwafina ; Pencils vs Pixels, un documentaire revenant sur la transition animation 2D/animation 3D ; Sing Street, une teen comedyirlandaise rétro et musicale ; et American Fiction, une comédie dramatique assez méta sur la représentativité afroaméricaine dans le monde de la fiction littéraire...
# Flop(s) du mois :
Coffee Wars, une comédie indépendante VÉGANE qui te le répète en long, en large et en travers ; Les Trolls 3, insipide, Freelance, une comédie d'action inerte qui dessert grandement sa distribution, et En plein vol, un film de casse Netflix qui nous demande de prendre Kevin Hart au sérieux en leading man à la Tom Cruise...
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# Petit écran :
Beaucoup de séries passées en revue, durant le mois de mars, avec notamment une semaine entière leur étant consacrée. Il y a eu :
- la première saison de Sandman, bordélique et un peu trop formatée.
- la deuxième saison de Loki, particulièrement déplaisante après son changement de showrunner.
- la première saison de Gen V, dans la droite lignée de la série mère, The Boys, en nettement plus dispensable.
- la saison 3 d'Upload, anecdotique et déséquilibrée (mais visiblement renouvelée pour une quatrième et ultime saison, on se demande comment).
- la première saison de Skull Island, une déclinaison jeunesse du Monsterverse de King Kong et Godzilla, pas désagréable.
- la première saison de Monarch, version adulte du Monsterverse s'intéressant au versant humain de cet univers... avec plus ou moins de succès (il n'y a réellement qu'une moitié de série qui est intéressante).
- la première saison de My Adventures with Superman, une version jeune, dynamique et convaincante de ces personnages.
- la suite et fin de Minx, toujours amusante mais finalement pas essentielle.
- la première saison de Night Court, revival très formaté de la série des années 80.
- les deux premières saisons de Tacoma FD, une sitcom des Broken Lizard sur une caserne de pompiers déglinguée.
- la première saison de Ted, déclinaison inutile des deux films de Seth MacFarlane par ce dernier, qui ici pioche à droite et à gauche (dans ses propres œuvres, mais aussi ailleurs, de manière évidente) pour proposer une sitcom familiale un peu bancale.
- la seule et unique saison du Continental, mini-série pas inintéressante développant les origines de l'hôtel apparaissant dans la saga John Wick.
- et la saison 1 de Echo, dernière série en date du MCU, pas nécessaire, mais regardable, malgré un charcutage évident en post-production.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
Ce week-end, deux bilans séries, et dès la semaine prochaine, le nouveau format du blog entre en vigueur avec notamment une semaine Aventure et, vers la fin du mois, une semaine fantastique et horreur pour célébrer la nuit de Walpurgis.
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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Dicks - The Musical (2023) :
Représentants de commerce ultra-ambitieux et au succès incontestable, Craig (Josh Sharp) et Trevor (Aaron Jackson) sont des connards finis, qui se retrouvent en compétition au sein de leur entreprise dirigée par l'autoritaire Gloria (Megan Thee Stallion). Mais un beau jour, ils découvrent qu'ils sont jumeaux, et décident de réunir leurs parents divorcés (Nathan Lane et Megan Mullalley)...
Une production A24, adaptée d'une comédie musicale par ses créateurs (et interprètes principaux), et au public "niche" gay : c'est écrit, réalisé, interprété par des gays, pour un public gay, et ça adopte un ton très outré, kitsch et flamboyant, pour ce qui est en quelque sorte un pastiche de comédie musicale et de À nous quatre (1998), mais en mode über-gay, à l'image de Bowen Yang, qui incarne un Dieu en mini short lamé façon boule à facettes.
C'est criard, c'est lourd, c'est hystérique, c'est très vulgaire et graveleux, ça part en vrille, ça improvise partout, bref, il faut savoir à quoi s'attendre avant de regarder le tout : les chansons sont amusantes (mais la mise en scène de Larry David est assez terne), il y a des monstres sanguinaires WTF, un vagin volant en mode facehugger... ça part dans tous les sens, et pour être tout à fait franc, c'est assez fatigant à la longue, un peu comme un sketch du SNL étiré sur 90 minutes.
Mais bizarrement, alors même que je ne fais pas forcément partie du public visé, et que je ne le conseillerais pas à n'importe qui, j'ai trouvé ça... sympatoche.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...