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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #aventure catégorie

Critique éclair #006 - Rebel Moon - Partie 2 : L'Entailleuse (2024)

Publié le 24 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Netflix, Science Fiction, USA, Review

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Rebel Moon - Partie 2 : L'Entailleuse (Rebel Moon - Part 2 : The Scargiver - 2024) :

De retour sur Veldt, Kora et les survivants de son équipe ont cinq jours pour préparer les paysans au retour de l'Imperium, dirigé par un Atticus Noble (Ed Skrein) revenu à la vie et plus furieux que jamais...

Comme je le mentionnais à la fin de ma critique de la première partie de Rebel Moon, publiée ici il y a deux jours, cette suite de deux heures m'a fait revoir L'enfant du feu (un peu) à la hausse.

Pas tant parce que la première partie est vraiment meilleure que cette seconde moitié, mais plus parce que L'Entailleuse ne fait vraiment que souligner tous les défauts inhérents au travail de Snyder, sans avoir la moindre dynamique narrative qui était au moins présente dans le premier volet.

Ici, c'est bien simple, sur deux heures de film, on a une première heure particulièrement insipide et vide, durant laquelle les guerriers reviennent au village, font la fête, labourent les champs au ralenti pendant plusieurs minutes, se racontent leur passé traumatique en flashbacks (au ralenti), et commencent à apprendre aux villageois à se battre (au ralenti). Le tout entrecoupé de moments centrés sur les maychants impériaux qui aboient des ordres car très cruels, et avec une chanson ou deux (une chanson très folk pour illustrer le montage agricole, et une chanson africaine de Djimon Hounsou) et sans le moindre sentiment d'urgence (ce qui est paradoxal, puisque le compte à rebours de cinq jours est posé dès le début).

Et puis l'Empire arrive sur Veldt, et le film se transforme en une petite heure d'action semi-bourrine (au ralenti), jamais vraiment intéressante, partagée entre le champ de bataille et l'infiltration du vaisseau des méchants. Il n'y a pas de stratégie, pas de suspense, la majeure partie des personnages est anonyme ou souffre d'un vrai déficit en charisme, le ralenti souligne la mollesse de certaines chorégraphies, ça se veut épique et spectaculaire et tragique mais c'est étrangement vide, plat et artificiel, c'est dérivatif et prévisible (tout l'arc narratif du robot)...

Bref, un bon gros néant scénaristique qui ressemble vaguement à un assemblage de concept arts qui auraient tapé dans l'œil de Snyder, lequel aurait brodé une vague histoire et un univers pas ultra-cohérent autour pour vendre le projet à Netflix.

Non merci pour la suite si c'est du même acabit.

1.5/6 

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Critique éclair #005 - Rebel Moon - Partie 1 : Enfant du feu (2023)

Publié le 22 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Netflix, Science Fiction, USA, Review

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Rebel Moon - Partie 1 : Enfant du feu (Rebel Moon - Part 1 : A Child of Fire - 2023) :

Parce que le malveillant Imperium et son représentant Atticus Noble (Ed Skrein) menacent le paisible village d'agriculteurs dans lequel elle est réfugiée sur une planète reculée, Kora (Sofia Boutella), ancien soldat de l'Imperium, décide de se rebeller et, avec l'aide de Gunnar (Michiel Huisman), un fermier épris d'elle, de réunir un groupe de guerriers capables de l'aider à défendre sa demeure : Titus (Djimon Hounsou), un ancien général, Darrian Bloodaxe (Ray Fisher), un rebelle à la réputation sanglante et aux nombreux disciples, Nemesis (Doona Bae), une combattante cyborg, Tarak (Staz Nair), un esclave libéré...

Dernière production Netflix/Zach Snyder, une production dont on ne rappelera que sommairement les origines (une proposition de film Star Wars refusée par Lucasfilm et Disney, et que Snyder a refourguée à Netflix après avoir limé les numéros de série), ce Rebel Moon est un melting pot évident de plein d'influences, un mélange de Star Wars, de Dune, de Warhammer 40K, de Kurosawa, voire même de Conan, d'Avatar, de John Carter of Mars, et de plein d'autres "inspirations", le tout passé à la moulinette Snyder - comprendre : sans originalité, de manière basique, avec une photographie terne et des ralentis à gogo.

Difficile en effet de s'enthousiasmer pour cet univers sans la moindre originalité, où tous les éléments rappellent autre chose (le bestiaire, les armes, les vaisseaux, les aliens, tout), les personnages peuvent tous être décrits en une ligne et ne sont jamais développés, l'exposition est balourde, l'interprétation constipée, et rien ne se démarque sur le plan artistique.

Ce n'est pas un désastre total en soi, non, c'est regardable et c'est même parfois spectaculaire (le grand spectacle, ça, Snyder sait faire), mais ça manque cruellement de charisme, de personnalité et d'intérêt, et au final, c'est particulièrement creux, mécanique et générique.

2.5/6

(spoiler : j'ai remonté un peu la note après avoir vu la suite, dont la critique sera publiée en ces pages après demain)

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Les bilans de Lurdo - Ark : The Animated Series, première partie (2024)

Publié le 21 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Paramount, Review, USA, Drame, Télévision

Série d'animation en 14 épisodes d'une demi-heure, adaptée du jeu vidéo Ark : Survival Evolved, et produite par Vin Diesel, ATAS est en chantier depuis près de quatre ans, chapeautée par les créateurs du jeu et par Marguerite Bennett (scénariste de comics très engagée envers les causes LGBTQ, au point d'en faire parfois trop dans ses scénarios - cf par exemple Angela : Queen of Hel). 

Pour sa diffusion, la série a été arbitrairement coupée en deux, et sa première moitié diffusée à l'arrache sans avertissement ni promotion sur Paramount +, en mars dernier... ce qui n'augure pas forcément du meilleur.

Ark - The Animated Series, première partie (2024) : 

Le Dr. Helena Walker (Madeleine Madden), paléontologue aborigène en deuil après la mort de sa femme (Elliot Page), se réveille, après une nuit noyée dans l'alcool, sur une île étrange peuplée de dinosaures, de factions hostiles provenant de diverses époques et de technologie inconnue. Sauvée par Meiyin Li (Michelle Yeoh), guerrière chinoise du 2e siècle, Helena tente de survivre à bord de cette "Ark", et de réunir des objets de légende supposés permettre de quitter l'île et de retourner à une vie normale. Mais face à elle se dresse le Général Nerva (Gerard Butler), un tyran romain conseillé par le malveillant Rockwell (David Tennant)...

Pas désagréable du tout, cette première fournée d'épisodes qui bénéficie, notamment, d'un casting vocal assez impressionnant (Yeoh, Butler, Tennant, Page, mais aussi Malcolm McDowell, Alan Tudyk, Karl Urban, Jeffrey Wright, Russell Crowe, Monica Belucci, et bien sûr Vin Diesel...) donnant vie à cet assortiment de personnages issus de divers lieux et époques, pour un tout qui ressemble en fait à un croisement entre Dinotopia, Dinoriders... et Lost.

Y compris au niveau des flashbacks mélodramatiques, dont le scénario ne se prive pas, au risque de perdre un peu le spectateur. Mais ça, c'est vraiment inhérent à l'écriture de la série, une série qui ne fait pas dans la finesse, avec des personnages au passif tragique, des larmoiements, des sacrifices héroïques, et tout et tout (et oui, une composante LGBTQ+, et un côté "tous les hommes blancs sont soit incompétents, soit méchants" probablement involontaire, inhérent au désir d'avoir une distribution principale intégralement composée de femmes fortes et de minorités - la représentativité à l'Américaine, quoi).

On suit donc Helena, qui en l'espace de ces six épisodes, passe de paléontologue névrosée à guerrière athlétique refusant de tuer et amie de tous les dinosaures, accompagnée de la super-guerrière chinoise qui lui apprend tout (j'espère qu'on ne va pas avoir de romance entre Helena et elle), d'un chef indien laconique (Zahn McClarnon a un peu de mal à donner vie à son doublage, mais rien de méchant), de sa fille adoptive inuit (qui vient du 17e siècle mais parle comme une ado moderne), et d'autres personnages divers et variés... sans oublier un dodo et un gros dino gentil...

Pas mal d'action, une animation un peu inégale (les proportions des dinosaures en action sont... mouais bof), quelques moments amusants (le level up et le loot quand elles tuent l'araignée géante), et quelques longueurs, mais dans l'ensemble, le tout se regarde plutôt bien, avec un arc narratif clair et plutôt bien mené. Reste à voir la suite de la saison... le jour où Paramount décidera de la diffuser.

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Les bilans de Lurdo : Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (2023)

Publié le 19 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Jeunesse, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Comédie, Télévision, Fantastique, USA, Disney, Review

Après les deux blockbusters de 2010 et 2013, reniés par Rick Riordan, ce dernier a su convaincre Disney + de produire une nouvelle adaptation de ses romans, cette fois-ci pour le petit écran, et supposément plus fidèles à ces derniers.

Enfin, en théorie, puisque Riordan, qui collabore ici étroitement avec Jonathan Steinberg (Black Sails), a déclaré qu'il profitait aussi du format série télévisée pour repenser un peu les événements de son roman, et y apporter un nouvel éclairage.

Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (Percy Jackson and the Olympians - 2023) :

Enfant de 12 ans dyslexique, Percy (Walker Scobell) découvre qu'il est l'héritier de Poseïdon (Toby Stephens), et qu'il est voué à une destinée héroïque. Mais Zeus (Lance Reddick) l'accuse d'avoir dérobé sa foudre, et toutes les créatures de la mythologie grecque en ont après lui : avec Annabeth (Leah Jeffries), fille d'Athena, et Grover (Aryan Simhadri), son protecteur satyre, Percy part à l'aventure, pour tenter de découvrir l'identité du véritable Voleur de foudre...

Huit épisodes de 30-45 minutes, donc, pour revisiter les événements plus ou moins couverts par le premier long-métrage (et un peu par sa suite) - mon seul point de référence en matière de fidélité aux romans, je l'avoue - et pour narrer la quête de Percy et de ses amis.

Et immédiatement, ce qui frappe (notamment vis-à-vis des films), c'est l'âge des protagonistes : pour cette version Disney, Riordan & co ont opté pour de jeunes enfants, plus proches de l'âge original de Percy Jackson dans les livres (12 ans). On se retrouve donc avec un jeune héros à la voix sur le point de muer, et à d'autres acteurs à l'âge similaire. Pas forcément un problème en soi, tant que ça joue juste : Walker Scobell est compétent, Aryan Simhadri compose un Grover balbutiant à mi-chemin entre Ron Weasley et un personnage de sitcom Disney, et Leah Jeffries est... un peu raide en Annabeth, parfois monotone et monoexpressive.

Et avant que l'on ne m'accuse de discrimination parce qu'elle est afroaméricaine, je précise que pour le coup, le côté diversité/représentativité de toutes les productions Disney fait ici sens, puisque l'on parle de Dieux qui enfantent partout dans le monde, comme bon leur semble (d'ailleurs, en parlant de Dieux, le casting est très bien, de Lin Manuel Miranda à Lance Reddick, en passant par le catcheur Adam Copeland, Jessica Parker Kennedy, Timothy Omundson et Toby Stephens).

Qu'Annabeth passe de blonde aux yeux gris à afroaméricaine à dreads ne change pas grand chose au personnage, et ne pose donc aucun problème. Que son interprétation soit assez inégale, que l'embryon de shipping Annabeth/Percy ne fonctionne pas du tout, et qu'elle soit souvent écrite comme la Hermione des premiers Potter, autoritaire et prétentieuse, est déjà plus gênant.

Après, adaptation oblige, la série avance en terrain très familier, marchant dans les mêmes pas que l'adaptation préalable du Voleur de Foudre, mais en intégrant nettement plus de mise en place pour la suite, et en rajoutant des péripéties qui avaient été passées à la trappe dans l'adaptation cinéma : Ares, donc, mais aussi l'affrontement contre Echidna dans le train, Procrustes, le parc d'attraction d'Hephaistos, etc...

Le problème étant qu'avec ses épisodes à la durée très variable et ses nombreuses péripéties, la série semble fréquemment passer ses événements en avance rapide : le trio a systématiquement une longueur d'avance sur les obstacles qui se dressent sur son chemin (ils identifient et anticipent immédiatement les menaces - souvent grâce à l'intelligence d'Annabeth, échafaudent un plan pour les contrer, et s'en sortent en quelques minutes, sans jamais être vraiment pris au dépourvu), lesquels finissent par être de vagues digressions sans grand danger, rapidement contournées et oubliées.

Alors certes, ça donne de la variété à la série, et ça permet d'éviter le trop-plein d'exposition et d'explications, mais ça fait aussi un peu version abridged ou ADHD, ce qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. D'autant que ce ressenti est fréquemment renforcé par de nombreuses "coupures pub" (avec fondus au noir) assez artificielles qui concluent des scènes, de manière un peu datée et forcée.

Reste que cette version Disney + est nettement plus satisfaisante que les deux adaptations filmées précédentes, ne serait-ce que pour le développement des personnages secondaires (les motivations de Luke (Charlie Bushnell) font nettement plus sens, la mère de Percy (Virginia Kull) est l'un des vrais points forts de la saison), les relations entre Dieux sont moins caricaturales), pour les effets numériques souvent réussis, et pour certains passages corrigés pour le meilleur (les Enfers).

Ça reste une série jeunesse/familiale, et je ne peux m'empêcher qu'il y aurait eu moyen de trouver une Annabeth plus efficace, mais bon... c'est plus qu'honorable.

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Critique éclair #004 - Percy Jackson : La Mer des monstres (2013)

Publié le 17 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, USA, Review

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Percy Jackson : La Mer des monsters (Percy Jackson : Sea of Monsters - 2013) :

Parce que l'arbre magique protégeant leur campement a été empoisonné par Luke (Jake Abel), Percy, Annabeth, Grover et Tyson (Douglas Smith), le demi-frère cyclope de Percy, partent à la recherche de la mythique toison d'or, perdue quelque part au cœur de la Mer des monstres...

Suite du Voleur de foudre et nouvelle adaptation des romans de Rick Riordan, cette Mer des Monstres est l'occasion d'un grand chambardement devant et derrière la caméra : nouveau réalisateur (plus dynamique que Chris Colombus) et nouveau scénariste (tous deux issus de l'Arrowverse), nouveau compositeur, plus aucun des dieux du premier volet (les acteurs devaient coûter trop cher), et quelques visages familiers du Whedonverse (Nathan Fillion en Hermès, Anthony Head qui remplace Pierce Brosnan), pour une suite plus ludique et aventureuse que le premier volet, mais toujours bourrée de défauts inhérents à sa nature même d'adaptation.

Déjà parce que tout le monde est désormais clairement plus adulte que young adult (Daddario, notamment, est bien plus à l'aise, expressive et détendue que dans le premier film), mais aussi parce que le film ne prend pas le temps de respirer, plus court que le premier volet d'un bon quart d'heure.

Et si l'on évite le côté road trip Americana du premier film, on passe sans cesse d'une péripétie à une autre, sans vraiment avoir l'occasion de s'y attarder : le passage éclair dans le taxi (très Harry Potter, d'ailleurs), la visite éclair à Washington, la scène de l'hippocampe (assez réussi, d'ailleurs), le passage éclair dans le ventre de Charybde, et tout l'affrontement contre Kronos (au design raté mais à la mise en images compétente) sont comme passés en avance rapide, faute d'avoir le temps ou le budget de tout bien développer.

Et pourtant, je n'ai pas détesté, et j'ai même probablement préféré au premier, malgré des effets numériques comme toujours très inégaux (tout ce qui a trait aux cyclopes est notamment assez frustrant, que ce soit l'œil de Tyson, jamais probant, ou le rendu de Polyphemus, convaincant en gros plan, très numérique et artificiel dans tous ses déplacements) et des personnages secondaires assez insipides (Dionysos/Stanley Tucci est malheureusement sous-exploité, Luke est toujours mono-expressif, Clarisse ne fait pas grande impression).

C'est mieux rythmé (peut-être trop), mieux maîtrisé au niveau de l'action, plus léger, bref, c'est un peu plus agréable que le premier film (et le fait que l'on n'ait pas à subir toutes les présentations et la découverte du monde, mais que l'on soit directement dans l'action, aide beaucoup).

3/6 

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Critique éclair #003 - Percy Jackson : Le Voleur de foudre (2010)

Publié le 15 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Jeunesse, Critiques éclair, Fantastique, USA, Review, Action, Aventure

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Percy Jackson : Le Voleur de foudre (Percy Jackson & the Olympians : The Lightning Thief - 2010) :

Jeune adolescent dyslexique, Percy Jackson (Logan Lerman) découvre un jour qu'il est le fils de Poseïdon (Kevin McKidd), le dieu de légende, et que le reste du Panthéon de l'Olympe veut sa tête, persuadé qu'il a dérobé l'éclair de Zeus, l'arme la plus puissante de tous les temps. Accompagné de Grover (Brandon T. Jackson), son meilleur ami handicapé (en réalité un satyre veillant sur sa sécurité) et d'Annabeth (Alexandra Daddario), la fille d'Athena, Percy entame alors une aventure improbable aux États-Unis, entre monstres et lieux touristiques clinquants, afin de prouver son innocence.

Long-métrage young adult adapté des romans de Rick Riordan (qui a, depuis, renié les deux films), ce Percy Jackson voulait s'imposer comme un successeur/une alternative aux aventures de Harry Potter (d'où le recours à Chris Columbus à la réalisation), mais malheureusement, sans en avoir une once du charme et de l'atmosphère.

En fait, c'est simple, tout est ici trop... américain. Depuis le look très daté de Percy, jusqu'aux visites de Las Vegas et de Nashville, en passant par New-York, le sidekick comick noir, le format road-trip, l'âge des personnages, Hades en tant que démon cornu qui règne sur un Enfer très judéochrétien, etc, tout est trop calibré "Amérique" pour vraiment emporter l'adhésion et parvenir à créer un sentiment de magie, de merveilleux ou de dépaysement.

Et puis il y a un certain sentiment d'inabouti dans les postiches, certains maquillages, et les effets numériques inégaux (sous-traités à plus d'une vingtaine de sociétés différentes), qui n'aide pas à enlever l'impression d'un film trop générique, trop formaté, trop formulaïque pour son propre bien.

Ce n'est pas un désastre pour autant, et le public alors visé a aujourd'hui une certaine nostalgie pour le film, mais honnêtement, si ponctuellement, ça fonctionne (Hades métalleux et sa Perséphone, l'hydre), et que le trio de tête n'est pas désagréable du tout (d'autres acteurs ne fonctionnent pas particulièrement - Pierce Brosnan, Uma Thurman), Percy Jackson 1 ne convainc jamais vraiment, et tombe trop souvent à plat.

Un petit 2.5/6 

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Trésors perdus - Le Secret de Moctezuma, saison 1 (2022)

Publié le 14 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Histoire, Comédie, Drame, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Disney, Aventure, Télévision, Review, USA, Fantastique

Portage télévisuel de la franchise Benjamin Gates (des films très médiocres, mais qui pourtant, nostalgie aidant, sont devenus cultes pour une certaine tranche démographique) pour Disney +, ce National Treasure : Edge of History se veut une adaptation young adult de cet univers, répondant très fort au cahier des charges de Disney en matière de diversité et de représentativité, et se déroulant en 10 épisodes de 45 minutes environ...

Trésors perdus - Le Secret de Moctezuma, saison 1 (National Treasure : Edge of History, season 1 - 2022) :

Jess (Lisette Olivera) une immigrante clandestine vivant en Louisiane, apprend la mort de Peter Sadusky (Harvey Keitel), ancien agent du FBI, peu de temps après que ce dernier lui ait remis un message à transmettre à son petit-fils, Liam (Jake Austin Walker), musicien local. Rapidement, elle comprend que Sadusky est mort en protégeant la piste d'un trésor panaméricain légendaire, dont elle détient peut-être la clef dans le pendentif qu'elle porte autour du cou. Traquée par la trafiquante d'antiquités Billie Pierce (Catherine Zeta-Jones) et ses hommes, Jess, ses amis Tasha (Zuri Reed), Oren (Antonio Cipriano) et Ethan (Jordan Rodrigues) ainsi que Liam, tentent alors de trouver le trésor avant Billie, qui veut le détruire au nom d'une organisation secrète malfaisante...

Une série Disney + chapeautée par un duo de scénaristes ayant travaillé sur les deux films originaux, et n'ayant rien fait de particulièrement probant depuis 2009, ça pouvait laisser dubitatif.

En voyant le premier épisode et sa police de caractères Papyrus, sa Catherine Zeta-Jones lookée comme Sharon Stone, son Harvey Keitel grabataire qui est aussitôt kelleyrisé, et sa distribution United Colors of Benetton bourrée de clichés (l'héroïne latina immigrée clandestine, sa meilleure copine black sassy influenceuse super-hackeuse pianiste et militante, leurs compères le méditerranéen maladroit et glandeur et l'asiatique sérieux et responsable qui fréquente une métisse pakistanaise, le musicien blond venant du Sud profond des USA), on pouvait continuer à se méfier devant ce qui semblait être un programme ultra-formaté, calibré, voire pensé de manière algorithmique.

Et rapidement, cette méfiance se confirme, au fil des épisodes, à mesure que les livres d'Histoire sont maltraités, que les protagonistes font alternativement preuve d'une stupidité confondante et de connaissances historiques qui feraient pâlir d'envie Indiana Jones, que les coïncidences abusives et les déductions approximatives se succèdent, que le spectateur a droit à des leçons de morale sur la manière (effectivement) indigne dont les Blancs traitent les minorités depuis toujours, etc, etc, etc...

Pour ne rien arranger, la série semble persuadée que son héroïne (qui a de faux airs de Zendaya dans certaines de ses expressions sérieuses) et le musicien au charisme négatif ont une alchimie torride, et consacre une partie non-négligeable de son temps à cette relation naissante, et à un pseudo-triangle amoureux qui en découle. Malheureusement, ça tombe totalement à plat, et ça donne même lieu à un numéro de danse WTF sur du Lady Gaga, en plein bal du Gouverneur.

Mais si, à la limite, tout ça avait un semblant d'intérêt ou de cohérence sur le fond, ça passerait. Seulement voilà, entre les anachronismes, la fascination des Américains pour les Francs-maçons et pour Elvis (l'indice enregistré sur un vinyle d'Elvis, j'en ris encore), la résolution des énigmes mise en images façon Psych, les "casses" mollassons et surtout le rendu hypra-cheap de tous les pièges, les artefacts et les temples (le budget n'est clairement pas passé dans la direction artistique ou les accessoires), on passe son temps à soupirer devant ce récit d'aventures très approximatif, aux rebondissements télégraphiés, et qui a une forte tendance à introduire des personnages secondaires pour les tuer deux épisodes plus tard.

CZJ est cependant assez efficace en méchante, et la jeune agente du FBI remplit bien son office, mais dans l'ensemble, National Treasure : Edge of History est une déclinaison très faiblarde d'une franchise qui l'était déjà pas mal, et ne plaira probablement qu'au public jeune pour lequel elle a été conçue.

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022)

Publié le 12 Avril 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Thriller, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Histoire, USA, CBS, Review, Romance, Science Fiction, Télévision

Série en deux saisons de 13 épisodes (techniquement, une saison de 11 épisodes + un épisode pilote double, et une saison de 13 épisodes) diffusée en été sur CBS (forcément) et chapeautée par un duo de scénaristes de Warehouse 13, Human Target et Limitless, Blood & Treasure se voulait un programme léger et plein d'aventures autour du monde, à la recherche d'antiquités et de méchants trafiquants.

La série, cependant, est passée totalement inaperçue, et a été annulée au terme de sa seconde année, après avoir été reléguée sur Paramount +. Méritait-elle mieux ?

Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022) : 

- Saison 1 (2019) : Danny McNamara (Matt Barr), ex agent du FBI spécialisé dans la traque d'antiquités volées, est contraint de refaire équipe avec Lexi (Sofia Pernas), son ex, une voleuse d'origine egyptienne, pour tenter de retrouver la trace des sarcophages de Marc Antoine et de Cléopatre avant que Karim Farouk (Oded Fehr), un dangereux terroriste, ne s'en empare à des fins sinistres...

Une première saison assez légère mais qui, soyons francs, n'a honnêtement que 7 ou 8 épisodes de contenu, au maximum : la traque du méchant terroriste à ses limites, même avec d'innombrables rebondissements et surprises (globalement très prévisibles : la série ne fait pas dans la subtilité, et les retournements de situation et fausses identités sont globalement télégraphiés), et sur la durée, il y a des redondances et des épisodes inutiles.

Pour compenser, le programme repose beaucoup sur sa distribution plutôt sympathique (le couple principal fonctionne bien, les personnages secondaires sont amusants - Shaw le vendeur d'armes, Chuck le prêtre, Gwen la fliquette nordique pince-sans-rire), sur une énorme dose de shipping entre ses leads, et sur son aspect globe-trotting, qui envoie ses personnages/ses acteurs aux quatre coins de la planète, sur la piste de Nazis et de méchants terroristes arabes.

Ça ne révolutionne rien, ça assume totalement son côté aventures décomplexées et ses références (un petit cri de Wilhelm dans chaque épisode), il y a quelques caméos qui font plaisir (Marc Valley, Anna Silk), et si la tendance à la conspiration internationale et aux Confréries antiques fait un peu lever les yeux au ciel ("tu descends directement de Cléopatre", *soupir*), ça se regarde plutôt bien.

Après, encore une fois, ça reste une série de network à l'écriture inégale, avec de grosses ficelles et des raccourcis frustrants et qui peine un peu à justifier ses 13 épisodes et son rythme. En tout cas, la fin n'appelait pas de suite.

- Saison 2 (2022) : Alors que le Khan, un dangereux terroriste d'origine asiatique, laisse sa marque partout dans le monde, Danny et Lexi partent en quête de l'Âme de Gengis Khan, une relique légendaire traquée par le Khan pour ses supposés pouvoirs mystiques...

On prend les mêmes, et on recommence... quasiment à l'identique, en fait, puisque les scénaristes reprennent la course autour du monde à la recherche d'une relique (sauf qu'ici, on est en Asie au lieu d'être de l'autre côté du globe), remplacent les Nazis par les Soviétiques, Farouk et sa fausse identité par Khan et sa fausse identité, etc.

Le schéma de la saison est le même, ses ventres mous identiques, les enjeux bioterroristes similaires (en saison 1, ça tournait autour d'une biotoxine retrouvée dans le tombeau de Cleopatre, en saison 2, c'est la mise au point d'un virus pandémique à partir de l'ADN de Genghis Khan retrouvé sur la relique), ses rebondissements similaires (sur l'identité de Khan, donc, mais aussi sur la nature réelle du plan ourdi par ce dernier), et le tout, en mettant l'accent (peut-être plus que jamais) sur le shipping entre Danny et Lexi.

Bref, on a un peu l'impression, cette année, d'assister à une version remastered de la première saison, dans de nouveaux décors, mais avec beaucoup trop de similarités pour convaincre. Pourtant, le programme fait son possible pour apporter un peu de variété (superficielle) : on retrouve Shaw en Asie, où il tient un bar avec l'aide d'un Demi-Lune précoce ; Chuck devient évèque, et mène l'enquête au Vatican pour y dénoncer une corruption ; Kate (Victoria Diamond), la fille de Reece (John Laroquette, en saison 1), rejoint un temps l'équipe en tant que représentante de la CIA ; Simon Hardwick (James Callis) reprend du service (de manière un peu forcée, mais bon) ; un épisode tout entier ramène Marc Valley pour donner à son personnage des adieux émouvants ; Violet (Michelle Lee), une voleuse amie de Lexi, se joint à la troupe...

Mais si le tout reste sympathique à suivre, et globalement dépaysant, les problèmes de la saison 1 sont toujours présents, parfois même renforcés (certaines scènes d'action paraissent trop approximatives, limitées par le budget et le temps de tournage), et la dernière ligne droite de la série est bien symptomatique du déséquilibre fondamental du programme : Blood & Treasure veut être à la fois un récit d'aventures internationales, avec voyages, pays exotiques, tombeaux, mysticisme, etc, et un technothriller avec des menaces à l'échelle mondiale.

Seulement voilà, sans le rythme ni le budget, tout ça n'est que partiellement convaincant : ici, le virus qui contamine supposément toute l'Europe, suivi du crach bancaire international, avec passage par les banques du Vatican, tout ça, c'est tellement capillotracté (et paradoxalement étriqué - on nous parle de catastrophe planétaire potentielle, mais ça n'en a jamais l'ampleur à l'écran) que la fin de la saison tombe un peu à plat.

Dommage, parce que le cast reste sympathique, et le tout se fait dans une bonne humeur toujours agréable. Mais je ne suis guère surpris de l'annulation de la série, en tout cas, une série aux bonnes intentions, à l'exécution honorable, mais au final probablement trop chère à produire pour un résultat et un succès trop limités.

En l'état, on est plus près d'une série de syndication comme on pouvait en trouver pas mal il y a 15-20 ans (forcément, vu le passif des showrunners/scénaristes du programme)... mais qui, aujourd'hui, dans le paysage audiovisuel actuel, n'avait que peu de chances de trouver sa place.

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Critique éclair #002 - SEMAINE AVENTURE : Indiana Jones et le Cadran de la destinée (2023)

Publié le 10 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Histoire, USA, Review, Comédie

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Indiana Jones et le Cadran de la destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny - 2023) :

Alors qu'il part à la retraite, seul et râleur, Indiana Jones (Harrison Ford) renoue avec sa filleule Helena Shaw (Phoebe Waller-Bridge), arnaqueuse et trafiquante d'antiquités, qui recherche le cadran d'Archimède, aux supposés pouvoirs magiques de voyage dans le temps. Mais Jürgen Voller (Mads Mikkelsen), un ancien nazi travaillant désormais pour le gouvernement américain, a lui aussi des vues sur l'objet, avec pour but de repartir en 1939 et mener l'Allemagne à la victoire...

Adieu Spielberg et Lucas, place à James Mangold (Logan), David Koepp et deux scénaristes qui ont la côte en ce moment, pour le premier Indiana Jones non chapeauté par l'équipe habituelle, avec un Harrison Ford octogénaire dans le rôle d'un Indy vieillissant qui peut remercier ses cascadeurs...

Et pourtant, c'est plutôt agréable à suivre, et j'ai probablement préféré cet opus au Crâne de Crystal (il faudra voir comment ça vieillit), notamment parce que Mangold s'efforce systématiquement d'éviter ce sentiment de décors de studio qui hantait pontuellement le précédent volet.

Ici, on embarque dans une course poursuite à travers le monde, plutôt ludique et intéressante, et qui revisite toutes les figures imposées de la franchise en en changeant un peu la dynamique, vieillard et trentenaire sarcastique obligent.

Tout le monde tient bien son rôle (y compris Ford, motivé), mais... difficile de s'enthousiasmer totalement pour un métrage de ce type. Déjà, pour des problèmes de rythme : le film dure plus de 2h30, et c'est facilement 20-25 minutes de trop.

Des minutes qui se retrouvent dans la multiplication de poursuites à rallonge, et dans une longue introduction en flashback, durant la Seconde guerre mondiale, dont auraient facilement pu être amputées une dizaine de minutes.

Mais voilà, Mangold était clairement impressionné par la technologie de rajeunissement numérique d'ILM, qui, combinée à des cascadeurs et à des doublures, permet de suivre un jeune Harrison Ford pendant plus de vingt minutes d'introduction : et il faut bien admettre que le résultat est assez bluffant, du moins pendant un temps. Car si technologiquement, ça fonctionne 70-75 % du temps, une partie des mouvements et la voix de ce "jeune" Indy restent ceux du Ford de 80 ans, dont la carrure, la posture et le timbre ont changé.

Ça ne convainc donc que partiellement, mais si le film joue la carte de la nostalgie, un peu comme le précédent (avec Sallah, Marion, etc), c'est ici plus modéré, et ça passe mieux.

Reste que le tout n'a jamais le panache formel ou l'énergie des films de Spielberg, et qu'un peu à l'image de Ford, on sent le film parfois à bout de souffle, essayant désespérément de retrouver le côté épique d'antan, sans totalement y parvenir.

Pas désagréable, mais pas non plus exceptionnel.

(bizarrement, j'aurais bien aimé voir ce que Spielberg aurait fait de ce script, à la place du Crâne de crystal)

3.5/6 

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Critique éclair #001 - SEMAINE AVENTURE : Indiana Jones et le royaume du crâne de crystal (2008)

Publié le 8 Avril 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, USA, Review, Romance

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Indiana Jones et le royaume du crâne de crystal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull - 2008) :

Dans les années 50, Indiana Jones (Harrison Ford) se trouve embarqué dans une lutte contre les soviétiques lorsque le Colonel Irina Spalko (Cate Blanchett), aux pseudo-pouvoirs psychiques, s'en prend à Oxley (John Hurt), ancien collègue de Jones, qui a découvert un mystérieux crâne de crystal. Aidé de Mutt (Shia LaBeouf), un jeune greaser rebelle, Indy part alors pour l'Amérique du Sud afin d'aider Oxley... et la mère de Mutt, elle aussi enlevée par Spalko et ses hommes.

Je n'ai pas revu ce film depuis une bonne dizaine d'années, et avec la sortie du volet suivant, fin 2023, l'occasion était rêvée de me repencher sur ce film malade, clairement divisé en deux parties très contrastées.

Un film à la genèse particulièrement chaotique, qui s'est directement répercutée sur la structure décousue et le contenu du métrage fini, un patchwork d'éléments disparates issus de multiples scénarios potentiels écrits au fil des décennies, et plus ou moins rapiécés ensemble à l'arrache par David Koepp.

Parce qu'au final, Crystal Skull n'est pas forcément mauvais, ou le désastre que l'Internet veut bien y voir désormais. Toute la première moitié, notamment, fonctionne plutôt bien, jusqu'à l'arrivée dans le cimetière au Pérou, et au retour de Marion.

L'introduction est excellente, la poursuite à l'université aussi, le rapport entre Indy et Mutt est crédible, l'action est efficace, et Spielberg propose ainsi de très jolis plans et idées de réalisation. Certes, les CGI inaboutis ont un peu tendance à tirer le tout vers le bas (les chiens de prairie, le réfrigérateur volant qui n'a jamais la masse et les mouvements d'un vrai réfrigérateur...), mais globalement, c'est plutôt sympathique.

Et puis les péripéties commencent à s'enchaîner, et une impression d'inabouti et de sous-développement s'installe : le cimetière au Pérou fait beaucoup trop décor de cinéma, il n'y a pas de menace, on en repart aussi vite qu'on y arrive, l'évasion dans les sables mouvants est uniquement là pour forcer la révélation de la paternité d'Indy (et est immédiatement terminée), la poursuite dans la jungle est dynamique (mais alourdie par des effets numériques inégaux), les fourmis géantes semblent collées là un peu au hasard, les chutes d'eau sont too much (et trop numériques), et finalement, la visite du temple est intéressante, mais finit par s'embourber dans un trop plein de numérique, et dans un gros plan inutile sur un alien moche.

Il est là, le vrai problème du film : prises individuellement, ces péripéties ne sont pas désagréables, voire même elles sont divertissantes et ludiques. Mais mises bout à bout de manière forcée, avec des transitions approximatives et l'aide d'un tout-numérique décevant, cela donne une seconde moitié de film hachée et décousue, jamais vraiment convaincante.

Il y a du bon, dans ce Crystal Skull : on ne s'ennuie pas, Harrison Ford s'amuse et est impliqué, Shia LaBeouf tient bien son rôle, Cate Blanchett fait une méchante efficace (les autres personnages, cependant, sont un peu oubliés en cours de route et sous-développés), il y a une bonne moitié de film efficace, le score de John Williams est excellent, la réalisation de Spielberg fidèle à elle-même, la durée du métrage est impeccable... mais le film ne fonctionne que par à-coups, victime de ses effets numériques trop inégaux, et de son script rapiécé et épisodique, dont l'orientation SF ne se marie pas forcément très bien avec le côté mystique établi de la franchise ou avec les attentes du public.

3/6

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Les bilans de Lurdo : Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024)

Publié le 6 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Télévision, USA, Netflix

La première saison du reboot Netflix de Masters of the Universe, intitulée Revelation, avait été diffusée en deux fournées de cinq épisodes, en 2021, avec un résultat assez mitigé : sous la direction de Kevin Smith, la série était tiraillée entre le cahier des charges Netflix, un fanservice envahissant, l'esprit sale gosse impertinent de Smith et un peu de "mensonge sur la marchandise", puisque le tout, qui avait été vendu comme un reboot/revival des Maîtres de l'Univers, ressemblait globalement plus à une série centrée sur Teela, Evil-Lyn et leur rapport au Pouvoir, Musclor et Skeletor restant en marge d'une série qui optait pour une mutualisation de la force toute-puissante, et une déconstruction des piliers de l'univers original.

Place donc à la saison 2, rebaptisée Révolution, d'une durée de cinq épisodes seulement, et qui introduit le personnage de Hordak, accompagné de ses sbires...

Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024) :

Alors que Teela (Melissa Benoist), avec l'aide d'Evil-Lyn (Lena Headey), tente de devenir la maîtresse des trois formes de magie d'Eternia afin de recréer l'au-delà préternien, Skeletor (Mark Hamill) repasse à l'attaque, avec pour appui les hordes biomécaniques de Hordak (Keith David). Musclor (Chris Wood) ne peut compter que sur son pouvoir et sur l'aide inattendue de Keldor (William Shatner), son oncle qui cache un lourd secret...

Une deuxième saison nettement plus courte, et axée sur l'opposition magie vs technologie, qui sous-tend l'intégralité de ces cinq épisodes et tous les conflits de son intrigue.

À commencer par Hordak, son bras droit Motherboard (Meg Foster), Skeletor et tous ses sbires, tous passés au filtre technologique - qui renvoie directement à certaines des modifications des jouets, mais rappelle aussi fortement l'assimilation des Borgs, dans Star Trek.

Parce qu'après tout, pourquoi changer une formule qui marche ? Comme en saison 1, Kevin Smith repioche donc des éléments à droite et à gauche, comme d'habitude, ici les Borgs, ailleurs le Hulkbuster, pour les arranger à sa sauce et les mélanger aux jouets et designs préexistants de la franchise.

Et ça fonctionne plutôt pas mal, à vrai dire : on sent que la production a bien fait son travail, allant piocher dans des zones très obscures de la franchise pour les réinventer et les intégrer à cette nouvelle version de Musclor et ses amis, justifiant l'évolution du héros et de ses armes, etc. On retrouve les hommes-rochers, Gwildor, Granamyr le dragon, Teela en mode déesse à peau verte, Scare Glow, Zodak, Keldor, et plein d'autres éléments. Ça reste vraiment du fanservice, mais c'est assez bien fait, et souvent pertinent.

Cela dit... ça reste une série qui met un peu en retrait son personnage principal, encore une fois, ici en le privant de ses pouvoirs, là en en faisant un bourrin aux one-liners un peu nazes. Encore une fois, pendant une grosse partie de ces cinq épisodes, les scénaristes semblent plus intéressés par Teela et sa quête de magie, Evil-Lyn et son face turn, et Skeletor et son passé mystérieux, que par un quelconque développement d'Adam/He-Man (à la limite, on peut dire qu'Adam est confronté au deuil et à la mort de son père, mais c'est tellement survolé et désamorcé par "ils se retrouvent tous au paradis local" que ça n'a que peu d'impact).

Sur un plan technique, la série reste égale à elle-même : bien doublée (Melissa Benoist remplace Sarah Michelle Gellar - et on y gagne au change, Keith David fait un excellent Hordak, William Shatner s'amuse beaucoup en Keldor), assez spectaculaire, mais toujours avec des moments d'animation inégale et des proportions à géométrie variable.

Après, l'écriture reste elle aussi inégale, avec des one-liners pas terribles (je soupçonne Kevin Smith d'avoir délibérément écrit ces répliques nazes, pour renvoyer directement au kitsch de la série originale), une romance qui ne fonctionne pas vraiment, ou encore cette fin très... américaine, durant laquelle Adam dissout la monarchie éternienne pour mettre en place une démocratie ("célébrez votre jour de l'indépendance !") dont, forcément, ce sera le personnage d'Andra, inventé pour remplir les quotas de la série, qui prendra la tête. 

Mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas. Révolution, en tout cas, est plus intéressant et dynamique que ne l'était Révélation, et aussi bien moins frustrant. Reste à voir s'il y aura un jour une suite, ou si c'en est terminé de cette incarnation des Maîtres de l'Univers (la fin tease une suite, mais ça ne veut pas dire grand chose pour Netflix...)

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Les bilans de Lurdo - Avatar, le dernier maître de l'air, saison 1 (2024)

Publié le 5 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Télévision, Nickelodeon, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, USA

On va faire simple : hormis le film médiocre de M. Night Shyamalan, je ne sais quasiment rien de la franchise Avatar. Je connais les bases et les personnages, mais je n'en ai jamais vu le moindre épisode, et donc j'aborde cette première saison totalement vierge de toute idée préconçue.

Huit épisodes de 40-60 minutes au programme, donc, avec comme mot d'ordre une diversité et une représentativité ethniques plus fidèles au dessin animé, et une adaptation plus respectueuse.

Avatar, le dernier maître de l'air, saison 1 (Avatar : The Last Airbender - 2024) :

Katara (Kiawentiio Tarbell), apprentie maîtresse de l'eau, et son frère Sokka (Ian Ousley), guerrier de la tribu du Pôle Sud, découvrent dans un glacier Aang (Gordon Cormier), ultime survivant des maîtres de l'air et futur Avatar censé unifier les quatre éléments afin de faire régner la paix. Ensemble, ils vont lutter contre l'oppression de la Nation du Feu, alors même que Zuko (Dallas Liu), le fils banni de l'Empereur actuel, traque le jeune Avatar... 

Et honnêtement, c'est tout à fait regardable. Bien en dessous de l'adaptation de One Piece, pour de multiples raisons, mais assez honorable, tout de même, et forcément plus abouti que la version Shyamalan (ou que l'adaptation de Cowboy Bebop).

Le budget est là, la volonté de faire une adaptation respectueuse et présente, l'action est assez maîtrisée, la direction artistique est convaincante, il y a un effort de développement des personnages, bref, c'est assez agréable... mais c'est aussi assez imparfait.

Dans les grandes lignes, déjà, puisque malgré la durée de cette saison (8 x 50 minutes) équivalente, voire supérieure à celle de la saison originale de la série animée (20 x 20 minutes), il subsiste une impression constante d'avance rapide des événements, de l'évolution des personnages, bref, le récit paraît fréquemment précipité, et ne fonctionne pas aussi bien qu'il le devrait.

D'autant que cela s'ajoute à une dimension très premier degré/serious shit de la série, qui fait le choix de présenter des protagonistes trop sérieux et trop hantés par leur passé - Sokka et ses daddy issues, Zuko et ses daddy issues (bis), Katara et ses mommy issues, Aang et sa culpabilité ainsi que son refus d'endosser son rôle d'Avatar... 

Tout ça donne de l'épaisseur aux personnages, certes, mais a aussi tendance à rendre le programme plus sombre et sérieux qu'il ne devrait probablement l'être. À l'identique, il semble y avoir un problème de dosage entre l'intrigue principale de Aang et ses amis, et celle de Zuko, son oncle et tous les membres de la Fire Nation.

Un dosage qui contribue étrangement à l'impression globale que le côté Nation du feu éclipse souvent les aventures de Aang : c'est plus intéressant, plus intrigant, et, il faut bien l'avouer, c'est aussi mieux interprété.

Non pas que le trio principal Aang/Sokka/Katara soit mauvais, mais... c'est un peu raide, tout ça. Ian Ousley/Sokka s'en sort largement le mieux, mais tant Gordon Cormier que Kiawentiio (surtout cette dernière, en fait) peinent à réellement transcender les dialogues et l'écriture un peu laborieux, et à réellement incarner leurs personnages avec suffisamment de charisme ou de capital sympathie.

En face, Dallas Liu est lui excellent, et parvient à créer un véritable lien avec Paul Sun-Hyung Lee, qui interprète son oncle.

Ajoutez à cela des effets spéciaux inégaux (tout ce qui est maîtrise des éléments et décors numériques fonctionne bien, les créatures et les doublures numériques nettement moins), une bande originale peu mise en avant (alors qu'elle est plutôt de qualité), des raccourcis narratifs un peu voyants, et toujours ce problème de tenter de donner un look anime à des acteurs à l'aide de postiches et de costumes cheapouilles, et voilà : une adaptation globalement moyenne, pas forcément désastreuse, mais dont le dosage global des éléments n'est pas optimal.

Passable, mais peut mieux faire.

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Un film, un jour (ou presque) #1995 : La Demoiselle et le dragon (2024)

Publié le 26 Mars 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Fantastique, Fantasy, Jeunesse, USA, Review, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Demoiselle et le dragon (Damsel - 2024) :

Elodie (Millie Bobby Brown), princesse d'un royaume pauvre et affamé, part avec sa famille pour le royaume d'Aurea où elle doit épouser le prince Henry (Nick Robinson) en échange d'une dote considérable permettant de sauver sa terre natale. Mais la famille royale d'Aurea cache un sinistre secret : cette union n'a pour but que de sacrifier Elodie et d'autres princesses à un féroce dragon qui menace le royaume...

Millie Bobby Brown continue son contrat avec Netflix, en produisant et en interprétant ici le rôle principal de ce film de Juan Carlos Fresnadillo (plus spécialisé dans les films d'horreur), écrit par le scénariste de La colère des Titans (aïe) et de Fast X (double aïe).

Le résultat : un film de dark fantasy/conte de fées déconstruit (avec quelques moments joliment sombres - les oiseaux enflammés), où la princesse rebelle et badass n'a pas besoin d'un prince pour être sauvée (comme elle l'annonce en voix off en ouverture de métrage), et retourne éliminer seule le dragon à qui elle est censée être sacrifiée afin de sauver sa petite sœur.

Damsel est un film énervant, en fait. Énervant, parce que ce n'est pas mauvais, c'est bien interprété, et qu'avec un rythme un peu plus maîtrisé (la première demi-heure est mollassonne et clinquante, la dernière s'essouffle un peu tant tout est prévisible), ça aurait fait un film tout à fait honorable et original... s'il était sorti il y a 25-30 ans.

Parce qu'honnêtement, le girl power un peu vieillot façon déconstruction des mythes des récits de chevaliers, l'héroïne qui se débarrasse visuellement des atours du patriarcat (le corset, tout ça) et se coupe les cheveux elle-même pour devenir une girl boss badass qui botte des culs, toute la dernière ligne droite en mode Khaleesi, tout ça, c'est bien daté, pour ne pas dire périmé.

Les intentions sont bonnes, c'est même assez spectaculaire (les effets spéciaux du dragon sont assez réussis, certains autres un peu moins) et ça se regarde, mais le tout reste trop pataud, manquant cruellement de subtilité à tous les niveaux : l'écriture (tout est très télégraphié et classique), le casting (la diversité made in Netflix est bien présente, avec une Angela Bassett en belle-mère d'Elodie... juste histoire de placer une actrice afro-américaine au casting ; Robin Wright est là pour évoquer Princess Bride), la musique (d'un sbire de Hans Zimmer, qui produit le score), le rythme, la photographie (très sombre), les cascades (la doublure escalade de MBB, et ses épaules de catcheuse) et tout simplement le côté très calibré ado rebelle qui s'oppose au système... qui évoque aussi les Enola Holmes de MBB et de Netflix.

Ça se regarde... mais ça s'arrête là.

3.5/6 

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Monarch - Legacy of Monsters, saison 1 (2023)

Publié le 22 Mars 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Monsterverse, Review, USA, Apple, Télévision, Romance

Série prenant place dans la continuité de Godzilla (2014) et liée au reste des films du Monsterverse (Kong : Skull Island, King of the Monsters, Godzilla vs Kong ainsi que la série animée Skull Island), Monarch est un programme Apple TV + en 10 épisodes d'une heure, confiée à Chris Black (un scénariste vétéran du petit écran, depuis Poltergeist jusqu'à Severance en passant par du Star Trek, Xena, Reaper ou encore Desperate Housewives) et Matt Fraction (scénariste de comics dont le travail a notamment été adapté par Disney pour la série Hawkeye).

Au programme, les origines du groupe Monarch, un peu de monstres, et beaucoup de drama familial pas forcément toujours très captivant...

Monarch - Legacy of Monsters, saison 1 (2023) :

Dans les années 1950, Bill Randa (Anders Holm), cryptozoologue, et Keiko Miura (Mari Yamamoto), une scientifique, allient leurs forces avec Lee Shaw (Wyatt Russell), un militaire, pour créer Monarch, et traquer le phénomène kaiju partout dans le monde. En 2015, un an après le retour de Godzilla, Cate Randa (Anna Sawai), institutrice de San Francisco traumatisé par cette catastrophe, part à la recherche de son père, Hiroshi (Takehiro Hira), employé de Monarch qui menait une double vie, et, traquée par Monarch, elle se découvre un demi-frère, Kentaro (Ren Watabe), ainsi qu'une nouvelle amie, May (Kiersey Clemons)...

Ce qu'on peut dire de la série, déjà, c'est que a) le budget est présent, merci Apple, et b), le titre ne ment pas sur la marchandise : "L'héritage des monstres" parle bien des conséquences psychologiques et humaines de la présence des kaijus, de la genèse de Monarch, et des traumatismes générationnels provoqués par tout ça (si l'on voulait être charitable, l'on pourrait même pousser la métaphore plus loin en parlant de métaphore "monstre"/"père indigne", et des conséquences sur les héritiers de ce dernier, mais bon...), etc.

Le problème, en fait, c'est que tout cela divise la série en deux chronologies distinctes : les années 50, centrées sur un trio plutôt sympathique de personnages adultes et professionnels, et qui relate les origines de Monarch... et l'année 2015, centrée sur un trio de jeunes assez agaçants, en colère, raides, et gentiment clichés (la caractérisation est assez médiocre, et ces acteurs trentenaires qui agissent tous comme des post-ados rebelles et immatures ont tendance à énerver). 

Deux époques qui sont liées par les monstres et par le personnage de Shaw (Wyatt Russell/Kurt Russell), qui est heureusement là pour donner un peu de charisme et de gravitas à tout ça, malgré les errances du scénario.

Des errances qui, de manière assez amusantes, touchent quasi-exclusivement le présent : l'écriture nous y présente constamment Monarch comme une organisation incompétente, amateure, et antipathique ; échoue à rendre sympathique ou attachante la jeune génération (je ne sais pas qui a eu l'idée de mettre en place un pseudo-triangle amoureux entre Kentaro, May et Cate, mais il y a là de quoi sérieusement se facepalmer) ; tente de faire passer Kurt Russell pour un semi-méchant le temps d'un épisode ou deux ;  télégraphie un peu trop tous les rebondissements de sa fin de saison ; rend les choses "trop faciles" à ses protagonistes (surtout vers la fin, comme si les scénaristes se sentaient obligés d'accélérer et de survoler les péripéties pour tout boucler à temps) ; et à chaque fois qu'elle commence enfin à créer une dynamique, un élan narratif, décide systématiquement de freiner des quatre fers pour du mélodrame familial, ou pour un épisode presque tout entier consacré à May (aïe).

Heureusement que Kurt Russell est là pour ancrer le tout dans quelque chose de plus intéressant, et aussi de plus émouvant, comme lorsqu'il retrouve Keiko (excellente Mari Yamamoto) en fin de saison.

Mais trop souvent, Monarch est malheureusement fidèle aux films de kaijus dont il est l'extension (en l'occurrence, le Monsterverse à l'américaine) : tant qu'il s'intéresse aux monstres et à l'univers qui les entoure, le programme est intéressant. Dès qu'il se concentre sur les humains, leurs relations, leurs traumatismes et leurs péripéties, il se prend les pieds dans le tapis et ennuie plus qu'il ne convainc.

Ce n'est pas inintéressant, notamment lorsque le tout creuse les origines de Monarch et ce qui y est lié, et le budget conséquent fait que le tout n'est pas désagréable à regarder, mais je dois bien avouer que, lassé par tous ces personnages immatures et imbuvables qui occupent une bonne moitié de la série, j'ai mis le visionnage en pause à la mi-saison, pour n'y revenir que bien plus tard. Ah, et pour ne rien arranger, je n'ai pas du tout accroché à l'illustration musicale du programme.

À regarder en connaissance de cause. 

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Un film, un jour (ou presque) #1988 : Argylle (2024)

Publié le 11 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Review, Romance, USA, UK, Apple

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Argylle (2024) :

Elly Conway (Bryce Dallas Howard) est l'auteur à succès de romans d'espionnage mettant en scène Argylle (Henry Cavill), un super-espion séducteur. Mais un jour, elle croise le chemin d'Aidan Wylde (Sam Rockwell), un véritable espion qui l'informe que ses romans sont bien trop proches de la réalité, et que cela a attiré sur elle l'attention de la Division, une organisation secrète malveillante bien décidée à éliminer Conway...

Une comédie d'espionnage signée Matthew Vaughn, plus que familier du genre (les Kingsman, notamment), et qui se veut une sorte de relecture goguenarde et décalée de Au revoir à jamais, avec SPOILER son espionne amnésique qui est rattrapée par son passé.

Là-dessus, Vaughn et son scénariste rajoutent une grosse dose de métafiction, avec les irruptions constantes de la fiction littéraire d'Elly Conway dans sa réalité, et ils se font plaisir, avec des passages musicaux et chorégraphiés, qui rappellent certains moments des Kingsman.

Et honnêtement, je n'ai passé un mauvais moment devant Argylle, qui est un film typiquement Vaughnien... et qui, comme souvent, pêche par excès.

Difficile d'arriver à une autre conclusion lorsque le film dépasse largement les deux heures quinze, alors qu'il aurait clairement bénéficié d'un bon quart d'heure en moins.

Cela aurait peut-être permis d'éviter trop de digressions (oui, Rockwell aime bien danser, mais ce n'est pas une raison pour le laisser en roue libre), de resserrer un peu le récit, d'éviter de trop télégraphier certains rebondissements (tout ce qui tourne autour de Keira), etc.

Un film divertissant, donc, mais qui se pense plus malin qu'il ne l'est réellement, probablement trop malin pour son propre bien, puisque le film n'a trouvé ni un accueil critique favorable, ni son public en salles.

Un flop pour Apple Studios, qui a acheté et distribué le projet à hauteur de 200 millions de dollars, mais un film d'action tout de même ludique et sympathique, bien qu'assez bordélique.

3.5/6 

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Les bilans de Lurdo : Skull Island, saison 1 (2023)

Publié le 10 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Jeunesse, Netflix, Fantastique, Science Fiction, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Monsterverse

Série d'animation jeunesse en huit épisodes d'une vingtaine de minutes, diffusée sur Netflix et chapeautée par Brian Duffield (scénariste d'un volet de la franchise Divergent, de The Babysitter, de Underwater, de Spontaneous, de Love & Monsters et de No One Will Save You - soit beaucoup de concepts forts, mais d'exécutions assez inégales), Skull Island se veut l'équivalent de Jurassic World : la Colo du Crétacé pour le Monsterverse : une déclinaison animée et inoffensive de l'univers de Kong et de Godzilla, pour les enfants, avec des personnages qui leur ressemblent et des monstres pas trop méchants...

Skull Island, saison 1 (2023) :

Dans les années 90, le navire de recherche de Charlie (Nicolas Cantu), de son père Cap (Benjamin Bratt), de son meilleur ami Mike (Darren Barnet), et du père de celui-ci (Yuki Matsuzaka), scientifique, est coulé par une créature marine peu de temps après avoir secouru Annie (Mae Whitman), une jeune sauvageonne aux poignets menottés. Naufragés sur Skull Island, une île mythique, ils y découvrent un écosystème improbable dominé par Kong, un gorille géant, et ils croisent le chemin d'Irene (Betty Gilpin) et de son équipe de mercenaires, là pour remettre la main sur Annie...

Production Studio Mir et Powerhouse Studios - tous deux habitués de Netflix, et qui donne au produit final une animation assez familière (bien que parfois inégale) - Skull Island est simple, mais rythmée : les personnages passent leur temps à fuir les monstres peuplant l'île et à tenter de s'échapper de cette dernière.

Pas vraiment le temps de réfléchir, donc, même si les personnages sont plutôt sympathiques, et pas trop mal écrits. On regrettera cependant que tous ne parlent que d'une même voix, une voix sarcastique et jamais trop sérieuse, que je qualifierais presque de Whedonesque : au bout d'un moment, entendre tous les protagonistes, qu'ils soient de jeunes ados, une sauvageonne, une botaniste, un marin aguerri ou des mercenaires bodybuildés, faire le même type de vannes, avoir le même type de réaction nonchalante, ou la même écriture un peu légère, peut lasser.

Ce qui explique probablement l'opinion de beaucoup de critiques outre-atlantiques, frustrés, sur la base des 5 ou 6 premiers épisodes, de ne pas voir assez de monstres, ou de devoir se farcir des personnages dont ils se contrefichent (en même temps, ce dernier point est un peu la norme de la majorité des films de kaijus...)

Pourtant, la façon dont les deux sous-intrigues - les adultes, les ados - sont liées et finissent par se retrouver n'est pas désagréable, l'utilisation de flashbacks ponctuels est inutile mais fonctionne tout de même, et dans l'ensemble, ça se regarde très bien. Mais c'est loin d'être parfait.

On pourra aussi reprocher à la série sa direction artistique assez laide au niveau des monstres : anthopomorphisés à outrance, les créatures ont quasiment toutes des designs peu inspirés (un bouledogue géant, une fourmi géante, un crabe géant, un crocodile géant, un Fumesec géant) ou totalement immondes (le Kraken), qui ne parviennent jamais à être mémorables. Et même Kong est beaucoup humanisé, physiquement parlant, plus proche d'un humain que d'un gorille dans ses mouvements, ses expressions, ses attitudes (un problème récurrent du Kong du Monsterverse, pas forcément aidé par le format animation, et par des proportions un peu trop changeantes).

Bref, une série pas exempte de défauts, certes, mais qui propose tout de même une déclinaison jeunesse du monde des kaijus tout à fait regardable et assez concise, réservant ses scènes d'actions les plus mémorables à ses derniers épisodes. On aurait pu se passer de la fin en cliffhanger, cela dit.

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Un film, un jour (ou presque) #1986 : Les Trolls 3 (2023)

Publié le 7 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Animation, Action, Jeunesse, Cinéma, Dreamworks, Fantastique, Musique, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Trolls 3 (Trolls Band Together - 2023) :

Parce que son frère Floyd (Troye Sivan) a été enlevé par Velvet (Amy Schumer) et Veneer (Andrew Rannells), deux pop-stars sans talent qui exploitent la magie de Floyd pour trouver le succès, Branch (Justin Timberlake) accepte de partir à l'aventure pour réunir ses frères John Dory (Eric André), Spruce (Daveed Diggs) et Clay (Kid Cudi), et secourir Floyd. En chemin, Poppy (Anna Kendrick) se découvre une sœur cachée (Camila Cabello), et les cinq frères reforment BroZone, leur boy-band d'autrefois...

Après un premier opus médiocre, un second opus encore pire, et plusieurs épisodes spéciaux de Noël et séries animées, revoilà les Trolls au cinéma, et... je refuse de croire qu'il y a une véritable demande pour cette franchise animée frénétique, vide au possible, qui se contente de recycler de vagues bribes de chansons connues pour les mélanger et en faire des morceaux musicaux dansés de quelques dizaines de secondes, qui ponctuent un récit simpliste et cousu de fil blanc.

En fait, c'est bien simple, par moments, Trolls me fait l'effet d'être Génération Tik-Tok : le film, avec en prime une esthétique certes techniquement aboutie, mais ultra-saturée et hideuse (certains personnages ressemblent à du Docteur Seuss, d'autres à des Muppets, sans aucune cohérence interne) et brouillonne à l'écran (ça remue partout, il n'y a que rarement un point focal à l'image).

Alors après, on va dire que je suis un vieux con qui ne comprend rien et que ce n'est clairement pas un film fait pour ma génération, et oui, mais d'un autre côté, les parents qui ont la nostalgie des boybands des années 90 tels que décrits et référencés ici, ils ont mon âge, et je doute qu'ils trouvent ce Trolls particulièrement supportable.

Enfin bref.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1980 : Freelance (2023)

Publié le 28 Février 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, USA, Review, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Freelance (2023) :

Ancien militaire des forces spéciales désormais reconverti en tant qu'avocat, Mason Pettits (John Cena) accepte de reprendre du service pour protéger la journaliste Claire Wellington (Alison Brie) dans un pays d'Amérique latine tandis qu'elle interviewe son dictateur, Juan Venegas (Juan Pablo Raba). Mais soudain, le trio se trouve plongé dans un coup d'état sanguinaire, et doit coopérer s'il veut y survivre...

Une comédie d'action anémique du réalisateur de Taken qui applique à la lettre la formule À la poursuite du diamant vert à un duo principal sympathique (Cena et Brie), mais n'en fait absolument rien. Pas l'alchimie, pas de rythme, pas d'humour, pas d'énergie, pas de style, tout est en pilotage automatique, les scènes d'action sont molles, la romance avortée tombe à plat, les incrustations numériques sont approximatives, etc, etc, etc... Même le bétisier du générique de fin est dépourvu d'intérêt ou d'humour.

Bref, le film est particulièrement décevant et frustrant, et les deux acteurs principaux méritaient mieux (Christian Slater et Alice Eve, dans de petits rôles secondaires méritaient eux aussi mieux).

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1978 : Aquaman et le Royaume perdu (2023)

Publié le 26 Février 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Fantastique, Cinéma, Comédie, DC, DCEU, Review, USA, Critiques éclair

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Aquaman et le Royaume perdu (Aquaman and the Lost Kingdom - 2023) :

Parce que Black Manta (Yahya Abdul-Mateen II) est de retour, a mis la main sur un trident maléfique lui conférant des connaissances mystiques, et qu'il a pour projet de réchauffer le globe jusqu'à libérer de sa prison glaciaire le peuple maudit d'un Royaume perdu, Aquaman (Jason Momoa) doit délaisser sa famille pour aller libérer son frère Orm (Patrick Wilson) de prison, et lutter à ses côtés contre cette nouvelle menace...

Suite du premier Aquaman (un film un peu lourd et bas de plafond qui ne fonctionnait réellement que grâce à la décontraction de Momoa, et à la générosité décomplexée de son bestiaire et du spectacle présenté à l'écran), cet Aquaman 2 est resté un temps en development hell, victime de la mort annoncée du DCEU, et ça se sent.

Oui, c'est assez fidèle au premier (en même temps, tout le monde rempile), mais ça a aussi une vraie tendance à amplifier tous les défauts de ce dernier, avec en prime un script gentiment décousu et bordélique (auquel tout le monde, y compris Momoa, semble avoir contribué). Tout ici paraît encore plus bourrin, encore plus approximatif (Momoa en tête), avec toujours plus de visuels surchargés et brouillons, toujours plus d'Aquaman déglingué, toujours plus d'humour un peu forcé, toujours plus de thématiques survolées (écologiques, parentales, la famille), toujours plus d'effets numériques inégaux...

Ajoutez à cela une menace peu probante (le Royaume perdu et ses zombies nazes), une musique à l'image du film, des choix mal avisés (et une nonchalance globale pas désagréable, mais poussée dans ses retranchements), et voilà, une suite un bon cran en dessous de l'original.

Ce qui n'est guère surprenant, mais reste décevant, surtout qu'il y a ici ou là quelques fulgurances (notamment durant certaines scènes d'action filmées dans des décors réels) et un vrai désir d'aventures (le film se transforme, à mi parcours, en buddy movie goguenard assez ludique) qui auraient pu donner quelque chose de vraiment sympa, avec plus de structure et de retenue.

2.75/6 (et pourtant, je n'ai pas détesté... mais il y a trop de scories à tous les niveaux)

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Critiques éclair - QUINZAINE SAINT VALENTIN - Solar Opposites : An Earth Shatteringly Romantic Solar Valentine's Day Opposites Special (2024)

Publié le 25 Février 2024 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science Fiction, Hulu, Aventure, Les bilans de Lurdo, Solar

Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...  

Solar Opposites : An Earth Shatteringly Romantic Solar Valentine's Day Opposites Special (2024) :

Parce que la Saint Valentin oblige leur restaurant préféré à changer son menu, les Opposites décident de se venger... en éradiquant l'amour des sentiments des humains.

Comme chaque année, outre la saison annuelle de la série, voici qu'arrive un épisode spécial de Solar Opposites, à l'occasion de l'une des grandes fêtes nationales américaines. En l'occurrence, la Saint Valentin, et un épisode qui voit un postulat de départ décalé (les Opposites qui font disparaître l'amour sur Terre) dégénérer rapidement en parodie de Terminator 2, avec révolte des perroquets, carton-titre lu par Linda Hamilton, et guerre sanguinaire entre résistants, oppresseurs et collaborateurs.

Plutôt amusant, avec plein de rappels renvoyant aux épisodes spéciaux préalables, des scénaristes qui se moquent gentiment de la tiki culture et du soft rock/yacht rock, et une conclusion paradoxalement à la fois très graveleuse et romantique, culminant sur le mariage de deux des personnages principaux.

Sympathique.

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Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 2 - suite et fin (2023)

Publié le 3 Février 2024 par Lurdo dans What If, Action, Aventure, Animation, Review, Critiques éclair, Fantastique, Télévision, Comédie, USA, Disney, MCU, Marvel, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Anthologie, Jeunesse

Suite de la seconde saison de la série d'animation What If ? de Marvel, avec ses 4 derniers épisodes...

What If...?, saison 2 - suite et fin (2023) :

- 2x06 - Lorsque les Conquistadors attaquent sa tribu, à la recherche de la Fontaine de jouvence, la jeune mohawk Kahhori découvre un lac étrange, où est tombé du ciel le Tesseract. Envoyée par ce dernier dans un univers parallèle, Kahhori y retrouve ses ancêtres, encore vivants et dotés de capacités surnaturelles qu'elle commence alors à développer elle aussi...

Pocahontas et Black Panther se retrouvent et ont un bébé, une histoire de décolonisation brutale réalisée grâce aux pouvoirs du Tesseract. Plutôt bien narré, intéressant, même si le personnage de Kahhori est un peu trop puissante pour son propre bien, et que la scène de fin, avec caméo de Strange, est plus frustrante qu'autre chose.

- 2x07 - Bannie par son père Odin pour son arrogance, Hela (Cate Blanchett) est envoyée sur Terre, et se retrouve en Chine, au Moyen-Âge. Là, elle croise le chemin de Xu Wenwu (Feodor Chin), de ses dix anneaux et de ses armées, mais finit par rejoindre Ta Lo, où elle reçoit l'enseignement de Jiayi et se prépare à affronter son père...

Une relecture du premier Thor, si Thor était remplacé par Hela, et plongé dans Shang-Chi plutôt qu'au milieu du Nouveau-Mexique du 20e siècle. Et honnêtement, ça fonctionne plutôt bien, notamment parce que j'ai de la sympathie pour le film Shang-Chi et sa mythologie, et parce que Cate Blanchett semble bien s'amuser.

- 2x08 - En 1602, le Capitaine Carter, venu du futur, aide Wanda Merlin et Sir Nicholas Fury a empêcher une incursion interdimensionnelle, mais échoue à sauver la Reine Hela. Elle est aussitôt traquée par les troupes du nouveau Roi Thor (Chris Hemsworth), et apprend que les incursions sont le résultat de la présence d'un autre voyageur temporel mystérieux...

La suite des aventures du Capitaine Carter, perdue dans le passé, avec une réinvention des Avengers à la sauce Renaissance, et un retour sur le devant de la scène de la romance impossible Carter/Rogers, qui une fois de plus fonctionne bien ici, y compris sa fin tragique.

- 2x09 - Strange Supreme révèle à Carter qu'il passe le plus clair de son temps à sauter d'univers en univers pour y capturer les menaces interdimensionnelles les plus puissantes... et exploiter leurs pouvoirs pour recréer son monde d'origine. Ce qui motive Carter et Kahhori à l'affronter...

Une fin pétaradante et explosive, qui déborde de scènes d'action (voire peut-être même un peu trop, ça frôle le brouillon et le précipité), de caméos visuels (on retrouve de nombreux personnages issus de nombreux univers), et qui utilise une rechute de Strange Supreme comme catalyseur de toute la saison. Pas inintéressant, en soi, mais j'aurais peut-être aimé quelque chose de moins brut de décoffrage.

- Bilan saisonnier - 

Une saison 2 sympathique, mais un peu en dessous de la saison 1, en ce qui me concerne.

Hormis l'épisode de Noël, très amusant, la course automobile sur Sakaar et l'épisode sur les Mohawks, le reste m'a un peu moins enthousiasmé que précédemment, notamment en ce qui concerne le Capitaine Carter. J'aime beaucoup le personnage, mais utiliser ainsi l'Agent Carter dans près de la moitié des épisodes de la saison, parce que le personnage est populaire et tout et tout, c'est peut-être un peu trop pour moi, et j'aurais préféré voir d'autres personnages ou d'autres variations plus obscures et originales.

Idem pour Strange Supreme, dont le retour des pulsions maléfiques ne m'a que moyennement convaincu.

Après, ça reste une série animée d'excellente facture sur le plan technique, donc je ne vais pas faire la fine bouche, mais j'espère que la saison 3 lèvera un peu le pied sur l'Agent Carter et sur les mêmes combinaisons de personnages.

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1955 : Wish (2023)

Publié le 31 Janvier 2024 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Musique, Critiques éclair, Cinéma, Disney, Review, USA, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

Wish (2023) :

Dans le royaume méditerranéen de Rosas, le bienveillant roi-sorcier Magnifico (Chris Pine) collecte les vœux de ses sujets et les protège, pour en exaucer un chaque mois lors d'une grande cérémonie. Jusqu'à ce qu'Asha (Ariana DeBose), une jeune adolescente idéaliste, découvre que les intentions de Magnifico ne sont pas si bonnes, et qu'il garde sous sa coupe son peuple en le privant de ses espoirs et de ses désirs. Elle décide alors de mettre un terme à ce status-quo, avec l'aide inattendue d'une étoile magique descendue du ciel pour exaucer ses vœux...

Long-métrage d'animation célébrant les 100 ans de Disney (à l'aide notamment de nombreux clins d'œil et éléments référentiels - on y reviendra), confié au réalisateur de Frozen et Frozen II (accompagné de la réalisatrice de Raya), et co-écrit par la scénariste des Frozen, désormais directrice artistique des studios d'animation Disney, Wish se voulait un hommage à ses prédécesseurs, un retour à la formule classique du studio, une recontextualisation du concept du souhait et de l'étoile magique, blablabla...

Pas de chance : non seulement le film est sorti alors que règne en ligne (et chez les critiques) un climat anti-Disney assez prononcé, avec beaucoup de cynisme et d'esprit de contradiction gratuit, ainsi que d'hostilité envers la politique de diversité et de représentativité du studio, mais en plus, c'est un film assez médiocre, qui tombe bien trop souvent à plat, ce qui n'a pas du tout aidé à éviter le plantage.

Pourtant, visuellement, ce n'est pas désagréable : avec un rendu 3d imitant un peu la 2D, et malgré des personnages qui commencent vraiment à tous se ressembler physiquement, le film est plutôt joli à regarder, avec des décors et des animaux réussis, ainsi que des effets plutôt jolis.

Mais c'est le reste qui peine à intéresser : le rythme du film est, au mieux, médiocre (30 minutes avant que l'étoile ne débarque et que l'aventure ne commence), les chansons sont totalement insipides et forcées (la chanson finale collective qui trimphe du méchant, aïe), les personnages secondaires sont trop nombreux et inutiles (les sept amis d'Asha, supposés représenter les sept nains, mais en mode quotas représentatifs, la chèvre, l'étoile, etc), le méchant est peu probant (Chris Pine s'en sort très bien, mais le personnage, comme tant d'autres, est sous-développé), l'héroïne est générique (dans le moule d'Anna ou de Raiponce), l'univers l'est tout autant, l'étoile est très dérivative, Alan Tudyk double sa chèvre comme son Clayface dans Harley Quinn, et globalement, la mayonnaise ne prend pas du tout.

Techniquement parlant, ça reste compétent, les 90 minutes du film ne laissent pas le temps de s'ennuyer (encore que, à mi-parcours...), et le fanservice Disney reste suffisamment discret pour ne pas être trop agaçant (le Peter Pan, cela dit, c'est du niveau d'un mauvais gag de Shrek), mais ce n'est pas assez développé, pas assez original, pas assez intéressant, et pas assez drôle pour avoir la moyenne.

2.75 - 0.5 pour l'exclusion délibérée mais inexplicable, dans le générique de fin retraçant TOUTE la filmographie Disney, des deux Bernard et Bianca et surtout de Taram et le Chaudron magique (et de Bienvenue chez les Robinson, mais là, tout le monde s'en fout) = 2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1953 : The Marvels (2023)

Publié le 29 Janvier 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, MCU, Marvel, Fantastique, Science Fiction, USA, Review, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

The Marvels (2023) :

Dar-Benn  (Zawe Ashton), nouvelle dirigeante des Kree, a mis la main sur un bracelet quantique, et l'utilise, bien décidée de se venger de Carol Danvers (Brie Larson) en s'en prenant à toutes les planètes qui lui sont chères, afin de restaurer l'écosystème de la planète-mère Kree : mais ses actions ont pour conséquence de destabiliser la grille de saut hyperspatial utilisée dans toute la galaxie... et de lier les pouvoirs de Capitaine Marvel, de Monica Rambeau (Teyonah Parris) et de Kamala Khan (Iman Vellani), en possession d'un autre bracelet quantique...

L'un des films les plus courts du MCU (1h45 tout compris), et un flop au box-office, pour un métrage qui avait la lourde tâche de faire suite à Captain Marvel premier du nom (succès au box-office, mais assez polarisant) et d'introduire sur le grand écran les personnages de Miss Marvel et de Monica, tous deux issus de séries Disney +.

Personnellement, j'avais plutôt apprécié les trois œuvres (Captain Marvel, Miss Marvel et Wandavision) à des degrés certes divers, mais j'avais donc un à priori assez positif sur ce The Marvels, malgré une équipe technique féminine (parce que Girl Power, forcément) qui devait encore faire ses preuves (deux scénaristes de tv inexpérimentées, et Nia DaCosta, la réalisatrice et co-scénariste du remake de Candyman, déjà bien maladroit sur le plan de l'écriture).

Et ça me peine de le dire, mais c'est bien sur le plan de l'écriture que ce The Marvels pêche le plus. Autant la relation amicale entre les trois Marvels fonctionne parfaitement, et tout ce qui touche à la famille de Kamala, à Fury, aux Flerkens, bref, tout le côté comique est plutôt amusant, autant l'on sent que le film a subi des coupes sérieuses, soit au moment de l'écriture, soit en post-production, lors du montage.

Pas forcément surprenant, puisque la gestation du film a été compliquée, et donc, on se retrouve avec un métrage un peu brinquebalant, tellement pressé d'aller de l'avant qu'il se débarrasse de toute fioriture scénaristique, notamment dans son premier tiers, décousu et haché.

Une impression renforcée par le fait que le film trouve tout de même le temps de placer une scène musicale bancale sur une planète balnéaire (avec en prime un acteur coréen insipide dont on se demande ce qu'il fait là) et des digressions assez moyennes, qui ne laissent pas le temps au récit de respirer : on a constamment l'impression qu'il manque 15-20 minutes au métrage, qu'il manque des explications, des transitions, et au final, cela l'affaiblit d'autant.

Cela dit, si cette critique est d'apparence assez négative et que le résultat est effectivement très très moyen, je ne peux pas dire que j'ai détesté : The Marvels est un film d'aventures spatiales léger et pas désagréable à regarder, mais aussi beaucoup plus approximatif que nécessaire, et assez frustrant.

Un petit 3/6 (principalement parce que les chats sont amusants, que tout le monde est sympathique, que les effets visuels sont réussis et que la scène de création des Young Avengers fait plaisir).

 

 (bilan Marvel/DC mis à jour !) 

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Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 2 - première partie (2023)

Publié le 28 Janvier 2024 par Lurdo dans What If, Action, Aventure, Animation, Review, USA, Télévision, Disney, MCU, Marvel, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Fantastique, Anthologie, Comédie, Jeunesse

Après une première saison plutôt ludique et très satisfaisante, retour de la série d'animation What If ? de Marvel, pour 9 épisodes d'une petite demi-heure, qui explorent les différentes facettes du multivers Marvel, avec de nombreux guests en tout genre au doublage...

What If...?, saison 2 - première partie (2023) :

- 2x01 - Sur Xandar, Nebula (Karen Gillan), membre des Nova Corps, découvre le corps de Yondu, assassiné. Elle mène alors l'enquête, et découvre une conspiration visant à livrer la planète à Ronan l'accusateur...

Un épisode d'introduction pas désagréable du tout, qui lorgne formellement sur Blade Runner, et présente plusieurs team-ups doublés par les comédiens d'origine : Nebula et Yon-Rogg (Jude Law), puis Nebula, Howard (Seth Green), Groot et Kord (Taika Waititi). Un tout un peu prévisible, mais bien animé.

- 2x02 - Lorsque Peter Quill, enfant récupéré par son père Ego (Kurt Russell), est envoyé sur Terre pour la terraformer, Peggy Carter (Hayley Atwell) et Howard Stark (John Slattery) réunissent un groupe de héros pour tenter d'empêcher le pire : Goliath (Laurence Fishburne), le roi T'chaka (Atandwa Kani), Bucky Barnes (Sebastian Stan), Thor (Chris Hemsworth), Hank Pym (Michael Douglas) et Mar-Vell...

Des proto-Avengers alternatifs pour un épisode dynamique et sympathique, avec pléthore de caméos vocaux, et un côté rétro pas désagréable du tout. Ça s'arrête là, cela dit. 

- 2x03 - Lorsque Justin Hammer (Sam Rockwell) et ses sbires profitent d'un gala de Noël à la tour Avengers pour prendre les invités en otage et mettre la main sur les secrets des héros, Happy Hogan (Jon Favreau) n'a d'autre choix que de se prendre pour Bruce Willis et de tenter d'arrêter les preneurs d'otage, avec l'aide distante de Darcy (Kat Dennings)... et de l'ADN de Banner.

Un épisode de Noël très amusant, qui fait une relecture de Die Hard à la sauce Marvel, et s'amuse de tous les clichés du genre, avec de nombreux caméos vocaux (presque tous les Avengers, Cobie Smulders), une transformation de Happy en Freak, et plein de détails ludiques et festifs.

- 2x04 - Après s'être sacrifié pour empêcher l'invasion de la Terre par les Chitauris, Tony Stark se retrouve sur Sakaar, où il croise le chemin du Grand Maître (Jeff Goldblum), qui l'oblige à prendre part à un grand prix, aux côtés de Kord (Taika Waititi), de Valkyrie (Tessa Thompson) et de Gamora, qui veut la tête de Stark...

Goldblum au doublage de son personnage, et il se lâche totalement dans cet épisode automobile très efficace, à l'animation particulièrement dynamique et nerveuse. Ça reste léger au niveau du ton, et l'absence inévitable de Robert Downey Jr au doublage ne se fait pas ressentir, Mick Wingert assurant très bien la relève.

- 2x05 - Lorsque le Capitaine Carter (Hayley Atwell) retrouve l'Hydra Stomper lors d'une mission, elle réalise que Steve Rogers est encore vivant, des décennies après sa disparition, et qu'il a été victime d'un lavage de cerveau aux mains de la Red Room...

Une relecture de Captain America 2 : The Winter Soldier, mais pour Peggy Carter et son univers, avec en prime une utilisation judicieuse de Black Widow (le film) et de Black Widow (le personnage). Beaucoup d'action réussie, et un cliffhanger qui lance la dernière ligne droite de la saison, centrée sur le Capitaine Carter et ses aventures interdimensionnelles...   

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : Code Quantum, saison 2 - première partie (2023)

Publié le 27 Janvier 2024 par Lurdo dans Quantum, Télévision, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Aventure, Science Fiction, Action, Critiques éclair, NBC, Histoire, Fantastique, Romance

Créée par Martin Gero, la saison 1 de ce reboot/suite de Code Quantum n'était pas inintéressante, mais se cherchait un peu trop pour son propre bien : avec son focus très prononcé et larmoyant sur son couple principal, une approche un peu balourde de la représentativité, des minorités et de la justice sociale, et une sous-intrigue à la Terminator opposant Ben à un autre voyageur maléfique venu du futur, Quantum Leap 2023 restait une série de network assez formatée, manquant du charme et du fun de la série originale, mais tout de même agréable et sympathique à suivre.

La série a donc repris à la rentrée 2023, avec une première fournée de 8 épisodes au format habituel, tournés et produits avant la grève...

Code Quantum, saison 2 - première partie (2x01-08 - 2023) :

Ben découvre que pour l'équipe du projet, trois années se sont écoulées depuis son dernier saut : tout le monde le croit mort, le projet Quantum Leap a été interrompu, et bien des choses ont changé, notamment du point de vue d'Addison...

Pas de surprise : le focus du show ne change pas vraiment, et la relation Addison/Ben reste au centre du programme... même s'il y a une évolution de taille, puisque cette relation se transforme en triangle amoureux. En effet, trois ans se sont écoulés pour les responsables du projet, et Addison a fait son deuil de Ben, que tout le monde croyait décédé, pour se remettre en couple avec Tom (Peter Gadiot), un ancien militaire. De quoi amener une bonne grosse dose de mélodrame larmoyant et de jalousie, ce qui manque de phagocyter un peu le programme.

D'autant que les épisodes, s'ils ne sont pas désagréables, semblent fréquemment un peu catapultés dans leur résolution, d'une façon relativement frustrante et dommageable pour le récit : après le premier épisode, qui voit Ben dans la peau d'un soldat américain écrasé avec son équipage (dont une Carol Danvers en puissance, et un soldat gay) en Russie, dans les années 70, on a droit à Ben en employée de banque qui doit sauver des otages lors d'un braquage dans les années 80, Ben qui doit aider un acteur vieillissant à renouer avec sa fille en 2000, ou encore Ben confronté à la violence et au racisme des émeutes de 1992, à Los Angeles.

Autant d'épisodes un peu inégaux, pas forcément toujours bien structurés ou réalisés (il y a çà et là un abus de plans inutilement serrés sur les visages des acteurs lors des dialogues) et qui se trouvent régulièrement parasités par le présent, un présent pas vraiment inspiré dans lequel Addison et Tom roucoulent, Magic est devenu alcoolique mais se soigne, et Ian a fait (hors champ) un pacte avec une méchante corporation pour pouvoir continuer à faire fonctionner le programme Quantum Leap en secret pendant trois ans.

Cette dernière intrigue, notamment, ne fonctionne vraiment pas, trop vague, survolée et résolue (une nouvelle fois) de manière trop facile et catapultée (espérons que les scénaristes y reviendront dans la seconde moitié de saison).

Heureusement, quelques épisodes se démarquent du lot, notamment le troisième de la saison, qui envoie Ben au Nouveau-Mexique, dans la peau d'un agent gouvernemental traquant les OVNIs. En soi, l'épisode n'est pas exceptionnel, et est une nouvelle fois parasité par la relation Ben/Addison qui se désagrège, mais il introduit le personnage de Hannah (Eliza Taylor), une serveuse intelligente et passionnée de sciences, que Ben retrouvera trois épisodes plus tard, lors d'un épisode ludique à Princeton, dans les années 50.

Là, Ben et Hannah (devenue assistante de recherche suite aux conseils de Ben) s'associent pour trouver une formule secrète d'Albert Einstein, et Ben finit par lui avouer son identité réelle : une relation qui fonctionne bien, notamment parce que les deux acteurs ont une bonne alchimie, et que cela ressemble bien à la mise en place d'un fil conducteur intéressant.

Aussitôt, cependant, les scénaristes manquent de surexposer cette relation, puisqu'après un épisode sympatoche en mode sorcières de Salem, ils envoient Ben dans un remake de Le Caire, nid d'espions, où le leaper retrouve, encore une fois, cette chère Hannah.

Une fin de demi-saison très orientée shipping, donc, et qui laisse un peu dubitatif quand à la direction de la saison. Certes, les fans de la série semblent adorer cette orientation (il faut dire que la relation Ben/Addison n'était pas très populaire dans le fandom, donc ils sont ravis que ce soit terminé), mais je m'interroge tout de même quand à la suite - Hannah est déjà surexposée, apparaissant dans 3 épisodes sur 8, et il ne fait aucun doute que cette histoire se finira mal pour le couple (ou alors, en mode Capitaine America qui assiste à la mort de Peggy Carter, trop âgée).

En parallèle, il manque en plus d'un vrai fil conducteur global, et il est probable que la grève des scénaristes ne va pas aider à donner un peu d'épaisseur au programme.

Je suis donc assez mitigé : le capital sympathie de Quantum Leap 2023 est toujours là, mais la série semble ne pas vraiment savoir où aller, ailleurs que vers plus de sentiments, plus de romance, et plus de shipping.

Pas sûr que ce soit très judicieux.

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