Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Quantum Devil (2023) :
Un groupe de chercheurs et de spécialistes internationaux (Tyler Tackett, Tamara Radovanović, Edward Apeagyei, Ariadna Cabrol) est invité par le Dr. Richard Cernovich (Neil Dickson) dans son domaine, quelque part dans un pays de l'Est, pour y trouver un moyen d'ouvrir les portes du Royaume quantique, et entrer en contact avec ses occupants...
Un métrage pseudo-lovecraftien (il y a Robert Englund qui double un simili-Cthulhu) qui lorgne en réalité plus sur les films de Gordon/Yuzna, sans le sens de l'humour : tout est tourné en Serbie, avec plusieurs acteurs locaux (ça joue moyennement), et c'est une vision de Lovecraft très sexuelle et racoleuse, bourrée de technoblabla inutile et incohérent, et d'excentricités inutiles.
Quelques moments fonctionnent ponctuellement, mais globalement, c'est un gros bordel jamais particulièrement convaincant, qui fait du "Royaume quantique" un Enfer-bis, et lorgne même par moments sur Hellraiser.
1.75/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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Who Invited Them (2022) :
Alors que leur soirée de pendaison de crémaillère touche à sa fin et que tous leurs amis repartent un à un, Adam (Ryan Hansen) et Margo (Melissa Tang) découvrent deux retardataires, Tom (Timothy Granaderos) et Sasha (Perry Mattfeld), qui se sont spontanément invités à la fête, et qui sympathisent avec leurs hôtes. Les deux inconnus expliquent alors être des voisins, et entraînent Adam et Margo dans une fin de soirée des plus inattendues...
Un film de home invasion distribué par Shudder, et qui ne fonctionne pas réellement sur la durée : la caractérisation du couple principal est un peu fluctuante (Margo est étrangement antipathique, Ryan Hansen fait du Ryan Hansen), le scénario télégraphie un peu trop ses effets et ses rebondissements, toute la sous-intrigue sur la meilleure copine qui conduit ne sert absolument à rien, et quand ça s'énerve enfin un peu, ça ne va pas assez loin pour convaincre.
Pas assez drôle, pas assez tendu, pas assez satirique, pas assez sanglant, pas assez rythmé, bof.
2.25/6 (ça reste bien interprété par tout le monde)
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The Selling (2011) :
Lorsque deux agents immobiliers (Gabriel Diani, Jonathan Klein) se retrouvent à devoir vendre une maison hantée où ont eu lieu de multiples meurtres, ils ne savent pas par quel bout prendre la bâtisse et ses occupants hostiles. Heureusement, Ginger Sparks (Etta Devine), une serveuse spécialiste en esprits occultes, va les aider...
Une comédie horrifique sympatoche qui parodie plein de choses et de sous-genres de manière ludique (l'exorcisme pratiqué par Barry Bostwick !), avec des visages familiers ici et là (Janet Varney en agente rivale), des effets honorables pour un film financé de manière participative, et une interprétation globalement compétente (même si je trouve que Diani en fait un peu trop par moments).
Après, ça ne va pas plus loin que ça : ça se regarde, ce n'est pas désagréable, mais ça ne restera pas gravé dans ma mémoire, malgré la réputation de film semi-culte que le métrage possède dans certains cercles.
3.25/6
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Un "mois" de septembre assez court sur le blog des Téléphages Anonymes, avec une semaine consacrée au cinéma, et une semaine consacrée aux séries... en attendant Halloween.
Seulement trois films passés en revue cette quinzaine, pour des résultats assez médiocres, entre un The Uniongénérique, un Jackpot bordélique et approximatif, et un Harold et le crayon magiquebasique et inabouti... on ne s'en souviendra pas dans un mois.
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# Petit écran :
Une semaine entière consacrée aux séries, avec malheureusement des programmes qui se sont perdus en cours de route.
La saison 3 de The Witcher continue la spirale infernale de la série, toujours plus brouillonne, mal inspirée et laborieuse ; la saison 2 de la série animée My Adventures with Superman intègre Supergirl de manière un peu prématurée, et finit par tout centrer sur elle, jusqu'au trop plein ; la saison 2 de Hit-Monkey, elle, propose des éléments intéressants, mais se lâche un peu trop à mon goût dans le délire superhéroïque ; la saison 2 de Our Flag Means Death donne dans le mélo relationnel, appuyant un peu plus le côté LGBTQ au détriment de la structure globale et du rythme ; la saison 5 de Solar Opposites s'égare un peu dans ses spin-off intégrés, moins intéressants qu'auparavant, sans proposer suffisamment de choses sur le front des Opposites ; et la saison 2 de Loot reste égale à elle-même, à savoir sympathique... mais anecdotique.
En parallèle, Star Wars : The Acolyte se vautre lamentablement, presque une caricature de ce que les boulets du web (et Cartman) reprochent à la franchise depuis son rachat ; la sitcomNot Dead Yet n'exploite jamais vraiment son potentiel au fil de ses deux saisons, restant globalement assez oubliable malgré les efforts de son cast...
Et, surprise, le spin-off de Jurassic Park : la Colo du Crétacé, La théorie du chaos s'avère d'assez bonne facure, un nouveau départ pour les personnage, plus adulte, plus menaçant et moins empli de robots et d'holodecks que ne l'était la série originale.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
Nous y sommes : dès demain, l'Halloween Oktorrorfest 2024, notre marathon annuel de films et de séries fantastiques et horrifiques, débute sur le blog des Téléphages Anonymes, comme tous les ans, et se poursuivra quotidiennement jusqu'à fin octobre...
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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Après une saison 1 agréable à suivre donnant le ton de cette série de pirates LGBTQ au ton léger et fantaisiste, Le Gentleman pirate est revenu cette année pour une nouvelle fournée de seulement huit épisodes d'une petite demi-heure, huit épisodes qui ont précédé l'annulation du programme par HBO Max.
Our Flag Means Death : Le Gentleman pirate, saison 2 (2024) :
Séparés, Stede et Ned ont désormais des existences bien différentes : Stede et son équipage travaillent pour Spanish Jackie, tandis que l'équipage de Barbe-Noire tente de gérer l'état psychologique toujours plus sombre, dépressif et incontrôlable de ce dernier...
Et je mentirais en disant que cette saison m'a semblé au niveau de la saison 1 : ce n'est pas le cas, et le tout m'a paru plus précipité et éparpillé, comme phagocyté par son côté relationnel, qui finit par déséquilibrer le programme dans son ensemble.
Pourtant, la saison est dans la droite lignée de la saison précédente, avec un focus prononcé sur la relation Stede/Ned et sur tous les obstacles se dressant sur leur chemin.
À commencer par leur séparation, et la dépression de Ned, qui ne veut plus être pirate... À cela, la série ajoute les romances secondaires des divers pirates... ainsi que l'arrivée de Zheng (Ruibo Qian), la reine chinoise des pirates... qui s'éprend d'Oluwande et tente d'unir les pirates en une seule et même flotte... et puis il y a aussi une sous-intrigue centrée sur le Prince Ricky Banes (Erroll Shand), un fan de Stede qui tente de devenir pirate, avant de trahir Zheng et d'éradiquer tous les pirates...
Tout ça, en un peu moins de 4 heures de programme : forcément, il arrive un moment où ça coince.
D'où ce ressenti de déséquilibre à de nombreux niveaux : ici, c'est l'évolution et le développement des personnages qui fait du surplace, ou connait des bouleversements discutables (Stede et Ned, notamment, semblent régresser à mesure que la fin de saison approche), là, des sous-intrigues inabouties qui ressemblent plus à du remplissage qu'autre chose, des caméos sous-exploités (Minnie Driver, Bronson Pinchot) ou de nouveaux personnages qui semblent rajoutés un peu à l'emporte pièce... ou encore le fait que tout le monde soit un peu plus caricatural, un peu plus flamboyant, un peu plus LGBTQ, histoire de se montrer à la hauteur de la demande d'inclusivité et de représentativité célébrée et exigée par la presse en saison 1.
Et malgré tout cela, et malgré ce sentiment d'insatisfaction que j'ai ressenti au visionnage de la saison, malgré ce ton mélodramatique et sombre plus présent qu'en première saison (le fait de faire passer Stede du stade de personnage principal à celui de personnage secondaire y est pour beaucoup), cette saison 2 de Our Flag Means Death reste agréable à regarder.
Clairement un bon cran en dessous de la saison 1, et avec des défauts bien plus flagrants dans l'écriture, mais suffisamment sympathique néanmoins pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps.
Après, je serais curieux de savoir à quel point le format différent, les restrictions budgétaires et la menace d'une annulation ont joué sur ce changement de ton et ces difficultés créatives...
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La saison 4 de Solar Opposites avait tendance à s'éparpiller, consacrant trop de son temps aux intrigues du Mur et à celle des Silver Cops, jamais très probante, mais se finissait par un changement de status quo intrigant, qui voyait les Solar Opposites devenir humains.
Le spécial Saint Valentin, lui, contournait ce problème pour un épisode plus classique, qui se concluait par le mariage de Korvo et Terry. Place maintenant à la saison 5 de la série, en 11 épisodes de 20 minutes, une saison qui va devoir composer avec les conséquences de tout ça...
Solar Opposites, saison 5 (2024) :
Une saison qui m'a laissé mitigé, à nouveau : pas tant pour le bottage en touche du cliffhanger de fin de saison précédente (les Solar Opposites sont déjà redevenus schlorpiens, et s'en amusent en ouverture de saison), mais plus pour l'équilibre toujours très précaire entre l'intrigue principale, et les digressions du Mur ou des Silver Cops.
Parce que oui, forcément, ces sous-intrigues sont toujours présentes, même si elles m'ont semblé plus en retrait que précédemment : sur onze épisodes, on a ici droit à six épisodes utilisant en partie les Silvercops ou le Mur (ici rebaptisé le Jardin, en mode western) comme compléments aux intrigues principales... du moins, en théorie.
Parce qu'en pratique, les intrigues de Solar Opposites, cette saison, sont assez peu marquantes. Les adultes partent en lune de miel, et altèrent l'orbite terrestre pour rallonger leurs vacances ; Terry utilise un dispositif de boucle temporelle pour s'offrir un peu de temps libre sans sa famille ; les Opposites créent leur propre école privée ; ils sont capturés sur une île par les ex de Jesse ; ils partent en Irlande pour retrouver un clone de Yumyulack ; etc.
Plein de mini-intrigues sans conséquences qui finissent toujours en catastrophe et sont généralement divertissantes, bien qu'un peu bordéliques. Avec pour seule exception un épisode What If qui se moque du concept des What If, mais révèle par la même occasion l'existence d'un officier supérieur en charge de l'équipe, et qui a été éliminé en cours de route par les Opposites : il reviendra certainement se venger, mais pas cette saison, et tant pis si on est ici dans une retcon un peu approximative.
Et comme je le disais, en parallèle, on a donc toujours les Silver Cops, toujours sans grand intérêt malgré un pastiche de Starship Troopers, et le Jardin, un western qui suit un baroudeur (Clancy Brown) et une jeune femme (Charlotte Nicdao) arpentant les étendues sauvages du Jardin, passant de ville en ville, avec un chasseur de primes à leurs trousses.
Pas désagréable, mais rien de mémorable, pour être franc.
Cela dit, la saison a été bien accueillie par les fans, donc je pense que je commence simplement à me lasser de la série et de son format désormais bien établi, avec ses "spin off intégrés" qui semblent passionner les scénaristes plus que le spectateur lambda. Je continue à regarder, pour le moment (notamment l'épisode spécial prévu en fin d'année), mais c'est sans passion ni impatience particulière.
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Après une saison 1 (chroniquée en ces pages il n'y a pas si longtemps) sympathique mais pas indispensable, retour de la série de Maya Rudolph, toujours en 10 épisodes d'une petite demi-heure, sur Apple Tv.
Loot, saison 2 (2024) :
Ayant désormais annoncé publiquement vouloir donner toute sa fortune, Molly (Maya Rudolph) décide de mettre en place le projet Space for Everyone, qui a pour but d'offrir un toit à tous les sans-abris de la planète en les logeant dans des bâtiments inoccupés que Molly rachète. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire : les milliards de Molly ne suffisent pas à tout financer, et la riche divorcée doit courtiser ses pairs pour trouver un financement additionnel...
Et force est de constater que la saison 2 est dans la droite lignée de la première année, pour le meilleur et pour le pire.
La formule ne change pas, les personnages évoluent un peu mais pas trop, on est dans de la comédie de bureau classique (parfois trop : les personnages d'Ainsley et de Rhonda semblent fréquemment utilisés pour recycler des gags issus d'autres séries), avec sa romance principale impossible (Molly/Arthur, ici compliquée par la présence d'un mannequin qui s'éprend d'Arthur), ses intrigues secondaires aux ressorts basiques (Sofia qui tombe amoureuse d'un architecte musicien, se sépare de lui parce qu'elle refuse de s'engager et qu'il est trop spontané, se remet avec lui, blablabla ; Howard qui décide de créer une fédération de catch mais a peur des responsabilités, avant d'assumer enfin avec l'aide de Nicholas ; Nicholas qui accepte progressivement ses origines ; John qui devient Elon Musk-bis et tente de reconquérir Molly) et son personnage principal goofy mais pas trop.
Le tout est loin d'être désagréable et se regarde très bien, aidé par cette bande originale West Coast qui continue de fonctionner - mais doit certainement dévorer une grosse partie du budget du programme - et porté par une Maya Rudolph impeccable, bien entourée par le reste de la distribution.
Le seul souci, c'est qu'en fait, ça s'arrête là. L'écriture du programme est très formatée, le ton un peu fluctuant (comme en saison 1, sitcom, comédie romantique et satire sociale se succèdent bon gré mal gré et s'affaiblissent un peu mutuellement), et la conclusion de la saison (avec Illuminatis et Molly qui plaque tout) ne satisfait guère, tant dans son écriture que dans la manière dont le tout est montré à l'écran.
Bref, même conclusion qu'en saison 1 : le programme est sympathique, mais pas forcément très mémorable ou must-see. Et on verra si la saison 3 transforme l'essai... sinon, il faudra se poser des questions.
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Un style hybride anime/occidental, une relecture dynamique du personnage de Superman et de son entourage, un ton jeune et ludique qui puise ses inspirations à droite et à gauche, dans diverses adaptations du personnage : la première saison de MAWS, diffusée sur Adult Swim/Max, était une excellente surprise, assez inattendue, je dois dire.
Place à la suite, à nouveau constituée de 10 épisodes d'une vingtaine de minutes...
My Adventures with Superman, saison 2 (2024) :
Alors même que Clark et Lois enquêtent sur les agissementd de Waller et de sa Task Force X, Kara Zor-El (Kiana Madeira) arrive sur Terre, à la recherche de son cousin... pour le ramener à son maître, Brainiac (Michael Emerson).
Et très honnêtement, j'ai trouvé cette deuxième saison un cran en dessous de la première, principalement à cause d'un manque de focus, et d'une écriture parfois un peu trop "gentillette".
Je m'explique. Cette année, la saison est divisée en deux grandes parties : quatre premiers épisodes globalement centrés sur le père de Lois, la Task Force X et Amanda Waller, et six derniers épisodes tout simplement dédiés à Kara et de Brainiac.
Autrement dit, on a droit à deux gros blocs d'épisodes qui continuent de réinventer divers personnages et événements de l'univers de Superman à leur sauce (Kara devient l'Éradicatrice de Brainiac, responsable de la destruction de Krypton), pour tenter de les toutélier de manière un peu brouillonne et abusive.
Mais aussi, je dois bien dire que tout ce qui tourne autour de Waller me gonfle gentiment - le personnage est à la mode, j'ai compris, mais dans l'ensemble, ces histoires d'organisations secrètes qui défendent la Terre contre les menaces, et qui semblent avoir l'autorité de déclarer la loi martiale quand bon leur semble, ça ne m'intéresse guère.
Donc les quatre premiers épisodes m'ont moyennement convaincu, avec de grosses ficelles balourdes, l'introduction de Steel et du père de Cyborg, de nouveaux pouvoirs très anime pour Supes (un bouclier énergétique qu'il active à volonté avec aura façon Sayien, des flux énergétiques qu'il contrôle, un souffle glacial qui ressemble plus au meme I'M A' FIRIN' MAH LAZER!! qu'à autre chose...) et toujours des designs kryptoniens sous influence anime (Gundam et compagnie) qui ne me séduisent pas vraiment.
Et puis, à mi-parcours, après un épisode sympathique qui fait de Superman le célibataire le plus en vue de Metropolis, la série se consacre à Kara, une Kara victime d'un lavage de cerveau de la part de son "papa" Brainiac (à mi chemin entre un Gundam et un Decepticon), qui détruit des mondes pour son compte, et capture Clark.
De quoi séparer le trio principal pendant une bonne partie de la saison, ce qui est aussi l'un des problèmes de cette saison : alors que le trio est à peine établi au terme de la saison 1, voilà que la saison 2 lui rajoute de nombreux autres éléments, le sépare un temps, et bouleverse totalement la dynamique principale. La relation Lois/Clark, notamment, est sérieusement handicapée par un nombre limité de scènes entre eux tout au long de la saison.
Et donc, forcément, quand après des affrontements à gogo, dignes de DBZ, la série se conclue par des pirouettes du type "l'amour est la plus grande des forces" et Superman qui fait un câlin à sa cousine pour la déprogrammer... mouais.
Je vois ce que les scénaristes voulaient accomplir/dire, mais ça m'a semble un peu trop forcé, et tout jouer ainsi sur l'émotion facile n'a pas fonctionné sur moi (même si je ne suis clairement pas dans la majorité, sur ce plan-là).
D'autant qu'à côté, il reste des scories agaçantes : la bande originale est toujours insipide, le relooking final des deux héros est vraiment bancal (de toute façon, les personnages passent leur temps à avoir des changements de costume en mode sentai ou Iron Man, avec le costume qui se matérialise en sortant de nulle part), de nombreux designs tombent à plat, et tout l'arc Kara aurait pu être condensé, voire même arriver en saison 3, une fois tout l'univers vraiment bien développé.
Mais bon, le programme reste tout à fait regardable, même s'il m'a nettement moins séduit qu'en saison 1. Et nul doute qu'il plaira beaucoup plus aux spectateurs ayant été biberonnés aux animes en tous genres, qu'à moi, qui n'ait qu'une affinité limitée pour le genre.
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Huit épisodes d'une trentaine/soixantaine de minutes pour une série préquelle se déroulant dans le passé de l'univers Star Wars, à l'époque de la Haute République, et présentée comme une sorte de série d'investigation durant laquelle des Jedi enquêtent sur la mort de l'un d'entre eux aux mains d'un Sith ; mais on va le voir, en réalité, la série parle à peine de cela, et a bien d'autres idées en tête... pour le meilleur et pour le pire.
Star Wars - The Acolyte, saison 1 (2024) :
Lorsque la Jedi Indara (Carrie-Anne Moss) est mystérieusement assassinée, son collègue Sol (Lee Jung-jae) mène l'enquête et découvre rapidement que la responsable (Amandla Stenberg) est liée aux événements s'étant déroulés 16 ans plus tôt sur la planète Brendok, lorsqu'un groupe de Jedi dont Indara et lui faisaient partie a croisé le chemin d'un couvent de sorcières utilisatrices de la Force, et des jeunes jumelles que celles-ci protégeaient...
Le problème de la franchise Star Wars moderne, c'est soit qu'elle est trop ancrée dans un univers canon indéboulonnable et très nostalgique (principalement chez Filoni), soit qu'elle veut absolument déconstruire le mythe, le passer sous un microscope postmoderne, et défier les attentes pour proposer quelque chose de supposément audacieux et radical (Andor, The Last Jedi).
Le tout en devant composer avec le cahier des charges Disney, qui impose une certaine diversité et représentativité à l'écran et derrière la caméra - pas un mal en soi, quoi qu'en disent les néanderthals du Web... du moins, lorsque c'est bien fait.
Le souci, c'est que dans la majeure partie des cas, tout ce que je viens de citer est laborieux et maladroit, du fanservice avec de gros sabots, de la déconstruction basique et insipide, des récits au rythme brinquebalant, de la mythologie tellement obscure qu'elle ne parle qu'à une poignée de personnes, et de la diversité mécanique qui coche des cases sans rien accomplir de probant.
The Acolyte, c'est un peu tout ça à la fois. Confiée à la scénariste Leslye Headland (Russian Doll), qui a d'ailleurs confié à son épouse l'un des rôles au cœur du récit et a rassemblé pour l'occasion une writer's room principalement composée de femmes et de minorités, The Acolyte semble vouloir raconter l'histoire d'un Ordre Jedi impuissant et désorganisé, sorte de police de l'espace qui commet une bavure en s'en prenant à un pauvre couvent de Wiccanes lesbiennes Sorcières de la Force, doit faire face aux conséquences de ses actes, et finit par étouffer l'affaire.
Une vision postmoderne des Chevaliers Jedi, sorte d'hégémonie religieuse imposant son dogme aux autres utilisateurs de la Force, une organisation figée et aveugle au retour des Siths, bref, une sorte de déconstruction de l'image des Jedis, qui pousse dans ses retranchements ce que George Lucas avait mis en place dans la prélogie... mais le fait sans subtilité aucune.
C'est d'ailleurs le mot d'ordre de la série dans son ensemble : l'absence de subtilité. La série veut présenter un angle non-manichéen, tout en nuances de gris, où les différences de point de vue sont valables et donnent un éclairage différent aux situations (par moment, on pense à Rashomon dans la manière dont "l'incident" est montré au fil de la série), mais ces points de vue sont écrits avec les pieds, les personnages sont tous soit stupides, soit antipathiques, et les réactions de ces personnages n'ont pas grand sens... ou du moins, elles n'ont pas le sens que les scénaristes voudraient qu'elles aient.
Parce qu'au final, plutôt que de s'attacher à tel ou tel personnage, de compatir avec Osha et sa sœur, de s'indigner du comportement des Jedis, de mieux comprendre le côté séduisant du côté obscur opposé à la rigidité monastique des Jedis, de trouver pertinente la métaphore (très actuelle aux USA) des lesbiennes qui veulent devenir mères en ayant recours à la procréation assistée malgré l'hostilité de la société et des autorités, etc... on en vient à se dire que The Acolyte, c'est un groupe de Jedis incompétents et fébriles qui rencontre un couvent de sorcières agressives et manipulatrices, dans un temple qui prend accidentellement feu lorsqu'une gamine mal élevée brûle le livre de sa sœur jumelle (des sœurs qui, une fois adultes, sont de véritables girouettes manipulables). Tout le monde est idiot, et tout le monde mérite ce qui lui arrive.
Des personnages à baffer, donc (mais une diversité appliquée au pied de la lettre : tous les personnages principaux ou secondaires sont issus de minorités, à l'exception de Torbin, le pire Padawan de tous les temps et de figurants sans dialogue - rien de forcément rédhibitoire, mais c'est très artificiel dans sa mise en œuvre), de l'exposition balourde et des platitudes pseudo-spirituelles, un rythme vraiment mou, des costumes et postiches parfois peu probants (Torbin, justement), de la redite (beaucoup d'éléments se contentent de recycler le travail de Lucas et de ses successeurs), une caractérisation à géométrie variable...
Bref, alors que j'étais intrigué par le pilote, j'ai regardé ces huit épisodes avec un agacement croissant, et je ne peux pas dire qu'au final, j'ai accroché à cette production même pas capable de trouver deux fillettes jumelles qui soient identiques... mais tout n'est pas à jeter.
Les combats, notamment, sont très réussis. Ils servent parfois un peu de remplissage, ça se sent, et le montage n'est pas toujours à la hauteur, mais dans l'ensemble, les affrontements sont efficaces, et dans des styles variés. Au niveau effets spéciaux, c'est là aussi plutôt abouti, même si certaines créatures numériques sont au final assez superflues (Bazil, qui lui aussi a droit à son moment WTF quand il sabote sans raison le vaisseau de Sol en pleine bataille).
Et puis, malgré tous les problèmes d'écriture qu'il peut y avoir, Sol reste un personnage attachant, dans le moule de Qui-Gon, et ce grâce à un Lee Jung-jae excellent et toujours juste.
Après, la série se conclut sur une fin ouverte, mais entre son budget exorbitant (spoiler : on ne le voit pas particulièrement à l'écran) et l'accueil hostile du public, était-ce bien la peine de tenter le diable ? Le sort de The Acolyte était quasiment joué d'avance, et l'annulation du programme ne surprend guère...
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Série d'animation Hulu "adjacente" à l'univers Marvel, la première saison de Hit-Monkey s'était avérée une assez bonne surprise en 10 x 22 minutes, un mélange d'univers superhéroïque (quelques méchants classiques), de polar et de thriller tarantinien, avec en vedette un singe tourmenté et un fantôme goguenard.
Une suite étant peu probable, c'est donc comme par miracle qu'elle est arrivée sur Hulu en juillet dernier, avec comme nouveau cadre New York.
Marvel's Hit-Monkey, saison 2 (2024) :
Installés à New York, Monkey rejoint les rangs des employés de Eunice Jones (Leslie Jones), agente de tueurs à gages, et avec l'aide de Bryce (Jason Sudeikis), qui a retrouvé, pour un temps limité, une forme physique suite à un pacte avec le diable, ils tentent d'éviter que les Altermen, une obscure cabale toute-puissante, ne mette la main sur le katana maudit d'Haruka (Ally Maki)...
Et je dois bien avouer avoir été moins convaincu par cette seconde fournée d'épisodes, une seconde fournée qui délaisse largement tout le cadre japonais de la saison 1 (dont il ne garde que le personnage de Haruka, la fliquette en possession d'un katana maudit, et Akiko, qui reprend le flambeau de Lady Bullseye pour venger son père) pour transposer toute cette action dans un New York nettement plus convenu.
Par convenu, j'entends que l'on est dans le New York de Marvel, un New York nettement plus superhéroïque et comic-book (même si la série évite la tentation d'un caméo d'un autre héros Marvel), ce qui donne un cadre plus attendu, plus convenu et moins intéressant.
Idem pour les intrigues de la saison : cette année, tout tourne autour des Altermen, un groupe de riches excentriques en possession d'artefacts antiques les transformant en êtres surnaturels surpuissants. Face à eux, une Coopérative d'anciens tueurs à gage tous dotés de pouvoirs (l'un a des pouvoirs psychiques, l'autre est une fillette fantôme asiatique façon The Ring, une autre est une statue vivante, etc) qui recrute Monkey, et tente d'arrêter les Altermen.
Au programme, des monstres, de la bagarre, une visite dans un cerveau pour un épisode en mode mall rétro 80s, et un grand final qui évoque les actions de Poison Ivy (New York est transformée en forêt à ciel ouvert et les New-yorkais massacrés par les plantes) quitte à paraître un peu hors sujet.
En parallèle, Bryce est confronté à la fin de son existence de fantôme (avec un compte à rebours qui fait très Spawn), et finit par renouer avec sa fille Iris (Cristin Milioti). Entre ça et la relation Monkey/Bryce qui se fait plus difficile à mesure que la Coop s'impose comme une famille de remplacement, on tient là les deux axes émotionnels de la saison, à la progression assez convenue.
Ce qui implique que le reste tombe un peu à plat : la vengeance de Lady Bullseye, le sort de Haruka, le montage hâché du final qui envoie les héros à travers le temps histoire de placer l'origin story de Monkey... je ne sais pas trop, la fin de saison m'a paru précipitée, et dans l'ensemble un peu trop extravagante (j'entends par là que "ça part dans tous les sens et ça s'éparpille") pour vraiment me convaincre.
À part ça, la série reste égale à elle-même sur un plan technique, avec peut-être une illustration musicale plus pêchue qu'en saison 1, notamment dans le choix des chansons.
Ça reste sympathique à suivre, mais je pense avoir préféré la saison 1.
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Série ABC en deux saisons pour un total de 23 épisodes d'une vingtaine de minutes, Not Dead Yet est un étrange mélange de sitcom de network façon comédie de bureau, et de comédie surnaturelle à la Pushing Daisies, Dead Like Me ou encore Reaper.
Un mélange un peu bancal, supposément adapté d'un livre (qui en réalité n'a pas grand chose en commun avec le programme), auquel ajoute ici un portrait de femme qui se reconstruit et apprend des leçons de vie hebdomadaires que lui apportent les esprits qui la visitent...
Not Dead Yet, saison 1 et saison 2 (2023-2024) :
Journaliste quadragénaire paumée après s'être séparée de son compagnon, pour lequel elle avait tout quitté et s'était installée à Londres, Nell (Gina Rodriguez) revient aux USA pour tenter de se reconstruire. Elle accepte un poste dans la rédaction où ses amis Sam (Hannah Simone) et Dennis (Joshua Banday) officient toujours, mais se retrouve sous la direction de la cassante Lexi (Lauren Ash), une ancienne ennemie de lycée, fille du propriétaire du journal. Désormais en charge de la rubrique nécrologique, Nell découvre alors qu'elle est hantée par les esprits de ceux don't elle doit rédiger la biographie, qui ne disparaissent qu'une fois cette tâche terminée...
Et honnêtement, le résultat de tous ces ingrédients disparates est assez inégal.
Après un pilote dans lequel Gina Rodriguez surjoue affreusement (ça s'arrange ensuite), la série s'établit rapidement dans une routine assez peu mémorable, dans laquelle ni l'humour de bureau, ni le portrait de femme paumée, ni le surnaturel ne sont vraiment percutants ou exploités à la pleine mesure de leur potentiel.
Les relations professionnelles sont très classiques - d'ailleurs, les relations tendues avec Lexi sont rapidement évacuées pour l'intégrer à la bande façon électron libre, idem pour les frictions avec Edward (Rick Glassman), le colocataire de Nell atteint d'Aspergers très rapidement passé d'antagoniste abrasif à la Sheldon Cooper à meilleur pote excentrique -, les leçons de vie sont assez convenues (surtout lorsqu'elles sont explicitées en voix off en fin d'épisode), et le surnaturel n'est vraiment qu'un prétexte pour apporter ces petites morales et autres platitudes existentielles (mention spéciale à l'épisode où Nell doit écrire la nécro d'un chien, qui fait de la figuration pendant 20 minutes).
Çà et là, les scénaristes essaient bien quelques trucs, comme au travers de Monty (Martin Mull), le fantôme qui revient régulièrement depuis que son épouse Cricket (Angela E. Gibbs) est devenue la meilleure amie de Nell dans le premier épisode, ou lorsque la série évoque un certain épisode de Scrubs, avec la romance éclair de Nell avec un inconnu... qui s'avère être un fantôme à la fin de l'épisode.
Mais la routine s'installe rapidement, et le programme finit par s'établir dans une zone de confort consistant en 40 % d'humour de bureau et de péripéties professionnelles, 20 % de surnaturel, et 40 % de relationnel et de sentimental, surtout lorsque, vers la fin de saison, l'ex de Nell revient dans sa vie.
Pas forcément mauvais en soi, mais pas ultra convaincant non plus.
Pour rehausser la sauce, en saison 2, la série ajoute Brad Garrett dans le rôle récurrent du père milliardaire de Lexi. De quoi pimenter un peu les dix derniers épisodes du programme (depuis annulé), du moins, en théorie. Parce que dans les faits, cela ne fait que renforcer le problème récurrent de la série : son manque de temps. 20 minutes par épisode, c'est insuffisant pour laisser de la place à tout le monde, et aux différentes facettes du programme (notamment à ses fantômes, plus que jamais en mode figuration, voire absents de certains épisodes).
Lexi et Edward s'insultent, puis couchent ensemble et cachent cette relation à tout le monde, alors même que la présence de son père (tout aussi détaché qu'elle des réalités du monde du travail) stresse Lexi ; Sam divorce (mais en grande partie hors-champ : Hannah Simone reste particulièrement sous-exploitée) ; Dennis est papa ; Nell cherche l'amour (notamment avec un journaliste sportif travaillant dans le même immeuble... mais avec lequel elle fait tout capoter de manière scénaristiquement très très artificielle et sortie de nulle part).
Du côté fantastique, ça reste ultra-superficiel, ça ne s'intéresse jamais aux spécificités du don de Nell, ça se limite fréquemment à une poignée de répliques par épisode, bref, c'est clairement au second plan des préoccupations de la série, qui préfère faire dans l'émotion facile et dans le faux suspense, notamment à l'approche de la fin de saison, lorsque le père de Lexi décide de vendre le journal.
Bref, la série, si elle se regarde (les comédiennes y mettent de l'énergie, et pris comme une sitcom de bureau classique, ça fonctionne globalement), reste aussi bien trop sage pour son propre bien, n'exploitant jamais vraiment son potentiel, faute de temps, de motivation, et probablement aussi d'envie de le faire.
Dommage, car en développant le tout de manière plus équilibrée, peut-être que le programme aurait dépassé les deux saisons... ou peut-être pas, tant la série semble constamment incertaine de ce qu'elle voudrait être : une sitcom de bureau caricaturale où tout le monde surjoue, ou un programme plus dramatique, sur une jeune femme paumée qui trouve une source d'espoir et de sagesse dans un don surnaturel qui surgit soudain dans sa vie lorsqu'elle est au plus bas.
Avec une vision plus claire, dès le début, et un format approprié, ça aurait probablement mieux fonctionné.
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Après cinq saisons plus ou moins inégales, Jurassic World : La colo du Crétacé s'est conclue avec le retour des six survivants de l'Isla Nublar. La franchise, elle, continue, avec Jurassic World : La théorie du chaos, qui reprend les mêmes personnages, et les relance dans une sombre intrigue de complot prenant cette fois-ci place dans l'univers post-Jurassic World Dominion...
Jurassic World : la théorie du chaos, saison 1 (Chaos Theory, season 1 - 2024) :
Six ans après leur retour sur la terre ferme, les Nublar Six ne sont plus aussi soudés, notamment après la mort mystérieuse de Brooklynn. Mais lorsque Ben et Darius reprennent contact, ils réalisent que quelqu'un cherche à les éliminer pour les empêcher d'enquêter sur la mort de Brooklynn : le moment est venu de reformer le groupe pour éviter le pire...
Après la dernière saison de Cretaceous Park, bourrée de robots, d'holodecks, de base secrète, de méchants caricaturaux et de dinosaures télécommandés, on pouvait redouter ce soft reboot du programme, toujours sur Netflix et toujours en dix épisodes.
Par chance, l'équipe scénaristique a opté pour une direction radicalement différente, délaissant les délires technologiques de Camp Crétacé pour proposer une saison plus sombre, plus sérieuse, bref, plus "adulte", conformément à l'âge des protagonistes de la série.
Et si la saison prend son temps, et adopte souvent des airs de road trip, c'est pour mieux faire le point sur les relations entre les Nublar Six, et leur nouvelle vie post-île.
Sammy vit seule sur son ranch, Yaz tente de gérer son PTSD dans une communauté fermée, Kenji a coupé les ponts avec son héritage et vit dans une caravane, Ben (désormais athlétique) est devenu conspirationniste, Darius a rejoint le DPW (le bureau fédéral en charge des dinosaures), et Brooklynn... est morte, tuée dans un incident qui hante Darius et Kenji.
Bref, des relations tendues, et un ton plus sérieux dans les retrouvailles progressives des personnages, traqués par une méchante mémorable (aux faux airs de Cate Blanchett dans Indy 4) et ses trois raptors dressés.
La menace est réelle, beaucoup de personnages secondaires trouvent la mort à l'écran, et si la série n'évite pas totalement des facilités et des rebondissements prévisibles çà et là (le sort réel de Brooklynn ne surprendra personne), cette saison de remise en place s'avère plutôt convaincante et réussie (sans être exceptionnelle : tout dépendra de la direction future de la série).
Après, on pourra toujours se demander si les scénaristes n'ont pas trop regardé Tiger King avant d'écrire cette saison, tant l'influence est perceptible et assumée... mais bon.
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Après une saison 2 brouillonne et approximative, un métrage animé bien meilleur chapeauté par un scénariste de la série-mère qui a quitté l'équipe en coupant tous les ponts derrière lui, et une préquelle déjà oubliée par tout le monde, retour de The Witcher pour l'ultime saison d'Henry Cavill, qui lui aussi a fini par jeter l'éponge.
Une saison de 8 épisodes, arbitrairement divisée en deux par Netflix (une première partie de 5 épisodes, et une seconde de trois épisodes)... et qui, on va le voir, n'est pas franchement meilleure que les deux cuvées précédentes.
The Witcher, saison 3 (2023) :
Geralt (Henry Cavill), Yennefer (Anya Chalotra) et Ciri (Freya Allan) se cachent, tentant d'échapper à tous les puissants du royaume et d'alentours, bien décidés à mettre la main sur la jeune femme et ses pouvoirs inscoupçonnés. Mais Geralt et Yen sont toujours brouillés...
Pas franchement meilleure, en effet, car j'ai failli jeter totalement l'éponge en cours de route.
Les problèmes restent en effet toujours les mêmes : c'est bavard, l'écriture est décousue, le worldbuilding est insuffisant et confus, les personnages inutiles sont trop nombreux, le namedropping de ceux-ci ne suffit pas à ce que le spectateur suive toujours qui parle de qui à qui à propos de quoi, les elfes sont toujours risiblement génériques, l'illustration musicale est quelconque, il y a un petit côté cheap çà et là... et pourtant, tout fait, un temps, presque illusion.
Initialement, les bases de la saison semblent en effet plus saines : Ciri, Yennefer et Geralt sont en fuite, tout le monde est à leurs trousses, et des liens se tissent entre eux. Et honnêtement, les scènes purement relationnelles du trio fonctionnent à peu près bien. C'est tout le reste qui ne suit pas.
En multipliant à ne plus savoir qu'en faire les personnages secondaires (certains préexistants, d'autres rajoutés ici, comme le barde rival de Jaskier et sa troupe, son love interest princier, etc) et en passant un temps fou à s'attarder sur leurs manipulations, leurs jeux de pouvoir, leurs secrets, bref, sur le côté Trône de fer du pauvre de la série, les scénaristes réduisent d'autant le temps passé à suivre le trio principal.
Les cinq premiers épisodes de la saison se contentent donc d'aller et venir, peinant à se structurer de manière satisfaisante, et culminant en un épisode assez maladroit, en mode Rashomon : un bal donné par les Sorciers à Aretuza, répété en boucle, histoire de présenter différents points de vue... le tout se terminant par un rebondissement assez moyen sur l'identité du grand méchant. L'idée n'est pas désagréable, mais la mise en pratique agace plus qu'autre chose, donnant un épisode inutilement répétitif, narré en flashback et soulant (pas aidé par l'aspect musical de la série, toujours un gros point faible).
Il ne reste alors trois épisodes pour boucler la saison - et pour faire sortir Henry Cavill de la série.
Et là, problème, car il apparaît aussitôt que tant le découpage que la structure de la saison n'ont pas été pensés à l'avance. Alors que la logique aurait voulu une saison de deux fois quatre épisodes, avec un gros cliffhanger à mi-parcours et une répartition équilibrée des péripéties, l'équipe de The Witcher a donc opté pour cette rupture bancale après l'épisode 5, qui laisse presque penser que la saison était initialement conçue en 10 épisodes.
Difficile d'expliquer sinon pourquoi l'épisode 6 (un gros épisode explosif plein d'action, assez brouillon et fréquemment fauché, mais assez pétaradant) précède un épisode 7 un peu vide (Ciri qui se cherche psychologiquement, seule dans le désert), et un épisode 8 vraiment insipide, largement centré sur les Sorcières et leurs manigances, et sur un potentiel spin-off qui ne verra jamais le jour (les Rats), pendant que Gerald est inconscient, en convalescence chez des Dryades toujours très fauchées (qui n'auraient pas dépareillé dans Xena).
Et voilà : la saison se finit platement, avec un Geralt largement absent, mais sans chercher à préparer la sortie de Cavill, avec un récit mal structuré qui peine à intéresser, et de nombreux choix narratifs frustrants.
Encore une fois, pas forcément surprenant lorsque l'on a vu les deux premières saisons, et que l'on connaît la constitution de l'équipe scénaristique, pur produit de la formule Netflix et bien loin des writers rooms des meilleurs programmes.
Une saison laborieuse, donc, qui m'aura guéri de The Witcher : je jetterai probablement un œil à un épisode ou deux de la nouvelle saison, histoire de voir comment s'en sort le remplaçant de Cavill, mais pas plus. C'en est fini pour moi.
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Harold et le crayon magique (Harold and the Purple Crayon - 2024) :
Parce que son créateur et narrateur ne lui répond plus, Harold (Zachary Levi), héros d'un livre pour enfants, décide d'utiliser son crayon magique capable de donner vie à son imagination pour rejoindre le monde réel et retrouver celui qui lui a donné vie. Avec lui, ses deux meilleurs amis Moose et Porcupine, qui comme Harold se retrouvent sous une apparence humaine (Lil Rel Howery ; Tanya Reynolds) et tentent de faire face au monde réel, aidés en cela par le jeune Mel (Benjamin Bottani) et sa mère (Zooey Deschanel)...
Autrefois un projet passé entre les mains de Spielberg, Will Smith, Henry Selick, Spike Jonze, etc, en development hell depuis le début des années 90, ce Harold est une adaptation très libre et méta d'un livre pour enfants populaire aux USA, dont on retrouve le graphisme et l'histoire dans le générique de début.
Ensuite, malheureusement, on bascule dans un film pour enfants basique et générique sur le pouvoir de l'imagination, particulièrement dérivatif (on pense beaucoup à Elf, à Barbie, etc) avec une réalisation plate (le réalisateur a fait ses armes sur la plupart des films de Blue Sky Studios - Âge de glace, Rio, etc), des acteurs qui cabotinent, une Zooey Deschanel qui cachetonne, des effets spéciaux très inégaux, et un script qui sous-exploite cruellement son potentiel de départ.
En fait, c'est bien simple, le tout semble assez cheap, visuellement parlant (y compris la réalisation), et donne vraiment l'impression d'un film pour plateforme de streaming, ou pour Disney+.
À réserver aux plus petits.
2.5/6
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Jackpot ! (2024) :
En 2030, dans un monde en crise où une grande loterie peut faire de vous un milliardaire - si vous parvenez à survivre jusqu'au coucher du soleil, après l'annonce du résultat -, Katie Kim (Awkwafina), une actrice au chômage, devient la nouvelle gagnante. Mais pour rester en vie, elle ne peut compter que sur Noel (John Cena), un garde du corps qui lui a proposé ses services... alors même que toute la ville de Los Angeles est à leurs trousses.
Mouais. Une loterie improbable mâtinée de Purge, réalisée par Paul Feig, et qui, très honnêtement, repose entièrement sur un rythme qui se veut frénétique, sur les improvisations de sa distribution, et sur le duo Awkwafina/Cena.
Le problème, c'est que ça reste un film de Paul Feig, et que le bonhomme reste peu à l'aise dans l'action.
Résultat : comme le script est un véritable gruyère sous-développé (les personnages autres que principaux sont sous-développés, les motivations de chacun sont sous-développées, la logique interne est sous-développée, le monde dystopien présenté est sous-développé et un peu anachronique, la satire de Los Angeles, de la Californie et de la quête de célébrité est anémique) et que Feig peine à maintenir le rythme (pensé comme une grosse course-poursuite de 100 minutes, le film trouve pourtant le temps de faire de grosses pauses pour des échanges plus "dramatiques" entre les personnages, pas forcément utiles ou bien dosés), il échoit aux acteurs de rendre le tout intéressant.
Cena et Awkwafina font de leur mieux, on ne peut pas le nier... mais ils font du Cena et de l'Awkwafina, rien de plus. Les improvisations de tout le monde sont inégales, Simu Liu fait un méchant honorable mais assez cliché, les personnages secondaires agacent, bref... je ne sais pas.
Contrairement aux autres films de Feig, c'est suffisamment court pour ne pas devenir soporifique, et ça fonctionne par intermittence, mais c'est loin d'être formidable, et ça donne l'impression d'un métrage inabouti, pensé sur un coin de table et (hormis sur le plan des cascades) tourné sans beaucoup plus d'efforts (il n'y a qu'à voir tous les faux raccords) pour une plateforme de streaming (Amazon, en l'ocurrence).
3/6 (pour le duo principal, mais en réalité, ça vaut un peu moins)
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The Union (2024) :
Ouvrier en bâtiment dans le New Jersey, Mike (Mark Wahlberg) retrouve un soir Roxanne (Halle Berry), un ex petite amie de lycée, mais rapidement, il découvre (lorsqu'il se réveille à Londres après avoir été drogué) qu'elle a bien changé depuis : Roxanne est désormais une espionne travaillant pour The Union, une organisation qui recrute des quidams passe-partout pour exécuter ses missions. Et Mike a été choisi pour tenter de retrouver une liste top secrète récemment dérobée au cours d'une opération manquée...
Désormais, on connaît la formule bien éprouvée de ces blockbusters d'espionnage annuels pour Netflix : une poignée d'acteurs connus, un scénario d'espionnage-action générique et approximatif, un tournage "exotique" en Europe, de l'humour très inégal, une musique qui lorgne sur du James Bond, des poursuites, des fusillages... et un résultat généralement assez médiocre et oubliable (Red Notice, Heart of Stone, The Gray Man...).
La cuvée 2024, c'est The Union, avec Halle Berry, Mark Wahlberg (qui jouent clairement des personnages 10-15 ans plus jeunes qu'eux), Mike Colter, Jackie Earle Haley, JK Simmons (pas de panique, la moitié du cast disparaît avant le dernier tiers du film), pour un film compétent mais totalement anecdotique, et prévisible au possible (le script lui-même ne semble pas croire à son rebondissement de mi-film, tant celui-ci est plat).
Contrairement aux autres productions Netflix, cependant, The Union a le bon goût de ne durer qu'une centaine de minutes, ce qui allège nettement la charge, et rend le tout vaguement sympatoche - en tout cas, ça se regarde en tant que blockbuster estival, à défaut de laisser le moindre souvenir après visionnage.
3/6
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Le dernier Deadpool, décomplexé et fun, avec un Hugh Jackman impérial ; Enter the Clones of Bruce, un documentaire rigolard et intéressant sur la Brucexploitation dans le cinéma d'arts martiaux ; le dernier volet de La Planète des Singes, imparfait mais tout de même réussi ; et mention spéciale à la seconde partie de Dune, égale à elle-même (ou presque) et à Sasquatch Sunset, un film improbable qui ne plaira pas à tout le monde.
# Flop(s) du mois :
En mettant de côté la plupart des vieux Police Academy (honnêtement ratés dans l'ensemble et produits à la chaîne), citons le désastre Borderlands, et la médiocrité de Twisters, une suite insipide qui n'apporte rien à l'original, si ce n'est d'ancrer le tout dans une ambiance midwest/country pas très probante.
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# Petit écran :
Pas beaucoup de séries passées en revue, ce mois-ci : la première saison amusante et fantaisiste de Dick Turpin, l'unique saison décalée du mockumentaireNew Eden, et la première et unique saison de la sitcomAbby's, assez banale et parfois agaçante dans ses artifices techniques.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
Septembre, un mois généralement court sur le blog des Téléphages Anonymes, et pour cause : après une première semaine de films récents, et une semaine consacrée aux séries, la deuxième moitié du mois verra le début de l'Halloween Oktorrorfest 2024, notre marathon annuel de films et de séries fantastiques et horrifiques, qui continuera quotidiennement jusqu'à fin octobre...
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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Dix épisodes d'à peine plus de 20 minutes pour cette sitcom NBC diffusée (et annulée) en 2019, créée par un scénariste de New Girl et de Superstore, et coproduite par Michael Schur (The Office, Parks & Recreation, The Good Place, etc)...
Abby's, saison 1 (2019) :
Le quotidien du bar Abby's, installé dans le jardin de la maison d'Abby (Natalie Morales), ex-militaire bisexuelle, qui tient d'une main de fer son établissement (illégal) et ses habitués : Beth (Jessica Chaffin), mère de famille indigne, James (Leonard Ouzts), videur afroaméricain rondouillard et peureux, Rosie (Kimia Behpoornia), barmaid d'Abby's, Fred (Neil Flynn), qui connait Abby depuis son enfance, et Bill (Nelson Franklin), le nouveau propriétaire des lieux, assez coincé mais qui s'intègre vite à la bande...
Et il n'y a pas vraiment grand chose à dire sur cette sitcom de bar assez classique, pas trop mal castée, mais qui n'a pas réellement eu le temps de développer sa personnalité et son style en dix épisodes à peine.
Les intrigues sont assez classiques (les règles absurdes du bar, les clients un peu originaux, les histoires de cœur), avec un accent très clair mis sur la solidarité de cette famille recomposée (et sur l'intégration de Bill à tout ça), la distribution est efficace, mais ça ne décolle pas plus que ça, et le tout se regarde globalement assez passivement.
Seule réelle originalité à double tranchant : le fait que le show soit tourné, comme il nous le rappelle à chaque épisode, "devant un public et en extérieur".
Ce qui sous-entend rires enregistrés (supposément les réactions live du public, mais bon, le spectateur avisé n'est pas dupe, et perçoit clairement la laugh track superposée sur le tout), et tournage dans les jardins du backlot d'Universal Studios, dernière l'une des maisons factices qui servent de décor sur place.
Une bonne idée, en théorie, qui évite que une certaine claustrophobie contre-productive... sauf que pour une raison que je ne m'explique pas, la production est tellement fière de ce tournage en extérieur qu'elle te montre, lors des transitions/coupures pubs, des plans larges sur les spectateurs dans les gradins, sur l'équipe technique, les caméras et l'éclairage.
Rien de tel pour briser artificiellement et inutilement la suspension d'incrédulité entre deux scènes, alors que rien d'autre dans le show ne s'y prête... et rien de tel pour m'agacer.
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Deadpool & Wolverine (2024) :
Lorsque la TVA l'enlève à son univers et lui explique que ce dernier va bientôt être détruit - car en déliquescence depuis la mort de Wolverine (Hugh Jackman) -, Deadpool (Ryan Reynolds) décide de prendre les choses en main et de prouver sa valeur en trouvant un Logan de remplacement dans le multivers, et en mettant des bâtons dans les roues des plans de la TVA, menée par Mr Paradox (Matthew Macfadyen)...
Sans être un énorme fan des filmsDeadpool et de leur vulgarité gratuite et immature, j'avais apprécié les deux précédents volets de la saga (le "remake" tout public du deuxième, nettement moins), et j'étais assez intrigué par ce troisième volet qui avait pour vocation d'intégrer (plus ou moins) le personnage au MCU, de le confronter enfin à Wolverine, et de servir de baroud d'honneur à tout l'univers Marvel/Fox et à ses personnages.
Un équilibre assez casse-gueule, qui aurait très facilement pu donner quelque chose de bancal et d'approximatif comme le Flash de DC et son approche foutraque du multivers et du fanservice, mais qui finalement fonctionne plutôt bien, entre degré de lecture direct et métadiscursif, caméos inattendus, désir sincère d'apporter une conclusion honorable à tout un pan des adaptations Marvel au cinéma et de concrétiser des réalités qui n'ont jamais vu le jour (Gambit), et surtout, touche d'émotion apportée à la fois par Deadpool (qui cherche à prouver sa valeur et à montrer qu'il n'est pas qu'un bouffon vanneur), et par Wolverine (Hugh Jackman impérial, pour un personnage qui cherche à se racheter de ses erreurs passées).
Sans être parfait ni être du grand cinéma*, ce Deadpool & Wolverine s'avère une réussite tout à fait appréciable, une buddy comedy à la fois bourrée de fanservice, de scènes d'action convaincantes, d'une intégration suffisante à l'univers établi, et d'un Wolverine qui, tout caméo mis à part, sera difficile à remplacer à l'avenir.
Légèrement moins trashouille que les deux premiers, légèrement moins bien filmé, avec une proportion de vannes ratées sensiblement similaire, quelques choix musicaux "décalés" un peu forcés, mais globalement un peu plus sympathique à suivre, en ce qui me concerne, que les deux films précédents.
*et pour peu que l'on n'ait pas encore succombé à cette maladie contagieuse qu'est le cynisme en ligne, responsable de la prophétie autoréalisatrice de la superhero fatigue, et du "de toute façon, tout ce que fait Marvel/Disney depuis 5 ans, c'est de la merde", position par défaut de plein de gens, critiques pros comme spectateurs lambda, qui la plupart du temps n'ont d'ailleurs pas vu la moitié de ce que Marvel a produit depuis Endgame et se contentent de répéter ce qu'ils ont lu ici ou là.
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Sasquatch Sunset (2024) :
Un an dans la vie de quatre sasquatches (Jesse Eisenberg, Riley Keough, Christophe Zajac-Denek, Nathan Zellner), confrontés à la vie, à la mort, aux animaux sauvages et à l'humanité...
Une comédie indépendante américaine très particulière, puisque sans dialogues, et en mode quasi documentaire, où l'on suit le quotidien de ces quatre bigfoots qui tentent de survivre malgré un QI particulièrement sous-développé.
Et le film des frères Zellner (dont un interprète le meneur du groupe) de naviguer entre le documentaire animalier, la comédie lourde et graveleuse (beaucoup de pipi-caca), le récit contemplatif sur les liens entre la nature et l'« humain », voire même, dans sa dernière partie, le drame mélancolique et dépressif, lorsque les sasquatches font face à leur mortalité et à la société humaine.
C'est ambitieux, intriguant, et pas dénué d'intérêt, même si, honnêtement, 90 minutes là-dessus, c'est peut-être un peu trop. Heureusement, les acteurs sont impliqués, et les images de la nature sont superbes.
4/6
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Enter the Clones of Bruce (2023) :
Un documentaire sympathique qui revient sur l'influence de Bruce Lee sur le cinéma d'action, sur le traumatisme généré par sa mort subite, et surtout sur toute la Bruceploitation qui a débuté de son vivant, et s'est amplifiée ensuite.
Plutôt amusant et exhaustif, tout ça, avec notamment des entretiens avec les Bruce Li, Bruce Le, Dragon Lee, et autres "clones" de Bruce Lee, en provenance de tous les pays asiatiques, et tous plus ou moins convaincants, en fonction de leur physique et de leurs capacités martiales.
Le métrage interviewe aussi de multiples journalistes spécialisés (notamment français), les responsables des maisons de production et d'édition de l'époque, et de nombreux seconds rôles du cinéma asiatique de l'époque, pour des témoignages rappelant au passage Red Trousers et Kung Fu Stuntmen (en particulier quand sont abordés la déchéance du cinéma hong-kongais, et le destin de tous ces clones) qui déroulent ainsi la chronologie jusqu'au Jeu de la Mort officiel, une Bruceploitation s'il en est.
On ne s'ennuie pas.
4.5/6
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Mini-série canadienne de 8 épisodes de 25-40 minutes diffusés sur Crave le 31 décembre 2019, et co-écrite/co-réalisée/co-interprétée (avec Kayla Lorette) par Evany Rosen (qui depuis a créé Davey & Jonesie's Locker, récemment passée en revue dans ces pages), New Eden est une parodie du genre true crime, un mockumentaire retraçant l'ascension et la chute d'un mouvement sectaire dans les années 70-80...
New Eden, saison 1 (2019) :
L'histoire de la création, de l'ascension et de la chute de New Eden, une communauté féminine et féministe des années 70 créée par Katherine Wryfield (Kayla Lorette) et Grace Lee (Evany Rosen), dont les croyances en une déesse féminine extraterrestre ont rapidement dégénéré et mené à un siège et à plusieurs arrestations...
Hmm... je dois dire que je suis assez frustré par ce New Eden. C'est globalement assez réussi et maîtrisé, mais il y a des scories inhérentes au format et à la durée du projet, ainsi qu'à des fluctuations de ton, qui m'ont laissé assez mitigé.
Commençons par les points positifs du programme : le côté formel, tout d'abord, très travaillé, avec une réalisation et une mise en images convaincantes, qui reflètent bien l'évolution des technologies, des styles, etc, des années 70 aux années 90.
Ça fonctionne très bien à ce niveau, d'autant que tout le monde se prête bien, joue le jeu, et que l'interprétation est au niveau : on nous présente ainsi les sept épisodes d'un pseudo-documentaire consacré, dans les années 90, à la secte New Eden, à ses deux meneuses, Katherine (fille de bonne famille manipulatrice, couarde, prétentieuse et autoritaire) et Grace (redneck butch pas très intelligente mais charismatique et inventive, éprise de Katherine et prête à tout pour lui faire plaisir), à leur relation codépendante, et à la personnalité de toutes celles qui les ont suivies.
Autre bon point, le scénario, abouti, et qui réserve bien des surprises : si les premiers épisodes adoptent clairement le format true crime que l'on peut retrouver dans bien des productions du genre, avec interviews d'expertes, images d'archive, témoignages, etc, l'histoire de New Eden évolue progressivement, avec l'arrestation de ses membres fondateurs, et un format qui bascule en satire de série de tribunal dans l'épisode 6, puis en quelque chose de plus méta dans l'épisode 7, quand on comprend que les hommes responsables du documentaire sont de "faux alliés" uniquement intéressés par cette histoire après avoir visionné un film érotique adapté des événements de New Eden.
Et puis le tout rebascule encore dans l'épisode 8, un épisode presque unitaire façon Faites entrer l'accusé, qui réserve bien des surprises quant à l'identité réelle de Grace.
On se retrouve donc avec un mockumentaire excentrique, formellement convaincant, bourré de surprises et de moments amusants... mais qui souffle aussi beaucoup le chaud et le froid, avec des ruptures de ton assez brutales : certains épisodes sont en mode purement parodique, avec un duo de personnages principaux incapables qui se retrouvent dans des situations improbables, d'autres moments sont purement premier degré, d'autres larmoyants et intenses, le procès est pris très au sérieux (tout en étant une satire moqueuse et reposant sur l'incompétence totale des deux leads), et toute la fin est particulièrement dramatique et tragique.
Il en résulte une impression ponctuelle de flottements occasionnels, lorsqu'une rupture de ton se produit et que le programme redevient sérieux pendant 10 minutes ou plus, ou lorsqu'il change totalement de direction pendant un peu trop longtemps. Certes, ça permet de développer les personnages, de leur donner de l'épaisseur et d'approfondir leurs relations... mais ça ne fonctionne pas toujours, et lorsque ça échoue, on le sent passer.
Bref. New Eden, c'est amusant, parfois absurde, souvent improbable et surprenant, mais l'on ne peut s'empêcher de se dire, en visionnant l'intégralité du show, qu'un format un peu plus imposé (selon les épisodes, on passe de 25 à 38 minutes) et quelques coupes dans le script global auraient probablement bénéficié au résultat final (6 épisodes de 25 minutes + un final de la même durée, par exemple).
Intéressant, mais inégal.
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Dune, deuxième partie (Dune, part two - 2024) :
La suite du destin extraordinaire de Paul Atreides (Timothée Chalamet), de sa vie chez les Fremens, de son combat contre les Harkonnens, et de son acceptation de son statut de Messie galactique...
Hmm, difficile de donner son avis sur Dune 2 en arrivant à ce point après la bataille, mais aussi parce qu'une nouvelle fois, le débat autour du film s'est tellement polarisé qu'il en est devenu toxique. Un peu comme avec Nolan en son temps, ou avec la fanbase de Hans Zimmer, Dune et Villeneuve sont devenus une sorte de maître-étalon du "bon cinéma" pour une certaine génération et un certain public, et il est désormais difficile d'émettre la moindre critique à leur sujet sans se voir répliquer des "c'est réservé à ceux qui ont un cerveau", "c'est génial, mais comme tu n'as pas lu le livre, tu n'es pas habilité à donner ton avis", "retourne voir des Marvel" ou "tu as vraiment des goûts de merde, tais-toi, tu as tort".
*soupir*
Quoiqu'il en soit, avec cette suite (plus longue que le premier volet), Villeneuve corrige quelques-uns des éléments qui m'avaient dérangé dans le premier volet : le rythme global est plus fluide, la direction artistique souffle un peu moins le chaud et le froid (j'ai notamment bien apprécié le passage en noir et blanc sur la planète Harkonnen), bref, il y a du mieux.
Ce qui n'empêche pas certains points de toujours être discutables : Villeneuve n'a clairement aucun intérêt dans l'action proprement dite, et ces scènes (que ce soit les duels au couteau ou les batailles) sont systématiquement victimes d'un refus du spectaculaire. Ici, notamment, les ellipses durant le dernier tiers, ou encore certains choix musicaux de Hans frustrent plus qu'ils ne convainquent, refusant volontairement au récit sa dimension épique.
Pas forcément surprenant (encore une fois, ce qui intéresse Villeneuve dans Dune, c'est l'intellectuel et le politique, pas l'épopée épique), mais cela empêche certains vrais moments de cinéma, qui ne finissent par être "que" visuellement réussis.
Je pourrais aussi critiquer la caractérisation un peu maladroite et sommaire de certains personnages (les Harkonnens auraient mérité d'être décrits et mis en image de manière un peu moins manichéenne, je pense), ou encore les effets numériques de foules, pas vraiment réussis (on repère immédiatement les boucles d'animation, etc), mais bon.
Tout ça s'équilibre pour un résultat dans la droite lignée du précédent volet : c'est carré, professionnel, c'est de la s-f sérieuse, mais ce n'est pas un chef d'œuvre incontesté pour autant.
4/6
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Justice League : Crisis on Infinite Earths, part 3 (2024) :
L'Anti-Moniteur continue de détruire monde après monde, et les héros et méchants de toutes les Terres unissent leurs forces pour trouver une solution... quitte à se sacrifier.
La première partie de cette Crisis était assez brouillonne, pas particulièrement rythmée, et semblait souffrir d'un budget inférieur à la norme ; la seconde partie était encore un petit cran en dessous, encore plus éparpillée, dépourvue du fil conducteur de Flash, et relativement répétitive.
Cette troisième partie se place entre les deux : c'est moins répétitif que la deuxième partie, mais ce n'est pas forcément plus maîtrisé : c'est toujours assez bordélique, mélangeant les Terres, les époques, et plaçant de nombreux caméos inutiles et gratuits (Les Losers, qui massacrent plein de dinos paniqués ; Batman '92 ; des nazis ; Constantine dans un saloon western ; les Superfriends...) ; ça n'a toujours pas grande identité musicale ; c'est toujours très inégal visuellement ; et niveau écriture, c'est laborieux, avec des explications et de l'exposition interminables, et des sacrifices qui se succèdent et qui perdent à chaque fois un peu plus de leur impact. Avec pour résultat des moments théoriquement émotionnels qui tombent trop souvent à plat.
Après, malgré tout ça, les enjeux sont plus clairs, le récit plus linéaire et direct, donc ça fonctionne mieux. Mais cette Crisis reste trop ambitieuse dans son désir de rebooter une nouvelle fois l'univers DC animé, et le résultat est tout sauf satisfaisant.
2.5/6
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Twisters (2024) :
Traumatisée par la mort de ses amis alors qu'ils tentaient de faire fonctionner un prototype ayant pour but de faire se dissiper une tornade, Kate Carter (Daisy Edgar-Jones) est devenue météorologue, réfugiée dans un bureau. Jusqu'à ce que le seul autre survivant de son équipe, Javi (Anthony Ramos), vienne la rechercher pour lui proposer de remettre le couvert et prouver ses théories, aidés par de généreux sponsors et par une technologie de pointe. Mais sur place, dans l'Oklahoma, l'équipe de Javi et Kate se retrouve confrontée à un groupe de chasseurs de tornade YouTubeurs exubérants menés par le séduisant Tyler Owens (Glen Powell)...
À ma grande surprise, près de 30 ans après sa sortie, le premier Twister fonctionne toujours plutôt bien : certes, ça reste un blockbuster des années 90, les effets numériques ont pris un coup de vieux et l'illustration musicale n'est pas du goût de tout le monde, mais la distribution reste attachante (et donne de sa personne grâce à des effets physiques convaincants), le côté romance bien dosé, le rythme est efficace, la menace est présente, et le travail sonore sur les tornades est particulièrement probant. Un bon 4,25/6 : suffisant pour poser la question de l'intérêt d'un remake... surtout que le grand public est désormais tellement habitué au tout-numérique qu'il en est d'autant plus difficile à impressionner avec des tornades en CGI.
Ça tombe bien : ce quasi-remake ne semble jamais vraiment chercher à impressionner, mais se contente de rejouer la partition de l'original, en plus fade à tous les niveaux.
Au programme, un rythme étrangement peu pêchu, une orientation country qui laisse totalement de marbre (la bande originale est bourrée de country pop, on a un rodéo, tout met bien en avant les valeurs du midwest, etc), une distribution jeune et assez transparente (Glen Powell, nouvelle coqueluche des critiques américaines, est ici assez quelconque, pas aidé par son personnage de chasseur de tornades/cow-boy/youtubeur sarcastique), une romance sans grande alchimie, une écriture étrangement maladroite (le script qui, parce qu'il a trop de personnages secondaires sous-développés, se sent obligé de les envoyer systématiquement prévenir les habitants des villes touchées par les tornades pour leur donner l'ordre de se cacher en sous-sol ou dans des abris... alors que bon, ces mêmes habitants vivent tous dans le couloir des tornades depuis des décennies et n'ont pas besoin de ces chasseurs de tornades pour savoir que faire en cas de coup dur), et puis, plus gênant, des tornades numériques qui ne sont pas forcément plus impressionnantes ou menaçantes que dans l'original.
Voire même moins, en fait, puisque visuellement, elles ne sont quasiment jamais mises en image de façon impressionnante, que le design sonore est aux abonnés absents en comparaison du travail bestial et nommé aux Oscars accompli sur le film original, et que pendant le plus gros du métrage, il n'y a pas la moindre tension ou menace.
Bref, nostalgie (et Glen Powell) aidant, le film bénéficie d'une indulgence confondante de la part des critiques outre-Atlantique, mais en ce qui me concerne, j'ai trouvé le tout assez médiocre.
2.5/6
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