Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Oddity (2024) :
Un an après la mort mystérieuse de sa sœur jumelle aux mains d'un patient de Ted Timmis (Gwilym Lee), l'époux psychiatre de celle-ci, Darcy (Carolyn Bracken), medium aveugle possédant une boutique de curiosités, s'invite chez Ted et sa nouvelle compagne Yana (Caroline Menton), sur les lieux mêmes du meurtre. Avec elle, elle apporte un étrange mannequin grandeur nature en bois, menaçant et sinistre, qui trône dans le salon...
Un film d'horreur irlandais distribué par Shudder, du réalisateur de Caveat, et dont la réception ultra-enthousiaste et positive par les critiques m'étonne un peu, je dois dire, tant le tout m'a semblé vraiment cousu de fil blanc.
C'est bien interprété, je ne le nie pas, et le mannequin en bois est lugubre, donnant lieu à quelques moments efficaces... mais j'ai trouvé la structure globale du film maladroite (avec des flashbacks explicatifs pas très bien intégrés), la caractérisation un peu bancale (tout est inutilement agressif, ce qui instantanément met le spectateur sur ses gardes et l'amène à dernier à l'avance tous les rebondissements), le scénario est assez classique et évident, et dans l'ensemble, je suis resté un peu de marbre sur la durée.
Comme Caveat, un petit
3/6
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Deadheads (2011) :
Lorsqu'il revient soudain à la vie au beau milieu d'une invasion de zombies, Mike (Michael McKiddy) réalise qu'il est lui aussi un zombie, mais doué de parole et de réflexion, contrairement aux autres. Il rencontre alors Brent (Ross Kidder), un slacker stoner dans la même situation que lui, et ensemble, ils décident de partir dans le Michigan pour retrouver Ellie (Natalie Victoria), l'ex-petite-amie de Mike avant sa mort... trois ans plus tôt aux mains du père d'Ellie.
Une comédie zombiesque au budget assez limité, mais plein de bonne volonté et de sincérité, écrite et réalisé par deux frères fils d'un des responsables des effets spéciaux du premier Evil Dead de Sam Raimi.
Et c'est plus ou moins ce qui permet au tout de rester plutôt sympatoche, même si vers la fin, ça tire un peu à la ligne, et que les personnages sont assez inégaux sur tous les plans : en tant que buddy comedy, le duo principal fonctionne assez bien (quand bien même leur quête serait profondément stupide ^^), l'humour est plus souvent bien vu que lourd, et la légère touche de romance improbable n'est pas trop forcée.
Rien d'indispensable, plein de défauts inhérents au budget du film, mais ça se regarde.
3/6
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Peur Bleue (Silver Bullet - 1985) :
Lorsqu'une série de meurtres effroyables secoue la bourgade tranquille de Tarker's Mill, seul Marty (Corey Haim), un jeune garçon en fauteuil roulant, comprend qu'il a affaire à un loup-garou, et, avec l'aide de sa sœur Jane (Megan Follows) et de son oncle (Gary Busey), il entreprend de le capturer...
Une adaptation de Stephen King jamais revue depuis les années 80-90, et qui, honnêtement, ne revisite pas forcément le mythe du loup-garou de manière très intéressante. Déjà, dès l'ouverture du film, avec sa bande originale beaucoup trop mélodique, on sent que le métrage est en quelque sorte malade (et c'est le cas, puisque la production du tout a été assez chaotique).
D'un côté, un récit qui frôle le récit d'aventures pour enfants, avec ce thème principal aventureux, un jeune protagoniste handicapé, une relation tendue avec sa sœur, des moments attachants et des personnages sympathiques. De l'autre, un récit de loup-garou inabouti, jamais convaincant, avec un prêtre en surjeu, un monstre raté qui tue des gens à coups de batte de baseball, des scènes hors-sujet (le massacre des villageois dans le brouillard, plus risible qu'autre chose), une narration en voix off inutile, qui ressemble à un bricolage en post-production...
Le tout culminant en un "affrontement" catapulté et bouclé en cinq minutes, pour une fin de film précipitée et frustrante.
Bref, on devine un embryon de film intéressant, qui a clairement été saboté a un moment ou un autre pour un résultat plus que bancal. Surnage uniquement une scène de transformation de tous les paroissiens, dans une église, plutôt efficace malgré un certain surjeu.
2.75/6
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Late Night with the Devil (2024) :
Animateur de talk-show cherchant désespérément le succès, Jack Delroy (David Dastmalchian) décide de profiter de l'émission du 31 octobre 1977 pour présenter au public un programme effrayant et surnaturel, avec en point d'orgue l'invocation d'un démon supposé posséder une adolescente, Lilly (Ingrid Torelli). Mais rapidement, la soirée dégénère en direct devant les caméras...
Hmm, ça me peine de le dire, mais je suis malheureusement assez mitigé après avoir vu ce Late Night with the Devil, un film auréolé d'une réputation pourtant flatteuse.
Principalement parce que le tout est clairement modelé sur Ghostwatch, mais n'en a pas la rigueur et la structure, ce qui est des plus regrettables : LNWTD joue en effet avec les formats, proposant une rediffusion de l'émission du 31 octobre, entrecoupé de scènes de coulisses, le tout introduit comme un documentaire résumant la vie et la carrière de Delroy jusqu'à cette date, et avec une conclusion "dans la tête de Delroy".
On comprend alors qu'il existe un vrai problème d'homogénéité dans la forme du programme : l'introduction documentaire (avec Michael Ironside en voix off) n'est plus jamais utilisée ensuite, les scènes en coulisse (jamais justifiées narrativement - qui filme, pourquoi, etc - et avec un rendu et une mise en scène trop modernes) brisent l'immersion du programme, et la toute fin (celle qui rebascule en mode "film d'horreur normal" et nous montre les visions de Jack) arrive comme un cheveu sur la soupe, presque hors sujet.
C'est d'autant plus dommage que tout ce qui se déroule sur le plateau du talk show est excellent : très bien interprété, crédible visuellement, etc, et avec une montée en puissance et en graphisme similaires à ceux de Ghostwatch. Dastmalchian, notamment, a vraiment très bien cerné les tics et le phrasé des animateurs de talk show, et le pseudo-James Randi (Ian Bliss) est plutôt amusant.
Mais bon, voilà, le film - qui se regarde très bien au demeurant - souffre de plein de petits problèmes de cohérence interne dès que l'on commence à y réfléchir un peu, et l'on se dit que le projet aurait probablement été plus efficace et abouti en se limitant uniquement aux images de l'émission, ou en développant un peu plus le pourquoi des images en coulisses.
3/6
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Trap (2024) :
Pompier municipal, père attentif et tueur en série ultra-violent, Cooper Adams (Josh Harnett) et sa fille Riley (Ariel Donoghue) assistent au concert de Lady Raven (Saleka Night Shyamalan), la superstar préférée de Riley. Mais rapidement, Cooper réalise que les autorités cernent la salle de concert et qu'avec l'aide d'une profileuse, elles le recherchent : à lui désormais de parvenir à leur échapper sans éveiller les soupçons de sa fille...
On ne pourra pas dire que M. Night Shyamalan est un mauvais père : après s'être occupé de sa première fille en produisant et co-finançant son premier film (The Watchers, chroniqué un peu plus tôt dans le mois), il se tourne maintenant vers sa deuxième fille, et en fait la vedette de ce Trap, un thriller souvent improbable et approximatif, et qui s'essouffle complètement après sa première heure.
Ici, en effet, Shyamalan pose un postulat de semi-huis-clos, une unité de lieu ouvrant de nombreuses portes intrigantes : une salle de concert pleine d'adolescentes surexcitées, cernée par les autorités qui traquent un tueur en série. De quoi faire de ce dernier un anti-héros plutôt intéressant, qui tente de s'enfuir tout en restant un bon père de famille : Josh Harnett est efficace, porte le film sur ses épaules, et quand bien même l'écriture du métrage resterait discutable (plein de réactions et de répliques peu naturelles, des facilités, une profileuse peu convaincante, etc), ça fonctionne à peu près pendant une heure.
Seulement voilà, qui dit salle de concert, dit concert. Et pour incarner l'équivalent de Taylor Swift dans cet univers, Shyamalan a recruté sa fille chanteuse, qu'il met sur scène et qu'il filme en long, en large et en travers comme une superstar de la chanson. On a donc droit à l'intégralité de ce concert et de la prestation de Mlle Shyamalan, ce qui serait déjà limite... si en plus, Manoj ne décidait pas, au bout d'une heure, de faire de sa fille l'un des personnages principaux du film : elle se fait enlever par le tueur, elle tente de le manipuler, elle contacte les autorités, elle déclenche son arrestation, etc.
Le tout, souvent filmé en plan très serré (c'est son truc, à Shyamalan, dans ce film : les personnages face caméra qui débitent leur texte), ce qui n'aide pas à cacher les faiblesses relatives de la demoiselle en tant qu'actrice.
Bref, une première heure globalement divertissante malgré plein de défauts et d'élements jamais vraiment plausibles (rien que le concert en lui-même, qui a autant de personnes dans les couloirs que dans la salle), et une dernière demi-heure qui trébuche et abat des cartes jamais vraiment maîtrisées (les mommy issues du tueur, les multiples évasions de ce dernier, l'incompétence chronique des autorités, la manière dont la police a appris la présence du tueur au concert...).
Trap est un film schizophrène, au ton vraiment éparpillé (par moments, c'est presque de la comédie, de la satire, du thriller, etc), à la réalisation très inégale, étrangement générique et qui ne convainc qu'à moitié, principalement sur l'interprétation de Harnett, et d'une poignée d'autres acteurs.
Maintenant, on attend de voir ce que Shyamalan va faire pour sa troisième fille... ou pas.
2.75/6
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Phobias (2021) :
Déposé dans une station de recherche au milieu de nulle part, un homme (Leonardo Nam) devient le patient d'un médecin arrogant (Ross Partridge) qui cherche à exploiter les terreurs des personnes lui étant confiées pour en tirer un gaz capable de paralyzer de peur ceux qui le respirent.
Anthologie en cinq segments (et un fil conducteur) produite par Radio Silence, et qui, honnêtement, ressemble plus à cinq court-métrages mis bout à bout de manière un peu artificielle et forcée.
- Robophobia :Pirate informatique, Johnny (Leonardo Nam) peine à assurer la subsistance de son père handicapé, et est régulièrement passé à tabac par un groupe de petites frappes racistes... jusqu'à ce qu'une techno-entité entre en contact avec lui, et lui propose de l'aider à se venger.
Bof. C'était intéressant et bien mené, et puis tout à coup, le court décide de mettre le turbo et de basculer immédiatement dans son dernier acte, pour une conclusion précipitée et en queue de poisson. Dommage.
- Vehophobia :Après avoir été plaquée par son compagnon, furieux, Sami (Hana Mae Lee) est confrontée à des manifestations surnaturelles qui semblent habiter sa voiture... et qui sont liées aux raisons mêmes de cette séparation.
Un segment un peu maladroit, trop classique et prévisible pour son propre bien, même si assez bien interprété. Le problème, en fait, c'est ce gros flashback pataud qui arrive à la fin et qui manque vraiment de subtilité.
- Ephebiphobia :Institutrice infidèle, Emma (Lauren Miller Rogen) attend la visite de son amant, mais elle se trouve soudain attaquée par les enfants de ce dernier...
Mouais. Une home invasion, des ados tueurs, mais un récit tellement passé en avance rapide qu'il n'a pas suffisamment de poids ou d'impact au final, surtout avec cette conclusion un peu catapultée. Dommage (bis).
- Hoplophobia :Une agente du SWAT (Martina Garcia) tue malencontreusement un enfant en mission, et en ressort traumatisée...
Bof à nouveau. Un segment bilingue réalisé par l'actrice Camilla Belle, sur le PTSD d'une représentante de l'ordre... et c'est tout. Pas horrifique pour un sou, pas tendu, c'est compétent, mais c'est trop court pour être autre chose qu'anecdotique.
- Atelophobia : responsable excentrique d'un cabinet immobilier, Renee (Macy Gray) est entourée d'une équipe jeune et séduisante... mais une seule erreur, et vous disparaissez à jamais.
Plutôt amusant et bien mené, celui-là, même si l'illustration musicale est assez soûlante, et que le tout n'a pas vraiment de rapport avec les phobies. Cela dit, c'était un bon cran au dessus du reste.
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Dans l'ensemble, une anthologie faiblarde, presque jamais horrifique ou tendue, pas assez aboutie, et n'exploitant pas assez son potentiel. Un bon gros bof, en somme.
2.25/6
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Hypnotique (Hypnotic - 2021) :
Traumatisée suite à la mort de son bébé et à la séparation de son couple, Jenn (Kate Siegel) est à la dérive. Jusqu'à ce qu'elle rencontre le Dr Meade (Jason O'Mara), psychothérapeute qui, en quelques séances d'hypnose, la remet sur le droit chemin. Mais rapidement, Jenn commence à avoir des absences inexpliquées, et elle se met à douter de ce médecin aux antécédents assez louches...
Un thriller horrifique Netflix assez médiocre, à ne pas confondre avec le film de Ben Affleck et Robert Rodriguez, et qui ressemble un peu trop à un téléfilm Lifetime dont les curseurs auraient été légèrement poussés vers le haut, mais pas suffisamment pour rendre le tout intéressant ou original.
Siegel fait de son mieux (même si quelque chose ne passe pas au niveau de sa coupe de cheveux : postiche ? Teinture ratée ? Coiffeuse hors sujet ?), Jason O'Mara joue les méchants, Dulé Hill s'efforce tellement d'être sérieux qu'il en devient transparent, bref, sans forcément être un désastre intégral (le côté technique est compétent), c'est assez quelconque et insipide à tous les niveaux, et ça ne surprend jamais.
2/6
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Monster Mash (2024) :
Malade et agonisant, le Dr Frankenstein (Michael Madsen) envoie sa créature, Boris (Erik Celso Mann) dérober des parties du corps des plus célèbres monstres - l'Homme invisible (Gabriel Pranter), le Loup-Garou (Ian Hummel), la Momie (Adam Slemon) - et enlever Elisabeta (Emma Reinagel), la fille de Dracula (Ethan Daniel Corbett). Le tout afin de se reconstruire un corps immortel et invulnérable dans lequel transférer sa conscience. Furieux, Dracula mène l'enquête avec l'aide d'une sorcière gitane (Bix Krieger), et réunit ses confrères pour mener l'assaut sur le château de Frankenstein...
Un film The Asylum, avec tout ce que ça comporte, mais qui ici s'éloigne un peu des mockbusters et autres métrages incompétents uniquement là pour profiter de la crédulité du public, pour proposer un film dans la lignée des crossovers des monstres Universal (avec les numéros de série limés, bien entendu).
Alors c'est mal rythmé, c'est parfois mal interprété (Madsen n'en a absolument rien à foutre, et a probablement tourné toutes ses scènes en deux heures dans le même décor - ce qui ne serait pas surprenant, vu que tout le film a été tourné en cinq ou six jours à peine), les effets sont très inégaux (les maquillages sont honorables, les kaijus en images de synthèse de la fin du film sont risibles), mais bizarrement, ça passe à peu près - les interprètes des monstres sont compétents, la relation Elisabeta/Boris fonctionne, et le film ne prend jamais à la légère ses créatures...
Bref, ce n'est pas bon, en soi, mais ça possède un certain parfum surrané pas désagréable du tout, qui fait que je me sens assez indulgent.
Un petit 3/6 (même si ça ne le mérite pas forcément d'un point de vue technique)
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Mad God (2021) :
Dans un monde de cauchemar en pleine décomposition, un soldat est envoyé, par le biais d'un caisson de plongée descendant dans les entrailles de la terre, en mission suicide. Guidé par une carte qui tombe en lambeaux, il cherche son chemin dans un enfer peuplé de créatures toutes plus improbables les unes que les autres...
Gros tour de force pour Phil Tippett, figure incontournable de l'animation image par image et des effets spéciaux des années 70-80, qui travaille sur ce projet phantasmagorique depuis trente ans et l'a terminé seul pendant le confinement : au programme, un film mêlant stop-motion, maquettes et prises de vue réelles, où la logique et la narration laissent place au cauchemar et à la folie, une ambiance de fin du monde poisseuse, glauque et en putréfaction, du sang, de la moisissure, de la violence, et certainement plein de degrés de lecture différents et de symboliques qui ne sont pas forcément ce que le film cherche vraiment à transmettre, puisqu'ici, on est clairement plus dans une expérience qu'un film à proprement parler.
C'est fascinant, éprouvant et impressionnant à la fois, même si ça ne plaira clairement pas à tout le monde, notamment parce que la gestation longue et douloureuse du projet se reflère dans son côté décousu et dans de multiples changements de direction narrative (si tant est que l'on puisse parler de direction narrative).
4.5/6
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Last Night at Terrace Lanes (2024) :
Alors que le bowling où travaille son père Bruce (Ken Arnold) est sur le point de fermer définitivement, Kennedy (Francesca Capaldi) s'y rend avec Tess (Mia Rae Roberts), pour qui elle a un faible, et deux amis de cette dernière (Lucas Sanchez, Elias Arnold). Mais bien vite, cette soirée est interrompue par l'arrivée de cultistes ayant décidé de faire du bowling le lieu d'un immense sacrifice...
Une comédie horrifique/slasher au budget assez faible, et qui ne convainc qu'assez moyennement : la comédie n'est pas assez marquée, le côté slasher est handicapé par des moyens limités, la réalisation et la mise en images sont un peu fauchées, l'écriture et la caractérisation inégales, bref, dans l'ensemble, ça se regarde parce que c'est assez court et que le rapport père/fille des deux protagonistes est sympathique, à défaut d'être original... mais sinon bof.
Pas terrible, tout ça, donc - c'est le premier long-métrage de toutes les personnes impliquées derrière la caméra, et ça se sent.
2.25/6
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Here After (2024) :
Institutrice à Rome dans une école religieuse, Claire (Connie Britton) est la mère de Robin (Freya Hannan-Mills), pianiste autiste qui refuse de s'exprimer par la parole. Lorsque Robin décède dans un accident de vélo, elle est miraculeusement ramenée à la vie 20 minutes plus tard, mais Claire réalise progressivement que sa fille, qui a soudainement retrouvé l'usage de la parole, est désormais différente... pour ne pas dire dangereuse.
Un film de producteur (comprendre que c'est un producteur de films de genre qui passe ici derrière la caméra) visuellement assez terne, bourré de plans débullés et d'images vaporeuses, pour un récit d'horreur religieuse italo-américain générique qui souffre en plus d'un problème évident : Freya Hannan-Mills a clairement été castée pour son physique très particulier, qui fonctionne bien lorsqu'elle est "possédée" mais lui donne déjà un côté menaçant, sinistre et pâlichon avant son accident.
Résultat : elle est inquiétante avant, elle est inquiétante ensuite, le rythme est mollasson, et comme la réalisation et l'écriture sont totalement médiocres, le film agace rapidement malgré les efforts de Connie Britton, d'autant que tout est répétitif et prévisible au possible (ça tourne autour du pot pendant bien trop longtemps au sujet de la jumelle décédée, le grand final est mélodramatique au possible, avec une grosse métaphore bien baveuse sur le chagrin, le deuil, le regret, etc)...
1.75/6 (dont 0.25 pour la scène finale du piano, plutôt jolie)
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Abigail (2024) :
Un groupe de criminels (Melissa Barrera, Angus Cloud,Dan Stevens, Will Catlett, Kathryn Newton, Kevin Durand) est engagé par Lambert (Giancarlo Esposito) pour enlever Abigail (Alisha Weir), la jeune fille d'un homme mystérieux et fortuné, auquel une demande de rançon est envoyée. Mais rapidement, les kidnappeurs réfugiés dans une maison luxueuse découvrent qu'Abigail est la fille d'un seigneur du crime à la réputation sanglante, et qu'elle-même est probablement bien plus qu'une fillette ordinaire...
Un thriller comédio-horrifique de deux des membres de Radio Silence (le collectif derrière la série des V/H/S, Devil's Due, Southbound, Ready or Not et les deuxderniersScream), qui lorgne beaucoup sur Une nuit en enfer pour son format (une grosse demi-heure de présentation, et ensuite, le groupe de criminels incapables se trouve plongé au milieu d'une histoire de vampires qui dégénère) et pour le ton de sa seconde moitié, nettement décomplexé, gore et rigolard.
Et c'est peut-être là le problème : cet Abigail rappelle pas mal d'autres choses (From Dusk til Dawn, donc, mais aussi Dracula 2000, et plein d'autres films fonctionnant sur le même schéma), mais a du mal à s'équilibrer - les personnages sont un peu trop stupides pour être attachants, les facilités sont un peu trop nombreuses, les rebondissements un peu trop prévisibles (même sans rien connaître du pitch de base ou de la promo), ça tire un peu en longueur, et certains des effets du scénario tombent un peu à plat (Abigail qui chasse en faisant des pas de danse et des pirouettes, c'est amusant sur le papier, mais un peu risible à l'écran ; Matthew Goode est un peu décevant en tant que reveal final du papounet d'Abigail)...
Bref, en soi, Abigail est un film sympatoche, sans plus, et il manque peut-être une patte plus prononcée, une personnalité plus affirmée pour que le tout atteigne pleinement son potentiel de base.
3.75/6
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Subservience (2024) :
Parce que son épouse (Madeline Zima) est souffrante et ne peut s'occuper de la maison, Nick (Michele Morrone) achète Alice (Megan Fox), une ginoïde domestique, afin de s'occuper des enfants et du domicile familial. Mais rapidement, Alice s'avère trop séduisante pour Nick, qui se laisse tenter par le robot, avant de découvrir que la programmation de l'intelligence artificielle d'Alice est défaillante, et que celle-ci est particulièrement possessive...
Prenez M3gan, ajoutez une bonne dose de Liaison fatale façon "mon mari se tape la babysitter, elle est cinglée et veut me remplacer", avec une Megan Fox alternativement en cosplay de Mercredi Addams ou en petite tenue dans le rôle de la babysitter cybernétique, rajoutez une bonne dose de racolage, un peu de "l'IA nous vole nos emplois !" balourd au possible, et voilà, une production Millennium plus que médiocre, assez insipide, cousue de fil blanc, avec des digressions inutiles et une dernière ligne droite en mode slasher du pauvre, qui ne convainc pas du tout.
1.5/6 (principalement pour Madeline Zima, qui fait de son mieux dans un rôle ingrat)
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You'll Never Find Me (2024) :
Dans un camping pris en pleine tempête, une jeune femme détrempée (Jordan Cowan) frappe à la porte du mobile home de Patrick (Brendan Rock), un reclus paranoïaque, et lui demande de l'aide. Mais alors que les intempéries font rage et obligent le duo à rester à l'intérieur, la tension monte...
Un thriller australien assez frustrant, qui prend la forme d'un huis-clos paranoïaque et tendu entre deux personnages dont on ignore tout, et qui ressemble pas mal à un postulat de pièce de théâtre... ce qui fonctionne pendant un temps.
Pendant la première moitié du film, en fait, alors qu'on se demande qui est quoi, qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre ou sur quel pied danser... c'est efficace et bien interprété. Et puis, progressivement, à mesure que le scénario apporte des réponses (généralement les plus évidentes et attendues), le film commence à se déliter.
Il passe alors, pendant un gros quart d'heure, en mode slasher basique, puis se termine en thriller psychologique à base de twist façon "dans la tête du tueur", ce qui aboutit à une chute très plate et prévisible, qui agace plus qu'elle ne convainc.
Dommage, parce que pendant toute la première partie, c'était assez réussi.
3/6, en étant gentil.
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Booger (2024) :
Peu de temps après la mort de sa colocataire et meilleure amie Izzy (Sofia Dobrushin), Anna (Grace Glowicki) se fait mordre par leur chat, Booger, et commence lentement à subir une métamorphose des plus étranges...
Une comédie psychologico-horrifique indépendante à petit budget, façon tranche de vie teintée de surnaturel, assez typique d'un certain genre de cinéma qui compense son manque de moyens par des idées, et par une grosse métaphore centrale assez évidente.
Après, ça reste gentillet, un film de festival très new-yorkais, une histoire de chat-garou qui fait double-emploi avec une métaphore du deuil, du chagrin et du déni, avec un caméo rigolo de Heather Matarazzo, une prestation touchante de Marcia DeBonis, et une tentative de dégoûter le spectateur avec de la body horror qui ne va jamais suffisamment loin pour vraiment fonctionner.
Un petit 3/6 (si l'on accroche au postulat de départ et que l'on a conscience des limites du film et de son approche du genre)
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The Innocents (2021) :
Lors des vacances d'été, dans un bloc de HLM, quatre enfants désœuvrés font connaissance, et découvrent progressivement qu'ils possèdent des pouvoirs psychiques : télépathie, télékinésie, possession à distance... Mais alors qu'ils développent ces capacités, Ida (Rakel Lenora Fløttum) réalise bien vite que contrairement à sa sœur autiste Anna (Alva Brynsmo Ramstad) et à Aisha (Mina Yasmin Bremseth Asheim), Ben (Sam Ashraf) semble vouloir utiliser ses pouvoirs au gré de ses pulsions sadiques et violentes...
Un thriller fantastique nordique assez efficace, principalement grâce à son atmosphère pesante et mesurée, qui évite trop d'effets graphiques, pour rester souvent dans la suggestion et dans l'implication (notamment le duel psychique, vers la fin du film).
Bien interprété par ses jeunes acteurs, ponctuellement assez glaçant et cruel (le chat !), ça fonctionne bien, et malgré une durée frôlant les 2 heures, ça ne m'a jamais semblé long ou mal rythmé.
Une bonne surprise.
4.5/6
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La Nuit déchirée (Sleepwalkers - 1992) :
Dans une petite bourgade tranquille des USA s'installent les Brady, un duo étrange composé de Mary (Alice Krige) et de Charles (Brian Krause), son fils. Rapidement, Charles se rapproche alors de Tanya (Mädchen Amick) et tente de la séduire... car Mary et Charles sont des chasseurs nocturnes, créatures vampiriques félines se nourrissant de la force vitale des humains, et n'ayant pour seul ennemi que les chats, qui perçoivent leur véritable nature.
Un vieux film écrit par Stephen King pour l'écran, et réalisé par son compère Mick Garris, pour un résultat... assez faiblard.
Dès le début, problème : le film s'ouvre sur Mark Hamill en shérif moustachu (le premier d'une série de caméos inutiles, notamment de tous les compères réalisateurs de Garris et King) et sur un morceau d'Enya depuis samplé par les Fugees pour leur Ready or Not. Et puis arrive le générique, avec ses hiéroglyphes et gravures clairement pas d'époque, avec leurs chats bien trop détaillés et caricaturaux.
Difficile de prendre tout ça au sérieux, quand bien même la première moitié du film se voudrait assez premier degré. Du moins, en théorie, parce qu'ici ou là, déjà, des moments de réalisation cartoonesque ou des personnages cabotins font qu'on se demande soudain si l'on n'est pas dans une mauvaise parodie de King.
Mais non, le film se veut alors sérieux, pas aidé par des effets assez inégaux (tant numériques que physiques, en particulier les maquillages) et par un script assez daté et maladroit (en cela que c'est du King s'essayant pour la première fois à écrire pour le cinéma sans avoir de base littéraire établie).
Et puis progressivement, le métrage se décompose alors qu'il se rapproche du grand final grotesque, que les ficelles narratives se font de plus en plus grosses, que les personnages secondaires sont de plus en plus caricaturaux (tous les policiers)....
Bref : des créatures peu convaincantes, des effets inégaux, un script bancal, un ton à géométrie variable, une réalisation de téléfilm... ce n'est vraiment pas terrible.
2/6 (Mädchen Amick est attachante, cela dit)
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Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Kolysanka (2010) :
Dans la région de Mazurie, en Pologne, l'étrange famille Makarewicz (Robert Więckiewicz, Małgorzata Buczkowska, Janusz Chabior...) s'installe dans une petite ferme et y établit un commerce d'artisanat traditionnel. Mais cette arrivée (et les nombreuses disparitions qui l'entourent) suscite bien des curiosités, et notamment l'intérêt des autorités et de journalistes...
Une comédie vampirique polonaise assez agréable à suivre, principalement pour son côté un peu excentrique et son ambiance particulière. Après, ça s'arrête plus ou moins là, ce n'est pas l'hilarité, ce n'est pas révolutionnaire, bref, c'est sympathique, sans plus (et la musique est un peu dérivative).
3.5/6
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AfrAId (2024) :
Pour décrocher un contrat avec une société d'IA révolutionnaire, la famille Curtis (John Cho, Katherine Waterston, Lukita Maxwell, Wyatt Lindner, Isaac Bae) acceptent de tester à leur domicile AIA, la dernière version de l'assistante vocale de la marque. Mais rapidement, l'intelligence artificielle prend le contrôle de leurs vies...
Mouais. Chris Weitz, touche à tout d'Hollywood (on lui doit, souvent avec son frère, American Pie, Cendrillon, un des Twilight, À la croisée des mondes - La boussole dorée, Pour un garçon et plus récemment, le très médiocre scénario de The Creator, déjà sur les dangers de l'IA et des formes de vie artificielles), s'associe avec Blumhouse pour un thriller de sci-fi sur une intelligence artificielle de type Alexa qui s'en prend à une famille... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire.
Le film a beau se donner de faux airs intelligents, avec une réflexion sur notre monde tout-connecté, sur le Web, sur l'humanité, etc... ce n'est en vérité qu'un enchaînement de tous les clichés du genre, de tous les passages obligés du film d'Intelligence artificielle maléfique, et ce que le scénario apporte de "neuf" est particulièrement stupide et peu probant (les agresseurs avec leurs masques-smiley).
Sans compter la caractérisation aléatoire de certains personnages, dont le développement semble avoir lieu hors champ ou avoir été coupé au montage.
Bref, c'est assez faiblard (surtout dans sa dernière ligne droite), malgré une distribution sympathique (la petite famille est attachante, même si les acteurs méritent mieux).
2/6
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Caveat (2020) :
Sans-abri amnésique, Isaac (Johnny French) accepte la proposition de Moe (Ben Caplan), une connaissance, qui lui propose de veiller sur sa nièce Olga (Leila Sykes), en proie à des crises de catatonie, et qui vit seule dans la demeure familiale, sur une petite île. Mais sur place, Isaac découvre qu'il doit être gardé "en laisse", enchaîné pour ne pas sortir d'un certain périmètre, et il réalise qu'une présence hante les lieux, témoin du passé tragique de la famille d'Olga...
Un thriller horrifique surnaturel irlandais pas inintéressant, assez macabre et à l'atmosphère pesante, mais qui n'est pas dénué de défauts, au premier rang desquels un postulat de départ honnêtement trop capillotracté pour vraiment fonctionner.
Il faut en effet fermer les yeux sur pas mal de réactions peu naturelles, d'éléments inexpliqués ou laissés en suspens, d'idées inabouties, et de rebondissements un peu téléphonés (comme l'identité réelle d'Isaac) pour vraiment se laisser prendre au jeu, et encore, c'est uniquement si le rythme très particulier ne vous dérange pas.
Il y a des bonnes idées, et prises séparément, certaines scènes fonctionnent très bien, mais dans l'ensemble, je suis resté assez mitigé.
3/6
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Us or Them (2023) :
Parce qu'il a gagné un séjour dans les Caraïbes en remportant un jeu en ligne, Jude (Jack Donnelly), endetté, en fait profiter son meilleur ami (Wayne Gordon), leurs compagnes, et des proches ; mais sur place, ils sont accostés par l'Officiante (Malin Akerman), représentante de la société du jeu, qui leur propose de gagner jusqu'à 20 millions de dollars, en prenant part à un autre jeu toujours plus mystérieux...
Un thriller inspiré du dilemme du prisonnier, et qui tient uniquement sur l'interprétation de son trio de tête, plutôt convaincante. Le reste, c'est sans surprise, quelque chose qui tient autant de Saw que de Squid Game et qui tient globalement les 85 minutes, malgré un peu de remplissage inutile : une fois l'introduction sanglante passée, les 15 premières minutes sont de la mise en place classique visant à justifier toutes les décisions ultérieures des personnages, mais ces dernières finissent par être sans surprise, et les rebondissements "inattendus" ne le sont jamais vraiment. Et puis le tout monte un peu trop rapidement en tension durant le premier round, de manière assez artificielle.
Pas désagréable, sans plus.
3.5/6
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Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls (2023) :
Invités par le grand occultiste Bartok (Jeffrey Combs) à séjourner dans son manoir pour y accomplir un rituel satanique, cinq fans - Marcus "Onyx" Trilllbury (Andrew Bowser), un vendeur de hamburger névrosé ; Jessminder (Melanie Chandra), une tatoueuse dark et edgy ; Shelley (Arden Myrin), une mère de famille autrefois religieuse ; Mr. Duke (Terrence Carson), un intellectuel ; Mack (Rivkah Reyes), une jeune sorcière non-binaire - découvrent bien vite qu'ils sont là pour être sacrifiés par Onyx et Farrah (Olivia Taylor Dudley), l'assistante de ce dernier...
Une comédie fantastique dans la lignée d'un House 2 ou d'un Beetlejuice (le même type de ton, le même type de créatures animatroniques, de maquillages en latex, etc) crowdfundée par son acteur/réalisateur/scénariste principal, qui donne ainsi à son personnage, issu de YouTube, un terrain de jeu plus confortable et plus décomplexé.
Et honnêtement, ça fonctionne d'autant plus qu'Andrew Bowser ne se met pas trop en avant, et laisse de la place à tous les autres acteurs de son métrage. Ça aurait pu être un vrai risque : que son Onyx à la diction de vieux présentateur radio et au caractère très polarisant éclipse tout le monde, soit la superstar du projet, et finisse par rapidement devenir insupportable.
Heureusement, Bowser traite son Onyx comme Shaggy dans Scooby-Doo, et l'entoure d'autres personnages plus compétents et d'acteurs éprouvés. Résultat : le récit fonctionne bien, ça ne fait pas cheap, les créatures et les maquillages sont amusants, Jeffrey Combs cabotine et le tout ne se prend jamais au sérieux, ce qui fait plaisir (le remake du clip de Meat Loaf ^^).
Une bonne surprise, donc.
4.25/6
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Le Vourdalak (2023) :
Après avoir été agressé par des brigands au fin fond de la Serbie, le Marquis d'Urfé (Kacey Mottet Klein) trouve refuge dans une famille qui attend avec anxiété le retour de Gorcha, le patriarche, parti se battre contre les Turcs. Mais lorsque celui-ci revient après six jours, comme il l'avait prévenu, Gorcha n'est plus lui-même : c'est un vourdalak, un revenant ayant soif du sang des vivants...
Un premier film français intrigant et frustrant à la fois, adapté d'une nouvelle de Tolstoï revisitant le mythe vampirique.
Je dis intrigant et frustrant à la fois, car le film possède un charme hypnotique assez intéressant, une approche jusqu'au-boutiste du film de genre, avec atmosphère pesante, vampire incarné à l'écran par une marionnette à taille humaine, passages sanglants, décors sinistres, etc... mais qu'en parallèle, il souffre de défauts inhérents aux films français, notamment sur le plan de l'interprétation/diction ampoulée, raide et récitative, de l'écriture gentiment ronflante (le monologue théâtral de Sdenka dans le dernier quart d'heure, aïe) et de multiples scories (dont des ruptures de ton parfois volontaires, et parfois non) qui donnent au métrage un côté prétentieux façon "oui, on raconte une histoire de vampire, mais de manière artistique, parce qu'on fait de l'Art, nous, môssieur".
Après, je partais très dubitatif, pendant la première demi-heure, en particulier à cause du côté très théâtral et artificiel, et le film a fini par m'intéresser et me tenir jusqu'au bout, donc... bonne surprise relative.
3.25/6
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Night Shift (2024) :
Alors qu'elle prend son premier service de nuit dans un vieux motel miteux habituellement géré par Teddy Miles (Lamorne Morris), Gwen Taylor (Phoebe Tonkin), une jeune femme nerveuse, est victime de visions menaçantes et de phénomènes inexplicables. Avec la seule cliente du motel (Madison Hu), elle se persuade alors que le lieu est hanté. Mais la réalité est toute autre...
Mouais. Un énorme bof pour ce métrage de 80 minutes, constitué grosso modo d'une heure de thriller pseudo-fantastique aux enjeux télégraphiés, d'un twist qui ne surprendra que les spectateurs les moins avisés, d'une dizaine de minutes de slasher mollasson, et d'une conclusion attendue et convenue.
C'est hautement prévisible de bout en bout, l'illustration musicale est un peu bipolaire, et le tout est donc assez frustrant et oubliable, malgré une bonne interprétation de tout le monde.
2.25/6
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Gods of the Deep (2023) :
Une expédition de scientifiques et de techniciens (Jim Peters, Makenna Guyler, Tim Cartwright, Rory Wilton, Kane Surrey) financés par Jed Pickman (Chris Lines) embarque à bord du submersible révolutionnaire de ce dernier pour explorer un étrange portail cyclopéen découvert au fin fond de l'océan, dans l'Antarctique. Mais rapidement, ce qu'ils en ramènent commence à contaminer l'équipage, et à rendre ses membres fous...
Après Freeze, Charlie Steeds continue sur sa lancée lovecraftienne et nous propose un Gods of the Deep à nouveau à petit budget, à nouveau avec certains acteurs habitués de ses films, et qui lorgne à nouveau fortement sur le cinéma de James Cameron.
Et encore une fois, ça fonctionne à peu près, malgré des limites évidentes... et ce jusqu'à un certain point. Il faut dire qu'avant que le film ne bascule en Aliens mâtiné de film des années 80 (le cadre, le budget, la réalisation, l'interprétation, ça fait très film de monstres 80s, façon Deep Star 6, Leviathan, etc), on a droit à une apparition de Cthulhu en personne. Un Cthulhu clairement interprété par un mec en costume aux ailes froissées, incrusté à l'écran pour lui donner une taille colossale... et ça ne fonctionne pas.
À partir de là, difficile de se replonger dans le métrage, et de prendre tout ça au sérieux, même si encore une fois, les idées sont là, et le savoir-faire est honorable pour un tel budget.
En fait, ça a les mêmes qualités et les mêmes défauts, que Freeze, même si j'ai peut-être trouvé le tout, ici, un petit peu au-dessus de l'autre film.
2.5/6
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