Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - Saison 4 (The Worst Witch, season 4 - 2020) :
Pour sa quatrième année, Amandine Malabul (Lydia Page) vise haut : le poste d'élève en chef de l'Académie de sorcellerie. Mais en réalité, elle a ses raisons de se mesurer à Ethel Hallow, son ennemie de toujours, seule rivale dans la compétition - Amandine a eu une vision, la vision d'une Académie dévastée et vidée en cas de triomphe d'Ethel...
Ultime saison de cette série CBBC/Netflix* adaptant les romans pour enfants The Worst Witch, de Jill Murphy, cette saison 4 rebat un peu les cartes. Si le format ne change guère (toujours 13 épisodes de 30 minutes, un format qui aurait mérité d'être un peu raccourci), on a droit, dans le premier épisode de la saison, à un changement d'actrice principale, expliqué de manière diégétique par un sort de transformation qui a mal tourné.
Ce n'est pas nouveau, et la version précédente de la série avait déjà utilisé ce tour de magie pour changer son Ethel Hallow dans la série de 1998 : exit Bella Ramsey, dont la carrière décolle et l'emmène vers HBO, et place à Lydia Page, une jeune actrice assez attachante dans son côté gauche et ébahi. Remplacement réussi, donc, pour une ultime année qui, comme souvent, se trouve contrainte de développer les nouvelles générations d'élèves de l'Académie Cackle de manière un peu artificielle pour remplir son temps d'antenne.
Certes, Mildred, ses amies proches et leur rivalité avec Drusilla restent au cœur du programme, qui s'inspire très librement du dernier roman de Jill Murphy, Premier prix pour Amandine Malabul, pour compter la rivalité de Mildred et d'Ethel pour le titre d'élève en chef de l'école.
Ici, cela se traduit par une série d'épreuves tout au long de la saison, au déroulement plus ou moins intéressant (l'épisode sur Ethel qui se transforme en arbre, avec message écologique en prime, n'est pas convaincant), qui sont ponctuées par toute un assortiment de sous-intrigues centrées sur les nouveaux enseignants (Miss Hempnettle, la prof de sport fourbe remplaçante de Miss Drill, sa rivale blessée ; Mr Daisy, le professeur de potion excentrique qui s'éprend de la cuisinière), sur les amies d'Amandine (Maud, qui se relooke ; Enid, dont le personnage sur le départ trouve une conclusion appropriée à mi-saison, en devenant une athlète talentueuse), sur les élèves des années précédentes (la petite Izzy, qui a peur de voler, et dont le père aidera Mildred lors de son burnout magique ; les élèves plus jeunes qui tentent de rejoindre une sororité prétentieuse ; etc) et sur Miss Hardbroom qui, suite aux événements de la saison précédente, finit par se séparer d'Indigo Moon (zou, encore une actrice qui s'en va) par un tour de passe-passe temporel, et par accueillir la fille de celle-ci à l'école.
De quoi ramollir (un peu) le personnage, qui finit au bord de la crise de nerf quand, dans le final en deux parties, la disparition de Miss Cackle la laisse seule à la tête de l'école. Un final intéressant, qui boucle la boucle, avec une Mildred envoyée dans le Azkaban de The Worst Witch, qui s'en évade façon Prison Break, pour finalement faire face au tout premier antagoniste de la série, qui fait là son grand retour.
Bizarrement, je dois l'avouer, autant je n'étais pas convaincu par la saison précédente, autant j'ai plutôt apprécié cette ultime fournée d'épisodes. Certes, certaines idées n'étaient pas des plus avisées (le père d'Izzy et ses liens de famille avec les Hubble), mais dans l'ensemble, la série parvient (le plus souvent) à jongler entre les générations, et à rester sympathique.
Après... je reste persuadé qu'une version de la série en 8 épisodes de 25 minutes tout compris, plus recentrés sur Mildred et ses mésaventures, aurait clairement été plus efficace, plus dynamique, et probablement moins coûteuse à produire.
Cela dit, c'est un débat nul et non avenu, maintenant que la série est terminée... et je dois bien reconnaître que tout cet univers (dont les romans ont bercé mon enfance) va un peu me manquer.
*d'ailleurs, c'est avec cette saison que j'ai découvert le générique de la version Netflix de la série, très esthétique et nettement plus abouti que sa version CBBC, un peu plus cheap.
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