Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Cette semaine, en l'honneur de la Saint Patrick, le 17 Mars, place au cinéma irlandais, dans tout ce qu'il a de plus festif et de plus réjouissant...
Le Lutin (Luck of the Irish - 2001) :
Jeune lycéen basketteur toujours chanceux, Kyle (Ryan Merriman) voit sa vie bouleversée lorsqu'il perd le sou magique offert par sa mère (Marita Geraghty) lorsqu'il était petit : aussitôt, sa chance l'abandonne, et toute sa famille commence alors à régresser, révélant sa véritable nature. Car Kyle, sa mère, et leur grand-père (Henry Gibson) sont des farfadets, et ils doivent récupérer leur or au plus vite, sous peine de voir le cruel Seamus McTiernen (Timothy Omundson) devenir le roi des farfadets...
Une DCom qui a de faux airs de Teen Wolf/Teen Wolf Too, et qui, si elle se regarde et possède un vrai message pro-immigration et intégration, tourne aussi un bon moment en rond. Il faut dire que les effets spéciaux et l'intégration des farfadets sont assez médiocres (les effets équivalents de Darby O'Gill étaient meilleurs), et que la première heure de métrage est banale au possible, avec quelques poursuites quelconques, et des accents irlandais assez inégaux.
Cela dit, une fois que Omundson intervient vraiment et se lâche, ça décolle un peu (en virant au film sportif, malheureusement), avec en prime quelques idées de réalisation et de transitions amusantes.
Regardable, sans plus (et le côté "l'Amérique est le plus beau pays du monde, on accueille tout le monde, c'est formidable", finit par être lassant).
3/6 (sur l'échelle des DComs)
The Yank (2014) :
À l'occasion du mariage d'un ami, Tom Murphy (Sean Lackey), un américain d'origine irlandaise, part pour l'Irlande en compagnie de ses amis, et de la demoiselle d'honneur de la mariée (Niki Spiridakos), qu'il ne supporte pas. Il découvre ainsi le pays de ses ancêtres, et doit alors choisir entre les attentes de ses parents (Charlotte Bradley, Fred Willard) et ce que son cœur désire vraiment...
Une comédie indépendante assez fauchée, pas très bien filmée, assez mal rythmée (plus d'une demi-heure avant l'arrivée en Irlande) et cousue de fil blanc.
Pire, par moments, ça frôle le documentaire touristique sur l'Irlande, sponsorisé par l'office du tourisme local, avec mélodies locales en fond sonore, stock shots de paysages locaux filmés depuis un hélicoptère et narration en voix off ; la romance transparente entre la jolie grecque séduisante et le protagoniste bedonnant ne fonctionne pas du tout ; et dans l'ensemble, ce n'est pas particulièrement drôle, à quelques moments près.
Cela dit, la présence de Colm Meaney est toujours un plus...
1.5/6 (j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Cette semaine, en l'honneur de la Saint Patrick, le 17 Mars, place au cinéma irlandais, dans tout ce qu'il a de plus festif et de plus réjouissant...
Brendan et le Secret de Kells (The Secret of Kells - 2009) :
Au fin fond des forêts irlandaises, Cellach (Brendan Gleeson) dirige la construction des murs de la forteresse de Kells, afin de protéger son monastère et son peuple de l'envahisseur viking. Mais Brendan (Evan McGuire), son neveu, est devenu en secret l'apprenti calligraphe du facétieux Aidan (Mick Lally), récemment arrivé, et cela l'amène à quitter le monastère pour s'aventurer dans les bois étranges les entourant...
Un film d'animation signé Tomm Moore et animé à la main, ce métrage est, visuellement, tout simplement somptueux et chatoyant, parvenant en quelques secondes à emmener le spectateur dans un monde et une époque totalement autres, à la fois mystique, spirituel et enchanteur.
Pas grand chose à en dire de plus, vraiment : c'est beau, c'est magique, c'est intéressant, l'approche graphique de ces vikings tout en angles et en pointes est logique et bien trouvée (en opposition avec l'Irlande toute en courbes et en boucles), et dans l'ensemble, ça fonctionne très bien, joliment mis en musique par Bruno Coulais.
Seul bémol, peut-être : l'émotion, qui met un certain temps à arriver. Le film aurait bénéficié à être un peu plus chaleureux dans sa première heure, et à permettre au spectateur de tout de suite s'investir émotionnellement dans l'histoire et dans ses personnages. Là, compte tenu du contexte et de l'univers, ainsi que de l'ambition du film, il y a une certaine distance qui s'instaure très tôt, et qui ne se réduit que vers la fin (dramatique) du récit.
Mais ce ne sont que des détails : dans l'ensemble, The Secret of Kells est une véritable réussite.
4.5/6
Le Chant de la Mer (Song of the Sea - 2014) :
Envoyés par leur père veuf (Brendan Gleeson) chez leur grand-mère, Ben (David Rawle), un petit garçon irlandais de 10 ans, et sa petite soeur muette Saoirse (Lucy O'Connell), décident de s'enfuir pour rentrer chez eux. Mais en chemin, ils découvrent que Saoirse est une selkie, mi-fillette, mi-phoque, dont la destinée est de sauver le Petit Peuple de la terrible déesse Macha (Fionnula Flanagan)...
On prend la même équipe (Moore + Coulais, etc), pour un film d'animation toujours en 2D, mais avec cette fois-ci une teinte dominante bleue, et des légendes océaniques à tout va.
Ici, contrairement au Secret de Kells, le film est nettement plus simple d'accès, plus tendre, avec une introduction qui permet directement d'accrocher le spectateur sur un plan émotionnel : on s'attache aussitôt à cette petite famille, et à cette Saoirse adorable, accompagnée d'un gros toutou très sympathique.
La contrepartie, cependant, c'est que le récit est plus linéaire et balisé, moins surprenant, comme une grosse métaphore sur le deuil et les émotions, assez transparente. Ce n'est pas du tout problématique, loin de là, mais il n'empêche que par moments, j'en suis venu à regretter que le métrage n'ait pas la même durée que Kells, et dure vingt bonnes minutes de plus.
Dans l'ensemble, cependant, c'est tout aussi bon que le film précédent de Moore, tout en jouant sur un tableau différent. Ne faisons pas la fine bouche !
4.5/6
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Darby O'Gill et les Farfadets (Darby O'Gill and the Little People - 1959) :
Lorsque Darby O'Gill (Albert Sharpe), gardien vieillissant d'une propriété irlandaise, est remplacé par un jeune homme fringant, Michael (Sean Connery), le vieillard refuse d'avouer la vérité à sa fille, Katie (Janet Munro). D'autant qu'en parallèle, Darby, bonimenteur patenté, a trouvé un moyen d'obliger le Roi des Farfadets, Brian (Jimmy O'Dea), à exaucer trois de ses vœux... une tâche plus facile à dire, qu'à faire.
Une chouette comédie fantastique familiale Disney qui fleure bon l'Irlande (même si tout a été tourné en Californie), avec des accents dans tous les sens (à la limite du compréhensible, d'ailleurs), des créatures surnaturelles dans tous les coins (Leprechauns, Pookas, Banshees, Calèches fantômes, etc), et des acteurs qui semblent s'amuser (notamment Janet Munro, radieuse et louchant un peu).
C'est très agréable à regarder, ça déborde d'effets spéciaux réussis, et malgré un petit côté patchwork de contes populaires, la dernière partie emporte l'adhésion et s'avère même assez captivante, dans son ambiance et son dénouement.
4/6
La Vallée du Bonheur (Finian's Rainbow - 1968) :
Un beau jour, Finian (Fred Astaire), un immigrant irlandais, arrive en compagnie de sa fille Sharon (Petula Clark), dans la petite ville américaine de Rainbow Valley. Son objectif : enterrer là le chaudron magique empli d'or qu'il a dérobé à un farfadet irlandais, au pays, et espérer que la magie de la vallée décuple ainsi ses gains. Mais Og le leprechaun (Tommy Steele) est sur ses traces, et pour ne rien arranger, les habitants de la vallée ont leurs propres problèmes, qui compliquent rapidement la tâche de Finian...
Une comédie musicale américaine réalisée par Francis Ford Coppola (avec de jolis mouvements de caméra, çà et là), et adaptée d'un spectacle de Broadway à succès, en un métrage de plus de 2h25, avec ouverture musicale, entracte et tout le toutim...
Un Coppola qui paraît vraiment, à l'image du film, tiraillé entre deux époques : d'un côté, la comédie musicale traditionnelle, avec des décors de studios très artificiels, des chorégraphies à la mise en scène classique, une durée interminable, des mélodies datées et peu mémorables, un Don Francks assez transparent, etc ; de l'autre, un fond social plus percutant que la norme (avec un propos sur le racisme, sur la ségrégation, sur le socialisme, sur la liberté, etc), un Coppola qui tente des choses derrière sa caméra, des scènes d'extérieur amples et naturelles, etc...
Le film a donc vraiment le postérieur entre deux chaises, à la fois vieillot et surjoué (le leprechaun est à la limite du supportable, un véritable cartoon sur pattes ; les fiançailles express de l'héroïne semblent déplacées), et parfois moderne et frappant (le numéro de danse de Barbara Hancock, sous la pluie). Ça manque clairement de subtilité, notamment dans son approche de la race, et son blackface du personnage du maire... et au milieu de tout ça, Fred Astaire danse un peu. Un Fred Astaire de 70 ans, qui se remue toujours pas mal, même s'il n'a plus l'énergie de ses 20 ans.
Bref, un résultat assez mitigé pour un film qui n'est pas désagréable, mais qui semble lui-même incertain de ce qu'il veut être.
3/6
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Séduction à l'Irlandaise (The Closer You Get / American Women - 2000) :
Dans un petit village irlandais, les hommes célibataires (Ian Hart, Ewan Stewart, Sean McDonagh, etc) sont de plus en plus mécontents de leur situation. Pour tenter d'attirer de jeunes femmes jusqu'à leur petite bourgade irlandaise, ils ont alors l'idée de placer des annonces dans un journal américain. Ce qui incite les femmes du village à chercher, elles aussi, de la compagnie étrangère...
Un film rural, du producteur de The Full Monty, et qui s'avère une petite comédie sympathique, mais finalement assez anecdotique, et manquant cruellement de punch et de rebondissements pour ne pas être autre chose que rapidement oubliable.
Pourtant, la distribution est très sympathique (Ian Hart est notamment assez attachant, malgré son blond platine immonde), et certaines scènes sont bien trouvées (le sermon du prêtre, qui explique les femmes et leurs voies impénétrables aux hommes du village ^^), mais ça ne décolle jamais vraiment, malheureusement.
Gentillet et sympathique, donc, sans plus.
Un petit 3/6 (et encore...)
La Ballade de County Clare (The Boys & Girl From County Clare - 2003) :
En 1965, deux frères rivaux - John Joe McMahon (Bernard Hill) et Jimmy McMahon (Colm Meaney) - s'affrontent avec leurs groupes respectifs dans le cadre d'une compétition de musique irlandaise se tenant dans le Comté de Clare, en Irlande...
Une comédie irlandaise plutôt amusante et légère, bien qu'un peu trop prévisible (on devine très rapidement l'origine de la brouille familiale, et heureusement, le film ne tente pas trop de jouer la carte du mystère à ce sujet), et souffrant d'une distribution inégale - Hill & Meaney sont impeccables, Shaun Evans est efficace, Andrea Corr est nettement moins constante (mais en même temps, ce n'est pas son métier).
À part ça, le métrage se regarde tranquillement, sans forcément être très marquant, mais pour peu que l'on apprécie la musique irlandaise, on passe tout de même un moment qui n'est pas désagréable.
3.5/6
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Leprechaun : Le Retour de l'Elfe Guerrier (The Last Leprechaun - 1998) :
Ethel (Brittney Bomann) et Tommy (Andrew J. Ferchland) sont envoyés en Irlande pour y passer l'été en compagnie de leur future belle-mère, Laura (Veronica Hamel). Mais ils découvrent bien vite qu'elle est sous l'emprise d'une banshee maléfique, qui, à l'aide de son majordome (David Warner), a pour objectif de détruire la vallée où elle vit, et de tuer ainsi le dernier Roi des Leprechauns. Bien décidés à l'en empêcher, les enfants font alors équipe avec Finn Regan McCool (Mick Walter), le leprechaun en question, pour sauver la région...
Un DTV pour enfants clairement produit avec un budget minimal par Peakviewing (l'équivalent anglais de Marvista), budget qui se reflète à tous les niveaux de la production : effets spéciaux risibles, réalisation plate, interprétation souvent calamiteuse (notamment Hamel, qui cabotine affreusement), accents déplorables, post-synchronisation approximative, maquillages de la banshee particulièrement kitschouilles...
Bref, c'est mauvais, clairement, même pour un film pour enfants, c'est particulièrement fauché et ça se contente d'enchaîner du slapstick quelconque, avec la Banshee et le Leprechaun qui se ramassent encore et encore, pour faire rire les plus petits.
C'est dommage, parce que le Leprechaun est justement plutôt réussi, assez expressif, et interprété avec conviction. De plus, le message écologique n'est pas forcément désagréable... m'enfin bon.
1.5/6
A Very Unlucky Leprechaun (1998) :
Lorsque son père Howard (Tim Matheson) hérite d'une propriété délabrée en Irlande, Molly (Danielle & Stephanie Lombardi) apprend rapidement que le manoir est réputé pour porter malchance. Et alors que les impôts locaux s'abattent sur la famille, la fillette découvre que cette malchance est justement le fait de Lucky (Warwick Davis), un farfadet vivant dans le puits du manoir, et qui est en manque de chance depuis plus d'un siècle...
C'est amusant : cette production Roger Corman est clairement fauchée (effets spéciaux préhistoriques, fils de nylon visibles çà et là sur certains effets, incrustations ratées), basique au possible, pas particulièrement bien interprétée (l'une des deux jumelles est clairement plus juste que l'autre, la post-synchronisation est inégale), son script est un peu bâclé (surtout sur la fin, avec une feinte "ce n'était qu'un rêve" aussitôt rendue inutile par la suite des événements)... bref, c'est du Roger Corman, et ce n'est pas bon, même pour un DTV pour enfants, et pourtant...
Je n'ai pas détesté.
Je ne sais pas si c'est la bonne volonté que tout le monde y met (notamment Warwick Davis, excellent, et qui nous fait là un Leprechaun très sympathique, lointain cousin de son Leprechaunpsychopathe), le fait que l'enjeu du métrage, pour la fillette, est une course de kart façon Mario Kart (assez rare de voir une petite fille en remontrer à ce point à tout un troupeau de garçons), ou tout simplement l'ambiance générale, avec musique irlandaise omniprésente, mais dans l'ensemble, ce n'est pas désagréable.
Un adulte trouvera tout ça mauvais, mais quelque chose me dit qu'un enfant de l'âge de l'héroïne fermera les yeux sur les problèmes techniques du métrage, et l'appréciera pour ce qu'il est : une production sans grand budget, mais avec de la bonne volonté.
2.5/6
(Warwick reprendra ce rôle un an plus tard dans The White Pony, où il fera de la figuration autour d'une histoire de poney magique)
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Après le pilote, que j'avais passé en revue sur ce blog à l'occasion de sa mise en ligne par Amazon, place à la saison complète des mésaventures de cette chère Mme Maisel, dans le monde cruel de la comédie stand-up de la fin des années 50...
La Fabuleuse Mme Maisel, saison 1 (The Marvelous Mrs. Maisel) :
En 1958, quatre ans après son mariage avec Mr. Maisel (Michael Zegen), apprenti comique new-yorkais à mi-temps, Midge (Rachel Brosnahan) mène une vie épanouie de mère et de femme au foyer... mais progressivement, elle découvre qu'en dépit de son soutien et de ses conseils avisés, son époux est un plagiaire incapable, qui, de plus, la trompe avec sa secrétaire. Seule et imbibée, Midge finit alors dans le club de Susie (Alex Borstein), où elle monte sur scène, et raconte sa vie, trouvant là un succès et une vocation inattendus...
Lors de ma critique du pilote, je redoutais qu'Amazon ne donne pas de suite à ce pilote sympathique des créateurs des Gilmore Girls ; heureusement, il n'en a rien été, et une première saison de 7 épisodes (+ le pilote) a rapidement été mise en chantier, avec à la clef, des Golden Globes et autres récompenses...
Récompenses méritées, car cette série conserve le ton pétillant et dynamique de son pilote, avec un second degré jamais bien loin de la surface, et une reconstitution un peu idéalisée et musicale d'un univers et d'une époque des plus atypiques.
C'est drôle, c'est très bien interprété (mention spéciale à Brosnahan, bien évidemment, mais Alex Borstein n'est pas non plus en reste), l'ambiance musicale est remarquable, la réalisation est enthousiaste et travaillée, et la distribution est globalement impeccable (j'avoue, ça fait vraiment plaisir de revoir Bailey Buntain De Young, après Bunheads) : bref, cela donne un tout particulièrement attachant, mettant en scène une héroïne forte, qui décide de sa destinée, dans un monde très masculin - soit un sujet très à propos ces temps-ci.
Pas grand chose à reprocher à la série, donc, si ce n'est...
Il ne faut pas chercher très longtemps pour se douter que Mrs Maisel a quelque chose d'autobiographique, pour Amy Sherman-Palladino : son père était un comique juif new-yorkais, et elle-même a fait ses débuts dans le show-business en écrivant pour des sitcoms - autant dire que le point de vue de la femme comique qui tente de se frayer un chemin dans une industrie typiquement masculine, c'est plus ou moins le sien (sans même mentionner le fait que le style vestimentaire d'ASP, au quotidien, n'est pas très éloigné de celui de Susie...)
Et c'est probablement aussi pour cela que la série passe énormément de temps à s'attarder sur le côté juif de ses personnages et de ses familles. Ce n'est pas forcément étonnant (beaucoup de comiques new-yorkais, surtout de cette époque, étaient juifs - dont Lenny Bruce, justement), et ce n'est pas forcément désagréable à suivre, mais je dois bien avouer que l'insistance des scénaristes à développer certains points de la culture juive en long, en large et en travers, m'a laissé assez indifférent.
Je pense que c'est aussi une conséquence de ma profonde aversion pour le personnage de Joel, l'ex-époux de cette chère Mrs. Maisel. L'acteur, Michael Zegen, est loin d'être mauvais, mais il n'a pas grand charisme ou capital sympathie, et son personnage, lui, est assez désagréable pendant 95% de la saison.
J'ai bien compris qu'une partie de son arc scénaristique impliquait de faire de lui un mari indigne, pour mieux lui offrir un début de rédemption à la toute fin de la saison, mais pour être franc, beaucoup trop de scènes lui étant consacrées - avec sa maîtresse, avec sa famille, au travail, avec ses amis et collègues, etc - m'ont tout simplement ennuyé, tant je ne parvenais pas à m'intéresser à ce personnage.
Et je réalise bien qu'il fait partie intégrante du cheminement de Midge, de leur rupture à leurs brèves retrouvailles, en passant par les flashbacks sur leurs années d'idylle. Mais - à l'instar d'une grosse partie des spectateurs, si j'en crois le web - le personnage m'a tout simplement laissé de marbre, ce qui est problématique.
Ce n'est pas nécessairement surprenant, cela dit, puisque généralement, le casting masculin des séries des Palladino est très inégal, et les partenaires romantiques de leurs héroïnes ont franchement tendance à diviser le public ; d'ailleurs, à ce titre, j'espère que les Palladino n'ont pas pour projet de faire de Lenny Bruce le Jess de Midge, à savoir le bad boy attirant mais incorrigible, au cœur d'un triangle amoureux...
Autre petit problème : on retrouve çà et là quelques tics d'écriture d'Amy Sherman-Palladino, comme par exemple ces dîners de famille chaotiques (pas toujours utiles, malgré la présence de Tony Shaloub et/ou de Kevin Pollack) ou encore une certaine tendance à faire réagir son héroïne de manière impulsive et irraisonnée au pire moment imaginable, histoire de lui faire prendre des décisions catastrophiques et de déclencher une dramaturgie un peu artificielle.
Ici, notamment, la tendance incroyable de Midge à ne jamais savoir quand se taire (en particulier quand sa vie ou sa carrière en dépend) s'avère régulièrement frustrante et un peu forcée, d'un point de vue écriture.
Néanmoins, l'écriture d'ASP a aussi du bon, comme par exemple lorsque vient le moment d'écrire une relation touchante entre Susie et Midge, deux femmes que tout oppose - sauf le sens de l'humour. Sur ce point là, malgré quelques scories (personnages toujours un peu trop têtus pour leur propre bien, ce qui donne une grosse dispute à l'écriture assez moyenne, dans la seconde moitié de la saison - dans le seul épisode qui n'est pas écrit par ASP ou son époux), ça fonctionne très bien.
Quant au stand-up en lui-même, tel qu'écrit par ASP, c'est un peu plus inégal. Pendant le plus gros de la saison, alors que Midge improvise et raconte sa vie, tant la scénariste que l'actrice sont au diapason, et le tout fait des étincelles. Mais vers la toute fin de la saison, lors de l'ultime spectacle de Midge, celui qui déclenche tout et est supposé être un triomphe, tout en impressionnant suffisamment Joel pour qu'il comprenne que son ex-femme est formidable... et bien j'ai trouvé le stand-up un peu faiblard et plat.
Paradoxal, donc, puisque c'était censé être l'apogée de cette jeune carrière.
Mais peu importe : dans l'ensemble, ces 8 épisodes de Mrs. Maisel forment une première saison homogène, intéressante, et très bien interprétée, qui devrait donner lieu à au moins deux autres saisons. Que demander de plus... ?
Suite de cette saison 1 de Westworld, après deux premiers épisodes intrigants et pleins de potentiel...
Westworld saison 1 - 1x03 :
Ford met en place une nouvelle mise à jour narrative dans le parc : Teddy et Dolores se retrouvent liés à un dangereux hors-la-loi cannibale, Wyatt, alors même que Dolores parvient progressivement à dépasser sa programmation, et à se servir d'une arme à feu. Pendant ce temps, William et Logan se trouvent embarqués dans une chasse à l'homme...
Un épisode plutôt réussi, signé Neil Marshall - ce qui n'est pas surprenant, vu que l'épisode est nettement plus bourrin et sanglant que les deux précédents, ou du moins, beaucoup plus tendu.
Contrairement aux épisodes précédents, j'ai apprécié tout le développement autour d'Anthony Hopkins (que ce soit via son double numérique rajeuni, ou dans le présent), qui laisse deviner une facette plus obscure de ce personnage, et donne des indices intéressants quant à la nature des glitches et des bugs des hôtes : Arnold, l'autre créateur, mystérieusement décédé, et qui sert de voix de Dieu aux hôtes.
(d'ailleurs, on retrouve brièvement, dans le flashback sur les origines du parc, l'hôtesse qui avait accueillie William à son arrivée - je suis sûr que c'est un indice ou quelque chose du genre, et que ce n'est pas innocent de la part des scénaristes, mais je ne sais pas encore ce que c'est censé indiquer...)
J'ai aussi apprécié le bref caméo de Gina Torres (ça fait toujours plaisir), ainsi que la manière dont tout fini par se lier, avec l'arrivée d'une Dolores traumatisée dans les bras de William.
1x04 :
En pleine chasse à l'homme, Logan et William découvrent une quête secondaire inédite ; en parallèle, l'Homme en Noir continue de chercher les indices menant au Labyrinthe, ce qui l'amène à participer à une évasion spectaculaire. Maeve explore les origines de ses visions, et retrouve le reste de balle logé dans son abdomen pourtant intact. Dans le monde réel, Ford, lui, se montre menaçant lorsque lorsque Cullen remet en question ses nouveaux développements narratifs...
Un épisode qui m'a laissé un peu plus mitigé.
La faute à une sous-intrigue assez prévisible centrée sur Maeve - on se doutait que ce reste de balle logé dans son abdomen allait être réutilisé par les scénaristes à un moment ou un autre, et qu'elle allait s'ouvrir le ventre pour le retrouver - et à un artifice de scénario/mise en scène qui commence à me lasser un peu : les entretiens de Bernard & Dolores, qui ont tendance à virer à la démonstration d'acting pour Evan Rachel Wood à chaque fois qu'elle doit passer de sa personnalité ultra-émotive à sa froideur robotique. En soi, pourquoi pas, mais ça a plus tendance à attirer mon attention sur la performance de l'actrice qu'autre chose, et ça me sort un peu du récit.
Cela dit, ces entretiens ont aussi permis, ici, d'éclaircir un peu le concept du Labyrinthe, qui semble symbolique, ou destiné à libérer les hôtes de leur condition de robot ; on comprend mieux pourquoi la fillette avait dit à l'Homme en Noir, un humain, que le labyrinthe n'était pas fait pour lui...
Un Homme en Noir qui, d'ailleurs, semble très connu à l'extérieur du parc, et paraît en savoir beaucoup au sujet de ses créateurs, notamment d'Arnold. Le scénario continue par ailleurs de faire évoluer William et l'Homme en Noir en parallèle, dans le parc, ce qui reste hautement suspect, et le toutéliage continue, puisque l'Homme en Noir cherche désormais Wyatt, le cannibale, au terme d'une jolie séquence d'action.
Enfin, si je suis plus mitigé sur l'ensemble de l'épisode, je dois dire que j'apprécie la manière dont la réalité du parc, ses savants, ses techniciens, ses bugs, tout ça, est progressivement intégré par les hôtes sous forme de religion et de figures mystiques inexplicables. Une preuve de plus que les robots de Westworld sont tous déjà plus ou moins des êtres vivants à part entière...
(retrouvez aussi sur ce blog la critique des épisodes 1x01-02)
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
La Phase 3 continue de battre son plein, malgré des Gardiensde la Galaxie un peu décevants : pour l'instant, c'est carton-plein pour cette Phase du MCU... et ce n'est pas fini !
Thor 3 - Ragnarok (2017) :
Lorsque Hela (Cate Blanchett), soeur aînée de Thor (Chris Hemsworth), ressurgit pour conquérir le trône d'Asgard - ou le détruire, le cas échéant - ce dernier voit son monde bouleversé : son marteau est pulvérisé, et il est envoyé à l'autre bout de l'univers, sur Sakaar, pour y devenir un gladiateur dans les jeux du cirque du Grand-Maître (Jeff Goldblum). Mais, là, il retrouve (contre toute attente) l'incroyable Hulk (Mark Ruffalo), qu'il va devoir affronter dans l'arène s'il veut s'échapper...
Une comédie spatiale décalée et hautement réjouissante, pour peu qu'on ne soit pas allergique à l'humour absurde et à un second degré certain, typique du réalisateur, Taika Waititi.
Alors c'est sûr que si l'on s'attendait à un crépuscule des dieux ultra-dramatique et sérieux, il y a de quoi être frustré ; néanmoins, si l'on accroche à cette univers de space-opera déglingué façon années 80, néons, pochettes de heavy metal et Flash Gordon, et que l'on sait à quoi s'attendre, c'est un vrai plaisir.
Ce n'est pas sans défauts, certains personnages sont expédiés ad patres trop rapidement, la post-synchro VO de Cate Blanchett est assez ratée, et l'humour prend parfois trop le pas sur le reste, mais dans l'ensemble, ça fonctionne, c'est fun, et ça met en place certaines des dernières pièces du puzzle Infinity War.
D'où la note de 4.25/6 pour cet Asgardians of the Galaxy.
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)
Black Panther (2018) :
De retour au Wakanda après la mort de son père, T'challa (Chadwick Boseman) doit remplacer ce dernier sur le trône, et dans le costume de la Panthère Noire. Mais l'association de deux criminels - Ulysses Klaue (Andy Serkis) et Killmonger (Michael B. Jordan) - menace bien vite de déclencher un coup d'état, et de renverser l'ordre établi...
Pour conclure cette première partie de la Phase3 du MCU, retour à quelque chose de plus sérieux, avec un film quasi-indépendant du reste de son univers, et qui célèbre l'Afrique sous toutes ses formes.
Acclamé par la critique, et succès au box-office avant même sa sortie, Black Panther est un métrage globalement satisfaisant, aux thèmes pertinents et à la direction artistique spectaculaire (gros travail sur les accents et le phrasé, en VO). Killmonger a ainsi une véritable dimension dramatique qui parle clairement à un certain segment de la population afro-américaine (au risque, malheureusement, de laisser de marbre une grosse partie du public caucasien, pour ne pas dire européen).
Tout n'est pas parfait, loin de là : on peut regretter le sort des deux méchants du film, ainsi que le petit ventre mou, une fois la moitié du récit atteinte. À l'identique, et plus paradoxal de la part du réalisateur de Creed, les affrontements physiques du premier tiers du film (le duel de la cascade, notamment) semblent un peu trop lents, et manquant d'impact (ou d'un montage plus nerveux et percutant). Enfin, on note une certaine redondance dans les scènes finales du film, pré et mi-générique.
Sans oublier, bien sûr, des effets spéciaux relativement inégaux. Si les rhinocéros passent nettement mieux sur petit écran (je me demande même s'ils n'ont pas été retouchés avant la sortie dvd), il n'en va pas de même pour la Panthère et sa tenue : très affairées, en parallèle, sur Avengers - Infinity War, les équipes d'effets spéciaux sont un peu à la peine ici, et il y a toujours un vrai problème de masse et de mouvement des doublures numériques de la Panthère (et de Killmonger). Cela affaiblit donc pas mal le duel final, qui devient un affrontement de synthèse sans réel impact.
Cela dit, après un revisionnage au calme et en VO, j'ai nettement plus apprécié le film, qui m'avait laissé mitigé-positif après une séance cinématographique assez houleuse. Ce n'est pas mon film préféré du MCU, mais il se place néanmoins en bonne position dans mon classement personnel, de par sa fraîcheur et ses thématiques.
4/6
(critique éditée et corrigée en 05/2018 ; critique originale plus complète publiée sur ce blog en février, à lire ici)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Little Nicky :
Little Nicky (Adam Sandler) est le fils du Diable (Harvey Keitel) et d'un Ange (Reese Witherspoon), et il se fait constamment maltraiter par ses deux demi-frères, Adrian (Rhys Ifans) et Cassius (Tommy "Tiny" Lister Jr.). Lorsque le Diable, plutôt que de choisir un successeur parmi ses trois fils, décide de rempiler pour 10000 ans, Adrian et Cassius s'échappent des Enfers pour aller semer le chaos sur Terre, et rallier au passage suffisamment de disciples pour pouvoir détrôner leur père. Nicky n'a alors d'autre choix que de tenter de les arrêter, avant qu'il ne soit trop tard, et que leur père ne disparaisse à jamais...
Critique numéro 666 ! Autrement dit, pour fêter cette occasion unique, je ne pouvais que m'intéresser à un film des plus diaboliques... mais comme je voulais éviter d'empiéter sur le terrain de l'Oktorrorfest et de de son festival de films horrifiques en tous genres, direction Adam Sandler, et sa comédie satanique improbable, métalleuse et totalement barrée : Little Nicky !
Une comédie très peu appréciée des critiques (ce qui n'est pas surprenant) mais aussi des amateurs de Sandler, qui lui reprochent généralement son côté ouvertement fantastique, bas-de-plafond et déglingué... alors que c'est justement tout ce qui fait son charme absurde.
Alors certes, c'est bancal, décousu, plein d'idées débiles, de personnages inutiles, de caméos des potes de Sandler (Regis Philbin, Ozzy Osbourne, Dan Marino, Henry Winkler, Rob Schneider, Carl Weathers, Jon Lovitz, Tarantino, Clint Howard, Rodney Dangerfield, Kevin Nealon, Dana Carvey, Patricia Arquette, Peter Dante, Allen Covert, Jonathan Loughran, Michael McKean et Robert "Triumph the Insult Comic Dog" Smigel dans le rôle d'un chien... entre autres) qui n'apportent rien au tout, d'humour stupide, de post-synchro inégale, et dans l'ensemble, ce n'est pas vraiment un bon film...
... mais je n'arrive pas à le détester.
666/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Good Kids :
Nora (Zoey Deutch), Andy (Nicholas Braun), Lion (Mateo Arias), et Spice (Israel Broussard), meilleurs amis depuis l'enfance, sont particulièrement sages et studieux. Sur le point de partir à la fac, ils décident cependant de passer un été de folie, et de rattraper en quelques semaines tout ce qu'ils n'ont jamais fait durant leur adolescence : Nora se laisse séduire par un trentenaire, Lion met de côté ses arts martiaux pour s'essayer à la drogue, Spice tente de trouver l'âme soeur, et Andy, lui, s'improvise gigolo auprès des riches quadragénaires à la libido surdéveloppée auxquelles il enseigne le tennis...
Premier film et scénario de son réalisateur, cette teen comedy s'avère particulièrement médiocre et plate, avec un cast pourtant pas désagréable et compétent, embourbé dans un récit plat et générique, sans rythme, ni beaucoup d'humour.
Bref, ça tombe trop souvent à plat, malgré quelques scènes sympathiques de-ci de-là, et malgré une distribution agréable (le caméo d'Ashley Judd en femme au foyer ultra-sexy qui s'ennuie était surprenant), qui a une bonne alchimie.
2.25/6
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Une Drôle de Fin (A Futile and Stupid Gesture) :
Dans les années 70, l'ascension spectaculaire de Doug Kenney (Will Forte), humoriste subversif, rebelle et dépressif, qui fonde avec son compère Henry Beard (Domhnall Gleeson) le magazine National Lampoon, et donne ainsi naissance à tout un nouveau pan de la scène comique américaine, transformant ainsi la société de son pays...
Mouais. Un énorme bof que cette biographie (de son propre aveu ultra-romancée) de Doug Kenney, adaptée d'un livre, et réalisée par David Wain (Stella, Wet Hot American Summer, etc) : le problème, en fait, c'est que le métrage est ultra-balisé, au point de ressembler à une parodie de biopic - ce qu'il n'est pas.
Résultat : tout est prévisible de bout en bout, les clichés des biopics habituels sont présents (enfance difficile, relation parentale compliquée, problèmes de drogue, génie incompris, romances impossibles, etc), leur traitement est particulièrement classique, et le film ne tente que trop rarement de se sortir de ce schéma en jouant avec sa narration.
On a bien un narrateur âgé (Martin Mull), qui raconte le film comme s'il était Kenney, toujours en vie ; un narrateur qui s'adresse directement au spectateur, brise allègrement le quatrième mur, interagit avec Will Forte, etc.
Mais hormis ces passages, tout le reste est basique au possible, assez fauché et télévisuel (les perruques sont unanimement immondes), et paradoxalement jamais particulièrement drôle, un problème renforcé par le fait qu'aucun des personnages de cette petite bande ne soit particulièrement attachant (le duo Kenney/Beard est même assez antipathique, à ses débuts).
On se retrouve donc devant un biopic assez creux, ponctuellement amusant, mais globalement générique, et qui choisit de faire défiler d'innombrables visages connus et autres acteurs comiques à l'écran, dans le rôle de stars de la comédie, sans jamais vraiment les exploiter ou les développer particulièrement.
Un minuscule 3/6, pas plus.
(et potentiellement même moins, une fois que le métrage aura vieilli un peu dans mes souvenirs)
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Stone of Destiny :
En 1950, alors que l'Écosse échoue une nouvelle fois à obtenir un Parlement indépendant de la Grande-Bretagne, quatre jeunes étudiants - Ian Hamilton (Charlie Cox), Kay Matheson (Kate Mara), Gavin Vernon (Stephen McCole) et Alan Stuart (Ciaron Kelly) - décident de s'introduire dans l'Abbaye de Westminster, la nuit de Noël, pour y reprendre aux Anglais la Pierre du Destin, symbole traditionnel de la souveraineté écossaise...
Un film de casse adapté d'une histoire vraie, plein de bonne volonté et d'amour de l'Écosse, mais qui ne décolle jamais vraiment, tant il prend son temps, et se prend beaucoup trop au sérieux.
Un peu plus d'humour et de comédie auraient fait beaucoup de bien à ce film, qui bénéficie pourtant d'une intrigue improbable, d'une distribution très sympathique (Cox a de faux airs de Jean Dujardin dans son jeu, Mara est adorable, Robert Carlyle tient bien son rôle, etc), de lieux de tournage superbes, et d'une ambiance indubitable.
Dommage.
3/6
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Les Bonnes Sœurs (The Little Hours) :
Dans l'Italie médiévale, poursuivi par son maître (Nick Offerman) pour avoir couché avec l'épouse de ce dernier, Massetto (Dave Franco) se réfugie dans un couvent, où il se fait passer pour un sourd-muet, et devient rapidement l'objet des affections des jeunes nonnes (Alison Brie, Kate Micucci, Aubrey Plaza), sexuellement frustrées et réprimées...
À l'origine de cette comédie satirique américaine adaptée du Décaméron de Boccace, œuvre dont on retient principalement le côté paillard et libertin (le film de Pasolini y est pour quelque chose), se trouve son réalisateur et scénariste, Jeff Baena, par ailleurs compagnon d'Aubrey Plaza.
Un couple qui était déjà responsable, en 2014, de Life After Beth, une zombie comedy assez moyenne où l'on apercevait plusieurs des acteurs de ce Little Hours (Plaza, John C. Reilly, Molly Shannon) et dont la plupart des défauts se retrouvent, presque à l'identique, dans ce nouveau métrage.
Là où Life After Beth se concentrait tellement sur sa métaphore de base (l'ex envahissante qui réapparaît) qu'il en oubliait progressivement le genre de son film, son rythme, sa structure, et versait occasionnellement dans l'hystérie, Little Hours fait de même avec le genre de la comédie de mœurs grivoise, qui semble ici totalement phagocyté par une approche moderne, sa distanciation pince-sans-rire et sarcastique assez typique de Plaza, et son manque de maîtrise.
En lieu et place de quelque chose de drôle, de léger, de vivant et de libertin, on se retrouve avec un métrage terne, sans vie, rarement drôle (des nonnes qui picolent, qui baisent et qui jurent, c'est amusant quelques minutes, mais pas sur une heure et demi), et rarement sexy (ce n'est pas la faute des actrices, qui donnent de leur personne - surtout Micucci, d'ailleurs).
En soi, ce ne serait pas rédhibitoire si la distribution n'était pas aussi sous-exploitée (un problème récurrent des films de Baena, cf Bachelor Party), au point que l'on se demande parfois si ce tournage n'était pas un prétexte pour que Plaza et Baena emmènent toute leur bande de potes en vacances en Italie (Offerman, Paul Reiser ou Adam Pally ne font guère plus que des caméos) ; une chose est sûre, quand arrive la fin du métrage, après avoir subi le numéro habituel de Fred Armisen, arrivé en cours de film, on se dit "d'accord... mais... c'est tout ?".
Le film semble vraiment inabouti : pas assez clair et sérieux pour avoir un message, pas assez drôle ni sexy pour être une comédie grivoise, pas assez fou et vivant pour être une farce à l'italienne... bref, pas assez.
2.5/6
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Après leur saison 1 convaincante (malgré quelques bémols), les aventures rocambolesques et improbables de Morty et de son grand-père Rick continuent dans des directions toujours plus déjantées...
Rick and Morty, saison 2 :
Nouvelle saison de Rick & Morty, et l'équipe de scénaristes se lâche, désormais débarrassée des impératifs inhérents à une première saison de série. Et ce, dès son épisode de reprise, qui donne le LA de cette nouvelle année, avec un grand délire amusant à base de multiplications des réalités, et de Key & Peele au doublage.
Il en va de même pendant tout le reste de la saison, durant laquelle se succèdent des concepts et des idées toujours plus excentriques et déjantées : Jemaine Clement en alien psychédélique, Unity l'esprit-ruche (doublée par Christina Hendricks) qui couche avec Rick, les parasites mémoriels qui s'invitent chez Rick & Morty, le concours de chant interstellaire, le microvers contenu dans un microvers lui-même contenu dans un microvers (avec Stephen Colbert en homologue extraterrestre de Rick), une thérapie de couple qui dérape, Tiny Rick, une greffe de pénis galactique, une version extraterrestre d'American Nightmare, ou encore le mariage avorté de Bird-Person...
Autant d'épisodes plus ou moins réussis, mais partageant une même abondance d'idées, de designs et de personnages particulièrement inventifs et variés : on ne pourra pas reprocher à l'équipe de Rick & Morty de manquer d'imagination, c'est certain. Et ce, pour le meilleur et pour le pire, puisque certains défauts se font de plus en plus présents : les intrigues secondaires, notamment, qui sont généralement centrées sur Jerry, Beth et leurs problèmes de couple, ou sur Summer.
Si certaines de ces sous-intrigues fonctionnent, elles ne sont généralement pas à la hauteur de l'intrigue principale de l'épisode, et elles ont tendance à tourner en rond : d'un épisode à l'autre, Jerry & Beth se disputent, leur couple se fracture, se répare, se fracture encore, etc, etc, avec une forte tendance à toujours jouer sur les mêmes ressorts émotionnels et narratifs, et à aboutir aux mêmes conclusions.
Certes, c'est souvent aussi décalé et inventif que le reste, mais ça se répète aussi un peu trop, et ça finit par devenir prévisible ; pire, à trop jouer la carte du nihilisme et de la dépression, cela finit par rendre certains de ces moments supposément émouvants (le sacrifice final de Rick, par exemple, ou sa tentative de suicide) assez creux et forcés.
Un peu à l'identique, la seconde moitié de la saison enchaîne des épisodes qui m'ont laissé de marbre : Tiny Rick/la thérapie de couple est trop déséquilibré pour vraiment fonctionner, la suite du zapping intergalactique continue sur la lancée de son premier volet (c'est aléatoire, c'est très inégal, bref, bof), le remake de The Purge n'est pas très intéressant, et, comme je le disais plus haut en parlant d'émotion forcée, je n'ai pas été vraiment convaincu par le final de la saison, un peu trop décousu et artificiel à mon goût.
La série reste de qualité, mais çà et là, on commence à voir poindre les mêmes problèmes qui faisaient que certaines saisons de Community étaient très inégales.
Je suis curieux de voir comment le show va évoluer à l'avenir, d'autant que près de deux ans se sont écoulés entre la saison 2 et la saison 3 : plus de noirceur, de cynisme et de malaise, ou retour à quelque chose de plus léger et aventureux ? On verra bien...
Il y a un an et demi, peu avant le lancement de la saison 1 de Westworld, j'avais passé en revue les deuxfilms adaptant le même récit initial de Michael Crichton, car je prévoyais à l'époque de suivre en temps réel l'évolution du programme.
Et puis, par manque de temps, et surtout de motivation devant les trouzemille théories et discussions animées ayant surgi dans les premières semaines de diffusion - discussions difficile à éviter si l'on voulait, à l'époque, jauger les réactions du public sans se faire gâcher les surprises de la série, j'ai fini par repousser ce visionnage, encore et encore, évitant le moindre spoiler, pour pouvoir aborder le tout en toute sérénité...
Donc, maintenant que la saison 2 est à l'horizon, il est temps de me mettre, progressivement, à cette saison 1 (produite par JJ Abrams et pilotée par Jonathan Nolan & Lisa Joy), en me laissant le temps de la digérer, au rythme de deux épisodes par semaine.
Westworld saison 1 :
Dans le parc d'attractions Westworld, les visiteurs peuvent découvrir la ville de Sweetwater, une bourgade du Far-West emplie de personnages atypiques, en réalité des robots ultra-modernes, au sein desquels les arrivants peuvent s'immerger et donner libre court à leurs envies. Jusqu'à ce que des dysfonctionnements commencent à se produire chez certains androïdes...
1x01 :
Les premiers dysfonctionnements touchent les androïdes du parc ; un mystérieux Homme en noir (Ed Harris) s'en prend sauvagement à Teddy (James Marsden) et Dolores (Evan Rachel Wood) ; la direction du parc tente de minimiser les problèmes de ses robots, en déclenchant un braquage qui tourne mal...
Une bonne surprise. J'avoue que je craignais un déséquilibre entre le côté western (qui est loin d'être mon genre préféré lorsqu'il est abordé au premier degré), et le côté futuriste/anticipation, mais ce premier épisode pose de bonnes bases, et une ambiance prenante et intrigante.
Notamment au niveau de Ed Harris, un hardcore gamer totalement désensibilisé à la violence de son jeu, et qui n'a qu'une ambition : découvrir les niveaux cachés du Westworld. C'est une approche intéressante de cet univers, aidée par le charisme indubitable de Harris.
Cela dit, les autres acteurs sont au diapason. Evan Rachel Wood (avec qui j'ai pourtant beaucoup de mal, habituellement) est très bien en androïde tour à tour froide et souriante, Louis Herthum est formidable, Anthony Hopkins semble cacher des choses, les personnages secondaires sont tous convaincants (ça fait plaisir de voir Shannon Woodward dans un rôle secondaire, et même si je supporte moins Simon Quarterman, c'est clairement voulu et écrit ainsi), et le mystère reste entier quant aux origines du mal étrange qui frappe les robots (le bug représenté par la mouche ^^).
Quelques bémols, cependant : le générique d'ouverture, esthétique mais assez insipide musicalement, avec Ramin Djawadi qui recycle ses ostinati zimmeriens, déjà utilisés sur Game of Thrones ; et autant l'utilisation de Black Hole Sun dans le saloon ne m'a pas gêné, autant celle de Paint It Black (en version orchestrale symphonique) pendant la fusillade m'a semblé totalement hors-sujet et contre-productive.
Bref, on voit clairement le budget (c'est visuellement superbe), c'est bien mené, je suis curieux de voir la suite.
1x02 :
Logan (Ben Barnes) et William (Jimmi Simpson) arrivent à Westworld, mais ils semblent avoir deux conceptions diamétralement opposées du parc ; Maeve (Thandie Newton) se réveille pendant une opération de maintenance, et s'échappe dans les couloirs de l'installation ; l'Homme en noir continue ses massacres, et sa quête des niveaux cachés du parc...
Ça continue plutôt bien, même si le rythme m'a paru un peu moins soutenu. Content de voir Jimmi Simpson arriver dans le parc (Ben Barnes, un peu moins, car il semble tout simplement refaire la même partition que dans Punisher - enfin, c'est l'inverse, mais je me comprends), j'ai toujours apprécié cet acteur, notamment dans Psych : Enquêteur Malgré Lui.
D'ailleurs, je me demande si les scénaristes ne vont pas positionner William comme l'antagoniste/nemesis, in fine, de l'Homme en noir : le script semble en effet établir une sorte de parallèle entre les deux personnages (notamment le salut du chapeau adressé à Dolores), tout en les opposant sur de nombreux plans (chapeau noir/chapeau blanc, comportement vis à vis du parc et des robots, personnalité).
Alors peut-être que je me trompe, et que le contraste est uniquement là pour démarquer William de Logan, mais je sens la feinte, et je ne serais pas surpris que les chemins de Jimmy et de l'Homme en noir viennent à se croiser dans peu de temps.
Et sinon, j'ai trouvé que tout ce qui tournait autour de Thandie Newton était ici assez réussi. Hopkins et ses dialogues pseudo-profonds, un peu moins.
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
Après un début de Phase 3plutôt solide, on continue avec les films les plus récents du MCU : la suite des Gardiens de la Galaxie de James Gunn, et le retour de l'homme-araignée (enfin, de l'ado-araignée) et de son père de substitution, Tony Stark...
Les Gardiens de la Galaxie - vol. 2 (Guardians of the Galaxy vol. 2 - 2017) :
Au terme d'une mission chez les Souverains, les Gardiens de la Galaxie (Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Vin Diesel, Bradley Cooper) mettent la main sur Nebula (Karen Gillan) et dérobent une source d'énergie rarissime. Bien vite, les voilà traqués par les troupes souveraines, et par les Ravageurs de Yondu (Michael Rooker), jusqu'à ce qu'ils croisent le chemin de Mantis (Pom Klementieff) et de son maître Ego (Kurt Russell), qui affirme être le père biologique de Peter...
Une suite bigger louder à tous les niveaux, pour le meilleur et pour le pire : si on s'amuse toujours beaucoup, et que les personnages restent attachants, les problèmes de rythme se font un peu plus ressentir (la durée est abusive), et l'on frôle par moments l'overdose de tout ce qui avait fait le succès du premier métrage (musique, effets spéciaux, trognes étranges, gags), ici décuplé pour l'occasion.
Et c'est ce manque d'équilibre et de modération dans tous les ingrédients de la formule GotG qui fait que le tout fonctionne honorablement et sympathiquement, mais ne fait que rarement des étincelles. Dommage.
3.5/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)
Spider-Man - Homecoming (2017) :
Après la Guerre Civile des Avengers, Peter Parker (Tom Holland) retourne à sa vie de jeune lycéen, où il s'ennuie de plus en plus, espérant désespérément que Tony Stark (Robert Downey Jr.) le contacte à nouveau. Décidé à se montrer héroïque à son niveau, Parker utilise donc ses pouvoirs pour aider son quartier contre les petites frappes en tout genre. Jusqu'à ce qu'il découvre les machinations d'Adrian Toomes (Michael Keaton), qui transforme en armes des pièces de technologie extra-terrestre récupérées çà et là...
Une teen comedy plus légère et enjouée que les deux ou trois derniers Spider-Man sortis en salle, et qui bénéficie amplement de son intégration au reste de l'univers Marvel cinématographique.
C'est une habile fusion de différentes versions de Peter Parker, adaptée à une nouvelle génération et à un nouvel univers, qui met de côté le trauma fondateur et le mélodrame romantique habituellement de mise chez Spidey, pour quelque chose de plus léger et adolescent : c'est rafraîchissant, c'est dynamique, ça n'a pas d'enjeux galactiques ou mondiaux, et c'est tout simplement attachant de bout en bout.
Seul vrai bémol, un manque de lisibilité et d'ampleur dans certaines scènes d'action.
4.5/6
(et j'apprécie de voir l'arc de Tony Stark continuer, un Tony qui, après avoir touché plus bas que terre et perdu tous ses amis lors de Civil War, tente de franchir un cap et de se trouver une famille, comme Cap le lui a suggéré dans sa lettre à la fin de CW...)
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)
Le mois de février a beau être court, le blog des Téléphages Anonymes n'a pas ralenti sa cadence, et sa rubrique quotidienne Un film, un jour... ou presque ! a continué son petit bonhomme de chemin, avec notamment une semaine spéciale Saint Valentin assez chargée...
Un mois dominé par la semaine Saint Valentin qui, si elle a valu au blog un bon pic d'audience jusqu'à fin février, n'a pas apporté le moindre métrage au-dessus de la moyenne - à part, peut-être, le Big Sexy Valentine's Day Special de Michael Bolton, une grosse parodie déconneuse et amusante.
Le reste du mois n'a pas non plus été très passionnant : au niveau des blockbusters, Black Panther et le dernier Planète des Singes se démarquent un peu, sans plus ; au niveau de l'animation, Coco et Batman - Gotham by Gaslight assurent le quota de réussites... mais tout le reste est, au mieux, passable.
Pas sûr que le mois prochain soit bien meilleur...
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Film du mois :
Coco et Batman - Gotham by Gaslight, sans hésitation. Deux dessins animés très réussis, et qui font plaisir à voir.
Mention spéciale à Black Panther, dont je suis ressorti mitigé au terme d'une séance calamiteuse, mais qui vieillit plutôt bien dans mon esprit.
Flop du mois :
Flock of Dudes, une comédie lourde et antipathique, tout sauf drôle, et Starship Troopers - Traitor of Mars, un film d'animation creux au possible, et bien trop premier degré pour son propre bien.
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Au niveau des séries, Star Trek Discovery s'est finie comme elle avait débuté (un ratage), la saison 2 de The Good Place et la première saison de Black Mirror m'ont laissé mitigé, la saison 1 de Rick et Morty m'a amusé, et la première moitié de la saison 1 du reboot de The Tick, bien que plus sérieuse que prévu, laisse augurer du meilleur.
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En mars, on continue sur notre lancée, avec en prime un bref détour par l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick !
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Le Faussaire (Art and Craft) :
Pendant plus de trente ans, Mark Landis, un mythomane solitaire à tendances schizophrènes et autistes a trompé les plus grands musées de part le monde en leur donnant gratuitement des oeuvres théoriquement de valeur, mais en réalité créées par ses soins en photocopiant et en copiant des tableaux existants. Désormais démasqué, et traqué par un commissaire d'exposition pugnace, Landis doit faire face à la fin de sa carrière de faussaire, et à l'exposition, dans une galerie, de tout son "art"...
Un documentaire un poil longuet et neurasthénique (à l'image de son protagoniste principal), qui n'est pas désagréable, mais est loin d'être captivant pour autant.
Plutôt que de se concentrer à ce point sur le portrait d'un personnage pathétique et déséquilibré, le documentaire aurait peut-être gagné à équilibrer le tout avec une description plus approfondie de ses techniques, et à s'attarder sur comment tous ces musées ont pu être à ce point crédules...
3/6
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Starship Troopers - Traitor of Mars :
Assigné à une base en orbite de Mars, Johnny Rico (Casper Van Dien) ne peut qu'assister, de loin, à l'attaque de la Fédération sur la planète mère des insectes, à l'autre bout de la galaxie. Mais soudain, des hordes d'insectes surgissent sur Mars, à deux pas de la Terre : une présence inexplicable, qui pourrait bien être le fruit d'une étrange conspiration...
Nouveau métrage d'animation, qui s'inscrit dans la continuité du film original, et de Starship Troopers - Invasion (2012), un métrage assez mauvais, qui n'apportait absolument rien à la franchise, et souffrait d'un premier degré regrettable, totalement à côté de la plaque.
Ici, malgré le retour d'Edward Neumeier (scénariste du film de Verhoeven) au script, et l'utilisation de multiples personnages familiers (Rico, Dizzy, Carmen, Carl - seuls Casper Van Dien et Dina Meyer reprennent leurs rôles), on retombe exactement dans les mêmes problèmes que le précédent : c'est spectaculaire, oui, mais c'est aussi ultra-creux et premier degré, avec une caractérisation et des dialogues particulièrement clichés et médiocres, et un rythme bancal ; l'animation labiale est globalement mauvaise, le rendu physique inégal, et l'apparence des personnages toujours débatable (la méchante et ses faux airs d'Emma Watson, mouarf) ; et dans l'ensemble, le script est assez basique, voire même improbablement capillotracté.
À nouveau, on se dit que la hargne satirique de Verhoeven manque cruellement au cinéma de genre, mais bon, s'il préfère tourner un drame religieux sur Virginie Efira en nonne lesbienne, c'est son choix...
2.5 - 0.5 pour l'intégration de mauvais acteurs réels (l'équipe technique ?) dans certains flashs infos = 2/6
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Unleashed :
Malheureuse en amour, Emma (Kate Micucci), une programmatrice, vit avec son chat et son chien à San Francisco ; mais lorsque Carl, l'homme à tout faire de son immeuble (Sean Astin) laisse malencontreusement s'échapper les deux animaux, un soir, les astres s'alignent pour qu'ils se transforment en êtres humains (Justin Chatwin & Steve Howey). Deux êtres humains radicalement opposés, mais qui ont chacun le même objectif : être choisi par Emma, et passer le restant de ses jours avec elle...
Une comédie romantique indépendante pas forcément très différente de ce qu'on pourrait trouver sur Hallmark ou PiXl, avec des animaux sympathiques, une Kate Micucci attachante, un postulat fantastique amusant (c'est Didier, mais avec deux animaux-humains au lieu d'un Chabat), et une distribution secondaire (Sean Astin, Justin Chatwin, Steve Howey...) sympathique.
Après, ça reste du cinoche indépendant, à la réalisation inégale, pas particulièrement bien rythmé, et qui n'atteint pas pour autant des sommets, mais ça se regarde tranquillement, notamment parce que les deux animaux/humains (Chatwin & Howey) semblent bien s'amuser dans leurs rôles respectifs.
3/6 (après, il y a bien un petit abus de montages musicaux, notamment sur des morceaux de Micucci, mais bon...)
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Bright :
À Los Angeles, les humains vivent aux côtés des orcs, des elfes, des fées et des centaures, et cette cohabitation est des plus difficiles. Pour Daryl Ward (Will Smith), un officier de police qui doit collaborer avec Jakoby (Joel Edgerton), le premier orc ayant rejoint les forces de l'ordre, les choses se compliquent encore plus lorsqu'une baguette magique surpuissante ressurgit en ville. Les deux policiers, qui ne s'entendent pas, doivent alors faire tout leur possible pour protéger sa détentrice, l'elfe Tikka (Lucy Fry), alors même qu'elle est devenue la cible de toute la ville, et de toutes les classes sociales...
Thriller fantastique signé David Ayer et initialement écrit par Max Landis, ce film Netflix a reçu un accueil critique des plus glaciaux à sa sortie, en décembre dernier, alors que sa réception publique, elle, s'est avérée nettement plus chaleureuse.
Et un accueil aussi polarisé n'est guère surprenant, compte tenu des personnes impliquées dans la production du métrage : Ayer, qui sortait tout juste de son Suicide Squad raté, et Landis, à l'écriture assez inégale, et lui-même en pleine tourmente médiatique.
Il est vrai que le film ne brille pas forcément par son originalité : on est dans un remake fantasy de la série des Futur Immédiat (Alien Nation), saupoudré d'une dose de Cinquième Élément (Lucy Fry semble avoir photocopié le jeu de Milla Jovovich pour composer son elfette), avec un script paresseux multipliant les clichés et les grosses ficelles, l'exposition bancale, les sous-intrigues abandonnées en cours de route, les personnages inutiles et sous-exploités, les thématiques à peine effleurées, sans oublier une résolution bâclée, etc...
La réalisation est parfois pataude (les ralentis bien baveux lors des fusillades...), le film donne l'impression de tourner un peu en rond (littéralement, à en juger par le parcours des protagonistes), c'est occasionnellement surjoué (le latino en fauteuil roulant), parfois fauché (l'apparence des elfes est très discutable, même si cela va bien à Noomi Rapace), c'est longuet (près de deux heures), et l'humour est assez mal dosé...
En résumé, d'un point de vue critique, je peux comprendre que le film ait été mal reçu : techniquement, ce n'est pas bon, et le script ressemble à un premier jet qui manque très clairement de travail et de polissage.
Et pourtant, je comprends tout autant que le public ait (relativement) apprécié le métrage, puisque ce dernier se regarde très facilement : pour une production Netflix, c'est visuellement réussi, l'univers est crédible, l'action est suffisante (même si ça se limite à des fusillades et à un peu de magie), et le duo formé par Will Smith et Joel Edgerton fonctionne très bien (au point de rendre ce dernier intéressant, ce qui est une première pour moi).
Autrement dit, c'est un quasi-blockbuster pas forcément plus honteux que ce qui peut sortir en salles (c'est nettement plus sympathique que Suicide Squad, en tout cas), qui donne vie de manière maladroite à un univers intéressant, et qui se suit sans trop de difficultés.
Ça ne révolutionne absolument rien, mais ça ne vaut pas forcément non plus toute cette haine viscérale des critiques, qui en ont fait, l'espace d'un instant, le pire film de la planète.
Un petit 3/6
(ça ne le mérite pas forcément, mais au moins je ne me suis pas ennuyé)
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Amies Malgré Lui (Life Partners) :
Sasha (Leighton Meester) est une artiste lesbienne, un esprit libre et rebelle ; Paige (Gillian Jacobs) est quant à elle une jeune femme consciencieuse et studieuse, totalement hétérosexuelle. Meilleures amies depuis des années, les deux femmes ont une relation fusionnelle, qui va cependant se trouver chamboulée lorsque Paige rencontre Tim (Adam Brody), un médecin séduisant qui devient son compagnon...
Une comédie indépendante au carrefour de la rom-com, du drame relationnel, du film féministe et du film gay, qui malheureusement reste fermement à ce carrefour, sans jamais vraiment s'engager dans un sens ou dans l'autre.
Le problème, en fait, c'est que malgré le capital sympathie du duo principal, et le naturel indubitable de leurs relations (ainsi que celles de Paige et de Tim), le tout est très très basique et classique, sans la moindre surprise.
Rapidement, on devine comment tout le film va se dérouler, et le tout se suit donc sans réelle passion ou réel intérêt, tant il est tout sauf palpitant ou original, et se limite à des disputes et du relationnel très cliché.
Reste cependant l'interprétation du trio de tête, très sympathique... mais ça ne va pas plus loin.
3/6 (la note est en plus handicapée par un caméo outrancier, comme toujours, de Kate McKinnon, qui décidément semble incapable de jouer autre chose qu'une caricature)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Anthologie anglaise conçue, écrite et supervisée par Charlie Brooker, un scénariste et satiriste britannique déjà à l'origine de la mini-série Dead Set, Black Mirror est rapidement devenue une série culte pour bon nombre de critiques et de spectateurs.
Ce programme utilise en effet un format bien éprouvé et une distribution généralement prestigieuse, pour narrer ses intrigues sombres et pessimistes sur l'avenir de l'humanité, et le rapport toujours plus fusionnel de cette dernière avec la technologie moderne, sous toutes ses formes. De quoi séduire bien des spectateurs en quête de sens, d'analyses et de cynisme, mais... est-ce que le programme est à la hauteur de sa réputation ?
Black Mirror - Saison 1 :
1x01 - The National Anthem :
Lorsque l'une des princesses de la famille royale est enlevée, le Premier Ministre anglais (Rory Kinnear) reçoit une vidéo du ravisseur : s'il ne veut pas que la princesse soit tuée, il devra copuler avec un porc en direct à la télévision. Mais rapidement, l'opinion publique et les médias s'en mêlent...
Un premier épisode qui m'a fait dire "tout ça pour ça". Le problème, en fait, c'est qu'il faut fermer les yeux sur plein de menus détails improbables si l'on veut se laisser embarquer par le postulat de départ de cet épisode ; simple exemple : les autorités reçoivent un doigt tranché portant une bague appartenant à la princesse, et en déduisent immédiatement qu'elle a été blessée par son ravisseur... sauf que plus tard, on apprend que c'est le doigt de l'artiste responsable de l'enlèvement. Le problème, c'est que même sans analyse ADN, il devrait y avoir une différence évidente entre un doigt de princesse manucuré et soigné, et un gros doigt d'artiste sculpteur habitué à travailler de ses mains.
Mais ce n'est qu'un exemple de ces raccourcis qui font que j'ai vraiment eu du mal à adhérer à ce propos caricatural. Oui, j'ai bien compris que c'est de la satire, une satire de la politique prête à tout pour rester populaire, du voyeurisme du grand public, des médias, etc : c'est supposé être caricatural.
Pourtant, l'impression que j'ai eue en regardant cet épisode, c'est presque celle d'être devant un script de Chris Chibnall, avec des personnages unanimement antipathiques, aux réactions forcées, dans des situations artificielles. Et c'est dommage, parce que la réalisation et la montée en tension sont ici plutôt réussies et prenantes... mais dans l'ensemble, bof.
1x02 - Fifteen Million Merits :
Dans un monde alimenté par les efforts constants de ses citoyens pour alimenter en électricité les innombrables écrans qui les entourent, et gagner ainsi des "mérites" indispensables pour profiter d'un peu de confort, Bing (Daniel Kaluuya) s'éprend d'Abi (Jessica Brown Findlay), et la convainc de participer à un radio-crochet télévisé, seul moyen de sortir de cet enfer numérique...
Un épisode qui fait partie de ceux qui ont clairement inspiré Seth MacFarlane pour l'un de ses épisodes de The Orville, et qui, une fois de plus, souffre d'une écriture au trait un peu trop forcé et appuyé.
C'est très bien interprété, la satire des X-Factor et autres Simon Cowell est amusante (Rupert Everett ^^), et dans l'absolu, ce n'est pas inintéressant, mais je trouve toujours que ça manque cruellement de subtilité... et, dans le cas présent, de rythme.
Ce n'est pas mauvais, en soi, mais j'ai de plus en plus peur d'être tout simplement réticent au style d'écriture de Brooker : j'ai systématiquement l'impression que le propos de ces épisodes pourrait être résumé en deux ou trois phrases, mais est ici à la fois tellement dilué et surligné qu'il en perd toute efficacité.
(et je me demande aussi si ce n'est pas la raison qui fait que le show a une telle réputation de profondeur et d'intelligence, et un tel succès public et critique : le spectateur lambda aime se sentir plus intelligent que la moyenne, et il suffit parfois de lui prémâcher le message et les thématiques de son programme pour y parvenir... )
1x03 - The Entire History of You :
Jeune avocat, Liam (Toby Kebbell) découvre lors d'une soirée que son épouse Ffion (Jodie Whittaker) est très proche d'un inconnu, Jonas (Tom Cullen). Jaloux, Liam décide alors d'utiliser toutes les capacités des "grains", des implants mémoriels que tout le monde possède, pour tenter délucider le mystère de cette relation...
Nouveau scénariste, pour un épisode qui délaisse un peu la satire à gros sabots, afin de s'intéresser à un drame plus intimiste, sur fond de technologie mémorielle implantée.
Et il devient rapidement évident qu'on aurait pu écrire quasiment le même script sans l'argument "anticipation" ou la thématique des souvenirs et de la mémoire, un peu trop survolés : il suffit de remplacer les implants mémoriels par des photos ou des vidéos prises au smartphone, par exemple, et le résultat serait grosso modo le même, à savoir une histoire de jalousie qui tourne mal.
Il est dommage que ce script n'aille pas plus loin dans ses idées, et dans sa conclusion, tout comme l'est le fait que les personnages (très bien interprétés au demeurant) restent dans la droite lignée des deux épisodes précédents : assez antipathiques.
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Bilan :
Après ces trois premiers épisodes, je fais un premier bilan assez mitigé de Black Mirror.
Le ton volontairement satirique et pessimiste du programme me laisse dubitatif ; le rythme des épisodes fait que ces derniers manquent étrangement de punch et d'énergie ; et comme je n'aime généralement pas que l'on me tienne par la main lorsque je regarde une série, là, le manque de subtilité et de nuances du propos fait que je reste sur ma faim.
Reste à voir si la saison 2 changera quelque chose à la donne, ou si je continuerai d'avoir l'impression d'assister à une déclinaison (techniquement compétente à défaut d'être particulièrement inspirée) de thématiques et de sujets déjà traités à maintes reprises dans d'autres anthologies du type Outer Limits et compagnie.
Dernière tentative en date de relancer la franchise télévisée Stargate (avant que Emmerich ne la reboote au cinéma) à l'occasion du lancement d'une plate-forme de VOD dédiée à cet univers, cette série de 10 x 10 minutes se veut une préquelle au reste de la franchise, et aux aventures interstellaires de l'équipe SG-1.
Stargate Origins 01x01-05 :
Depuis plus de dix ans, Catherine Langford (Ellie Gall) ne peut qu'assister à la quête improbable de son père Paul (Connor Trinneer), qui peine à comprendre l'arche de pierre qu'il a découverte dans le désert égyptien, en 1928. Et lorsque les Nazis commencent à s'y intéresser, les choses se compliquent pour les Langford, déjà à court de fonds...
Bref passage en revue des cinq premiers épisodes de ce qui avait été présenté par son équipe créative (qui n'a travaillé ni sur le film, ni sur les séries précédentes) comme la renaissance de la franchise Stargate, un film complet servant de préquelle à l'univers tant apprécié de ses fans... et qui en réalité n'est guère plus qu'une web-série ultra-fauchée (tout prend place dans un pauvre hangar, dans un temple en carton-pâte, et sous des tentes ; sans oublier... la moustache et le vieillissement de Connor ^^), pas très bien jouée (tous les seconds rôles sont, au mieux, médiocres), écrite (par l'un des acteurs), structurée ou filmée (la caméra tourbillonne et penche de manière très amateure), et au ton semi-comique, qui ne convainc pas du tout.
Ajoutez à cela une intrigue qui, pour le moment, semble joyeusement rendre caduque la continuité interne de la saga (et rendre le travail de Daniel Jackson inutile - même s'il est probable que tout ça reviendra à la normale à la fin de la mini-série, via un bon gros reboot), des personnages assez caricaturaux (le girl power constant de l'héroïne, totalement forcé), un format frustrant, et voilà, une préquelle à la limite du fan-film, qui n'a aucun véritable intérêt, et qui parvient même à rendre les fans de la franchise particulièrement furieux...
(alors imaginez un peu ce qu'un spectateur totalement indifférent à la franchise - ou du moins, qui, comme moi, n'attend absolument rien de formidable de celle-ci - peut bien penser de tout ça...)
Peut-être que les derniers épisodes sauveront le tout, mais pour être franc... je n'en ai plus grand chose à faire.
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
La Phase 2 du MCU était des plus inégales, oscillant entre films réussis (Captain America 2, Les Gardiens de la Galaxie), occasions ratées et trop moyennes pour totalement convaincre (Avengers 2, Iron Man 3, Thor 2), et projet rattaché de manière artificielle à la Phase 2 suite à une gestation compliquée (Ant-Man). Heureusement, la Phase 3 débute sur les chapeaux de roue, avec le troisième volet des aventures du Captain...
Captain America 3 - Civil War (2016) :
Manipulés par le machiavélique Zemo (Daniel Brühl), et soumis à la menace d'une mise sous tutelle gouvernementale à la suite d'une mission ayant mal tourné et d'un incident diplomatique, les Avengers se divisent en deux camps opposés. Le premier, réuni autour du Captain America, refusent cette tutelle, et sont prêts à tout pour protéger Bucky, accusé à tort ; le second, autour d'Iron Man, bien décidé à rentrer dans le rang, et à éviter d'aggraver la situation...
Un bon Captain America (pas le meilleur, cela dit), un bon Avengers qui ne dit pas son nom (là, c'est sans problème le meilleur des trois), avec un métrage dense, maîtrisé et qui présente de nouveaux personnages dans l'action, sans oublier d'exploiter au mieux les autres héros établis. Le sens de la continuité et du feuilleton est en effet particulièrement présent, peut-être ici plus qu'ailleurs, et pourrait laisser quelques spectateurs sur le carreau.
(j'apprécie notamment la spirale infernale de mauvaises décisions dans laquelle Stark est pris depuis le premier Avengers, une dépression qui le pousse à réagir de manière toujours plus mal avisée et irréfléchie, tentant désespérément de trouver un moyen d'alléger sa conscience coupable, qui le pousse à se sentir seul responsable de la protection de la planète...)
Néanmoins, c'est toujours spectaculaire, ça sait apporter une touche d'humour quand il le faut, les réactions des personnages sont toujours fondées (et s'appuient sur près de dix ans de films), et si le métrage n'évite pas quelques baisses de rythme ou scènes inutiles (l'épilogue aurait ainsi pu être plus subtil, et éviter de déjà révéler le sort de War Machine), ça reste un joli tour de force au niveau de la gestion de l'univers et des personnages, qui présage du meilleur pour Infinity War, des mêmes réalisateurs et scénaristes.
4.25/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2016, à lire ici)
Doctor Strange (2016) :
Après un accident de voiture qui le prive de l'usage normal de ses mains, le Dr. Stephen Strange (Benedict Cumberbatch), chirurgien arrogant aux talents renommés de par le monde, voit son univers s'effondrer. Ruiné et abandonné de tous, il recherche alors des méthodes peu orthodoxes pour guérir... et lorsqu'il découvre les arts mystiques enseignés par l'Ancien (Tilda Swinton), c'est tout un monde inconnu qui s'ouvre à lui, et va lui permettre de renaître, d'une manière assez inattendue.
Une origin-story d'apparence assez balisée (le parcours de Strange est très similaire à celui de Tony Stark, dans un univers de magie plutôt que de technologie), mais néanmoins très efficace, principalement grâce à la présence de Cumberbatch, et à toute la direction artistique/aux effets visuels, qui sont tout simplement spectaculaires et parfois même inédits.
C'est visuellement somptueux, kaléidoscopique, psychédélique, l'humour est bien dosé, la bande-originale de Giacchino très réussie et la distribution est globalement excellente : de quoi donner un film satisfaisant qui, en prime, ne se conclue pas par un combat physique bourrin et destructeur, mais par un duel d'intellects et de ruse à la fois amusant et malin.
Bien joué.
4.25/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2016, à lire ici)