Wish (2023) :
Dans le royaume méditerranéen de Rosas, le bienveillant roi-sorcier Magnifico (Chris Pine) collecte les vœux de ses sujets et les protège, pour en exaucer un chaque mois lors d'une grande cérémonie. Jusqu'à ce qu'Asha (Ariana DeBose), une jeune adolescente idéaliste, découvre que les intentions de Magnifico ne sont pas si bonnes, et qu'il garde sous sa coupe son peuple en le privant de ses espoirs et de ses désirs. Elle décide alors de mettre un terme à ce status-quo, avec l'aide inattendue d'une étoile magique descendue du ciel pour exaucer ses vœux...
Long-métrage d'animation célébrant les 100 ans de Disney (à l'aide notamment de nombreux clins d'œil et éléments référentiels - on y reviendra), confié au réalisateur de Frozen et Frozen II (accompagné de la réalisatrice de Raya), et co-écrit par la scénariste des Frozen, désormais directrice artistique des studios d'animation Disney, Wish se voulait un hommage à ses prédécesseurs, un retour à la formule classique du studio, une recontextualisation du concept du souhait et de l'étoile magique, blablabla...
Pas de chance : non seulement le film est sorti alors que règne en ligne (et chez les critiques) un climat anti-Disney assez prononcé, avec beaucoup de cynisme et d'esprit de contradiction gratuit, ainsi que d'hostilité envers la politique de diversité et de représentativité du studio, mais en plus, c'est un film assez médiocre, qui tombe bien trop souvent à plat, ce qui n'a pas du tout aidé à éviter le plantage.
Pourtant, visuellement, ce n'est pas désagréable : avec un rendu 3d imitant un peu la 2D, et malgré des personnages qui commencent vraiment à tous se ressembler physiquement, le film est plutôt joli à regarder, avec des décors et des animaux réussis, ainsi que des effets plutôt jolis.
Mais c'est le reste qui peine à intéresser : le rythme du film est, au mieux, médiocre (30 minutes avant que l'étoile ne débarque et que l'aventure ne commence), les chansons sont totalement insipides et forcées (la chanson finale collective qui trimphe du méchant, aïe), les personnages secondaires sont trop nombreux et inutiles (les sept amis d'Asha, supposés représenter les sept nains, mais en mode quotas représentatifs, la chèvre, l'étoile, etc), le méchant est peu probant (Chris Pine s'en sort très bien, mais le personnage, comme tant d'autres, est sous-développé), l'héroïne est générique (dans le moule d'Anna ou de Raiponce), l'univers l'est tout autant, l'étoile est très dérivative, Alan Tudyk double sa chèvre comme son Clayface dans Harley Quinn, et globalement, la mayonnaise ne prend pas du tout.
Techniquement parlant, ça reste compétent, les 90 minutes du film ne laissent pas le temps de s'ennuyer (encore que, à mi-parcours...), et le fanservice Disney reste suffisamment discret pour ne pas être trop agaçant (le Peter Pan, cela dit, c'est du niveau d'un mauvais gag de Shrek), mais ce n'est pas assez développé, pas assez original, pas assez intéressant, et pas assez drôle pour avoir la moyenne.
2.75 - 0.5 pour l'exclusion délibérée mais inexplicable, dans le générique de fin retraçant TOUTE la filmographie Disney, des deux Bernard et Bianca et surtout de Taram et le Chaudron magique (et de Bienvenue chez les Robinson, mais là, tout le monde s'en fout) = 2.25/6
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