Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Relax, je viens du futur (Relax, I'm from the Future - 2023) :
Lorsque Casper (Rhys Darby), venu du futur, débarque dans la vie de Holly (Gabrielle Graham), punkette noire LGBTQ, cette dernière ne croit pas vraiment à ses divagations... jusqu'à ce que sa connaissance des résultats sportifs à venir les rendent riches. Holly devient alors son assistante, tandis que Casper entreprend de convaincre un artiste suicidaire, Percy (Julian Richings) de faire le grand saut et de devenir ainsi un grand artiste... mais Doris (Janine Theriault), elle aussi venue du futur pour intercepter tous les voyageurs temporels, commence à traquer Casper.
Une comédie de science-fiction canadienne un peu brouillonne et absurde, adaptée d'un court-métrage (et ça se sent), avec des acteurs sympathiques et un humour un peu rebelle et décalé.
Ce n'est pas parfait, loin de là, mais ça se regarde tranquillement, porté par sa distribution et par une certaine excentricité assez agréable.
3.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
57 secondes (57 Seconds - 2023) :
Lorsqu'il sauve la vie d'Anton Burrell (Morgan Freeman), grand ponte de la biotechnologie, sur scène lors d'une présentation de son nouveau produit, Franklin (Josh Hutcherson), blogger spécialisé dans la tech, découvre une bague capable de le faire remonter 57 secondes dans le passé. Après s'être amusé avec ce gadget pour s'enrichir et trouver l'amour auprès de Jala (Lovie Simone), Franklin décide alors de l'utiliser pour faire tomber Sig Thorensen (Greg Germann), géant pharmaceutique sans scrupules dont l'un des produits fut responsable de la mort de sa sœur...
Un thriller de sf indépendant qui, malgré sa distribution un peu plus prestigieuse que la moyenne, ressemble diablement à un DTV, principalement à cause de son écriture faiblarde et précipitée : la relation Franklin/Jala est catapultée, les tenants et aboutissants sont télégraphiés, la narration de Josh Hutcherson est étrangement plate et peu inspirée, il y a plein d'éléments sous-développés et WTF (l'assistant cyborg de Morgan Freeman !?) et malgré la durée d'à peine plus de 90 minutes, le rythme ne répond pas à l'appel.
Il y a bien quelques éléments intéressants, et un concept tel qu'un gadget permettant de remonter dans le temps est toujours amusant à mettre en scène, mais le tout semble inabouti au possible.
2.5/6
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Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Robots (2023) :
En 2032, Charles (Jack Whitehall), séducteur glandeur sans scrupules, se sert de son double robotique, C2, pour séduire les femmes, ne reprenant sa place qu'au moment du sexe. Elaine (Shailene Woodley), de son côté, pousse le bouchon plus loin avec E2, son double, pour séduire des hommes aisés, afin de profiter de leurs largesses sans avoir à coucher avec eux. Jusqu'à ce que C2 et E2 se rencontrent, tombent amoureux, et décident de fuir pour le Mexique, afin d'y être libres : inadmissible pour Elaine et Charles, qui les prennent en chasse...
Vraiment pas accroché à cette comédie semi-romantique assez maniérée, coécrite par un collaborateur de Sacha Baron Cohen (et semi-adaptée d'une nouvelle de Sheckley), bourrée de satire politique pataude, de chansons insérées en mode juke-box sur des montages ou des transitions inutiles, et de personnages antipathiques. En fait, le souci, c'est que le postulat de début aurait pu donner quelque chose d'intéressant si le film s'était intéressé à la romance des robots, par exemple...
Là, en passant tout le film à montrer comment deux personnages détestables tombent amoureux et trouvent le bonheur ensemble - tout en restant globalement détestables -, Robots fait le choix de... euh... de laisser totalement indifférent, au mieux, puisqu'à aucun moment le spectateur n'espère une fin heureuse (même si, techniquement, ces deux personnages sont fait pour finir ensemble).
Après, c'est le problème avec les films qui présentent des protagonistes bourrés de défauts, à baffer, et qui reposent totalement sur le charisme de leurs interprètes pour emporter l'adhésion du public : parfois, ça marche, parfois... non. Ici, c'est plat, ça ne semble pas savoir quel ton adopter, bref, c'est un énorme bof malgré l'énergie des acteurs.
1.75/6
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The Map of Tiny Perfect Things (2021) :
Depuis des jours et des jours, Mark (Kyle Allen) est pris au pièe dans une boucle temporelle, condamné à revivre encore et encore la même journée dans sa petite ville américaine. Jusqu'à ce qu'il croise le chemin de Margaret (Kathryn Newton), elle aussi prise au piège dans cette même boucle. Ensemble, les deux adolescents vont alors chercher un moyen de passer le temps, en recensant tous les petits moments magiques du quotidien...
Une comédie romantique young adult, écrite par l'auteur de Les Magiciens, réalisée par le réalisateur de Sierra Burgess, produite et diffusée sur Amazon, et qui s'avère une variation assumée de Un Jour sans fin en mode teen movie, avec un duo d'adolescents coincés dans une boucle temporelle.
Et honnêtement, ça fonctionne plutôt bien, même si ça reste très classique et sans réelle surprise : le couple principal a une bonne alchimie, il y a quelques séquences bien mises en scène, et ça se regarde sans effort, même si ça tire un peu à la ligne sur la durée.
3.5 ou 3.75/6
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A Disturbance in the Force (2023) :
Un documentaire exhaustif, intéressant et nuancé sur le fiasco du Star Wars Holiday Special (Au temps de la Guerre des étoiles, chez nous) de 1978, une émission de variété bordélique, nonsensique et approximative produite à la va-vite par CBS, à peine supervisée par Lucas et compagnie et qui a acquis, depuis lors une réputation démesurée et lamentable.
Ici, au travers de moultes images d'archive, interventions de fans célèbres (Seth Green, Kevin Smith, Paul Scheer, etc), interviews des scénaristes du Holiday Special, de la majeure partie de l'équipe technique d'alors, etc, le documentaire revient ainsi sur la nature même des Holiday Specials des années 70 (qui, pour la plupart, étaient tous de cet acabit - kitschs, non-sensiques, ridicules à nos yeux contemporains, mais totalement normaux pour l'époque), sur les conditions de production plus que chaotiques de ce projet (avec de nombreux changements d'équipe en cours de route), et remet bien en contexte ce Holiday Special mythique, dont la réputation mythique de désastre absolu dépasse largement la réalité somme toute assez quelconque.
Très complet et mesuré, A Disturbance in the Force est ainsi un film qui, en quelque sorte, accepte la place bien à part de ce métrage dans l'héritage de la franchise, sans sombrer dans une critique moqueuse bien facile, ni tenter de réhabiliter la réputation du projet : c'est équilibré, ça ne se prend pas trop au sérieux, et c'est instructif.
4.5/6
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Spy Kids - Armageddon (2023) :
Passionné de jeux vidéos, Tony (Connor Esterson), fils de Terrence (Zachary Levi) et Nora (Gina Rodriguez), et frère aîné de Patty (Everly Carganilla), permet malencontreusement à Rey Kingston (Billy Magnussen), magnat des jeux vidéos ayant programmé le jeu le plus populaire du moment, de prendre contrôle de tous les réseaux informatiques de la planète, et d'enlever les parents de Tony et Patty. Les deux enfants découvrent alors que Terrence et Nora sont des espions, et qu'ils doivent les sauver...
Parce qu'il est sous contrat avec Netflix, et qu'il a plus ou moins carte blanche pour produire des films sans réel contrôle qualitatif, Robert Rodriguez continue son petit bonhomme de chemin après un C'est nous les héros très quelconque (qui était un semi-spin off des Aventures de Shark Boy et Lava Girl), et ramène à la vie la franchise Spy Kids, pour ce reboot à thématique vidéoludique.
Et honnêtement, c'est impressionnant de constater à quel point Rodriguez n'a pas évolué d'un pouce depuis le premier film, en 2001 : il insiste toujours pour tenir tous les postes de la production du métrage (et son fils, désormais adulte, a collaboré à l'écriture de ce film), il est toujours très approximatif à de nombreux niveaux (l'écriture et l'exposition sont, au mieux, maladroites, les effets spéciaux très inégaux), et il ne propose rien de plus que des idées de gosse mises en image sans réelle inspiration (d'autant qu'honnêtement, le duel sur des plateformes mouvantes au dessus de la lave, sur fond de pseudo-Carmina Burana... c'est du déjà vu).
Après, les enfants s'amusent et jouent plutôt bien (malgré leurs dialogues laborieux), donc ça occupera ces chères têtes blondes pendant un peu plus de 90 minutes... mais dans l'ensemble, j'ai trouvé ça assez peu intéressant, donnant l'impression de revenir 20 ans en arrière, quand on regardait Spy Kids avec indulgence, en disant "oh, ce n'est pas terrible, mais c'est un film pour enfants, et ce Robert Rodriguez, il a toujours beaucoup de potentiel et il est débrouillard, il pourrait aller loin". Ou pas.
2.25/6
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Avec son retour aux commandes de la franchise Who, Russell T. Davies a immédiatement rappelé aux spectateurs pourquoi son showrunning a si bien su faire renaître Doctor Who, en 2005 : un premier épisode familial et amusant, un second épisode plus sérieux et tendu, et maintenant, quelque chose de nettement plus flamboyant, avec le caméo de Neil Patrick Harris, et la transition vers un nouveau Docteur...
Doctor Who - The Giggle (2023) :
Lorsqu'un signal étrange se répercurte sur tous les écrans de la Terre et rend les humains fous à lier, le Docteur reconnaît là la signature du Toymaker (Neil Patrick Harris), une entité toute puissante qu'il a vaincu de justesse autrefois, et qui cherche désormais à se venger...
Après le Meep mignon et déglingué, et The Thing à la sauce Who, place à un troisième épisode plus flamboyant, qui voit Neil Patrick Harris incarner un grand méchant omnipotent qui se donne en spectacle, danse sur du Spice Girls, transforme les gens en ballons, en marionnettes, etc.
Face à lui, un Docteur délibérément épuisé et au bout du rouleau, une Donna toujours très efficace, les troupes de UNIT (ainsi que Mel, compagne des Sixième et Septième Docteurs)... et une bi-régénération inattendue, qui voit Tennant partager l'écran avec son successeur, et remporter l'épisode au cours d'une partie de... lancer de balle.
Je mentirais en disant que l'épisode ne m'a pas semblé un peu bordélique, avec un Toymaker à l'efficacité étrangement variable. En fait, c'est bien simple, j'ai vraiment eu l'impression que le tout avait été conçu comme un épisode en deux parties, un nouvel adieu à Tennant, avant d'être reconfiguré en épisode simple un peu plus court, mais moins satisfaisant : tout semble ainsi se résoudre de manière un peu trop facile, y compris au niveau de la birégénération, et du sort de Docteur-Tennant (qui laisse ainsi à l'acteur une porte entrouverte pour reprendre son rôle quand bon lui semble).
Cela dit, c'était amusant et dynamique, avec quelques moments de menace efficaces, et Ncuti Gatwa fait bonne impression : sans être exceptionnel, le tout se regarde donc très bien.
Doctor Who - The Church on Ruby Road (2023) :
Jeune orpheline abandonnée, à sa naissance, sur le seuil d'une église, Ruby Sunday (Millie Gibson) se retrouve un jour au centre de multiples coïncidences étranges et accidents malencontreux, qui se font de plus en plus prononcés. Et lorsque le bébé confié à son foyer d'accueil est enlevé par des gobelins le soir de Noël, elle rencontre alors le Docteur, qui l'emmène dans une aventure improbable pour sauver le nourrisson...
Un épisode de Noël façon conte de fées, avec des pirates gobelins qui chantent, un Docteur aux tenues flamboyantes et qui, lui aussi, chante et danse, une nouvelle Compagne dynamique, une guest star qui meurt dans d'affreuses souffrances de manière rigolote, des pistes intrigantes lancées pour la saison 2024, bref, un Doctor Who festif plutôt agréable et léger, bien qu'étant toujours un peu brouillon, comme à l'accoutumée avec Davies.
Cela dit, les effets spéciaux étaient très réussis, et Davies a toujours ce chic pour rendre instantanément le côté humain de la série attachant et sympathique, au travers de personnages crédibles et de relations naturelles. Reste à voir ce que donnera la future saison en tant que telle.
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Avec la première moitié de sa saison 4, Lower Decks semblait continuer sur la lancée de la saison précédente, en proposant des épisodes sympathiques, mais peu mémorables en soi, et en tentant une intrigue de fond en filigrane. Le problème étant que de telles intrigues nécessitent une conclusion à la hauteur, même dans le cas d'un dessin animé peu sérieux comme cette série...
Star Trek Lower Decks, saison 4 - suite et fin (2023) :
- 4x06 : Sur Ferenginar, le capitaine Freeman tente d'aider un Amiral à convaincre le Grand Nagus Rom et sa compagne Leeta de valider l'adhésion des Ferengis à la Fédération ; Mariner va se saouler dans un bar ferengi ; Boimler évalue les hôtels locaux et est hypnotisé par les séries télévisées diffusées ; Rutherford et Tendi se font passer pour un couple marié pour évaluer eux aussi les services proposés sur la planète...
Un épisode très sympatoche qui permet l'utilisation de Max Grodenchik et Chase Masterson au doublage, amène un peu de shipping Rutherford/Tendi (mais pas trop), et qui, globalement, se déroule dans la bonne humeur. Agréable.
- 4x07 :Alors que le Cerritos tente d'enquêter sur le mystérieux vaisseau qui s'en prend à divers équipages depuis des semaines, amenant Boimler et Tendi à interroger Agimus, en possession d'informations capitales, Rutherford et Mariner doivent faire face à la menace de Badgie, libre et bien décidé à se venger des humains.
Un épisode qui tente de combiner les différentes menaces d'Intelligence artificielle rencontrées par la série jusqu'à présent, à commencer par Badgie, ici victime de personnalités multiples, mais aussi Peanut Hamper et Agimus, qui travaillent désormais en tandem.
Pas désagréable, en soi, et pas mauvais, mais je dois avouer que je n'ai pas totalement accroché à la narration, à la conclusion un peu précipitée et qu'au final, cet épisode ne me laissera pas un souvenir impérissable (ça faisait très Rick & Morty, en fait, et je n'ai de toute façon jamais été très grand fan de Badgie).
- 4x08 : Alors que les quatre Lower deckers sont pris au piège d'une grotte en éboulement où une mousse luminescente menace de les dévorer, ils se remémorent leurs précédentes mésaventures dans des grottes très similaires à celle-ci...
Un épisode plutôt amusant et réussi, en mode flashbacks, qui voit chacun des quatre protagonistes raconter l'une de ses mésaventures : Rutherford se retrouve enceint d'une forme de vie extraterrestre et l'élève dans la grotte avec l'aide du Dr T'Ana ; Mariner apprend à apprécier le quart Delta lorsqu'ils sont confrontés à une substance qui les vieillit ; Boimler doit composer avec un collègue conspirationniste ; et Tendi se remémore leurs premiers moments d'amitié, lorsqu'ils étaient tous quatre coincés dans un turbolift...
Pas exceptionnel ou indispensable, mais sympathique et bon enfant.
- 4x09 :Alors que les officiers du Cerritos tentent de localiser Nick Locarno pour le protéger, les sous-officiers emmènent Mariner dans une mission de routine, pour espérer calmer un peu son tempérament impulsif et suicidaire. Mais ils finissent sur une planète lointaine, en compagnie de tous les officiers des bâtiments attaqués par le mystérieux vaisseau extraterrestre...
Un peu mitigé sur cet épisode qui, s'il a beaucoup de bonnes choses - notamment au niveau de l'explication du comportement de Mariner -, a aussi un peu tendance à abuser de grosses ficelles (comme par hasard, ils finissent sur la planète où se trouvent tous les aliens) et retombe dans son côté "Mariner a un caractère immature et rebelle, mais c'est parce qu'elle est exceptionnelle, refuse de l'admettre, et en plus elle connaît tous les personnages importants de l'univers Trek, blablabla".
Ce n'est pas rédhibitoire, et jusqu'à présent, la série avait su s'éloigner un peu de ces traits présents en début de série... mais bon, à la longue, ça lasse tout de même un peu.
- 4x10 : Alors que Mariner découvre le plan sinistre de Nick Locarno et la flotte diverse qu'il a assemblée, le reste de l'équipage du Cerritos désobéit aux ordres de Starfleet et tente de trouver un moyen de la secourir...
Encore un épisode plein d'action pour conclure la saison (comme d'habitude), et tenter de boucler toutes les intrigues en cours - Locarno, ses motivations et son plan, les états d'âme et le développement de Mariner, et les relations de Tendi avec sa famille et ses origines orionnes.
Et globalement, même si c'est plutôt du grand spectacle pétaradant, ça fonctionne assez bien... pour peu que l'on ne soit pas trop déçu par un Locarno assez creux, au plan sous-développé par les scénaristes, ou encore par de grosses ficelles narratives un peu plus voyantes lorsque l'on tente de proposer une résolution dramatique à l'intégralité de la saison que lorsque l'on doit conclure un petit épisode rigolard et référentiel.
Je n'ai pas détesté, mais j'ai un peu ressenti le syndrome de "tout ça pour ça" en ce qui concerne l'intégralité de la saison.
- Bilan saisonnier -
Voilà voilà, la saison est terminée, et... je suis un peu déçu par cette résolution superficielle qui, comme souvent, privilégie le spectacle au fond. En fait, j'ai parfois eu un peu l'impression que les scénaristes ont mis la charrue avant les bœufs, en partant de "il faut montrer combien Mariner a évolué tout au long de la série et depuis ses années à l'Académie, en lui opposant un personnage de Lower Decker amer et cynique" et en contruisant toute la saison à reculons autour de ça.
On se retrouve donc avec une sous-intrigue en filigrane répétitive à la résolution pétaradante mais pleine de trous, de facilités (le dialogue sur Nick Locarno/Tom Paris est vraiment faiblard et trop attendu) et de grosses ficelles dont on ne reparlera jamais, un peu sacrifiée sur l'autel de Mariner l'action heroin badass. Certes, le développement progressif des quatre personnages principaux reste intéressant, l'ajout de T'lyn change un peu la donne, et le départ de Tendi (qui reviendra rapidement, je n'en doute pas), peut chambouler un peu la dynamique établie... mais je n'arrive pas à me défaire du sentiment qu'avec un peu plus de travail et moins d'explosions, tout ça aurait pu être plus satisfaisant.
En l'état, la saison est sympathique, mais inégale.
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Demolition Man (1993) :
Cryogénisé en 1996 après avoir involontairement provoqué la mort de nombreux otages lors de l'arrestation musclée du psychopathe Simon Phoenix (Wesley Snipes), John Spartan (Sylvester Stallone) est sorti de sa prison de glace en 2032 lorsque Phoenix retrouve la liberté et recommence son carnage. Confronté à la nouvelle réalité policée et aseptisée du 21e siècle, Spartan ne peut compter que sur l'aide de Lenina Huxley (Sandra Bullock), policière naïve fascinée par le 20e siècle, pour arrêter le criminel, et découvrir comment il a pu se libérer plus fort, plus rapide et plus intelligent qu'avant...
Une comédie d'action américaine que je n'ai pas revue depuis facilement 20-25 ans, et qui, à ma grande surprise, tient toujours plutôt bien la route, si l'on fait exception de la réalisation un peu faiblarde (notamment dans les scènes d'action) et du montage souvent quelconque (signé Stuart Baird).
Mais dans l'ensemble, le ton satirique et rigolard compense plutôt bien les scènes d'actions peu mémorables, les trois acteurs principaux semblent vraiment s'amuser (le talent d'acteur comique de Stallone a toujours été sous-estimé), et globalement, ça reste une comédie d'action/science-fiction très agréable, bourrée d'idées improbables et de moments assez cultes.
4/6
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Madelines (2022) :
Madeline (Brea Grant) et son époux Owen (Parry Shen) travaillent dans leur garage à percer les mystères du voyage dans le temps. Mais le jour où ils y parviennent, lorsque Madeline se transporte une heure dans le futur, c'est le début d'une réaction en chaîne incontrôlable, qui voit chaque jour un nouveau double de Madeline apparaître à la même heure, obligeant Owen à tuer cette copie avant que la situation ne se complique...
Un thriller de science-fiction au budget minimaliste coécrit par Brea Grant, qui tient l'un des rôles principaux - pour un film qui semble très inspiré par Primer, mais sans avoir la maîtrise ou la structure nécessaires pour rendre le tout homogène et convaincant, et compenser les faiblesses de la production.
Ça commence un peu comme une comédie de SF, avec de l'humour noir à mesure que Owen élabore des meurtres, et puis ça se complique lorsque toutes les Madelines s'associent, et puis ça devient totalement brouillon quand ça multiple les voyages temporels et les doubles en tous genres, le tout sur une musique rétro-synth surmixée par rapport au reste.
Ça aurai presque eu sa place dans le cadre de l'Oktorrorfest (les multiples meurtres sanglants), et ponctuellement, c'est suffisamment sympathique à regarder pour ne pas avoir l'impression de s'ennuyer, mais malgré sa durée courte (80 minutes), c'est trop inabouti pour être vraiment satisfaisant.
2/6
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Après plusieurs saisons insipides et globalement ratées (malgré une interprète principale attachante, qui aurait mérité mieux) sous l'égide de Chris Chibnall, retour de Russell T. Davies aux commandes de la franchise Doctor Who, pour une tentative de résurrection de cette dernière à l'occasion de son 60e anniversaire, une résurrection qui s'accompagne du retour attendu de David Tennant et de Catherine Tate devant la caméra...
Doctor Who - The Star Beast (2023) :
Alors qu'il vient de retrouver l'apparence du Dixième Docteur (David Tennant), le Docteur arrive à Londres, à deux pas de Donna Noble (Catherine Tate) : le destin semble le pousser vers elle et vers sa famille, dont sa fille Rose (Yasmin Finney), qui vient justement de découvrir le Meep, une créature étrange récemment écrasée sur Terre et traquée par plusieurs groupes lourdement armés...
Retour pétaradant aux commandes de la série pour Davies, qui semble prendre un malin plaisir à prendre les néanderthals du web à rebrousse-poil (on a parfois l'impression qu'il a écrit tout l'épisode à l'envers, en partant de la dichotomie binaire/non-binaire et du personnage transgenre de Rose, pour s'en servir comme d'une justification capillotractée au retour de Donna et à sa happy end), et qui nous fournit ici une reprise dynamique, drôle, légère, explosive, rythmée et tout et tout.
Certes, c'est un peu brinquebalant, le temps que tout le monde retrouve son rythme, mais le Doctor Who de Davies a toujours été un peu bancal sur les bords, donc rien de surprenant ou de rédhibitoire. En tout cas, même si ce n'est pas le meilleur épisode de tous les temps, et si ça joue beaucoup sur la nostalgie du Dixième Docteur, ça reste nettement plus fun et intéressant que l'ère Chibnall.
Doctor Who - Wild Blue Yonder (2023) :
Endommagé, le TARDIS laisse Donna et le Docteur sur un immense vaisseau abandonné perdu aux confins de l'univers... où rapidement, ils réalisent qu'ils ne sont pas seuls, confrontés à des formes de vie capables d'imiter leur apparence et de leur voler leurs souvenirs.
The Thing, dans l'espace, matiné d'Event Horizon, pour un épisode reposant intégralement sur le duo Tennant/Tate, excellent comme toujours, et sur une atmosphère plus sérieuse et angoissante que dans l'épisode du dessus.
Et ça fonctionne très bien, franchement, après un gag d'introduction assez typiquement Daviesien (Issac Newton réinventé en jeune métis sexy qui découvre la théorie de la "mavité"), permettant même à Tennant de dévoiler une part plus vulnérable et affaiblie de son Docteur, dominant ici nettement moins la situation que d'habitude, avec une Donna qui est, comme elle le dit si bien, "brillante".
Bref, un épisode tendu, très réussi (hormis une incrustation ou deux sur fond vert, mais bon, ça, même les blockbusters à 300M ne sont plus foutus de les rendre crédibles), et qui se termine, pour le plus grand des plaisirs, sur un dernier caméo de Bernard Cribbins...
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Après une saison 3 maîtrisée, mais peut-être un peu trop anecdotique pour son propre bien (les scénaristes semblant se refuser à ce que les aventures des personnages aient des conséquences), et un crossover amusant avec Star Trek : Strange New Worlds, Lower Decks est revenue en septembre dernier, pour dix nouveaux épisodes d'une vingtaine de minutes...
Star Trek Lower Decks, saison 4 - première partie (2023) :
- 4x01 : Alors que Boimler apprend qu'il va recevoir une promotion, le Cerritos reçoit pour mission d'escorter le Voyager, désormais un musée, jusqu'à la Terre. Bien vite, cependant, la mission dégénère, lorsque le musée prend vie...
Gros épisode de fanservice en ouverture de saison, dans la lignée de l'épisode Deep Space Nine de la saison précédente, mais centré sur Voyager, avec des références pointues à de nombreux épisodes de la série, notamment Tuvix, dont le concept est ici étendu à tout le reste de l'équipage. On a des Borgs, des salamandres géantes, des hologrammes, un macrovirus, du fromage, etc, le tout se mêlant avec plus ou moins de bonheur en un gros gloubiboulga référentiel plutôt amusant.
Et puis la fine équipe est promue, ne faisant donc plus techniquement partie des Lower Decks (ce qui peut donner une nouvelle impulsion à la série... ou être totalement ignoré par la suite) ; sans oublier un début de sérialisation, avec un mystérieux vaisseau destructeur qui traverse l'espace klingon. Sympatoche, tout ça.
- 4x02 : Mariner et Ransom vont récupérer des humains prisonniers d'une ménagerie extraterrestre, mais alors que Mariner est bien décidée à saboter la mission, une créature sanguinaire se libère ; Rutherford tente d'obtenir une promotion ; Boimler tente de trouver de nouveaux quartiers...
Un épisode plus classique de la série, avec une Mariner en mode rebelle tête à claques, et les autres personnages fidèles à eux-mêmes. Pas mauvais, mais rien d'exceptionnel ou de particulièrement mémorable - promotions et conclusion mises à part, ça aurait pu être un épisode des premières saisons de la série.
- 4x03 : Tendi, Rutherford et Mariner se persuadent que l'un de leurs supérieurs les bizute ; le capitaine et Ransom tentent de dépanner un ordinateur antique contrôlant un biôme entier ; Boimler dirige sa première mission...
À nouveau un épisode assez classique, pas désagréable, mais pas forcément mémorable pour autant. Globalement, un épisode pour dire "plus les choses changent, plus elles restent les mêmes" avec le trio qui doit accomplir une tâche laborieuse, et une partie de la mission de Maman Mariner qui part en vrille. La sous-intrigue de Boimler était sympathique, cela dit, et soulignait bien le développement du personnage depuis le début de la série.
- 4x04 : Tandis que Boimler et Rutherford, désormais colocataires, apprennent à régler leurs conflits dans l'holodeck, Tendi, Mariner et T'Lyn partent pour Orion, assister au mariage de la sœur de Tendi...
Une visite sympatoche de la planète Orion et de sa société, au cours d'une intrigue légère et amusante, qui développe un peu le personnage de Tendi, et permet à T'Lyn d'intégrer un peu plus le groupe. La sous-intrigue sur Boimler et Rutherford n'était pas désagréable, mais restait plus anecdotique...
- 4x05 : Trois diplomates bétazoides montent à bord, et aussitôt, c'est tout l'équipage qui se met à dérailler, victime d'émotions incontrôlables...
Un épisode très saison 1, criard et surexcité, dans la droite lignée de The Naked Now (avec tout l'équipage en délire), mais qui a la bonne idée de s'attarder un peu sur le personnage de T'Lyn, pour développer cette dernière. Après... ça reste un épisode une nouvelle fois superficiel et oubliable, ce qui semble être le mot d'ordre de cette saison, pour le moment.
(à suivre...)
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Quatrième saison de Harley Quinn, après une saison 3 mi-figue mi-raison, un peu trop phagocytée par le couple Harley/Ivy, et après un épisode spécial St Valentin dans la même droite lignée : espérons que le tout redresse un peu la barre, et que Harley cesse enfin de faire de la quasi-figuration dans sa propre série.
Harley Quinn, saison 4 (2023) :
Désormais à la tête de la Legion of Doom de Lex, Ivy tente de gérer ses obligations professionnelles et médiatiques, alors même que Harley, désormais "gentille", essaie, elle, de s'intégrer à l'équipe de Robin, Nightwing et Batgirl...
Cette année, un peu comme la saison précédente, c'est Ivy qui a la place d'honneur de la série, une Ivy qui tente de s'imposer en girl boss de la Legion of Doom, qui s'oppose à un Lex Luthor déglingué, qui tente de lutter contre le sexisme et le patriarcat, qui gère tant bien que mal Nora Fries, son assistante (qui n'est, ni plus ni moins, qu'une copie conforme de la Cheryl d'Archer), et qui s'efforce de concilier sa vie professionnelle surchargée et sa vie privée...
De quoi occuper le gros des épisodes, Harley se contentant d'évoluer dans son coin et d'essayer de se faire accepter au sein de la Batfamily, entre deux vannes sur le postérieur rebondi de Nightwing (un running gag pendant toute la saison). Toute la bande de Harley, dans les premières saisons, ne fait cette année que des apparitions sporadiques, Clayface étant devenu star de Las Vegas, Shark King un ingénieur informaticien (et jeune papa), et Bane partant en Italie pour tenter de séduire Nora (ce qui donne lieu à une sous-intrigue Bane en Italie plutôt amusante).
Et c'est probablement là que le bât blesse le plus : en séparant tous ses personnages établis pour tenter de créer de nouvelles intrigues et relations, la série multiplie les éléments sous-développés, et manque de l'alchimie qui faisait l'intérêt du programme.
La narration, elle aussi, est un peu bordélique, notamment vers la fin de la saison, quand tout se cristallise et se résoud en quelques minutes (et le reboot du Joker en quelques scènes parsemées çà et là, d'ailleurs, gros bof) : ça ne fonctionne pas vraiment, les nouveaux personnages ne sont pas très mémorables (mention spéciale à Talia, qui est un artifice scénaristique plutôt qu'un personnage à part entière), et pour ne rien arranger, l'animation a un véritable coup de mou, passant d'épisodes très travaillés à d'autres nettement plus amateurs, où les personnages changent de traits et de proportions d'une seconde à l'autre...
Bref, je trouvais déjà la saison précédente assez inégale, mais cette fois-ci, j'ai trouvé ça encore en dessous : ça reste souvent ponctuellement amusant, et la volonté de présenter un couple gay soudé et évitant le cliché est la bienvenue, mais l'écriture et l'animation m'ont semblé brouillonnes, voire bâclées (la relecture express de Killing Joke, aïe), comme si la production n'avait pas eu le budget ou le temps nécessaire pour réaliser quelque chose d'abouti.
Ou alors, c'est dû à l'arrivée aux commandes d'une nouvelle showrunneuse (ancienne scénariste du show), qui a mis plus de temps que prévu pour trouver ses marques...
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Après une première fournée de 5 courts-métrages centrés sur le personnage de Bébé Groot et diffusés il y a un an sur Disney +, retour de cette mini-série de courts dont la durée reste toujours minimale (peut-être même trop)...
Je s'appelle Groot, saison 2 (I am Groot, saison 2 - 2023) :
Les mésaventures de Groot (Vin Diesel) un petit arbre extraterrestre dans un univers immense...
Parce que finalement, il n'y a vraiment pas grand chose à dire sur ces courts qui, dans un autre univers, auraient très bien pu servir de dessin-animé de mise en bouche à chacune des productions cinématographiques Marvel récentes (un peu comme Pixar avait l'habitude de le faire pour ses films).
Groot devient père adoptif d'un oiseau extraterrestre, Groot se retrouve avec un nez artificiel et découvre les odeurs et les parfums qui l'entourent, Groot construit un bonhomme de neige assez agressif, Groot cherche de l'argent pour s'acheter une glace, Groot entre dans un temple maudit sous les yeux du Gardien, tout ça, c'est très sympa, c'est mignon, c'est gentillet... mais honnêtement, que ce soit pris individuellement ou binge watché, c'est aussi vite oublié que c'est regardé.
Ce qui est bien dommage, car d'un point de vue technique, c'est toujours réussi. Mais le format et la sortie en bloc sur Disney + font que le tout reste trop anecdotique.
Une nouvelle fois, Dave Filoni est aux commandes de cette série Star Wars en huit épisodes d'une cinquantaine de minutes, qui prend place à la suite du Mandalorien, et qui poursuit les aventures d'Ahsoka Tano, création de Filoni et ex-apprentie d'Anakin Skywalker...
Ahsoka, saison 1 (2023) :
La quête d'Ahsoka (Rosario Dawson), ex-apprentie Jedi, qui rassemble ses amis rebelles - la Mandalorienne Sabine Wren (Natasha Liu Bordizzo), la générale Hera Syndulla (Mary Elizabeth Winstead), l'androïde Huyang (David Tennant) - pour tenter de retrouver leur compère Ezra Bridger (Eman Esfandi), perdu à l'autre bout de l'univers avec le maléfique grand amiral Thrawn (Lars Mikkelsen)...
Star Wars : Ahsoka, ou plutôt Star Wars Rebels 2.0, tant Ahsoka se veut une suite directe de la série d'animation de 2014... avec ce que ça implique d'avantages et d'inconvénients.
Les avantages, c'est que Filoni maîtrise bien cet univers, et peut s'appuyer sur toute une galerie de personnages et de relations, ainsi que sur toute une mythologie qu'il a lui même contribué à mettre en place. Les inconvénients, c'est exactement cela : si l'on a pas les clefs de tout un pan de l'univers Star Wars (Clone Wars, Rebels, une partie de l'univers étendu d'antan ou plus récent), on risque bien de se retrouver à la porte de cette série Ahsoka... d'autant plus qu'elle n'est, au final, qu'une saison de transition visant à amener les personnages à une saison 2, ou à un portage sur le grand écran.
Parce qu'il faut bien l'avouer : en huit épisodes, Ahsoka n'arrive pas à grand chose. Ahsoka reforme les Rebels, chevauche des baleines, retrouve Ezra... et se retrouve à son point de départ, à savoir séparée de Bridger, à l'autre bout de la galaxie. Dans l'intervalle, on a pléthore de duels au sabre laser (au point d'en dévaluer l'intérêt intrisèque), pléthore de rituels mystiques sous-développés et d'éléments sous-expliqués, des scènes qui durent toujours quelques moments de trop, et une Ahsoka en mode Gandalf, qui tombe pour mieux se relever, toute de blanc vêtue, après un passage dans l'au-delà, et une visite de ce bon vieil Anakin (content de revoir Christensen, tiens, dans un épisode très intéressant revisitant les Clone Wars).
Ahsoka, donc, qui, statique et les bras toujours croisés, ne fait clairement pas un personnage très dynamique, et qui, même dans ses affrontements, n'est pas ultra-vive ou impressionnante. On va mettre ça sur le dos du format tv, qui ne permet pas forcément un même entraînement ou un même temps de répétition que les longs-métrages de la franchise, mais tout de même : dans la série qui porte son nom, le personnage est assez peu marquant, voire est insipide.
Sabine Wren est plus attachante ; Hera est plus proactive ; Ezra utilise mieux la force ; Huyang est plus sarcastique ; les méchants sont plus impressionnants (et plus intrigants, notamment Baylan Skoll, qui va malheureusement devoir changer de visage à l'avenir, et Marrok, dont la série ne fait absolument rien) ; les peuples extraterrestres (les bigorneaux rocheux, les montures, le chat-loth) ont plus de personnalité... qu'Ahsoka, qui est là, présente, mais semble toujours en retrait. Pourtant, Rosario Dawson a du charisme, ce n'est pas le problème... mais quelque chose dans l'écriture du personnage ne fonctionne pas.
C'est un peu la même chose au niveau du passage de l'animation à la prise de vue en images réelles : je ne sais pas si c'est le fait de l'utilisation de nouveaux matériaux (le silicone s'est généralisé), ou de l'arrivée de nouvelles générations de maquilleurs, mais j'ai trouvé les maquillages et les prothèses nettement moins convaincants que dans les films, par exemple (même problème avec les Star Trek récents, d'ailleurs), notamment au niveau du rendu physique (poids, texture). Y compris chez Ahsoka elle-même, avec ses montrals et lekkus qui tremblotent au moindre mouvement ou coup de vent, et sa transition visage/coiffe assez abrupte et maladroite.
Mais bon, dans l'ensemble, même sans avoir vu Rebels et en étant uniquement sommairement familier avec le personnage principal, on parvient à comprendre les grandes lignes de la saison, et l'action reste sufficamment divertissante pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps. Beaucoup de subtilités et de références nous échappent clairement, mais ça passe, dans une saison qui, comme je le disais au début de ce bilan, prend bien son temps et est à 200 % du fanservice, ce qui est un choix clairement assumé.
Reste à voir ce que l'avenir apportera à la franchise Star Wars sur le petit écran, et si Filoni parviendra à ne pas trop rester bloqué sur les lubies (les Mandaloriens, leurs rites, etc, sa vision de la mythologie principale de la franchise, ses personnages chouchous) pour permettre un peu à tout ça de respirer...
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (2023) :
Parce que tous les services secrets du monde tentent de mettre la main sur une mystérieuse clef qui permettrait de prendre le contrôle de l'Entité, une IA devenue consciente et menaçant toute la planète, Ethan Hunt (Tom Cruise), son équipe, ainsi qu'une voleur (Hayley Atwell) se jettent dans la course, pour tenter d'empêcher l'apocalypse...
Après Rogue Nation (qui ne m'avait pas du tout plus, et dont on retrouve plein de défauts ici) et Fallout (nettement plus agréable, et dont on retrouve aussi de multiples tendances ici), McQuarrie et Tom Cruise remettent le couvert, pour un film qui partage donc bon nombre des défauts des films précédents du duo, et pas énormément de qualités.
De Rogue Nation, on hérite d'un scénario plat, prévisible, voire daté (l'intelligence artificielle qui menace le monde, c'est peut-être d'actualité IRL, mais dans la fiction, c'est been there done that), d'un méchant insipide ("Gabriel", encore un nom symbolique à la con, comme Faust, Zola ou encore Degas), d'une écriture ronflante (l'exposition maladroite, les répliques éculées, l'articulation "une personne/une phrase" des discussions de groupe) et d'une réalisation faiblarde (qui flingue la règle des 180°, et repompe le style de De Palma).
De Fallout, on garde un style très Jackie Chan/Harrison Ford des cascades et de l'interprétation de Tom Cruise, qui s'en prend de plus en plus dans la tronche, semble de plus en plus dépassé, grimaçant, vieux, etc, et fait des traits d'humour très Marvel ; les grosses cascades finales trop numériques pour leur propre bien ; un Tom Cruise qui court toujours beaucoup trop ; la bande originale insipide de Balfe... et malheureusement pas la durée plus courte du film, puisque Dead Reckoning dure 2h40, et n'est que la première partie du récit global.
Alors ajoutez à cela un montage assez médiocre (certains coupes n'ont aucune utilité, d'autres sont au contraire dommageables), et l'on se retrouve avec un film assez faible, plus proche de Rogue Nation que de Fallout, et presque parodique par moments.
La presse a adoré, le Web aussi... moi pas.
2.75 + 0.25 = 3/6
(parce que ça fait toujours plaisir de voir Pom Klementieff dans des rôles plus importants, et idem pour Atwell)
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Blue Beetle (2023) :
Lorsqu'il entre par hasard en possession du Scarabée, un artefact technologique venant de l'espace, Jamie Reyes (Xolo Maridueña) ignore que cet objet va entrer en symbiose avec lui, et le transformer en Blue Beetle, un superhéros surpuissant revêtu d'une bioarmure. Mais la malfaisante Victoria Kord (Susan Sarandon), pdg de Kord Industries, est prête à tout pour s'emparer du Scarabée, malgré les efforts de sa nièce Jenny (Bruna Marquezine)...
Mouais.
Avant-dernier projet DC de l'ère pré-James Gunn, Blue Beetle est arrivé en salles avec une communication médiatique (et presse) presque entièrement axée sur le côté "représentation latino", les critiques louant le film pour la diversité de son cast et son ton plus léger... sans trop s'exprimer sur le reste.
Et c'est peut-être parce qu'il n'y a pas tant de chose à dire de ce métrage, finalement assez quelconque et générique : c'est très dérivatif de bout en bout, tant au niveau des personnages (George Lopez en oncle excentrique, la frangine sarcastique, le côté gueulard exubérant de la famille, l'unité de cette dernière, des minorités et du quartier dans l'adversité, etc) que de l'intrigue (on a souvent l'impression de voir des bouts d'autres films, notamment Marvel), de la distribution (Maridueña est adéquat, sans plus ; Bruna Marquezine est transparente ; Susan Sarandon semble en pilotage automatique), de la direction artistique (toute une esthétique synthwave/vaporwave qui commence à me lasser, de la musique rétro et/ou latino..), ou de la mise en images, pas très dynamique dans l'ensemble.
Après, ce n'est pas particulièrement mauvais (ou bon), et quelques moments sont amusants (la grand-mère révolutionnaire, le moment Buster sword...), mais c'est vraiment totalement oubliable (et longuet - plus de deux heures).
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Traquée (No One Will Save You - 2023) :
Dans sa bulle, Brynn (Kaitlyn Dever) vit isolée de sa communauté depuis un certain incident qui la hante... jusqu'au jour où sa maison reçoit la visite d'extraterrestres agressifs. Elle en réchappe miraculeusement, mais réalise bien vite que les aliens qui l'ont attaquée ont des vues sur toute la ville - voire sur toute la planète.
Un thriller de science-fiction/survival plutôt ambitieux (quasiment pas de dialogues du début à la fin), bien interprété (Dever est excellente), inventif et plutôt convaincant, du moins, dans sa première heure : ça ne perd pas de temps à se mettre en route, c'est assez tendu, et globalement, ce n'est pas désagréable du tout, même si certains choix ne plairont pas à tout le monde.
Les aliens, notamment, sont rapidement montrés à l'écran, et dans leur forme bipède, ils avancent de manière saccadée, assez peu naturelle : c'est clairement un choix délibéré, mais ça a l'inconvénient de donner par moments un côté fauché et daté à ces animations ; et lorsque le métrage atteint son dernier quart d'heure, l'absence de dialogues et la volonté de tout faire passer par les images deviennent un peu plus handicapants, forçant des répétitions visuelles, des scènes redondantes, et une conclusion moins pertinente et profonde qu'elle ne pense l'être.
Résultat inégal, donc, mais ça reste intéressant à suivre.
3.75/6
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Resurrected (2023) :
Peu de temps après avoir trouvé la mort dans un accident de voiture, le jeune Nicholas Martin est choisi par l'Église catholique pour être ramené à la vie au cours d'un rituel mystérieux,e t devenir ainsi le premier d'une légion de "réanimés". Aussitôt, le monde s'en trouve transformé, la possibilité d'une résurrection bien tangible apportant des millions de convertis à l'Église, et bouleversant l'ordre établi : désormais, des Chérubins, anciens hackers reconvertis travaillant pour l'Église, écument les possessions des morts candidats à la résurrection, disqualifiant ces derniers à la moindre trace de péché, et des prêtres, comme Stan (Dave Davis), le père de Nicholas, effectuent un suivi psychologique avec les personnes revenues de l'au-delà. Jusqu'à ce que Stan s'aperçoive, en fouillant un peu, que certaines personnes réanimées semblent sombrer dans une folie meurtrière, et que l'Église tente d'étouffer l'affaire...
Pas vraiment un film d'horreur, mais plutôt un thriller conspirationniste religieux et surnaturel produit par le studio de Timur Bekmambetov, bourré d'idées intéressantes, depuis son postulat de départ original, en passant par de nombreux détails de world-building intriguants, par une caractérisation plutôt bien menée (à quelques exceptions près, notamment le personnage d'Audrey, instantanément antipathique) et par une interprétation tout à fait compétente malgré un budget et un projet à l'ampleur limités.
Alors ce n'est pas parfait, mais le format webcam/foundfootage (hérité des Unfriended, Profile, Searching et autres Missing du même studio, qui ont formé le sous-genre du screenlife movie) est plutôt bien exploité, l'intrigue est intéressante, et le tout se suit sans le moindre effort : une bonne surprise, donc, pour un film dont je n'attendais absolument rien.
4/6
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Kids vs. Aliens (2023) :
Trois adolescents, Billy (Calem MacDonald), Dallas (Isaiah Fortune), and Trish (Emma Vickers) harcèlent quotidiennement Gary (Dominic Mariche), Jack (Asher Grayson), et Miles (Ben Tector), plus jeunes et qui n'ont qu'une envie : tourner leur film de science-fiction dans leur grange, avec l'aide de la sœur aînée de Gary, Samantha (Phoebe Rex). Mais cette dernière n'est pas insensible au charme de Billy, séducteur impulsif, et se laisse convaincre d'organiser une grande fête chez elle, à l'occasion d'Halloween. Malheureusement, des extraterrestres sanguinaires, dont le vaisseau s'est récemment posé dans le lac tout proche, décident de profiter de l'occasion pour capturer tous les participants de la fête...
Version longue d'un segment assez oubliable de V/H/S/2, ce Kids vs. Aliens allonge la sauce en recadrant son récit (adieu le chien), en développant les relations de ses personnages, la personnalité de son héroïne et du bully de service, et en faisant tout son possible pour donner quelque chose d'amusant et de décomplexé, une sorte de film 80s avec des gamins qui jurent, qui font du catch et qui s'improvisent réalisateurs de cinéma, et malheureusement des aliens toujours très fauchés et caoutchouteux.
Et là, on retombe dans le problème du segment d'origine, ponctuellement amusant mais globalement fauché, pas trop mal interprété mais à l'écriture simpliste et caricaturale, et qui prend une grosse demi-heure avant que les aliens n'entrent en jeu (le film ne dure que 75 minutes, tout compris).
Ça se regarde, les quelques moments "gore" sont réussis (histoire de justifier la présence du film sur Shudder et dans la catégorie horreur) mais honnêtement, c'est très très anecdotique, avec sa fin en queue de poisson et ses visuels aux éclairages ultra-saturées.
Un petit 2.75/6
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L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
The Rig, saison 1 (2023) :
À bord d'une plateforme pétrolière au large de l'Écosse, des phénomènes mystérieux se succèdent, au grand dam de Magnus MacMillan (Ian Glen), le responsable de la plateforme, de Rose Mason (Emily Hampshire), représentante de l'exploitant, et de tous les ouvriers présents : une secousse sismique ébranle l'installation, un épais brouillard s'abat soudainement sur celle-ci, et une pluie de cendres venues de nulle part arrose copieusement les travailleurs... dont certains commencent à changer.
Six épisodes de 50 minutes au programme de cette série fantastique écossaise diffusée sur Amazon en janvier dernier, et rapidement renouvelée pour une saison 2 : un format plutôt agréable pour une série chapeautée par un showrunner/scénariste dont c'est là le premier travail... et ça se sent un peu.
Car difficile de ne pas être un peu déçu devant cette série qui commençait pourtant si bien, avec une plateforme pétrolière plongée dans un brouillard épais, et inondée de cendres à l'origine mystérieuse provoquant des phénomènes paranormaux... il y avait là énormément de potentiel, malgré une caractérisation vraiment simpliste et basique - le chef de plateforme au grand cœur traumatisé par la mort de son fils ; l'un de ses subordonnés bourru, revenu de tout, colérique et prompt à la mutinerie ; la petite jeune aux croyances religieuses ; la docteure LGBTQ qui est enceinte ; la représentante de la corporation, antipathique et entêtée, qui couche avec le technicien principal de la plateforme, etc.
Malgré ces quelques scories, et une écriture manquant de subtilité, les deux premiers épisodes se déroulent de manière intéressante, suscitant la curiosité du spectateur, et parvenant à créer une certaine menace impalpable et omniprésente à la The Fog de Carpenter.
Et puis, dès le troisième épisode, c'est vers d'autres films de Carpenter que le tout évolue, mais pas forcément de manière probante : le brouillard se lève, les cendres cessent de tomber, il fait jour, et l'on découvre que (SPOILER) les cendres sont des spores venues du fond des océans, qui contaminent certains humains et les font passer sous son contrôle. Une entité primitive venue du fond des âges, comme une sorte de réponse immunitaire de la planète pour se débarrasser des maychants humains pollueurs et pour provoquer une nouvelle extinction de masse.
On se retrouve alors avec une sorte de mélange de The Thing (les tests sanguins pour savoir qui est contaminé), Prince des Ténèbres (l'entité, les visions apocalyptiques, les humains télécommandés) et autres, mais en mode écolo, avec comme personnage central la représentante de la corporation (Emily Hampshire, jamais attachante ou sympathique dans ce rôle, malgré le face turn du personnage à mi-parcours), qui débite des kilomètres d'exposition et de pseudo jargon scientifique, et qui est la seule à garder son sang froid, capable de prendre le contrôle des opérations alors qu'autour d'elle, tous les hommes s'écroulent émotionnellement.
On revient là au problème de caractérisation mentionné plus haut, qui fait de tous ces employés de la plateforme, supposément professionnels aguerris, des épaves émotionnelles s'effondrant au moindre problème, constamment insubordonnés et n'hésitant pas une seconde à se mutiner et à suivre un méchant cadre de la corporation encore plus pourri et caricatural que les autres (Mark Addy, qui arrive vers la fin de saison).
Bref, voilà : dès le troisième épisode, la série perd toute tension, oublie le suspense et l'horreur, et devient un thriller pseudo-scientifique et écologique assez cliché dans lequel les protagonistes tentent d'empêcher l'extinction de l'humanité aux mains de ces spores décidées à déclencher un cataclysme océanique.
Des enjeux tellement improbables qu'il aurait fallu plus de maîtrise et de subtilité pour les rendre crédibles, d'autant que le propos écologique est assez simpliste et basique, et qu'il y a un vrai manque d'énergie dans tout ça, quand bien même la série serait plutôt bien mise en images (malgré quelques effets numériques discutables).
Bref, je suis ressorti frustré de cette mini-série qui peine à tenir la distance (on se demande si le tout n'aurait pas mieux fonctionné en mode long-métrage), qui n'exploite pas totalement son cadre, et qui finalement n'apporte pas grand chose de nouveau dans le genre de la menace sous-marine réveillée par les maychants prospecteurs d'hydrocarbures...
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Après une saison 1 sympathique se déroulant au Paradis, une saison 2 amusante au Moyen-Âge, une saison 3 en mode caravane américaine un peu éparpillée, place à la saison 4 de Miracle Workers (l'ultime saison du programme), une saison post-apocalyptique qui parodie tous les récits du genre, et s'avère une excellente surprise.
Miracle Workers, saison 4 - End Times (2023) :
Freya (Geraldine Viswanathan), Seigneure de guerre des étendues post-apocalyptiques, et Sid (Daniel Radcliffe), son compagnon guerrier des routes, s'installent dans l'enclave de Boomtown avec leur "chien de guerre" Scraps (Jon Bass) pour y fonder une famille, tandis que Sid accepte un poste dans la boutique de Morris Rubinstein (Steve Buscemi)...
Du cuir, du métal, de l'huile, de la poussière, des relations très BDSM, et un pseudo-Terminator gay (Karan Soni) au programme, pour une saison reportée de janvier à juillet, et qui s'amuse beaucoup à singer et parodier tous les types de récits post-apocalypiques (sauf les zombies), en les détournant pour en faire la toile de fond d'une sitcom romantique sur un petit couple de jeunes mariés qui s'installent ensemble.
Et ça fonctionne très bien de bout en bout, entre Freya qui tente de conquérir la Home Owner Association du quartier, Sid et Morris qui vendent un cube magique à un obèse (David Dastmalchian) façon Dune, Morris et sa femme holographique, une Matrixxx où Sid et Freya vont essayer de vivre leurs fantasmes, une parodie de Snowpiercer en mode nightclub, Freya qui est possédée par l'esprit de Jim Carrey lors d'une représentation de Ace Ventura in the Park, les parents de Freya en mode Hunger Games/Elysium, un côté Rosemary's Baby quand Freya découvre qu'elle est enceinte et que tous les vieux de la ville deviennent gagas, un voyage dans le temps pour aller tuer un pseudo John Connor (Kyle Mooney, du SNL, probablement le seul point faible de la saison), et une "grande" guerre humains contre machines dans le final, qui donne l'occasion à un Radcliffe bodybuildé de se mettre en slip et de démolir des robots.
C'est drôle, c'est inventif, ça redonne un second souffle à la série, tout le monde semble vraiment s'amuser, et surtout, ça n'oublie jamais que Radcliffe et Viswanathan ont une alchimie certaine, et sont très attachants.
Bref, c'est réussi, et c'est un joli baroud d'honneur pour ce programme qui est passé, durant son existence, malheureusement un peu trop inaperçu.
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Adaptation, par les producteurs/scénaristes desDeadpool et des Zombieland, de la franchise vidéoludique Twisted Metal, honnêtement un peu oubliée des anciens et inconnue des générations actuelles, sous la forme de dix épisodes d'une trentaine de minutes diffusés sur Peacock, pour un programme bas du front, mais assumé comme tel...
Twisted Metal, saison 1 (2023) :
L'un des rares coursiers capables de survivre dans le monde post-apocalyptique qui l'entoure, et dans lequel les villes retranchées sont des hâvres de paix reliées par des étendues sans foi ni loi, John Doe (Anthony Mackie) reçoit une offre irrésisitible de Raven (Neve Campbell), dirigeante de New San Francisco : s'il va chercher pour elle un colis mystérieux à New Chicago, il pourra s'établir à New SF et y couler des jours heureux. Plus facile à dire qu'à faire, cependant, d'autant qu'en chemin, Doe rencontre Quiet (Stephanie Beatriz), traquée par le radical Agent Stone (Thomas Haden Church) et ses hommes, ainsi que le clown tueur Sweet Tooth (Samoa Joe/Will Arnett).
Et honnêtement, Twisted Metal bénéficie beaucoup de son format court, qui ne laisse pas beaucoup de place aux digressions sans intérêt ou aux éléments superflus : même lorsque certains éléments du récit ne fonctionnent pas forcément, le tout avance suffisamment vite pour que l'on passe prestement à autre chose.
Et cette économie de temps et de moyens, si elle n'est pas toujours au bénéfice du programme (on ne va pas se mentir, la série est parfois handicapée par un manque de budget évident, par des effets spéciaux inégaux, par des raccourcis narratifs un peu maladroits, par une caractérisation qui évolue parfois un peu grossièrement, et par des poursuites automobiles numériques ou occasionnellement accélérées en post-prod, qui ne convainquent pas vraiment, notamment dans l'épisode final), permet cependant à Twisted Metal d'aller toujours de l'avant et de ne jamais ennuyer, même lorsque la série se concentre sur les massacres de Sweet Tooth (un rôle double, tenu devant la caméra par un Samoa Joe impeccable, et doublé en post-prod par un Will Arnett... qui fait du Will Arnett) ou décide de faire un bottle episode sur Doe et Quiet enfermés dans un restaurant le temps d'une tempête.
L'ambiance années 90/00 (notamment sur le plan musical) est amusante, ça ne se prend jamais trop au sérieux, les antagonistes sont variés et improbables (la police, Sweet Tooth et ses désirs de spectacle scénique, les routiers et leurs camions qui s'emboîtent, les religieux sado-maso menés par un Jason Mantzoukas ninja...), et surtout, le duo Mackie/Beatriz fonctionne très bien, portant la série sur ses épaules, et parvenant à rendre cette relation crédible dans un univers de cartoon.
Twisted Metal se regarde donc très facilement, même sans avoir la moindre idée de ce dont parlent les jeux ou de leur univers. On regrettera tout de même que toute la fin de la saison, une fois la menace Stone éliminée, soit particulièrement mal rythmée, à la fois mollassonne et précipitée, tout cela pour arriver à une mise en place d'une éventuelle saison 2 (qui, au moment où j'écris ces lignes, est loin d'avoir été confirmée).
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Justice League - Warworld (2023) :
Au Far-West, une cow-girl solitaire (Stana Katic) dotée d'une force incroyable est confrontée à Jonah Hex (Troy Baker), qui s'en prend à de pauvres innocents et fait rêgner la terreur ; dans un monde primitif et barbare, Bruce Wayne (Jensen Ackles), un mercenaire, devient un pion dans la guerre que se livrent le sorcier Deimos (Damian O'Hare) et le Warlord (Teddy Sears) ; dans les années 50, à Grover's Mill, les agents gouvernementaux Faraday (Frank Grillo) et Kent (Darren Criss) enquêtent sur des observations récentes d'extra-terrestres, avec l'aide de l'agent Wayne...
En soi, pourtant, le concept n'était pas désagréable : une poignée de postulat Elseworlds, développés sur une vingtaine de minutes chacun, et toutéliés in fine par un quasi-"ce n'était qu'un rêve" avec Mongul et Lobo... le problème, en fait, c'est que rien n'est vraiment captivant.
Le segment western ne décolle jamais vraiment, le segment pseudo-Conan est amusant, mais ne va nulle part, le segment Fifties est probablement le plus dynamique et conceptuellement réussi, mais ensuite, rapidement, l'énergie et la tension retombent avec une dernière ligne droite assez peu rythmée et engageante, un Lobo qui n'a rien à faire là, et un Mongul peu marquant.
C'est dommage, il y avait du potentiel, et graphiquement, c'est plutôt réussi, mais... bof.
3/6
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Série anglaise en 8 épisodes de 45-50 minutes créée et écrite par Joe Barton, habitué des projets éclectiques (iBoy, The Ritual, le film romantique avec Ellen Page et Kate Mara), la saison 1 de The Lazarus Project a été diffusée sur Sky Max, et propose une vision originale des boucles temporelles...
The Lazarus Project, saison 1 (2022) :
Un jour, George (Paapa Essiedu) découvre que le temps est remonté six mois en arrière, et qu'il est le seul à s'en apercevoir... ou presque. Rapidement contacté par le Projet Lazarus, une organisation antiterroriste, George découvre que ses membres sont capables de faire remonter le temps à la planète entière en cas de besoin, jusqu'à un "point de sauvegarde" fixe, ce qui leur permet d'éviter les catastrophes, les guerres et les attentats les plus dangereux... mais George, lui, n'a qu'une obsession : utiliser ce processus pour sauver sa compagne, décédée dans un accident.
Postulat intéressant, acteur principal à la nonchalance et à la normalité sympathiques, Anjli Mohindra (Rani des Sarah Jane Adventures !) dans l'un des autres rôles principaux : ce Lazarus Project partait plutôt bien... et puis progressivement, j'ai fini par me désintéresser de la première saison, très axée thriller d'action anti-terroriste à la 24 heures chrono, et souffrant d'une distribution secondaire assez transparente (y compris la compagne de George, ce qui n'aide pas à le suivre sur la pente glissante sur laquelle il s'engage).
Pourtant, le fait de jouer avec les attentes, et d'éviter délibérément de faire de la série un programme en mode "la menace globale de la semaine", pour rapidement faire passer George au stade d'anti-héros collaborant avec les méchants pour arriver à ses fins, face à un Projet Lazarus aux méthodes très discutables, avait de quoi intriguer.
Mais finalement, trop de facilités (malgré leurs responsabilités colossales, le Projet Lazarus fait très amateur dans sa gestion, dans ses réactions, etc), trop de zones d'ombre (la série évite délibérément d'expliquer les détails de ce point de sauvegarde, ce qui n'est pas trop grave, sauf quand le dernier épisode de la saison part dans du technoblabla improbable sur des trous noirs qui entrent en collision, etc, ce qui souligne d'autant le flou artistique dans lequel la série gardait les spectateurs jusque là), trop de personnages insipides, un protagoniste qui finit par agacer un peu dans ses décisions (ses raisonnements et ses choix sont souvent contre-intuitifs), des rebondissements parfois capillotractés... j'ai fini par me lasser, par arrêter le visionnage en cours de route, et par ne le reprendre que bien plus tard, histoire de finir la saison.
Alors dans l'ensemble, ça se regarde, mais je n'ai jamais eu l'impression que le postulat de départ était véritablement transcendé, voire même pire : j'ai parfois eu le sentiment que le programme était né d'un script de long-métrage refusé, avec ce que cela peut comporter de longueurs et de digressions.
Et paradoxalement, ce sont peut-être ces digressions qui fonctionnent le mieux, comme lorsque la série s'éloigne un peu de George pour se consacrer aux autres membres du Projet - certes, il y a toujours là un vrai manque de capital sympathie, que ce soit dû à l'écriture ou au manque de charisme de certains, mais au moins, cet éclairage un peu différent apporte une bouffée d'oxygène au programme, qui se prend souvent très au sérieux.
Le reste du temps... mwébof, en somme. Je n'ai jamais pu me défaire de l'idée qu'il manquait quelque chose pour que la mayonnaise prenne réellement.
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