Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Teacher of the Year :
Enseignant passionné et populaire travaillant au lycée Truman, Mitch Carter (Matt Letscher) remporte le trophée californien du Professeur de l'Année ; aussitôt, cependant, il reçoit une offre d'emploi irrésistible et particulièrement bien payée, qui, s'il l'accepte, l'éloignera à jamais des salles de classe...
Un mockumentaire scolaire filmé comme The Office (comprendre : personnages excentriques, et format documentaire pas toujours crédible, avec trop de caméras et d'angles au sein d'une même scène) mais qui manque cruellement du mordant ou de l'humour de la série.
En voulant rendre hommage au métier de professeur, tout en illustrant le malaise et certains des problèmes inhérents à cette profession, cette comédie indépendante finit par perdre de son efficacité et de son rythme.
Au final, TOTY s'avère un métrage inoffensif, avec une distribution sous-exploitée, et qui semble plus préoccupé par le message qu'il veut faire passer que par d'éventuels rires chez les spectateurs.
Cela dit, grâce à la distribution, ça se regarde un minimum, et les intentions sont bonnes, donc difficile d'être vraiment méchant avec le film...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Mortdecai :
Aristocrate anglais déjanté et marchand d'art à la limite de la légalité, Charlie Mortdecai (Johnny Depp) est endetté jusqu'au cou, et, pour éviter de sérieux ennuis avec le fisc, il est contraint de conclure un marché avec Alistair Maitland (Ewan McGregor), officier du MI5 ayant toujours eu des vues sur Johanna (Gwyneth Paltrow), l'épouse de Mortdecai. Accompagné de son fidèle Jock (Paul Bettany), Mortdecai va ainsi devoir retrouver un tableau volé de Goya, et éviter qu'il ne tombe aux mains de ses nombreux concurrents...
Une comédie légère et improbable signée David Koepp, à l'atmosphère et à la musique très 60s... mais qui ne fonctionne jamais vraiment.
On sent bien que l'idée de départ était de faire un métrage à mi-chemin entre un Panthère Rose et quelque chose de presque cartoony, avec un Johnny Depp cabotin pas si loin que ça d'une création de Rowan Atkinson (Johnny English n'est pas loin), mais le film ne va jamais suffisamment loin dans l'absurde ou la parodie déjantée pour vraiment faire fonctionner l'aspect fantaisiste du film.
Résultat, on se retrouve devant un métrage décalé (mais pas assez pour emporter l'adhésion), assez bordélique, pas très bien rythmé, et dans lequel l'interprétation outrancière de Depp se marie assez mal avec le jeu plus réaliste des autres acteurs, pourtant dans des rôles guère plus sérieux (mention spéciale à Bethany dans le rôle d'une sorte de fils caché de Jason Statham et de Vinnie Jones).
Le contraste est trop frappant, et rend le film particulièrement frustrant et fatiguant, d'autant qu'il a facilement 10 minutes de trop.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Un Amour Plus Que Parfait (The Wish List) :
Après de nombreuses déceptions amoureuses, Sarah (Jennifer Esposito), une responsable en ressources humaines obsédée par l'ordre et les détails décide de faire une liste des qualités idéales chez l'homme de ses rêves. Et lorsqu'elle rencontre Erik (Mark Deklin), un pédiatre parfait qui répond à toutes ses exigences, Sarah pense avoir enfin trouvé le grand amour. Mais sous l'influence de Fred (David Sutcliffe), un barista impertinent et non-conformiste, Sarah va finir par sortir de sa bulle et de sa routine, et par remettre en question sa relation avec Erik.
Une comédie romantique Hallmark de 2010 qui repose principalement sur l'énergie de son trio d'acteurs principaux, notamment Sutcliffe, qui trolle joyeusement les deux autres, sans la moindre vergogne, et avec un enthousiasme assez communicatif. Mais c'est peut-être ma nostalgie de Gilmore Girls qui influence mon jugement...
Reste que ce téléfilm est assez rythmé et agréable à suivre, bien que forcément toujours très formaté et inoffensif. Mais au moins, je ne me suis pas endormi devant, contrairement aux autres rom-coms Hallmark que j'ai récemment regardées.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Renaissances (Self/Less) :
Damian Hale (Ben Kingsley), riche magnat de l'immobilier, souffre d'un cancer au stade terminal, et n'a plus que quelques mois à vivre. Bien décidé à ne pas mourir sans se battre, il contacte l'entreprise Phoenix Biogenic Corp, dont le président (Matthew Goode) lui propose une offre impossible à refuser : transférer son esprit dans un corps jeune et fort, cultivé en laboratoire. Hale accepte, et se retrouve dans un nouveau corps (Ryan Reynolds), un corps qui, rapidement, s'avère en fait appartenir à un militaire marié à Madeline (Natalie Martinez), et père d'une fillette malade, pour laquelle il s'est offert à la PBC...
Un thriller pseudo-Dickien, qui aurait pu faire illusion s'il n'était pas aussi bancal à tous les niveaux.
Très "inspiré" de L'opération diabolique (1966) de Frankenheimer, ce métrage cumule les problèmes, à tous les niveaux : la réalisation, pourtant de Tarsem Singh, est totalement générique et impersonnelle ; le script est ultra basique, jamais correctement exploité, et le spectateur a toujours 10 longueurs d'avance sur le moindre rebondissement du métrage ; il n'y a aucune véritable cohésion entre l'interprétation de Kingsley et celle de Reynolds - et donc on n'a jamais l'impression d'avoir affaire au même personnage dans un autre corps ; Madeline et sa fille sont des personnages assez agaçants, qui n'écoutent jamais ce qu'on leur dit, et s'attirent toutes sortes d'ennuis dont il faut les tirer ; et le film est tout simplement trop long, surtout en regard de son contenu, qui vire à l'actioner basique et peu inspiré.
Un joli ratage, qui fonctionne brièvement lorsque Reynolds et la fillette jouent dans la piscine... probablement parce que ces scènes semblent semi-improvisées, et être des échanges entre les deux acteurs plutôt qu'entre les deux personnages.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
À Vif ! (Burnt) :
Autrefois un grand chef de renommé mondiale officiant à Paris, Adam Jones (Bradley Cooper) a coulé toute sa carrière en sombrant dans la drogue, le sexe et l'alcool. Mais après un exil auto-imposé à la Nouvelle-Orléans, Adam est décidé à revenir au sommet, et à décrocher une troisième étoile au guide Michelin. Il reconstruit alors une équipe de cuisine exceptionnelle (Sienna Miller, Omar Sy), et convainc son ancien maître d'hôtel (Daniel Brühl) de lui donner une seconde chance, et de le placer à la tête de son restaurant...
En 2005, Bradley Cooper jouait le personnage vedette de Kitchen Confidential, une sitcom dans laquelle il incarnait un chef à la dérive qui tentait de revenir sur le devant de la scène. Ce Burnt, en quelque sorte, est Kitchen Confidential : le film, si Kitchen Confidential avait été un drame sérieux et blindé de clichés en tous genres.
Car c'est bien là le problème de Burnt : les acteurs sont bons, le film est assez bien mené et se regarde sans difficulté... mais le scénario est une compilation de poncifs basiques, de personnages clichés (rien que le héros, un chef badass, arrogant, qui porte du cuir et fait de la moto sans casque parce que c'est un rebelle, qui a eu une enfance difficile mais est revenu de tout, et qui est tellement beau et charismatique que les gays et les hétéros le trouvent irrésistible, et qu'il parvient même à faire changer les lesbiennes d'orientation sexuelle ; on a aussi le meilleur ami gay, le rival pas si méchant, la mère célibataire au potentiel inoui, le traître, l'ex au grand coeur... des archétypes à gogo qui sortent rarement de leurs cases), et de dialogues ultra-laborieux et maladroits.
D'autant moins compréhensible que le script était l'un des plus populaires de 2007, figurant sur la Black List de l'époque, et que le projet a vu défiler de nombreux acteurs et réalisateurs au cours de sa gestation.
Mais là, on a l'impression de se retrouver devant un mauvais épisode de Cauchemar en Cuisine, avec des personnages tous arrogants et insupportables, et qui desservent leurs acteurs... alors certes, la distribution internationale n'est pas désagréable, mais malheureusement, dès que le script veut faire parler ses personnages dans une autre langue que l'anglais, c'est sous-titres indispensables... y compris en français.
3/6, parce que Bradley Cooper porte le métrage sur ses épaules, et parvient à éviter la catastrophe, mais sinon, c'est vraiment générique et quelconque.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Agents Très Spéciaux : Code U.N.C.L.E. (The Man From U.N.C.L.E.) :
En pleine Guerre Froide, Napoleon Solo (Henry Cavill), de la CIA, et Illya Kuryakin (Armie Hammer), du KGB, doivent faire équipe malgré leurs différends, afin de protéger la fille (Alicia Vikander) d'un savant allemand porté disparu, et de tenter d'empêcher une dangereuse organisation criminelle de provoquer une guerre atomique...
Guy Ritchie + les années 60 + de l'espionnage + l'adaptation d'une série culte = on avait de quoi s'attendre à quelque chose de fun, de dynamique, de musical et de léger, avec de la couleur, du swing, de l'humour, et du rythme.
Malheureusement, ce n'est pas vraiment le cas, et ce Man From UNCLE est une déception certaine pour moi. Avec ses deux heures de métrage, le film traîne en effet sérieusement la patte, et a un problème de ton qui lui met le cul entre deux chaises : d'un côté, le métrage est trop léger pour que l'intrigue soit prise au sérieux (déjà qu'elle est particulièrement basique et oubliable), ou pour rendre son époque crédible (la reconstitution paraît trop artificielle et "esthétique" pour convaincre) ; et de l'autre, l'humour et le décalage ne sont pas assez présents et homogènes pour que le tout apparaisse comme un pastiche réussi.
Ni suffisamment drôle et léger, ni suffisamment sérieux et crédible, on se retrouve donc avec un métrage mi-figue mi-raisin, assez mal rythmé et, comme souvent chez Ritchie, à la bande originale envahissante qui s'éparpille un peu dans tous les sens.
Reste alors la réalisation et la distribution : sur le premier point, Ritchie est assez inégal, inspiré dans certaines scènes, et hors-sujet dans d'autres, mais il parvient tout de même à rendre son travail intéressant (même si les scènes d'action sont assez peu mémorables) ; et au niveau des acteurs, je dois dire que c'est à l'identique.
Autant Cavill semble s'amuser, et campe un personnage que l'on aimerait presque voir interagir avec OSS 117, autant Hammer n'est pas gâté par son personnage. Quant à Vikander, j'avoue ne toujours pas comprendre cette soudaine fascination d'Hollywood pour la demoiselle, qui est loin d'être mauvaise, mais ne fait pas grande impression pour autant.
En résumé, un film d'espionnage pas très sérieux, mais pas non plus très convaincant ou intéressant, et qui gaspille un peu un Cavill impeccable dans son rôle.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Lap Dance (aka Monica) :
Apprentie actrice jeune et pleine d'illusions, Monica (Ali Cobrin) décide de s'installer à Los Angeles avec son fiancé, lorsqu'elle apprend que son père est de nouveau hospitalisé, victime de son cancer. Contrainte de rester à Houston, au Texas, Monica doit rapidement trouver un moyen de payer les factures médicales de son père, et elle se tourne alors vers le club de strip-tease où travaille son amie Tasha (Briana Evigan)... mais bien vite, cette nouvelle carrière sème la zizanie dans sa vie de couple.
Un drame "inspiré d'une histoire vraie", réalisé et écrit par un producteur-réalisateur afro-américain d'oeuvres sur le hip-hop, le strip-tease, et les gangstas, et qui enchaîne les clichés jusqu'à plus soif.
Tout y passe : petit-ami jaloux, scrupules, prostitution, père malade, drogues, rivalités, lesbiennes, infidélité, blablabla... enveloppés dans un récit mollasson et générique, qui peine à captiver.
D'autant que le film, paradoxalement, est assez prude : toutes les actrices restent en sous-vêtements (y compris Ali Cobrin, qui semble décidée à ne plus faire de nudité après son début remarqué dans American Pie 4) que ce soit sur scène ou au lit, et seule une figurante ou deux enlèvent le haut dans le club de strip-tease, de manière furtive et clairement compensatoire.
Soit : il est clairement possible de faire un film tous publics sur le sujet du strip-tease... mais il faut alors remplacer la nudité par un script rythmé et bien joué, et par un récit assez fort.
Or ici, tout cela est plus ou moins absent, malgré les efforts de Cobrin, qui, si elle n'est pas forcément mauvaise, n'a pas forcément tout le talent nécessaire pour porter le film sur ses épaules.
Un drame quelconque, assez fauché et amateur, et qui ne convainc jamais.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
The Sweatbox :
À la fin des années 90, la genèse compliquée du film animé Kingdom in the Sun de Disney, qui passe progressivement d'une version inca de Le Prince et le Pauvre, accompagnée de chansons originales de Sting, à quelque chose de radicalement différent, finissant par être rebaptisé Kuzco, l'Empereur Mégalo en 2000.
Après une première demi-heure assez classique dans le genre making-of, cette Sweatbox devient assez fascinante lorsque tout le travail fait sur Kingdom in the Sun est jeté à la poubelle suite à une projection-test pour les pontes du département animation.
On assiste alors à la décomposition d'une équipe qui voit son projet lui échapper totalement, pour être confié à d'autres ; aux frustrations de Sting (époux de la réalisatrice de The Sweatbox), en mode "musicien profond et rebelle qui fait de l'art", légèrement agaçant ; aux acteurs/doubleurs engagés sur le projet, et qui doivent faire face à des changements de direction radicaux ; aux conflits internes à Disney, entre les animateurs, les créatifs et les bureaucrates qui les dirigent...
Malheureusement, si le tout reste globalement intéressant, c'est aussi un documentaire assez long et sec, qui demande d'être vraiment passionné par le monde de l'animation et par l'histoire des films Disney pour rester captivé jusqu'au bout.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Electric Boogaloo (Electric Boogaloo: The Wild, Untold Story of Cannon Films) :
Dans les années 80, Menahem Golan et Yoram Globus, deux immigrés israéliens installés aux USA et passionnés de cinéma, décident de faire des films. Ensemble, ils prennent la tête du studio Cannon, qui devient rapidement réputé pour ses séries Z opportunistes, ses films d'action produits à la chaîne, et son érotisme racoleur. Mais bien vite, la paire Golan-Globus commence à avoir la folie des grandeurs, et à vouloir conquérir le monde tout en acquérant une certaine respectabilité : une ambition qui va mener Cannon à sa perte.
N'importe quel cinéphile digne de ce nom et ayant grandi dans les années 80 savait à quoi s'attendre lorsque le logo de Cannon apparaissait à l'écran : un plaisir déviant et coupable, du mauvais cinéma pop-corn, bien souvent cependant assez hilarant, que ce soit volontairement ou non.
Et ce documentaire énergique et passionné fait vraiment un tour d'horizon complet du phénomène Cannon et de ses failles incurables, à grands renforts d'entretiens avec toutes les personnes concernées, acteurs, employés, techniciens, etc.
Tout le monde... ou presque, puisque manquent quelques noms importants (comme Chuck Norris ou Van Damme), ainsi que les principaux intéressés, Golan & Globus... qui ont préféré mettre en chantier leur propre documentaire pour tenter de prendre de vitesse ce métrage-ci.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Man Up :
Trentenaire paumée, brute de décoffrage et fêtarde, Nancy (Lake Bell) se rend à l'anniversaire de mariage de ses parents, à Londres. Dans le train, elle croise le chemin de Jessica (Ophelia Lovibond), une vingtenaire en route pour une blind date avec Jack (Simon Pegg), quadragénaire divorcé. Par un concours de circonstances improbable, c'est Nancy qui se présente au rendez-vous et, se faisant passer pour Jessica, elle sympathise avec Jack, qui pourrait bien s'avérer l'homme de ses rêves.
Une rom-com anglaise assez générique, plutôt gentillette, mais très convenue et prévisible.
Si Simon Pegg est attachant dans son rôle (malgré une première impression assez saoulante et bavarde), Lake Bell est moins convaincante (elle n'est pas mauvaise, mais entre l'accent aléatoire, le personnage agaçant, et son interprétation un peu trop forcée, on ne s'attache pas particulièrement à elle), et tous les autres personnages font de la figuration (Ophelia Lovibond est sous-exploitée) - sauf Rory Kinnear, amusant en stalker caricatural.
De plus, le métrage est une suite de discussions un peu fatigantes : ils se tournent autour en se mentant, ils se tournent autour en se disputant lorsqu'ils se disent la vérité, ils se tournent autour en mentant à l'ex de Pegg, ils se tournent encore autour avant de se séparer, etc, etc, etc... c'est assez répétitif, d'autant que tout ce badinage est assez inégal dans son écriture et son intérêt.
Un petit 3/6, parce que Pegg (sans lui, ce serait du 2.5, ou moins)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Are You Here :
Excentrique, déséquilibré et dépressif bipolaire, Ben Baker (Zach Galifianakis) hérite un beau jour de la fortune de son père, au grand dam de sa soeur Terry (Amy Poehler). Avec l'aide de son meilleur ami Steve (Owen Wilson), un présentateur météo, séducteur et surconsommateur de marijuana, et sous la supervision de Angela (Laura Ramsay), la jeune veuve de son père, il décide de reprendre l'entreprise familiale... mais sa dépression le rattrape bientôt, et chamboule sa vie.
Une dramédie écrite et réalisé par Matthew Weiner, le showrunner de Mad Men... et ça se sent, puisque ça raconte en deux heures une histoire qui aurait été plus intéressante en 90-95min, que ça se traîne, que c'est mou, flasque, que ce n'est pas captivant, et que les personnages sont assez froids, malgré les acteurs de qualité à la distribution.
Bref, un gros manque de punch qui est assez rédhibitoire, et qui donne fortement envie de faire plusieurs fois avance-rapide, pour arriver à ce dénouement assez prévisible et oubliable.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
007 Spectre :
Après avoir fait la connaissance de la veuve (Monica Bellucci) d'un criminel recherché, James Bond (Daniel Craig) découvre l'existence d'une organisation criminelle internationale, le SPECTRE, dirigée par le maléfique Blofeld (Christoph Waltz). Privé du soutien du MI6, l'espion doit alors protéger la fille (Léa Seydoux) d'un ancien ennemi des griffes du SPECTRE, et de leur homme de main, Mr Hinx (Dave Bautista).
Je ne m'en suis jamais caché : les Bond période Craig ne m'ont jamais particulièrement convaincus. La faute partielle à l'interprète, monolithique, sans charme, et rarement expressif, qui fait plus tueur du KGB qu'agent flegmatique du MI6 ; mais dans l'absolu il aurait pu etre sauvé par des films de qualité, dynamiques et rythmés.
Malheureusement, Bond période Craig, c'est aussi l'époque du "reboot" sombre et réaliste, où les gadgets sont absents, où le personnage est torturé et introspectif, et où le tout est globalement sérieux et sans joie. Un Bond qui, prétendant faire du neuf, recycle en fait énormément de vieux, et souffre d'énormément de problèmes d'écriture, probablement autant qu'à l'époque de Brosnan.
Casino Royale, ainsi était symptomatique de ces problèmes d'écriture, un film bancal, une romance faisant office de redite, et un film assez moyen, étrangement surcoté pour son style plus que sa substance réelle ; Quantum of Solace... particulièrement médiocre et oubliable ; Skyfall, plein de défauts structurels et formels, éclipsés par un fanservice d'anniversaire, à la fois amusant et frustrant.
Et voilà donc un Spectre qui veut conclure et toutélier (de manière assez forcée, artificielle et peu convaincante) la trilogie des films précédents, en révélant Blofeld, le Spectre, et en en faisant une part intégrale de la vie de Bond. Malheureusement, plutôt que de capitaliser sur les acquis, et d'enfin faire de Bond le Bond qui était en construction depuis Casino (et qui semblait enfin s'assumer, lui et son héritage, dans Skyfall), ici, on capitalise plutôt sur les problèmes de la franchise, et on repart en arrière.
Bond est à nouveau seul, privé du soutien de son gouvernement, et de ses gadgets ; le film a, à nouveau, de faux airs de best-of peu inspiré, dans lequel un Craig vieillissant et fatigué avance en pilotage automatique, indestructible malgré les pires tortures (à la limite de Wolverine, dans cet épisode) ; après trois films refusant l'héritage musical et thématique de James Bond, on fait revenir Thomas Newman, qui fait du Newman et livre ici une partition médiocre et parfois déplacée, nettement inférieure à celle de Skyfall ; le générique, très tentaculaire, a la chance d'être musicalement sympathique ; le rythme est anémique et décousu, passant d'un pays à un autre, enchaînant des scènes d'action pas toujours convaincantes ou abouties, et de l'exposition bavarde guère plus satisfaisante...
Tout cela participe d'ailleurs à cette étrange situation dans laquelle se trouve le film : d'un côté, ultra-stylisé dans sa photographie et sa mise en images (le film est victime dans un étalonnage numérique terne et sans relief - l'introduction, à Mexico, est à ce titre visuellement immonde, baignée dans un jaune pisseux des plus laids, idem pour Tanger), il tente d'être un thriller revanchard et introspectif, et de l'autre, il est obligé de caser ses scènes d'action et de séduction de manière métronomique : le métrage se retrouve le cul entre deux chaises, son style étant paradoxalement trop travaillé et froid pour s'accommoder des cascades improbables de la franchise Bond (Sam Mendes semble tenter de composer de belles images de pubs pour parfum, plutôt que de rendre son récit un tant soit peu dynamique), et vice-versa, puisque ces dernières apparaissent alors molles, bâclées et sans impact (la poursuite automobile en ville, notamment).
Aucun de ces deux aspects n'est suffisamment assumé ni ne convainc, donc, à l'image de ces James Bond girls inévitables et à l'écriture calamiteuse : la première (ici, Bellucci), expédiée en trois minutes chrono, et la seconde (Seydoux, qui continue sa carrière au succès incompréhensible tout en étant fausse dans une scène sur deux), au charisme et à la présence inexistants, et qui pourtant devient celle avec qui Bond part à la fin du film (!?). Mouais.
Et puis il y a les méchants. Batista, tout d'abord, une présence intéressante (mais sous-développée), un affrontement physique crédible (il a clairement le dessus sur Bond, qui est alors vaincu), et une fin... pitoyable. Andrew Scott, en traître ô combien évident et télégraphié. Et Christoph Waltz, alias Blofeld, alias le grand frère adoptif de James Bond jaloux de son petit frère, et qui, complexé, a décidé de devenir sa nemesis, en mocassins sans chaussettes. Un empilement d'idées d'une stupidité confondante, qui instantanément tue toute la crédibilité du personnage, du film et de cet univers "réaliste" (en plus de souffrir d'un Waltz en pilotage automatique).
Avec Spectre, ce nuBond semble vraiment à bout de souffle, et renforce vraiment la nécessité d'une nouvelle équipe, tant devant que derrière la caméra : Bond a besoin de sang frais, et vite !
Reste néanmoins à retenir de ce film l'affrontement dans le train (malgré sa conclusion regrettable). C'est peu.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Le Nouveau Stagiaire (The Intern) :
À l'âge de 70 ans, Ben Whittaker (Robert De Niro) peine à se faire à sa retraite, et est bien décidé à se réinsérer dans le monde du travail, quoi qu'il lui en coûte. Il rejoint donc le programme des stagiaires seniors d'une start-up du milieu de la mode, dirigée par la prolifique (et surbookée) Jules Ostin (Anne Hathaway) ; malgré leurs différences, ces deux nouveaux collègues vont rapidement devenir inséparables et complémentaires...
Une comédie qui repose intégralement sur l'alchimie de De Niro et d'Hathaway, tous deux très attachants.
D'ailleurs la distribution dans son ensemble est très sympathique, je dois dire, et fonctionne plutôt bien (Anders Holm excepté : le rôle demandait quelqu'un avec plus de charisme)... heureusement, en fait, parce que le métrage dans son ensemble (écrit et réalisé par Nancy Meyers, de The Holiday et de Ce Que Veulent les Femmes) fait assez vieillot dans sa forme et dans sa structure : le tout traîne en longueur (plus de deux heures), l'écriture est un peu maladroite (il se dégage un étrange sentiment d'artificialité dans toute la première partie - la mise en place - qui heureusement s'estompe dès que De Niro et Hathaway commencent à interagir), le déroulement du script est soit particulièrement convenu et prévisible, soit totalement improbable et capillotracté (le "casse" pour effacer l'e-mail, amusant mais nawak ; le mari infidèle, particulièrement forcé), et le message du film - sur la vieillesse, la sagesse de l'âge et de l'expérience, la difficulté pour une femme de concilier carrière, succès et vie de famille, etc - est finalement assez classique (et parfois assez débattable et malhabile).
3/6 (principalement sur la force du duo principal)
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Atari - Game Over :
Dans les années 80, l'ascension et la chute de la compagnie de jeux vidéo Atari, ainsi que, de nos jours, la quête improbable de Zak Penn pour retrouver des milliers d'exemplaires du jeu ET, supposément enterrés dans une carrière au Nouveau-Mexique.
Un documentaire de Zak Penn... ce qui sous-entend, comme son précédent documentaire avec Werner Herzog, que Penn s'y met en scène. Et malheureusement, Penn n'est pas attachant ou sympathique.
Pire, pour une raison ou pour une autre, il a demandé à Ernest Cline (auteur d'un roman imbuvable sur le rétrogaming, que Spielberg va bientôt adapter) de participer au métrage. Et Cline, lui non plus, n'est pas attachant ou sympathique. C'est même l'inverse, puisqu'il dégage une arrogance et une ostentation assez agaçantes, à la limite du hipster, comme lorsqu'il arrive à la carrière en DeLorean, avec un ET grandeur-nature dans le siège passager "parce qu'il est un trve geek, tu vois, et que la dernière fois, c'était GRR Martin qui était assis là !".
Mais bon, passons. Cela aurait pu s'avérer anecdotique si le documentaire s'était avéré à la hauteur.
Mais avec sa durée de 70 minutes environ, et son acharnement à mettre en images les fouilles dans la décharge comme une sorte d'évènement exceptionnel, une quête au trésor héroïque et dangereuse à la recherche d'une légende urbaine (qui n'en est pas une du tout, IRL, puisque l'existence de ces jeux enterrés était connue et avérée depuis des décennies, ainsi que leurs coordonnées et le détail exact de ce qui était enterré là... mais chuuut, il ne faut pas le dire), le docu réécrit l'histoire, se contredit, et passe à côté de son sujet.
Il y aurait eu de quoi détailler l'ascension fulgurante et la chute d'Atari, d'en expliquer les tenants, les aboutissants, le pourquoi d'une telle faillite, mais non. Il y aurait eu de quoi détailler les réussites et les échecs du jeu ET, d'expliquer pourquoi il est aujourd'hui considéré comme une honte, mais non.
À la place, on se retrouve avec un documentaire court et creux, qui passe trop de temps sur des fouilles sans intérêt et gentiment surdramatisées, et survole littéralement tout le reste, pour conclure par un peu de révisionnisme historique, puisqu'on nous explique qu'ET était finalement un excellent jeu mécompris. Pourquoi ? On ne le saura pas vraiment, puisque le docu ne prend même pas la peine d'expliquer le fonctionnement du jeu.
Bref, une illustration parfaite de cette nostalgie geek vaine et superficielle, qui plutôt que de laisser les choses du passé à leur place, là où elles nous ont apporté tant de joie et de bonheur, insiste pour les déterrer (ici littéralement) et pour exhiber ensuite, comme un chef d'oeuvre, leur corps, en décomposition pourtant évidente (la métaphore n'est pas de moi, mais elle s'applique parfaitement à ce docu "les jeux vidéo des 80s étaient trop bien", à la franchise Transformers, aux Tortues Ninjas, etc... ou à Ernest Cline et son oeuvre)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Crazy Dad (That's My Boy) :
À l'âge de 13 ans, Donny (Adam Sandler) a mis enceinte son institutrice trentenaire (Eva Amurri) qui, rapidement incarcérée, a donné naissance à Todd (Andy Samberg) depuis sa cellule. Mais alors que ce dernier a su évoluer et se détacher de son passé en changeant de nom, en se lançant dans la finance, et en se fiançant, Donny, lui, est toujours immature et idiot, au point d'avoir perdu tout contact avec son fils. Jusqu'au jour où des problèmes d'argent amènent Donny à tenter de renouer avec sa progéniture...
Les films d'Adam Sandler sont toujours un équilibre précaire entre humour graveleux et absurde, bon fond généreux et familial, et caméos improbables.
Parfois, ça fonctionne très bien, et parfois, comme ici, c'est trop déséquilibré pour convaincre.
Déjà que ce That's My Boy joue avec le feu, cumulant des thématiques sensibles comme l'inceste, la gérontophilie et l'hébéphilie, mais en plus il frôle les deux heures, et appartient à cette catégorie de films Happy Madison dans lesquels Sandler tente de composer un "personnage" (comprendre "adopter un accent idiot, et mettre une perruque") auquel on ne croit jamais.
Au final, ce film très très con reste cependant regardable, principalement grâce à une distribution sympathique, à de nombreux caméos amusants (Vanilla Ice ^^), à une illustration musicale très "hard rock 80s", et à une volonté de provoquer sans se préoccuper des réactions qui, finalement, rendent le tout attachant.
Con, pas franchement bien écrit ni intéressant, mais (un peu) attachant.
2.75/6 (en tout cas, comme souvent, ça ne méritait pas forcément la volée de bois vert qu'il a reçu)
Depuis Octobre, j'ai totalement cessé de regarder Impact, qui n'avait d'autre à proposer que les World Title Series, un grand tournoi enregistré cet été, et visant à déterminer le futur champion de la compagnie après le match EC3/Matt Hardy.
Autrement dit, enregistré = résultats disponibles, et enjeux nuls. D'autant qu'avec le départ de la compagnie de la chaîne Destination America, la TNA a décidé de rendre le résultat de ce tournoi nul et non avenu, et d'avoir la finale du tournoi ce Mardi, en live, sur leur nouvelle chaîne, PopTV.
Ce qui laissait malheureusement présager d'un show entièrement consacré à la division poids-lourds, et à Matt Hardy, qui a désormais acquis avec son frère énormément de pouvoir backstage, tout en laissant savoir que dès que le contrat de Jeff s'achèvera, les Hardy Boys retourneraient bien à la WWE. Bref, je n'avais que des attentes très très très modérées pour cet Impact...
Impact du 05/01/2016 :
- Quand on le regarde live, ça fait bizarre de passer des Feux de l'Amour à Impact...
- Intro potable, sans plus. Matt Hardy fait vraiment tâche dans ce quatuor de finalistes.
- Le thème tout pourri de Corgan est toujours aussi pourri et sans vie.
- Dixie cire les bottes de la chaîne, et débite des platitudes génériques et creuses. EC3 s'incruste, mécontent, et zou, du blabla pendant 10 minutes, avec un Hardy qui arrive, un EY qui le passe à tabac, et un Lashley qui vient sauver Hardy. Segment d'ouverture assez moyen. Des brawls comme ça entre tous les challengers, on a déjà vu ça, et c'est trop bordélique pour convaincre.
- Lashley vs EC3. Un match standard, assez lent, avec Tyrus qui intervient à gogo, et EC3 qui gagne de manière faiblarde, sur intervention.
- Vignette pour The Miracle.
- Roode a lancé un open challenge, qui sera probablement accepté par quelqu'un qu'on connaît, vu le "open to people from ANY promotion".
- Angle dans le ring pour une promo générique, pour annoncer ses adieux imminents au ring, et pour annoncer Galloway comme son adversaire pour son Farewell Tour. Promo basique de Galloway, interrompue par Jessie Godderz et par Eli Drake, histoire de mettre en place un tag match entre eux quatre lors du PPV. Bonne promo d'Eli Drake. Brawl.
- Promo basique de Jeff Hardy.
- EY dans le ring, interrompu par MHardy qui boîte.
- MHardy vs EY. RAS. L'histoire habituelle du héros blessé et handicapé contre le heel cruel et sanguinaire. En gros, ils viennent de rendre toute les World Title Series inutiles. Supaire.
- EY est mécontent. EC3 menace JHardy.
- Roode dans le ring, open challenge, Bram répond, et se croit en 2006.
- Roode vs Bram. RAS. Solide, mais trop rapide et pas exceptionnel. La production botche la musique de Roode, EY attaque Roode en post-match, et fait équipe avec Bram. James Storm vient sauver Roode, et reforme Beer Money, ce qui n'est pas désagréable, mais bon, ça reste toujours la même chose.
- TBP backstage, pas impressionnées malgré le fait qu'elles sont en désavantage numérique, mais elles ont quelqu'un pour les aider, qui déteste la Dollhouse.
- Beer Money défie EY & Bram pour le PPV de ce week-end.
- Dollhouse vs TBP + Gail Kim. Un chef d'oeuvre. Ou pas.
- Kong se pointe en post-match et démolit (de manière prévisible) Kim et les Beautiful People, pour se ranger aux côtés de la Dollhouse. Et maintenant, elle a du maquillage. Soupir.
- Michael Bennett fait son début avec Maria. Youpi. Au moins, Maria et lui assurent au micro, et Bennett semble utilise une sorte de cover made in TNA de la fin du thème de Black Sails pour son entrée.
- MHardy glande avec son bébé et sa femme.
- Les Wolves veulent un match contre Angle/Galloway, zou, un triple threat pour le PPV.
- Très longue bande-annonce pour une série de la chaîne.
- EC3 vs MHardy, HW Title. La routine. Heureusement, EC3 gagne, mais bon. MHardy est colère, et sa femme aussi.
Voilà. En résumé... plus les choses changent, plus elles restent identiques. Un show qui est exactement ce à quoi je m'attendais, dans la continuité directe de ce que la compagnie fait depuis des mois et des mois : c'est compétent et ce n'est pas mauvais, mais c'est plat, prévisible, et à part Mike Bennett et Maria (qui sont là parce qu'ils sont potes avec les Hardy), ce sont toujours les mêmes personnes qui font toujours la même chose, contre les mêmes adversaires. Et la X-division est toujours absente.
Je crois que je ne vais pas donner suite à Impact, et que je vais définitivement passer le show dans la catégorie "je lis les résumés, et je regarde seulement les segments potentiellement intéressants". Quant au ONO Live de cette semaine, avec seulement deux matches annoncés, bof.
Le 6 Janvier est passé, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest2016, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes.
Et voilà, la Christmas Yulefest 2015 est enfin terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, alors même que les Douze Jours de Noël s'achèvent, et que les Rois Mages arrivent enfin à destination...
Et quelle Christmas Yulefest, qui m'a permis de passer en revue 126 métrages de Noël (qu'ils soient courts, moyens ou longs), et qui a vu l'audience de ce blog-archive quadrupler par rapport au reste de l'année !
Clairement, il y a un public pour ces films de Noël, qu'ils soient familiaux ou romantiques : outre-atlantique, le nombre de métrages mis en production augmente d'année en année, et les audiences avec ; dès le premier Novembre, c'est Noël chez les Américains !
Chez nous, les chaînes françaises ne font pas non plus dans le détail ou dans la qualité, diffusant un peu tout et n'importe quoi dès début Décembre, du moment que c'est bon marché et que ça remplit une après-midi.
Pas forcément la stratégie idéale pour présenter des productions de qualité, mais peu importe : le public répond pourtant présent, et il est donc temps de faire le bilan de cette cuvée 2015, en essayant toutefois de ne pas trop répéter ce que j'ai déjà abordé dans le bilan de Mi-Décembre.
Avant de regarder dans le détail les quelques métrages de cette Yulefest valant (à mon sens) le coup d'oeil, il est bon de rappeler que la liste complète des films critiqués cette année est, comme d'habitude, disponible sous l'onglet correspondant du menu de haut de page, ou par ce lien direct menant à la page Yulefest, où sont listés tous les films de Noël critiqués sur ce blog depuis plusieurs années.
Et maintenant, détaillons un peu quelques-unes des nouveautés de 2015, que l'on retrouvera probablement sur les chaînes françaises dès l'année prochaine :
Une cuvée particulièrement médiocre et dispensable pour la chaîne Lifetime, avec de vrais ratés, et seulement deux téléfilms qui peinent à atteindre la moyenne, et les standards du genre imposés par Hallmark. Je ne serais pas surpris de voir la chaîne abandonner totalement la production de ce type de film dans les années à venir, ou bien se recentrer sur un ou deux métrages plus prestigieux et événementiels.
(à noter que j'ai fait l'impasse sur Karen Kingsbury's The Bridge : Part 1, adaptation d'un roman populaire particulièrement mise en avant par la chaîne, mais qui, étant la première partie d'une histoire qui ne trouvera sa conclusion que dans un an, n'avait pas grand intérêt pour moi, du moins pour l'instant)
On le voit, Hallmark (et sa chaîne soeur) privilégie la quantité à la qualité, et a fait le choix de noyer les ondes américaines de nouveaux films de début novembre à mi-décembre, prenant ainsi de vitesse tous ses concurrents, et asseyant un peu sa domination du genre (la chaîne va ainsi continuer de diffuser des téléfilms en Janvier - leur "Winterfest" - avant d'enchaîner en Février sur la Saint Valentin, puis viendra Pâques et le Printemps, puis la saison des mariages en Juin, puis Noël reviendra en Juillet, etc, etc, etc...)
L'avantage de cette approche, c'est l'homogénéisation de la programmation de la chaîne : en industrialisant la production des téléfilms qu'elle diffuse, Hallmark s'assure une qualité à peu près régulière (sauf accident industriel comme Merry Matrimony), et d'éventuels flops sont ainsi noyés dans la masse ; malheureusement, le revers de la médaille est aussi qu'aucun métrage ne se détache vraiment du lot, tant ils ont tendance à être tous interchangeables. Et les quelques films réussis finissent par être oubliés, tirés vers le bas par la qualité moyenne des productions Hallmark, et par leur budget décroissant.
Si elle veut continuer ainsi, Hallmark va donc devoir trouver un équilibre entre qualité et quantité, et peut-être cesser de commander à la chaîne des métrages bon marché à une poignée de maisons de production incompétentes, pour mieux se concentrer sur les meilleurs films du lot...
Un bilan qui n'est pas forcément représentatif de la saison, puisque j'ai volontairement fait l'impasse sur les téléfilms les plus fauchés et/ou les plus religieux.
Toujours des acteurs has-beens dans des productions aux budgets minimalistes et aux scripts faisandés.... sauf pour How Sarah Got Her Wings, une vraie surprise dans le meilleur sens du terme, avec une distribution sympathique et attachante, et un récit suffisamment dynamique pour convaincre.
Alors qu'ABC Family dominait autrefois le monde des téléfilms de Noël, désormais, il faut compter sur la WWE et sur ses catcheurs pour avoir un téléfilm festif qui ne soit pas produit par Hallmark. Dommage que ce téléfilm en question soit inmanquablement médiocre et sans grand intérêt.
Premier essai en partie transformé pour INSP, qui semble vouloir marcher dans les pas d'ION et d'UpTV, mais en y mettant un budget et une qualité plus conséquents. Une chaîne à surveiller, si tant est qu'elle parvienne à éviter l'écueil des téléfilms trop religieux pour leur propre bien.
Autant dire qu'au rayon des nouveautés 2015, je n'ai que peu de recommandations à faire ; le nombre de nouveaux téléfilms atteignant la note minimale de 3.5/6 se compte en effet sur les doigts d'une main, et c'est bien la surprise How Sarah Got Her Wings qui domine la saison.
Derrière, on trouve des films estampillés Hallmark, à savoir Dashing Through the Snow, et deux films "royaux", Once Upon A Holiday et Une Couronne pour Noël, des films qui, plus que jamais, soulignent l'importance d'une distribution attachante dans le succès d'un tel métrage.
En résumé, encore une Yulefest très prolifique en films en tous genres, mais malheureusement, au final, assez peu marquante, avec toutes ces comédies romantiques faites à l'emporte pièce. Et comme les sorties cinématographiques festives se font elles-aussi de plus en plus rare, il devient de plus en plus difficile de trouver des films qui, dans dix ou vingt ans, pourront être considérés comme de futurs classiques de Noël.
Ce qui ne m'empêchera pas de continuer à chercher, encore et toujours, l'année prochaine, à la même période de l'année...
En attendant, retour dès le 11 Janvier à la rubrique quotidienne habituelle "Un film, un jour... ou presque", avec un programme immédiat des plus éclectiques : des films indépendants, des documentaires, quelques téléfilms, et des sorties récentes (à cause de quelques ennuis de santé récents, je n'ai toujours pas eu l'occasion d'aller voir le dernier Star Wars, mais cela ne saurait tarder !). Sans oublier, probablement ici ou là, quelques séries, histoire de justifier le titre de ce blog (en même temps, ce n'est pas de ma faute si la programmation télévisuelle actuelle ne fait pas envie...).
Bref, de quoi occuper mes soirées pendant des mois et des mois encore...
Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...
Mes Parrains Fêtent Noël (A Fairly Odd Christmas - 2012) :
Accompagné de ses parrains féériques Cosmo, Wanda et Poof, et de la belle Tootie (Daniella Monet), Timmy Turner (Drake Bell) parcourt le monde, exauçant les voeux d'autrui de manière anarchique... seul problème : tous ces voeux exaucés rendent le travail du Père Noël (Donavon Stinson) inutile, et incitent les enfants à ne plus être sages à l'approche des fêtes. Santa dépèche alors Christmas Carol (Devyn Dalton) et Dingle Dave (Travis Turner), deux de ses elfes, pour qu'ils ramènent Timmy au Pôle Nord, afin de le rappeler à l'ordre. Mais lorsque Timmy utilise sa magie pour prouver sa bonne foi et réparer l'une des machines de Santa, un accident se produit, et le Père Noël perd la tête et la mémoire. À Timmy et toute sa bande - y compris le maléfique Mr Crocker (David Lewis) - de sauver les fêtes de Noël avant qu'il ne soit trop tard...
Un téléfilm Nickelodeon, suite de Mes parrains sont magiques, le film : Grandis, Timmy !, et seconde adaptation en images réelles de la série animé Mes Parrains sont magiques, réalisé par l'un des réalisateurs attitrés de Big Time Rush, et écrit par le créateur du cartoon : forcément, cela débouche sur un métrage caricatural et surjoué (Teryl Rothery et Daran Norris en font notamment trois tonnes dans le rôle des parents de Timmy), bigarré de bout en bout, dynamique et frénétique, à la limite de l'hystérie, et bourré d'effets sonores puérils et de gags pas très fins.
Sauf que, bizarrement, cette heure de film se regarde tranquillement, malgré toutes ces caractéristiques la réservant aux moins de 10 ans.
Et si ça se regarde tranquillement, c'est probablement parce que le budget est là, qu'il est bien exploité (les costumes sont agréables à l'oeil, les décors naturels enneigés se marient plutôt bien aux décors de studio, les effets sont relativement convaincants), et que la distribution est sympathique (Devyn Dalton, notamment, est adorable en elfette, Drake Bell joue le tout au premier degré, David Lewis cabotine au possible en pseudo-méchant, et bien que Daniella Monet soit, une fois de plus, sous-exploitée, elle a quelques scènes réussies).
Bref, ce n'est pas à conseiller à tous les publics (sous peine de pertes sévères de neurones), mais en comparaison d'autres Christmas Specials au budget similaire, ce Fairly Odd Christmas s'en tire plutôt bien, et est assez festif.
The Snow Queen 2 : The Snow King (2014) :
Décidé à conquérir la main de la princesse des trolls, Orm (Sharlto Copley), le troll menteur ayant autrefois aidé Gerda à vaincre la Reine des Neiges, oublie ses bonnes résolutions, et affirme à ses semblables qu'il a vaincu seul la maléfique souveraine, et qu'il est un héros hors-pair. Mais lorsque le Vent du Nord, contrôlé par le Roi des Neiges - le reflet maléfique d'Orm - enlève la princesse, Orm est contraint de véritablement faire preuve d'héroïsme, s'il veut parvenir à sauver sa bien-aimée avant Arrog (Sean Bean), son grand rival troll.
Malgré ses ajouts et ses digressions très dispensables, son humour bas-de-plafond, sa direction artistique discutable, et son doublage anglo-saxon médiocre, le premier Snow Queen (2012), film d'animation russe produit par Timur Bekmambetov, restait pourtant un dessin-animé très regardable, porté à bouts de bras par la trame éprouvée du conte d'Andersen.
Cette suite, malheureusement, garde tous les défauts du premier opus (sauf peut-être, à la limite, le doublage un peu meilleur, et l'animation plus détaillée), et fait le choix regrettable de consacrer tout le métrage au sidekick comique de l'original, releguant Gerda et ses amis à de la figuration.
Le film souffre ainsi d'une structure bancale (la mise en place est interminable, et les poursuites répétitives et frénétiques sont fatigantes), d'un faux sens de l'épique (la bataille finale, inutile), d'une illustration musicale insipide et ultra-dérivative, et de références étrangement datées (Orm qui se déguise en Leonidas pour ressembler à un héros, avec mise en scène et musique qui vont avec).
Bref, les plus jeunes apprécieront peut-être, mais ça n'a tellement plus aucun rapport avec "La Reine des Neiges" que je n'en vois pas l'intérêt.
The Nutcracker Sweet (2015) :
Dans la famille Silberhaus, les enfants sont surexictés à l'approche de Noël, car leur parrain Drosselmayer arrive à cette occasion avec des cadeaux : Marie reçoit ainsi un casse-noisette, qui l'emmène, au gré de son imagination, dans un univers féérique et magique, où les soldats de bois affrontent sans cesse le Roi des souris et ses troupes, espérant lever ainsi une malédiction ancienne...
Adaptation relativement libre du récit de Hoffman, ce long-métrage d'animation péruvien bénéficie d'un style global volontairement très simpliste et stylisé : ce qui fonctionne très bien pour les décors et les environnements, mais nettement moins pour les personnages, à l'animation assez raide.
Ajoutez à cela un doublage un peu forcé, et une musique qui fait du mickey-mousing, et on se retrouve avec une occasion ratée et très oubliable, ce qui est dommage, car la réalisation est dynamique, et laisse présager d'un potentiel certain.
Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...
Un Duo d'Enfer pour Noël (A Christmas Reunion - 2015) :
Amy (Denise Richards), une publicitaire new-yorkaise, apprend qu'elle vient de recevoir en héritage la moitié de la propriété d'une boulangerie-pâtisserie traditionnelle autrefois tenue par sa tante (Catherine Hicks), dans sa petite ville natale. Seul problème : c'est son ancien ami d'enfance - et ex-petit ami - Jack (Patrick Muldoon), qui en détient l'autre moitié. Les deux ex-compagnons en froid tentent alors de mettre leurs différences de côté pour gérer la boutique, à l'approche du concours annuel de pâtisserie de Noël...
On va faire simple et direct. Ceci est un cas d'école ION TV/Hybrid Prod., avec des acteurs plutôt has-beens qui font venir leurs potes pour cachetonner (ici, on a ainsi une mini-réunion de Starship Troopers), un budget minimaliste, des interprètes assez médiocres (Muldoon, comme toujours), et un intérêt proche du néant tant tout est à ce point mou et insipide.
On oublie très vite tout ça, donc, et on regrette que le même script n'ait pas fini sur la table d'Hallmark, qui en aurait peut-être fait quelque chose de sympa.
1/6 (un bon somnifère)
Christmas for a Dollar (2013) :
En pleine dépression américaine, la famille Klamp peine à joindre les deux bouts, encore secouée par le décès traumatisant de la mère de famille. William (Brian Krause) tente ainsi de maintenir un cap droit et vertueux pour toute son clan : Norman (Jacob Buster), le petit atteint de polio, et qui rêve de monter à cheval, Verna (Danielle Chuchran), qui veut devenir infirmière, Ruthie (Ruby Jones), Warren (James Gaisford), et Russell (Ethan Hunt). À l'approche de Noël, William réunit ainsi suffisamment de monnaie pour faire 1 dollar, et le distribue à ses enfants, avec pour consigne de faire chacun un cadeau à l'un des autres membres de la famille...
Le revers de la médaille Up Tv/Ion, avec ici un long-métrage indépendant bien produit, crédible, mais aussi particulièrement bien-pensant et à tendance religieuse, avec une mise en avant de la prière, des bonnes actions, et de toutes les valeurs chrétiennes habituelles.
Adapté d'un livre populaire parmi les bloggeurs et critiques appartenant à la droite américaine, et le fruit d'une collaboration entre des maisons de production catholiques et mormones, ce métrage est exactement ce à quoi on pouvait s'attendre en apprenant ces détails : ça n'a pas forcément un mauvais fond (les valeurs sont assez honorables), c'est compétent (l'interprétation des enfants est un peu inégale) mais ça ne fait pas forcément dans la subtilité, et tout ça manque un peu d'enjeux.
2.25/6
Bataille à la Crèche (Der Weihnachtskrieg - 2013) :
Désespérés à l'idée de décrocher un place à la crèche pour leur dernier enfant respectif, les Achenbach (Christoph Grunert, Suzan Anbeh et Conrad Risch) - une famille aisée et dépensière - et les Wieland (Sonsee Neu, Janekt Rieke et Nathalie Lucia Hahnen) - plus modeste et peinant à joindre les deux bouts sous le regard méprisant de leurs voisins fortunés - décident de se plier en quatre pour séduire Johannes Herder (Oliver Pocher), le nouveau directeur de la crèche locale. Les deux familles vont alors se livrer une compétition improbable qui va bien vite dégénérer...
Téléfilm allemand de 2013 mettant en vedette Oliver Pocher, un animateur/comique populaire outre-Rhin, lequel s'avère ici assez peu attachant et intéressant. Ce qui plombe considérablement tout le film, qui finit par s'avérer mollasson, caricatural, et occasionnellement surjoué (pas aidé par un doublage français en demi-teinte).
Bref, on se lasse rapidement de ce script téléphoné et générique, qui manque d'interprètes charismatiques, et finit simplement par être instantanément oubliable.
Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...
A Colbert Christmas - The Greatest Gift of All ! (2008) :
Prisonnier de son chalet assiégé par un ours, Stephen Colbert est incapable de rejoindre Elvis Costello en studio pour le tournage de son épisode de Noël, et reçoit la visite de quelques-uns de ses amis, plus braves que lui.
En 2008, bien avant qu'il n'anime désormais le Late Show sur CBS, Stephen Colbert avait échafaudé un Christmas Special de son Colbert Report, sous la forme d'un show de variétés de 45 minutes, avec plusieurs musiciens, chanteurs et amis de Colbert rendant visite à ce dernier dans son "chalet".
L'occasion pour tout ce petit monde d'entonner des chansons parodiques (parfois en duo), et de faire de petits sketches en compagnie d'Elvis Costello, de Toby Keith, de John Legend, de Willie Nelson, de Jon Stewart et de Feist.
Qui dit chansons parodiques dit forcément intérêt et humour inégaux, mais ce Christmas Special a pour avantage de ne jamais se prendre au sérieux : le playback est mauvais, l'illustration visuelle est kitsch, les sketches sont surjoués... mais tout cela est volontaire, car c'est une parodie très claire et volontaire des Christmas Specials télévisés d'antan (rires enregistrés inclus).
Bref, sans être exceptionnel, ou totalement maîtrisé, ce Special reste assez divertissant, et suffisamment bien rythmé pour ne jamais être soporifique.
A Very Murray Christmas (2015) :
Coincé dans son hôtel où il devait enregistrer un show de variétés de Noël, Bill Murray finit par réunir quelques invités dans le bar de l'hôtel, pour y improviser une fête de Noël musicale loin des caméras et du public.
Un Christmas Special d'une heure, diffusé sur Netflix, et tourné par Sofia Coppola, qui adopte ici une approche totalement différente de celle de Colbert.
Là où Colbert était volontairement kitsch et parodique, visant l'humour et la comédie, ici, ce spécial est exactement à l'image de ce qu'est devenu Bill Murray ces temps-ci : quelqu'un qui cultive l'image d'un je-m'en-foutiste absolu, cynique et détaché, mais qui en vérité se prend totalement au sérieux.
On a donc droit à des stars à la pelle (Paul Shaffer, Maya Rudolph, Jenny Lewis, Rashida Jones, Jason Schwartzman, Chris Rock, Miley Cyrus, George Clooney, Amy Poehler, Michael Cera) filmées de manière plate et sans énergie par Coppola, et qui accompagnent Murray dans des duos au budget considérable (avec danseuses, décors, orchestre, etc) sur les grands classiques de Noël.
En voyant la liste des guests, on comprend tout de suite qu'on est de plein pied dans une certaine scène indépendante new-yorkaise - Shaffer, Rudolph, Jones, Schwartzmann, Cera, Coppola, etc - qui explique aussitôt le ton très particulier de ce Special, jamais particulièrement drôle ou mémorable, trop ironique et détaché pour être sincère, trop dépressif et plat pour être festif, et trop flambeur pour n'être autre chose qu'un vanity project pour Bill Murray.
Ne reste alors que quelques jolies prestations musicales, notamment de Miley Cyrus ou de Maya Rudolph. C'est peu.
Bob's Broken Sleigh (2015) :
Bob, le seul elfe du Pôle Nord à ne pas avoir de pouvoirs magiques, est un inventeur de génie ; un jour, cependant, il est confronté à un trio de macareux maléfiques qui tentent de voler le traîneau du Père Noël. Mais Bob parvient à leur échapper aux commandes de l'engin, l'écrasant dans la forêt. Là, il doit faire équipe avec des créatures étranges pour parvenir à ramener le traîneau au Pôle à temps pour les fêtes...
Un moyen-métrage Disney assez décevant, car il est, au final, ultra-classique, avec ces underdogs à la Rudolph le Petit Renne au Nez Rouge, qui sauvent Noël grâce à leur courage et leur volonté, blablabla.
Rien de neuf sous le soleil de Noël, donc, un problème encore renforcé par un rendu en images de synthèse assez banal et simpliste, et par des personnages tous plus improbables les uns que les autres (une truite à fourrure à l'accent et au vocabulaire datés, un lion/ours à cornes peureux, un chat girly et rose à longue queue-bélier préhensile...), et par une écriture particulièrement générique et quelconque. Énorme bof, donc.
2016 est enfin là, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année, jusqu'à l'arrivée des Rois Mages, le 6 Janvier...
L'Homme qui n'aimait pas Noël (Anything But Christmas) :
Depuis plusieurs mois, John (Sergio Di Zio) a trouvé le bonheur conjugal auprès de Grace (Elaine Hendrix) et de son fils de 10 ans, Zachary (Sean Michael Kyer). Mais Noël approche, et alors que Grace est, comme tous les ans, surexcitée à cette perspective, John, lui, panique, car il déteste tout ce qui a trait aux fêtes de fin d'année. Aussitôt, un gouffre se forme dans le couple, qui se sépare instantanément, et doit alors trouver un moyen de concilier ces deux réactions radicalement opposées si John et Grace veulent retrouver un foyer harmonieux...
Un téléfilm ION assez fauché (tous les plans extérieur de la rue filmés devant un fond vert), particulièrement caricatural, et à la limite du surjeu constant, un surjeu directement hérité de l'écriture de ces personnages outrés, aux réactions improbables et forcées, et aux caractères quasi-antipathiques.
Ajoutez à cela des personnages secondaires encore plus caricaturaux (l'ex de John ; ses parents se disputant constamment et violemment ; l'ex anglais de Grace, milliardaire et pédant ; la soeur caractérielle) qui empêchent la moindre subtilité ou émotion sincère, et on se retrouve avec un métrage assez agaçant et étrange, tout en étant particulièrement prévisible.
D'autant plus agaçant que le film a bon fond, dans l'absolu... mais rien en fonctionne vraiment, ni dans l'écriture (les motivations des personnages ne sont jamais plausibles), ni dans la structure ou la forme du récit (tout le film repose sur les efforts du personnage de John - psychologiquement traumatisé dans son enfance par des parents indignes et malheureux ayant ruiné à jamais pour lui les fêtes de Noël - qui tente de sauver son couple en se pliant en douze pour satisfaire Grace, ce qui finit par déséquilibrer le film en présentant involontairement cette dernière sous un jour peu flatteur), ni dans le casting (Sean Michael Kyer, par exemple, oscille constamment entre jeu convaincant et précocité artificielle ; Christopher Lloyd en fait trois tonnes, notamment dans son grand moment d'émotion, qui finit par tomber à plat, vu l'artificialité et les traits forcés de tout ce qui l'entoure - ainsi que de son personnage).
2016 est enfin là, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année, jusqu'à l'arrivée des Rois Mages, le 6 Janvier...
Hoax For The Holidays (aka Faith, Fraud and Minimum Wage) :
Depuis l'accident de voiture qui a plongé sa soeur aînée dans le coma, un an plus tôt, Casey (Martha McIsaac) vit une vie médiocre et laborieuse, tentant de mener de front, en cette période de Noël, son poste de vendeuse dans un coffee shop qui l'exploite, et la ferme à sapins de son père (Callum Keith Rennie), qui délaisse désormais toutes ses obligations et passe ses journées au chevet de sa fille inconsciente. Casey peine ainsi à joindre les deux bouts, jusqu'à ce que, excédée, elle jette un café sur le mur extérieur de son restaurant, et qu'elle donne ainsi naissance à une image ressemblant vaguement au visage de Jesus. Aussitôt, toute la petite communauté locale s'emballe pour ce miracle, et Casey, cynique et athée, découvre là un moyen inattendu de gagner un peu d'argent, et de payer toutes les dettes de sa famille...
Une comédie dramatique indépendante canadienne, adaptée d'une pièce de théâtre par son auteur, et qui se moque gentiment de la ferveur fanatique religieuse, et de tous ceux qui en profitent.
Ce métrage assez peu festif et coloré - contrairement à l'affiche ci-dessus, on est ici dans un réalisme sobre et déprimant, teinté d'ironie - s'avère un récit qui n'est pas désagréable à suivre, et assez bien joué, même s'il faut bien admettre que, sur la durée, il ne tient pas forcément totalement la route et se perd un peu en chemin...