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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2018 - 60 - La Famille Addams (1991), Les Valeurs de la Famille Addams (1993) & La Famille Addams - La Comédie Musicale (Chicago Preview - 2009)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

La Famille Addams (The Addams Family - 1991) :

Lorsque Fester Addams (Christopher Lloyd) réapparait soudain dans la vie de la famille Addams (Raul Julia, Anjelica Huston, Christina Ricci, Jimmy Workman, Judith Malina, Carel Struycken) après des décennies d'absence inexpliquée, son frère Gomez l'accueille à bras ouverts. Mais Fester est en réalité de mèche avec Tully Alford (Dan Hedaya), l'avocat de la famille, et Abigail Craven (Elizabeth Wilson), pour expulser les Addams de chez eux, et mettre la main sur l'héritage familial...

Clairement un classique, réalisé par Barry Sonnenfeld, co-écrit par Caroline Thompson, et mis en musique de manière mémorable par Marc Shaiman... mais ce n'est pas parce que j'adore ce film plus que de mesure que je n'en reste pas moins capable d'en distinguer les quelques défauts évidents.

Déjà, si le script est ultra-fidèle aux comic-strips et à la série originale, c'est pour le meilleur et pour le pire : on retrouve bien tout ce qui faisait le charme des personnages originaux, mais cela se fait parfois au détriment de l'intrigue de fond (elle aussi très inspirée de certains épisodes de la série), plus un prétexte qu'autre chose, et cela confère parfois au tout une impression un peu décousue, comme si cette Famille Addams n'était qu'une succession frénétique de vignettes transposées de la version papier, et vaguement reliées entre elles.

Tout le passage "expulsion de la demeure familiale", notamment, qui arrive à 20 minutes de la fin, paraît un peu superficiel et précipité, le genre de passage qui semble uniquement là parce que les scénaristes avaient envie de placer certains gags plus que d'autres.

Rien de bien dramatique, cela dit, tant le travail visuel et la direction artistique assurent le spectacle, aux côtés de la distribution.

D'ailleurs, parlons-en, de cette distribution : elle est globalement impeccable, au point d'avoir transformée à jamais l'image de certains personnages dans l'inconscient collectif (Wednesday, Gomez), et ce même si j'ai toujours quelques bémols çà et là - je ne suis pas particulièrement fan du costume rembourré de Fester, ni de sa posture "épaules rentrées" ; et si Anjelica Huston est excellente, je n'ai jamais été très grand fan de sa Morticia.

Néanmoins, La Famille Addams reste une preuve indubitable que l'on peut adapter fidèlement une œuvre littéraire et télévisuelle au cinéma sans la dénaturer, et en obtenant un résultat des plus satisfaisants.

4.25/6


Les Valeurs de la Famille Addams (Addams Family Values - 1993) :

Alors que le clan Addams accueille un nouveau membre, Gomez et Morticia décident d'engager une nounou, Debbie (Joan Cusack), pour s'occuper de leurs enfants, qui n'acceptent guère le nouvel arrivant. Mais rapidement, Fester s'éprend de Debbie, et lorsque celle-ci répond favorablement à ses avances, les choses se compliquent...

À nouveau, un scénario directement inspiré de l'un des épisodes de la série, avec une intrigue de fond centrée encore une fois autour de Fester (un peu de changement aurait été le bienvenu, mais bon, cela reste amusant de voir Joan Cusack en nounou/sex-symbol/veuve noire), agrémentée de sous-intrigues un peu mieux structurées et homogènes que dans le premier opus.

Il faut dire que ce Values est globalement plus décomplexé que le premier film : tout le monde est plus à l'aise, l'humour est plus noir et mordant, le rythme est plus maîtrisé, c'est moins photocopié sur des planches de Charles Addams, et les personnages secondaires sont tous mémorables, de Peter MacNicol à David Krumholtz, en passant par Christine Baranski, Mercedes McNab, mais aussi Nathan Lane, David Hyde Pierce et Tony Shaloub dans des caméos.

Bref, un film que j'ai toujours préféré à La Famille Addams, à la fois plus abouti, plus percutant et plus sympathique (notamment grâce aux aventures de Wednesday et compagnie au camp Chippewa - ainsi qu'à la romance enfantine de la fillette, écrite de manière nettement plus subtile et intelligente que son équivalent dans la comédie musicale).

5/6

The Addams Family - A New Musical (Chicago Preview - 2009) :

Tout juste majeure, Wednesday Addams (Krysta Rodriguez) annonce au reste de sa famille - Gomez (Nathan Lane), Morticia (Bebe Neuwirth), Pugsley (Adam Riegler), Grandma (Jackie Hoffman), Lurch (Zachary James), Fester (Kevin Chamberlin) - qu'elle a trouvé l'amour auprès de Lucas (Wesley Taylor), un humain normal, et qu'elle a invité les parents de ce dernier (Terrence Mann & Carolee Carmello) à passer quelques jours chez les Addams...

La comédie musicale La Famille Addams a connu un parcours particulièrement tortueux avant d'être le succès public que l'on connaît aujourd'hui : lancé à Chicago, le spectacle y a reçu un accueil glacial de la part des critiques, et a été sérieusement retravaillé avant son début à Broadway.

Puis il a eu droit à encore une bonne dose de transformations avant de partir en tournée aux USA et dans le monde... pour faire simple, la production actuelle de cette pièce n'a plus grand chose à voir avec la version originale du spectacle, telle que présentée à Chicago en 2009 : intrigue changée, chansons éliminées et remplacées, personnages supprimés, etc...

Par chance, la version 2009 est disponible sur YouTube dans son intégralité, ce qui permet de se faire une bonne idée de ce qu'Andrew Lippa (le compositeur et parolier), Marshall Brickman et Rick Ellice avaient en tête lors de la conception de cette adaptation.

Et autant dire que le résultat est, effectivement, très mitigé.

Au premier rang des problèmes, une caractérisation gentiment à l'ouest des personnages féminins. Que Grandma soit désormais une vieille sorcière hippie déconnectée et fumeuse de ganja, à la limite, ça passe, d'autant que le personnage reste l'un des plus drôles du spectacle.

Que Wednesday soit totalement transfigurée par l'amour, soit : c'est le postulat du spectacle... mais cela aurait pu être plus développé, en évitant de transformer la jeune femme en adolescente lambda qui a honte de ses parents.

Mais que Morticia soit ici une femme émotive, jalouse, vaine et égocentrique, qui passe son temps à se vanter de ses innombrables conquêtes amoureuses, qui s'inquiète de vieillir et d'avoir des rides, et pique une crise lorsque Gomez danse avec une autre femme, mouais.

Il y a donc déjà un problème à ce niveau, puisqu'on ne reconnaît pas vraiment certains des personnages, et que d'autres sont nettement sous-développés (Fester sert de narrateur, et a droit à un numéro - très joli, au demeurant - totalement détaché du reste de l'intrigue, mais comme Pugsley, Grandma, et Lurch, il fait de la figuration ;  et je ne parle même pas de Lucas, qui est tellement peu caractérisé qu'il est trop transparent pour être qualifié d'insipide).

Et à côté de cela, on a aussi pas mal de chansons assez quelconques et dérivatives, depuis Clandango (la chanson mollassonne d'introduction), jusqu'à Pulled (qui semble tout droit sortie de Wicked), en passant par Let's not Talk about Anything Else but Love (qui fait très Chicago), Waiting, Crazier than You, etc : autant de morceaux qui paraissent peu aboutis, soit parce qu'ils ne collent pas à l'univers des Addams, soit parce qu'ils manquent de punch ou d'accroche, ou encore parce qu'ils ne ressemblent qu'à du remplissage.

Il n'est ainsi guère surprenant de voir que bon nombre de chansons ont été coupées lors des changements du spectacle, à commencer par Clandango, remplacée par la nettement plus dynamique When You're an Addams. Au rayon des coupes, la toute fin du show, avec Bernice le poulpe (très joliment animé sur scène) a été supprimée, et avec elle, tout un pan de l'intrigue - dont un grand numéro d'escrime pourtant sympathique ; l'annonce de la relation de Wednesday est devenue un secret à l'origine des tensions entre Morticia et Gomez ; et, sans surprise, le personnage de Morticia, qui a été retravaillé de fond en comble, pour faire passer à la trappe toutes ses angoisses à l'idée de vieillir (remplacées par une caractérisation façon "j'ai tout sacrifié pour toi et pour cette famille, et voilà ce que je récolte" pas forcément meilleure, mais bon).

Reste que le spectacle de Chicago avait des problèmes de ton évidents : son humour en dessous de la ceinture, très axé sous-entendus graveleux ; ses animations et ses transitions très réussies, qui contrastaient avec des numéros parfois visuellement assez plats ; l'accent fluctuant de Gomez, tour à tour latino et transylvanien ; la voix chevrotante de Neuwirth, qui n'est pas forcément du goût de tout le monde ; sa conclusion assez sirupeuse et plate ; sa musique peu inspirée ; etc, etc, etc.

Le fait que le show ait été réinventé pour Broadway et pour sa tournée est clairement une bonne chose : dans sa forme initiale, la comédie musicale La Famille Addams semblait étrangement manquer de ce qui faisait des Addams une famille si attachante. Pas assez de macabre, trop de changements, une caractérisation erratique, un manque d'unité de style, une énergie décousue... il fallait intervenir, et heureusement que cela a été fait à temps, car la distribution méritait un show à la hauteur de ses talents (ce qui ne veut pas dire pour autant que la version actuelle est sans défauts, mais passons...).

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 59 - Les Sorcières (1990) & Troll (1986)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Jeunesse, Comédie, UK, USA

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Les Sorcières (The Witches - 1990) :

Lorsqu'il part se reposer avec sa grand-mère Helga (Mai Zetterling) dans un grand hôtel anglais, le petit Luke (Jasen Fisher) ne se doute pas qu'il va se retrouver au cœur d'une réunion de toutes les sorcières du pays, menées par la cruelle et maléfique Miss Ernst (Anjelica Huston)...

Un long-métrage pour enfants adapté de Roald Dahl (Sacrées Sorcières), assez typique de son auteur, puisqu'il mêle une sensibilité à la fois typiquement british, tout en étant très nordique dans son détachement. Aux commandes, Jim Henson (producteur), Nicolas Roeg (Don't Look Now), et Allan Scott (Don't Look Now), pour un film dont je ne garde, étrangement, pas grand souvenir, ni en bien ni en mal.

Pourtant, il est sorti exactement à la bonne période pour moi, mais pour une raison ou pour une autre, il ne m'a pas fait une grande impression à l'époque... et en le revoyant pour la première fois depuis au moins 25 ans, je comprends facilement pourquoi.

De manière globale, le film s'avère plutôt sympathique et amusant durant toute sa première partie, à la fois macabre et facile d'accès, avec des seconds rôles agréables, et un sens de l'humour anglais évident. Huston semble vraiment s'amuser, sa scène de métamorphose en sorcière immonde est joliment cauchemardesque, et malgré un petit côté "réalisation de télévision", le tout tient plutôt la route... même s'il faut fermer les yeux sur le fait que 70% de l'assemblée des sorcières chauves sont en fait composés de figurants masculins travestis !

Et puis, lorsque les transformations en souris commencent à se produire, l'intérêt retombe sérieusement pour le spectateur adulte. On se retrouve alors devant un film mettant en scène des souris/marionnettes parlantes, qui courent dans tous les sens au sein de l'hôtel, et le tout devient assez rapidement répétitif... le grand final redonne un peu de mordant au métrage (Mr Bean qui chasse les sorcières-souris au hachoir, c'est toujours amusant), mais la happy end finale ne convainc pas vraiment, et le film finit par rester trop inoffensif pour rester dans les mémoires.

Ajoutez à cela une post-synchronisation parfois approximative, et une musique qui utilise Dies Irae (et rappelle ainsi The Shining), et l'on se retrouve avec une adaptation moyennement mémorable, parfois assez générique, malgré quelques scènes et effets très réussis.

À réserver aux plus jeunes (pour peu qu'ils ne soient pas facilement impressionnés).

3.5/6

Troll (1986) :

Alors que sa famille emménage dans un nouvel immeuble, la petite Wendy Anne Potter (Jenny Beck) est remplacée par le maléfique Torok (Phil Fondacaro), un troll qui commence à métamorphoser un à un les occupants du building en créatures surnaturelles à ses ordres. Inquiet pour sa petite soeur, Harry (Noah Hathaway) trouve alors une aide inattendue en la personne de Dame Eunice (June Lockhart), une vieille femme impertinente vivant dans l'un des appartements, et qui semble en savoir énormément au sujet de Torok...

Ah, l'époque bénie des années 80, où les monstres en latex se multipliaient sans vergogne, et où l'on savait encore faire des films fantastiques à tendance horrifique pour enfants, films qui restaient parfaitement regardables et appréciables par les parents.

Troll en est un exemple parfait : dans l'absolu, c'est un peu kitschouille et peu crédible, avec toutes ses créatures caoutchouteuses et aux mouvements très limités, avec ses caméos improbables - Sonny Bono, Julia Louis-Dreyfus -, et avec son interprétation parfois assez inégale.

Et pourtant, entre son bestiaire au design réussi, ses personnages principaux attachants ("Harry Potter Jr" !), sa musique entêtante de Richard Band (ah, ce moment où le Cantos Profanae est lentement entonné par toutes les créatures pendant le conte de fées), son ton parfois léger et plein d'autodérision (les parents !) et ses moments étrangement poétiques et envoûtants (j'apprécie ainsi le fait que Torok, tel que joué par la fillette, est parfois plus curieux du monde des hommes qu'il n'est voué à le détruire, et qu'il a occasionnellement des moments durant lesquels il se montre plus sincère et bienveillant que simplement maléfique - notamment durant les instants touchants avec Malcolm, le nain malade), Troll fonctionne, et m'accompagne depuis ma plus tendre enfance comme l'un de ces films qui me sont chers, et que je ne me lasse jamais de revoir.

Torok/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 58 - Après Minuit (1989) & Grim Prairie Tales (1990)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Anthologie, Western

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Après Minuit (After Midnight - 1989) :

Anthologie réalisée et écrite par les frères Wheat (scénariste des Ewoks, de Freddy IV, de la Mouche II, de Pitch Black et de plusieurs suites dans les années 90), et qui se veut axée autour du concept de peur, et d'un professeur universitaire aux méthodes étranges.

- Fil conducteur - Introduction : alors qu'une nouvelle année universitaire commence, Allison (Jillian McWhirter) et Cheryl (Pamela Segall) rejoignent la classe de psychologie d'Edward Derek (Ramy Zada), un professeur aux méthodes très particulières. Rapidement, après l'humiliation de l'un de ses élèves (Ed Monaghan), Derek est contraint de tenir ses cours chez lui, où il invite ses étudiants, pour y explorer la psychologie de la peur...

Pas grand chose à dire, pour l'instant, si ce n'est que je n'ai pas cru un instant à l'interprétation de Zada, tout en intensité surjouée, et en pauses inutiles et forcées.

- The Old Dark House : alors qu'ils font un détour pour rentrer chez eux, Kevin (Mark McClure) et son épouse Joan (Nadine Van der Velde) tombent en panne près d'une vieille demeure abandonnée, théâtre de multiples meurtres très anciens, et décident de s'y réfugier...

Un segment qui ne fonctionne pas tant il est téléphoné, et surtout, qui souffre à la fois de l'interprétation forcée de McClure, et de l'illustration musicale pataude et plus comique qu'autre chose.

- A Night on the Town : quatre lycéennes (Monique Salcido, Judie Aronson, Penelope Sudrow, Tracy Wells) vont s'amuser un peu en ville, mais se retrouvent dans une station-service délabrée, dont le pompiste (Luis Contreras) décide de s'en prendre à elles en lâchant ses chiens sur ses nouvelles victimes...

*soupir* Quatre plus-vraiment-ados absolument pas intéressantes, intelligentes ou sympathiques, qui se font traquer pendant bien trop longtemps par les pauvres chiens d'un acteur latino crade qui en fait des caisses... tout le monde surjoue, c'est criard, il y a une scène d'action automobile avec un méchant ricanant accroché au toit, c'est presque involontairement hilarant (les survivantes qui, pour échapper à trois pauvres chiens, font exploser un entrepôt ^^), avec en prime une musique électronique de série tv 80s gentiment hors-sujet.

- All Night Operator : Alex (Marg Helgenberger), opératrice dans un service de messagerie téléphonique, retourne plus tôt que prévu de ses vacances, blessée, et rejoint l'équipe de nuit, mais elle reçoit alors l'appel d'une femme harcelée par un psychopathe (Alan Rosenberg), psychopathe qui finit par traquer Alex elle-même...

Un slasher assez basique, qui casse rapidement une grosse partie du suspense en montrant le point de vue du tueur tourmenté, et ce à chaque fois qu'il répond au téléphone. Pas désastreux, cela dit, puisque bien interprété par Helgenberger (moins par Rosenberg). 

- Fil conducteur - fin : pendant que Derek et ses invités se racontaient des histoires, l'élève humilié s'est introduit chez Derek, pour le torturer au sous-sol. Mais la tentative finit par échouer, et le professeur Derek révèle son vrai visage...

Une fin de métrage qui vire au grand n'importe quoi théâtral et grandiloquent, avec en prime un rebondissement final façon "tout ça n'était qu'un rêve/une prémonition" (ou une boucle temporelle, au choix) totalement improbable, mais finalement amusant à regarder.

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Une anthologie oubliée, et ce n'est pas plus mal ainsi, tant le tout manque vraiment de fraîcheur, de savoir-faire et de talent. Si, à la limite, j'avais été plus convaincu par l'interprétation du professeur Derek, peut-être que j'aurais été plus indulgent, mais en l'état, non.

1.5/6

Grim Prairie Tales (1990) :

Anthologie horrifique aux accents western - ce qui est honnêtement très rafraîchissant pour le spectateur - écrite et réalisée par Wayne Coe (un artiste, notamment de story-boards, dont c'est là la seule réalisation), et qui, parmi ses responsables de l'éclairage, compte un certain Janusz Kamiński, qui faisait là ses début au cinéma bien avant son travail sur tous les Spielberg.

- Campfire (fil conducteur) : alors qu'il s’apprête à passer tranquillement la nuit près de son feu de camp, Farley Deeds (Brad Dourif), un employé de bureau traversant les étendues de l'Ouest sauvage pour retrouver sa bien-aimée, est rejoint par Morrison (James Earl Jones), un chasseur de primes bourru et aux manières peu raffinées. Rapidement, les deux hommes commencent à échanger des histoires "vraies" sur l'Ouest et ses mystères...

Franchement, le gros de l'intérêt de ce Grim Prairie Tales repose dans ce fil conducteur ; un fil conducteur simple, mais porté à bout de bras par le duo d'acteurs principal, qui est excellent, et s'avère fascinant de bout en bout (malgré la perruque risible de JEJ).

- Burying Grounds : un vieillard (Will Hare) décide de traverser un cimetière indien pour gagner un peu de temps sur son trajet, mais cela n'est pas sans conséquences...

Rien d'exceptionnel, en soi, et pas vraiment de chute, mais le plus intéressant reste tout de même les échanges de Deeds et Morrison, une fois le récit terminé, entre un Morrison uniquement préoccupé par l'idée de faire peur, et Deeds qui tente d'analyser l'histoire, et ses thématiques sur la vieillesse, la peur de la mort, etc.

- The Pregnant Drifter : un voyageur (Mark McClure) tombe sur une séduisante femme enceinte (Michelle Joyner), qui arpente seule les immensités de la prairie américaine, et il lui offre son aide...

Un segment assez court et direct, un peu racoleur, mais néanmoins assez amusant (et sinistre), avec en prime, en post-récit, une dissertation sympathique sur la nature des histoires que l'on raconte, et sur leurs motivations.

- The Lynch Mob : une famille de colons (William Atherton, Lisa Eichhorn, Wendy J. Cooke) décide de s'établir loin de tout et d'entamer une nouvelle vie, mais bien vite, les pulsions violentes du père de famille le rattrapent lorsque l'on vient le chercher pour participer à la capture et au lynchage d'un esclave en fuite...

Un segment dépourvu d'élément surnaturel ou particulièrement horrifique, puisque tout, ici, est de l'ordre du psychologique, avec cette fillette qui découvre que le père qu'elle admire est un monstre violent, bourré de préjudices et de haine, et que sa mère le tolère pour des raisons très particulières. C'est un peu bavard et en demi-teinte, mais c'est globalement bien joué, et c'est un autre genre d'horreur qui n'est pas inintéressante.

- The Gunsliger : Martin (Scott Paulin), un pistolero imbattable est hanté par l'esprit d'un adversaire, Colochez (Bruce M. Fischer) qu'il a tué au cours d'un duel sanglant et impitoyable organisé par Mr. Horn (Tom Simcox)...

Un segment assez direct, à nouveau, interprété de manière un peu forcée par Paulin, mais bénéficiant, en contre-partie, d'une brève séquence animée de cauchemar très réussie.

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Une anthologie pas particulièrement tendue, pas particulièrement effrayante, mais dont il se dégage un charme certain, clairement hérité des deux têtes d'affiche, et de son environnement très particulier. C'est gentiment décalé, ça aborde des méta-discussions pas inintéressantes, et ça change enfin un peu du tout venant des anthologies horrifiques.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 57 - Telemaniacs (1992) & Stepmonster (1993)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Jeunesse

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Telemaniacs (Stay Tuned - 1992) :

Représentant de commerce fainéant, Roy Knable (John Ritter) passe tout son temps devant la tv, et délaisse totalement son épouse Helen (Pam Dawber), ainsi que ses enfants Darryl (David Tom) et Diane (Heather McComb). Jusqu'au jour où Helen, furieuse, détruit la télévision : un appareil rapidement remplacé par un modèle flambant neuf et ultra-moderne relié à une parabole énorme placée dans le jardin, le tout offert par le mystérieux Mr. Spike (Jeffrey Jones). Mais Spike est un démon, et sans le savoir, Knable et sa femme sont tombés dans son piège : aspirés par l'antenne, les voilà transportés de programme en programme sous le regard incrédule de leurs enfants, avec moins de 24 heures pour trouver un moyen de regagner le monde moderne...

Pas nécessairement un film d'horreur au sens propre du terme, cette comédie fantastique de Peter Hyams met cependant en scène diables et démons à la sauce Eighties/Nineties, donc dans le cadre de cette Oktorrorfest, ça passe !

Mais quand je dis ça passe, c'est aussi dans le sens "c'est très passable" : en effet, tel que présenté ici sous l'oeil de Hyams, Stay Tuned n'est guère plus qu'une vague satire du monde de la télévision des années 80/90, une parodie superficielle et anecdotique qui se contente de survoler les genres (jeu télévisé, catch, drame enneigé, dessin animé, film noir, Wayne's World/SNL, révolition française, western spaghetti, Star Trek The Next Generation, MTV, hockey sur glace, film de cape et d'épée, Three's Company, et d'innombrables publicités et bandes-annonces détournées en tout genre) en les bourrant de jeux de mots et de gags éventés.

À vrai dire, par moments, on a presque l'impression d'assister à un brouillon de parodie façon Friedberg & Seltzer (Scary Movie et toutes leurs suites), blindé de détournements creux et autres références périmées.

Heureusement, le score énergique de Bruce Broughton assure un minimum d'intérêt, le film possède la bonne humeur et l'énergie des films des années 80/90, et la distribution semble s'amuser, mais au final, ce n'est guère plus ambitieux qu'un Cinéman, et ça n'a pas beaucoup plus de personnalité.

Un quasi-film à sketches regardable, mais manquant cruellement du mordant et du style nécessaires pour rester dans les mémoires.

(dire que ça a failli être réalisé par le Tim Burton de la grande époque...)

3/6

Stepmonster (1993) :

Passionné par les comic books d'horreur, Todd (Billy Corben) est horrifié lorsqu'il rencontre Denise Gore (Robin Riker), la nouvelle compagne de son père architecte et récemment veuf (Alan Thicke) : non seulement le jeune garçon n'est pas prêt à voir sa mère ainsi remplacée, mais en plus, Denise est littéralement un monstre dangereux, qui se dissimule sous une apparence humaine pour accomplir ses sombres desseins...

Un film à très petit budget (signé Roger Corman, Jeremy Stanford et Fred Olen Ray) qui ressemble fortement à une comédie Disney (ou à un épisode de Chair de Poule), mais en plus fauchée : la musique est envahissante et pataude, l'écriture basique au possible, la réalisation et le montage quelconques, et dans l'ensemble, on sent vraiment le film tourné à l'économie, entre ses cinq minutes de générique (alors que le métrage n'atteint même pas les 85 minutes), les décors de studio, et les effets très moyens.

La distribution, cependant, n'est pas désagréable (Thicke, donc, mais aussi George Gaynes, Ami Dolenz, Edie McClurg, John Astin, et Corey Feldman), et comme le film ne cherche jamais à faire peur ou à être trop sérieux, c'est sur les épaules de son cast qu'il se repose.

Ce qui fonctionne à peu près : Corben n'est pas agaçant, Dolenz est (comme toujours) charmante, Gaynes et Aston sont amusants, Feldman aussi, et dans l'ensemble, le métrage n'est pas calamiteux tant qu'il se centre sur ses protagonistes.

Dès qu'il tente de jouer la carte du suspense, des monstres et des effets spéciaux, c'est nettement moins convaincant, pour ne pas dire un peu ridicule.

Cela dit, les parallèles constants entre les EC Comics de Todd et la réalité sont intéressants, et si c'était passé à la télévision dans mon enfance, j'aurais probablement apprécié le tout.

3/6 (mais uniquement pour un public de moins de 10 ans)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 56 - Terror Tract (2000) & Ghost Stories (2017)

Publié le 30 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Fantastique, Horreur, Halloween, UK, Anthologie, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Terror Tract (2000) :

Anthologie horrifique indépendante très axée humour noir et satire mordante de la vie de banlieue américaine, notamment par le biais de John Ritter, dans le rôle d'un agent immobilier faisant visiter à un jeune couple plusieurs maisons aux antécédents sanglants...

- Nightmare : lorsque son époux businessman (Fredric Lehne) est assassiné par son amant (Carmine Giovinazzo), une femme (Rachel York) se persuade que son mari est revenu d'entre les morts pour se venger d'elle...

Un postulat de départ et une chute assez classiques, un montage pas toujours maîtrisé et des bruitages parfois un peu fauchés, pour un segment prévisible et peu mémorable, un peu longuet, répétitif et racoleur. Rien de dramatique, cela dit, et le caméo de Wade Williams fait toujours plaisir.

- Bobo : Ron Gatley (Bryan Cranston), père de famille, ne sait plus quoi faire : Bobo, le petit singe que sa fille (Katelin Petersen) a trouvé dans un arbre, s'avère intenable et agressif dès qu'il se trouve seul avec lui, mais personne ne le croit. Et lorsque le chien de la famille est retrouvé mort, Ron commence à s'énerver... mais rien n'y fait, pas même l'intervention d'un agent de la fourrière animalière (Buff Bagwell).

Un segment pour lequel j'ai toujours eu de la sympathie, malgré son côté outrancier et pas ultra-crédible : probablement parce que Cranston est sympathique (et se donne à fond sans tomber dans le surjeu goguenard), que la petite Katelin Petersen est adorable, qu'un catcheur se fait massacrer, ou que la dangereuse créature de cette histoire n'est qu'un pauvre capucin qui passe son temps à hurler. Ce n'est pas forcément exceptionnel ou très surprenant, mais c'est divertissant.

- Come to Granny : Un soir, le Dr. Helen Corey (Brenda Strong) reçoit la visite  de Sean (Will Estes), un adolescent troublé par des visions étranges : depuis peu, il assiste mentalement aux meurtres commis par le Granny Killer, un tueur en série portant un masque à l'effigie d'une grand-mère...

Un segment qui tente très fort de jouer la carte de la fausse piste, et y parvient presque. Dans l'ensemble, la distribution est sympathique (mention spéciale à Shonda Farr, dans un petit rôle, et qui a malheureusement disparu des écrans depuis près de 10 ans), l'atmosphère est menaçante, la montée en tension honorable, le tueur a un masque efficace, et la toute fin fonctionne.

- Fil conducteur : Bob Carter (John Ritter), agent immobilier, tente de convaincre Allen et Mary Ann Doyle (David DeLuise et Allison Smith), un jeune couple, d'acheter l'une de ses maisons, et de lui éviter ainsi un sort funeste...

Un fil rouge plutôt amusant, avec trois acteurs qui s'amusent vraiment à réagir aux trois segments du métrage, et qui sont au diapason les uns des autres. Et puis, bien entendu, le grand final, où tout vire au grand-guignol déjanté, avec tout le quartier qui part en vrille de manière très très réjouissante.

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Dans l'ensemble, une anthologie assez moyenne, qui trahit facilement ses origines de DTV, et qui ne déborde pas forcément d'originalité, mais paradoxalement, ça fonctionne tout de même assez bien : la distribution est, globalement, assez convaincante et bien choisie, et surtout, le métrage parvient à constamment garder cet équilibre précaire entre grosse farce caricaturale, humour noir mordant, et suspense horrifique.

Ajoutez à cela une bande originale symphonique très réussie d'un tout jeune Brian Tyler (peut-être même trop réussie pour le film, mais bon), et voilà :

3.5/6

Ghost Stories (2018) :

Universitaire et animateur d'une émission télévisée au cours de laquelle il démasque les pseudo-médiums et autres charlatans, Phillip Goodman (Andy Nyman) est contacté par son idole de toujours, Charles Cameron, qui a mystérieusement disparu de la vie publique il y a plusieurs décennies. Mais lorsqu'il le rencontre enfin, Cameron a changé : cloîtré dans une caravane miteuse, Cameron semble désormais persuadé de l'existence du paranormal, et désespéré, il confie à Goodman trois affaires non résolues, pour le convaincre de leur caractère surnaturel...

Film anglais, écrit et réalisé par Andy Nyman (acteur/réalisateur/scénariste et fréquent associé de Derren Brown) et Jeremy Dyson (le membre "invisible" du Club des Gentlemen), qui adaptent là leur pièce de théâtre sous forme d'une anthologie en trois segments + un fil conducteur.

(attention, SPOILERS)

- Tony Matthews : Goodman rencontre Tony Matthews (Paul Whitehouse), un veilleur de nuit, qui a vécu une expérience terrifiante dans un asile pour femmes désaffecté.

Un segment assez quelconque, malheureusement, avec une banale histoire d'asile délabré et de gardien qui croise le fantôme d'une fillette : pas assez tendu, le fantôme est plutôt générique, l'ambiance est faiblarde, bref, un bon gros bof.

Et la transition vers le segment suivant est bien trop abrupte à mon goût.

- Simon Rifkind : Goodman se rend chez Simon Rifkind (Alex Lawther), un adolescent fébrile qui affirme avoir renversé le diable alors qu'il roulait de nuit au volant de la voiture de son père, dans une forêt...

Là encore, un résultat très mitigé. Très mitigé, car d'un côté, Alex Lawther (déjà excellent dans Howards End et dans l'épisode Shut Up and Dance de Black Mirror) se donne à fond, à la limite du surjeu... mais c'est voulu, puisque le segment est semi-humoristique et grotesque, avec une musique lorgnant sur La Malédiction, une caméra flottante à la Evil Dead, etc

C'est donc assez sympathique, avec une ambiance étrange dès que Goodman arrive dans la maison de Rifkind. Malheureusement, un peu comme dans le segment précédent, tout se termine en queue de poisson, de manière bien trop abrupte, sans vraie résolution. Dommage.

- Mike Priddle : Goodman rencontre Mike Priddle (Martin Freeman), un trader de la City victime d'un poltergeist à son domicile durant la grossesse de son épouse hospitalisée.

Rien de vraiment passionnant non plus, puisque Freeman se contente de narrer le tout, et de vaguement réagir à quelques phénomènes paranormaux, et au fantôme de son épouse. Pas grand suspense, pas grand intérêt... mais une fin de segment surprenante et efficace.

- Fil conducteur - Goodman & Cameron :

Et là, dès le début du film, problème. Car non seulement le concept du sceptique debunker qui est confronté à des phénomènes paranormaux réels, et change alors radicalement d'avis, est déjà assez convenu (sur le coup, j'ai même pensé au raté Red Lights), mais en plus, dès que l'on aperçoit Charles Cameron à l'écran, on se doute qu'il y a anguille sous roche.

Que ce soit dans la vidéo flashback, ou en face à face dans sa caravane, on comprend très vite qu'on a affaire à un acteur déguisé sous un masque en latex. Et quand bien même le spectateur ne reconnaîtrait pas la voix de ce dernier (grâce à l'épais accent dont il s'affuble), le simple fait que le personnage ne soit crédité nulle part (et s'il l'est, c'est à un acteur inconnu et sans la moindre photo ou présence en ligne) met la puce à l'oreille. Tout de suite, on réalise que le film essaie de nous piéger, et se prépare à révéler l'identité du personnage de manière spectaculaire, à un moment ou à un autre.

Et c'est le cas, après 75 minutes de film - c'est bien Freeman sous le masque (on s'en doutait), et le fait qu'il soit encore en vie a une explication toute simple : tout le film n'est qu'une variation très dérivative d'une astuce scénaristique maintes et maintes fois exploitée dans le registre de l'horreur, le "tout ça n'était qu'un rêve".

Le rêve d'un Goodman dans le coma, sur son lit d'hôpital, et dont les trois "enquêtes" étaient une manière pour son cerveau d'analyser et de gérer ses angoisses, ses regrets, sa culpabilité (suite à une expérience traumatisante durant son enfance) et les stimuli sensoriels du monde extérieur.

Pour le spectateur attentif, ou qui a déjà une certaine expérience du genre, pas de surprise : les indices étaient assez transparents (il y a un certain manque récurrent de subtilité et de finesse dans les dialogues, avec des répliques bien appuyées pour faire comprendre au spectateur leur double-sens évident), et les manifestations surnaturelles, entre chaque segment, laissaient deviner que quelque chose ne tournait pas rond chez Goodman.

Pas de surprise, mais pas grand intérêt non plus, tant ce ressort narratif est éventé et basique. D'autant que le film développe en longueur le traumatisme de Goodman, par le biais d'un segment-flashback assez plat, et sans grande tension. On retiendra néanmoins quelques effets de transition très efficaces et bien trouvés, qui permettent une réalisation onirique assez sympathique (l'illustration musicale, par contre, est un peu envahissante).

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Une anthologie vraiment décevante, surtout compte tenu de la présence d'un membre de la League à l'écriture et à la réalisation : tout en étant un hommage sincère, professionnel et bien produit à tout un pan du cinéma britannique (les anthologies Amicus, principalement), le film manque cruellement d'originalité, de subtilité, et peut-être même d'humilité, tant il semble parfois persuadé de la pertinence, de l'originalité et de la subtilité de ses métaphores, de son script et du tour de passe-passe sur lequel ils reposent.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 55 - Cat's Eye (1985) & Darkside, les Contes de la Nuit Noire (1990)

Publié le 30 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Comédie, Anthologie, Thriller, Jeunesse, Romance

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Stephen King's Cat's Eye (1985) :

Les pérégrinations d'un chat errant et ses visions d'une fillette en détresse (Drew Barrymore) qui l'appelle à l'aide...

Film anthologique de 1985 réalisé par Lewis Teague, adaptant deux nouvelles de Stephen King (tirées de Danse Macabre), et un segment inédit là-aussi écrit par King.

- Quitters, Inc : Dick Morrison (James Woods) s’inscrit dans une clinique spécialisée, pour réussir à arrêter de fumer... mais les méthodes de ses interlocuteurs sont des plus particulières et brutales, et le moindre écart de conduite est sévèrement puni.

Un segment au ton semi-rigolard, qui se résume à James Woods en roue libre du début à la fin, pendant que de sinistres employés de Quitters Inc. tournent autour de sa fille (une Drew Barrymore vaguement grimée) et de son épouse. Avec une utilisation assez pertinente de "Every Breath You Take" de The Police.

Malheureusement, dans l'ensemble, le tout est trop peu sérieux pour vraiment fonctionner, et l'on est presque plus dans un Conte de la Crypte assez faiblard et dépourvu de surprises que dans quelque chose de tendu, de nerveux ou d'inquiétant. Et puis la conclusion est vraiment plate et insipide.

- The Ledge : Tombé entre les mains de Cressner (Kenneth McMillan), un criminel d'Atlantic City avec l'épouse duquel il tentait de s'enfuir, Johnny Norris (Robert Hays), un joueur de tennis, se voit contraint de faire le tour d'un immeuble en marchant sur une corniche, s'il veut rester en vie.

Plus sobre et mesuré dans son interprétation (du moins, en ce qui concerne Hays, puisque McMillan en fait trois tonnes en gangster parieur invétéré), mais aussi plus tendu et direct dans son déroulement. Ce qui n'empêche pas une bonne dose d'humour noir à chaque fois que Cressner tente de faire tomber Norris.

Là aussi, on a vraiment l'impression d'un Conte de la Crypte, mais cette fois-ci, ça fonctionne nettement mieux.

- General : Terrorisée par un lutin maléfique décidé à lui dérober son souffle lorsqu'elle dort, Amanda (Drew Barrymore) ne peut compter que sur Général, son chat errant récemment adopté, pour la protéger durant la nuit...

Là, on est clairement plus dans un segment façon film fantastique pour enfants, avec un troll des plus réussis, qui se bat en duel singulier contre le chat de Drew Barrymore. Les effets sont plutôt convaincants pour l'époque, le troll a une bonne trogne et est joliment expressif, et si l'on pourra regretter la mère au jeu un peu forcé, dans l'ensemble, ça se regarde, notamment si l'on a un certain faible pour tout ce qui est récit parlant du Petit Peuple.

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Une anthologie globalement assez quelconque, un peu trop axée sur des histoires basiques, manquant de punch, manquant de noirceur, et bien trop légères pour leur propre bien. Des récits jamais particulièrement transcendés par l'écriture ou la réalisation, et souvent traités de manière assez caricaturale, ainsi qu'illustrés par une musique électronique très datée d'Alan Silvestri (qui va jusqu'à donner un thème héroïque assez kitsch au félin !).

Cela dit, ça se regarde gentiment, et il faut tout de même saluer le félin (et son dresseur), tant l'animal est expressif, naturel et convaincant à chacune de ses apparitions.

2.5/6

Darkside, les Contes de la Nuit Noire (Tales from the Darkside : The Movie - 1990) :

Anthologie adaptée de la série télévisée du même nom, considérée par certains comme le véritable troisième volet de la saga Creepshow, elle aussi supervisée par George Romero et Stephen King. On retrouve donc ici le format anthologie horrifique, avec trois segments réalisés par John Harrison, liés par un vague fil rouge, pour une qualité globale assez inégale.

- Fil rouge : Betty (Debbie Harry), une femme bien sous tous rapports, rentre chez elle pour préparer à dîner pour ses invités. Mais le dîner de cette sorcière - un jeune garçon en cage (Matthew Lawrence) - n'est pas décidé à se laisser faire, et il tente de distraire sa geôlière en lui racontant des histoires macabres...

Les 1001 nuits de Shéhérazade revues à la sauce Hansel & Gretel, avec un garçon plutôt juste, et une Debbie Harry plutôt moyenne. RAS.

- Lot 249 : la rivalité entre plusieurs étudiants en histoire (Steve Buscemi, Christian Slater, Robert Sedgwick, Julianne Moore) prend un tour des plus sinistres lorsque l'un d'entre eux ramène une momie égyptienne à la vie, afin de se débarrasser de ses ennemis...

Un segment adapté d'Arthur Conan Doyle par Michael McDowell, et qui bénéficie d'une distribution remarquable.

Ça s'arrête un peu là, malheureusement, puisque hormis son atmosphère pas désagréable, le tout s'avère un peu trop fauché (la momie fait un peu trop latex, les meurtres sont un peu cheap, les transitions façon balayage de l'écran sont inutiles), le rythme est un peu trop nonchalant, les personnages un peu trop antipathiques, et le grand final manque du punch qu'il aurait dû avoir, à la fois de par sa structure, mais aussi à cause de problèmes de ton (la momie découpée au couteau électrique, c'est un peu grotesque).

- Cat From Hell : un tueur à gages (David Johansen) est engagé par un vieil homme (William Hickey) pour tuer un chat qui hante sa demeure, et est déjà responsable de la mort de sa sœur, de son majordome et d'une amie.

Alors je n'ai jamais vu la série d'origine, mais si le ton y était le même que dans ce segment écrit par Romero, et adapté de Stephen King, alors ce n'est pas plus mal ainsi. Je n'ai tout simplement pas du tout accroché à cette farce grotesque, forcée et surjouée, à la réalisation assez laide, à la photographie guère meilleure (les immondes filtres bleus dans les flashbacks), et au final à la fois sanglant, ridicule et amusant.

C'est bien simple, sans cette fin (qui donne un autre sens au dicton "avoir un chat dans la gorge" ^^), j'aurais mis un zéro pointé à cette histoire.

- Lover's Vow : un artiste à la dérive (James Remar) assiste au meurtre d'un homme par une gargouille difforme, qui lui fait jurer de ne pas parler de ce qu'il a vu, en échange de sa vie. Il accepte, et rencontre bientôt la séduisante Carola (Rae Dawn Chong), une jeune femme qui lui apporte amour, succès et bonheur... jusqu'à un certain point. 

Une jolie ambiance, une scène de sexe totalement gratuite, un Remar qui se donne à fond, et une métamorphose sanglante à souhait... bref, de quoi donner le meilleur segment du tout, et (presque) un bon récit.

Presque, car malheureusement, le récit est un peu longuet (car vraiment transparent de bout en bout, et avec une ellipse de 10 ans assez moyenne), et le design de la gargouille, vraiment caricatural et cartoony, fait que l'on ne peut pas prendre un seul instant au sérieux toutes les scènes où elle apparaît... ce qui est regrettable, puisque le grand final est censé être ultra-sérieux et dramatique, et que la gargouille y tient une place de choix.

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En résumé, une anthologie assez médiocre, qui a certes la chance d'avoir une distribution des plus honorables et des effets spéciaux de KNB, mais qui souffre de récits faiblards, au style hésitant, et de choix artistiques très discutables. Un bon gros bof, en somme.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 54 - En Plein Cauchemar (1983) & Petits Cauchemars avant la Nuit (1993)

Publié le 30 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Anthologie, Télévision, Comédie, Thriller, Showtime

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En Plein Cauchemar (Nightmares - 1983) :

Initialement conçu comme un pilote de série anthologique pour NBC, Nightmares est un long-métrage anthologie en quatre segments, réalisés par Joseph Sargent, et écrit par deux scénaristes de télévision.

- Terror in Topanga : malgré les recommandations de son époux (Joe Lambie), inquiété par le tueur en série hantant la région, Lisa (Cristina Raines) s'éclipse en pleine nuit pour aller acheter un paquet de cigarettes dans une station-service. Mais sur place, elle fait une rencontre des plus effrayantes...

Un segment assez peu convaincant, car très bref (un petit quart d'heure à peine), souffrant d'un rebondissement final prévisible au possible (une légende urbaine assez basique, en fait), et d'un déroulement vraiment pépère.

- The Bishop of Battle : champion de jeux vidéo, J.J. Cooney (Emilio Estevez) retourne dans sa salle d'arcade sur un coup de tête pour tenter d'atteindre le mythique 13è niveau du jeu The Bishop of Battle : un objectif improbable et une obsession aux conséquences inimaginables...

Six bonnes minutes de remplissage en ouverture, le temps qu'un Estevez décoloré et son copain arnaquent une bande de latinos, et on passe enfin aux choses sérieuses. Ça fonctionne plutôt bien, d'ailleurs, avec son ambiance shopping mall 80s, et sa mise en images plutôt réussie de la partie d'arcade (chouettes effets, pour l'époque) - cela dit, ça rappelle très fortement The Last Starfighter, sorti un an plus tard et dont le thème a été depuis exploité encore et encore dans de nombreuses anthologies de ce genre, notamment pour plus jeunes. 

- The Benediction : hanté par la mort d'un jeune garçon, MacLeod (Lance Henriksen), un prêtre, a perdu la foi, et quitte son église pour de bon, pour prendre la route. Mais en chemin, il se trouve confronté à un pickup noir au conducteur invisible et aux intentions maléfiques, qui tente de mettre fin aux jours de l'ex-croyant...

Relecture assez studieuse d'Enfer Mécanique et de Duel, avec un Lance Henriksen qui se donne toujours à fond, et des effets assez faiblards pour ce que ça veut raconter... Assez moyen, dans l'ensemble.

- Night of the Rat : le foyer paisible de Claire (Veronica Cartwright), de son époux Steven (Richard Masur) et de leur fille Brooke (Bridgette Andersen) est soudain confronté à une infestation très particulière : un rat colossal et particulièrement agressif... 

Un segment joliment tendu, mais qui malheureusement a tendance à échouer sur tous les autres plans : les bruitages sont fauchés au possible, les personnages antipathiques (le père est arrogant, la mère hystérique), le tout finit par devenir particulièrement criard, et l'incrustation finale, à l'image, d'une pauvre souris rugissante à taille humaine ne fonctionne tout simplement pas. Dommage.

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Une anthologie inégale, qui ne restera pas dans les mémoires, mais qui est suffisamment bien produite pour faire illusion à la télévision : effectivement, on sent bien le côté "épisodes de série anthologique" typique des années 80, avec leur aspect technique très approximatif, qui leur confère cependant un charme certain.

Après... l'intérêt global reste tout de même très limité.

2.75/6

Petits Cauchemars avant la Nuit (Body Bags - 1993) :

Au début des années 1990, pour tenter de concurrencer les Contes de la Crypte, Showtime demande à John Carpenter et à Tobe Hooper de concevoir une anthologie télévisée similaire au programme de HBO. Le résultat, compilé sous forme de long-métrage lorsque la chaîne a fini par annuler le projet, se fond totalement dans le moule des Tales from the Crypt, allant jusqu'à reprendre son format narratif : ici, en lieu et place d'un Gardien de la Crypte squelettique et goguenard, on a droit à John Carpenter en médecin légiste décharné et sarcastique, qui présente chacun de ces segments avec un sens de l'humour des plus macabres.

Un John Carpenter qui semble vraiment prendre un immense plaisir à cabotiner dans ce rôle, et qui est pour beaucoup dans l'intérêt de cette anthologie amusante, mais assez mineure dans la carrière de toutes les personnes impliquées.

- The Gas Station : Anne (Alex Datcher), une jeune étudiante en psychologie, débute son nouvel emploi de caissière de nuit dans une station service ouverte 24h/24, alors même qu'un sinistre tueur en série sévit dans la région : seule, Anne commence alors à se méfier de chacun de ses clients.

Un slasher assez classique réalisé et mis en musique par John Carpenter, avec des caméos de Wes Craven, de David Naughton, de Sam Raimi, et de Robert Carradine. Rien d'exceptionnel, mais le tout est assez efficace pour ce que c'est.

- Hair : obsédé par la perte de ses cheveux, Richard Coberts (Stacy Keach) décide, après avoir été plaquée par sa compagne (Sheena Easton), de se livrer à un traitement expérimental de repousse capillaire, vendu par le Dr. Lock (David Warner), et son assistance (Debbie Harry). Mais si les résultats sont spectaculaires, les apparences sont, elles, trompeuses.

Un segment signé Carpenter, plus axé comédie noire, avec un Stacy Keach en roue libre, qui s'éclate dans un rôle improbable, des créatures amusantes en stop-motion (?), et un récit décalé, peut-être un peu trop ouvertement nonchalant et parodique pour son propre bien, mais qui est tout de même très agréable à suivre. Avec en prime un caméo de Greg Nicotero (de KNB) qui promène son chien. 

- Eye : après un accident de voiture, Brent Matthews (Mark Hamill), joueur de baseball, perd un œil. Pour ne pas perdre sa carrière, il subit une opération expérimentale, qui lui greffe l’œil d'un psychopathe... un psychopathe dont le passé hante Brent, et qui commence à prendre possession du reste de son corps.

Tout le contraire du segment précédent, pour cette histoire gentiment laborieuse, réalisée sans grande finesse par Tobe Hooper : c'est prévisible, creux, gentiment racoleur, surjoué au possible par Mark Hamill, et musicalement illustré de manière grinçante et fauchée. Gros bof, malgré des caméos de Twiggy, de Roger Corman et de Charles Napier. 

- Fil conducteur : comme je le disais plus haut, un fil rouge amusant, avec un Carpenter motivé et rigolard, qui se conclue par une pirouette sympathique, et par un caméo de Tobe Hooper et de Tom Arnold.

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Une anthologie qui vaut principalement pour le travail de John Carpenter (sans grande surprise), et pour les multiples apparitions de visages familiers du monde du cinéma. Pas désagréable, mais anecdotique.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 53 - Petits Cauchemars Entre Amis (1997) & Campfire Stories (2001)

Publié le 29 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Thriller, Anthologie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Petits Cauchemars Entre Amis (Campfire Tales - 1997) :

Anthologie horrifique sortie directement en vidéo par New Line, et assez typique des films d'horreur de la fin des années 90, avec notamment de nombreux visages familiers...

- The Hook : malgré la menace d'un tueur de série arborant un crochet et en liberté, Jenny (Amy Smart) et Eddie (James Marsden), un jeune couple des années 60, passe un peu de temps, seul en pleine nature, dans son automobile... 

Absolument rien à dire sur cette légende urbaine que tout le monde connaît par cœur, et ce segment en noir et blanc ne sert que d'introduction, une introduction de deux ou trois minutes à peine, mal filmée, et peu intéressante.

- Fil conducteur : de retour d'un concert, Cliff (Jay R. Ferguson), Lauren (Christine Taylor), Eric (Christopher Masterson) et Alex (Kim Murphy) ont un accident de voiture dans les bois et, en attendant les secours, ils allument un feu de camp dans une chapelle abandonnée, puis commencent à se raconter des histoires effrayantes...

Un segment prétexte qui met en place une narration évidente, et qui a recours, à la fin du métrage, à un rebondissement (assez prévisible) façon Le Carnaval des Âmes. Cela dit, au moins ce n'est pas trop mal interprété.

- The Honeymoon : Rick (Ron Livingston) et Valérie (Jennifer Macdonald), un couple de jeunes mariés, arpentent la nature à bord de sa caravane. Rapidement, ils s'aperçoivent qu'ils ne sont pas seuls dans les bois, mais lorsque Cole (Hawthorne James) les met en garde contre des créatures inconnues, ils ne prennent pas au sérieux ses avertissements...

Là encore, rien de vraiment très intéressant, puisque ce segment est particulièrement étiré en longueur, et que cela l'affaiblit considérablement : scène de sexe, nudité, meurtres à rallonge, et surtout, alors même que toute la force de la légende urbaine de base est d'être confiné à la caravane, du point de vue de l'épouse, et de ne pas savoir si quelque chose rôde vraiment autour, ici, on a droit à des scènes du point de vue des autres personnages : l'indien, qui se défend plus ou moins, le mari, qui part dans les bois sans raisons, le policier qui arrive au petit matin, etc.

De quoi tuer le moindre sentiment de mystère ou de claustrophobie, déjà que les personnages, dans leur écriture, sont particulièrement stupides (mention spéciale à Valérie qui, dès qu'elle trouve une arme efficace, s'empresse de la lâcher après l'avoir utilisée une seule et unique fois), et que la créature est dotée de bruitages assez caricaturaux. Cela dit, à nouveau, ce n'est pas mal interprété.

- People can lick too : fillette comme les autres, Amanda (Alex McKenna) passe la soirée seule chez elle, en compagnie de son chien Odin. Elle ignore cependant qu'un pédophile (Jonathan Fuller) discute quotidiennement avec elle sur le web, et qu'il va en profiter pour tenter de l'approcher...

À nouveau une légende urbaine très (trop) familière, qui en plus a droit ici à un traitement relativement malsain : en effet, pour une raison que je ne m'explique pas, la production a décidé qu'il serait judicieux d'adopter en grande partie le point de vue du pédophile, et de filmer les scènes de la jeune héroïne - 12 ans - comme les scènes d'un slasher normal : on a donc droit à Amanda qui prend sa douche, qui se sèche en manquant de perdre sa serviette, qui essaye des vêtements, qui se déshabille (avec caméra qui suit la serviette qui tombe par terre), etc, ainsi qu'à des plans sur le criminel en extase lorsqu'il frôle les cheveux de la fillette, dehors, et, bien entendu, la chute de cette histoire, lorsqu'il se cache sous son lit pour lui lécher les doigts.

Un segment qui a la subtilité d'un hippopotame bourré à la bière, donc, et qui réussit à mettre mal à l'aise, mais pas pour les bonnes raisons. Le chien est sympathique, cela dit.

- The Locket : Scott (Glenn Quinn) tombe en panne de moto près de la demeure de Heather (Jacinda Barrett), muette. Pour éviter les intempéries, il passe la nuit chez elle, et se rapproche de la jeune femme, mais rapidement, des phénomènes inexplicables se multiplient...

Une histoire de fantômes assez creuse, pas trop mal filmée, mais qui téléphone sérieusement la chute du fil conducteur.

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Dans l'ensemble, une anthologie qui a la mauvaise idée d'adapter sans panache, sans originalité et à la lettre des légendes urbaines éventées au possible, que tout le monde connaît, et qui ne réservent plus aucune surprise. Reste la distribution, sympatoche.

1.75/6

Campfire Stories (2001) :

Une anthologie horrifique sortie directement en dvd, tournée sans budget par des producteurs tv pourtant aguerris, avec des effets spéciaux primitifs, une prise de son amateure, une illustration musicale digne d'une série pour enfants, et un script insipide. Seul intérêt : sa distribution, composée de multiples visages familiers que l'on a depuis retrouvés dans plusieurs séries, notamment du câble.

- Quatre lycéens sportifs pas très finaux (Perez Hilton, John Hensley, Mark Shunock, Kevin Thoms) s'en prennent à l'homme à tout faire de l'établissement (George Kmeck), sans se douter qu'il est un dangereux psychopathe évadé d'un asile, qui va finir par se venger d'eux.

Plat, insipide, avec une réalisation cache-misère pour les mises à mort, une interprétation quelconque, et aucune tension, à aucun moment. 1.5/6

- Un trio de jeunes arrogants (Tommy Nohilly, Eric Axen & Sunrise Coigney) décide de s'en prendre à un shaman indien (Kenneth Miller) pour lui dérober ses "drogues". Mais le trip qui en découle alors s'avère des plus funestes.

Illustration musicale calamiteuse, innombrables hallucinations numériques dignes de 1990, surjeu global, réalisation assez laide... bref, passons (cela dit, le rebondissement final est amusant). 2/6

- Pour se venger de leurs petits amis (Rob McElhenney & Forbes March), Melissa (Abigail Spencer), une jeune femme un peu paranoïaque, et sa meilleure amie bisexuelle, Beatrice (Kerry Butler), décident de leur rendre la monnaie de leur pièce, en leur jouant un mauvais tour. Mais rapidement, la situation dégénère, et quelqu'un assassine un à un les membres du groupe...

Encore un segment insipide, malgré quelques visages familiers : c'est longuet, répétitif, creux, et les fausses pistes ne fonctionnent pas particulièrement. 1/6

- Fil conducteur : deux compères (Joshua Harto, Charlie Day) tombent sur une jeune femme (Jamie-Lynn Sigler) en panne en pleine forêt, et acceptent de l'aider, mais ils croisent alors le chemin d'un garde forestier (Dave Johansen) qui décide de leur narrer des histoires effrayantes au coin du feu, le temps que la dépanneuse arrive...

Un fil rouge sans le moindre contenu, qui se résume à Dave Johansen qui en fait trois tonnes dans son rôle, pendant que les trois jeunes jouent l'inquiétude. La chute du métrage, elle (qui se déroule lors d'un concert des Misfists... !?), est à la fois non-sensique et prévisible, et donc tout à fait dans le ton du reste du film.

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C'est mauvais, tout simplement. Impossible de défendre le métrage, franchement, c'est mal écrit, mal joué, mal tourné, mal mis en musique, etc, etc, etc...

1 - 0.5 pour le crâne enflammé en images de synthèse qui narre les deux premières minutes du film, et est tout simplement incompréhensible = 0.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 52 - The Creature Below (2016) & They Remain (2018)

Publié le 29 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Lovecraft, UK, Drame

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

The Creature Below (The Dark Below - 2016) :

Océanologue ambitieuse, Olive (Anna Dawson) se prête à une plongée expérimentale dans les grands fonds, lorsqu'elle y perd connaissance après avoir été confrontée à une entité tentaculaire indescriptible. Découvrant un œuf étrange fixé à sa combinaison, elle le ramène chez elle, et le cache à son petit ami Matt (Daniel Thrace), ainsi qu'à sa sœur Ellie (Michaela Longden), et commence à s'apercevoir qu'elle est inextricablement liée à la créature qui sort de l’œuf, et à sa soif de sang...

Un film indépendant anglais au budget clairement ultra-limité, et aux ambitions gigantesques qui ne sont donc pas à la hauteur de ce dernier : dès les premières scènes, on enchaîne les effets numériques calamiteux, les fonds verts voyants, le montage sonore un peu abrupt et bancal, un script cousu de fil blanc, et une interprétation vraiment très inégale de la part de tout le monde, pour un tout assez décevant.

Et pourtant, The Creature Below est plein de bonne volonté, notamment dans son désir de narrer une apocalypse lovecraftienne par le petit bout de la lorgnette, illustrée par une bande originale lorgnant fortement sur The Thing de Carpenter.

Mais si les idées sont là, le budget et la maîtrise ne le sont pas, elles, et ça plombe malheureusement le métrage, qui ne s'en relève jamais vraiment.

2.25/6 (en plus, les personnages sont tous assez antipathiques, ce qui n'aide vraiment pas) 

They Remain (2018) :

Envoyés par leur employeur sur les lieux d'un massacre sectaire, en pleine nature, pour y étudier cette zone qui, depuis, reste le siège de phénomènes inexplicables, Keith (William Jackson Harper) et Jessica (Rebecca Henderson), anciens amants désormais en froid, tentent d'accomplir leur mission, alors même qu'ils sombrent lentement dans la folie...

Le problème, quand on ouvre un film traitant de la folie et de forces surnaturelles par une citation de Lovecraft, c'est que l'on met d'office la barre très haut, et qu'il y a alors intérèt à se montrer à la hauteur.

Et malheureusement, ce film du scénariste de Europa Report est très loin d'y parvenir... voire même, il parvient à accomplir l'inverse, et à se montrer totalement raté de bout en bout.

Alors que se métrage se réclame en effet de Lovecraft, et veut nous narrer la descente vers la folie de son couple principal, il ne parvient en fait qu'à susciter l'ennui, incapable de transcender ce qui n'est qu'un script de théâtre contemporain et expérimental transposé dans les bois, et illustré tour à tour de randonnées en forêt, ainsi que d'images pseudo-oniriques et contemplatives, et de flashbacks ringards.

Et quand je parle de pièce de théâtre moderne, ce n'est pas une exagération : l'essentiel du film, entre deux promenades forestières, ce sont des échanges passifs-agressifs entre les deux protagonistes, en huis-clos dans leur tente/laboratoire.

Des échanges sarcastiques et pseudo-spirituels, mais qui, surtout, sonnent constamment faux et emplis de prétention. Ce qui pourrait passer dans la bouche de très bons acteurs... mais si William Jackson Harper (Chidi, dans The Good Place) s'en sort très bien, on ne peut pas en dire autant de sa partenaire, qui joue son personnage comme si elle était Amy Farrah Fowler de The Big Bang Theory... en encore plus agressive, hostile, cassante, et sans la moindre alchimie avec "son ex".

Résultat, entre cette interprétation à côté de la plaque (et franchement agaçante), ce scénario qui ne va nulle part, ce score bourdonnant, et cette mise en images pseudo-artistique, on se retrouve devant 1h40 de film poseur, creux et insipide, qui énerve très rapidement, et donne envie de réclamer des dommages et intérêts pour tout ce temps perdu.

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 51 - Les Enfants des Ténèbres (1991) & Ticks (1993)

Publié le 29 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Les Enfants des Ténèbres (Children of the Night - 1991) :

À l'occasion d'une visite chez son ami le Prêtre Frank Aldin (Evan Mackenzie), Mark (Peter DeLuise), un instituteur, découvre l'existence de vampires dans le secteur, des vampires qui en veulent à Lucy Barrett (Ami Dolenz), une jeune adolescente vierge. Avec l'aide d'un ancien prêcheur alcoolique (Garrett Morris), Mark et Lucy vont alors tenter de débarrasser la ville du maléfique Czakyr (David Sawyer) et de tous ses sbires...

Une semi-comédie d'horreur signée du réalisateur de Hellraiser II, de Ken Le Survivant et d'Amityville 1992, qui commence de manière assez sérieuse et improbable, avec la baignade de deux adolescentes dans une crypte immergée (?), bien éclairée (??) à l'eau chaude (???) et quasi-transparente (????), et qui, progressivement, au fil des minutes qui s'écoulent, se prend de moins en moins au sérieux.

Entre le prêtre qui cabotine, Karen Black en vampirette gueularde et râleuse qui chuinte avec ses fausses dents, la fliquette new-yorkaise dure à cuire et grincheuse, la grand-mère vampire à perruque, le petit garçon voyeur (qui connaît une fin mémorable), la réalisation particulièrement maladroite mais pleine de bonne volonté, qui se croit dans un film de Sam Raimi...

Et puis il y a ces vampires improbables (aux caractéristiques étranges et imaginatives), cette musique ultra-dramatique et menaçante de Daniel Licht, ce budget gentiment limité, ces effets de lumière bancals, ce country night club pour vampires, ces idées rocambolesques, le camion à crucifix façon Mad Max qui refait Carmageddon avec les vampires tout en prêchant la bonne parole, le générique final mis en musique sur "l'Internationale"...

Bref, c'est mal foutu, c'est bancal, c'est régulièrement approximatif, on n'est jamais sûr que ce soit volontairement drôle, mais ça reste étrangement sympathique et décomplexé, ce qui n'est pas désagréable.

3/6

Ticks (Infested - 1993) :

Parce qu'un trafiquant (Clint Howard) a utilisé des stéroïdes sur ses plants de marijuana, des tiques mutantes ont vu le jour, ayant désormais la taille de tourteaux massifs errant dans la forêt. C'est justement là que Holly et Charles (Rosalind Allen & Peter Scolari) emmènent un groupe de jeunes banlieusards à problèmes (Seth Green, Alphonso Ribeiro, Ami Dolenz, Virginya Keeyne, Ray Oriel & Sina Dayrit) pour tenter de renouer avec la nature et avec la vie... et rapidement, le petit groupe est assailli par les tiques, et par des autochtones assez hostiles (Michael Medeiros & Barry Lynch)...

Que dire de ce Ticks (du même réalisateur que Les Enfants des Ténèbres), si ce n'est qu'il ne faut clairement pas le prendre au premier degré, tant tout y est excessif, gentiment rigolard et conscient de la nature grotesque du film.

C'est gentiment surjoué (mention spéciale à Ami Dolenz en bimbo blonde, et à "Carlton" en pseudo-dur de banlieue), c'est réalisé d'une manière typique de son auteur, les personnages sont tous affreusement clichés (et là pour mourir dans d'atroces souffrances), les monstres sont à la fois gluants et caoutchouteux, et le grand final part totalement en vrille, à base de huis-clos avec des rednecks agressifs dans une cabane entourée de tiques mutantes (qui pleuvent de manière ridicule sur les protagonistes), cabane qui finit en flammes pendant que Carlton se transforme en tique à taille humaine.

Ce n'est honnêtement pas bon, pas effrayant, pas très bien maîtrisé techniquement, mais un peu comme Les Enfants des Ténèbres, on ne s'ennuie pas trop, et c'est sympathique.

3/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - The Terror, saison 1 (2018)

Publié le 28 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Histoire, Amazon, AMC

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

The Terror, saison 1 (2018) :

En 1846, deux navires anglais de la Royal Navy, le Terror et l'Erebus, s'embarquent, sous le commandement de leurs capitaines respectifs, le vétéran alcoolique Francis Crozier (Jared Harris) et le pompeux et arrogant John Franklin (Ciarán Hinds), pour une périlleuse expédition maritime dans le Grand Nord canadien, à la recherche d'un passage reliant l'Atlantique au Pacifique. Mais bien vite, alors que les navires sont pris par les glaces et que les semaines se transforment en mois et en années, les membres des deux équipages, déjà éprouvés par les éléments, la maladie et les conflits internes, réalisent qu'ils ne sont pas seuls, et qu'une créature féroce et sanguinaire, issue du folklore inuit, les a pris pour proies...

Une série AMC de dix épisodes d'une heure (même si, comme souvent avec de telles séries, les épisodes oscilent entre 40 et 60 minutes), adaptée d'un roman de Dan Simmons, et chapeautée par le scénariste de Blood Creek (de Joel Schumacher, aïe), et d'Invasion (le remake de 2007 de l'Invasion des Profanateurs de Sépultures, avec Nicole Kidman et Daniel Craig, re-aïe), et par des scénaristes de séries tv fantastiques médiocres.

The Terror, donc, a connu un accueil public et critique unanime, notamment auprès des lecteurs du roman, qui tous ont loué le programme pour son ambiance pesante, pour son angoisse, pour son écriture, son rythme, ses personnages fouillés, etc...

Le problème étant que, justement, ce sont tous ces points qui m'ont posé problème, en tant que non-lecteur du roman. Je suis bien embêté, en réalité, puisque je partais conquis d'avance par le thème, l'ambiance, l'époque et la distribution (Hinds, Harris, Tobias Menzies, Ian Hart)... mais au final, je reste très très mitigé devant le produit final.

Pour faire simple, je suis resté totalement hermétique à l'approche de cette série, à son rythme décousu, et à ses choix créatifs - j'ignore s'ils sont directement issus du roman, ou découlent d'une volonté de rallonger la sauce télévisuelle, mais ils ne m'ont vraiment pas convaincu.

Et une grosse partie de cette déception est clairement due à mes attentes : j'espérais quelque chose de prenant, de tendu et de surnaturel, alors qu'en réalité, la série est plus intéressée par la nature humaine, et par toutes les peurs qui en découlent : la peur de la mort, la peur de l'inconnu, la peur du mensonge et de la trahison, la peur du froid, la peur d'autrui, la peur de la maladie, la peur de la faim, la peur de la folie, etc...

Le surnaturel (et la mythologie inuit, donc), ne sont ainsi utilisés qu'en filigrane, voire mis de côté la plupart du temps : le personnage de Lady Silence est à deux doigts de faire de la figuration, et ses scènes, dans les derniers épisodes, semblent rajoutées à l'arrache plus qu'autre chose) ; la créature (assez laide, d'ailleurs, une sorte d'ours blanc vaguement humanoïde qui paraît plus pathétique que menaçant, surtout qu'il est rapidement blessé et affaibli) disparaît pendant plusieurs épisodes ; et de manière générale, le plus gros de la série se concentre sur un monstre "à visage humain", à savoir le personnage de Cornelius Hickey (Adam Nagaitis), traître individualiste et manipulateur qui fomente une mutinerie, tue et massacre à tour de bras pour parvenir à ses fins.

Un personnage qui bouffe l'écran, au rictus permanent qui rappelle le Shades de Luke Cage, et qui fait un antagoniste mémorable au Capitaine Crozier... mais un personnage qui n'est pas sans problèmes : non seulement sa caractérisation est assez familière - le manipulateur invétéré persuadé d'être destiné à de plus grandes choses, à la limite de la folie des grandeurs à vocation divine - mais en plus, il est, dès le début, présenté comme un personnage négatif... une caractérisation peu subtile, qui reste assez basique (à l'instar de la caractérisation de tous les autres personnages, d'ailleurs), et qui associe initialement (j'ose espérer de manière involontaire) sa personnalité à son homosexualité.

Une association maladroite et involontaire (en réalité, Hickey est un "méchant", qui est accessoirement homosexuel, sans réel lien entre les deux, si ce n'est un moyen supplémentaire pour lui de manipuler les autres hommes) qui aurait pu être contrebalancée par un meilleur développement de l'autre couple supposément gay de l'histoire (les deux amateurs de livres), mais comme ces derniers sont anecdotiques, on doit se contenter de Hickey, et de sa caractérisation sommaire.

À l'identique, toujours au niveau de l'écriture, il est difficile de ne pas se dire que la série aurait nettement mieux fonctionné au format mini-série de luxe, de 3 x 90-120 minutes.

Le récit est en effet découpé en trois grandes parties (la mise en place, jusqu'à la première attaque ; l'entre deux, avec les attaques répétées de la créature, pendant plusieurs mois ; et l'expédition à pied, quand tout le monde quitte les navires pour tenter sa chance sur les étendues rocailleuses du Grand Nord), assez mal réparties sur les 10 épisodes de la série - on a ainsi droit à un peu de remplissage, çà et là (les scènes en Angleterre, avec les épouses des capitaines, sont tout simplement inutiles et/ou sous-développées), à d'immenses plages de récit uniquement centrées sur la lente descente dans la folie des personnages confrontés à eux-même, à de la contemplation... bref, il ne faut pas s'attendre à quelque chose qui bouge, qui soit rythmé, ou qui soit dynamique, et le passage du temps (qui aurait pu être nettement plus marqué avec une structure plus maîtrisée) n'est pas particulièrement bien retranscrit (beaucoup trop de "xxx mois plus tard" affichés à l'écran, alors que des astuces de réalisation et de scénarisation auraient facilement pu marquer de manière plus franche le temps qui passe).

D'autant que, pour ne rien arranger, la série se concentre sur deux décors extérieurs principaux, la banquise, et les étendues rocailleuses ; deux décors qui peinent à transmettre au spectateur une sensation de froid, pour des raisons différentes : la banquise, car elle est filmée et mise en images, trop souvent, comme le décor de studio qu'elle est réellement, avec des murs de glace visiblement artificiels/sculptés à la main, et des éclairages trop parfaits ; et la rocaille, parce qu'elle est tout simplement inintéressante à l'écran, et globalement très ensoleillée (on devine souvent les acteurs en train de lutter contre la chaleur).

Le programme n'est cependant pas dénué de qualités indubitables : l'interprétation, notamment, est excellente de bout en bout, et globalement, c'est très bien produit (par Ridley Scott, via sa maison de production). Mais encore une fois, je suis vraiment resté sur ma faim devant la série : pas assez de tension, pas assez de terreur, pas assez de froid, pas assez de subtilité dans l'écriture ou la réalisation, pas assez de maîtrise dans le passage du temps, pas assez de fantastique, une bande originale trop orientée grincements, dissonances et droning, trop de digressions, trop de ruptures narratives (les "coupures pub") aléatoires et malavisées...

Ça plaira sans nul doute à beaucoup de monde (notamment aux lecteurs du roman, auquel la série semble coller d'assez près), mais je n'ai tout simplement pas du tout adhéré à cette proposition, dont j'ai fini par ne plus voir que les défauts. Tant pis.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - Saison 2 (2018)

Publié le 27 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Fantastique, Jeunesse, CBBC, Netflix, Les bilans de Lurdo, Comédie

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - saison 2 (The Worst Witch - 2018) :

Désormais en deuxième année, Amandine (Bella Ramsey) n'est cependant guère plus chanceuse ou adroite. Et tandis que ses bêtises involontaires continuent de valoir à la fillette et à ses amies Maud (Megan Hughes) et Enyd (Tamara Smart) les remontrances de ses enseignants, ces derniers doivent aussi gérer l'arrivée d'un professeur d'art excentrique, Miss Mould (Mina Anwar), et de nouvelles étudiantes, parmi lesquelles Sybil (Trixie Hyde), la plus jeune soeur d'Ethel, et ses deux amies Clarice Twigg (Kitty Slack) et Beatrice Bunch (Ynez Williams)...

Plutôt agréable, à défaut d'être très mémorable et révolutionnaire, la première saison d'Amandine Malabul (diffusée sur la CBBC et Netflix ; critique ici) avait surtout pour elle une Amandine/Mildred (Bella Ramsey, remarquée dans Le Trône de Fer) très attachante et juste, et des scénaristes collant au plus près aux romans de Jill Murphy, tout en les modernisant suffisamment pour leur jeune public.

Autour de Ramsey, cependant, l'interprétation inégale, et les effets spéciaux très très moyens tiraient un peu le tout vers le bas, donnant une série gentillette et tout à fait recommandable pour les enfants... mais pas forcément bien plus remarquable que les versions précédentes de cette même histoire.

Pour cette saison 2, on commence par faire un peu de ménage dans la distribution, avec des changements multiples dans les personnages secondaires. La sœur aînée d'Ethel, Esmeralda, "a perdu ses pouvoirs", ce qui permet aux scénaristes de l'évacuer pendant le plus gros de la saison, pour ne la ramener que ponctuellement, au gré des disponibilités de l'actrice (?), et ce pour motiver Ethel dans ses actions, pour le meilleur et pour le pire ; Drusilla, l'une des sbires d'Ethel, "a été transférée dans une autre école" ; Maud a changé d'interprète "car un sort de déguisement a mal tourné"... bref, certains visages changent, c'est expliqué de manière plus ou moins convaincante, mais au moins, l'effort est fait de justifier ces changements.

Des changements qui permettent d'ailleurs d'avoir une interprétation plus homogène et convaincante de la part des fillettes : si Ramsey est toujours à un niveau au-dessus de ses consœurs, Megan Hughes est plus convaincante que la première Maud, et Tamara Smart a trouvé sa voix. À l'identique, les trois nouvelles élèves s'en sortent plutôt bien, notamment Kitty Slack, qui compose un personnage pas si éloigné que ça de la Sucy de Little Witch Academia (ou de Mercredi Addams, c'est au choix).

D'ailleurs, ce nouveau trio prend une place assez surprenante, cette saison, se trouvant souvent au cœur de plusieurs sous-intrigues conséquentes, et remplaçant alors Mildred dans le rôle du personnage maladroit. Ces choix créatifs sont assez troublants, puisque Amandine finit presque par se retrouver dans un rôle secondaire au sein de sa propre série... à se demander si Bella Ramsey n'avait pas un emploi du temps compliqué l'empêchant d'être de toutes les intrigues de la série.

Durant sa première moitié, la saison 2 marche dans les traces de la précédente, puisqu'elle adapte approximativement The Worst Witch to the Rescue, et sa tortue qui parle. Et puis, rapidement, la série se démarque des romans, pour partir dans sa propre direction : une direction centrée sur la pierre de fondation magique de l'école, qui passe de main en main. Il faut cependant attendre la seconde moitié de saison, plus sérialisée, pour que les enjeux et les thématiques saisonnières deviennent plus évidents.

Les différentes sous-intrigues, qui jusque là paraissaient décousues et anecdotiques (la pierre de fondation, l'obsession d'Ethel pour sa sœur sans pouvoirs, les doutes de Miss Hardbroom envers la nouvelle enseignante d'art, le trio des premières années, l'insistance sur le besoin pour sorciers et sorcières de ne pas rester engoncés dans leurs traditions, etc), commencent à se cristalliser : les péripéties entourant la pierre mettent les élèves en danger, la mère Hallow porte plainte auprès du grand conseil, Miss Cackle est renvoyée de l'Académie, Ethel tente d'utiliser la pierre pour rendre ses pouvoirs à sa sœur, et tout l'établissement menace alors d'être détruit, privé de magie... l'occasion rêvée pour Miss Mould de révéler ses véritables intentions.

De quoi donner lieu à un triple épisode final se déroulant à Halloween, plein d'action et de révélations... même s'il faut bien l'avouer, il n'y a là pas grand suspense ou grande surprise pour un spectateur adulte.

Reste que le tout fonctionne, tout en revenant sur l'un des fils conducteurs de la saison 1 : les origines de Mildred, enfin révélées (même si cela finit par totalement annihiler tout le côté "intégration humains/sorciers" sur lequel reposait la première saison, et le conflit Ethel/Mildred), finissent par amener une résolution pertinente au tout, et par faire passer la petite sorcière de "Worst Witch" à "Best Witch".

Cela dit, difficile de se départir d'un étrange sentiment de fin de série, et de boucle bouclée : je ne serais pas surpris d'apprendre que le programme n'aura pas de saison 3, car, après cette saison 2 un peu inégale (mais finissant par être assez homogène et agréable dans sa dernière ligne droite), il ne reste plus grand chose à dire sur Mildred et son école sans sombrer dans la répétition...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 50 - Patient Zero (2018)

Publié le 26 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Thriller, UK, USA

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Patient Zero :

Dans un monde envahi par des infectés enragés, une poignée de survivants tente de trouver un remède contre l'épidémie : Gina Rose (Natalie Dormer), une scientifique, essaie ainsi de mettre au point un antidote à partir du sang de Morgan (Matt Smith), infecté ne s'étant jamais transformé, et capable d'interroger les enragés capturés, pour tenter de trouver le patient zéro de l'épidémie. Mais progressivement, il apparaît que les infectés sont plus organisés qu'on ne le pensait, et qu'ils en ont eux aussi après Morgan...

Encore un script de la Black List, et encore une déception, puisqu'on se retrouve, avec ce métrage terminé en 2015, en terrain tellement balisé qu'on peine à trouver le moindre intérêt dans le produit fini.

Les enragés ? C'est du déjà vu. Les personnages en place ? Des clichés ambulants, aux relations basiques, à la limite du soap. La structure ? Des flashbacks évidents et sans finesse. Et il en va de même pour tous les éléments du script, de ses échanges à sa conclusion, en passant par son gros rebondissement qui se produit lorsque Stanley Tucci débarque, au bout de 45 minutes... et lorsque le script tombe dans l'énorme cliché habituel du méchant qui se laisse capturer et interroger pour mieux s'introduire dans la base du héros.

Ajoutez à cela une dernière demi-heure cousue de fil blanc, sans grande tension, un Matt Smith à l'accent américain forcé, et une musique pataude de Wandmacher, et l'on se retrouve avec un film d'infectés qui ne semble pas réaliser qu'il a plus de 15 ans de retard sur le genre (et auquel il semble manquer 15-20 bonnes minutes pour espérer être un tant soit peu efficace).

2/6 + 0.5 pour la distribution sympathique, qui fait de son mieux = 2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 49 - Monsterman (2014)

Publié le 26 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Documentaire, Drame, Musique, Finlande

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Monsterman :

Documentaire d'une petite heure suivant Mr. Lordi, meneur du groupe du même nom, passé à la postérité pour avoir remporté, de manière totalement inespérée, l'Eurovision en 2006.

Une victoire qui, si elle a eu ses bons côtés, et a permis au groupe de devenir célèbre mondialement, a aussi eu beaucoup de conséquences négatives, puisque l'on découvre, 5 ans après la victoire, un Lordi dépressif, endetté jusqu'au cou, tentant désespérément d'éponger les dettes de son groupe, et de gérer des décisions mal avisées suggérées par le responsable de son label, chez Sony.

On voit ainsi Lordi fermer son restaurant thématique, être contraint de participer (en tant que coach) à une émission de tv réalité musicale sur des batailles de chorales, se produire devant des touristes russes indifférents au Santa Park de Rovaniemi, au milieu des lutins ; puis c'est le batteur du groupe qui trouve la mort, sa claviériste qui décide de raccrocher, le responsable du label qui est renvoyé par ce dernier - les problèmes se succèdent pour Lordi, et ce dernier y fait face avec un fatalisme très nordique, toujours soutenu par sa mère, et par son meilleur ami.

Jusqu'à ce que, depuis son chalet isolé en lisière du cercle polaire, Lordi utilise enfin ces innombrables épreuves comme un carburant pour remonter la pente, et écrire un nouvel album, To Beast or not to Beast. Un album enregistré à Nashville, qui permet à Lordi de renouer avec le succès, de repartir en tournée mondiale, et d'éponger ses dettes.

Ce mini-documentaire s'avère ainsi un making-of plutôt intéressant pour cet album, bien qu'étant un peu trop théâtralisé/mis en scène pour son propre bien : Lordi tient à cacher son visage réel, et celui des membres de son groupe, et la réalisation se plie donc en quatre pour cadrer de manière originale tous les protagonistes de cette histoire... ou pour révéler, de manière dramatique, le visage de la claviériste lorsqu'elle raccroche son masque.

Mais ce côté "représentation" est assez logique, lorsque l'on connaît le projet artistique du groupe : il fallait s'y attendre, et tant pis si l'on ne peut s'empêcher de se demander si ce que l'on a devant les yeux est bien totalement sincère et réel, et pas une dramatisation de difficultés diverses et variées rencontrées par le groupe au fil des ans.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 48 - Dead Night (2018)

Publié le 26 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Documentaire, Drame

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Dead Night (aka Applecart) :

En plein hiver, Casey (Brea Grant), son époux James (AJ Bowen), malade d'un cancer, leurs deux enfants adolescents (Sophie Dalah & Joshua Hoffman), et une amie de leur fille (Elise Luthman), s'installent le temps d'un weekend dans un chalet des montagnes de l'Oregon. Mais rapidement, les choses se compliquent, alors qu'une présence menaçante semble entourer le chalet, et que James trouve une femme excentrique et agressive (Barbara Crampton), inconsciente dans la neige...

Un film d'horreur qui a apparemment subi un gros remontage et changement de titre à la dernière minute, avant sa diffusion en festival... ce qui se sent clairement au visionnage.

Le métrage, en effet, est structuré de manière assez bâtarde : on suit ainsi, en 2015, la famille de Casey à mesure qu'elle est confrontée à ces événements surnaturels et à la présence de Crampton ; et en parallèle, on a droit à des séquences façon Faites Entrer l'Accusé, prenant place plusieurs années après les faits, et retraçant "l'affaire Casey", où comment Casey a tué toute sa famille dans des circonstances mystérieuses, etc.

Avec en prime, un prologue dans les années 60, des rituels étranges dans les bois, des entités maléfiques assez inégales, des parasites maléfiques, des sorcières, un rocher mystérieux, etc : en résumé, le tout est assez bordélique, mais ça se suit néanmoins sans trop de difficultés.

D'autant que c'est assez bien interprété au niveau de la famille (même si Brea Grant en mère d'ados de 17 ans, c'est limite), et que la réalisation et la photographie sont intéressantes (les extérieurs enneigés sont superbes). Mais dans l'ensemble, malgré une certaine ambition, c'est bien trop brouillon et décousu pour son propre bien.

2.75/6

(malgré mon envie de lui mettre un peu plus pour son ambiiton, ses visuels et son étrangeté, c'est trop confus pour mériter la moyenne)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 47 - Hôtel Transylvanie 3 : Des Vacances Monstrueuses (2018)

Publié le 25 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Animation, Comédie, Jeunesse, Aventure

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Hôtel Transylvanie 3 - Des Vacances Monstrueuses (Hotel Transylvania 3 - Summer Vacation) :

Déprimé, Dracula (Adam Sandler) se sent seul maintenant que Mavis (Selena Gomez) et Johnny (Andy Samberg) sont mariés. Pour lui changer les idées, sa fille organise alors une grande croisière pour sa famille, et pour tous leurs amis : les monstres embarquent sur le Legacy, un immense paquebot à destination de l'Atlantide. Mais à peine monté à bord, Dracula tombe sous le charme du Capitaine du navire, Ericka (Kathryn Hahn)....

Après deux premiers films inégaux et une série dérivée préquelle gentillette mais anecdotique, revoilà la famille Dracula, pour un nouveau volet sorti en plein été, et toujours chapeauté par la même équipe créative ; cette fois-ci, pas de romance adolescente, pas de bébé et de grand-père, mais le cliché suivant sur la liste des comédies familiales : les vacances en famille.

Et pour être même encore plus cliché, on part en croisière sur un paquebot ! De quoi assurer un bon paquet de gags attendus, encore renforcés par un nombre de personnages en constance augmentation, qui permettent aux scénaristes de s'en donner à cœur joie... quitte à donner à leur film un aspect décousu et superficiel.

En effet, sur le fond de l'intrigue, c'est assez quelconque et balisé à tous les niveaux. La romance de Drac avec le capitaine du navire (au design assez quelconque) est prévisible, les différentes étapes de la croisière manquent cruellement d'intérêt ou de charme (mention spéciale à l'Atlantide façon casino de Vegas, laide et insipide), Van Helsing n'est pas un antagoniste très intéressant, et dans l'ensemble, le film sous-développe la plupart de ses personnages, finissant par se limiter à un enchaînement superficiel de gags prévisibles sur les monstres en croisière.

Cela dit, si le métrage troque son charme transylvanien pour un paquebot générique (perdant au passage beaucoup de l'intérêt graphique de la série), il n'est pas pour autant dépourvu d'intérêt : le film conserve un fond positif sur la tolérance, l'acceptation, et la reconstruction de soi après une tragédie ; il a ses moments assez réussis, notamment sur le front de l'animation (le temple atlante, le grand final plein d'action et de musique) ; et il a des idées amusantes (comme le doublage des poissons par Chris Parnell : ça fonctionne toujours).

Il faut simplement fermer les yeux sur des moments moins inspirés, comme cette chorégraphie sur du Bruno Mars, ou cette conclusion à base de Macarena...

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 46 - Vampire Cleanup Department (2017)

Publié le 25 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Comédie, Chine, Action, Romance

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Vampire Cleanup Department (Gao geung jing dou fu) :

Orphelin, Tim (Baby John Choi) est un étudiant hongkongais comme les autres, jusqu'à ce qu'il découvre que sa famille appartient au Vampire Cleanup Department, un service spécial des autorités gouvernementales, chargé de chasser les vampires en tous genres. Mais alors qu'il y fait ses premières armes, et qu'il commence à s'entraîner à la chasse aux vampires, il s'éprend de Summer (Lin Min Chen), une vampirette qu'il a réveillée par mégarde, et qui redevient progressivement humaine...

Une comédie vampirique hong-kongaise qui fonctionne un peu comme une sorte d'hommage aux films du genre des années 80-90, avec un peu de surnaturel, un peu de magie, un peu d'arts martiaux, un peu de romance, un peu de vampires sautillants, etc...

Le problème, en fait, c'est que le tout est très très anecdotique, à la fois léger et décomplexé, mais aussi assez maladroit et pataud au niveau de cette romance étrange entre le héros et la vampirette muette et figée, à mi-chemin entre une fillette à qui il faut tout apprendre, et un petit chien à qui on apprend des tours.

C'est parfois amusant, c'est suffisamment court pour ne pas traîner en longueur, et hormis quelques moments au montage un peu trop saccadé, ça se regarde très facilement... mais ça reste peu mémorable.

Un petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 45 - Devil's Gate (2017)

Publié le 25 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Science-Fiction

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Devil's Gate (AKA Abduction - 2017) :

Lorsqu'une femme (Bridget Regan) et son enfant sont soudain portés disparus, les autorités de Devil's Gate, dans le Dakota du Nord, se mobilisent. Colt (Shawn Ashmore), l'adjoint du shérif Sheriff Gruenwell (Jonathan Frakes), part ainsi pour la ferme Pritchard en compagnie de l'agent Francis (Amanda Schull), du FBI, pour y interroger Jackson (Milo Ventimiglia), le mari de la disparue. Mais sur place, ils découvrent un Jackson paranoïaque et hostile, replié dans une ferme transformée en forteresse piégée, et terrorisé par une menace venue du ciel...

Un long-métrage hybride assez étrange, qui commence comme une sorte de film d'horreur basique (façon slasher) pour évoluer en thriller policier à base de famille déchirée, de mari violent et religieux, d'enfant disparu... puis on bascule, à la barre de la demi-heure, dans ce qui est une sorte d'épisode des X-files parlant d'abduction, d'hybridation, de clonage, de remplacement, de téléportation, et prenant la forme d'un siège dans une ferme attaquée par des extra-terrestres.

Un "épisode" au budget effets spéciaux plutôt bien exploité, puisque, tant sur le plan numérique qu'au niveau des effets pratiques, le tout s'avère plutôt convaincant, et bien au-dessus de la norme des sorties vidéos habituelles. Idem pour l'interprétation, toujours au minimum solide, voire même très bonne (Ventimiglia fait décidément un psychopathe très crédible... c'est inquiétant ^^).

On regrettera cependant que la dernière demi-heure du film manque un peu de rythme, mais la petite touche sanglante est surprenante, les créatures mémorables, et dans l'ensemble, bien que ça ne bénéficie pas forcément de l'aura d'un réalisateur "prestigieux" (ici, ce n'est "que" le réalisateur de seconde équipe de L'Armée des Morts, de 300 et du remake de The Thing), et que ça n'en ait pas le budget, je n'ai pas trouvé ça pas particulièrement pire (ou meilleur) qu'un film du genre d'Annihilation.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 44 - The Nanny (2018)

Publié le 24 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Jeunesse

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The Nanny :

Lorsque leur mère (Schuyler Fisk) engage Leonor (Jaime Murray), une gouvernante anglaise stricte et étrange, pour s'occuper de ses enfants, Noa (Jadin Harris) et Michael (Christian Ganiere), elle ne se doute pas que cette dernière est une entité surnaturelle appartenant à un autre monde. Noa, elle, se méfie cependant, et décide rapidement de mener l'enquête...

Un petit film fantastique indépendant lorgnant fortement sur La Nurse, Troll, La Fissure et autres films fantastiques/d'horreur plus ou moins familiaux façon années 80 : petit budget, thématiques un peu décalées (ici, le monde de Faerie, les entités de la forêt, etc), effets spéciaux ayant un certain charme, ambiance très particulière (jolie atmosphère brumeuse, je dois dire), et réalisation assez moyenne, pour un tout finalement assez sympathique.

Dommage cependant que le métrage n'ait pas eu un budget à la hauteur de ses ambitions, cela aurait probablement évité ce dernier quart d'heure voulant ouvertement basculer dans la fantasy féérique, mais n'ayant pas les moyens de le faire, et étant contraint de se limiter à une conclusion un peu approximative et précipitée, à base de créatures intéressantes mais inabouties, de métamorphoses moyennement convaincantes, et de rebondissements un peu précipités.

Ce n'est donc pas vraiment du grand art, loin de là, mais dans le genre, c'est loin d'être désagréable, la distribution n'est pas mauvaise, le retournement de situation de dernière minute est amusant, et ça fait toujours plaisir de revoir Xander (Nicholas Brendon) de Buffy dans un rôle moins gentil que prévu.

4/6 - 1 point pour son manque de moyen et son côté un peu fauché = un 3/6 indulgent.

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 43 - Insidious 4 : La Dernière Clé (2018)

Publié le 24 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, Thriller

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Insidious 4 : La Dernière Clé (Insidious - The Last Key) :

Hantée par des cauchemars et des souvenirs de son enfance, la parapsychologue Elise Rainier (Lin Shaye) est contactée par un client vivant dans la maison qui était autrefois celle de sa famille, au Nouveau-Mexique : réticente, et aidée de ses assistants Specs & Tucker (Leigh Whannell & Angus Sampson), elle accepte alors d'aider l'inconnu à se débarrasser des nombreux fantômes qui hantent sa demeure, mais, contre toute attente, elle retrouve là son frère (Bruce Davison) et ses filles (Spencer Locke & Caitlin Gerard), qu'elle n'a jamais connues...

Quatrième épisode de la saga Insidious, de moins en moins intéressante au fil des épisodes, à mesure que les acteurs de premier plan disparaissent, que la chronologie de la franchise se complique, et que les deux parapsychologues débiles et Lin Shaye prennent de l'importance (pas surprenant, puisque l'un des deux parapsychologues est le scénariste de tous les Insidious).

Ici, on a donc encore droit à ce trio, clairement positionné comme les stars de ce métrage... et ça ne fonctionne pas. Le réalisateur (derrière la caméra de l'intéressant The Taking of Deborah Logan, et au scénario de Paranormal Activity : The Ghost Dimension) échoue totalement à donner un semblant de rythme et de tension à ce script générique, décousu et sans grand intérêt, qui se perd constamment dans des flashbacks quelconques, avec en prime une Lin Shaye fébrile et toujours à la limite du surjeu (ce qui est un peu sa marque de fabrique).

Ça fait toujours plaisir de revoir Bruce Davison, mais bon, comme il est ici clairement sous-exploité, ça s'arrête là.

1.5/6 (un peu déçu par l'apparence générique du démon aux doigts-clés, et par la manière précipitée dont il est vaincu)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 42 - Hostile (2017)

Publié le 24 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, France, Science-Fiction, Romance, Drame

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Hostile :

Dans un futur post-apocalyptique proche, Juliette (Brittany Ashworth) traverse les étendues désertiques au volant de son véhicule, à la recherche de provisions et de réserves, lorsqu'un accident la prend au piège sous son véhicule endommagé. Et tandis qu'elle tente de se dégager, et d'échapper aux créatures mutantes qui arpentent le désert la nuit, Juliette se souvient de sa vie d'avant, et de sa romance avec Jack (Grégori Fitoussi), un propriétaire de galerie d'art...

Un long-métrage post-apocalyptique et horrifique français, produit par Xavier Gens, réalisé par Mathieu Turi, et tourné en anglais, avec Brittany Ashworth (déjà aperçue dans The Crucifixion de Gens, et dans Accident Man) dans le rôle principal.

Et dans l'ensemble, c'est assez inégal, puisque articulé en deux récits parallèles, qui ne sont pas sans rappeler la structure des épisodes de Lost, et que ces deux récits sont assez déséquilibrés : le film passe ainsi énormément de temps sur ses flashbacks, pour établir la relation amoureuse de Jack & Juliette, et s'avère finalement assez léger en action et en tension.

Les moments survival sont présents, mais ils n'ont pas forcément l'impact nécessaire, puisqu'à chaque fois, on repart en flashbacks, et que c'est souvent assez basique de ce côté là.

Ajoutez à cela des créatures moins impressionnantes que sur l'affiche, et une fin "à twist" qui ne fonctionne pas vraiment, à la fois trop forcée, artificielle et prévisible pour être totalement sincère, et on se retrouve avec un film qui a de bonnes intentions, mais ne parvient pas à totalement les concrétiser, principalement à cause de son écriture.

Dommage.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 41- Neverknock (2017)

Publié le 23 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Fantastique, Horreur, Halloween, Télévision, Syfy, Canada

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Neverknock :

Depuis le meurtre brutal de plusieurs adolescents un soir d'Halloween de 1986, la porte du 59 Oakwood Lane est devenue le sujet d'une légende urbaine : si l'on y frappe le soir d'Halloween (et si du sang est versé), alors la personne responsable devient la nouvelle proie du NeverKnock, une créature se nourrissant de ses peurs. Grace (Dominique Provost-Chalkley), sa petite soeur Jenna (Lola Flanery), sa petite-amie Leah (Jodelle Ferland) et leurs amis (Eliana Jones, Kiana Madeira, Varun Saranga) décident alors de mettre cette légende à l'épreuve...

Un téléfilm Syfy écrit et réalisé par Sheldon Wilson (réalisateur et scénariste de bon nombre de téléfilms Syfy, depuis Carny, jusqu'à The Night Before Halloween, en passant par The Unspoken, The Hollow, Scarecrow, Mothman : rarement des chefs d’œuvre, mais toujours des créatures et des idées intéressantes, et un sens prononcé du casting qui fait plaisir), et qui ressemble beaucoup à Baba Yaga / Don't Knock Twice.

Ici, cependant, la créature est bien plus étrange (et assez réussie) : une entité goudronneuse à la forme sombre se contorsionnant à quatre ou cinq pattes telle une araignée humanoïde, et dont la mise en images ne fonctionne pas trop mal. 

Autre chose qui fonctionne : la distribution. Les personnages secondaires ne sont pas désagréables, la petite sœur est plutôt juste, et Jodelle Ferland tient l'un des rôles principaux, formant un couple gay avec Grace, l'héroïne... comme dans The Unspoken. Une récurrence amusante dans "l’œuvre" du réalisateur, et qui change un peu la dynamique du tout sans verser dans le démonstratif ou dans la représentativité forcée.

Après, il faut bien avouer qu'on reste dans le téléfilm Syfy basique, qui est assez dérivatif, en plus de ne pas être particulièrement bien rythmé : ça ronronne rapidement, ça piaille beaucoup, et ça tourne plus ou moins en rond.

Mais l'ambiance de petite ville américaine fêtant Halloween est néanmoins bien retranscrite (malgré une première demi-heure se déroulant en plein soleil), ce n'est pas trop mal filmé, et ma créature est donc, comme je le disais, assez réussie. Ce qui est mieux que rien.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 40 - The Crucifixion (2017)

Publié le 23 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Religion, Thriller

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The Crucifixion :

Lorsqu'un prêtre roumain (Catalin Babliuc) est accusé du meurtre d'une nonne, dans le cadre de l'exorcisme de celle-ci, une apprentie journaliste d'investigation (Sophie Cookson) part sur place pour enquêter, et mettre son athéisme à l'épreuve...

Xavier Gens à la réalisation, les scénaristes de La Maison de Cire, Les Châtiments, Whiteout & les Conjuring (que des chefs d’œuvre !) à l'écriture, pour un film d'exorcisme et de possession particulièrement générique et insipide, qui a pour seul point positif des paysages roumains assez bien filmés (et une Brittany Ashworth sympathique dans un second rôle).

Tout le reste est générique au possible, cliché, tant thématiquement (athéisme vs religion, platitudes religieuses et pseudo-philosophiques à gogo) que narrativement (l'héroïne et son traumatisme familial, l'enquête, les manifestations paranormales, la narration en flashbacks, etc), formellement (beaucoup de plans face caméra pour les dialogues) ou dans son déroulement (jump scare... remplissage... jump scare... remplissage... etc), et comme en prime Sophie Cookson fait une héroïne peu sympathique, on finit par se lasser très rapidement de ce que Gens nous présente ici.

1.5 - 0.5 pour la conclusion abrupte et bâclée = 1/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 39 - Darkness Rising (2017)

Publié le 23 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Drame

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Darkness Rising :

Hantée par un passé tragique, Madison (Tara Holt) décide de revisiter sa demeure natale, la veille de sa démolition, en compagnie de son petit ami (Bryce Johnson) et de sa cousine Izzy (Katrina Law). Mais rapidement, les fantômes du passé resurgissent, et le trio se trouve pris au piège des quatre murs de cette bâtisse...

Un film d'horreur indépendant apparemment sorti en salles (alors qu'il avait vraiment tout du DTV ou du téléfilm SyFy) et dont on pourrait dire qu'il a des idées (parfois même assez intéressantes), mais qu'il échoue à les mettre en œuvre de manière pertinente à l'écran.

Écrit par le scénariste de The Dyatlov Pass Incident (de Renny Harlin), et réalisé par un ancien de la série Death Valley, le film tente ainsi de jouer la carte de la subtilité au niveau de ses effets fantômatiques, et de développer un semblant de mythologie pas forcément désagréable... mais ça s'arrête là, puisque dans l'ensemble, le métrage se contente de virer à l'hystérie à mesure que son intrigue progresse.

Une hystérie d'autant plus problématique qu'elle repose sur Tara Holt, qui manque cruellement de charisme, surtout en comparaison de Katrina Law, qui se donne totalement à son personnage. Ajoutez à cela des idées sous-exploitées ou sous-développées, voire même mal mises en image (le champ de force), une introduction hors-sujet avec Ted Raimi, une écriture assez pataude (incroyable, le nombre de dialogues d'exposition placés dans la bouche de Holt et de Law), et on finit avec un film de maison hanté manquant de rigueur, de moyens, et qui finit par être très brouillon.

2.25/6 (dont 0.25 pour quelques effets sanglants assez réussis)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 38 - Le Secret des Marrowbone (2017)

Publié le 22 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Jeunesse, Espagne, Drame, Thriller

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Le Secret des Marrowbone (Marrowbone) :

Traqués par leur père, les quatre enfants Marrowbone (George MacKay, Charlie Heaton, Mia Goth & Matthew Stagg) se sont réfugiés avec leur mère Rose (Nicola Harrison) dans la demeure natale de celle-ci, dans un coin reculé des USA. Après la mort de Rose, cependant, les choses se compliquent : un notaire (Kyle Soller) tente de faire chanter la famille, et une entité maléfique semble vivre dans les miroirs et dans les murs de la demeure, plongeant tous les Marrowbone - et notamment Jack, l'aîné - dans un état second...

Film espagnol écrit et réalisé en anglais par le scénariste de l'Orphelinat (vu, mais dont je ne garde pas le moindre souvenir), Marrowbone ne m'a pas du tout convaincu.

Probablement parce qu'il se présente comme un film fantastique/d'horreur espagnol (un sous-genre à part entière) alors qu'en réalité, il n'en est absolument rien.

(attention spoilers)

Le vrai problème du film, en fait, c'est son script. L'intrigue est en effet très simple : la famille se réfugie en Amérique pour échapper au père de famille brutal, celui-ci les retrouve, tue les trois plus jeunes enfants dans le grenier, et finit par être emmuré vivant dans ce même grenier par Jack. Jack, lui, sombre alors dans une dépression nerveuse, et souffre d'un trouble de la personnalité, qui le fait imaginer ses frères et sœurs, bien vivants, ainsi qu'une présence "fantômatique" au grenier.

Un gros mélange (assez dérivatif) de drame familial, de Les Autres, et de tous ces métrages à base de personnalités multiples (Split, etc) ou de tueur-vivant-dans-les-murs (Within, etc...) ; un mélange qui tente de fonctionner simultanément à tous ces niveaux - en y rajoutant en plus une couche de romance (avec le personnage interprété par Anya Taylor-Joy) et de quotidien de cette famille soudée et un peu étrange - et qui, pour y parvenir, joue la carte de la narration déstructurée, avec une grosse ellipse forcée, qui impose artificiellement une grosse zone d'ombre sur la période de "l'incident".

Malheureusement, plutôt que de renforcer la narration et les personnages, ces artifices structurels ont vraiment tendance à les affaiblir, en donnant largement le temps au spectateur de remarquer les défauts du métrage : on se doute très tôt qu'il n'y a pas de fantôme à proprement parler (d'autant que le film nous montre clairement qu'il y a vraiment quelqu'un au grenier aux alentours de l'heure de métrage), on commence à soupçonner quelque chose lorsque l'on s'aperçoit que le film est fréquemment rythmé par les pertes de conscience et les réveils de Jack, le rythme est vraiment mollasson (avec beaucoup de digressions en tous genres), la tension est globalement inexistante, les personnages secondaires sont assez sous-développés, et l'interprétation est parfois inégale (je ne suis pas vraiment fan du jeu de Mia Goth, et de celui de Soller lorsqu'il reçoit le coup de téléphone de son patron).

En résumé, même si les intentions du réalisateur/scénariste sont louables, et que ce n'est pas un film forcément raté (la réalisation et l'interprétation des acteurs principaux sont compétents), je n'ai vraiment pas apprécié la forme donnée à cette histoire, et je suis vraiment resté de marbre devant les mésaventures de ces jeunes Marrowbone.

2.5/6

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