Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
L'Homme de Toronto (The Man From Toronto - 2022) :
Vendeur incapable travaillant dans un gymnase, Teddy Jackson (Kevin Hart) décide de faire une surprise à sa compagne Lori (Jasmine Matthews) en organisant pour elle un bref séjour au spa et dans un chalet tranquille. Mais un quiproquo imprévu fait qu'on le prend pour l'Homme de Toronto (Woody Harrelson), un tueur à gages à la réputation légendaire. Voilà alors Teddy embarqué dans une intrigue géopolitique internationale, contraint de faire équipe avec Toronto, trahi par son agent de liaison (Ellen Barkin)...
Un thriller d'action ultra-générique, du réalisateur des deux Hitman et Bodyguard, et qui se contente de dérouler les clichés habituels du genre et du buddy movie pour proposer une production Netflix générique au possible, trop longue (près de deux heures), aux effets numériques très inégaux (les cascades câblées, la scène de l'avion), au scénario plein de trous (l'homme de Miami qui disparaît et réapparaît de manière un peu aléatoire), aux personnages secondaires transparents, et dans laquelle Harrelson fait du Harrelson, Hart fait du Hart... et ça s'arrête là.
À la limite, la scène d'action finale n'est pas désagréable, avec son pseudo plan séquence bricolé en numérique, et son action à tendance cartoon, mais bon : reste l'impression d'avoir déjà vu ce métrage 250 fois... ce qui en fait une production Netflix tout à fait dans la continuité du catalogue de la plateforme !
2.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Gold (2022) :
Dans un futur proche et dystopique, deux hommes qui ne se connaissent pas traversent un désert en voiture pour rejoindre un avant-poste reculé, lorsqu'une panne les amène à s'arrêter au milieu de nulle part... près d'une énorme pépite d'or enfouie dans le sol. Les deux hommes se séparent alors, le premier (Zac Efron) restant à proximité de la pépite, le second (Anthony Hayes) repartant en ville pour y chercher l'équipement nécessaire pour déterrer ce trésor. Mais lentement, la solitude, la soif et la folie s'emparent du prospecteur solitaire resté au milieu de nulle part...
Un one man show de Zac Efron qui cherche clairement, ici, à se défaire de son étiquette de beau gosse en s’infligeant les pires sévices au cours d'un survival australien très stylisé, aux visuels ultra-désaturés et aux paysages naturels désertiques très appropriés à un métrage post-apocalyptique.
Après, le côté post-apo est finalement assez anecdotique : on m'aurait dit que le tout se déroulait au fin fond du bush australien, de nos jours, je n'aurais pas été surpris. Après tout, le sujet de l'avidité et de la soif de l'or est éternel, et l'on aurait pu faire le même film à l'époque de la ruée vers l'or, des prospecteurs et des caravanes.
Et il faut bien avouer que le film lutte un peu à tenir ses 90 minutes sur un postulat se résumant à "un homme dans le désert". Ce n'est pas la faute des acteurs, plus que compétents, ni de la réalisation, qui parvient à donner corps à une atmosphère particulièrement étouffante et oppressante, mais le script manque un peu de substance pour son propre bien.
Intéressant, mais imparfait.
3.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Master Moley - By Royal Invitation (2019) :
Lorsque le grimoire magique du monde des taupes se réveille, les taupes des quatre coins du monde arrivent à MoleTown pour y élire le nouveau gardien du livre, choisi parmi les taupes les plus héroïques. Et c'est Moley (Warwick Davis), jeune taupe timide éprise de Mona Lisa (Gemma Arterton), qui devient le nouveau gardien du grimoire, après avoir rendu une visite aux jardins de la Reine d'Angleterre pour y dérober une rose chatoyante aux mains du cruel jardinier royal (Richard E. Grant)... lequel cherche à se venger.
Pilote festif d'une série d'animation britannique adaptée d'histoires pour enfants écrites par un entrepreneur anglais ayant décidé d'en faire un empire multimédia et de dominer le secteur (selon ses propres mots), ce court-métrage d'une petite demi-heure présente le personnage principal et son univers, dans un récit joliment animé, à la distribution vocale assez sympathique, et typiquement british (Davis, Arterton, Richard E. Grant, Charles Dance, Julie Walters).
Agréable à regarder, même s'il reste tout de même pas mal d'éléments inutiles et maladroits (le livre magique omnipotent, le côté Élu malgré lui, le numéro musical, l'accent français du personnage d'Arterton) ; cela dit, ça a bon fond.
3.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Missing 411 - The Hunted (2019) :
"Suite" du précédent documentaire Missing 411 qui reposait beaucoup sur le facteur émotionnel des disparitions d'enfants, et ne présentait pas beaucoup d'arguments convaincants pour appuyer ses pseudo-arguments sous-entendant un mystère ou une conspiration, voire l'implication d'un cryptide...
Ce Missing 411 - The Hunted applique la même formule que le précédent documentaire (des interviews des familles des disparus, des reconstitutions, etc), mais en change le style, puisque cette fois-ci, David Paulides se met nettement plus en avant : il narre tout en voix off, explique en introduction le succès de ses livres et son parcours, et apparaît constamment à l'écran, dans le rôle du journaliste proche de ses sujets, etc.
Une mise en avant qui ne fait rien pour donner confiance dans le récit, et dans ses hypothèses faiblardes : si toutes les personnes disparues de ce métrage (tous des chasseurs aguerris) ont été portées manquantes dans les forêts américaines, ce n'est pas parce qu'elles étaient clairement âgées, criblées de problèmes de santé, ou suite à un accident, mais bien parce qu'il y a un mystère mystérieux inexplicable, si ce n'est par l'existence d'une force surnaturelle inexplicable probablement du type Bigfoot ou extra-terrestre (la reconstitution du témoignage de la femme d'un ufologue est ainsi en plein plagiat de Predator).
Un documentaire "Les chasseurs chassés", donc, bourré de raccourcis, d'hypothèses foireuses, de statistiques bancales, etc, et qui oublie totalement son postulat journalistique ou true crime à mi parcours pour virer à l'ufologie crédule.
*soupir*
1.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Première série télévisée de James Gunn, Peacemaker promettait quelque chose d'intéressant : réussir à prendre l'un des antagonistes de son Suicide Squad, interprété par le catcheur John Cena, pour en faire le quasi-héros de cette série improbable en 8 épisodes d'une petite heure...
Peacemaker, saison 1 (2022) :
À peine remis de ses blessures subies au Corto Maltese, Peacemaker (John Cena) est recruté par une équipe d'ARGUS (Danielle Brooks, Chukwudi Iwuji, Jennifer Holland, Steve Agee) pour prendre part au Projet Butterfly, qui a pour mission d'éliminer un certain nombre d'hommes et de femmes de pouvoir supposément possédés par des extraterrestres...
Première série télévisée chapeautée et écrite par James Gunn, un réalisateur/scénariste au style et aux gimmicks récurrents auxquels on accroche ou pas : brutalité assez frontale, sens de l'humour prononcé et souvent potache/graveleux, musique rétro utilisée façon juke-box, et sentimentalité assez prononcée - autant d'éléments que l'on retrouve ici, dans ce spin-off de son The Suicide Squad.
Un spin-off qui placera les fans de Gunn (et notamment de ses Gardiens de la Galaxie) en terrain familier, puisqu'on retrouve ici le même type de groupe disparate dysfonctionnel, les mêmes notions de famille recomposée, de traumatisme infantile, de daddy issues/rapport conflictuel à un père hostile et malfaisant, les mêmes archétypes au sein du groupe (un héros un peu bête, un sidekick ultraviolent comic-relief, un personnage féminin badass qui est la seule compétente du lot...), le même type d'illustration musicale (le personnage principal est fan d'un type de musique particulier, et passe son temps à en écouter) et d'ouverture (ici complètement chorégraphiée, et qui est instantanément devenue un meme en ligne), etc.
Un projet dans la droite continuité des œuvres précédentes de Gunn, donc, et qui bénéficie des mêmes qualités et des mêmes défauts : c'est amusant, rythmé, bourré d'idées décalées, ça donne sa chance à des interprètes inattendus (Freddie Stroma est plutôt drôle en fanboy/sidekick sociopathe, John Cena se donne totalement à son rôle), mais ça use et abuse aussi un peu trop du côté juke-box de la bande originale, au point que les morceaux rock paraissent un peu envahissants, pour ne pas dire forcés.
Ce qui a affaibli un peu pour moi certains passages se voulant plus émotionnels ou mémorables ; la toute fin de la saison, notamment, m'a un peu déçu, tout comme la tendance de Gunn à structurer son groupe de bras cassés incapables autour d'une "maman" badass qui gère tout le monde (ailleurs, c'était Gamora ou Waller, ici, c'est la compagne de Gunn). Et puis l'humour graveleux a aussi ses limites, honnêtement.
Reste que, malgré tous ces défauts inhérents à la carte blanche laissée à Gunn par la Warner/HBO Max, le tout fonctionne plutôt bien comme entreprise de réhabilitation d'un Peacemaker bourré de failles psychologiques. Adieu le Peacemaker vantard et radical de The Suicide Squad, place à un Peacemaker qui se remet en question, qui fait face aux démons de son passé (dont un visuellement très littéral), et qui est très attaché à son pygargue domestique, Eagly (une vraie réussite de la saison, que ce soit au niveau des gags ou de l'animation du volatile numérique).
Effets spéciaux convaincants, interprétation plutôt solide (quelques moments un peu en dessous, mais rien de bien méchant), un John Cena qui porte la série sur ses épaules, bref, ça se regarde plutôt sympathiquement, pour peu que l'on ne soit pas trop gêné par les tics habituels d'écriture de Gunn.
Suite de cette mini-série en six épisodes d'une heure retraçant le sort d'Obi-Wan Kenobi entre les deux premières trilogies...
Obi-Wan Kenobi, saison 1 (2022) :
- 1x04 : Obi-Wan se remet de ses blessures, avant de partir pour la planète où se trouve la base des Inquisiteurs, pour tenter d'en faire évader Leïa...
Un peu décevant, cet épisode, car trop facile : la récupération d'Obi-Wan dans sa cuve de bacta est trop rapide (et à peine illustrée d'un parallèle entre lui et Anakin dans leurs cuves respectives, alors qu'il y avait là moyen de faire beaucoup plus intéressant, avec un épisode complet entre visions et réalité) ; l'infiltration de la base des Inquisiteurs est trop facile ; les scènes d'Obi-Wan qui se défend contre les tirs de blasters avec son sabre manquent de nervosité et sont mollassonnes ; le traqueur posé par la méchante est trop évident ; et les ficelles narratives de l'évasion finale sont trop "grosses" (Leïa cachée sous l'imper de Kenobi, lol).
Pas très convaincu par l'écriture de cet épisode, donc, et j'ai un peu peur que certaines de mes craintes relatives à l'équipe scénaristique ne commencent à s'avérer fondées.
- 1x05 :Réfugiés dans une base clandestine, Kenobi, Leia et tous les résistants sont assiégés par les forces de Vader et de Reva : au Jedi de gagner un maximum de temps pour permettre la fuite de tous les civils...
Un épisode de 40 minutes à peine, tout compris, et qui m'a laissé à nouveau un peu mitigé, principalement à cause de l'écriture. Des facilités, encore une fois (tout le sort de Tala et de son robot, le communicateur qui tombe par terre, ce sont de grosses ficelles usées), des approximations (notamment au niveau du plan global d'Obi-Wan et de sa mise en images à l'écran - l'assaut sur la porte de la base faisait gentiment studio cheap), et toujours un étrange manque de continuité musicale avec le reste de la saga (hormis, peut-être, un semblant de marche à un moment).
Après, les flashbacks sur l'époque de l'Attaque des Clones n'étaient pas forcément désagréables, mais la production a visiblement eu un peu de mal à coller au plus près, techniquement et visuellement, aux deux personnages tels qu'on les connaissait à l'époque (on va dire que les acteurs ont, forcément, ont pris un coup de vieux)...
Reste enfin le grand final de l'épisode, avec Vader en action, Vader qui arrête un vaisseau d'un geste, qui esquive tous les coups de sabre de Reva sans effort, bref, un Vader qui montre là pourquoi il est devenu le patron... et pourquoi Obi-Wan ne fait plus le poids.
- 1x06 : Obi-Wan ne peut plus reculer : s'il veut aider les rebelles à s'enfuir, il doit affronter Vader en duel. En parallèle, Reva fait route pour Tatooine...
Pas grand chose à dire sur ce final agréable, mais qui ne révolutionne rien : il y a quelques ficelles narratives un peu faciles qui permettent de coller au canon ou de raccourcir le récit (Obi-Wan qui arrive sur Tatooine in extremis, ça passe moyen), le duel final est spectaculaire et plutôt agréablement mis en images (même si ponctuellement, ça manque de clarté ou de nervosité), et tout se finit de manière (forcément) plutôt attendue, y compris au niveau des caméos.
- Bilan -
Dans l'ensemble, une saison qui m'a laissé mitigé positif, mais mitigé tout de même. On devine clairement que le tout était initialement pensé comme un long-métrage dont on a rallongé la sauce pour la télévision, et ces rallonges ne sont pas forcément utiles ou pertinentes sur le long terme.
Après, Ewan McGregor porte le programme sur ses épaules, et naturellement, il le fait très bien : son Obi-Wan reste l'un des points forts de la prélogie, et cela se confirme ici, notamment dans son alchimie avec l'adorable mini-Leia.
En face, Hayden Christensen campe un Vader plus nerveux et moins imposant que Dave Prowse en son temps : une énergie différente, mais pas désagréable pour autant. On regrettera néanmoins l'absence quasi-totale des thèmes musicaux de la trilogie, qui ne réapparaissent qu'à la toute dernière minute, dans l'ultime épisode, alors qu'à de nombreuses reprises, le thème de la Force aurait été plus qu'approprié, par exemple.
Bref. Obi-Wan, la série : plus agréable à suivre que Boba Fett, moins que le Mandalorien, mais pas forcément indispensable pour autant sous cette forme (un peu comme la série à venir consacrée à Cassian Andor, et ses deux saisons de 12 épisodes que personne n'a demandées).
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Le Monde de Nate (Better Nate Than Never - 2022) :
Jeune garçon passionné de comédies musicales, Nate (Rueby Wood) n'a qu'un rêve : devenir une star de Broadway, comme sa tante (Lisa Kudrow). Avec sa meilleure amie Libbie (Aria Brooks), Nate profite alors d'une absence de ses parents pour prendre le bus pour New-York, et tenter de décrocher un rôle dans l'adaptation scénique de Lilo et Stitch...
Une comédie familiale Disney + (écrite, réalisée et adaptée de son propre roman par son jeune réalisateur) qui aurait tout à fait eu sa place sur Disney Channel en tant que D-Com, si ce n'est peut-être pour son contenu LGBTQ-friendly assez appuyé (en même temps, on parle de Broadway, donc forcément, ça ne peut que flamboyer à un moment ou un autre) - Nate est clairement un ami de Dorothée, il fait un quasi-coming out à sa meilleure amie éprise de lui, on croise un couple gay...
Le tout reste assez subtil sur ce front, Disney oblige, mais ça a le mérite d'exister et d'être plus présent ici que dans les autres films et téléfilms du studio, avec un message positif et jamais trop pataud.
Le reste, c'est de la comédie Disney classique : ça surjoue un peu (sauf Lisa Kudrow, juste et touchante en comédienne de Broadway assez ratée), ça déborde d'énergie, il y a un numéro musical ou deux, ça se moque un peu des travers de Broadway, c'est assez maniéré (encore une fois, Broadway....), et même si le rythme et le dynamisme du montage et de la réalisation se perdent un peu en cours de route, ça se regarde facilement, pour peu qu'on ne soit pas allergique aux comédies musicales, aux films pour préadolescents, et aux combinaisons des deux.
3.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
La Couleur de l'arnaque (The Great White Hype - 1996) :
Parce que le nombre de spectateurs des matches du champion incontestée de boxe poids-lourds, James Roper (Damon Wayans), est en chute libre, le Révérend Fred Sultan (Samuel L. Jackson), son promoteur aux dents longues, décide d'attiser les flammes de la dissension raciale en opposant à Roper un boxeur blanc, plutôt que Marvin Shabazz (Michael Jace), qui tente de décrocher un match de championnat depuis des mois. Sultan va alors chercher Terry Conklin (Peter Berg), boxeur amateur reconverti dans le rock alternatif, pour en faire un challenger probant, et créer le buzz...
Une satire sportive se moquant ouvertement du monde de la boxe, de ses magouilles, de ses boxeurs idiots, de ses promoteurs véreux (coucou Don King), et tout et tout, mais qui, paradoxalement pour un film sur la boxe, manque clairement de punch et de percutant.
Wayans ne fait pas grande impression, Jace non plus, Jeff Goldblum est sous-exploité au possible, et le film, s'il est regardable, s'essouffle progressivement, sans jamais vraiment surprendre ou rester en mémoire. Dommage, parce que Jackson s'amuse, et que Jamie Foxx compose un personnage de manager assez drôle, mais ça s'arrête là.
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Agent Game (2022) :
Olsen (Mel Gibson), un ponte de la CIA, met sur pieds une équipe composée de Kavinski (Adan Canto), Miller (Katie Cassidy) et Reese (Rhys Coiro) pour effectuer une extraction dangereuse. Ce même trio est alors victime d'une trahison en pleine extraction, et tente de revenir au QG avec la mystérieuse personne récupérée. En parallèle, ce sont Harris (Dermot Mulroney), Bill (Jason Isaacs) et Visser (Annie Ilonzeh), au service d'Olsen, qui doivent interroger au plus vite un supposé terroriste (Barkhad Abdi). Mais bien vite, il s'avère que certains jouent un double jeu, et une sombre conspiration se révèle...
Un actioner produit par Saban Films, ce qui d'office indique que la qualité sera du niveau DTV, avec un casting peut-être un peu plus prestigieux qu'un DTV lambda... Avec son script à la chronologie déstructurée et ses multiples retournements de situation, Agent Game (quel titre générique !) aurait pu être l'un de ces postulats de thriller série B qu'un McTiernan aurait su transcender ou canaliser en quelque chose de mémorable ; malheureusement, McTiernan n'est plus dans le métier, et Grant S. Johnson, le réalisateur relativement novice derrière cet Agent Game, peine à cacher la misère de la production.
Fusillades numériques mal détourées, musique hors-sujet et/ou envahissante, prise de son faiblarde çà et là, montage approximatif qui n'aide pas à solidifier le récit, ses tours et ses détours, casting manquant un peu de charisme (Canto est transparent, Cassidy botoxocollagénée, Annie Ilonzeh ne fait pas grande impression), ça reste assez générique et bas-de-gamme.
Pire : en filmant toutes ses scènes en plans serrés, le réalisateur finit par donner l'impression visuelle que Mel Gibson a tourné toutes ses scènes en solo, dans son coin, que Mulroney et Isaacs ont fait de même, et que le gros des mésaventures sur trio principal ont été filmées séparément du reste.
Peut-être est-ce le cas, en fait, vu le budget probablement très limité du tout. Le plus embêtant, en fait, c'est qu'il y a ici un embryon de film potable, et que les acteurs vétérans assurent comme toujours... mais entre tous les défauts techniques du métrage et sa fin en queue de poisson, le tout reste très insuffisant.
2.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Missing 411 (2016) :
Un documentaire indépendant façon true crime, adapté d'une série de livres d'investigation de David Paulides, et qui s'attarde longuement sur des disparitions inexpliquées d'enfants en forêt, dans les parcs nationaux américains.
Des disparitions clairement traumatisantes pour les familles, dont on suit ici les témoignages et le parcours, mais qui semblent toutes, pour peu que l'on garde l'esprit rationnel et logique, avoir une explication ou une autre qui soient naturelles.
Après tout, un bambin de 3 ans qui est laissé quelques minutes seul en forêt, au bord d'une rivière... pas besoin d'imaginer des histoires improbables pour expliquer le pourquoi du comment.
Seulement voilà : le rationnel, ça ne fonctionne pas particulièrement bien lorsque des enfants sont concernés, et l'on devine, derrière les apparences d'un documentaire façon true crime, une sorte de filigrane conspirationniste, qui semble vouloir nous expliquer que le Service des parcs nationaux nous cache des choses, que ces disparitions sont trop bizarres pour être honnêtes... et qu'il faudrait "avoir l'esprit ouvert" et envisager des solutions alternatives, pour ne pas dire paranormales.
Probablement du genre Sasquatch/Bigfoot, auquel Paulides croit assidument, et qu'il recherche activement...
Autant dire que le métrage ne m'a pas du tout convaincu : c'est bien filmé et monté, mais c'est particulièrement creux, et je suis curieux de voir si Missing 411 : The Hunted, le métrage suivant, du même auteur, reste à ce point orienté.
2/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Les Boxtrolls (The Boxtrolls - 2014) :
Dans la ville de Cheesebridge, obsédée par les fromages en tous genres, Archibald Snatcher (Ben Kingsley) obtient du maire Lord Portley-Rind (Jared Harris) l'autorisation de traquer et d'exterminer tous les Boxtrolls, des créatures vivant cachées dans le sous-sol de la ville, et que Snatcher accuse de kidnapper des enfants. Mais les Boxtrolls sont en réalité des êtres pacifiques, comme peut en attester Eggs (Isaac Hempstead Wright), un jeune garçon humain élevé parmi les Trolls...
Un film d'animation en stop-motion des studios Laika qui, comme la plupart des œuvres de ce studio (Coraline, ParaNorman), possède une identité visuelle unique, et un humour très à part : on adhère ou pas à ce côté grotesque et très stylisé, à cette ambiance étrangement macabre et british, reste que la maîtrise technique est bel et bien là, que le propos social qui sous-tend le récit a une certaine résonance, et que le tout est plutôt attachant.
Après, encore une fois, c'est assez polarisant, et l'esthétique pourra en rebuter plus d'un, tout comme le scénario un peu brouillon (la toute fin est un peu à rallonge). Mais personnellement, j'ai apprécié, impressionné par le travail abattu, tout en reconnaissant les limites du projet (par exemple, je ne suis pas très fan du doublage d'Elle Fanning, compétent mais qui ne se marie pas forcément bien au personnage et à l'âge de celui-ci ; et le travestissement récurrent de Snatcher en "Madame Frou Frou" tombe un peu à plat).
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Mini-série en six épisodes d'une heure chapeautée par Deborah Chow (réalisatrice de certains épisodes du Mandalorian) et par une équipe de scénaristes éclectiques (deux de chez Pixar, le réalisateur australien Stuart Bettie, le scénariste de Roi Arthur et Army of the Dead, et un scénariste récompensé aux faits d'armes discutables - Blanche-Neige et le chasseur, The Snowman), Obi-Wan Kenobi replonge dans les anciennes trilogies, pour narrer le sort du personnage-titre après la prélogie, et juste avant A New Hope...
Obi-Wan Kenobi, saison 1 (2022) :
- 1x01 :Alors qu'il vit reclus sur Tatooine, loin de tout sauf de Luke Skywalker sur qui il garde un œil attentif, Obi-Wan (Ewan McGregor) est contraint de reprendre du service lorsque la jeune princesse Leia (Vivien Lyra Blair) est enlevée par des mercenaires aux ordres des sinistres Inquisiteurs impériaux...
Pas désagréable du tout, pour le moment, avec une mise en place forcément lente, qui montre un Obi-Wan hanté par les erreurs de son passé, vivant en ermite sur Tatooine, et refusant de s'engager de quelque manière que ce soit ; des Inquisiteurs très méchants et motivés (certains plus que d'autres) ; et surtout une jeune Princesse Leiïa adorable et attachante, particulièrement juste (ah, et il y a aussi Flea en mercenaire, why not ?).
Le tout établit un joli pont entre la fin de la prélogie et la postlogie, c'est plutôt bien rythmé et en faisant exception d'un maquillage ou deux un peu caoutchouteux, on peut être optimiste pour la suite.
- 1x02 :Obi-Wan arrive sur Daiyu, où se cachent les mercenaires ayant capturé Leia, et il y rencontre un arnaqueur (Kumail Nanjiani) se faisant passer pour un Jedi et connaissant l'emplacement de la fillette...
Un épisode à nouveau agréable, mais avec quelques défauts flagrants qu'il faut souligner : déjà, la durée de 38 minutes, tout compris, qui trahit un épisode taillé au montage. Et effectivement, cela se ressent nettement, notamment dans la transition arrivée sur Daiyu/rencontre de Kumail/découverte de Leia, qui est assez précipitée et brouillonne. Ou alors, c'est que les deux épisodes étaient conçu comme un pilote de 90 minutes, avec ce que ça implique de montage pour le diviser en deux.
Ensuite, et ça me peine de le dire, mais la série bénéficierait d'utiliser un peu plus les thèmes de John Williams : le thème composé par Williams pour Obi-Wan est agréable, mais quelques notes du thème de la Force, ou de celui de Vader auraient rendu deux des moments de l'épisode nettement plus puissants.
Après, j'admets que ces critiques sont du pinaillage. Mais cet épisode 2, tout regardable qu'il soit (et le duo Obi-Wan/Leia fonctionne bien), m'a semblé un peu en dessous du premier.
- 1x03 : En fuite, Leia et Obi-Wan arrivent sur une planète d'exploitation minière pour y retrouver un contact (Indira Varma) supposé les aider. Mais les inquisiteurs et Vader sont sur leurs traces...
Pas l'épisode le plus palpitant pour ce qui ressemble souvent à de la transition, qui sert surtout à rapprocher Leia et Obi-Wan (ce qui fonctionne plutôt bien), à offrir un caméo vocal à Zack Braff et à ramener sur le devant de la scène Darth Vader, incarné par le duo Christensen/James Earl Jones.
De quoi mettre en scène un "duel" qui n'en est pas un avec un Obi-Wan apeuré, rouillé et totalement dépassé par le monstre qu'est devenu Anakin, lequel massacre littéralement Obi-Wan sans que ce dernier, coupé de la force, ne puisse y faire quoi que ce soit.
Pas désastreux, mais ça manque un peu de rythme et d'ampleur visuelle - maintenant, je m'attends à ce qu'Obi-Wan, grièvement blessé, passe le prochain épisode entre la vie et la mort, hanté par des visions d'Anakin (et de Qui-Gon ?), avant de se réveiller à nouveau en harmonie avec la Force... ou quelque chose du genre.
(à suivre...)
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Après trois premiers épisodes non dénués de défauts, mais qui volent à 20 années lumière au dessus de leurs homologues de Discovery et de Picard, on peut dire que Star Trek Strange New Worlds est une assez bonne surprise, mélange agréable de modernité et de classicisme trekkien.
Reste à voir si, sur la durée, la série saura laisser derrière elle ses quelques éléments inaboutis, et se forger une identité propre...
Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :
- 1x04 : Alors que le vaisseau enquête sur l'attaque d'une colonie reculée par un ennemi inconnu, l'Enterprise est gravement endommagé par les Gorns, dont on ne sait rien. Le vaisseau se réfugie alors dans le nuage entourant un trou noir, où il se retrouve dissimulé à la vue de ses ennemis... mais aveugle et incapable de se défendre.
Un épisode de SNW qui rappellera bien des choses aux amateurs de la franchise (Balance of Terror, Star Trek II, Starship Down), en les remixant à sa sauce, non sans quelques facilités et abus scénaristiques assez typiques de nuTrek (ça commence à bien faire, les passés ultra-traumatiques de tous les personnages, en lieu et place d'un réel développement ; on aurait aussi pu se passer de la référence à Burnham)... mais qui fonctionne néanmoins plutôt sympathiquement, à mi-chemin entre un duel de sous-marin et un combat spatial plus classique.
Autre point évident : la série continue d'utiliser sa première saison pour approfondir chacun des personnages secondaires, tour à tour - soit la direction totalement opposée de Picard et de Discovery, qui se centraient de manière nombriliste sur leur protagoniste principal.
Quoiqu'il en soit, au bout de 4 épisodes, SNW continue d'être plus qu'agréable à suivre : c'est une bonne lancée, espérons que le show ne va pas se prendre les pieds dans le tapis en fin de saison, avec des enjeux galactiques ultra-mélodramatiques...
- 1x05 : Le temps des réparations de l'Enterprise, tout l'équipage s'offre une permission bien méritée : Spock retrouve T'Pring, Chapel a des problèmes de cœur, M'Benga part à la pêche, Pike doit négocier avec une race inconnue, et Una et Soong essaient de découvrir comment s'amuser...
Un épisode polarisant : certains le trouveront rafraîchissant, à la fois léger et décomplexé, un récit qui utilise le prétexte de la permission de tout le monde pour proposer quelque chose de presque parodique, comme Star Trek sait si bien le faire. D'autres le trouveront totalement naze et forcé, voire déplacé, à l'humour raté et à l'intérêt inexistant.
Je me range nettement plus dans le premier camp, non sans quelques réserves.
Outre les références évidentes à Amok Time (toute l'ouverture de l'épisode, le titre, et le fait que tout tourne autour de la relation Spock/T'Pring), ce scénario moins sérieux a le bénéfice de donner de quoi faire à tout le monde, y compris aux jeunes enseignes qui apparaissent fréquemment dans la série.
Et quand bien même certaines ficelles seraient un peu grosses (le prétexte de l'échange de corps et sa résolution), le ton plus immature et décontracté froisserait un peu les tenants d'un Starfleet rigide et très hiérarchique, et que ça manquerait paradoxalement peut-être un peu de folie pour vraiment être mémorable, ce Spock Amok bénéficie d'une bonne humeur générale, et contribue à tisser des liens entre les personnages, qui ne sont pas que collègues, mais aussi amis. Ce qui fait toujours plaisir.
- 1x06 :Lorsqu'un transport de la planète Majalan, attaqué par un ennemi, appelle à l'aide l'Entreprise, Pike renoue avec Alora (Lindy Booth), chef d'état de la planète, qui accompagnait un médecin (Huse Madhavji) et son fils, le Premier Servant de Majalan : ce dernier, un jeune garçon (Ian Ho) surdoué, est en effet sur le point d'accéder au trône de la planète, et de régner sur une société isolationniste d'apparence idyllique...
Un épisode (très inspiré par Ceux qui partent d'Omelas d'Ursula Le Guin) qui s'inscrit directement, dans son fond et dans sa forme, dans la continuité du TOS d'antan, entre Pike et sa romance avec une extraterrestre, la société idyllique qui cache un sombre secret, et l'ambiance globale du récit.
Et ce n'est pas plus mal, à défaut de surprendre : on est en effet habitué au côté "cette société est trop parfaite" de Star Trek, et l'on attend forcément de découvrir le revers de la médaille, un revers ici assez sombre et sinistre, qui fonctionne bien tout en restant assez attendu.
Alors certes, Pike est ici un peu trop passif dans l'ensemble, sous le charme de Lindy Booth (ça fait toujours plaisir de la revoir, cela dit), Uhura est peut-être un peu trop mise en avant pour le moment, et la poursuite dans les jardins de Majalan était assez médiocre, mais ceux qui réclamaient un nouveau monde étrange seront servis.
J'ai apprécié ce retour à quelque chose de très sérieux après l'épisode plus léger de la semaine précédente.
(à suivre...)
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
My Summer as a Goth (2018) :
Adolescente sarcastique et meurtrie par la mort de son père, Joey (Natalie Shershow) rencontre Victor (Jack Levis) lors d'un séjour en vacances chez ses grands-parents. Aussitôt fascinée par l'esthétique gothique du jeune homme, elle s'éprend de lui, et adopte son look mystérieux et ténébreux... sans réaliser qu'elle n'a pas forcément grand chose en commun avec Victor et ses amis.
Mouais. Une teen comedy/coming of age story romantique financée via Kickstarter et qui aurait pu être intéressante si elle n'était pas du niveau d'un téléfilm Disney des 90s, avec une vision affreusement périmée et caricaturale de la scène gothique.
Enfin, disons plutôt que le film singe une certaine scène gothique (qui existe), dans une certaine tranche d'âge (qui existe aussi), mais que ça se traduit à l'écran par tous les pires clichés périmés qu'on peut avoir sur les gothiques (mais aussi sur les "punks", avec de gros guillemets), simplifiés jusqu'à ce qu'ils deviennent presque insultants : Victor, le love interest de service, est ainsi un gothique flamboyant bisexuel ultra-maquillé, arrogant, narcissique et manipulateur, auquel il ne manque qu'un corset et des bas-résilles pour être un succédané de Frank'n'Furter, l'héroïne (au demeurant sympathique et attachante) saute à pieds joints dans la scène gothique et en conserve le look une fois l'été terminé, sans avoir la moindre affinité pour son esthétique ou sa musique, les deux "gentils goths" accumulent les poncifs en tout genre et ne servent que de comic-relief...
Bref, je dois être trop vieux pour tout ça (malgré mon affinité pour cette scène) car tout m'a semblé affreusement artificiel et caricatural, en plus d'être cousu de fil blanc, avec une résolution notamment assez précipitée sur le front de la relation de Joey avec sa mère.
Après, je dois dire que les grands-parents déjantés étaient amusants, et que le générique d'ouverture est plutôt agréable, tout en animation stylisée contrastée en noir et blanc (forcément) - mais je reste tout de même très mitigé devant le tout, et son budget plutôt limité (notamment dans les postiches et costumes).
2.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Good on Paper (2021) :
Comédienne de stand-up populaire, Andrea Singer (Iliza Schlesinger) croise le chemin de Dennis (Ryan Hansen), un gestionnaire de fonds spéculatifs pas très séduisant, mais qui devient rapidement le meilleur ami d'Andrea. Il finit même par lui avouer ses sentiments : malgré quelques réticences, Andrea finit par céder, et par s'engager dans une vie de couple routinière mais sûre. Jusqu'à ce qu'elle commence à avoir des soupçons sur tout ce que Dennis lui a dit sur sa vie, sa famille et son métier ; avec l'aide de sa meilleure amie Margot (Margaret Cho), Andrea mène alors l'enquête...
Une comédie semi-romantique que j'aurais presque pu intégrer à la Quinzaine Saint Valentin de février dernier... sauf qu'en fait, le côté romance du tout est presque plus un prétexte qu'autre chose dans ce récit écrit et interprété par Iliza Schlesinger, qui s'est ici inspirée d'une histoire lui étant véritablement arrivée pour donner naissance à cette histoire digne d'un téléfilm Lifetime, mais en nettement plus décalé et mordant.
On retrouve en effet bien le sens de l'humour de Schlesinger, qui commente une partie du film en voix off, entrecoupe le récit de brefs moments de stand-up, et se permet de petits moments plus déjantés, notamment dans la dernière ligne droite du métrage.
On appréciera aussi l'alchimie de Schlesinger et de Margaret Cho, qui forment un duo terrible, qui donne lieu à des réactions plutôt naturelles et drôles des deux actrices, alors même que les circonstances deviennent improbables à mesure que le film progresse.
Après, le tout peut paraître parfois brouillon (ça reste un premier film), la caractérisation et l'écriture sont ponctuellement un peu forcés, et je reste mitigé sur la nécessité d'enlaidir à ce point Ryan Hansen pour tenir son rôle (il aurait été plus simple de le laisser tel quel, ou de choisir un autre acteur, si vraiment un physique passe-partout était à ce point nécessaire)... mais ça reste tout de même relativement sympathique, dans l'ensemble, à défaut d'être totalement réussi.
3.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Jackass 4.5 (2022) :
Un peu comme pour les Jackass 2.5 et 3.5 précédents, ce Jackass 4.5 se veut une sorte de making-of de Jackass Forever, retraçant la réalisation du métrage et la réunion de toute la bande après près de 10 ans d'absence, le tout entremêlé de bêtisiers, de scènes et de cascades coupées au montage, ou conservées spécialement pour ces 90 minutes diffusées exclusivement sur Netflix.
L'occasion pour Knoxville et compagnie de revenir sur le projet, sur les ravages de l'âge, et sur la bonne humeur générale du groupe, mais aussi de présenter plus en détail les nouveaux venus, et d'évoquer la pause COVID de 7 mois qui a interrompu le tournage.
Rien de particulier à signaler : ça se regarde facilement, c'est toujours aussi débile, et ça fait un bonus sympathique au film original... sans plus.
3.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Koati (2021) :
Au cœur de la forêt tropicale, trois amis - Nachi (Sebas), un coati rebelle et solitaire, Xochi (Evaluna Montaner), une femelle papillon courageuse, et Pako (Eduardo Franco), une grenouille hyperactive - partent à la recherche de l'Arbre de la vie, pour tenter de sauver leur habitat des manigances de Zaina (Sofia Vergara), une serpente manipulatrice...
Coproduction américano-mexicaine, Koati bénéficie à son générique de nombreux talents, tant au doublage (Vergara, Joe Manganiello) qu'au niveau de la bande originale, et "derrière la caméra", avec une scénariste ayant travaillé sur Coco, et un réalisateur ayant fait ses armes chez Dreamworks.
Pas désagréable, graphiquement et du point de vue de l'animation (de l'animation en 2d, très coloré et chatoyante, ça fait toujours plaisir à voir), mais nettement moins convaincant au niveau de l'écriture, du rythme et de la structure du scénario, Koati finit par laisser assez indifférent, ses qualités comme ses défauts s'équilibrant pour un résultat assez tiède.
Rien de honteux, mais rien de passionnant non plus.
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Supermensch - The Legend of Shep Gordon (2013) :
Épilogue tardif de la Semaine consacrée à Mike Myers sur ce blog, ce Supermensch est la seule et unique réalisation de Myers à ce jour, un documentaire consacré à Shep Gordon, manager extraordinaire de toutes les stars des années 70 à nos jours, un homme fondamentalement gentil et honnête, qui a tout vu et tout fait au fil de sa carrière.
Il a représenté Alice Cooper, Blondie, Pink Floyd, Groucho Marx, Raquel Welch et bien d'autres ; il a traîné avec Jim Morrison, Janice Joplin, Jimi Hendrix et d'illustres noms de la musique ; il est sorti avec Sharon Stone et avec un nombre incalculable de femmes ; il s'est intéressé à l'art culinaire en devenant l'élève d'un grand chef français étoilé, et a donné naissance du concept de "celebrity chef" en devenant le manager de tous les grands chefs de la planète ; il a adopté les enfants de l'une de ses anciennes petites amies, et les élève désormais comme les siens ; il a distribué et financé des longs-métrages indépendants prestigieux, comme Les Duellistes de Ridley Scott, ou certaines œuvres de Carpenter ; il a servi le petit-déjeuner au Dalaï Lama, et fait partie du Tibet Fund ; il a partagé la garde d'un chat avec Cary Grant ; etc, etc, etc...
Une vie haute en couleurs, racontée avec humour, dynamisme et un peu de solitude par le bonhomme, et appuyée par de nombreux témoignages de stars (qui n'ont que du bien à dire de lui), de reconstitutions rigolardes, et d'images d'archive : de quoi s'amuser pendant la durée d'un métrage qui peut cependant paraître un peu brouillon et éparpillé, au fil d'anecdotes toujours plus improbables, qui survolent parfois certains aspects de la vie de Gordon.
Alors oui, c'est un peu complaisant et parfois à la limite de l'hagiographie, mais finalement, on se laisse porter par le documentaire, et par ce personnage qui a tout vu, tout connu et tout vécu, sans perdre le sourire ni vendre son âme.
4.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Six épisodes d'une petite demi-heure au programme de cette mini-série Netflix inspirée de quelques lignes de dialogue du film Quand Harriet découpe Charlie, et qui donne carte blanche à Mike Myers pour qu'il se lâche dans de multiples rôles... soit précisément ce qui était le point faible des films récents du bonhomme.
Reste à voir s'il a su canaliser ses pulsions créatives les plus incontrôlables, pour produire un programme cohérent et amusant...
The Pentaverate (2022) :
Lorsque le Professeur Clark (Keegan-Michael Key) est kidnappé et sa mort annoncée dans les médias, il découvre qu'il a été choisi pour devenir le cinquième membre du Pentaverate, une organisation secrète similaire aux Illuminatis, mais dont les buts sont purement bienveillants. En parallèle, Ken Scarborough (Mike Myers), un journaliste canadien raté, décide de se rendre, avec son assistante Reilly (Lydia West), à une convention de conspirationnistes... où il apprend l'existence du Pentaverate, et décide d'enquêter sur l'organisation pour relancer sa carrière.
Et d'office, la réponse est négative : non, Mike Myers n'a pas su se canaliser, non, la série n'est pas intéressante de bout en bout, et oui, ça ressemble à un vague projet de long-métrage que Myers a tenté de vendre ici ou là, avant de se rabattre sur un format mini-série trop long pour son propre bien, et au budget trop important pour ne pas partir en vrille (une série Netflix, en somme).
Pourtant, difficile de nier que les idées de Myers ne soient pas nombreuses et improbables : un peu comme dans ses films précédents, on a droit à de l'humour graveleux, de l'humour méta, des personnages caricaturaux interprétés par Myers, des gags récurrents plus subtils qu'il n'y paraît au premier abord, des gags visuels rappelant Austin Powers (le passage dans l'orgie, avec Netflix qui tente de censurer en temps réel toute trace de nudité à l'écran), des caméos à gogo (de Jeremy Irons en narrateur, à Jennifer Saunders, en passant par Ken Jeong, Rob Lowe, Maria Menounos), le tout autour d'un propos vaguement développé sur les fake news, le journalisme contemporain et les conspirationnistes, agrémenté d'effets spéciaux conséquents et gratuits et de décors excentriques.
Pour peu qu'on ne soit pas réticent au travail de Myers, le programme se laisse même plutôt bien regarder durant ses premiers épisodes, présentant un univers certes étrange, mais aussi étrangement cohérent. Et puis, progressivement, à mesure que le tout bascule dans un murder mystery évident et transparent, l'intérêt s'étiole, et la lassitude gagne.
Dommage, parce que ponctuellement, ça fonctionne, et que Myers a clairement des idées à revendre (ainsi qu'une certaine mélancolie qui transparaît, ici et là, tout au long du programme). Mais The Pentaverate possède autant de points négatifs que de points positifs, si ce n'est plus (mention spéciale à Ken Jeong, qui fait du Ken Jeong en roue libre) et si la mini-série reste inventive et décalée, voire unique en son genre, elle tourne aussi rapidement à vide, partant fréquemment dans des tangentes inutiles, ou des gags qui auraient mieux fait d'être coupés au montage.
Très inégal, donc, et à voir en connaissance de cause.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Love Gourou (The Love Guru - 2008) :
Deuxième gourou lifestyle le plus populaire de la planète, Pitka (Mike Myers) est engagé par Jane Bullard (Jessica Alba), propriétaire des Maple Leafs. Sa mission : aider son joueur vedette, Darren Roanoke (Romany Malco), a se remettre de sa séparation avec sa femme (Meagan Good), qui le trompe avec Jacques Grandé (Justin Timberlake), gardien de but d'une équipe adverse...
Après un Chat Chapeauté guère probant, Myers revient à la comédie plus adulte moins enfantine, en appliquant la même formule que pour les Austin Powers (caméos, gags, passages chantés et dansés, slapstick, décalage, quatrième mur, etc) mais sans l'élément parodie d'un genre cinématographique.
Ce qui fait une grosse différence : alors que le côté graveleux et sexuel de l'humour pouvait s'expliquer par le caractère de super-espion dragueur et échangiste sorti des 60s d'Austin, ici, ça passe nettement moins bien, et ça peine à convaincre, ou à rendre son personnage principal sympathique.
D'un autre côté, si la satire des gourous lifestyle à l'américaine, drapée d'atours bollywoodiens toujours à deux doigts du cliché ethnique, est finalement assez pertinente (notamment les platitudes et acronymes bidons assénées via présentation powerpoint), elle est finalement très/trop californienne, et pas vraiment parlante. Idem pour tout ce qui concerne le hockey sur glace et les enjeux du film, trop canado-canadiens pour être intéressants.
Et puis il y a Jessica Alba, assez transparente...
Après, ça se regarde, principalement parce que c'est dynamique, et que Myers a le bon goût de ne jamais dépasser les 90-95 minutes avec ses films, mais ça reste assez faible, et la formule des longs-métrages de Myers s'est clairement essoufflée.
Marishka Hargitay/6
(2.25/6)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Le Chat Chapeauté (The Cat in the Hat - 2003) :
Dans un monde étrange et surréaliste, deux enfants, Conrad et Sally (Spencer Breslin, Dakota Fanning) laissés chez eux par leur mère absente (Kelly Preston) voient leur babysitter léthargique remplacée par un étrange Chat chapeauté humanoïde (Mike Myers), bien décidé à leur faire retrouver le sens du fun et à leur faire vivre un après-midi inoubliable...
Une tentative improbable de réitérer le succès du Grinch, avec une autre adaptation en prises de vue réelles de Dr Seuss, sortie en salles à Noël, mettant en scène un autre comédien protéiforme grimé en créature étrange, dans des décors surréalistes et saturés... et ça ne fonctionne pas.
Loin de moi l'idée de m'offusquer de cette adaptation en prétendant qu'elle trahit l'œuvre originale, comme bon nombre de critiques l'ont fait outre-atlantique, que ce soit pour le Grinch ou pour ce Chat Chapeauté : contrairement aux Américains, nous n'avons pas, par chez nous, la nostalgie et le culte des livres du Dr Seuss.
Mais quelque chose ne fonctionne vraiment pas dans ce Chat, à commencer par la dose conséquente de remplissage autour du récit original (une soixantaine de pages, forcément, ça ne suffit pas pour faire un film, et les scénaristes - des anciens de Seinfeld - rajoutent ainsi des tonnes de personnages secondaires et de digressions inutiles). Ce qui, dès le début du film, alourdit le tout.
Lorsque Mike Myers et son chat à l'accent de Brooklyn débarquent, le rythme s'accélère heureusement, et le tout se transforme en cartoon live frénétique... pas totalement maîtrisé. Assez logique, puisque le Chat n'est là que pour apporter du chaos dans la vie des deux enfants, mais frustrant, car cinématographiquement, ça s'éparpille, c'est fatigant, et c'est bourré de scories, comme un caméo de Paris Hilton, un Alec Baldwin superflu, un Mike Myers en roue libre (qui a d'ailleurs repris à l'identique certains des gags de ce film dans Love Gourou), et des tentatives de sous-entendus et de clins d'œil plus "adultes" qui font vraiment tâche.
Après, il faut bien reconnaître que du côté de la direction artistique, le travail abattu est remarquable : on adhère ou pas à l'esthétique seussienne, mais le mélange de surréalisme, d'absurde et de décalage, souvent jusquauboutiste dans ses choix (le film était la première réalisation d'un ancien directeur artistique de longs-métrages à l'esthétique très marquée - des productions de Sonnenfeld, de Burton, de Silberling...), est à saluer, d'autant que les effets pratiques sont multiples.
Et il faut aussi reconnaître que l'interprétation est plutôt juste, dans l'ensemble, notamment du côté des enfants.
Mais comme je l'ai dit et répété plus haut, le film, lui, ne fonctionne pas vraiment, ou alors seulement par moments, ce qui est loin d'être suffisant.
2/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Austin Powers dans Goldmember (Austin Powers in Goldmember - 2002) :
Le Dr Evil décide de remonter le temps jusqu'en 1975, pour y faire équipe avec le maléfique Goldmember (Mike Myers) pour mettre en place un rayon tracteur et attirer une météorite immense sur Terre. Mais Austin Powers et la séduisante Foxxy Cleopatra (Beyonce Knowles) s'opposent à ces plans diaboliques...
Un troisième volet dont je ne gardais, bizarrement, pas grand souvenir, et en le revoyant aujourd'hui, je comprends vite pourquoi : à l'instar des deux premiers volets, Goldmember utilise jusqu'à plus soif les mêmes formules, les mêmes ressorts comiques, les mêmes gags, parfois poussés plus loin (du bigger louder, en somme), mais ici, tout semble... déséquilibré.
Un peu comme si tout le monde s'était laissé emporter par l'enthousiasme ambiant, et avait oublié de recadrer un peu les errances du scénario, les moments en roue libre de Mike Myers, le manque d'enjeux, et tout et tout. Goldmember, notamment, est un personnage inabouti, assez transparent, clairement sous-développé et jamais particulièrement drôle.
Plus amusant, cela dit, le fait de s'apercevoir, à postériori, que Spectre (avec Daniel Craig) a totalement repompé le rebondissement final de cet Austin Powers sur la fraternité de Evil et d'Austin. Sauf que, bien entendu, Spectre l'a fait au premier degré, alors que dans Goldmember, si ce n'était pas indispensable (la saga laisse, amha, trop de place aux daddy issues de tout le monde), cela se justifiait par le double rôle de Myers.
Après, que dire d'autre sur ce métrage un peu décousu ? Ça reste fidèle aux épisodes précédents, ça se regarde malgré quelques vannes vraiment redondantes (tout ce qui concerne la Taupe tombe vraiment à plat), des numéros musicaux gratuits, du slapstick inégal et un peu trop de caméos...
Mais à nouveau, sans surprise, ce troisième volet ne restera pas dans ma mémoire : l'effet de surprise est passé, et la franchise Austin Powers aurait eu besoin de se renouveler plutôt que de décliner (brièvement) la même recette à la sauce 70s.
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Austin Powers 2 - L'Espion qui m'a tirée (Austin Powers : The Spy Who Shagged Me - 1999) :
Bien décidé à se venger d'Austin Powers, le Dr. Evil utilise une machine à voyager dans le temps pour remonter en 1969 et dérober le mojo d'Austin, alors cryogénisé. Austin fait alors de même et, avec l'aide de la séduisante Felicity Shagwell (Heather Graham), il tente d'empêcher Evil et son clone, Mini-Me, de changer le cours de l'Histoire...
On prend les mêmes (personnages, concepts, mise en forme et, fréquemment, gags) et on recommence, en bénéficiant d'un budget deux fois plus important que précédemment et mettant les bouchées doubles à tous les niveaux : plus d'années 60, plus de sous-entendus et de vannes graveleuses, plus de moments chorégraphiés, plus de musique, plus de tout, en fait.
Et honnêtement, ça fonctionne peu ou prou autant que le premier film, même si ce n'est pas exempt de scories : toujours une propension à laisser certains gags ou certaines scènes durer un peu trop longtemps, certains personnages sont légèrement trop poussés (Fat Bastard, avec Myers qui refait son accent écossais, a quelques répliques amusantes, mais reste assez limité en intérêt), il y a du placement produit maladroit, et un abus (délibéré) de références pop modernes.
Mais les nouveaux personnages, comme Mini Me, joyeusement absurde et psychopathe, Rob Lowe en jeune Robert Wagner, Frau Farbissina ou encore Felicity Shagwell (une Heather Graham qui a l'air de s'éclater, et donne plus de personnalité à son personnage que Hurley dans le premier), l'époque, et toujours cette tendance à partir dans l'absurde, le méta, le décalé, qui assure que Myers et son équipe ne prennent jamais trop au sérieux leur personnage principal et ses aventures, et ont conscience des défauts de leur écriture.
Bref, ça reste sympathique, le final est plutôt efficace, et le gag récurrent du montage "Regardez, là haut, ça ressemble à une grosse..." fonctionne vraiment trop bien pour faire la fine bouche.
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Austin Powers (Austin Powers : International Man of Mystery - 1997) :
En 1997, pour lutter contre le maléfique Dr. Evil (Mike Myers), récemment revenu à la vie et décidé à conquérir le monde moderne, les services secrets britanniques décryogénisent Austin Powers (Mike Myers), super-espion séducteur issu des années 60, et demandent à Vanessa Kensington (Elizabeth Hurley) de l'aider à se réacclimater à notre époque...
Un pastiche toujours amusant des films d'espionnages des 60s et de James Bond, cet Austin Powers, fréquemment plus intelligent qu'on ne veut ben le dire, passe plutôt bien au revisionnage : ça reste plein de seconds rôles bien castés, la réalisation et le montage sont inventifs (les interludes musicaux, les scènes de "nudité avec des objets") et s'il y a bien quelques petits flottements ici ou là (le syndrome du gag ou du sketch laissé en roue libre et coupé bien trop tard), ainsi que quelques approximations (Elizabeth Hurley est assez inégale dans certaines scènes, oubliant ponctuellement de réagir dans certaines fusillades ou surjouant à d'autres moments), le film fonctionne toujours plutôt bien, porté à bout de bras par Myers dans ses deux rôles principaux.
Pas forcément un chef d'œuvre de subtilité ou toujours de très bon goût, mais la bonne humeur générale et le charme des 60s font que cette comédie décomplexée conserve son mojo, même 25 ans après sa sortie.
4.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Quand Harriet découpe Charlie (So I Married an Axe Murderer - 1993) :
Malheureux en amour car trop exigeant, Charlie MacKenzie (Mike Myers), un poète beat de San Francisco, s'éprend de Harriet (Nancy Travis), jeune bouchère séduisante de la ville, et décide de la présenter à ses parents écossais (Brenda Fricker, Mike Myers). Mais petit à petit, Charlie se persuade que Harriet est une tueuse en série qui arpente le pays, laissant les cadavres de ses amants sur son passage...
Début d'une semaine consacrée aux premiers rôles de Mike Myers (en ignorant délibérément les deux Wayne's World, qui sont principalement des extensions de sketches du SNL), à commencer par cette comédie romantique noire plutôt sympathique, bien qu'assez datée années 90 (notamment musicalement).
Une comédie romantique qui prend progressivement des atours de psycho-thriller un peu prévisible, mais assez drôle, en particulier dans sa dernière partie, qui vire presque au slapstick façon Chuck Jones.
Alors certes, on pourra regretter que Myers nous fasse déjà son numéro habituel de déguisement (ici pour interpréter le personnage de son père, à l'accent écossais que Myers ressortira dans Austin Powers et dans Shrek) et qu'il surjoue parfois encore un peu trop (façon SNL), mais entre les gags ponctuellement absurdes (j'aime vraiment beaucoup le gag du placard à porte en verre qui se remplit de fringues et autres objets) et la sous-intrigue WTF d'Antony LaPaglia qui croise bon nombre de personnages secondaires décalés, il y a de quoi s'amuser, même si l'on devine, ici ou là, les bribes d'un film plus noir et corrosif que ne l'est le résultat final.
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...