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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #anthologie catégorie

Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 2 - suite et fin (2023)

Publié le 3 Février 2024 par Lurdo dans What If, Action, Aventure, Animation, Review, Critiques éclair, Fantastique, Télévision, Comédie, USA, Disney, MCU, Marvel, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Anthologie, Jeunesse

Suite de la seconde saison de la série d'animation What If ? de Marvel, avec ses 4 derniers épisodes...

What If...?, saison 2 - suite et fin (2023) :

- 2x06 - Lorsque les Conquistadors attaquent sa tribu, à la recherche de la Fontaine de jouvence, la jeune mohawk Kahhori découvre un lac étrange, où est tombé du ciel le Tesseract. Envoyée par ce dernier dans un univers parallèle, Kahhori y retrouve ses ancêtres, encore vivants et dotés de capacités surnaturelles qu'elle commence alors à développer elle aussi...

Pocahontas et Black Panther se retrouvent et ont un bébé, une histoire de décolonisation brutale réalisée grâce aux pouvoirs du Tesseract. Plutôt bien narré, intéressant, même si le personnage de Kahhori est un peu trop puissante pour son propre bien, et que la scène de fin, avec caméo de Strange, est plus frustrante qu'autre chose.

- 2x07 - Bannie par son père Odin pour son arrogance, Hela (Cate Blanchett) est envoyée sur Terre, et se retrouve en Chine, au Moyen-Âge. Là, elle croise le chemin de Xu Wenwu (Feodor Chin), de ses dix anneaux et de ses armées, mais finit par rejoindre Ta Lo, où elle reçoit l'enseignement de Jiayi et se prépare à affronter son père...

Une relecture du premier Thor, si Thor était remplacé par Hela, et plongé dans Shang-Chi plutôt qu'au milieu du Nouveau-Mexique du 20e siècle. Et honnêtement, ça fonctionne plutôt bien, notamment parce que j'ai de la sympathie pour le film Shang-Chi et sa mythologie, et parce que Cate Blanchett semble bien s'amuser.

- 2x08 - En 1602, le Capitaine Carter, venu du futur, aide Wanda Merlin et Sir Nicholas Fury a empêcher une incursion interdimensionnelle, mais échoue à sauver la Reine Hela. Elle est aussitôt traquée par les troupes du nouveau Roi Thor (Chris Hemsworth), et apprend que les incursions sont le résultat de la présence d'un autre voyageur temporel mystérieux...

La suite des aventures du Capitaine Carter, perdue dans le passé, avec une réinvention des Avengers à la sauce Renaissance, et un retour sur le devant de la scène de la romance impossible Carter/Rogers, qui une fois de plus fonctionne bien ici, y compris sa fin tragique.

- 2x09 - Strange Supreme révèle à Carter qu'il passe le plus clair de son temps à sauter d'univers en univers pour y capturer les menaces interdimensionnelles les plus puissantes... et exploiter leurs pouvoirs pour recréer son monde d'origine. Ce qui motive Carter et Kahhori à l'affronter...

Une fin pétaradante et explosive, qui déborde de scènes d'action (voire peut-être même un peu trop, ça frôle le brouillon et le précipité), de caméos visuels (on retrouve de nombreux personnages issus de nombreux univers), et qui utilise une rechute de Strange Supreme comme catalyseur de toute la saison. Pas inintéressant, en soi, mais j'aurais peut-être aimé quelque chose de moins brut de décoffrage.

- Bilan saisonnier - 

Une saison 2 sympathique, mais un peu en dessous de la saison 1, en ce qui me concerne.

Hormis l'épisode de Noël, très amusant, la course automobile sur Sakaar et l'épisode sur les Mohawks, le reste m'a un peu moins enthousiasmé que précédemment, notamment en ce qui concerne le Capitaine Carter. J'aime beaucoup le personnage, mais utiliser ainsi l'Agent Carter dans près de la moitié des épisodes de la saison, parce que le personnage est populaire et tout et tout, c'est peut-être un peu trop pour moi, et j'aurais préféré voir d'autres personnages ou d'autres variations plus obscures et originales.

Idem pour Strange Supreme, dont le retour des pulsions maléfiques ne m'a que moyennement convaincu.

Après, ça reste une série animée d'excellente facture sur le plan technique, donc je ne vais pas faire la fine bouche, mais j'espère que la saison 3 lèvera un peu le pied sur l'Agent Carter et sur les mêmes combinaisons de personnages.

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 2 - première partie (2023)

Publié le 28 Janvier 2024 par Lurdo dans What If, Action, Aventure, Animation, Review, USA, Télévision, Disney, MCU, Marvel, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Fantastique, Anthologie, Comédie, Jeunesse

Après une première saison plutôt ludique et très satisfaisante, retour de la série d'animation What If ? de Marvel, pour 9 épisodes d'une petite demi-heure, qui explorent les différentes facettes du multivers Marvel, avec de nombreux guests en tout genre au doublage...

What If...?, saison 2 - première partie (2023) :

- 2x01 - Sur Xandar, Nebula (Karen Gillan), membre des Nova Corps, découvre le corps de Yondu, assassiné. Elle mène alors l'enquête, et découvre une conspiration visant à livrer la planète à Ronan l'accusateur...

Un épisode d'introduction pas désagréable du tout, qui lorgne formellement sur Blade Runner, et présente plusieurs team-ups doublés par les comédiens d'origine : Nebula et Yon-Rogg (Jude Law), puis Nebula, Howard (Seth Green), Groot et Kord (Taika Waititi). Un tout un peu prévisible, mais bien animé.

- 2x02 - Lorsque Peter Quill, enfant récupéré par son père Ego (Kurt Russell), est envoyé sur Terre pour la terraformer, Peggy Carter (Hayley Atwell) et Howard Stark (John Slattery) réunissent un groupe de héros pour tenter d'empêcher le pire : Goliath (Laurence Fishburne), le roi T'chaka (Atandwa Kani), Bucky Barnes (Sebastian Stan), Thor (Chris Hemsworth), Hank Pym (Michael Douglas) et Mar-Vell...

Des proto-Avengers alternatifs pour un épisode dynamique et sympathique, avec pléthore de caméos vocaux, et un côté rétro pas désagréable du tout. Ça s'arrête là, cela dit. 

- 2x03 - Lorsque Justin Hammer (Sam Rockwell) et ses sbires profitent d'un gala de Noël à la tour Avengers pour prendre les invités en otage et mettre la main sur les secrets des héros, Happy Hogan (Jon Favreau) n'a d'autre choix que de se prendre pour Bruce Willis et de tenter d'arrêter les preneurs d'otage, avec l'aide distante de Darcy (Kat Dennings)... et de l'ADN de Banner.

Un épisode de Noël très amusant, qui fait une relecture de Die Hard à la sauce Marvel, et s'amuse de tous les clichés du genre, avec de nombreux caméos vocaux (presque tous les Avengers, Cobie Smulders), une transformation de Happy en Freak, et plein de détails ludiques et festifs.

- 2x04 - Après s'être sacrifié pour empêcher l'invasion de la Terre par les Chitauris, Tony Stark se retrouve sur Sakaar, où il croise le chemin du Grand Maître (Jeff Goldblum), qui l'oblige à prendre part à un grand prix, aux côtés de Kord (Taika Waititi), de Valkyrie (Tessa Thompson) et de Gamora, qui veut la tête de Stark...

Goldblum au doublage de son personnage, et il se lâche totalement dans cet épisode automobile très efficace, à l'animation particulièrement dynamique et nerveuse. Ça reste léger au niveau du ton, et l'absence inévitable de Robert Downey Jr au doublage ne se fait pas ressentir, Mick Wingert assurant très bien la relève.

- 2x05 - Lorsque le Capitaine Carter (Hayley Atwell) retrouve l'Hydra Stomper lors d'une mission, elle réalise que Steve Rogers est encore vivant, des décennies après sa disparition, et qu'il a été victime d'un lavage de cerveau aux mains de la Red Room...

Une relecture de Captain America 2 : The Winter Soldier, mais pour Peggy Carter et son univers, avec en prime une utilisation judicieuse de Black Widow (le film) et de Black Widow (le personnage). Beaucoup d'action réussie, et un cliffhanger qui lance la dernière ligne droite de la saison, centrée sur le Capitaine Carter et ses aventures interdimensionnelles...   

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : The Afterparty, saison 2 (2023)

Publié le 13 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Romance, Review, USA, Thriller, Les bilans de Lurdo, Animation, Anthologie, Policier, Apple

La première saison de The Afterparty, sorte de whodunit à la Roshomon chapeauté par Chris Miller et Phil Lord, et adoptant un format un épisode/un genre différent (policier, animation, comédie musicale, marionnettes, film d'action, film noir, thriller, teen movie, etc...), était plutôt réussie, bien qu'imparfaite : une agréable surprise Apple TV à l'intérêt variable selon les épisodes, mais qui permettait de passer un bon moment. 

Par contre, j'ai du mal à voir comment une seconde saison parviendra à renouveler le concept...

The Afterparty, saison 2 (2023) :

Lorsqu'Aniq (Sam Richardson) arrive au mariage de Grace (Poppy Liu), la sœur de Zoë (Zoë Chao), il ne se doute pas que le fiancé, Edgar (Zach Woods), jeune milliardaire de la Silicon Valley, va être assassiné. Aniq demande aussitôt l'assistance de Danner (Tiffany Haddish), ex-policière, pour tenter d'élucider le meurtre avant l'arrivée de la police, mais qui de Grace, de ses parents Feng (Ken Jeong) et Vivian (Vivian Wu), de son oncle Ulysses (John Cho), de son ex Travis (Paul Walter Hauser), de sa future belle-mère (Elizabeth Perkins), de sa future belle-sœur Hannah (Anna Konkle) ou de Sebastian (Jack Whitehall), le témoin, est coupable ?

Et paradoxalement, j'ai peut-être préféré cette seconde saison à la première, probablement parce que le concept est désormais maîtrisé et rodé, et que les scénaristes se permettent plus de choses.

Ici, le cadre d'une réception de mariage apporte son lot d'excentricités et d'excuses pour reproduire le schéma de la saison 1, et proposer à nouveau différents styles de films et de récits : la comédie romantique, avec les deux protagonistes de la première saison ; une romance en costumes à la Bridgerton/Jane Austen pour la fiancée ; un film noir narré en voix off, avec format 4/3 et images en noir et blanc ; une parodie de Wes Anderson, très stylisée et amusante... jusqu'à un certain point ; un film de casse ; une parodie de Basic Instinct et autres thrillers érotiques des années 90, avec Michael Ealy en psychiatre sexy pyromane ; un biopic familial tragique et ultra mélodramatique avec John Cho en danseur traumatisé par la guerre qui retrouve goût à la vie dans les bras de sa belle soeur ; du found footage où l'on suit les vidéos de mariage tournées par l'assistant de Ken Jeong ; un thriller psychologique façon Hitchcock, délicieusement surjoué par Elizabeth Perkins ; et enfin, brièvement, un film de monstre avec un chien sanguinaire, et un soap 80s aux maquillages outranciers.

Tout le monde s'amuse, l'écriture tient la route, la direction artistique est toujours très efficace quel que soit le style parodié, bref, même si certains épisodes sont un peu en dessous (la parodie de thriller érotique tourne un peu à vide, idem pour le pseudo-Wes Anderson), l'ensemble du programme reste ludique et maîtrisé, ouvrant une porte intéressante pour la prochaine saison (l'afterparty de la première du film, avec Daniel Radcliffe et Elijah Wood ?).

EDIT : et la série a été annulée, donc pas de troisième saison.

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 60 - V/H/S/85 (2023)

Publié le 3 Novembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Fantastique, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

V/H/S/85 (2023) :

Nouvelle cuvée de la franchise V/H/S (après ses incursions dans les années 90), avec cette fois-ci une anthologie se déroulant en 1985, et des segments réalisés, notamment, par David Bruckner (Southbound) et Scott Derrickson (Doctor Strange, Sinister).

- Total Copy : des scientifiques étudient une étrange forme de vie humanoïde qui imite ce qu'elle voit...

Sous la forme d'un reportage télévisuel, un fil conducteur assez classique et sans surprises, signé David Bruckner.

- No Wake : un groupe de jeunes part camper au bord d'un lac, mais devient alors la cible d'un tireur fou... qui ne parvient pas totalement à les tuer.

Pas désagréable, mais principalement pour son rebondissement surnaturel en cours de route, et ses effets sanglants.

- God of Death : un séisme frappe le Mexique en plein tournage d'une émission matinale, et les sauveteurs et le caméraman sont contraints de se réfugier sous terre pour fuir... jusqu'à trouver un ancien temple précomolombien.

Changement de pays et de langage pour ce segment en espagnol qui se regarde, mais qui n'est pas toujours ultra crédible (la suspension d'incrédulité est mise à rude épreuve) et avec de la nudité totalement gratuite.

TKNOGD : une performance artistique néoluddite tourne à la tragédie quand les invocations moqueuses faites au dieu de la technologie finissent par réveiller une entité en colère...

Un peu longuet dans son aspect performance artistique, et sans grande surprise, mais avec un final joliment sanglant et spectaculaire.

- Ambrosia : une famille aux mœurs très particulières est cernée par la police alors qu'elle célébre le passage à l'âge adulte de l'une d'entre eux...

La suite-surprise de No Wake, mais du point de vue de la tueuse. Assez nerveux (c'est une grosse fusillade), à défaut d'être particulièrement surprenant une fois que l'on comprend où ça va (le pistolet à eau).

- Dreamkill : un policier reçoit des VHS prémonitoires lui montrant des meurtres plusieurs jours avant que ceux-ci ne se produisent...

Scott Derrickson à la barre pour un segment assez long et, malheureusement, assez convenu, à mi-chemin entre le slasher et l'enquête policière. On perçoit bien les intentions de tout le monde derrière la caméra, mais il y a un côté un peu trop cheap dans tout ça, et les motivations du tueur, ainsi que sa force herculéenne, semblent un peu aléatoires.

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Dans l'ensemble, une anthologie V/H/S qui n'est pas exceptionnelle, mais qui a le mérite d'être qualitativement plus homogène et efficace que certaines des versions précédentes. Cela dit, même si le cadre des années 80 est plus sympathique et bigarré que les années 90 ou ultérieures, il reste tout de même un certain goût d'inachevé ou d'inabouti, çà et là... 

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 12 - Scare Package II : Rad Chad's Revenge (2022)

Publié le 2 Octobre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Shudder, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Scare Package II - Rad Chad's Revenge (2022) :

Suite de l'anthologie Shudder chapeautée par Aaron B. Koontz, réalisateur de The Pale Door, après un premier volet agréable, bien qu'usant et abusant du fanservice cinéphile et du sarcasme/de l'ironie complice pour s'assurer la sympathie du spectateur amateur de genre.

Ici, on prend les mêmes (ou presque - Koontz revient et reprend ses personnages) et on recommence, avec un format similaire, assez classique pour une anthologie, mais plus chargé en fil conducteur, et nettement moins en courts-métrages d'origines diverses, comme si Koontz avait voulu se garder une place plus importante, ou comme s'il était tombé en panne de courts à intégrer dans son anthologie.

- Rad Chad’s Revenge : les invités présents aux funérailles de Chad se retrouvent pris au piège de ce dernier qui, par l'intermédiaire de vidéos, les soumet à des jeux cruels à l'issue potentiellement fatale...

Le fil conducteur de ce second volet, à nouveau réalisé par Koontz, et qui donne lieu à une sorte de parodie de Saw en mode goguenard et référentiel, où les défis sont stupides (beer pong, avec montage musical 80s ; une parodie de Wicker Man ; le cinnamon challenge ; une parodie de found footage avec écorchage façon Hellraiser), les révélations capilotractées (c'est bien une parodie de Saw), et où tout est bien trop long pour son propre bien. Décevant, d'autant que ça frôle parfois les Scary Movie des Wayans niveau inspiration.

- Welcome to the 90s : alors que deux sororités sont installées côte à côte, celle des Final Girls et celle des Sure To Die, un tueur décide, contre toute attente, de s'en prendre au premier groupe lors de la nuit du nouvel an...

Un court amusant qui se moque gentiment des clichés des final girls des années 80, remplacées ici par la final girl des années 90 (Buffy), pour une leçon de féminisme whédonien un peu facile (et surtout qui laisse un goût amer maintenant que l'on sait ce que l'on sait sur Whedon). Sympatoche, mais pas aussi drôle et malin que le métrage ne pense l'être.

- The Night He Came Back Again! Part VI: The Night She Came Back : hantée par le souvenir du massacre perpétré par son frère indestructible sur ses amis, vingt ans plus tôt, Daisy revient sur les lieux de la tragédie pour tenter d'exorciser ses démons...

Une suite directe au segment The Night He Came Back Again ! Part IV - The Final Kill du précédent Scare Package, ce court se moque allègrement des franchises interminables aux suites répétitives, à la continuité hasardeuse, et aux idées bancales. Plutôt amusant, dans l'ensemble.

- Special Edition : un groupe d'amies passe la nuit dans un vieux phare, mais leur visionnage d'une vieille vidéo libère une entité maléfique et sanguinaire...

Énorme bof que ce segment façon The Ring x Slenderman, mais avec le "fantôme" de Trois hommes et un bébé comme pseudo-Sadako. C'est approximatif, l'écriture ne développe rien de probant, et l'entité est assez moche et fauchée.

- We're so Dead : dans les années 90, un groupe d'enfants découvre un cadavre, et décide de tenter de le réanimer...

Un gros segment ultra-référentiel, parodie de Simetierre, Stand by me, Reanimator, La Mouche en mode pré-ado, presque trop dérivatif pour son propre bien (surtout quand ensuite, le fil conducteur finit cette anthologie par un défi demandant de nommer toutes les références de ce court), mais qui sauve sa mise avec une fin absurde. 

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Dans l'ensemble, un second volet un bon cran en dessous du Scare Package original, assez déséquilibré, et toujours avec ce côté référentiel (et révérentieux) de cinéphiles incapables de se détacher de leurs influences, ou de les transcender, autrement qu'au travers d'un fanservice évident et un peu creux. Ajoutez à cela un côté un peu nombriliste qui toutélie trop le tout au premier volet et aux éléments pas forcément les plus probants de celui-ci, et voilà, une suite précipitée et inaboutie. Cela dit, les effets visuels (pratiques) sont toujours très réussis.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Inside No.9, saison 8 (2023)

Publié le 23 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Inside No.9, saison 8 (2023) :

Nouvelle année, nouvelle Oktorrorfest, et nouvelle saison d'Inside No. 9, après une saison 7 assez inégale : une saison 8 qui commence, comme d'habitude, par un Christmas Special dans la grande tradition des histoires de fantômes de Noël britanniques...

8x01 - The Bones of Saint Nicholas : Le soir de Noël, le Professeur Jasper Parkway (Steve Pemberton) loue une église pour y passer seul la nuit et tenter d'y trouver une relique mythique de Saint Nicolas. Mais rapidement, un couple envahissant (Shobna Gulati, Reece Shearsmith) le rejoint, et des phénomènes intrigants troublent Parkway...

Joli ambiance pesante pour cette histoire de fantôme qui n'en est pas (en réalité, on est plus dans un semblant de boucle temporelle, ou du moins dans une prémonition inexplicable qui y ressemble), portée par un Simon Callow (qui loue son église pour arrondir ses fins de mois et raconte des histoires qui font peur) impeccable comme toujours. Un bon début de saison, à la fois festif et glaçant.

8x02 - Mother's Ruin : Deux frères (Shearsmith, Pemberton) s'introduisent dans la maison de leur enfance pour y tenir une séance et tenter d'entrer en contact avec leur mère décédée, pour qu'elle leur révèle où elle a caché la fortune familiale avant sa mort. Mais les actuels propriétaires de la maison (Phil Daniels, Anita Dobson) reviennent plus tôt que prévu...

Un épisode très noir, qui commence comme un thriller surnaturel, avant de virer au polar sanguinolent (avec découpage de cheville bien cadré), et de se terminer en queue de poisson après un rebondissement efficace, mais pas forcément surprenant.

Plutôt réussi, dans l'ensemble, avec un joli numéro de Shearsmith.

8x03 - Paraskevidekatriaphobia : Gareth (Shearsmith) est particulièrement superstitieux, et quand arrive le vendredi 13, il se cloître chez lui, au grand dam de son épouse (Amanda Abbington). Mais cette fois-ci, Gareth doit faire face à ses pires phobies lorsqu'un paquet lui est livré par une postière maladroite (Samantha Spiro)...

Un épisode mineur, qui ressemble parfois à un épisode de Mr Bean avec du slapstick caricatural, et qui se finit de manière un peu prévisible. Ça reste divertissant, mais ce n'est pas le plus inspiré du lot.

8x04 - Love is a Stranger : Vicky (Claire Rushbrook), une femme timide et solitaire, enchaîne les séances de speed dating en ligne avec des inconnus, alors même qu'un tueur en série s'en prend aux célibataires de la région...

Mouais. Après le précédent épisode, un peu anecdotique, à nouveau un récit qui ne fonctionne pas totalement, principalement parce que son rebondissement final est vraiment, vraiment TRÈS prévisible, et qu'à part ça, c'est simplement une succession de mini-sketches où chacun fait son numéro pour brouiller les pistes. 

C'est bien interprété, cela dit, et ça souligne bien les problèmes inhérents à ce type de sites de rencontres, ainsi que la solitude de certains de leurs utilisateurs, mais ça s'arrête là.

8x05 - 3 by 3 : Un nouvel épisode du jeu télévisé 3 by 3, présenté par Lee Mack, et au cours duquel des équipes de trois personnes tentent de gagner de l'argent en répondant à des questions de culture générale...

Un épisode à l'histoire particulière, puisque Shearsmith et Pemberton ont caché son existence jusqu'au moment de sa diffusion, annonçant depuis le début de la saison la diffusion de Hold on Tight !, un épisode comique de la série, rendant hommage à une comédie des années 70 prenant place à bord d'un bus.

Pour parfaire l'illusion, les deux scénaristes et acteurs ont été jusqu'à publier des photos de tournage en costumes, avec une guest star... avant de remplacer l'épisode à la dernière minute, sous le prétexte d'un problème technique, par 3 by 3, un faux jeu télévisé présenté par un vrai présentateur de jeu. 

Et donc, pendant 30 minutes, on a droit au déroulé habituel de ce genre de jeu télévisé, très premier degré (même si quelques-unes des vannes du présentateur et certains des jeux de mots sont un peu plus écrits que la moyenne), sans que rien ne laisse présager la nature réelle du programme. Shearsmith et Pemberton abattent ainsi leurs cartes à la toute fin de l'épisode, en apportant une touche très Stranger Things à ce que l'on voit, et ça fonctionne plutôt bien, sans forcément surprendre.

Après, je conçois que cela puisse agacer si l'on tombe là-dessus sans savoir à quoi s'attendre...

8x06 - The Last Weekend : Depuis neuf ans, Joe (Pemberton) and Chas (Shearsmith) filent le parfait amour, malgré le cancer qui, petit à petit, ronge Joe. À l'occasion de l'anniversaire de leur rencontre, le couple va passer un week-end dans leur chalet, au milieu des bois...

Pas forcément l'épisode le plus surprenant (le spectateur avisé et attentif aura toujours un petit temps d'avance sur les rebondissements et leur explication), mais efficace néanmoins, et qui termine cette saison sur une note joyeusement sombre et macabre. Assez réussi.

- Bilan saisonnier -

Une saison finalement à peine au dessus de la précédente, qui m'avait déjà laissé un peu plus mitigé qu'à l'habitude : ici, c'est un peu pareil, avec un début de saison très solide, un ventre mou de deux épisodes, et un doublé final qui redonne un coup de fouet à la saison, avec de l'expérimentation et de la noirceur.

Mitigé, donc, mais un peu comme pour la saison 7, je vais redire ce que j'avais déjà dit : malgré ces réserves, ça reste plutôt bon et divertissant, surtout pour une série qui en est déjà à sa huitième année d'existence. Nul doute que le format court du programme l'aide ainsi grandement, en faisant mieux passer la pilule des épisodes moins réussis, et en laissant le spectateur sur sa faim (dans le bon sens du terme) lors des épisodes les plus mémorables.

À comparer avec bon nombre d'anthologies de plateformes de streaming (Black Mirror me vient naturellement en tête, je ne sais pas pourquoi), et leurs épisodes à rallonge qui durent près de 90 minutes, pour un résultat qui n'égale que rarement l'efficacité des 30 minutes d'Inside No. 9

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 05 - Bad Candy (2021)

Publié le 22 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Comédie, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Bad Candy (2021) : 

À New Salem, l'animateur radio Chilly Billy (Corey Taylor) et son producteur Paul (Zach Galligan) passent la nuit d'Halloween à raconter à leurs auditeurs des légendes urbaines locales toutes plus glaçantes les unes que les autres...

Une anthologie horrifique au budget que l'on devine globalement assez limité et qui, d'une durée d'1 h 43 à peine, ne perd pas de temps à passer d'un segment à un autre... pour le meilleur et pour le pire.

D'ailleurs, peut-on vraiment parler de segments, puisque tout est entremêlé d'une manière assez brouillonne, à commencer par un chauffard redneck (Kevin Wayne) qui écrase un passant ; puis on rencontre une bande d'enfants qui se prépare à fêter Halloween, parmi lesquels la fille du chauffard, Kyra (Riley Sutton), qui apparemment est capable de donner vie à ce qu'elle dessine.

L'un de ses dessins, un clown démoniaque appelé Bad Candy, commence ainsi à terroriser la ville de New Salem, commençant par un garnement voleur de bonbons, transformé en statuette. Puis l'on revient sur Kyra, qui se venge de son beau-père violent et autoritaire en dessinant des monstres pour s'occuper de lui. Les animateurs radios reviennent, avant que l'on s'intéresse à Grimsley (Bill Pacer), un psychopathe qui met des lames de rasoir et du poison dans les sucreries qu'il distribue aux enfants, rapidement puni par le clown.

On continue avec Charlie (Ryan Keiser), un trafiquant de drogue qui distribue gratuitement ses produits lors d'une fête pour tenter de se faire une clientèle, et finit par être victime d'un tueur en série masqué dans des toilettes publiques. Puis c'est un segment psychédélique sur une employée de morgue alcoolisée qui voit les cadavres se réveiller après avoir assouvi ses pulsions sur un cadavre séduisant ; un récit court sur un tueur trumpiste qui s'en prend à Marie (Alexandra Lucchesi), une jeune femme isolée ; un groupe d'ex-militaires vigilantes qui refait The Hunt à l'aide d'un vampire (assez réussi visuellement) ; et puis une histoire de maison hantée visitée par des sous-Ghost Hunters...

Je ne vais pas plus détailler que cela, tant cette anthologie éparpillée manque de structure, passe d'une sous-intrigue à une autre avec plus ou moins de bonheur, et finit par lasser. On sent que la production lorgnait très fortement sur Trick'r'Treat, y compris au niveau de l'entité surnaturelle qui fait vaguement le lien et si les ambitions sont là, le budget n'y est pas (même si visuellement, c'est très honorable pour un film indépendant), la rigueur scénaristique non plus, et le tout ressemble fréquemment à un jeu de "il y a x personnages secondaires dans cette scène, trouvons un moyen de leur donner un mini-segment à chacun et de tous les relier ensemble".

Inabouti.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023)

Publié le 1 Juillet 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Nouvelle saison de Black Mirror sur Netflix, et trois premiers épisodes qui soufflent le chaud et le froid : si le premier épisode, Joan is Awful, était assez ludique et amusant, les deux suivants m'ont laissé de marbre, pas totalement aboutis, et bien trop prévisibles pour leur propre bien...

Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023) :

- 6x04 - Mazey Day : Lorsque Mazey Day (Clara Rugaard), une actrice très populaire quitte précipitamment son dernier tournage et disparaît dans un centre de désintoxication reculé, Bo (Zazie Beetz), paparazzo rongée par les remords, décide de reprendre du service pour tenter de décrocher une dernière photo...

Alors là, hénauuuurme bof, probablement l'épisode que j'ai le moins aimé de la saison : 45 minutes d'épisode, pour un propos daté sur les paparazzi, avec une longue mise en place inutile, qui débouche sur moins de dix minutes de récit de loup-garou, assez catapulté.

En soi, pourquoi pas, et les quelques scènes avec le garou sont relativement réussies, mais le tout se résume à beaucoup trop de setup pour un payoff limité, comme diraient nos amis anglo-saxons, surtout avec cette chute finale cynique totalement télégraphiée.

- 6x05 - Demon 79 : En 1979, Nida (Anjana Vasan), une jeune vendeuse dans un magasin de chaussures, assiste autour d'elle à la montée du racisme et du nationalisme. Lorsqu'elle découvre un étrange talisman au sous-sol du magasin, elle se retrouve alors liée à Gaap (Paapa Essiedu), un démon débutant, qui lui explique le pacte qu'elle vient de signer involontairement : elle a trois jours pour tuer trois personnes, si elle veut empêcher la fin du monde...

Plutôt sympathique, tout ça, une présentation films d'horreur des années 70, des acteurs impliqués, une décontraction typiquement british, des choix esthétiques amusants (le chanteur de Boney M) pour une histoire de pacte involontaire avec un démon.

Il y a bien quelques problèmes, çà et là : la durée abusive de l'épisode (75 minutes), qui aurait facilement pu être condensée à 60 minutes, ou encore le fait que ce pacte avec le démon n'a jamais la moindre contrepartie positive pour Nida - alors que c'est le concept même de faire un pacte avec le diable : obtenir quelque chose en retour d'actes innommables.

Mais si l'on oublie ces quelques détails, cet épisode (assez atypique de Black Mirror, d'ailleurs, car surnaturel et pas du tout technologique, à nouveau) est une jolie conclusion à une saison plutôt inégale.

- Bilan saisonnier -

Comme je le disais, une saison très inégale, qui s'ouvrait pourtant sur un épisode très amusant et caractéristique de ce qu'est habituellement la série (Joan is Awful), et se termine donc sur Demon 79, une histoire surnaturelle sanglante à la fin heureuse inattendue... mais entre deux, c'est un peu le néant.

Loch Henry, et son true crime télégraphié par le scénario, pour un épisode qui ressemble presque plus à un Inside No. 9 rallongé qu'à un Black Mirror ; Beyond the Sea, bien trop long pour son récit cousu de fil blanc ; et Mazey Day, 35 minutes de paparazzades, pour 5-8 de loup-garou.

C'est trop inabouti, trop maladroit, trop sous-développé, et les libertés offertes par le format Netflix font que Charlie Brooker se fait plaisir et s'éloigne beaucoup des fondamentaux de son anthologie, souvent au détriment de l'efficacité ou de la pertinence du récit.

Après... deux épisodes réussis sur cinq, et deux autres qui sont plus moyens que mauvais, ce n'est pas désastreux. Mais ça reste frustrant.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, première partie (2023)

Publié le 25 Juin 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Quatre ans après la diffusion de sa précédente saison (une mini-saison en trois épisodes assez inégaux), Black Mirror revient sur Netflix, avec cette fois-ci cinq épisodes d'une heure en moyenne, que je vais chroniquer en deux fois, histoire de laisser les récits un peu respirer...

Black Mirror - Saison 6, première partie (2023) :

- 6x01 - Joan is Awful : Joan (Annie Murphy), cadre dans une entreprise, découvre avec horreur que toute sa vie fait désormais l'objet, au jour le jour, d'une série de fiction sur Streamberry, une plateforme de streaming populaire. Représentée dans le programme sous les traits de Salma Hayek, Joan réalise alors que tous ses secrets se trouvent ainsi révêlés au grand jour, et lorsque sa vie s'en trouve bouleversée, elle décide de se venger...

Un épisode d'une heure assez amusant, qui mélange critique des plateformes de streaming à la Netflix et de leur quête du contenu facile, identifiable et automatisé, utilisation des IA, deepfakes, conditions générales d'utilisation que personne ne lit, et se finit même, après un passage en mode "Salma Hayek tente un casse", en mise en abyme rigolote façon K. Dick, avec un protagoniste qui découvre qu'elle n'est qu'un personnage dans une version fictive de la vie de quelqu'un d'autre. 

Plutôt rigolo, dans l'ensemble, avec notamment une Annie Murphy qui joue le jeu et se donne à fond (idem pour Salma Hayek, et pour Michael Cera, dans un petit rôle de technicien). Il ne faut probablement pas regarder de trop près la logique interne et la mécanique de ces niveaux de réalité fictive, mais bon, ce n'est pas bien grave, ça reste divertissant, et ce n'est pas tendre avec Netflix, ce qui est toujours réjouissant.

- 6x02 - Loch Henry : Un couple de jeunes vidéastes (Samuel Blenkin, Myha'la Herrold) revient dans le village natal de l'un d'eux, et décide d'y tourner un documentaire sur Iain Adair, un tueur en série qui a sévi là des décennies plus tôt...

Un épisode plutôt atypique pour le programme, puisque délaissant toute critique de la technologie pour s'intéresser à une histoire de true crime, avec ces deux personnages qui enquêtent sur un tueur en série, et découvre que les apparences sont trompeuses.

Et honnêtement, ça aurait pu fonctionner. D'ailleurs, les critiques de cet épisode sont généralement très positives... ce qui me laisse un peu surpris, car j'ai trouvé le tout affreusement convenu. Ça flirte brièvement avec le found-footage (du moins, dans sa mise en place), ça sous-exploite grandement John Hannah, et si, dans l'ensemble, c'est plutôt bien interprété, c'est aussi particulièrement cousu de fil blanc, au point que le spectateur avisé a de grandes longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements.

Bof, en somme, même si "Netflix" s'en reprend une au passage. 

- 6x03 - Beyond the Sea : En 1969, Cliff (Aaron Paul) et David (Josh Harnett), deux astronautes embarqués dans une mission spatiale de longue durée, peuvent revenir virtuellement sur Terre en transférant à volonté leur conscience dans des répliques cybernétiques vivant sur Terre avec leur famille. Jusqu'au jour où la famille de David est assassinée par une secte, et sa réplique détruite : désormais bloqué sur le vaisseau, l'astronaute obtient de Cliff l'autorisation d'utiliser sa propre réplique pour visiter, de temps à autre, la Terre... mais rapidement, au cours de ces transferts, David s'entiche de Lana (Kate Mara), la femme de Cliff.

Mouais. Un épisode de 80 minutes, qui mélange une ambiance façon For All Mankind, avec ses années 60 alternatives, à un concept de base qui évoque forcément Avatar de Cameron, le tout pour un drame domestique finalement bien trop cousu de fil blanc pour son propre bien.

Le déroulement de ces 80 minutes est en effet bien trop prévisible, jusqu'à sa fin en queue de poisson, et si le tout est bien interprété (comme d'habitude), on peut se demander si ça méritait vraiment une telle durée.

D'autant que sur ce même postulat, il est facile d'imaginer d'autres approches plus intéressantes (un revenge movie, un thriller tendu à bord du vaisseau) ou d'autres conclusions plus originales  un arrangement à trois, une Lana moins passive qui décide qu'elle préfère David à Cliff ou décide de détuire la réplique, l'un des deux laissé seul dans l'espace, etc)...

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo : Star Wars - Visions, volume 2 (2023)

Publié le 14 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Anthologie, Aventure, Disney, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, France, Espagne, Irlande, Chili, UK, Corée, Inde, Japon, Afrique du Sud, Star Wars

Après un premier volume assez bien accueilli par la critique, mais très porté sur l'Asie et le style anime (avec ce que ça implique de clichés, de similarités stylistiques, thématiques, etc), retour de cette anthologie Star Wars en 9 épisodes d'un petit quart d'heure chacun, ayant pour but de nous faire découvrir l'univers Star Wars du point de vue de divers studios d'animation internationaux.

Star Wars - Visions, volume 2 (2023) :

À nouveau, donc, neuf épisodes au programme, cette fois-ci proposés à un plus grand nombre de pays, assurant ainsi une diversité stylistique et formelle plutôt agréable.

- 2x01 - Sith (El Guiri, Espagne) : Une ex-Sith repentie vit désormais isolée sur une planète lointaine, où elle tente de maîtriser l'art de la peinture. Mais son ancien Maître Sith la retrouve... 

Un court à l'esthétique très épurée, avec éclaboussures de peinture et traits de crayonnés, pour un résultat dynamique et joli, avec une patte bien particulière. Ça commence plutôt bien.

- 2x02 - Screecher's Reach (Cartoon Saloon - Irlande) : Incitée par un mystérieux collier qu'elle porte autour du cou, Daal, une fillette exploitée par l'Empire, part avec ses amis explorer une grotte réputée pour être hantée...

On retrouve ici clairement le style du studio irlandais derrière Wolfwalkers et autres, pour un récit simple, visuellement travaillé et détaillé, et au twist final efficace, rappelant la façon manipulatrice dont certains groupuscules bien réels recrutent en profitant du malheur d'autrui.

- 2x03 - In the Stars (Punkrobot - Chili) : Ultimes survivantes de la destruction écologique provoquée par l'Empire sur leur planète, Koten et Tichina tentent de survivre et de dérober de l'eau potable aux installations impériales...

Un court en stop-motion, et au message écologique très présent, mais qui ne m'a pas passionné plus que ça. C'est visuellement assez joli, mais sans plus, globalement.

- 2x04 - I'm am your Mother (Aardman - UK) : D'extraction populaire, Anni est apprentie-pilote à l'académie de Wedge Antilles, et a atteint l'âge où l'on a honte de ses parents. Lorsque vient le moment de prendre part à une course de vaisseaux parents-élèves, elle n'en parle pas à sa mère...

Les Anglais du studio Aardman nous proposent de la véritable stop-motion, pour un court assez typiquement british, avec humour, décalage, et une petite touche de lutte des classes. J'ai bien aimé.

- 2x05 - Journey to the Dark Head (Studio Mir - Corée du Sud) : Ara, l'une des gardiennes d'un temple aux pierres capables de prédire l'avenir, se persuade que la guerre entre Jedi et Sith dépend des deux statues colossales les représentant et se dressant au-dessus du temple. Avec un jeune padawan, elle entreprend alors de détruire la statue symbolisant le Côté Obscur...

Et zou, un studio asiatique, et on retombe dans les clichés de l'anime le plus generique possible. Alors oui, c'est visuellement ambitieux et bien animé, tout en étant bourré d'action... mais ça ne m'a pas du tout intéressé, d'autant que la conclusion était cousue de fil blanc.

- 2x06 - The Spy Dancer (Studio La Cachette - France) : En pleine occupation impériale, Loi'e, danseuse vedette d'un cabaret aérien et membre de l'Alliance rebelle, réalise que l'officier qui assiste à leur spectacle pourrait bien lui avoir dérobé son enfant, des décennies plus tôt...

Un studio francais qui nous parle de la Résistance, c'est finalement assez approprié, et ça parvient à donner corps à son univers, à son cadre et à ses personnages en quelques minutes à peine, ce qui est une jolie réussite.

- 2x07 - The Bandits of Golak (88 Pictures - Inde) : Charuk et Rani, frère et sœur, tentent de traverser le pays discrètement en train, pour rejoindre la ville de Gorak, et s'y réfugier. Mais les pouvoirs étranges de Rani attirent sur eux l'attention de l'Empire...

Court-métrage indien à l'esthétique prononcée et aux personnages à l'animation un peu raide (et au design semi-3D rappelant les personnages des jeux TellTale), pour un tout pas désagréable, mais un peu dérivatif et au doublage inégal.

- 2x08 - The Pit (Lucasfilm + D'art Shtajio - Japon) : Abandonnés par l'Empire au fond d'un immense trou après l'avoir creusé à la recherche de cristaux Kyber, des ouvriers ne peuvent compter que sur le courage de l'un des leurs pour demander de l'aide...

Un style graphique très approximatif (façon "on fait de l'anime mais on le fait délibérément mal"), pour un court qui ne m'a pas fait grande impression.

- 2x09 - Aau's Song (Triggerfish - Afrique du Sud) : Les habitants de la planète Korba tentent de purifier les cristaux kyber touchés par les Sith, et seule la voix d'Aau, une fillette, semble capable de ce miracle...

Un court sud-africain au rendu visuel très mignon et "tactile", en stop-motion, avec un charme certain, notamment au niveau des accents locaux et de la musique. Très sympathique et, soyons fous, touchant.

 - Bilan -

Une saison qui m'a nettement plus enthousiasmé que la première fournée d'épisodes de 2021, et il ne faut pas chercher plus loin que la diversité des styles et des approches pour expliquer cette réaction : je ne suis pas grand fan d'anime, et le fait d'avoir de la 2D européenne, de l'animation image par image, de la semi-3D, etc, fait que cette seconde saison ne donne jamais l'impression de se répéter visuellement.

Thématiquement, cependant, c'est un peu différent, avec une forte insistance sur les jeunes enfants sensibles à la Force qui doivent cacher ou révéler leur don et être recrutés par un camp ou un autre ; c'est un peu comme la fascination de la saison 1 pour les cristaux Kyber, qui d'ailleurs reviennent ici dans plusieurs cours : à se demander si Lucasfilm et Disney n'ont pas fourni à tous les studios un cahier des charges avec des suggestions de thèmes récurrents.

Quoiqu'il en soit, je retiens de cette saison 2 ses deux premiers épisodes, les épisodes anglais et français, et le tout dernier, issu d'Afrique du Sud : cinq épisodes sur neuf, soit plus de la moitié, et ce sans que les épisodes restants ne soient particulièrement mauvais.

Autrement dit : bilan global assez positif.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - suite et fin (2022)

Publié le 5 Novembre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, Review, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - suite et fin (2022) :

Deuxième moitié de cette anthologie horrifique chapeautée par Guillermo Del Toro, une anthologie qui, pour le moment, ne m'a pas vraiment convaincu, tant pour des problèmes de format trop variable que pour des raisons d'écriture.

1x05 - Pickman's Model : au début du siècle dernier, Thurber (Ben Barnes) fait la connaissance de Richard Pickman (Crispin Glover), un artiste excentrique aux tableaux d'une noirceur vénéneuse et envoûtante. Des années plus tard, alors qu'il a fondé une famille, et tout fait pour oublier Pickman, celui-ci ressurgit dans sa vie, et Thurber sombre dans une spirale infernale...

Du bon vieux Lovecraft au programme, pour une adaptation relativement libre du Modèle de Pickman, nécessaire pour transformer une nouvelle d'une poignée de pages en moyen-métrage d'une heure et quelques. Le résultat, fidèle dans l'esprit à défaut de l'être dans le texte, s'avère une sorte de mélange de la nouvelle originale, et de L'Antre de la folie de Carpenter, avec ces œuvres qui rendent fou ceux qui les regardent.

Dans l'ensemble, un épisode honorable, du réalisateur de The Vigil et Firestarter, avec un monstre réussi, quelques accents un peu bancals, un peu de nudité gratuite, des œuvres d'art pas forcément à la hauteur de leur influence, et une fin superflue.

1x06 - Dreams in the Witch House : traumatisé par la mort de sa sœur jumelle, Gilman (Rupert Grint) est devenu enquêteur pour la Massachussetts Spiritualist Society, et tente de trouver enfin un moyen de communiquer avec l'au-delà. Il finit par découvrir une drogue exotique qui lui permet de franchir la barrière du monde des esprits, et attire l'attention sur lui l'attention de l'esprit malfaisant d'une sorcière...

Aïe. Je ne suis pas hostile à une adaptation très libre de Dreams in the Witch House de Lovecraft, comme par exemple dans le cadre de Masters of Horror... mais là, on est presque dans du freestyle qui ne doit reprendre que 10 ou 15 % du récit original.

On est en effet dans un grand WTF sans grand rapport, qui oublie totalement le côté scientifique et géométrie non-euclidienne de la nouvelle de Lovecraft, pour la remplacer par du spiritisme bancal, met près d'une demi-heure à arriver dans la maison de la sorcière, propose un monde des esprits façon vieille forêt décrépie, une diversité un peu forcée (tous les personnages secondaires importants sont issus de minorités), une résolution médiocre, et des moments parfois assez risibles (en même temps, avec un rat à tête humaine qui parle, difficile de faire très sérieux).

Catherine Hardwicke (Twilight), à la réalisation, s'efforce de donner un peu de style à tout ça, mais honnêtement, c'est un gros bordel frustrant, pas aidé par l'utilisation récurrente de The Skye Boat Song, qui évoque clairement plus Outlander que Lovecraft, ou encore par l'ouverture sur la Valse nº2 de Chostakovitch... 

1x07 - The Viewing : en 1979, un groupe d'artistes éclectiques - le romancier Guy Landon (Steve Agee), l'astrophysicienne Charlotte Xie (Charlyne Yi), le musicien Randall Roth (Eric André), et le médium Targ Reinhard (Michael Therriault) - sont invités par le milliardaire excentrique et reclus Lionel Lassiter (Peter Weller) à passer la soirée dans sa demeure isolée, pour y découvrir un objet unique et fascinant...

Ah, c'est dommage que la série tienne à ce point à proposer des épisodes frôlant l'heure de métrage, car là, c'était bien parti.

Dans ce récit écrit et réalisé par le fils de George P. Cosmatos, par ailleurs à l'origine du déjanté Mandy avec Nicolas Cage, l'ambiance est assez prenante, lorgnant sur du Carpenter, avec son esthétique rétro-70s et sa musique synthétique hypnotique.

Mais le problème, c'est qu'avant d'arriver au pourquoi du comment de la soirée, il doit s'écouler les 3/4 de l'épisode, et que pour en arriver là, Cosmatos se laisse aller à des digressions pas forcément probantes, notamment au niveau de la caractérisation de ses personnages. Parce qu'au final, tout ça débouche sur une créature en latex sortie d'un météorite, qui tue la moitié du cast, et s'échappe lors d'une fin en queue de poisson. Tout le développement des personnages n'aura pas servi à grand chose, intrigant sur le moment, mais finalement bien inutile.

Plus court, au format 30 minutes, et sans tous ces moments qui n'apportent rien (le monologue de Boutella sur Kadhafi, l'homme à tout faire et son AK-47 doré, l'alcool, la drogue...), ça aurait probablement été plus efficace.

1x08 - The Murmuring : dans les années 50, un couple de scientifiques endeuillés par la mort de leur enfant, Nancy (Essie Davis) et Edgar Bradley (Andrew Lincoln), tentent de percer le mystère des murmures d'oiseaux, et s'installent, pour leurs recherches, dans une luxueuse demeure délaissée, bâtie sur une île. Rapidement, cependant, les non-dits et leur chagrin réprimé vont revenir hanter Nancy, alors qu'elle croit voir les anciens habitants de la maison, au sort tragique...

Ultime épisode de la saison, réalisé et co-écrit par la réalisatrice du Babadook, un film déjà très axé sur le traumatisme de ses protagonistes, et qui propose donc ici un métrage au visuel rétro assez travaillé, et dans lequel l'élément surnaturel est finalement très anecdotique, uniquement là pour servir de catalyseur au travail psychologique et au deuil de ses protagonistes.

On est dans de l'horreur "elevated", comme aiment le dire nos amis anglo-saxons, et c'est joliment réalisé, mais honnêtement, vu le postulat de départ, j'en attendais plus qu'une bête histoire de maison hantée. Dommage.

- Bilan saisonnier -

Je mentirais en disant que ce Cabinet de curiosités de Guillermo Del Toro ne m'a pas déçu. Je ne sais pas si c'est ma sympathie pour le bonhomme et son travail qui a fait que j'en attendais quelque chose de plus mémorable, mais je ressors de ces huit épisodes avec un étrange goût d'inabouti. 

Alors certes, comme les critiques US se sont fait un plaisir de le souligner, cette anthologie présente "les divers visages de l'horreur", et ce n'est pas une mauvaise chose. Mais à mes yeux, il y a tout de même un certain manque de cohésion dans cette anthologie, un manque d'unité formelle, thématique, stylistique, tonale, ou que sais-je encore. L'influence de Lovecraft est pourtant très présente, comme on pouvait s'y attendre avec GDT, que ce soit de manière directe, au travers d'adaptations plus ou moins libres, de récits très inspirés par l'auteur de Providence, ou d'horreurs indicibles et visuellement immondes venues des étoiles.

Mais trop souvent, le schéma narratif des épisodes est le même : énormément de mise en place, pour un bref moment d'horreur dans les dix dernières minutes, trop furtif et trahissant des contraintes de budget ou créatives.

Et c'est bien dommage, car l'un des points forts de l'œuvre de GDT, c'est bien son bestiaire, généralement abondamment présent à l'écran ; ici, visiblement, il ne pouvait pas en être ainsi, et il faut se contenter de miettes, et de récits qui peinent souvent à créer suffisamment de tension et d'angoisse pour pallier leurs limites.

Ce n'est pas forcément mauvais pour autant : c'est bien interprété, bien produit, le générique est plutôt joli, et les introductions de GDT, toutes raides qu'elles soient, font toujours plaisir. Mais j'en attendais plus qu'un Masters of Horror-bis, avec les mêmes problèmes qualitatifs que l'anthologie de Showtime (mais apparemment, ça suffit amplement aux nombreux critiques américains qui ont tout trouvé génial), et quoi qu'on en dise, je ne peux que m'étonner de l'absence d'un épisode réalisé par Del Toro en personne.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - première partie (2022)

Publié le 30 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, Comédie, Critiques éclair, Review, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - première partie (2022) :

Anthologie en huit épisodes de 40-60 minutes, diffusés à raison de deux épisodes par jour en cette fin octobre, et supervisés par Guillermo Del Toro, qui a co-écrit deux des récits adaptés ici, a choisi lui-même les réalisateurs, scénaristes et interprètes de tous ces segments éclectiques, en a conçu le bestiaire, et présente les épisodes, à la manière d'Hitchcock ou de Rod Serling, avec un petit laïus (un peu raide et scolaire) en début de chaque heure de métrage...

1x01 - Lot 36 : Nick (Tim Blake Nelson), un vétéran réactionnaire, cynique et endetté achète un garde-meuble aux enchères, dans lequel il découvre des objets remarquables, hérités d'un fabriquant d'armes pour les Nazis, et renfermant des textes occultes permettant d'invoquer un Démon afin de signer un pacte avec ce dernier...

Une version sataniste de Storage Wars, adaptée d'une nouvelle de Del Toro, et réalisée par son directeur de la photographie habituel, Guillermo Navarro. Paradoxalement, c'est visuellement que l'épisode déçoit, avec sa photographie jaunâtre assez laide ; après, c'est un épisode des Contes de la Crypte, ni plus ni moins, qui met probablement un peu trop de temps à démarrer, et ne parvient pas totalement à imposer un rythme suffisant pour créer le suspense ou l'angoisse. Le démon tentaculaire est assez réussi, cela dit, même si au final, il n'y avait pas forcément dans ce récit de quoi remplir 45 minutes.

1x02 - The Graveyard Rats : à Salem, au début du siècle dernier, Masson (David Hewlett) tente de survivre en dépouillant les cadavres du cimetière dont il est le fossoyeur. Mais sous terre, les rats sont de plus en plus voraces, et, endetté et contaminé par la morsure d'un rat lui faisant perdre toute raison, il s'engouffre dans les tunnels creusés par les rongeurs sous le cimetière...

Vincenzo Natali et l'un de ses acteurs de Cube pour une adaptation de moins de 40 minutes d'une nouvelle d'un membre du Cercle de Lovecraft, et une histoire qui, pour être très honnête, ressemble beaucoup à un succédané de Lovecraft, pas totalement convaincant.

Peut-être est-ce dû à des dialogues au style très littéraire que Natali échoue à rendre naturels ou intéressants ; peut-être est-ce un problème de mise en images - les tunnels des rats sont trop larges, trop spacieux, trop éclairés, il n'y a jamais le moindre sentiment de claustrophobie, et encore moins quand, au détour d'un mouvement de Hewlett, les parois des tunnels se déforment comme du polystyrène ou de la mousse ; peut-être est-ce un problème d'effets spéciaux, entre les petits rats numériques assez moyens, le rat géant aveugle animatronique trop rigide, ou encore le demi-squelette du temple souterrain, dont le retour à la vie est téléphoné par la respiration de l'acteur.

Quoi qu'il en soit, ça ressemblait beaucoup à un épisode de Masters of Horror, avec malheureusement les mêmes qualités et les mêmes défauts.

1x03 - The Autopsy : atteint d'un cancer incurable, le Dr. Carl Winters (F. Murray Abraham), médecin légiste, est appelé par un ami shérif (Glynn Turman), pour tenter de résoudre le mystère d'une explosion minière supposément déclenchée par une bombe, mais en réalité peut-être liée à une série de disparitions non résolues dans la région...

Un scénario de David Goyer adapté d'une nouvelle, pour un épisode d'une heure mis en images par le réalisateur de The Empty Man ; un épisode un peu mitigé, à nouveau, ne nécessitant pas forcément ces 58 minutes et quelques de récit ou cette ambiance 70 qui n'apporte pas grand chose.

En fait, ce qui m'a un peu dérangé, c'est la structure globale du tout, formellement éparpillée, mêlant in media res explosif, flashbacks, narration par le shérif, et point de vue omniscient, pour un résultat un peu brouillon et télégraphié, pas forcément surprenant de la part de Goyer.

Reste l'autopsie en elle-même, qui arrive dans les dix dernières minutes, et qui est elle aussi un peu inégale, avec des éléments superflus (la plongée numérique dans le corps et ses cellules), et d'autres qui convainquent pas autant qu'ils le devraient (tout le côté sanglant de l'autopsie en elle-même m'a paru un peu trop propre et caoutchouteux). Pas un épisode exceptionnel, malgré un tête à tête final pas désagréable.

1x04 - The Outside : complexée par son physique, Stacey (Kate Micucci) découvre qu'elle est allergique à une crème de beauté populaire, mais lorsque le vendeur du produit (Dan Stevens), qui apparaît sur son écran de télévision lors des publicités, se met à l'interpeler directement, Stacey commence à être obsédée par le produit, au grand dam de son mari Keith (Martin Starr) qui s'inquiète de voir son état physique empirer à chaque utilisation de la crème...

Près de 65 minutes réalisées par Ana Lily Amirpour (A Girl Walks Home Alone at Night), qui produit ici un récit très caricatural et satirique se déroulant à Noël, avec réalisation en fish-eye, maquillages et postiches outranciers, illustration musicale goguenarde et interprétation très forcée.

Je vais être franc, je n'ai pas du tout accroché à cette histoire assez grotesque, tant sur un plan conceptuel que formel, au « il faut souffrir pour être belle » satirique, et au propos finalement assez basique sur l'acceptation de soi, la superficialité de l'apparence, tout ça. D'autant que c'est assez long pour ce que ça raconte, et que ça tire vraiment à la ligne sur la fin.

(à suivre...)

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 35 - V/H/S/99 (2022)

Publié le 26 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Horreur, Fantastique, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Oktorrorfest, USA, Shudder, Review, Found Footage

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

V/H/S/99 (2022) :

Nouvelle déclinaison de la "franchise" anthologique V/H/S consacrée au cinéma found footage, voici qu'arrive V/H/S/99 qui, comme son nom l'indique, prend place à l'aube de l'an 2000, avec ce que cela sous-entend de peur du bug, de l'apocalypse, et tout et tout.

Enfin, en théorie, parce qu'en pratique, ce métrage a été mis en production de manière très précipitée, suite au succès (immérité) de V/H/S/94 à sa sortie, l'année dernière, sur Shudder. Le résultat, c'est un V/H/S/99 très inégal, qui ne vaut principalement que pour son dernier segment.

D'autant que, pour une fois, il n'y a aucun fil conducteur ou prétexte pour les cinq segments présentés par cette anthologie, si ce n'est quelques séquences de petits soldats en plastique doublés en post-synchro, et aux aventures parfois sanglantes.

- Shredding : quatre adolescents musiciens, farceurs et skateurs (Jesse LaTourette, Jackson Kelly, Keanush Tafreshi, Dashiell Derrickson) se filment alors qu'ils tentent de s'introduire dans une salle de concert abandonnée où un groupe pop punk féminin a connu un sort tragique...

Esthétique très MTV 90s/Jackass pour ce premier segment en mode shaky cam, assez quelconque, délibérément bruyant et sous-éclairé, brouillon et très oubliable. Ça parlera probablement aux nostalgiques d'une certaine époque et d'une certaine télévision, mais bon... les maquillages sont assez réussis, pour ce qu'on en voit.

- Suicide Bid : désireuse de rejoindre une sororité populaire, Lily (Ally Ioannides) accepte de se faire bizuter et de passer une nuit enfermée dans un cercueil, six pieds sous terre... mais un orage chamboule alors les plans de la sororité, et Lily se retrouve confrontée aux éléments, à ses peurs et à un esprit vengeur.

Encore un segment moyen, qui fonctionne assez bien dans sa première partie, mais perd nettement en intérêt et en efficacité dès que la créature apparaît... et ne ressemble qu'à un masque d'Halloween en caoutchouc à l'expression figée. Forcément, ça n'aide pas à prendre toute la fin de ce court au sérieux.

- Ozzy's Dungeon : au cours d'une émission télévisée de jeux pour enfants, Donna (Amelia Ann) se blesse grièvement, et perd la partie. Des années plus tard, le présentateur sans scrupules (Steven Ogg) est kidnappé par la famille de Donna, qui veut se venger, et l'humilie en lui faisant passer les épreuves de son jeu...

Mouais. Un jeu façon En route pour l'aventure assez cheap, une famille qui a pété un câble (on ne sait pas trop pourquoi la jambe de la fillette a fini dans cet état) et qui humilie mollement le présentateur, et une fin d'épisode en mode nawak, lorsque tout le monde pénètre dans les studios et découvre que ceux-ci sont construits sur une grotte où vit un être tentaculaire exauçant les vœux (on devine sans peine que le tout a été conçu en regardant le jeu Legends of the Hidden Temple, et en se disant "et si c'était réellement un temple abritant une vraie déité surnaturelle") pour une fin de court-métrage en queue de poisson.

La fin est intrigante et grotesque, honnêtement, mais le rythme global est trop bancal, et le tout semble tiraillé entre diverses directions qui finissent par paraître inabouties.

- The Gawkers : un groupe d'adolescents installe un logiciel espion sur l'ordinateur de la séduisante voisine, mais celle-ci finit par révéler sa nature réelle...

Un segment totalement générique et sans intérêt, même si la créature finale est visuellement assez réussie.

- To Hell and Back : alors qu'ils filment un rituel d'invocation démoniaque prenant place aux douze coups de minuit, deux hommes (Joseph Winter, Archelaus Crisanto) se retrouvent transportés en Enfer, où ils doivent survivre avec l'aide d'une étrange sauvageonne (Melanie Stone), et tenter de rejoindre le Démon invoqué avant qu'il ne soit transporté sur Terre...

L'équipe du très sympathique Deadstream remet le couvert, et ce segment est tout aussi divertissant, s'érigeant sans aucune difficulté comme le meilleur métrage de ce V/H/S/99, à la fois grotesque, drôle, dynamique, sanglant et bien rythmé et produit.

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Bref, comme je le disais en introduction, une anthologie qui vaut principalement pour le segment To Hell and Back, et pour quelques moments çà et là. C'est peu, et la franchise ferait bien de prendre un peu de repos, pour s'assurer de proposer des segments plus intéressants que "des ados font les cons en se filmant".

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 30 - La Maison (2022)

Publié le 21 Octobre 2022 par Lurdo dans Animation, Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Netflix, UK, Review, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

La Maison (The House - 2022) :

Anthologie britannique en animation image par image, The House a initialement été conçue comme une mini-série pour Netflix, avant d'être repensée au format anthologie, une anthologie en trois segments centrée sur les familles habitant une même demeure au fil des ans. Un projet vendu et présenté comme quelque chose de sinistre, à tendance fantastique mais qui, dans les faits, n'entre qu'à peine dans le cadre de l'Oktorrorfest 2022.

- I – And heard within, a lie is spun : Malheureuse et démunie, la famille de Raymond accepte un jour une offre miraculeuse, sortie de nulle part, lorsqu'un architecte excentrique leur propose de construire une Maison somptueuse, à la condition expresse qu'ils y emménagent au plus vite sans poser de question. Mais bien vite, Mabel (Mia Goth), la fille de Raymond, réalise que la maison est plus qu'étrange...

Un premier segment assez lugubre et inquiétant, avec une maison labyrinthique peuplée d'ouvriers zombifiés, un mystérieux architecte, des murs sinistres, et un sort funeste réservé aux parents de Mabel, consumés par le luxe et cette demeure sortie de nulle part.

Avec une distribution vocale très intéressante (outre Goth et Goode, il y a aussi Mark Heap et Miranda Richardson), une illustration musicale grinçante et une ambiance très réussie.

- II – Then lost is truth that can't be won : Un développeur immobilier désespéré (Jarvis Cocker) tente de rénover et de revendre la Maison, mais y découvre rapidement une infestation de coléoptères parasites. Il décide alors de les éradiquer, mais un étrange duo d'acheteurs potentiels parait particulièrement intéressé, au point de s'installer immédiatement sur place...

On prend la même maison, désormais à vendre en centre ville, dans un monde empli de rats anthropomorphiques, pour un récit moins sinistre et glauque, mais avec en prime un numéro musical façon Joe's Apartment. Pas désagréable, et toujours très abouti sur un plan technique.

- III – Listen again and seek the sun : Dans un monde post-apocalyptique ravagé par une inondation, Rosa (Susan Wokoma) tente de rendre à la Maison ses heures de gloire, en la rénovant et en louant ses pièces. Mais ses locataires actuels, Jen (Helena Bonham Carter) et Elias (Will Sharpe), ont une autre idée en tête, alors même que le niveau de l'eau monte...

Mouais. Pas vraiment de l'horreur, de l'angoisse ou du fantastique, si ce n'est le cadre post-apocalyptique, et un propos sur le symbolisme d'une maison en tant qu'évocation de souvenirs plus heureux. Toujours bien animé, mais pas ultra-passionnant, avec un humour hippie peu engageant.

- Bilan -

Dans l'ensemble, une anthologie techniquement très aboutie, avec une animation et une mise en scène efficaces... mais seule une grosse moitié du métrage ne correspond vraiment au genre horreur/fantastique, et les deux segments "animaliers" ne parviennent jamais vraiment à retrouver le même niveau que le premier segment, sombre et malsain. C'est bien écrit et doublé, mais l'intérêt varie vraiment trop de segment en segment pour que je lui mette plus de la moyenne.

Dommage.

3/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - De l'autre côté, saison 1 (2021)

Publié le 15 Octobre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Comédie, Fantastique, Télévision, Science-Fiction, Science Fiction, Disney, Anthologie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Les bilans de Lurdo

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

De l'autre côté, saison 1 (Just Beyond, season 1 - 2021) :

Anthologie Disney + en 8 épisodes d'une petite demi-heure, adaptés par Seth Grahame-Smith (scénariste d'Abraham Lincoln, chasseur de vampires et d'Orgueil et Préjugés et Zombies) à partir de comic-books écrit par R.L. Stine, et diffusés il y a un an tout juste, en Octobre dernier.

- 1x01 - Leave Them Kids Alone : Veronica (Mckenna Grace), une adolescente rebelle, est envoyée par ses parents dans une école privée pour jeunes filles difficiles, où Miss Genevieve (Nasim Petrad), la directrice, se targue de reformater toutes ses élèves en ados modèles...

Un grand classique du genre, façon Stepford Wives, avec le gimmick du casque de coiffure et du brushing 60s comme instrument de lobotomie et de conformité. Pas désagréable sans plus, et une fin abrupte, un peu bâclée.

- 1x02 - Parents Are From Mars, Kids Are From Venus : Jack (Gabriel Bateman) et son ami Ronald (Arjun Athalye) découvrent que leurs parents (Riki Lindhome, Tim Heidecker, Rajani Nair, Parvesh Cheena) sont des extraterrestres tentaculaires...

Mouais, une vibe très Adult Swim pour cet épisode assez quelconque, qui recycle des éléments et des rebondissements prévisible de ce genre d'anthologie. Le caméo de Henry Thomas est, quant à lui, assez anecdotique.

- 1x03 - Which Witch : Dans un monde où les sorcières sont parfaitement intégrées à la société, Fiona (Rachel Marsh), une jeune lycéenne, tente de gérer sa cousine Luna (Jy Prishkulnik), fraîchement arrivée d'Angleterre...

Certes, c'est un peu une redite de Sabrina l'apprentie sorcière, mais cet épisode assez atypique (c'est de la teen com lycéenne classique) s'avère très sympathique et rafraîchissante, ressemblant presque, par certains aspects, au pilote d'une sitcom fantastique ou d'une D-Com pour ados. Avec en prime une actrice principale assez attachante.

- 1x04 - My Monster : Installée dans la maison d'enfance de sa mère suite au divorce de cette dernière, Olivia (Megan Stott) est hantée par une créature sinistre portant un masque...

Pas fan de l'écriture à quatre mains, un peu trop sarcastique pour être naturelle, et de la créature, très dérivative de Slenderman et compagnie... après, du point de vue suspense et jump scare, ça fonctionne pour ce que c'est, mais la résolution tombe un peu à plat, téléphonée par le titre de l'épisode et par un côté métaphorique évident.

- 1x05 - Unfiltered : Studieuse mais complexée, Lilis (Izabela Vidovic) voit sa vie changer du tout au tout quand elle reçoit de son enseignante d'arts plastiques, Ms. Fausse (Christine Ko), une appli magique qui transforme son physique à volonté. Désormais populaire, elle réalise cependant que la beauté a un prix...

Une variation sur un thème très conte de fées/leçon de morale, avec la méchante sorcière et sa victime qui succombe à la beauté facile et sans intellect. Pas désagréable, en soi, malgré un côté très convenu, et des effets visuels (tant le maquillage que les effets numériques) inégaux.

- 1x06 - We've Got Spirits, Yes We Do : Anxieuse et repliée sur elle-même, Ella (Lexi Underwood) se retrouve enfermée, à l'occasion d'une sortie scolaire, dans un vieux théâtre hanté par une troupe des plus excentriques (Kate Baldwin, Ben Gleib, Jackson Geach, Emily Marie Palmer)...

Plutôt amusant, cet épisode, et assez maîtrisé sur le plan de l'écriture et des effets visuels. Pas de surprise au programme, mais c'était relativement bien mené.

- 1x07 - Standing Up for Yourself : À Larkinville, tout le monde vit dans la terreur de Trevor (Cyrus Arnold), le fils Larkin, un colosse brutal qui harcèle adultes comme adolescents et enfants. Jusqu'à ce qu'il s'en prenne à Evan (Henry Shepherd), dont la grand-mère va maudire Trevor...

Un épisode rigolard et caricaturale, avec narration goguenarde en voix off façon Docteur Seuss (les rimes en moins), et une interprétation volontairement outrée. Amusant.

- 1x08 - The Treehouse : Marqué par le deuil de son père (Malcolm Barrett), Sam (Cedric Joe) se retrouve transporté dans une dimension parallèle où il est l'enfant d'une autre famille, plus aisée, mais où sa famille d'origine existe aussi, et accepte de l'aider à reconstruire sa cabane dans les arbres, point de passage entre les dimensions...

Un épisode plutôt touchant, malgré l'interprétation un peu inégale de Cedric Joe, et la sensation d'un scénario en avance rapide, où tout le monde accepte la situation sans trop poser de questions.

- Bilan saisonnier -

Une anthologie assez inégale, qui ne fait rien que Fais-moi Peur !, Chair de Poule ou les autres anthologies et séries de téléfilms adaptés de R.L. Stine (The Haunting Hour, Monsterville, Fear Street, Mostly Ghostly) n'aient déjà accompli par le passé, avec cependant l'avantage d'un budget et d'un savoir-faire Disney assez confortables.

Ce n'est pas mauvais, en soi, mais c'est du déjà vu, particulièrement centré sur les relations parents-enfants, et les difficultés générationnelles, ainsi que sur la bonne vieille métaphore du monstre ou du phénomène surnaturel comme représentation des peurs de l'adolescence et du changement.

Je doute que le moindre de ces épisodes marquera les jeunes générations comme certains récits de Fais-moi peur ou de Chair de poule l'ont fait en leur temps, mais ça les occupera pendant deux ou trois heures, et honnêtement, ce n'est pas un programme honteux.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Inside No.9, saison 7 (2022)

Publié le 9 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Inside No.9, saison 7 (2022) :

Après une saison 6 inégale, mais avec quelques épisodes mémorables, Inside No.9 revient pour une nouvelle fournée de 6 épisodes.

7x01 - Merrily Merrily : trois amis de fac (Shearsmith, Pemberton, Mark Gatiss) se retrouvent plusieurs décennies après s'être séparés, à l'invitation de Lawrence (Shearsmith), déprimé. Ensemble, ils prennent un pédalo pour rejoindre une petite île...

Un épisode qui m'a laissé mitigé, car très axé bilan mélancolique et désabusé d'une existence peu satisfaisante, qui vire subitement, vers la toute fin, en expérience métaphysique et symbolique. Sauf qu'en fait, si l’ambiance est convaincante, si l'atmosphère est glaciale, et si le script déjoue habilement les attentes d'un rebondissement sinistre et glauque, ça opte plutôt pour quelque chose de fataliste et d’étonnamment abrupt, qui frustre plus que cela ne convainc.

Un peu inabouti, en fait, même si très réussi d'un point de vue stylistique.

7x02 - Mr King : dans un petit village reculé du pays de Galles, Alan Curtis (Shearsmith), jeune professeur urbain en burnout, devient le nouvel instituteur de la classe 9, qui regrette encore son ancien maître, Mr. King, parti précipitamment...

Hé hé hé, un épisode qui lorgne très fortement (trop ?) sur Wicker Man, et autres films et récits anglais dans cette lignée de la folk horror... pour le meilleur et pour le pire. D'un côté, ça vire très rapidement au glauque et au malaise, avec des enfants qui ont probablement dû bien s'amuser, de l'excentricité et un Pemberton libidineux à souhait... et de l'autre, c'est très linéaire et sans grande surprise.

Autrement dit, ça fonctionne (même plutôt bien), mais on aurait pu s'attendre à un poil plus d'originalité.

7x03 - Nine Lives Kat : Hantée par un enlèvement qu'elle ne parvient pas à résoudre, Katrina (Sophie Okonedo), une inspectrice divorcée et alcoolique, découvre qu'elle est le produit de l'imagination d'un auteur de romans policiers...

Pas désagréable, un épisode qui joue beaucoup la carte du méta, au point d'en devenir un peu prévisible sur la fin : c'est compétent, formellement plutôt convaincant, ça évoque un peu le côté méta de la League of Gentlemen (notamment Apocalypse, le film), mais ça manque peut-être d'un peu de suspense ou de folie pour vraiment mériter la comparaison avec Stephen King mentionnée au cours de l'épisode.

7x04 - Kid | Nap : Shane (Daniel Mays) et Clifford (Jason Isaacs) ont prévu de kidnapper Lara (Daisy Haggard) pour forcer son époux aisé (Shearsmith) à payer une rançon conséquente. Mais les apparences sont trompeuses...

Un épisode en mode thriller à trahisons et révélations qui fonctionne plutôt bien, grâce à sa réalisation toute en split-screens et jeux de montage sympathiques. Après, on est dans le thriller pur et dur, sans fantastique, macabre, ou autre, et la conclusion ne surprendra pas forcément, mais c'était plus qu'honorable dans le genre.

7x05 - A Random Act of Kindness : En pleine crise d'adolescence, Zach (Noah Valentine) ne s'entend pas avec sa mère (Jessica Hynes), jusqu'à ce que l'irruption dans leur vie de Bob (Pemberton) commence à changer les choses...

Assez mitigé sur cet épisode, plus près d'un Outer Limits que d'un Inside N°9, du moins, jusqu'à sa conclusion. On devine en effet très rapidement les tenants et aboutissants du récit (dès que l'on commence à entrevoir les vidéos de Shearsmith, en fait), et s'il n'y avait pas ce tournant un peu plus sombre, vers la fin, le tout serait resté tout à fait correct et très bien interprété, sans plus.

La fin tire un peu le tout vers le haut, cela dit, malgré des visuels un peu cheaps.

7x06 - Wise Owl : Traumatisé par un drame qui l'a touché dans son enfance, Ronnie (Shearsmith) est désormais un adulte suicidaire et bien mal dans sa peau, hanté par le souvenir de Wise Owl, un hibou de dessin animé qui, dans son enfance, lui a tout appris du bien et du mal...

Ouh que c'était malsain, tout ça. Non seulement l'animation simpliste (très YouTube, en fait) de la partie cartoon de l'épisode, mais aussi la vision du Hibou à la tête tournante, et la résolution finale, glauquissime... mais paradoxalement pleine d'espoir et d'optimisme.

Ce n'était pas de l'horreur, mais c'est tout de même très sombre.

- Bilan -

Joli "sauvetage" de saison à l'aide du tout dernier épisode de cette septième année, qui dans l'ensemble ne m'a pas totalement convaincu.

Attention : même sans me convaincre totalement, Inside No.9 reste un vrai bon niveau au dessus de la majorité des anthologies fantastiques ou horrifiques de ce type... mais il faut bien reconnaître que la série est arrivée à un point où le spectateur s'attend toujours à un rebondissement glauque et sinistre à la toute fin, ce qui dessert fréquemment le programme, et force théoriquement les scénaristes à faire preuve de toujours plus d'inventivité (ce qui est plus facile à dire qu'à faire).

Le côté prévisible de certains scripts (en fait, de la majorité des scripts, cette année) m'a donc empêché de totalement apprécier le tout... mais il y a ce Wise Owl, vraiment glaçant tout en étant formellement ludique et expérimental. Et qui restera probablement dans les mémoires.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Inside No.9, saison 6 (2021)

Publié le 2 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, UK, BBC, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Inside No.9, saison 6 (2021) :

Après la saison 5 de 2020, plus modérée et moins expérimentale, place aux six épisodes de la saison 6 d'Inside No. 9, cette anthologie comico-macabre des Britanniques responsables de la League of Gentlemen, qui continue son petit bonhomme de chemin inventif et absurde.

6x01 - Wuthering Heist : Une bande de malfrats pas très doués organise un vol de bijoux... dans le style de la commedia dell'arte.

Et ça commence fort, avec un épisode exercice de style, qui mélange le film de casse avec le théâtre populaire italien : les personnages portent tous des masques, des noms comme Colombine et Arlequin, l'interprétation est volontairement outrée, la comédie physique est omniprésente, les dialogues bourrés de jeux de mots intraduisibles, les personnages s'adressent occasionnellement directement au téléspectateur, et les références métadiscursives se succèdent... pour un résultat toujours sur le fil du rasoir, inventif et maîtrisé, mais parfois un peu trop excentrique et décalé pour être totalement efficace.

Ça manque d'une chute ou d'une conclusion vraiment percutante, en fait, puisque le tout privilégie l'absurde au macabre et à la noirceur.

6x02 - Simon Says : Simon (Shearsmith), fan de la série Ninth Circle récemment conclue de manière controversée, rend visite à son showrunner Spencer Maguire (Pemberton), alors même que ce dernier vient de provoquer un accident mortel...

Un épisode centré sur les fans toxiques, sur la manière dont la démocratisation du web a donné l'impression au moindre fan qu'il était talentueux et capable de faire mieux que les scénaristes professionnels, mais aussi sur l'arrogance des créateurs solitaires, qui ne reçoivent de critiques ni de conseils de personne.

Finalement assez malsain, un épisode intéressant, aux quelques rebondissements cependant un peu prévisibles.

6x03 - Lip Service : Felix (Pemberton) recrute Iris (Sian Clifford), capable de lire sur les lèvres, pour surveiller son épouse Brenda depuis la chambre d'un hôtel voisin, alors même qu'elle a un rendez-vous galant avec Dmitri Novak, un agitateur politique...

Un épisode intriguant, parce qu'il se trouve au carrefour de multiples genres, le théâtre de boulevard, la romance mélancolique, le thriller d'espionnage... ce qui le rend parfois un peu difficile à cerner. Cela dit, c'est très bien interprété, et le rebondissement final fonctionne bien.

6x04 - Hurry Up and Wait : James (Shearsmith), un acteur, attend le tournage de sa scène d'une série policière dans un mobile home loué par la production à une famille étrange, qui y vit toujours, et qui pourrait bien être liée au sujet réel de la fiction en cours de tournage...

Pas vraiment accroché à cet épisode, qui repose beaucoup sur le malaise et l'étrangeté de la famille en question, et sur un rebondissement final un peu trop caricatural (visuellement parlant).

6x05 - How Do You Plead ? : Aide-soignant de Mr. Webster (Derek Jacobi), une star du barreau à l'agonie, Bedford (Shearsmith) passe une dernière nuit à ses côtés, alors même que Webster, en proie à la panique, tente de lui faire une ultime confession...

Alors là, oui, nettement mieux : un épisode surnaturel (le nom du personnage de Jacobi spoilera directement le rebondissement principal de l'épisode aux plus attentifs), machiavélique, ludique, et forcément très bien interprété (ça fait d'ailleurs plaisir de "revoir" Derek Jacobi, après son caméo vocal dans l'épisode de Noël de 2016)

Léger bémol sur le cauchemar, pas indispensable, mais bon, ce n'est pas bien grave.

6x06 - Last Night of the Proms : Une réunion familiale festive à l'occasion du concert annuel de la Last Night of the Proms tourne à la guerre ouverte alors que les différences d'opinion politique refont surface, et qu'un immigrant clandestin approche de la maison...

Un épisode assez amusant, car commençant de manière typiquement british, avec une tradition pittoresque on ne peut plus anglaise, avant de dégénèrer totalement dès que des sujets plus sérieux ressurgissent, comme le Brexit, le racisme, l'économie, etc. Avec en prime une touche de religion assez amusante, qui arrive comme en miroir vis à vis de l'épisode précédent.

- Bilan saisonnier -

Pas forcément ma saison préférée de la série (je n'ai pas franchement accroché à l'épisode série policière, ou à l'exercice de style théâtral du premier épisode), mais ça reste néanmoins d'un niveau qualitatif assez constant pour une série qui dure depuis 6 saisons, et qui a traversé la pandémie.

Le macabre, la romance, la religion, le thriller, l'humour noir, Pemberton et Shearsmith connaissent parfaitement leurs gammes, et parviennent à en tirer des épisodes certes parfois inégaux, selon les affinités du spectateur, mais qui toujours réussissent à surprendre ou, au pire, à emporter l'adhésion. Et ce, sans que les deux hommes oublient de se faire plaisir avec quelques épisodes plus excentriques.

On continue donc avec la dernière saison en date, la 7, dont le bilan sera publié dès le week-end prochain.

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Les bilans de Lurdo : The Afterparty, saison 1 (2022)

Publié le 10 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Review, Télévision, Romance, USA, Thriller, Les bilans de Lurdo, Animation, Anthologie, Policier, AppleTV

Initialement conçue comme un long-métrage par Christopher Miller (du duo Lord et Miller - les 21 Jump Street, le film Lego, Spider-man : New Generation), The Afterparty est une série comico-policière en 8 épisodes d'une trentaine de minutes (diffusés sur Apple TV), qui surfe sur la vague des murder-mysteries, pour en proposer une version rigolarde très inspirée du format de Rashomon, et à deux doigts de l'anthologie...

The Afterparty, saison 1 (2022) :

Lors de l'after d'une réunion des 15 ans d'une classe de San Francisco, Xavier (Dave Franco), superstar de la musique, est retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses. L'inspecteur Danner (Tiffany Haddish) mène l'enquête, et interroge ainsi toutes les personnes présentes à la fête...

Au programme, donc, 8 épisodes pour de nombreux témoins, l'inspectrice et la victime, avec pour postulat des épisodes narrés du point de vue de chacune des personnes présentes, et faisant référence à un genre cinématographique ou télévisuel différent.

On a ainsi un épisode d'introduction qui présente le concept de deux façons différentes, d'abord au travers du personnage Indigo (Genevieve Angelson), hipster racontant la soirée façon film d'auteur en noir et blanc, puis d'Aniq (Sam Richardson), concepteur d'escape room et suspect principal, à l'approche comédie romantique de sa vie et de ses rapports avec Zoë (Zoë Chao).

Une mise en place assez chargée en références méta pas forcément indispensables (un peu comme si le spectateur était trop bête pour comprendre qu'on parodiait une rom-com, et qu'il fallait lui souligner tout en détail), mais qui se regarde tranquillement.

S'ensuivent un épisode façon film d'action, où Brett (Ike Barinholtz), l'ex de Zoë, à mi chemin entre un Mark Whalberg du pauvre et un Vin Diesel obsédé par "la famille", propose un récit plus graveleux et égocentrique (la poursuite en voiture finale, avec la fillette, était amusante) ; une comédie musicale centrée sur Yasper (Ben Schwartz), dans un épisode surprenant car très réussi ; un thriller psychologique à deux doigts du slasher, consacré à Chelsea (Ilana Glazer), ex-maîtresse de Brett et désireuse de se venger de Xavier pour une humiliation passée ; un teen movie narré en flashback par Walt (Jamie Demetriou), le lycéen transparent et invisible dont personne ne se souvient jamais, mais qui explique tous les tenants et aboutissants des relations des autres suspects.

Puis un épisode entièrement animé par lequel Zoë explique les différentes facettes de sa personnalité, et comment elle tente constamment de les équilibrer ; une série policière, lorsque Danner explique comment elle est devenue inspectrice de police ; et enfin une émission pour enfants (avec marionnettes, bruitages et cabotinage outrancier) lorsque Danner interroge la fille de Brett et de Zoe, avant de parvenir à sa conclusion...

Tout un éventail de genres et d'approches, donc, plus ou moins réussis et intéressants (la série policière m'a laissé de marbre - déjà que le numéro habituel de Tiffany Haddish a tendance à me lasser, mais là, en prime, en mode The Rookie très premier degré et sérieux, mwébof ; l'épisode film d'action ne m'a pas particulièrement séduit ; la comédie musicale, par contre, m'a très agréablement surpris), pour un programme qui n'aurait jamais pu passer tel quel sur une chaîne normale, et est donc idéal pour les plateformes de VOD.

Amusant et bien conçu, ça mérite le coup d'œil si l'on aime les whodunnit ou la distribution, mais ça ne restera pas forcément dans les annales pour autant, car le tout est probablement un peu trop inégal au niveau structure et intérêt de tous les épisodes pour vraiment transformer l'essai.

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Les bilans de Lurdo : True Story with Ed and Randall, saison 1 (2022)

Publié le 4 Juin 2022 par Lurdo dans Anthologie, Biographie, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA

Adaptation d'un format australien pour NBC/Peacock, True Story with Ed & Randall se veut une série au croisement du testimonial et de la comédie, avec une forte inspiration de Drunk History, qui voyait de grands moments et des anecdotes historiques narrées par des comiques imbibés, et reconstitués à l'écran en costume par des acteurs issus d'horizons multiples et variés.

Ici, c'est un peu la même chose, l'alcool et l'importance des anecdotes et des événements en moins...

True Story with Ed and Randall, saison 1 (2022) :

Ed Helms et Randall Park reçoivent des invités venus leur raconter leur histoire, souvent incroyable mais vraie...

Six épisodes à la durée très variable, de 30 à 60 minutes, et à l'intérêt à l'identique : pour être franc, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce True Story, un True Story souvent trop sérieux pour son propre bien, et manquant de la touche alcoolisée de Drunk History pour apporter de la folie au tout.

Les récits ne sont ainsi bien souvent pas à la hauteur de l'hilarité générale voulue, et les reconstitutions manquent souvent de punch ou d'énergie : que ce soit un ouvrier sans gêne fan des Steelers de Pittsburgh qui décide de s'introduire dans le stade où se joue le Super Bowl, et finit par partager une douche avec son équipe ; une jeune libyenne fan de catch et de rap qui tente de se faire élire présidente de classe dans son lycée américain ; un immigré indien qui organise un faux vol à la tire pour impressionner le père de sa fiancée ; un lycéen à la famille ultra-stricte, qui tente de se rendre en secret au bal de promo ; une professeure de science qui est confrontée à des vomissements en série dans sa classe en pleine inspection académique ; un jeune asio-américain gay qui s'improvise sauteur à la corde de compétition pour rester proche de l'élu de son cœur ; un employé de bureau qui, en répondant à une invitation électronique reçue par erreur, se retrouve embarqué dans un enterrement de vie de garçon de métalleux, dans le Vermont ; une bridezilla qui doit survivre à une allergie carabinée au beau milieu de son mariage ; ou un futur papa qui se plie en quatre pour calmer les envies de son épouse enceinte... les résultats sont souvent vaguement divertissants, mais laissent trop souvent de marbre.

Il y a bien quelques reconstitutions plus sympathiques et décalés que la moyenne, comme celui du bal de promo (avec Terry Crews en père de famille ultra-strict), celui de l'institutrice (Tawny Newsome, avec Lauren Ash et Mindy Sterling dans de rôles secondaires), ou le mariage calamiteux (avec une Shannon Woodward en mode future mariée qui tombe en morceaux), mais pour la plupart, le tout ressemble trop souvent à un défilé d'invités de C'est mon choix venus raconter des anecdotes plus ou moins excentriques sur leur vie.

Et ça s'arrête là. Manque de folie, manque d'énergie, manque de réelles anecdotes extraordinaires, True Story se regarde donc passivement, sans plus, et paraît parfois trop sous-développé pour son propre bien. Bof.

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Les bilans de Lurdo : Saturday Morning All Star Hits! - saison 1 (2021)

Publié le 21 Mai 2022 par Lurdo dans Animation, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Netflix, USA

Huit épisodes d'une vingtaine de minutes au programme de cette série conçue par Kyle Mooney, produite par Lorne Michaels, et qui évoque énormément les sketches décalés et parfois malaisants de Mooney pour le Saturnay Night Live de Lorne... des concepts un peu bizarres, souvent dépressifs, et qui ici sont développés sur plus de quatre heures, pour le meilleur et pour le pire...

Saturday Morning All Star Hits! - saison 1 (2021) :

Le destin de Skip (Kyle Mooney) et Treybor (Kyle Mooney), frères jumeaux animateurs d'une émission de cartoons pour enfants, le Saturday Morning All Star Hits !, alors même qu'ils sont confrontés au succès, à la jalousie... et à un meurtre.

C'est probablement ce qui saute tout de suite aux yeux : avec ses perruques approximatives et l'omniprésence de Mooney à l'écran, SMASH! donne vraiment l'impression d'être une suite d'idées de sketches proposées par Mooney au SNL, et refusées pour des raisons diverses et variées.

Une suite de sketches qui n'est pas sans évoquer l'étrangeté d'autres courts-métrages, ceux diffusés sur Adult Swim : en mêlant les formats et les supports (dessin animé, émission tv, flash info, publicités, bande-annonces, etc), le côté nostalgique des années 80-90, et en apportant une noirceur notable à ses visuels ultra-flashys, SMASH semble parfois lorgner sur Too Many Cooks et autres productions de ce genre.

La forme et le fond se mêlent ainsi et évoluent au gré de la saison, commençant par une émission jeunesse assez typique de la télévision américaine de l'époque : les jumeaux présentent des cartoons, ces cartoons sont très dérivatifs (une parodie de Denver le dernier dinosaure, une autre des Bisounours, une des Cosmocats), et dès le pilote, on réalise qu'un ton très particulier s'installe dans SMASH : la popularité d'un des jumeaux pèse à son frère, Randy le dinosaure est dépressif et a des problèmes de couple, les Create-A-Crittles sont un quatuor d'oursons artistes pédants fonctionnant à la drogue, les Strongimals sont des guerriers ultra-violents qui prêchent la paix... puis arrivent les ProBros, frères cadets de superstars du sport qui jalousent leurs aînés, Lil' Bruce, un dessin animé racontant l'enfance problématique d'un comique de stand-up raté (personnage issu du SNL, d'ailleurs), etc.

Bref, le show évolue rapidement sur le fond, à mesure que Skip devient une superstar, que son personnage phagocyte totalement le cartoon Strongimals, qu'il tourne un long-métrage avec Johnny Rash (l'équivalent de Johnny Depp), et que son frère devient de plus en plus amer.

En parallèle, au travers de bulletins d'information, on apprend la disparition d'un duo de jeunes acteurs (Geraldine Viswanathan, Dylan Sprouse) liés de près à Rash, et le tout dégénère bien vite, jusqu'à une conclusion absurde et improbable.

Le seul problème, en fait, c'est le format. Avec ses épisodes de plus de 25 minutes, SMASH prend largement son temps (surtout dans la première moitié de la saison), présentant des épisodes entiers de Strongimals, des Crittles et de Randy (doublés par des noms connus - Paul Rudd, Emma Stone)... ce qui, au bout d'un moment, a tendance à lasser. Le programme prend son temps, parfois trop, et la parodie n'est pas toujours suffisamment percutante ou pertinente pour mériter de s'étendre aussi longtemps sur ces cartoons, d'autant que la chute n'est pas toujours à la hauteur de la mise en place.

Probablement qu'avec des épisodes de 20 minutes, tout au plus, j'aurais mieux apprécié le programme et ses ambitions. En l'état, SMASH! m'a globalement diverti, sans jamais vraiment me passionner : il manque à mes yeux un petit quelque chose pour que le tout se défasse vraiment de son image de sketch du SNL en version longue.

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Les bilans de Lurdo : Miracle Workers, saison 3 (2021)

Publié le 24 Avril 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Romance, USA, Les bilans de Lurdo, Histoire, Sitcom, Anthologie, TBS

Après une saison 1 à dominante théologique, en demi-teinte, et une saison 2 médiévale nettement plus réussie sur l'émancipation, le progrès et le refus du status-quo, l'équipe de Simon Rich remet le couvert pour une nouvelle cuvée de 10 épisodes d'une vingtaine de minutes s'intéressant, cette fois-ci, à la conquête de l'Oregon par une caravane de colons américains paumés...

Miracle Workers, saison 3 (Miracle Workers : Oregon Trail - 2021) :

Le Révérend Ezekiel Brown (Daniel Radcliffe) tente de mener la caravane de ses paroissiens jusqu'en Oregon, et se voit contraint de demander l'aide de Benny The Teen (Steve Buscemi), un criminel traqué par un chasseur de primes (Karan Soni), pour guider le convoi...

Une saison un peu différente, puisque non adaptée d'une nouvelle de Simon Rich, qui d'ailleurs n'est même plus à l'écriture de la série : s'il reste à la production, il a passé les rênes du programme à deux de ses collègues de longue date, et il faut probablement voir là les raisons de l'écriture globalement plus brouillonne de cette saison globalement amusante, mais manquant de liant.

Dans ses grandes lignes, bizarrement, la saison n'est pas si différente que ça des précédentes, reposant toujours sur les mêmes ressorts narratifs : le contraste entre Daniel Radcliffe et Buscemi, les sarcasmes de Karan Soni, la romance impossible de Radcliffe et Visnawathan... la routine, donc, qui ici se pare d'atours western décalés.

On a donc un Benny qui se découvre une conscience, et apprend à être un "père" digne de ce nom ; Ezekiel, qui tente de résister à son attirance pour Prudence (Visnawathan) et à concilier sa Foi avec les tourments de la vie quotidienne au sein de la caravane ; Prudence, qui tente de s'extirper de sa condition de femme soumise à son mari, l'arrogant Todd (Jon Bass) ; et l'ensemble de la caravane, qui tente de survivre à la maladie, à la faim et aux éléments... ainsi qu'aux bandits menés par Trig (Quinta Brinson), la fille rebelle de Benny.

Tout ce petit monde croise pas mal de guests (Tim Meadows, Ron Funches, Bobby Moynihan...), se retrouve embarqué dans des mésaventures improbables (traversée de rivière, chasse au bison, visite d'un saloon, secte religieuse, indiens, catastrophes naturelles, fête de l'indépendance, etc), pour un résultat agréable et décalé, comme je le disais, mais un peu éparpillé.

Certaines idées fonctionnent mieux que d'autres, les fonds verts sont assez moyens, et l'on retiendra surtout les moments les plus déjantés du lot, comme ce numéro musical de Daniel Radcliffe au saloon, ou encore la toute fin de saison, qui flirte avec une satire politique bienvenue.

Une troisième saison intéressante, donc, et toujours sympathique (en même temps, la distribution reste très motivée, et semble toujours bien s'amuser) mais un peu inaboutie, çà et là. En espérant que la saison 4 soit un peu mieux structurée et maîtrisée...

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Les bilans de Lurdo : The Boys presents - Diabolical, saison 1 (2022)

Publié le 10 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Amazon, Boys

Anthologie animée en 8 épisodes de 11 minutes, The Boys presents : Diabolical se propose de raconter de petites histoires prenant place dans l'univers des Boys, la série d'Amazon... ou presque, puisqu'on est plus là dans une série de courts-métrages inspirés de l'univers de The Boys, sans forcément appartenir à la même continuité.

The Boys presents - Diabolical, saison 1 (2022) :

- 1x01 - "Laser Baby's Day Out" : un employé de Vought tente de sauver un bébé doté de pouvoirs incontrôlables...

Plutôt sympathique, ce court muet écrit par Evan Goldberg et Seth Rogen, et animé dans le style des vieux cartoons façon Warner et compagnie. C'est ultra-gore et violent, mais le contraste fonctionne bien avec le style innocent, et le slapstick inhérent au genre.

- 1x02 - "An Animated Short Where Pissed-Off Supes Kill Their Parents" : un groupe de supers aux pouvoirs lamentables décide de se venger de Vought et de leurs parents en tuant ces derniers...

Parodie de Red Band Society par Justin Roiland, on retrouve ici le style et le ton des œuvres de ce dernier, comme Rick et Morty, ainsi qu'un paquet de noms familiers au doublage (Roiland, Kevin Smith, Kenan Thompson, Gary Anthony Williams, Christian Slater, Ben Schwartz, etc), pour un résultat amusant et bourrin, sans plus.

- 1x03 - "I'm Your Pusher" : Butcher s'introduit chez OD, dealer de drogues des plus grands superhéros...

Un épisode dans le style et la continuité des comic-books d'origine, écrit par Garth Ennis himself, avec là encore un casting vocal mémorable (Kieran Culkin, Dominique McElligott, Kevin Michael Richardson, Michael Cera, Jason Isaacs, Simon Pegg, Antony Starr), pour un résultat efficace dans la droite lignée de la bande dessinée.

- 1x04 - "Boyd in 3D" : un homme timide essaie un produit expérimental Vought qui lui confère un physique d'Apollon, ce qui lui permet de séduire sa voisine...

Chris Diamantopoulos, Kumail Nanjiani et Nasim Pedrad (entre autres), au casting vocal de cet épisode écrit par la scénariste de la série Broad City, au style visuel supposément européen, et qui adopte globalement un ton comique pour une satire des réseaux sociaux et du culte de l'apparence. Pas désagréable, même si anecdotique, et manquant un peu de mordant (sauf sur la toute fin).

- 1x05 - "BFFS" : une jeune femme consomme du Compound V, et découvre qu'elle peut parler à ses déjections...

Aïe. Un style anime, et Awkwafina au scénario et au doublage (ainsi que Seth Rogen et Chace Crawford), pour un épisode à l'humour de stoner pipi-caca qui ne m'a pas du convaincu.

- 1x06 - "Nubian vs Nubian" : une fillette tente d'empêcher le divorce de ses parents superhéros avec l'aide de leur adversaire de toujours.

Amusant, ce segment écrit par Aisha Tyler, qui double l'un des personnages principaux aux côtés de Don Cheadle. Sans plus.

- 1x07 - "John and Sun-Hee" : un homme de ménage de Vought dérobe du Compound V pour soigner sa femme, atteinte d'un cancer... mais ce dernier prend vie et devient incontrôlable.

Andy Samberg surprend à l'écriture d'un segment d'inspiration asiatique à la fois poétique, grotesque et violent. Plutôt réussi.

- 1x08 - "One Plus One Equals Two" : la première mission de Homelander vire au désastre...

Un épisode in-continuity, doublé par les acteurs de la série, et qui s'avère plutôt efficace, à défaut de surprendre.

- Bilan -

Dans l'ensemble, une anthologie intéressante à suivre, principalement parce qu'elle propose des styles visuels et narratifs totalement différents, mais qui s'intègrent bien dans l'univers de The Boys. Une bonne surprise, donc, même si le tout reste forcément un peu inégal, reposant fréquemment sur un gore et une violence immatures pour choquer le spectateur, sans forcément aller beaucoup plus loin que cela.

Mais bon, c'est un peu devenu la marque de fabrique de tout ce que produisent Goldberg et Rogen (et donc de la série The Boys, déjà assez grâtinée sur ce plan dans sa forme papier) donc on ne peut décemment pas être surpris quand ces caractéristiques (ainsi que l'humour en dessous de la ceinture) se trouvent un peu amplifiées par le format animé.

Et puis honnêtement, même pas 90 minutes au total, ça passe comme une lettre à la poste.

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Les bilans de Lurdo : Murderville, saison 1 (2022)

Publié le 12 Mars 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Policier, Télévision, USA

Adaptation d'une série télévisée anglaise (Murder in Successville), ce Murderville, produit par Will Arnett pour Netflix, propose de mettre en scène des crimes et des enquêtes policières, avec une particularité : dans chaque épisode, un invité tient le rôle du partenaire de l'enquêteur, sans rien savoir du scénario ou de ses rebondissements, et il doit tenir son rôle en réagissant à tout ce qui l'entoure, jusqu'à, peut-être, réussir à identifier le coupable en fonction des indices découverts.

Beaucoup d'improvisation au programme, et des résultats assez variables pour ces 6 épisodes d'une petite demi-heure...

Murderville, saison 1 (2022) :

Les enquêtes de Terry Seattle (Will Arnett), inspecteur principal de la police de Seattle, et de ses partenaires successifs...

Une série plutôt amusante, au final, qui bénéficie d'une ambiance décontractée et d'une utilisation de l'improvisation qui ne sont pas sans rappeler des émissions comme Whose line is it anyway ? et autres... mais une série qui montre aussi déjà ses limites, notamment de format, avec la récurrence des segments "je te parle dans l'oreillette, et tu répète tout ce que je dis" dans la plupart des épisodes.

Autre limite évidente : l'implication des guest stars, plus ou moins douées dans l'improvisation. Conan O'Brien, bien rôdé à tout ce qui est interactions spontanées avec le public, s'en sort très bien, même s'il tente constamment de faire rire Arnett et compagnie ; Kumail Nanjiani joue aussi le jeu, un peu plus en retrait ; Annie Murphy (de Schitt's Creek, notamment), est à fond dedans, mais un peu dépassée par les événements ; et Ken Jeong, s'il est mort de rire du début à la fin de l'épisode, se prête aussi à toutes les idées saugrenues.

À l'opposé, Marshawn Lynch, footballeur américain et acteur, semble s'amuser, mais se laisse porter ; et Sharon Stone conserve une certaine raideur et distance, prenant son rôle d'apprentie inspectrice très au sérieux (même si elle aussi se lâche çà et là).

Il y a donc tout un éventail de réactions différentes (et inégales) dans ce programme, qui confronte ces guests à de multiples visages familiers du monde de la comédie (David Wain, Ian Gomez, Erinn Hayes, Phil LaMarr, Nicole Sullivan, Rob Huebel, etc) et les plonge dans des enquêtes semées d'indices plus ou moins évidents (sur les 6 épisodes, la moitié des enquêtes débouche sur une déduction erronée), avec une sorte de fil conducteur, centré sur la disparition inexpliquée de l'ancienne partenaire de Terry Seattle, interprétée (en photo) par Jennifer Aniston.

Une expérience pas désagréable, en somme, même si finalement assez anecdotique, et vraiment seulement satisfaisante lorsque les invités ou les autres acteurs pouffent de rire, brisant momentanément l'illusion déjà vacillante de l'enquête.

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2021 - Les 12 jours sanglants de Noël, saison 1 : suite et fin (2016)

Publié le 26 Décembre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Christmas, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Noël, Review, Télévision, USA, Yulefest, YouTube

Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Les 12 jours sanglants de Noël, saison 1 - suite et fin : 1x07-12 (12 Deadly Days, season 1 - 2016) :

Après une première moitié de saison surprenante (je ne m'attendais pas à apprécier, mais finalement, malgré des moyens évidemment limités, les six premiers épisodes étaient assez aboutis et variés), je termine la seule et unique saison de cette anthologie YouTube Premium produite par Blumhouse.

- 1x07 - Nuts A' Cracking : Wilbur (Daniel Roebuck), manager régional de sa branche, charge un prestataire mystérieux d'organiser pour ses employés (Timothy DeLaGhetto, Tom Lenk, Christine Woods, Robyn Lively, etc) une fête de bureau inoubliable... mais celle-ci s'avère rapidement être une chasse au trésor mortelle.

Un slasher en huis-clos façon escape game grotesque à l'issue funeste, mais assez anecdotique, notamment parce le boogeyman (un Casse-Noisettes géant) et ses meurtres sont très approximatifs, et que le tout est très criard et télégraphié.

- 1x08 - Elves Ascending : Des cultistes déguisés en lutins (Eric Ochoa, Jesse Merlin) suivant les instructions d'un mystérieux prophète disparu se persuadent que Kris (Steve Talley), un petit arnaqueur, est le Père Noël, et décident de faire de lui leur leader...

De la comédie absurde et surjouée, un peu fauchée et aux rebondissements plutôt prévisibles, mais pas désagréable pour autant. Sans plus.

- 1x09 - Cakes A' Cursing : Freddy (Jayson Blair), un YouTubeur cuisine goûtant les plats que ses spectateurs lui envoient, commence à avoir des visions inquiétantes après avoir mangé un fruitcake maudit qui ne laisse que trois jours à vivre à celui qui le mange... sauf s'il passe le fruitcake à quelqu'un d'autre.

Une relecture festive de l'horreur japonaise à la The Ring, qui réinvente cette tradition du fruitcake immangeable que l'on se refile à Noël dans les pays anglo-saxons. Amusant, bien que très dérivatif, et avec quelques effets efficaces.

- 1x10 - Cameras Rolling : Hunter (Mikey Murphy), un YouTubeur prankster, décide de faire une nouvelle farce à son petit frère Casey (Brayden Ferrell) sous l'œil de ses caméras cachées omniprésentes : il lui offre une poupée lutin supposée exaucer chaque jour de l'Avent le souhait de son propriétaire, et décide de saboter chacun des souhaits de son frère. Mais Hunter ne se doute pas que Casey va faire le souhait de se venger de lui...

Un postulat assez simple (une variation surnaturelle sur le concept de l'Elf on a Shelf américain), qui aurait pu être (en moins sanglant) un épisode de Fais-moi Peur et qui adopte ici un format vidéo de surveillance et caméra en vue subjective pour raconter cette histoire de lutin tueur. Plutôt efficace et avec un Mikey Murphy bien tête à claques.

- 1x11 - Phantoms Frightening/1x12 - Worlds Ending : Lorsque le spectacle de la Nativité de la ville, dirigé par Niko (John Kassir), est menacé par un étrange fantôme, Pepper (Tiya Sircar), l'une des interprètes, recrute les frères Cratchit pour résoudre ce mystère... mais l'un des deux est mort, et les pouvoirs de l'autre sont en panne. Pire : alors que Miles (Jon Fletcher) mène l'enquête, il découvre le sinistre secret du théâtre, et la menace incroyable qui plane sur la planète.

Un gros toutéliage final pour les deux derniers épisodes, qui ramènent la mère excentrique de l'épisode du renne, les deux enquêteurs/fil rouge de la série depuis le pilote, et tous les personnages secondaires aperçus çà et là, présents dans le public du spectacle.

Pas désagréable sur le fond, avec un accouchement démoniaque sur scène et des acteurs impliqués, mais plus inégal et frustrant sur la forme : la série délaisse un peu ce qui faisait sa force pour s'essayer à quelque chose de plus sérialisé, et... ça a tendance à être un peu bavard.

Un manque de moyens d'autant plus évident à la toute fin, qui botte en touche au travers d'une ellipse, faute d'avoir l'argent pour mettre en scène l'affrontement final. Et l'on devine que la production avait envie de revenir sur les personnages dans un projet ultérieur, mais que ça ne s'est jamais fait...

- Bilan -

Au final, une assez bonne surprise que ce 12 Deadly Days dont je n'attendais absolument rien, et qui s'avère être une anthologie tout à fait honorable dans le genre festif.

Certes, ce n'est pas parfait, et la deuxième moitié de la saison m'a semblé plus faible que la première fournée d'épisodes, mais pour une web-série YouTube sans grand budget ni grand nom au casting ou à la production, il n'y a ici rien de honteux, bien au contraire.

Agréable à regarder, en tout cas, et plutôt bien produit par Blumhouse, spécialiste de l'horreur pas cher tournée avec un budget minimaliste.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2021 - Les 12 jours sanglants de Noël, saison 1 : première partie (2016)

Publié le 19 Décembre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Noël, Review, Télévision, USA, Yulefest, YouTube

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Les 12 jours sanglants de Noël, saison 1 - première partie : 1x01-06 (12 Deadly Days, season 1 - 2016) :

Anthologie en douze épisodes de 25 minutes produits par Blumhouse Television pour YouTube Red (maintenant YouTube Premium), 12 Deadly Days raconte le quotidien des habitants de la ville de Saturn, en Californie, qui, durant les 12 jours précédant Noël, sont confrontés à de nombreux phénomènes surnaturels. Le tout, lié par de petits fils rouges pour faire la transition, et interprété par des YouTubeurs et influenceurs de la plateforme, aux talents d'acteur plus ou moins probants.

- 1x01 - A Haunting at the End of the Street : Hanté chaque Noël par des manifestations inexplicables, Ebenezer Scrooge (Bill Moseley) fait appel aux frères Cratchit (J. Claude Deering, Jon Fletcher), chasseurs de fantômes confirmés récemment installés à Saturn, California...

Un épisode d'ouverture pas désagréable réalisé par Joe Lynch, et qui modernise A Christmas Carol de manière sympathique, même si Bill Moseley y est bien trop caricatural à mon goût et que la YouTubeuse invitée (Meghan Rienks) fait de la figuration en fantôme vengeur.

- 1x02 - Killer Firs : Lorsque son père meure mystérieusement, Willow (Betty Gabriel), une environnementaliste militante, hérite du stand de sapins de ce dernier, mais découvre rapidement que les arbres cachent un sombre secret lié à leur origine...

Plutôt pas mal mené, tout ça, malgré un stand de sapins couvert d'arbres clairement artificiels, et un Burnie de Rooster Teeth assez inégal (il est d'ailleurs souvent filmé de dos, avec des dialogues réenregistrés en post-synchro, ce qui n'est pas une coïncidence).

 - 1x03 - Love Bites : Lizzie (Kaitlin Doubleday), une vampire, en a assez de son quotidien de suceuse de sang, et tombe amoureuse de Nathan (Douglas Smith), le benjamin d'une famille de chasseurs de vampires menés par un patriarche implacable (Jeff Kober)...

Un épisode plus léger et comique sur une romance improbable, ma foi plutôt sympathique. Et Nikki Limo était amusante en meilleure amie vampire de Lizzie.

- 1x04 - Reindeer Games : Gabe (Robert Belushi), un criminel en cavale, renverse et tue un renne du Père Noël. Avec son acolyte Mike (Tré Melvin), ils trouvent refuge chez la mère de Gabe, une excentrique persuadée d'avoir des pouvoirs new-age. Mais lorsque Jeri (Jennifer Elise Cox), un lutin travaillant pour le Pôle Nord, vient avertir Gabe qu'il doit désormais remplacer le renne, et que la transformation a déjà commencé, tout bascule...

Un épisode rigolard et décalé qui est presque trop parodique pour son propre bien, mais qui fonctionne bon gré mal gré, notamment parce que la situation très absurde conserve un fond émotionnel sincère, et que Tré Melvin a des réactions efficaces.

- 1x05 - Coffee Cups : Rebelle et anticonformiste, Judalina (Anna Akana) travaille dans un café indépendant où tout le monde partage sa vision de la vie. Jusqu'au jour où, subitement, le café est transformé en Podd's, succursale formatée d'une grande franchise dont clients et employés semblent tous lobotomisés dès la première gorgée de la boisson festive de la marque...

Un épisode qui ressemble fortement à ce que Chair de poule et Fais-moi peur ! pouvaient produire à la grande époque : de l'épisode anthologique semi-sérieux, façon Body Snatchers, léger et efficace, avec un propos attendu sur le conformisme, une Anna Akana solide et un Sean Gunn mémorable en excentrique complotiste.

- 1x06 - Singers Slaying : Lorsque le garçon qu'elle babysitte s'étouffe en mangeant un bonbon, Morgan (Alexis Zall) fait le choix de faire comme si de rien n'était et de finir sa soirée en feignant la surprise au retour des parents. Mais avant cela, elle doit faire face à un sinistre trio de chanteurs de chants de Noël qui veulent la punir...

Un épisode typiquement Blumhouse dans son approche du genre, une actrice, une maison, des boogeymen efficaces, pour un segment plutôt réussi, même si l'on pourra (vraiment) remettre en question les motivations de la protagoniste. Cela dit, niveau ambiance, ça m'a évoqué, par instants, le cinéma de Dougherty, ce qui n'est pas une mauvaise chose...

(à suivre...)

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