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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Humour, sitcom et... 2 - The Big Bang Theory, ou la béquille Sheldon

Publié le 30 Novembre 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, CBS

Je ne m'en suis jamais caché : je n'aime pas The Big Bang Theory. Ou plutôt : je n'aime pas la première saison de The Big Bang Theory, et cette sorte d'engouement populaire aveugle qui l'a accueillie.

Parce qu'avec sa représentation caricaturale des geeks, toute droit sortie des nanards des années 80/90s (Steve Urkel aurait très bien s'intégrer au cast), et ses références datées, les premiers mois de The Big Bang Theory n'étaient pas bons.

Pas forcément surprenant si l'on tient compte de qui est derrière la série : Chuck Lorre, pas réputé pour faire dans la finesse et la subtilité. Et par conséquent, la première année de TBBT est ainsi un festival de clichés éculés, de personnages en carton-pâte, de blagues éventées, et d'un duo de personnages centraux (Sheldon et Leonard) qui apparaissent plus souvent comme un vieux couple gay plutôt que comme deux geeks asociaux (assez paradoxal compte tenu de l'asexualité relative de Sheldon, mais logique compte tenu de la vie privée de Parsons ; ce n'était pas voulu, mais you can't turn a gaydar off...)

Face à Sheldon, Leonard, Raj et Howard, un autre cliché ambulant : Penny, la blondasse au QI de poulpe mort échoué par marée basse. Là aussi, on a alors longtemps droit à toutes les vannes blondes possibles et imaginables, le personnage ayant l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes.

Alors comment expliquer le succès fulgurant d'un show qui, dès ses premiers épisodes, reçoit les louanges tant du grand public, que de la "communauté" geek, alors même que l'écriture prend bien souvent le parti de rire de ses personnages (ie : de se moquer des geeks), et pas avec eux ?

On tient là le paradoxe du geek, entité improbable qui se définissait originellement par son existence "en dehors des normes et des étiquettes", mais qui désormais, depuis une bonne grosse décennie, ne cherche plus qu'à s'organiser en communauté, à porter fièrement l'étiquette geek, et à être reconnu/devenir respectable aux yeux du grand public. Autrement dit : comme tout le monde, le geek (quoi que cela puisse bien vouloir dire aujourd'hui) veut qu'on l'aime, et qu'on parle de lui.

D'où TBBT. Pour le grand public, pas de problèmes, voilà un show qui le conforte dans ses préjugés (innocents) sur les geeks/nerds (et les blondes ^^), tels qu'ils apparaissent dans la culture nord-américaine depuis des décennies. Pour les geeks ? On parle d'eux, on parle de leurs shows favoris (enfin, de ceux qui sont connus du grand public), et on se moque un peu d'eux au travers de caricatures outrancières : "c'est toujours mieux que rien, au moins, on existe".

Heureusement, cependant, TBBT a évolué, au cours du temps. La grève des scénaristes de 2008, notamment, qui a interrompu la première saison du show, a permis aux scénaristes de revoir un peu leur copie. Rien de bien radical, mais suffisamment pour étoffer un peu Penny, et son sens de la répartir. Et puis, progressivement, au fil des saisons, l'écriture s'est affinée, et faite plus pertinente ; les guests se sont multipliés ; les acteurs, au demeurant globalement très solides, ont donné de l'épaisseur à leurs personnages...

Et surtout, Sheldon Cooper est devenu la béquille narrative de la série. Star incontestée de TBBT, Sheldon est, grace au jeu inspiré de Parsons, devenu l'incontournable de la série, au point de totalement éclipser Johnny Galecki, peu aidé par un personnage qui n'a jamais vraiment décollé. Un Sheldon qui a su, au fil du temps, s'imposer comme l'emblème du show, ce qui malheureusement l'expose d'autant plus à une certaine fatigue du spectateur : combien de temps TBBT pourra encore se reposer autant sur Sheldon, sans que cela ne se ressente de manière trop flagrante à l'écran ?

Sur les dernières saisons diffusées, la production a tenté de contrer un peu cet effet Sheldon, en développant notablement la distribution féminine du show. Sheldon a une petite-amie aussi bizarre que lui, Leonard continue d'enchaîner les conquêtes improbables (et de fréquenter occasionnellement Penny), et Howard est marié à une jolie scientifique blonde à forte poitrine.

Un choix d'écriture qui tranche radicalement avec le postulat initial du show (quatre nerds scientifiques incapables d'approcher une femme), mais qui, s'il peut être rationnalisé comme une preuve de son évolution, montre aussi que les scénaristes sont conscients de leur tendance à tout centrer sur Sheldon. Reste à voir si, à l'avenir, la série parviendra à trouver un nouvel équilibre...

En bref : des débuts particulièrements laborieux, un humour souvent assez facile et convenu, à base de références compréhensibles par tous, mais une série à la distribution attachante, et qui finit par s'avérer tout à fait honorable, à défaut d'être réellement le chef d'oeuvre du genre que beaucoup veulent y voir.

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Humour, sitcom et subjectivité... 1 - Introduction

Publié le 26 Novembre 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom

"L'humour est subjectif". 

Voilà, c'est dit, et c'est avec cette banalité peu inspirée que l'on peut justifier chaque année la pléthore de sitcoms qui sont diffusées sur le petit écran. 

Une banalité qui n'en est pas pour autant fausse : si l'on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde, alors chacun peut trouver chaussure à son pied dans le petit monde des comédies tvs, et pour chaque série qui est présentée comme le nouveau classique du genre, il n'est pas rare de trouver, très logiquement, tout autant de détracteurs, pour qui chacune des blagues de ce "nouveau classique" tombent à plat.

Doit-on pour autant en conclure qu'il est impossible de juger objectivement une sitcom, pour en délivrer une critique juste et équilibrée ? Pas forcément. Car si une critique (qu'elle soit positive ou négative) est forcément subjective, à un degré ou un autre, et que son auteur peut très bien rester totalement de marbre face à un programme à la mode, cela ne l'empêche pas nécessairement d'apporter un avis éclairé et argumenté sur la production d'une sitcom ; sur son écriture et son originalité ; sur sa distribution et le jeu des acteurs ; sur son évolution au fil du temps, etc. 

Autant de composantes d'un show qui sont totalement indépendantes du sens de l'humour qui est, à priori, son moteur. 

Et pourtant "les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas" reste une formule magique constamment brandie par les fans de telle ou telle série pour contrer les critiques, et clore instantanément le débat (c'est vrai pour toute forme d'art, mais encore plus pour le genre de la comédie). De quoi, bien souvent, inciter à la médiocrité (au sens premier du terme), en l'imposant comme nouveau standard du genre, et en rejetant la possibilité du moindre défaut de son oeuvre favorite (ou parfois, plus radicalement, en affirmant simplement que "c'est une sitcom, c'est sensé vider l'esprit, alors du moment que ça me fait rire, je ne veux pas chercher plus loin"). 

Et si l'on rejette cette forme de médiocrité, en demandant mieux ? Alors l'on se voit taxé d'élitiste, de pisse-froid, ou d'autres termes guère plus réjouissants. 

Au risque de paraître prétentieux, je l'affirme : exiger d'une sitcom qu'elle soit de qualité, ne pas se contenter d'une production médiocre, qui oblige à l'indulgence, ce n'est pas un défaut. Et si en plus la série est drôle, alors là c'est la cerise sur le gâteau.

Et maintenant, histoire de m'auto-contredire : ce n'est pas pour autant que l'on doit se sentir coupable d'apprécier une sitcom que l'on sait objectivement faiblarde. Les acteurs sont peut-être mauvais, ou bien les décors fauchés, ou encore les rires envahissants, mais l'on rit ; les blagues peuvent être éculées, les épisodes mal rythmés, mais les acteurs nous sont sympathiques... 

Autant d'exemples qui montrent bien qu'il est tout à fait possible d'aimer un programme pour peu que l'on y trouve son compte d'une manière ou d'une autre. Encore faut-il alors avoir l'honnêteté intellectuelle de reconnaître les défauts de l'oeuvre en question, et de ne pas se réfugier dans un fanboyisme aveugle qui coupe court à toute discussion. 

Maintenant : pourquoi cette introduction un peu pompeuse et vaine ? Parce qu'au cours des semaines à venir, je vais poster quelques critiques éclair de sitcoms américaines, dont je suis un gros consommateur. Des sitcoms récentes, plus ou moins connues, de The Middle à The Big Bang Theory, en passant par Cougar Town et autres Modern Family et How I Met Your Mother, que je suis parfois au rythme de la diffusion américaine (Happy Endings, The Office, Suburgatory, Community), mais plus souvent, que j'ai rattrapées en bloc cet été. 

Et sur ces sitcoms, mon avis va parfois à l'encontre du consensus des médias, ce qui a suscité des débats intéressants ici ou là, avec des amis ou sur des forums. Des débats entre fans et détracteurs, et qui parfois tournaient autour de la subjectivité de l'humour ; de quoi alimenter quelques posts que j'espère constructifs et argumentés... mais je ne garantis rien. :p

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 07 : The Theatre Bizarre, The Bay & The Lost Episode

Publié le 22 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Anthologie, France, UK, Lovecraft, Science-Fiction, Found Footage

The Theatre Bizarre : 

Un film à sketches franco-anglo-saxon, axé autour d'un segment intitulé Theatre Guignol, dans lequel Udo Kier, pantin désarticulé qui redevient lentement vivant, narre les autres segments sur la scène d'un théâtre macabre. Un Kier en roue libre, face à une jeune femme apeurée mimi tout plein, dans un tout sans queue ni tête, paradoxalement très prévisible. 3/6

- The Mother of Toads : des touristes ricains découvrent les bizarreries traditionnelles françaises, toutéliées à Lovecraft et au Necronomicon. La musique n'est pas désagréable, c'est assez joli visuellement, mais ça s'arrête là, et il reste un rendu visuel bizarre, comme si le segment avait été tourné à un autre format que le 2:35.1. De plus, c'est assez convenu et surjoué. 2/6

- I Love You : un homme se réveille couvert de sang pour assister à la destruction de son couple. Bien interprété, et réalisé avec une sobriété glaciale et efficace, mais trop prévisible. 3/6

- Wet Dreams : De et avec Tom Savini, sur un mec qui fait des cauchemars perturbants, et tente de prendre le contrôle de ses songes. Gros bof, ça ne mène nulle part, et ce n'est qu'un prétexte à un peu de gore gentillet. 1.75/6

- The Accident : atmosphère pesante pour la discussion d'une fillette et de sa mère sur un accident de moto dont elles ont été témoins. Et puis c'est tout. Bien filmé, mais on s'attend sans cesse à une chute, à quelque chose... et puis rien. 2.25/6

- Vision Stains : un segment particulièrement lent, saoulant et pontifiant, qui se prend pour Requiem for a Dream, et narré tout en voix off, sur une droguée qui s'injecte les souvenirs d'autrui dans les yeux, pour coucher sur papier leur vie. Affreusement vain. 0.5/6

- Sweets : rupture d'un couple excentrique et grotesque, dont la relation malsaine est particulièrement liée à la nourriture et aux bonbons. Esthétique volontairement outrancière, jeu à l'identique, et fin qu'on voit venir à vingt kilomètres. 2/6

Pas une anthologie très convaincante, donc, qui souffre d'une affreuse prévisibilité, et qui plafonne à 2/6

The Bay :

Barry Levinson s'essaie au genre du Found footage, avec l'histoire de la contamination d'un baie et des habitants de la côte par un mal mystérieux.

Il y a un problème de taille avec un found footage qui choisit délibérément de se présenter comme un documentaire narré en voix off (via Skype ! ^^) par une journaliste survivante... journaliste qui s'avère aussi le seul personnage un tant soit peu développé du métrage. Forcément, donc, les enjeux du film sont alors réduits à néant, tandis qu'il multiplie les points de vue et les personnages secondaires à l'épaisseur de papier à cigarette, dont on nous annonce tous le décès moins de trente secondes après leur apparition à l'écran (mention spéciale à Jacqueline la scientifique dont le seul élément de caractérisation est son accent "français" digne de Pépé le Putois).

Privé du moindre personnage auquel s'intéresser, le spectateur finit donc par regarder Levinson dérouler son récit et enchaîner les grosses ficelles sans que ça ne débouche jamais vraiment sur rien : oui, la contamination progressive de la petite ville a une ampleur crédible, que n'ont pas les autres found footages au budget plus limité et à la distribution plus amateure, mais paradoxalement, ça enlève encore plus de la vraisemblance des images, alors que le spectateur averti reconnaît ici ou là un second rôle familier, au rang desquels Kristen "Cabin in the Woods" Connolly.

Et à l'identique, autre paradoxe, Levinson semble longtemps tenter de jouer la carte de la subtilité, point de vue horreur (comprendre : il traite le tout comme une épidémie réelle, sans s'attarder sur le gore, ou sur de gros effets visuels) pour finir par jeter l'éponge sans raison dès qu'il s'agit de créer un peu de tension, avec shaky-cam, montage et musique dramatique au programme (les deux ados qui se baignent et se font attaquer, caméra à la main = gros cliché en carton ; la scène des flics qui rentrent dans la baraque avec le son "boosté numériquement", et Cynoque qui beugle dans tous les sens = rigolade ; les compilations de plans avec zooms dramatiques sur wikipédia et "flashbacks" sur des scènes vues plus tôt = facepalm). Résultat, ces moments (forcés) exceptés, le métrage succombe à une narration finalement assez plate, qui demande au spectateur de ne pas trop réfléchir aux facilités du scénario, et au nombre ahurissant de vidéos et d'enregistrements tant on que off qui sont bien pratiques pour étoffer des scènes creuses, d'autant qu'elles ont presque toujours un son impeccable.

M'enfin pourquoi trop réfléchir quand le film préfère finir par botter en touche, avec une fin précipitée, et un "on ne sait pas pourquoi certains ne sont pas morts, et on ne le saura probablement jamais, merci, au revoir". Avoir les frères Strause (AVPR et Skyline) à la prod, ça ne pardonne pas.

2/6, malgré des idées, et des moments presque efficaces (j'ai bien aimé la scène de la journaliste tentant de faire son speech face caméra à la tombée de la nuit, avec les seuls cris des locaux agonisants en fond sonore)

The Lost Episode :

Un film d'horreur (d'inspiration found footage, sans toutefois en être) daubesque réalisé et interprété par Michael Rooker, avec Beverley "7th Heaven" Mitchell et la frangine de Hilary Duff (et ses implants) dans des petits rôles, et un script calamiteux et bordélique basé sur un énième asile psychiatrique abandonné dans lequel s'introduisent des jeunes, et où a disparu une équipe tv. 

Ça part dans tous les sens sans aller nulle part, ça mélange les points de vue et les intrigues façon poupée gigogne sans jamais se construire efficacement, c'est souvent surjoué, la prise de son est calamiteuse, il y a quelques riffs inutiles de métal/indus ici ou là, il n'y a pas un poil de tension ou d'horreur, bref, ce n'est pas bon du tout.

0.5/6 

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 06 : Doomsday Prophecy, Mothman, & Bigfoot : The Lost Coast Tapes

Publié le 18 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Télévision, SyFy, Science-Fiction, Thriller, Found Footage

Doomsday Prophecy : 

Un téléfilm Syfy typique, avec un scénario apocalyptique en carton-pâte, et des acteurs tv/ciné recyclés (dont Jewel Staite) dans des rôles pas particulièrement bien écrits... bref, un prétexte à des sfx de destruction massive, pendant qu'une archéologue et un éditeur de livres font équipe pour sauver le monde grâce à aux visions d'un bâton prophétique hérité d'un auteur excentrique et paranoïaque, et à l'assistance d'un vieil indien sage et avisé, tandis que le gouvernement les poursuit.

Et là, je crois que tout est dit : ça ne vaut pas grand chose de plus que ce résumé, malgré les efforts de tout le monde.

1.5/6 

Mothman :

Un tvfilm Syfy qui reprend la légende du Mothman et s'en sert comme prétexte pour raconter une histoire marchant dans les pas de Souviens toi l'été dernier, avec Jewel Staite (forcément) en héroïne, sur un groupe d'amis qui tuent accidentellement l'un des leurs, et qui dix ans plus tard, se font décimer un à un par un être surnaturel.

Rien de vraiment bon ou mauvais, visuellement, ça tient la route (effets spéciaux exceptés), et Jewel en débardeur léger dans la moiteur du sud, ça fait toujours plaisir à regarder, mais bon...

2.25/6 

Bigfoot : The Lost Coast Tapes :

Un found footage sur une équipe documentaire partie à la chasse au Bigfoot. Problème : l'équipe est affreusement peu intéressante ou sympathique.

Ce n'est pas la faute des acteurs, qui sont plutôt bons (du moins, en ce qui concerne les acteurs principaux), mais bien de l'écriture, qui les transforme en caricatures ambulantes.

Dommage, parce que la chasse au sasquatch se transforme en quelque chose de potentiellement intéressant sur la fin lorsque le métrage donne des motivations amusantes au monstre... mais entre les personnages, et le tout qui souffre des défauts inhérents au genre, ça ne vole pas bien haut.

1.25/6

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 05 : Mad Monster Party, Paranormal Activity 4 & Dark Shadows

Publié le 14 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Animation, Jeunesse

Mad Monster Party :

Avant de partir à la retraite, le Baron Frankenstein invite tous les monstres classiques (et son neveu nerd incapable) sur une île "des Caraïbes" pour leur faire une démonstration de sa dernière invention destructrice.

De la stop-motion made in Rankin-Bass, de 1967, avec ce que ça comporte de visuels particulièrement réussis, de chansons déplacées et assez ternes, et de score musical typiquement de son époque, qui transforme malheureusement ce qui aurait pu être un Halloween Special sympatoche en pantalonnade ultra-datée qui tente désespérément de faire rire, en vain.

Néanmoins, difficile de ne pas reconnaître le travail impressionnant fait par la production, ou l'influence que le métrage a pu avoir sur quelqu'un comme Burton. Et puis la dernière partie est sympathique...

3/6   

Paranormal Activity 4 : 

Le 1 était une arnaque, mais avait l'attrait de la nouveauté ; le 2 n'était pas mieux, mais avait une distribution sympathique, et des bikinis ; le 3 était ridicule, et tentait de donner de la profondeur et de l'épaisseur au mythe, en y rajoutant une histoire de sorcières en carton pâte ; et pour ce quatrième opus, le prétexte scénaristique est encore plus mince et capillotracté, avec un film axé sur une famille de voisins qui recueille un gamin bizarre lié à Katie & co, et qui est filmée via webcams et camescopes.

Un postulat de départ pas du tout crédible (les batteries magiques et éternelles des laptops, c'est beau), un placement produit Kinect piteux, un cast sympathique (dont un ancien de Nickelodeon + un gamin efficace), des ficelles usées jusqu'à la corde ; pas désagréable pendant toute la mise en place, avec les deux ados.

Ensuite, une fois que les caméras sont placées, c'est assez soporifique et dénué d'intérêt ou de frissons. D'autant qu'il reste toujours le problème de "qui est-ce qui fait le montage à posteriori de tout ce found foutage... ?"

1.5/6

Dark Shadows :

Victime d'Angelique, une sorcière jalouse (Eva Green), Barnabas Collins (Johnny Depp), l'héritier d'une riche famille bourgeoise ayant fondé la ville de Collinsport, dans le Maine, est transformé en vampire immortel par Angelique, et enfermé dans un cercueil pendant 2 siècles. Lorsqu'il parvient enfin à sortir de sa prison, en 1972, sa famille (Michelle Pfeiffer, Chloë Grace Moretz, Johnny Lee Miller, Gulliver McGrath) est ruinée, et le manoir Collins tombe en ruines : une conséquence des manigances d'Angelique, toujours vivante et rancunière...

Un film très frustrant, car alternant séquences particulièrement réussies, tant visuellement que dans l'atmosphère, moments de comédie un peu lourdingues qui semblent importés par Depp des Visiteurs, montages redondants sur une musique des 70s, et humour décalé référençant directement le soap original, tant dans son surjeu que dans son grand n'importe quoi.

Bref, au final, c'est très inégal, comme la plupart des scripts de Seth Grahame-Smith (Orgueil et Préjugés et Zombies, Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires...) et lorsque ça parvient occasionnellement à trouver un souffle sombre et épique, ça le perd généralement très rapidement, victime d'un produit fini qui ressemble énormément à une collection de vignettes éparses et contrastées, comme une synthèse bancale de plusieurs années d'intrigues et de personnages.

Dommage.

3/6

(critique revue et corrigée en 10/2016)

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 04 : Hotel Transylvania, Silent House & Dixie et la Maison Hantée

Publié le 10 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Animation, Jeunesse, Thriller, Espagne

Hôtel Transylvania : 

L'association entre Genndy Tartakovsky et la bande de potes d'Adam Sandler, qui se chargent quasiment tous des voix des différents monstres ici réunis dans l'Hôtel Transylvania, tenu par Dracula et sa fille aînée qui rêve d'indépendance.

Pas désagréable, surtout en ces temps d'Halloween, et assez sympathique vocalement et visuellement (le bestiaire est vraiment complet), mais malheureusement c'est assez gentiment creux, avec un ventre mou certain passé l'arrivée de l'humain à l'hôtel, alors que le film s'éternise dans des courses-poursuites et du slapstick assez lassant à la longue.

Ça a bon fond, comme souvent dans les projets auxquels s'attache Sandler, mais l'écriture ne suit pas (et je ne suis pas vraiment surpris de découvrir que les deux scénaristes responsables du script viennent du SNL et d'Arthur Christmas, ce qui explique le manque de cohésion et les problèmes de rythme du métrage). Et puis les fins en chanson, ça me gonfle.

Un tout petit 3/6

Silent House :

Un thriller des réalisateurs d'Open Water, remake d'un film uruguayien, sur Elizabeth Olsen seule dans une maison vide et isolée, et confrontée à une présence inconnue qui la harcèle.

Intéressant sur la forme (de longs plans-séquences d'une dizaine de minutes, sans coupes visibles, et une Elizabeth Olsen convaincante) plus que sur le fond, assez classique, et qui souffre du même problème qu'Open Water : il ne se passe pas grand chose, ça traîne, et comme en plus on écope d'un twist de fin qu'on envisageait dès les premières minutes, voire même dès la lecture du pitch du film, sans penser qu'ils oseraient tomber si bas... on se rend compte qu'on a perdu 80 minutes de sa vie.

1.5/6 pour Liz Olsen et son décolleté.

Dixie et la Maison Hantée (Daddy, I'm a Zombie) :

Un film d'animation 3d espagnol, sur la fille d'un entrepreneur de pompes funèbres divorcé, adolescente goth rebelle très clichée, et qui, pendant une fugue dans les bois, perd connaissance, et se réveille zombifiée au pays des morts. Là, elle y rencontre d'autres zombies, et doit reprendre goût à la vie, redécouvrir le sens de l'amitié et de l'amour, tout en affrontant une maychante sorcière.

Et là, tout est plus ou moins dit : spectateurs de sexe masculin, et/ou âgés de plus de 13 ans s'abstenir, tant tout le contenu de ce métrage vise la tween à tendance apprentie goth, mais pour qui ses copines et les garçons, c'est plus important que tout.

Visuellement, c'est très inégal malgré une direction artistique clairement inspirée par Burton, l'animation est assez moyenne, et le doublage médiocre, donc on passe.

2.25/6

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 03 : Sorority Row, Simon Says & Rites of Spring

Publié le 6 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller

Sorority Row :

Remake de 2009 d'un slasher des 80s, fait avec toute la subtilité des trouzemille slashers foireux des 90s : une sororité camoufle la mort accidentelle de l'une de ses membres, mais est progressivement décimée par un tueur ayant assisté au décès.

Ça ne commence pas trop mal, ça fait brièvement illusion, et puis ça s'enlise rapidement dans un ersatz de Souviens-toi l'été dernier, sans grand intérêt ou surprise.

Margo Harshman + le premier quart d'heure pas désagréable + quelques meurtres potables =

1.5/6

Simon Says :

Un slasher de 2006 digne des 80s, avec sa bande de jeunes (idiots, amoureux, défoncés ou vierges, faites votre choix) qui partent camper dans les bois, son tueur dégénéré (Crispin Glover), ses morts" dégoûtantes", ses pièges à la con, et ses histoires de jumeaux.

Toute la famille Lively joue là-dedans dans de petits rôles, le père de Crispin Glover aussi, et c'est plein de trucs ratés et ridicules, tant dans l'interprétation que dans le scénario (les scènes de meurtre sans aucun rapport avec le reste du film O_o) ou la mise en scène, Glover est en surjeu total, mais...

Margo Harshman en bikini/6

Rites Of Spring :

Un film particulièrement bâtard, qui mélange torture-porn basique (avec deux filles qui se font enlever par un vieux qui les enferme dans une grange, dans le but apparent de les sacrifier à une obscure déité du maïs, comme tous les ans à l'approche du printemps), à un enlèvement façon Une Nuit en Enfer, avec des braqueurs qui croisent le chemin de l'une des deux filles kidnappées. Et pour finir, une créature démoniaque - enfin, un mec avec des bandages et une hache - qui traque tout ce beau petit monde, comme dans tout bon slasher...

Le concept de mêler ces genres est intéressant, mais une grosse partie du film dépend de l'actrice principale, qui joue assez médiocrement par moments, et dont les réactions sont assez aberrantes (elle découvre le cadavre sans tête de sa meilleure copine... et elle s'excuse, d'un ton anodin O_o).

D'où un problème de taille, pas aidé par une réalisation basique (pour ne pas dire parfois mauvaise, avec dutch angles et handheld inutiles), et par un scénario qui multiplie les twists à la con, et finit par se prendre les pieds dans le tapis, à force de cumuler toutes ces approches radicalement différentes et peu maîtrisées.

Mais l'effort d'originalité est louable.

2.25/6

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 02 : Eerie Indiana & Mockingbird Lane

Publié le 4 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Jeunesse, Comédie, Anthologie, NBC

Eerie Indiana :

Une série très sympathique du tout début des années 90, créée par Jose Rivera et Karl Schaefer, et supervisée par le mythique Joe Dante.

Deux garçons, Marshall Teller (Omri Katz) et Simon Holmes (Justin Shenkarow) explorent la ville étrange de Eerie, Indiana, une banlieue paisible qui cache néanmoins d'innombrables secrets bizarres et surnaturels.

Avec ses épisodes courts (24 minutes) et unitaires, la série rappelle très fortement les anthologies horrifiques comme Fais Moi Peur ou Chair de Poule, avec l'avantage certain, néanmoins, de protagonistes récurrents particulièrement attachants.

Bien sûr, les épisodes restent parfois assez inégaux, en fonction des histoires, et des acteurs invités (on reconnaîtra un jeune Tobey Maguire, Rene Auberjonois, Steven Root, Danielle Harris, Vincent Schiavelli, John Astin...), mais il se construit progressivement un univers très sympathique, aidé en cela par de nombreux clins d'oeil aux classiques du cinéma fantastique, et à un semblant d'intrigue récurrente, plus ou moins menée par Dash X (Jason Marsden), un jeune garçon étrange aux cheveux gris, venu d'un autre monde.

Bref, Eerie Indiana, avec ses 19 épisodes, s'avère une bonne série fantastique pour enfants et jeunes ados, un show qui reste par ailleurs tout à fait regardable par des adultes. On ne peut pas vraiment en dire autant de son spin-off canadien de 1998, Eerie Indiana : The Other Dimension, qui peine à retrouver le charme et l'efficacité de son aînée, et se voit trop influencée par les anthologies fantastiques pour enfants de la même période.

Mockingbird Lane :

Parfois, NBC a de bonnes idées.

Comme de confier à Bryan Fuller (génie trop méconnu du petit écran, responsable de Dead Like Me, Wonderfalls, et Pushing Daisies) et à Bryan Singer (X-men, Usual Suspects, Superman Returns) un budget de 10M de dollars pour réinventer The Munsters, sitcom culte des 60s et concurrente directe de la Famille Addams, sous la forme d'une dramédie de 45 minutes.

Mais malheureusement, NBC est dirigé par des incompétents. Comme le prouve la décision de ne pas donner suite au pilote de la série, jugé trop sombre et bizarre par la chaîne... un avis d'autant plus improbable que Fuller s'est précisément fait un nom avec des séries au ton décalé et bizarre.

Le pilote de Mockingbird Lane (alias Munsters 2.0) s'est donc vu catapulté à l'antenne quelques jours avant Halloween, déjà condamné à ne rester qu'un one-shot sans suite, à moins d'un carton absolu d'audience (carton qui n'a pas eu lieu, bien évidemment). Et pourtant, dirigé par Singer, le pilote a tout pour plaire : distribution intéressante (on pourra toujours débattre du choix de la glaciale Portia de Rossi dans le rôle de la vamp Lily Munster, ou d'autres choix surprenants, mais tout le monde incarne bien son personnage), effets spéciaux et production léchés, atmosphère réussie, et écriture à l'identique.

Certes, le rythme peut parfois sembler un peu inégal, probablement le résultat du remontage du pilote originel, pour coller au format "Halloween special de 40 minutes" imposé par la chaîne... mais en tant que pilote sensé poser un univers et donner envie d'en voir plus, c'est un succès indubitable.

Mockingbird Lane est donc une réussite, ce qui ne surprendra pas grand monde parmi les spectateurs avertis. Mais une telle réussite artistique a-t'elle sa place sur NBC ? Si des séries commes Grimm, Smash, ou encore Revolution peuvent y survivre malgré des audiences aléatoires (certaines médiocres, d'autres injustement élevées), oui, Mockingbird Lane aurait eu sa place sur la grille de programmation du network. La bêtise des exécutifs en aura décidé autrement...

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Oktorrorfest 2012 Hangover - 01 : Girl vs Monster, The Pact & The Devil's Carnival

Publié le 2 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Disney, Musique, Jeunesse

Skylar Lewis : Chasseur de Monstres (Girl vs Monster) :

Une DCOM d'Halloween sur une ado blonde qui apprend qu'elle est l'héritière d'une dynastie de chasseurs de monstres, et qu'elle doit sauver le monde d'une maléfique sorcière et de son armée, qu'elle a accidentellement libérés...

Ouaip, c'est tout sauf original, et ce n'est pas aidé par un cast composé des acteurs les moins charismatiques et intéressants de tout le roster Disney. Autrement dit, c'est affreusement peu mémorable... et gentiment parasité par de trop nombreux passages chantés gentiment agaçants. D'autant plus frustrant, tout ça, que visuellement, ça fonctionne à peu près (ça reste fauché, cela dit), et que les personnages adultes sont sympathiques.

1.75/6

The Pact : 

Version longue d'un court métrage (alors avec Jewel Staite), Caity Lotz emménage ici dans la demeure de sa mère décédée, pour essayer de résoudre le mystère de la disparition de sa soeur et de sa cousine, aux mains d'un esprit maléfique.

Un film ultra-pépère et convenu dans sa mise en images, au point d'en être assez peu intéressant et plutôt agaçant (jump scares et tics de réalisateur débutant au programme), et qui tente de sauver les meubles avec des rebondissements obscurs, sans vraiment y parvenir, ou être vraiment totalement cohérent.

M'enfin le cast n'est pas désagréable, et Caity porte bien le débardeur.

2/6

The Devil's Carnival :

Depuis les Saw, Darren Lynn Bousman peine à trouver sa voie (et sa voix) : son épisode de Fear Itself était tout sauf convaincant ; Repo ! une bouse sans nom qui se voulait un Rocky Horror nouvelle génération, sans en arriver à l'orteil ; son remake de Mother's Day très discutable ; 11-11-11 une idiotie millénariste façon The Omen du pauvre ; et The Barrens un Shining dans les bois très con.

C'est donc sans surprise aucune (et sans aucune attente) que l'on aborde ce moyen métrage musical de moins d'une heure... et que l'on y retrouve des défauts très similaires à Repo ! : musique insipide, interprétation très moyenne, esthétique indus-burlesque-gothico-pouf, et récit prétentieux mais défaillant.

Bref, ce n'est pas bien. Du tout. Et forcément, ça s'est d'ores et déjà trouvé un public de fans hardcores et enragés, sincères ou non, pour qui cet univers forain digne d'un Rob Zombie du pauvre est le fin du fin, et une oeuvre déjà culte. *soupir*

0.5/6

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