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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #aventure catégorie

Christmas Yulefest 2023 - Santaman (2022)

Publié le 23 Novembre 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Jeunesse, Noël, Christmas, Yulefest, Review, USA

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier... 

Santaman (2022) :

Las de l'incivilité de la société moderne et de l'impunité dont jouissent les "enfants méchants" à l'âge adulte, le Père Noël décide de mettre à profit l'ingéniosité de ses elfes - et de deux enfants en visite au Pôle - pour se transformer en justicier masqué, et faire régner la loi et l'ordre toutes les autres nuits de l'année. Mais un mystérieux criminel, le Superviseur, est bien décidé à aider Max Kildare, un industriel des énergies fossiles, à se venger du Père Noël et de tout le charbon que ce dernier lui a apporté lorsqu'il était enfant...

À ma grande surprise, ce film d'animation indépendant clairement à petit budget et dirigé/écrit/produit par un seul homme n'était pas désagréable du tout : certes, les limites financières et techniques sont évidentes, le doublage est très inégal, et l'animation des éléments secondaires est raide, mais lorsque l'on compare le tout à bon nombre de films d'animation sortis en DTV pour les Fêtes, et produits à la va-vite par des petits studios qui tentent de capitaliser sur les gros succès, c'est tout à fait honorable.

Il y a une histoire, un message sur le réchauffement climatique, le harcèlement, des personnages sympathiques, c'est bourré d'idées inventives, ça ne souffre pas trop de problèmes de rythme, et les moments importants sont assez bien réalisés.

Une bonne surprise, donc, toutes proportions gardées.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Je s'appelle Groot, saison 2 (2023)

Publié le 16 Novembre 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Disney, Marvel, MCU, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Jeunesse, USA, Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo

Après une première fournée de 5 courts-métrages centrés sur le personnage de Bébé Groot et diffusés il y a un an sur Disney +, retour de cette mini-série de courts dont la durée reste toujours minimale (peut-être même trop)...

Je s'appelle Groot, saison 2 (I am Groot, saison 2 - 2023) :

Les mésaventures de Groot (Vin Diesel) un petit arbre extraterrestre dans un univers immense...

Parce que finalement, il n'y a vraiment pas grand chose à dire sur ces courts qui, dans un autre univers, auraient très bien pu servir de dessin-animé de mise en bouche à chacune des productions cinématographiques Marvel récentes (un peu comme Pixar avait l'habitude de le faire pour ses films).

Groot devient père adoptif d'un oiseau extraterrestre, Groot se retrouve avec un nez artificiel et découvre les odeurs et les parfums qui l'entourent, Groot construit un bonhomme de neige assez agressif, Groot cherche de l'argent pour s'acheter une glace, Groot entre dans un temple maudit sous les yeux du Gardien, tout ça, c'est très sympa, c'est mignon, c'est gentillet... mais honnêtement, que ce soit pris individuellement ou binge watché, c'est aussi vite oublié que c'est regardé.

Ce qui est bien dommage, car d'un point de vue technique, c'est toujours réussi. Mais le format et la sortie en bloc sur Disney + font que le tout reste trop anecdotique. 

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Good Omens, saison 2 (2023)

Publié le 15 Novembre 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Religion, Review, Télévision, UK, Amazon, BBC, Romance

Avec la première saison de Good Omens, sympathique mais assez inégale (du "assez bien mais peut mieux faire", comme je le concluais dans le bilan correspondant), Neil Gaiman s'essayait au difficile métier de showrunner, en adaptant pour l'occasion son propre roman. Là, pour les 6 épisodes de cette seconde saison, on prend les mêmes et on recommence, mais sans avoir de roman déjà écrit sur lequel s'appuyer : la série en sera-t-elle meilleure, ou bien plus éparpillée ?

Good Omens, saison 2 (2023) :

Lorsqu'un Gabriel (Jon Hamm) nu et amnésique arrive sur le seuil de la librairie d'Aziraphale (Michael Sheen), ce dernier et Crowley (David Tennant) acceptent de le cacher du Ciel et de l'Enfer, qui veulent sa peau pour une raison mystérieuse. Ce qui va les entraîner dans une spirale improbable, et les placer au cœur d'une guerre ouverte entre les deux puissances...

Une saison qui, privée de l'influence du livre, se base supposément sur des idées et une trame potentielle échangées par Gaiman et Pratchett avant la mort de ce dernier... mais en réalité, ce que l'on ressent le plus, c'est le fanservice de Gaiman, qui profite de l'alchimie de Tennant et Sheen pour proposer à son public très demandeur une romance improbable entre eux.

Ce n'est pas forcément surprenant, ça va de pair avec deux autres sous-intrigues romantiques parallèles (une, LGBTQ-friendly, entre deux voisines, l'autre plus surprenante et un peu précipitée en fin de saison) et ça développe une thématique d'un troisième choix entre Ciel et Enfer, avec conclusion déchirante à la clef... mais ça prend aussi beaucoup de place dans cette saison de 6 épisodes, au point qu'elle paraisse un peu vide quand on fait le bilan de ce qui s'y est déroulé.

Le gros de la saison prend en effet place dans la librairie d'Azi, les quelques flashbacks historiques çà et là étant des webisodes tournés préalablement et intégrés dans la saison, et il en résulte une impression d'étriqué, comme si le budget avait été largement amputé, et que Gaiman avait dû se concentrer sur le développement de son duo principal pour compenser.

Même les enjeux de la saison, nettement moins importants que précédemment, semblent un peu résolus de manière expéditive, pour laisser plus de place à Azi et Crowley. 

Après, cette saison reste agréable à suivre, portée par deux acteurs principaux qui s'amusent beaucoup et par une musique toujours aussi aboutie de David Arnold, qui réorchestre le thème principal de la série dans un style différent, à chaque épisode.

Mais un peu comme pour la saison 1, je reste mitigé positif, au terme de ces six épisodes : Good Omens, c'est sympathique, les acteurs sont impeccables, mais ça reste anecdotique, et il semble manquer d'un petit quelque chose pour vraiment capitaliser sur le postulat de départ du programme.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Ahsoka, saison 1 (2023)

Publié le 12 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Télévision, Disney, Star Wars, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Les bilans de Lurdo, Review

Une nouvelle fois, Dave Filoni est aux commandes de cette série Star Wars en huit épisodes d'une cinquantaine de minutes, qui prend place à la suite du Mandalorien, et qui poursuit les aventures d'Ahsoka Tano, création de Filoni et ex-apprentie d'Anakin Skywalker...

Ahsoka, saison 1 (2023) :

La quête d'Ahsoka (Rosario Dawson), ex-apprentie Jedi, qui rassemble ses amis rebelles - la Mandalorienne Sabine Wren (Natasha Liu Bordizzo), la générale Hera Syndulla (Mary Elizabeth Winstead), l'androïde Huyang (David Tennant) - pour tenter de retrouver leur compère Ezra Bridger (Eman Esfandi), perdu à l'autre bout de l'univers avec le maléfique grand amiral Thrawn (Lars Mikkelsen)...

Star Wars : Ahsoka, ou plutôt Star Wars Rebels 2.0, tant Ahsoka se veut une suite directe de la série d'animation de 2014... avec ce que ça implique d'avantages et d'inconvénients.

Les avantages, c'est que Filoni maîtrise bien cet univers, et peut s'appuyer sur toute une galerie de personnages et de relations, ainsi que sur toute une mythologie qu'il a lui même contribué à mettre en place. Les inconvénients, c'est exactement cela : si l'on a pas les clefs de tout un pan de l'univers Star Wars (Clone Wars, Rebels, une partie de l'univers étendu d'antan ou plus récent), on risque bien de se retrouver à la porte de cette série Ahsoka... d'autant plus qu'elle n'est, au final, qu'une saison de transition visant à amener les personnages à une saison 2, ou à un portage sur le grand écran.

Parce qu'il faut bien l'avouer : en huit épisodes, Ahsoka n'arrive pas à grand chose. Ahsoka reforme les Rebels, chevauche des baleines, retrouve Ezra... et se retrouve à son point de départ, à savoir séparée de Bridger, à l'autre bout de la galaxie. Dans l'intervalle, on a pléthore de duels au sabre laser (au point d'en dévaluer l'intérêt intrisèque), pléthore de rituels mystiques sous-développés et d'éléments sous-expliqués, des scènes qui durent toujours quelques moments de trop, et une Ahsoka en mode Gandalf, qui tombe pour mieux se relever, toute de blanc vêtue, après un passage dans l'au-delà, et une visite de ce bon vieil Anakin (content de revoir Christensen, tiens, dans un épisode très intéressant revisitant les Clone Wars).

Ahsoka, donc, qui, statique et les bras toujours croisés, ne fait clairement pas un personnage très dynamique, et qui, même dans ses affrontements, n'est pas ultra-vive ou impressionnante. On va mettre ça sur le dos du format tv, qui ne permet pas forcément un même entraînement ou un même temps de répétition que les longs-métrages de la franchise, mais tout de même : dans la série qui porte son nom, le personnage est assez peu marquant, voire est insipide.

Sabine Wren est plus attachante ; Hera est plus proactive ; Ezra utilise mieux la force ; Huyang est plus sarcastique ; les méchants sont plus impressionnants (et plus intrigants, notamment Baylan Skoll, qui va malheureusement devoir changer de visage à l'avenir, et Marrok, dont la série ne fait absolument rien) ; les peuples extraterrestres (les bigorneaux rocheux, les montures, le chat-loth) ont plus de personnalité... qu'Ahsoka, qui est là, présente, mais semble toujours en retrait. Pourtant, Rosario Dawson a du charisme, ce n'est pas le problème... mais quelque chose dans l'écriture du personnage ne fonctionne pas.

C'est un peu la même chose au niveau du passage de l'animation à la prise de vue en images réelles : je ne sais pas si c'est le fait de l'utilisation de nouveaux matériaux (le silicone s'est généralisé), ou de l'arrivée de nouvelles générations de maquilleurs, mais j'ai trouvé les maquillages et les prothèses nettement moins convaincants que dans les films, par exemple (même problème avec les Star Trek récents, d'ailleurs), notamment au niveau du rendu physique (poids, texture). Y compris chez Ahsoka elle-même, avec ses montrals et lekkus qui tremblotent au moindre mouvement ou coup de vent, et sa transition visage/coiffe assez abrupte et maladroite.

Mais bon, dans l'ensemble, même sans avoir vu Rebels et en étant uniquement sommairement familier avec le personnage principal, on parvient à comprendre les grandes lignes de la saison, et l'action reste sufficamment divertissante pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps. Beaucoup de subtilités et de références nous échappent clairement, mais ça passe, dans une saison qui, comme je le disais au début de ce bilan, prend bien son temps et est à 200 % du fanservice, ce qui est un choix clairement assumé.

Reste à voir ce que l'avenir apportera à la franchise Star Wars sur le petit écran, et si Filoni parviendra à ne pas trop rester bloqué sur les lubies (les Mandaloriens, leurs rites, etc, sa vision de la mythologie principale de la franchise, ses personnages chouchous) pour permettre un peu à tout ça de respirer...

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Un film, un jour (ou presque) #1936 : Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (2023)

Publié le 9 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Thriller, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (2023) :

Parce que tous les services secrets du monde tentent de mettre la main sur une mystérieuse clef qui permettrait de prendre le contrôle de l'Entité, une IA devenue consciente et menaçant toute la planète, Ethan Hunt (Tom Cruise), son équipe, ainsi qu'une voleur (Hayley Atwell) se jettent dans la course, pour tenter d'empêcher l'apocalypse...

Après Rogue Nation (qui ne m'avait pas du tout plus, et dont on retrouve plein de défauts ici) et Fallout (nettement plus agréable, et dont on retrouve aussi de multiples tendances ici), McQuarrie et Tom Cruise remettent le couvert, pour un film qui partage donc bon nombre des défauts des films précédents du duo, et pas énormément de qualités.

De Rogue Nation, on hérite d'un scénario plat, prévisible, voire daté (l'intelligence artificielle qui menace le monde, c'est peut-être d'actualité IRL, mais dans la fiction, c'est been there done that), d'un méchant insipide ("Gabriel", encore un nom symbolique à la con, comme Faust, Zola ou encore Degas), d'une écriture ronflante (l'exposition maladroite, les répliques éculées, l'articulation "une personne/une phrase" des discussions de groupe) et d'une réalisation faiblarde (qui flingue la règle des 180°, et repompe le style de De Palma).

De Fallout, on garde un style très Jackie Chan/Harrison Ford des cascades et de l'interprétation de Tom Cruise, qui s'en prend de plus en plus dans la tronche, semble de plus en plus dépassé, grimaçant, vieux, etc, et fait des traits d'humour très Marvel ; les grosses cascades finales trop numériques pour leur propre bien ; un Tom Cruise qui court toujours beaucoup trop ; la bande originale insipide de Balfe... et malheureusement pas la durée plus courte du film, puisque Dead Reckoning dure 2h40, et n'est que la première partie du récit global.

Alors ajoutez à cela un montage assez médiocre (certains coupes n'ont aucune utilité, d'autres sont au contraire dommageables), et l'on se retrouve avec un film assez faible, plus proche de Rogue Nation que de Fallout, et presque parodique par moments.

La presse a adoré, le Web aussi... moi pas.

2.75 + 0.25 = 3/6

(parce que ça fait toujours plaisir de voir Pom Klementieff dans des rôles plus importants, et idem pour Atwell)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1933 : Backstreet Dogs (2023)

Publié le 6 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Backstreet Dogs (Strays - 2023) :

Reggie (Will Ferrell), un chien maltraité et négligé par son maître Doug (Will Forte), est abandonné en ville, où il croise le chemin de Bug (Jamie Foxx), un petit chien errant, débrouillard et obsédé qui n'a pas la langue dans sa poche. Avec lui, Reggie, va découvrir le monde de la rue, et apprendre à survivre avec ses nouveaux amis Hunter (Randall Park), dogue allemand très bien membré, et Maggie (Isla Fisher), chienne de berger au flair imparable, tout en prenant enfin conscience de la relation à sens unique qui existe entre lui et Doug.

Il y a quelques années, Seth Rogen et sa bande produisaient Sausage Party, une relecture trashouille des films d'animation 3d habituellement réservés à la jeunesse, et ça parlait bite, poil, couille, drogues, au point d'en éclipser un message de fond pas désagréable. On pourrait aussi citer Bad Santa, qui faisait un peu la même chose avec les films de Noël.

Ici, c'est Will Ferrell produit par le duo Lord et Miller qui en font autant pour les films animaliers d'aventure façon Chatran ou L'incroyable voyage de Disney, mais avec des chiens qui ne pensent qu'à baiser, à manger du caca, à se shooter aux champignons hallucinogènes, et à enchaîner les dialogues graveleux, doublés avec un certain enthousiasme par une distribution qui se lâche. En gros, c'est Comme des Bêtes, mais en prises de vue réelles, et trash.

Et ça s'arrête plutôt là. Oui, il y a un fond sincère et touchant sur l'abandon, la famille recomposée, etc, mais trop souvent, le vulgaire et le graveleux éclipsent le reste ou l'humour tombe à plat, et au final, ce Strays aurait été parfait pour une sortie sur plateforme de streaming, plutôt qu'en salles : c'est anecdotique et globalement assez oubliable, surtout si l'on a une patience limitée pour ce type d'humour.

3/6 (parce que techniquement parlant, c'est tout de même compétent). 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Castlevania : Nocturne, saison 1 (2023)

Publié le 29 Octobre 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Action, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, Histoire, Review, USA, Netflix

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Castlevania : Nocturne, saison 1 (2023) :

300 ans après les aventures de Simon Belmont et de ses alliés, Richter Belmont (Edward Bluemel) se trouve pris dans la tourmente de la Révolution française, alors que nobles et vampires s'associent pour écraser toute résistance, et pour faire place à Elizabeth Bathory (Franka Potente), messie de tous les vampires...

Je ne vais pas mentir : en voyant l'accueil ultra positif de la presse américaine (certains sites parlant même d'œuvre transcendant le genre et de meilleure adaptation vidéoludique de tous les temps), je me suis aussitôt méfié. Et rapidement, en visionnant les premiers épisodes, j'ai compris. J'ai compris que cette mini-série très... Netflix cochait toutes les cases du cahier des charges de la plateforme, ces mêmes cases qui brossent bien souvent les critiques dans le sens du poil. 

Alors certes, alors que les critiques étaient déjà en extase, j'avais eu un peu de mal avec les saisons du Castlevania de Warren Ellis... mais là, honnêtement, j'ai passé plus de temps à lever les yeux au ciel qu'à apprécier la série.

En même temps, Netflix + un scénariste anglais chapeautant un trio de scénaristes débutants issus de minorités, ça ne pouvait donner qu'une vision très... anglosaxonne/ethnocentrique de la France, de la Révolution française, et de l'esclavage - parce que oui, effectivement, le personnage principal de cette saison, ce n'est pas Richter, mais Annette, un personnage tiré des jeux vidéos mais complètement réinventé en esclave haïtienne en fuite, qui fait de la magie vaudoue, est descendante directe d'un Dieu, devient une meneuse révolutionnaire et permet aux scénaristes de faire des leçons de morale à Richter (et au spectateur empreint de white guilt) sur l'esclavage, la lutte des classes, l'émancipation, et le fait que la Révolution française est un truc de blancs qui ne fera rien pour aider les noirs opprimés, au diable la liberté, l'égalité et la fraternité.

Annette, donc, devient à son arrivée, très tôt dans la saison, le personnage le plus développé, clairement celui qui intéresse le plus les scénaristes, suivi par Maria (sa sœur dans les jeux, ici une révolutionnaire militante, magicienne/dresseuse de pokémons, fille illégitime du méchant religieux local), sa mère, et Richter arrivant loin derrière, passant le plus clair de la saison à être sous-développé, à peine compétent, même une fois qu'il retrouve son thème musical et ses pouvoirs (qui n'ont aucune efficacité face aux principaux méchants de la saison).

Et c'est à peu près à ce moment de la saison que j'ai commencé à avoir un étrange sentiment de déjà vu : pas tant vis à vis des précédentes saisons de Castlevania, qui faisaient elles aussi passer Trevor au second plan après un certain temps, mais... une adaptation animée par Netflix, qui déconstruit la figure de son héros principal pour redistribuer le pouvoir et le premier rôle à des personnages féminins forts et volontaires (dont un personnage afroaméricain inventé de toutes pièces), qui fait de l'un de ces personnages féminins badass un être à la destinée et aux origines exceptionnelles, qui fait passer son héros en retrait... ça me rappelle quelque chose, mais quoi ?

Girl power, donc, diversité et représentativité ethnique et sexuelle très accrues - un chanteur d'opéra métisse forcément gay, un soldat de l'ordre des Hospitaliers (on a échappé aux Templiers !) lui aussi gay, un vampire aztèque gay (cela dit, Olrox est probablement le personnage le plus convaincant de la saison, à la fois ambigu, séduisant, intelligent, et son background, raconté en quelques phrases, est nettement plus intéressant que les innombrables scènes d'Annette parlant de l'esclavage, blablabla), la maléfique Drolta (une vieille sorcière miteuse dans les jeux) qui devient une femme noire supersexy à l'énorme chevelure crépue/afro violette, portant latex et cuissardes à plateformes (après tout, l'internet aime les méchantes vampires sexy, il faut bien faire du fanservice, je suppose) -, quelques anachronismes flagrants, et une patte graphique toujours aussi peu emballante, du moins à mes yeux (le design de über-Bathory est immonde, mais en même temps, le personnage tout entier est raté et cliché au possible).

Ajoutez à cela un deus ex Alucard un peu agaçant, une identité musicale toujours aussi peu probante, un doublage inégal, une caractérisation féminine un peu abrasive (la caractérisation masculine n'est pas forcément meilleure, dans un autre style) et une fin en queue de poisson appelant une suite... et voilà, un Castlevania Nocturne qui se regarde assez vite de par son format et son action dynamique, mais qui m'a laissé tout aussi mitigé que les versions précédentes, voire même beaucoup plus.

Mais comme je le disais en ouverture, je ne suis pas surpris que ça ait tant plu que ça à la critique américaine, tant ça répond exactement à sa demande. Et il est probable que si le tout avait été plus subtil dans son écriture, moins "cochons mécaniquement les cases du cahier des charges Netflix", et si le style visuel n'était pas aussi polarisant, j'aurais plus apprécié.

En l'état, je commence à vraiment me lasser du format des adaptations animées Netflix.

 

 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Lockwood & Co., saison 1 (2023)

Publié le 15 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Action, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, UK, Review, Netflix, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Lockwood & Co., saison 1 (2023) :

Depuis 50 ans, le monde est ravagé par le « Problème » - pour une raison inexpliquée, des esprits vengeurs ont commencé à sortir de leur tombe, et à s'en prendre aux humains - et seules certains adolescents, encore capables de percevoir avec précision ces fantômes, sont habilités à les chasser, regroupés en agence réglementées et surpervisées. Mais face aux grandes agences ayant pignon sur rue, des agences plus artisanales ont vu le jour : c'est notamment le cas de Lockwood & Co, l'agence londonnienne d'Anthony Lockwood (Cameron Chapman), au passé mystérieux, qui travaille avec George (Ali Hadji-Heshmati), un jeune érudit excentrique, et avec Lucy (Ruby Stokes), aux talents d'écoute médiumnique hors du commun...

Seule et unique saison de cette série young adult adaptée par Joe Cornish (compère d'Edgar Wright, coscénariste de Tintin et du premier Ant-man, réalisateur et scénariste de Attack the Block et de The Kid who would be King) à partir des romans de Jonathan Stroud, Lockwood & Co a été sacrifiée par Netflix au mois de janvier dernier, un mois clairement peu propice aux histoires de fantômes et de surnaturel, et a été annulée sur la lancée, parce que Netflix ne sait pas faire autrement.

Et c'est bien dommage, parce que cette série en huit épisodes de 35-45 minutes environ s'avère plutôt sympathique, et très, très british.

Certes, on sent bien, ici ou là, des influences prononcées, que ce soit Ghostbusters, Sherlock, Doctor Who, Dirk Gently ou autre, et la série s'essouffle un peu dans son dernier tiers, quand les relations se font plus "adolescentes", que l'immaturité des personnages se fait plus prononcée, et quand les ficelles narratives s'épaississent un peu... mais globalement, l'univers présenté est intrigant, les personnages présentés intéressants (je suis moyennement fan de Flo, cela dit, de sa caractérisation et de son look excentrique assez forcé), les dialogues amusants, les interprètes compétents, l'illustration musicale originale (beaucoup de musique goth des années 80) et les effets spéciaux de bonne qualité.

Autrement dit, Lockwood & Co. est plutôt réussi, dans l'ensemble, avec notamment un univers convaincant, tant dans sa représentation visuelle que dans sa construction par petites touches, au détour d'un dialogue, d'un élément du décor, d'une référence, etc.

Ce n'est pas parfait, mais ça reste à voir, donc, même s'il faut très clairement regretter que ce programme ait vu le jour sur Netflix, ce qui le condamnait forcément à une annulation précoce et frustrante.

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 09 - We Have a Ghost (2023)

Publié le 28 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Netflix, Critiques éclair, USA, Review, Jeunesse, Fantastique, Aventure, Halloween, Horreur, Oktorrorfest

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

We Have a Ghost (2023) :

Lorsque Kevin (Jahi Winston) et sa famille (Anthony Mackie, Erica Ash, Niles Fitch) découvrent que leur nouvelle maison est hantée par un fantôme qu'ils baptisent Ernest (David Harbour), leur vie change, et ils deviennent des stars des réseaux sociaux. Mais alors même que cela attire sur eux l'attention du gouvernement (Tig Notaro), Kevin, lui, tente de comprendre ce qui a fait d'Ernest un fantôme muet, et comment l'aider à rejoindre l'Au-delà...

Une comédie fantastique Netflix du réalisateur/scénariste de Freaky et de Happy Birthdead 2 You (et Manuel de survie à l'apocalypse zombie) et qui ressemble beaucoup à un téléfilm Disney des années 80-90 (ou à un métrage Amblin de l'époque) avec un budget un peu plus important et une grosse poursuite en voiture totalement gratuite.

Et c'est bien là le problème de ce métrage trop long (près de deux heures), assez dérivatif, et finalement très générique : adapté d'une courte nouvelle, ce long-métrage délaie paradoxalement le moindre de ses rebondissements tout en les sous-développant et en se perdant en cours de route, notamment au travers d'antagonistes gouvernementaux qui font pièce rapportée, et d'un propos sur les réseaux sociaux frôlant le cringe.

Alors certes, Bear McCreary s'efforce de produire une bande originale symphonique, Harbour se démène pour jouer sans ouvrir la bouche, et les jeunes acteurs sont efficaces, mais quand arrive la toute fin mélodramatique et sentimentale de ce film finalement assez naïf et basique, on hausse les épaules, façon "tout ça pour ça ?".

À réserver aux plus jeunes. 

2.75/6 (si le film avait été plus court et dynamique, il aurait probablement eu la moyenne)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Wednesday, saison 1 (2022)

Publié le 24 Septembre 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, USA, Addams, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Wednesday, saison 1 (Wednesday, season 1 - 2022) :

Envoyée à l'Académie Nevermore, Wednesday Addams (Jenna Ortega) y découvre ses semblables (vampires, gorgones, télékinétiques, loup-garous, métamorphes, sirènes, etc), connaît ses premiers émois, et développe des visions psychiques qui la mènent sur la piste d'un monstre sanguinaire rôdant dans les parages, d'un meurtre commis par son père, et d'une prophétie ancestrale faisant de Wednesday la responsable de la destruction à venir de l'école...

Alors résumons : depuis des années, Burton essaie de mettre sur pied sa propre version de la Famille Addams, en vain ; Gough et Millar, scénaristes et créateurs de Smallville (aïe), avaient en tête une idée de série surnaturelle adolescente se déroulant dans une école pour êtres magiques, mais ne parvenaient pas à la vendre ; trop content de trouver un successeur à son Sabrina, Netflix a vu là une occasion rêvée de combiner les deux projets de manière un peu forcée : voilà donc Wednesday, une série en huit épisodes de 50 minutes environ, vaguement chapeautée par Tim Burton (il est là sur les quatre premiers épisodes, il est totalement absent ensuite... et ça se sent), et qui pourrait être résumée à "une série CW repompant Monster High, mais avec un habillage Addams très superficiel et pas franchement maîtrisé".

Parce que, si l'on commence par là, il faut être franc : les scénaristes passent totalement à côté de ce qui fait le charme et le succès des personnages de la famille Addams. Et ça commence par des choix créatifs fondamentaux : la famille Addams présentée ici est une sorte de mélange de plusieurs de ses incarnations, un gloubiboulga qui ne fonctionne pas vraiment - ici, la Mercredi Addams des films, sarcastique et impassible ; là, des parents Addams visuellement sortis des dessins de Chas Addams, mais au comportement amoureux provenant de la série tv et des films (ce qui fonctionne nettement moins quand "le Gomez séducteur" ressemble à Luiz Gusman avec de fausses dents) ; ailleurs, un Fester braqueur de banques déjanté (Fred Armisen) à mi-chemin entre diverses incarnations...

Des Addams qui, en fonction des scènes et des dialogues, ont une caractérisation à géométrie variable, un temps écrit comme les personnages des films (avec des one-liners macabres et décalés), et parfois comme de mauvais personnages de série CW : mention spéciale au désastreux épisode 5, qui voit, en flashback, une jeune Morticia hurler de peur en voyant Gomez et un autre élève s'affronter en duel pour ses beaux yeux, tandis que la Morticia du présent (Catherine Zeta-Jones, jamais mise en valeur par la réalisation) raconte, horrifiée, que son agresseur avait la bave aux lèvres, un regard halluciné et une rage bestiale, ce qui l'a traumatisée à ce jour. Le tout enrobé d'une histoire de meurtre que Gomez aurait commis, et caché toutes ses années...

Un hors-sujet complet pour ces personnages qui passent normalement leur temps à parler de cadavres, de crimes et de torture (Anjelica Huston aurait été ravie de voir ce duel à mort, aurait repensé à cet incident avec nostalgie, et aurait probablement même été excitée par tout ça), et un point de non-retour dont la série ne se relève pas (d'autant que les parents Addams, ici, n'ont pas la moindre alchimie, que leur interprétation est raide, et que leurs costumes font un peu mauvais cosplay, ou évoquent le Dark Shadows rigolard de Burton).

Mais de toute façon, c'est l'univers tout entier qui manque de cohérence interne, avec des "normies" (l'équivalent peu inspiré des Moldus de Harry Potter) qui se méfient des étudiants de l'école, qui sont présenté par les dialogues comme des bigots intolérants, mais qui, dans les faits, finissent par accepter sans broncher tous ces êtres monstrueux à pouvoirs et tout ce qui les entoure, qui viennent quotidiennement en ville, dans les commerces locaux, etc, et se font à peine ennuyer par les bullies locaux...

Même Mercredi n'est pas exempte de ces incohérences : une Mercredi stoïque et macabre, comme dans les films, mais pour laquelle l'écriture force le trait, multipliant les one-liners, la rendant souvent antipathique, égocentrique, arrogante, agressive, manipulatrice et hostile.

Une Mercredi qui ne connaît pas les réseaux sociaux, la technologie, les téléphones portables, mais qui, à d'autres moments, utilise un jargon et des références très modernes et connectées. Les scénaristes font aussi de Mercredi une apprentie-romancière de romans policiers (spoiler : son enquête et ses intuitions sont toutes à côté de la plaque pendant la saison), qui narre la série en voix-off comme un Dexter du pauvre, et qui, au fil de ces huit épisodes apprend l'importance de l'amitié et de la communauté, de la collaboration,  des différences et... des sentiments. Mouais.

Mais revenons à la série en elle-même : un générique visuellement joli, mais un thème musical insipide de Danny Elfman ; une direction artistique intéressante... jusqu'à ce que Burton délaisse la réalisation, et soudain, tout ressemble visuellement à un mauvais épisode de Desperate Housewives ; des choix musicaux discutables (reprise de Metallica, reprise de Paint It Black) qui paraissent sortir de nulle part ; un mystère mollasson et pas très probant (la série multiple les fausses pistes, mais au final, le coupable est bien le seul nom connu du cast qui ne faisait que de la figuration pendant toute la saison) ; un grand final en mode surnaturel qui, malheureusement, évoque trop les Boogedy de Disney pour être pris au sérieux ; un côté romance adolescente CW médiocre et cliché, qui ne fonctionne pas vraiment ; des créatures numériques discutables, très caricaturales dans leur design ; des sous-intrigues sans intérêt (la sirène et sa mère dans une secte)...

Bref, la série ne convainc pas. Elle se regarde assez facilement, certes, notamment parce que Jenna Ortega tient bien le personnage, qu'Emma Myers est attachante en colocataire garoute de Mercredi et que l'univers Addams reste attachant (Fred Armisen s'en sort très bien en Fester, ça m'a surpris), mais jamais le programme ne parvient à faire oublier cette première impression d'un programme lorgnant sur les séries CW, d'un sous-Veronica Mars macabre où VM serait incompétence et cassante, d'un sous-Monster High maquillé en série Addams... 

Wednesday passe à côté de son sujet, semble fréquemment mécomprendre l'univers Addams, et frustre plus souvent qu'elle ne convainc (encore une fois, l'épisode 5 est un calvaire). En théorie, le principal intérêt de la Famille Addams, c'est le contraste des membres de cette famille excentrique avec le monde normal ; donc quand on prend Mercredi, qu'on la place dans une école peuplée de personnages encore plus excentriques, et qu'on la plonge dans une histoire de mystère familial et de pouvoirs psychiques, c'est qu'on est vraiment à coté de la plaque.

Mais bon : malgré tous ces défauts évidents et malgré les caprices de Jenna Ortega (qui a déclaré avoir détesté le tournage, avoir trouvé le scénario calamiteux et mal écrit, et avoir réécrit ses dialogues sur le tas, au moment du tournage, sans en avertir les scénaristes ou la production), Wednesday a été un succès pour Netflix, aidée par le potentiel memetique de certaines scènes, par la popularité d'Ortega auprès des jeunes générations, par le cachet Tim Burton qui a encore de l'impact sur ses fans hardcore et par le peu d'exigences qualitatives de la plupart des spectateurs de Netflix (il n'y a qu'à voir les torrents de messages négatifs façon "de toute façon, vous n'êtes que des haters qui n'avez rien compris à ce chef d'œuvre" qui ont accueilli la moindre critique professionnelle négative ou mitigée pour cerner le public visé qui a adhéré en masse au programme). 

Une saison 2 est donc en chantier, et je serai forcément au rendez-vous, parce qu'après tout, c'est plutôt approprié, pour un fan de la Famille Addams, de faire preuve de masochisme et d'aimer souffrir.

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Les bilans de Lurdo : Miracle Workers, saison 4 - End Times (2023)

Publié le 16 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Review, TBS, USA, Romance

Après une saison 1 sympathique se déroulant au Paradis, une saison 2 amusante au Moyen-Âge, une saison 3 en mode caravane américaine un peu éparpillée, place à la saison 4 de Miracle Workers (l'ultime saison du programme), une saison post-apocalyptique qui parodie tous les récits du genre, et s'avère une excellente surprise.

Miracle Workers, saison 4 - End Times (2023) :

Freya (Geraldine Viswanathan), Seigneure de guerre des étendues post-apocalyptiques, et Sid (Daniel Radcliffe), son compagnon guerrier des routes, s'installent dans l'enclave de Boomtown avec leur "chien de guerre" Scraps (Jon Bass) pour y fonder une famille, tandis que Sid accepte un poste dans la boutique de Morris Rubinstein (Steve Buscemi)...

Du cuir, du métal, de l'huile, de la poussière, des relations très BDSM, et un pseudo-Terminator gay (Karan Soni) au programme, pour une saison reportée de janvier à juillet, et qui s'amuse beaucoup à singer et parodier tous les types de récits post-apocalypiques (sauf les zombies), en les détournant pour en faire la toile de fond d'une sitcom romantique sur un petit couple de jeunes mariés qui s'installent ensemble.

Et ça fonctionne très bien de bout en bout, entre Freya qui tente de conquérir la Home Owner Association du quartier, Sid et Morris qui vendent un cube magique à un obèse (David Dastmalchian) façon Dune, Morris et sa femme holographique, une Matrixxx où Sid et Freya vont essayer de vivre leurs fantasmes, une parodie de Snowpiercer en mode nightclub, Freya qui est possédée par l'esprit de Jim Carrey lors d'une représentation de Ace Ventura in the Park, les parents de Freya en mode Hunger Games/Elysium, un côté Rosemary's Baby quand Freya découvre qu'elle est enceinte et que tous les vieux de la ville deviennent gagas, un voyage dans le temps pour aller tuer un pseudo John Connor (Kyle Mooney, du SNL, probablement le seul point faible de la saison), et une "grande" guerre humains contre machines dans le final, qui donne l'occasion à un Radcliffe bodybuildé de se mettre en slip et de démolir des robots.

C'est drôle, c'est inventif, ça redonne un second souffle à la série, tout le monde semble vraiment s'amuser, et surtout, ça n'oublie jamais que Radcliffe et Viswanathan ont une alchimie certaine, et sont très attachants. 

Bref, c'est réussi, et c'est un joli baroud d'honneur pour ce programme qui est passé, durant son existence, malheureusement un peu trop inaperçu.

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Un film, un jour (ou presque) #1932 : Pauvre Toutou ! (2019)

Publié le 15 Septembre 2023 par Lurdo dans Animation, Comédie, Jeunesse, Critiques éclair, USA, Canada, Review, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Pauvre Toutou ! (Trouble - 2019) :

Chien domestique chouchouté par sa riche propriétaire, Mme Vanderwhoozie (Betty White), Trouble (Sean "Big Sean" Anderson) se retrouve seul au décès de celle-ci. Il est alors confié à Claire (Marissa Winokur) et Norbert (Joel McHale), les neveux avides de la défunte, qui doivent s'occuper du chien s'ils veulent toucher l'héritage. Mais Trouble finit à la rue, où il sympathise avec Rosie (Pamela Adlon) et avec tout un groupe de chiens plus ou moins errants...

Un film d'animation canadien à petit budget, diffusé dans certains pays en salles, et ailleurs sur Netflix, et qui s'est fait démolir par la critique outre-atlantique comme étant fauché, dérivatif et clairement pensé pour surfer sur le succès de Comme des bêtes (2016) et Comme des bêtes 2 (2019), entre autres.

Et ce n'est pas faux, mais... bizarrement, je n'ai pas détesté, loin de là. Peut-être est-ce dû au casting vocal atypique, ou à la simplicité de l'histoire, qui en fait un récit direct et efficace. Peut-être est-ce le sens de l'humour, un peu moins calibré que les productions américaines. Peut-être est-ce ces touches WTF, comme ce gang d'écureuils qui, à chaque apparition, nous fait une chorégraphie de bad boys différente (West Side Story, Backstreet Boys, Michael Jackson... que des références pas du tout dépassées, en somme).

Je ne sais pas trop, en fait. Ce n'est pas exceptionnel ou mémorable, ce n'est pas particulièrement original, mais pour ce que c'est, c'est honorable, et je ne me suis pas ennuyé.

3.5/6 

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Les bilans de Lurdo : One Piece, saison 1 (2023)

Publié le 10 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, USA, Netflix, Japon, Review

Une expérience intéressante, pour moi : un peu comme dans le cas de Cowboy Bebop, je ne connaissais absolument rien - si ce n'est le postulat de base - du manga et de l'anime One Piece, et donc j'ai abordé cette adaptation Netflix en 8 épisodes de 50-60 minutes l'esprit totalement libre de toute idée reçue. En espérant que cela se traduise par quelque chose de plus intéressant et maîtrisé que du côté de Bebop...

One Piece, saison 1 (2023) :

Bien décidé à devenir le Roi des Pirates et à retrouver la One Piece, un trésor mythique, Monkey D. Luffy (Iñaki Godoy) dirige un équipage hétéroclite composé de la voleuse Nami (Emily Rudd), du chasseur de primes épéiste Zoro (Mackenyu), d'Usopp (Jacob Romero Gibson), baratineur et tireur d'élite, et de Sanji (Taz Skylar), cuisinier et artiste martial hors-pair... alors même que la Marine est à leurs trousses.

Et je dois bien avouer que pour une fois, j'ai été vraiment très agréablement surpris par cette adaptation.

Une adaptation chapeautée par un ancien des séries de Chris Carter, vétéran du monde de la tv et du showrunning de programmes, et qui, si elle n'est pas parfaite, parvient à rester ludique, fidèle aux grandes lignes de l'histoire du manga/de l'anime (en y rajoutant une dose de développement de la Marine, pas désagréable), et surtout, à sa bonne humeur, tout en couvrant près d'une centaine de chapitres du manga, sans jamais paraître brouillonne, précipitée ou bordélique.

Mais commençons par le commencement : oui, il faut une certaine dose de suspension d'incrédulité pour adhérer à la proposition One Piece dans sa forme télévisuelle. Malgré le budget conséquent (les bateaux !), les postiches, les costumes, les créatures étranges (des hybrides humains/animaux, Arlong et ses hommes-poissons) en latex font partie de ces éléments auxquels l'on accroche ou pas, et il est facile d'imaginer une version de One Piece plus "crédible", plus "réaliste" et moins photocopiée sur les illustrations originales.

Cela dit, ça fait aussi partie du charme du programme, et après quelques épisodes, on n'y prête plus grande attention : il faut dire que le récit est suffisamment bien structuré, alternant aventures, combats, et flashbacks narratifs sur chacun des membres de l'équipage, pour qu'on se prenne au jeu, aidé par la distribution vraiment bien trouvée.

À commencer par Iñaki Godoy, à l'enthousiasme, l'optimisme et la naïveté qui le rendent immédiatement attachant et sympathique. Idem pour Emily Rudd, qui donne de l'âme et du cœur au casting, pour Mackenyu, qui tient bien son personnage maussade et impassible, et pour tous les autres personnages... la distribution fonctionne très bien, et cela permet à la série, naturellement, de très bien fonctionner à son tour.

On suit ainsi Luffy alors qu'il assemble son équipage, et affronte Buggy (Jeff Ward), le pirate clown maléfique, les Black Cat Pirates félins, Arlong et ses hommes-poissons, la Marine, et autres antagonistes, à grands renforts de combats plus ou moins bien chorégraphiés, et d'effets spéciaux globalement convaincants (pourtant, les pouvoirs extensibles de Luffy étaient assez risqués à mettre en images). Le tout, porté par une bande originale symphonique surprenante, à la fois épique et mémorable, qui donne un certain souffle à toutes ces aventures.

Cette adaptation de One Piece est donc très agréable à suivre, notamment parce qu'elle semble assumer toute la sincérité et l'excentricité de l'œuvre originale, quitte à paraître parfois un peu cheap/cosplay.

Après, comme je le disais, ce n'est pas parfait : j'ai un peu de mal avec la réalisation fréquemment en plans ultra-serrés et débullés, comme pour donner un semblant de style ou d'identité à un aspect visuel (et là, je parle de composition des plans, de photographie, d'étalonnage numérique et de réalisation) assez faiblard, fade et générique, la violence est assez édulcorée (les nombreux "il perd tout son sang" me font encore sourire, alors qu'à l'écran, Zoro a seulement une plaie en latex sur le ventre, et un peu de sang par-dessus) et le dernier épisode, une fois la menace Arlong évacuée, trébuche un peu le temps de boucler tous les intrigues saisonnières et de lancer une suite.

Rien de bien méchant... du moins, si Netflix n'annule pas la série pour des raisons inexpliquées : en l'état, la série est réussie, la réception critique et publique est enthousiaste, et la plateforme a tant investi dans le programme que je vois pas pourquoi elle ne renouvellerait pas le tout pendant encore plusieurs saisons.

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Les bilans de Lurdo : Twisted Metal, saison 1 (2023)

Publié le 9 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Thriller, USA, Peacock, Review, Science Fiction, Science-Fiction

Adaptation, par les producteurs/scénaristes des Deadpool et des Zombieland, de la franchise vidéoludique Twisted Metal, honnêtement un peu oubliée des anciens et inconnue des générations actuelles, sous la forme de dix épisodes d'une trentaine de minutes diffusés sur Peacock, pour un programme bas du front, mais assumé comme tel...

Twisted Metal, saison 1 (2023) :

L'un des rares coursiers capables de survivre dans le monde post-apocalyptique qui l'entoure, et dans lequel les villes retranchées sont des hâvres de paix reliées par des étendues sans foi ni loi, John Doe (Anthony Mackie) reçoit une offre irrésisitible de Raven (Neve Campbell), dirigeante de New San Francisco : s'il va chercher pour elle un colis mystérieux à New Chicago, il pourra s'établir à New SF et y couler des jours heureux. Plus facile à dire qu'à faire, cependant, d'autant qu'en chemin, Doe rencontre Quiet (Stephanie Beatriz), traquée par le radical Agent Stone (Thomas Haden Church) et ses hommes, ainsi que le clown tueur Sweet Tooth (Samoa Joe/Will Arnett).

Et honnêtement, Twisted Metal bénéficie beaucoup de son format court, qui ne laisse pas beaucoup de place aux digressions sans intérêt ou aux éléments superflus : même lorsque certains éléments du récit ne fonctionnent pas forcément, le tout avance suffisamment vite pour que l'on passe prestement à autre chose.

Et cette économie de temps et de moyens, si elle n'est pas toujours au bénéfice du programme (on ne va pas se mentir, la série est parfois handicapée par un manque de budget évident, par des effets spéciaux inégaux, par des raccourcis narratifs un peu maladroits, par une caractérisation qui évolue parfois un peu grossièrement, et par des poursuites automobiles numériques ou occasionnellement accélérées en post-prod, qui ne convainquent pas vraiment, notamment dans l'épisode final), permet cependant à Twisted Metal d'aller toujours de l'avant et de ne jamais ennuyer, même lorsque la série se concentre sur les massacres de Sweet Tooth (un rôle double, tenu devant la caméra par un Samoa Joe impeccable, et doublé en post-prod par un Will Arnett... qui fait du Will Arnett) ou décide de faire un bottle episode sur Doe et Quiet enfermés dans un restaurant le temps d'une tempête.

L'ambiance années 90/00 (notamment sur le plan musical) est amusante, ça ne se prend jamais trop au sérieux, les antagonistes sont variés et improbables (la police, Sweet Tooth et ses désirs de spectacle scénique, les routiers et leurs camions qui s'emboîtent, les religieux sado-maso menés par un Jason Mantzoukas ninja...), et surtout, le duo Mackie/Beatriz fonctionne très bien, portant la série sur ses épaules, et parvenant à rendre cette relation crédible dans un univers de cartoon.

Twisted Metal se regarde donc très facilement, même sans avoir la moindre idée de ce dont parlent les jeux ou de leur univers. On regrettera tout de même que toute la fin de la saison, une fois la menace Stone éliminée, soit particulièrement mal rythmée, à la fois mollassonne et précipitée, tout cela pour arriver à une mise en place d'une éventuelle saison 2 (qui, au moment où j'écris ces lignes, est loin d'avoir été confirmée).

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Un film, un jour (ou presque) #1927 : Justice League - Warworld (2023)

Publié le 8 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Animation, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Science Fiction, Science-Fiction, Review, USA, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Justice League - Warworld (2023) :

Au Far-West, une cow-girl solitaire (Stana Katic) dotée d'une force incroyable est confrontée à Jonah Hex (Troy Baker), qui s'en prend à de pauvres innocents et fait rêgner la terreur ; dans un monde primitif et barbare, Bruce Wayne (Jensen Ackles), un mercenaire, devient un pion dans la guerre que se livrent le sorcier Deimos (Damian O'Hare) et le Warlord (Teddy Sears) ; dans les années 50, à Grover's Mill, les agents gouvernementaux Faraday (Frank Grillo) et Kent (Darren Criss) enquêtent sur des observations récentes d'extra-terrestres, avec l'aide de l'agent Wayne...

Après la Légion des superhéros (qui lorgnait parfois sur un métrage Supergirl) et le frustrant et décevant Batman : la malédiction qui s'abattit sur Gotham, voici le troisième film d'animation DC de l'année, un film qui m'a laissé une impression mitigée.

En soi, pourtant, le concept n'était pas désagréable : une poignée de postulat Elseworlds, développés sur une vingtaine de minutes chacun, et toutéliés in fine par un quasi-"ce n'était qu'un rêve" avec Mongul et Lobo... le problème, en fait, c'est que rien n'est vraiment captivant.

Le segment western ne décolle jamais vraiment, le segment pseudo-Conan est amusant, mais ne va nulle part, le segment Fifties est probablement le plus dynamique et conceptuellement réussi, mais ensuite, rapidement, l'énergie et la tension retombent avec une dernière ligne droite assez peu rythmée et engageante, un Lobo qui n'a rien à faire là, et un Mongul peu marquant.

C'est dommage, il y avait du potentiel, et graphiquement, c'est plutôt réussi, mais... bof.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1925 : The Portable Door (2023)

Publié le 6 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Comédie, UK, Review, Aventure, Australie, Jeunesse, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Portable Door (2023) :

Nouveaux stagiaires dans la mystérieuse entreprise londonienne J.W. Wells & Co, Paul Carpenter (Patrick Gibson) et Sophie Pettingel (Sophie Wilde) découvrent bien vite que la société, spécialisée dans les coïncidences magiques, est encore plus étrange qu'ils ne le pensaient. Et tandis que Sophie travaille sur le terrain avec la Comtesse Judy (Miranda Otto), Paul, lui, reçoit pour mission de retrouver un objet perdu : une porte magique qu'Humphrey Wells (Christoph Waltz), le PDG aurait perdu quelque part dans l'immeuble...

Une comédie fantastique anglo-australienne, adaptée du premier roman d'une série, coproduite par la Jim Henson Company pour la plateforme de streaming australienne Stan, et qui bénéficie d'une direction artistique assez intéressante et originale, qui la démarque un peu du tout-venant de ce formatage très young adult.

Un formatage dont j'ignore s'il était déjà présent dans les romans originaux, ou s'il est le produit d'une adaptation visant initialement un public un peu plus jeune, mais le résultat est le même : malgré un certain sens de l'humour et une excentricité très british, on est en terrain assez balisé ici, et par moments, les personnages font preuve de réactions étrangement immatures (je ne me remets toujours pas de "- Je viens de découvrir que nos patrons sont maléfiques, qu'ils te manipulent depuis le début, et qu'ils t'utilisent pour faire des expériences magiq- - Ouah, tu as découvert une porte magique qui t'emmène où tu le désires, c'est génial, partons en vacances explorer les quatre coins de la planète, pour le reste, on verra plus tard !") et ça cabotine un peu beaucoup à certains niveaux.

En fait, c'est un peu un symptôme du trop plein de WTF et de décalage : au bout d'un moment, ça commence à devenir du worldbuilding un peu brouillon qui accumule les excentricités (et une bande originale envahissante) pour cacher sa structure brinquebalante. Ce qui ne veut pas dire que c'est mauvais pour autant... mais avec près de deux heures au compteur, ça tire un peu inutilement à la ligne.

3.75/6

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Critiques éclair - Invincible presents : Atom Eve (2023)

Publié le 26 Août 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Amazon

Après la saison 1 d'Invincible (bien adaptée en soi), et en attendant la saison 2 diffusée en fin d'année, voici un épisode spécial d'une petite heure consacré à Atom Eve, mis en ligne par Amazon à l'occasion de la Comic Con 2023. Au programme, peu ou prou, l'équivalent des deux numéros de la mini-série papier Atom Eve, publiée quelques années après les débuts de la série-mère...

Invincible presents : Atom Eve (2023) :

L'origin-story du personnage d'Atom Eve, produit d'une expérience gouvernementale dotée du pouvoir de percevoir et de manipuler la réalité au niveau atomique...

Et à nouveau, peut-être même plus qu'avec la série-mère, je n'ai pas grand chose à dire sur cet épisode spécial : c'est une adaptation globalement fidèle (si l'on excepte les quelques scènes rajoutées pour faire du remplissage et placer les personnages de Papa et fiston Grayson, titre de la série principale oblige), plutôt bien menée, bien doublée et bien animée, et qui se regarde très facilement, notamment parce qu'elle ne tombe pas trop dans les travers habituels d'Invincible...

...mais encore une fois, ça s'arrête là. Rien de neuf sous le soleil, c'est un portage compétent du comic-book, les fans hardcore seront ravis, les néophytes ne perdent rien au change, mais pour moi qui ait lu tout ça il y a bien longtemps, j'ai toujours un peu de mal à trouver dans cette adaptation une véritable plus-value. M'enfin bon...

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Un film, un jour (ou presque) #1914 : La Petite Sirène (2023)

Publié le 22 Août 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Animation, Disney, Romance, Fantastique, USA, Review, Musique, Jeunesse, Cinéma

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Petite Sirène (The Little Mermaid - 2023) :

Ariel (Halle Bailey), l'une des filles sirènes du Roi Triton (Javier Bardem) tombe amoureuse du Prince Eric (Jonah Hauer-King) après l'avoir sauvé de la noyade, et fait un pacte avec la sorcière Ursula (Melissa McCarthy) pour pouvoir retrouver Eric sur la terre ferme... mais au prix de sa voix enchanteresse.

Encore un remake live action d'un classique Disney, encore un film inutilement rallongé de passages inventés et de morceaux insipides (voire calamiteux - le rap de Scuttle made in Lin Manuel Miranda, au secours), encore un film passé à la moulinette d'effets numériques inaboutis, et encore un film qui, finalement, est tout à fait à sa place sur Disney +, où il est directement sort—

Ah, mais on me fait signe que non, ce Petite Sirène 2023 est en réalité sorti en salles, où il a amassé un box-office... moyen, visiblement, en tout cas bien loin du carton absolu que Disney souhaitait probablement faire.

En même temps, ce n'est pas surprenant : le film original faisait 83 minutes, était bourré de chansons mémorables, il était chatoyant, direct et spectaculaire ; ici, sous la direction de Rob Marshall (Chicago, Mary Poppins Returns, Pirates des Caraïbes IV) et avec le scénariste de Mary Poppins Returns et de L'école du bien et du mal à l'écriture, ce remake dure 135 minutes, dilue toutes ses chansons incontournables dans un manque d'énergie et une mollesse confondantes, et applique un filtre particulièrement terne à ses scènes sous-marines.

Résultat, même des passages cultes comme Sous l'océan tombent totalement à plat, dépourvus de fantaisie, figés et le postérieur entre deux chaises, celle du photoréalisme numérique inutile et celle de l'animation cartoonesque avec des animaux qui parlent.

Et puis pour ne rien arranger, les effets numériques sous-marins sont assez laids, notamment dans les déplacements des sirènes, et dans les mouvements de leurs cheveux, qui finissent par flouter les contours des personnages et par donner une impression d'inabouti. Idem pour Ursula, au maquillage amateur, à la silhouette numérique trop fluette, et qui n'a jamais l'envergure ou la menace du dessin animé... et certainement pas en mode kaiju, que l'on dirait sortie d'une prévisualisation des studios d'effets spéciaux, tant elle est approximative et plongée dans l'obscurité pour mieux la cacher.

Une adaptation longuette et molle, donc, avec plein de digressions inutiles, une représentativité ethnique balourde et faussement progressiste qui fleure bon les quotas à l'Américaine (alors que Bailey est très bien dans le rôle-titre), et de nouvelles chansons ajoutées particulièrement insipides. C'est raté, donc, même si par moments, ça fait presque illusion. Presque.

2.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1913 : Nimona (2023)

Publié le 21 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Animation, Netflix, USA, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Nimona (2023) : 

Dans un monde médiéval futuriste, Ballister Boldheart (Riz Ahmed) devient le premier homme d'extraction modeste à accéder au rang de chevalier, prêt à défendre le Royaume au cas où un monstre de légende referait surface. Mais lorsqu'il est accusé d'un crime impardonnable, il devient fugitif, et reçoit l'aide de Nimona (Chloë Grace Moretz), une adolescente chaotique aux pouvoirs métamorphes étranges. Ballister tente alors de prouver son innocence, alors même que les autres chevaliers le traquent, avec à leur tête le compagnon de Ballister, Ambrosius Goldenloin (Eugene Lee Yang).

Ah, je suis bien embêté par ce Nimona, production Netflix adaptée d'une bd (du créateur transgenre et non-binaire de Lumberjanes et de She-ra et les princesses au pouvoir), sauvée de l'oubli suite à la fermeture du studio Blue Sky par Disney après son rachat, et distribuée par Annapurna Pictures, la branche cinéma du studio aussi connu pour ses jeux vidéo indépendants très côtés, et toujours bourrés de thématiques et de messages sociétaux.

Je suis bien embêté, parce que je les ai bien vues, toutes ces critiques dithyrambiques qui se sont enflammées sur le propos LGBTQ du film (les deux chevaliers gays, Nimona en tant que symbole trans, le message sur la peur de l'altérité, la lutte des classes, etc), sur la protagoniste chaotique et rebelle, sur le refus du dogme et du conservatisme, etc. 

Et je me doute bien qu'en ces temps de recherche de représentativité à tout va et de diabolisation à outrance de Disney (une tendance en ligne qui me fait toujours autant sourire, tant les personnes les plus promptes à descendre en flammes le studio sont les mêmes qui, en parallèle, s'arrachent ses produits dérivés sous une forme ou une autre - ou se font de l'argent sur son dos), Nimona fait un porte-étendard idéal et bien pratique.

Mais c'est peut-être trop facile, justement. Au point de paraître suspect et artificiel par certains aspects. Comme si le tout avait été bien pensé et marketé pour plaire à un certain public très en demande.

Je n'ai pas été très convaincu par le film, honnêtement, même si je n'ai pas grand chose à redire au métrage sur son aspect technique. Le souci, c'est que son écriture trahit clairement sa genèse difficile, et que le tout est fait sans réelle subtilité, assénant son message sur la tolérance de manière peu inspirée.

Pourtant, l'univers médiévalo-futuriste est intrigant, mais quelque chose dans la structure du film, dans son articulation, ne fonctionne pas réellement pour moi - notamment toute l'introduction/la mise en place en mode worldbuilding catapulté, qui enchaîne ensuite sur un scénario sans grande surprise.

Et puis il y a toute cette esthétique riot grrrl qui me gonfle profondément (c'était déjà le cas dans Nouvelle génération de Netflix) avec ce personnage-titre rebelle, gueulard, chaotique, avec piercings et cheveux roses, qui beugle "METAL !!!" en faisant le signe des cornes (*soupir*), un personnage que l'on est supposé trouver attachant dans son exubérance et dans son anti-conformisme (ça n'a pas fonctionné sur moi), mais qui se retrouve affublée d'un background et d'un arc narratif tout ce qu'il y a de plus classique, à la résolution télégraphiée.

Le tout baignant dans les codes musicaux et esthétiques de la punkitude féminine, qui tiennent presque désormais du cliché commercial et du raccourci facile pour exprimer une rebellion somme toute très adolescente.

Bref, je suis resté sur ma faim avec le scénario, que j'ai trouvé particulièrement maladroit dans son écriture surlignée, dans sa caractérisation sommaire, et dans ses dialogues très inégaux (j'ai facepalmé en voyant le chevalier dire à Nimona "I see you", en soi déjà un dialogue on ne peut plus périmé), et je n'ai pas vraiment accroché au cliché ambulant qu'est Nimona, donc...

Ce n'est pas mauvais, et ça a clairement trouvé son public, mais je reste très mitigé.

3/6

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Les bilans de Lurdo : Solar Opposites, saison 4 (2023)

Publié le 20 Août 2023 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science Fiction, Science-Fiction, Hulu, Aventure, Les bilans de Lurdo, Solar

​Après trois saisons et deux épisodes festifs spéciaux, retour de Solar Opposites pour une nouvelle fournée de 11 épisodes... sans Justin Roiland, l'un des deux créateurs (et doubleur) du programme, kickbanné pour un comportement assez problématique au sein de sa société de production et des séries auxquelles il participait.

Il est ici remplacé par Dan Stevens au doublage, un choix sorti de nulle part, pour une saison un peu en demi-teinte...

Solar Opposites, saison 4 (2023) :

En effet, si s'habituer au changement de voix prend un certain temps, mais n'est pas rédhibitoire (quand bien même les fanboys de Justin Roiland crient toujours au scandale et plombent les sites de notation en ligne pour exprimer leur mécontentement), il faut bien avouer que l'écriture a pris un petit coup dans l'aile, du moins en début de saison.

Le premier épisode botte ainsi en touche de façon méta sur le changement vocal, avant de partir dans une parodie assez moyenne de The Office pour Terry et Korvo, et de Carrie pour Yum et Jesse. L'épisode suivant continue sur cette lancée, avec Korvo et Terry qui s'affrontent dans un cadre professionnel, une visite à Wooden City pour signer un contrat, et une chasse au trésor des deux jeunes pour obtenir des billets pour Daft Trunk : un épisode qui semble fréquemment n'exister que pour placer un maximum de mauvais jeux de mots sur les végétaux, le bois, etc, avec en prime un caméo vocal sous-exploité de Josh Gad.

Le troisième épisode est un peu plus sympathique, en mode comédie romantique centrée sur Aisha, qui tombe amoureuse d'un humain, mais tout le reste de la saison semble ensuite avoir des difficultés à trouver des intrigues intéressantes pour ses personnages principaux... comme si les scénaristes étaient plus intéressés par les sous-intrigues du Mur et des Silver Cops, et que Korvo et compagnie ne faisaient presque plus que de la figuration.

Sur les onze épisodes de la saison, un épisode entier est ainsi consacré au Mur, et un autre aux Silver Cops : ils se regardent sans problème, mais ne sont jamais aussi efficaces que lorsque ces intrigues ont été introduites pour la première fois. Le Mur voit un conflit entre les deux factions en place, l'une façon Handmaid's Tale, l'autre façon résistance, dans un Mur qui se refroidit ; Glenn rejoint un groupe de voleurs (inspirés des Visionaries et des Battle Beasts), qui devient sa nouvelle famille, et il finit par rejoindre les Silver Cops sous une fausse identité pour les faire tomber de l'intérieur.

Le tout, donc, au travers de deux épisodes complets, mais aussi de sous-intrigues récurrentes déroulées au fil des épisodes 3, 4, 6 et 10 : ça commence à faire beaucoup, d'autant que ça ne passionne pas forcément au final.

Et donc, comme je le disais, les Opposites doivent se contenter de miettes : ici, ils veulent un dinosaure Hanna-Barbera... mais l'épisode rebascule sur les Silver Cops au bout de 15 minutes ; là, les Opposites se retrouvent pris au piège dans l'univers des photos libres de droits, pour un récit qui tourne un peu à vide et manque de folie... et repasse sur le Mur au bout d'un moment ; ailleurs, alors que la guerre éclate dans le Mur, Korvo et Terry deviennent invisibles et se disputent dans leur cuisine ; ou encore, ils refont des Gooblers, et vont les lâcher dans le zoo de Kelly Cuoco...

Autant d'épisodes un peu inaboutis, ne poussant jamais vraiment leurs concepts dans leurs retranchements, et jamais vraiment mémorables. J'ai tout de même plutôt aimé l'épisode 5, qui voient les Opposites tenter de distraire Yum pour éviter qu'il ne découvre que c'est son anniversaire, et dont l'intrigue secondaire voit Pupa en mission de sauvetage dans le labyrinthe du vaisseau, pour y sauver des livreurs disparus ; ainsi que le season finale, durant lequel les Opposites se transforment tour à tour, malgré eux, en humains, et sont contraints de quitter la Terre.

Après, je mentirais en disant que cette saison est vraiment différente des précédentes : la série a toujours eu des intrigues sous-développées, çà et là, nées d'une mauvaise vanne ou d'une idée aléatoire, conçues au cours d'une soirée arrosée ou enfumée, ou recyclées des rebuts de Rick et Morty... mais là, j'ai trouvé que le tout était moins inspiré, moins bien structuré, et que les sous-intrigues du Mur et des Silver Cops prenaient trop de place, sans forcément que cette place soit justifiée par les rebondissements proposés.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x10 + bilan (2023)

Publié le 19 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Les trois précédents épisodes de STSNW soufflaient clairement le chaud et le froid : une comédie musicale, un crossover parodique avec Lower Decks... et un épisode très noir, dans lequel M'Benga assassinait de sang froid un ambassadeur klingon criminel de guerre.

On se demande bien comment cette saison va se terminer : sur un pied dramatique, ou plus léger ?

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x10 - Hegemony : Lorsqu'une colonie humaine est attaquée par les Gorns, et que le vaisseau de la compagne de Pike appelle à l'aide, l'Enterprise s'empresse d'intervenir... mais la planète est en territoire ennemi, et pour secourir les survivants, l'équipage doit passer outre les ordres de Starfleet.

Un épisode de fin de saison nettement plus sérieux que le précédent, et qui se termine même en cliffhanger, dans la grande tradition des cliffhangers de fin de saison, comme à l'époque de Next Generation. Ici, ça marche plus ou moins bien, partiellement à cause du manque d'enjeux - de par le statut de préquelle de la série, on se doute bien qu'aucun des personnages établis n'est en réel danger, alors que les personnages inventés de toute pièce, eux, sont des red shirts en puissance - mais aussi car la série continue de faire des Gorns des pseudo-Aliens de Giger.

Ce qui permet de rendre ces lézards plus dangereux, certes, mais donne aussi trop souvent l'impression de voir une copie éhontée sans grande originalité. Cela dit, l'épisode se regardait plutôt bien, le caméo de Montgomery Scott était agréable (et pas trop forcé), tout le monde avait un moment de gloire ou deux, et c'était visuellement assez réussi. En attendant la résolution du cliffhanger... dans deux ans, à ce rythme ?

- Bilan saisonnier -

Un peu comme la saison 1 de la série, la saison 2 de Star Trek Strange New Worlds m'a semblé très sympathique, mais un peu en dents de scie : la série est plus à l'aise (notamment dans la comédie), elle est plus audacieuse, mais l'exécution n'est pas toujours à la hauteur de ces ambitions, et ça ne marche pas forcément aussi bien que ça le pourrait.

Et l'on retrouve ce problème de dosage tout au long de la saison : l'épisode de reprise assez brouillon, le troisième épisode qui tente maladroitement un voyage temporel et un toutéliage avec Khan, le traitement de M'benga et la manière dont son crime est géré, ou encore l'épisode comédie musicale - systématiquement, l'équilibre est légèrement faussé, et ça se ressent plus ou moins.

Heureusement, l'alchimie de la distribution et le capital-sympathie des acteurs font que tout passe plus ou moins bien, même dans les épisodes les plus faibles. On regrettera juste que certains choix de casting soient un peu en dessous : je pense notamment à Maria Batel, la compagne de Pike, assez transparente et clairement partie pour être red-shirtée, ou encore à Kirk qui, s'il parvient à trouver sa place, cette saison, grâce à une écriture plus favorable, est encore loin d'évoquer le célèbre Capitaine charismatique.

Mais bon, ce ne sont que quelques pinaillages : dans l'ensemble, j'ai passé un agréable moment devant cette seconde saison, mais la série mériterait cependant d'équilibrer un peu mieux à l'avenir son ratio épisodes sérieux/épisodes comiques, histoire d'éviter l'enchaînement brutal de la seconde moitié de la saison (Spock devient humain/Uhura a des hallucinations/Lower Decks/M'benga tue quelqu'un/tout le monde chante/c'est la guerre contre les Gorns).

D'un autre côté, compte tenu de la grève qui frappe actuellement le secteur audiovisuel américain... on ne peut qu'espérer que ST:SNW ait un avenir et ne soit pas annulée à l'arrache, histoire de faire des économies de derrière minute.

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Un film, un jour (ou presque) #1909 : Babylon 5 - The Road Home (2023)

Publié le 15 Août 2023 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Science Fiction, Science-Fiction, Babylon, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Babylon 5 - The Road Home (2023) :

Deux ans après la fin de la Guerre des Ombres, sur le point de quitter Babylon 5 pour endosser son rôle de Président, John Sheridan (Bruce Boxleitner) se retrouve propulsé dans l'espace et le temps, et découvre des réalités alternatives, alors même qu'il n'a qu'une chose en tête : rentrer dans sa dimension et retrouver Delenn (Rebecca Riedy)...

Plus de 20 ans après la fin de la franchise Babylon 5, Warner ressuscite ce space-opéra incontournable d'entre les morts et, sous la plume de JMS, le papa de Babylon 5, reprend comme si de rien n'était, mais sous une forme animée (les multiples acteurs décédés parmi la distribution imposant cette solution inélégante mais incontournable).

Au programme, le multivers (décidément très à la mode) à la sauce Babylon 5, soit l'occasion pour JMS de ramener tous les personnages du passé de la franchise pour un dernier baroud d'honneur... et aussi de rebooter la franchise Babylon 5 de manière avouée, en finissant par un discours d'une Ivanova alternative s'adressant peu ou prou au spectateur pour lui dire "on est partis longtemps, mais nous sommes de retour, et pour de bon".

Et après tout, relancer la franchise Babylon 5 dans une réalité alternative passée, au début des aventures de Sheridan et compagnie, pour partir dans une direction autre, sans Ombres, peut être intéressant et économique, surtout sous forme animée, maintenant que les personnages, les décors et les vaisseaux ont été conçus et sont faciles à animer.

Après, reste à voir si la demande existe vraiment au delà des fans les plus hardcore (et même ceux-là ont accueilli le film assez fraîchement - il n'y a pas pire critique que les fans hardcore d'une franchise) : ce n'est pas l'animation relativement sommaire (surtout dans les affrontements spatiaux) qui va taper dans l'œil des spectateurs novices, en tout cas, et ce téléfilm ne tient pas réellement la main de ces derniers pour leur expliquer le pourquoi du comment (même si, techniquement, ça m'a paru assez clair).

Cela dit, je ne me suis pas ennuyé, malgré quelques passages un peu maladroits niveau écriture, notamment vers la fin, et une représentation pas très inspirée des Ombres : en l'état, c'est un bon point de départ pour d'autres métrages animés, mais ça ne restera pas forcément dans les mémoires.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1908 : Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (2023)

Publié le 14 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Disney, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (Guardians of the Galaxy vol. 3 - 2023) :

Parce que son créateur, le Maître de l'évolution (Chukwudi Iwuji), est bien décidé à récupérer sa création, Rocket est attaqué par Adam (Will Poulter) et mortellement blessé. Pour le sauver, les Gardiens de la Galaxie montent alors une expédition pour découvrir les origines de Rocket, et retrouver son créateur...

Le voilà, l'ultime volet de la trilogie des Gardiens de la Galaxie de James Gunn, désormais "passé à l'ennemi" pour chapeauter l'univers DC Comics, une trilogie très sympathique, même si elle m'aura peut-être moins enchanté que bon nombre de critiques (probablement parce que j'ai du mal avec les tics de Gunn en matière d'illustration musicale et de ressorts émotionnels).

Et pour être tout à fait franc, je mentirais en disant que je n'ai pas un peu levé les yeux au ciel, ici et là, devant ce Gardiens 3 : après tout, on peut très bien considérer qu'il n'y a rien de plus facile que d'émouvoir le spectateur en lui présentant un grand méchant pseudo-Mengele qui garde en cage, brutalise et torture des pauvres bêtes innocentes et mignonnes, voire pire, des enfants adorables. Et les tendances musicales envahissantes de Gunn, ainsi que sa propension à caser sa femme et ses copains dans pleins de petits rôles, sont ici toujours présentes, et toujours aussi frustrantes par moments.

Seulement pour le coup, ça fonctionne globalement assez bien. Probablement mieux que le 2, à mes yeux, et ce malgré une durée un peu plus importante encore : ça m'a paru mieux rythmé, l'émotion sonne plus juste, les adieux de la fine équipe sont réussis (sans sombrer dans le pathos d'un kill your darlings whedonien gratuit), les effets spéciaux sont très réussis, et même les caméos gratuits sont plutôt amusants (Fillion !).

Après, ce n'est pas parfait, comme je le disais, Adam Warlock est un peu victime d'une flandérisation à la Drax, Muscle Groot avec la voix non-filtrée de Vin Diesel, ça passe moyen, il y a quelques moments inutiles, la bande originale ne trouve pas sa place et j'ai toujours autant de mal avec Peter/Gamora, mais bon, dans l'ensemble, le film est assez réussi, et probablement mon préféré de la trilogie.

4.5/6 

 (bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x07-09 (2023)

Publié le 12 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds, Lower Decks

Après un premier trio d'épisodes inégaux, et trois autres qui redonnaient un peu de poil de la bête au programme - sans être forcément exceptionnels ou parfaits - , la saison 2 de SNW continue son petit bonhomme de chemin, avec trois nouveaux épisodes, dont deux... assez spéciaux.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x07 - Those Old Scientists : Alors que Mariner, Boimler et leurs collègues du Cerritos étudient un portail temporel, ce dernier se retrouve propulsé un siècle plus tôt, à bord de l'Enterprise de Pike, qui est confronté à des Orions belliqueux...

Un bon vieil épisode crossover à base de voyage temporel, dans la droite lignée de Trials and Tribble-ations de DS9, mais qui mêle ici la série animée Lower Decks, avec ses personnages frénétiques, parfois criards, et dont le fanservice et les références méta sont comme une seconde nature, et SNW, avec son style rétro et décontracté... et ça marche, je dois dire.

Passée une intro animée à l'écriture un peu faible (on sent que les scénaristes ne voulaient pas assommer les spectateurs de SNW, pas forcément spectateurs de LD, avec le style particulier et frontal de la série animée), je dois dire que le tout fonctionne plutôt bien, avec un Jack Quaid qui reprend son rôle de Boimler et parvient, malgré un physique moins chétif et maladif, à donner corps au personnage IRL.

Ses interactions avec les membres d'équipage de SNW sont amusantes (certaines sont même intrigantes, comme le dialogue avec Pelia), les références et sous-entendus canoniques ne sont pas trop appuyés, et même quand Tawny Newsome/Mariner le rejoint, forcément plus rentre-dedans et polarisante, l'épisode parvient tout de même à conserver un équilibre entre les deux styles d'humour et de programme.

Dans l'ensemble, c'était donc très agréable à suivre, avec un propos sur "rencontrer ses héros... bonne chose ou mauvaise chose ?", un scénario qui sait laisser de la place à tous les personnages, et un ton décontracté qui fait du bien.

- 2x08 - Under the Cloak of War : Lorsqu'un VIP monte à bord, la situation se tend pour M'Benga, Chapel et Ortegas. En effet, le passager est un ancien criminel de guerre klingon repenti, désormais ambassadeur de la Fédération, et que les vétérans connaissent de réputation... mais aussi pour l'avoir rencontré.

Un épisode bien plus sérieux et dramatique que le précédent, avec une méditation sur la guerre, le pardon, le mensonge, le sacrifice, le traumatisme des vétérans, etc, qui n'est pas sans rappeler des récits similaires à l'époque de Deep Space Nine.

Et ça fonctionne assez bien, même si l'on ne rigole pas du tout : Babs Olusanmokun est excellent dans son rôle d'ancien commando reconverti dans la médecine, et il porte cet épisode sur ses épaules sans jamais trop en faire.

On pourra cependant regretter que la toute fin de l'épisode soit un peu précipitée, ce qui affaiblit d'autant l'ambiguïté du geste de M'Benga et de l'arc de son personnage... peut-être si le scénario avait été monté "à rebours", avec cette scène finale en ouverture, et le reste du récit en flashback d'un M'benga racontant tout à Pike... en l'état, la fin n'est que peu satisfaisante, voire même est frustrante.

- 2x09 - Subspace Rhapsody :

Lorsqu'une expérience d'Uhura et de Spock sur un repli subspatial inhabituel échoue, tout l'équipage de l'Enterprise découvre qu'il a tendance à exprimer ses émotions les plus fortes en chansons... ce qui pose bien des problèmes, surtout quand la situation se propage au reste de la flotte, et aux Klingons tout proches.

Avant-dernier épisode de la saison, et voilà le fameux épisode musical, dans la droite lignée de Xena, Buffy et compagnie : un prétexte scénaristique assez léger au programme, pour une suite de chansons forcément inégales, mais globalement satisfaisantes, notamment parce qu'elles n'oublient pas de développer les personnages et leurs relations.

Après, si ce Subspace Rhapsody est très sympathique, voire même plutôt ludique (quelques clins d'œil ici ou là à d'autres "épisodes musicaux", le grand numéro final, le passage des Klingons), ce n'est pas parfait : on pourra regretter que la production ait eu la main lourde sur l'auto-tuning, perceptible dès le premier numéro musical, que les chansons plus sérieuses soient probablement un peu trop longues pour leur propre bien, et que le numéro klingon, bien qu'hilarant, bascule un peu trop dans la parodie pour être vraiment à sa place.

Une question de dosage, en somme, mais dans le grand classement des épisodes musicaux, finalement, ce Star Trek s'en sort bien, et l'on passe un assez bon moment.

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Un film, un jour (ou presque) #1904 : Tad l'explorateur et la table d'émeraude (2022)

Publié le 8 Août 2023 par Lurdo dans Aventure, Animation, Espagne, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Tad l'explorateur et la table d'émeraude (Tadeo Jones 3 : La tabla esmeralda - 2022) :

Las d'être toujours méprisé par la communauté des archéologues professionnels après avoir découvert un sarcophage égyptien dans un temple mexicain, Tad accepte les conseils de Victoria Moon, experte en sciences occultes, qui va les mettre, lui, ses animaux domestiques, la Momie et Sara, sur la piste d'une mystérieuse table d'émeraude aux pouvoirs mystiques, convoitée par le sorcier Hermes Trismegiste, autrefois enfermé dans le sarcophage découvert (et ouvert) par Ted...

Troisième volet des aventures animées de Tad l'explorateur, après une Recherche de la Cité perdue ma foi assez sympathique, et un Secret du Roi Midas plus abouti graphiquement, mais narrativement plus faible, ce Tad 3 continue sur une lancée plutôt agréable, et est probablement le plus réussi visuellement comme au niveau du rythme.

Certes, il y a toujours des moments qui font lever les yeux au ciel, notamment au niveau de l'obsession de la momie pour les réseaux sociaux, ou des quelques gags prout-prout pas très probants, mais dans l'ensemble, c'est réussi visuellement, les personnages sont attachants, c'est dynamique, et l'on retrouve un souffle épique et aventureux qui manque vraiment au cinéma...

Une bonne surprise.

3.75/6

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