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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #les bilans de lurdo catégorie

Blog Update ! - FIN DU BLOG / CHANGEMENT D'ADRESSE

Publié le 13 Janvier 2025 par Lurdo dans Cinéma, Update, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review

Voilà, c'est fini.

Comme annoncé lors du bilan de la dernière Yulefest, après près de 14 ans d'existence, et des milliers de critiques cinéma et télévision (sans oublier les marathons d'Halloween et de films de Noël), le blog des Téléphages Anonymes ferme ses portes, ou plutôt, il se met en veille définitive.

Pourquoi ? L'incompétence d'Overblog, principalement.

Depuis près d'un an, maintenant, le blog des Téléphages a été déréférencé par Google, du jour au lendemain, sans prévenir, réduisant le trafic provenant de Google à une peau de chagrin. À de multiples reprises, j'ai interrogé Overblog à ce sujet, jusqu'à enfin obtenir un semblant de réponse : on ne sait pas pourquoi, mais quelques-uns des blogs de la plateforme sont touchés, c'est aléatoire, on n'a pas d'explication, désolé.

CQFD.

De quoi bien me décourager, d'autant qu'à côté, le partage sur les réseaux est toujours aussi laborieux, à la fois pour des raisons techniques inhérentes à OB, que pour des raisons pratiques inhérentes à la lente déliquescence des réseaux en question.

Bref. Plutôt que de me fatiguer à continuer de publier sur un blog moribond bloqué par Google, je préfère arrêter là le carnage (nombre de visites divisé par 10 en un an, youpi)... et reprendre de zéro.

Car oui, je ne baisse pas les bras pour autant, et je vais me livrer à une petite expérience, en ouvrant un blog secondaire (Le Téléphage Anonyme - et oui, je suis en solo, désormais, une pensée pour Sygbab qui est occupé ailleurs) qui assurera la continuité des opérations de ce blog fermé.

Le programme restera le même jusqu'à l'été 2025, dans un premier temps, histoire d'évaluer la portée de ce reboot, et de m'assurer que Google ne me bloque pas à nouveau : quatre ou cinq critiques cinéma et télévision par semaine, à la numérotation inchangée, et occasionnellement, des cycles spéciaux, consacrés aux séries, à la Saint Valentin, à Walpurgis, ou, potentiellement à terme, à Halloween et Noël.

Le blog change juste d'adresse, en somme... et ce dès le premier février. Alors rejoignez-moi sur le blog du Téléphage Anonyme... 

 

Le blog du Téléphage Anonyme : des critiques de film, de séries, et parfois d'autres choses...

 

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En parallèle, les archives des Téléphages Anonymes restent en ligne : 

- L'historique de toutes les éditions de la Christmas Yulefest, et des films, téléfilms et séries de Noël passés en revue à cette occasion, est disponible sur les pages Index Christmas Yulefest alphabétique et saisonnier.

- L'historique de tous les films et séries d'horreur passés en revue à l'occasion de l'Halloween Oktorrorfest annuelle, est disponible ici.

- L'index de tous les autres films passés en revue sur le blog des Téléphages est accessible en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

- Et enfin, les bilans de toutes les autres séries critiquées jusqu'à présent en ces pages sont recensés dans dans l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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Blog Update ! - Novembre/Décembre/Janvier 2024 - Christmas Yulefest 2024 (bilan)

Publié le 10 Janvier 2025 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, Update

Mi-novembre à mi-janvier : deux mois mis de côté pour la Christmas Yulefest annuelle des Téléphages Anonymes... notre festival de films festifs et pleins de bons sentiments qui se tient chaque année... et pour lequel, tous les ans, je peine à m'organiser correctement. :p

01 - Opération Casse-Noisettes (2024) - 3.5/6

02 - Noël Joyeux (2023) - 3/6

03 - A Vintage Christmas (2024) - 3/6

04 - Holiday Crashers (2024) - 3.75/6

05 - The Christmas Charade (2024) - 3.75/6

06 - Twas the Date Before Christmas (2024) - 4.25/6

07 - The 5-year Christmas Party (2024) - 3.75/6

08 - Mon bel homme de neige (2024) - 3.5/6

09 - The Christmas Break (2023) - 3.25/6

10 - Dear Santa (2024) - 2/6

11 - Unwrapping Christmas 1 : Tina's Miracle (2024) - 2/6

12 - Our Little Secret (2024) - 2.25/6

13 - A Very Vermont Christmas (2024) - 2.25/6

14 - Santa Hunters (2024) - 3.5/6

15 - Three Wiser Men and a Boy (2024) - 4/6

16 - Our Holiday Story (2024) - 3/6

17 - Unwrapping Christmas 2 : Mia's Prince (2024) - 3/6

18 - Holiday Mismatch (2024) - 3.75/6

19 - Rejoins-moi pour Noël (2020) - 2.75/6

20 - A '90s Christmas (2024) - 2.75/6

21 - A Carol for Two (2024) - 2.75/6

22 - Nutcrackers (2024) - 3/6

23 - Lettres magiques au Père Noël (2023) - 2.25/6

24 - Christmas with the Singhs (2024) - 3/6

25 - A Sudden Case of Christmas (2024) - 3/6

26 - Tails of Christmas (2024) - 2/6

27 - Santa Tell Me (2024) - 3/6

28 - A Christmas Less Traveled (2024) - 2.25/6

29 - Tis the Season to be Irish (2024) - 3/6

30 - Tous les chemins mènent à Noël (2020) - 3.75/6

31 - Unwrapping Christmas 3 : Lily's Destiny (2024) - 2.25/6

32 - Réveillon à la vanille (2019) - 3.75/6

33 - Christmas, Love and Fudge (2024) - 3.75/6

34 - Enchanting Christmas (2024) - 3.5/6

35 - En couple pour Noël (2023) - 2.25/6

36 - Ma vie est un film de Noël (2023) - 2.75/6

37 - The Santa Class (2024) - 4.5/6

38 - Sugarplummed (2024) - 3.75/6

39 - Il faut sauver la maison de Noël (2021) - 2.75/6

40 - Unwrapping Christmas 4 : Olivia's Reunion (2024) - 3.25/6

41 - Sur la route du Père Noël (2023) - 2.5/6

42 - Jingle Bell Race (2024) - 4.25/6

43 - The Finnish Line (2024) - 4/6

44 - Confessions of a Christmas Letter (2024) - 3.75/6

45 - A Novel Noel (2024) - 2.25/6

46 - Christmas under the Northern Lights (2024) - 2.75/6

47 - Believe in Christmas (2024) - 3.25/6

48 - The Christmas Quest (2024) - 2.25/6

49 - Glisten and the Merry Mission (2023) - 3.75/6

50 - Ce Noël-là (2024) - 3.25/6

51 - The Night Before Christmas in Wonderland (2024) - 4.25/6

52 - Les pires enfants de l'histoire du monde (2024) - 2.75/6

53 - Red One (2024) - 3/6

54 - Marie (2024) - 2/6

55 - Un Noël pas comme les autres (1996) - 2.5/6

56 - Debbie Macomber's Joyful Mrs. Miracle (2024) - 2.5/6

57 - Joyeux Noël (1994) - 1.5/6

58 - Leah's Perfect Gift (2024) - 2.5/6

59 - Le plus beau cadeau de Noël (2000) - 1.5/6

60 - Christmas Eve in Miller's Point (2024) - 3.5/6

61 - Hanukkah on the Rocks (2024) - 4/6

62 - Nugget is Dead ? - A Christmas Story (2024) - 4/6

63 - Home Sweet Christmas (2024) - 2.75/6

64 - A Home for the Holidays (2023) - 1.75/6

65 - La Sœur des neiges (2024) - 3.5/6

66 - Père Noël à domicile (2024) - 4.25/6

67 - Silent Bite (2024) - 2/6

68 - The Christmas Letter (2024) - 2.5/6

69 - How to Ruin the Holidays (2024) - 3.25/6

70 - A Cinderella Christmas Ball (2024) - 2.75/6

71 - The Three Kings (1987) - 3.75/6

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Bilan :

71 films passés en revue cette année, soit à peu près autant que l'année dernière, et une constation globalement similaire à 2023, au point que je peux presque citer directement le bilan d'alors : Hallmark continue de "proposer de multiples téléfilms aux postulats un peu originaux, un peu excentriques, dynamiques", qui tentent de renouveler les visages habituels de la chaîne, "apportant ainsi une bouffée d'air frais à cette saison festive."

Et en face, il n'y a pas grand chose de valable, seules les plateformes de streaming investissant encore dans des téléfilms originaux (souvent médiocres), pendant que Lifetime et compagnie recyclent des productions indépendantes rachetées et cheaps.

 

# Film(s) du mois : 

Comme je le disais, une saison durant laquelle Hallmark a continué de se démarquer en proposant des téléfilms de Noël pas toujours parfaits ou totalement aboutis, mais sympathiques et rafraîchissants : la suite de Three Wise Men and a Baby, un Santa Class décalé et ludique, une Jingle Bell Race dynamique, un The Finnish Line dépaysant, ou encore le bar de Hanukkah on the Rocks - sans oublier le Twas the Date Before Christmas, plus classique, mais avec une Amy Groening attachante.

Dans les autres pays, on peut aussi citer Nugget is Dead ?, une comédie australienne décalée ; The Night Before Christmas in Wonderland, un dessin animé anglais old-school ; ou encore le Père Noël à Domicile français, une comédie sympatoche avec plusieurs membres des Nous C Nous.

 

# Flop(s) du mois : 

On pourrait presque citer, dans cette catégorie, quasiment tous les téléfilms GAF, mais il y a pire : Silent Bite, un film d'horreur indépendant lorgnant sur Une Nuit en Enfer ; Tails of Christmas, et son interprétation catastrophique ; l'ensemble des Unwrapping Christmas, pas forcément désastreux en tant que tels, mais tellement inégaux et génériques qu'ils méritent cette mention ; Le plus beau cadeau de Noël, un vieux téléfilm Disney Channel ; A Home for the Holidays, un métrage indépendant pas très bien écrit ni interprété ; Joyeux Noël, l'adaptation américaine du Père Noël est une ordure ; Marie, une relecture raide et pompeuse de la Nativité ; et à mon grand dam, Dear Santa, la comédie de Noël bâclée avec Jack Black... 

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# Petit écran :

Quatre séries passées en revue, cette année : 

- The Holiday Shift, une mini-série unitaire de 2023 pas désagréable, un peu trop courte pour totalement fonctionner, mais qui avait du potentiel.

- Les deux saisons de Home for Christmas, série Netflix à l'héroïne attachante et à l'ambiance norvégienne très particulière, mais qui est un peu inégale (en attendant la saison 3).

- Holidazed, la mini-série anthologique Hallmark diffusée sur la plateforme de streaming de la chaîne : plutôt sympathique, parfois même supérieure aux téléfilms diffusés sur la chaîne, mais un peu inégale, là aussi, et se terminant de manière un peu précipitée et faiblarde.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les autres séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

À venir ? Rien du tout.

Ou plutôt, pour être exact, le blog des Téléphages Anonymes va fermer ses portes dans quelques jours, pour des raisons que j'expliquerai dans un ultime billet publié la semaine prochaine.

C'est donc la fin d'une belle aventure de près de 14 ans pour ce blog, qui restera en ligne sous forme d'archives... et qui continuera, sous une forme très similaire, à une autre adresse, celle du blog du Téléphage Anonyme, où je poursuivrai, officiellement en solo et dans des conditions techniques peut-être un peu meilleures, mes critiques ciné et télé hebdomadaires.

Plus d'informations très bientôt...

...

Dans l'intervalle, vous pouvez retrouver l'historique de toutes les éditions précédentes de la Christmas Yulefest, et des films, téléfilms et séries passés en revue à cette occasion, en accédant aux pages Index Christmas Yulefest alphabétique et saisonnier ; toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les autres films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)......

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2024 - Holidazed, saison 1 (2024)

Publié le 29 Décembre 2024 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, USA, Hallmark, Noël, Christmas, Yulefest, Les bilans de Lurdo, Review, Comédie, Romance, Anthologie

Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Holidazed, saison 1 (2024) :

À Oak Bay, dans l'Orégon, six familles vivent dans un cul-de-sac et préparent les fêtes de Noël, chacune avec ses problèmes et excentricités...

Une expérience inédite pour Hallmark (enfin, pour sa plateforme de streaming), qui propose ici une mini-anthologie de Noël en huit épisodes d'une heure, chaque épisode étant consacré à l'une des familles du cul-de-sac, avec deux épisodes collectifs d'introduction et de conclusion. Une expérience forcément inégale et dépendant largement des personnages mis en avant, mais qui globalement s'avère une bonne surprise...

- 1x01 - Un épisode d'introduction qui pose les problématiques de la saison, présente tout le monde, et laisse le spectateur se faire une idée rapide de ce qui risque de fonctionner le mieux dans le reste de la série. Tout de suite, cependant, on se dit que la famille de ce bon vieux John C. McGinley risque bien d'être la moins intéressante du lot.

- 1x02 - Architecte citadin, Josh Hill (Ian Harding) est condamné à des heures de travail d'intérêt communautaire lorsqu'il est arrêté, en infraction, par le Shérif Nora Jacobs (Erin Cahill), qu'il connaît depuis le lycée. Rapidement, cependant, alors qu'il aide Theo (Sebastian Billingsley-Rodriguez), le fils de Nora, à gagner un concours de décorations de Noël, il se rapproche de celle-ci...

Plutôt sympathique, un épisode qui peut se résumer à un téléfilm Hallmark assez classique, mais qui aurait été condensé pour en éliminer les scènes inutiles et en améliorer l'efficacité. Pas dépourvu de scories (Josh qui était en terminale en 2010 ? Pas ultra-crédible), mais léger et ne se prenant pas trop au sérieux.

- 1x03 - Contre toute attente, Grand-mère Lin (Lucille Soong) rend visite à sa famille pour les fêtes de Noël. Seul problème, personne chez les Lin n'ose expliquer à la matriarche traditionnaliste que Ted (Osric Chau), le fils aîné de la famille Lin, est homosexuel, et que Marcus (Shawn Ahmed), qui passe les Fêtes avec eux, est son fiancé...

Très sympathique, cet épisode écrit par un scénariste de Bajillion Dollar Propertie$, une grosse farce bourrée de quiproquos, au ton quasi-parodique, c'est rythmé, c'est léger, c'est dynamique et c'est comique. Franchement réussi.

- 1x04 - Alors qu'elle peine à redonner une impulsion à sa pâtisserie et à déclarer sa flamme à Cole (Steven Allerick), son ami bricoleur, Lucy Woods (Lindy Booth) reçoit la visite, pour Hannukah, de sa sœur Sylvie (Rachelle Lefevre). Véritable tornade rousse jet-setteuse et exubérante, Sylvie commence alors à chambouler la vie de sa sœur plus réservée...

Un peu plus classique, une rivalité entre deux sœurs aux tempéraments radicalement différents, portée par des actrices sympathiques. Le tout vire un peu plus au mélodrame larmoyant vers la fin, ce qui divisera probablement un peu...

- 1x05 - À l'occasion des fêtes de Noël, Linda (Loretta Devine), septuagénaire, arrive dans la famille de sa fille (Robinne Fanfair) en compagnie de son nouveau compagnon, le jeune et fringant Evan (Ser'Darius Blain). De quoi sérieusement agacer Robert (Dennis Haysbert), l'ex-mari de Linda, qui est lui aussi présent...

Une rivalité amusante entre deux générations, qui se transforme en amitié improbable, pour un épisode plutôt drôle et attachant, malgré une fin un peu précipitée, au conflit approximatif.

- 1x06 - Traditionnellement, les Camarena ne supportent pas leurs voisins, les Manetti-Hanahan. Seul problème pour Gaby Camarena (Noemi Gonzalez), son frère (Bert Cardozo) est désormais en couple avec Katie Manetti-Hanahan (Holland Roden), sa rivale de lycée, qu'elle déteste totalement.

Énorme bof pour cet épisode, avec des personnages immatures et pas attachants pour un sou, pour un tout assez plat et quelconque, qui déçoit gentiment.

- 1x07 - Parce qu'elle en a assez de la guerre de sa famille avec les Camarena voisins, Connie Manetti-Hanahan (Virginia Madsen) impose à son époux (John C. McGinley) et à ses proches de signer un contrat garantissant cette année une paix relative dans le voisinage.

Un peu comme pour l'épisode précédent, un récit assez quelconque et épisodique, rythmé par les disputes et les punitions des uns et des autres lorsqu'ils ne respectent pas le contrat, et handicapé par une distribution peu mémorable. Et puis le tournant mélodramatique final est très forcé.

- 1x08 - En pleine tempête, tous les habitants du cul de sac s'unissent pour faire face aux éléments et garantir des fêtes de Noël harmonieuses et joyeuses...

Happy end pour tout le monde, de manière assez prévisible, pour une conclusion de saison attendue et pas totalement convaincante. Sans surprise, à nouveau, la conclusion de l'épisode 03 est la plus amusante, celle de l'épisode 05 est relativement frustrante (avec Linda et Robert qui se remettent ensemble), celle de l'épisode 07 larmoyante et capillotractée, et le reste est bienveillant, sans plus. Avec en prime, un mariage de dernière minute, assez précipité.

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Comme je le disais en ouverture, dans l'ensemble, Holidazed est une expérience sympathique mais très inégale. La dernière ligne droite, en particulier, est exécutée de manière assez précipitée, voire baclée, histoire de caser le dernier acte de chacun des autres mini-récits dans un même épisode d'à peine 42 minutes : la tempête est évacuée en quelques instants, les cliffhangers sont plus ou moins désamorcés, et la moitié des personnages de la série n'apparaît même pas dans ce season finale.

Cela dit, malgré des défauts inhérents au format anthologie sérialisée, le tout reste globalement assez amusant et agréable à suivre, dans l'ensemble. Quelques épisodes de plus n'auraient pas été de trop, histoire de laisser le tout respirer, et d'éviter certaines ruptures de ton, mais bon. Tout à fait regardable, et probablement plus intéressant que bon nombre de téléfilms de la chaîne. 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2024 - Home for Christmas, saison 2 (2020)

Publié le 8 Décembre 2024 par Lurdo dans Comédie, Romance, Netflix, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Noël, Christmas, Yulefest, Norvège, Review, Télévision

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Home for Christmas, saison 2 (2020) :

La suite des mésaventures amoureuses de Johanne (Ida Elise Broch), qui en plus doit faire face à la séparation de ses parents (Dennis Storhøi, Anette Hoff), et au départ de Jørgunn (Gabrielle Leithaug), sa colocataire et amie de toujours...

Une deuxième saison toujours en six épisodes de 25-30 minutes, toujours sur Netflix, mais à laquelle j'ai moins accroché, bizarrement, alors que le Web est unanimement positif. Peut-être parce que, plus qu'en saison 1 (ou du moins, de manière plus perceptible), la série avance dans une direction un peu plus trashouille que les anglosaxons résument sous la forme "Johanne is a trainwreck, it's soooo relatable" ("la vie de Johanne est un désastre, je m'identifie totalement à elle") nettement moins intéressante et amusante pour moi.

Ici, Johanne passe un an avec le médecin, mais s'aperçoit qu'il l'énerve, elle rompt, et découvre qu'il la trompe pendant leur break ; elle déprime, se saoûle et va uriner publiquement sur le stand de la maîtresse de son ex ; elle fait la fête avec ses copines, se fait tatouer, se fait tabasser en boîte, rencontre un nouveau mec qui est allergique et trop chaste pour elle ; elle se retrouve toute seule pour Noël après le départ de sa copine, pendant que son père est à l'hôpital, et décide d'organiser les fêtes de Noël chez elle... mais elle se retrouve vite dépassée et pique une crise le soir du réveillon.

Bref, la saison enchaîne les galères pour Johanne, qui est de plus en plus tendue et vulgaire, et sur le plan romantique, on rejoue les classiques, avec un bottage en touche pour le cliffhanger de la saison 1 (celui qui sonnait, c'était un livreur de fleurs), et une Johanne qui renoue au cours de la saison avec Jonas, le petit jeune de la s1.

Et autant cette relation avec Jonas évolue plutôt bien (ça aide que Jonas ne soit pas écrit de manière caricaturale) et se conclut de manière satisfaisante, autant la caractérisation de Johanne, au bout du rouleau, agace par moments. D'autant que la série, pour le coup, se détourne un peu de la composante médicale de la vie de Johanne, qui était pourtant bien présente en saison 1, avec ses patients, etc.

Alors j'ai conscience d'être dans la minorité, mais je n'en démors pas : la direction de cette saison 2 m'a nettement moins plu que précédemment. Après, je regarderai la saison 3, quand elle arrivera, car l'ambiance norvégienne très particulière fonctionne toujours, mais ce sera avec un peu plus de méfiance et de pincettes.

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2024 - Home for Christmas, saison 1 (2019)

Publié le 1 Décembre 2024 par Lurdo dans Comédie, Romance, Netflix, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Noël, Christmas, Yulefest, Télévision, Norvège

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Home for Christmas, saison 1 (2019) :

Jeune infirmière trentenaire, Johanne (Ida Elise Broch) est bien embarrassée : lasse des commentaires incessants de sa famille et de ses amies sur son célibat, elle a craqué et annoncé avoir un petit ami (imaginaire), qu'elle doit présenter à l'occasion du repas de Noël. Il reste donc moins d'un mois à Johanne pour trouver quelqu'un, et elle va multiplier les rencontres improbables et les histoires sans lendemain...

Une série romantico-comique norvégienne produite pour Netflix en six épisodes de 25 minutes, et qui part d'un postulat assez classique et capillotracté (le mensonge/faux petit ami pour Noël) pour développer l'histoire d'une trentenaire en mal d'amour soumise à la pression de ses proches.

Je n'en attendais pas grand chose (et d'ailleurs, j'avais volontairement ignoré la série à sa sortie), mais finalement, c'est plutôt sympathique, tout ça : l'héroïne est attachante, ses divers prétendants (les sérieux comme les moins sérieux) sont assez amusants, les personnages secondaires sont tous excentriques et mémorables, et surtout, plus intéressant, la série n'oublie pas le métier de Johanne, sa vocation et ses interactions avec ses patients.

Ça fonctionne donc plutôt bien, malgré quelques rebondissements prévisibles, et une illustration musicale qui n'est pas forcément ma tasse de thé.

Zou, la suite la semaine prochaine.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2024 - The Holiday Shift, saison 1 (2023)

Publié le 24 Novembre 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Romance, Télévision, Roku, CBS, Sitcom, USA, Les bilans de Lurdo, Noël, Yulefest, Christmas

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

The Holiday Shift, saison 1 (2023) :

Pendant le mois de décembre, le quotidien et les romances des employés d'un centre commercial : Ronnie (Jean-Luc Bilodeau), slacker un peu lourd ; Marissa (Nadine Bhabha), sa nouvelle collègue pleine de répartie ; Summer (Brielle Robillard), qui tente d'éviter sa sœur et sa nièce ; Deaonte (Michael Delleva), désabusé, qui a flashé sur le séduisant vendeur d'une boutique voisine ; le timide Sam (Varun Saranga), qui découvre que son amie d'enfance Tess (Devyn Nekoda) est de retour en ville... sans oublier les autres employés, agents de sécurité et visiteurs tous plus excentriques et survoltés les uns que les autres en cette fin d'année.

Production CBS qui a fini sur Roku, The Holiday Shift est une mini-série de cinq épisodes d'une vingtaine de minutes, qui ne surprendront personne.

On est en effet dans de la workplace comedy très balisée, tournée au Canada avec une majorité d'acteurs locaux à la diversité remplissant tous les quotas, et qui se contente, dans l'ensemble, de rejouer les classiques du genre : triangle amoureux impossible entre la jolie fille, son mec riche et sportif, et le protagoniste névrosé et timide ; gay flamboyant et cynique (un clone du Mateo de Superstore) ; slacker et tough girl qui se détestent mais finissent par se trouver des points communs et se plaire ; pseudo-intrigues en filigrane (Qui est le mystérieux philanthrope qui fait des cadeaux anonymes ? Est-ce que la boutique de vêtements va fermer avant la fin de la saison ?) ; patron incompétent ; et une personne âgée là pour pouvoir placer des vannes sur les vieux et quelques paroles pleines de sagesse.

Heureusement, la distribution est plutôt sympathique (bémol sur le personnage de Sam, peu attachant et gentiment tête à claques), l'ambiance du mall à Noël est toujours agréable, et l'écriture évite d'appuyer trop fort sur les références et les clins d'œil aux classiques des films de Noël (les coups de coude au spectateur sont là, mais passent en coup de vent) : le tout se regarde donc assez bien, même si c'est sans surprises, et si tout ce petit monde aurait probablement eu besoin de quelques épisodes en plus pour trouver ses marques, développer suffisamment les personnages et être à l'aise. 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Blog Update ! - Première quinzaine de novembre 2024

Publié le 17 Novembre 2024 par Lurdo dans Update, Cinéma, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Yulefest, Noël, Christmas

Une petite quinzaine de jours sur le blog des Téléphages Anonymes, coincée entre la fin de l'Halloween Oktorrorfest 2024, et le début imminent de la Christmas Yulefest 2024...

#073 - Moi, moche et méchant 4 (2024) - 2.25/6

#074 - Monkey Man (2024) - 4/6

#075 - Skincare (2024) - 3/6

#076 - The Present (2024) - 3.25/6

#077 - The 4:30 Movie (2024) - 3/6

#078 - Drive-Away Dolls (2024) - 2.5/6

#079 - One Percenter (2023) - 2.25/6

#080 - Dumb Money (2023) - 2.75/6

#081 - Une belle rencontre (2016) - 3.5/6

#082 - Reunion (2024) - 3/6

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# Film(s) de la quinzaine : 

Monkey Man, un film d'action simple mais efficace, première réalisation honorable de l'acteur Dev Patel ; et Une belle rencontre, un film historique à l'anglaise, pas désagréable sans être exceptionnel.

 

# Flop(s) du mois : 

Moi, moche et méchant 4, affreusement générique et quelconque ; et One Percenter, un film d'action brouillon et approximatif pourtant très apprécié des critiques.

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# Petit écran :

La seule et unique saison de Mr. McMahon, qui retrace la carrière et les scandales du promoteur de la WWE : rien de bien neuf sous le soleil, malheureusement ; la seule et unique saison de The Queen of Villains, une série dramatique japonaise qui retrace la carrière de Dump Matsumoto, catcheuse mythique des années 80, mais se perd un peu trop dans une semi-kayfabe assez agaçante ; et la première saison de Captain Laserhawk, la série d'animation Netflix mélangeant tous les personnages d'Ubisoft dans un gloubiboulga finalement assez divertissant...

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Dès demain, le blog des Téléphages Anonymes se met à l'heure de Noël (avec deux bonnes semaines de retard sur les États-Unis et le reste du petit écran !) pour entamer la Christmas Yulefest 2024 quotidienne et tous ses films de Noël débordant de bons sentiments...

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo - Captain Laserhawk : A Blood Dragon Remix, saison 1 (2023)

Publié le 16 Novembre 2024 par Lurdo dans Télévision, Animation, Action, Comédie, Critiques éclair, Science Fiction, USA, France, Jeu vidéo, Les bilans de Lurdo

Six épisodes d'une petite vingtaine de minutes pour cette série d'animation Netflix franco-américaine créée par Adi Shankar et produite par le studio Bobbypills (Peepoodo !), qui s'inspire (très vaguement) du jeu rétrofuturiste Far Cry 3 : Blood Dragon pour proposer un récit cyberpunk explorant une grosse partie du catalogue Ubisoft et de ses personnages...

Captain Laserhawk - A Blood Dragon Remix, saison 1 (2023) :

Dans un 1992 futuriste, la lutte de Dolph Laserhawk et d'une poignée de rebelles contre Eden, une technocracie dystopienne contrôlée par une mégacorporation et exploitant une force de travail constituée d'hybrides humains/animaux...

Un postulat assez casse-gueule pour cette séries animée Netflix en 6 épisodes de 20 minutes : mélanger tous les personnages des jeux appartenant à Ubisoft (Far Cry, Splinter Cell, Assassin's Creed, Beyond Good & Evil, Watch Dogs, Rayman, etc) dans un semblant d'univers cohérent rendant hommage au cinéma d'action des années 80-90, à la japanim de la même époque, aux jeux vidéo, etc.

D'autant plus casse-gueule que Netflix a sorti, un an avant, son Cyberpunk : Edgerunners, adaptation animée de Cyberpunk par le studio japonais Trigger, très bien reçue par les critiques et les spectateurs, et qui partage avec Laserhawk de nombreux points communs.

Heureusement, sous l'égide de Bobbypills, Captain Laserhawk sait se démarquer : mélange constant de médias, de formats et de styles (anim 2d, anim 3d, pixel art, prise de vue réelles, etc, etc, etc), la série surprend constamment, même si elle a un peu tendance à s'éparpiller, notamment au niveau du ton.

Dans un premier temps assez parodique et goguenard, le programme se veut aussi être ponctuellement quelque chose de plus sérieux et dramatique : ça ne fonctionne pas toujours, notamment vers la fin de la saison.

Et puis il y a cette volonté de caser des références et des personnages un peu sortis de nulle part, comme Kenny Omega et Cody Rhodes, deux catcheurs qui font de la figuration : à se demander ce qui vient de Bobbypills, et ce qui a été suggéré par le créateur et producteur Adi Shankar (clairement, j'ai toujours eu des réserves vis-à-vis du bonhomme, de sa vision de la pop culture, et de son travail).

J'ai mon idée sur la question, mais peu importe. Captain Laserhawk est court (à peine plus de deux heures pour toute la saison), dynamique, amusant et ludique, très réussi sur le plan technique, mais parfois un peu trop bordélique pour son propre bien.

Et le cliffhanger de fin de saison risque de ne jamais connaître de suite, vus les déboires d'Ubisoft...

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Les bilans de Lurdo - The Queen of Villains, saison 1 (2024)

Publié le 10 Novembre 2024 par Lurdo dans Action, Biographie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Catch, Télévision, Japon, Netflix, Review, Drame, Sport

Cinq épisode d'une heure pour cette mini-série japonaise Netflix semi-biographique consacrée au monde du cacth féminin japonais, et retraçant la vie de Dump Matsumoto, super-heel de l'AJW dans les années 80, au Japon...

The Queen of Villains, saison 1 (2024) :

Dans les années 80, la transformation de Kuoru Matsumoto (Yuriyan Retriever), jeune femme timide et en surpoids issue d'un milieu défavorisé mais passionnée de catch féminin, en Dump Matsumoto, super-méchante du ring au look tranchant avec les normes sociales de l'époque, prête à toutes les violences pour parvenir à ses fins...

Résultat assez mitigé, en ce qui me concerne, pour cette mini-série très dramatisée, et qui tente (à mon grand regret) de préserver un équilibre trop précaire entre drama très japonais, biopic réaliste et description kayfabe du monde du catch.

Les efforts de chacun sont louables : les actrices (nettement plus formatées et jolies que leurs modèles, TV oblige) font de vrais efforts dans le ring, les showrunners se plient en quatre pour reconstituer (parfois dans la longueur) certains des matches importants de la carrière de Dump et des Crush Gals...

Mais voilà, c'est aussi là que le bât blesse : déjà, le programme consacre énormément de temps aux Crush Gals, à leur ascension, à leurs conflits et à leurs rapports avec Dump... ce qui est logique, dans une certaine mesure, puisque ce sont les babyfaces qui ont défini la carrière de Dump.

Mais tout n'est pas ultra-passionnant, et lorsque l'on ajoute à tout cela la vie de famille de Dump (en partie fictionnalisée) vraiment mélodramatique, une caractérisation et une interprétation très japonaises (c'est très criard, naïf, ça ne fait pas vraiment dans la subtilité) et toute une approche (là aussi très nippone) de la kayfabe dans le monde du catch (à géométrie variable, d'ailleurs : le résultat des matches est prédéterminé, sauf quand soudain, il ne l'est plus, et le déroulement des matches est présenté comme réel... ou pas - bref, la série tente à moitié de préserver la kayfabe, tout en laissant planer le doute), ça donne quelque chose de plus frustrant que convaincant.

D'autant que les matches en soi sont assez mollassons et approximatifs - c'est là tout le problème de la reconstitution fidèle de matches d'époque avec des actrices : ça tape moins fort, ça chute moins fort, ça hésite, tout est renforcé par des bruitages outrés et un scoring musical qui tente de tout rendre épique, bref, ça paraît encore plus fake que ça ne le devrait.

Et puis il y a cette transformation de Kuoru en Dump, une transformation abrupte, jamais totalement expliquée (les influences de la culture sukeban de l'époque - les gangs de délinquantes rebelles - ou de KISS sont totalement passées sous silence), jamais totalement crédible (elle est timide et innocente dans un épisode, pête un plomb et devient une heel égocentrée et violente jusqu'à la fin de la série, dans sa vie privée comme sur le ring) et qui souffre du côté postérieur entre deux chaises Shoot/Kayfabe de la série.

Je suis déçu, donc, même si de par son format assez court (cinq épisodes d'une heure/une heure 30, ça passe vite) et l'implication des actrices, ça reste relativement intéressant. Mais j'aurais préféré un vrai biopic, ou alors quelque chose d'encore plus dramatisé et fictif, pas cet étrange hybride qui ne sait pas sur quel pied danser...

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Les bilans de Lurdo - Mr. McMahon, saison 1 (2024)

Publié le 9 Novembre 2024 par Lurdo dans Documentaire, Biographie, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Netflix, Critiques éclair, Sport, Catch, WWE

Mini-série documentaire en six épisodes d'une heure, Mr. McMahon est un programme Netflix chapeauté par les producteurs de Tiger King, et qui se veut un portrait sans fard de l'ex-président de la WWE, embarqué dans d'innombrables scandales sexuels et judiciaires...

Mr. McMahon, saison 1 (2024) :

Six épisodes, donc, pour raconter l'ascension et la chute (toute relative - le bonhomme reste milliardaire et intouchable) de Vincent McMahon, le grand manitou du catch sport-spectacle américain, qui au fil des ans a tellement entremêlé sa personnalité réelle à son personnage de patron cruel, manipulateur et sexiste que nul, même pas lui, ne sait plus aujourd'hui où commence l'une et ou s'arrête l'autre.

Depuis son enfance à la dure, mal aimé par son père biologique, jusqu'à ses propres rapports tumultueux avec ses enfants, en passant par son ascension fulgurante à grand coup de débauchage agressif de talent et d'absorption des autres fédérations de catch américaines, le documentaire dresse le portrait d'un homme aux tendances clairement sociopathiques, aux appétits démesurés, et qui, toute sa vie, a tout donné à son travail - la WWE - quitte à briser des vies, à exploiter ses employés et à pousser autrui à la dépendance et au burnout.

Et c'est là que ça commence à coincer, puisque WWE et McMahon sont à ce point indissociables que le documentaire, pendant ses cinq premiers épisodes, opte ni plus ni moins pour une rétrospective de l'histoire de la WWE, de ses origines au mastodonte indéboulonnable actuel.

Les spectateurs connaissant un peu toute cette histoire, ou ayant grandi avec la WWE (et ayant échappé à la lobotomisation et au révisionnisme de la fédération - que Metlzer se fait un plaisir de débunker à plusieurs reprises dans le documentaire), seront en terrain très connu, peut-être même trop.

Difficile, en effet, de ne pas remarquer que presque tous les ex-employés qui témoignent ne se mouillent pas trop, souvent eux-mêmes formatés par des années de machine de guerre et de propagande WWE. Sans oublier que la WWE arrive très bientôt sur Netflix : le documentaire paraît parfois ainsi botter en touche, écrivant une histoire triomphante de la WWE, mais reportant tous les problèmes de la compagnie sur McMahon, ou sur "l'époque qui voulait ça".

Et le tout de donner l'impression de vouloir un peu effacer toutes les aspérités de la WWE, pour préparer le terrain à son arrivée sur la plateforme : oui, il y a eu plein de problèmes dans la fédération au fil des ans, mais maintenant que McMahon est parti, tout va mieux !

Un peu un moyen d'avoir le beurre (les millions de spectateurs de la WWE sur Netflix, sans controverses) et l'argent du beurre (un documentaire sulfureux sur un obsédé sexuel mythomane, menteur et patron indigne) qui ose ponctuellement aborder les sujets qui fâchent (notamment dans le sixième épisode) sans toutefois trop entâcher la réputation de la poule aux œufs d'or qui va bientôt arriver.

On appréciera ou pas. En l'état, c'est carré, professionnel, mais pas forcément plus probant que le documentaire Les neuf vies de Vince McMahon réalisé par Vice en 2022 (qui lui-même recyclait déjà des épisodes de Dark Side of the Ring).

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Blog Update ! - Septembre/Octobre 2024 - Halloween Oktorrorfest 2024 (bilan)

Publié le 3 Novembre 2024 par Lurdo dans Update, Review, Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest

Mi-octobre, alors que l'Amérique passait déjà à l'heure de Noël à la télévision, dans les maisons, les décorations d'Halloween, les monstres et les citrouilles régnaient toujours en maître. Tout comme sur le blog des Téléphages Anonymes...

01 - The Selling (2011) - 3.25/6

02 - Who Invited Them (2022) - 2.25/6

03 - The Quantum Devil (2023) - 1.75/6

04 - Lord of Misrule (2023) - 2.5/6

05 - Lisa Frankenstein (2023) - 3/6

06 - Gods of the Deep (2023) - 2.5/6

07 - Night Shift (2024) - 2.25/6

08 - Le Vourdalak (2023) - 3.25/6

09 - Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls (2023) - 4.25/6

10 - Us or Them (2023) - 3.5/6

11 - Caveat (2020) - 3/6

12 - AfrAId (2024) - 2/6

13 - Kolysanka (2010) - 3.5/6

14 - La Nuit déchirée (1992) - 2/6

15 - The Innocents (2021) - 4.5/6

16 - Booger (2024) - 3/6

17 - You'll Never Find Me (2024) - 3/6

18 - Subservience (2024) - 1.5/6

19 - Abigail (2024) - 3.75/6

20 - Here After (2024) - 1.75/6

21 - Last Night at Terrace Lanes (2024) - 2.25/6

22 - Mad God (2021) - 4.5/6

23 - Monster Mash (2024) - 3/6

24 - Hypnotique (2021) - 2/6

25 - Phobias (2021) - 2.25/6

26 - Trap (2024) - 2.75/6

27 - Late Night with the Devil (2024) - 3/6

28 - Peur Bleue (1985) - 2.75/6

29 - Deadheads (2011) - 3/6

30 - Oddity (2024) - 3/6

31 - I Saw the TV Glow (2024) - 2/6

32 - Ghost Cat (2003) - 3.25/6

33 - Les Guetteurs (2024) - 2/6

34 - Sans un bruit : Jour 1 (2024) - 4/6

35 - La Malédiction : l'origine (2024) - 3/6

36 - The Inheritance (2024) - 2.25/6

37 - Bag of Lies (2024) - 3/6

38 - L'Exorciste : Dévotion (2023) - 1.75/6

39 - Immaculate (2024) - 2.5/6

40 - Teddy (2020) - 3.75/6

41 - The Twin (2022) - 1.75/6

42 - Exhuma (2024) - 4/6

43 - Doctor Jekyll (2023) - 2.5/6

44 - Starve Acre (2024) - 3/6

45 - Lamb (2021) - 3/6

46 - Cuckoo (2024) - 3.25/6

47 - Apartment 7A (2024) - 3/6

48 - The Radleys (2024) - 2.5/6

49 - V/H/S/Beyond (2024) - 3.25/6

50 - Salem's Lot (2024) - 2/6

51 - Loups-garous (2024) - 1.5/6

52 - Hellboy : The Crooked Man (2024) - 3.5/6

53 - Daddy's Head (2024) - 2.75/6

54 - The Substance (2024) - 3.75/6

55 - Haunted Wedding (2024) - 3.5/6

56 - Carved (2024) - 2.5/6

57 - Beetlejuice (1988) - 5/6

58 - Beetlejuice Beetlejuice (2024) - 2/6

59 - S.O.S. Fantômes : La Menace de glace (2024) - 3.25/6

60 - Alien : Romulus (2024) - 3.5/6

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# Film(s) du mois : 

Quelques films tirent leur épingle du jeu, bien souvent des films atypiques, excentriques et provenant des quatre coins de la planète : The Innocents, et ses enfants nordiques aux pouvoirs psychiques ; Exhuma, et sa tombe maudite sud-coréenne ; Mad God, et sa descente glauque et poisseuse dans les enfers de l'imagination de Phil Tippett ; et puis, aux USA, la préquelle de Sans un bruit, qui m'a surpris par son efficacité, et Onyx the Fortuitous, une comédie déjantée sur un personnage initialement créé pour YouTube.

 

# Flop(s) du mois : 

Pas mal de flops, cette année (comme tous les ans, vous me direz), entre des films risibles surfant sur la tendance de l'IA (AfrAId et Subservience), des thrillers fantastiques ou religieux à budget limité qui tombent à plat (L'Exorciste : Dévotion, Here After, The Twin, Hypnotique), un film made in (la fille) Shyamalan (Les Guetteurs), et des suites ou remakes totalement ratés (Beetlejuice 2, Salem's Lot). Et puis il y a aussi Loups-garous, l'énorme navet français made in Netflix... 

 

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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# Petit écran :

Comme tous les ans, beaucoup de séries fantastiques/horreur passées en revue dans le marathon 2024. L'adaptation d'Entretien avec un vampire continue d'impressionner avec sa saison 2, alors que celle des Mayfair Witches est plus ratée qu'autre chose ; Dead Boy Detectives, tiré de l'univers de Neil Gaiman, ne connaîtra malheureusement pas de suite, alors que le programme était finalement assez sympathique malgré des défauts ; l'adaptation de The Last of uS m'a laissé de marbre, tout comme celle de Stephen King avec Chapelwaite (malgré quelques moments à l'atmosphère lovecraftienne intéressante) ; en parlant de Lovecraft, la saison 2 de 30 coins est un bordel sans nom, un vra gloubiboulga qui fait lever les yeux au ciel...

On peut aussi citer la neuvième et ultime saison d'Inside No. 9, très honorable ; l'adaptation "moderne" de Chair de poule, en mode sérialisé, pas mauvaise mais avec beaucoup trop de superflu ; les saisons 2 bordéliques de Reginald the Vampire et de Wolf Like Me, vraiment pas indispensables ; la seule et unique saison de Daybreak, une teen comedy post-apo amusante de 2019, diffusée sur Netflix mais qui fait très SyFy ; les épisodes spéciaux de Velma et de Solar Opposites, fidèles à eux-mêmes ; Chiller, une anthologie horrifique anglaise un peu vieillotte ; et enfin, la première saison d'Agatha All Along, le spin-off de Wandavision, une bonne surprise dont je n'attendais pourtant rien.

 

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# À venir :

Un bref retour à la normale pour le blog des Téléphages Anonymes, le temps d'une petite quinzaine de jours, avant d'attaquer enfin la traditionnelle Christmas Yulefest 2024 et tous ses films de Noël débordant de bons sentiments...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Agatha All Along, saison 1 (2024)

Publié le 2 Novembre 2024 par Lurdo dans Aventure, Télévision, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Drame, Comédie, USA, Review, Wandavision, Disney

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...     

Agatha All Along, saison 1 (2024) :

Sortie, par un adolescent (Joe Locke) apprenti-sorcier, du monde imaginaire où elle a été enfermée par Wanda, Agatha Harkness (Kathryn Hahn) accepte de accompagner le jeune homme paumé sur la Route des Sorcières, un chemin mystique au bout duquel, après bien des épreuves, un voyageur peut obtenir ce qu'il souhaite le plus au monde. Agatha recrute ainsi un groupe de sorcières elles aussi en perdition - Lilia (Patti LuPone), Alice (Ali Ahn), Jen (Sasheer Zamata) - et sa voisine Sharon (Debra Jo Rupp), afin de créer un nouveau sabbat et d'ouvrir la porte menant à la Route des Sorcières...

L'équipe de Wandavision reprend du service pour cette série dérivée qui prend place dans la continuité directe de la toute première série tv du MCU... et qui s'avère une suite tout à fait honorable, qui se classe facilement dans le haut du classement des productions tv du MCU.

Et pourtant, je n'avais pas été super convaincu par la manière dont la sorcellerie avait été introduite dans Wandavision : ici, cependant, à l'approche d'Halloween, et en traitant le tout de manière indépendante de tout ce qui est superhéros et science futuriste, j'ai trouvé le tout plutôt agréable, inventif, et tout à fait approprié.

9 épisodes de 35-40 minutes au programme, donc, pour ce qui se présentait comme une série dérivée centrée sur Agatha Harkness, mais qui en réalité finit par être plutôt une origin story pour Billy Maximoff, alias Wiccan, le futur homologue de sa mère au sein des Young Avengers (car oui, ne l'oublions pas, c'est là l'un des objectifs actuels du MCU, en filigrane depuis un bon moment).

Cela passe par un récit initiatique sur la Route des Sorcières, un récit qui adopte un format "un épisode/une épreuve initiatique", à l'esthétique souvent très marquée par une époque ou un style, rythmée par diverses versions de la chanson de la Route des Sorcières et qui voit les sorcières de l'équipe d'Agatha se disputer, s'avouer leurs secrets, et avancer sur la Route... ou presque, puisque de multiples rebondissements, vers la fin de la saison, changent pas mal la donne çà et là, de manière très agréable.

Ce n'est pas parfait : Kathryn Hahn est parfois en roue libre (le rôle veut ça, mais bon), certains rebondissements sont assez évidents, et quelques éléments ne convainquent pas totalement (de plus, j'aurais aimé voir Debra Jo Rupp plus longtemps), mais globalement, Agatha All Along propose un divertissement qui se tient plutôt bien sur la durée, à l'atmosphère ludique et lugubre, et à la direction artistique maîtrisée.

Ça ne plaira pas à tout le monde, clairement (et déjà, les éditos fleurissent, se faisant une joie de déclarer que la série était géniale, jusqu'à ce que Marvel foire tout avec une bagarre/un retour à la vie/un tease de spin-off), mais j'ai tout de même trouvé le tout plutôt réussi.

Nettement plus, en tout cas, que les séries live-action récente du studio.

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Halloween Specials 2024 : Solar Opposites (2024) / Velma (2024)

Publié le 2 Novembre 2024 par Lurdo dans Animation, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, HBO, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Solar Opposites Halloween Special Part II : The Hunt for Brown October (2024) : les Solar tentent de se faire accepter dans un country club très huppé, mais suite aux événements d'Halloween dernier, ils se retrouvent embarqués dans une aventure improbable impliquant l'esprit d'Halloween...

Suite de la saison 5 et de l'Halloween special de 2022, cet épisode voit Korvo se transformer lentement en Great Pumpkin, et attirer sur lui la jalousie d'un autre esprit festif.

Plutôt amusant, bien qu'anecdotique, un épisode assez typique de ce qu'est désormais la série, avec plein de bonnes idées, quelques idées moins probantes, et une bonne humeur chaotique pas désagréable.

Velma - This Halloween Needs To Be More Special (2024) : le soir d'Halloween, le Gang tente de ramener Velma à la vie à l'aide d'un grimoire maudit, mais le fantôme du Chevalier Noir rôde...

Un épisode spécial de 37 minutes (presque le double d'un épisode normal de la série) qui reprend peu de temps après les événements de la saison précédente, se traine mollement jusqu'à la ligne d'arrivée, caset un caméo de la rappeuse Saweetie, un caméo vocal du toujours impeccable Richard Kind, une sous-intrigue façon Souviens-toi l'été dernier (qui explique, en rigolant et sans la moindre conséquence, que les parents du Scooby-Gang ont "malencontreusement" tué quelqu'un en le poussant d'une falaise et vivent avec ce secret depuis des décennies), et passe la moitié de son temps à présenter des personnages tentant de trouver ce qu'est leur plus grande peur.

Tout ça pour se conclure sur une fête d'Halloween envahie par des zombies contrôlés par une sorcière maléfique, zombie et sorcière vaincus parce que tout le monde assume enfin son côté sexy.

Mouais.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - 30 Coins, saison 2 (2023)

Publié le 27 Octobre 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Fantastique, Horreur, Religion, Science Fiction, Télévision, Les bilans de Lurdo, Halloween, Oktorrorfest, Espagne, USA, Review, Critiques éclair, Thriller

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...     

30 Coins, saison 2 (30 Monedas, season 2 - 2023) :

Après les événements ayant frappé la petite ville de Pedraza, une course contre la montre se met en place, aux quatre coins de la planète comme en Enfer, pour empêcher la fin du monde. Christian Barbow (Paul Giamatti), excentrique milliardaire au innombrables disciples, a en effet décidé de combiner les 30 pièces d'argent et de sombres grimoires pour mettre fin à l'humanité, et accéder à un plan d'existence supérieur...

Après une saison 1 assez intéressante (même si elle partait un peu en vrille vers la fin, avec des ambitions démesurées à l'aune de son budget), la série d'Alex de La Iglesia remet les couverts pour une nouvelle fournée de huit épisodes d'une heure... et ce fut très laborieux.

Il faut dire que si la saison 1 restait relativement concentrée sur un sujet et un lieu (le village), la saison 2 est un bordel immense qui se déroule aux quatre coins de la planète, dans plusieurs langues, en Enfer, dans un vaisseau spatial interdimensionnel, et qui mélange un peu de tout, entre des Français (pas français) qui utilisent la réalité virtuelle pour lire les pensées, le prêtre Vergara coincé dans un Enfer au croisement de Hellraiser, de la tradition catholique et de Silent Hill, et qui revient en fin de saison en mode zombie décati en cosplay de Moïs, Elena qui accouche d'une tique géante, les Cainites qui sont en compétition pour récupérer les pièces de Judas, Nyarlathotep/Satan qui demande de l'aide pour affronter un nouvel ennemi, Paul Giamatti en géant de la tech/pseudo L. Ron Hubbard qui veut aller envahir des terres parallèles à l'aide du Necronomicon et commande psychiquement autrui à distance via un jeu de plateau avec des figurines, les lignes de Nazca, les anciens astronautes, une soucoupe volante, de grosses fusillades, de la buddy comedy zombiesque, des pouvoirs psychiques, les Illuminatis, un ordinateur quantique, etc, etc, etc...

C'est un gros foutoir décousu, donc, c'est mal rythmé, ça s'éparpille, ça surjoue parfois honteusement, De la Iglesia multiplie les personnages secondaires et les sous-intrigues, pour tenter de toutélier le tout vers la fin de saison, mais... ça ne fonctionne pas, et elles finissent toutes par se parasiter mutuellement. 

Après, par moments, le temps d'une scène, d'un visuel, d'un monstre, ça reste efficace, intéressant et très ambitieux (on voit le budget HBO). Mais au final, la saison 2 ressemble plus à un fourre-tout, à une collection de moments sympas noyés dans un immense pêle-mêle sans queue ni tête, dont on aurait pu amputer 50 % sans rien y perdre.

C'est bien simple, autant la première saison était supposément inspirée d'une campagne de l'Appel de Cthulhu, autant cette saison 2 ressemble vaguement aux souvenirs enfumés d'une campagne de Delta Green, qu'un scénariste cocaïné aurait décidé de condenser en moins de huit heures de série.

À priori, il n'y aura pas de saison 3 (qui se serait déroulée dans une réalité parallèle ?), et ce n'est pas forcément un mal.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Interview with the Vampire, saison 2 (2024)

Publié le 26 Octobre 2024 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA, Review, AMC, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Romance, Drame, Thriller, Histoire

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...    

Interview with the Vampire, part II (2024) :

Après un détour par une Roumanie ravagée par la guerre, Louis (Jacob Anderson) et Claudia (Delainey Hayles) s'installent à Paris, en pleine Après-guerre, et attirent sur eux l'attention d'Armand (Assad Zaman), maître du Théâtre des vampires, où son clan se produit et donne des pièces de théâtre grotesques révélant leur vraie nature...

Après une première saison globalement assez réussie se déroulant à la Nouvelle-Orléans, l'adaptation AMC d'Entretien avec un vampire revient, déplaçant l'action à Paris, dans l'Après-Guerre... et à ma grande surprise, cette seconde saison est largement au niveau de la première, quoiqu'en disent certains spectateurs ne s'intéressant qu'à Lestat.

Parce qu'en effet, si sa présence hante les huit épisodes de cette seconde saison, Lestat en est grandement absent - mais il ne m'a pas manqué.

Reposant sur une tension croissante entre un Malloy pugnace, associé malgré lui au Talamasca, et qui tente constamment de trouver des failles dans le récit des vampires, et Louis et Armand (excellent Assad Zaman), qui s'efforcent de présenter un front uni, et de narrer leur version de la vérité, la saison alterne ainsi entre joutes verbales dans le présent, et flashbacks (parfois contradictoires) du point de vue de Louis, d'Armand et de Claudia.

Ce qui donne lieu à une saison globalement intrigante, dont le spectateur tente de percer les mystères et d'identifier les mensonges en même temps que les personnages, le tout porté par une bande originale remarquable.

Il faut dire que la production léchée aide beaucoup : la reconstitution historique, les costumes, etc, même s'ils ne sont pas parfaits, font plus qu'illusion. Seul souci, pour nous autres Français : l'utilisation très fréquente du français dans les dialogues (forcément, ça se passe à Paris), mais un français qui, dans 95 % des cas, arrache les oreilles et semble plus phonétique ou étranger que supposément parisien. Ce qui ne dérange pas lorsque le français est parlé par Armand, qui t'explique que le français n'est que la quatrième langue qu'il parle (et pourtant, l'acteur s'en sort très bien), mais coince beaucoup plus lorsque Lestat de Lioncourt baragouine des phrases parfois incompréhensible sans sous-titres.

(ça se remarque d'autant plus quand Roxane Duran, actrice née à Paris, a des dialogues français parfaitement naturels dans ses scènes)

Mentionnons aussi le changement d'actrice de Claudia, Bailey Bass étant remplacée par Delainey Hayles, une actrice anglaise plus âgée que Bass, mais paraissant paradoxalement plus jeune, et fonctionnant donc mieux dans le rôle de cette ado de 14 ans ne vieillissant jamais (sauf quand, le temps d'une réplique ou deux, son accent anglais refait surface).

Bref, la distribution de la série est comme toujours excellente, la saison se déroule à un rythme bien tenu (honnêtement, j'ai lutté pour finir certaines des autres séries passées en revue durant cette Oktorrorfest, mais j'ai bingé les huit épisodes de IWTVp2 en moins de deux jours), et si ça reste un gros soap opera vampirique un peu sanglant et parfois un poil trop mélodramatique (les retrouvailles finales de Louis et Lestat en pleine tempête frôlent le too much ; d'ailleurs, plus tôt dans la saison, le moment où Molloy interrompt son interview pour lancer le thème musical des Feux de l'amour en fond sonore était amusant), mais ça fonctionne plutôt bien, en tout cas nettement plus que les Mayfair Witches

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Chiller, saison 1 (1995)

Publié le 20 Octobre 2024 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Anthologie, UK, Review, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Chiller, saison 1 (1995) :

Une anthologie britannique de 1995 diffusée à l'époque sur ITV, et qui se voulait (vaguement) une réponse anglaise au succès de The X-Files, avec à chaque épisode des scénaristes de prestige et une distribution de visages célébres du petit écran UK.

1x01 - Prophecy : un groupe de jeunes s'amuse à tenir une séance de Oui-Ja dans un vieux sous-sol, et reçoit alors une prophétie mystérieuse. Des années plus tard, un à un, ils trouvent la mort dans des circonstances surnaturelles, et c'est bientôt le tour de Francesca (Sophie Ward), qui commence tout juste à fréquenter Oliver Halkin (Nigel Havers), au fils tourmenté...

Pas terrible, celui-là (une adaptation d'un récit de Peter James), entre une mise en place brouillonne, une chronologie peu claire (le passage des années n'est pas probant), une structure un peu bordélique, un couple principal à la différence d'âge prononcée et à l'alchimie inexistante, et un gros gloubiboulga mélangeant Oui-ja, prophétie, prémonition, réincarnation, possession, exorcisme, enfant sinistre, etc...

Et puis visuellement, c'est assez vieillot et daté, que ce soit formellement (plein de plans très serrés) ou au niveau direction artistique (on est presque dans un vieux film fantastique anglais des années 70). Bof.

1x02 - Toby : peu de temps après avoir perdu son futur bébé, Toby, dans un accident de voiture, Louise (Serena Gordon) et son époux Ray (Matin Clunes) s'installent dans une nouvelle demeure. Mais rapidement, Louise commence à entendre des pleurs fantômatiques, et alors que des phénomènes paranormaux se multiplient autour d'elle, elle tombe à nouveau enceinte...

Une histoire de grossesse fantôme (littéralement), de bébé revanchard et de descente dans la folie, qui fonctionne plutôt bien, je dois dire, même si quelques moments sont un peu too much dans la mise en scène (l'accouchement) ou l'accompagnement sonore (les cris de baleine, mwébof), et que ça tire un peu à la ligne.

Mais globalement, c'est intéressant, c'est bien mené, c'est relativement tendu, et les acteurs s'investissent dans cette hantise prénatale.

1x03 - Here Comes the Mirror Man : suite à la mort soudaine d'une travailleuse sociale, Anna (Phyllis Logan), sa collègue, hérite du dossier de Gary (John Simm), un jeune homme solitaire et déséquilibré qui vit seul dans une église abandonnée. Mais rapidement, il apparaît que Gary est sous l'influence malfaisante de Michael (Paul Reynolds), qui nourrit ses obsessions et le pousse à faire le mal...

La même équipe créative que pour l'épisode Prophecy, et un résultat tout aussi mitigé malgré la présence de John Simm en déséquilibré menaçant.

Le script se perd dans des digressions inutiles, téléphone un peu beaucoup le rebondissement sur la nature réelle de Gary et de Michael (spoiler : on est dans la bonne vieille dualité à la Fight Club, et outre son titre évident, l'épisode l'explique textuellement au bout d'une demi-heure... ce qui forcément, télégraphie aussitôt le twist de la toute fin), et l'épisode, s'il est bien interprété, reste peu passionnant.

1x04 - The Man Who Didn't Believe in Ghosts : sceptique et debunker, Richard Cramer (Peter Egan) s'installe, après un avc, dans un luxueux manoir à la campagne, en compagnie de sa famille. Très vite, cependant, des manifestations paranormales inexplicables se produisent autour d'eux, mettant la vie de la famille en péril. Mais Richard n'est pas convaincu par l'origine surnaturelle du tout.

Le fameux et incontournable Anthony Horowitz au scénario de cet épisode, un scénario assez classique dans le genre "sceptique qui s'installe dans un manoir hanté et est confronté à des phénomènes paranormaux". C'est bien interprété, mais c'est globalement sans surprise, et la chute finale est là aussi évidente.

1x05 - Number Six : dans une bourgade anglaise hantée par les meurtres, à chaque pleine lune, d'un nouvel enfant, Jack Taylor (Kevin McNally), policier, tente d'identifier le coupable avant la prochaine pleine lune. Mais il ne se doute pas que des forces surnaturelles sont à l'œuvre, et que son fils est la prochaine victime désignée...

Horowitz, à nouveau, et ce bon vieux McNally devant la caméra, pour un épisode en mode polar teinté de folk horror à l'anglaise : pas désagréable, mais un peu inégal car très orienté enquête policière, et l'on retrouve en prime le tic d'écriture et de mise en scène qui offre au protagoniste une révélation de dernière minute agrémentée de flashbacks en voix off et en images floues (déjà présent dans l'épisode précédent).

La résolution est un peu frustrante, cela dit, de par son côté "queue de poisson" évacuée en quelques instants.

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Dans l'ensemble, une anthologie assez moyenne, qui pourtant a reçu un accueil critique dithyrambique outre-Manche. 

On est cependant loin des premières saisons des X-files, auxquelles était comparé favorablement Chiller par la presse britannique : ici, on reste dans quelque chose de plus télévisuel, de plus daté et de plus vieillot, avec des scripts somme toute assez classiques.

Ça fonctionne çà ou là grâce aux acteurs ou au savoir-faire global, mais c'est loin de marquer les esprits, même en replaçant dans son contexte historique.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Dead Boy Detectives, saison 1 (2024)

Publié le 19 Octobre 2024 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review, Netflix, Critiques éclair, Romance, Drame

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Dead Boy Detectives, saison 1 (2024) :

Les enquêtes de Charles Rowland (Jayden Revri) et Edwin Payne (George Rexstrew), deux fantômes refusant de partir dans l'au-delà après leur mort, et qui ont ouvert un cabinet de détectives à destination des fantômes, avec l'aide de Crystal Palace (Kassius Nelson), une médium amnésique traquée par un démon qui l'a autrefois possédée.

Seule et unique saison (en huit épisodes d'une heure) de cette série adaptée de l'œuvre de Neil Gaiman et Matt Wagner, une série initialement conçue comme un semi spin-off d'un épisode de Doom Patrol pour HBO Max mais rapatriée sur Netflix (avec mini-crossover à la clef, via des apparitions de la Mort et de Désespoir de Sandman) et annulée sur la lancée, en partie à cause des allégations compliquées qui entourent Gaiman.

Changement de diffuseur et de statut oblige, les personnages ont été recastés : initialement des préadolescents dans la bd, devenus de jeunes adolescents dans l'épisode de Doom Patrol, ils sont ici interprétés par des vingtenaires - ce qui rend les références à leur âge ("ce sont des mineurs", "de jeunes garçons") un peu incongrues et pose des problèmes de caractérisation (Crystal, ado abrasive, impulsive, criarde et aux décisions peu avisées, ça passe ; Crystal, 26 ans, avec les mêmes défauts, ça passe nettement moins), mais facilite probablement tout le côté romance, attraction et LGBTQ de la série.

Car oui, production Berlanti x Netflix oblige, l'accent est mis sur la diversité des personnages, avec des personnages masculins tous très twinks, notamment un Edwin assez maniéré (j'ai envie de dire cliché) qui, dès les premiers épisodes de la série, devient l'objet des désirs du Roi des chats (Lukas Gage), qui tente de le séduire.

Ce qui, on l'imagine bien, aurait posé bien des problèmes avec un acteur de 12 ans. Toute la série, d'ailleurs, baigne dans ce fameux bisexual lighting tellement à la mode, notamment dans son excellent générique décalé, et l'on sent clairement que toute la production vient de la team Berlanti : showrunné par Steve Yockey (Supernatural, The Flight Attendant, Doom Patrol) et Beth Schwartz (Arrow, Sweet Tooth, Legends of tomorrow), produit par Berlanti, le programme ne se prend jamais trop au sérieux, et assume totalement son excentricité et ses efforts d'inclusivité.

Les affaires "unitaires" se succèdent : ici, une fillette libérée des griffes d'une sorcière (Jenn Lyon) qui passe la saison à se venger des Boys ; là, Niko (Yuyu Kitamura), la voisine de Crystal, dont il faut extraire des parasites psychiques multicolores particulièrement bitchy ; ailleurs, une maison hantée dont les fantômes sont pris dans une boucle temporelle ; un monstre marin qui dévore des esprits ; des jocks tués par celle qu'ils harcelaient... etc.

Le tout avec, pour intrigue de fond, les forces de l'Au-delà (le service des Lost and Found, dirigé par la Night Nurse - Ruth Connell reprend son rôle de l'épisode de Doom Patrol) qui tentent de localiser les deux garçons, pour les ramener dans leur giron et remettre les choses en ordre.

L'une des deux intrigues saisonnières, qui culmine en une visite de l'Enfer (assez moyenne et très PG), par une déclaration d'amour assez clichée, et par un retour à la normale un peu facile, tandis que l'intrigue d'Esther la sorcière débouche sur la mort gratuite et facile de l'un des personnages.

Parce que c'est là aussi l'un des soucis du programme : c'est une série très Berlanti, dans tout ce que ça a de bon (ton léger et décalé, rythme efficace, casting compétent), mais aussi de moins bon : un bon paquet de facilités et de résolutions catapultées, un gros focus sur les sentiments et les relations amoureuses des personnages (qui s'épanchent en long, en large et en travers), des digressions inutiles (la Night Nurse dans le ventre d'un monstre marin), des réactions pas forcément naturelles, des idées pour lesquelles le budget ne suit pas forcément (l'apparition de Lilith) et une représentativité tellement appuyée et mise en avant qu'elle en devient presque forcée et artificielle.

Au final, cela dit, malgré ces soucis, et malgré de nombreux éléments laissés en suspens dans l'attente d'une saison 2 qui ne viendra jamais, Dead Boy Detectives est une série ludique et divertissante, un spin-off amusant de l'univers de Sandman qui, s'il ne parvient pas à se défaire totalement des défauts inhérents aux productions Berlanti et aux séries Netflix, propose quelque chose de suffisamment décomplexé et excentrique pour emporter l'adhésion.

Très imparfait, mais sympatoche (le personnage de Niko, notamment, est très attachant). RIP.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Wolf Like Me, saison 2 (2023)

Publié le 13 Octobre 2024 par Lurdo dans Comédie, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, USA, Peacock, NBC, Australie, Romance, Télévision, Review, Critiques éclair

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Wolf Like Me, saison 2 (2023) :

Enceinte de Gary (Josh Gad), Mary (Isla Fisher) panique, s'inquiétant de savoir si son enfant à venir sera un loup-garou, lui aussi, ou même si elle voudra le dévorer...

Après une première saison en demi-teinte, revoilà Wolf Like Me, cette coproduction australienne comico-horrifique diffusée aux USA sur Peacock, une saison de sept épisodes d'une vingtaine de minutes, qui cette année préfère, à la comédie romantique de la saison 1, le thème de la grossesse et des anxiétés lui étant liées.

Et malheureusement, ce n'est pas beaucoup plus convaincant, ou plutôt, c'est dans la droite continuité de la première année, en moins abouti.

Comprendre par là que tout repose intégralement sur l'illustration musicale omniprésente et sur des péripéties souvent téléphonées et approximatives : forcément, en 140 minutes, pas le temps non plus d'approfondir grand chose, ou de se permettre des subtilités.

Cette saison, on a donc Mary qui a des inquiétudes à propos de son bébé, Gary qui se plante (stupidement) dans l'utilisation du nouveau sous-sol connecté et manque de se faire dévorer par sa femme, des pseudo-tentations romantiques en la personne d'une autre parente d'élève qui flirte avec Gary et d'un ex de Mary, lui aussi garou (avec qui elle couche joyeusement une fois transformée, avant d'ordonner à Gary de ne pas se plaindre de cette infidélité parce qu'elle ne contrôle pas ses pulsions et que de toute façon, elle ne s'en souvient pas), une enquête de police qui sort de nulle part, et un grand final en mode course poursuite, avec Mary qui accouche à l'hôpital un soir de pleine lune, et toute la famille qui dérobe une ambulance pour la ramener à la maison avant qu'il ne soit trop tard.

(pourquoi ils n'ont pas prévu dès le départ un accouchement à domicile avec une sage-femme, mieux vaut ne pas se poser la question)

C'est bourré de facilités, de réactions et de caractérisations aberrantes (ou du moins, de moments à se facepalmer), de grosses ficelles narratives télégraphiées, d'éléments à peine développés manque de temps ou de volonté, bref, c'est particulièrement forcé et frustrant (d'autant plus que les acteurs sont bons, et que la créature est visuellement plutôt réussie).

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Reginald the Vampire, saison 2 (2023)

Publié le 12 Octobre 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA, Syfy, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Télévision, Review

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Reginald the Vampire, saison 2 (2023) :

Après les événements de l'année précédente, Reggie reçoit une vision mystique : Balestro, archange des armées de Dieu, annonce aux vampires qu'ils n'ont plus que 30 jours à vivre avant d'être exterminés...

Après une première saison... gentillette mais bordélique et approximative, Reginald The Vampire revient pour dix nouveaux épisodes d'une quarantaine de minutes, toujours sur Syfy... avec une annulation à la clef.

Pas forcément surprenant, cela dit, tant les défauts de la saison 1 se trouvent ici très tôt renforcés et soulignés, ce qui n'aide clairement pas à fidéliser un public déjà peu mobilisé, et tant la série semble vouloir lorgner sur du sous-Buffy assez fauché, et particulièrement axé sur les sentiments de ses protagonistes (une série CW, donc).

Il y a vraiment un problème d'approche (peut-être inhérente à un budget encore plus réduit ?) dans les épisodes de cette saison, qui se plient en quatre pour isoler les personnages en tête à tête entre quatre murs, et leur faire échanger de longues plages de dialogues larmoyants (pas toujours aidés par une interprétation inégale) sur leurs sentiments les uns pour les autres.

Et comme je le mentionnais, l'influence de Buffy est particulièrement palpable, au point de devenir envahissante : Maurice et Angela continuent leur duo Angel/Darla, avec Maurice qui se prend pour Angel et combat le crime et les monstres dans les rues, et Angela qui n'a de cesse de le séduire et finit par revenir du côté des gentils, avec une rédemption à la Spike ; Claire l'adolescente devient "la Clef" permettant d'empêcher l'apocalypse, et a droit à son The Body, quand sa mère décède subitement, amenant le Scooby Gang tous les personnages à se réunir autour d'elle pour la soutenir ; Ashley et Nikki s'établissent comme couple lesbien à la Willow/Tara, et "adoptent" Claire à la mort de sa mère... etc, etc, etc.

Les influences sont là, elles sont évidentes, pas très bien digérées, et elles ne fonctionnent pas franchement, handicapées par une écriture rarement subtile, par une facture visuelle cheapouille, et par une direction biblique qui ne convainc ni ne surprend jamais vraiment.

D'autant que la menace d'une extinction imminente de la race vampirique n'est jamais vraiment pesante ou perceptible, tant la série se perd dans un shipping des personnages secondaires (notamment les couples LGBTQ, dont la série est clairement très fière) et dans les hauts et les bas de la relation Reginald/Sarah (honnêtement nettement plus agaçants qu'en saison 1).

Bref, une saison plus frustrante, plus fauchée et plus inaboutie (notamment sur le plan technique, avec des problèmes de rythme, de montage, de raccords, etc), qui privilégie tellement le mélodrame et les larmes que le programme finit par agacer, et par donner envie de faire avance rapide.

Quant à la fin... c'est un sacré bordel qui se termine en queue de poisson, l'essentiel des intrigues saisonnières ayant été bouclées dans l'épisode précédent.

Pas de saison 3 au programme, donc, mais honnêtement, je ne l'aurais probablement pas regardée. 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Chapelwaite, saison 1 (2022)

Publié le 6 Octobre 2024 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Drame, Thriller, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Epix, Histoire

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Chapelwaite, saison 1 (2022) :

Capitaine de navire, Charles Boone (Adrien Brody) et ses trois enfants Honor (Jennifer Ens), Loa (Sirena Gulamgaus) et Tane (Ian Ho) s'installent dans le manoir de Chapelwaite dont ils viennent d'hériter, à Preacher's Corners, dans le Maine. Mais la bourgade est frappée par une étrange épidémie, et les habitants très croyants accusent les Boone et leurs ancêtres d'en être responsables : avec l'aide de Rebecca Morgan (Emily Hampshire), apprentie auteure qui devient la gouvernante des enfants, Boone va alors tenter de percer les mystères de Chapelwaite...

Mouais. Je ne peux pas dire que j'aie été particulièrement convaincu par cette seule et unique saison de Chapelwaite, librement adaptée d'une nouvelle épistolaire de Stephen King ("Celui qui garde le Ver") sous la forme de 10 épisodes d'une petite heure.

Probablement parce que j'ai plus ou moins abordé le tout sans trop savoir de quoi ça parlait (je crois avoir lu la nouvelle il y a très longtemps, sans en garder le moindre souvenir), et que l'approche choisie par Peter and Jason Filardi, les showrunners (à savoir une série lente, ultra-mélodramatique, et clairement délayée pour remplir les 10 épisodes) a fini par avoir raison de ma patience et de mon intérêt.

Mais aussi parce qu'à mi-parcours, lorsque la véritable nature de la série est révélée (on passe alors d'une histoire très lovecraftienne de grimoire, de créatures dans les murs, d'épidémie étrange, etc... à une préquelle à Les Vampires de Salem, avec des vampires basiques et des enjeux assez classiques), l'intérêt du programme s'évapore en grande partie, à mesure que le show retombe dans les clichés habituels du genre et que les humains passent d'êtres terrifiés dépassés par les événements à milice (à peine) organisée qui va aller chasser du vampire.

Et c'est dommage, parce que dans la forme, la série est plutôt lugubre et réussie. Mais entre Adrian Brody, qui nous joue tout ça comme un drame à Oscars, ultra-habité et impliqué jusqu'à l'overdose de regards et d'expressions torturées, le manque de subtilité de la caractérisation des personnages secondaires, et l'absence totale d'alchimie entre Brody et Emily Hampshire, le tout finit par tourner étrangement à vide, un sentiment qui se renforce à mesure que le programme s'approche de sa conclusion.

D'autant que cette conclusion tombe gentiment à plat : on passe un épisode entier à tenter de faire monter la pression, à annoncer un grand affrontement final, à réunir une milice humaine pour aller tuer les vampires dans leur antre... et tout est bouclé en un petit quart d'heure : la moitié des villageois est tuée de manière risible, le grand méchant est éliminé bien trop facilement, le méchant secondaire aussi, et voilà, happy end.

Ou presque, parce qu'on a alors droit à 30 minutes d'épilogue ultra-tragique sur Brody qui, pour protéger le grimoire, choisit de devenir vampire et de se le faire implanter dans le ventre, avant de partir en bateau seul à l'autre bout du monde.

........... ça ne fonctionne pas.

Je ne sais pas si c'est le format, l'écriture, ou le simple fait que toute la série soit brodée à partir d'une nouvelle de 40 pages, mais voilà : sur des bases intriguantes, et malgré quelques idées visuelles intéressantes (le rituel qui voit toutes les étoiles du ciel lentement aspirées par le soleil éclipsé), Chapelwaite lasse sur la durée, et frustre plus qu'autre chose.

Dommage.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Chair de Poule, saison 1 (2023)

Publié le 5 Octobre 2024 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Comédie, Drame, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Fantastique, USA, Disney, Hulu

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Chair de Poule, saison 1 (Goosebumps, season 1 - 2023) :

Lorsqu'une demeure, où s'est déroulée une tragédie dans les années 90, est rachetée par un professeur d'anglais (Justin Long) dans la petite bourgade côtière de Port Lawrence, un esprit vengeur se réveille et s'en prend à un groupe de lycéens (Zack Morris, Isa Briones, Miles McKenna, Ana Yi Puig, Will Price), dont les parents dissimulent un lourd secret.

Avec ses dix épisodes de 30-60 minutes et son intrigue continue, cette nouvelle adaptation de la série Chair de Poule, diffusée en octobre dernier sur Hulu et Disney +, et produite par Sony, n'a plus grand chose à voir avec l'anthologie horrifique originale de R.L. Stine. Ici, on est clairement plus dans la droite lignée de ce qui est arrivé à la franchise Fais-moi peur ces dernières années : une réinvention du concept de base (anthologie fantastico-horrifique pour enfants et pré-ados) en mode sérialisé, avec des personnages plus âgés, un ton plus sérieux... pour le meilleur et pour le pire.

Je l'avais déjà mentionné pour les Fais-moi peur, mais j'ai du mal à vraiment à adhérer à cette approche, d'autant que les Fais-moi peur nouvelle génération s'éloignaient presque totalement de ce qui faisait la série originale. Ici, on s'en sort mieux (du moins, pendant un temps), puisqu'un peu comme dans les deux films Goosebumps, cette série est une sorte de gros best-of des récits de Stine, dont elle utilise les éléments les plus connus (le Polaroïd, la marionnette, le masque, etc) pour créer une sorte de patchwork narratif, et une intrigue de fond qui tient plus de Freddy ou de Stephen King que du programme original.

On a donc deux générations de protagonistes, les adultes (dont Rachael Harris, Lexa Doig et Françoise Yip) impliqués dans une mort tragique, et leurs enfants qui doivent faire face aux conséquences de cet incident, des décennies plus tard. Au programme, un groupe de lycéens forcément très United Colors of Benetton, avec un couple afroaméricain (le jock et sa copine jalouse, rapidement évacuée), une nerd d'origine philippine (Isa Briones, vue dans Picard), une autre asiatique, d'origine chinoise (en charge du club vidéo du lycée), un représentant de la communauté LGBTQ (personnage gay, acteur trans), et un caucasien casse-cou et stupide.

Pendant la première moitié de la saison, chacun des jeunes est confronté à l'un des sujets des livres de Stine... et malgré un format franchement bancal (des épisodes de 30-60 minutes, c'est totalement inutile), ça se regarde sympathiquement.

Mais progressivement, les défauts se font de plus en plus prononcés : de la romance adolescente, avec triangle amoureux, etc, qui rallongent inutilement la sauce des épisodes ; des ruptures de ton assez brutales, comme Justin Long qui nous refait Bruce Campbell et sa main possédée, alors qu'à côté, on est dans du mélodrame, du deuil et des histoires de parents séparés ; et une structure globale assez bancale, puisque la série ne semble jamais vraiment savoir comment doser ses sous-intrigues.

Ainsi, la série effectue son petit bonhomme de chemin jusqu'à l'épisode 8, où tout culmine dans un affrontement enneigé entre les protagonistes et le duo Justin Long/Slappy (la marionnette possédée). Mais au lieu de conclure là, le programme reprend avec encore deux épisodes qui ressemblent en fait à une mini-saison 2 condensée : le prof d'anglais devient auteur, retourne chercher la marionnette dans les montagnes, libère le sorcier la possédant, on a droit à des flashbacks interminables sur ce dernier et son histoire, pendant qu'en parallèle, les ados partis à Seattle font des trucs d'ado, ne revenant en ville qu'in extremis, pour empêcher le grand méchant d'accomplir un plan improvisé sur un bout de table.

Autant la première moitié de saison se regarde assez bien, donc, autant les derniers épisodes, eux, sont laborieux et presque bâclés. Et assez frustrants, à vrai dire, plein de moments inutiles et de digressions qui auraient pu être amputées.

C'est un peu ça, la conclusion de ce bilan. Cette réinvention de Chair de Poule en mode lycéens hormonaux n'est pas mauvaise en soi, mais bourrée de superflu : au lieu de 10 épisodes de 30-60 minutes, il aurait été préférable d'en faire six épisodes de 45-50 minutes, en élaguant considérablement le récit.

D'autant qu'une suite est en chantier... mais que cette suite n'aura aucun rapport avec la saison 1 (malgré la fin ouverte de cette dernière), tout en conservant le même schéma "une tragédie du passé qui impacte des ados du présent". Mouais. 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Inside No.9, saison 9 (2024)

Publié le 29 Septembre 2024 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Inside No.9, saison 9 (2024) :

Neuvième et ultime saison de cette anthologie britannique globalement de très bonne qualité, toujours en six épisodes de 25-30 minutes, et après une saison 8 un peu inégale, mais toujours intéressante.

- 9x01 - Boo to a Goose : Lorsqu'une rame de métro tombe en panne dans un tunnel, et qu'un porte-monnaie disparait dans l'obscurité, tous les passagers commencent à s'accuser...

Une bonne reprise saisonnière, avec un huis-clos assez tendu, des personnages excentriques, une jolie montée en puissance... et un virage de dernière minute dans la SF/l'anticipation, qui satirise les messages de prévention que l'on peut retrouver dans tous les métros du monde, le conformisme, l'obéissance aveugle à l'autorité, etc. Efficace.  

- 9x02 - The Trolley Problem : Un psychothérapeute (Pemberton) sauve de justesse un homme désespéré sur le point de se suicider (Shearsmith), et il le ramène chez lui pour tenter de le calmer. Mais les apparences sont trompeuses...

Un épisode en mode pur thriller psychologique, pas forcément très surprenant, mais reposant totalement sur le jeu et l'alchimie de Shearsmith et Pemberton, sur une tension assez efficace et sur une chute très noire. 

- 9x03 - Mulberry Close : Peu de temps après l'arrivée de Valerie (Vinetta Robinson) et de Damon (Shearsmith) rue Mulberry Close, leurs voisins, Sheila (Dorothy Atkinson) et Kenny (Pemberton), ainsi que Larry (Adrian Scarborough) et son chien, se persuadent rapidement que Damon a tué son épouse au cours d'une dispute conjugale. Ils décident de mener l'enquête...

Un épisode intégralement filmé par l'objectif d'une caméra de sonnette, mais qui parvient cependant à proposer un récit à l'humour noir typiquement anglais, et au dénouement funeste. Plutôt réussi, à nouveau, avec toujours cette touche d'humour décalé qui fait mouche.

- 9x04 - CTRL/ALT/ESC : Jason (Pemberton), son épouse Lynne (Katherine Kelly) et leurs deux adolescentes participent à une escape room reconstituant la cave d'un tueur en série. Mais rapidement, les choses se compliquent...

Un peu plus mitigé, pour cet épisode qui, bizarrement, est considéré parmi les meilleurs de cette saison. Il faut dire que le gimmick de l'escape room et du couple dans la tourmente qui évolue en métaphore de la prison mentale d'un Jason dans le chaos m'a paru assez éventé et déjà vu ("tout se déroule dans sa tête !" est un twist final qui me lasse un peu), et que l'épisode fait le choix de poursuivre son récit un certain temps après ce rebondissement, ce qui ne m'a pas forcément convaincu dans la forme.

- 9x05 - The Curse of the Ninth : Jonah (Reece Shearsmith), accordeur de piano, arrive dans la luxueuse demeure de la veuve BUrnham (Natalie Dormer), dont l'époux, un célèbre compositeur, s'est donné la mort en composant sa 9e symphonie. Bien vite, Jonah est alors contraint de terminer cette symphonie, et de faire face à la malédiction qui l'accompagne...

Un épisode délicieusement gothique dans son approche de l'horreur, avec une incarnation de la figure de la Malédiction toujours au coin de l'œil, dans un reflet ou dans une ombre, et d'autant plus efficace. L'épisode ne révolutionne rien, en soi, et est même relativement prévisible, mais il a cependant totalement fonctionné sur moi, tant au niveau du cadre, que de l'atmosphère et des personnages.

- 9x06 - Plodding On : Alors que toute l'équipe d'Inside No. 9 célèbre son ultime épisode, un conflit éclate entre Reece Shearsmith et Steve Pemberton, conflit qui remet en question l'avenir du duo...

Une conclusion très méta, dans laquelle Shearsmith et Pemberton jouent leurs propres rôles, invitent tous leurs amis et collègues des 9 saisons de leur série (y compris Mark Gatiss, qui a droit à son petit caméo), et réfléchissent à leur avenir sans jamais se départir de leur sens de l'humour et de leur touche de noirceur.

Ici, en l'occurrence, on a droit à une fin de collaboration entre les deux amis, une "rupture" émotionnelle et très bien interprétée, alors que Pemberton veut s'engager pendant 7 saisons dans un navet américain friqué produit par Amazon, alors que Shearsmith préfèrerait continuer en duo dans une série policière à petit budget pour la BBC.

Pas forcément la conclusion de saison ou de série noire et macabre à laquelle certains auraient pu s'attendre, mais la chute finale (qui revient sur la saison précédente de manière ludique) fonctionne bien. 

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Bilan saisonnier :

Pour une ultime saison, Inside no. 9 s'en sort bien, avec une fournée d'épisodes plus homogènes et réussis que dans certaines saisons précédentes, toujours de l'imagination et une forme aboutie (même si je ne suis pas forcément d'accord avec les critiques sur l'épisode CTRL/ALT/ESC).

Une chose est sûre, cependant, le duo me manquera (en espérant un nouveau projet au ton similaire), tout comme la dose annuelle d'humour noir et de décalage typiquement british qui accompagnent leurs projets.

Après, ce qui était à l'origine la League of Gentlemen opère depuis 1999 dans le même registre, ils ont peut-être aussi besoin de souffler un peu...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Daybreak, saison 1 (2019)

Publié le 28 Septembre 2024 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Comédie, Action, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Netflix, Télévision, Romance, Jeunesse, Drame, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Horreur

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Daybreak, saison 1 (2019) :

Après qu'un cataclysme nucléaire ait éradiqué tous les adultes, les transformant en goules assoiffées de sang, les adolescents de Glenndale, Californie se sont regroupés en clans rivaux. Solitaire, Josh (Colin Ford) n'a qu'un but : retrouver Sam (Sophie Simnett), sa petite amie, disparue durant l'apocalypse. Malgré ses réticences, il est bientôt rejoint par Wesley (Austin Crute), apprenti samurai gay tentant de se racheter de son passé de sportif violent, et par Angelica (Alyvia Alyn Lind), jeune surdouée sociopathe âgée de 10 ans à la recherche d'une famille...

Une teen comedy post-apocalyptique en 10 épisodes de 45 minutes, diffusée sur Netflix en 2019, adaptée d'un comic-book, et chapeautée par Brad Peyton (plein de films de Dwayne Johnson, et Atlas) et Aron Eli Coleite (Locke & Key, Atlas, Spiderwick, Star Trek Discovery), et qui est plus ou moins passée inaperçue à sa sortie pré-COVID. 

Et c'est en partie dommage, car il y a ici une belle énergie, un cast sympa et un vrai désir de s'amuser... même si cela passe par un côté ultra-référentiel, et un ton trop ironique pour son propre bien.

En fait, outre ses influences évidentes (Ferris Bueller, Mad Max, Zombieland, The Warriors, etc, sans oublier Love & Monsters, en chantier depuis 2012 avant sa sortie en 2020), le problème de la série, c'est son format. Une teen comedy décalée et décomplexée, avec un ton déconneur et des personnages caricaturaux, ça aurait très bien fonctionné au format court ; ici, avec 45-50 minutes à remplir pour chaque épisode, la série est contrainte d'opter pour un équilibre précaire entre post-apo déjanté, flashbacks mélodramatiques, et épisodes consacrés à chaque personnage secondaire.

Outre Josh (qui passe au second plan pendant une partie de la saison), on a droit à un épisode du point de vue d'Angelica (personnage insupportable), un sur Wesley (en mode aventure japonaise narrée par RZA), un sur Ms Crumble (avec parodie de sitcom en guise de flashbacks), un sur Turbo (avec caméo de Joe Manganiello en père absent), un retour sur la première fois de Sam et Josh, etc, etc, etc.

Le tout, toujours avec une écriture méta trop souvent persuadée d'être intelligente, maline, edgy et sarcastique (tous les personnages s'adressent directement au spectateur face caméra, façon Ferris Bueller, il y a plein de gags et de notes qui apparaissent en superposition à l'écran), mais trop cynique et forcée pour atteindre son but.

D'autant que le tout manque un peu de rigueur narrative, en fonction des différents scénaristes : ici, ça lance des éléments aussitôt oubliés ou mal exploités (Mavis, notamment), là, ça tente des rebondissements surprenants qui sont malheureusement totalement évidents et télégraphiés, ailleurs, ça se lance dans des tangentes moralisatrices tout droit sorties d'un cours de base de sociologie à l'américaine, ça étire des gags pendant beaucoup trop longtemps (20 minutes d'épisode muet, vers la fin de la saison), ou ça place des moments graveleux et scatos çà et là, ce qui tranche radicalement avec l'ambiance générale (et l'illustration musicale) cool et moderne du reste du show, qui semble se vouloir au-dessus de tout ça.

Après, malgré ses défauts (et ses tentatives évidentes de faire jeune et Gen Z avec de l'humour so random), son format suboptimal, et sa caractérisation fluctuante (les personnages ont tous une forte tendance à devenir tête à claques/antipathiques à un moment ou à un autre), il faut bien avouer que la série se regarde globalement assez bien, et que les moyens sont là, suffisants pour proposer des effets spéciaux convaincants.

Ce n'est pas désagréable, même si ça aurait plus eu sa place (et probablement une saison ou deux de plus) sur SyFy, à une certaine époque.

Et l'on regrettera cependant que le tout se conclue avec un ultime rebondissement balourd laissant le show en suspens...

(mention spéciale à Krysta Rodriguez en prof zombie, et à Jeanté Godlock, la porte-parole de Turbo, qui sont probablement toutes deux les MVP de la série)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - The Last of Us, saison 1 (2023)

Publié le 22 Septembre 2024 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Drame, Thriller, USA, HBO, Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

The Last of Us, saison 1 (2023) :

Dans un monde ravagé par une pandémie fongique transformant les humains en monstres sanguinaires, Joel (Pedro Pascal), un ancien militaire désabusé, choisit de traverser les États-Unis seul avec Ellie (Bella Ramsey), une jeune adolescente sarcastique, pour amener cette dernière jusqu'à un laboratoire des Fireflies, groupe de rebelles s'opposant au pouvoir en place. Car Ellie est la seule humaine immunisée contre l'infection, ce qui fait donc d'elle la personne la plus précieuse de la planète...

Hum. Je suis bien embêté par cette première saison de The Last of Us, neuf épisodes d'une heure adaptant le jeu vidéo Playstation, et qui a reçu un accueil critique et public dithyrambique à sa sortie, début 2023.

Je suis bien embêté, parce que ce programme, chapeauté par Neil Druckmann (créateur des jeux) et Craig Mazin (scénariste de nombreux films de m*rde, et de la mini-série Chernobyl, étonnamment bien reçue), m'a totalement laissé de marbre, là où, à en croire le Web, les fans des jeux, la presse, ou que sais-je encore, j'aurais dû être bouleversé et totalement emporté par ces épisodes.

Une grosse partie de cette indifférence est clairement due au fait que je n'ai jamais joué aux jeux, et qu'hormis quelques événements marquants, et les personnages principaux, je n'en connais pas grand chose. Et donc, sans ce lien affectif avec le jeu qu'elle adapte, la série... est particulièrement générique.

Oui, elle est bien produite, et le duo principal est excellent (j'ai plus de réserve sur le casting des seconds rôles, plus inégal)... mais ça s'arrête là. J'ai cru comprendre, en lisant des critiques ici ou là et en me renseignant à postériori sur le scénario du jeu, que la saison était une adaptation assez fidèle du premier jeu, et l'on peut se demander si c'était effectivement une bonne chose.

Parce que The Last of Us, à la base, c'est ultra-dérivatif. Le vieux soldat bourru qui escorte un enfant très spécial, les thématiques du deuil, de la violence, de l'être humain qui est le véritable monstre, les morts tragiques, le rythme contemplatif... c'est vu et revu, notamment du côté de The Walking Dead, qui nous a bien saoûlé avec tout ça pendant des années.

Et privée de l'implication émotionnelle et du suspense inhérents au principe même du jeu vidéo, la série The Last of Us sonne un peu creux.

Pas forcément au niveau du duo principal, dont la relation fonctionne très bien, mais plus au niveau des innombrables digressions sur des personnages secondaires pas très intéressants ou clichés, sur des flashbacks explicitant inutilement ce qui avait déjà été sous-entendu par des dialogues, etc (parfois, ça fonctionne assez bien, comme le troisième épisode centré sur le couple Frank/Bill, qui arrive à un moment approprié de la saison et s'avère assez touchant ; parfois, ça ne fonctionne pas du tout, comme avec le personnage de Melanie Lynskey, ou avec Sam/Henry).

Et ce qui n'aide pas, c'est que la série souffre d'un cruel manque de tension et de danger. En faisant passer ses infectés au second plan, le programme opte pour une direction plus passive, plus contemplative... et cela renforce encore plus le côté "passage obligé" des quelques scènes où les protagonistes leur sont confrontés. 

Au final, The Last of Us ressemble un peu à une énième série de zombies très basique et calibrée, et dont chacun des moments forts donne l'impression d'être directement extrait du jeu vidéo, où il était probablement nettement plus percutant et efficace.

Il y a de grosses ficelles narratives (l'anxiété de Joel qui s'évapore, sa blessure qui guérit en deux injections d'antibiotiques) et émotionnelles (tout l'épisode flashback sur Ellie et Riley est très manipulateur, artificiel et redondant), des maladresses pataudes (la mise en scène et en musique du massacre de Joel à l'hôpital), l'écriture est assez prévisible, voire simpliste (toute l'histoire de la communauté avec le prêtre cannibale pédophile, au secours - une communauté dont on ne revoit d'ailleurs aucun membre durant toute la suite de l'épisode, David et son bras droit exceptés), mais bon : tout cela importe peu à un public déjà conquis d'avance.

Personnellement, comme je le disais en introduction, je suis resté de marbre. Ce n'est pas mauvais, mais sorti du duo principal, ça n'a pas grand charme, grande originalité, voire grand intérêt... et ça ne m'a certainement pas donné envie de rebrancher ma PS4 pour jouer au jeu.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Mayfair Witches, saison 1 (2023)

Publié le 21 Septembre 2024 par Lurdo dans Télévision, AMC, Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Drame, Histoire, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Mayfair Witches, saison 1 (2023) :

Rowan (Alexandra Daddario), une neurochirurgienne, possède depuis sa naissance des dons étranges, et découvre un jour qu'elle est la descendante du clan Mayfair, une riche famille de la Nouvelle-Orléans, entourée de rumeurs et d'histoires de fantômes. En réalité, Rowan est une sorcière, la treizième de son arbre généalogique, et elle fait l'objet d'une prophétie : elle doit porter un enfant dans lequel Lasher (Jack Huston), un esprit maléfique tout puissant qui confère richesse et pouvoirs aux Mayfair depuis les années 1800, va se réincarner...

En 2023, l'adaptation par AMC du Entretien avec un vampire d'Anne Rice s'était avérée une bonne surprise, une relecture modernisée des événements du roman, globalement bien interprétée, flamboyante et audacieuse.

Seconde série de l'univers partagé que la chaîne tente de créer à partir des oeuvres d'Anne Rice, Mayfair Witches est tout le contraire : confiée à deux showrunneuses (les showrunneuses de Masters of Sex), cette seconde série est un ratage complet, adaptant l'histoire perverse, sensuelle et malsaine d'une lignée de sorcières hantée et manipulée par une entité maléfique et séductrice pour en faire une production insipide et terne, digne de la CW.

Honnêtement, ça ne fonctionne à aucun niveau. La flamboyance visuelle d'Entretien est ici remplacée par une photographie bleutée délavée et terne, des décors sans vie, des choix de réalisation laids et contre-productifs, des tenues risibles (tout ce que porte Lasher, ou presque) ; la caractérisation est catastrophique (Rowan, notamment, est tour à tour écrite comme une neurochirurgienne volontaire et professionnelle, une trentenaire rebelle qui boit et qui couche avec des inconnus, une orpheline paumé à la recherche de ses origines, une ingénue naïve et un peu idiote qui prend toutes les mauvaises décisions, une femme arrogante et hautaine, une adolescente fébrile manipulée par tout le monde - le tout, pas aidé par l'interprétation "yeux écarquillés et respiration haletante" de Daddario, donne une protagoniste particulièrement agaçante, voire antipathique), et le casting n'est guère meilleur.

Enfin, ce n'est pas vraiment la faute des acteurs, que celle d'une direction d'acteurs absente et de choix de casting improbables : certains acteurs semblent jouer dans une pièce de théâtre, d'autres dans un téléfilm dramatique Lifetime, les accents sont assez calamiteux, et, plus problématique, le casting de Jack Huston en Lasher est totalement à côté de la plaque.

En lieu et place d'un Lasher décrit par Rice comme étant, plus ou moins, l'équivalent physique de Tom Sturridge dans l'adaptation de Sandman pour Netflix (grand, mince, pâle, hypnotique et envoûtant), on se retrouve avec un Huston engoncé dans des costumes mal ajustés, avec une coupe de cheveux approximative, et qui évoque plus un vieux beau libidineux qu'une entité irrésistible et séductrice.  

Et donc, à partir de là, c'est toute la série qui s'écroule : un duo principal insipide, une absence totale de sensualité, une Nouvelle-Orléans terne et jamais mise en valeur, aucun style visuel, un rythme volontairement un peu décousu avec des allers-retours entre les époques jamais clairement démarquées, des effets numériques fauchés, et toute une sous-intrigue sur des chasseurs de sorcières masculinistes-nazillons-incels tellement caricaturaux que j'ai passé mon temps à me facepalmer... 

Une adaptation plutôt ratée, donc, qui pourtant aura été renouvelée pour une seconde saison, et aura son spin-off sur la Talamasca (peut-être le seul élément convaincant de cette série, avec notamment une apparition de la toujours sympathique Suleka Matthew), tandis que Entretien peine à rassembler les foules (on ne se demande pas pourquoi...).

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