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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #306 : Riftworld Chronicles (2015)

Publié le 3 Mai 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Télévision, Review, Comédie, Fantastique, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Riftworld Chronicles :

Lorsqu'il atterrit à Toronto, au 21è siècle, Alar (Tahmoh  Penikett), un sorcier aux pouvoirs extraordinaires issu d'un royaume médiéval au bord du chaos, rencontre Kim (Erin Karpluk), pigiste, et lui demande son aide afin de rentrer chez lui... mais un chasseur de primes menaçant est à ses trousses...

Un moyen-métrage/web-série canadien qui développe sur 45 minutes le pitch d'un court-métrage de 10 minutes intitulé The Portal (2014), de et avec la même équipe.

Malheureusement, cette première mini-saison préfère diluer tout ce qui faisait la force du récit original (c'était bref, percutant, amusant, et ça avait une conclusion qui fonctionnait bien) en meublant énormément, en partant dans d'autres directions, et en rajoutant des personnages secondaires (le frangin rôliste, les collègues), afin de faire de la mise en place pour une seconde saison éventuelle.

Résultat : si le tout reste sympathique, léger, et distrayant (ça repose beaucoup sur les épaules du duo principal, forcément attachant), il se termine alors même qu'il devrait commencer, et frustre énormément. Rien de plus à ajouter, pour être franc : c'est très regardable, mais ça ne restera pas forcément dans les mémoires.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #305 : The Boss (2016)

Publié le 2 Mai 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Boss :

Croisement improbable entre Martha Stewart et Donald Trump, Michelle Darnell (Melissa McCarthy) est une grande patronne richissime et célèbre, jusqu'à ce qu'elle soit envoyée en prison pour malversations financières ; à sa sortie, elle est ruinée, abandonnée de tous, et est contrainte de loger chez son ancienne assistante, Claire (Kristen Bell), et sa petite fille. Mais rapidement, le caractère arrogant, vulgaire, manipulateur et autoritaire de Michelle menace cette cohabitation fragile, et la situation se complique encore lorsque Michelle et Claire décident de créer leur propre entreprise, afin d'entrer en compétition avec une troupe locale de girls scouts, en vendant des brownies spécialement conçus par Claire.

On connaît désormais par coeur la formule McCarthy : de la comédie graveleuse, vulgaire, crûe et sans finesse, avec une McCarthy à grande gueule qui cabotine, fait des cascades pas très crédibles, et insulte autrui, mais dont les personnages ont souvent des failles intérieures qui justifient vaguement leur comportement, et que McCarthy révèle dans une scène larmoyante ou plus sincère.

C'est désormais vraiment la routine des comédies vendues sur son nom, et ici, dans cette comédie écrite par et pour elle (et réalisée par son mari), on est à nouveau dans le même schéma.

Un schéma qui s'essouffle de plus en plus, et qui recycle bon nombre de figures imposées, notamment déjà vues dans les comédies de McKay/Ferrell (tous deux producteurs de ce métrage) ; d'ailleurs, je dois dire que le combat de rue entre les deux troupes de girl scouts rappelait très clairement les combats de rues d'Anchorman, y compris dans l'absurdité de certains moments.

Mais le problème, ici, c'est que les failles de Michelle nous sont exposées dès le début du film (elle a grandi dans un orphelinat, rejetée par tout le monde), ce qui affaiblit clairement leur impact sur la durée, à mesure que le personnage continue de se montrer agaçant et envahissant, et que le souvenir de cette introduction se fait de plus en plus diffus dans l'esprit du spectateur.

En résumé, ce The Boss, c'est McCarthy qui fait du McCarthy, et qui commence sérieusement à tourner en rond.

Heureusement que face à elle, il y a Kristen Bell, quelques visages familiers issus du SNL, une fillette naturelle et convaincante, et Tyler Labine en love-interest inattendu de Bell : ces personnages fonctionnent assez bien avec McCarthy, et lui redonnent un peu d'humanité, ce qui aide à faire passer la pilule. Par contre, Peter Dinklage qui continue à composer des antagonistes caricaturaux et déjantés... mwé. Il ne m'a pas forcément convaincu cette fois-ci.

Un tout petit 2.5/6

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Critique éclair : Deadbeat, saison 3 (suite et fin)

Publié le 1 Mai 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Fantastique, Les bilans de Lurdo

RIP : Fauchés et sans repos (Deadbeat) , saison 3 (suite et fin) :

Kevin Pacalioglu (Tyler Labine) est un stoner/slacker new-yorkais, bon à rien sans avenir, et qui n'a qu'un seul talent : celui de voir et de parler aux esprits ne parvenant pas à trouver la paix dans l'au-delà. Après avoir affronté et triomphé de Camomile White (Cat Deeley), une fausse médium médiatisée bien décidée à exploiter les dons de Kevin à son propre bénéfice, Kevin se retrouve de nouveau seul...

Et là, tout de suite, bonne nouvelle, puisque comme je l'espérais, les scénaristes ont nettement levé le pied sur la provoc' graveleuse et creuse dans la suite de cette saison.

Pas totalement non plus, cela dit, puisque le recours à de l'humour bas-de-plafond a toujours fait partie de l'ADN de la série, et qu'ici, ils se lâchent peut-être un peu plus qu'avant dans les scènes scatologiques (on assiste à une étrange récurrence des scènes de WCs et de diarrhées, dans cette saison, ainsi que d'une fausse nudité pixelisée). Mais dans l'ensemble, pour le meilleur et pour le pire, le show revient rapidement à son schéma habituel du fantôme de la semaine, et de semi-parodies hebdomadaires d'un genre ou d'un film.

On se retrouve tout de même - avec l'arrivée de Kal Penn - devant un tournant créatif. Les deux premières saisons du show reposaient sur la rivalité de Kevin et de Camomile, l'autre voyante, et finissaient par développer une jolie relation de couple entre Kevin et une fantômette.

Ici, on reboote tout ça, et on transforme le show en Harold et Kumar 2.0. Et c'est vraiment ça, tout du long : les aventures enfumées de deux stoners aux idées stupides, qui tentent de gagner de l'argent en en faisant le moins possible. Pas forcément le type de show qui m'intéresse le plus au monde, à vrai dire, même si la relation quasi-fusionnelle de "Kumar" et Kevin est assez sympathique et naturelle.

Et sans surprises, ce sont les épisodes les moins axés "marijuana" qui m'ont intéressé :

- le 3x02, par exemple, voit Kevin & Kumar tenter de participer à un concours d'inventions pour enfants (avec comme produit révolutionnaire une armure anti-bullies), recruter un gamin rencontré sur le web pour présenter l'invention, et finir par passer dans To Catch a Predator.

- le 03, par contre, aucun intérêt pour moi, avec son fantôme stoner qui demande aux deux protagonistes de convaincre son ancien pote de fumette (devenu chirurgien) de gagner pour lui un tournoi de bong-pong : de quoi donner lieu à une parodie de film de sport des 80s, avec montage, etc. Rien de révolutionnaire, et bon nombre de shows l'ont fait avant, d'autant que le tout est assez tiré vers le bas par l'intrigue secondaire de Kumar qui se fait passer pour un vendeur d'aspirateur, et étale des excréments de chien sur un tapis, blablabla.

- le 04 retombe dans le graveleux et le lourd, puisque le duo se lance dans le monde du porno, afin de retrouver quel acteur a mis enceinte la star d'un gang-bang, désormais décédée, et qui aimerait connaître le père de sa fille avant de rejoindre l'au-delà. C'est vulgaire, pas très inspiré, assez générique, mais paradoxalement, ça passe encore.

- le 05 est une parodie de Week-end chez Bernie, avec un pseudo-Skrillex, mort d'auto-asphyxie érotique dans sa chambre d'hôtel, et que K&K baladent pendant tout l'épisode, afin d'avoir accès à un night club où un mégachampion de poker doit apparaître. Un épisode amusant, mais con, avec malheureusement le retour de l'employée de morgue nécrophile qui surjoue, mais aussi avec un début de fil conducteur (comme Kevin, le joueur de poker voit et parle aux morts) qui restera malheureusement sous-exploité durant la saison.

- le 06, lui, donne dans la parodie de super-héros assez moyenne, avec un wannabe-vigilante qui réclame vengeance pour sa mort accidentelle. Le tout culminant (malheureusement) dans une poursuite en costumes rythmée par la diarrhée fourdroyante de K&K, qui se vident par tous les orifices tous les trois mètres, dans la rue. Trop drôle. :mellow:

- Un épisode 07 assez quelconque, qui se déroule quasi-intégralement chez les amish (l'épisode est bien moins drôle qu'il ne semble penser l'être, et encore une fois, ça a déjà été fait ailleurs, en plus amusant), et qui parvient tout de même à placer un gag à base de vomi, forcément.

- Parodie de L'Affaire Thomas Crown (et autres films de cambrioleurs) dans le 08, avec le fantôme d'une duchesse obèse nue et pixélisée qui a honte de son portrait vendu aux enchères, car elle ne s'y trouve pas assez grosse ; encore un épisode très très inégal, dont le summum des vannes c'est "la duchesse est une chaudasse obèse aux allusions graveleuses constantes", et "le cambrioleur anglais s'appelle Hugh Anuss".

- Parodie de Prison Break dans le 09, avec Kevin qui doit se faire passer pour un prisonnier dans un pénitencier, afin d'approcher un néo-nazi, et de finir son tatouage, pour le compte d'une fantômette Suicide Girl tatoueuse. Un bon paquet de clichés, et Kumar est quasiment absent de l'épisode, mais c'était regardable et assez rythmé.

- 10 : Remake de Very Bad Trip, qui se transforme encore une fois, à mi-chemin, en film de sport, avec un fight club de sumos, de l'entrainement, etc. Assez redondant et creux.

- 11 : le fantôme d'un LARPer se prend pour un véritable roi trahi par un sbire, et K&K doivent intégrer son groupe de rôlistes, parmi lesquels (encore une fois) l'employée de la morgue. Bon, là, pas de surprises, on a beaucoup des clichés habituels sur les nerds qui jouent aux JDRs grandeur nature, mais le tout finit par être assez léger et sympatoche.

- La série se souvient que la saison est presque terminée, et décide de développer un semblant d'arc et de continuité dans le 12, avec K&K qui se brouillent, Kevin qui part en solo, et s'occupe de dizaines de fantômes à la suite grâce à un gadget emprunté au joueur de poker. Pas forcément intrinsèquement intéressant, avec une histoire d'illusioniste fantôme, qui ne vaut vraiment que pour un petit duel de magiciens amusant.

- 13 : season finale, avec un Kevin qui comprend que tous les fantômes "libérés" avec le gadget du joueur de poker ont en fait été emprisonnés dans celui-ci, car le joueur de poker a prévu d'utiliser l'énergie fantômatique de ces derniers pour alimenter sa future gamme de vibromasseurs révolutionnaires. Un concept absurde qui aurait pu fonctionner et avoir plus de punch si le show avait utilisé le gadget en question plus tôt dans la saison, et si le joueur de poker avait été mieux caractérisé et développé. À part ça, l'épisode refait Buried (le film avec Ryan Reynolds) et Kill Bill, mais sans être forcément très inspiré. Et il parvient à nous placer le fantôme de Benjamin Franklin, qui possède Kumar, et n'a alors qu'une envie : s'auto-sucer. Forcément.

Bref, une saison qui a perdu beaucoup de son charme surnaturel (fini le petit fantôme en plastoc à la Slimer, etc), pour vraiment privilégier l'humour de stoner à la Harold et Kumar. Personnages pas assez développés, parodies trop superficielles, recours au pipi-caca trop fréquent, intrigues et arcs narratifs jamais vraiment aboutis, on sent un peu les scénaristes/showrunners fatigués ; mais bon, là, au moins, on se dit que le show ne pourrait pas passer comme tel sur un grand network, et qu'il exploite donc au maximum son statut de série indépendante diffusée sur le web... je suppose que ça justifie cette direction plus radicale ?

 

(ou pas)

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Critique éclair : Deadbeat, saison 3 (première partie)

Publié le 30 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Fantastique, Comédie, Hulu

RIP : Fauchés et sans repos (Deadbeat), saison 3 - 3x01 :

Kevin Pacalioglu (Tyler Labine) est un stoner/slacker new-yorkais, bon à rien sans avenir, et qui n'a qu'un seul talent : celui de voir et de parler aux esprits ne parvenant pas à trouver la paix dans l'au-delà. Après avoir affronté et triomphé de Camomile White (Cat Deeley), une fausse médium médiatisée bien décidée à exploiter les dons de Kevin à son propre bénéfice, Kevin se retrouve de nouveau seul...

Toujours cette série sur Kevin (Tyler Labine) en médium-stoner qui aide des esprits souvent absurdes et décalés à rejoindre l'au-delà après avoir mis en ordre leurs affaires. Comme je le disais dans les deux critiques-éclairs précédentes, la série n'a jamais été très subtile, mais elle restait jusqu'à présent qualitativement plutôt homogène, aurait quasiment pu passer telle qu'elle sur un network américain, et l'affontement de Kevin et d'une fausse médium rivale faisait un fil conducteur global assez sympathique, bien qu'anecdotique.

"Jusqu'à présent", parce que là, avec ce 3x01, un cap est apparemment franchi. Et pas pour le meilleur. Et je pense que le résumé de l'épisode va parler de lui-même :

Kevin, sans un sou et toujours stoner, vit désormais dans un coin d'un salon de massage asiatique, où il est hébergé en échange de menus services (= il sert d'homme de ménage, et nettoie le sperme des clients, comme on le lui ordonne dans l'épisode). Là, il retrouve le nain dealer de la saison précédente (qui joue toujours aussi moyennement), qui n'est plus dealer, et arbore une érection de 35 centimètres sous sa serviette. Le nain lui explique que tous les personnages de la saison précédente sont morts (zou, un soft reboot), puis Kevin voit le fantôme d'un passeur de drogues mexicain, qui lui promet de l'argent s'il l'aide à finir sa dernière livraison.

Seulement voilà : la drogue est toujours dans l'anus du cadavre du passeur ; Kevin s'introduit donc dans la morgue, fist-fucke le cadavre avec moultes grimaces, et pour éviter le retour de l'employée de la morgue, il se fourre aussitôt la drogue dans son propre fondement. L'employée en question le surprend pantalon baissé, le prend pour un nécrophile/scatophile en manque de sexe (comme elle), et décide de lui faire l'amour sur les cadavres.

Mais le médecin légiste les surprend, Kevin finit en prison, où il rencontre Kal Penn (qui nous refait ici Kumar), qui devient aussitôt son nouveau BFF-stoner, malgré les problèmes intestinaux et gastriques de Kevin, provoqués par la drogue ; l'employée de la morgue, bien décidée à coucher avec Kevin, le sort de prison, et tandis qu'elle tente de le forcer à faire l'amour au volant, une capsule de drogue finit par exploser dans l'estomac de Kevin ; celui-ci commence à halluciner, et se réveille au beau milieu d'une orgie avec l'employée et tous les cadavres de la morgue (dont le corps du passeur mexicain, dont on apprend ensuite que Kevin l'a joyeusement sodomisé pendant l'orgie).

Kevin décide alors de se débarrasser de la drogue au plus vite, et se rend donc au salon de massage, où, étendu sur le dos sur une table de massage, il expulse littéralement les capsules contre un mur avec l'aide d'une masseuse asiatique qui lui marche sur le ventre, et lui saute dessus. Kevin peut alors rapporter la drogue aux dealers, tout se finit bien, et il est invité à partager l'appartement de son nouveau BFF.

Voilà. Autant dire qu'à la fin de ce season premiere, j'ai bien envie d'arrêter là, et de ne pas enchaîner sur la suite de la saison, tant c'est graveleux, vulgaire, gratuit, lourd, et surtout, très peu drôle.

Comme en prime il n'y a aucune continuité avec les saisons précédentes, je vais me limiter à jeter un oeil au second épisode, en espérant très franchement que les scénaristes se soient débarrassés de toutes leurs pulsions et frustrations avec le premiere, et que la suite va repartir sur des bases moins atterrantes.

(réponse demain, pour la fin de mon bilan de visionnage)

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Un film, un jour (ou presque) #304 : Neverland (2004)

Publié le 29 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Drame, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Neverland (Finding Neverland) :

Écartelé par les critiques et en panne d'inspiration, J.M. Barrie (Johnny Depp) fait la connaissance de Sylvia (Kate Winslet), une veuve à la santé défaillante, et de ses quatre fils, qui lui inspirent une nouvelle pièce de théâtre : un groupe d'enfants refusant de grandir, menés par un certain Peter Pan...

Un mélodrame en costume où se mélangent fantaisie et réalité, avec un James Barrie dont les rêveries s'incarnent à l'image de manière assez stylisée et théâtrales.

Néanmoins, je dois bien avouer avoir regardé une grande partie de ce métrage avec un désintérêt poli : certes, les acteurs (Depp et Freddie Highmore en tête) sont excellents, le récit sait se montrer touchant, et mettre en avant le pouvoir de l'imagination, mais le tout n'a pas vraiment su me captiver, manquait de rythme, et m'a même paru un peu précieux à certains moments.

Ce n'est pas mauvais, mais c'est trop larmoyant pour que j'accroche vraiment.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #303 : Spotlight (2015)

Publié le 28 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Histoire, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la distance ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Spotlight :

En 2001, fraîchement arrivé au Boston Globe, le nouveau rédacteur en chef Marty Baron (Liev Schreiber) décide de frapper un grand coup, et confie à l'équipe d'investigation de la rubrique Spotlight (Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel McAdams et Brian d'Arcy James) une enquête centrée sur un prêtre accusé de pédophilie. Mais bien vite, alors que l'équipe dénoue les fils d'une conspiration de plus en plus importante, les journalistes découvrent l'étendue réelle de ce scandale religieux et politique, et choisissent de résister aux pressions en tout genre, pour que la vérité éclate enfin...

Un drame politico-journalistique adapté d'une histoire vraie, et qui s'est avéré plus prenant que je ne l'avais initialement imaginé.

La distribution exemplaire y est sans doute pour beaucoup, puisqu'elle a un talent et un capital sympathie énorme, mais l'histoire en elle-même est loin d'être inintéressante (même si, il faut bien l'avouer, il est assez aisé au cinéma de susciter l'outrage et d'impliquer le spectateur en jouant sur la carte très sensible des enfants sexuellement maltraités).

On regrettera simplement un côté un peu aride et didactique, parfois à la limite du documentaire fictionnalisé.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #302 : Syrup (2013)

Publié le 27 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Syrup :

Jeune diplômé en marketing, "Scat" (Shiloh Fernadez) est prêt à tout pour connaître le succès, et il est bien décidé à vendre son concept de boisson gazeuse, Fukk, à la compagnie phare du marché. Il rencontre alors "Six" (Amber Heard), responsable marketing de la compagnie, qui finit par être convaincue... et par tenter de lui voler le concept. Mais "Sneaky Pete" (Kellan Lutz), le colocataire de "Scat", les prend tous deux de vitesse, et leur vole leur idée. Malgré leurs différences, "Six" et "Scat" vont désormais s'associer afin de se venger de "Pete", et devenir multi-millionnaires par la même occasion...

Une comédie satirique que j'ai déjà vue, mais dont il ne me restait aucun souvenir. Et en revoyant le film, il n'est pas difficile de deviner pourquoi.

Stylistiquement parlant, cette adaptation d'un livre sur l'univers de la publicité et du marketing lorgne en effet tellement sur des films comme Fight Club, ou sur les adaptations de Bret Easton Ellis qu'on est constamment renvoyé à des oeuvres plus efficaces, plus stylisées, et plus impertinentes que ce Syrup.

Car si le film se veut initialement l'équivalent US de notre "99 francs", il finit progressivement par se transformer en semi-rom-com mollassonne à la conclusion très prévisible : pour résumer, ça tourne à vide au bout d'un moment, et la seconde partie du film n'est pas à la hauteur de sa première moitié.

Reste tout de même une Amber Heard excellente en exécutive glaciale et manipulatrice, et une ironie certaine dans le fait que toutes ces idées qui paraissent improbables et radicales aux personnages du film ont fini par être appliquées par Coca Cola IRL (Fukk, la version canette noire destinée aux hommes = Coke Bläk/Coke Zero ; l'idée des canettes personnalisées avec des noms...)

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #301 : The Escort (2015)

Publié le 26 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Escort :

Mitch (Michael Doneger), jeune journaliste de Los Angeles, est célibataire, sans un sou, et il passe le plus clair de son temps à avoir des rapports sexuels sans lendemain avec des femmes trouvées via une application de rencontres. Un jour, il croise le chemin de Natalie (Lyndsy Fonseca), une call-girl indépendante qui, après avoir fait la connaissance du jeune homme, lui propose un marché assez simple : il l'accompagne pendant sa journée et lui sert de garde-du-corps, et en échange, Natalie accepte de devenir le sujet de son nouvel article. Rapidement, cependant, les sentiments s'en mêlent...

Une comédie romantique pas désagréable, sans plus, mais qui se regarde très facilement, et fonctionne notamment en grande partie grâce à l'humour de certaines situations et dialogues, et grâce au charisme et au capital sympathie de sa distribution (excellent Bruce Campbell en père déglingué). Gentillet pour ce que c'est.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #300 : Teach Me Love (2015)

Publié le 25 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Teach Me Love (Some Kind of Beautiful / How To Make Love Like an Englishman) :

Professeur de littérature et de poésie à Cambridge, Richard Haig (Pierce Brosnan) est un séducteur qui enchaîne les conquêtes, et finit par faire (involontairement) un enfant à Kate (Jessica Alba), l'une de ses élèves. À l'initiative de la jeune femme, Haig part alors avec elle en Californie, pour y élever le bébé. Mais la vie en Amérique ne réussit pas à Richard, qui finit par être trompé par Kate, avec Brian (Ben McKenzie). Seul et titulaire d'un poste miteux, Richard se rapproche alors d'Olivia (Salma Hayek), la séduisante soeur aînée de Kate...

Une dramédie qui permet à Brosnan et Hayek de se retrouver après Coup d'éclat (2004), mais qui malheureusement met un certain temps à se mettre en place, et ne décolle jamais vraiment.

C'est loin d'être la faute de la distribution, plutôt bonne (même si Alba est étrangement antipathique, et que l'accent de Salma est étrangement aléatoire), mais le script prévisible, et l'histoire somme toute assez générique desservent vraiment les acteurs, et l'on finit par regarder le tout d'un oeil passif et guère impliqué.

M'enfin ça reste techniquement compétent. Et puis Salma.

2.5/6

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Critique éclair : Unbreakable Kimmy Schmidt (saison 2)

Publié le 24 Avril 2016 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, Comédie, Sitcom, Netflix, Kimmy

Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 2 :

Une seconde saison sympathique, avec toujours une écriture assez fine et absurde, qui rivalise par moments avec le meilleur de 30 Rock, et une interprétation à l'identique. Il y a un bon paquet de moments hilarants, de running gags qui font mouche (j'ai un faible pour l'épisode Fraîcheur Mentos)... mais paradoxalement, je crois que j'ai préféré la première saison.

Je n'arrive pas vraiment à expliquer pourquoi, c'est un ressenti plus qu'autre chose, mais là, à certains moments, j'ai eu l'impression que le show se perdait un peu chemin, alors que la saison 1 était peut-être plus fraîche et directe. Et puis je dois bien avouer que certains guests m'ont laissé plutôt de marbre, comme Fred Armisen, Tina Fey elle-même (même si c'est plus un problème de surexposition de son personnage, qui est amusant, mais à plus petites doses), ou encore Lisa Kudrow, qui ne m'a jamais vraiment convaincu en mère biologique de Kimmy. Ah, et Jane Krakowski m'a semblée perdue dans la bataille, dans son couple assez moyen avec David Cross.

M'enfin bon, ce sont des bémols mineurs, en fin de compte.

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Un film, un jour (ou presque) #299 : Big Stone Gap (2015)

Publié le 22 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Big Stone Gap :

En 1978, dans la petite ville minière de Big Stone Gap, au coeur des montagnes de Virginie, vit Ave Maria Mulligan (Ashley Judd), une vieille fille de 40 ans vivant avec sa mère, et passant ses journées à servir des clients au guichet de la pharmacie locale. Mais la mort de sa mère déclenche toute une série d'événements dans la vie d'Ave, lorsque cette dernière se découvre des origines inattendues : bientôt, c'est toute la vie d'Ave qui bascule, alors qu'elle doit choisir en amour, famille, et liberté...

Un long-métrage adapté d'un roman populaire par son auteur (ici à la fois au script et à la réalisation), et qui, il faut bien l'avouer, n'aurait pas dépareillé au sein de la collection Hallmark Hall Of Fame, tant il en a tous les atours : très orienté nostalgie country/rurale, dans une petite ville aux environnements naturels assez agréables et esthétiques, ce film bénéficie d'une distribution prestigieuse-mais-pas-trop (Judd, Patrick Wilson, Whoopi Goldberg, Jenna Elfman, Anthony LaPaglia, Jane Krakowski...), d'un budget confortable-mais-pas-trop, et raconte une histoire de femme perdue et prisonnière d'elle-même, qui s'émancipe, et reprend goût à la vie, blablabla.

Seul problème : ce n'est pas un téléfilm Hallmark, mais un film de plus de 100 minutes, pas particulièrement bien rythmé, ni mémorable.

D'autant qu'Ashley Judd est probablement trop charmante et séduisante (elle ne fait pas son âge, en tout cas) pour être totalement crédible en vieille fille de 40 ans qui n'a jamais connu l'amour (ou alors, c'est que les hommes de la ville sont aveugles).

Néanmoins, elle porte tout de même le récit sur ses épaules, et en est le principal intérêt : le film n'est en effet pas très mouvementé (c'est plus une tranche de vie qu'autre chose), est très balisé, et parfois un peu tiré vers le bas par les excentricités de ses personnages secondaires (Whoopi est presque désagréable, et Elfman bascule régulièrement dans le surjeu caricatural).

En résumé, un film bien interprété (pour la plupart des acteurs), mais un peu trop sirupeux pour son propre bien, pas totalement maîtrisé par sa réalisatrice/scénariste, et surtout, pas du tout mémorable.

Un minuscule 3/6 (pour Ashley ; mais honnêtement, c'est le genre de film qui passe instantanément sous la moyenne en cas de revisionnage)

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Un film, un jour (ou presque) #298 : Self Control (2003)

Publié le 21 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Self Control (Anger Management) :

Dave Buznik (Adam Sandler), un employé effacé et discret, est contraint de suivre une thérapie comportementale auprès du Dr. Buddy Rydell (Jack Nicholson), afin d'apprendre à contrôler sa colère. Mais Rydell est, lui-même, incontrôlable, et il s'avère particulièrement envahissant...

Nicholson a l'air de s'amuser, Sandler est en mode mineur, et Marisa Tomei est charmante comme toujours, mais le film est particulièrement pépère, oubliable, répétitif et longuet (en plus de souffrir d'une post-sychro assez moyenne), malgré quelques moments et caméos sympas (Woody Harrelson en travesti ! January Jones en porn-star !?).

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #297 : Adaline (2015)

Publié le 20 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Drame, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Adaline (The Age of Adaline) :

Après un accident de voiture étrange, Adaline Bowman (Blake Lively) a tout simplement cessé de vieillir, immortelle et éternellement séduisante à l'âge de 29 ans. Aujourd'hui âgée de plus de 100 ans, désenchantée, et après avoir changé à de nombreuses reprises d'identité, elle rencontre Ellis Jones (Michiel Huisman), un séduisant héritier, et pour la première fois depuis des décennies, Adaline s'autorise à tomber amoureuse. Mais lorsqu'elle rencontre le père d'Ellis, William (Harrison Ford), le secret d'Adaline s'effondre...

Un drame romantique fantastique qui donne l'impression d'être une adaptation d'un livre (on pense au Secret de Charlie, ou à Benjamin Button), mais qui en fait, est un scénario original.

Enfin, original, c'est vite dit, puisque cet Adaline rappelle beaucoup d'autres oeuvres similaires.

Beaucoup trop, d'ailleurs.

Forcément, puisqu'au coeur de ce récit se trouve l'équation immortalité = souffrance émotionnelle qu'on avait déjà dans Button, ou dans Highlander. D'ailleurs, continuons ce petit jeu... si l'on prend Highlander, que l'on retire l'action et les combats à l'épée, que l'on retire la musique envoûtante, que l'on retire l'émotion, que l'on retire le charisme des acteurs, que l'on retire la fresque historique (ici, la vie d'Adaline ne couvre qu'à peine une centaine d'années, et le côté historique ne débouche sur rien), et que l'on change le sexe du protagoniste, on se retrouve avec Adaline : une romance insipide au possible, à la distribution terne et transparente (mention spéciale à Huisman, inexistant alors qu'il est sensé être suffisamment charmant pour tirer Adaline de sa torpeur), à la narration occasionnelle en voix-off inutile et génante, au rythme mollasson, aux personnages secondaires jamais développés, et à la fin convenue, banale, et affreusement prévisible.

Attention, ce n'est pas forcément un mauvais film (Harrison Ford est notamment assez bon, et son doppleganger jeune est assez bluffant), et je ne doute pas que certain(e)s y trouveront leur compte... mais les thématiques abordées l'ont déjà été ailleurs, en nettement mieux, et il y a plus d'émotion dans une scène d'Highlander que dans tout ce métrage inabouti et sans personnalité.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #296 : Gambit - Arnaque à l'Anglaise (2012)

Publié le 19 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Gambit - Arnaque à l'Anglaise :

Timide, maladroit et balbutiant, l'expert en art Harry Deane (Colin Firth) est bien décidé à donner une leçon à son employeur, un arrogant et richissime homme d'affaires anglais (Alan Rickman). Pour cela, il conçoit une arnaque de taille, et recrute une Texane exubérante (Cameron Diaz), afin de rendre crédible l'échange d'un tableau hors-de-prix contre une contrefaçon experte. Mais ce plan complexe tourne rapidement au cauchemar, puisque rien ne se déroule comme prévu...

Remake (assez libre) du film "Un Hold-Up Extraordinaire" (1966, avec Shirley MacLaine et Michael Caine) écrit par les frères Coen, cette comédie outrée ne fonctionne jamais vraiment : tout est prévisible, forcé, ça manque cruellement de punch et de mordant, et ça finit par n'être qu'un numéro de trois acteurs laissés en roue libre avec des personnages caricaturaux.

Pas vraiment intéressant, malgré les efforts de tout le monde, et notamment de Firth, qui fait de son mieux pour singer l'Inspecteur Clouseau (mais n'est pas franchement fait pour une telle farce sans subtilité).

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #295 : Mise à l'épreuve 2 (2016)

Publié le 18 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Policier, Action, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Mise à l'épreuve 2 (Ride Along 2) :

Apprenti policier, Ben Barber (Kevin Hart) est sur le point d'épouser la soeur de James Payton (Ice Cube), l'inspecteur inflexible et menaçant avec qui il fait équipe. Les deux hommes ne s'entendent donc toujours pas, mais lorsqu'ils doivent partir en mission à Miami, pour enquêter sur un réseau de trafiquants de drogues, voilà qu'ils marchent sur les plates-bandes d'un officier de police local (Olivia Munn), et sur celles d'un baron du crime (Benjamin Bratt), trahi par AJ (Ken Jeong)...

Pour faire simple : je n'ai absolument aucun souvenir du premier film, que j'ai pourtant vu... ce qui est généralement assez mauvais signe.

D'autant que cette suite est exactement la même chose que le premier épisode, mais visiblement en encore moins inspiré ou drôle.

Autant dire que le tout est particulièrement médiocre, et que tous les acteurs sont en pilotage automatique : Kevin Hart fait son numéro habituel, Cube se contente de froncer les sourcils, Jeong fait du Jeong (mais en mode mineur, ce qui est toujours appréciable), et Olivia Munn fait de la figuration, totalement sous-exploitée.

En résumé, une comédie policière inutile, au rythme mollasson, à la réalisation plate, et qui n'a ni idées ni humour en stock. Reste Miami, qui fait toujours un environnement très cinégénique et intéressant.

1.5/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 4 (fin)

Publié le 16 Avril 2016 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Star Trek, Science-Fiction, Critiques éclair

Je continue mes mini-reviews de l'intégrale de Star Trek Voyager, une intégrale commencée il y a bien longtemps, et une saison 4 qui touche à sa fin !

4x26 - Hope and Fear :

Fin de saison signée Berman, Braga et Menosky, avec la découverte, grâce à un passager extraterrestre (Ray Wise), de l'USS Dauntless, un vaisseau révolutionnaire apparemment envoyé par Starfleet dans le Delta Quadrant pour récupérer l'équipage du Voyager, suite à la prise de contact effectuée plus tôt dans la saison. Un pitch très sympathique, qui fait illusion pendant une bonne moitié de l'épisode... malheureusement, on devine très tôt (tant par le choix de l'acteur que par la réalisation un peu trop appuyée) que l'alien est fourbe et que tout ça va se retourner, forcément, contre le Voyager.

Aussi lorsque la grande révélation du plan machiavélique (et totalement capillotracté, pour ne pas dire irréaliste et infaisable) a lieu, l'épisode prend un coup dans l'aile. Déjà que son rythme inégal peine à totalement convaincre. Le plus frustrant, ce n'est même pas le retour au status-quo, à base de grosses ficelles attendues, non, c'est plutôt le fait que certaines thématiques (Janeway enfin confrontée aux conséquences de ses décisions arrogantes et moralisatrices ; Seven qui se voit soudain proposer le choix de rejoindre la Fédération, ou de retrouver le Collectif...) de l'épisode finissent par n'être qu'effleurées, et noyées dans le reste du récit. Une fin de saison en demi-teinte, donc, regardable, mais finalement assez convenue et classique. Dommage.

 

Bilan saison 4 :

Ah ben voilà, tout de suite, c'est nettement mieux. L'arrivée de Seven of Nine au sein de l'équipage, conséquence de celle de Jeri Taylor au poste de showrunneuse solo créativement libre, a forcé les scénaristes à se recentrer sur son personnage, qui a ainsi grandement bénéficié de cette attention, et évité le cliché de la bimbo sexy auquel le studio la prédisposait. Seven, son développement, son évolution, et sa relation avec Janeway sont donc une grande force de cette saison, au point de parfois donner l'impression que Star Trek Voyager est le Seven of Nine Show.

Cet impact, il se ressent particulièrement sur les autres membres d'équipage : Kim est toujours inexistant, Chakotay est toujours un cliché ambulant, Paris n'existe qu'au travers de sa relation avec B'elanna, mais lorsque Roxann Dawson se fait plus rare pour cause de grossesse, Paris cesse d'exister. Reste tout de même le Docteur Holographique, constant dans son interprétation et dans sa place à bord. Cette inégalité de traitement est assez regrettable : si les autres personnages avaient reçu ne serait-ce que la moitié de l'attention que Seven a reçu, le show en aurait été changé. Là, en l'état, le niveau global des épisodes en progrès, mais ça souffre toujours de défauts évidents et récurrents (notamment la destruction et le gaspillage de ressources qui devraient être essentielles au Voyager ; le code de conduite à géométrie variable de Janeway ; l'absence de vrai ennemi récurrent et original ; manque de fil directeur et de continuité réelle), qui ne vont pas aller en s'améliorant lorsque Jeri Taylor aura pris sa retraite, juste avant le début de la saison 5.

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Un film, un jour (ou presque) #294 : Limitless (2011)

Publié le 15 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Limitless :

Dépressif, abandonné par sa compagne, et en panne d'inspiration, l'auteur Eddie Morra (Bradley Cooper) découvre soudain l'existence du NZT, une drogue révolutionnaire qui débloque toutes les capacités inexploitées du cerveau humain. Dès la première dose, la vie de Morra est bouleversée, et il se lance alors dans une carrière dans la finance, sous la supervision de Carl Van Loon (Robert De Niro), un caïd de ce domaine, qui compte bien utiliser les capacités improbables de Morra pour faire fortune. Mais progressivement, à mesure que Morra devient riche et célèbre, des problèmes inattendus se posent à lui, parmi lesquels celui de son approvisionnement en NZT...

Second visionnage de ce thriller fantastique très Dickien, bien mené/interprété, et finalement assez sympatoche, notamment à l'aune de la série tv qui poursuit ses intrigues.

Bon, ce n'est pas parfait, et il faut bien admettre que le tout est assez convenu dans son déroulement, ainsi qu'un peu trop démonstratif, tant scénaristiquement que visuellement parlant... mais dans l'ensemble, c'est agréable, et ça va au bout de son propos, avec une fin qui évite le politiquement correct moralisateur.

Un petit 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #293 : Ave César ! (2016)

Publié le 14 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Ave César ! (Hail Caesar !) :

Au début des années 50, Eddie Mannix (Josh Brolin) travaille pour les studios Capitol Pictures, au sein desquels il officie en tant que "fixer", celui qui règle les problèmes posés par les acteurs, et évite les scandales publics. Et en ce moment, il a de quoi faire, puisqu'il foit mener de front le mécontentement d'un réalisateur (Ralph Fiennes), la reconversion d'un jeune cowboy (Alden Ehrenreich), une starlette enceinte (Scarlett Johansson), et la double vie d'un danseur séduisant (Channing Tatum). Sans oublier le kidnapping de Baird Whitlock (George Clooney), une superstar du grand écran, par un groupe de scénaristes communistes, et une proposition de contrat juteux faite à Mannix par Lockheed, et qui amène Eddie à remettre sa carrière en question...

Comédie très sympathique des frères Coen, au casting cinq étoiles, mais malheureusement trop décousue pour son propre bien : s'il est très réussi visuellement (la reconstitution est impeccable) et très bien joué, le film semble constamment hésiter entre déclaration d'amour au cinéma de cette période, parodie décalée de ce même cinéma et de cette époque, discours sur le cinéma, la foi aveugle, le communisme, reconstitution travaillée des genres de films de l'époque...

Résultat, on se retrouve avec un métrage qui manque de structure et de liant (l'enquête de Mannix n'est qu'un fil conducteur très ténu, alourdi par une narration inutile de Michael Gambon), qui semble plus chercher à se faire plaisir qu'à captiver et à convaincre le spectateur, et qui aurait bénéficié d'avoir un peu plus de punch. Dommage.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #292 : This Is Where I Leave You (2014)

Publié le 13 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

This Is Where I Leave You :

À la mort de leur père, les quatre enfants Altman (Jason Bateman, Adam Driver, Corey Stoll et Tina Fey), désabusés et meurtris par la vie, retrouvent leur mère Hillary (Jane Fonda) et sont contraints de passer une semaine en famille, pour faire leur deuil. L'occasion pour eux de renouer avec leurs amis et leurs amours de jeunesse, et de remettre en question leurs situations respectives...

Une distribution remarquable pour une chronique familiale assez classique, prévisible et dérivative, mais globalement bien menée et interprétée (Tina Fey est parfois un poil limite au niveau émotion, mais ça passe tout de même).

Quelques moments sont même assez drôles, principalement grâce aux acteurs, mais sinon, ça reste relativement oubliable.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #291 : Donne-moi ta main (2010)

Publié le 12 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Donne-moi ta main (Leap Year) :

Exigeante, volontaire, et bien décidée à se marier avec son compagnon Jeremy (Adam Scott) qui fait traîner les choses depuis des années, Anna (Amy Adams) choisit de partir pour Dublin, où il se trouve pour raisons professionnelles. Là,  chaque 29 février, une tradition fait qu'une femme peut demander à son compagnon de l'épouser, sans que ce dernier ne puisse refuser. Mais l'avion d'Anna se pose au Pays de Galles, et la jeune femme doit traverser ensuite toute l'Irlande en compagnie de Declan (Matthew Goode), un aubergiste-taxi séduisant, mais au caractère détestable et abrasif.

Sans Amy Adams, adorable comme toujours, et sans Adam Scott, qui fait pourtant de la figuration dans le rôle ingrat du mec carriériste qui se fait plaquer, cette rom-com ultra-générique et inoffensive (quoique, les clichés envahissants sur l'Irlande et les Irlandais sont vraiment basiques et caricaturaux) ne récolterait (au mieux) qu'un 2/6, tant elle est vraiment quelconque, prévisible de bout en bout, mal rythmée et peu inspirée.

En somme, c'est du niveau d'un téléfilm Hallmark lambda, mais avec un peu plus de budget. Et encore, ça n'empêche pas des fonds verts moches et des scènes de rétroprojection en voiture assez piteuses, ainsi qu'un montage bancal.

Mais heureusement, il y a Amy Adams, et l'Irlande, toujours splendide, donc c'est + 1 de bonus direct.

Zou, 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #290 : Joe la Crasse 2 (2015)

Publié le 11 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Crackle

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Joe la Crasse 2 (Joe Dirt 2 : Beautiful Loser) :

Marié à Brandy et père de trois fillettes, Joe est toujours un loser qui, lorsqu'il est emporté par une tornade, se réveille dans les années 60. Perdu dans le passé, et poursuivi par un étrange biker (Patrick Warburton), Joe va devoir rejoindre le présent, tout en s'efforçant de ne pas trop changer le cours des évènements...

Une suite produite pour Crackle.com plus de 14 ans après l'original, apparemment devenu semi-culte auprès d'un certain public.

Et donc, ici, on reprend les mêmes, et on recommence : le premier était un road trip, ici, on envoie Joe en road trip sur les routes des USA, et sur les routes du temps ; le premier était narré en flashbacks, ici, on utilise une narration en flashback dans un flashback. Et tout le film est sur ce calque : on reprend les gags et les personnages du premier film, et on les dilue jusqu'à plus soif, avec un style visuel qui fait très vidéo.

Comme en plus le script repompe allègrement Le Magicien d'Oz, La Vie est Belle, Retour vers le Futur, Forrest Gump et Seul au Monde, sans grande inspiration ni énergie, le tout est nettement en dessous du premier opus, déjà pas très brillant.

Il reste cependant alors un moment ou deux touchants (la scène avec Lynyrd Skynyrd), et une Brittany Daniel qui, en plus d'avoir un rôle un peu plus important, vieillit très très bien.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #289 : Joe La Crasse (2001)

Publié le 10 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Joe La Crasse (Joe Dirt) :

Véritable redneck campagnard pas très futé, Joe Dirt (David Spade) n'a jamais connu ses parents. Malgré l'affection de la belle Brandy (Brittany Daniel), il décide alors de traverser le pays pour tenter de retrouver ses géniteurs, et il finit à Los Angeles, où il raconte son histoire improbable à la radio, et devient une sorte de héros du peuple...

Un film Happy Madison typique de sa période de production, avec un bon fond dissimulé sous des couches et des couches de conneries, de gags improbables, et de vulgarité.

Ce qui ne veut pas dire que cela ne fonctionne pas par moments, mais David Spade n'est pas forcément aussi sympathique qu'Adam Sandler, et plus souvent qu'à son tour, le film tombe à plat.

Heureusement, cependant, que Brittany Daniel est aussi charmante qu'à son habitude.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #288 : Synchronicity (2015)

Publié le 9 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Synchronicity :

Expert en physique, Jim Beale (Chad McKnight) travaille avec deux collègues (Scott Poythress et AJ Bowen) sur un moyen d'ouvrir un trou de ver permettant de voyager dans le temps. Pour cela, il s'est associé à un industriel, Klaus Meisner (Michael Ironside), qui le fournit en matériaux radioactifs essentiels à ses expériences. Mais bientôt, alors que les expériences de Beale touchent à leur but, et que des événements étranges se multiplient, Meisner annonce qu'il veut faire main basse sur la technologie développée par Beale, à des fins commerciales. Au pied du mur, et embarqué dans une romance improbable avec la mystérieuse Abby (Brianne Davis), Beale n'a plus le choix, et devient le propre cobaye de son expérience...

Un film indépendant de science-fiction, écrit par l'un des réalisateurs de The Signal, et qui s'attaque, comme beaucoup d'autres, au thème du voyage temporel, avec une structure fragmentée qui ne prend sens qu'à mesure que le film avance, et que le spectateur comprend la mécanique du métrage.

Malheureusement, je vais être franc : j'avais déjà perdu tout espoir après 13 minutes de film.

Pas à cause de l'ambiance pseudo-hommage à Blade Runner (filtres bleus et obscurs omniprésents, musique synthétique façon Vangelis), pourtant rapidement fatigante ; pas à cause de la distribution particulièrement quelconque ; pas à cause de la romance générique et peu intéressante ; mais, plus simplement à cause d'un échange entre le méchant industriel et le héros, accompagné de sa belle, qui se lance alors dans une tirade sur Nikola Tesla, recyclant tous les poncifs et les légendes urbaines autour du bonhomme comme autant de faits historiques.

Et, je l'ai déjà mentionné en ces pages, il n'y a précisément rien qui m'agace autant que ces scénaristes qui ont fait deux heures de recherche sur le monde de la physique, sont tombés sur une page sur Tesla, et recyclent ce qu'ils y ont lu sans rien vérifier, en conférant au bonhomme une aura de génie maudit et persécuté qui fait plus de mal que de bien au monde de la science.

Tesla est devenu tellement à la mode grâce au web qu'on le trouve désormais dans beaucoup trop d'oeuvres de fiction (un peu comme la sempiternelle explication du trou de ver pour les nuls, avec un crayon et une feuille de papier), et j'ai largement eu ma dose du mythe Tesla, c'est bon, je n'en peux plus.

Mais refermons cette parenthèse... le film en lui-même, passé cette faute de goût, et tous les problèmes mentionnés plus haut, est assez classique, en soi.

Si l'on a déjà vu/lu de la science-fiction jouant avec les concepts de boucles temporelles, de lignes temporelles parallèles, de paradoxes, etc, on n'aura aucune peine à avoir de l'avance sur le(s) personnage(s)... ce qui est loin d'être une bonne chose, puisque ces derniers sont trop transparents et inintéressants pour compenser, par leur présence/charisme, les faiblesses du scénario.

Autant dire que j'ai eu beaucoup de mal avec ce métrage, et que, même si je n'ai pas vraiment envie d'être méchant avec le film, c'est tout de même très très très faible.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #287 : We Love Happy Endings ! (2013)

Publié le 8 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

We Love Happy Endings ! (Not Another Happy Ending - 2103) :

Tom (Stanley Weber), un Français installé à Glasgow, possède une maison de publication appelée Tristesse. Il décide un jour de publier le premier roman de l'excentrique Jane (Karen Gillan), et signe avec elle un contrat pour un autre ouvrage. Mais le syndrome de la page blanche frappe rapidement la jeune femme, et Tom réalise qu'elle ne pourra finir son second livre tant qu'elle sera heureuse : il entreprend alors de lui rendre la vie difficile, afin de réveiller en elle l'inspiration...

Ouch.

Décidément, il faut vraiment que j'évite les comédies romantiques anglaises supposément "décalées". Car comme dans le cas de God Help The Girl, ce terme semble de plus en plus être un synonyme pour "film ultra-maniéré, ultra-précieux et tout sauf sincère sur le quotidien d'artistes excentriques et tellement originaux", avec ce très fort courant twee/hipster qui m'agace profondément.

Les personnages sont tous excentriques et "quirky", ils sont tous habillés de manière improbable (comme tout bon hipster, Jane se fournit en fringues vintage dans une friperie), ils ont des rapports artificiels (= qui ne sont jamais organiques et crédibles), des dialogues artificiels, des affectations bizarres ; l'interprétation elle-même est particulièrement frustrante, car il n'y a là aucune subtilité, Gillan en fait trois tonnes, pas aidée par un script en rajoute dans le décalage forcé et factice ("tiens, si elle commençait à parler et à interagir avec le personnage de son roman, ça sera tellement original et décalé").

Bref, j'ai vraiment trouvé le tout particulièrement rebutant et jamais authentique, ce qui, dans une comédie romantique, est vraiment rédhibitoire.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #286 : Gods of Egypt (2016)

Publié le 7 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Gods of Egypt :

Décidé à devenir le nouveau roi d'une Égypte mythologique promise à son neveu Horus (Nikolaj Coster-Waldau), Set (Gerard Butler), le dieu métamorphe du désert et des ténèbres, renverse le père de celui-ci, énuclée Horus, et prend le pouvoir dans le royaume. Mais c'est sans compter sur Bek (Brenton Thwaites), un jeune humain, habile voleur qui décide de rendre ses yeux à Horus, afin qu'il l'aide à ramener sa bien-aimée de l'au-delà...

Si l'on m'avait dit qu'en 2016, j'en viendrais à préférer ce Gods of Egypt, à la promo et à la réputation calamiteuse, au Star Wars qui a tant fait l'unanimité, je ne l'aurais pas cru.

Et pourtant, c'est le cas, et je range ce blockbuster dans la même catégorie que The Lone Ranger et John Carter of Mars : des films imparfaits, mais qui ont été flingués par un contre-buzz galopant alimenté de manière abusive par le web. Ici, c'est tout la controverse raciale sur la blancheur du panthéon égyptien (pas totalement infondée, mais paradoxalement entretenue par les mêmes personnes qui, pour Thor, clamaient haut et fort que l'ethnicité des acteurs jouant des Dieux extraterrestres n'avait aucune espèce d'importance, et qu'un anglais à la peau noire pouvait jouer un "dieu" nordique sans problème ; ici, bizarrement, des acteurs blancs ne peuvent pas jouer des "dieux" égyptiens...) qui a éclipsé le film, aidée en cela par une campagne promotionnelle mettant en avant les visuels les plus kitschs possibles.

Résultat, les critiques ont eu tôt fait d'utiliser les raccourcis les plus faciles à leur disposition, rapprochant Gods of Egypt de Jupiter : le Destin de l'Univers, de Prince of Persia ou du remake du Choc des Titans, l'internet a passé le mot, et a condamné le film à un flop inévitable.

Alors que si ce film partage avec Jupiter Ascending un certain sens du spectaculaire, du décomplexé, et des séquences d'action à la limite du jeu vidéo (mais pas son recyclage patchwork), c'est surtout au Choc des Titans original que de Gods of Egypt m'a fait penser : bestiaire mémorable, kitsch totalement assumé et gentiment clinquant, effets inégaux (certains séquences et images sont sublimes, d'autres semblent avoir été finies à la truelle), distribution investie, musique assez sympathique, et ambition épique... autant de choses qui font qu'on passe un excellent moment devant ce métrage décontracté, qui rappelle certains récits de fantasy pulp ou certains blockbusters façon La Momie, qui ne se prennent jamais trop au sérieux, et débordent d'imagination.

Alors certes, ce n'est pas un chef d'oeuvre, il y a des fautes de goût très claires, les effets visuels sont très inégaux, les scènes d'action sont un peu trop axées jeu de plate-forme/boss de fin de niveau, le script est finalement très basique (Orphée, Dumbo, etc...), et le film aurait bénéficié de 10 minutes de moins (les blockbusters de 2h et plus, j'en ai un peu marre), mais rien que pour certaines images improbables (Geoffrey Rush, chauve, sur son char spatial, en train de tirer le soleil derrière lui, au bout d'une chaîne, au dessus d'une Terre plate, tout en combattant à grands coups de blaster-lance Apophis la sangsue géante du chaos stellaire !!!!!), on dit merci Alex Proyas. Et fuck la polémique.

Un 4/6 du coeur.

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