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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #592 : 2:22 (2017)

Publié le 31 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Fantastique, Science-Fiction, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

2:22 :

Contrôleur aérien new-yorkais capable de percevoir, d'une pensée, l'ensemble de son environnement, Dylan (Michiel Huisman) voit son quotidien bouleversé lorsqu'à 14h22, chaque jour, il commence à remarquer des répétitions et des phénomènes étranges, tout autour de lui. Progressivement, alors même qu'il s'éprend de la belle Sarah (Teresa Palmer), Dylan comprend que l'univers, les étoiles et le destin l'ont lié aux événements tragiques ayant frappé l'ancien propriétaire de son appartement...

Moui. Un film fantastique qui joue sur les coïncidences et les cycles de l'univers, les répétitions improbables, le déjà vu, le destin, la réincarnation, les supernovas, les étoiles, les constellations et plein d'autres concepts et idées similaires, mélangés avec plus ou moins de bonheur dans un gros gloubi-boulga plutôt frustrant.

Plutôt frustrant, car le film mélange tellement de choses et d'approches qu'aucune n'est satisfaisante : au coeur du film, il y a donc cette romance sur fond de fantastique, une romance pas désagréable à suivre, mais qui trop souvent, est gérée de manière très déséquilibrée par rapport au reste du récit. Soit elle est mise en pause le temps que l'intrigue avance, soit c'est l'inverse, et ce de manière assez mal dosée.

Frustrant, aussi, car le métrage, qui prend place dans une réalité relativement plausible - si l'on met de côté les coïncidences et répétitions capillotractées - explose occasionnellement la suspension d'incrédulité du spectateur avec, par exemple, une exposition holographique technologiquement improbable, ou avec des personnages caricaturaux.

Frustrant, enfin, parce que tout ça est bien filmé. Très bien, même, avec un rendu remarquable de ce que perçoit le héros.

Au point que l'on regrette que le script ne soit pas nettement plus clair, abouti et travaillé, ce qui aurait probablement suffi à grandement améliorer ce 2:22.

En l'état, c'est inabouti, brouillon, et dans l'ensemble, décevant.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #591 : La Guerre des Cookies (2012)

Publié le 30 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Jeunesse, Comédie, Hallmark, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Guerre des Cookies (Smart Cookies) :

Agente immobilière perfectionniste et ambitieuse, Julie Sterling (Jessalyn Gilsig) est prête à tout pour devenir l'agent immobilier de l'année. Mais lorsqu'elle est placée, par sa patronne, à la tête d'une troupe de jeannettes dissipées (Bailee Madison, Michelle Creber, Melody B. Choi, Maddy Yanko, & Claire Corlett) afin de les aider à remporter un concours de vente de cookies, Julie est mécontente ; cependant, à mesure qu'elle fait la connaissance des jeunes filles - ainsi que du père (Ty Olsson) de Daisy (Bailee Madison), l'une d'entre elles -, Julie s'attache à ses nouvelles protégées, et décide de mettre ses techniques de vente éprouvées au service de la troupe...

Un téléfilm Hallmark qui sort un peu de la norme des comédies romantiques habituelles de la chaîne (bien que la romance soit tout de même un peu présente en filigrane), car produit et filmé à l'occasion des 100 ans des Girl Scouts américaines ; sans surprise, donc, le script met l'accent sur le groupe des jeannettes gérées par l'héroïne, sur leurs valeurs, etc.

Pas forcément très captivant, donc, malgré une interprétation globalement très bonne (les jeunes actrices sont excellentes), et malgré un rythme plutôt suffisant : le métrage donne un peu l'impression d'avoir sacrifié ses personnages secondaires sur l'autel des Girl Scouts, et on se retrouve avec un film familial dans lequel les jeannettes sont plus développées que l'héroïne, son love-interest, ou tous les autres adultes.

Un petit 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #590 : Naked (2017)

Publié le 29 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Fantastique, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Naked :

Sur le point d'épouser sa fiancée Megan (Regina Hall), Rob (Marlon Wayans) se réveille soudain totalement nu dans un ascenseur désert. Il comprend vite qu'il est pris au piège dans une boucle temporelle, et qu'il n'a qu'une heure pour tenter de rendre cette cérémonie de mariage parfaite, avant d'être renvoyé, nu, dans l'ascenseur...

Adaptation afro-américaine d'un film suédois de 2000 (Naken), produite pour Netflix, ce Naked n'est tout simplement qu'un Un Jour Sans Fin black, mou, sans rythme, sans énergie, à la réalisation et à la direction artistique plate et terme, et sans la moindre dose d'originalité.

Reste Wayans, qui fait tout son possible, en vain, et Eliza Coupe en antagoniste.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #589 : Being Canadian (2015)

Publié le 28 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Canada, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Being Canadian :

Robert Cohen, scénariste canadien de sitcoms américaines, réalise un beau jour qu'hormis les clichés habituels du genre, son entourage ne connaît rien du Canada. Il décide alors de parcourir son pays natal d'un bout à l'autre, pour tenter de prouver que le Canada n'est pas qu'une collection de clichés, et de définir ce que c'est, d'être Canadien.

Un documentaire/road-trip assez médiocre, qui met en vedette son auteur, omniprésent (un peu à la Michael Moore), et pléthore de célébrités américaines et canadiennes, qui font part de leurs idées reçues ou de leurs opinions.

Et ça s'arrête plus ou moins là, puisque le tout n'est qu'une enfilade de clichés abordés les uns après les autres, jamais vraiment expliqués, détaillés ou approfondis, et le plus souvent commentés sur un ton sarcastique par la voix off de Cohen, malheureusement jamais vraiment drôle ou pertinent.

Banal, insipide, complaisant, et trop rarement intéressant.

2/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 7 (4/7)

Publié le 27 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Télévision, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Star Trek

J'arrive à la moitié de cette ultime saison, et l'impression de liquidation des stocks se confirme : les scénaristes se font plaisir, réutilisent (pour le meilleur et pour le pire) toutes les idées qu'ils ont encore sous le coude, ainsi que tous les personnages et concepts qu'ils adorent, et ça donne une saison 7 un peu plus décomplexée et dense que d'habitude, ce qui n'est pas forcément un mal...

 

Star Trek Voyager, saison 7

 

- 7x13 - Repentance : Le Voyager vient en aide à l'équipage d'un navire en perdition, et se retrouve à accueillir à bord ses officiers, ainsi que les prisonniers de ces derniers, condamnés à mort. Mais alors que les officiers de Starfleet s'indignent, le sort d'un condamné change brutalement suite à une intervention médicale...

Si l'on doutait encore du fait que les scénaristes aient décidé de se lâcher pour cette dernière saison, on trouve ici l'illustration parfaite de cette théorie : après l'épisode centré sur la couverture maladie et les soins médicaux à deux vitesses, en début de saison, voici "un épisode très spécial contre la peine de mort", avec en prime toute une sous-intrigue sur le profilage racial qui rate totalement sa cible (Neelix s'indigne du profilage racial subi par un condamné à mort... mais le prisonnier en question le trahit, et prouve tous les stéréotypes à son sujet, oups), tout un propos joliment maladroit sur la nature du mal et des comportements violents (Jeff Kober, par ailleurs excellent, ne s'avère être un assassin multi-récidiviste violent et psychopathe... qu'à cause d'un problème touchant son cerveau, problème que le Doc répare par erreur), et une brève mise en parallèle pas très aboutie des remords de Kober avec ceux de Seven.

Bref, les intentions sont clairement sincères, la charge est assumée et très claire, mais tout ça manque affreusement de subtilité, et sombre régulièrement dans la prêche moralisatrice assez fatigante.

(cela dit, ce genre d'épisodes pas du tout subtils, comme celui-ci ou celui sur la couverture maladie universelle, ça permet vraiment de s'apercevoir, en relisant les forums de fans, que les spectateurs de Star Trek ne forment vraiment pas un tout homogène à tendance libérale, comme on aime les décrire. Non, non, il y a bien de tout dans la fanbase, y compris des personnes aux philosophies et aux opinions politiques radicalement incompatibles avec ce que Trek présente à l'écran. Comme quoi, certaines personnes n'ont pas peur des paradoxes...)

 

- 7x14 - Prophecy : Le Voyager est attaqué par l'équipage d'un vaisseau klingon dont l'équipage est parti il y a très longtemps du Quadrant Alpha, à la recherche de l'élu qui les sauvera et les mènera jusqu'à la terre promise ; ils finissent par arrêter leur choix sur la future fille de B'elanna & Tom, mais tous les Klingons ne partagent pas le même avis...

Une sorte de gros gloubi-boulga mélangeant un paquet d'idées inabouties, combinées dans un seul et même épisode, histoire de profiter de tous les costumes de Klingons libérés par la fin de Deep Space Nine.

En vrac, dans cet épisode particulièrement décousu, on a donc : des Klingons religieux à la recherche d'un élu ; une prophétie vague et creuse ; des Klingons qui s'installent sur le Voyager ; Kim qui est traqué par une Klingonne très entreprenante ; Neelix et Tuvok qui partagent des quartiers faute de place ; Neelix qui couche avec la Klingonne de Kim ; tout un discours sur la religion, son hypocrisie, et la subjectivité totale de ses interprétations par des prêtres/politiciens ; du racisme Klingons/Humains ; un virus inconnu qui contamine tous les Klingons, y compris B'el et le bébé ; un duel entre Paris et un Klingon ; une fusillade générale ; et une guérison miraculeuse pour tout boucler.

Bref, c'est bordélique (six scénaristes ont été nécessaires pour écrire tout ça, donc ce n'est pas forcément étonnant), et ça ressemble une nouvelle fois à un mélange d'idées qui traînaient sur un tableau, quelque part dans la salle des scénaristes, et qu'il fallait liquider avant la fin de la série.

Dommage, parce que certaines de ces idées, prises séparément ou développées sur plusieurs épisodes, avaient le potentiel de donner quelque chose de plus solide, et parce que ponctuellement, ça fonctionne (par contre, le meneur pacifiste des Klingons était un peu trop inégal à mon goût).

 

- 7x15 - The Void : Pris au piège dans un vide stellaire en compagnie de dizaines d'autres vaisseaux aux ressources de plus en plus faibles, le Voyager doit réussir à survivre assez longtemps pour trouver un moyen de sortir de là...

Pas désagréable, avec des scènes et des idées intéressantes, çà et là, et mettant clairement en avant (sans grande subtilité) les valeurs de coopération, d'optimisme, de pacifisme et d'unité (opposées à l'individualisme des autres équipages présentés ici) sur lesquelles Star Trek est fondé, mais difficile de ne pas voir là une sorte de microcosme de la série, ou du moins, de ce qu'elle aurait dû être si les scénaristes avaient correctement fait leur boulot depuis le début : le vaisseau fédéral, seul contre tous, privé de ressources, endommagé, contraint de faire des alliances et de tenter de préserver les idéaux de la Fédération, tout en survivant dans un milieu hostile et inconnu.

Il y avait clairement là de quoi tenir plusieurs épisodes, voire plusieurs saisons, rien qu'avec ce postulat et ces limites, plutôt que de condenser tout ça en 45 minutes, à 10 épisodes de la fin de la série. Dommage.

 

- 7x16-17 - Workforce : Lorsque Neelix et Kim reviennent de mission, ils trouvent le Voyager désert, hormis l'Holo-doc : le vaisseau a été attaqué, et tout son personnel a disparu. Désormais victime d'un lavage de cerveau, l'équipage du Voyager est exploité sur une planète ouvrière en tant que main d'oeuvre bon marché, et les officiers se sont tous habitués à leur nouvelle vie...

Bof. Je n'ai pas grand chose à dire de plus, en fait : un épisode en deux parties qui utilise un postulat de départ déjà vu (vaisseau attaqué, équipage disparu sauf deux ou trois personnes) pour aborder (vaguement et métaphoriquement) le formatage subi par les travailleurs, l'esclavagisme, l'opposition bien-être collectif/bien-être individuel, etc.

Et cet épisode est particulièrement apprécié par les fans de la série pour ces thématiques, et peut-être aussi parce que les scénaristes, une nouvelle fois, se font plaisir, en donnant une relation amoureuse à Janeway, et en ramenant le mode ECH de l'Holodoc, qui s'avère très efficace en plein combat.

Mais franchement, un double épisode était inutile. Les mêmes notions, les mêmes rebondissements auraient pu être traités en 45 minutes, en se concentrant sur un peu moins de personnages, et ça aurait été nettement plus efficace, sans se traîner autant.

Pas particulièrement convaincu, pour ma part (en même temps, la romance impossible de Janeway m'a totalement laissé indifférent, tout comme sa déclaration finale, à la limite du voeu de chasteté).

 

À suivre...

(épisodes 7x01-04 ; 7x05-08 ; 7x09-12)

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Les bilans de Sygbab - Zorro, saison 1 (1957-1958) - deuxième partie

Publié le 26 Août 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Action, Aventure, Disney, Jeunesse, Zorro

De la pointe de sa plume virtuelle, Sygbab signe un mini-bilan de la confrontation entre le héros masqué qui court vers l'aventure au galop, et un adversaire qui représente le système contre lequel il combat.

Zorro 1x14 à 1x26 - Zorro vs. The Magistrado :

Bien que le capitaine Monastario ait été écarté, la lutte de Don Diego est loin d'être terminée. Ce deuxième arc, qui assure la continuité de l'intrigue, dévoile peu à peu une conspiration dirigée par un leader mystérieux qui communique avec des plumes d'aigle en guise de code. Son émissaire s'avère difficilte à atteindre : il s'agit du magistrat du Roi, en place dans le pueblo de Los Angeles. L'objectif est de démoraliser le peuple en durcissant l'application des lois et en détournant les fonds alloués à l'armée pour rallier les soldats mécontents de ne plus avoir de solde, ce qui devrait normalement aboutir à une révolution.

En abordant ce thème, la série prend un tournant plus sombre, avec quelques morts à la clé. C'est d'ailleurs bien commode pour Diego : il est beaucoup moins prudent et se fait démasquer à plusieurs reprises, avant que ceux qui ont découvert son secret ne décèdent. C'est le cas de l'imposteur qui se faisait passer pour le Comandante, tué presque volontairement par Zorro. Cet acte est traité très légèrement : cela ne semble pas tracasser Diego alors qu'il mettait un point d'honneur à ne pas semer la mort autour de lui.

Heureusement, l'humour est toujours présent et la relation entre Diego et le sergent Garcia se développe un peu plus car ce dernier se montre de plus en plus réticent à obéir à des ordres qui lui semblent injustes et qui ne vont pas dans le sens de l'amélioration de la vie du peuple. Néanmoins il sert toujours de ressort comique, affublé d'un caporal Reyes dont la stupidité n'a pas d'égal. Leur duo est savoureux et les éclats de rire sont garantis.

Il est également amusant de voir Diego prendre un malin plaisir à se dévaloriser aux yeux de tous pour mieux se laver de tout soupçon sur sa double identité. Plutôt que d'être accablé par tous les reproches qui lui sont faits - notamment par rapport à son manque de courage -, il semble avoir pris le parti d'en jouer et de les utiliser à son avantage.

Son acolyte muet devient aussi plus important : afin d'aider Diego, il lui arrive de porter de temps en temps le costume de Zorro. C'est une bonne chose qu'il ne soit pas cantonné dans son rôle initial d'informateur qui se fait passer pour un benêt car il se révèle bien plus intelligent qu'on ne pourrait le croire.

Certains épisodes sont très bien écrits, ce qui est notamment le cas du 1.15 Garcia Stands Accused, Déjà parce qu'il commence par une chanson de Don Diego - dans la grande tradition de Disney -, et parce qu'il est pour une fois centré sur le sergent Garcia qui s'imagine en train de capturer Zorro et devenir le héros du peuple, avant d'être publiquement accusé d'avoir volé le courrier du Roi et le solde des militaires et de faire face à la peine de mort.

Ce second arc ne se repose pas sur les acquis de la première partie de saison : au contraire, il fait évoluer l'intrigue de manière intéressante et en approfondissant quelque peu les personnages. Il n'est pas exempt de tout défaut, mais c'est toujours aussi agréable à suivre.

 

Retrouvez les autres bilans de Sygbab sur le blog des Téléphages Anonymes !

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Un film, un jour (ou presque) #588 : Boyka - Un Seul deviendra Invincible 4 (2016)

Publié le 25 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, USA, Russie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Boyka : Un Seul deviendra Invincible 4 (Boyka Undisputed) :

Désormais libre et vivant en Ukraine, Yuri Boyka (Sctt Adkins) a désormais une chance d'affronter une compétition légitime et reconnue ; mais la mort de l'un de ses adversaires, des suites de son combat contre Boyka, force ce dernier à se remettre en question. Désormais en quête de rédemption et de pardon, Boyka décide alors de retourner en Russie, où vit Alma (Teodora Duhovnikova), la veuve de son adversaire, en servitude d'un baron de la pègre locale (Alon Aboutboul). Son objectif : rendre sa liberté à cette dernière, en triomphant des multiples adversaires que le mafieux place face à lui dans la ligue de combats clandestins qu'il dirige...

Après un premier Undisputed, en 2002, dans le milieu de la boxe anglaise (avec Ving Rhames, Wesley Snipes et Peter Falk, entre autres), la franchise Undisputed a basculé en vidéo, et, sous la supervision d'Isaac Florentine, a découvert un nouveau héros, Yuri Boyka, interprété par l'exceptionnel Scott Adkins. Initialement antagoniste implacable (dans Un Seul deviendra Invincible 2 : Dernier Round - 2007), Adkins et son style virevoltant et acrobatique volent tellement la vedette au héros d'alors (Michael Jai White sous stéroïdes) qu'il devient la star de ce DTV de combats carcéraux, à tel point que, l'espace de 90 minutes, on se croirait revenu à la grande époque des films de Van Damme. Boyka devient donc le héros de Un Seul deviendra Invincible 3 : Rédemption - 2010) qui, comme son nom l'indique, place le héros sur le chemin de la rédemption, quitte à rendre le film un peu plus bavard que nécessaire.

Et donc, dans ce troisième volet des aventures de Boyka (réalisé par un mercenaire russe, mais supervisé par Florentine), Boyka a trouvé la religion, et tente de se faire pardonner pour certaines de ses actions. Le fil narratif du métrage est toujours très basique, honnêtement, mais quelque part, cette simplicité a du bon : les combats s'enchaînent, et le reste ne prend pas trop de place - ce qui n'est pas plus mal, vu que l'interprétation de certains seconds rôles est... du niveau DTV.

Mais heureusement, les combats sont là, spectaculaires, toujours bien filmés, et impressionnants (d'autant plus impressionnants quand, comme moi, on vient de finir de s'infliger la saison 1 d'Iron Fist, avec son héros incapable et ses affrontements anémiques et mal filmés).

Les différentes variations dans les affrontements sont sympathiques, et si l'on regrettera probablement que le boss final soit à peine plus qu'un tas de stéroïdes ambulants à la présentation un peu kitschouille (quoi que finalement, ça rappelle un peu les jeux Double Dragon, donc pourquoi pas...), dans l'ensemble, ça reste franchement jouissif à regarder, et toujours bien filmé (à un zoom ou deux près).

Rien de totalement indispensable, et un film peut-être un peu en dessous du précédent, mais ça reste parfaitement regardable dans le genre, et l'on ne peut que se dire que Scott Adkins mérite bien mieux qu'un simple rôle de sous-fifre anonyme dans un film Marvel...

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #587 : Red Knot (2014)

Publié le 24 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Red Knot :

Jeunes mariés, Peter (Vincent Kartheiser) et Chloe (Olivia Thirlby) partent en lune de miel en Antarctique, sur un navire de recherche scientifique, pour que Peter, auteur, puisse y suivre un célèbre biologiste marin. Mais rapidement, Chloe se sent délaissée par son époux, et les choses s'enveniment au sein du couple...

Je vais faire bref : je suis totalement passé à côté de ce métrage.

Alors oui, les paysages naturels sont beaux, et clairement tournés plus ou moins sur place, mais le film a beau être contemplatif, atmosphérique, et presque impressionniste, reste qu'on aurait pu avoir le même récit dans un deux-pièces cuisine en centre-ville, à une ou deux scènes près (la fin, notamment).

Pour faire simple, malgré sa durée très limitée et sa distribution sympathique, j'ai manqué de m'endormir devant ce drame intimiste, et donc je vais m'abstenir de le noter, parce qu'il n'est clairement pas fait pour moi.

?/6

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Un film, un jour (ou presque) #586 : Larguées (2017)

Publié le 23 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Larguées (Snatched) :

Trentenaire paumée, célibataire et au chômage, Emily (Amy Schumer) ne veut pas gâcher les vacances qu'elle a réservées en Équateur. Elle parvient donc à convaincre sa mère Linda (Goldie Hawn) de l'accompagner, mais sur place, les deux femmes sont kidnappées. Elles parviennent alors à s'évader et tentent donc de rejoindre la civilisation, alors même que leurs geôliers sont à leurs trousses...

Une comédie américaine du réalisateur de All the Boys Love Mandy Lane, depuis recyclé dans le domaine des comédies bancales et inabouties (The Night Before, Hors Contrôle), produite par Paul Feig, écrite par la scénariste de Les Flingueuses et de Ghostbusters 2016, et avec une Amy Schumer en pilotage automatique, ainsi qu'une Goldie Hawn botoxée et effacée dans les rôles principaux... forcément, ça ne pouvait pas voler très haut.

D'autant que Schumer nous fait toujours le même personnage vulgaire, décomplexé et lourd, que l'action et l'aventure sont assez anémiques, et qu'il faut supporter un bon paquet de clichés peu inspirés sur l'Amérique du Sud, ainsi que de personnages secondaires inutiles (Ike Barenholtz en frère nerd agoraphobe, Wanda Sykes et Joan Cusack qui ne servent pas à grand chose, Christopher Meloni amusant, mais qui ne fait que passer).

En résumé, c'est creux, ça tente de ressembler à une comédie d'aventures des années 80 façon Crocodile Dundee ou À la Poursuite du Diamant Vert, tout en flattant les fans de Schumer et de Crazy Amy... ce qui ne fonctionne tout simplement pas.

Un long métrage à l'image de son carton d'ouverture, inutile et à la chute comique télégraphiée et plate au possible, mais qui, au moins, aura servi à payer des vacances à Hawaï à toute l'équipe du film...

2.5 pour certains seconds rôles amusants - 0.5 pour toute cette scène débile et pas drôle sur comment enlever un ver solitaire à Amy Schumer = 2/6

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Un film, un jour (ou presque) #585 : Plastic Galaxy - The Story of Star Wars Toys (2014)

Publié le 22 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Star Wars, Documentaire, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Plastic Galaxy - The Story of Star Wars Toys :

Un documentaire amusant (mais un peu trop superficiel, durée limitée d'à peine plus d'une heure oblige) sur l'histoire des jouets Star Wars produits par Kenner, une histoire retracée au travers d'interviews de collectionneurs, de concepteurs, et d'images d'archives.

Pas désagréable, malgré quelques moments de réalisation et de montage un peu trop dramatisés et artificiels, et malgré un documentaire ultra-nostalgique qui se concentre exclusivement sur la Trilogie originale, délaissant totalement toutes les gammes de jouets SW plus modernes.

À l'identique, par moments, le documentaire cesse d'être particulièrement intéressant pour un spectateur lambda, lorsqu'il s'attarde par exemple en long, en large et en travers sur le marketing, les collectionneurs de présentoirs, le photographe des jouets et sa technique, les collectionneurs qui se pavanent, etc...

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #584 : Maman par Intérim (2011)

Publié le 21 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Hallmark, Comédie, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Maman par Intérim (Three Weeks, Three Kids) :

Jeune vingtenaire insouciante et refusant de s'engager, Jennifer (Anna Chlumsky) est tout l'opposé de sa soeur aîné, Mandy (Chelah Horsdal), mariée et mère de trois enfants. Mais lorsque les parents de Jennifer et Mandy annulent soudain les trois semaines qu'ils devaient passer à s'occuper des enfants pendant que Mandy et son époux faisaient une seconde lune de miel en Europe, Jennifer est contrainte de les remplacer au pied levé. De quoi la confronter à une vocation qui n'est clairement pas faite pour elle : celle de mère de famille...

Un téléfilm Hallmark qui évite les clichés rom-com habituels, pour faire dans la comédie plus traditionnelle, avec un passage à l'âge adulte pour une jeune femme immature, et une redécouverte des plaisirs de la vie et de l'amour pour sa soeur obsédée par sa famille.

Dans l'absolu, pourquoi pas, c'est assez bien mené, et ce genre de pitch fonctionne toujours pour peu que le rythme et l'interprétation répondent à l'appel. Malheureusement, ici, Chlumsky - que j'apprécie par ailleurs beaucoup - joue une jeune vingtenaire, alors qu'elle a facilement dix ans de plus ; et visiblement, la consigne qui lui a été donnée, c'est "joue toutes tes scènes comme si tu avais pris de la cocaïne, parce que tu es supposée être jeune et pleine d'énergie".

Elle surjoue donc pas mal durant toute la première moitié du film, à base de mimiques non-stop, de réactions disproportionnées, etc. Heureusement, elle se calme nettement dès lors qu'il faut exprimer de l'émotion, et que les choses redeviennent sérieuses en seconde partie ; le film ne pâtit donc pas trop de cette direction d'acteurs hasardeuse (Horsdall en souffre aussi un peu, ayant clairement reçu comme instructions de jouer la déprime profonde pendant tout le premier tiers, quitte à forcer le trait).

En résumé, un téléfilm qui n'est pas désagréable, qui évite de placer une romance banale au centre de tout, et qui parvient de justesse à atteindre la moyenne malgré le jeu débattable de certains membres de la distribution.

3/6

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Les bilans de Lurdo : Dirk Gently, détective holistique - saison 1 (2016)

Publié le 20 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Science-Fiction, Fantastique, Drame, UK, USA, BBC, Netflix

Co-production BBC America/Netflix en huit épisodes de 42 minutes, Dirk Gently's Holistic Detective Agency est une adaptation très libre des romans de Douglas Adams, l'auteur du Guide du Voyageur Galactique, de ses suites, d'épisodes du Docteur Who, et de sketches des Monty Python.

L'oeuvre originale était donc typiquement british dans son ton, dans son décalage et dans son humour, et en faire une adaptation moderne et actuelle demande donc à la fois une rigueur formelle et un certain je-ne-sais-quoi d'excentricité et de flegme anglais, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde... surtout dans le cas présent.

Dirk Gently's Holistic Detective Agency, saison 1 :

Renvoyé de son poste de garçon d'étage après avoir découvert le meurtre sanglant et incompréhensible du milliardaire Patrick Spring (Julian McMahon) dans son hôtel, Todd (Elijah Wood), un jeune trentenaire paumé, croise le chemin de Dirk Gently (Samuel Barnett), un pseudo-détective anglais totalement excentrique, qui décide spontanément de faire de Todd son assistant. Rapidement, le duo va se trouver embarqué dans une affaire improbable mélangeant voyage temporel, pouvoirs psychiques, héritière disparue, requin invisible, secte étrange, conspiration gouvernementale, enquêteurs incapables, garde du corps kidnappée, assassin invulnérable, et incubes rebelles...

Max Landis, showrunner américain de cette série et fils du réalisateur John Landis, est un grand dadais excentrique, jeune trentenaire hipster survolté et épuisant, au look improbable, au débit vocal soûlant, aux opinions bien arrêtées sur tout et sur tout le monde, à la personnalité versatile, à la vision très particulière de la vie, de l'univers et de la société, et qui semble parfois se croire plus rusé, original et intelligent qu'il ne l'est réellement. 

Sa version de Dirk Gently, donc - dans les romans, un homme rondouillard au long manteau en cuir, aux lunettes épaisses, au chapeau rouge assorti à sa chemise à carreaux, à la cravate rayée verte et au costume usé -, s'avère être un grand dadais excentrique, jeune trentenaire hipster survolté et épuisant, au look improbable, au débit vocal soûlant, aux opinions bien arrêtées sur tout et sur tout le monde, à la personnalité versatile, à la vision très particulière de la vie, de l'univers et de la société, et qui semble parfois se croire plus rusé, original et intelligent qu'il ne l'est réellement. 

Pour faire simple : Dirk Gently, ici, est un avatar à peine dissimulé de Max Landis, et c'est la voix de ce dernier qui domine toute la série (d'autant qu'il est responsable de l'écriture de la grande majorité de ces huit épisodes). Le show a l'énergie frénétique de Max Landis, les goûts très particuliers de Max Landis, l'absence caractéristique de subtilité et de discipline de Max Landis, l'obsession caractéristique de Max Landis pour les conspirations gouvernementales et les organisations paramilitaires surveillant des personnages dotés de capacités extra-ordinaires, bref, on va faire simple : Dirk Gently version Landis, c'est 95% de Landis, et à peine 5% de ce qui fait l'essence des romans et de Douglas Adams.

Ou encore, je pourrais dire que Dirk Gently version Landis, c'est une représentation assez fidèle de l'imagination, de la personnalité et de l'oeuvre de Landis, saupoudrée d'un peu de Doctor Who (la comparaison est inévitable, tant les romans d'Adams étaient adaptés de scripts refusés écrits pour Who, et tant le nouveau Gently rappelle immédiatement Tennant et Matt Smith dans leur énergie et leur excentricité), d'un peu de Terry Gilliam (pour les visuels improbables et l'esthétique de beaucoup de choses), et d'un peu de Wilfred (car le personnage interprété ici par Elijah Wood ressemble comme deux gouttes d'eau à celui qu'il interprétait alors dans la série de F/X).

Mais surtout, Dirk Gently version Landis, c'est une oeuvre à laquelle on adhère totalement ou pas du tout.

Car ici, tout est perpétuellement survolté, et tout le monde surjoue de manière caricaturale, en adoptant des accents forcés et bizarres (mention spéciale au grand méchant, sorte de croisement entre Terry Gilliam pour le physique, et Mr. Plinkett pour la voix) ; tout le monde débite ses dialogues à deux cent à l'heure, et en criant (c'est surtout vrai dans les épisodes écrits par Landis, soit 80% du show : chaque dialogue y est a) hystérique et/ou b) des tirades d'exposition dans laquelle les personnages se racontent mutuellement leur parcours, leurs sentiments, ou résument les tenants ou aboutissants du show) ; les personnages entrent et sortent du récit comme bon leur semble ; la violence est très prononcée et particulièrement gratuite ; le récit est totalement déstructuré, avec des flashbacks, des in media res, des deus ex, une boucle temporelle, etc ; l'illustration musicale est particulièrement décalée, occasionnellement agaçante, mais parvenant aussi à établir une certaine ambiance étrange qui n'est pas désagréable (les bruitages du van des Rowdy 3 sont à ce titre assez réussis).

Bref, Gently made in Landis, c'est une sorte de gros cartoon frénétique qui remplace le flegme et la subtilité absurde de l'humour anglais par un barrage constant d'images, de sons, et d'idées aléatoires qui finissent, progressivement, par prendre un semblant de forme vers la fin de la saison. Ou pas, c'est selon.

On adhère donc ou pas à la proposition... mais les personnages principaux, malgré leur hystérie un peu épuisante, finissent par s'avérer attachants. Todd est rongé par ses problèmes et ses mensonges, mais Elijah Wood lui apporte son innocence naturelle, qui contrebalance son caractère ; Hannah Marks est impeccable dans le rôle de sa soeur ; Jade Eshete est surprenante en garde du corps ultra-compétente à la coiffure improbable (même si l'accélération visuelle de ses scènes de combat est assez risible) ; et Fiona Dourif - pour peu qu'on supporte son personnage de tueuse implacable en surjeu complet et à la voix éraillée de fumeuse - se donne totalement à son rôle, et parvient même à se montrer touchante.

Petite pensée aussi pour la jeune fille qui joue le rôle de l'héritière, et qui passe toute la saison à quatre pattes à imiter un chien : un rôle ingrat dont elle s'acquitte très bien (paradoxalement, elle est nettement moins convaincante lorsqu'elle "est" humaine).

Reste Dirk Gently. Qui est bien interprété, là n'est pas le problème. Le problème, c'est sa caractérisation. Malgré quelques moments supposés l'humaniser (par sa solitude, notamment), Gently-Landis s'avère un personnage frustrant, sorte de croisement entre le Docteur, Mister Bean, Pee-Wee Herman et Sheldon Cooper. Il est très maniéré (pour ne pas dire... flamboyant), il est globalement incompétent, il ne sert pas à grand chose, et de manière générale, il est faire-valoir comique au sein de sa propre série, et n'est que rarement sympathique ou intéressant. 

Encore une fois (je me répète), on adhère ou pas au programme : on adhère ou non à la version Landis de Gently et de son univers, à son rythme frénétique, à son surjeu, à ses accents, à ses costumes et postiches assez médiocres (seule exception : l'armure Steampunk des derniers épisodes), à son style assez "artificiel", à son écriture pas forcément aussi subtile, drôle ou fine qu'elle ne pense clairement l'être, à ses rebondissements parfois forcés, etc, etc, etc 

Bref : l'univers de Dirk Gently, vu par Landis, c'est le toutéliage fait monde, une sorte d'hybridation bâtarde et pas totalement aboutie du décalage anglo-saxon d'Adams, de la direction artistique de Terry Gilliam, et d'une certaine rébellion adolescente pseudo-punk à l'américaine, clinquante et bruyante, où la subtilité n'a pas vraiment droit de séjour, et où le chaos fait force de loi.

Ce n'est pas forcément totalement désagréable, ce n'est pas dénué de bonnes idées, de moments amusants et de personnages attachants, mais l'emballage bordélique et indiscipliné peut clairement rebuter. D'autant que paradoxalement, c'est lorsque la série n'est pas directement écrite par Max Landis qu'elle s'avère mieux écrite et structurée, plus homogène, pour ne pas dire plus touchante et sincère...

En ce qui me concerne, je n'ai pas vraiment accroché à cette version de Dirk Gently, qui m'a plus souvent agacé que séduit. De plus, la conclusion de la saison (à base de fusillade et de cliffhanger ramenant une nouvelle fois la série à cette histoire de conspiration et d'organisation gouvernementale qui ne m'intéresse pas le moins du monde) ne m'a pas du tout envie de revenir en deuxième année, donc il est très probable, pour ne pas dire certain, que je vais laisser là ce Dirk Gently, détective holistique...

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Les bilans de Sygbab - Zorro, saison 1 (1957-1958) - première partie

Publié le 19 Août 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Action, Aventure, Jeunesse, Disney, Zorro

De la pointe de sa plume virtuelle, Sygbab signe un mini-bilan de la confrontation entre le héros masqué qui surgit de la nuit et son adversaire le plus connu.

Zorro 1x01 à 1x13 - Zorro vs. Captain Monastario :

Grand classique rediffusé à de multiples reprises et ayant bercé l'enfance de nombreuses générations, la série se suit toujours avec un grand plaisir grâce à son coté intemporel (bien qu'il soit préférable de regarder la version en noir et blanc) et à ses multiples niveaux de lecture. Bien évidemment, le premier aspect qui retient l'attention concerne Don Diego, dont le statut de héros doté d'une double identité en fait un personnage intéressant à suivre; notamment quand il fait valoir son agilité et sa dextérité pour sauver la veuve et l'orphelin en endossant le costume de Zorro.

Afin de protéger son secret, il joue un tout autre rôle lorsqu'il n'est pas déguisé : celui d'un homme riche oisif attiré par les arts et préférant toujours les mots à l'action. Cela ne manque pas de décevoir Don Alejandro, qui a fait revenir son fils d'Espagne en pensant qu'il serait plus courageux et qu'il l'aiderait dans sa lutte contre Monastario. Une situation forcément compliquée à gérer pour Diego, qui aimerait bien pouvoir rendre son père fier de lui.

Ce n'est que l'un de ses soucis, car il doit également faire face à un adversaire de taille : Monastario est un homme rusé qui a bien compris qu'il ne pouvait pas combattre son ennemi de front. Il préfère engager un homme qui commet des exactions avec un costume ressemblant à celui de Zorro pour jeter le discrédit sur le héros masqué, ce qui est bien plus insidieux et efficace. Le fait qu'il y ait deux Zorro oblige Don Diego à se remettre en question et à juger les conséquences de ses actes puisqu'elles rejaillissent sur chacun de ses concitoyens. Dans le même temps, cela crée également des quiproquos amusants.

L'humour est d'ailleurs omniprésent, et c'est probablement ce côté décontracté qui, outre le charisme de Zorro - a rendu la série aussi populaire. Deux personnages en sont les ressorts principaux : Bernardo et le sergent Garcia. Le premier est hilarant quand il mime pour expliquer à Don Diego ce qu'il a appris, tout comme quand il joue le rôle de l'idiot du village pour récolter des informations. Quant au deuxième, il est aussi bon vivant que maladroit et pas très futé, mais son bon coeur et sa bonhomie le rendent attachant. Et Don Diego est le premier à avoir une réelle affection pour lui, un peu peiné de voir qu'il n'a pas assez de caractère pour faire autrement qu'obéir aux ordres qui lui sont donnés.

Dans l'ensemble, ce premier arc est plutôt bien ficelé puisqu'il se présente comme un feuilleton aux multiples rebondissements, mettant en place la lutte contre l'oppression dans laquelle s'est embarquée Don Diego en tant que Zorro. Il finit par arriver à ses fins en libérant le peuple du joug de ce tyran de Monastario, mais son combat ne fait que commencer. Malgré ce thème sérieux, l'humour permet de rendre le tout plus léger, et les personnages sont vivants. Une belle réussite.

 

Retrouvez les autres bilans de Sygbab sur le blog des Téléphages Anonymes !

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Un film, un jour (ou presque) #583 : Le Roi Arthur - La Légende d'Excalibur (2017)

Publié le 18 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Roi Arthur - La Légende d'Excalibur (King Arthur - Legend of the Sword) :

À la mort de son père, Uther Pendragon (Eric Bana), le jeune Arthur (Charlie Hunnam) est élevé dans une maison close de Londres, tandis que son oncle, le maléfique Vortigen (Jude Law) fait rêgner la terreur depuis Camelot. Jusqu'à ce que Arthur finisse par retirer Excalibur de la pierre, devenant anisi le meneur de la résistance contre le sorcier qui exploite le royaume... 

Par la barbe de Merlin, quelle merde ! Pourtant, généralement, je suis assez client des films de Guy Ritchie (du moins, de ses films de pègre anglaise, voire même du premier Sherlock), mais là, on touche le fond. 

Ce Roi Arthur, c'est ce qui se produit quand les effets de manche récurrents de Guy Ritchie - dialogues populaires, personnages décomplexés, montage nerveux, effets de style à gogo, et surtout, narration déstructurée, façon "scène de dialogue entre plusieurs personnages, entrecoupée d'un montage en flashback ou en accéléré montrant justement ce dont discutent les personnages, de manière à installer un décalage comique" - sont répétés toutes les cinq minutes, pendant deux heures de film.

Au cinéma et à la télévision, on dit souvent qu'une oeuvre réussie doit "montrer, pas expliquer verbalement" ("show, don't tell"), car ce sont des médias visuels, et le langage de l'image doit être suffisant pour faire passer les informations au spectateur. Guy Ritchie, lui, montre ET explique verbalement, voir même répète et montre ses explications à plusieurs reprises, jusqu'à l'écoeurement. 

Alors quand cette narration décousue est ainsi utilisée de manière systématique et mécanique, au service de personnages interchangeables et sous-développés, d'un rendu visuel grisâtre dégueulasse, et d'un récit qui repompe ses idées à droite et à gauche (Robin des Bois, Arthur, etc, une bonne dose de photocopillage du Death Dealer de Frazetta pour le boss final, une touche d'Assassin's Creed pour les plans panoramiques de Camelot survolé par l'aigle lié télépathiquement à la mage encapuchonnée, un Burly Brawl 2.0 aussi moche et raté techniquement que celui de Matrix Reloaded, il y a près de 15 ans, des Oliphants évadés du Seigneur des Anneaux, etc, etc, etc, sans oublier bien sûr l'influence évidente du cinéma de gangster de Ritchie lui-même, et des jeux vidéo du genre God of War), on se retrouve avec un Guy Ritchie qui se parodie involontairement, et un film totalement à côté de la plaque, dont je me suis progressivement désintéressé en cours de route, et qui a fini par m'agacer plus que je ne l'aurais cru possible.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #582 : Les Parias (2017)

Publié le 17 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Parias (The Outcasts) :

Depuis le collège, Jodi (Victoria Justice), passionnée de musique, et Mindy (Eden Sher), future scientifique, subissent les humiliations répétées de Whitney (Claudia Lee) et Mackenzie (Peyton List), les pestes richissimes de l'école. Mais cette fois-ci, elles en ont assez, et parviennent à réunir toutes les cliques martyrisées par ces dernières, pour renverser la hiérarchie en place. Rapidement, cependant, le pouvoir leur monte à la tête, et menace de ruiner l'amitié des deux lycéennes...

Teen comedy assez classique, initialement intitulée The Outskirts, ce métrage gentillet, un peu faiblard niveau humour et satire, vaut principalement pour sa distribution sympathique (Justice et Jogia reforment leur couple de Victorious, Eden Sher nous fait une sorte de Sue Heck de The Middle, en moins hystérique, mais en aussi enthousiaste, en plus féminine... et en plus chuintante), et pour son approche d'un postulat de départ assez familier : le même concept de base que Les Tronches (mâtiné de Lolita Malgré Moi - d'ailleurs Tina Fey est fréquemment citée)... si Les Tronches s'était réglé au bout de 30 minutes, et que les geeks et autres nerds étaient devenus les rois du lycée pendant l'heure suivante.

Ça se regarde, mais ça s'oublie rapidement, notamment à cause d'un script superficiel (quelques sous-intrigues sont laissées en plan, et la prise de pouvoir des nerds ne fonctionne pas vraiment), bourré de références un poil datées (ça m'étonnerait que les lycéennes d'aujourd'hui aient tenté de "sauver Firefly", ou regardaient Veronica Mars à la tv), équipé d'une double narration croisée et bancale des deux héroïnes, et partant, sur la fin, dans une direction trop caricaturale pour fonctionner, à base de sérum de vérité, de belle-famille recomposée, et de cartons-titres finaux pas particulièrement réussis.

3.5/6 pour le cast et sa bonne humeur.

(mais honnêtement, ça aurait tout aussi pu bien être un téléfilm Nickelodeon, en l'état)

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Un film, un jour (ou presque) #581 : Captive (2015)

Publié le 16 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Thriller, Lifetime, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Captive (Caught) :

Parce qu'elle fréquente Justin (Sam Page), un séduisant businessman qu'elle croit célibataire, Allie (Stefanie Scott) est kidnappée par Sabrina (Anna Camp), la femme jalouse de ce dernier, aidée de sa soeur Paige (Amelia Rose Blaire). Mais bien vite, ce qui devait être une mauvaise blague faite à la jeune femme se transforme en séquestration pure et simple, alors que Sabrina perd progressivement pied, et devient de plus en plus violente...

Toujours la même routine des téléfilms Lifetime façon "une femme en péril, victime de la cruauté des hommes, ces salauds", supposément inspirés d'une histoire vraie (LOL), avec ici Anna Camp qui pète un câble à cause de son mari infidèle, et passe ses nerfs sur cette pauvre Stefanie Scott, elle aussi trompée par le mec en question. La morale de l'histoire : si elles n'avaient pas rencontré cet homme infidèle, ces deux femmes auraient vécu heureuses et sans souci...

Et histoire de rajouter dans la symbolisme pseudo-féministe à la con made in Lifetime, on finit par cette image finale de l'héroïne, enfin libérée de l'Homme maléfique, qui court sur sa piste d'athlétisme, radieuse, suivie d'une demi-douzaine d'autres femmes épanouies. *soupir*

Malheureusement, l'écriture de ce métrage est à l'image de cette image finale : pataude, bancale, très mal structurée (on a des flashbacks, des ellipses, des coupures pubs et des transitions brutales... mais aucun de ces procédés - qu'ils soient volontaires ou involontaires - ne fonctionne), et échouant totalement à faire monter la pression, pas aidée par une direction d'acteurs totalement à l'ouest.

En effet, si Scott ne s'en sort pas trop mal en victime résistante, Camp est en roue totalement libre, passant selon les scènes d'un cabotinage outrancier à une interprétation plus juste et émotive, au gré du nawak du script. J'aime beaucoup l'actrice, mais franchement, la voir projeter un gros flic massif en bas d'un escalier d'un petit geste mou... ça sort instantanément le spectateur du film, et ça fait presque basculer ce dernier dans la parodie.

Déjà que la première apparition de Camp dans le métrage (outre les voix-offs menaçantes) la place instantanément en mode survolté et déséquilibré, et empêche totalement de la prendre au sérieux....

D'ailleurs, le film aurait probablement nettement mieux fonctionné s'il avait suivi une Anna Camp "normale" qui découvre l'infidélité de son époux, met au point son plan avec sa soeur, et perd progressivement pied à mesure que le contrôle de la situation lui échappe : le script aurait pu alors basculer du point de vue de la captive, tandis que Camp devenait la méchante du film, cette psychopathe qu'ici, elle semble déjà être dès ses premières scènes.

En résumé, c'est assez mal écrit et rythmé, pas très bien dirigé, et moyennement interprété : poubelle.

1.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #580 : Kung Fu Yoga (2017)

Publié le 15 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Histoire, Chine, Inde, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kung Fu Yoga :

Jack (Jackie Chan), l'un des meilleurs archéologues de Chine, croise le chemin de la superbe Ashmita (Disha Patani), une spécialiste indienne, en possession d'une carte menant au fameux trésor perdu de Magadha. Avec l'aide de leurs assistants Kyra (Amyra Dastur), Xiaoguang (Zhang Yixing) et Noumin (Miya Muqi), ainsi qu'avec celle du pilleur de tombes Jones Lee (Aarif Rahman), Jack parcourt alors le globe, du Tibet à l'Inde en passant par Dubai, pour tenter de retrouver avant le maléfique Randall (Sonu Sood) les pièces manquantes permettant d'accéder à des richesses inestimables...

Pseudo-suite à The Myth, que je n'ai pas vu, Kung Fu Yoga est un métrage d'aventure et d'archéologie bourré de problèmes, parmi lesquels : 

- c'est une co-production chinoise et indienne, avec des fonds saoudiens, et par conséquent, le film passe de l'un à l'autre pays, en mettant en valeur les paysages (effectivement jolis) et en soulignant constamment la grandeur de ces pays, de leur philosophie, etc (le titre Kung Fu Yoga n'est ainsi qu'un prétexte pour quelques platitudes spirituelles balancées à la va-vite entre deux dialogues, pour meubler un peu).

- comme un bon paquet de films de Jackie Chan (voir Railroad Tigers, Skiptrace ou CZ12), maintenant que le bonhomme est sexagénaire, le métrage fonctionne sur une dynamique de groupe, qui permet à Jackie de s'entourer de plein de petits jeunes qui assurent la diversion, que ce soit niveau action, intrigue ou comédie.

- qui plus est, pour camoufler l'âge de Jackie, l'inexpérience de certains acteurs, etc, l'action y est ultra-câblée et numériquement retouchée, voire même accélérée en post-production.

- à l'identique, l'interprétation en langue anglaise y est, au mieux, inégale, avec une post-synchronisation parfois assez bancale.

- sans oublier les effets spéciaux, souvent médiocres, au service d'idées spectaculaires pas toujours judicieuses, et, la plupart du temps, un script assez inabouti, parfois incohérent et massacré au montage.

Bref, ce Kung Fu Yoga est un film qui coche toutes les cases mentionnées ci-dessus, ce qui fait un peu mal au cœur, d'autant qu'il est réalisé par Stanley Tong, avec qui Jackie avait déjà travaillé à de multiples reprises.

Mais non, il faut bien se rendre à l'évidence : Kung Fu Yoga est un film qui pèche largement par excès, de son introduction tout-numérique façon Dynasty Warriors, sur fond de narration brouillonne en voix-off, jusqu'à ses hyènes numériques, sa poursuite automobile à Dubai avec lion numérique en guise de co-pilote, ses loups numériques, son tournage partout dans le monde, ses gadgets technologiques improbables, ses placements produits locaux, ses personnages secondaires inutiles, et son numéro final de danse indienne forcément gratuit et qui remplace l'habituel bêtisier de Chan.

Et pourtant, je n'ai pas forcément détesté.

Peut-être parce que Jackie se donne un peu plus, au niveau combat, que dans certains de ses films récents, et semble s'amuser.

Peut-être parce qu'étrangement, la poursuite à Dubai fonctionne, malgré ses défaillances numériques.

Peut-être parce que Disha Patani est superbe, et que je suis faible.

Peut-être parce que Aarif Rahman a un charisme indéniable.

Ou peut-être aussi parce que Tong, Chan et compagnie assument totalement le fait de reprendre des moments et des séquences entières des films Indiana Jones, allant jusqu'à appeler un personnage Jones, et à citer directement l'archéologue dans un dialogue.

Bref, ça ne vole pas très, c'est bourré de défauts, c'est mal rythmé, câblé à tous les niveaux, et parfois assez laid visuellement, mais ça se regarde, et ça dépasse à peine les 95 minutes (puisqu'on peut faire l'impasse sur le générique de fin).

En fait, avec un peu plus de mesure et de maîtrise à tous les niveaux, ça aurait fait un film tout à fait honorable, et un digne successeur à Opération Condor.

3/6 (mais en réalité, ça ne vaut pas forcément la moyenne)

(critique mise à jour en juillet 2020)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #579 : Marchands de Doute (2014)

Publié le 14 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Science

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Marchands de Doute (Merchants of Doubt) :

Un documentaire qui s'attarde sur les supposés "spécialistes" engagés par divers lobbies américains pour les représenter dans les médias et dans la vie politique, afin de changer l'opinion publique à propos des sujets les plus controversés : changement climatique, produits pharmaceutiques, tabac, produits toxiques, etc...

Plutôt bien mené, ce documentaire signé du réalisateur de Food Inc. n'apportera cependant pas forcément de révélations à qui a un peu de jugeotte, et ne prend pas pour argent comptant tout ce que Fox News (et la droite républicaine dont elle est le bras armé) affirme sur son antenne.

Malheureusement, outre-atlantique, Fox fait souvent force de loi, et avec elle, les pires mensonges et contre-vérités s'ancrent dans les esprits publics.

Ce n'est pas un documentaire anti-Fox, d'ailleurs : le nom de la chaîne n'est même pas mentionné, mais ses images sont partout, ses intervenants sont omniprésents, et il ne faut pas être un génie pour s'apercevoir que Rupert Murdoch et ses sbires sont une pierre angulaire de cette abêtissement du discours socio-politique aux USA.

On regrettera néanmoins que le film cesse, au bout d'un moment, de varier les exemples, de les remettre dans un contexte historique, et de détailler les personnalités de ces lobbyistes, pour finir par devenir une diatribe pro-réchauffement climatique, délaissant par là-même de nombreux cas de figure qui auraient pu être fascinants (vaccins, psychiatrie, etc).

3.5/6 (le documentaire est d'autant plus glaçant dans le contexte actuel, depuis l'élection de Trump)

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 7 (3/7)

Publié le 13 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Star Trek, Les bilans de Lurdo

Un début de saison 7 qui donne un peu l'impression, pour l'instant, que les scénaristes se lâchent, qu'ils ont décidé d'exploiter les concepts et les idées de scripts jusque là mis de côté, et qu'ils ont enfin accepté d'utiliser un peu de continuité, notamment au niveau du développement des personnages. Ça ne fonctionne pas toujours, mais au moins ils essaient...

 

Star Trek Voyager, saison 7

 

- 7x09-10 - Flesh and Blood : Lorsque le Voyager découvre une station holographique Hirogen dévastée, l'équipage se retrouve pris entre les Hirogens et leurs proies holographiques, devenues conscientes et s'étant révoltées contre leurs maîtres. L'Holodoc doit alors choisir entre ses semblables, et sa fidélité à l'équipage de Starfleet...

Moui. Un double épisode conçu et co-écrit par Bryan Fuller, et plutôt bien apprécié par les fans, pour tous ses thèmes et sa continuité (l'holo-technologie des Hirogens est celle que Janeway leur a offerte suite à The Killing Game, et elle se sent donc responsable des conséquences de l'utilisation de cette technologie), et pour le fait qu'ils sont à peu près bien développés sur 90 minutes.

Mon seul problème, en fait, c'est que par moments, on a des personnages qui ont des réactions typiques de Voyager, à savoir forcées et illogiques, uniquement là pour faire avancer le récit. 

Le plus flagrant, ici, étant Janeway, mais aussi et surtout l'Holodoc, qui trahit tout simplement le Voyager et son équipage sans grande hésitation, pour rejoindre ses semblables, qu'il connaît depuis quelques heures à peine. Des semblables qui, forcément, révèlent leur vrai visage un peu plus tard, en endommageant le Voyager, en kidnappant B'elanna, et en devenant dans la seconde moitié de l'épisode un groupe mené par un gros fanatique religieux extrémiste et mégalomane. Ce qui facilite bien la tâche aux scénaristes, qui n'ont alors plus à faire dans la subtilité, et peuvent donc se limiter au noir et blanc bien manichéen.

Et pour couronner le tout, à la toute fin de l'épisode, le Doc ne reçoit aucune réprimande et punition, parce que, et je cite "comment pourrais-je vous punir pour ce que vous êtes", à savoir, l'Holodoc est comme les humains, il est faillible et fait des erreurs... et ne doit pas être puni pour celles-ci, même s'il est responsable de haute trahison !? Bullshit.

 

- 7x11 - Shattered : Lorsque le Voyager rencontre une anomalie spatio-temporelle, le vaisseau se retrouve fracturé entre différentes périodes de son histoire, et seul Chakotay peut sauver le navire, en passant d'une époque à une autre, et en tentant d'y trouver de l'aide.

Un épisode amusant, mais assez creux, et qui confirme l'impression que les scénaristes (ici, Taylor et Sussman) ont décidé, cette saison, de jouer la carte de la nostalgie. 

On se retrouve donc avec un épisode qui commence plutôt bien - interactions et continuité entre Naomi, Icheb et Chakotay - et qui bascule vite dans ce qui ressemble à un best-of de la série, passant de Chaotica au futur (Naomi et Icheb adultes), de Seska à la présence d'une Seven borg à bord, en passant par la mort de Tuvok, et l'aide d'une Janeway pré-Caretaker.

Dans l'ensemble, le tout est assez agréable à suivre, mais étrangement, par moments, on a un peu l'impression que le tout est un prétexte, aux yeux de la production, pour réaffirmer une nouvelle fois tous leurs choix créatifs passés : on a ainsi droit à un Chakotay qui explique à Janeway que, malgré toutes les difficultés et les problèmes, ces sept années en valaient vraiment la peine, ou encore, qui réaffirme qu'il ne s'est rien passé entre Janeway et lui, parce que c'est une ligne qu'il ne franchiront jamais.

Un message à l'intention des fans insistants, pour un épisode léger, et finalement assez anecdotique.

 

- 7x12 - Lineage : Lorsque B'elanna découvre qu'elle est enceinte, cela fait soudain resurgir tous ses doutes et toutes ses peurs quant à ses origines, et, paniquée, elle tente alors d'éliminer toute trace de son héritage klingon du génome de sa future fille...

Un excellent épisode, concentré sur Tom Paris et B'elanna, dont les interprètes se démènent pour vraiment exprimer le traumatisme ressenti par ce couple.

La continuité est agréable, l'émotion fonctionne, l'interprétation est impeccable, bref, du développement vraiment bienvenu, qui évite le meublage inutile, et s'avère même assez touchant, même s'il frôle le mélodrame larmoyant sur la toute fin, et qu'il tombe dans le piège récurrent des personnages qui ne sont jamais réprimandés pour leurs actions (même si ici, à la limite, ça peut se comprendre).
 

 

À suivre...

(épisodes 7x01-04 ; 7x05-08)

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Les bilans de Sygbab - Farscape : saison 4 (2002-2003)

Publié le 12 Août 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Comédie, Action, Aventure, Science-Fiction, USA, Australie, Farscape, Drame

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Farscape, saison 4 :

Après une fin de saison 3 qui voyait Moya absorbée par un vortex, abandonnant Crichton et son module seuls dans l'espace, le temps de la reconstruction est arrivé. Pas seulement pour les personnages, mais également pour les scénaristes, qui repartent sur de nouvelles bases en réunissant petit à petit les membres de l'équipage non sans quelques surprises.

Stark n'est plus là, Jool est débarquée peu de temps après le début de saison ; Moya se repeuple donc avec deux nouveaux arrivants (sans compter Noranti qui est présente depuis le 3.22) : Sikozu, et Scorpius.

La première, dotée d'une grande intelligence et d'une connaissance étendue des Leviathans - mais uniquement théorique -, ne réussit pas à s'intégrer à cause d'opinions bien tranchées et d'un entêtement sans limite. Et comme elle considère Pilot inexpérimenté et son équipage trop naïf, cela n'aide pas sa cause.

Mais elle peut compter sur le soutien de Scorpius (leur duo est vraiment excellent), dont la présence à bord est une très bonne idée : cela crée une nouvelle dynamique et ses confrontations régulières avec John sont un pur régal puisqu'on doute constamment de sa sincérité.

Ces bouleversements entraînent une première partie de saison parfois laborieuse, le temps de s'adapter à de nouvelles interactions. Quelques épisodes retombent dans les travers des deux premières saisons en jouant un peu trop sur l'aspect "créatures bizarroïdes" et sur l'humour pipi-caca, qui ont certes toujours été présents mais qui ne sont drôles qu'à petites doses.

Mais il y a des perles, dont John Quixote - écrit par Ben Browder lui-même - fait partie : le concept de jeu vidéo grandeur nature couplé à une multitude de références (Max Headroom ou Monty Python and the Holy Grail pour ne citer qu'elles) réserve de bons moments.

La seconde partie de la saison remet en revanche la série sur les rails de l'excellence atteinte la saison précédente, à commencer par Unrealized Reality. Un épisode atypique, puisque l'action fait ici place à des explications de texte sur les vortex, qui offrent des possibilités infinies puisqu'ils permettent de naviguer à la fois dans l'espace et dans le temps. Une entrée ne correspond pas à une sortie unique : il en existe un nombre incalculables.

Mais comme l'indique Einstein (une entité appartenant à une race dont les Anciens sont issus, sachant que ces derniers ont été génétiquement modifiés afin de pouvoir vivre dans l'environnement d'autres espèces), le problème n'est pas d'aller d'un point A à un point B, mais de revenir au point A après l'avoir quitté chronologiquement parlant.

Si un voyageur imprudent le rejoint avant, il crée alors une réalité non réalisée, et les multiples voyages d'un John ignorant en la matière en ont engendré une pléthore. Mais si les événements de cette réalité sont assez proches de ceux qui se sont déroulés dans la réalité précédente, le temps se rectifiera de lui-même. Cette notion est bien entendu familière, puisqu'elle avait déjà été énoncée par Harvey dans Different Destinations.

Cet épisode donne aussi l'opportunité à Kemper - auteur de l'épisode - de créer une réalité non réalisée complètement loufoque dans laquelle les personnages sont dans la peau des autres. Ce n'est d'ailleurs pas totalement innocent : Sikozu/Stark se révèle être la clé pour trouver Katratzi, une base militaire où l'Empereur des Scarrans a ses quartiers.

Ces derniers sont plus que jamais intéressés par les connaissances de John, et sont prêts à tout pour s'en emparer avec comme but ultime le contrôle de l'univers. Ils profitent alors d'une rencontre fortuite avec l'équipage de Moya lors de négociations secrètes entre Grayza - toujours décidée elle aussi à mettre la main sur l'astronaute - et la ministre Ahkna pour capturer Aeryn et lui soutirer des informations, notamment pour savoir si John est bien le père biologique de son foetus fécondé.

C'est à partir de ce moment que les priorités de Crichton se font réellement jour : à ses yeux, sauver l'univers n'est rien comparé à l'idée de la perdre, raison pour laquelle il propose un marché à Scorpius pour lancer une opération de sauvetage.

Cet arc débouche sur une révélation à propos de Sikozu : génétiquement modifiée par la résistance Kalishe afin de produire des rayonnements radioactifs fatals pour les Scarrans, elle est en fait une bioloide. Cela ne vient pas de nulle part, car certains indices ont été disséminés ça et là : Taalika n'absorbe pas son énergie dans Twice Shy, elle ne veut pas passer aux rayons X dans Terra Firma...

Elle lève le voile sur le mystère l'entourant dans un champ de Crysthérium (une plante que mangent les Scarrans et qui leur apporte leurs capacités intellectuelles). Le téléspectateur se prend alors une nouvelle claque : ces fleurs sont la raison de la torture infligée par Scorpius à Stark, car ce dernier vivait auparavant à Katratzi. Ce qui explique que Sikozu/Stark connaissaient également l'emplacement de la base.

Cette volonté de ne rien laisser au hasard est présente à tous les niveaux. Après être enfin retourné sur Terre - dans deux timelines différentes, ce qui lui a donné l'occasion d'appliquer la théorie d'Einstein et Harvey pour les corriger -, John comprend qu'il n'y a plus vraiment sa place à cause de ce qu'il a vécu et du danger encouru par sa planète. Il est également définitivement convaincu que les humains ne sont pas prêts à accueillir des aliens, et encore moins à se défendre contre eux. C'est le sujet central de A Constellation of Doubt.

Sous la forme d'un reportage réutilisant les vidéos tournées par le neveu de Crichton lors du séjour de ses compagnons sur Terre, l'épisode reprend dans les grandes largeurs les thèmes abordés dans A Human Reaction, en mettant en avant l'introspection à laquelle l'humanité devrait se livrer.

C'est ce qui va pousser Crichton à détruire le vortex menant à sa planète avant que les Scarrans ne puissent l'annihiler (cette manoeuvre est périlleuse, et il demande pour cela l'aide de Pilot que l'on voit exceptionnellement hors de Moya), en laissant derrière lui sa famille et une chance de les revoir. La scène d'adieu avec son père au téléphone, quand il est sur la Lune, est d'ailleurs très émouvante.

Force est de constater que cette dernière partie de saison est très dense, et la façon dont les pièces du puzzle s'emboîtent naturellement montre que cette saison était très bien planifiée. Vu qu'elle a été écrite dans l'optique d'une saison 5, ce n'est pas surprenant, et il y a par conséquent une énorme frustration lors du cliffangher final. Certains éléments restent inexpliqués, comme le fait que les Eidolons, les Sébacéens et les Humains soient liés d'une certaine manière, comme cela est suggéré dans What Was Lost.

Ce diptyque est celui qui voit Jool se séparer de ses amis en restant sur Arnessk, puisque le fait de réactiver les sondes de Darnaz a libéré les Eidolons d'une stase qui a duré 12000 cycles. C'est aussi la première fois que sa capacité à faire fondre le métal en criant est utilisée à bon escient, dans une scène jouissive où elle est entourée de Chiana et de Sikozu pour se battre; et qui rappelle le côté sexy que le show possède depuis le début (que la présence de Grayza et son décolleté plus que plongeant n'infirme en rien). Les scénaristes en ont conscience et ont toujours joué dessus, surtout dans cette saison 4 où la libido de la Nébari est plus que jamais mise en avant (au détriment de son don de prescience).

Concernant les autres personnages, Rygel reste fidèle à lui-même et sert souvent de ressort comique, tout comme Noranti qui passe son temps à faire des potions bizarres. Il faut croire que Moya attire les fous car elle est souvent à côté de la plaque, mais dans ses moments de lucidité elle sait apporter sa contribution. Elle cuisine, elle guérit, et ses herbes peuvent parfois se montrer utiles même si elle a la fâcheuse tendance à les utiliser sans prévenir.

Elle est à l'origine de ce que prend Crichton pour oublier ses sentiments envers Aeryn pendant une bonne partie de la saison, car leur relation est bien compliquée lors de son retour sur Moya avec Scorpius. Évidemment, cela ne sert qu'à retarder l'échéance avant qu'ils ne se remettent ensemble.

C'est également avec un certain plaisir que l'on assiste en fin de saison au rapprochement entre Chiana et D'Argo, qui est enfin libéré d'un poids depuis qu'il a rencontré Macton dans Mental As Anything et qu'il a enfin pu assouvir sa vengeance d'une manière bien plus perverse qu'en le tuant simplement. Cela ne fut pas sans heurts, ayant à un moment douté de son innocence car il aurait très bien pu tuer Lo'Laan dans un accès d'hyper rage.

Un seul regret le concernant : son capitanat à bord de Moya n'a pas de réel impact sur le fonctionnement de l'équipage, ce qui enlève du poids à ce qui était pourtant une bonne idée pour montrer qu'il a gagné le respect de ses compagnons d'infortune.

Malgré un départ assez lent, une fois que les événements s'accélèrent on retrouve le rythme et les idées de folie de la saison 3, avec des enjeux bien plus importants qui sont bien amenés et bien exploités. La continuité thématique et le toutéliage mythologique sont impeccables, et on a encore le droit à quelques moments épiques.

Les personnages ont tous connu une évolution cohérente dans l'ensemble, et leur solidarité acquise de haute lutte dans l'adversité fait plaisir à voir. Si ce n'est pas la totale réussite de la saison précédente, ça s'en rapproche sur bien des points, et l'investissement du téléspectateur est récompensé.

 

 

 

(bilan saison 12, et 3 par Sygbab ; bilan saison 4, et PK Wars, publiés dans ces pages par Lurdo en 2012)

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Un film, un jour (ou presque) #578 : Austin Found (2017)

Publié le 11 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Austin Found :

Lasse de son quotidien médiocre, dévorée par l'ambition, et décidée à booster la présence médiatique de sa fille Patricia (Ursula Parker), Leanne Miller (Linda Cardellini) décide de simuler le kidnapping de celle-ci. Pour cela, elle demande à son ex-petit ami de lycée, Billy (Skeet Ulrich) et à Jebidiah (Craig Robinson), le meilleur ami de celui-ci, d'enlever l'enfant, et de la cacher dans les bois, pendant que Leanne fait le tour des plateaux de télévision. Mais Nancy (Kristen Schaal), une journaliste, mène l'enquête, et Billy et Jebidiah ne sont pas très doués...

Une comédie dramatique américaine plus dramatique que comédie, puisque, malgré un casting très à l'aide dans le domaine de l'humour (Cardellini, Schaal, Robinson, Patrick Warburton, Chris Parnell, Jon Daly, Jaime Pressly), ce film préfère largement jouer la carte de l'émotion et de la magouille criminelle très sérieuse.

Alors certes, Linda Cardellini est impeccable, comme toujours (malgré ce qui ressemble bien à une perruque fauchée sur la tête), et il y a bien quelques moments sympathiques et touchants entre Robinson et la petite, mais dans l'ensemble, le tout tourne régulièrement à vide, jamais drôle, jamais très original, jamais nerveux ou tendu...

Le face à face final entre Cardellini et Schaal, notamment, est supposé être le point culminant du métrage, bourré de tension, mais il tombe tout simplement à plat, et à aucun moment l'illustration musicale n'aide le film à se montrer efficace. On aurait presque pu le diffuser tel quel sur la chaîne Lifetime, lors d'une après-midi "crime", et ça n'aurait pas du tout dépareillé.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #577 : All Nighter (2017)

Publié le 10 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

All Nighter :

Businessman toujours absent et occupé, Frank Gallo (J.K. Simmons) frappe un jour à la porte de Martin (Emile Hirsch), musicien raté de Los Angeles, pour lui demander où se trouve sa fille Ginnie (Analeigh Tipton). Mais Ginnie et Martin ne sont plus ensemble depuis trois mois, et les deux hommes, que tout sépare, comprennent vite que Ginnie est introuvable : ils décident alors de s'associer pour la retrouver, en suivant ses traces en ville...

Une comédie dramatique indépendante américaine qui s'apparente à un buddy-movie à petit budget, reposant entièrement sur le charisme et la présence de Simmons, qui assure toujours quel que soit le rôle.

Malheureusement, l'intérêt du film s'arrête plus ou moins là, puisque les clichés s'enchaînent à tous les niveaux, et que le film ne décolle jamais, malgré la présence de quelques seconds rôles sympathiques (Shannon Woodward, Kristen Schaal, Taran Killam...) mais brefs et souvent sous-exploités.

Rien de vraiment passionnant, donc, et ça finit même par ronronner assez sérieusement à l'approche de l'heure de métrage, alors que le peu d'énergie insufflée par la recherche de Ginnie s'évapore.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #576 : Cars 2 (2011)

Publié le 9 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Animation, Thriller, Pixar, Disney, Jeunesse, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Cars 2 :

Alors que Lightning McQueen (Owen Wilson) s'engage dans un Grand Prix automobile aux quatre coins du monde, pour promouvoir un carburant écologique produit par Sir Miles Axlerod (Eddie Izzard), Mater (Larry the Cable Guy) se retrouve embarqué dans une conspiration à l'échelle mondiale, qui vise à saboter le Grand Prix. Pris pour un espion par Finn McMissile (Michael Caine) et Holley Shiftwell (Emily Mortimer), deux agents secrets anglais, le voilà contraint de les aider à déjouer les plans d'une mystérieuse organisation criminelle...

C'est amusant comme le domaine de la critique cinématographique peut être subjectif : de l'avis général, Cars (premier du nom) était un Pixar mineur, mais honorable et nostalgique (pour beaucoup, c'était même un excellent cru) ; ce Cars 2, cependant, est (toujours selon l'avis général) une bouse infâme, indigne de Pixar, et uniquement produite pour extorquer un peu plus d'argent aux parents des enfants amateur du premier film.

Mais paradoxalement, alors que j'étais resté nettement mitigé devant le premier volet, j'ai trouvé ce second opus beaucoup plus amusant et enthousiasmant, mieux rythmé (1h40 à peine, contre les deux heures du premier), plus dynamique, plus fluide, et plus abouti.

D'un autre côté, autant la nostalgie américano-américaine d'une époque automobile révolue ne me parle pas du tout, autant l'énergie des Grands Prix Internationaux façon La Coccinelle à Monte-Carlo, Speed Racer, Grand Prix, La Grande Course Autour du Monde, etc, et l'hommage aux films d'espionnage des 60s, j'accroche tout de suite beaucoup plus, et cela me rend ce métrage (même s'il n'est pas forcément plus original que le premier volet) beaucoup plus sympathique.

Et comme en plus Michael Giacchino remplace Newman à la musique, que Bruce Campbell a un petit rôle vocal (parmi de nombreux autres caméos vocaux), que la réalisation technique est toujours impeccable (Londres, à la fin du film, est bluffante), et que Mater, malgré son humour "un redneck à l'étranger" peu subtil, est finalement plus attachant que Lightning ne pouvait l'être dans le premier... j'ai donc préféré ce second numéro au Cars original. 

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #575 : That Guy Dick Miller (2014)

Publié le 8 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

That Guy Dick Miller :

Documentaire américain financé via Kickstarter, et consacré à la carrière du fameux Dick Miller, second rôle incontournable de tout un pan du cinéma américain d'exploitation.

S'appuyant sur les commentaires de l'intéressé, ainsi que sur les innombrables interventions de tous ceux qui ont collaboré avec lui, de près ou de loin (de Corman à Dante en passant par Sadler, Feldman, etc), ce métrage retrace les trois grandes périodes de la carrière de l'acteur : tout d'abord, les innombrables films de Roger Corman, dans les années 50 et 60, au nombre desquels Un Baquet de Sang (1959), qui lui ont permis de tisser un réseau de contacts et de compères fidèles lui assurant toujours de petits rôles, çà et là, dans leurs productions.

Puis l'ère New World Pictures, dans les années 70, lorsqu'une nouvelle génération de réalisateurs et scénaristes ayant grandi avec les films de Corman ont décidé de remettre Miller sur le devant de la scène, lui qui préférait attendre que les rôles viennent à lui plutôt que l'inverse.

Et puis, à mesure que cette génération a trouvé le succès (comme Joe Dante avec Gremlins), Miller a fini par trouver son chemin dans de plus grosses productions, hors du cercle très restreint de ses amis.

En fin de compte, cet acteur discret et sous-exploité a désormais plus de 200 films à son actif, la plupart du temps dans des rôles à son image : attachants, mémorables, touche-à-tout et pleins de personnalité, mais malheureusement trop brefs pour vraiment lui permettre de connaître la gloire. Il n'a pas l'air de trop s'en plaindre, cela dit, puisqu'il a clairement un tempérament têtu et casanier, pour le meilleur et pour le pire.

Quoi qu'il en soit, ce documentaire s'avère assez amusant à suivre, la personnalité de Miller y étant pour beaucoup dans le capital sympathie du personnage, et le tout finit par être un hommage satisfaisant à une gueule attachante du Septième Art américain.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #574 : La Saison du Coup de Foudre (2017)

Publié le 7 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Hallmark

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

La Saison du Coup de Foudre (The Perfect Catch) :

Restauratrice en perte de vitesse, Jessica (Nikki DeLoach) élève seule son fils à Parker Falls, la petite ville où elle est née, après avoir mis ses rêves et ses aspirations de côté pendant le plus clair de sa vie. Jusqu'au jour où l'ancien petit ami de lycée de Jessica, Chase (Andrew Walker), une superstar du baseball lui aussi en perte de vitesse, décide d'échapper à la pression médiatique en passant un peu de temps à Parker Falls... et lorsqu'il retrouve Jessica, il renoue avec celle qu'il a délaissée bien des années plus tôt.

Une rom-com Hallmark assez classique, réunissant le même couple vedette que dans A Dream of Christmas, pour un récit nettement plus sérieux, mesuré et "adulte" que dans bon nombre de téléfilms de la chaîne.

Ce qui n'est pas désagréable, d'autant que le duo possède une assez bonne alchimie (les deux acteurs sont attachants), mais malheureusement, qui dit "plus adulte et mesuré" dit aussi nettement moins rythmé, et nettement moins de péripéties et de conflits gratuits : le métrage ronronne donc assez rapidement, et finit par s'avérer très oubliable (avec, en prime, un petit garçon assez peu attachant).

Au choix, 3/6 pour l'effort d'un script plus réaliste, ou 2.5/6 pour son intérêt intrinsèque.

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