Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Newman :
Documentaire indépendant sur un ancien bodybuilder et inventeur, Joseph Newman, qui, à la fin des années 70, a fait sensation aux USA en mettant au point une machine à énergie libre, qu'il considérait comme révolutionnaire, et capable de changer la face du monde.
Pas très fan de ce métrage un poil sensationnaliste ("il aurait pu changer le monde", mais bien sûr...), qui prend clairement le parti de Newman et de son invention, et qui se résume, comme tant d'autres témoignages conspirationnistes de ce genre, à "Newman est un inventeur génial et révolutionnaire, totalement mécompris, et qui a été étouffé par les dangereux et maléfiques agents du grand capital et de Big Oil".
Rien de bien nouveau, donc, si l'on est un tant soit peu habitué à l'univers de la fringe science, du complotisme et des inventeurs soit disant géniaux. D'autant qu'ici, après une cinquantaine de minutes passées à servir la soupe à cet homme, à ses amis, aux témoins de l'époque, à l'invention en question, sans jamais vraiment présenter de point de vue opposé, le Newman en question finit par apparaître comme il est de nos jours : un illuminé excentrique et paranoïaque, que l'on retrouve en "pleine forme" (et avec un superbe mullet) en salle de sport à faire de la musculation et à se pavaner.
Et le documentaire de faire un virage à 180°, en se concentrant dès lors uniquement à la folie du bonhomme, folie partiellement religieuse, new age et hallucinatoire, etc, et à sa relation compliquée avec le réalisateur du documentaire.
Bon gros bof, dans l'ensemble, et mention spéciale à l'illustration musicale de tout le début du métrage, au célesta façon Harry Potter, histoire de dire "laissez-nous vous faire découvrir un monde magique, mystérieux et secret, et que l'on vous a caché pendant bien trop longtemps..."
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Standby :
Jeune trentenaire un peu paumé, Alan (Brian Gleeson) travaille aux côtés de sa mère au guichet de l'office de tourisme de l'aéroport de Dublin. Là, il tombe nez à nez avec Alice (Jessica Paré), une américaine qu'il a connu huit ans plus tôt, et qu'il a laissé partir lorsqu'elle lui demandait de l'épouser, après un été passé à se fréquenter. Renouant avec la jeune femme, Alan l'emmène découvrir Dublin, et décide de saisir cette seconde chance à pleines mains.
Visiblement, les deux scénaristes de cette comédie romantique irlandaise se sont lancés un défi : réussir à faire encore plus générique et prévisible que les comédies romantiques les plus génériques et prévisibles produites durant l'histoire des rom-coms.
Pari réussi, puisque ce métrage est on ne peut plus quelconque, cumulant tous les défauts communs aux rom-coms les plus basiques...
On a parfois l'impression que le tout est financé par l'office de tourisme de Dublin, et alors que ça aurait pu fonctionner avec des personnages amusants et attachants, on se retrouve ici à tout miser sur le capital sympathie du duo principal, malheureusement insuffisant pour porter tout ce récit (qui tourne à vide) sur ses épaules.
Ah, et puis le cliché de la meilleure copine française sarcastique, cynique, et avec un accent à couper au couteau, sans façons.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
La Princesse et la Grenouille (The Princess And The Frog) :
Jeune cuisinière à la Nouvelle-Orléans, dans les années 20, Tiana (Anika Noni Rose) fait tout son possible pour réunir des fonds, et ouvrir son propre restaurant. Sa meilleure amie Lottie (Jennifer Cody), une riche héritière, n'a elle qu'une chose à l'esprit : épouser un Prince, et si possible le Prince Naveen (Bruno Campos), bon à rien fêtard originaire d'un lointain royaume, et qui est justement invité chez elle à l'occasion du Mardi-Gras. Mais lorsque le maléfique Dr. Facilier (Keith David) utilise ses pouvoirs vaudou pour transformer Naveen en grenouille, une réaction en chaîne inattendue prend place, et Tiana elle-même est transformée en grenouille : Tiana et Naveen vont devoir faire équipe pour traverser le bayou et tenter de retrouver forme humaine avant qu'il ne soit trop tard...
Dernier Disney à avoir été fait en 2D, La Princesse et la Grenouille est considérée par beaucoup de critiques, aujourd'hui, comme un chef d'oeuvre mécompris, et comme le film a l'origine de la supposée renaissance Disney actuelle post-Pixar (déjà en elle-même très débatable).
Et effectivement, ce métrage a plein de bonnes choses qui jouent à son avantage : l'ambiance, le visuel chatoyant, l'époque, la réalisation (Clements & Musker - Aladdin, La Petite Sirène, Moana...), le doublage VO excellent, la musique jazz, , la diversité ethnique, voire même ces personnages qui, au premier abord, prennent à contre-pied les clichés Disney de manière pas désagréable (l'héroïne travailleuse et qui ne s'intéresse pas à l'amour, le prince glandeur, la meilleure copine fidèle et sympathique, bien qu'étant totalement obsédée par l'amour princier - une princesse Disney traditionnelle, en somme - les blagues au sujet de "quand on prie la bonne étoile", etc)...
Et nul doute que ces facteurs (certains plus que d'autres) ont beaucoup joué dans l'accueil unanime reçu par le film un peu partout.
Malheureusement, j'ai été assez déçu par le résultat final : ce n'est pas mauvais, non, c'est simplement assez basique, surtout au niveau du script. On peut toujours prétendre que ce film prend à contre-pied les clichés Disney, ou s'en moque dans les dialogues, mais dans les faits, le schéma est simple au possible : enfance de l'héroïne/héroïne adulte/héroïne volontaire qui rencontre son prétendant avec lequel elle ne s'entend pas/aventures & chansons/amour/happy end.
Le film s'avère ainsi assez prévisible, y compris dans ses rebondissements plus dramatiques (le sort du personnage le plus attachant du lot rappelle fortement d'autres sorts similaires, notamment celui de Gurgi, dans Taram, et a droit à une conclusion céleste pas particulièrement originale, là non plus), souffre de personnages assez peu développés (surtout le méchant, qui est basique au possible malgré son potentiel) et surtout, il n'est pas aidé par des chansons totalement insipides et inabouties.
Non, je vais reformuler cette dernière phrase : il n'est pas aidé par des chansons amusantes, mais totalement oubliables, et qui donnent constamment l'impression d'avoir été raccourcies au montage, jusqu'à n'être plus que des quasi-extraits.
J'ai donc terminé cette production Disney en étant très très dubitatif : je n'ai pas détesté mais ce métrage avait tellement plus de potentiel qu'en fin de compte, le produit finit par être assez décevant et frustrant.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Dirty 30 :
À l'approche de la trentaine, Kate (Mamrie Hart), Evie (Grace Helbig) et Charlie (Hannah Hart), amies d'enfance, ne sont pas satisfaites de leurs vies respectives. La première est désespérément célibataire, la seconde ne supporte pas son mari et sa belle-famille, et la troisième, fiancée, ne semble pas décidée à se ranger. Aussi, à l'occasion du trentième anniversaire de Kate, les trois femmes décident d'organiser une fête d'enfer, afin d'évacuer toutes les frustrations, passées et présentes...
Une comédie de la même équipe que Camp Takota et Electra Woman et Dyna Girl, deux métrages principalement écrits/produits/interprétés par des Youtubeurs et Youtubeuses, qu'on retrouve ici dans d'innombrables petits rôles principaux et secondaires.
Malheureusement, contrairement aux deux films mentionnés ci-dessus (qui étaient assez sympathiques, dans des genres différents), ce Dirty 30 est beaucoup trop mollasson, dérivatif et générique pour vraiment maintenir l'intérêt du spectateur.
Alors, certes, les petits caméos sont toujours sympathiques (à défaut d'être toujours très bien joués) et amusants à identifier, et le trio de tête fonctionne toujours très bien, mais cette fête incontrôlable ne décolle jamais vraiment, et manque d'une véritable montée en puissance, d'une certaine folie, qui donnerait un intérêt au métrage (niveau énergie, Sisters, avec Tina Fey, fonctionnait nettement mieux sur ce plan).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Justice League vs Teen Titans :
Après avoir été responsable de l'échec d'une mission de la Ligue des Justiciers, Damian "Robin" Wayne est envoyé rejoindre les Teen Titans (Beast Boy, Starfire, Raven, Blue Beetle) afin d'y apprendre à travailler en équipe. Mais lorsque le maléfique Trigon, père de Raven, prend possession de la Ligue, les Titans doivent l'affronter, et sauver la planète...
Un film animé du DCU qui prend place dans la continuité New 52, comme l'immense majorité des longs-métrages animés DC actuels... ce qui me pose pas mal de problèmes.
- L'univers New 52. D'accord, le film partait avec un handicap, puisque je n'aime pas trop ce reboot, et ce sur tous les plans (costumes, continuité, relations, adaptations animées, Damian Wayne...). Cyborg ultra-sérieux au sein de la JLA, et qui rend Batman inutile, bof, les Teen Titans dirigés par une Starfire adulte, fade et robotique, bof, Blue Beetle qui fait de la figuration au sein des Titans, bof, Ra's Al Ghul qui s'avère avoir fait un pacte avec Trigon en échange des Lazarus Pits, bof... bref, que des changements qui n'apportent rien de vraiment intéressant.
- Les Titans. "Mes" Titans, je les préfère légers, drôles et décomplexés, comme dans les deux séries animées (qui sont - attention, opinion controversée - aussi réussies l'une que l'autre, dans des styles différents mais assez complémentaires), et pas sérieux et sous-développés, comme ici. Starfire est donc robotique, Blue Beetle passe inaperçu, Raven est hésitante et dépressive (et très mal jouée par Taissa Fermiga, pas aidée par un mixage audio raté : c'est une catastrophe sur 75% de ses lignes de dialogue, et ça fait très mal quand on est habitué à Tara Strong), Cyborg (puisqu'il faut le mentionner) a autant de personnalité qu'un parpaing, bref, c'est vraiment un carnage, d'autant qu'à côté, Beast Boy est un décalque intégral de son incarnation Teen Titans/Teen Titans Go !, y compris au niveau de la voix, avec transformations à gogo, humour bas de plafond, et pets. Le contraste est rude.
- Trigon. Trigon le conquérant, Trigon le destructeur de mondes, Trigon l'entité qui fait trembler tous les héros... et qui, quand il se matérialise dans notre monde sous la forme d'un géant aux dimensions de Kaiju, fait moins de dégâts que le bibendum dans Ghostbusters ; c'est limite si la JLA possédée n'est pas plus dangereuse.
- Justice League vs Teen Titans. Jaquette mensongère, générique de fin mensonger et titre mensonger : Justice League vs Teen Titans... ça n'occupe que 90 secondes du film ; c'est Superman qui s'occupe en solo du reste de la JLA possédée par Trigon ; le vrai sujet du film, c'est Damian Wayne, et son intégration au sein des Titans. Donc si l'on n'aime pas particulièrement le personnage de Damian, problème.
- Le côté technique. L'animation est dans la lignée des précédents métrages animés, le doublage est très inégal (comme je le disais, Raven est totalement ratée, les autres vont du médiocre au solide), la direction artistique est mocheNew52, le rythme est passable (ça bastonne beaucoup, comme toujours), l'écriture aussi, l'illustration musicale est médiocre au possible (les Teen Titans vont à la fête foraine pour s'amuser, on a droit à un montage sur du pop-rock insipide, et à un duel de dance dance revolution sur de la J-Pop).
- L'histoire. Pour faire simple, c'est principalement centré sur Damian & Raven, avec les autres Titans qui font de la figuration, et idem pour la JLA, puisque Batman se fait mettre KO aux 2/3 du film et en disparaît totalement (histoire de laisser la place à Cyborg), et que Superman fait le gros du boulot face aux collègues possédés. Bof.
Sans oublier une scène totalement WTF, celle où Beast Boy, Blue Beetle et Starfire passent à l'action en public, et donc doivent se mettre en costumes : Beast Boy a droit à une vignette à la Hulk, avec gros plans sur ses muscles qui changent de forme, etc ; Blue Beetle a droit à un changement à la Power Rangers, avec gros plans sur son masque qui se met en place, etc ; Starfire, elle...... elle a droit à un changement façon magical girl, avec gros plans sur sa poitrine, ses fesses, son entrejambe, etc.... forcément. O_o
Bref, j'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ce métrage, qui semblait n'avoir pour but que de tenter d'attirer le public des deux séries animées en leur promettant les mêmes Titans (il n'y a qu'à voir la jaquette du film, avec ses cinq Titans réunis, et Blue Beetle totalement absent), et en s'efforçant de produire un récit qui permette à Cyborg de rejoindre le groupe le temps d'un film.
Honnêtement, j'en viens à me dire que je suis plutôt soulagé de l'annulation du projet d'adaptation des Teen Titans à la télévision... mieux vaut s'abstenir, si c'est pour donner quelque chose de ce genre.
2/6
Superman / Shazam ! - The Return of Black Adam :
Inspiré par les actions héroïques de Superman, le jeune orphelin Billy Batson fait toujours passer le bien-être d'autrui avant le sien, et ce même si cela le condamne à une vie de pauvreté, seul dans un squat délabré... jusqu'au jour où il reçoit un pouvoir incommensurable des mains du Sorcier Shazam, qui le transforme en Capitaine Marvel, le plus fort de tous les mortels. Mais Black Adam, ennemi juré de Shazam et de Marvel, est bien décidé à mettre un terme à son existence, et Billy va devoir s'associer à l'Homme d'Acier s'il veut espérer vaincre Adam...
Un court-métrage qui est une bonne surprise, d'autant qu'à la base, je ne suis pas très familier de l'univers de Captain Marvel & co.
Visuellement, la direction artistique est assez moderne, et plutôt efficace ; vocalement, ça tient plutôt bien la route ; et niveau histoire, ça se bat beaucoup (comme souvent chez DC), mais ça permet de placer une origin story plutôt sympathique pour Captain Marvel. Et puis la fin renvoie paradoxalement directement à la fin de Man of Steel (2013) telle qu'elle aurait dû se dérouler.
Rashida Jones, Deon Cole et Jere Burns dans une sitcom produite (et partiellement dirigée/interprétée) par Steve Carrell et sa femme, sur Angie Tribeca (Rashida Jones), super-inspectrice au sein d'une brigade totalement déjantée et absurde, avec laquelle elle enquête sur des crimes toujours plus improbables.
Angie Tribeca saison 1 :
(critique effectuée lors la diffusion initiale, en Janvier 2016)
Énormément de guests, dans cette saison 1, parmi lesquels Lisa Kudrow, Alfred Molina, Gary Cole, Adam Scott, James Franco, Jeff Dunham, Sarah Chalke, John Michael Higgins, Amy Smart, David Koechner, Keegan Michael-Key, Cecily Strong, Gene Simmons, Danny Trejo, Ryan Hansen...
On est ici dans de la grosse parodie absurde et débile à la ZAZ, directement inspirée des Mr. Gun (Sledge Hammer), de Police Squad/Y-a-t-il un Flic... ?, et des films Alarme Fatale... et quand je dis "directement inspirée", j'entends par là qu'à de nombreuses reprises, j'ai eu l'impression de voir des gags et des scènes directement reprises de tous ces modèles.
Ce qui n'aide pas vraiment Angie Tribeca à se forger sa propre identité, d'autant que les gags de la série ne fonctionnent qu'une fois sur deux ou trois, en étant généreux : la plupart du temps, ces gags sont soit beaucoup trop faciles et attendus, soit étirés trop longtemps, ou bien sont répétés jusqu'à plus soif, et ils finissent par tomber à plat, lassants.
Surtout lorsqu'ils ne sont pas drôles : il y a vraiment un abus de vannes "littérales" , façon "prenez donc un siège" = le personnage saisit une chaise et la tient à bout de bras, ou encore "les médias sont déjà en train de renifler dans le coin" = plan sur des journalistes qui tournent en rond, à quatre pattes, en train de renifler partout.
Une fois de temps en temps, ça passe. Répétées dans chaque épisode, voire plusieurs fois par épisode, voire même plusieurs fois dans une même scène, c'est l'overdose et on se contente de lever les yeux au ciel (un peu comme pour les gimmicks "littéraires" des Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire), malgré la bonne volonté et l'énergie de la distribution (une distribution en surjeu complet et volontaire, ce qui tend aussi à affaiblir l'impact de certaines vannes, en soulignant d'autant plus un décalage bien forcé).
Et on touche là aussi aux limites du format binge-watching popularisé par Netflix : ici, TBS, la chaîne de production, a lancé la série d'un bloc, avec un marathon de 25 heures non-stop, diffusant ces 10 premiers épisodes en boucle pendant une journée. Autant dire que l'overdose était instantanée, et qu'il était bien difficile de finir la première saison d'une traite.
Heureusement pour le show, son écriture s'améliore progressivement, jusqu'à devenir gentiment sympathique à partir de la mi-saison... mais bon : la première saison d'Angie Tribeca reste dérivative, et oubliable malgré son absurdité, d'autant plus que des séries comme NTSF:SD:SUV:: ou Brooklyn 99 marchent sur les mêmes plates-bandes, et sont (ou étaient, dans le cas de NTSF) clairement un niveau au-dessus de cet Angie Tribeca.
(cela dit, Rashida est toujours ♥♥♥♥)
Angie Tribeca saison 2 :
(critique effectuée en Mars 2017)
Un an après la saison 1, Angie Tribeca (Rashida Jones) se réveille de son coma pour découvrir que Geils (Hayes MacArthur) et le Dr. Scholls (Andrée Vermeulen) sont désormais ensemble, et que le Sergent Pepper (James Franco), son ex-partenaire et amant, est peut-être toujours en vie. Mais la mystérieuse organisation Mayhem Global semble bien décidée à saboter les élections municipales à venir, et Angie doit mener l'enquête...
Avec Jon Hamm, Rhys Darby, Busy Phillips, James Franco, David Walton, Kevin Pollak, Heather Graham, Danny Pudi, Mary McCormack, Maya Rudolph, Noah Wyle, Eriq La Salle, Saul Rubinek, les membres de plusieurs boybands, Jonathan Frakes, Ed Begley Jr, Peggy Lipton, Nancy Carrell...
Une seconde saison diffusée six mois après la première, et qui prend totalement le contre-pied de celle-ci, puisque non seulement toute l'équipe des scénaristes de la saison 1 est passée à la trappe (ne reste que l'un des showrunners), mais en plus, la série change totalement de style et de format : on oublie totalement les épisodes indépendants, pour installer une intrigue de fond sur Mayhem Global/James Franco, on adopte un ton plus sérieux et sombre (y compris visuellement) et on se débarrasse de la plupart des jeux de mots et des gags ultra-parodiques de la saison 1 (ceux qui faisaient ressembler le show à un photocopillage des aventures de Frank Drebin), pour se concentrer sur un humour moins prononcé, plus "subtil" (par exemple, les mésaventures du chien partenaire de Deon Cole et le légiste excentrique interprété par Molina sont nettement moins présents, et le hurlement de fin de générique d'ouverture, façon Les Experts Miami, disparaît totalement), plus près d'un Brooklyn 99 que d'un film des ZAZ.
Ce qui ne veut pas dire pour autant que le côté absurde a été oublié, loin de là : il est juste nettement plus modéré (mais parfois complètement aléatoire et non-sensique, au point de paraître totalement hors-sujet et plat).
Malheureusement, ça n'améliore pas le show pour autant, car il souffre toujours d'un timing comique assez inégal, avec des gags qui s'éternisent, et durent beaucoup trop longtemps pour être efficaces... un problème que le nouveau format n'améliore guère, puisqu'en se concentrant sur une intrigue de fond pas particulièrement passionnante, la série perd énormément en rythme et en dynamisme.
D'autant qu'on a du mal à se passionner pour le triangle Tribeca/Geils/Scholls (aucun des acteurs n'a d'alchimie avec les deux autres), ou pour l'histoire de Mayhem Global : le show prend tellement peu au sérieux son univers en temps normal qu'en tentant de nous impliquer dans une histoire plus "dramatique", ou dans des relations amoureuses, il vise complètement à côté de la cible, et le tout tombe à plat.
Bref, une saison sérialisée qui a beau essayer de faire des parodies à droite et à gauche (Alerte à Malibu, Scorpion/Les Experts Cyber, The Social Network, Castle, etc), et de donner un peu d'épaisseur à son univers et à ses personnages, elle n'arrive pas à convaincre plus que lors de ses dix premiers épisodes.
Les problèmes sont différents (j'ai même envie de dire qu'ils sont radicalement opposés, la plupart du temps), mais le résultat est le même : Angie Tribeca est regardable, elle est même régulièrement amusante, mais au final, elle reste hautement anecdotique.
Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !
Gilmore Girls - A Year in the Life 1x04 - Fall :
Signé de la main d'Amy Sherman-Palladino, ce final représente pour elle une chance d'apporter une conclusion - même si une suite est tout à fait envisageable - à cette fresque vivante, car elle n'en avait pas eu l'occasion en quittant la série originelle à la fin de la saison 6. Et elle s'en acquitte de fort belle manière, en bouclant la boucle.
La scène où Lorelai appelle Emily pour lui raconter une anecdote à propos de son défunt père - celle qu'elle aurait dû évoquer lors de ses funérailles - est vraiment pleine d'émotion et met en route un processus de réconciliation qui apporte une certaine satisfaction. Après tant de tumultes, il était temps que leur relation s'apaise, et il aura fallu la perte de Richard pour les rapprocher. C'est écrit avec justesse, comme aux plus beaux jours de la série.
Au final, le voyage introspectif de Lorelai lui aura servi, même s'il n'a même pas commencé la randonnée qu'elle envisageait. Elle met tout en place pour résoudre tous les problèmes qu'elle rencontre, et décide de se marier pour de bon avec Luke (leur mariage est féérique et magique comme on on aurait pu l'attendre dans cette série), et de demander de l'argent à sa mère pour trouver un nouvel endroit où agrandir le Dragon Fly. Histoire de conserver Michel avec elle, mais pas Sookie qui fait pourtant une petite apparition. Outre l'aspect physique de Melissa McCarthy qui a bien changé, c'est surtout sa voix qui choque au départ. Son timbre n'est plus tout à fait le même, et ça modifie un peu la vision du personnage.
Les avantages que présentaient le concept ont également quelques inconvénients puisque les évènements sont très condensés, mais Chris et Dean sont aussi de passage. L'hommage rendu par Rory à ce dernier est poignant, et rappelle qu'il était effectivement le petit ami parfait. C'est ce que je trouve assez réussi dans cette mini-série : faire appel à la mémoire des téléspectateurs pour se souvenir des bons moments et instaurer une douce nostalgie, tout en faisant avancer les personnages. Les prétextes amenant à certains caméos sont parfois bien commodes, mais c'est inhérent à la volonté de faire apparaître tous les personnages.
Cet épisode propose également une mise en abîme intéressante par le biais de Rory. D'abord avec le livre qu'elle tente d'écrire et qu'elle nomme comme la série - à l'exception du The que sa mère lui conseille d'enlever, ensuite avec l'annonce de sa grossesse, qui la met en position de devoir élever un enfant seule, tout comme Lorelai. Une parfaite manière de boucler la boucle, finalement.
Malgré certains défauts, cette mini-série offre une conclusion plus que satisfaisante si l'on devait en rester là. Elle ouvre également des perspectives intéressantes si l'aventure devait continuer. Il n'était pas évident de proposer une suite en ne jouant pas uniquement sur la nostalgie, et pourtant le pari est réussi. Un seul mot à dire : bravo.
Retrouvez l'intégrale des bilans Gilmore Girls de Sygbab en cliquant ici.
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Ultramarines: A Warhammer 40,000 Movie :
Sur le Monde Chapelle de Mithron, la Compagnie des Imperial Fists vient de lancer un appel de détresse urgent. Pour le recevoir, seule une escouade d'Ultramarines débutants est disponible, le reste de la compagnie étant engagée sur un autre front. Le Capitaine Severus (Terrence Stamp) part ainsi au combat à la tête de cette troupe inexpérimentée, en espérant ne pas rencontrer une trop forte opposition sur place. Malheureusement, les forces du Chaos sont déjà là...
Une film d'animation particulièrement mauvais, qui ne fait vraiment pas honneur à l'univers Warhammer 40K, qui mérite pourtant bien mieux.
Ici, on a l'impression constante de regarder une mauvaise cinématique Playstation de 1995, avec un brouillard de guerre constant, des plans façon FPS laids et illisibles, une animation raide et médiocre, et une écriture blindée de clichés et de dialogues risibles.
Le monde des space marines pourrait pourtant donner naissance à quelque chose de tellement plus captivant et fascinant...
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1 Night :
Dans un même hôtel, deux couples se croisent : Elizabeth (Anna Camp), trentenaire désabusée, déçue par son mari, Drew (Justin Chatwin), un photographe professionnel absent et immature, tente de ranimer la flamme de la passion en retraçant avec lui les premiers étapes de leur couple ; et Bea (Isabelle Fuhrman), une adolescente cynique, se rapproche d'Andy (Kyle Allen), le jeune photographe du lycée, à l'occasion de leur bal de promotion...
Une dramédie romantique indépendante assez typique du genre (avec illustration musicale en français (!)), très modérée et discrète dans son écriture, sa mise en scène, sa bande originale, et son rythme.
J'avoue sans problème n'avoir regardé ce métrage que sur la base de sa distribution (Camp est toujours une présence très attachante et touchante, mais Fuhrman s'avère assez convaincante et surprenante, toute en attitude et en caractère, et le reste du cast est plutôt intéressante, lui aussi - y compris les deux ados sortis de l'école Disney), mais finalement, le tout se regarde plutôt agréablement, d'autant que ça ne dépasse pas les 75 minutes, tout compris, et que le métrage évolue vers quelque chose de prévisible, mais d'intéressant.
Bref, c'est compétent, assez bien mené, bien interprété et même parfois assez amusant, ça parvient à entremêler l'évolution de ces deux couples de manière sympathique, et si ça n'évite pas l'écueil de dialogues un peu trop écrits (surtout dans le cadre du couple adulte, qui doit se lancer occasionnellement dans des tirades larmoyantes sur la vie, l'amour, etc, alors que les deux ados sont plus dans le naturel et le spontané), ça fonctionne tout de même relativement bien, pour ce que c'est.
Quant à la nature exacte du métrage (SPOILERS) - les deux couples ne sont qu'une même incarnation du couple de Camp et Chatwin, en crise, et ayant remonté le temps pour tenter de revivre la magie des premiers instants - on la soupçonne assez tôt (dès les premières interactions, en fait), et elle apporte un petit plus sympathique au spectateur, mais dans l'absolu, il faut bien avouer que le film, lui, aurait pu s'en passer, et rester sur quelque chose de plus métaphorique/fantastique, sans explication.
D'autant que choisir Fuhrman pour incarner une Camp jeune, ça tient vraiment de l'artifice totalement gratuit uniquement là pour tenter de brouiller les pistes pour le spectateur, ce qui est un peu trop facile à mon goût...
3.75/6 (pour un premier film/scénario, c'est tout à fait honorable)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Vaiana, la légende du bout du monde (Moana) :
Seule fille du chef de son village polynésien, Moana (Auli'i Cravalho) est l'héritière d'une longue lignée d'explorateurs et de navigateurs. Mais depuis que le demi-dieu Maui (Dwayne Johnson) a volé le coeur de la déesse Te Fiti, les ténèbres menacent l'océan, et obligent Moana à prendre la mer, à la recherche de Maui, et du coeur de Te Fiti...
Un Disney très dépaysant et visuellement/techniquement plutôt splendide, qui bénéficie d'un doublage convaincant (très bon travail de The Rock et de Cravalho, notamment).
Là où le tout pêche un peu plus, néanmoins, c'est au niveau du script, très balisé dans sa structure (et visiblement remanié à de multiples reprises, comme semble l'indiquer la présence superflue du cochon, qui paraît être un reliquat d'une version précédente du script ?), et des chansons sur lequel le film se repose malheureusement trop.
Comme La Reine des Neiges, Moana condense trop de chansons dans le premier tiers de son déroulement, avec le problème supplémentaire de Lin Manuel Miranda, coqueluche de Broadway, à la co-écriture des chansons. Un Lin Manuel Miranda dont le style très particulier ne fonctionne ici vraiment que lors du numéro musical de The Rock, mémorable et enjoué.
Le reste du temps, le style Miranda se traduit par des paroles moyennes, des phrasés peu convaincants, des ruptures contre-intuitives (outre la voix un peu faiblarde de Cravalho, How Far I'll Go, la chanson phare du film souffre ainsi de ce problème, qui empêche le morceau de vraiment décoller), voire même des chansons hors-sujet, comme celle du crabe : je comprends l'attrait d'en faire un hommage glitter à David Bowie, surtout chanté par l'un des deux Flight of the Conchords (dont on n'a pas oublié le fameux Bowie's in Space)... mais ici, ça tranche tellement avec le reste de l'ambiance musicale du métrage, que l'on a l'impression que le numéro vient d'un autre film (un peu comme si au milieu du Roi Lion, soudain, une hyène se lançait dans un morceau de grunge pour rendre hommage à Kurt Cobain).
Mais à part ces problèmes tout de même assez perceptibles, le film reste assez sympathique (le poulet et la grand-mère sont très réussis), et le travail technique des équipes de Disney fait qu'on ferme un peu les yeux sur les défauts du métrage. Pas parfait, mais pas honteux non plus.
4/6
(cela dit, moins de chansons, ou plus de chansons de meilleure qualité, monsieur Disney, s'il vous plait...)
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Mr. Peabody & Sherman :
Mr. Peabody (Ty Burrell), le chien le plus intelligent du monde, a obtenu le droit d'adopter un jeune orphelin, Sherman (Max Charles), qu'il a élevé comme son fils, et qu'il emmène régulièrement à bord d'une machine à voyager dans le temps de son invention. Mais le jour où Sherman tente d'impressionner Penny (Ariel Winter), une élève de sa classe, en empruntant seul la machine, il finit par provoquer un paradoxe temporel qui risque de détruire l'univers...
Un long-métrage d'animation Dreamworks adaptant deux personnages d'une série animée des années 60, dans ce qui lorgne fortement sur une version animale et enfantine de Doctor Who ou de Retour vers le Futur, avec ce duo professeur ultra-intelligent et compagnon jeune et inexpérimenté.
Sauf que problème : ici, Peabody apparaît pédant, didactique, et honnêtement assez distant, tandis que Sherman, lui, apparaît comme un garçon de 7 ans typique, surexcité, dissipé, désobéissant, et pas très malin.
Résultat, ces deux personnages s'avèrent étrangement peu attachants, pas aidés par un métrage au rythme frénétique et épuisant, qui saute d'époque en époque, enchaîne les poursuites et finit par paraître assez décousu.
D'autant que la direction artistique est assez quelconque, et que la musique de Danny Elfman est particulièrement passe-partout.
Alors que sauver de cet essai non-transformé ? Le message du film, assez basique, mais approprié et plutôt bien mené. Et les dix dernières minutes, lorsque toutes les grandes figures de l'histoire débarquent dans le présent.
Mais honnêtement, dans l'ensemble, le tout m'est apparu particulièrement plat, mal rythmé et structuré, et dans l'ensemble, beaucoup trop dérivatif pour me convaincre. Peut-être que si j'avais vu le film en VO, et si les personnages m'avaient déjà été familiers...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Un Flic à la Maternelle 2 (Kindergarten Cop 2) :
Zack Reed (Dolph Lundgren), un agent du FBI à tendance républicaine/libertaire, est contraint de se faire passer pour un instituteur de maternelle dans une école privée très libérale, afin de mettre la main sur une clé USB volée contenant une liste top secrète de témoins protégés...
Une pseudo-suite au Flic à la Maternelle d'Arnold, qui se contente de changer les noms des personnages, et quelques autres détails, et donne l'impression d'être tout droit sortie des années 80/90, tant elle enchaîne les mauvais clichés du genre, sans la moindre originalité ou inspiration.
Au premier rang desquels, la superstarisation de Dolph, qui, à près de 60 ans (16 ans de plus qu'Arnold au moment du tournage du premier film), est présenté ici comme un super agent du FBI, un tombeur irrésistible, que toutes les femmes s'arrachent au cours d'une soirée d'enchères aux célibataires, et qui finit par séduire une collègue institutrice qui n'a même pas trente ans.
Dans l'absolu, c'est un cliché qui ne me dérangerait pas plus que ça vu le genre de film, tout comme le faire valoir afro-américain qui ne sert qu'à sortir des vannes, ou le chef (lui aussi afro-américain) rondouillard et énervé, qui crie tout le temps.... mais là c'est tellement maladroit et artificiel que ça agace plus qu'autre chose, surtout en 2016.
Et comme ni le script (du scénariste d'American Pie 2) ni la réalisation (d'un spécialiste des DTV miteux, et des séries tv des années 90) sont incapables d'élever le niveau du tout, on se retrouve avec un métrage qui, il y a trente ans, aurait probablement reçu des critiques très moyennes, voire médiocres.
Aujourd'hui ?
Un 1.75/6 (uniquement parce la petite Matilda Shoichet-Stoll est adorable)
Les tribulations de Georgie (Ed Gamble) et Poppy Carlton (Amy Hoggart), aristocrates britanniques assez mal placés dans l'ordre de succession du trône de Grande Bretagne, et qui, à la mort de leur père, grand américanophile, décident de visiter les USA en compagnie de l'urne de leur géniteur, afin de mieux comprendre ce pays étrange.
Je ne suis pas forcément très amateur du genre des caméras cachées, ou de la cringe comedy, qui a pour principe de rire en voyant des personnages se ridiculiser à cause de leur égo ou de leur manque de tact social, entre autres (cf le travail de Ricky Gervais/Stephen Merchant, par exemple), tant ce genre d'humour peut rapidement devenir cruel et gratuit (et exploiter le temps et l'énergie de personnes innocentes dont on se moque).
En effet, quand ces deux styles se combinent, comme dans les longs-métrages de Sasha Baron Cohen (Borat, Bruno), cela peut rapidement s'avérer très inégal, en fonction du talent de l'artiste, de ses intentions, et des réactions que celui-ci parvient à obtenir de ses interlocuteurs.
Ici, Almost Royal marche directement dans les traces de Cohen, avec ces deux aristocrates imbuvables - Georgie, le grand dadais un peu niais et ahuri, à la remarque toujours déplacée, et Poppy, égocentrique absente, vaniteuse et superficielle - qui traversent les USA avec plus ou moins de bonheur.
Dans l'ensemble, les deux acteurs (comédiens de stand-up et, pour Hoggart, correspondante au sein du show Full Frontal with Samantha Bee) s'en sortent très bien, incarnant toujours constamment leurs personnages, même dans les situations les plus compliquées et improbables.
Le programme, lui, est plus inégal. La faute à un schéma structurel qui change à mi-parcours, entre la première et la deuxième saison : la première saison était axée sur des villes, sous un format road trip. Georgie et Poppie visitaient ainsi une ville par épisode, commençant à Los Angeles, pour finir à Nashville, en passant par Boston, le Texas, New York, Detroit et Washington DC. Cela donnait à chaque épisode une unité de ton et de lieu, et une plus grande véracité, puisque les autochtones étaient abordés dans la rue, avec plus ou moins de succès en fonction des régions.
À contrario, la saison 2 fait le choix d'axer ses épisodes autour de thèmes : la beauté, la nature, les sports, la romance, le futur, les forces de l'ordre, le monde du travail et les fêtes américaines. Dans chaque épisode, les deux protagonistes visitent des lieux, des entreprises, des personnes situées aux quatre coins du pays, en rapport avec le thème de la semaine, le tout parsemé de morceaux d'une interview (façon Raphaël Mezrahi) avec un invité hebdomadaire : Mario Lopez, Laura Bell Bundy, Dennis Rodman, Michael Uri, George Takei, Jimmy Tatro, Whitney Port, Liza Vanderpump.
Le problème est immédiatement évident. Non seulement les épisodes semblent plus artificiels, sans réelle unité de lieu ou d'environnement, mais en plus, les interviews sont particulièrement frustrantes, car coupées en micro-extraits de 30 secondes, laissant tout juste le temps d'une ou deux punchlines, sans plus.
Une saison 2 finalement assez décevante, et l'on se demande souvent pourquoi le duo visite tel ou tel endroit, ou interroge telle ou telle star de la D-list, qui semble parfois ne pas être dupe de l'imposture.
Cela dit, le tout reste assez sympathique à suivre, et avec à peine une vingtaine de minutes par épisode, pas le temps de s'ennuyer, ou de se lasser du format. J'avoue avoir ponctuellement été tenté de faire avance rapide sur certains épisodes : non pas par ennui ou agacement, mais plus par gêne pour les personnes à l'écran. Ce qui prouve que le concept marche, mais qu'il frôle les limites de ma tolérance à ce genre de comédie.
Reste que, de manière plus générale, le changement de structure n'était pas une très bonne idée, et, si tant est que le show soit renouvelé par BBC America pour une troisième saison, j'espère qu'il reviendra à quelque chose de plus proche de la saison 1.
Quatre vingtenaires glandeurs - deux hommes (Danny Kirrane et Dylan Edwards) et deux femmes (Rose Reynolds et Gwyneth Keyworth) - vivent ensemble dans la petite bourgade de Neston Berry, où ils tentent d'occuper leurs journées entre alcool, drogues et références à la pop-culture...
Sitcom anglaise en 6 épisodes diffusée sur Channel 4, et qui repompe de manière évidente tout ce qui faisait le charme et le succès de Spaced et du travail d'Edgar Wright (du duo principal masculin à la Pegg & Frost, à la réalisation ultra-cut et quasi-clipesque, bourrée de bruitages de jeux vidéo, en passant par les références à Star Wars, Game of Thrones, Adventure Time, X-files, les images pseudo-8-bits, les délires visuels, les relations interpersonnelles, le format du titre, etc), en rajoutant une grosse couche de drogues en tous genres, et d'humour gentiment vulgaire/sexuel/scatologique.
Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire. Pour peu qu'on supporte tout le côté graveleux assez bas de plafond, et ces personnages parfois assez antipathiques (les deux protagonistes masculins, surtout, qui n'ont pas une once du capital sympathie de Pegg/Frost ; au niveau des filles, ça passe déjà beaucoup mieux), certains gags fonctionnent très bien, et les caméos à répétition de Sean Bean/Ned Stark en guide spirituel de l'un des personnages sont amusants.
(certes, ils finissent un peu par être forcés et répétitifs, mais leur conclusion est assez amusante et finalement assez logique)
En somme, une série pas désagréable, mais assez dérivative, et qui n'arrive jamais vraiment à la cheville de son "modèle".
Ultime soirée de l'édition 2016 de ce grand tournoi encadré par la Chikara, une troisième soirée qui, généralement, monte nettement en puissance...
King of Trios 2016 - Night 3 - 04/09/2016 :
- King of Trios - Demi-finale : Team Sendai Girls vs Warriors Three. Un match un peu bancal, notamment au niveau du rythme, et de l'énergie globale des compétiteurs, pas forcément tous au même niveau d'intensité : on a toujours l'impression que les deux hommes se retiennent un peu, et Thunderfrog n'est pas très présent dans le match.
- King of Trios - Demi-finale :Team JWP (Hanako Nakamori, Manami Katsu, & Command Bolshoi) vs Hallowicked, Jigsaw & Icarus. Pas un match désagréable, mais fin décevante et en queue de poisson motivée par le booking des HexMen, quand ceux-ci continuent de démolir leurs adversaires, et se font DQ.
- Arik Cannon vs. Mark Angelosetti. Un match équilibré et tout à fait honorable, mais qui ne passe jamais vraiment la seconde.
- Tag Team Gauntlet.
# Devastation Corp dans le ring, se font distraire par leur ancien manager, se font démolir par Smashmaster, et se font éliminer par N_R_G sous les sifflements de la foule.
# Big Deal Security vs N_R_G est plein de botches et de moments approximatifs.
# Drew Gulak (aka Soldier Ant) & Orange Cassidy (aka Fire Ant) vs BDS fait dans la comédie.
# Gulak & Cassidy vs Sea Stars est là aussi de la comédie nawak, avec filet de pêche, et tout et tout (!).
# G&C vs Crummels & DeFarge était bâclé.
# Crummels & DeFarge vs Los Ice Creams était encore pire, avec des botches affreux de la part de C&D.
# Dez Peloton vs C&D était beaucoup trop long et sérieux.
# DP vs Hermit Crab and Rock Lobster, un peu de comédie, et de l'agressivité.
# DP vs United Nations est une formalité.
# United Nations vs Xpac & Billy Gunn, uniquement là pour se moquer du photocopillage du gimmick de X-pac, et pour faire quelques promos post-match amusantes.
Un Gauntlet malheureusement très brouillon, avec trop de comédie, pas assez d'équipes connues, et une conclusion finalement assez inutile. Tout ça pour ça, en fait.
- Lucas Calhoun (un pseudo Elvis) vs. Chuck Taylor™ (aka Stokely Jathaway, qui a "acheté" la ™ de Chuck Taylor au catcheur appelé ainsi, et qui fait son entrée en chantant ultra-faux). Pas un vrai match, de la grosse comédie lourde, façon Grado. Bof.
- Rey De Voladores Finals - Aero Star vs Tony Nese. Nese remplace Frightmare, blessé, dans la finale du Rey de Voladores. Un excellent match plein de voltige improbable, et qui s'avère très satisfaisant malgré un finish un peu abrupt.
- King of Trios - Finale : Team Sendai Girls vs Team JWP. Mouais. Quackenbush se venge du plantage de ses Joshimanias, il y a quelques années, en offrant à son King of Trios une finale exclusivement féminine et japonaise... avec les avantages et les inconvénients que cela comporte : d'un côté, c'est assez sec, brutal, et compétent, et de l'autre, c'est approximatif, sans grand selling, et parfois assez répétitif.
Une troisième soirée assez moyenne, pour ne pas dire décevante, entre les matches des Trios dans lesquels les filles se sont économisées pour la finale, le Gauntlet inutile et brouillon, et le reste du meublage. Même la finale du RdV est un peu abrupte sur sa fin, et donc pas totalement satisfaisante.
Dans l'ensemble, un KoT très inégal, qui, contrairement aux autres années, donne un peu l'impression de s'essouffler à mesure que le week-end avance. Je suis curieux de voir ce que va donner l'édition 2017, en septembre, puisqu'elle se déroulera en Angleterre, et que la compagnie a perdu plus de la moitié de son roster, cette année...
Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !
Gilmore Girls - A Year in the Life 1x03 - Summer :
Le nouveau running-gag concerne le retour de Rory dans sa ville natale, puisqu'elle n'arrive pas à convaincre les habitants de Stars Hollow que la situation est juste temporaire.
Lui faire reprendre le rôle d'éditeur de la gazette de la ville afin de la remettre sur les rails est une bonne idée - ça amène aussi une distribution des journaux assez désorganisée et complètement décalée -, d'une part parce que ça justifie qu'elle reste dans les parages, d'autre part cela l'oblige à mener une introspection sans doute salvatrice. Elle reçoit pour cela l'aide de Jess, qui est toujours là pour lui donner des conseils (ou un coup de pied aux fesses, au choix) quand elle en a besoin. L'apparition de ce dernier apparaît naturelle, et il semble apaisé maintenant qu'il a une vie plus stable avec un emploi qui lui plaît.
Le côté excentrique qui a toujours existé dans la série est vraiment développé à fond dans cet épisode, avec Stars Hollow - The Musical. Lorelai se retrouve seule contre tous en pensant que c'est totalement raté, alors que toutes les autres personnes assistant à l'avant-première sont totalement conquis et trouvent la comédie musicale absolument géniale.
En un sens, ça l'est tellement c'est over the top, de manière volontaire pour les scénaristes, mais involontaire pour Taylor qui est convaincu qu'il tient là quelque chose de rare et d'exceptionnel.
Même si elle a sans doute raison, la position de Lorelai ne fait qu'illustrer son isolement progressif. En conflit avec Luke sur la façon dont leur couple fonctionne, elle se fâche également avec Rory car elle refuse que sa fille écrive à propos de sa vie.
S'ajoute à cela le départ futur de Michel, qui a besoin d'un salaire plus élevé et d'un espace moins confiné qu'au Dragon Fly (il était d'ailleurs temps de donner un peu plus d'épaisseur au personnage et de s'attarder sur ses états d'âme). Il y a de quoi se remettre en question, d'autant que Sookie les a déjà abandonnés. Est-ce pour cela qu'il faut partir en randonnée, seule dans la nature ? L'idée peut rendre perplexe.
S'il est un peu plus brouillon que les deux premiers avec des idées un peu fourre-tout par moments, cet épisode valide tout de même le parti pris de relater une année saison par saison avec des ellipses importantes qui sont globalement bien gérées. De plus, l'essence du show est bien présente est c'est un élément indispensable pour le bon fonctionnement de ce revival.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Célibataire, Mode d'Emploi (How To Be Single) :
À New York, quatre femmes tentent de trouver l'amour : Alice (Dakota Johnson), discrète et romantique, décide de rompre avec l'homme qu'elle aime pour tenter de faire le point sur elle-même, avec l'aide de Robin (Rebel Wilson), une jeune femme ronde, bruyante, décomplexée, et qui couche avec tout ce qui bouge. La soeur aînée d'Alice, Meg (Leslie Mann), est une obstétricienne carriériste refusant de s'engager, et qui décide de concevoir un bébé par insémination artificielle. Enfin, il y a Lucy (Alison Brie), une jeune femme névrosée et ultra-possessive et collante, qui cherche désespérément l'âme soeur sur des sites de rencontre.
Une comédie romantique adaptée d'un livre d'une scénariste de Sex and the City, et qui, pour faire simple, m'est apparue particulièrement déplaisante, tant, sous des atours de comédie voulant dynamiter et dépoussiérer le genre de la comédie romantique, elle se plie à ses codes et à tous ses clichés.
Sans surprise, tous les personnages féminins cherchent l'amour, mais, plus surprenant, ils ont tendance à être tous névrosés, et surtout, insupportables (les personnages masculins ne sont pas forcément mieux lotis, mais comme ils ne sont pas au centre de l'intrigue ou du film, ça pose moins de problèmes).
Le problème principal du film, en fait, c'est son héroïne fade et insipide (à l'image de son interprète) pour qui "faire le point et se chercher" se résume à mettre un terme à une relation de couple parfaite, pour passer ensuite de mec en mec, se saouler joyeusement, etc, sans jamais sortir de sa bulle égocentrique : difficile de s'intéresser, de s'attacher ou de s'identifier à elle, donc, d'autant que Johnson la joue ponctuellement un peu trop nunuche ; Rebel Wilson, elle, fait du Rebel Wilson : sans surprise là aussi, mais aussi sans intérêt ; Alison Brie fait vraiment pièce rapportée dans le film, évoluant séparément des autres protagonistes, mais faisant preuve d'un caractère particulièrement rebutant, avec crise de nerfs publique en prime ; et Leslie Mann, la carriériste indépendante qui n'a besoin ni d'homme ni de bébé pour être heureuse... finit avec un bébé, et un homme parfait, petit jeune séduisant qui accepte d'être père au foyer pour ce bébé qui n'est pas le sien. Soit.
On a donc des personnages peu attachants, qui évoluent dans des intrigues balisées et prévisibles, avec des personnages secondaires masculins pas très développés (à une ou deux exceptions près) et qui tente de dire quelque chose sur la vie, l'amour, le célibat, le bonheur, et que sais-je encore. Dommage que pour y parvenir, le chemin soit aussi tortueux et laborieux, et que le message, en fin de compte, soit à ce point conventionnel...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
En Cavale (Term Life) :
À la suite d'une arnaque qui a mal tourné, Nick (Vince Vaughn) est contraint de partir en cavale, accompagné de sa fille Carrie (Hailee Steinfeld), pour laquelle il n'a jamais vraiment été présent. Traqué par des flics véreux (Bill Paxton, Shea Whigham, Mike Epps) et par les hommes de main d'un baron de la pègre (Jordi Mollà), Nick doit désormais faire profil bas, tout en tentant de mieux connaître cette fille adolescente qui lui est particulièrement hostile.
Un polar indépendant adapté d'un comic-book, réalisé par Peter Billingsley, et qui s'avère particulièrement décevant et plat, voire même totalement insipide.
Le problème, en fait, c'est qu'il n'y a pas une once de tension, de structure ou d'énergie dans tout ce métrage, et que par conséquent, hormis quelques scènes confrontant Vaughn et Steinfeld (qui sont plutôt bons), tout le reste du film est d'un inintérêt profond : la mayonnaise ne prend jamais, la narration en voix-off est maladroite et forcée, Paxton cabotine, Vaughn a l'air épuisé (et a une coupe de cheveux risible, heureusement moquée par le script), et de manière générale, la plupart des visages connus (Jonathan Banks, Taraji P. Henson, Jon Favreau, Annabeth Gish, Terrence Howard) sont sous-exploités de manière assez problématique.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Thor 2 - Le Monde des Ténèbres (Thor - The Dark World) :
Alors qu'une conjonction astrale très particulière est sur le point de se produire, alignant les neuf royaumes d'Yggdrasil, Jane Foster (Natalie Portman) découvre l'Aether, une arme destructrice conçue par Malekith (Christopher Eccleston), le meneur des Elfes Noirs, lors d'une guerre céleste contre les Asgardiens. Désormais la cible de ce dernier, Jane ne peut compter que sur l'assistance de Thor (Chris Hemsworth) et de ses alliés pour survivre, et empêcher la fin du monde.
Revisionnage pour ce Marvel Movie très mineur, et surtout très peu mémorable. Lors du premier visionnage, j'avais pensé ceci :
Hum... c'était... oubliable. À tel point que j'ai déjà oublié la majorité du film, quelques heures après l'avoir vu. Eccleston en méchant caricatural ? Oubliable. Les enjeux de l'histoire ? Oubliables. Portman en pilotage automatique ? Affreusement oubliable. Sa romance avec Thor ? Encore plus oubliable. Etc... Ça se regarde tranquillement (malgré quelques grincements de dents, notamment lorsque Jane Foster, une super-scientifique, ne semble pas plus perturbée/curieuse/intriguée/intéressée/fascinée que ça lorsqu'elle arrive à Asgard, une planète extraterrestre bourrée d'aliens en tous genres, de paysages improbables et de technologie révolutionnaire) mais malheureusement, le manque d'enjeux durables, le manque de prise de risque, le manque de développement des personnages, etc, font que le film reste particulièrement anecdotique.
D'ailleurs, rien à voir, mais je me suis fait la remarque en regardant le film : c'est amusant à quel point, petit à petit, ce pan de l'univers Marvel semble de plus en plus se calibrer pour un public féminin. Là où les autres films du Marvelverse ont un protagoniste principal masculin (et l'éventuelle romance obligatoire est au second plan), ici, c'est Jane Foster qui est au centre de tout, c'est par ses yeux et son point de vue que l'on découvre toujours l'univers de Thor, et ce second film, de manière globale, semble renforcer encore ce female gaze.
Que ce soit Thor (dont le développement se limite à "masse de muscles amoureuse") torse nu qui se lave gratuitement pendant vingt secondes, l'accent mis sur sa romance avec Foster, le fait que Foster soit au centre de toute l'intrigue, qu'elle soit prête à se sacrifier et à mourir pour un Thor inconscient et impuissant à la fin, le pseudo triangle amoureux avec Sif (encore une fois, vu du point de vue des filles, pas de Thor qui n'en a pas vraiment conscience et/ou s'en moque royalement), la mise en avant de Loki le bad boy sarcastique, androgyne et mécompris (devenu le fantasme favori de la fanbase féminine et/ou gay), la présence accrue de Frigga (qui parvient à tenir tête en duel singulier au Méchant méprisant), le soap familial, les vannes de la sarcastique Kat Dennings (qui a un boy toy assistant, désormais, qu'elle renverse virilement pour l'embrasser), les scènes d'action assez sommaires, et les personnages masculins globalement caricaturaux, incapables et sans développement, tout semble orienter le film vers une optique féminine qui tranche en regard du reste de la production Marvel, et qui ne fait que s'accentuer.
Ce qui est intéressant... Du moins, ça le serait si c'était bien fait, si Jane Foster était bien écrite, attachante, si le scénario n'était pas semi-improvisé pendant le tournage (avec interventions ponctuelles de Joss Whedon pour rajouter des vannes ou des scènes dix minutes avant de les tourner), si ce n'était pas la grosse gaudriole constante, et si Thor n'était pas un archétype sans réelle profondeur. Là, le produit fini a le postérieur entre deux chaises, n'étant jamais vraiment convaincant dans aucune catégorie.
En revoyant le métrage, donc, le tout passe nettement mieux qu'au premier visionnage. Si le female gaze reste évident et toujours un peu bancal et forcé, le film paraît tenir nettement mieux la route pendant sa première heure, jusqu'à la mort de Frigga. Ça reste un peu trop porté sur la vanne et le gag, mais ça conserve une certaine énergie, et la direction artistique est rafraîchissante, surtout après tous ces films Marvel qui se déroulent sur Terre ou en milieu urbain.
Malheureusement, passé ce cap, le script perd beaucoup de son liant et de son homogénéité, l'énergie du métrage chute drastiquement, et les passages obligés se succèdent mollement, avec notamment tout une séquence sur le Monde des Ténèbres, assez vilaine visuellement par faute de manque d'inspiration.
L'action est assez intéressante, cependant, grâce au système des portes dimensionnelles, mais le gros affrontement final est particulièrement décevant, n'exploite pas totalement ce gimmick de téléportation, et est vraiment parasité par un recours systématique et mécanique à la vanne, qui casse la moindre tentative de tension ou de suspense.
En résumé, donc, un 4/6 pendant la première heure, qui finit par redescendre, au final à un minuscule 3/6, assez décevant. Thor reste vraiment le maillon faible de l'univers Marvel cinéma, et il reste à espérer que Thor 3 saura remonter la barre.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Internet Famous :
Cinq célébrités du web (Wendy McColm, Amanda Cerny, Shane Dawson, Steve Green, Richard Ryan) aux talents radicalement différents se réunissent pour concourir dans une compétition présentée par un animateur tv (Roger Bart), avec à la clef, une émission télévisée dédiée au gagnant...
Un mockumentaire écrit et réalisé par Michael J. Gallagher (Totally Sketch), qui lorgne très fortement sur les mockumentaires de Christopher Guest, une impression encore renforcée par les quelques caméos d'acteurs établis (Missi Pyle, Adam Busch, Frank Gerrish, John Michael Higgins), et par le ton général, à mi-chemin entre satire mordante et second degré affectueux.
Ça ne révolutionnera pas le genre, la satire est un peu inégale selon les personnages, mais le tout fonctionne mieux que je ne l'aurais cru, donc ce n'est pas une mauvaise surprise.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Lego Batman, le film (The Lego Batman Movie) :
À Gotham City, rien ne va plus : Batman (Will Arnett) est éclipsé par le travail de Barbara Gordon (Rosario Dawson), la nouvelle commissaire de la ville ; il doit s'occuper de Robin (Michael Cera), qu'il a adopté par erreur ; et le Joker (Zach Galifianakis) est bien décidé à détruire la ville, quitte à libérer toutes les créatures maléfiques enfermées dans la Zone Fantôme de Superman...
La Grande Aventure Lego était un film surprenant, qui sous ses apparences de grosse publicité pour les jouets de la marque, était en fait une ode à l'imagination, qui mélangeait toutes les séries LEGO dans un grand n'importe quoi matrixien drôle, décomplexé et original qui faisait de la nature même des Legos un élément essentiel du récit.
Lego Batman, le film, est une parodie de Batman. "Tournée" avec des Legos. Point.
Toute la première heure du métrage aurait été tournée en 2d, ou en images de synthèses normales, le film serait resté exactement le même : une parodie de l'univers de Batman qui étire sur plus de 100 minutes un gimmick (le Batman über-sérieux et chanteur de métal*) qui était l'un des personnages secondaires du film original.
Résultat, comme souvent lorsque l'on prend un gag ou un personnage secondaire populaire et que l'on en fait le héros d'un film, ça tire à la ligne. Alors pour compenser, Chris McKay et Seth Grahame-Smith (+ quatre autres scénaristes) en font trois tonnes, adoptent un rythme frénétique dès les premières minutes du film, et se contentent de faire un film bigger louder dégoulinant de clins d'oeil et de références en tous genres.
Ce qui est assez intelligent, puisque c'est précisément ce qui fonctionne actuellement auprès des critiques et du grand public : les oeuvres fanservice référentielles, faites par des fans pour des fans, et qui n'ont bien souvent rien d'autre à proposer qu'un effet madeleine de proust/coup de coude plein de connivence, et vide de toute autre chose.
Ici, le métrage cache ainsi son fond un peu creux - l'importance de la Bat-famille, le lien quasi-amoureux Batman-Joker, tout ça, ça a déjà été traité ailleurs, en mieux et en plus sincère - derrière une avalanche d'action frénétique, de renvois directs à toute l'histoire de Batman au cinéma, à la tv et dans les comic-books, et de gags plus ou moins réussis (certaines vannes sont ainsi particulièrement éculées, comme par exemple le coup de foudre de Bruce sur Barbara, avec ralenti, flou artistique et chanson sirupeuse).
Et c'est bien là le problème, en fait, puisque toute la première heure est assez déséquilibrée dans son intérêt, avec un personnage principal (aux étranges échos trumpiens) qui finit par être répétitif et lassant, et qui est confronté à un Joker assez terne.
Lorsque les créatures de la Zone Fantôme sont libérées, le film retrouve un peu de l'aspect crossover du film original, puisque Voldemort, Sauron, les Daleks et autres Gremlins débarquent à Gotham : ça redonne un peu d'intérêt au tout, mais toujours dans le domaine du fanservice, puisque le tout continue d'être de l'action à gogo, saupoudrée d'un peu de bons sentiments convenus, sur fond de musique insipide et générique.
Bref : dans l'ensemble, ce Lego Batman ne m'a pas convaincu. Je comprends sans problème qu'il ait fait l'unanimité critique outre-Atlantique, tant il est parfaitement calibré pour plaire et est finalement tout à fait regardable, mais trop de fanservice tue le fanservice, et Lego Batman manque d'un supplément d'âme suffisant pour être autre chose qu'anecdotique.
Un film au casting vocal inégal (certains des chiox vocaux laissent dubitatifs, d'autres sont sous-exploités), à l'action épuisante, et qui manque vraiment de subtilité sur de nombreux plans, notamment thématiques.
3.5/6 pour le côté technique, et pour les moments qui fonctionnent, çà et là.
* personnage qui n'est franchement qu'une variation tous publics du Batman des vidéos Batmetal et Batmetal Returns, qui en quelques minutes à peine sont probablement aussi efficaces que les 95 minutes de ce Lego Batman.
Après Daredevil (passé en revue ici et ici), dont la première saison m'avait laissé particulièrement mitigé, je m'attaque à la suite de l'univers partagé Marvel/Netflix, à savoir, Jessica Jones.
Et pour être totalement franc, initialement, j'avais prévu d'adopter le même format une demi-saison = un bilan pour traiter de Jessica : malheureusement, j'ai très vite changé d'avis durant le visionnage de la série, qui m'a tellement frustré que j'ai décidé de limiter la casse. Un seul bilan, donc, cette fois-ci, pour une série qui a réussi l'exploit de me détourner de quasiment tout le reste de l'univers Marvel/Netflix.
Jessica Jones, saison 1 :
Après avoir subi l'impensable aux mains de Kilgrave (David Tennant), un criminel capable de manipuler l'esprit d'autrui, Jessica Jones (Krysten Ritter), apprentie super-héroïne réticente, décide de jeter l'éponge, et s'installe à New York, traumatisée, où elle officie en tant que détective privée. Mais bien vite, alors même qu'elle se rapproche de Luke Cage (Mike Colter), un barman doué de pouvoirs surhumains, comme elle, Kilgrave refait surface, entraînant Jessica Jones à sa poursuite...
Seconde série Marvel/Netflix, adaptée du comic-book ALIAS réservé à un public averti, et de tout ce qui en a découlé, Jessica Jones était peut-être la série pour laquelle j'étais le plus optimiste, en théorie. Pas forcément parce que j'ai de l'attachement pour les personnages concernés (pas particulièrement, du moins), mais plus parce que la combinaison de la showrunneuse Melissa Rosenberg (autrefois sur Dexter, avant que la série ne sombre), de David Tennant en grand méchant, et de Krysten Ritter (qui ne correspondait PASDU TOUT à ma vision du personnage, mais que j'appréciais néanmoins dans Don't Trust the B---- in Apartment 23) laissait présager de quelque chose de plus original et intéressant que Daredevil ou Luke Cage. Malheureusement, après cette première saison, force est de constater que j'ai probablement préféré la première saison de Daredevil, avec tous ses défauts... et de loin.
L'un des problèmes principaux, en fait, c'est que Daredevil, malgré tous ses défauts, s'efforçait tout de même de faire dans la série super-héroïque. Ici, avec Jessica Jones, Melissa Rosenberg a choisi (assez naturellement, vu le personnage) de faire dans le pseudo-noir, avec détective torturée qui narre ses enquêtes en voix-off, ville terne et grise, musique avec cuivres et guitare lancinante, et tout et tout. Et non seulement elle fait du pseudo-noir, mais elle fait du pseudo-noir (genre habituellement très codifié d'un point de vue masculin) détourné pour être placé sous une optique féminine.
C'est l'un des points mis en avant par la production et par la chaîne ("la première série super-héroïque sérieuse écrite par une femme, et centrée sur des personnages féminins"), c'est ce qui a valu à la série des torrents et des torrents de louanges critiques, et de commentaires en tous genres de la part de tous les blogs et autres sites féministes applaudissant le caractère supposément révolutionnaire de la série, et tout et tout. Et en théorie, pourquoi pas.
Ou du moins, pourquoi pas, si ces intentions et ce point de vue n'entraient pas en perpétuel conflit avec les aspects super-héroïques et polar noir du show : ces derniers finissent par sembler n'être qu'un simple habillage moins intéressant pour les scénaristes que la psychologie de Jessica, et ses rapports avec les autres personnages (principalement féminins).
Ainsi, une constante, dans cette première saison, c'est que le côté super-héroïque de la série est minimisé au possible (Jessica Jones n'exploite que très rarement sa force et ses pouvoirs, très vagues et nettement affaiblis par rapport aux comics ; et donc, à l'écran, elle paraît souvent visuellement assez chétive et peu intéressante ; Luke Cage a déjà un peu plus d'impact); et quand il est mis en images, c'est tout simplement bâclé, comme si cela n'intéressait pas du tout la production : les effets, les combats, tout paraît fait à l'arrache, mal cadré, improvisé en quelques minutes devant les caméras, bref, médiocre au possible, surtout en comparaison du travail effectué sur Daredevil.
Un problème encore renforcé par l'absence totale d'athlétisme de Ritter, qui semble mal à l'aise et maladroite dès qu'elle a la moindre scène d'action, et par le fait que les pouvoirs de Jessica sont affreusement aléatoires et mal gérés par la production : dans un épisode, elle peut passer des gens sans broncher au travers d' un mur, alors que dans un autre, Ritter peine à actionner le verrou d'un sas blindé...
On se dit alors qu'à la limite, si le côté super-héroïque de la série est raté, peut-être que c'est compensé par des enquêtes captivantes, histoire de justifier le côté polar... mais là aussi, ça tombe à plat. Déjà, parce que le show est tellement centré sur Kilgrave qu'il ne prend vraiment jamais le temps de montrer le quotidien de détective de Jessica. On la voit sur le terrain, on l'entend débiter des monologues en voix off (Ritter n'est pas très convaincante dans ce domaine, d'ailleurs), on la voit faire vaguement une filature (assez ratée, car mal filmée et ponctuée de one-liners inutiles), on nous dit qu'elle est une bonne détective, mais le peu de travail d'enquêtrice qu'elle mène est systématiquement ramené à Kilgrave, et honnêtement peu captivant (puisqu'on se doute bien que Kilgrave ne va pas tomber avant le dernier épisode de la saison).
Mais un autre problème qui affecte le côté polar noir, c'est la personnalité de Jessica Jones. Oui, elle est torturée, traumatisée, elle souffre de PTSD, et toute la série n'est qu'une grosse étude de personnages gérant chacun un traumatisme (viol, manipulation, mort de l'être aimé, etc) et/ou une addiction (drogue, amour, pouvoir, etc) d'une manière différente ... sauf que le résultat, c'est qu'on se retrouve avec un personnage principal non seulement assez cliché (l'enquêteur sarcastique et coriace au passé traumatique, c'est un peu un classique de la littérature de genre, qu'il soit de sexe masculin ou féminin), mais aussi rapidement épuisant d'antipathie, de répliques sardoniques, d'attitudes hostiles, etc. Par moments, plutôt que d'avoir à l'écran une femme traumatisée par la vie et par un criminel odieux, on a presque l'impression d'une adolescente capricieuse et émo, qui boude et n'en fait qu'à sa tête.
Le traumatisme de Jessica finit d'ailleurs par prendre tellement le dessus sur les autres aspects du show qu'il les rend accessoires... ce qui aurait pu passer si l'interprète de Jessica avait les épaules suffisantes pour rendre son personnage un minimum attachant. Or le jeu renfrogné et régulièrement faiblard de Krysten Ritter (le pétage de plomb de Ritter, durant l'épisode 4, est tout simplement risible de non-jeu) fait qu'à aucun moment, je ne me suis vraiment intéressé à son sort. D'autant que l'écriture ne lui fait pas de cadeaux (son caractère, mais aussi ses décisions souvent idiotes, comme par exemple son plan final pour vaincre Kilgrave), et que toute la série est plus ou moins vue par son prisme.
Ce qui, forcément, a des conséquences directes sur le reste du show : puisque tout est vu au travers du prisme de Jessica et de son traumatisme, tout le reste passe au second plan pour les scénaristes, qui semblent parfois plus préoccupés par la portée de leurs messages sociaux que par l'idée de faire une série bien équilibrée.
Par exemple, on retombe ainsi dans les travers de certains scénaristes qui, fiers d'avoir un personnage principal féminin fort et affirmé, semblent refuser de l'accompagner de personnages masculins du même calibre, par peur qu'ils ne lui volent la vedette. Dans Jessica Jones, tous les personnages masculins sont ainsi soit faibles (le drogué, le voisin, etc), soit des antagonistes criminels à punir ; j'inclus aussi dans cette liste Will Simpson, alias "reverse-Captain America" (jusque dans son look), le flic qui se rapproche de Trish, puisque après une ébauche de développement, non seulement toute son expérience militaire est instantanément rejetée par Jessica, mais en plus, il bascule du côté obscur vers la fin de la saison (avant de disparaître).
Les deux seuls personnages masculins qui sortent du lot sont ainsi Kilgrave (David Tennant est formidable, et la seule raison pour laquelle j'ai tenu jusqu'au bout) et Luke Cage (absent de la moitié de la saison), des personnages qui, lorsqu'ils sont réduits à leurs caractéristiques de base, semblent tout droit sortis d'une mauvaise série romantique ou d'un roman de chick-lit : Kilgrave, l'ex plus âgé, sophistiqué, européen, au physique élancé et mince, mais au caractère manipulateur, et toujours obsédé par l'héroïne ; Luke, le nouveau, brut de décoffrage, issu de la rue, grand, musclé, un afro-américain fort, mais aussi doux et sensible (il a perdu un être cher), et qui comprend ce que Jones traverse parce qu'il est "comme elle".
Deux archétypes assez flagrants, qui n'existent presque qu'au travers de leurs rapports avec Jessica, et qui ne font que renforcer les problèmes de caractérisation du show (Mike Colter est sympathique, mais j'ai passé toute la série à me demander s'il était volontairement tout en retenue et en intériorisation, ou si on lui avait simplement dit de non-jouer... j'ai vraiment du mal à le voir en protagoniste principal d'une série, tant il était souvent inexistant ici).
Et au rayon des clichés, les femmes ne sont guère mieux loties, entre Hogarth la lipstick lesbian aux dents longues sortie des années 80 (un homme, dans le comic-book), la stage-mom manipulatrice et menteuse de Patsy, la voisine psychotique à la limite de l'inceste, et une autre prisonnière butch lesbian sortie d'Orange is the New Black, on navigue en plein dans les clichés à gogo. S'en sort néanmoins Patsy "Trish" Walker (à ma grande surprise, puisque le personnage m'importe peu dans les comics, et que Rachael Taylor ne m'a jamais fait forte impression), au parcours intéressant, et dans une moindre mesure, Hope, la victime de Kilgrave, qui ne se sort cependant jamais de ce rôle.
L'on pourrait arguer que "tout ça, c'est voulu, c'est pour renverser les clichés et les rapports de force des récits noirs habituels, dans lesquels le héros dur à cuire est toujours entouré de personnages masculins clichés, et de femmes faibles et/ou n'existant que par leurs relations amoureuses/sexuelles avec le héros". Mais cet argument ne tient pas pour une simple et bonne raison : un récit noir classique n'est pas supposé tenir le spectateur en haleine pendant près de 13 heures. Jessica Jones, si, malheureusement, et ça exige un développement des personnages plus rigoureux.
En somme, entre les personnages peu engageants (les personnages secondaires sont unanimement oubliables, que l'on parle du drogué, du voisin, de Hogarth, etc, voire insupportables - la voisine déglinguée), les acteurs pas forcément ultra-charismatiques ou bien choisis (comme je le disais, Ritter est franchement peu adaptée à ce rôle : assez monotone, pas assez physique, elle n'incarne pas Jessica Jones de manière convaincante, et semble souvent se demander ce qu'elle fait là), la photographie terne, la réalisation basique (voire assez laide dans certains de ses effets, en début de saison), la musique un peu risible (dans l'épisode 6, ce solo de guitare électrique façon Hollywood Night, splendide ! ^^), et l'écriture qui privilégie la description très détaillée d'un stress post-traumatique à des choses élémentaires comme de la tension, du rythme, ou du dynamisme, forcément, difficile pour moi de m'intéresser à Jessica Jones.
Même des choses élémentaires comme le couple Jessica/Luke, pourtant essentiel au comic-book, ne fonctionnent que très peu à l'écran. Pas aidés par une dramatisation inutile de leur relation (la mort de la femme de Luke), Colter et Ritter n'ont pas grande alchimie (lorsque les scénaristes se sentent obligés de faire dire à Trish "mon dieu, c'est évident que vous avez une alchimie du tonnerre", alors qu'il n'y avait pas la moindre étincelle entre les deux acteurs dans la scène d'avant, c'est qu'il y a un vrai problème)... et leurs scènes de sexe sont, pour être totalement franc, à mourir de rire tant elles sont caricaturales et forcées dans leur auto-censure.
En résumé, hormis Tennant, qui cabotine totalement et parvient à faire de son Kilgrave un personnage à part entière, tour à tour sincère et psychopathe, menaçant et attachant, dans l'ensemble, Jessica Jones ne m'a pas convaincu.
Pire, au fil de la saison, et à mesure que les scénaristes usaient et abusaient de grosses ficelles évidentes pour retarder au maximum la confrontation finale Kilgrave/Jones, j'ai commencé à perdre patience. En 8 épisodes, la série serait probablement mieux passée ; en 10 épisodes, ça aurait encore pu être regardable ; mais en 13 épisodes, avec une héroïne antipathique et amorphe, un script très très moyen, et des effets ratés, ça ne fonctionne pas.
À partir de l'épisode 10, notamment, alors que Kilgrave s'échappe une nouvelle fois grâce à l'intervention (à peine forcée) de Hogarth, que la voisine prend de plus en plus d'importance (jusqu'à assommer Jessica en un coup avec une poutre *facepalm*), que les coïncidences bien pratiques se multiplient, que les dialogues sont de plus en plus laborieux (...), tout commence à se déliter, à perdre cruellement le peu d'intérêt que la série avait encore... jusqu'à cette conclusion plate, à base d'écouteurs dans les oreilles (*soupir*) et de face à face quelconque sur un quai.
Et même l'insertion au tractopelle de Claire Temple (la Nick Fury du Marvel/Netflixverse !) n'aide pas à redonner de l'intérêt au tout, tant le personnage arrive comme un cheveu sur la soupe et fait de la figuration.
Bref.
Je ne vais pas me répéter : Jessica Jones, c'est (au mieux) médiocre au possible, nettement en dessous de Daredevil (je n'aurais jamais cru dire ça ^^), et ça a réussi à me couper l'envie de voir une éventuelle saison 2 (Ritter est hors-sujet), de voir Luke Cage (déjà que les critiques étaient assez mitigées, mais en plus Colter ne m'a pas du tout convaincu ; à la limite, j'aurais préféré une mini-série sur Hellcat), et probablement même de tenter Iron Fist (un peu le même problème de casting que pour Jessica Jones : un acteur principal qui semble hors-sujet).
Je finirai bien par m'intéresser à Daredevil saison 2 (pour le Punisher), ainsi qu'à The Defenders, la grosse série crossover, mais pour l'instant, Marvel/Netflix, c'en est fini pour moi. Merci, Jessica Jones !
(et je l'ai déjà dit, mais dans la catégorie "utilisation du genre super-héroïque pour raconter l'histoire d'une jeune femme peinant à se remettre d'un viol, et confrontée frontalement à son agresseur", Sweet/Vicious, de MTV, est nettement plus réussi, plus dynamique, et moins soporifique)
Après des mois et des mois passés sans avoir regardé un seul show hebdomadaire complet, je cède aux sirènes du reboot made in Jeff Jarrett, en espérant quelque chose de... de quoi, d'ailleurs ? Je n'ai pas de grands espoirs, mais bon, restons optimistes.
Impact du 09/03/2016 :
- Grosse récap des nombreuses années d'existence de la compagnie, avec 95% de personnes mortes et/ou passées à la compétition, et pas de trace des Hardys. Oups.
- "It's time we Make Impact Great"... nouveau slogan de m*rde, qui a commencé comme un plagiat du slogan de Trump (Make Impact Great Again) sur les réseaux sociaux de la compagnie, avant qu'ils ne s'aperçoivent que Trump n'était pas des plus populaires, et qu'il valait peut-être mieux éviter de se mettre la moitié des USA à dos.
- Les Wolves se battent dans l'arène, avant d'être séparés. RAS.
- Apparemment, Josh Matthews et Jeremy Borash feudent ensemble à la table des commentateurs. Supaire. Et vas-y que ça s'insulte, vas-y que ça shoote, et vas-y que ça parle de la WWE...
- Cody Rhodes débarque, interrompt le débat, et demande à affronter Moose... qui n'est pas là.
- Le DCC (Storm, Bram & Eddie Kingston) fait son entrée (assez quelconque), suivis par Reno Scum (une tag team de punks en provenance de la GFW de Jarrett).
- DCC vs Reno Scum. Un tag match en avance rapide, avec une team DCC qui jobbe face à une team Reno Scum assez basique. Bof. Et puis les commentateurs qui refusent de la fermer avec leur dispute... arg. J'espère que les tensions au sein du DCC mèneront à une révolte de Kingston, il mérite mieux.
- Récap d'un mariage nawak qui a eu lieu il y a peu. Laurel Van Ness amusante en mariée alcoolique et dépressive.
- Sienna backstage qui est là pour expliquer le départ de Maria et boucher les trous de la narration, efficace. La demoiselle est douée, au micro.
- Marshe Rockett vs Zema Ion vs Braxton Sutter vs Caleb Konley. Moins de quatre minutes, un finish rendu évident par le fait que le gagnant est le seul à avoir eu une entrée, et un Caleb Konley qui a du potentiel. Laurel toujours amusante en post match.
- Bref teaser pour un segment naze des Hardys dans un zoo. Au secours.
- Sienna vs Rachel Ellering (fille de Paul Ellering, le manager des Road Warriors et des actuels Authors of Pain, à la NXT - on ne se demande pas pourquoi elle a été propulsée à la tv, celle-là, tiens).Pas mauvais, mais particulièrement oubliable, notamment parce que JB/Josh passent le plus clair de leur temps à s'insulter aux commentaires.
- Le retour de Bruce Pritchard qui, rappelons-le, a déféqué sur la compagnie et ses employés dès qu'il a été viré, la dernière fois. Il fait la promo de son podcast, il shoote sur la TNA, la déclare morte (maintenant, c'est officiellement "Impact Wrestling"), se passe de la brosse à reluire, namedroppe toutes les stars de la WWE, et décide de devenir le Paul Heyman de Bobby Lashley. Alberto El Patron fait son arrivée, avec un thème musical médiocre, veut un match de championnat, EC3 aussi, mais tout le monde l'ignore, et zou, title shot pour ADR, dès ce soir.
- Eddie Edwards vs Angelina Love s'affrontent au micro backstage.
- Cody Rhodes débarque à nouveau, et réclame Moose... qui n'est toujours pas là.
- Promo posée et backstage de Lashley.
- Dutch Mantell avec son scooter, se passe de la brosse à reluire, et nous refait la complainte du "hey, à l'époque, on avait plein de superstars qui sont toutes passées à l'ennemi, c'était bien, 'member that ? Maintenant, on est nazes." Mantell nous place un "We The People", forcément, en conclusion. Sans intérêt.
- Les Hardys qui se battent contre leur kangourou = *soupir* ; le Decay qui récupère les tag titles après une téléportation ratée = du rapiéçage foireux et bancal.
- ADR vs Lashley. Pas mauvais, jusqu'à ce que les arbitres commencent à voler bas, et la triche à commencer. Quant au résultat... mwé.
Un show-reboot qui se plante magistralement dans ce qu'il tente de faire : on a l'impression que Jarrett est persuadé que "sa" TNA d'avant-Hogan était parfaite, géniale, et mémorable, et qu'il suffit de faire comme si les années depuis son départ ne se sont pas produites (et comme si la NXT et la WWE n'avaient pas évolué depuis).
Résultat : l'action est plate, trop brève, le booking bordélique, les commentaires médiocres, et de vieilles gloires viennent parader en name-droppant des stars de la concurrence, histoire de bien souligner que la TNA, ce n'est plus ce que c'était. Pas sûr que ce soit la meilleure manière de relancer la compagnie, et de redonner de l'espoir aux ex-fans qui ont lâché le show.
Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !
Gilmore Girls - A Year in the Life 1x02 - Spring :
Comme pressenti, l'épisode est rythmé par la thérapie de Lorelai et sa mère, ce qui nous offre de longues scènes de silence avant qu'Emily revienne sur le ressentiment qu'elle a depuis toujours à propos du départ soudain de sa fille alors qu'elle était enceinte. Les séances sont parfois hallucinantes, et la pauvre psy qui s'occupe de leur cas est parfois désespérée d'être confrontée à ces deux phénomènes.
Le traitement est en accord avec la relation compliquée qui unit les deux femmes, qui même encore maintenant ne profitent pas de cette opportunité pour dissiper les malentendus en s'enfermant dans certains non-dits ou en ressassant le passé sans avancer. Cela s'inscrit dans la continuité de leurs difficultés à communiquer, c'est donc raccord avec ce qu'on sait des deux personnages.
Le parallèle établi entre Paris et Rory est lui aussi plutôt bien vu. Outre leurs interventions aux styles diamétralement opposés à Chilton - l'occasion de revoir le directeur, et de retourner sur un lieu qui a marqué les premières saisons -, Paris a totalement réussi sa vie professionnelle alors que Rory est complètement perdue. Au moins, ce qui avait été ébauché dans la saison 7 de la série originelle n'est pas oublié.
En revanche, leurs vies personnelles sont chaotiques. Entre une Paris en plein divorce avec Doyle et qui perd toute confiance en elle en apercevant brièvement Tristan et une Rory qui a un petit-ami qu'elle délaisse au profit d'un Logan fiancé, il n'y a pas de quoi se vanter.
Un peu moins deStars Hollow, mais ça vaut tout de même le coup avec un conseil de ville dont l'ordre du jour concerne la gay pride avec un Taylor un peu dépité de devoir annuler car il n'y a pas assez d'homosexuels dans la ville, et le second court-métrage de Kirk qui est tout aussi barré que le premier.
On sent quand même la volonté de revenir aux sources, avec une multitude de références aux premières saisons, que ce soit en terme de dialogues ou au niveau des caméos (celui de Francie est très amusant, par exemple). Sans aller jusqu'à penser que c'est une façon d'expier certains choix des dernières saisons, il faut bien avouer qu'il n'y avait plus le même esprit.
Cette tentative de raviver la flamme est suffisamment intelligente pour que le tout reste crédible et que le téléspectateur puisse de nouveau se laisser emporter par la fraîcheur qui a toujours fait la force du show. La seule réserve concerne le retour de Rory dans la maison maternelle : cela souligne un peu trop la nécessité de relancer une dynamique entre les deux femmes.
L'essai n'est pas encore transformé, mais il est évident que cette mini-saison a été pensée à la fois pour faire plaisir à ceux qui ont suivi la série depuis ses débuts et pour faire évoluer les personnages. Pas forcément dans le bon sens, mais il y a une certaine cohérence.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Rio 2 :
Les perroquets Blu (Jesse Eisenberg), Jewel (Anne Hathaway) et leurs trois enfants vivent heureux à Rio, mais lorsque Jewel apprend que d'autres aras bleus ont été observés dans la forêt amazonienne, elle convainc son compagnon de partir à l'aventure pour les retrouver. Le couple et ses amis ignorent cependant que Nigel (Jemaine Clement) est sur leurs traces, et que les aras bleus sauvages sont eux-mêmes menacés par la déforestation...
Le premier Rio était assez anecdotique, mais néanmoins sympathique de par son environnement, ses décors, ses couleurs chatoyantes, et le score endiablé de John Powell.
Ici, on prend les mêmes, on triple les doses, et malheureusement, on oublie d'y mettre un script un tant soit peu original et inspiré : on se retrouve donc avec une suite accumulant trop de clichés, trop de couleurs et de chansons inutiles, trop de méchants en carton-pâte, et tout simplement pas assez de substance ou de contenu intéressant.
Une jolie déception, qu'un Powell en pilotage automatique ne parvient pas à sauver.