Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Le Retour de Mary Poppins (Mary Poppins Returns - 2018) :
En pleine Crise économique, lorsque la famille Banks - Michael (Ben Whishaw), ses trois enfants et sa soeur Jane (Emily Mortimer) - apprend qu'elle est sur le point d'être expulsée de chez elle, l'arrivée de Mary Poppins (Emily Blunt) lui fait l'effet d'une bouffée d'oxygène. Et, avec l'aide de Jack (Lin-Manuel Miranda), un allumeur de réverbères optimiste, Mary va (une nouvelle fois) bouleverser l'existence du petit clan...
Alors d'office, je préviens : je n'ai aucune nostalgie particulière pour le film original, que je n'ai pas revu depuis plus de 25 ans, et dont je n'ai qu'un très vague souvenir. Par conséquent, le facteur nostalgie/fanservice de ce métrage (un facteur qui semble jouer un rôle prépondérant dans la réception du film, notamment en ligne, où émettre la moindre critique de ce métrage équivaut à un sacrilège, et vous vaut apparemment d'être traité de tous les noms) n'est pas du tout entré en ligne de compte lors de mon visionnage de cette suite/remake.
Une suite/remake pas franchement utile, il faut bien l'admettre, et qui, pendant le plus gros de ses deux heures et quelques, choisit de ne pas se ranger sur le créneau de l'innovation technologique (contrairement à l'original, qui poussait la technique Disney dans ses derniers retranchements), et de produire à la place une copie fidèle et appliquée de l'original, destinée à susciter un effet Madeleine de Proust chez ses spectateurs adultes.
Et c'est bien là que le bât blesse, puisque si l'on n'est pas sensible à cet aspect doudou nostalgique, on a un peu tendance à rester de marbre devant un métrage certes bien produit et bien interprété (Blunt est excellente dans un rôle finalement peu avantageux et assez strict ; elle a heureusement l'occasion de se lâcher un peu lors d'un numéro cockney amusant), mais assez décousu, et relativement creux : les chansons assez génériques laissent de marbre, la réalisation est académique, les clins d’œil au film original sont inégaux (Dick Van Dike, ça passe ; Angela Lansbury en remplaçante évidente de dernière minute de Julie Andrews, mouais), certains choix de casting laissent dubitatifs (Meryl Streep en cousine de Poppins, la moustache de Whishaw, et même Lin-Manuel Miranda, qui fait un peu pièce rapportée), et certains choix créatifs, eux, sont discutables (les allumeurs de réverbères en BMX, qui escaladent Big Ben... alors qu'au final, ça ne sert à rien dans l'intrigue ; la conclusion, façon "la charité envers les pauvres mendiants, c'est bien, mais investir son argent pour assurer l'avenir de sa famille, c'est mieux", fait un peu grincer des dents)...
Bref, un long-métrage assez décevant, qui n'a (pour moi, j'entends bien) pas un quart du charme de l'original, et ressemble un peu à une pâle imitation manquant de rythme et de dynamisme. Ce n'est pas mauvais, loin de là, et ça assure un minimum le spectacle, mais c'est simplement inutile.
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
La Grande Aventure Lego 2 (The Lego Movie 2 : The Second Part - 2019) :
Cinq ans après l'arrivée destructrice des Duplos à Bricksburg, le monde paisible des Legos est devenu un paysage post-apocalyptique où tout le monde doit se battre pour survivre. Seul Emmet (Christ Pratt) conserve son optimisme... jusqu'à ce qu'il ait une vision de l'Armamageddon, la fin du monde imminente qui menace les siens. Et lorsque le Général Sweet Mayhem (Stephanie Beatriz) de l'armée Duplo arrive en ville et enlève tout un groupe de héros - Batman (Will Arnett), Lucy (Elizabeth Banks), Benny (Charlie Day), MetalBeard (Nick Offerman), and Unikitty (Alison Brie)- pour les ramener à sa Reine, Watevra Wa'Nabi (Tiffany Haddish), Emmet décide de traverser les étendues spatiales pour les secourir, avec l'aide de Rex Dangervest, un héros mystérieux sorti de nulle part...
Étrange déception que ce Lego Movie 2, après un premier volet surprenant et inattendu : peut-être doit-on y voir les conséquences de l'absence, à la réalisation, de Lord & Miller, scénaristes et réalisateurs du premier volet (remplacés ici par un réalisateur mercenaire aux faits d'armes peu glorieux), ou bien celle, au scénario, de Dan & Kevin Hageman... mais même en prenant tout cela en compte, le film a toujours des problèmes d'écriture assez gênants, comme s'il avait été écrit à la va-vite, et qu'il manquait d'un jet ou deux pour paufiner tous ses soucis.
Le premier film avait pour force principale, outre son humour, un second degré de lecture assez touchant arrivant dans sa dernière partie, et recontextualisant les conflits du monde Lego (que l'on suivait depuis le début du film), lesquels devenaient le symbole des rapports conflictuels entre un garçon et son père, qui ne partageait pas sa passion avec lui, et qui préférait l'ordre stérile et figé de l'âge adulte à la fantaisie chaotique de l'enfance.
Cela fonctionnait très bien parce que c'était imprévisible, sincère, et que le mélange images de synthèse/prises de vue réelles (avec notamment Will Ferrell) rajoutait une dimension captivante au tout.
Le problème, avec ce second volet, c'est que ce qui était autrefois un second degré de lecture assez subtilement amené et présenté est devenu le sujet même du film, quelque chose de surligné et d'explicité tout au long du récit, mais aussi quelque chose qui fait un peu redite, par rapport au premier film.
Ici, en vrac, le film parle de l'adolescence, du changement, des conflits générationnels, de la rebellion, du refus de grandir et de changer, du refus du cynisme, etc, que ce soit au niveau des deux enfants, qu'à celui des figurines.
Mais là encore, un énorme manque de subtilité fait que le spectateur a constamment une demi-heure d'avance sur le métrage : les intentions et la nature réelle de la reine Duplo, l'identité (amusante et méta) de Rex, la nature de l'Armamageddon, etc - tout est évident, et perd d'autant plus en force et en impact lorsque le script tente de présenter ces informations comme des révélations.
À noter par ailleurs que le film est un peu plus décousu, et bien moins centré sur Emmet, qu'auparavant : ce second volet se partage entre Emmet et Lucy (faut-il y voir une réponse aux critiques adressées au premier volet, et à son personnage d'élu loser éclipsant le personnage féminin fort™®® de l'histoire ?), cette dernière occupant le devant de la scène dans ce métrage, et une place conséquente est réservée à la Reine interprétée par Tiffany Haddish, décidément bien à la mode ces temps-ci outre-atlantique.
Une Reine qui, univers féminin oblige (apparemment), a droit à plusieurs chansons, pas forcément très inspirées, et qui semblent faire office de remplissage, pour tenter de capturer à nouveau le succès de Everything is Awesome.
En vain : le film, dans son ensemble, reste agréable à suivre, toujours très réussi techniquement, et son humour fait toujours mouche, mais il faut bien avouer que la magie n'opère pas vraiment.
The Lego Movie 2 semble souvent en pilotage automatique, un peu laborieux (notamment au niveau de l'intégration, dans l'univers présenté, des gammes Lego pour petites filles), et trop occupé à tenter de retrouver studieusement le délicat équilibre du premier opus pour s'apercevoir qu'un peu plus de recul (et peut-être une main un peu plus leste et moins sage à la réalisation) suffit parfois pour faire des miracles.
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
My Dinner with Hervé (2018) :
Journaliste à la ramasse et ex-alcoolique, Danny (Jamie Dorman) obtient une dernière chance de ressusciter sa carrière : interviewer, dans la même journée, Gore Vidal et Hervé Villechaize (Peter Dinklage). Mais Villechaize s'avère des plus incontrôlables et fantaisistes, et promet à Danny une histoire fascinante s'il accepte de l'accompagner durant ses errances nocturnes de club en club...
Biopic HBO écrit et réalisé par Sacha Gervasi, scénariste du Terminal de Spielberg, réalisateur de Hitchcock et du documentaire sur le groupe Anvil, ex de Geri Haliwell et membre de la famille Rothschild, qui raconte ici la nuit excentrique qu'il a passée avec Hervé Villechaize juste avant sa mort.
Et dans l'absolu, l'histoire de Villechaize est assez touchante et triste, bien que très classique. C'est peut-être là le vrai problème de ce téléfilm, pourtant porté à bout de bras par un Dinklage impérial : c'est ultra balisé de bout en bout, à la limite du cliché (toute la fin est cousue de fil blanc, depuis la revanche du journaliste sur ses collègues, jusqu'à la photo finale, en passant par l'utilisation de Bittersweet Symphony), ça téléphone largement ses effets (le côté narrateur non fiable est évident), et ça passe beaucoup trop de temps à développer la vie pourrie de Dorman/de l'avatar du scénariste/réalisateur.
Et très franchement, cette partie du film ne m'a pas vraiment intéressé, et j'ai trouvé que cela alourdissait notablement le récit, en lui donnant un gros coup de mou, notamment une fois la première heure passée.
Dommage, car l'ensemble du métrage est plutôt intéressant, à défaut d'être révolutionnaire (mention spéciale à Andy Garcia en Ricardo Montalban).
3.75/6 (pour Dinklage)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Nerdgasm :
Documentaire qui suit Tom Lenk (Buffy contre les Vampires) alors qu'il prépare une représentation unique de son spectacle de stand-up en Écosse, dans le cadre du Edinburgh Fringe Festival.
En soi, rien de particulièrement rédhibitoire, et c'est tout à fait dans la lignée de multiples autres documentaires de tournée de comédiens ou de musiciens... le problème, en fait, c'est que Tom Lenk s'avère un comédien de stand-up assez quelconque, et que Nerdgasm finit presque par ressembler à un documentaire de voyage, entrecoupé de moments scéniques inégaux et à la prise de son assez médiocre, devant un public conquis d'avance et acquis à sa cause depuis Buffy & compagnie.
Franchement, j'aime bien le bonhomme, et le tout se regarde distraitement, mais est-ce que cette représentation méritait vraiment un documentaire ? Ou pour être plus exact, est-ce que ça a le moindre intérêt si l'on ne fait pas partie de la fanbase de Lenk ?
Je n'en suis pas franchement convaincu.
2.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Sweet Seventies (Swinging Safari - 2018) :
Le temps de l'été 1975, en Australie, les esprits et les hormones de trois familles voisines, les Hall (Guy Pearce, Kylie Minogue, etc), les Jones (Radha Mitchell, Julian McMahon, etc) et les Marsh (Asher Keddie, Jeremy Sims, etc) s'échauffent, alors même qu'une baleine s'échoue sur la plage voisine, et que les adultes décident de s'essayer à l'échangisme. Mais de son côté, deux de leurs enfants, Jeff Marsh (Atticus Robb), apprenti réalisateur, et Melly Jones (Darcey Wilson), timide et désabusée, contemplent toute cette agitation avec lassitude, prêts à un changement de cadre et de vie...
Une comédie australienne écrite et réalisée par Stephan Elliott, déjà à l'origine de Priscilla, folle du désert, et qui s'attaque au portrait corrosif de plusieurs familles déglinguées, dans les années 70.
Un petit côté Jean Shepherd dans la narration, des moments d'humour (gentiment) noir improbables (le flashback sur le parasol, le destin du chien, les cascades, le grand final), une réalisation inventive et ludique, bref, ça a beau ne pas être très bien rythmé (ou plutôt, c'est d'une nonchalance assez typique de l'Australie), ça finit tout de même par emporter l'adhésion grâce à sa décontraction et son côté décomplexé.
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Pas de The Orville, cette semaine, après une semaine axée comédie romantique ; Discovery, elle, continue à décevoir par son écriture faiblarde, après un début de saison partant pourtant dans une bonne direction...
Star Trek Discovery 2x12 - Through the Valley of Shadows :
Alors que Burnham et Spock enquêtent sur un vaisseau de la Section 31 qui ne répond plus, Pike se rend dans un monastère klingon reculé pour y chercher un cristal temporel...
Un épisode pour lequel j'ai bien envie de ressortir le meme de Picard en train de se prendre la tête dans les mains.
Pas tant pour son déroulement pas très passionnant, ou pour ses deux sous-intrigues principales peu rythmées : Pike dans le monastère klingon à l'architecture typiquement terrienne, passe encore, c'est fauché, mais ça permet de faire un peu de fanservice gratuit, même si la notion même de Destin telle que l'épisode semble la présenter là va à l'encontre des multiples changements temporels qui se sont déroulés dans toute l'histoire de Star Trek.
À l'identique, Spock et Burnham sur le vaisseau de la Section 31, c'est un peu écrit avec les pieds (Burnham qui ne se méfie pas un seul instant du seul survivant d'un massacre perpétré par une entité pouvant prendre l'apparence d'autrui, c'est trop gros, et ça donne au spectateur méfiant dix longueurs d'avance sur ces officiers surentraînés), mais ça se regarde.
Si je suis tenté de réutiliser l'image de Picard, ce n'est même pas pour les quelques scènes de Reno tentant de réconcilier Stamets et Culber, des scènes qui tranchent tellement avec le reste de l'épisode qu'elles donnent l'impression qu'elles sont issues d'un autre script.
Non, si le facepalm me démange, c'est bien à cause de cette fin d'épisode, quand Pike décide, à la suggestion de Burnham, d'enclencher l'auto-destruction du Discovery, pour éviter que les informations de la Sphère ne tombent aux mains de la flotte de la Section 31, et donc de Control.
Une auto-destruction qui, narrativement, n'est là que pour ramener l'Enterprise à l'écran, la semaine prochaine, alors même que le moteur sporique du Discovery fonctionne parfaitement, et pourrait envoyer ce dernier en un clin d’œil à l'autre bout de la galaxie, le temps de trouver une autre solution aux problèmes du navire.
Mais non. Il faut un cliffhanger de fin d'épisode, visiblement, quitte à baisser le QI des personnages de 80 points pour y parvenir... *soupir*
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.
Après une saison 1 lorgnant très fortement sur Police Squad, une saison 2 choisissant une approche plus modérée et sérialisée, et une saison 3 tentant maladroitement de combiner les deux, voilà la saison 4 d'Angie Tribeca, une nouvelle fournée diffusée d'un bloc fin 2018, avec encore un changement radical de direction au programme.
Angie Tribeca, saison 4 (2018) :
Tout juste sortie de vingt années de prison pour usurpation d'identité, Angie retrouve son équipe, une équipe qui a bien changé, puisque Geils et Tanner ne sont plus là. À leur place, Maria (Kiersey Clemons), et AJ Geils Jr. (Bobby Cannavale), le fils adulte d'Angie. Désormais rebaptisée Special Division Force, l'escouade agit maintenant sous les ordres du Vice-Président Joe Perry (Matthew Glave), autrefois responsable de l'emprisonnement de Tribeca...
Et en effet, cette saison se déroule 20 ans après la précédente, une fois Angie sortie de prison.
Ce qui entraîne un renouvellement partiel de la distribution : Angie revient (avec une coupe de cheveux plus courte, et totalement synthétique), Atkins (Jere Burns) aussi (atteint d'un parasite qui le dévore de l'intérieur - une sous-intrigue qui ne va nulle part), Scholls (Andrée Vermeulen) idem (mais avec toujours plus d'antipathie pour Angie)... et avec eux, le petit fils du chien Hoffman, Geils Jr (le fils d'Angie, vingtenaire interprété par le quasi-quinquagénaire Bobby Cannavale), et Maria (Kiersey Clemons), une sorte de mentaliste millenial ultra-perceptive.
Toute cette petite équipe est désormais réunie sous l’appellation Special Division Force (SDF ^^), un groupe officieux au code moral douteux, travaillant directement sous les ordres du Vice President Perry, et qui, dans chaque épisode, se confronte, en infiltration, à des affaires toujours plus étranges.
Et c'est là que la nouvelle direction de la série entre en jeu : cette année, après avoir navigué entre sérialisation poussée et humour ZAZ, le show s'essaie à la parodie directe.
Chaque épisode voit ainsi la série parodier, avec ses guest stars, un genre ou un film en particulier (Grey's Anatomy, avec Eliza Coupe ; 21 Jump Street & Glee, avec Isla Fischer et Dove Cameron ; le monde des e-sports avec Jimmy Tatro et Gillian Jacobs ; Le Diable s'habille en Prada avec Anjelica Huston - et un caméo de Deon Cole ; Wall Street avec Jim Rash et Rose Byrne ; Fargo et No Country for Old Men avec Tony Cavalero ; Scandal avec Gina Torres et Heather Graham ; Erin Brockovich et Boston Legal avec John Michael Higgins et Harry Hamlin ; Indiana Jones & Benjamin Gates ; Air Force One, Face/Off et Esprits Rebelles avec Kathryn Hahn et Carol Burnett), et la série prend progressivement de faux airs de film de Friedberg et Seltzer (la série des _______ Movie).
Ce qui n'est pas forcément une bonne chose, et ce quand bien même une intrigue récurrente centrée sur Pierre Cardin (Taran Killam), diplomate/espion français voulant reprendre aux USA les terres cédées lors de la vente de la Louisiane servirait de fil rouge (souvent absurde et non-sensique) à la saison.
Le problème, en fait, c'est que cette succession de parodies ne fonctionne, comme souvent, que très ponctuellement, et que la série a un peu de mal à équilibrer sa nouvelle direction, et ses gimmicks habituels. Certains des épisodes, ainsi, tournent à vide, avec un abus de vannes littérales tel que l'on n'en avait pas vu depuis la saison 1, et des gags tellement mécaniques que leurs chutes en sont télégraphiées, tandis que d'autres se prennent un peu trop au sérieux dans leur enquête et finissent par paraître mollassons.
Pourtant, Angie Tribeca reste globalement sympathique, principalement parce que tout le monde a conscience de jouer dans une série farfelue, et qu'un évident souci du détail rend les parodies assez réussies (surtout dans le cas de Fargo et de Wall Street).
Mais comme dans les saisons précédentes, il semble toujours manquer un petit je-ne-sais-quoi pour vraiment rendre Angie Tribeca homogène, et éviter que la série ne ressemble à un succédané d'autres œuvres absurdes plus maîtrisées.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Geography Club :
Au lycée Goodkind, tout le monde vit une double vie : Russell est gay, mais sort avec des filles ; Min et Thérese prétendent n'être que de bonnes amies ; Ike ignore ce qu'il est réellement... ensemble, ils décident de former le Club de Géographie du lycée, où ils peuvent se confier les uns aux autres, loin des autres étudiants inintéressés...
Un teen movie adaptée d'un roman populaire, assez typique de la mouvance pro-LGBT actuelle, avec ce que ça comporte, malheureusement, de clichés ou de situations et de personnages convenus.
Bon, après, ça reste un métrage qui promeut la tolérance et l'acceptation, donc c'est toujours une bonne chose, mais à part ça... mouais, sans plus.
C'est assez plat, inoffensif et terne. Meaghan Martin y est attachante, cela dit.
2.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Lego DC Comics : Batman Harcelé (Batman : Be-Leaguered - 2014) :
Quand Superman (Nolan North) rencontre Batman pour la première fois, et tente de le recruter au sein de la Justice League, le Chevalier noir refuse net. Mais lorsqu'un à un, les membres de la Ligue disparaissent en même temps que des objets rarissimes, Batman est contraint de mener l'enquête avec l'aide des membres restants...
Un mini-épisode de 22 minutes, qui fait office de flashback rétro centré sur les origines de l'amitié Batman/Superman, et sur leur combat contre un ennemi improbable : Bat-Mite (Paul Reubens).
Anecdotique, mais plutôt amusant, avec une direction artistique clairement orientée silver age/bronze age (histoire de montrer que l'on se trouve dans le passé, par rapport au Lego Batman burtonien de 2013), une présentation efficace des membres de la Ligue (ça fait plaisir de ré-entendre Khary Payton en Cyborg), et une narration exagérée (et un peu plus parodique) de Batman en voix off.
3.5/6
Lego DC Comics Super Heroes : La Ligue des Justiciers contre la Ligue des Bizarro (Justice League vs. Bizarro League - 2015) :
Un an après avoir déposé Bizarro (Nolan North) sur une planète lointaine, Superman découvre que ce dernier est de retour sur Terre, et qu'il a dérobé une arme à Lex Luthor (John DiMaggio) : son rayon à cloner, avec lequel Bizarro veut se construire une Justice League à son image, et défendre ainsi sa planète contre Darkseid (Tony Todd). Superman décide alors de l'aider...
Alors là, changement de style, avec l'arrivée d'un scénariste de Teen Titans Go à l'écriture : tout de suite, le ton se fait nettement plus parodique, avec pas mal de vannes et de one-liners assez cheesy, et un humour plus puéril - notamment autour de Cyborg.
Cela dit, le scénariste parvient tout de même à conserver l'équilibre entre action et humour, entre second degré et premier degré : oui, la paranoïa rampante de Batman est surlignée, mais elle est amusante, et débouche sur une conclusion réussie. Oui, les vannes sont parfois incessantes, mais lorsque vient le moment de se battre, les personnages sont efficaces et convaincants. Et oui, Bizarro et sa Ligue sont risibles... mais ils parviennent aussi à se montrer touchants, et ce métrage de près de 50 minutes finit même par être sincère.
C'est, comme je le disais, un exercice assez périlleux auquel se livre ce téléfilm, et ça ne fonctionne pas toujours, mais dans l'ensemble, ça reste spectaculaire, et le format semi-court aide beaucoup à éviter que le tout ne sombre trop dans la caricature parodique.
3.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Jesus Camp :
Heidi Ewing et Rachel Grady rendent visite à une colonie de vacances évangélique dirigée par Becky Fischer, dans laquelle de très jeunes enfants sont endoctrinés par leurs aînés, et élevés dans une Foi extrême et absolue...
Un documentaire glaçant et déprimant, tant le lavage de cerveau subi par ces enfants dans ses summer camp évangéliques est tétanisant.
Le métrage n'est pourtant pas manichéen pour un sou (pas de polarisation anti-religion, par exemple, et la seule prise de position franchement "anti" vient d'un chrétien modéré), mais le fait de voir ces gamins en kaki, persuadés d'être l'armée de Dieu, là pour convertir le reste du monde, armé d'un guide pour leur apprendre comment convertir leurs camarades de classe... ça laisse bouche bée. WTF.
On est ici clairement en plein fanatisme: il suffit de voir les séances de prières collectives, avec les enfants en pleurs.... Et quand on écoute la gérante du camp, ça glace d'autant plus le sang qu'elle se positionne clairement dans une logique de nous contre l'ennemi, "l'ennemi musulman qui forme ses enfants dès le berceau". Elle est persuadée de détenir la Vérité, et sa mission divine est de former l'Armée de Dieu...
Il y a aussi Levi, futur prédicateur en puissance, qui affirme avoir été sauvé à l'âge de 5 ans, alors qu'il trouvait la vie morne et ennuyeuse. (WTF bis)
Et puis une adorable petite puce de 9 ans qui distribue des pamphlets à tout le monde, notamment à une bimbo dans un bowling ("Dieu m'a dit que tu devais être sauvée") et à un groupe d'ouvriers afro-américains, qui lorsqu'elle pose la question "Où croyez vous aller après votre mort?", lui répondent "Au paradis". Chose inconcevable pour la fillette, qui ne voit en eux que des âmes impures, et qui s'en va en disant à Levi "Ils doivent être musulmans"...
Ah, et puis le cas d'une autre fillette, un peu plus vieille, qui adore danser, mais qui se retient de le faire pour le plaisir (parce que prendre du plaisir c'est pécher), et qui ne danse que pour Dieu, ou sur de la musique chrétienne.
C'est plus que triste de voir ces bouts de choux aux bouilles adorables fondre en larmes, terrorisés et culpabilisés par les sermons de la directrice du camp, lobotomisés par le créationnisme, et par les prêches anti-gays/anti-avortement/anti-changement climatique. C'est à la limite de mettre la larme à l’œil du spectateur, confronté à tant de conneries en train de corrompre l'innocence de l'enfance...
Et quand la directrice du camp sort une effigie en carton de Bush, et demande aux enfants de prier pour le président, "parce qu'il faut le soutenir contre tous les ennemis du gouvernement", en suivant aveuglément les prophéties bibliques et en faisant la guerre à tous ses ennemis, paf, on se reprend un coup sur la nuque, pour bien nous achever.
Au moins 30 millions d'Américains se déclarent évangéliques, nous disent les deux camps du documentaire... ça fait peur.
5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
L'Ombre d'Emily (A Simple Favor - 2018) :
Maladroite, coincée et psycho-rigide sur les bords, Stephanie (Anna Kendrick) est une mère vloggeuse, qui croise le chemin de la fascinante Emily (Blake Lively), riche, belle, distante et dévouée à sa carrière dans le monde de la mode. Se noue ainsi une amitié improbable entre les deux mères, amitié qui prend un tournant inattendu lorsque Emily disparaît soudainement, laissant mari et enfant derrière elle : inquiète, Stephanie mène l'enquête...
Un thriller adapté d'un roman et réalisé par Paul Feig, qui tente ici de surfer sur la vague du true crime et sur la popularité de Gone Girl, mais qui s'avère bien trop maniéré, précieux et prévisible pour convaincre.
Feig enveloppe ainsi ses personnages dans une bulle esthétique façon pop française des années 60 (qui compose le plus gros de la bande originale, d'ailleurs), et structure sa narration sous forme de vlogs et de flashbacks supposés révéler des choses sur les personnages et sur leurs motivations profondes... le seul problème, à vrai dire (outre le rythme insuffisant du film, qui frôle les deux heures - comme souvent chez Feig), c'est que rien ne surprend : le spectateur a clairement 30 minutes d'avance sur les personnages, des personnages qui, pour ne rien arranger, sont loin d'être sympathiques (pour le personnage de Lively, ce n'est pas bien grave, mais c'est plus embêtant pour celui de Kendrick, censée être attachante dans sa maladresse et son comportement, mais qui est souvent irritante).
Alors c'est loin d'être désagréable à regarder, notamment parce que Kendrick se donne à fond à son personnage, mais le mystère ne fait pas longtemps illusion, et comme tout le film est basé là-dessus, forcément, ça coince.
Quant à la dernière demi-heure du film, elle tente de faire monter la pression et de partir dans des directions inattendues, en rajoutant rebondissements sur rebondissements, sauf que ça ne fonctionne pas réellement : la conclusion est celle à laquelle le spectateur pouvait s'attendre depuis le début, et dans l'ensemble, ça manque de rythme, de folie, de mordant et de noirceur...
3/6 (pour Kendrick)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Django Unchained (2012) :
Deux ans avant la Guerre Civile américaine, Django (Jamie Foxx), un esclave, est affranchi par le Dr. King Schultz (Christoph Waltz), un chasseur de primes décelant en lui un immense potentiel. Ensemble, les deux hommes capturent alors bandits après bandits, sans que Django n'oublie son objectif principal : retrouver Broomhilda (Kerry Washington), son épouse, vendue à Calvin Candie (Leonardo DiCaprio), un propriétaire de plantation cruel épaulé par son fidèle serviteur Stephen (Samuel L. JAckson)...
J'y allais presque à reculons : le western est loin d'être mon genre de prédilection, Jamie Foxx me laisse indifférent, et 2h45, c'est quand même très long pour ce que ça raconte... mais pourtant, j'ai globalement bien aimé ce croisement de blaxploitation et de western spaghetti chapeauté par un Tarantino ravi de filmer Foxx en train de massacrer à tour de bras des esclavagistes blancs.
C'est violent, brutal, sanglant, mais aussi décalé et satirique, inventif, avec une illustration musicale toujours mémorable, et des seconds rôles impeccables (Samuel Jackson, méconnaissable ; Waltz, DiCaprio...). Jamie Foxx, lui, ne me convaincra pas plus avec ce métrage qu'avec ses rôles précédents, mais bon, c'est aussi le personnage de Django qui demande une colère renfermée, et une émotivité limitée.
En résumé, si ce n'était pour la durée excessive, et pour un ton un peu fluctuant, qui fait ponctuellement un grand écart forcé entre comédie (le Klan et son hommage - volontaire ? - à South Park"allez vous faire foutre, les mecs, je rentre chez moi !") et drame sur les horreurs de l'esclavage, je lui aurais mis un bon 4.75.
En l'état, comme en plus le western est un genre qui ne me passionne pas forcément...
4.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Une bonne cuvée, ce mois-ci, entre des documentaires intéressants, quelques gros films imparfaits mais divertissants (Bohemian Rhapsody, Alita, Captain Marvel, Creed II), et des drames bien menés (Le Grand Jeu, Apprentis Parents). Bien entendu, il y a toujours quelques moutons noirs, comme par exemple Mortal Engines, tellement médiocre que même ses effets visuels surprenants ne parviennent pas à sauver les meubles... mais bon. Je ne me suis pas ennuyé, ce mois-ci, ce qui est toujours ça de pris.
---
# Film du mois :
Outre le documentaire sur la carrière et la vie de Paul Heyman, fascinant mais qui n'intéressera forcément pas tout le monde, le film du mois est, à ma grande surprise, Alita de ce bon vieux Roberto Rodriguez (feat James Cameron). Je n'en attendais absolument rien, je ne connaissais que vaguement l’œuvre originale, et pourtant j'ai été séduit par la performance technique, et par l'interprétation. Une vraie bonne surprise.
# Flop du mois :
Dance Movie, des frères Wayans, forcément... mais aussi et surtout Robin des Bois 2018, un navet à mi-chemin entre le young adult générique et la réinvention edgy mais totalement creuse. Ce n'était vraiment pas bien.
---
# Petit écran :
Ce mois-ci, la conclusion de Kimmy Schmidt ne m'a pas particulièrement convaincu, guère plus que la saison 2 du Punisher, ou celle de Legion. Un bilan très mitigé, donc, pas aidé par des Star Trek Discovery et The Orville en dents de scie, et par une Angie Tribeca égale à elle-même... un mois de mars vraiment peu mémorable, niveau télévision, en espérant que le mois prochain soit plus intéressant...
---
# À venir :
En avril, le blog des Téléphages Anonymes continue sa chronique Un film, un jour... ou presque ! et ses séries, avec un Django déchaîné, une Emily mystérieuse, un tas de Lego, une nounou anglaise aux pouvoirs magiques, un apprenti super-héros, huit salopards, une détective privée et sa mère, des orphelins malheureux, etc...
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Après plusieurs semaines de séparation des critiques de Star Trek Discovery et de The Orville, retour à des critiques combinées collant à peu près au rythme de diffusion...
The Orville 2x11 - Lasting Impressons :
Lorsqu'il parvient à réactiver un smartphone trouvé lors d'une expédition archéologique, Gordon s'éprend de Laura (Leighton Meister), sa propriétaire new-yorkaise de 2015, qui a laissé de nombreuses photos, vidéos et messages dans l'appareil. Sur un coup de tête, il recrée la jeune femme et son univers dans le simulateur holographique, et commence une relation sentimentale avec elle. En parallèle, Bortus et son mari s'essaient aux cigarettes, et tombent accros...
Un épisode signé MacFarlane, qui (comme d'habitude) évoque beaucoup ce qui a déjà été fait dans le genre par Star Trek (que ce soit avec Riker et Minuet, Geordi et Leah Brahms, ou Janeway et Michael Sullivan...) sans vraiment apporter grand chose de passionnant qui justifierait une nouvelle version de cette histoire.
Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai : il apporte à ce type d'histoire une narration et une forme très "comédie romantique américaine contemporaine", comme il l'avait déjà fait, il y a peu, pour le Doc et pour Isaac (d'ailleurs, Isaac a totalement disparu de la série depuis quelques semaines...). Ce n'est pas forcément désagréable, c'est assez bien interprété, mais dans l'absolu, c'est loin d'être captivant, et c'est cousu de fil blanc.
Heureusement, à côté, il y a Bortus et ses cigarettes, une sous-intrigue ouvertement comique et parodique, qui ne fait pas dans la subtilité, mais s'avère plutôt drôle.
Reste que ce serait tout de même bien que MacFarlane cesse de photocopier d'anciens épisodes de Trek s'il n'a rien de vraiment novateur à apporter à leur postulat de départ.
Star Trek Discovery 2x11 - Perpetual Infinity :
Alors que Burnham renoue avec sa mère (Sonja Sohn), écartelée entre plusieurs époques, Giorgiou et Tyler s'aperçoivent que Leland a été contaminé par Control, et qu'il n'est plus responsable de ses actes...
Passons sur le pléonasme du titre de l'épisode, pour nous attarder sur... euh... pas grand chose, en fait, puisque je dois bien avouer m'être profondément ennuyé devant cet épisode brouillon, qui fait énormément de remplissage sur le front de Burnham et de sa mère, qui laisse énormément (trop !) de place au surjeu de SMG, qui flirte considérablement (et de bien trop près pour que je sois en confiance) avec une "borgification" de Leland, et surtout, qui dissimule derrière trois tonnes de platitudes pseudo-philosophiques et de technobabble le fait que le scénario prenne l'eau de toutes parts, et ne soit qu'un enchaînement de rebondissements et d'idées approximatives.
Je... en réalité, je n'ai même pas envie de développer. Cet épisode m'a été vraiment pénible à suivre, il ne fait vraiment pas avancer le schmilblick dans une direction intéressante à mes yeux, et il m'a vraiment donné envie d'arrêter en cours de route - ce qui est assez mauvais signe, à une poignée d'épisodes de la fin de saison.
(j'espère vraiment qu'ils ne vont pas nous envoyer Leland dans le passé, dans le Delta Quadrant, d'une manière ou d'une autre, pour en faire le premier Borg...)
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.
Ce serait un euphémisme que de dire que la première moitié de la saison 2 de Legion, chroniquée ici la semaine dernière, m'a déçu. Car autant la saison 1 pouvait justifier toutes ses errances et excentricités visuelles et formelles par le fait qu'une énorme partie du récit prenait place dans la tête de David, autant cette saison 2, elle, se déroule dans le monde "réel"... et pourtant, Noah Hawley et son équipe ont fait le choix d'en rajouter encore une couche dans le surréalisme, dans le bizarre, l'étrange et le décalé.
Ce qui fait que le spectateur, pour peu qu'il ait du mal à accrocher à la destinée des personnages présentés à l'écran, se retrouve confronté à un barrage d'images quasi-nonsensiques dont on ne peut nier la qualité esthétique, qui donne l'impression que Hawley a quelque chose à dire, et une direction bien précise en tête, mais qu'il ne parvient pas forcément à transmettre ses objectifs à son public.
Il n'est donc guère surprenant de lire, au fil de la saison, d'innombrables avis pouvant être résumés à "je ne comprends pas tout, voire même, je ne comprends rien du tout, mais c'est beau, et comme je suis sûr que la fin de saison rendra le tout très clair, je trouve ça génial"...
Legion, saison 2 - suite et fin (2018) :
Malheureusement, au terme de cette saison 2, je dois dire que cette confiance aveugle qu'ont certains fans en Noah Hawley me semble relativement mal placée.
Non pas qu'elle soit totalement infondée : effectivement, Hawley avait quelque chose en tête, et voulait narrer l'évolution progressive de David en Legion, son alter-ego semi-maléfique. C'est suffisamment répété au fil de la saison : le héros devient le méchant, et le méchant, le héros.
Ou du moins, il voulait donner l'impression de narrer cette évolution, ce heel turn, alors qu'en fait (pour reprendre un meme de l'ère Moffat de Doctor Who), Hawley lies.
En effet, cette évolution de David en un Legion surpuissant et incontrôlable n'est jamais vraiment convaincante... et pour cause : elle repose en très grande partie sur la relation sentimentale existant entre Syd et David, une relation qui explose cette année, et qui - malheureusement - ne m'a jamais vraiment convaincu.
D'autant que, durant la promotion de cette saison, Hawley a souvent répété qu'à ses yeux, c'était Syd la véritable héroïne de cette saison, et que cela allait devenir clair au fil des épisodes, en parallèle du basculement progressif de l'attitude des personnages de la série envers David.
Le problème, c'est que Syd ne suscite jamais la sympathie du spectateur, y compris lorsque, sur la fin de saison, elle accuse David de "viol" (techniquement psychique).
Car même en mettant de côté mon semi-rejet de Rachel Keller et de son interprétation inégale, l'écriture de ce personnage fait que l'on ne se range jamais de son côté, que ce soit à cause de ses flashbacks la montrant tout aussi manipulatrice que David (voire même bien pire que lui), de sa jalousie risible envers son double du futur, de sa naïveté et de son acceptation totale de ce que "Melanie" lui montre, ou de sa tentative de meurtre sur David à la fin de la saison, façon Minority Report : contrairement à ce qu'affirme Hawley (et à ce qu'elle dit elle-même), Syd n'est pas l'héroïne de cette histoire, mais plutôt son antagoniste (c'était d'ailleurs la prédiction de multiples spectateurs à mi-saison, après l'épisode lui étant consacré : Syd allait devenir une mutante maléfique, et David allait devoir la sauver/la tuer).
Et justement, dès lors que l'on écarte tous les effets de manche de la réalisation et du montage, le sous-texte de la saison est assez clair : le Shadow King manipule tout le monde, et amène l'intégralité de la Division 3 à se retourner contre David pour éviter qu'il ne détruise le monde (sur la base de la seule parole de Future Syd...). À fin de saison, David (présenté comme un méchant en devenir) est en fuite avec Lenny, et tout le monde est à ses trousses.
C'est un concept clair, efficace, et percutant... en théorie.
Sauf que pour en arriver là, la série brouille tellement les pistes, elle s'échine tellement à se perdre dans des digressions improbables, à faire réagir ses personnages de manière illogique, à utiliser des raccourcis incertains, etc, que lorsque la fin de saison arrive, et que tout se cristallise enfin (notamment au terme d'un duel assez spectaculaire dans le désert), la chute manque cruellement d'efficacité.
Car en dépit de tous les efforts du script pour rendre le tout confus, et donner à la Division 3 un semblant de justification en paraissant faire perdre tout contrôle à David, je n'ai jamais quitté le camp de David, spontanément rangé à ses côtés...
Et au lieu d'être trahi par la Division 3, je me suis senti un peu trahi par les scénaristes ; des scénaristes qui ont pris le chemin le plus compliqué pour arriver à un résultat simple et limpide, qui se sont perdu en cours de route, qui sont devenus victimes de leur propre ambition, et qui ont préféré troquer l'efficacité de leur récit contre des expérimentations visuelles et structurelles toujours plus excentriques.
Ils ont fait de cette saison une saison de transition, sans réelle résolution, ils ont privilégié l'esthétique au fond, ils ont "oublié" en chemin pas mal de pistes ou de personnages (pauvre Ptonomy), et même s'ils en gardent clairement sous le coude, le problème, c'est qu'après une dizaine d'épisodes n'allant (presque) nulle part et faisant beaucoup de surplace, j'en suis au même point que David, et j'ai fortement envie de faire comme Cartman dans South Park : dire "Screw you guys, I'm going home !".
Legion, ça reste ultra-ambitieux et travaillé, vraiment original, mais ça a passé le point de non-retour pour moi, et au terme de cette saison déséquilibrée, frôlant régulièrement la prétention et la vanité dans sa forme et dans son écriture, je pense que je vais m'arrêter là.
(et sans surprise, les avis que je mentionnais en ouverture de bilan se sont changés en "je n'ai pas tout compris, mais je suis sûr qu'ils expliqueront tout la saison prochaine, donc je trouve ça génial !" ^^)
---
Retrouvez les critiques de la saison 1 en cliquant ici et ici, ainsi que toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Bohemian Rhapsody :
La vie et l'oeuvre de Freddie Mercury (Rami Malek) qui, avec Brian May (Gwilym Lee), Roger Taylor (Ben Hardy), et John Deacon (Joe Mazzello), ont formé l'un des groupes les plus populaires du vingtième siècle, Queen...
Passons rapidement sur la polémique autour de la paternité réelle du film, initialement réalisé par un Bryan Singer en pleine descente aux enfers, et confié aux 2/3 à Dexter Fletcher (déjà à l'origine du biopic sportif Eddie The Eagle, et futur réalisateur de Rocketman, le biopic consacré à Elton John) pour tenter de sauver les meubles : c'est Singer qui finit par être crédité, pour des raisons syndicales, et donc c'est lui qui récolte tout le crédit du film - et les lauriers qui l'accompagnent.
Car niveau reconstitution visuelle d'une époque et d'un groupe, ce Bohemian Rhapsody est très réussi, avec notamment un Rami Malek exemplaire, qui a bien mérité son Oscar (malgré une dentition artificielle qui aurait clairement gagné à être un peu plus subtile - la subtilité n'est pas un point fort du film, comme on le verra plus loin). Et le tout est un bel hommage à un chanteur hors-du-commun, et à un groupe culte...
Mais le problème, c'est que c'est aussi un hommage tous publics, assez scolaire, lisse et consensuel, qui adhère constamment aux conventions du genre, et manque cruellement de la folie et de la fantaisie indissociables de Queen.
Un problème clairement issu du script d'Anthony McCarten, un scénariste spécialiste des biopics très formatés, et probablement de la supervision directe de Brian May et de Roger Taylor : si les changements apportés à la chronologie des faits réels ne gênent pas forcément, et sont compréhensibles à des fins de narration plus forte, on peut grincer un peu des dents en constatant la manière très manichéenne et caricaturale dont est dépeint Paul, l'amant et manager personnel de Freddie, et qui sert de grand méchant manipulateur au métrage.
À l'identique, on peut trouver que la manière dont le film dépeint (involontairement) l'homosexualité de Freddie comme une pente glissante vers le malheur et la dépression, qui le conduit à succomber à tous les excès et à toutes les tentations, par opposition à la structure et à la paix de l'esprit représentés par les autres membres (hétéros) du groupe, et par sa relation avec Mary (Lucy Boynton).
Diaboliser l'homosexualité du protagoniste n'est clairement pas le propos du film, mais le simple fait que l'écriture du film puisse laisser cette impression à de nombreux spectateurs pose problème.
Et le manque de subtilité de l'écriture se retrouve un peu à tous les niveaux de la production : les dents de Malek, comme je l'ai déjà dit, mais aussi le maquillage des parents de Freddie, assez pataud, les coups de coude au spectateur (Mike Myers), pas très fins, les dialogues, souvent génériques, et la toute fin du film, centrée autour du concert Live Aid, qui dure un bon quart d'heure.
Un bon quart d'heure qui ne parvient jamais à égaler la captation du concert original, et ne sert donc pas à grand chose.
Alors on peut se demander si ce manque de subtilité découle de la production chaotique du film, si elle est inhérente à la supervision du projet par les membres du groupe, ou si elle provient tout simplement d'un script faiblard et peu inspiré... mais peu importe, le résultat est là : un biopic inégal, vraiment très balisé, mais qui se regarde néanmoins très facilement, sur la base d'un acteur principal habité, disparaissant totalement dans son personnage, et d'une musique (forcément) exceptionnelle.
Ce qui fait que, malgré des défauts très présents et évidents, Bohemian Rhapsody reste un bon moment à passer. Ça aurait pu être bien mieux, certes, mais ça aurait pu être pire.
3.25 + 0.5 pour Rami Malek = 3.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Lego Batman : le Film - Unité des Super-héros (Lego Batman : The Movie - DC Super Heroes Unite - 2013) :
Furieux d'avoir perdu un prix au profit de Bruce Wayne (Troy Baker), et bien décidé à devenir le nouveau Président des USA, Lex Luthor (Clancy Brown) recrute le Joker (Christopher Corey Smith) pour mettre au point un moyen d'hypnotiser les foules. Ensemble, ils libèrent tous les criminels de l'Asile d'Arkham, et sèment le chaos, mais Batman, Robin (Charlie Schlatter) et Superman (Travis Willingham) sont là pour les arrêter...
Semi-adaptation du jeu Lego Batman 2, ce long-métrage d'animation de 70 minutes s'avère un bon compromis entre une histoire de Batman "sérieuse", et le décalage humoristique habituel des jeux Lego.
C'est amusant, dynamique, avec des scènes d'action réussies, des références intéressantes, et s'il n'y a pas là forcément de quoi vraiment tenir 70 minutes (et si la bande originale, à 80% composée de reprises d'Elfman et de Williams, devient rapidement soulante... comme dans les jeux), le tout permet de passer un agréable moment, sans jamais avoir l'impression que les scénaristes font basculer le tout dans la parodie la plus complète.
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Captain Marvel :
Soldat d'élite Kree, Vers (Brie Larson) combat pour l'Empire aux côtés d'une unité d'élite menée par Yon-Rogg (Jude Law). Jusqu'au jour où un affrontement contre les Skrulls amène Vers sur Terre : là, elle croise le chemin de Nick Fury (Samuel L. Jackson), et réalise bientôt qu'elle est humaine, que les Krees lui ont menti, et qu'elle a tout oublié de son passé...
Pur produit de la tentative par Marvel d'imposer, depuis une petite dizaine d'années, une certaine diversité à sa gamme de comics, en remplaçant certains de ses héros iconiques par des homologues féminins (Thor, Wolverine, Captain Marvel), ethniques (Miss Marvel, Spider-man), ou en imposant des personnages LGBTQ sur le devant de la scène, Carol Danvers est, depuis, devenue en quelque sorte le porte-étendard de la Maison aux Idées... ou du moins, c'est la théorie.
Car en pratique, cette démarche louable, mais souvent particulièrement maladroite et forcée, a valu à Marvel une belle levée de boucliers initiale de la part d'une certaine tranche de ses lecteurs ; et si cette levée de boucliers a fini par se calmer, ce n'est pas pour autant que Captain Marvel est parvenu, malgré tous les efforts du studio, à s'imposer comme la figure de proue de son univers... loin de là.
Reste que Marvel, ces dernières années, cherche à faire de Carol Danvers une icône féministe équivalente à la Wonder Woman de DC, un personnage à la puissance similaire à Superman, avec en prime un côté militaire et autoritaire assez abrasif, qui ne fait que s'amplifier au fil des ans (il n'y a qu'à voir le rôle tenu par Danvers dans la Civil War II, un beau carnage qui a tout fait pour rendre Carol antipathique aux yeux des lecteurs).
Guère surprenant de constater, donc, que dès l'annonce de l'adaptation de Captain Marvel au cinéma, ça a commencé à grogner sur le web. Une grogne qui s'est faite plus intense lorsque Brie Larson a été choisie pour incarner le rôle titre, une Brie ouvertement militante et féministe sur les réseaux sociaux : de quoi brosser les éléments les plus réactionnaires et stupides du fandom dans le mauvais sens du poil, et susciter une polémique et un boycott en ligne... qui n'ont eu d'autre effet que de créer d'autant plus de buzz pour le film! ^^
Pour sa version cinématographique, confiée à un duo de réalisateurs issus de la scène indépendante, à un pool de scénaristes féminins (principalement ses réalisateurs et la scénariste du médiocre et insipide Tomb Raider), et à une compositrice ayant fait ses armes sous la supervision de Hans Zimmer, Marvel a opté pour une Captain Marvel plus sarcastique, une army brat impertinente et moqueuse... et ça passe plutôt bien.
Heureusement, d'ailleurs, puisque sur le plan du scénario et de la réalisation, il n'y a pas forcément grand chose d'exceptionnel, et on est dans la droite lignée de Tomb Raider, justement : c'est professionnel, mais assez passe-partout, certains choix créatifs (illustration musicale, manque de suspens et d'émotion) sont discutables, le rythme et la structure en flashbacks sont parfois un peu bancals...
Mais, porté par une Brie Larson immédiatement attachante en Carol Danvers moqueuse, et par l'habituel sens de l'humour qui caractérise le MCU, le film fonctionne tout de même, aidé par un Samuel Jackson décomplexé, par des Rambeau attachantes, et par des Skrulls surprenants. Sans oublier un certain félin qui vole (sans surprise) la vedette à ses collègues humains.
Suite aux bandes-annonces, on pouvait redouter des effets spéciaux médiocres : ça passe dans 95% des scènes ; le rajeunissement de Fury et Coulson, idem ; l'humour ? Typique de Marvel : on adhère ou pas. Les Skrulls ? Le rebondissement imprévu à leur sujet est le bienvenu, et l'utilisation à contre-emploi de Ben Mendelsohn s'avère une bonne surprise. Jude Law ? Il reviendra sans doute, et c'est une bonne chose.
Bref, loin d'être parfait (le film aurait pu être plus subtil et inspiré sur certains plans), Captain Marvel s'avère un bon divertissement, une origin story plaisante qui parvient à capitaliser sur son handicap de départ (adapter une héroïne surpuissante et peu sympathique, à l'histoire compliquée, pas vraiment connue du grand public, et peu appréciée des amateurs de comics) pour intégrer un nouveau personnage capital à l'univers MCU actuel, juste avant Avengers Endgame.
3.75/6 (au niveau d'un Ant-Man, en somme)
(et pas de panique, il est peu probable qu'elle soit responsable de la défaite de Thanos ou qu'elle vole la vedette aux autres héros établis du MCU... à vrai dire, je parierais plutôt sur une Carol fonçant tête baissée, persuadée d'être toute-puissante et de pouvoir vaincre Thanos sans problème, et qui se prendra une telle dérouillée qu'elle ne pourra que revenir la queue entre les jambes, sérieusement calmée, auprès des autres Avengers)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Gardes du corps - Une vie dans l'ombre (Bodyguards - Secret Lives from the Watchtower) :
Un documentaire narré (de manière très inégale et peu naturelle) par l'acteur Kim Coates, et qui se veut une vue globale du métier de garde du corps, et de ses coulisses, au travers du parcours de multiples bodyguards, aux quatre coins du monde.
Réalisation très clinquante et poseuse, mise en images et en musique très bling, et des segments aux intérêts très très variables : un garde du corps à Miami, dans le milieu du hip-hop ; le garde du corps de Justin Bieber ; l'ex-garde du corps du criminel Whitey Bulger, à Boston ; les membres de groupes tactiques façon Blackwater ; un garde du corps de Nelson Mandela ; une équipe de femmes gardes du corps, à Londres...
De tout ce petit monde, le plus intéressant reste le chapitre sur le garde du corps de Nelson Mandela, ancien raciste ayant totalement changé de mentalité et de vision du monde à la fin de l'Apartheid ; à côté, les autres segments semblent vraiment un peu légers, et ressemblent régulièrement à des bandes promotionnelles, à la limite de la propagande, pour telle ou telle agence de sécurité (ou, dans le cas de Whitey Bulger et compagnie, pour un segment de Faites entrer l'accusé sans grand intérêt.)
Heureusement que par moments, des confidences touchantes parviennent à voir le jour : de brefs instants sincères et désenchantés, qui permettent à ce documentaire assez quelconque de reste un minimum intéressant.
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Le Grand Jeu (Molly's Game - 2017) :
L'histoire vraie de Molly Bloom (Jessica Chastain), ex-skieuse olympique qui, après une blessure, a découvert le monde du poker clandestin, et a commencé à organiser des tournois pour les célébrités de Los Angeles, avant d'étendre son champ d'action à New York, et aux personnages peu recommandables y officiant...
Un long-métrage écrit et réalisé par Aaron Sorkin, qui impose à son film un rythme dynamique, une forme ludique, et qui a la chance d'avoir des acteurs en béton armé pour narrer cette histoire improbable, mais intéressante de bout en bout. On appréciera notamment le casting de Michael Cera en Acteur sociopathe et manipulateur qui n'est pas du tout censé être Tobey Maguire, non non non, et on saluera le fait que, même si l'on ne connaît rien au poker, le tout s'avère globalement assez limpide et simple à aborder.
Un portrait de femme intéressant, donc, malgré une durée un peu abusive, un côté rapport au père inégal et une métaphore finale (la chute en skis/elle se relève seule/elle est difficile à tuer et dure à cuire) assénée avec un certain manque de subtilité.
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Pas de diffusion de The Orville, la semaine dernière, et j'en profite donc pour prendre une double dose de Star Trek Discovery, dont la saison 2 prend cependant une tournure de moins en moins intéressante (et de plus en plus prévisible) à mes yeux...
Star Trek Discovery 2x09 - Project Daedalus :
Lorsque l'Amirale Cornwell (Jayne Brook) monte à bord du Discovery, elle explique à Pike que Starfleet a perdu tout contact avec Control, l'intelligence artificielle dirigeant la base secrète de la Section 31. Le vaisseau part aussitôt pour cette destination, avec pour objectif de redémarrer Control, afin de reprendre le dessus sur l'ordinateur...
Voilà voilà. Jonathan Frakes à la réalisation (mais ça tournoie et ça bouge toujours autant, donc ça doit faire partie du cahier des charges de la série, maintenant), la future showrunneuse du show au scénario, et... hum... disons qu'on devine tout de suite vers quoi s'est tournée la production pour s'inspirer.
Pour résumer, Control nous fait donc un Skynet, se révolte contre les humains, les extermine, et envoie un agent dans le passé pour contaminer Airiam, afin que celle-ci pirate les données de la sonde extraterrestre et les transmette au Control du passé, afin que celui-ci puisse évoluer en Skynet, et... euh... non seulement c'est une boucle logique paradoxale, mais en plus, du point de vue de Control, super-ordinateur de la Section 31 ayant accès à tous les systèmes fédéraux, et à toutes leurs informations, c'est vraiment se donner beaucoup de mal pour pas grand chose (il suffisait d'attendre que le Discovery transfère toutes ses informations à Starfleet, pour les récupérer par la suite).
(et pour rajouter à la comparaison avec Terminator, on a aussi droit à une héroïne badass, à quelqu'un enfermé dans un asile, et bien sûr, à la résistance du futur qui envoie un agent dans le passé pour essayer de changer le cours de l'histoire... et comme tout tourne autour de Burnham - encore une fois, c'est Airiam qui le dit - reste à savoir si l'Ange Rouge est Old Burnham, Burnham Jr, ou, si l'on continue avec la comparaison avec Terminator, l'équivalent de Kyle Reese pour Burnham... sa mère ?)
Airiam, d'ailleurs, est ici victime du syndrome des scénaristes incapables, lesquels n'ont pas été en mesure de développer les personnages secondaires de la série depuis deux saisons, et décident de précipiter tout le développement d'Airiam pour le faire tenir dans cet ultime épisode, avant de la sacrifier dans un déluge de gros violons et de larmes qui tombent à plat.
Voilà voilà, comme je le disais. L'épisode en lui-même a de jolies scènes d'action, pas forcément indispensables ou bien écrites (je m'amuse encore de Burnham qui passe cinq bonnes minutes à se battre puis à faire d'autres choses, sans même vérifier si sa collègue Nhan est encore en vie), mais distrayantes, et ça se précise sur de nombreux plans... malheureusement, tout le mélodrame Burnham/Spock est toujours insipide au possible (la tête de Burnham quand Spock démolit le jeu d'échec m'a bien fait rire), et dans l'ensemble, ça manque vraiment d'un bon scénariste à la barre, avec une vraie vision d'ensemble.
Star Trek Discovery 2x10 - The Red Angel :
Peu de temps après la mort d'Airiam, l'équipage du Discovery découvre la vérité sur l'Ange Rouge : ses signes biologiques indiquent que c'est Burnham, porteuse d'une combinaison temporelle créée par la Section 31. Et pour mieux comprendre ce phénomène étrange, le Discovery décide de tendre un piège à l'Ange Rouge, en mettant la vie de Burnham en jeu...
Ouhlà le beau ratage, signé de deux scénaristes débutant sur la série. C'est bien simple, que ce soit sur le plan de la logique (notamment temporelle), de l'émotion, de la romance, ou de la tension, rien ne fonctionne... et ne parlons même pas des révélations et autres rebondissements !
Mais commençons par le commencement : une longue cérémonie d'adieux à Airiam, une cérémonie qui, comme je le disais à propos de l'épisode précédent, tombe totalement à plat du fait de l'absence totale d'attachement du spectateur aux personnages secondaires de Discovery.
Ensuite, juste avant le générique de début, grande révélation : l'Ange Rouge est Burnham, ou du moins, ils ont tous deux la même signature biologique. Première réaction du spectateur : merci, on s'en doutait ; deuxième réaction : pour qu'ils balancent ça de manière aussi peu cavalière dès le début, c'est qu'il y a une feinte quelque part.
Et effectivement, feinte il y a : l'Ange Rouge n'est pas Burnham, mais sa mère, comme on le découvre à la toute fin de l'épisode. Autrement dit, pour continuer le parallèle avec Terminator entamé la semaine dernière, ce n'est pas John Connor qui a remonté le temps, c'est Kyle Reese. Logique.
(disons que niveau surprise, c'est raté)
D'autant qu'en plus, entre deux scènes soporifiques de Burnham et Spock qui se réconcilient, de Burnham et Ash qui se réconcilient, de Culber en thérapie, de Stamets et Culber qui se réconcilient (pas tout à fait), ou encore de Giorgiou qui met mal à l'aise ces deux derniers avec des allusions balourdes et gênantes, les scénaristes et les personnages échafaudent un plan totalement stupide pour capturer l'Ange Rouge, un plan qui trahit très rapidement le fait que celui-ci ne peut pas être Burnham.
En effet, en menaçant de tuer Burnham pour attirer l'attention de l'Ange, ils créent une boucle paradoxale qui n'a pas grand sens, puisque si l'Ange-Burnham ne sauve pas Burnham, alors cette dernière meurt, et l'Ange-Burnham n'existe plus... et donc le Discovery n'enquête pas sur l'Ange, et Burnham ne meurt pas, et l'Ange existe, et le Discovery enquête, et Burnham meurt, et ainsi de suite.
(avec en bonus un grand moment de ridicule quand SMG joue l'agonie et la souffrance)
Sans oublier le fait que Skynet/Control veut clairement que l'Ange soit arrêté, et maintenant que le Discovery est en possession de la combinaison, il suffit de peu pour que Burnham décide de l'enfiler pour changer le cours de l'histoire...
Car, on nous avait prévenu (et on le savait bien), Mary-Sue Burnham est au centre de tout, ses origines sont tragiques, forcément liées à la Section 31, forcément liées au voyage temporel (une fois que le capitaine de la Section 31 explique - au cours d'une scène mollassonne qui aurait bien mérité un flashback - que les parents de Burnham travaillaient sur le voyage temporel, le twist final est grillé), blablabla...
Bref, un épisode décousu (un peu comme cette critique) et précipité, qui se sabote tout seul, et qui ne fait illusion que par son rythme assez soutenu. Je crains le pire pour la fin de saison.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.
Après mon visionnage en deux parties de la saison 1 - un visionnage qui s'était terminé sur une note plutôt positive, malgré un sentiment mitigé sur le rythme et le contenu global de la saison (retrouvez ces bilans de la saison 1 en cliquant ici et ici) - j'avais prévu de regarder cette seconde saison de Legion d'une seule traite, pour en faire un unique bilan saisonnier.
Malheureusement, la production a eu la mauvaise idée de rallonger la saison de 3 épisodes, pour porter le total à 11, et dès le premier de ces nouveaux 11 épisodes, j'ai senti que je heurtais un mur : il allait me falloir bien plus de temps que prévu pour me remettre dans le bain de cette série atypique, et j'allais avoir bien du mal à synthétiser en bloc mon avis sur l'intégralité de la saison. D'où un retour, un peu contre mon gré, à une saison coupée en deux mini-bilans, en espérant que je ne me décourage pas en cours de route...
Legion, saison 2 - première partie (2x01-06 / 2018) :
Après avoir disparu pendant un an, David (Dan Stevens) est retrouvé par les membres de l'excentrique Division 3, et rapidement, il comprend que Farouk, le Roi des Ombres (Navid Negahban) rôde toujours, à la recherche de son corps originel. Mais David, lui, est en contact avec une Syd (Rachel Keller) issue du futur, qui lui recommande d'aider Farouk s'il veut empêcher la fin du monde...
Après une saison 1 de rodage, qui atteignait des sommets d'audace visuelle et créative, mais pouvait aussi totalement tomber à plat par moments, on pouvait se demander ce qu'allait nous réserver la saison 2 de Legion : quelque chose de plus sage et de plus "normal", pour tenter de conquérir un peu de nouveaux spectateurs ? Quelque chose de similaire à la saison 1, pour rester en terrain conquis et familier ?
Au vu de cette première moitié de saison 2, la réponse est en fait : quelque chose de totalement décomplexé, une sorte de saison 1 sous stéroïdes et champignons hallucinogènes, un récit à base de projections temporelles, de transfert de corps, d'androïdes androgynes moustachus, de folie prenant la forme d'une petite créature noire, et de vignettes éducatives narrées en voix off par Jon Hamm.
C'est, pour faire simple, un gros bordel, qui part dans de nombreuses directions simultanées, qui multiplie les visuels psychédéliques, les effets de réalisation, de montage, de musique et de scénario improbables... et honnêtement, j'ai trouvé le tout assez imbuvable.
En réalité, cette première moitié de saison 2 m'a donné une impression persistante : celle que la série, plutôt que de mettre son excentricité visuelle au service de son récit, avait fini par faire de l'étrange et du déjanté pour le plaisir de faire de l'étrange et du déjanté, empilant les couches et les concepts délirants, certes imaginatifs, mais finalement aussi totalement superflus, histoire de cacher le fait qu'au niveau du scénario, la série fait du surplace.
Les enjeux de la saison se résument en effet assez facilement : retrouver le corps de Farouk (excellent Navid Negahban, menaçant, charismatique, et tout et tout). Une intrigue principale qui n'avance pas du tout dans cette moitié de saison, une moitié de saison distraite par une épidémie de dents qui claquent, par des affrontements mentaux sous forme de dance battle, par une créature qui se développe dans le cerveau de Ptonomy, par un épisode consacré au traumatisme fondateur de Syd, et par le retour de Lenny sous forme tangible (une Lenny qui a volé le corps de la sœur de David).
De quoi mener à un épisode 6 façon "univers alternatif", dans lequel David s'imagine avoir pris des chemins bien différents dans la vie, toujours plus ou moins accompagné par sa sœur (Katie Aselton)... intéressant, mais pas ultra-clair ou très évident à appréhender (et souffrant de maquillages un peu trop approximatifs).
Un peu à l'image de cette demi-saison : c'est toujours amusant et intéressant, visuellement et conceptuellement parlant, mais tout cela se fait au détriment de la narration, et surtout de l'empathie.
Difficile de s'intéresser au sort de Syd (ou au simili triangle amoureux qui se noue entre David et les deux Syd qu'il côtoie) quand déjà, à la base, on a énormément de mal avec l'interprète du personnage. Difficile aussi de s'intéresser au sort de tous les autres personnages secondaires, Ptonomy en tête, quand ils sont tous sous-développés, quand leur présence est anecdotique, et quand ils ne servent que de faire valoir à un show totalement centré sur les faces-à-faces David/Farouk, et sur les excentricités du monde de la Division 3. Et j'ai presque envie de dire qu'il est tout aussi difficile de s'intéresser au sort de David, et à son traumatisme suite à la découverte de la mort de sa soeur, tant cette dernière est un personnage quasi-inexistant de la série, vaguement aperçue l'année dernière, mais jamais depuis.
En résumé, je suis très mitigé sur cette demi-saison, et j'émets vis à vis de celle-ci d'énormes réserves : la suite de la saison s'avèrera déterminante pour vraiment l'évaluer dans son ensemble. Soit Legion va se reprendre, se recentrer sur son scénario, et donner un peu de substance à sa narration, soit elle va continuer dans la droite lignée de sa première moitié, dans ses expérimentations visuelles et formelles, et me perdra alors totalement.
(à suivre...)
---
Retrouvez les critiques de la saison 1 en cliquant ici et ici, ainsi que toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Creed II :
Alors même qu'il vient de remporter le titre de champion du monde, et que sa compagne (Tessa Thompson) tombe enceinte, Adonis Creed (Michael B. Jordan) est confronté aux fantômes de son passé lorsque Ivan Drago (Dolph Lundgren), le meurtrier de son père, réapparaît avec son propre fils, Viktor (Florian Munteanu), un boxeur bien décidé à démolir Creed et sa réputation...
Suite directe du précédent Creed, avec une partie de la même équipe devant et derrière la caméra (Ryan Coogler n'est plus à l'écriture ni à la réalisation), cette continuation de la franchise Rocky poursuit la description du parcours du fils d'Apollo Creed, confronté ici à celui qui a coûté la vie à son père sur le ring.
Une manière de boucler la boucle sur le thème de la filiation et des pêchés du père, un thème que l'on retrouve aussi du côté de Rocky (qui finit par renouer avec son fils, interprété à nouveau par Milo Ventimiglia), et, plus surprenant, des Drago, hantés par la défaite d'Ivan, qui a détruit son couple (caméo de Brigitte Nielsen), ruiné sa réputation, et sa famille.
Plutôt agréable à suivre, tout ça, même si un cran en dessous de l'épisode précédent, principalement à cause de son script vraiment balisé, dont on devine facilement les rebondissements et les tenants/aboutissants, mais aussi de son Viktor Drago, qui a étrangement parfois des faux airs de Topher Grace sous stéroïdes, et dont le personnage aurait mérité encore un peu plus de développement pour être autre qu'un obstacle colossal à démolir.
Reste que dans l'ensemble, ces deux heures passent très rapidement, et que le film apporte une jolie conclusion à l'histoire de Rocky et de Creed.
3.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Chocolat :
L'histoire vraie de Rafael Padilla, dit "Chocolat" (Omar Sy), le premier artiste noir de France, qui a connu le succès aux côtés du clown Foottit (James Thierrée), a côtoyé les sommets, puis a tout perdu lorsqu'il a voulu s'éloigner de sa condition d'artiste de cirque pour devenir un acteur de théâtre sérieux...
Une comédie dramatique française en costumes, façon biopic (très) romancé, qui donne l'occasion à Omar Sy de faire travailler un peu ses muscles d'acteur dramatique, en incarnant de manière assez convaincante un personnage tragique ayant connu des difficultés probablement familières au comique : celui d'un clown noir connu pour ses pitreries, et qui, lorsqu'il veut s'en éloigner pour aborder quelque chose de plus dramatique et sérieux, se voit confronté au racisme et aux préjugés de la société de l'époque.
Un sujet qui parle donc probablement à Sy, et un personnage dans lequel il s'est vraiment investi, aux côtés de James Thierrée, le petit fils de Charlie Chaplin. Et de fait, le film est plutôt intéressant à suivre, et n'est jamais ennuyeux.
On regrettera seulement que le tout manque un peu de subtilité dans son approche du sujet, dans ses rajouts mélodramatiques, et dans son traitement de l'histoire de Chocolat ; autre bémol, une interprétation inégale de certains personnages secondaires, parfois surjoués, ou victimes de cette diction à la française assez agaçante.
Mais dans l'ensemble, c'est loin d'être désagréable : c'est appliqué, consciencieux, mais c'est un peu laborieux, et ça a la main assez lourde, notamment au niveau de l'émotion (assez forcée) et de son dernier quart d'heure.
3.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Room 237 :
Documentaire du réalisateur de The Nightmare, et qui choisit de laisser s'exprimer des théoriciens, cinéphiles et illuminés en tout genre, avec pour seul sujet : le sens caché du film The Shining, de Stanley Kubrick.
Ces intervenants s'expriment donc tous en voix off (avec une prise de son très inégale, voire même parfois calamiteuse) sur des images du film, mais aussi d'autres films de Kubrick (ainsi que d'autres réalisateurs, et des images d'archive), histoire d'illustrer un peu les dires de ces chers complotistes du grand écran.
Et on a vraiment droit à tout et à rien à la fois : Shining comme dénonciation du génocide natif-américain, métaphore de l'holocauste et de la Seconde Guerre Mondiale, aveu de la falsification de la mission Apollo 11 par Kubrick, symbolisme du minotaure et du labyrinthe de Thésée, thématique de la sexualité contrariée, etc, etc, etc... tout y passe, constamment surinterprété, ou souffrant d'un biais de confirmation évident, et aucune des théories présentées n'est un instant crédible pour le spectateur.
Ce qui ne serait pas problématique si le métrage restait dynamique et ludique. Mais non, avec son format "voix off + images", Room 237 devient rapidement redondant et soporifique, d'autant que le réalisateur ne prend jamais parti, se limitant à mettre en images les délires improbables de ses commentateurs, tous persuadés que Kubrick est un génie infaillible incapable de la moindre erreur ou approximation (et par conséquent, le moindre millimètre de ses décors et de ses scènes doit être analysé et interprété comme un message volontaire du Maître, et pas une erreur de montage ou de continuité).
Alors certes, il y a quelque chose d'intéressant dans le fait que le documentaire montre bien jusqu'où peut aller la fascination pour un film, l'obsession de certains spectateurs et leur quête désespérée de sens (d'autant plus pour une œuvre vénérée comme The Shining), mais comme le métrage ne développe jamais aucune point de vue, ni n'apporte aucun éclairage supplémentaire, on s'ennuie rapidement devant ces 105 minutes qui ronronnent, et finissent par lasser.
2/6
(sur le même sujet, avec les mêmes intervenants, je pense qu'il y avait mieux à faire, plus dynamique, plus amusant, plus instructif, plus pertinent)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...