Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Noël approche enfin, et avec cette fête, arrive toute une pléthore de films de Noël produits par les chaînes américaines !
C'est donc l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année !
Après l'Halloween Oktorrorfest 2015, changement radical d'ambiance, donc, puisqu'il est désormais temps de faire place à la romance, au merveilleux, à l'enchanteur et à la magie des fêtes de fin d'année.
Ce qui se traduit, outre-Atlantique, par une concurrence féroce entre les chaînes du cable : Hallmark, et ses innombrables romances de Noël, dont la diffusion a commencé dès début Novembre ; Lifetime, son concurrent direct, qui se fait de plus en plus discret année après année, et qui n'investit plus que dans une poignée de productions au budget un peu plus important ; les petits UpTV & ION, au budget minimaliste, et aux métrages souvent décevants (et parfois un peu religieux) ; et d'autres chaînes encore plus petites (INSP...) qui elles-aussi aimeraient bien une part du gâteau...
Pour qui adore l'ambiance de Noël, c'est du pain béni, même si la qualité est loin d'être forcément au rendez-vous ; et forcément, amateurs de bons sentiments et de romances sirupeuses s'abstenir, car l'overdose est assurée.
Mais la Christmas Yulefest reste l'occasion de se changer les idées après une Oktorrorfest éprouvante (ainsi que quelques films de transition), et de faire preuve d'indulgence envers des programmes qui s'efforcent de faire oublier, un moment, leur quotidien à leurs spectateurs.
Pour le blog des Téléphages Anonymes, la Yulefest 2015 est l'occasion d'un nouveau mini-marathon, du 1er Décembre au 6 Janvier.
En 2014, après une Oktorrorfest de plus de 150 métrages, la Yulefest avait été plus modeste, avec seulement 104 films visionnés, dont vous retrouverez la liste ici, ainsi que le bilan là.
Cette année, l'Oktorrorfest a couvert 225 titres différents... un nombre en croissance exponentielle, à la limite du gérable. Pour Noël, je vais donc tenter de conserver des proportions plus raisonnables, et plus semblables à celle de la Yulefest 2014.
Je dis "tenter", car malheureusement, le calendrier de diffusion américain est encore plus chargé que d'habitude, et je risque bien de devoir transformer les six premiers jours de Janvier en fourre-tout pour toutes mes critiques en retard... on verra bien.
Dans l'intervalle, dès demain, 1er Décembre, la Christmas Yulefest 2015 commence, avec chaque jours trois critiques de film différentes, une le matin, une dans l'après-midi, et une en soirée.
Des critiques qui seront listées à leur place habituelle, dans l'index Yulefest accessible directement, ou par le menu/index de haut de blog).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Absolutely Anything :
Instituteur démoralisé, Neil Clarke (Simon Pegg) mène une vie banale avec son chien Dennis, et en pince pour sa jolie voisine Catherine (Kate Beckinsale). Un jour, le Conseil Intergalactique (les Monty Pythons) - un groupe d'aliens décidé à détruire la Terre pour préserver l'univers de la bétise des humains - choisit Neil comme représentant de sa race, et lui confère tous les pouvoirs de l'univers. À Neil de choisir s'il veut les utiliser pour faire le Bien ou le Mal... car de son choix dépendra l'avenir de la race terrienne.
Une comédie anglaise réalisé et co-écrite par Terry Jones, avec tous les Pythons au doublage des aliens, Robin Williams au doublage du chien, et pléthore de comédiens sympathiques devant la caméra (Pegg, Riggle, Izzard, Lumley), sans oublier des effets spéciaux plutôt sympathiques et réussis.
Malheureusement, pour un script en chantier depuis plusieurs décennies, ce métrage d'à peine 80 minutes donne une mauvaise impression de déjà vu (on est clairement dans un mélange bâtard de H2G2 et d'une comédie fantastique à la Sandler ou à la Jim Carrey), étant par moments amusant, mais globalement très générique, dérivatif, un peu bâclé (on a l'impression que 20 minutes de film sont passées à la trappe), et franchement médiocre en regard des talents à disposition.
Vraiment oubliable... ce qui est vraiment dommage.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Témoin à louer (The Wedding Ringer) :
Doug Harris (Josh Gad), un avocat fiscaliste rondouillard à la vie sociale inexistante, est sur le point d'épouser Gretchen (Kaley Cuoco), une superbe blonde clairement hors de sa catégorie. Seul problème : il n'a pas de témoins de mariage, et doit donc se tourner vers Jimmy Callagan (Kevin Hart), un "témoin professionnel" qui gagne sa vie en remplaçant au pied levé les témoins absents lors des cérémonies. Et tandis que Jimmy met sur pieds une équipe de faux témoins, progressivement, Doug commence à s'attacher à lui...
Une comédie façon bromance qui est affreusement plate, avec un script qui aurait aussi bien pu être tourné avec Kevin Hart et Adam Sandler, ou bien Jon Favreau et Vince Vaughn.
Pour faire simple, tout le monde semble en pilotage automatique, le film est un peu longuet, et l'humour ne fonctionne pas particulièrement bien (notamment dans les moments graveleux), ce qui donne rapidement envie de passer à autre chose (j'ai ainsi eu fortement envie de jeter l'éponge dès la première moitié du métrage).
Heureusement, le capital-sympathie de la distribution (surtout les seconds-rôles, malheureusement quasiment tous sous-exploités) sauve un peu les meubles. Mais pas beaucoup.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
À la Poursuite de Demain (Tomorrowland) :
Lorsque Casey Newton (Britt Robertson) découvre une broche marquée d'un T et la touche, elle reçoit une vision de Tomorrowland, une ville rétrofuturiste où vivent les plus grands cerveaux de tous les temps, et où tout est possible. Pour en percer les mystères, elle se tourne vers Frank Walker (George Clooney), un scientifique et inventeur ayant déjà visité Tomorrowland dans son enfance, et dont les découvertes lui valent d'être traqué par des assaillants énigmatiques...
Une déception de taille. J'attendais beaucoup de ce projet de Brad Bird, à la distribution très sympathique (Clooney, Robertson, Hugh Laurie), et à l'ambition certaine... mais au final, j'en ressors particulièrement frustré.
Et je ne sais pas vraiment par où commencer, en fait. À vrai dire, l'un des problèmes de ce film est directement cité dans ses dialogues, résumables en quelques mots : "Le Tomorrowland que vous m'avez promis est décrépit, terne et un mensonge, ce n'est qu'une illusion..." ; et c'est exactement ça : le Tomorrowland rétrofuturiste promis dans les bandes-annonces et un peu partout n'est qu'une illusion, et n'est absolument pas le théâtre de l'action du film.
C'est cohérent avec les thématiques du film, donc difficile de le critiquer sur ce plan précis, mais malheureusement, cela implique aussi qu'une énorme partie du métrage se déroule dans le monde réel, ou bien en intérieur, ou dans un Tomorrowland laissé à l'abandon : de quoi tirer le tout vers le bas, et aller précisément à contre-courant de l'un des propos du récit (les gens ne rêvent plus, ils préfèrent le dark & gritty et les explosions, et c'est ce qui mène l'humanité à sa perte), en recouvrant ce dernier d'une couche terne et générique très frustrante (et qui, précisément, ne donne pas envie de rêver (notamment quand le film finit par n'être qu'un gros blockbuster pétaradant de plus).
D'autant plus frustrante que, lorsque le film se lâche vraiment (tout le flashback sur Clooney enfant ; la Tour Eiffel ; la première vision de Britt Robertson), il devient particulièrement réussi, bien servi par des effets spéciaux impeccables, et une musique de Giacchino plutôt réussie.
Mais le reste du temps, c'est trop formaté.
Oui, le script fourmille d'idées... mais les péripéties sont étrangement creuses, très mal rythmées, et pas aidées par des dialogues surexplicatifs, qui répètent constamment les mots-clés des thématiques du film.
Oui, la relation entre Clooney et la petite Athena est très réussie et touchante... mais elle finit par très rapidement voler la vedette à Britt Robertson (dont le personnage finit par être fade, finalement assez accessoire au film, et mis de côté), et à Hugh Laurie, dont le personnage sous-développé tient sur une feuille de papier à cigarette.
Oui, le film est visuellement très beau... mais certains choix créatifs (le montage dans l'action est parfois étrange ; les accélérés pour tous les mouvements des robots et pour certains autres scènes ; le vol plané de Clooney enfant, au début du film) a tendance à pousser Tomorrowland dans la direction d'un cartoon, impression encore plus renforcée par des robots sortis d'une mauvaise comédie de SF, qu'ils soient des hommes en noir, ou bien Kathryn Hahn et Keegan-Michael Key (qui ont suscité chez moi un bon gros facepalm).
Oui, le propos du film est intéressant... mais il est saboté par un script trop confus et mal structuré, qui tente d'être un film d'aventure, une comédie, un cartoon, un récit à morale, un flashback dans un flashback, etc...
Bref, le film est beaucoup trop inégal pour vraiment convaincre, et on finit par le suivre d'un oeil las et distrait, trop anesthésié par toutes ces scènes plates et sans relief pour avoir encore l'énergie de se lever et d'être fasciné par les quelques moments d'action réussis.
Vraiment, vraiment, vraiment dommage.
2.5/6 (en fait un tout petit 3/6, mais -0.5 pour l'utilisation à tort et à travers du nom de Nikola Tesla, que l'on retrouve désormais partout, et qui commence sérieusement à me fatiguer tant elle est typique de la mésinformation du web.)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Vice-Versa (Inside Out) :
Riley (Kaitlyn Dias), une jeune fille de 11 ans originaire du Midwest, joyeuse, sportive et équilibrée, voit son quotidien chamboulé lorsque ses parents déménagent avec elle et s'installent à San Francisco. Heureusement pour Riley, ses émotions - Joie (Amy Poehler), Tristesse (Phyllis Smith), Colère (Lewis Black), Peur (Bill Hader) et Dégoût (Mindy Kaling) - sont là pour l'aider à traverser cette épreuve difficile. Du moins, en théorie, car lorsque Tristesse et Joie sont aspirées dans les zones les plus étranges de l'imaginaire de Riley, c'est à Colère, Peur et Dégoût de sauver les meubles, tandis que leurs deux collègues s'efforcent de retrouver le chemin de la surface...
Dernier Pixar en date, ce Vice-Versa possède une structure un peu semblable à celle de Là-Haut et de Wall-e : un premier tiers scotchant et captivant, qui aurait pu faire un court-métrage (ou un moyen-métrage) exceptionnel, suivi d'une aventure un peu plus classique, qui ressemble parfois (brièvement) à une extension un peu superflue du concept de base.
Et pourtant, ce Vice-Versa est une réussite totale, à la fois adorable, drôle, inventif, original, touchant, intelligent, et bourré de métaphores plus profondes qu'il n'y paraît au premier degré. Un retour à l'excellence qui fait particulièrement plaisir.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Mr. Holmes :
En 1947, Sherlock Holmes (Ian McKellen), désormais nonagénaire, vit dans une petite chaumière du Sussex en compagnie de sa gouvernante, Mrs Munro (Laura Linney), et du fils de cette dernière, Roger (Milo Parker). Mais l'âge avancé du détective commence à se faire sérieusement ressentir sur celui-ci, qui perd progressivement la mémoire. Et Holmes est toujours hanté par sa dernière affaire, une affaire dont il ne garde que des souvenirs très vagues, mais dont il sait pourtant qu'elle lui a totalement échappé, et qu'elle est responsable de son départ subit en retraite...
Un long-métrage très mélancolique signé Bill Condon, qui adapte un roman de 2005 en adoptant un ton particulièrement intimiste et tendre, ainsi qu'une structure en flashbacks, alors qu'Holmes se partage entre son quotidien aux côtés de Mrs Munro et de son fils, ses souvenirs confus de son ultime affaire, et ceux de son voyage récent au Japon, à la recherche d'un remède miracle à sa sénilité.
C'est une approche assez touchante et sombre du personnage de Holmes, je dois dire, un Holmes très bien interprété par McKellen (même si, par moments, ses choix d'interprétation pour Holmes sénile sont à la limite du too much), et qui prend conscience, à l'aune de sa mort, de la solitude absolue qui a caractérisée toute sa vie.
De par ses choix thématiques et son atmosphère générale, ce n'est pas forcément un film qui plaira à tout le monde (d'autant qu'il s'avère parfois un peu trop subtil pour son propre bien), mais pour un amateur de Sherlock Holmes, c'est une nouvelle adaptation du mythe assez intéressante (et le caméo du "Young Sherlock" lors du passage de Sherlock au cinéma est assez savoureux).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Mission Impossible - Rogue Nation :
Démantelée par la CIA, l'IMF n'est plus ; mais le Syndicat, une organisation machiavélique considérée comme le reflet négatif de l'IMF, est lui toujours bel et bien actif ; avec l'aide de Benji (Simon Pegg), de Brandt (Jeremy Renner) et de Luther (Ving Rhames), Ethan Hunt (Tom Cruise) doit réussir à échapper aux agents de la CIA, tout en empêchant le Syndicat de nuire. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant qu'il doit aussi faire face à la séduisante Ilsa (Rebecca Ferguson), une espionne particulièrement douée, et dont la véritable allégeance reste un mystère...
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je n'ai pas du tout aimé ce MI5. Pourtant, je suis assez client de la franchise, mais là, les mauvaises idées se sont vraiment accumulées, et ce sur tous les plans, jusqu'à ce que je finisse par passer la dernière demi-heure du film en poussant de profonds soupirs de lassitude.
Et mon problème principal, c'est Christopher McQuarrie. Attention, je n'ai rien contre le bonhomme, ni contre ses travaux précédents... mais McQuarrie est oscarisé/récompensé pour ses scénarios. On pourrait donc s'attendre à quelque chose de solide et d'original sur ce plan. Malheureusement, ce MI5 est tout sauf ça : du début à la fin, MIRN est prévisible, téléphoné, convenu, il enchaîne les rebondissements et les chutes éculés et éventés, et constamment, le spectateur a au moins 10 minutes d'avance sur les trahisons, les révélations et autres retournements de situation.
Mais vraiment : j'en étais tellement étonné de pouvoir prédire à ce point tout ce qui allait se passer dans le métrage, que j'ai été vérifier que je ne m'étais pas trompé de film, et que je n'avais pas rêvé l'avalanche de critiques positives louant bien ce Mission Impossible (notamment pour son scénario).
On se retrouve donc avec un script ultra-cliché et creux, qui en plus a tendance à donner plus dans le James Bond-bis que dans le travail d'équipe, qui avait pourtant fait un retour avec l'opus précédent. Rogue Nation finit ainsi par être affreusement générique et quelconque, à manquer de l'identité "Mission Impossible", pas aidé par une musique peu inspirée, par un méchant assez transparent (déjà un problème de MI4), et par une réalisation assez anonyme et passe-partout (déjà un problème de Jack Reacher) qui, là aussi, contribue nettement à l'impression de déjà vu avec ses gimmicks basiques (le montage parallèle du héros chez lui, sur le point de se faire cueillir par une escouade qui monte l'escalier menant à sa porte, mais oh, surprise, il n'est pas là, et l'escouade se retrouve le bec dans l'eau.... pfff).
Et je ne parle même pas de la tendance qu'à le scénario à vouloir se donner des airs de profondeur, avec des noms de personnages lourds de sens (le méchant s'appelle Solomon, l'héroïne Ilsa Faust... *soupir*), et une utilisation (là aussi éculée) de l'opéra et de Nessun Dorma (encore un choix assez balisé) pour donner de l'importance à la relation Ethan/Ilsa...
Ou encore de ces scènes d'action qui, trop souvent, donnent dans les effets numériques évidents (la scène sous-marine, ou bien lorsque la voiture de Benji & Hunt fait 250 tonneaux dignes d'un cartoon), ce qui enlève de la crédibilité et de l'intérêt aux cascades (même problème que lorsque James Bond fait du kitesurf numérique pendant un tsunami dans Meurs un autre jour), et sort aussitôt de la réalité du film.
Enfin, pour conclure, je dois dire que si je suis resté de marbre devant la prestation de Rebecca Ferguson (elle est à l'aise et crédible, mais je n'ai pas été soufflé par son charisme ou par son alchimie supposée avec Cruise), j'ai par contre bien aimé retrouver un Alex Baldwin en Jack Ryan-bis ayant pris du galon au sein de la CIA.
D'ailleurs, je dois dire que si le bonhomme était un peu plus en forme, je n'aurais aucun problème à le voir prendre un rôle de simili Mr Phelps à la tête de l'IMF, et à le voir participer aux missions de terrain.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Pixels :
Dans les années 80, Sam (Adam Sandler), Will (Kevin James), Ludlow (Josh Gad) et leur rival Eddie (Peter Dinklage) étaient de jeunes passionnés de jeux vidéo, Sam et Eddie s'affrontant même lors d'un tournoi mondial de Donkey Kong remporté par Eddie. 30 ans plus tard, Sam est un loser, installateur en électronique ; Will est le président des USA ; Ludlow est un conspirationniste reclus ; et Eddie, lui, est en prison pour fraude. Mais lorsque des extraterrestres envahissent la Terre après avoir confondu des images de vieux jeux d'arcade pour une déclaration de guerre, un tournoi de taille s'engage entre l'équipe des quatre joueurs, recrutés par l'armée, et les aliens, qui pour l'occasion ont adopté l'apparence et les règles de leurs jeux fétiches...
Pas grand chose à dire sur ce Pixels typiquement Sandlerien.
Sandler fait du Sandler en pilotage automatique, Michelle Monaghan et Kevin James ne servent à rien, Sean Bean et Brian Cox non plus, Dinklage surjoue affreusement, et le script n'est jamais vraiment crédible, ni ne cherche à l'être (rien que Kevin James en président des USA, laule).
Reste que les effets spéciaux sont excellents, et que le tout se regarde tout de même facilement (mais mollement), jouant notamment sur la fibre nostalgique des enfants des années 80.
Ça s'arrête là, cependant, ce qui est bien dommage, et nul doute qu'entre les mains d'un réalisateur plus motivé (Chris Columbus est gentil, mais il reste un faiseur assez basique) et de scénaristes plus inspirés (il y avait mieux à faire sur la base du court-métrage, cf Futurama), ce métrage aurait mérité mieux qu'un simple
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Crazy Amy (Trainwreck) :
Amy (Amy Schumer) est une journaliste talentueuse qui refuse absolument de s'engager amoureusement, et cumule les histoires sans lendemain ; jusqu'au jour où elle doit faire l'interview d'Aaron (Bill Hader), un médecin aux innombrables qualités, qui s'éprend d'Amy. Mais la jeune femme n'est pas certaine de vouloir franchir le pas, et abandonner ainsi son style de vie...
(Attention, léger coup de gueule inside....)
Lorsque Jurassic World est sorti, un peu plus tôt cet année, le web féministe s'est insurgé (comme à son habitude) : comment les scénaristes osaient-ils écrire un personnage féminin de mère de famille, dont la seule utilité dans le récit était de rappeler à sa soeur carriériste que se marier et fonder une famille était la clef du véritable bonheur !? Mais étrangement quand arrive ce Trainwreck, et que le personnage de la soeur de l'héroïne n'a aucune autre utilité dans le récit que de montrer à l'héroïne délurée que le mariage (ou du moins une relation stable et durable) et une vie de famille, c'est la clef du bonheur, personne ne bronche. Pire, le film est applaudi pour être représentatif du féminisme moderne de son interprète principale et scénariste. Alors que bon...
Récapitulons : pour ceux qui ne la connaissent pas, Amy Schumer, c'est un peu une version 2.0 de Sarah Silverman : une comédienne aux sketches crus, qui parle ouvertement de sexe et de tous les sujets réputés tabous aux USA, et qui a décroché un show tv sur le cable américain.
Contrairement à Silverman (plus "enfantine", fantaisiste, musicale et parfois vulgaire), cependant, Schumer est plus acide dans ses commentaires, plus sexuellement débridée et plus engagée ; et toujours contrairement à Silverman, dont le physique conventionnellement attirant (brune, mince, forte poitrine, plutôt jolie) lui avait attiré moults critiques de la part des cercles féministes ("elle n'a du succès que parce qu'elle est bien foutue et qu'elle dit des gros mots"), Schumer est plus... passe-partout : jeune femme blonde un peu ronde, au visage de Cabbage Patch Kid, elle se moque souvent de son propre physique, et, à en croire les multiples portraits d'elle faits aux USA, elle est plus "approchable", et nettement moins "menaçante" pour un public féminin, qui peut s'identifier plus facilement à elle. Il n'en faut pas plus pour que les médias américains n'en fassent leur nouvelle coqueluche, et l'érigent en égérie féministe de la femme moderne imparfaite, qui assume tous ses penchants et ne se laisse pas marcher sur les pieds par les hommes.
Et toujours pour les retardataires, revenons brièvement sur Judd Apatow, passé en une décennie de scénariste tv prometteur à producteur/scénariste/réalisateur de cinéma post-hipster, nombriliste et générateur de hype creuse dans les médias, un homme ultra-sensible à la critique, et surtout qui, sous des atours d'auteur graveleux et pseudo-rebelle (à base d'humour vulgaire et de marijuana), met en avant, dans ses films, une vision très conservatrice de la vie, de l'amour, du mariage et de la société, une vision selon laquelle tout le monde finit plus ou moins par se ranger, et par vivre dans le bonheur de la famille nucléaire et des bonnes valeurs américaines.
C'est ce propos plus ou moins moral qui fait souvent dire aux amateurs d'Apatow que ses comédies sont profondes, ou ont des choses à dire. Et oui, en effet, c'est le cas, elles disent des choses... des choses finalement assez traditionnalistes, dissimulées sous un apparat de vannes graveleuses, de guests-stars connues, et le plus souvent, de scènes superflues qui gonflent artificiellement la durée des films Apatow.
Guère surprenant alors que Trainwreck porte à ce point la marque de ses deux géniteurs ; d'Amy Schumer, on a le postulat de départ qui est peu ou prou celui qu'elle adopte sur scène : une jeune femme délurée, un "trainwreck" qui ne croit pas à l'amour, qui couche, qui boit, et qui fait constamment la fête, en assumant sa vie et ses moeurs ; on a aussi un certain sens du trash, et, malheureusement, des séquences entières qui donnent l'impression d'être des sketches recyclés de l'émission tv de Schumer, et qui laissent penser que l'actrice/scénariste a encore des progrès notables à faire dans le domaine de l'écriture cinématographique.
De Judd Apatow, le film a sa durée interminable, ses guests inutiles (toute la séquence de l'intervention commentée comme un match de sport fait vraiment pitié, et ressemble à un mauvais sketch du SNL... ce qui tombe bien, puisque le film a recours à quatre ou cinq comédiens venant de l'écurie de Lorne Michaels), et donc, son propos global, qui donne l'impression d'avoir des choses à dire sur l'engagement, le couple, l'amour, etc, mais en fait se cantonne à prendre le "ne me jugez pas, connards" du début du film, pour le vider de toute sa substance, puisque pour être heureuse en amour, Amy finit par changer totalement, et par abandonner tout ce qu'elle était au début du film.
Le plus génant, à vrai dire, c'est qu'on se retrouve au final avec une comédie romantique générique et balisée au possible, digne d'un téléfilm Hallmark ou Lifetime (à une ou deux blagues trashy près), mais en plus long et mal rythmé ; elle n'a en fait pour seule originalité que de prendre le postulat de départ de bon nombre de rom-coms - l'homme immature, refusant de s'engager amoureusement, et qui se consacre à son job ; la femme romantique qui va lui faire voir la lumière et le faire changer - en inversant le sexe des personnages.
Ce qui, sans surprise, s'avère insuffisant pour rendre le métrage intéressant, d'autant que ni Schumer (à la fois trop caricaturale pour être attachante, et pas assez pour rendre le film vraiment corrosif et satirique) ni Bill Hader (qui est particulièrement quelconque dans son rôle) ne sont des protagonistes sympathiques, et forment donc un couple qui peine à captiver, noyé dans d'innombrables diversions et scènes qui ne fonctionnent pas.
Cette comédie romantique est donc blindée de clichés, et beaucoup trop sage et prudente pour rester dans les mémoires. Mais pas de panique ! Tout comme Apatow et Schumer, souvent qualifiés de génies et de plumes révolutionnaires dans leurs domaines respectifs, ce film fait l'unanimité outre-atlantique : c'est un chef d'oeuvre, c'est réaliste, c'est crédible, c'est génial !
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
La Machine à Démonter le Temps 2 (Hot Tub Time Machine 2) :
Après les années 80, le jacuzzi magique envoie Lou (Rob Croddry), Nick (Craig Robinson) et Jacob (Clark Duke) dix ans dans le futur, où ils doivent identifier l'homme qui finira par abattre Lou, avant que le cours de l'histoire n'en soit à jamais bouleversé.
À l'époque du premier Hot Tub Time Machine, en 2010, j'avais dit ceci :
"Rien de vraiment passionnant ou hilarant, ça se laisse regarder parce que le cast est sympa et l'époque amusante, mais avec le même pitch, il y avait moyen de faire beaucoup plus fun, et d'exploiter la période à fond.
Anecdotique, mais avec Jessica Paré topless -> 3/6".
Après avoir vu ce second épisode, j'en viens presque à revoir l'original nettement à la hausse, tant il fait figure de chef-d'oeuvre en comparaison.
Ici, pas de nostalgie 80s amusante ; pas de John Cusack, qui servait de point de référence sérieux au milieu des ces personnages abrutis et débiles : cette suite repose entièrement sur ce trio de personnages insupportables et immatures, que l'on a envie de baffer ; pas de script plus ou moins maîtrisé, mais une grosse improvisation de 90 minutes, décousue et sans intérêt ; pas de seconds rôles amusants, puisque tous les personnages féminins sont inexistants, et qu'hormis Adam Scott, qui fait son numéro habituel, il n'y a personne d'autre ; et pire que tout : la fin du film était en partie présente dans toutes les bandes-annonces, ce qui annihile totalement l'effet de surprise lorsqu'elle survient.
Bref, une suite paresseuse et totalement inutile, jamais vraiment drôle ou pertinente (le générique de fin est probablement ce qu'il y a de plus réussi), et donc particulièrement décevante.
Et voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2015 est enfin terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et cette année, ce sont 225 titres qui ont été chroniqués par mes soins au cours de ces deux mois de cinéma fantastique et d'horreur.
Comme toujours, énormément de bouses et autres navets sont passés devant mes yeux, qu'ils soient dans le genre found-footage, possession/exorcisme, anthologies, ou encore films de zombies ; comme l'année dernière, très peu de nouveautés 2014/2015 valent vraiment le déplacement (une note de 4/6 ou supérieure), mais on peut tout de même noter Deathgasm, Wyrmwood, Vampires en toute intimité (titre français de merde), ou, plus surprenant (en cela que je n'en attendais strictement rien), The Diabolical.
Dans la catégorie "entre deux" (à savoir ces films inégaux, mais qui méritent quand même le coup d'oeil, et notés entre 3 et 3.5/6), on retiendra surtout quelques quasi-réussites honorables qui attirent la sympathie grâce à une approche, une distribution ou un concept accrocheurs, comme Gravy, Last Shift, Catacombes, It Follows (qui malgré ses nombreux défauts et sa surhype critique reste un moment de cinéma intéressant), et Digging Up The Marrow.
Quoi qu'il en soit, me voilà rassasié du genre pour une nouvelle année complète, jusqu'à l'Oktorrorfest 2016 ; et promis, l'année prochaine, je ferai un tri plus sélectif avant de me lancer dans ce marathon !
Dans l'intervalle, vous pouvez toujours retrouver ces 225 chroniques (ainsi que toutes les chroniques des années précédentes) sur cette page dédiée (aussi accessible par le menu/index de haut de blog), ou bien directement cliquer sur ces petites balises bien pratiques, au cas où seule la cuvée 2015 vous intéresse :
Chair de Poule (2015), La Digne Héritière (2010), You Cast a Spell on Me (2015) & Scary Godmother (2003/2005)
Et maintenant que l'Oktorrorfest 2015 est terminée, retour temporaire du blog à la rubrique "Un film, un jour (ou presque) !", pour quelques films récents pas encore chroniqués par mes soins, dont les critiques vont remplir ces pages jusqu'à fin Novembre.
Car avec le premier Décembre commencera le Christmas Yulefest 2015, et son marathon quotidien de films de Noël en tous genres (avec probablement une petite exception pour la sortie du prochain Star Wars).
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
Chair de Poule (Goosebumps - 2015) :
Fraîchement installé dans une nouvelle maison, au sein d'une petite ville tranquille, Zach (Dylan Minette) s'attache rapidement à sa voisine Hannah (Odeya Rush), une mystérieuse brunette qui vite cloîtrée chez elle avec son père... le célèbre RL Stine (Jack Black). Les Stine protègent en effet un terrible secret : les monstres des livres écrits par RL Stine existent réellement, et peuvent s'échapper de leurs ouvrages respectifs s'ils sont laissés sans surveillance. Ce qui, bien entendu, ne manque pas de se produire à cause de Zach et de son nouvel ami Champ (Ryan Lee)...
Un film familial du réalisateur du quelconque Les Voyages de Gulliver (déjà avec Jack Black), et dont l'intérêt repose fortement sur la nostalgie de la série et des ouvrages Chair de Poule.
Seul problème : je n'ai jamais été grand fan de Chair de Poule, et ce pour de multiples raisons.
Déjà, j'étais un petit peu trop vieux lorsque Chair de Poule est arrivé en France, que ce soit à la télévision ou en librairie ; ensuite, en tant qu'éternel amateur de monstres et d'horreur depuis ma plus tendre enfance, j'étais paradoxalement déjà bien rôdé dans ce domaine, et j'avais déjà vu bon nombre des épisodes de la série Fais-moi Peur, entre autres.
Autant dire que les quelques épisodes et livres de RL Stine qui me sont passés devant les yeux/entre les mains à l'époque m'ont paru diablement prévisibles et dérivatifs, et que par conséquent, je n'ai jamais développé cet attachement et cette nostalgie à la franchise qu'ont beaucoup de personnes nées un peu après moi.
Mais revenons à ce Chair de Poule. Dans l'absolu, l'approche "méta" de l'univers de RL Stine avait de quoi plaire, avec ce best-of des monstres de la franchise, qui sont ici tous réunis au même endroit, dans un joyeux foutoir très généreux en chaos organisé.
Malheureusement, une fois débarrassé du facteur nostalgie, le film souffre de problèmes assez notables : il est par exemple assez long à démarrer (30 minutes avant la moindre manifestation surnaturelle), la musique d'Elfman est transparente au possible, l'humour apporté par Ryan Lee (et par la tante du héros) est inégal, Odeya Rush est peu marquante, et surtout, Jack Black en fait un peu trop.
Et déjà qu'il est naturellement un peu envahissant, il en rajoute ici une couche supplémentaire en doublant toutes les créatures parlantes et grognantes... de quoi saturer assez rapidement, même si l'on apprécie globalement l'acteur dans d'autres rôles.
Gros point positif, cependant, la qualité des effets spéciaux, assez homogènes et souvent réussis.
Bref, si l'on est nostalgique de la franchise Chair de Poule (ou que l'on est assez jeune), on appréciera probablement ce métrage nettement plus que dans le cas contraire.
Mais en l'état, ce n'est qu'un long-métrage familial assez moyen et générique, dans la lignée d'un Jumanji ou d'une Nuit au Musée, qui est cousu de fil blanc, se paie des personnages secondaires un peu inutiles, et qui manque régulièrement de punch et d'intérêt entre deux séquences à effets numériques spectaculaires.
Un petit 3/6
La Digne Héritière (Growing The Big One - 2010) :
Emma Silver (Shannen Doherty), une animatrice radio de Seattle, hérite de son grand-père une ferme à Valleyville. Contrainte de s'y installer, et d'animer là une nouvelle émission de radio sous peine de perdre son emploi, Emma découvre alors que son grand-père avait accumulé des dettes énormes. Pour éviter que la ferme ne soit saisie, Emma se lance alors dans le concours local de citrouilles, et recrute, un peu malgré elle, l'assistance de Seth (Kavan Smith), un voisin bricoleur au charme duquel elle n'est pas insensible.
Une comédie romantique Hallmark vaguement campagnarde et automnale (citrouilles obligent), qui déroule son script assez classique sans grande énergie, pas aidé par une Doherty jamais vraiment naturellement chaleureuse ou attachante (quand elle se force, ça passe mieux, malgré le fait qu'elle se force, justement), et un Smith guère plus charismatique.
Le duo principal n'a ainsi qu'une alchimie très limitée, et les clichés habituels du genre ("il était diplômé d'une grande université, et avait un job en or, mais a tout plaqué pour retrouver le bonheur à la campagne"...) font que le tout est très générique, quelconque, et oubliable.
2/6
You Cast A Spell on Me (2015) :
Matt (Ryan McPartlin) est un sorcier avec un problème : il n'a que quelques jours - jusqu'à Halloween - pour trouver une femme, sous peine de perdre tous ses pouvoirs, et de mettre en péril l'avenir de son clan et de son entreprise. Deux choix s'offrent alors à lui : épouser Lizzie (Briana Lane), une amie sorcière avec qui il a une relation purement platonique, mais qui a été désignée pour devenir sa femme ; ou bien partir lui-même en quête de l'âme soeur, une âme soeur qui pourrait bien se nommer Sara (Nikki Deloach), une psychiatre terre à terre qui s'avère insensible aux pouvoirs magiques de Matt...et qui finit par hériter d'une partie de ceux-ci après un baiser.
Cette année, comme Hallmark, la chaîne ION tente de reproduire à Halloween le succès de toutes les comédies romantiques diffusées chaque Noël.
Mais alors que Hallmark a choisi (voir ici) une approche ultra-basique et réaliste, décalquant exactement le schéma habituel du genre, en le transposant à Halloween, en mettant le paquet sur les décors et l'ambiance, et en reposant entièrement sur l'alchimie et l'énergie de son couple principal, ION fait l'inverse, et s'oriente sur le surnaturel.
Un choix osé pour une chaîne au budget minimaliste, et dont la majorité des téléfilms paraissent fauchés et/ou recyclés des productions plus ambitieuses d'autres chaînes. Et ici, au premier abord, c'est le cas : le script semble assez classique (une sorte de mélange entre Charmed et ces comédies au script balisé, façon "le Père Noël/un humain doit trouver une épouse avant de perdre ses pouvoirs/afin de pouvoir hériter d'une fortune"), la distribution est assez générique (McPartlin reste sympathique, mais le cast féminin est assez transparent), et surtout, le tout a clairement été tourné en été, en Californie.
Car rien ne fait plus Halloween que des pelouses vertes, des passants en shorts et t-shirts, et trois citrouilles en plastique posées sous des palmiers, en plein soleil.
Autant dire que niveau atmosphère, c'est zéro pointé, mais étrangement, après avoir erré pendant un moment entre comédie romantique clichée et récit surnaturel tentant de créer un monde de sorciers et de mortels, le script trouve un semblant d'équilibre. Un équilibre inégal, qui passe par la psychiatre qui se découvre des pouvoirs, et tente de les contrôler, avant de se prendre une cuite pour oublier, et par McPartlin et sa famille qui font de la magie pour essayer de trouver la psy, mais un semblant d'équilibre tout de même, aidé par un ton général gentiment rigolard et peu sérieux.
Ça ne vole jamais très haut, c'est dérivatif, les effets spéciaux sont minimalistes et digne d'un mauvais épisode de Charmed, l'ambiance d'Halloween est inexistante, et le scénario semble avoir été amputé de dix minutes de script dans son dernier acte, mais j'ai été surpris de m'apercevoir que le tout se regardait tranquillement, et parvenait même à m'arracher occasionnellement un sourire.
Ça ne vaut pas tout à fait la moyenne, mais bon...
2.5/6 pour l'effort.
Scary Godmother : Halloween Spooktacular (2003) & The Revenge of Jimmy (2005) :
- Pour la première fois de sa jeune vie, Hannah Marie (Britt McKillip) va faire la tournée d'Halloween avec son cousin Jimmy (Alex Doduk) et ses amis ; mais ceux-ci ne sont pas ravis de devoir supporter la petite fille craintive, et ils décident de lui faire peur en l'enfermant dans une maison locale, réputée pour être hantée. Là, Hannah Marie va faire la connaissance de sa Terrible Marraine (Tabitha St. Germain), une sorcière bienveillante, et de tous ses amis les monstres : Bug-a-Boo le monstre aux multiples yeux, Harry le loup-garou vorace, le Comte Max et sa famille, et Skully Pettibone, le squelette flamboyant...
- Un an après avoir été terrorisé par les nouveaux amis d'Hannah Marie, Jimmy (Alexander Ludwig) en est toujours traumatisé... et cette année, afin d'éviter les monstres en tous genres, il a décidé de tout faire pour qu'Halloween soit annulé. Car sans Halloween, pas de monstres... mais Hannah Marie, sa Marraine et les autres enfants ont d'autres idées en tête...
Une double adaptation canadienne (2x45 minutes) de la bande dessinée de Jill Thompson, qui co-écrit d'ailleurs l'épisode de 2003, et a insisté pour que le tout soit transposé en personnages 3D, souvent sur fond de décors 2D tous droits sortis des illustrations de Thompson.
Visuellement, le premier opus est le plus faible, avec une animation souvent simpliste et primitive, qui semble un peu trop limitée pour rendre vraiment justice à cette oeuvre. On finit néanmoins par s'y habituer, comme aux autres changements apportés au récit : une Hannah Marie un peu vieillie, des enfants qui flirtent un peu entre eux, la Marraine qui emmène Hannah chez elle à dos de balai, avant de la ramener dans la maison hantée, etc.
Idem pour le second épisode, qui s'il est plus réussi visuellement, a droit lui aussi à son lot de changements, notamment dans ce qui se produit dans le monde de la Marraine lorsque Halloween est annulé.
Certains changements sont inspirés, d'autres nettement moins, mais dans l'ensemble, l'esprit du comic-book est respecté, et cette adaptation se permet même des touches d'humour décalé et référentiel, ainsi que de brefs moments musicaux à l'ambiance très 60s, qui sont plutôt rafraîchissants.
Dommage que le budget n'ait probablement pas permis un rendu visuel plus poussé.
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
Psycho Beach Party (2000) :
En 1962, à Malibu, la jeune Florence Forrest (Lauren Ambrose), timide et innocente, tente de se rapprocher d'un groupe de surfeurs séduisants menés par Starcat (Nicholas Brendon), alors même qu'une vague de meurtres sanglants frappe la communauté. Et comme si cela n'était pas déjà une tâche rendue impossible par la jalousie de Marvel Ann (Amy Adams), la petite amie de Starcat, Florence a un problème de taille : elle perd régulièrement connaissance, endossant alors des personnalités radicalement différentes et plus violentes, qui prennent le contrôle de son corps au moment où les meurtres ont approximativement lieu. Florence est-elle la tueuse ? Ou bien est-ce quelqu'un d'autre ? Le Capitaine Stark (Charles Busch) mène l'enquête...
Un peu comme le Rocky Horror Picture Show : une pièce de théâtre décalée, créée par un dramaturge LGBT-friendly et porté sur le travestissement, qui rend hommage à tout un pan de l'histoire du cinéma (ici, les psychodrames des années 50, les beach movies de la décennie suivante, et les slashers des années 70 et 80), et qui se trouve adaptée au cinéma de manière indépendante par ce même dramaturge, et finit par se constituer une réputation de petit film culte ma foi bien sympathique.
D'autant plus sympathique que la distribution est très attachante, avec de nombreux visages connus du petit écran, qui ici surjouent volontairement leurs personnages improbables, et prennent un malin plaisir à balancer des répliques bourrées de double-sens et autres sous-entendus graveleux, fonctionnant très bien compte tenu du cadre parodique du métrage.
Un film qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui est néanmoins très très fun.
4.25/6
Club Dread (2004) :
Superstar de la musique tropicale, Coconut Pete (Bill Paxton) a un jour décidé d'ouvrir un centre de vacances paradisiaque sur une île, au soleil. Mais alors qu'il est sur le point de revendre, un mystérieux tueur commence à décimer un à un les membres (incapables) de son équipe... et bien vite, il apparaît que tous les employés sont plus ou moins suspects...
Probablement le métrage des Broken Lizard que je préfère le plus (et qui grimpe un peu plus dans mon estime à chaque revisionnage), car il a l'intelligence d'être un pastiche du genre slasher, et non pas une simple parodie bête et méchante.
Ici, le pastiche est d'ailleurs plus subtil qu'il en a l'air, les personnages étant caricaturaux mais attachants, et lorsque le film vire au slasher pur et dur, sur son dernier quart, le spectateur oublie un instant que c'est une comédie, et se prend même au jeu de craindre pour la survie des employés de ce centre de vacances. Tous les films ne peuvent pas en dire autant, dans ce genre où la majorité des protagonistes méritent de mourir dans d'affreuses souffrances...
Malheureusement, c'est aussi cette volonté de proposer un vrai slasher qui fait que le film manque un peu de punch et d'humour, et traîne un peu en longueur.
Néanmoins, comme les chansons de Coconut Pete sont amusantes, que la distribution est excellente, que Brittany Daniel est à tomber par terre (Jordan Ladd n'est pas non plus désagréable, mais est plus en retrait), et que le tout est gentiment absurde, le métrage s'avère finalement toujours assez sympathique, pour peu qu'on soit dans le bon état d'esprit.
4.25/6
Fuchsia, la petite sorcière (Foeksia De Miniheks - 2010) :
Kwark (Porgy Franssen), un vieux magicien, découvre dans les bois un oeuf magique qui donne naissance à Fuchsia (Rachelle Verdel), une petite sorcière miniature. Bien vite, celle-ci rêve de grandir, et lorsque Kwark exauce son voeu, elle intègre l'école des sorcières de Mme Minuul (Annet Malherbe). Mais le monde des humains empiète bientôt sur la forêt magique, lorsqu'un maléfique entrepreneur (Marcel Hensema) décide de raser celle-ci pour y bâtir une autoroute. Heureusement, Fuchsia veille au grain, et avec l'aide de Tommie (Lorenso van Sligtenhorst), le neveu de l'entrepreneur, elle va tenter de sauver les bois enchantés...
Un film néerlandais pour enfants qui n'est pas désagréable, notamment parce que la petite Fuchsia est sympathique, et que les interprètes de Kwark et de Minuul semblent bien s'amuser.
Néanmoins, le tout reste assez dérivatif (on pense notamment à Amandine Malabul, entre autres), et souffre du syndrôme "film pour enfants = chansons toutes les 20 minutes", des chansons totalement inutiles (surtout celle qui repompe sans vergogne l'Apprenti Sorcier de Disney), hormis peut-être celle de la fête des sorcières, assez logique.
Rien de bien mémorable, mais rien de honteux non plus... et toujours meilleur que ce qu'on peut produire par chez nous dans le genre.
3/6
Monster Mash - The Movie (1995) :
Le soir d'Halloween, deux adolescents, Mary (Candace Cameron) et Scott (Ian Bohen) tombent en panne près d'un manoir sinistre. Là, ils sont accueillis par Igor (John Kassir), l'assistant bossu du Dr Frankenstein (Bobby Pickett), qui les accueille pour la nuit, et leur présente les autres invités de ce bon Docteur : Dracula (Anthony Crivello), qui jette son dévolu sur Mary, au grand dam de Mme Dracula (Sarah Douglas), jalouse ; la momie d'Elvis Presley, accompagnée de son manager (Jimmie Walker) ; Wolfie (Adam Shankman), un jeune loup-garou à la mère envahissante (Mink Stole) ; et la créature de Frankenstein, dans laquelle le Docteur aimerait bien greffer le cerveau de Scott. Tous les participants à ce Monster Mash ont donc des vues sur Mary et/ou Scott, qui vont devoir faire de leur mieux pour sortir vivants de cette soirée infernale, sans mettre leur couple en péril...
Un métrage particulièrement frustrant, puisque basé sur la comédie musicale I'm Sorry the Bridge Is Out, You'll Have to Spend the Night (1967), du compositeur américain de la chanson Monster Mash (1962). Une comédie musicale brièvement produite sur scène à Hollywood en 1970... alors même qu'en Angleterre, à la même période, Richard O'Brien, acteur sans le sou, commençait à écrire son Rocky Horror Show, qui a commencé à être officiellement produit sur scène en 1973 (après quelques représentations d'essai courant 1972).
Pourquoi je mentionne ces deux comédies musicales ? Car, comme quiconque ayant lu le résumé de ce film l'aura compris, le RHS et I'm sorry (...) racontent basiquement la même histoire : deux innocents dont la voiture tombe en panne, et qui finissent par visiter un chateau appartenant à un savant fou, lequel est entouré d'invités bizarres, et en pleine création d'un monstre.
Et donc, ces deux comédies musicales quasi-jumelles ont été adaptées pour le grand écran, en Monster Mash, the movie, et le Rocky Horror Picture Show. La comparaison est inévitable... et pour être particulièrement franc, Rocky explose littéralement ce Monster Mash sur tous les plans.
Pour faire simple, ce Monster Mash est effectivement un navet.
C'est en partie dû à l'oeuvre originale (les chansons sont médiocres au possible, l'histoire est générique et inoffensive), en partie au Rocky Horror (tout le mordant, la provoc' et le punch du Rocky sont totalement absents, et malgré les 20 années séparant les deux films, c'est Monster Mash qui semble être une production fauchée, amateure, et ultra-datée), et en partie à l'incompétence de l'équipe ayant produit le film en 1995 : les chorégraphies sont inexistantes, le rythme est anémique, le casting est pitoyable (les deux protagonistes principaux sont transparents, et seul John Kassir - le doubleur du Gardien de la Crypte - semble s'amuser), la post-synchro et le playback sur les chansons sont calamiteux, bref... c'est ultra-mauvais.
Alors peut-être qu'avec la nostalgie, ou bien si l'on est curieux de voir à quoi pourrait ressembler un Rocky Horror asexué et raté, ce Monster Mash peut trouver un intérêt.
Mais dans les faits, c'est trop laborieux et mauvais pour mériter autre chose qu'un
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
La Nouvelle Nounou (October Kiss - 2015) :
Touche à tout, mais bonne à rien, et souffrant d'une phobie de l'engagement, la sympathique Poppy Summerall (Ashley Williams) passe de job en job sans jamais se poser, au grand dam de ses proches. Mais lorsque sa soeur lui suggère de jouer les nounous pour Ryan Lawson (Sam Yaeger), un cadre veuf débordé par son travail au point de délaisser ses deux enfants, Poppy hésite... et puis, progressivement, la jeune femme s'attache aux deux petits, ainsi qu'à leur géniteur.
Une comédie romantique Hallmark assez typique des rom-coms de la chaîne (ou de Lifetime, d'ailleurs, cf. Une Nounou pour Noël, entre autres), avec Halloween pour toile de fond, et qui se démarque principalement grâce à son interprète principale, comme toujours ultra-énergique, enthousiaste et attachante.
Avec Yaeger (sorte de croisement entre Nathan Fillion, Aaron Eckhart et Thomas Jane, au niveau du jeu et du physique), et des enfants sympathiques, elle confère au tout un naturel et une certaine décontraction qui ne sont pas désagréables, et qui font plutôt bien passer tous les clichés habituels du genre, y compris le triangle amoureux obligatoire.
Ce dernier passe d'autant mieux que, pendant le plus gros du métrage, l'accent est mis sur la famille et sur ce père absent, plutôt que sur la romance estampillée Hallmark (c'est donc plus orienté comédie familiale que romantique, donc).
Ça ne fait pas forcément de ce téléfilm un chef d’œuvre - le dernier tiers ronronne gentiment, et le tout reste affreusement prévisible - mais ça change agréablement de l'horreur de rigueur à cette période de l'année, et c'est plutôt bien mené (en plus d'avoir une jolie ambiance d'Halloween, et de faire preuve d'une certaine "subtilité" dans la manière dont le triangle est résolu).
Un petit 4/6
(critique revue et corrigée lors de l'Oktorrorfest 2017)
Le Sanctuaire (The Hallow - 2015) :
Lorsqu'Adam, un biologiste environnemental, s'installe avec sa femme Claire (Bojana Novakovic) et leur bébé dans une petite maison isolée, en pleine forêt irlandaise, il a le malheur d'ignorer les avertissements des habitants de la région ; rapidement, le peuple de la forêt se manifeste alors, avec pour objectif de dérober le bébé d'Adam et de Claire...
Une co-production anglo-irlandaise qui m'embête, je dois dire. Elle m'embête parce que, pour un premier film, c'est tout à fait honorable, avec quelques images assez jolies, de nombreuses créatures esthétiquement crédibles, et une atmosphère très particulière et plutôt intéressante... mais malheureusement, le film a aussi de nombreux défauts inhérents au fait que ce soit justement un premier film.
Le script, en particulier, aurait nécessité un peu plus de travail.
Passons sur le fait qu'il soit finalement assez classique (le petit peuple de Faërie qui vole des enfants pour les remplacer par des changelins, c'est le b-a-ba du bestiaire fantastique celte), et attardons-nous plutôt sur son rythme et sa structure assez peu efficaces : il faut attendre 45 minutes pour que le film démarre vraiment, avec la première apparition d'une créature.
Auparavant, c'est la routine du "couple qui s'installe dans une maison isolée où il se passe des choses étranges", comme elle a pu être vue dans 250 films de hantises, etc. On peine donc à s'attacher à ce couple finalement assez générique et pas forcément très sympathique, à s'intéresser à son sort, et on attend patiemment que le film sorte enfin des sentiers battus...
Et puis quand le film s'énerve enfin, et devient un film de siège, cela ne dure jamais suffisamment longtemps pour vraiment être efficace ; un problème récurrent de ce métrage, dont la structure a tendance à affaiblir l'impact des scènes, que ce soit en faisant des montages parallèles peu avisés, ou en coupant trop abruptement certains moments tendus.
On finit en fait par regarder le tout d'un oeil distrait, admirant les créatures du film sans réellement se passionner pour ses protagonistes humains.
Bref, beaucoup de potentiel dans le travail de ce réalisateur, mais aussi beaucoup de points à améliorer.
3.5/6
Ghosthunters On Icy Trails (Gespensterjäger - 2015) :
Lorsque Tom (Milo Parker), un garçon peureux âgé de onze ans, découvre un fantôme gluant nommé Hugo (Bastian Pastewka) dans sa cave il panique. Mais Hugo est inoffensif, et a même besoin d'aide, car une entité polaire surnaturelle l'a chassé de son manoir, et est bien décidée à conquérir le monde. Tom et Hugo se tournent alors vers Hetty (Anke Engelke), une chasseuse de fantômes professionnelle, récemment renvoyée du CGI (l'Institut Central de Chasse au fantôme) à cause de son caractère irascible et misanthrope...
Adaptation irlando-allemande des romans de Cornelia Funke, ce long-métrage ultra-dérivatif (ça repompe énormément de choses, de SOS Fantômes à Men in Black, tout en tentant vaguement de faire passer ça pour des hommages) bénéficie d'effets spéciaux très réussis, et d'un Milo Parker à nouveau très solide (comme dans Mr Holmes ; d'ailleurs, ce petit gars a une carrière en or devant lui, je pense).
Dommage alors que le tout soit particulièrement mal rythmé et quelconque, avec une post-synchro assez moyenne pour la plupart des acteurs allemands ayant tourné en anglais, et ayant dû être redoublés en post-production.
À réserver aux plus jeunes... mais même ces derniers risquent de s'ennuyer pendant ces 99 minutes de film.
2.75/6
The Hollow (2015) :
La veille d'Halloween, alors qu'une tempête infernale menace l'île de Shelter Island, trois soeurs (Sarah Dugdale, Stephanie Hunt et Alisha Newton) encore endeuillées par la mort tragique de leurs parents arrivent pour rendre visite à leur tante Cora (Deborah Kara Unger). Mais Cora est morte : en effet, des siècles plus tôt, l'île a été maudite par des sorcières, et désormais, le jour d'Halloween, une entité maléfique faite de cendres, de flammes et de ronces revient à la vie pendant 24 heures, pour s'en prendre aux habitants de Shelter Island...
Un téléfilm Syfy qui ne commence pas trop mal, et qui sait donner à ses forêts et son environnement naturel une ambiance très lugubre et sinistre.
À l'identique, la créature en elle-même est plutôt réussie, visuellement parlant (comme le reste des effets numériques, d'ailleurs), et les trois actrices principales font de leur mieux pour faire vivre leurs personnages respectifs... mais malheureusement, ces personnages sont globalement à baffer.
Le parti-pris de les faire constamment se disputer devient rapidement épuisant, et les trois soeurs ne sont jamais développées de manière très intéressante... ce qui s'avère un défaut rédhibitoire dans un récit assez peu captivant, qui se résume trop souvent à "la plus jeune disparaît/il faut la retrouver/la créature apparaît/la petite est retrouvée/quelqu'un est tué/les autres s'enfuient", en boucle.
Pas terrible du tout, donc, et les jump scares sont très faiblards.