Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
AfrAId (2024) :
Pour décrocher un contrat avec une société d'IA révolutionnaire, la famille Curtis (John Cho, Katherine Waterston, Lukita Maxwell, Wyatt Lindner, Isaac Bae) acceptent de tester à leur domicile AIA, la dernière version de l'assistante vocale de la marque. Mais rapidement, l'intelligence artificielle prend le contrôle de leurs vies...
Mouais. Chris Weitz, touche à tout d'Hollywood (on lui doit, souvent avec son frère, American Pie, Cendrillon, un des Twilight, À la croisée des mondes - La boussole dorée, Pour un garçon et plus récemment, le très médiocre scénario de The Creator, déjà sur les dangers de l'IA et des formes de vie artificielles), s'associe avec Blumhouse pour un thriller de sci-fi sur une intelligence artificielle de type Alexa qui s'en prend à une famille... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire.
Le film a beau se donner de faux airs intelligents, avec une réflexion sur notre monde tout-connecté, sur le Web, sur l'humanité, etc... ce n'est en vérité qu'un enchaînement de tous les clichés du genre, de tous les passages obligés du film d'Intelligence artificielle maléfique, et ce que le scénario apporte de "neuf" est particulièrement stupide et peu probant (les agresseurs avec leurs masques-smiley).
Sans compter la caractérisation aléatoire de certains personnages, dont le développement semble avoir lieu hors champ ou avoir été coupé au montage.
Bref, c'est assez faiblard (surtout dans sa dernière ligne droite), malgré une distribution sympathique (la petite famille est attachante, même si les acteurs méritent mieux).
2/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Caveat (2020) :
Sans-abri amnésique, Isaac (Johnny French) accepte la proposition de Moe (Ben Caplan), une connaissance, qui lui propose de veiller sur sa nièce Olga (Leila Sykes), en proie à des crises de catatonie, et qui vit seule dans la demeure familiale, sur une petite île. Mais sur place, Isaac découvre qu'il doit être gardé "en laisse", enchaîné pour ne pas sortir d'un certain périmètre, et il réalise qu'une présence hante les lieux, témoin du passé tragique de la famille d'Olga...
Un thriller horrifique surnaturel irlandais pas inintéressant, assez macabre et à l'atmosphère pesante, mais qui n'est pas dénué de défauts, au premier rang desquels un postulat de départ honnêtement trop capillotracté pour vraiment fonctionner.
Il faut en effet fermer les yeux sur pas mal de réactions peu naturelles, d'éléments inexpliqués ou laissés en suspens, d'idées inabouties, et de rebondissements un peu téléphonés (comme l'identité réelle d'Isaac) pour vraiment se laisser prendre au jeu, et encore, c'est uniquement si le rythme très particulier ne vous dérange pas.
Il y a des bonnes idées, et prises séparément, certaines scènes fonctionnent très bien, mais dans l'ensemble, je suis resté assez mitigé.
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Inside No.9, saison 9 (2024) :
Neuvième et ultime saison de cette anthologie britannique globalement de très bonne qualité, toujours en six épisodes de 25-30 minutes, et après une saison 8 un peu inégale, mais toujours intéressante.
- 9x01 - Boo to a Goose :Lorsqu'une rame de métro tombe en panne dans un tunnel, et qu'un porte-monnaie disparait dans l'obscurité, tous les passagers commencent à s'accuser...
Une bonne reprise saisonnière, avec un huis-clos assez tendu, des personnages excentriques, une jolie montée en puissance... et un virage de dernière minute dans la SF/l'anticipation, qui satirise les messages de prévention que l'on peut retrouver dans tous les métros du monde, le conformisme, l'obéissance aveugle à l'autorité, etc. Efficace.
- 9x02 - The Trolley Problem : Un psychothérapeute (Pemberton) sauve de justesse un homme désespéré sur le point de se suicider (Shearsmith), et il le ramène chez lui pour tenter de le calmer. Mais les apparences sont trompeuses...
Un épisode en mode pur thriller psychologique, pas forcément très surprenant, mais reposant totalement sur le jeu et l'alchimie de Shearsmith et Pemberton, sur une tension assez efficace et sur une chute très noire.
- 9x03 - Mulberry Close :Peu de temps après l'arrivée de Valerie (Vinetta Robinson) et de Damon (Shearsmith) rue Mulberry Close, leurs voisins, Sheila (Dorothy Atkinson) et Kenny (Pemberton), ainsi que Larry (Adrian Scarborough) et son chien, se persuadent rapidement que Damon a tué son épouse au cours d'une dispute conjugale. Ils décident de mener l'enquête...
Un épisode intégralement filmé par l'objectif d'une caméra de sonnette, mais qui parvient cependant à proposer un récit à l'humour noir typiquement anglais, et au dénouement funeste. Plutôt réussi, à nouveau, avec toujours cette touche d'humour décalé qui fait mouche.
- 9x04 - CTRL/ALT/ESC :Jason (Pemberton), son épouse Lynne (Katherine Kelly) et leurs deux adolescentes participent à une escape room reconstituant la cave d'un tueur en série. Mais rapidement, les choses se compliquent...
Un peu plus mitigé, pour cet épisode qui, bizarrement, est considéré parmi les meilleurs de cette saison. Il faut dire que le gimmick de l'escape room et du couple dans la tourmente qui évolue en métaphore de la prison mentale d'un Jason dans le chaos m'a paru assez éventé et déjà vu ("tout se déroule dans sa tête !" est un twist final qui me lasse un peu), et que l'épisode fait le choix de poursuivre son récit un certain temps après ce rebondissement, ce qui ne m'a pas forcément convaincu dans la forme.
- 9x05 - The Curse of the Ninth :Jonah (Reece Shearsmith), accordeur de piano, arrive dans la luxueuse demeure de la veuve BUrnham (Natalie Dormer), dont l'époux, un célèbre compositeur, s'est donné la mort en composant sa 9e symphonie. Bien vite, Jonah est alors contraint de terminer cette symphonie, et de faire face à la malédiction qui l'accompagne...
Un épisode délicieusement gothique dans son approche de l'horreur, avec une incarnation de la figure de la Malédiction toujours au coin de l'œil, dans un reflet ou dans une ombre, et d'autant plus efficace. L'épisode ne révolutionne rien, en soi, et est même relativement prévisible, mais il a cependant totalement fonctionné sur moi, tant au niveau du cadre, que de l'atmosphère et des personnages.
- 9x06 - Plodding On :Alors que toute l'équipe d'Inside No. 9 célèbre son ultime épisode, un conflit éclate entre Reece Shearsmith et Steve Pemberton, conflit qui remet en question l'avenir du duo...
Une conclusion très méta, dans laquelle Shearsmith et Pemberton jouent leurs propres rôles, invitent tous leurs amis et collègues des 9 saisons de leur série (y compris Mark Gatiss, qui a droit à son petit caméo), et réfléchissent à leur avenir sans jamais se départir de leur sens de l'humour et de leur touche de noirceur.
Ici, en l'occurrence, on a droit à une fin de collaboration entre les deux amis, une "rupture" émotionnelle et très bien interprétée, alors que Pemberton veut s'engager pendant 7 saisons dans un navet américain friqué produit par Amazon, alors que Shearsmith préfèrerait continuer en duo dans une série policière à petit budget pour la BBC.
Pas forcément la conclusion de saison ou de série noire et macabre à laquelle certains auraient pu s'attendre, mais la chute finale (qui revient sur la saison précédente de manière ludique) fonctionne bien.
---
Bilan saisonnier :
Pour une ultime saison, Inside no. 9 s'en sort bien, avec une fournée d'épisodes plus homogènes et réussis que dans certaines saisons précédentes, toujours de l'imagination et une forme aboutie (même si je ne suis pas forcément d'accord avec les critiques sur l'épisode CTRL/ALT/ESC).
Une chose est sûre, cependant, le duo me manquera (en espérant un nouveau projet au ton similaire), tout comme la dose annuelle d'humour noir et de décalage typiquement british qui accompagnent leurs projets.
Après, ce qui était à l'origine la League of Gentlemen opère depuis 1999 dans le même registre, ils ont peut-être aussi besoin de souffler un peu...
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Daybreak, saison 1 (2019) :
Après qu'un cataclysme nucléaire ait éradiqué tous les adultes, les transformant en goules assoiffées de sang, les adolescents de Glenndale, Californie se sont regroupés en clans rivaux. Solitaire, Josh (Colin Ford) n'a qu'un but : retrouver Sam (Sophie Simnett), sa petite amie, disparue durant l'apocalypse. Malgré ses réticences, il est bientôt rejoint par Wesley (Austin Crute), apprenti samurai gay tentant de se racheter de son passé de sportif violent, et par Angelica (Alyvia Alyn Lind), jeune surdouée sociopathe âgée de 10 ans à la recherche d'une famille...
Une teen comedy post-apocalyptique en 10 épisodes de 45 minutes, diffusée sur Netflix en 2019, adaptée d'un comic-book, et chapeautée par Brad Peyton (plein de films de Dwayne Johnson, et Atlas) et Aron Eli Coleite (Locke & Key, Atlas, Spiderwick, Star Trek Discovery), et qui est plus ou moins passée inaperçue à sa sortie pré-COVID.
Et c'est en partie dommage, car il y a ici une belle énergie, un cast sympa et un vrai désir de s'amuser... même si cela passe par un côté ultra-référentiel, et un ton trop ironique pour son propre bien.
En fait, outre ses influences évidentes (Ferris Bueller, Mad Max, Zombieland, The Warriors, etc, sans oublier Love & Monsters, en chantier depuis 2012 avant sa sortie en 2020), le problème de la série, c'est son format. Une teen comedy décalée et décomplexée, avec un ton déconneur et des personnages caricaturaux, ça aurait très bien fonctionné au format court ; ici, avec 45-50 minutes à remplir pour chaque épisode, la série est contrainte d'opter pour un équilibre précaire entre post-apo déjanté, flashbacks mélodramatiques, et épisodes consacrés à chaque personnage secondaire.
Outre Josh (qui passe au second plan pendant une partie de la saison), on a droit à un épisode du point de vue d'Angelica (personnage insupportable), un sur Wesley (en mode aventure japonaise narrée par RZA), un sur Ms Crumble (avec parodie de sitcom en guise de flashbacks), un sur Turbo (avec caméo de Joe Manganiello en père absent), un retour sur la première fois de Sam et Josh, etc, etc, etc.
Le tout, toujours avec une écriture méta trop souvent persuadée d'être intelligente, maline, edgy et sarcastique (tous les personnages s'adressent directement au spectateur face caméra, façon Ferris Bueller, il y a plein de gags et de notes qui apparaissent en superposition à l'écran), mais trop cynique et forcée pour atteindre son but.
D'autant que le tout manque un peu de rigueur narrative, en fonction des différents scénaristes : ici, ça lance des éléments aussitôt oubliés ou mal exploités (Mavis, notamment), là, ça tente des rebondissements surprenants qui sont malheureusement totalement évidents et télégraphiés, ailleurs, ça se lance dans des tangentes moralisatrices tout droit sorties d'un cours de base de sociologie à l'américaine, ça étire des gags pendant beaucoup trop longtemps (20 minutes d'épisode muet, vers la fin de la saison), ou ça place des moments graveleux et scatos çà et là, ce qui tranche radicalement avec l'ambiance générale (et l'illustration musicale) cool et moderne du reste du show, qui semble se vouloir au-dessus de tout ça.
Après, malgré ses défauts (et ses tentatives évidentes de faire jeune et Gen Z avec de l'humour so random), son format suboptimal, et sa caractérisation fluctuante (les personnages ont tous une forte tendance à devenir tête à claques/antipathiques à un moment ou à un autre), il faut bien avouer que la série se regarde globalement assez bien, et que les moyens sont là, suffisants pour proposer des effets spéciaux convaincants.
Ce n'est pas désagréable, même si ça aurait plus eu sa place (et probablement une saison ou deux de plus) sur SyFy, à une certaine époque.
Et l'on regrettera cependant que le tout se conclue avec un ultime rebondissement balourd laissant le show en suspens...
(mention spéciale à Krysta Rodriguez en prof zombie, et à Jeanté Godlock, la porte-parole de Turbo, qui sont probablement toutes deux les MVP de la série)
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Us or Them (2023) :
Parce qu'il a gagné un séjour dans les Caraïbes en remportant un jeu en ligne, Jude (Jack Donnelly), endetté, en fait profiter son meilleur ami (Wayne Gordon), leurs compagnes, et des proches ; mais sur place, ils sont accostés par l'Officiante (Malin Akerman), représentante de la société du jeu, qui leur propose de gagner jusqu'à 20 millions de dollars, en prenant part à un autre jeu toujours plus mystérieux...
Un thriller inspiré du dilemme du prisonnier, et qui tient uniquement sur l'interprétation de son trio de tête, plutôt convaincante. Le reste, c'est sans surprise, quelque chose qui tient autant de Saw que de Squid Game et qui tient globalement les 85 minutes, malgré un peu de remplissage inutile : une fois l'introduction sanglante passée, les 15 premières minutes sont de la mise en place classique visant à justifier toutes les décisions ultérieures des personnages, mais ces dernières finissent par être sans surprise, et les rebondissements "inattendus" ne le sont jamais vraiment. Et puis le tout monte un peu trop rapidement en tension durant le premier round, de manière assez artificielle.
Pas désagréable, sans plus.
3.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls (2023) :
Invités par le grand occultiste Bartok (Jeffrey Combs) à séjourner dans son manoir pour y accomplir un rituel satanique, cinq fans - Marcus "Onyx" Trilllbury (Andrew Bowser), un vendeur de hamburger névrosé ; Jessminder (Melanie Chandra), une tatoueuse dark et edgy ; Shelley (Arden Myrin), une mère de famille autrefois religieuse ; Mr. Duke (Terrence Carson), un intellectuel ; Mack (Rivkah Reyes), une jeune sorcière non-binaire - découvrent bien vite qu'ils sont là pour être sacrifiés par Onyx et Farrah (Olivia Taylor Dudley), l'assistante de ce dernier...
Une comédie fantastique dans la lignée d'un House 2 ou d'un Beetlejuice (le même type de ton, le même type de créatures animatroniques, de maquillages en latex, etc) crowdfundée par son acteur/réalisateur/scénariste principal, qui donne ainsi à son personnage, issu de YouTube, un terrain de jeu plus confortable et plus décomplexé.
Et honnêtement, ça fonctionne d'autant plus qu'Andrew Bowser ne se met pas trop en avant, et laisse de la place à tous les autres acteurs de son métrage. Ça aurait pu être un vrai risque : que son Onyx à la diction de vieux présentateur radio et au caractère très polarisant éclipse tout le monde, soit la superstar du projet, et finisse par rapidement devenir insupportable.
Heureusement, Bowser traite son Onyx comme Shaggy dans Scooby-Doo, et l'entoure d'autres personnages plus compétents et d'acteurs éprouvés. Résultat : le récit fonctionne bien, ça ne fait pas cheap, les créatures et les maquillages sont amusants, Jeffrey Combs cabotine et le tout ne se prend jamais au sérieux, ce qui fait plaisir (le remake du clip de Meat Loaf ^^).
Une bonne surprise, donc.
4.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Le Vourdalak (2023) :
Après avoir été agressé par des brigands au fin fond de la Serbie, le Marquis d'Urfé (Kacey Mottet Klein) trouve refuge dans une famille qui attend avec anxiété le retour de Gorcha, le patriarche, parti se battre contre les Turcs. Mais lorsque celui-ci revient après six jours, comme il l'avait prévenu, Gorcha n'est plus lui-même : c'est un vourdalak, un revenant ayant soif du sang des vivants...
Un premier film français intrigant et frustrant à la fois, adapté d'une nouvelle de Tolstoï revisitant le mythe vampirique.
Je dis intrigant et frustrant à la fois, car le film possède un charme hypnotique assez intéressant, une approche jusqu'au-boutiste du film de genre, avec atmosphère pesante, vampire incarné à l'écran par une marionnette à taille humaine, passages sanglants, décors sinistres, etc... mais qu'en parallèle, il souffre de défauts inhérents aux films français, notamment sur le plan de l'interprétation/diction ampoulée, raide et récitative, de l'écriture gentiment ronflante (le monologue théâtral de Sdenka dans le dernier quart d'heure, aïe) et de multiples scories (dont des ruptures de ton parfois volontaires, et parfois non) qui donnent au métrage un côté prétentieux façon "oui, on raconte une histoire de vampire, mais de manière artistique, parce qu'on fait de l'Art, nous, môssieur".
Après, je partais très dubitatif, pendant la première demi-heure, en particulier à cause du côté très théâtral et artificiel, et le film a fini par m'intéresser et me tenir jusqu'au bout, donc... bonne surprise relative.
3.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Night Shift (2024) :
Alors qu'elle prend son premier service de nuit dans un vieux motel miteux habituellement géré par Teddy Miles (Lamorne Morris), Gwen Taylor (Phoebe Tonkin), une jeune femme nerveuse, est victime de visions menaçantes et de phénomènes inexplicables. Avec la seule cliente du motel (Madison Hu), elle se persuade alors que le lieu est hanté. Mais la réalité est toute autre...
Mouais. Un énorme bof pour ce métrage de 80 minutes, constitué grosso modo d'une heure de thriller pseudo-fantastique aux enjeux télégraphiés, d'un twist qui ne surprendra que les spectateurs les moins avisés, d'une dizaine de minutes de slasher mollasson, et d'une conclusion attendue et convenue.
C'est hautement prévisible de bout en bout, l'illustration musicale est un peu bipolaire, et le tout est donc assez frustrant et oubliable, malgré une bonne interprétation de tout le monde.
2.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Gods of the Deep (2023) :
Une expédition de scientifiques et de techniciens (Jim Peters, Makenna Guyler, Tim Cartwright, Rory Wilton, Kane Surrey) financés par Jed Pickman (Chris Lines) embarque à bord du submersible révolutionnaire de ce dernier pour explorer un étrange portail cyclopéen découvert au fin fond de l'océan, dans l'Antarctique. Mais rapidement, ce qu'ils en ramènent commence à contaminer l'équipage, et à rendre ses membres fous...
Après Freeze, Charlie Steeds continue sur sa lancée lovecraftienne et nous propose un Gods of the Deep à nouveau à petit budget, à nouveau avec certains acteurs habitués de ses films, et qui lorgne à nouveau fortement sur le cinéma de James Cameron.
Et encore une fois, ça fonctionne à peu près, malgré des limites évidentes... et ce jusqu'à un certain point. Il faut dire qu'avant que le film ne bascule en Aliens mâtiné de film des années 80 (le cadre, le budget, la réalisation, l'interprétation, ça fait très film de monstres 80s, façon Deep Star 6, Leviathan, etc), on a droit à une apparition de Cthulhu en personne. Un Cthulhu clairement interprété par un mec en costume aux ailes froissées, incrusté à l'écran pour lui donner une taille colossale... et ça ne fonctionne pas.
À partir de là, difficile de se replonger dans le métrage, et de prendre tout ça au sérieux, même si encore une fois, les idées sont là, et le savoir-faire est honorable pour un tel budget.
En fait, ça a les mêmes qualités et les mêmes défauts, que Freeze, même si j'ai peut-être trouvé le tout, ici, un petit peu au-dessus de l'autre film.
2.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
The Last of Us, saison 1 (2023) :
Dans un monde ravagé par une pandémie fongique transformant les humains en monstres sanguinaires, Joel (Pedro Pascal), un ancien militaire désabusé, choisit de traverser les États-Unis seul avec Ellie (Bella Ramsey), une jeune adolescente sarcastique, pour amener cette dernière jusqu'à un laboratoire des Fireflies, groupe de rebelles s'opposant au pouvoir en place. Car Ellie est la seule humaine immunisée contre l'infection, ce qui fait donc d'elle la personne la plus précieuse de la planète...
Hum. Je suis bien embêté par cette première saison de The Last of Us, neuf épisodes d'une heure adaptant le jeu vidéo Playstation, et qui a reçu un accueil critique et public dithyrambique à sa sortie, début 2023.
Je suis bien embêté, parce que ce programme, chapeauté par Neil Druckmann (créateur des jeux) et Craig Mazin (scénariste de nombreux films de m*rde, et de la mini-série Chernobyl, étonnamment bien reçue), m'a totalement laissé de marbre, là où, à en croire le Web, les fans des jeux, la presse, ou que sais-je encore, j'aurais dû être bouleversé et totalement emporté par ces épisodes.
Une grosse partie de cette indifférence est clairement due au fait que je n'ai jamais joué aux jeux, et qu'hormis quelques événements marquants, et les personnages principaux, je n'en connais pas grand chose. Et donc, sans ce lien affectif avec le jeu qu'elle adapte, la série... est particulièrement générique.
Oui, elle est bien produite, et le duo principal est excellent (j'ai plus de réserve sur le casting des seconds rôles, plus inégal)... mais ça s'arrête là. J'ai cru comprendre, en lisant des critiques ici ou là et en me renseignant à postériori sur le scénario du jeu, que la saison était une adaptation assez fidèle du premier jeu, et l'on peut se demander si c'était effectivement une bonne chose.
Parce que The Last of Us, à la base, c'est ultra-dérivatif. Le vieux soldat bourru qui escorte un enfant très spécial, les thématiques du deuil, de la violence, de l'être humain qui est le véritable monstre, les morts tragiques, le rythme contemplatif... c'est vu et revu, notamment du côté de The Walking Dead, qui nous a bien saoûlé avec tout ça pendant des années.
Et privée de l'implication émotionnelle et du suspense inhérents au principe même du jeu vidéo, la série The Last of Us sonne un peu creux.
Pas forcément au niveau du duo principal, dont la relation fonctionne très bien, mais plus au niveau des innombrables digressions sur des personnages secondaires pas très intéressants ou clichés, sur des flashbacks explicitant inutilement ce qui avait déjà été sous-entendu par des dialogues, etc (parfois, ça fonctionne assez bien, comme le troisième épisode centré sur le couple Frank/Bill, qui arrive à un moment approprié de la saison et s'avère assez touchant ; parfois, ça ne fonctionne pas du tout, comme avec le personnage de Melanie Lynskey, ou avec Sam/Henry).
Et ce qui n'aide pas, c'est que la série souffre d'un cruel manque de tension et de danger. En faisant passer ses infectés au second plan, le programme opte pour une direction plus passive, plus contemplative... et cela renforce encore plus le côté "passage obligé" des quelques scènes où les protagonistes leur sont confrontés.
Au final, The Last of Us ressemble un peu à une énième série de zombies très basique et calibrée, et dont chacun des moments forts donne l'impression d'être directement extrait du jeu vidéo, où il était probablement nettement plus percutant et efficace.
Il y a de grosses ficelles narratives (l'anxiété de Joel qui s'évapore, sa blessure qui guérit en deux injections d'antibiotiques) et émotionnelles (tout l'épisode flashback sur Ellie et Riley est très manipulateur, artificiel et redondant), des maladresses pataudes (la mise en scène et en musique du massacre de Joel à l'hôpital), l'écriture est assez prévisible, voire simpliste (toute l'histoire de la communauté avec le prêtre cannibale pédophile, au secours - une communauté dont on ne revoit d'ailleurs aucun membre durant toute la suite de l'épisode, David et son bras droit exceptés), mais bon : tout cela importe peu à un public déjà conquis d'avance.
Personnellement, comme je le disais en introduction, je suis resté de marbre. Ce n'est pas mauvais, mais sorti du duo principal, ça n'a pas grand charme, grande originalité, voire grand intérêt... et ça ne m'a certainement pas donné envie de rebrancher ma PS4 pour jouer au jeu.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Mayfair Witches, saison 1 (2023) :
Rowan (Alexandra Daddario), une neurochirurgienne, possède depuis sa naissance des dons étranges, et découvre un jour qu'elle est la descendante du clan Mayfair, une riche famille de la Nouvelle-Orléans, entourée de rumeurs et d'histoires de fantômes. En réalité, Rowan est une sorcière, la treizième de son arbre généalogique, et elle fait l'objet d'une prophétie : elle doit porter un enfant dans lequel Lasher (Jack Huston), un esprit maléfique tout puissant qui confère richesse et pouvoirs aux Mayfair depuis les années 1800, va se réincarner...
En 2023, l'adaptation par AMC du Entretien avec un vampire d'Anne Rice s'était avérée une bonne surprise, une relecture modernisée des événements du roman, globalement bien interprétée, flamboyante et audacieuse.
Seconde série de l'univers partagé que la chaîne tente de créer à partir des oeuvres d'Anne Rice, Mayfair Witches est tout le contraire : confiée à deux showrunneuses (les showrunneuses de Masters of Sex), cette seconde série est un ratage complet, adaptant l'histoire perverse, sensuelle et malsaine d'une lignée de sorcières hantée et manipulée par une entité maléfique et séductrice pour en faire une production insipide et terne, digne de la CW.
Honnêtement, ça ne fonctionne à aucun niveau. La flamboyance visuelle d'Entretien est ici remplacée par une photographie bleutée délavée et terne, des décors sans vie, des choix de réalisation laids et contre-productifs, des tenues risibles (tout ce que porte Lasher, ou presque) ; la caractérisation est catastrophique (Rowan, notamment, est tour à tour écrite comme une neurochirurgienne volontaire et professionnelle, une trentenaire rebelle qui boit et qui couche avec des inconnus, une orpheline paumé à la recherche de ses origines, une ingénue naïve et un peu idiote qui prend toutes les mauvaises décisions, une femme arrogante et hautaine, une adolescente fébrile manipulée par tout le monde - le tout, pas aidé par l'interprétation "yeux écarquillés et respiration haletante" de Daddario, donne une protagoniste particulièrement agaçante, voire antipathique), et le casting n'est guère meilleur.
Enfin, ce n'est pas vraiment la faute des acteurs, que celle d'une direction d'acteurs absente et de choix de casting improbables : certains acteurs semblent jouer dans une pièce de théâtre, d'autres dans un téléfilm dramatique Lifetime, les accents sont assez calamiteux, et, plus problématique, le casting de Jack Huston en Lasher est totalement à côté de la plaque.
En lieu et place d'un Lasher décrit par Rice comme étant, plus ou moins, l'équivalent physique de Tom Sturridge dans l'adaptation de Sandman pour Netflix (grand, mince, pâle, hypnotique et envoûtant), on se retrouve avec un Huston engoncé dans des costumes mal ajustés, avec une coupe de cheveux approximative, et qui évoque plus un vieux beau libidineux qu'une entité irrésistible et séductrice.
Et donc, à partir de là, c'est toute la série qui s'écroule : un duo principal insipide, une absence totale de sensualité, une Nouvelle-Orléans terne et jamais mise en valeur, aucun style visuel, un rythme volontairement un peu décousu avec des allers-retours entre les époques jamais clairement démarquées, des effets numériques fauchés, et toute une sous-intrigue sur des chasseurs de sorcières masculinistes-nazillons-incels tellement caricaturaux que j'ai passé mon temps à me facepalmer...
Une adaptation plutôt ratée, donc, qui pourtant aura été renouvelée pour une seconde saison, et aura son spin-off sur la Talamasca (peut-être le seul élément convaincant de cette série, avec notamment une apparition de la toujours sympathique Suleka Matthew), tandis que Entretien peine à rassembler les foules (on ne se demande pas pourquoi...).
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Lisa Frankenstein (2023) :
Adolescente rebelle aux tendances morbides, Lisa Swallows (Kathryn Newton) découvre un beau jour qu'un souhait improbable a redonné la vie au cadavre d'un jeune homme du XIXe siècle (Cole Sprouse), dont elle s'éprend. Mais pour que cette romance puisse continuer, Lisa comprend qu'elle va devoir remplacer une à une les parties du corps en décomposition de son beau par des morceaux fraîchement prélevés sur des vivants...
Vague relecture de Frankenstein par Diablo Cody (aïe), avec Zelda Williams (fille de Robin) derrière la caméra, une Kathryn Newton décomplexée dans le rôle-titre, un Sprouse tour à tour en mode Billy Butcherson et Johnny Depp, et une Carla Cugino en belle-mère acariâtre, cette teen comedy horrifique se veut un renvoi direct aux années 80, au cinéma de Burton, et aux comédies façon Une créature de rêve, mais en mode plus sanglant et mordant.
Et une grande partie de la critique américaine a vraiment adhéré à cette proposition formellement rétro (visuellement, musicalement), à l'humour noir et au ton très... Diablo Cody.
Malheureusement, j'ai trouvé le tout assez quelconque et plat, je dois dire : les influences des deux créatrices sont très (trop) présentes, mais le film, PG-13, se retrouve le postérieur entre plusieurs chaises, jamais suffisamment rythmé, pêchu, agressif, méchant, sanglant, drôle, edgy ou original pour vraiment réussir à imposer sa patte/son identité.
En l'état, Lisa Frankenstein est gentillet et amusant, sans plus, mais n'est jamais aussi abouti, décalé ou provocant que ses créatrices semblent le penser.
2.75 ou 3/6, au mieux
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Lord of Misrule (2023) :
Fraîchement installée dans un petit village rural anglais, Rebecca (Tuppence Middleton), prêtre, s'intègre assez bien à la vie locale, avec son époux Henry (Matt Stokoe) et sa fille Grace (Evie Templeton). Jusqu'à ce qu'arrive la saison des moissons et son festival païen, au cours duquel Grace disparaît. Rapidement, Rebecca comprend alors que tout le village est de mèche, et que les croyances anciennes des habitants du bourg sont responsables...
Un film de folk horror plutôt joli visuellement et au niveau de l'atmosphère, mais qui malheureusement ne parvient jamais à se démarquer de son ancêtre The Wicker Man, si ce n'est à la toute fin, un peu plus chargée en effets spéciaux.
C'est dommage, parce que le tout est assez bien interprété, et qu'encore une fois, l'ambiance est lourde, grinçante et pesante. Mais le film ne parvient jamais vraiment à cristalliser cette ambiance en réelle tension, tant les chemins qu'il emprunte sont bien balisés.
Le spectateur connaît les clichés du genre, le script les utilise sans sourciller, et l'on a donc plusieurs longueurs d'avance, ce qui n'aide pas vraiment à créer le suspense.
Dommage.
2.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Quantum Devil (2023) :
Un groupe de chercheurs et de spécialistes internationaux (Tyler Tackett, Tamara Radovanović, Edward Apeagyei, Ariadna Cabrol) est invité par le Dr. Richard Cernovich (Neil Dickson) dans son domaine, quelque part dans un pays de l'Est, pour y trouver un moyen d'ouvrir les portes du Royaume quantique, et entrer en contact avec ses occupants...
Un métrage pseudo-lovecraftien (il y a Robert Englund qui double un simili-Cthulhu) qui lorgne en réalité plus sur les films de Gordon/Yuzna, sans le sens de l'humour : tout est tourné en Serbie, avec plusieurs acteurs locaux (ça joue moyennement), et c'est une vision de Lovecraft très sexuelle et racoleuse, bourrée de technoblabla inutile et incohérent, et d'excentricités inutiles.
Quelques moments fonctionnent ponctuellement, mais globalement, c'est un gros bordel jamais particulièrement convaincant, qui fait du "Royaume quantique" un Enfer-bis, et lorgne même par moments sur Hellraiser.
1.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Who Invited Them (2022) :
Alors que leur soirée de pendaison de crémaillère touche à sa fin et que tous leurs amis repartent un à un, Adam (Ryan Hansen) et Margo (Melissa Tang) découvrent deux retardataires, Tom (Timothy Granaderos) et Sasha (Perry Mattfeld), qui se sont spontanément invités à la fête, et qui sympathisent avec leurs hôtes. Les deux inconnus expliquent alors être des voisins, et entraînent Adam et Margo dans une fin de soirée des plus inattendues...
Un film de home invasion distribué par Shudder, et qui ne fonctionne pas réellement sur la durée : la caractérisation du couple principal est un peu fluctuante (Margo est étrangement antipathique, Ryan Hansen fait du Ryan Hansen), le scénario télégraphie un peu trop ses effets et ses rebondissements, toute la sous-intrigue sur la meilleure copine qui conduit ne sert absolument à rien, et quand ça s'énerve enfin un peu, ça ne va pas assez loin pour convaincre.
Pas assez drôle, pas assez tendu, pas assez satirique, pas assez sanglant, pas assez rythmé, bof.
2.25/6 (ça reste bien interprété par tout le monde)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Selling (2011) :
Lorsque deux agents immobiliers (Gabriel Diani, Jonathan Klein) se retrouvent à devoir vendre une maison hantée où ont eu lieu de multiples meurtres, ils ne savent pas par quel bout prendre la bâtisse et ses occupants hostiles. Heureusement, Ginger Sparks (Etta Devine), une serveuse spécialiste en esprits occultes, va les aider...
Une comédie horrifique sympatoche qui parodie plein de choses et de sous-genres de manière ludique (l'exorcisme pratiqué par Barry Bostwick !), avec des visages familiers ici et là (Janet Varney en agente rivale), des effets honorables pour un film financé de manière participative, et une interprétation globalement compétente (même si je trouve que Diani en fait un peu trop par moments).
Après, ça ne va pas plus loin que ça : ça se regarde, ce n'est pas désagréable, mais ça ne restera pas gravé dans ma mémoire, malgré la réputation de film semi-culte que le métrage possède dans certains cercles.
3.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Un "mois" de septembre assez court sur le blog des Téléphages Anonymes, avec une semaine consacrée au cinéma, et une semaine consacrée aux séries... en attendant Halloween.
Seulement trois films passés en revue cette quinzaine, pour des résultats assez médiocres, entre un The Uniongénérique, un Jackpot bordélique et approximatif, et un Harold et le crayon magiquebasique et inabouti... on ne s'en souviendra pas dans un mois.
---
# Petit écran :
Une semaine entière consacrée aux séries, avec malheureusement des programmes qui se sont perdus en cours de route.
La saison 3 de The Witcher continue la spirale infernale de la série, toujours plus brouillonne, mal inspirée et laborieuse ; la saison 2 de la série animée My Adventures with Superman intègre Supergirl de manière un peu prématurée, et finit par tout centrer sur elle, jusqu'au trop plein ; la saison 2 de Hit-Monkey, elle, propose des éléments intéressants, mais se lâche un peu trop à mon goût dans le délire superhéroïque ; la saison 2 de Our Flag Means Death donne dans le mélo relationnel, appuyant un peu plus le côté LGBTQ au détriment de la structure globale et du rythme ; la saison 5 de Solar Opposites s'égare un peu dans ses spin-off intégrés, moins intéressants qu'auparavant, sans proposer suffisamment de choses sur le front des Opposites ; et la saison 2 de Loot reste égale à elle-même, à savoir sympathique... mais anecdotique.
En parallèle, Star Wars : The Acolyte se vautre lamentablement, presque une caricature de ce que les boulets du web (et Cartman) reprochent à la franchise depuis son rachat ; la sitcomNot Dead Yet n'exploite jamais vraiment son potentiel au fil de ses deux saisons, restant globalement assez oubliable malgré les efforts de son cast...
Et, surprise, le spin-off de Jurassic Park : la Colo du Crétacé, La théorie du chaos s'avère d'assez bonne facure, un nouveau départ pour les personnage, plus adulte, plus menaçant et moins empli de robots et d'holodecks que ne l'était la série originale.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
---
# À venir :
Nous y sommes : dès demain, l'Halloween Oktorrorfest 2024, notre marathon annuel de films et de séries fantastiques et horrifiques, débute sur le blog des Téléphages Anonymes, comme tous les ans, et se poursuivra quotidiennement jusqu'à fin octobre...
...
Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Après une saison 1 agréable à suivre donnant le ton de cette série de pirates LGBTQ au ton léger et fantaisiste, Le Gentleman pirate est revenu cette année pour une nouvelle fournée de seulement huit épisodes d'une petite demi-heure, huit épisodes qui ont précédé l'annulation du programme par HBO Max.
Our Flag Means Death : Le Gentleman pirate, saison 2 (2024) :
Séparés, Stede et Ned ont désormais des existences bien différentes : Stede et son équipage travaillent pour Spanish Jackie, tandis que l'équipage de Barbe-Noire tente de gérer l'état psychologique toujours plus sombre, dépressif et incontrôlable de ce dernier...
Et je mentirais en disant que cette saison m'a semblé au niveau de la saison 1 : ce n'est pas le cas, et le tout m'a paru plus précipité et éparpillé, comme phagocyté par son côté relationnel, qui finit par déséquilibrer le programme dans son ensemble.
Pourtant, la saison est dans la droite lignée de la saison précédente, avec un focus prononcé sur la relation Stede/Ned et sur tous les obstacles se dressant sur leur chemin.
À commencer par leur séparation, et la dépression de Ned, qui ne veut plus être pirate... À cela, la série ajoute les romances secondaires des divers pirates... ainsi que l'arrivée de Zheng (Ruibo Qian), la reine chinoise des pirates... qui s'éprend d'Oluwande et tente d'unir les pirates en une seule et même flotte... et puis il y a aussi une sous-intrigue centrée sur le Prince Ricky Banes (Erroll Shand), un fan de Stede qui tente de devenir pirate, avant de trahir Zheng et d'éradiquer tous les pirates...
Tout ça, en un peu moins de 4 heures de programme : forcément, il arrive un moment où ça coince.
D'où ce ressenti de déséquilibre à de nombreux niveaux : ici, c'est l'évolution et le développement des personnages qui fait du surplace, ou connait des bouleversements discutables (Stede et Ned, notamment, semblent régresser à mesure que la fin de saison approche), là, des sous-intrigues inabouties qui ressemblent plus à du remplissage qu'autre chose, des caméos sous-exploités (Minnie Driver, Bronson Pinchot) ou de nouveaux personnages qui semblent rajoutés un peu à l'emporte pièce... ou encore le fait que tout le monde soit un peu plus caricatural, un peu plus flamboyant, un peu plus LGBTQ, histoire de se montrer à la hauteur de la demande d'inclusivité et de représentativité célébrée et exigée par la presse en saison 1.
Et malgré tout cela, et malgré ce sentiment d'insatisfaction que j'ai ressenti au visionnage de la saison, malgré ce ton mélodramatique et sombre plus présent qu'en première saison (le fait de faire passer Stede du stade de personnage principal à celui de personnage secondaire y est pour beaucoup), cette saison 2 de Our Flag Means Death reste agréable à regarder.
Clairement un bon cran en dessous de la saison 1, et avec des défauts bien plus flagrants dans l'écriture, mais suffisamment sympathique néanmoins pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps.
Après, je serais curieux de savoir à quel point le format différent, les restrictions budgétaires et la menace d'une annulation ont joué sur ce changement de ton et ces difficultés créatives...
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
La saison 4 de Solar Opposites avait tendance à s'éparpiller, consacrant trop de son temps aux intrigues du Mur et à celle des Silver Cops, jamais très probante, mais se finissait par un changement de status quo intrigant, qui voyait les Solar Opposites devenir humains.
Le spécial Saint Valentin, lui, contournait ce problème pour un épisode plus classique, qui se concluait par le mariage de Korvo et Terry. Place maintenant à la saison 5 de la série, en 11 épisodes de 20 minutes, une saison qui va devoir composer avec les conséquences de tout ça...
Solar Opposites, saison 5 (2024) :
Une saison qui m'a laissé mitigé, à nouveau : pas tant pour le bottage en touche du cliffhanger de fin de saison précédente (les Solar Opposites sont déjà redevenus schlorpiens, et s'en amusent en ouverture de saison), mais plus pour l'équilibre toujours très précaire entre l'intrigue principale, et les digressions du Mur ou des Silver Cops.
Parce que oui, forcément, ces sous-intrigues sont toujours présentes, même si elles m'ont semblé plus en retrait que précédemment : sur onze épisodes, on a ici droit à six épisodes utilisant en partie les Silvercops ou le Mur (ici rebaptisé le Jardin, en mode western) comme compléments aux intrigues principales... du moins, en théorie.
Parce qu'en pratique, les intrigues de Solar Opposites, cette saison, sont assez peu marquantes. Les adultes partent en lune de miel, et altèrent l'orbite terrestre pour rallonger leurs vacances ; Terry utilise un dispositif de boucle temporelle pour s'offrir un peu de temps libre sans sa famille ; les Opposites créent leur propre école privée ; ils sont capturés sur une île par les ex de Jesse ; ils partent en Irlande pour retrouver un clone de Yumyulack ; etc.
Plein de mini-intrigues sans conséquences qui finissent toujours en catastrophe et sont généralement divertissantes, bien qu'un peu bordéliques. Avec pour seule exception un épisode What If qui se moque du concept des What If, mais révèle par la même occasion l'existence d'un officier supérieur en charge de l'équipe, et qui a été éliminé en cours de route par les Opposites : il reviendra certainement se venger, mais pas cette saison, et tant pis si on est ici dans une retcon un peu approximative.
Et comme je le disais, en parallèle, on a donc toujours les Silver Cops, toujours sans grand intérêt malgré un pastiche de Starship Troopers, et le Jardin, un western qui suit un baroudeur (Clancy Brown) et une jeune femme (Charlotte Nicdao) arpentant les étendues sauvages du Jardin, passant de ville en ville, avec un chasseur de primes à leurs trousses.
Pas désagréable, mais rien de mémorable, pour être franc.
Cela dit, la saison a été bien accueillie par les fans, donc je pense que je commence simplement à me lasser de la série et de son format désormais bien établi, avec ses "spin off intégrés" qui semblent passionner les scénaristes plus que le spectateur lambda. Je continue à regarder, pour le moment (notamment l'épisode spécial prévu en fin d'année), mais c'est sans passion ni impatience particulière.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Après une saison 1 (chroniquée en ces pages il n'y a pas si longtemps) sympathique mais pas indispensable, retour de la série de Maya Rudolph, toujours en 10 épisodes d'une petite demi-heure, sur Apple Tv.
Loot, saison 2 (2024) :
Ayant désormais annoncé publiquement vouloir donner toute sa fortune, Molly (Maya Rudolph) décide de mettre en place le projet Space for Everyone, qui a pour but d'offrir un toit à tous les sans-abris de la planète en les logeant dans des bâtiments inoccupés que Molly rachète. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire : les milliards de Molly ne suffisent pas à tout financer, et la riche divorcée doit courtiser ses pairs pour trouver un financement additionnel...
Et force est de constater que la saison 2 est dans la droite lignée de la première année, pour le meilleur et pour le pire.
La formule ne change pas, les personnages évoluent un peu mais pas trop, on est dans de la comédie de bureau classique (parfois trop : les personnages d'Ainsley et de Rhonda semblent fréquemment utilisés pour recycler des gags issus d'autres séries), avec sa romance principale impossible (Molly/Arthur, ici compliquée par la présence d'un mannequin qui s'éprend d'Arthur), ses intrigues secondaires aux ressorts basiques (Sofia qui tombe amoureuse d'un architecte musicien, se sépare de lui parce qu'elle refuse de s'engager et qu'il est trop spontané, se remet avec lui, blablabla ; Howard qui décide de créer une fédération de catch mais a peur des responsabilités, avant d'assumer enfin avec l'aide de Nicholas ; Nicholas qui accepte progressivement ses origines ; John qui devient Elon Musk-bis et tente de reconquérir Molly) et son personnage principal goofy mais pas trop.
Le tout est loin d'être désagréable et se regarde très bien, aidé par cette bande originale West Coast qui continue de fonctionner - mais doit certainement dévorer une grosse partie du budget du programme - et porté par une Maya Rudolph impeccable, bien entourée par le reste de la distribution.
Le seul souci, c'est qu'en fait, ça s'arrête là. L'écriture du programme est très formatée, le ton un peu fluctuant (comme en saison 1, sitcom, comédie romantique et satire sociale se succèdent bon gré mal gré et s'affaiblissent un peu mutuellement), et la conclusion de la saison (avec Illuminatis et Molly qui plaque tout) ne satisfait guère, tant dans son écriture que dans la manière dont le tout est montré à l'écran.
Bref, même conclusion qu'en saison 1 : le programme est sympathique, mais pas forcément très mémorable ou must-see. Et on verra si la saison 3 transforme l'essai... sinon, il faudra se poser des questions.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Un style hybride anime/occidental, une relecture dynamique du personnage de Superman et de son entourage, un ton jeune et ludique qui puise ses inspirations à droite et à gauche, dans diverses adaptations du personnage : la première saison de MAWS, diffusée sur Adult Swim/Max, était une excellente surprise, assez inattendue, je dois dire.
Place à la suite, à nouveau constituée de 10 épisodes d'une vingtaine de minutes...
My Adventures with Superman, saison 2 (2024) :
Alors même que Clark et Lois enquêtent sur les agissementd de Waller et de sa Task Force X, Kara Zor-El (Kiana Madeira) arrive sur Terre, à la recherche de son cousin... pour le ramener à son maître, Brainiac (Michael Emerson).
Et très honnêtement, j'ai trouvé cette deuxième saison un cran en dessous de la première, principalement à cause d'un manque de focus, et d'une écriture parfois un peu trop "gentillette".
Je m'explique. Cette année, la saison est divisée en deux grandes parties : quatre premiers épisodes globalement centrés sur le père de Lois, la Task Force X et Amanda Waller, et six derniers épisodes tout simplement dédiés à Kara et de Brainiac.
Autrement dit, on a droit à deux gros blocs d'épisodes qui continuent de réinventer divers personnages et événements de l'univers de Superman à leur sauce (Kara devient l'Éradicatrice de Brainiac, responsable de la destruction de Krypton), pour tenter de les toutélier de manière un peu brouillonne et abusive.
Mais aussi, je dois bien dire que tout ce qui tourne autour de Waller me gonfle gentiment - le personnage est à la mode, j'ai compris, mais dans l'ensemble, ces histoires d'organisations secrètes qui défendent la Terre contre les menaces, et qui semblent avoir l'autorité de déclarer la loi martiale quand bon leur semble, ça ne m'intéresse guère.
Donc les quatre premiers épisodes m'ont moyennement convaincu, avec de grosses ficelles balourdes, l'introduction de Steel et du père de Cyborg, de nouveaux pouvoirs très anime pour Supes (un bouclier énergétique qu'il active à volonté avec aura façon Sayien, des flux énergétiques qu'il contrôle, un souffle glacial qui ressemble plus au meme I'M A' FIRIN' MAH LAZER!! qu'à autre chose...) et toujours des designs kryptoniens sous influence anime (Gundam et compagnie) qui ne me séduisent pas vraiment.
Et puis, à mi-parcours, après un épisode sympathique qui fait de Superman le célibataire le plus en vue de Metropolis, la série se consacre à Kara, une Kara victime d'un lavage de cerveau de la part de son "papa" Brainiac (à mi chemin entre un Gundam et un Decepticon), qui détruit des mondes pour son compte, et capture Clark.
De quoi séparer le trio principal pendant une bonne partie de la saison, ce qui est aussi l'un des problèmes de cette saison : alors que le trio est à peine établi au terme de la saison 1, voilà que la saison 2 lui rajoute de nombreux autres éléments, le sépare un temps, et bouleverse totalement la dynamique principale. La relation Lois/Clark, notamment, est sérieusement handicapée par un nombre limité de scènes entre eux tout au long de la saison.
Et donc, forcément, quand après des affrontements à gogo, dignes de DBZ, la série se conclue par des pirouettes du type "l'amour est la plus grande des forces" et Superman qui fait un câlin à sa cousine pour la déprogrammer... mouais.
Je vois ce que les scénaristes voulaient accomplir/dire, mais ça m'a semble un peu trop forcé, et tout jouer ainsi sur l'émotion facile n'a pas fonctionné sur moi (même si je ne suis clairement pas dans la majorité, sur ce plan-là).
D'autant qu'à côté, il reste des scories agaçantes : la bande originale est toujours insipide, le relooking final des deux héros est vraiment bancal (de toute façon, les personnages passent leur temps à avoir des changements de costume en mode sentai ou Iron Man, avec le costume qui se matérialise en sortant de nulle part), de nombreux designs tombent à plat, et tout l'arc Kara aurait pu être condensé, voire même arriver en saison 3, une fois tout l'univers vraiment bien développé.
Mais bon, le programme reste tout à fait regardable, même s'il m'a nettement moins séduit qu'en saison 1. Et nul doute qu'il plaira beaucoup plus aux spectateurs ayant été biberonnés aux animes en tous genres, qu'à moi, qui n'ait qu'une affinité limitée pour le genre.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Huit épisodes d'une trentaine/soixantaine de minutes pour une série préquelle se déroulant dans le passé de l'univers Star Wars, à l'époque de la Haute République, et présentée comme une sorte de série d'investigation durant laquelle des Jedi enquêtent sur la mort de l'un d'entre eux aux mains d'un Sith ; mais on va le voir, en réalité, la série parle à peine de cela, et a bien d'autres idées en tête... pour le meilleur et pour le pire.
Star Wars - The Acolyte, saison 1 (2024) :
Lorsque la Jedi Indara (Carrie-Anne Moss) est mystérieusement assassinée, son collègue Sol (Lee Jung-jae) mène l'enquête et découvre rapidement que la responsable (Amandla Stenberg) est liée aux événements s'étant déroulés 16 ans plus tôt sur la planète Brendok, lorsqu'un groupe de Jedi dont Indara et lui faisaient partie a croisé le chemin d'un couvent de sorcières utilisatrices de la Force, et des jeunes jumelles que celles-ci protégeaient...
Le problème de la franchise Star Wars moderne, c'est soit qu'elle est trop ancrée dans un univers canon indéboulonnable et très nostalgique (principalement chez Filoni), soit qu'elle veut absolument déconstruire le mythe, le passer sous un microscope postmoderne, et défier les attentes pour proposer quelque chose de supposément audacieux et radical (Andor, The Last Jedi).
Le tout en devant composer avec le cahier des charges Disney, qui impose une certaine diversité et représentativité à l'écran et derrière la caméra - pas un mal en soi, quoi qu'en disent les néanderthals du Web... du moins, lorsque c'est bien fait.
Le souci, c'est que dans la majeure partie des cas, tout ce que je viens de citer est laborieux et maladroit, du fanservice avec de gros sabots, de la déconstruction basique et insipide, des récits au rythme brinquebalant, de la mythologie tellement obscure qu'elle ne parle qu'à une poignée de personnes, et de la diversité mécanique qui coche des cases sans rien accomplir de probant.
The Acolyte, c'est un peu tout ça à la fois. Confiée à la scénariste Leslye Headland (Russian Doll), qui a d'ailleurs confié à son épouse l'un des rôles au cœur du récit et a rassemblé pour l'occasion une writer's room principalement composée de femmes et de minorités, The Acolyte semble vouloir raconter l'histoire d'un Ordre Jedi impuissant et désorganisé, sorte de police de l'espace qui commet une bavure en s'en prenant à un pauvre couvent de Wiccanes lesbiennes Sorcières de la Force, doit faire face aux conséquences de ses actes, et finit par étouffer l'affaire.
Une vision postmoderne des Chevaliers Jedi, sorte d'hégémonie religieuse imposant son dogme aux autres utilisateurs de la Force, une organisation figée et aveugle au retour des Siths, bref, une sorte de déconstruction de l'image des Jedis, qui pousse dans ses retranchements ce que George Lucas avait mis en place dans la prélogie... mais le fait sans subtilité aucune.
C'est d'ailleurs le mot d'ordre de la série dans son ensemble : l'absence de subtilité. La série veut présenter un angle non-manichéen, tout en nuances de gris, où les différences de point de vue sont valables et donnent un éclairage différent aux situations (par moment, on pense à Rashomon dans la manière dont "l'incident" est montré au fil de la série), mais ces points de vue sont écrits avec les pieds, les personnages sont tous soit stupides, soit antipathiques, et les réactions de ces personnages n'ont pas grand sens... ou du moins, elles n'ont pas le sens que les scénaristes voudraient qu'elles aient.
Parce qu'au final, plutôt que de s'attacher à tel ou tel personnage, de compatir avec Osha et sa sœur, de s'indigner du comportement des Jedis, de mieux comprendre le côté séduisant du côté obscur opposé à la rigidité monastique des Jedis, de trouver pertinente la métaphore (très actuelle aux USA) des lesbiennes qui veulent devenir mères en ayant recours à la procréation assistée malgré l'hostilité de la société et des autorités, etc... on en vient à se dire que The Acolyte, c'est un groupe de Jedis incompétents et fébriles qui rencontre un couvent de sorcières agressives et manipulatrices, dans un temple qui prend accidentellement feu lorsqu'une gamine mal élevée brûle le livre de sa sœur jumelle (des sœurs qui, une fois adultes, sont de véritables girouettes manipulables). Tout le monde est idiot, et tout le monde mérite ce qui lui arrive.
Des personnages à baffer, donc (mais une diversité appliquée au pied de la lettre : tous les personnages principaux ou secondaires sont issus de minorités, à l'exception de Torbin, le pire Padawan de tous les temps et de figurants sans dialogue - rien de forcément rédhibitoire, mais c'est très artificiel dans sa mise en œuvre), de l'exposition balourde et des platitudes pseudo-spirituelles, un rythme vraiment mou, des costumes et postiches parfois peu probants (Torbin, justement), de la redite (beaucoup d'éléments se contentent de recycler le travail de Lucas et de ses successeurs), une caractérisation à géométrie variable...
Bref, alors que j'étais intrigué par le pilote, j'ai regardé ces huit épisodes avec un agacement croissant, et je ne peux pas dire qu'au final, j'ai accroché à cette production même pas capable de trouver deux fillettes jumelles qui soient identiques... mais tout n'est pas à jeter.
Les combats, notamment, sont très réussis. Ils servent parfois un peu de remplissage, ça se sent, et le montage n'est pas toujours à la hauteur, mais dans l'ensemble, les affrontements sont efficaces, et dans des styles variés. Au niveau effets spéciaux, c'est là aussi plutôt abouti, même si certaines créatures numériques sont au final assez superflues (Bazil, qui lui aussi a droit à son moment WTF quand il sabote sans raison le vaisseau de Sol en pleine bataille).
Et puis, malgré tous les problèmes d'écriture qu'il peut y avoir, Sol reste un personnage attachant, dans le moule de Qui-Gon, et ce grâce à un Lee Jung-jae excellent et toujours juste.
Après, la série se conclut sur une fin ouverte, mais entre son budget exorbitant (spoiler : on ne le voit pas particulièrement à l'écran) et l'accueil hostile du public, était-ce bien la peine de tenter le diable ? Le sort de The Acolyte était quasiment joué d'avance, et l'annulation du programme ne surprend guère...
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Série d'animation Hulu "adjacente" à l'univers Marvel, la première saison de Hit-Monkey s'était avérée une assez bonne surprise en 10 x 22 minutes, un mélange d'univers superhéroïque (quelques méchants classiques), de polar et de thriller tarantinien, avec en vedette un singe tourmenté et un fantôme goguenard.
Une suite étant peu probable, c'est donc comme par miracle qu'elle est arrivée sur Hulu en juillet dernier, avec comme nouveau cadre New York.
Marvel's Hit-Monkey, saison 2 (2024) :
Installés à New York, Monkey rejoint les rangs des employés de Eunice Jones (Leslie Jones), agente de tueurs à gages, et avec l'aide de Bryce (Jason Sudeikis), qui a retrouvé, pour un temps limité, une forme physique suite à un pacte avec le diable, ils tentent d'éviter que les Altermen, une obscure cabale toute-puissante, ne mette la main sur le katana maudit d'Haruka (Ally Maki)...
Et je dois bien avouer avoir été moins convaincu par cette seconde fournée d'épisodes, une seconde fournée qui délaisse largement tout le cadre japonais de la saison 1 (dont il ne garde que le personnage de Haruka, la fliquette en possession d'un katana maudit, et Akiko, qui reprend le flambeau de Lady Bullseye pour venger son père) pour transposer toute cette action dans un New York nettement plus convenu.
Par convenu, j'entends que l'on est dans le New York de Marvel, un New York nettement plus superhéroïque et comic-book (même si la série évite la tentation d'un caméo d'un autre héros Marvel), ce qui donne un cadre plus attendu, plus convenu et moins intéressant.
Idem pour les intrigues de la saison : cette année, tout tourne autour des Altermen, un groupe de riches excentriques en possession d'artefacts antiques les transformant en êtres surnaturels surpuissants. Face à eux, une Coopérative d'anciens tueurs à gage tous dotés de pouvoirs (l'un a des pouvoirs psychiques, l'autre est une fillette fantôme asiatique façon The Ring, une autre est une statue vivante, etc) qui recrute Monkey, et tente d'arrêter les Altermen.
Au programme, des monstres, de la bagarre, une visite dans un cerveau pour un épisode en mode mall rétro 80s, et un grand final qui évoque les actions de Poison Ivy (New York est transformée en forêt à ciel ouvert et les New-yorkais massacrés par les plantes) quitte à paraître un peu hors sujet.
En parallèle, Bryce est confronté à la fin de son existence de fantôme (avec un compte à rebours qui fait très Spawn), et finit par renouer avec sa fille Iris (Cristin Milioti). Entre ça et la relation Monkey/Bryce qui se fait plus difficile à mesure que la Coop s'impose comme une famille de remplacement, on tient là les deux axes émotionnels de la saison, à la progression assez convenue.
Ce qui implique que le reste tombe un peu à plat : la vengeance de Lady Bullseye, le sort de Haruka, le montage hâché du final qui envoie les héros à travers le temps histoire de placer l'origin story de Monkey... je ne sais pas trop, la fin de saison m'a paru précipitée, et dans l'ensemble un peu trop extravagante (j'entends par là que "ça part dans tous les sens et ça s'éparpille") pour vraiment me convaincre.
À part ça, la série reste égale à elle-même sur un plan technique, avec peut-être une illustration musicale plus pêchue qu'en saison 1, notamment dans le choix des chansons.
Ça reste sympathique à suivre, mais je pense avoir préféré la saison 1.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Série ABC en deux saisons pour un total de 23 épisodes d'une vingtaine de minutes, Not Dead Yet est un étrange mélange de sitcom de network façon comédie de bureau, et de comédie surnaturelle à la Pushing Daisies, Dead Like Me ou encore Reaper.
Un mélange un peu bancal, supposément adapté d'un livre (qui en réalité n'a pas grand chose en commun avec le programme), auquel ajoute ici un portrait de femme qui se reconstruit et apprend des leçons de vie hebdomadaires que lui apportent les esprits qui la visitent...
Not Dead Yet, saison 1 et saison 2 (2023-2024) :
Journaliste quadragénaire paumée après s'être séparée de son compagnon, pour lequel elle avait tout quitté et s'était installée à Londres, Nell (Gina Rodriguez) revient aux USA pour tenter de se reconstruire. Elle accepte un poste dans la rédaction où ses amis Sam (Hannah Simone) et Dennis (Joshua Banday) officient toujours, mais se retrouve sous la direction de la cassante Lexi (Lauren Ash), une ancienne ennemie de lycée, fille du propriétaire du journal. Désormais en charge de la rubrique nécrologique, Nell découvre alors qu'elle est hantée par les esprits de ceux don't elle doit rédiger la biographie, qui ne disparaissent qu'une fois cette tâche terminée...
Et honnêtement, le résultat de tous ces ingrédients disparates est assez inégal.
Après un pilote dans lequel Gina Rodriguez surjoue affreusement (ça s'arrange ensuite), la série s'établit rapidement dans une routine assez peu mémorable, dans laquelle ni l'humour de bureau, ni le portrait de femme paumée, ni le surnaturel ne sont vraiment percutants ou exploités à la pleine mesure de leur potentiel.
Les relations professionnelles sont très classiques - d'ailleurs, les relations tendues avec Lexi sont rapidement évacuées pour l'intégrer à la bande façon électron libre, idem pour les frictions avec Edward (Rick Glassman), le colocataire de Nell atteint d'Aspergers très rapidement passé d'antagoniste abrasif à la Sheldon Cooper à meilleur pote excentrique -, les leçons de vie sont assez convenues (surtout lorsqu'elles sont explicitées en voix off en fin d'épisode), et le surnaturel n'est vraiment qu'un prétexte pour apporter ces petites morales et autres platitudes existentielles (mention spéciale à l'épisode où Nell doit écrire la nécro d'un chien, qui fait de la figuration pendant 20 minutes).
Çà et là, les scénaristes essaient bien quelques trucs, comme au travers de Monty (Martin Mull), le fantôme qui revient régulièrement depuis que son épouse Cricket (Angela E. Gibbs) est devenue la meilleure amie de Nell dans le premier épisode, ou lorsque la série évoque un certain épisode de Scrubs, avec la romance éclair de Nell avec un inconnu... qui s'avère être un fantôme à la fin de l'épisode.
Mais la routine s'installe rapidement, et le programme finit par s'établir dans une zone de confort consistant en 40 % d'humour de bureau et de péripéties professionnelles, 20 % de surnaturel, et 40 % de relationnel et de sentimental, surtout lorsque, vers la fin de saison, l'ex de Nell revient dans sa vie.
Pas forcément mauvais en soi, mais pas ultra convaincant non plus.
Pour rehausser la sauce, en saison 2, la série ajoute Brad Garrett dans le rôle récurrent du père milliardaire de Lexi. De quoi pimenter un peu les dix derniers épisodes du programme (depuis annulé), du moins, en théorie. Parce que dans les faits, cela ne fait que renforcer le problème récurrent de la série : son manque de temps. 20 minutes par épisode, c'est insuffisant pour laisser de la place à tout le monde, et aux différentes facettes du programme (notamment à ses fantômes, plus que jamais en mode figuration, voire absents de certains épisodes).
Lexi et Edward s'insultent, puis couchent ensemble et cachent cette relation à tout le monde, alors même que la présence de son père (tout aussi détaché qu'elle des réalités du monde du travail) stresse Lexi ; Sam divorce (mais en grande partie hors-champ : Hannah Simone reste particulièrement sous-exploitée) ; Dennis est papa ; Nell cherche l'amour (notamment avec un journaliste sportif travaillant dans le même immeuble... mais avec lequel elle fait tout capoter de manière scénaristiquement très très artificielle et sortie de nulle part).
Du côté fantastique, ça reste ultra-superficiel, ça ne s'intéresse jamais aux spécificités du don de Nell, ça se limite fréquemment à une poignée de répliques par épisode, bref, c'est clairement au second plan des préoccupations de la série, qui préfère faire dans l'émotion facile et dans le faux suspense, notamment à l'approche de la fin de saison, lorsque le père de Lexi décide de vendre le journal.
Bref, la série, si elle se regarde (les comédiennes y mettent de l'énergie, et pris comme une sitcom de bureau classique, ça fonctionne globalement), reste aussi bien trop sage pour son propre bien, n'exploitant jamais vraiment son potentiel, faute de temps, de motivation, et probablement aussi d'envie de le faire.
Dommage, car en développant le tout de manière plus équilibrée, peut-être que le programme aurait dépassé les deux saisons... ou peut-être pas, tant la série semble constamment incertaine de ce qu'elle voudrait être : une sitcom de bureau caricaturale où tout le monde surjoue, ou un programme plus dramatique, sur une jeune femme paumée qui trouve une source d'espoir et de sagesse dans un don surnaturel qui surgit soudain dans sa vie lorsqu'elle est au plus bas.
Avec une vision plus claire, dès le début, et un format approprié, ça aurait probablement mieux fonctionné.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Après cinq saisons plus ou moins inégales, Jurassic World : La colo du Crétacé s'est conclue avec le retour des six survivants de l'Isla Nublar. La franchise, elle, continue, avec Jurassic World : La théorie du chaos, qui reprend les mêmes personnages, et les relance dans une sombre intrigue de complot prenant cette fois-ci place dans l'univers post-Jurassic World Dominion...
Jurassic World : la théorie du chaos, saison 1 (Chaos Theory, season 1 - 2024) :
Six ans après leur retour sur la terre ferme, les Nublar Six ne sont plus aussi soudés, notamment après la mort mystérieuse de Brooklynn. Mais lorsque Ben et Darius reprennent contact, ils réalisent que quelqu'un cherche à les éliminer pour les empêcher d'enquêter sur la mort de Brooklynn : le moment est venu de reformer le groupe pour éviter le pire...
Après la dernière saison de Cretaceous Park, bourrée de robots, d'holodecks, de base secrète, de méchants caricaturaux et de dinosaures télécommandés, on pouvait redouter ce soft reboot du programme, toujours sur Netflix et toujours en dix épisodes.
Par chance, l'équipe scénaristique a opté pour une direction radicalement différente, délaissant les délires technologiques de Camp Crétacé pour proposer une saison plus sombre, plus sérieuse, bref, plus "adulte", conformément à l'âge des protagonistes de la série.
Et si la saison prend son temps, et adopte souvent des airs de road trip, c'est pour mieux faire le point sur les relations entre les Nublar Six, et leur nouvelle vie post-île.
Sammy vit seule sur son ranch, Yaz tente de gérer son PTSD dans une communauté fermée, Kenji a coupé les ponts avec son héritage et vit dans une caravane, Ben (désormais athlétique) est devenu conspirationniste, Darius a rejoint le DPW (le bureau fédéral en charge des dinosaures), et Brooklynn... est morte, tuée dans un incident qui hante Darius et Kenji.
Bref, des relations tendues, et un ton plus sérieux dans les retrouvailles progressives des personnages, traqués par une méchante mémorable (aux faux airs de Cate Blanchett dans Indy 4) et ses trois raptors dressés.
La menace est réelle, beaucoup de personnages secondaires trouvent la mort à l'écran, et si la série n'évite pas totalement des facilités et des rebondissements prévisibles çà et là (le sort réel de Brooklynn ne surprendra personne), cette saison de remise en place s'avère plutôt convaincante et réussie (sans être exceptionnelle : tout dépendra de la direction future de la série).
Après, on pourra toujours se demander si les scénaristes n'ont pas trop regardé Tiger King avant d'écrire cette saison, tant l'influence est perceptible et assumée... mais bon.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.