Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Profession Tueur (Accident Man) :
Tueur à gages expérimenté, Mike Fallon (Scott Adkins) est réputé pour être l'"Accident Man", capable de faire passer tous ses meurtres pour des accidents. Mais lorsque son ex-compagne est retrouvée morte, et qu'on tente de le tuer, Fallon décide de se venger, et il mène alors l'enquête jusqu'à trouver le responsable...
Adaptation anglaise d'une série de comic-strips, par un ancien cascadeur devenu réalisateur, et qui met ici en scène un Scott Adkins plus décontracté et flegmatique que d'habitude, ce qui apporte une certaine légèreté très sympathique au métrage.
Du moins, dans sa première partie, alors que le film présente son héros, ses antagonistes/collègues tous plus déjantés et caricaturaux les uns que les autres, et son univers. Malheureusement, à partir de la mort de l'ex du héros, le film redevient principalement sérieux et mollasson, avec de trop rares pointes de second degré british.
Pire, alors que le film aurait pu être articulé autour des nombreux collègues de Fallon (lequel aurait pu les affronter un par un jusqu'à découvrir le fin mot de cette histoire, et assurer ainsi au métrage un rythme et des affrontements soutenus et variés), Accident Man préfère s'égarer dans une intrigue peu passionnante, avec un méchant commanditaire inintéressant et rapidement éliminé.
Quant aux combats, s'ils sont toujours réussis, ils sont trop rares, et parfois décevants : Amy Johnston assure sans problème, mais alors qu'on pouvait espérer un Ray Park vs. Scott Adkins mémorable, Park se trouve contraint de devoir travailler en duo avec un Michael Jai White bouffi et lent, qui peine parfois à lever la patte.
Vraiment dommage. Cela dit, malgré son rythme indolent, et sa fin faiblarde, ça se regarde tranquillement, et Ray Stevenson a vraiment ici la grande classe dans le rôle du mentor.
3/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Rock Jocks :
Une bande d'employés gouvernementaux caractériels, chargés d'abattre les astéroïdes en approche de la Terre, tentent de remplir l'une des nuits les plus soporifiques de leur carrière, alors même que le ministère tente de couper leurs fonds, et qu'un extra-terrestre muet travaille de son côté sur quelque chose de mystérieux...
Une comédie de science-fiction indépendante ultra-fauchée et inégale, avec notamment Felicia Day, Doug Jones et un paquet de visages connus de StarTrek, TheGuild, etc, qui viennent dire bonjour le temps d'une scène ou deux (Jason Mewes et Robert Picardo en vigiles de nuit, par exemple).
Le problème principal, à vrai dire, c'est qu'aucun des personnages n'est particulièrement sympathique : au contraire, même, puisqu'on a globalement envie de baffer tout le monde, en particulier lorsque les scènes s'étirent un peu trop longtemps, ou bien donnent lieu à des impros évidentes. Après, ça se regarde tout de même tranquillement, et l'alien est assez réussi visuellement, donc...
2.25/6
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Au bout de deux saisons mitigées, et d'un Christmas Special reposant intégralement sur le charme de Jon Hamm, Black Mirror, anthologie anglaise conçue, écrite et supervisée par Charlie Brooker, quitte Channel 4 pour atterrir sur Netflix...
Deuxième partie de cette troisième saison, donc, une saison dont la première moitié était, pour moi, bien trop inégale pour être satisfaisante...
Black Mirror - Saison 3.2 :
3x04 - San Junipero :
En 1987, dans la ville balnéaire de San Junipero, Yorkie (Mackenzie Davis), une jeune femme timide, tombe amoureuse de Kelly (Gugu Mbatha-Raw), plus décomplexée et libérée. Mais tant Yorkie que Kelly sont en réalité les avatars virtuels d'autres individus, à la vie réelle bien moins rose que les néons de San Junipero...
L'épisode le plus primé de Black Mirror, et un épisode des plus atypiques pour la série : une histoire d'amour à la conclusion plutôt optimiste, centré sur un couple lesbien, et se déroulant pour sa plus grande partie dans un simulacre des années 80, avec visuels et musique de rigueur pour cette époque.
Et effectivement, c'est probablement l'épisode le plus homogène et convaincant de la série, jusqu'à présent : alors certes, la nostalgie années 80 est un peu facile, l'épisode est en mode juke-box 80s, et le facteur LGBT garantissait un certain succès public et critique, mais c'est néanmoins une réussite, touchante, très bien interprétée et visuellement réussie, et il est assez ironique de constater que l'épisode le plus probant de la série est celui qui correspond le moins à la satire misanthrope habituelle de Brooker.
3x05 - Men Against Fire :
Dans un futur dystopien, Stripe (Malachi Kirby), un soldat, rejoint une escouade chargée d'exterminer les "cafards", des humains mutants et agressifs qui vivent cachés. Mais lorsque l'un de ces cafards utilise un objet inconnu sur Stripe, en pleine mission, les implants neurologiques du jeune homme commencent à dysfonctionner, et sa vision du monde à changer...
Un ratage. C'est bien produit, mais c'est totalement creux et prévisible de bout en bout, et la durée abusive de 60 minutes fait que l'on a facilement une demi-heure d'avance sur les personnages, sur le récit, et sur son propos sur la déshumanisation des soldats, la manipulation, la propagande, etc.
Vraiment décevant (notamment parce que Sarah Snook est sous-exploitée). Et gentiment racoleur, avec ce rêve érotique collé en plein milieu.
3x06 - Hated in the Nation :
Lorsque des personnes impopulaires sur les réseaux sociaux sont assassinées, l'Inspectrice Karin Parke (Kelly Macdonald), sa partenaire technicienne Blue Coulson (Faye Marsay) et l'agent gouvernemental Shaun Li (Benedict Wong) découvrent bien vite que des abeilles cybernétiques sont responsables de ces morts...
Alors je ne m'en cache pas, j'aime beaucoup Kelly Macdonald, et la présence de Benedict Wong est toujours la bienvenue, mais là, 89 minutes d'une enquête policière assez routinière, c'est beaucoup trop. Il n'y a rien ici qui justifie vraiment cette demi-heure supplémentaire, et ça se ressent clairement dans le rythme global de l'épisode, et dans le fait que le spectateur a très souvent deux longueurs d'avance sur le script.
La première demi-heure de mise en place (et tout son suspense sur "qu'est-ce qui tue ces victimes innocentes ?") aurait largement pu être condensée et résumée, tout comme certains autres passages (tout ce qui entoure l'attaque des abeilles sur la maison campagnarde, ou encore le dernier tiers, qui se traîne vraiment), pour ramener le tout à une heure de métrage.
Et c'est dommage, parce que le concept est très intéressant, bien interprété, avec une musique stressante, et un propos pertinent, bien que familier - sur la justice populaire, les dérives des réseaux sociaux, la surveillance gouvernementale, etc.
Dans l'ensemble, ça reste néanmoins un bilan positif pour cet épisode qui, encore une fois, met de côté l'ironie et la corrosion, pour quelque chose de plus sérieux et premier degré.
(même s'il est difficile de ne pas penser à Nicolas Cage et à ses abeilles, de temps à autre !)
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Bilan :
Un peu comme dans le cas des saisons précédentes, un bilan très mitigé pour cette troisième cuvée de Black Mirror. Avec comme problème principal la nouvelle durée de ces épisodes, qui dépassent allègrement l'heure de métrage : c'est quasi-systématiquement bien trop long pour ce que ça raconte, et ça affaiblit d'autant le postulat de ces récits.
Après, j'ai toujours le même problème avec l'écriture de Brooker et cette anthologie : c'est souvent trop forcé, trop évident, trop téléphoné pour fonctionner.
Mais paradoxalement, c'est aussi cette saison qui propose deux de mes épisodes préférés de la série : San Junipero, avec sa romance virtuelle, et Hated in the Nation, avec son polar très sérieux. Deux épisodes qui abordent leur genre respectif sans tentative de satire moqueuse, sans humour, sans traits trop forcés ni personnages antipathiques... ça change, et ça fonctionne.
J'espère que la saison 4 sera plus dans cette lignée, plutôt que dans celle de Nosedive ou de Men Against Fire.
Après une première saison mitigée, et deux premiers épisodes de saison 2 à l'identique, on continue cette suite des mésaventures des Orphelins Baudelaire, une suite qui a, pour le moment, apporté à l'univers des Baudelaire le duo des jumeaux Quagmire, ainsi que le frère aventurier de Lemony Snicket, interprété par Nathan Fillion.
Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events - Saison 2 - The Ersatz Elevator (2x03-04) :
Alors que tout le monde tente de retrouver Olaf, en fuite, les Baudelaire sont confiés aux bons soins du riche Jerome Squalor (Tony Hale) et de son épouse Esmé (Lucy Punch). Mais Olaf est déjà là, sous les traits de Gunther, et il tente de séduire Mme Squalor, au grand dam des enfants ; ces derniers n'ont alors qu'une seule solution : tenter de retrouver les jumeaux Quagmire avant qu'il ne soit trop tard...
Un double épisode un peu plus "frais" et intéressant que les précédents, principalement de par son environnement (le centre-ville), qui change clairement de ce dont on a l'habitude, et de par ses nouveaux personnages (Tony Hale et Lucy Punch sont vraiment impeccables).
De plus, pour une fois, les enfants sont un peu plus actifs (du moins, dans la seconde moitié de ce récit), notamment Sunny, et ne se contentent plus d'être des pions baladés à droite et à gauche.
Cela dit, ce double épisode est écrit par Daniel Handler, et cela signifie plusieurs choses :
1) un retour à des interventions fréquentes de Lemony Snicket, et à des explications de vocabulaire pas très intéressantes.
2) du remplissage qui a tendance à tuer la moindre tension narrative (tout le passage en ballon dirigeable n'a aucun intérêt quand on sait depuis le générique de début que l'épisode se terminera durant une vente aux enchères), et ce bien que le second épisode n'atteigne même pas les 40 minutes.
3) le gimmick récurrent des dialogues assez ultra-condensés débités à 200 à l'heure.
4) et, plus étonnant, un recours de plus en plus prononcé à des blagues et à des sous-entendus graveleux qui passeront totalement au-dessus de la tête des enfants, mais étonnent un peu de la part de la série (je n'ai pas le souvenir que ces allusions aient été aussi prononcées ou notables en saison 1).
À part ça, la direction artistique reste toujours aussi impressionnante, NPH se fait plaisir en clone de Karl Lagerfeld (même si son numéro musical n'apporte rien du tout, n'a pas grand sens dans le récit, et paraît très complaisant de la part de la production), Nathan Fillion et sa bibliothécaire sont amusants (mais incapables), et le tout est heureusement un peu plus nerveux... bien que la réalisation ait tendance à retomber dans des champs/contre-champs larges et face caméra dès qu'il y a plus de deux personnes à l'écran (un peu d'originalité, que diable !).
(retrouvez aussi sur ce blog la critique de la saison 1, et des épisodes 2x01-02)
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Jack Parker, le Roi des Menteurs (Pants on Fire) :
À 15 ans, Jack Parker (Bradley Steven Perry) est un menteur invétéré, qui obtient tout ce qu'il veut grâce à ses bobards, et est prêt à tous les baratins pour obtenir le trophée de l'étudiant de l'année. Mais bien vite, Jack s'aperçoit qu'un à un, ses mensonges se concrétisent, et menacent de ruiner son existence...
Un téléfilm Disney XD gentillet et inoffensif, avec le plus jeune garçon de Good Luck Charlie, et celui de Lab Rats, pour une variation adolescente sur le thème de Menteur, menteur.
Absolument rien d'original ou d'ultra-mémorable, mais le tout se regarde néanmoins très bien, principalement parce que Bradley Steven Perry est particulièrement naturel et à l'aise, et que le métrage bénéficie d'un second degré très marqué qui fait tout passer comme une lettre à la poste.
3/6
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André le Géant (Andre the Giant) :
Très bon documentaire HBO/WWE sur la vie d'André Roussimoff, plus connu sous le nom d'André le Géant, figure incontournable du monde du catch dans les années 70-80, et en grande partie responsable de la montée en puissance de la WWF, sous l'égide de Vince McMahon.
Alors sans surprise (c'est du catch, après tout), le documentaire triche un peu sur certains faits historiques, et sur la véritable dimension mythologique d'André, mais c'est néanmoins très bien produit, et le métrage s'avère même particulièrement touchant.
À la fois touchant par l'histoire qu'il retrace, mais aussi touchant parce qu'il ne dissimule pas les épreuves tant morales que physiques qu'André a dû endurer, et qui ont fini par lui coûter la vie.
Et aussi, plutôt touchant par les témoignages nostalgiques de l'équipe du film Princess Bride, et par ceux, émus et quasi-larmoyants, de certaines figures incontournables du milieu, qui semblent vraiment tous n'avoir que du positif à dire sur André (voir Vince McMahon au bord des larmes car il regrette la manière dont il a parfois traité André, et dont les choses se sont terminées entre eux, ça a quelque chose de troublant).
On pourra regretter une mise en avant un peu trop prononcée de Hogan (documentaire WWE oblige) qui manque de phagocyter une partie du récit, ainsi qu'une vraie tendance à avoir la main lourde sur l'illustration musicale, pour rythmer le tout et rendre les témoignages toujours plus émouvants à base de violons tire-larmes... mais bon, rien de bien méchant.
4.25/6
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Mute :
Dans un Berlin futuriste, les destins croisés de Leo (Alexander Skarsgård), un barman amish muet à la recherche de sa compagne serveuse disparue, et Cactus Bill (Paul Rudd), un militaire américain en fuite vivant de petits larcins jusqu'à pouvoir obtenir de faux papiers, afin de quitter le pays avec sa fille...
Un peu à l'instar de Christopher Smith, Duncan Jones, fils de David Bowie et réalisateur des surestimés Moon et Source Code (deux films tout à fait honorables, mais bien trop prévisibles et finalement assez convenus), et du raté Warcraft : Le Commencement, jouit d'une cote certaine auprès des amateurs de genre, et ce en dépit des problèmes évidents de ses métrages.
Mute, de son côté, est un projet en gestation de longue date, qui a toujours peiné à trouver un studio et un distributeur, jusqu'à ce qu'arrive Netflix.
Un projet initialement conçu pour se dérouler à notre époque (et ça se sent, puisque le décorum futuriste du film n'a tout simplement aucune importance ni aucun impact sur l'intrigue), puis envisagé comme une bande dessinée (et ça se sent, puisque le héros amish, muet, aux problèmes d'agressivité mal contenue, ressemble tout droit à un héros de comic-book simpliste), et qui finit tout simplement par rappeler un mélange improbable de Blade Runner, du Cinquième Élément (pour la direction artistique clinquante et improbable), et de Southland Tales, pour le ton, le bordel ambiant, et l'impression de quelque chose de vraiment inabouti.
L'intrigue est cousue de fil blanc, en plus de ne pas être totalement convaincante, la réalisation est transparente, les personnages sont basiques et peu attachants (Jones ne pouvait pas trouver une fillette qui soit un minimum expressive, comme celle de Paul Rudd dans Ant-Man, par exemple ?), les sous-intrigues sont inutilement brouillonnes, pour ne pas dire inutiles tout court (toute la sous-intrigue sur le pédophile interprété par Justin Theroux, au secours), les caméos ne sont guère plus que cela (Dominic Monaghan en pervers-geisha, Robert Sheehan méconnaissable en prostitué/serveur transgenre, et l'apparition de Sam Rockwell n'est que du fanservice) et si Skarsgard et Rudd sont plutôt justes, le tout traîne tellement en longueur que l'on ne peut que pousser un profond soupir de lassitude quand arrive la fin du film, accompagné d'un "tout ça pour ça" inévitable devant tant d'ébauches d'idées jamais exploitées.
2/6
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Killing Hasselhoff :
Lorsque Chris (Ken Jeong), patron d'une boîte de nuit, perd soudain tout son argent, sa demeure et son entreprise suite à un désastreux concours de circonstances, il doit à tout prix trouver des fonds pour payer ses dettes. Il n'a alors d'autre choix que de tenter de tuer David Hasselhoff, afin d'espérer remporter le demi-million de dollars que les amis de Chris parient, chaque année, sur la mort de célébrités... mais ses créanciers envoient, de leur côté, un tueur à gage (Colton Dunn) pour tenter de prendre Chris de vitesse.
Une production WWE Studios de laquelle je n'attendais absolument rien, et qui finalement, s'avère totalement regardable, principalement parce que tous les acteurs (Ken Jeong et Hasselhoff en tête, mais aussi Jim Jefferies, Ron Funches, Rhys Darby, Jon Lovitz, Will Sasso, et d'innombrables caméos) participent à cette comédie dans la bonne humeur, et que le Hoff joue une version égocentrique et improbable de lui-même (qui n'aurait pas dépareillé dans la série Extras).
Sans oublier le fanservice relatif à K2000 et à Baywatch, qui s'avère assez sympathique et assumé (nettement plus, en tout cas, que dans le filmBaywatch).
2.75/6 (pas plus que ça, parce que ça reste assez quelconque, tout de même, mais on n'est pas si loin que ça de la moyenne...)
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Si l'on excepte le dernier Avengers, peu de sorties 2017 ou 2018 véritablement mémorables passées en revue ce mois-ci, hormis Moi, Tonya, un bio-pic sympathique, bien qu'inabouti.
C'est principalement au niveau des documentaires que le mois s'avère satisfaisant, avec un Team Foxcatcher marquant, un Betting On Zero frustrant (en bien comme en mal), et un Call Me Lucky plutôt instructif, à défaut d'être totalement pertinent.
Tout le reste ? Bof.
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Film du mois :
Pas de véritable compétition au dernier Marvel, si l'on excepte les documentaires : Infinity War domine sans difficultés ce mois d'avril, et conclue en beauté dix ans de productions de la Maison des Idées, apportant un point d'orgue remarquable au MCU tel qu'on le connaissait jusqu'à présent. Vite, la suite !!
Flop du mois :
Un duel entre Cook-Off ! et Woody Woodpecker, deux comédies tout simplement ratées et mal écrites, avec, juste derrière elles, Pacific Rim 2 et Atomic Blonde, deux sorties nettement plus conséquentes et travaillées qui, si elles sont techniquement mieux notées que certains autres films de ce mois, m'ont aussi beaucoup plus déçu, en regard de mes attentes et du niveau thèorique de ces productions.
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Petit écran :
Le mois d'avril a été chargé en séries (que vous pouvez retrouver ici), et fut l'occasion de passer en revue quelques pilotes insipides (Alex, Inc, Splitting Up Together et Syren), de conclure la première saison de Westworld (une saison qui m'a laissé une impression mitigée mais pas forcément négative), de continuer l'intégrale de Black Mirror (dont le ton peine toujours à me convaincre vraiment), de découvrir les nouvelles fournées d'épisodes de The Tick (un programme amusant mais au ton un peu inégal) et de Santa Clarita Diet (une saison 2 un peu creuse et faisant du surplace sur bien des fronts), et enfin d'entamer la seconde saison des Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire, toujours aussi bien produites...
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À venir :
En mai, sur le blog des Téléphages Anonymes, on tue Hasselhoff, on chasse Pierre Lapin, on pille des tombes avec Lara, on affronte le Capitaine Superslip, on explore le Miroitement avec Natalie Portman, on mène à leur terme les mésaventures des jeunes Baudelaire, et on rêve électrique avec Philip K. Dick...
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Avengers - Infinity War :
Afin de réunir les Pierres d'Infinité et d'imposer sa volonté au reste de l'univers, Thanos (Josh Brolin) et les légions de son Ordre Noir prennent la Terre d'assaut, amenant les Avengers à se réunir une dernière fois pour tenter de repousser ces envahisseurs sanguinaires...
Conclusion de dix années de films Marvel, point d'orgue du Marvel Cinematic Universe, cet Avengers - Infinity War était attendu au tournant comme l'événement cinématographique 2018, grâce à une campagne marketing jouant la carte du mystère, et sur les talons d'un Black Panther aux résultats exceptionnels.
Et maintenant que le résultat de toutes ces attentes est en salles, alors qu'on pouvait craindre une déception... c'est une réussite quasi-intégrale.
C'est long, c'est épique, c'est particulièrement sombre et radical (toutes proportions gardées), les effets spéciaux sont globalement impeccables (Thanos est formidable, visuellement parlant), l'action est inventive et dynamique (avec des duos inédits de personnages, en veux-tu en voilà), les surprises sont au rendez-vous, et, plus important encore, les antagonistes sont parfaitement réussis : l'Ordre Noir de Thanos est efficace et relativement bien utilisé (mention spéciale à Ebony Maw, qui a vraiment la classe), et Thanos, lui, a droit à un développement qui, s'il est différent de celui des comic-books, est plutôt réussi et intéressant, rendant ses actes quasi-logiques et compréhensibles, et ses émotions presque touchantes.
Bref, ceci est une critique à chaud, forcément incomplète, et je reviendrai probablement sur le film lorsque j'aurai l'occasion de le revoir, mais pour l'instant, c'est une vraie réussite de la part de Marvel, qui parvient ici à célébrer ses 10 ans de bien belle manière.
Certes, ce n'est pas parfait : certaines incrustations relatives aux personnages en armure sont, comme toujours, assez médiocres ; les passages avec les Gardiens ont tendance à tirer un peu en longueur, ce qui donne un rythme légèrement inégal ; le maquillage de Nebula m'a paru un peu différent, et Karen Gillan parfois méconnaissable ; la bande originale de Silvestri est réussie, mais manque délibérément des thèmes de la plupart des héros (sauf Black Panther, parce qu'il a rapporté énormément de $$$, je suppose)...
Mais dans l'ensemble, c'est tout de même excellent, et je suis fortement tenté de revoir Justice League sur la lancée, pour vraiment faire la comparaison (et me faire du mal, aussi).
4.75/6 (en attendant de le voir en VO)
(et je ne suis pas mécontent d'avoir vu juste au sujet de Stark : il est sur le point de se marier, il veut un bébé... et comme à chaque fois qu'il remonte la pente, le monde le démolit à nouveau, avec ici l'invasion de Thanos, et Parker qui meurt dans ses bras. Je ne serais pas surpris que dans le prochain Avengers, on apprenne que Pepper ou Happy ont disparu, eux aussi, histoire de faire sombrer un peu plus Tony)
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Il y a un peu plus d'un an, au terme du visionnage de la première saison de cette Santa Clarita Diet, une sitcom fantastique décalée signé Victor Fresco (Better Off Ted, Le Monde Merveilleux d'Andy Richter, Earl), j'avais conclu que si ce programme zombiesque était plutôt amusant et agréable à suivre (car la distribution y mettait vraiment du sien), il était aussi assez anecdotique ; de plus, paradoxalement, le show me paraissait manquer de mordant, pour se reposer sur les lauriers de son postulat de départ ("et si on faisait une comédie sur une famille dont la mère est une zombie ?") finalement pas si frais que ça...
Santa Clarita Diet, saison 2 :
Après avoir réussi à interrompre la détérioration de l'état de Sheila, la famille Hammond (et Eric) tente de trouver l'origine de ce qui semble être une épidémie zombiesque en train de se propager...
Au terme de cette seconde saison de la Santa Clarita Diet, une expression me vient à l'esprit : potentiel inexploité.
En effet, si, à son niveau fondamental, la série est une sitcom sympatoche centrée sur une vie de couple et de famille improbable, avec la "zombification" comme élément perturbateur et comme catalyseur de changement chez les personnages, quels qu'ils soient, le programme en lui-même semble peiner à trouver son chemin, ainsi qu'une structure solide et cohérente.
Difficile de vraiment développer ce qui se produit durant cette saison au delà des deux lignes de résumé ci-dessus : en effet, l'intrigue de fond se limite plus ou moins à cela, et la "mythologie" de la série reste ainsi en suspens pendant le plus clair de la saison, ne progressant qu'au compte-gouttes, par à coup, la série s'empressant aussitôt de repartir dans des sous-intrigues secondaires pas particulièrement indispensables.
C'est clairement assez frustrant, et ce dès le début de la saison : les cliffhangers de la saison précédente sont résolus en quelques minutes ; toute la sous-intrigue de Ramona est évacuée avant la fin de la mi-saison ; tant la tête coupée de Gary (Nathan Fillion) que la boule sur pattes sont plus ou moins oubliées en cours de route, et ne servent pas à grand chose ; les Chevaliers de Serbie (Zachary Knighton !) font de la figuration-éclair et disparaissent avant la fin ; le problème des palourdes serbes est réglé en deux épisodes ; etc, etc, etc...
Bref : le tout est un étrange mélange de pistes potentielles catapultées et bâclées, et de sous-intrigues de sitcom mollassonnes, aux rebondissements particulièrement classiques et trop souvent prévisibles. Ce qui provoque des ventres mous regrettables, durant lesquels on attend que telle ou telle mini-intrigue trouve sa conclusion (sans la moindre conséquence sur le reste du show) pour que le tout avance un peu.
Par exemple, les deux adolescents (par ailleurs parmi les très bons points du show, et plutôt attachants) passent une bonne moitié de la saison totalement déconnectés du reste des personnages, puisque embarqués dans une sous-intrigue de manifestations et d'activisme anti-fracking. Une sous-intrigue qui, à en juger par la conclusion de la saison, n'était pour les scénaristes qu'une énorme mise en place pour une punchline explosive, mais étrangement télégraphiée.
Cette sous-intrigue est assez symptomatique de la saison dans son ensemble : puisqu'elle refuse de vraiment faire avancer son intrigue de fond, SCD se rabat sur les relations entre les personnages : ce qui est loin d'être désagréable, et donne une véritable cohésion à cette famille (ainsi qu'à leurs proches), mais est néanmoins desservi par un surjeu parfois outré et caricatural du couple vedette, à la limite du théâtre de Guignol (comme en saison 1, le rictus constamment goguenard de Timothy Olyphant n'aide pas vraiment).
On finit par se trouver, avec SCD, devant une sitcom qui ne semble pas savoir sur quel pied danser, refusant (ou incapable ?) de prendre trop au sérieux sa mythologie et son intrigue de fond, et préférant s'intéresser à du relationnel et à des sous-intrigues un peu éventées, quitte à donner l'impression de survoler son sujet.
Autrement dit, malgré ses nombreux moments amusants et décalés, sa distribution qui se donne totalement aux personnages, et ses idées improbables, malgré son ton ouvertement déconneur et ses quelques notes sanguinolentes (un peu en retrait, cette saison), Santa Clarita Diet reste étrangement peu mémorable, dans son ensemble, une série poids-léger au rythme nonchalant, et qui, si elle est plaisante à suivre... laisse un peu sur sa faim (sans mauvais jeu de mots).
Difficile de nier que la première saison des Orphelins Baudelaire m'ait laissé très mitigé : comme je l'avais développé en long, en large et en travers, dans le bilan de la saison 1 (visionnée et critiquée d'un bloc), le fait que le gimmick littéraire (et scénaristique) de Daniel Handler/Lemony Snicket soit, à la base, très répétitif, n'avait fait que renforcer le sérieux sentiment de déjà-vu provoqué par une saison se contentant, dans son ensemble, de singer tant visuellement que narrativement le film de 2004.
La série finissait donc par ressembler à une pâle copie du film de Silberling, une copie d'autant plus alourdie par le rythme mollasson typique des productions Netflix, qui rendait le visionnage de la saison 1 assez laborieux.
Autant dire que je n'étais pas forcément très impatient de commencer cette saison 2, même si le fait que le show soit enfin détaché du long-métrage joue clairement en sa faveur. Cela dit, cette année, je ne prends pas de risque, et je me contente de deux épisodes par semaine, histoire d'éviter l'overdose...
Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events - Saison 2 - The Austere Academy (2x01-02) :
Les Baudelaire arrivent à la Prufrock Preparatory School, menée d'une main de fer par le vice-principal Nero Feint (Roger Bart), et où sévit la colérique Carmelita Spats (Kitana Turnbull). Par chance, les enfants y font la connaissance des jumeaux Quagmire (Avi Lake & Dylan Kingwell) et de la bienveillante bibliothécaire, Olivia (Sara Rue), qui les aide à retrouver le livre contenant tous les secrets du VFD. Mais le Comte Olaf parvient à rejoindre le personnel de l'école, sous le déguisement du professeur de sport, Genghis, et il mène la vie dure aux élèves de l'établissement...
Une reprise pas désagréable, mais qui, en fin de compte, retombe rapidement dans les travers de la saison précédente : il n'y a pas forcément de quoi remplir 2x50 minutes, le schéma de chaque épisode est toujours aussi répétitif, et il n'y a ni grand suspense ni grande surprise quand au déroulement des événements ; les enfants arrivent quelque part, subissent de mauvais traitements, croisent un personnage bienveillant, mais Olaf arrive déguisé, parvient à tromper tout le monde (sauf les enfants), et finit par s'enfuir après avoir été démasqué.
La routine, en somme.
Ici, avec Sonnenfeld à la réalisation, et Handler au script (ce qui donne lieu à quelques moments improbables, entre une vanne amusante sur le temps écoulé entre les deux saisons, et une référence totalement déplacée aux Spice Girls), on est donc à nouveau en terrain très balisé, avec un NPH qui en fait trois tonnes en mode coach motivationnel à la Sonjay Gupta sportif, et des Baudelaire qui, à nouveau, se font éclipser par toute une panoplie de personnages secondaires toujours plus barrés : Olaf, donc, mais aussi Nero (en surjeu total), la bibliothécaire, Nathan Fillion en frère de Lemony Snicket (joli moment mélancolique entre les deux hommes, d'ailleurs), la petite Carmelita, et bien sûr les jumeaux Quagmire (très bien choisis), qui finissent presque par supplanter les Baudelaire dans le rôle des protagonistes actifs.
Avec tous ces nouveaux venus, les trois héros (la petite Sunny a bien grandi, et est nettement plus expressive et réactive qu'en saison 1) semblent à nouveau souvent victimes passives des événements, si ce n'est lors de la confrontation finale avec Olaf, qui se termine un peu en queue de poisson, et souffre d'une mise en scène un peu maladroite.
À nouveau, ce n'était pas une reprise forcément désagréable, dans l'ensemble, et la direction artistique est toujours remarquable (bien qu'un peu grisâtre, cette fois-ci), mais on reste néanmoins malheureusement dans la directe continuité de la saison précédente, pour le meilleur et pour le pire.
(retrouvez aussi sur ce blog la critique de la saison 1)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Moi, Tonya (I, Tonya) :
En 1991, Tonya Harding (Margot Robbie), patineuse américaine issue d'un milieu défavorisé et maltraitée par sa mère (Allison Janney) et son époux (Sebastian Stan), devient la première athlète américaine à placer un triple axel en compétition. Trois ans plus tard, cependant, alors qu'elle tente un comeback après avoir touché le fond, Tonya se trouve embarquée dans un scandale, lorsque l'une de ses compétitrices est agressée, et que le responsable se trouve avoir été payé par l'entourage de Harding...
Un biopic sportif plus décalé que la moyenne, et virant ouvertement à la comédie quasi-parodique par moments, à base de seconds rôles improbables, de narrateurs non fiables, de flashbacks contredisant les personnages, de déclarations face caméra, de quatrième mur brisé, de violence filmée de manière caricaturale (les moments de violence conjugale sont à deux doigts du slapstick), et de carton d'ouverture amusant.
Bref, on n'est clairement pas dans la même catégorie qu'un Battle of the Sexes plus sérieux et engagé, par exemple, et par moments, j'avais presque l'impression de voir une extension de la sitcom My Name Is Earl (pour l'ambiance générale, le milieu, le fait que les personnages soient tous des incapables notoires, et aussi parce que Margot Robbie ressemble ici comme deux gouttes d'eau à Jaime Pressly).
Malheureusement, cette biographie souffre de défauts qui, s'ils sont différents de ceux d'un BotS, n'en sont pas moins visibles : déjà, le côté jukebox du film, une caractéristique que je supporte de moins en moins dans les métrages actuels à tendance nostalgique. Ici, ça n'arrête pas, c'est presque une scène = un tube de l'époque, ce qui devient très rapidement fatigant et soûlant.
Ensuite, le rythme : deux heures, c'est long quand on n'a pas forcément grand chose à raconter. Toute la jeunesse et la carrière de Harding sont bouclées avant même que la première heure ne soit terminée, et la seconde a alors des faux airs de thriller parodique, alors que l'étau de l'enquête se resserre autour de Tonya et compagnie, et que Harding tente de gérer ce qui reste de sa carrière après le scandale.
C'est cette seconde moitié qui marche le moins, et qui tourne finalement assez souvent à vide.
Ajoutez à cela une intégration numérique ratée du visage de Robbie durant les scènes de patinage, et l'on se retrouve avec un biopic tout à fait regardable, mais finalement assez frustrant et inégal. Dommage, car Margot Robbie et Allison Janney sont impeccables.
3.5/6
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Amanda & Jack Go Glamping :
Auteur en perte de vitesse après un unique succès, Jack (David Arquette) décide de partir en week-end camping avec sa femme Amanda (Amy Acker) dans une ferme-camping glamour et toute équipée. Mais rapidement, la situation se complique lorsque, sur place, ils croisent le chemin d'un couple de jeunes hippies (Nicole Elliott & Daniel Ross Owens), et qu'Amanda tombe sous le charme du propriétaire, l'athlétique Nate (Adan Canto), alors même que Jack se renferme sur lui-même...
Rom-com indépendante mollassonne et qui ne donne pas grand chose à faire à Amy Acker, hormis être la belle séduite par le fermier bodybuildé, et le catalyseur de la métamorphose de David Arquette.
À part ça, oui, la nature est jolie, et quelques moments se moquant du côté écolo-hipster de certaines personnes fonctionnent, mais dans l'ensemble, un énorme bof assez laborieux à regarder.
2/6
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Pacific Rim 2 - Uprising :
Alors qu'il a tourné le dos à l'héritage de son père Stacker, qui a sauvé le monde de l'invasion des Kaijus il a bien des années, Jake (John Boyega) est contraint de reprendre du service lorsqu'une menace encore plus importante s'en prend à la Terre. Mais Jake ne peut plus compter que sur une poignée de Jaegers, et le nombre de pilotes disponibles est des plus réduits...
Cette suite du premier Pacific Rim (un film assez creux signé Guillermo Del Toro, peu inspiré au niveau direction artistique, au concept sous-développé et qui peinait étrangement à rendre ses robots et ses monstres mémorables et/ou impressionnants) a clairement été tournée pour le marché asiatique, et ça se voit immédiatement : l'action prend principalement place en Asie, les acteurs asiatiques sont nombreux, dans des rôles proéminents, et le grand final se déroule sur les pentes du Mont Fuji, après un passage en ville, au pied d'une statue Gundam.
Et effectivement, bon nombre de codes des animes de méchas se retrouvent dans ce métrage signé Steven S. DeKnight : les robots sont plus agiles, certaines poses et scènes semblent clairement sous influence anime, et les Kaijus finissent par fusionner pour faire un Mega Kaiju aux allures de Godzilla.
Ce qui serait amusant si le film n'était pas à ce point quelconque, et ne lorgnait pas tant vers les Transformers de Bay (jusqu'à reprendre un plan rotatif au ralenti, typiquement Bayien, autour de la jeune héroïne - excellente Cailee Spaeny, d'ailleurs - qui contemple la dévastation autour d'elle).
Score insipide d'un sbire de Hans Zimmer, personnages sous-développés, script cousu de fil blanc, direction artistique des Jaegers et Kaijus toujours assez générique, duo de scientifiques en roue libre et qui en font toujours trois tonnes, distribution globalement insipide : rien de vraiment surprenant, c'est dans la droite lignée du premier Pacific Rim.
Là où ça change un peu, c'est que, contrairement au premier film qui échouait constamment à donner la moindre sensation de gigantisme à ses robots en les faisant évoluer, la plupart du temps, de nuit et sous la pluie, ici, tout se passe en plein jour, et en pleine ville.
Les jeux d'échelle fonctionnent nettement mieux, l'action est plus variée... mais en contrepartie, on y perd nettement en poids, en impact, et en intérêt : les scènes d'action deviennent vite répétitives, pas franchement aidées par des effets numériques vraiment aléatoires, qui donnent parfois aux robots le rendu de jouets en plastiques.
Sans oublier des idées totalement idiotes, comme le décollage des Jaegers dans le ciel sur fond de Trololo, ou tout simplement maladroites, comme le montage façon Agence Tous Risques, seul moment du film où le thème musical du premier Pacific Rim pointe le bout de son nez.
Bref, un film assez typique de son réalisateur/scénariste (regardable, mais jamais très subtil, jamais très original, toujours un peu brut de décoffrage et manquant de raffinement) : c'est quelconque, avec des défauts et qualités différents du premier (le duo principal - Boyega & Spaeny - est nettement plus attachant que les acteurs principaux du Del Toro, par exemple), mais au final, c'est aussi peu mémorable.
2.5/6
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Team Foxcatcher :
Documentaire retraçant, au travers de vidéos et de témoignages d'époque, ainsi que d'interviews actuelles, les destins croisés de John du Pont, riche héritier passionné de sport et de lutte olympique, et de Dave Schultz, lutteur olympique de haute volée, chaleureux et nonchalant.
Des destins qui ont viré à la tragédie lorsque le comportement toujours plus aberrant et paranoïaque de Du Pont l'a poussé à abattre Schultz, sans raison, menant à l'effondrement de tout ce que l'héritier avait construit, notamment le camp d'entraînement olympique Foxcatcher où de nombreux lutteurs américains vivaient avec leur famille.
Un documentaire qui fait écho au film Foxcatcher, et qui en souligne certains points (et certaines inventions) de manière très intéressante : on comprend ainsi que le frère de Dave, Mark, incontournable dans la version romancée de cette histoire, n'avait en fait rien à voir avec tout ça, puisqu'il est totalement absent de ce documentaire, et n'est même jamais mentionné par les intervenants.
En parallèle, ce portrait d'un homme instable, paranoïaque et solitaire, qui n'a jamais eu de vie de famille, et compensait ce manque auprès de ses athlètes (intéressant de voir que les rumeurs de relation homosexuelle qui sont effleurées dans le film sont ici totalement passées sous silence), a quelque chose de vraiment pathétique et de triste. Ou comment une vie de richesse et d'aisance, où tout vous est permis, ne permet pas de contrer une santé mentale déficiente, ou de voir clair dans l'hypocrisie d'autrui.
(mention spéciale au lutteur bulgare, meilleur ami de Dave Schultz de son vivant - mais absent du long-métrage de 2014 -, un temps objet de la jalousie de Du Pont, avant de devenir son chouchou, et qui a fini par se détacher totalement de la famille de Schultz après la mort de ce dernier... pour devenir l'unique héritier du milliardaire)
4.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Cook Off ! :
Une équipe documentaire suit les multiples participants du Van Rookle Farms Cooking Contest, un grand concours national de cuisine aux enjeux monétaires conséquents...
Un mockumentaire qui, au premier abord, semble s'inscrire dans la continuité de Bêtes de Scène et des métrages de Christopher Guest, avec pléthore de visages familiers (Melissa McCarthy, Ben Falcone, Gary Anthony Williams, Stephen Root, Diedrich Bader, Louie Anderson...) dans une multitude de petits rôles improbables.
Seul problème, ici : si ce film tourné en 2007 est resté sur le banc de touche pendant 10 ans avant d'être sorti à l'arrache par Lionsgate, ce n'est pas sans raison.
Car pour être franc, ce Cook Off n'a tout simplement rien pour lui : pas de rythme, un humour plat et malingre, une distribution sous-exploitée, une durée bien trop longue, des clichés à la pelle, une structure bancale, une réalisatrice/scénariste/actrice principale omniprésente...
Bref, on s'ennuie ferme, et le tout n'a pas le moindre intérêt, même pour les fans du genre.
1/6
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Au bout de deux saisons mitigées, et d'un Christmas Special reposant intégralement sur le charme de Jon Hamm, Black Mirror, anthologie anglaise conçue, écrite et supervisée par Charlie Brooker, quitte Channel 4 pour atterrir sur Netflix...
Au programme, une saison de 6 épisodes toujours écrits par Brooker, et qui attirent encore et toujours des noms familiers devant la caméra ; de plus, le passage chez Netflix a rallongé d'autant les épisodes, qui atteignent désormais, pour la plupart, l'heure de métrage.
Black Mirror - Saison 3.1 :
3x01 - Nosedive :
Dans le monde de Lacie (Bryce Dallas Howard), tout le monde dépend d'une note attribuée par autrui pour chaque interaction et action. Mais pour pouvoir accéder à des avantages financiers lors de l'achat d'une maison, elle doit obtenir la moyenne de 4.5/5. Pour cela, elle fait tout son possible pour devenir la demoiselle d'honneur d'une amie d'enfance désormais populaire (Alice Eve), quitte à mettre en péril toute son quotidien.
Bon, alors là, problème : avec cet épisode de 63 minutes centré sur les réseaux sociaux et l'importance de l'approbation d'autrui et des inconnus dans la vie des gens (un épisode qui a clairement inspiré Seth MacFarlane pour The Orville, et qui lui-même ressemble fortement à l'épisode 5x08 de Community), Black Mirror met dans le mille, et remplit parfaitement son rôle de critique satirique de la société et de la technologie.
Sauf qu'en fait, l'épisode m'a rapidement énervé.
Non seulement parce que je ne me suis pas du tout senti concerné par ce problème des réseaux sociaux (j'ai conscience que les réseaux sont indispensables à certaines personnes, mais je n'utilise aucun compte de ce type, et je vis très bien sans), mais aussi parce que, comme à son habitude, l'écriture est volontairement caricaturale et forcée.
Une écriture à plusieurs mains, puisque Mike Schur a apparemment écrit la première partie de l'épisode (environ 45 minutes de visuels et couleurs pastels, de personnages horripilants, et d'interprétation gentiment forcée - j'ai bien compris que c'était pour souligner l'hypocrisie générale, mais bon...), Rashida Jones les 20 minutes restantes (qui dégénèrent en une farce grotesque et improbable), le tout à partir d'une idée de base de Brooker.
Je me demande combien Jones et Schur ont réellement influencé le concept de base et le ton général de l'épisode, et combien Joe Wright, à la réalisation, a influencé la direction artistique... mais une chose est sûre, j'ai trouvé l'épisode (dans son ensemble) assez désagréable, et tournant gentiment à vide (plus de 60 minutes, c'est trop).
Et pourtant, sa fin quasi-optimiste (toutes proportions gardées) et sa pertinence ne le rendent pas inintéressant pour autant (même si le message global est assez basique et générique).
(ça fait plaisir de voir passer James Norton en glandeur assez loin de son personnage de Granchester)
3x02 - Playtest :
Cooper (Wyatt Russell), un globe-trotter américain qui tente de couper tout lien avec sa mère, arrive à Londres, où il rencontre Sonja (Hannah John-Kamen), et décroche un emploi temporaire auprès d'un studio de jeux vidéo. Sa mission : tester un nouveau concept de réalité augmentée, qui le confrontera à toutes ses peurs...
Enfin un épisode totalement réussi... ou presque. J'étais pourtant totalement dedans, depuis son quart d'heure d'introduction utile et efficace, jusqu'à ses personnages pour une fois relativement sympathiques, en passant par la mise en image compétente du réalisateur de 10, Cloverfield Lane.
Une jolie ambiance, un déroulement agréable, une direction artistique lugubre... et puis malheureusement, vers la fin, Brooker tente d'en faire trop, enchaîne retournement de situation sur retournement de situation, pour finalement retomber là où on l'attendait inévitablement, de manière assez plate et prévisible.
Forcément : l'écriture de Brooker est telle que généralement, le moindre élément de ses scripts est un fusil de Tchekhov, uniquement là pour revenir ultérieurement dans l'intrigue. Il devient donc rapidement évident de prévoir à l'avance quels éléments de ses épisodes ne sont là que pour être réutilisés ensuite, et de deviner comment ils le seront ; et sans surprise, dans cet épisode, Brooker empile les fusils de Tchekhov les uns sur les autres, pour les utiliser de la manière la plus évidente possible dans son grand final... mouais.
C'est dommage, parce que les trois-quarts de l'épisode sont intéressants, et le gag final a suffisamment de mordant pour arracher un sourire - quand bien même il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe après cet épisode ultra-sérieux et premier degré.
3x03 - Shut Up And Dance :
Kenny (Alex Lawther), un adolescent mal dans sa peau, devient la victime de maîtres-chanteurs anonymes qui l'obligent à commettre des tâches basiques, puis des actes criminels, sous peine de publier une vidéo le montrant en train de se masturber. Bien vite, cette situation l'amène à rencontrer Hector (Jerome Flynn), lui aussi victime de chantage...
Un épisode réalisé par James Watkins (Eden Lake, La Dame en Noir), et qui a polarisé les spectateurs de Black Mirror.
Ce qui n'est pas forcément surprenant, tant c'est effectivement un script qui marche beaucoup trop dans la droite lignée de l'épisode White Bear pour vraiment convaincre : on y retrouve ces personnages constamment en mouvement et sous tension, victimes d'individus qu'ils ne comprennent pas, et on retrouve ce même twist final, qui révèle que le protagoniste que l'on suit depuis le début, et pour lequel on est supposé avoir de la compassion, est responsable d'horreurs impardonnables.
Un fonctionnement narratif éprouvé, donc, mais qui ne surprend guère et est assez dérivatif, d'autant que Brooker, à nouveau, laisse des indices évidents dès le début de l'épisode.
L'autre problème de cet épisode (au demeurant très bien interprété), c'est son propos : on peut deviner des questions de société que l'épisode semble vaguement vouloir effleurer, comme en filigrane : le comportement des trolls du web, poussé dans ses retranchements ; le bien-fondé et les motivations des personnes s'érigeant justiciers du web ; l'irresponsabilité du comportement de chacun sur internet ; ou encore la position du spectateur devant ce déséquilibré "passif", victime d'autres criminels tout aussi répréhensibles - dans quel camp se ranger ? Et y-a-t'il une bonne réponse à cette question ? Pas sûr.
Shut Up And Dance, cependant, ne semble pas forcément intéressé par ces questions, préférant se conclure par un bon gros TROLOLOL des familles. C'est regrettable, car il manque quelque chose pour que le tout fonctionne réellement, et soit vraiment efficace.
La semaine dernière, j'ai fini mes mini-critiques des épisodes de cette première saison en me posant une question : Pourquoi ? Pourquoi est-ce que Westworld, une série au budget et au savoir-faire évidents, ne m'a pas passionné plus que ça ? Éléments de réponse...
Westworld saison 1 - Bilan global :
Oui, Westworld est une série très bien produite, avec une direction artistique assurée, une réalisation efficace, et une interprétation globalement juste et convaincante.
Oui, c'est une série ambitieuse, qui a bien étudié et intégré le concept de la bicaméralité de l'esprit et de la conscience, pour l'appliquer au postulat de départ du film de Michael Crichton.
Et oui, la série est, en ce qui me concerne, bien meilleure que le film en question, qui m'avait relativement déçu.
Je reste néanmoins très mitigé (mitigé positif, pour être exact) devant la première saison de ce Westworld, une première saison qui semble s'être laissée dévorer par son ambition, victime d'une écriture pas forcément à la hauteur de celle-ci.
Le problème, en fait, c'est cette narration. Une narration fragmentée et fracturée, qui joue constamment la carte du mystère, de la surprise et des multiples lignes temporelles, pour raconter des histoires qui auraient peut-être été plus efficaces en étant narrées de manière linéaire.
Car se reposer constamment sur le "mystère" demande une grande rigueur d'écriture, et malheureusement, c'est un peu là que le bât blesse : entre la sous-intrigue de Maeve, qui repose sur deux personnages secondaires quasi-comiques, et dont le rebondissement le plus important prend place dans les épisodes les plus faibles de la saison ; les discours pseudo-philosophiques et profonds de Ford, qui rappellent très clairement qu'un Nolan se trouve à la barre de la série ; et cette tendance à vouloir camoufler au maximum ses objectifs derrière des effets de montage, de réalisation, etc, pour tout finir par révéler de manière basique, via des dialogues patauds et ronflants... on s'aperçoit vite que l'écriture fait autant de bien que de mal au programme, par son manque de rigueur (le concept de violence des hôtes envers les visiteurs est ainsi à géométrie très variable selon les épisodes) et ses approximations.
En fait, avec ses thématiques et son traitement qui ne sont pas sans évoquer Blade Runner, Battlestar Galactica, et compagnie, et ses nombreux tours de passe-passe scénaristiques, la série finit par vraiment ressembler à ce piano mécanique dont la production semble particulièrement éprise : la partition est jouée de manière techniquement propre, elle est parfois même très réussie, mais elle manque cruellement d'émotion, se déroulant mécaniquement sans réellement parvenir à impliquer le spectateur dans sa démonstration.
Et finalement, c'est assez approprié, puisque cette série traite de personnages robotiques contraints de rejouer chaque jour les mêmes scènes et les mêmes numéros ; mais ces derniers finissent par développer une conscience, et par sortir des chemins tracés par leur créateur.
La série, elle, n'en est pas encore là... peut-être qu'en saison 2, elle parviendra à s'émanciper de sa forme froide et distante, de sa mécanique laborieuse, pour enfin prendre vie devant nos yeux.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
You, Me and Him :
Olivia (Lucy Punch) et Alex (Faye Marsay) sont un couple que tout sépare : Olivia, avocate carriériste, approche des 40 ans, et voudrait un bébé, alors que la seconde, jeune artiste très portée sur la marijuana, est insouciante et déjantée. Mais tandis qu'Olivia tombe enceinte par insémination artificielle, Alex, elle, tombe enceinte du voisin, John (David Tennant), un divorcé fêtard, séducteur, et très peu recommandable.
Une comédie dramatique anglaise orientée LGBT, produite par Georgia Moffett-Tennant, l'épouse de David Tennant, mettant en scène tous ses proches (enfants, parents, mari, etc), et réalisée/écrite par sa meilleure amie.
Malheureusement, en dépit de sa distribution très sympathique (plein d'anciens de Doctor Who, y compris Osgood, mais aussi Sally Phillips, David Warner, Simon Bird...), de la présence toujours très attachante de Lucy Punch (qui, une nouvelle fois, se donne à fond dans son rôle), et du ton initialement assez léger, la mayonnaise ne prend pas réellement : le rythme est trop nonchalant, la réalisation est très télévisuelle (sans surprise, vu le budget minuscule), et il n'y a pas grande alchimie entre Punch et Marsay (qui ressemblent souvent plus à des meilleures amies qu'à un couple), ce qui est assez problématique.
Sans compter ce virage mélodramatique et larmoyant (avec gros violons), dans le dernier tiers du métrage : dans l'ensemble, les variations de ton du script ne fonctionnent pas vraiment, et le tout tombe un peu trop à plat pour convaincre.
2.5 + 0.5 pour le cast = 3/6
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Betting on Zero :
Documentaire américain sur le combat mené par Bill Ackman, un milliardaire gestionnaire de fonds d'investissement, ainsi que bon nombre d'anciens clients et représentants, contre l'entreprise internationale Herbalife, une compagnie de vente de compléments alimentaires fonctionnant selon le principe de la vente pyramidale, et s'avérant, selon ses critiques, une arnaque monumentale s'en prenant particulièrement aux populations immigrantes et défavorisées, en leur faisant miroiter le rêve américain.
Le problème, ici, étant que Bill Ackman a tout à gagner en dénonçant la compagnie, puisque qu'il a un milliard de dollars investis en bourse, qu'il ne récupérera avec bénéfices que si les actions de la compagnie s'effondrent, une fois que ce scandale aura fait boule de neige.
Autrement dit, Ackman, en dépit de ses affirmations, semble forcément loin d'être impartial et sincère dans tout ça, et ses coups médiatiques visant à "dénoncer" la compagnie l'aident clairement, en parallèle, à atteindre son objectif, en sabotant la valeur boursière des actions Herbalife.
Le documentaire, lui, tente de montrer un peu les deux facettes de cette histoire, en donnant la parole à Herbalife (qui a néanmoins l'air affreusement louche et peu digne de confiance, avec toutes ses pratiques douteuses, et ses tentatives pitoyables de régler l'affaire à l'amiable, en offrant 10$ à chaque personne impliquée dans le recours collectif), et aux innombrables victimes de la compagnie, le tout sans passer sous silence le caractère controversé d'Ackman, ses partis-pris, ses conflits avec d'autres investisseurs et sa personnalité polarisante.
Intéressant, bien qu'un peu redondant dans les témoignages, et forcément frustrant car il peine à totalement convaincre de la sincérité d'Ackman, et n'apporte pas de réelle résolution à son sujet, autre que quelques cartons-titres de conclusion (normal, puisque l'affaire est toujours en cours).
3.5/6
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Le Dernier Jour de Ma Vie (Before I Fall) :
Samantha (Zoey Deutch), jeune lycéenne, vit une vie parfaite, aux côtés de ses trois meilleures amies, Lindsay (Halston Sage), Ally (Cynthy Wu) et Elody (Medalion Rahimi), et de son petit ami (Kian Lawley). Mais après une soirée difficile et un accident de voiture mortel, elle découvre qu'elle est prise dans une boucle temporelle, et qu'elle doit sans cesse revivre sa dernière journée : de quoi lui permettre de changer les choses, et de s'apercevoir que tout n'est pas rose autour d'elle...
Un film fantastique que j'ai regardé à l'aveugle, sur la simple promesse de ce qui paraissait être Un Jour Sans Fin un peu plus sérieux... et sans savoir que c'était, en réalité, l'adaptation d'un roman young adult pour adolescentes.
Et là, forcément, c'est le drame : personnages en carton-pâte, intrigue dérivative et cousue de fil blanc, conclusion forcée au possible, message et thèmes simplistes (Le harcèlement scolaire, c'est mal ! Profite de chaque instant de ta vie !) et une héroïne (Deutch) au physique suffisamment passe-partout pour que toutes les jeunes filles puissent s'imaginer à sa place sans trop de problèmes.
C'est longuet, mollasson, baigné dans une photographie froide aux teintes grisâtres et bleuâtres, accompagnée de morceaux d'électro-pop/synth-pop assez insipides, et la narration occasionnelle en voix off achève de rendre ce métrage larmoyant et mélodramatique des plus agaçants pour qui est âgé de plus de 15 ans.
2/6 (ça plaira probablement à un certain public, et ce n'est pas forcément mal interprété ou filmé, mais je ne suis clairement pas le cœur de cible)
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Woody Woodpecker - Le Film :
Lorsqu'un avocat divorcé (Timothy Omundson) s'installe dans un bois de l'état de Washington en compagnie de sa nouvelle petite-amie (Thaila Ayala) et de son fils (Graham Verchere) pour y construire une demeure immense et la revendre au plus offrant, il abat le coin de forêt où vit Woody Woodpecker (Eric Bauza), un pivert surexcité, bien décidé à protéger son habitat naturel...
Long-métrage sorti partout dans le monde en vidéo/sur Netflix, et en salles au Brésil (marché pour lequel il a été produit), ce film hybride mêlant animation et prises de vue réelles est l’œuvre d'un faiseur confirmé, réalisateur d'innombrables téléfilms de Noël et autres suites médiocres de comédies pour enfants (La Course au Jouet 2, par exemple), qui a co-écrit le film avec les scénaristes d'Inspecteur Gadget 2, et de Norm.
Autant dire que le seul intérêt, dans ce métrage, est la prestation de Timothy Omundson, dans l'un de ses derniers rôles (si ce n'est le dernier) avant son attaque cérébrale. Un Omundson qui se donne à fond malgré un script calamiteux, et un Woody Woodpecker détestable au possible, car épuisant, s'adressant constamment au spectateur, et doté d'un humour pipi/caca/prout déplorable.
Bref, c'est creux au possible, c'est mal rythmé, le doublage de Woody est assez mal mixé, c'est du (mauvais) slapstick à gogo, avec une illustration musicale insipide, des seconds rôles transparents, des méchants chasseurs caricaturaux... et ça tente de jouer la carte de l'émotion dans sa dernière ligne droite, sans être particulièrement convaincant.
1/6 (à réserver aux moins de 8 ans)
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Fight Games 2 (Goon : Last of the Enforcers - 2017) :
Désormais marié à sa petite amie Eva (Alison Pill), enceinte, Doug Glatt (Sean William-Scott) est contraint de raccrocher les patins lorsqu'il se fait démolir, sur le terrain, par Anders Cain (Wyatt Russell), un nouveau venu. Reconverti dans les assurances, Doug est cependant contraint de reprendre du service lorsque Cain est placé à la tête de son ancienne équipe, et pour s'entraîner, il se tourne vers son ancien rival, Ross Rhea (Liev Schreiber)...
Le premier Goon/Fight Games (2011) était un film sportif canadien écrit et produit par Jay Baruchel, une comédie sportive pas très subtile ou finaude, mais qui compensait sa lourdeur par son énergie, sa brutalité, et sa distribution sympathique.
Ce second volet, qui reprend la même équipe devant et derrière la caméra, marche dans les traces directes de Rocky II et III, et tente de retrouver le charme du premier volet... mais il se prend un peu trop au sérieux, et privilégie un peu trop le sport et le sentiment, au détriment de la comédie.
On ne rit pas beaucoup, on ne sourit pas vraiment plus (Elisha Cuthbert, en soeur - constamment ivre morte - d'Alison Pill, est amusante, sans plus), et en mettant plus l'accent sur l'émotion et la sincérité (ce qui n'est pas forcément un mal, dans l'absolu), le film y perd en efficacité, finissant par n'être qu'un film de sport (certes bien filmé par Baruchel) parmi tant d'autres.
Un petit 3/6
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Au terme des six premiers épisodes de cette nouvelle version des aventures de cette chère Tique, diffusés en août dernier par Amazon, j'avais conclu de manière optimiste, en espérant que le délicat équilibre sérialisation sérieuse/comédie absurde/action super-héroïque décalée que le programme semblait avoir enfin trouvé, à la mi-saison, allait être le mot d'ordre de ses six derniers épisodes.
The Tick 2017 - Saison 1 - suite et fin (1x07-12) :
Capturé, Arthur tente de s'échapper et d'emmener avec lui le Professeur Karamazov (John Pirkis), qui détient les secrets du VLM, et des plans machiavéliques de la Terreur...
Et d'office, premier souci : bien que j'aie (tardivement) passé en revue la première moitié de la saison courant février, je m'aperçois que, deux mois plus tard, je n'en ai pas retenu grand chose. La faute à un format de 20-25 minutes vraiment pas fait pour des demi-saisons séparées, et à un ton initialement trop hésitant, qui empêchait tant la comédie que les moments plus sérieux d'être vraiment mémorables et marquants.
Ensuite, il apparaît très rapidement que la série, à mesure qu'elle progresse dans sa première saison, continue de délaisser progressivement l'humour, pour insister sur son intrigue et son action super-héroïque.
Ce n'est pas forcément un mal (ça permet de finir la saison sur un affrontement final assez réussi), et ça ne veut pas dire pour autant que le show perd totalement son sens de l'absurde et des vannes improbables (entre Danger Boat amoureux d'Arthur, le robot soviétique, Baby Karamazov, ou encore la campagne publicitaire de la Terreur, il y a de quoi faire)... mais dans l'ensemble, on est nettement moins dans la déconnade et la parodie que ce que l'on aurait pu espérer.
Selon les épisodes, l'équilibre humour/sérieux est ainsi assez inégal : après les deux premiers épisodes de cette demi-saison, relativement sérieux, Ben Edlund repasse à la co-écriture, pour quelque chose de plus léger, le temps d'un épisode. Puis c'est retour au sérieux et aux intrigues de fond pour les trois derniers chapitres, les plus chargés en action...
Mais qui dit épisodes plus sérieux et dramatiques demande aussi des personnages convaincants. Et là, je dois bien avouer que j'ai toujours autant de mal à prendre Overkill ou Superian au sérieux, tant les acteurs me paraissent compétents, mais peu charismatiques (et pas aidés par leurs costumes).
J'ai été nettement plus convaincu par Dot, la sœur d'Arthur, et par ce dernier, deux personnages qui se réalisent vraiment dans cette demi-saison.
Quant à la Tique, problème, puisque le personnage de The Tick semble relégué au second plan, et au rôle de distributeur de punchlines décalées : la série a clairement choisi de parler d'Arthur, et de faire de lui son héros, ce qui, malheureusement, signifie que The Tick fait parfois un peu de figuration dans son propre programme.
Ce n'est pas rédhibitoire, mais difficile de ne pas regretter cette situation. Dans l'ensemble, cette version de The Tick m'a paru nettement moins attachante que la version sitcom de 2001, ce qui est paradoxal, puisque les personnages sont ici plus développés et approfondis, et que leurs relations le sont tout autant.
Mais l'accent mis sur l'intrigue de fond, au détriment de la Tique et d'un humour plus prononcé, ainsi que les seconds rôles moins charismatiques et mémorables (en 2001, on avait Liz Vassey, Nestor Carbonell, Ron Perlman, Kurt Fuller, Dave Foley, Armin Shimerman...) font que j'ai eu du mal à m'attacher à la moitié de ces nouveaux personnages, alors que je partais plutôt conquis d'avance.
Cela dit, cette nouvelle version de The Tick est loin d'être un ratage, et on ne peut qu'espérer que la saison 2, déjà commandée, saura ménager un peu plus de place à l'excentricité et à la comédie, ainsi qu'au personnage titre de la série.