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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #uk catégorie

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Inside No.9, saison 8 (2023)

Publié le 23 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Inside No.9, saison 8 (2023) :

Nouvelle année, nouvelle Oktorrorfest, et nouvelle saison d'Inside No. 9, après une saison 7 assez inégale : une saison 8 qui commence, comme d'habitude, par un Christmas Special dans la grande tradition des histoires de fantômes de Noël britanniques...

8x01 - The Bones of Saint Nicholas : Le soir de Noël, le Professeur Jasper Parkway (Steve Pemberton) loue une église pour y passer seul la nuit et tenter d'y trouver une relique mythique de Saint Nicolas. Mais rapidement, un couple envahissant (Shobna Gulati, Reece Shearsmith) le rejoint, et des phénomènes intrigants troublent Parkway...

Joli ambiance pesante pour cette histoire de fantôme qui n'en est pas (en réalité, on est plus dans un semblant de boucle temporelle, ou du moins dans une prémonition inexplicable qui y ressemble), portée par un Simon Callow (qui loue son église pour arrondir ses fins de mois et raconte des histoires qui font peur) impeccable comme toujours. Un bon début de saison, à la fois festif et glaçant.

8x02 - Mother's Ruin : Deux frères (Shearsmith, Pemberton) s'introduisent dans la maison de leur enfance pour y tenir une séance et tenter d'entrer en contact avec leur mère décédée, pour qu'elle leur révèle où elle a caché la fortune familiale avant sa mort. Mais les actuels propriétaires de la maison (Phil Daniels, Anita Dobson) reviennent plus tôt que prévu...

Un épisode très noir, qui commence comme un thriller surnaturel, avant de virer au polar sanguinolent (avec découpage de cheville bien cadré), et de se terminer en queue de poisson après un rebondissement efficace, mais pas forcément surprenant.

Plutôt réussi, dans l'ensemble, avec un joli numéro de Shearsmith.

8x03 - Paraskevidekatriaphobia : Gareth (Shearsmith) est particulièrement superstitieux, et quand arrive le vendredi 13, il se cloître chez lui, au grand dam de son épouse (Amanda Abbington). Mais cette fois-ci, Gareth doit faire face à ses pires phobies lorsqu'un paquet lui est livré par une postière maladroite (Samantha Spiro)...

Un épisode mineur, qui ressemble parfois à un épisode de Mr Bean avec du slapstick caricatural, et qui se finit de manière un peu prévisible. Ça reste divertissant, mais ce n'est pas le plus inspiré du lot.

8x04 - Love is a Stranger : Vicky (Claire Rushbrook), une femme timide et solitaire, enchaîne les séances de speed dating en ligne avec des inconnus, alors même qu'un tueur en série s'en prend aux célibataires de la région...

Mouais. Après le précédent épisode, un peu anecdotique, à nouveau un récit qui ne fonctionne pas totalement, principalement parce que son rebondissement final est vraiment, vraiment TRÈS prévisible, et qu'à part ça, c'est simplement une succession de mini-sketches où chacun fait son numéro pour brouiller les pistes. 

C'est bien interprété, cela dit, et ça souligne bien les problèmes inhérents à ce type de sites de rencontres, ainsi que la solitude de certains de leurs utilisateurs, mais ça s'arrête là.

8x05 - 3 by 3 : Un nouvel épisode du jeu télévisé 3 by 3, présenté par Lee Mack, et au cours duquel des équipes de trois personnes tentent de gagner de l'argent en répondant à des questions de culture générale...

Un épisode à l'histoire particulière, puisque Shearsmith et Pemberton ont caché son existence jusqu'au moment de sa diffusion, annonçant depuis le début de la saison la diffusion de Hold on Tight !, un épisode comique de la série, rendant hommage à une comédie des années 70 prenant place à bord d'un bus.

Pour parfaire l'illusion, les deux scénaristes et acteurs ont été jusqu'à publier des photos de tournage en costumes, avec une guest star... avant de remplacer l'épisode à la dernière minute, sous le prétexte d'un problème technique, par 3 by 3, un faux jeu télévisé présenté par un vrai présentateur de jeu. 

Et donc, pendant 30 minutes, on a droit au déroulé habituel de ce genre de jeu télévisé, très premier degré (même si quelques-unes des vannes du présentateur et certains des jeux de mots sont un peu plus écrits que la moyenne), sans que rien ne laisse présager la nature réelle du programme. Shearsmith et Pemberton abattent ainsi leurs cartes à la toute fin de l'épisode, en apportant une touche très Stranger Things à ce que l'on voit, et ça fonctionne plutôt bien, sans forcément surprendre.

Après, je conçois que cela puisse agacer si l'on tombe là-dessus sans savoir à quoi s'attendre...

8x06 - The Last Weekend : Depuis neuf ans, Joe (Pemberton) and Chas (Shearsmith) filent le parfait amour, malgré le cancer qui, petit à petit, ronge Joe. À l'occasion de l'anniversaire de leur rencontre, le couple va passer un week-end dans leur chalet, au milieu des bois...

Pas forcément l'épisode le plus surprenant (le spectateur avisé et attentif aura toujours un petit temps d'avance sur les rebondissements et leur explication), mais efficace néanmoins, et qui termine cette saison sur une note joyeusement sombre et macabre. Assez réussi.

- Bilan saisonnier -

Une saison finalement à peine au dessus de la précédente, qui m'avait déjà laissé un peu plus mitigé qu'à l'habitude : ici, c'est un peu pareil, avec un début de saison très solide, un ventre mou de deux épisodes, et un doublé final qui redonne un coup de fouet à la saison, avec de l'expérimentation et de la noirceur.

Mitigé, donc, mais un peu comme pour la saison 7, je vais redire ce que j'avais déjà dit : malgré ces réserves, ça reste plutôt bon et divertissant, surtout pour une série qui en est déjà à sa huitième année d'existence. Nul doute que le format court du programme l'aide ainsi grandement, en faisant mieux passer la pilule des épisodes moins réussis, et en laissant le spectateur sur sa faim (dans le bon sens du terme) lors des épisodes les plus mémorables.

À comparer avec bon nombre d'anthologies de plateformes de streaming (Black Mirror me vient naturellement en tête, je ne sais pas pourquoi), et leurs épisodes à rallonge qui durent près de 90 minutes, pour un résultat qui n'égale que rarement l'efficacité des 30 minutes d'Inside No. 9

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 03 - Fanged Up (2017)

Publié le 20 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, UK, Critiques éclair, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Fanged Up :

Incorrigible vantard et séducteur raté, Jimmy Ragsdale (Daniel O'Reilly) est envoyé en prison après une altercation dans le club où il sert de plongeur. Là, il sympathise avec Victor (Stu Bennett), un mafieux russe, réalise que Katie (Danielle Harold), son ex, est la nouvelle infirmière de la prison et découvre que le bâtiment est en réalité géré par des vampires (Lauren Socha, Steven Berkoff)... qui sont bien décidés à massacrer tous les détenus à l'occasion du week-end, pour accomplir une ancienne prophétie.

Une comédie vampirique regardable, ponctuellement amusante (certaines répliques, certains gags, Stu Bennett en mafieux russe dont le frère s'appelle Rusev), mais globalement trop inégale pour vraiment fonctionner : le rythme est un peu bancal, le script un peu décousu,  le montage parfois médiocre, ça a une forte tendance à cabotiner, et dans l'ensemble, le tout reste trop inabouti pour être satisfaisant.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 01 - The Loneliest Boy in the World (2022)

Publié le 18 Septembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, UK, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Loneliest Boy in the World (2022) :

Seul depuis la mort accidentelle de sa mère, qui le maintenait en isolation chez elle, Oliver (Max Harwood) tente de s'intégrer au monde normal, en se faisant des amis... il décide alors de déterrer des cadavres dans le cimetière voisin, et de les ramener chez lui, pour faire connaissance avec eux. Mais lorsque les cadavres en question (Hero Fiennes Tiffin, Susan Wokoma, Zenobia Williams, Ben Miller) reviennent soudain à la vie, Oliver trouve là une famille de substitution des plus inhabituelles...

Une comédie horrifique anglaise très particulière, avec esthétique rétro 70s/80s aux couleurs très saturées, aux personnages très maquillés, aux environnements très artificiels, pour une histoire assez peu prenante, donnant vraiment l'impression de forcer cette excentricité très gratuite.

Ça cabotine, c'est assez peu amusant ou rythmé, le ton est incertain, bref, je n'ai pas du tout accroché à tout ce métrage ou à ce protagoniste. Mais peut-être que je suis passé à côté, tout simplement.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1925 : The Portable Door (2023)

Publié le 6 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Comédie, UK, Review, Aventure, Australie, Jeunesse, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Portable Door (2023) :

Nouveaux stagiaires dans la mystérieuse entreprise londonienne J.W. Wells & Co, Paul Carpenter (Patrick Gibson) et Sophie Pettingel (Sophie Wilde) découvrent bien vite que la société, spécialisée dans les coïncidences magiques, est encore plus étrange qu'ils ne le pensaient. Et tandis que Sophie travaille sur le terrain avec la Comtesse Judy (Miranda Otto), Paul, lui, reçoit pour mission de retrouver un objet perdu : une porte magique qu'Humphrey Wells (Christoph Waltz), le PDG aurait perdu quelque part dans l'immeuble...

Une comédie fantastique anglo-australienne, adaptée du premier roman d'une série, coproduite par la Jim Henson Company pour la plateforme de streaming australienne Stan, et qui bénéficie d'une direction artistique assez intéressante et originale, qui la démarque un peu du tout-venant de ce formatage très young adult.

Un formatage dont j'ignore s'il était déjà présent dans les romans originaux, ou s'il est le produit d'une adaptation visant initialement un public un peu plus jeune, mais le résultat est le même : malgré un certain sens de l'humour et une excentricité très british, on est en terrain assez balisé ici, et par moments, les personnages font preuve de réactions étrangement immatures (je ne me remets toujours pas de "- Je viens de découvrir que nos patrons sont maléfiques, qu'ils te manipulent depuis le début, et qu'ils t'utilisent pour faire des expériences magiq- - Ouah, tu as découvert une porte magique qui t'emmène où tu le désires, c'est génial, partons en vacances explorer les quatre coins de la planète, pour le reste, on verra plus tard !") et ça cabotine un peu beaucoup à certains niveaux.

En fait, c'est un peu un symptôme du trop plein de WTF et de décalage : au bout d'un moment, ça commence à devenir du worldbuilding un peu brouillon qui accumule les excentricités (et une bande originale envahissante) pour cacher sa structure brinquebalante. Ce qui ne veut pas dire que c'est mauvais pour autant... mais avec près de deux heures au compteur, ça tire un peu inutilement à la ligne.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo : The Lazarus Project, saison 1 (2022)

Publié le 27 Août 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, SkyTV, Les bilans de Lurdo, Review, Critiques éclair

Série anglaise en 8 épisodes de 45-50 minutes créée et écrite par Joe Barton, habitué des projets éclectiques (iBoy, The Ritual, le film romantique avec Ellen Page et Kate Mara), la saison 1 de The Lazarus Project a été diffusée sur Sky Max, et propose une vision originale des boucles temporelles...

The Lazarus Project, saison 1 (2022) :

Un jour, George (Paapa Essiedu) découvre que le temps est remonté six mois en arrière, et qu'il est le seul à s'en apercevoir... ou presque. Rapidement contacté par le Projet Lazarus, une organisation antiterroriste, George découvre que ses membres sont capables de faire remonter le temps à la planète entière en cas de besoin, jusqu'à un "point de sauvegarde" fixe, ce qui leur permet d'éviter les catastrophes, les guerres et les attentats les plus dangereux... mais George, lui, n'a qu'une obsession : utiliser ce processus pour sauver sa compagne, décédée dans un accident.

Postulat intéressant, acteur principal à la nonchalance et à la normalité sympathiques, Anjli Mohindra (Rani des Sarah Jane Adventures !) dans l'un des autres rôles principaux : ce Lazarus Project partait plutôt bien... et puis progressivement, j'ai fini par me désintéresser de la première saison, très axée thriller d'action anti-terroriste à la 24 heures chrono, et souffrant d'une distribution secondaire assez transparente (y compris la compagne de George, ce qui n'aide pas à le suivre sur la pente glissante sur laquelle il s'engage).

Pourtant, le fait de jouer avec les attentes, et d'éviter délibérément de faire de la série un programme en mode "la menace globale de la semaine", pour rapidement faire passer George au stade d'anti-héros collaborant avec les méchants pour arriver à ses fins, face à un Projet Lazarus aux méthodes très discutables, avait de quoi intriguer. 

Mais finalement, trop de facilités (malgré leurs responsabilités colossales, le Projet Lazarus fait très amateur dans sa gestion, dans ses réactions, etc), trop de zones d'ombre (la série évite délibérément d'expliquer les détails de ce point de sauvegarde, ce qui n'est pas trop grave, sauf quand le dernier épisode de la saison part dans du technoblabla improbable sur des trous noirs qui entrent en collision, etc, ce qui souligne d'autant le flou artistique dans lequel la série gardait les spectateurs jusque là), trop de personnages insipides, un protagoniste qui finit par agacer un peu dans ses décisions (ses raisonnements et ses choix sont souvent contre-intuitifs), des rebondissements parfois capillotractés... j'ai fini par me lasser, par arrêter le visionnage en cours de route, et par ne le reprendre que bien plus tard, histoire de finir la saison.

Alors dans l'ensemble, ça se regarde, mais je n'ai jamais eu l'impression que le postulat de départ était véritablement transcendé, voire même pire : j'ai parfois eu le sentiment que le programme était né d'un script de long-métrage refusé, avec ce que cela peut comporter de longueurs et de digressions.

Et paradoxalement, ce sont peut-être ces digressions qui fonctionnent le mieux, comme lorsque la série s'éloigne un peu de George pour se consacrer aux autres membres du Projet - certes, il y a toujours là un vrai manque de capital sympathie, que ce soit dû à l'écriture ou au manque de charisme de certains, mais au moins, cet éclairage un peu différent apporte une bouffée d'oxygène au programme, qui se prend souvent très au sérieux.

Le reste du temps... mwébof, en somme. Je n'ai jamais pu me défaire de l'idée qu'il manquait quelque chose pour que la mayonnaise prenne réellement.

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Un film, un jour (ou presque) #1913 : Nimona (2023)

Publié le 21 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Animation, Netflix, USA, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Nimona (2023) : 

Dans un monde médiéval futuriste, Ballister Boldheart (Riz Ahmed) devient le premier homme d'extraction modeste à accéder au rang de chevalier, prêt à défendre le Royaume au cas où un monstre de légende referait surface. Mais lorsqu'il est accusé d'un crime impardonnable, il devient fugitif, et reçoit l'aide de Nimona (Chloë Grace Moretz), une adolescente chaotique aux pouvoirs métamorphes étranges. Ballister tente alors de prouver son innocence, alors même que les autres chevaliers le traquent, avec à leur tête le compagnon de Ballister, Ambrosius Goldenloin (Eugene Lee Yang).

Ah, je suis bien embêté par ce Nimona, production Netflix adaptée d'une bd (du créateur transgenre et non-binaire de Lumberjanes et de She-ra et les princesses au pouvoir), sauvée de l'oubli suite à la fermeture du studio Blue Sky par Disney après son rachat, et distribuée par Annapurna Pictures, la branche cinéma du studio aussi connu pour ses jeux vidéo indépendants très côtés, et toujours bourrés de thématiques et de messages sociétaux.

Je suis bien embêté, parce que je les ai bien vues, toutes ces critiques dithyrambiques qui se sont enflammées sur le propos LGBTQ du film (les deux chevaliers gays, Nimona en tant que symbole trans, le message sur la peur de l'altérité, la lutte des classes, etc), sur la protagoniste chaotique et rebelle, sur le refus du dogme et du conservatisme, etc. 

Et je me doute bien qu'en ces temps de recherche de représentativité à tout va et de diabolisation à outrance de Disney (une tendance en ligne qui me fait toujours autant sourire, tant les personnes les plus promptes à descendre en flammes le studio sont les mêmes qui, en parallèle, s'arrachent ses produits dérivés sous une forme ou une autre - ou se font de l'argent sur son dos), Nimona fait un porte-étendard idéal et bien pratique.

Mais c'est peut-être trop facile, justement. Au point de paraître suspect et artificiel par certains aspects. Comme si le tout avait été bien pensé et marketé pour plaire à un certain public très en demande.

Je n'ai pas été très convaincu par le film, honnêtement, même si je n'ai pas grand chose à redire au métrage sur son aspect technique. Le souci, c'est que son écriture trahit clairement sa genèse difficile, et que le tout est fait sans réelle subtilité, assénant son message sur la tolérance de manière peu inspirée.

Pourtant, l'univers médiévalo-futuriste est intrigant, mais quelque chose dans la structure du film, dans son articulation, ne fonctionne pas réellement pour moi - notamment toute l'introduction/la mise en place en mode worldbuilding catapulté, qui enchaîne ensuite sur un scénario sans grande surprise.

Et puis il y a toute cette esthétique riot grrrl qui me gonfle profondément (c'était déjà le cas dans Nouvelle génération de Netflix) avec ce personnage-titre rebelle, gueulard, chaotique, avec piercings et cheveux roses, qui beugle "METAL !!!" en faisant le signe des cornes (*soupir*), un personnage que l'on est supposé trouver attachant dans son exubérance et dans son anti-conformisme (ça n'a pas fonctionné sur moi), mais qui se retrouve affublée d'un background et d'un arc narratif tout ce qu'il y a de plus classique, à la résolution télégraphiée.

Le tout baignant dans les codes musicaux et esthétiques de la punkitude féminine, qui tiennent presque désormais du cliché commercial et du raccourci facile pour exprimer une rebellion somme toute très adolescente.

Bref, je suis resté sur ma faim avec le scénario, que j'ai trouvé particulièrement maladroit dans son écriture surlignée, dans sa caractérisation sommaire, et dans ses dialogues très inégaux (j'ai facepalmé en voyant le chevalier dire à Nimona "I see you", en soi déjà un dialogue on ne peut plus périmé), et je n'ai pas vraiment accroché au cliché ambulant qu'est Nimona, donc...

Ce n'est pas mauvais, et ça a clairement trouvé son public, mais je reste très mitigé.

3/6

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023)

Publié le 1 Juillet 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Nouvelle saison de Black Mirror sur Netflix, et trois premiers épisodes qui soufflent le chaud et le froid : si le premier épisode, Joan is Awful, était assez ludique et amusant, les deux suivants m'ont laissé de marbre, pas totalement aboutis, et bien trop prévisibles pour leur propre bien...

Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023) :

- 6x04 - Mazey Day : Lorsque Mazey Day (Clara Rugaard), une actrice très populaire quitte précipitamment son dernier tournage et disparaît dans un centre de désintoxication reculé, Bo (Zazie Beetz), paparazzo rongée par les remords, décide de reprendre du service pour tenter de décrocher une dernière photo...

Alors là, hénauuuurme bof, probablement l'épisode que j'ai le moins aimé de la saison : 45 minutes d'épisode, pour un propos daté sur les paparazzi, avec une longue mise en place inutile, qui débouche sur moins de dix minutes de récit de loup-garou, assez catapulté.

En soi, pourquoi pas, et les quelques scènes avec le garou sont relativement réussies, mais le tout se résume à beaucoup trop de setup pour un payoff limité, comme diraient nos amis anglo-saxons, surtout avec cette chute finale cynique totalement télégraphiée.

- 6x05 - Demon 79 : En 1979, Nida (Anjana Vasan), une jeune vendeuse dans un magasin de chaussures, assiste autour d'elle à la montée du racisme et du nationalisme. Lorsqu'elle découvre un étrange talisman au sous-sol du magasin, elle se retrouve alors liée à Gaap (Paapa Essiedu), un démon débutant, qui lui explique le pacte qu'elle vient de signer involontairement : elle a trois jours pour tuer trois personnes, si elle veut empêcher la fin du monde...

Plutôt sympathique, tout ça, une présentation films d'horreur des années 70, des acteurs impliqués, une décontraction typiquement british, des choix esthétiques amusants (le chanteur de Boney M) pour une histoire de pacte involontaire avec un démon.

Il y a bien quelques problèmes, çà et là : la durée abusive de l'épisode (75 minutes), qui aurait facilement pu être condensée à 60 minutes, ou encore le fait que ce pacte avec le démon n'a jamais la moindre contrepartie positive pour Nida - alors que c'est le concept même de faire un pacte avec le diable : obtenir quelque chose en retour d'actes innommables.

Mais si l'on oublie ces quelques détails, cet épisode (assez atypique de Black Mirror, d'ailleurs, car surnaturel et pas du tout technologique, à nouveau) est une jolie conclusion à une saison plutôt inégale.

- Bilan saisonnier -

Comme je le disais, une saison très inégale, qui s'ouvrait pourtant sur un épisode très amusant et caractéristique de ce qu'est habituellement la série (Joan is Awful), et se termine donc sur Demon 79, une histoire surnaturelle sanglante à la fin heureuse inattendue... mais entre deux, c'est un peu le néant.

Loch Henry, et son true crime télégraphié par le scénario, pour un épisode qui ressemble presque plus à un Inside No. 9 rallongé qu'à un Black Mirror ; Beyond the Sea, bien trop long pour son récit cousu de fil blanc ; et Mazey Day, 35 minutes de paparazzades, pour 5-8 de loup-garou.

C'est trop inabouti, trop maladroit, trop sous-développé, et les libertés offertes par le format Netflix font que Charlie Brooker se fait plaisir et s'éloigne beaucoup des fondamentaux de son anthologie, souvent au détriment de l'efficacité ou de la pertinence du récit.

Après... deux épisodes réussis sur cinq, et deux autres qui sont plus moyens que mauvais, ce n'est pas désastreux. Mais ça reste frustrant.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, première partie (2023)

Publié le 25 Juin 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Quatre ans après la diffusion de sa précédente saison (une mini-saison en trois épisodes assez inégaux), Black Mirror revient sur Netflix, avec cette fois-ci cinq épisodes d'une heure en moyenne, que je vais chroniquer en deux fois, histoire de laisser les récits un peu respirer...

Black Mirror - Saison 6, première partie (2023) :

- 6x01 - Joan is Awful : Joan (Annie Murphy), cadre dans une entreprise, découvre avec horreur que toute sa vie fait désormais l'objet, au jour le jour, d'une série de fiction sur Streamberry, une plateforme de streaming populaire. Représentée dans le programme sous les traits de Salma Hayek, Joan réalise alors que tous ses secrets se trouvent ainsi révêlés au grand jour, et lorsque sa vie s'en trouve bouleversée, elle décide de se venger...

Un épisode d'une heure assez amusant, qui mélange critique des plateformes de streaming à la Netflix et de leur quête du contenu facile, identifiable et automatisé, utilisation des IA, deepfakes, conditions générales d'utilisation que personne ne lit, et se finit même, après un passage en mode "Salma Hayek tente un casse", en mise en abyme rigolote façon K. Dick, avec un protagoniste qui découvre qu'elle n'est qu'un personnage dans une version fictive de la vie de quelqu'un d'autre. 

Plutôt rigolo, dans l'ensemble, avec notamment une Annie Murphy qui joue le jeu et se donne à fond (idem pour Salma Hayek, et pour Michael Cera, dans un petit rôle de technicien). Il ne faut probablement pas regarder de trop près la logique interne et la mécanique de ces niveaux de réalité fictive, mais bon, ce n'est pas bien grave, ça reste divertissant, et ce n'est pas tendre avec Netflix, ce qui est toujours réjouissant.

- 6x02 - Loch Henry : Un couple de jeunes vidéastes (Samuel Blenkin, Myha'la Herrold) revient dans le village natal de l'un d'eux, et décide d'y tourner un documentaire sur Iain Adair, un tueur en série qui a sévi là des décennies plus tôt...

Un épisode plutôt atypique pour le programme, puisque délaissant toute critique de la technologie pour s'intéresser à une histoire de true crime, avec ces deux personnages qui enquêtent sur un tueur en série, et découvre que les apparences sont trompeuses.

Et honnêtement, ça aurait pu fonctionner. D'ailleurs, les critiques de cet épisode sont généralement très positives... ce qui me laisse un peu surpris, car j'ai trouvé le tout affreusement convenu. Ça flirte brièvement avec le found-footage (du moins, dans sa mise en place), ça sous-exploite grandement John Hannah, et si, dans l'ensemble, c'est plutôt bien interprété, c'est aussi particulièrement cousu de fil blanc, au point que le spectateur avisé a de grandes longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements.

Bof, en somme, même si "Netflix" s'en reprend une au passage. 

- 6x03 - Beyond the Sea : En 1969, Cliff (Aaron Paul) et David (Josh Harnett), deux astronautes embarqués dans une mission spatiale de longue durée, peuvent revenir virtuellement sur Terre en transférant à volonté leur conscience dans des répliques cybernétiques vivant sur Terre avec leur famille. Jusqu'au jour où la famille de David est assassinée par une secte, et sa réplique détruite : désormais bloqué sur le vaisseau, l'astronaute obtient de Cliff l'autorisation d'utiliser sa propre réplique pour visiter, de temps à autre, la Terre... mais rapidement, au cours de ces transferts, David s'entiche de Lana (Kate Mara), la femme de Cliff.

Mouais. Un épisode de 80 minutes, qui mélange une ambiance façon For All Mankind, avec ses années 60 alternatives, à un concept de base qui évoque forcément Avatar de Cameron, le tout pour un drame domestique finalement bien trop cousu de fil blanc pour son propre bien.

Le déroulement de ces 80 minutes est en effet bien trop prévisible, jusqu'à sa fin en queue de poisson, et si le tout est bien interprété (comme d'habitude), on peut se demander si ça méritait vraiment une telle durée.

D'autant que sur ce même postulat, il est facile d'imaginer d'autres approches plus intéressantes (un revenge movie, un thriller tendu à bord du vaisseau) ou d'autres conclusions plus originales  un arrangement à trois, une Lana moins passive qui décide qu'elle préfère David à Cliff ou décide de détuire la réplique, l'un des deux laissé seul dans l'espace, etc)...

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1864 : Bêtes de scène (2000)

Publié le 22 Juin 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Documentaire, Critiques éclair, USA, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Bêtes de scène (Best in Show - 2000) :

À l'occasion d'un prestigieux concours canin à Philadelphie, plusieurs maîtres canins préparent leurs animaux pour la compétition : Gerry et Cookie Fleck (Eugene Levy, Catherine O'Hara), couple de classe moyenne qui vient de Floride mais n'a plus d'argent ; Meg et Hamilton Swan (Parker Posey, Michael Hitchcock), couple de yuppies névrosés de Chicago ; Harlan Pepper (Christopher Guest), propriétaire d'un magasin d'accessoires de pêche dans le sud profond ; Sherri Ann Cabot (Jennifer Coolidge), femme d'un riche vieillard, et sa maîtresse Christy Cummings (Jane Lynch), dresseuse canine ; Scott Donlan (John Michael Higgins) and Stefan Vanderhoof (Michael McKean), un couple gay flamboyant...

Mockumentaire classique made in Christopher Guest (Spinal Tap et sa suite, Mascots, entre autres) consacré aux personnalités diverses qui composent les participants à un concours canin prestigieux : comme toujours, toute la bande du réalisateur/scénariste répond à l'appel, dans des rôles improbables, globalement improvisés et bien tenus... et surtout, qui ne sont pas si éloignés que cela de la réalité de tels concours (il n'y a qu'à voir les documentaires Catwalk 1 et 2 pour s'en convaincre).

C'est amusant sans être hilarant, c'est décalé, c'est flegmatique, bref, ça fonctionne.

4.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1850 : ​​​​​​​Chuck Steel - Night of the Trampires (2018)

Publié le 2 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, UK, Fantastique, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Chuck Steel - Night of the Trampires (2018) :

Flic rebelle et héros indestructible incapable de conserver un partenaire plus de quelques heures, Chuck Steel (Mike Mort) est confronté à une nouvelle menace qui frappe Los Angeles : les sans-abris de la ville sont, un à un, transformés en vampires sanguinaires, et seul Chuck, accompagné du savoir du Professeur Van Rantal (Mike Mort), chasseur de vampires, pourra empêcher une catastrophe mondiale...

Un long-métrage anglais primé, en animation image par image, qui aurait presque pu entrer dans le cadre de l'Halloween Oktorrorfest tant il regorge de monstres, de gore et de chasse aux vampires, mais qui finalement est tellement une parodie des films d'action des années 80 que cela prend le dessus sur le côté horreur du tout.

Suite indirecte de Chuck Steel : Raging Balls of Steel Justice, court métrage de 2013 qui introduisait déjà les mêmes personnages de Chuck Steel et de son commissaire, ce Night of the Trampires est remarquable de technique : c'est fluide, ultra-dynamique et spectaculaire, les angles de caméra sont particulièrement travaillés et intelligents, c'est notamment très bluffant dans les scènes d'action, et c'est tout simplement, sur ce plan, une réussite indubitable.

Le côté parodique, lui, souffre d'un humour un peu plus balourd et graveleux, voire beauf, qui ne fonctionne pas aussi bien ; idem pour le doublage très inégal : Mike Mort double beaucoup de personnages, mais sonne parfois forcé, surtout à côté d'acteurs plus professionnels, comme Jennifer Saunders.

Heureusement, les défauts du film sont éclipsés par une bande originale ébourrifante de Joris De Man, enregistrée à Prague pour le côté symphonique, et mêlant guitares électriques, synthétiseurs et gros orchestre (avec, entre deux, des chansons de l'époque).

Bref, c'est fun, c'est dynamique, c'est une prouesse technique, c'est un peu bas de plafond mais c'est très sympathique.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1846 : Polite Society (2023)

Publié le 29 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, UK, Thriller, Jeunesse, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Polite Society (2023) :

À Londres, la jeune Ria Khan (Priya Kansara) rêve d'être cascadeuse, et passe son temps à se mettre en scène sur YouTube dans des vidéos d'action ; sa sœur aînée Lena (Ritu Arya), elle, est une artiste paumée, malgré tout soutenue par leurs parents Fatima (Shobu Kapoor) et Rafe (Jeff Mirza), et par sa petite sœur dont elle est très proche. Tout va bien, jusqu'à ce que Lena rencontre Salim (Akshay Khanna), un jeune généticien séduisant et aisé, au cours d'une soirée organisée par Raheela (Nimra Bucha), la mère de ce dernier. Rapidement, des fiançailles s'organisent, au grand dam de Ria, qui est persuadée que quelque chose n'est pas normal dans cette histoire précipitée...

Un long-métrage anglais qui, pendant une petite heure, ressemble à une comédie adolescente décalée sur une jeune lycéenne (et ses copines amusantes) n'acceptant pas le mariage de sa sœur, sur fond de traditions pakistanaises... et soudain, au bout d'une heure, une bascule improbable s'opère, lorsque le scénario donne raison à Ria, et part dans une sombre histoire de clonage.

Et ça fonctionne, honnêtement, même si ça reste inabouti - après tout, c'est le premier long-métrage de Nida Manzoor, scénariste et réalisatrice tv britannique : le rythme est un peu inégal (il y a un petit ventre mou), la conclusion est sommaire, et le film aurait probablement bénéficié à pousser encore un peu plus loin le côté arts martiaux et combats, ou du moins à le rendre un peu moins approximatif.

C'est rigolo, ça se regarde très facilement, et avec une main plus assurée aux cascades et dix minutes en moins, ça aurait mérité un bon gros 4/6, voire un peu plus. 

En l'état, 3.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1836 : Catherine Called Birdy (2022)

Publié le 15 Mai 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, Jeunesse, UK, USA, Amazon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Catherine Called Birdy (2022) :

Catherine, dite Birdy (Bella Ramsey), est une jeune fille de 14 ans qui vit dans le Lincolnshire médiéval avec son père, le Seigneur Rollo (Andrew Scott), sa mère Aislinn (Billie Piper) et son frère adolescent, Robert (Dean-Charles Chapman). Mais les finances de la famille sont au plus mal, et pour trouver une source de revenus, le moment est venu pour Rollo de marier sa fille à un seigneur plus aisé... Seul problème : Birdy a un caractère bien trempé, et est prête à tout pour faire capoter les plans de son père.

Une comédie médiévale Amazon adaptée d'un roman jeunesse de 1994, par Lena Dunham, ce qui avait de quoi me laisser dubitatif... sauf qu'en fait, le film fonctionne plutôt bien, porté par un sens de l'humour enthousiasmant et par une distribution impeccable, Bella Ramsey en tête.

Certes, au niveau du rythme, il y a un petit coup de mou une fois arrivé aux deux-tiers du récit, mais dans l'ensemble, tant le propos sur l'émancipation féminine à l'époque médiévale que l'approche moderne de la représentation de l'époque (il ne faut pas vraiment s'attendre à de la fidélité historique, entre les morceaux pop, la diversité très présente, les réactions des uns et des autres, etc) font que l'on passe un bon moment global.

4/6

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Les bilans de Lurdo : Star Wars - Visions, volume 2 (2023)

Publié le 14 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Anthologie, Aventure, Disney, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, France, Espagne, Irlande, Chili, UK, Corée, Inde, Japon, Afrique du Sud, Star Wars

Après un premier volume assez bien accueilli par la critique, mais très porté sur l'Asie et le style anime (avec ce que ça implique de clichés, de similarités stylistiques, thématiques, etc), retour de cette anthologie Star Wars en 9 épisodes d'un petit quart d'heure chacun, ayant pour but de nous faire découvrir l'univers Star Wars du point de vue de divers studios d'animation internationaux.

Star Wars - Visions, volume 2 (2023) :

À nouveau, donc, neuf épisodes au programme, cette fois-ci proposés à un plus grand nombre de pays, assurant ainsi une diversité stylistique et formelle plutôt agréable.

- 2x01 - Sith (El Guiri, Espagne) : Une ex-Sith repentie vit désormais isolée sur une planète lointaine, où elle tente de maîtriser l'art de la peinture. Mais son ancien Maître Sith la retrouve... 

Un court à l'esthétique très épurée, avec éclaboussures de peinture et traits de crayonnés, pour un résultat dynamique et joli, avec une patte bien particulière. Ça commence plutôt bien.

- 2x02 - Screecher's Reach (Cartoon Saloon - Irlande) : Incitée par un mystérieux collier qu'elle porte autour du cou, Daal, une fillette exploitée par l'Empire, part avec ses amis explorer une grotte réputée pour être hantée...

On retrouve ici clairement le style du studio irlandais derrière Wolfwalkers et autres, pour un récit simple, visuellement travaillé et détaillé, et au twist final efficace, rappelant la façon manipulatrice dont certains groupuscules bien réels recrutent en profitant du malheur d'autrui.

- 2x03 - In the Stars (Punkrobot - Chili) : Ultimes survivantes de la destruction écologique provoquée par l'Empire sur leur planète, Koten et Tichina tentent de survivre et de dérober de l'eau potable aux installations impériales...

Un court en stop-motion, et au message écologique très présent, mais qui ne m'a pas passionné plus que ça. C'est visuellement assez joli, mais sans plus, globalement.

- 2x04 - I'm am your Mother (Aardman - UK) : D'extraction populaire, Anni est apprentie-pilote à l'académie de Wedge Antilles, et a atteint l'âge où l'on a honte de ses parents. Lorsque vient le moment de prendre part à une course de vaisseaux parents-élèves, elle n'en parle pas à sa mère...

Les Anglais du studio Aardman nous proposent de la véritable stop-motion, pour un court assez typiquement british, avec humour, décalage, et une petite touche de lutte des classes. J'ai bien aimé.

- 2x05 - Journey to the Dark Head (Studio Mir - Corée du Sud) : Ara, l'une des gardiennes d'un temple aux pierres capables de prédire l'avenir, se persuade que la guerre entre Jedi et Sith dépend des deux statues colossales les représentant et se dressant au-dessus du temple. Avec un jeune padawan, elle entreprend alors de détruire la statue symbolisant le Côté Obscur...

Et zou, un studio asiatique, et on retombe dans les clichés de l'anime le plus generique possible. Alors oui, c'est visuellement ambitieux et bien animé, tout en étant bourré d'action... mais ça ne m'a pas du tout intéressé, d'autant que la conclusion était cousue de fil blanc.

- 2x06 - The Spy Dancer (Studio La Cachette - France) : En pleine occupation impériale, Loi'e, danseuse vedette d'un cabaret aérien et membre de l'Alliance rebelle, réalise que l'officier qui assiste à leur spectacle pourrait bien lui avoir dérobé son enfant, des décennies plus tôt...

Un studio francais qui nous parle de la Résistance, c'est finalement assez approprié, et ça parvient à donner corps à son univers, à son cadre et à ses personnages en quelques minutes à peine, ce qui est une jolie réussite.

- 2x07 - The Bandits of Golak (88 Pictures - Inde) : Charuk et Rani, frère et sœur, tentent de traverser le pays discrètement en train, pour rejoindre la ville de Gorak, et s'y réfugier. Mais les pouvoirs étranges de Rani attirent sur eux l'attention de l'Empire...

Court-métrage indien à l'esthétique prononcée et aux personnages à l'animation un peu raide (et au design semi-3D rappelant les personnages des jeux TellTale), pour un tout pas désagréable, mais un peu dérivatif et au doublage inégal.

- 2x08 - The Pit (Lucasfilm + D'art Shtajio - Japon) : Abandonnés par l'Empire au fond d'un immense trou après l'avoir creusé à la recherche de cristaux Kyber, des ouvriers ne peuvent compter que sur le courage de l'un des leurs pour demander de l'aide...

Un style graphique très approximatif (façon "on fait de l'anime mais on le fait délibérément mal"), pour un court qui ne m'a pas fait grande impression.

- 2x09 - Aau's Song (Triggerfish - Afrique du Sud) : Les habitants de la planète Korba tentent de purifier les cristaux kyber touchés par les Sith, et seule la voix d'Aau, une fillette, semble capable de ce miracle...

Un court sud-africain au rendu visuel très mignon et "tactile", en stop-motion, avec un charme certain, notamment au niveau des accents locaux et de la musique. Très sympathique et, soyons fous, touchant.

 - Bilan -

Une saison qui m'a nettement plus enthousiasmé que la première fournée d'épisodes de 2021, et il ne faut pas chercher plus loin que la diversité des styles et des approches pour expliquer cette réaction : je ne suis pas grand fan d'anime, et le fait d'avoir de la 2D européenne, de l'animation image par image, de la semi-3D, etc, fait que cette seconde saison ne donne jamais l'impression de se répéter visuellement.

Thématiquement, cependant, c'est un peu différent, avec une forte insistance sur les jeunes enfants sensibles à la Force qui doivent cacher ou révéler leur don et être recrutés par un camp ou un autre ; c'est un peu comme la fascination de la saison 1 pour les cristaux Kyber, qui d'ailleurs reviennent ici dans plusieurs cours : à se demander si Lucasfilm et Disney n'ont pas fourni à tous les studios un cahier des charges avec des suggestions de thèmes récurrents.

Quoiqu'il en soit, je retiens de cette saison 2 ses deux premiers épisodes, les épisodes anglais et français, et le tout dernier, issu d'Afrique du Sud : cinq épisodes sur neuf, soit plus de la moitié, et ce sans que les épisodes restants ne soient particulièrement mauvais.

Autrement dit : bilan global assez positif.

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Un film, un jour (ou presque) #1832 : Kings of Coke (2022)

Publié le 9 Mai 2023 par Lurdo dans Cinéma, Documentaire, Critiques éclair, Canada, UK, Review, Policier, Télévision, Sky

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kings of Coke (2022) :

Un documentaire Sky/Crave intéressant qui revient sur l'histoire du West End Gang, un réseau de criminels canadiens d'origine irlandaise qui a fait de Montréal, dans les années 80-90, la plaque tournante du trafic de drogues pour toute l'Amérique du Nord.

Le métrage retrace ainsi tout l'historique du milieu criminel de Montréal, de ses différents clans, de ses particularités, et de comment, sous l'influence du West End Gang, la criminalité locale est passée du braquage de banque (une spécialité locale) au trafic international de cocaïne.

Le tout au travers de nombreuses images d'archive, de témoignages de policiers et de journalistes qui reviennent sur cette période trouble de la ville, et sur la façon dont l'assassinat d'un avocat véreux, qui défendait les criminels de toutes les bandes, a fini par mener plus ou moins directement à la chute du réseau, et à la révélation d'une corruption institutionnalisée, jusqu'aux plus hauts niveaux de la Gendarmerie.

Je n'avais aucune attente particulière, et puis finalement, je me suis laissé prendre au jeu de ce documentaire qui m'a appris beaucoup de choses, et a bousculé quelques-unes de mes idées reçues à propos de Montréal.

4.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1831 : Opération Fortune - Ruse de Guerre (2023)

Publié le 8 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, UK, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Opération Fortune - Ruse de Guerre (2023) :

Parce qu'une technologie d'intelligence artificielle dangereuse a été dérobée et est sur le point d'être vendue par l'intermédiaire de Greg Simmonds (Hugh Grant), traficant d'armes flamboyant, le gouvernement anglais recrute Nathan (Cary Elwes), responsable de l'équipe d'Orson Fortune (Jason Statham), un agent indépendant aux méthodes peu orthodoxes. Ensemble, ils recrutent une équipe de spécialistes (Aubrey Plaza, Bugzy Malone) ainsi qu'un acterur hollywoodien (Josh Harnett), dont Simmonds est le plus grand fan, et ils vont tenter d'empêcher la transaction, malgré les efforts d'une autre équipe de mercenaires...

Un film d'action signé Guy Ritchie, façon Mission Impossible à l'anglaise, et qui se regarde tranquillement, à défaut de réellement marquer les esprits : c'est plus décontracté et flegmatique que la franchise de Tom Cruise ou que les James Bond récents, ça explose un peu mais pas trop, c'est relativement rythmé, et tout le monde tient bien son rôle (léger bémol sur Bugzy Malone, pas très marquant, et sur Peter Fernandino, au personnage sous-développé)...

Mais ça s'arrête là : il n'y a rien ici que l'on n'ait déjà vu ailleurs, l'écriture est parfois un peu légère, et si Ritchie parvient à dynamiser tout ça par sa mise en scène et son montage, ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS : Amandine Malabul, Sorcière maladroite - Saison 4 (2020)

Publié le 30 Avril 2023 par Lurdo dans Comédie, Jeunesse, Netflix, Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo, Walpurgis, Fantastique, UK, Télévision

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - Saison 4 (The Worst Witch, season 4 - 2020) :

Pour sa quatrième année, Amandine Malabul (Lydia Page) vise haut : le poste d'élève en chef de l'Académie de sorcellerie. Mais en réalité, elle a ses raisons de se mesurer à Ethel Hallow, son ennemie de toujours, seule rivale dans la compétition - Amandine a eu une vision, la vision d'une Académie dévastée et vidée en cas de triomphe d'Ethel...

Ultime saison de cette série CBBC/Netflix* adaptant les romans pour enfants The Worst Witch, de Jill Murphy, cette saison 4 rebat un peu les cartes. Si le format ne change guère (toujours 13 épisodes de 30 minutes, un format qui aurait mérité d'être un peu raccourci), on a droit, dans le premier épisode de la saison, à un changement d'actrice principale, expliqué de manière diégétique par un sort de transformation qui a mal tourné.

Ce n'est pas nouveau, et la version précédente de la série avait déjà utilisé ce tour de magie pour changer son Ethel Hallow dans la série de 1998 : exit Bella Ramsey, dont la carrière décolle et l'emmène vers HBO, et place à Lydia Page, une jeune actrice assez attachante dans son côté gauche et ébahi. Remplacement réussi, donc, pour une ultime année qui, comme souvent, se trouve contrainte de développer les nouvelles générations d'élèves de l'Académie Cackle de manière un peu artificielle pour remplir son temps d'antenne.

Certes, Mildred, ses amies proches et leur rivalité avec Drusilla restent au cœur du programme, qui s'inspire très librement du dernier roman de Jill Murphy, Premier prix pour Amandine Malabul, pour compter la rivalité de Mildred et d'Ethel pour le titre d'élève en chef de l'école.

Ici, cela se traduit par une série d'épreuves tout au long de la saison, au déroulement plus ou moins intéressant (l'épisode sur Ethel qui se transforme en arbre, avec message écologique en prime, n'est pas convaincant), qui sont ponctuées par toute un assortiment de sous-intrigues centrées sur les nouveaux enseignants (Miss Hempnettle, la prof de sport fourbe remplaçante de Miss Drill, sa rivale blessée ; Mr Daisy, le professeur de potion excentrique qui s'éprend de la cuisinière), sur les amies d'Amandine (Maud, qui se relooke ; Enid, dont le personnage sur le départ trouve une conclusion appropriée à mi-saison, en devenant une athlète talentueuse), sur les élèves des années précédentes (la petite Izzy, qui a peur de voler, et dont le père aidera Mildred lors de son burnout magique ; les élèves plus jeunes qui tentent de rejoindre une sororité prétentieuse ; etc) et sur Miss Hardbroom qui, suite aux événements de la saison précédente, finit par se séparer d'Indigo Moon (zou, encore une actrice qui s'en va) par un tour de passe-passe temporel, et par accueillir la fille de celle-ci à l'école.

De quoi ramollir (un peu) le personnage, qui finit au bord de la crise de nerf quand, dans le final en deux parties, la disparition de Miss Cackle la laisse seule à la tête de l'école. Un final intéressant, qui boucle la boucle, avec une Mildred envoyée dans le Azkaban de The Worst Witch, qui s'en évade façon Prison Break, pour finalement faire face au tout premier antagoniste de la série, qui fait là son grand retour.

Bizarrement, je dois l'avouer, autant je n'étais pas convaincu par la saison précédente, autant j'ai plutôt apprécié cette ultime fournée d'épisodes. Certes, certaines idées n'étaient pas des plus avisées (le père d'Izzy et ses liens de famille avec les Hubble), mais dans l'ensemble, la série parvient (le plus souvent) à jongler entre les générations, et à rester sympathique.

Après... je reste persuadé qu'une version de la série en 8 épisodes de 25 minutes tout compris, plus recentrés sur Mildred et ses mésaventures, aurait clairement été plus efficace, plus dynamique, et probablement moins coûteuse à produire.

Cela dit, c'est un débat nul et non avenu, maintenant que la série est terminée... et je dois bien reconnaître que tout cet univers (dont les romans ont bercé mon enfance) va un peu me manquer. 

 

*d'ailleurs, c'est avec cette saison que j'ai découvert le générique de la version Netflix de la série, très esthétique et nettement plus abouti que sa version CBBC, un peu plus cheap.

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Un film, un jour (ou presque) #1825 - SEMAINE WALPURGIS : Unwelcome (2023)

Publié le 27 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Thriller, Walpurgis, Horreur, Irlande, UK, Review

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Unwelcome (2023) :

Citadins traumatisés par une agression, Jamie (Douglas Booth) et Maya (Hannah John-Kamen) partent s'installer dans une chaumière confortable dont ils viennent d'hériter, en Irlande. Mais rapidement, outre l'hostilité de certains des habitants du village, ils découvrent que la tante de Jamie, récemment décédée, avait l'habitude de faire chaque jour une offrande aux Redcaps, ces membres du Petit peuple supposés vivre dans la forêt s'étendant de l'autre côté d'une petite porte, au fond du jardin. Car la colère des Redcaps est terrible envers ceux qui ne les respectent pas...

Une semi-comédie horrifique irlandaise du réalisateur de Grabbers, qui tente ici de renouer avec les creature features d'antan comme Troll, Leprechaun ou The Gate - La fissure (ça évoque aussi Spiderwick, forcément), avec plus ou moins de réussite.

Le principal souci, c'est que tout est un peu approximatif, commencer par le ton global, à la fois sérieux et semi-comique. Pour chaque élément dramatique premier degré, on a droit à une caractérisation un peu bancale ou grossière des personnages (Jamie qui est un pleutre incapable du début à la fin du film, la famille d'ouvriers irlandais hostiles, etc), et lorsque les Redcaps arrivent, ceux-ci sont presque plus comiques que réellement menaçants.

Le tout reste un peu frustrant, donc, la faute à un rythme très moyen (les dix premières minutes auraient pu être amputées) et à un scénario cousu de fil blanc, dont on devine la majorité des tenants et aboutissants bien avant qu'ils ne se produisent à l'écran : le plus souvent, ce n'est pas gênant, mais parfois, c'est assez lassant, comme lors de cette tentative de viol/meurtre pratiquée par Hodor, que l'on devine dès l'apparition du personnage à l'écran - c'est souvent téléphoné, et rarement aussi efficace que ce pourrait l'être.

Et puis, à nouveau, il y a quelque chose d'approximatif dans la mise en images, entre cette maison aux extérieurs très artificiels (notamment l'éclairage), ces Redcaps mélanges de CGI et d'acteurs en costume miniaturisés, cette forêt sauvage et menaçante aux chemins un peu trop bien tracés et entretenus, et aux plans en drone qui révèlent maladroitement, au bord de l'écran, un petit lac aux rives biens tondues...

Bref, un résultat assez moyen, au final, malgré une interprétation convaincante, et le plaisir de voir la mythologie irlandaise portée à l'écran. Ce n'est pas un désastre, mais ce n'est pas non plus très convaincant.

3/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1814 : Doctor Who Am I (2022)

Publié le 12 Avril 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, UK, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doctor Who Am I (2022) :

Un documentaire américain qui suit Matthew Jacobs, le scénariste désabusé du téléfilm Doctor Who des années 90, fortement décrié par les fans et les critiques, alors qu'il renoue avec les conventions et le fandom américain, 25 ans après avoir été sèchement rejeté par celui-ci.

Un portrait intéressant du scénariste, en filigrane, et l'occasion de s'attarder un peu plus longtemps sur la relation auteur/œuvre/fans, surtout lorsqu'il s'agit d'une œuvre culte comme Doctor Who (la même réflexion s'appliquerait tout aussi bien à Star Wars, Star Trek, etc)... mais une occasion un peu ratée, tout de même, en ce sens que le film ne s'intéresse jamais vraiment à la toxicité du fandom, au rejet, aux réactions épidermiques, au manque total de recul et de savoir-vivre de certains fans (qui interagissent directement avec Jacobs ici, lors de moments qui font grincer des dents).

Ça botte en touche, donc, et le métrage conserve un côté "ah là là, ces fans de Doctor Who que l'on trouve en convention, ils sont quand même gratinés" un peu goguenard, jamais vraiment explicite mais perceptible, pas forcément délibéré de la part de la production, qui en vient à la conclusion que la plupart des fans trouvent dans Doctor Who un échappatoire à la réalité, aux problèmes du quotidien, à la maladie, à la solitude, au harcèlement, etc.

Le fandom en tant que famille de substitution, donc, une conclusion qui n'apporte rien de vraiment nouveau sous le soleil, à vrai dire, si ce n'est la réalisation, par Jacobs, que lui aussi a trouvé, à l'époque, dans Doctor Who, un échappatoire à son enfance malheureuse, et à son père bipolaire (lui-même acteur dans un épisode de Doctor Who).

Et c'est bien là le véritable intérêt du métrage, la "rédemption" de Jacobs, qui boucle la boucle et trouve une certaine paix de l'esprit vis à vis de son expérience difficile avec la franchise Who. Le reste, trop superficiel, c'est la routine habituelle des métrages consacrés aux fans de tel ou tel univers : un peu de sympathie, un peu d'émotion, beaucoup de cringe, et rien de plus.

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1808 : ​​​​​​​Sea of Thieves - Voyage of a Lifetime (2023)

Publié le 5 Avril 2023 par Lurdo dans Documentaire, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Jeu vidéo, UK, Review

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Sea of Thieves - Voyage of a Lifetime (2023) :

Un documentaire sympatoche et rigolard produit par Rare et diffusé sur YouTube à l'occasion du cinquième anniversaire du jeu Sea of Thieves : l'occasion de revenir en long, en large et en travers (ou presque, car le métrage, composé d'images d'archive et d'interviews, ne dure que 75 minutes, ce qui limite forcément la portée du documentaire) sur l'ensemble du projet, de sa genèse à l'anniversaire actuel, en passant par le prototype, ses tests, son évolution, les difficultés rencontrées, le COVID, etc.

Agréable à regarder, bon enfant, instructive, cette grosse heure de métrage narrée par Toby Stephens exprime bien la solidarité des joueurs de SoT et l'implication de Rare dans le projet, même si, je dois bien l'avouer, il y a toujours ce contraste assez flagrant entre la communauté des joueurs, telle que Rare la perçoit et la met en valeur, une communauté souvent centrée sur les streamers, le PvP et sur le multijoueur, et sur la réalité du jeu au quotidien, pour la plupart des joueurs solo ou duo : un jeu paranoïaque, tendu, où chaque autre joueur est un ennemi en puissance, à éviter et/ou à couler dès que possible.

Forcément, ce sont deux visions du jeu un peu déconnectées qui cohabitent bon gré mal gré, et qui donnent parfois aux joueurs l'impression de ne pas jouer au même jeu que d'autres, ou que Rare en personne. Mais bon, SoT reste une expérience unique en son genre, et ici, la scène post-crédits met du baume au cœur.

4/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1799 : The Honeymoon (2022)

Publié le 23 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Romance, Italie, UK, Review, Comédie

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The Honeymoon (2022) :

Adam (Pico Alexander) et sa jeune épouse Sarah (Maria Bakalova) partent à Venise pour leur lune de miel... avec Bav (Asim Chaudhry), le meilleur ami d'Adam, un véritable boulet qui a récemment perdu son emploi et qui songe au suicide. Sur place, cependant, Sarah attire l'attention de Giorgio (Lucas Bravo), un séduisant criminel, qui oblige Adam et Bav à lui servir de mules pour transporter de la cocaïne en Slovénie...

Présenté comme une comédie romantique, ce métrage est en fait plus proche d'une comédie en mode bromance, saupoudrée de comédie semi-romantique assez peu présente, ou plutôt éclipsée par le trait très forcé de tout le côté cringe, avec un Bav tellement caricatural et aux actions tellement imbuvables qu'on en vient rapidement à détester ce personnage mythomane, envahissant et trop cartoonesque pour que l'on parvienne à croire au reste.

Résultat, le film devient rapidement assez laborieux et pénible, et l'on se lasse vite de cette histoire, qui finit par être un peu comme un film de Francis Weber dont le François Pignon serait totalement dénué de tout capital sympathie et mériterait de se faire tuer dès les premières minutes du métrage.

La distribution n'est pas désagréable, et le réalisateur avait pourtant conçu Joyeuses funérailles (2007), qui était plutôt réussi, mais je n'ai absolument pas accroché au ton ou à l'écriture.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1797 : Enola Holmes 2 (2022)

Publié le 21 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Policier, Thriller, USA, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Enola Holmes 2 (2022) :

Bien décidée à s'établir à son propre compte, Enola Holmes (Millie Bobby Brown) peine à s'imposer dans une société victorienne sexiste et paternaliste. Jusqu'à ce qu'une fillette vienne la trouver, pour lui demander de l'aider à retrouver sa sœur adoptive, Sarah Chapman (Hannah Dodd), disparue récemment de l'usine d'allumettes où elles travaillaient... De quoi lancer Enola dans une enquête improbable qui va l'amener à croiser le chemin de son grand-frère Sherlock (Henry Cavill).

*soupir*

Ça commençait bien, pourtant.

Dans sa première moitié, cette suite du premier Enola Holmes parvient en effet à séduire, avec son rythme, son ton décomplexé, son énergie, ses interprètes toujours impeccables, bref, tout ce qui faisait le charme du film original... et puis à mi-parcours, premier coup de mou, avec l'arrestation d'Enola, son passage-éclair en prison, son évasion, le caméo d'Helena Bonham Carter, une scène de bagarre où Enola, sa mère et leur consœur mettent à l'amende tout un troupeau de policiers bovins (parce que girl power, tout ça)...

Le scénario commence un peu à crachoter, et rapidement, c'est tout le film qui commence à sérieusement se déliter, perdant progressivement en intérêt au fil des déductions laborieusement expliquées et de la romance adolescente d'Enola avec son Lord toujours aussi transparent. Ce qui n'aide pas, honnêtement, c'est que le film lie les deux enquêtes (de Sherlock et d'Enola) à Moriarty, le célèbre génie du crime antagoniste de Sherlock chez Doyle. Pas forcément une surprise pour le spectateur avisé qui aura compris, dès que Sherlock explique être bredouille face à un criminel génial qu'il ne parvient pas à identifier, que l'on va (encore) avoir droit à cet antagoniste...

Là où ça se complique, c'est quand, au terme d'une dernière ligne droite pleine d'action mais un peu brouillonne, l'identité de Moriarty est révélée. Un Moriarty qui ne surprend pas, à nouveau, puisque son interprète avait (peu) subtilement disparu du film depuis une demi-heure, et qu'il n'y avait personne d'autre dans le film pouvant jouer Moriarty, surtout dans un métrage où les femmes Holmes sont plus hautes en couleur que Sherlock.

Car oui, Moriarty est ici une femme. Et Netflix oblige, c'est une femme noire, en colère, opprimée par une société corrompue, patriarcale et misogyne, et qui s'est rebellée en se tournant vers le crime et en détournant de l'argent mal acquis. Une relecture bancale du personnage, dont le scénario ne sait pas vraiment s'il faut le diaboliser parce que c'est une criminelle, ou le placer comme victime des injustices sociales de son époque, parce que c'est une double minorité.

En soi, cette réinvention de Moriarty aurait pu fonctionner, si elle avait été mieux écrite, et ne semblait pas le produit d'un algorithme Netflix tentant de cocher toutes les cases de la diversité à l'Américaine (idem pour John Watson, qui apparaît dans une scène pré-crédits, et qui lui aussi est noir). Mais là, comme point d'orgue d'un film allant en s'affaiblissant, c'est un peu comme la cerise sur le gâteau d'un récit bordélique, qui tente de présenter une Enola s'imposant comme héroïne à part entière, mais ne parvient pas à s'empêcher d'utiliser encore et encore son Sherlock, parce que Henry Cavill.

À mi-film, je trouvais que ce deuxième volet était plus réussi que le premier ; à la fin du métrage, c'était tout l'inverse...

3.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1788 : Profession Tueur 2 (2022)

Publié le 10 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Action, Critiques éclair, USA, Review, UK, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Profession Tueur 2 (Accident Man : Hitman's Holiday - 2022) :

Désormais établi à Malte, où il continue son métier de tueur à gages, Mike Fallon (Scott Adkins) se retrouve embarqué dans une sombre histoire lorsqu'une mafiosa locale kidnappe Finicky Fred (Perry Benson), expert en gadgets de Mike, et oblige Fallon à protéger son fils bon à rien, Dante (George Fouracres) de nombreux tueurs à gage engagés pour l'éliminer...

De mémoire, le premier Profession Tueur était un film inégal opposant Scott Adkins à divers criminels dans une quête de vengeance pour la mort de son ex-compagne, et qui ne tenait qu'en partie la route, abandonnant son sens de l'humour à mi-chemin et retombant, dans sa dernière ligne droite, sur un sérieux peu engageant.

Pour cette suite, on change de réalisateur, on change de pays, et on se concentre sur les combats, avec toujours plus d'assassins qui tentent de s'en prendre à ce cher Accident Man. Heureusement, cette fois-ci, le ton reste beaucoup plus léger et décomplexé, avec des tueurs toujours plus improbables, des affrontements globalement bien mis en images et en valeur, et une orientation nettement plus "film de groupe", avec notamment le gag récurrent de Sarah Chang/Sui-Ling, sorte d'équivalent féminin du Cato de l'Inspecteur Clouseau, mais en mode Akwafina, payée par Mike pour l'attaquer lorsqu'il s'y attend le moins.

Une Sarah Chang qui finit par être la révélation de ce métrage, un métrage qui lorgne toujours plus sur les jeux Hitman dans ses moyens détournés de tuer des cibles, et qui fait de cette grosse escort quest un film divertissant et attachant, que j'ai clairement préféré au premier.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1783 : Maurice le chat fabuleux (2022)

Publié le 3 Mars 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Review, Jeunesse, UK, USA, Allemagne

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Maurice le chat fabuleux (The Amazing Maurice - 2022) :

Chat sarcastique doué de parole suite à un incident magique, Maurice (Hugh Laurie) accompagne Keith (Himesh Patel), un humain joueur de flûte, et une troupe de rats eux aussi doués de parole et d'intelligence (Gemma Arterton, David Tennant, Joe Sugg, Julie Atherton...), de ville en ville, où ils se produisent dans un numéro bien rodé leur permettant de faire croire aux habitants qu'ils sont envahis de rats et que Keith peut les sauver moyennant finances. Jusqu'à ce qu'ils arrivent à Bad Igoince, où vit Malicia (Emilia Clarke), une ville affamée victime d'une réelle invasion de rats contrôlés par une entité maléfique (David Thewlis)...

Jolie distribution vocale pour cette adaptation du roman Le Fabuleux Maurice et ses rongeurs savants de Terry Pratchett, une parodie du Joueur de flute de Hamelin prenant place dans l'univers du Disque-Monde, et ici adapté par le scénariste de Shrek, d'Aladdin et des Pirates des Caraïbes.

Une coproduction anglo-germano-américaine plutôt fidèle à l'œuvre originale, que ce soit dans l'esprit ou dans la lettre, et qui s'avère assez agréable à regarder, bien qu'occasionnellement un peu décousu et au rythme inégal. Heureusement, les doubleurs excellents et l'humour inhérent à l'œuvre de Pratchett assurent que l'on ne s'ennuie jamais.

Après, le film n'est pas dénué de défauts : le style graphique, notamment, est assez dérivatif (l'un des chasseurs de rats de la ville ressemble comme deux gouttes d'eau au Maire du Noël de Mr. Jack), et le personnage de Malicia est honnêtement assez horripilant avec ses dialogues méta qui brisent constamment le quatrième mur (je sais que c'est inhérent au personnage, mais ça passe assez mal à l'écran, même si Emilia Clarke est excellente).

Rien de rédhibitoire, cela dit, et en tant qu'adaptation de Pratchett, ce Maurice est tout à fait honorable.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1777 : Coup de théâtre (2022)

Publié le 23 Février 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, UK, Policier, Thriller, Review

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Coup de théâtre (See How they Run - 2022) :

Alors que la pièce La Souricière, adaptée d'Agatha Christie, connaît un succès incroyable dans le West End du Londres des années 50, Leo Köpernick (Adrian Brody), le futur réalisateur américain de l'adaptation cinématographique du roman, est retrouvé assassiné dans les coulisses du théâtre. Qui de Mervyn Cocker-Norris (David Oyelowo), l'auteur de l'adaptation cinématographique et son amant italien Gio (Jacob Fortune-Lloyd), John Woolf (Reese Shearsmith), le producteur du film et sa maîtresse Ann (Pippa Bennett-Warner), l'acteur vedette Richard Attenborough (Harris Dickinson) et son épouse et co-star Sheila Sim (Pearl Chanda), l'autre productrice, Petula Spencer (Ruth Wilson), ou de la femme de Woolf, Edana (Sian Clifford), est responsable de ce meurtre ? L'inspecteur Stoppard (Sam Rockwell) et l'agente Stalker (Saoirse Ronan) mènent l'enquête...

Un pastiche de whodunit à l'anglaise, d'un réalisateur de sitcoms anglaises primé pour son travail, et du scénariste de nombreuses sitcoms et séries anglaises et américaines : de quoi assurer un ton assez léger et décalé pour ce métrage à l'écriture très métadiscursive, qui se moque des conventions du genre tout en y ayant recours, et en les détournant ici ou là, tout au long de son enquête.

Le résultat, qui n'hésite pas à parodier Christie et ses œuvres (une Christie aux penchants meurtriers - non, ce n'est pas un spoiler - et mariée à un archéologue noir ^^) est sympatoche, notamment grâce à Rockwell et Ronan, mais semble parfois un peu sous-développé sur le fond, alors que la forme visuelle est plutôt ludique (des split-screens certes parfois inutiles, des jeux d'ombres et de lumières) à défaut d'être très travaillée (la photo est plate, et fait très... télévision).

Résultat, on regarde le tout sans s'ennuyer (pour peu qu'on aime le genre et la distribution) mais on se retrouve à se dire que le tout aurait mérité de pousser les curseurs un peu plus loin, de partir un peu plus en vrille, bref, de se lâcher un peu plus et de donner plus à faire à sa distribution.

C'est un peu superficiel, mais ça reste tout de même relativement agréable à suivre.

3.75/6 pour Saoirse qui s'amuse vraiment beaucoup

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Doctor Who - Le Pouvoir du Docteur (2022)

Publié le 19 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, Comédie, BBC

Après une saison 13 sérialisée médiocre au possible, et des épisodes spéciaux inégaux en 2022, place à l'ultime épisode spécial de l'ère Chibnall/Whitaker, un Power of the Doctor diffusé en octobre dernier, un peu avant Halloween, et qui n'a pas forcément su convaincre les critiques de par son côté un peu bordélique... 

Doctor Who - The Power of the Doctor (2022) :

Après s'être séparé de Dan, déposé sur Terre, le Docteur et Yaz découvrent une sinistre machination ourdie par les Daleks, les Cybermen et le Maître avec pour objectif l'annihilation de l'humanité...

Difficile de mieux résumer cet épisode spécial effectivement bordélique, qui part dans toutes les directions, multiplie les éléments disparates, les clins d'œil, le fanservice, etc, de manière totalement décousue et désordonnée... du Chris Chibnall typique dès qu'il tente de faire dans l'épique et dans le spectaculaire, en somme.

Et le résultat, c'est un métrage de 90 minutes qui ne séduit ni n'intéresse jamais vraiment, et qui échoue totalement à impliquer émotionnellement dans ce qui est pourtant le baroud d'honneur de son actrice principale. Non seulement parce qu'il déroule des clichés et des rebondissements patauds (le Maître qui se laisse capturer et emprisonner... pour d'obscures raisons ; tout ce qui a trait à Raspoutine), mais aussi parce que Whitaker passe son temps à passer d'une sous-intrigue à une autre, d'un lieu à un autre, finissant par être expulsée de son corps lorsque le Maître le lui dérobe (allergiques au cabotinage de Sacha Dewan s'abstenir !).

De quoi permettre à Chibnall de placer des apparitions anecdotiques de quelques Docteurs précédents et d'autres compagnons, comme autant de clins d'œil et de fanservice qui ne parleront vraiment qu'aux membres les plus âgés de la fanbase... avant de tout boucler de manière précipitée dans les dix dernières minutes de l'épisode spécial, dans un chaos précipité qui lasse plus qu'il ne captive.

Les questions laissées en suspens des multiples saisons précédentes, et tout le reste ? Mieux vaut oublier, Chibnall est passé à autre chose. Toujours frustrante, son écriture brouillonne multiplie les éléments sans lien pour tenter d'en créer un, et au final, on a presque plus l'impression d'un showrunner qui a condensé ici toutes les idées en vrac qu'il avait pour une ou deux nouvelles saisons, et qui a tenté d'en faire 90 minutes semi-cohérentes.

Et pourtant, il y a bien quelques moments qui fonctionnent, de ci de là, et notamment la toute fin, et les adieux du Doc à Yaz : preuve s'il en est que Whitaker et ses compagnons méritaient mieux que ce que Chris Chibnall a su leur proposer.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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