Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
À Noël, un groupe de braqueurs de banque (Luke Avoledo, Nick Biskupek, Michael Swatton, Dan Molson) se réfugie dans un motel isolé après leur dernier casse, pour y attendre le retour de l'un des leurs (Dan Molson) avec le véhicule dans lequel ils vont fuir. Mais sans le savoir, une vampiresse (Sayka de Goede) et sa progéniture ont aussi décidé de s'installer là, et de faire des criminels leur futur repas...
Un film d'horreur indépendant (comprendre : c'est cheap) lorgnant fortement sur Une Nuit en enfer, mais sans le budget, sans la folie, sans la tension, et avec quelques Anglais. D'un point de vue technique, si ce n'est pas trop mal filmé et photographié, la post-synchro est médiocre, et les effets très limités ; le rythme est assez pépère (il n'y a pas réellement de montée en puissance), et si les personnages de criminels ont le bon goût de ne pas être des abrutis finis, ça reste globalement assez caricatural et basique.
Bof.
2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
The Christmas Charade (2024) :
Whitney (Rachel Skarsten), bibliothécaire coincée, se retrouve embarquée par un malheureux concours de circonstances dans une opération du FBI menée par Josh (Corey Sevier), qui tente d'arrêter un voleur d'œuvres d'art ayant pour cible un collier bientôt mis aux enchères à Noël. Contre toute attente, Josh et Whitney se font passer pour un couple, et tentent alors de se rapprocher du voleur...
Dans un premier temps, j'ai eu un peu peur : revoir Rachel Skarsten dans un pastiche de film d'action, après Une nounou au service de Sa Majesté (diffusé l'année dernière, et qui, bien qu'assez quelconque, avait connu un beau succès outre-Atlantique), ça ne me disait pas grand chose, et l'affiche générique n'aidait pas à s'intéresser au tout.
Et puis finalement, en remarquant que c'était un téléfilm écrit par l'épouse de Sevier, réalisé par ce dernier, j'ai décidé de laisser sa chance à cette Charade... bien m'en a pris, puisque le tout est une comédie d'espionnage sympatoche (ça ne casse pas trois pattes à un canard, Sevier aurait pu diminuer l'intensité de son jeu et de son personnage ronchon d'un cran ou deux, la meilleure copine de l'héroïne disparaît en cours de route, et la résolution est un peu catapultée), qui ne se prend pas trop au sérieux, et qui se regarde assez facilement.
Amusant, sans plus. Par contre, on aurait quasiment pu transposer le tout à une autre période de l'année sans que rien ne change.
3.75/6
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## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Reunion (2024) :
Au lendemain de la réunion de la promotion 2001, célébrée dans la luxueuse demeure de Mathew (Chace Crawford), le cadavre de celui-ci est retrouvé dans sa chambre. Six des anciens compères de lycée de Mathew, restés là pendant la nuit à cause de la tempête de neige frappant la région, sont désormais suspects : Ray (Lil Rel Howery), Vivian (Jillian Bell), Amanda (Nina Dobrev), Jasmine (Jamie Chung), Mr. Buckley (Michael Hitchcock), leur ancien professeur d'histoire, et Evan (Billy Magnussen), désormais policier municipal...
Une murder comedy qui lorgne très fortement sur The Afterparty (sans les expérimentations de style) et autres murder mysteries à la Cluedo, propose une distribution sympathique... mais ne va jamais bien plus loin que ça.
Le scénario, notamment, est ultra-basique, au point que, lorsque l'un des personnages commence son discours final à la Poirot, visant à identifier le coupable, et qu'il reste 20-25 minutes de film, on se dit qu'il va y avoir des rebondissements inattendus, et que ça ne peut pas être aussi simple et prévisible que ça... perdu !
Pas assez de suspects pour entretenir le doute, pas assez de rebondissements pour surprendre, Reunion se regarde vaguement, mais ça s'arrête là.
3/6
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One Percenter (2023) :
Légende des films d'action ayant inventé son propre style martial, Takuma Toshiro (Tak Sakaguchi) est passé de mode, et peine à trouver un intérêt dans les films modernes trop chorégraphiés. Il part en repérage sur une île abandonnée pour y tourner son propre métrage sans savoir que deux gangs rivaux ont justement choisi ce site pour régler leur compte et mettre la main sur plusieurs tonnes de cocaïne dissimulées là.
Mouais. Un métrage japonais trop ambitieux pour son propre bien, qui tente de faire un One Cut of the Dead du film d'action, mais se prend les pieds dans le tapis, et finit par s'éparpiller dans trop de directions à la fois : ici, un film méta sur le cinéma d'action et son "réalisme", là, une comédie un peu balourde aux personnages secondaires caricaturaux, ailleurs, un actioner pas forcément bien filmé, avec en prime une dose de Fight Club, et un portrait d'un acteur vieillissant...
Bref, ça part dans tous les sens, et paradoxalement, alors que ça passe tout son temps à parler d'un style de film d'action "plus réaliste" et moins chorégraphié, on se retrouve avec des scènes d'action quelconques et répétitives, voire avec un duel final jamais réaliste pour un sou, avec des accélérés et plein de moments improbables.
Au final, on a donc avec un One Percenter (ou One Percent Warrior) ronflant et un peu prétentieux, bourré de contradictions, qui ne maîtrise jamais vraiment son propos, à l'histoire tenant sur une feuille de papier cigarette, et dont le héros finit par évoquer presque Steven Seagal...
Bon gros bof, donc (même si visiblement, je suis largement dans la minorité sur ce plan).
2.25/6
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Drive-Away Dolls (2024) :
Deux jeunes lesbiennes, Jamie (Margaret Qualley) et Marian (Geraldine Viswanathan), décident de louer une voiture pour aller de Philadelphie à Tallahassee, en Floride. Mais suite à une erreur, elles reçoivent une voiture destinée à un groupe de criminels Arliss (Joey Slotnick), Flint (C. J. Wilson), and Chief (Colman Domingo), contenant dans son coffre une mallette au contenu de grande valeur, et une tête coupée. Sans le savoir, les deux femmes deviennent alors la cible des trois hommes...
Une comédie criminelle d'Ethan Coen (sans son frère), ici scénariste et réalisateur avec son épouse, et qui peut se résumer à 70 % de road trip queer exubérant, graveleux et décomplexé, où tout le monde ne pense qu'à coucher et où ça cabotine outrageusement, et à 30 % de polar aux personnages idiots et incapables et aux caméos rigolards (Matt Damon, Pedro Pascal).
C'est ponctuellement à la limite du cartoon, notamment dans la mise en scène, les interludes psychédéliques avec Miley Cyrus arrivent comme un cheveu sur la soupe, c'est bordélique, mais quand on sait que l'influence principal de Coen, pour ce métrage, c'était John Waters et ses films, on comprend mieux le résultat final de ce pastiche des road movies des années 60/70.
Après, on adhère ou pas à la proposition, somme toute assez décousue et immature, et qui laisse une impression de projet conçu à la va-vite.
2.5/6
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Skincare (2024) :
Esthéticenne reine des soins de beauté à Los Angeles, Hope Goldman (Elizabeth Banks) est sur le point de lancer sa première gamme de produits de beauté lorsqu'un rival charismatique, Angel (Luis Gerardo Méndez), s'installe juste en face de son salon. Aussitôt méfiante, Hope commence alors à faire l'objet de menaces, de sabotages et d'une campagne de harcèlement en ligne qui la font peu à peu glisser dans une spirale infernale de paranoïa et de violence, persuadée que son nouveau voisin est responsable...
Une comédie dramatique mâtinée de thriller, inspirée d'une histoire vraie, et qui souffre malheureusement d'un ton à géométrie un peu trop variable, passant de la satire californienne au thriller se voulant nerveux, avant de revenir à de l'humour, de passer au drame, etc.
Ça ne fonctionne pas franchement, du moins, pas totalement, probablement aussi parce que la nature schizophrénique du métrage est renforcée par son illustration musicale synthétique et envahissante, par le survol de ses thèmes, et handicapée par son script assez cousu de fil blanc (dont les ficelles sont révélées, sans la moindre surprise, au bout d'une heure de métrage).
Bref, c'est trop balisé et générique pour vraiment laisser sa marque, malgré les efforts de la distribution.
3/6 (dont 0.25 pour Nathan Fillion dans un petit rôle libidineux à souhait)
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Monkey Man (2024) :
Habité par la vengeance depuis la mort de sa mère aux mains de Rana Singh (Sikandar Kher), le chef de la police corrompu de la ville de Yatana, Kid (Dev Patel) prépare sa revanche en prenant part à des combats clandestins, durant lesquels il porte un masque de singe. Jusqu'au jour où il décide de passer à l'action et d'éliminer toute l'organisation criminelle qui entoure Singh, ainsi que son commanditaire, Baba Shakti (Makarand Deshpande), l'autorité spirituelle de toute la région...
Première réalisation de Dev Patel, qui est ici devant et derrière la caméra, et propose un film d'action nerveux et efficace, assez brutal, enrobé de discours sociopolitique sur les castes, le nationalisme et la société indienne, et baigné de mysticisme et de spiritualité hindoue, avec le mythe de Hanuman.
Le tout fonctionne plutôt bien, même si le métrage n'échappe pas à quelques scories inhérentes aux films d'action modernes (notamment au niveau du montage ou de quelques raccourcis d'écriture), mais dans l'ensemble, c'est tout à fait honorable, notamment pour un premier film.
4/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Alien - Romulus (2024) :
Pour échapper à la colonie minière où ils vivent, un groupe de jeunes adultes, dont Rain (Cailee Spaeny) et son androïde défectueux Andy (David Jonsson) partent explorer une station Weyland-Yutani abandonnée pour y dérober des caissons de cryotransport, et ce avant que l'orbite déclinante de la base ne mène à leur destruction. Mais sur place, ils trouvent le résultat de nombreuses expériences sur un être extraterrestre meurtrier... qui revient à la vie.
Nouvel opus de la saga Alien, après la parenthèse préquelles by Ridley Scott à oublier, avec cette fois-ci ce qui ressemble presque à une déclinaison young adult de la franchise, confiée à Fede Alvarez (Evil Dead, Don't Breathe).
Un nouvel opus qui s'efforce de s'inscrire dans la continuité de la franchise, entre le premier Alien et ses suites, avec des renvois directs à Prometheus et Covenant, histoire de créer un toutéliage de rétro sf pas désagréable à suivre, mais dont l'écriture frustre fréquemment.
Formellement, c'est très réussi : l'esthétique rétro est convaincante, la mise en scène de Fede efficace (même s'il y a un certain manque de tension, partiellement dû à des créatures surexposées, mais aussi à des personnages transparents), les acteurs sont compétents, les effets réussis... mais malheureusement, tout n'est pas aussi réussi.
Déjà, je place un caveat : le métrage semble avoir été victime de coupes, çà et là, et peut-être qu'une version longue aidera à mieux faire passer tel ou tel élément un peu bancal (la chronologie des événements, notamment, est ultra-compressée, y compris le cycle facehugger/parasitage/chestburster/alien adulte).
Ensuite, comme je le disais, les personnages (tous sauf le duo principal, en fait) sont affreusement insipides et sous-développés, en plus d'être clichés (mention spéciale à la tête de con qui déteste les androïdes) ; le fanservice n'est guère plus convaincant : non seulement la réutilisation de Ian Holm, pas franchement convaincante à l'écran, mais aussi et surtout les rappels fréquents aux autres films de la franchise, rappels plus ou moins surlignés, et parfois franchement ratés ("get away from her, you bitch", désastreux).
Parce que ce Romulus est constamment sur le fil, entre utilisation logique des éléments des films précédents pour des raisons de continuité et recyclage sans vergogne des images et des gimmicks de la franchise à des fins de fanservice gratuit et facile.
Il n'y a qu'à voir la transformation progressive (et bancale) de Rain en sous-Ripley pour s'en apercevoir.
Et c'est dommage, parce qu'il y a ici des idées (ou des variations d'idées) intéressantes dans tout ça, et le film se regarde assez facilement.
Dommage qu'ils aient cédé aux sirènes des memberberries et des clins d'œil appuyés.
3.5/6
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Hellboy - The Crooked Man (2024) :
Dans les années 50, alors qu'ils transportaient en train une créature démoniaque, Hellboy (Jack Kesy) et Bobby Jo Song (Adeline Rudolph), deux agents du BPRD, doivent poursuivre l'entité dans les bois des Appalaches sauvages. Mais là, rapidement, ils se trouvent embarqués dans une sombre affaire de sorcellerie et, avec Tom Ferrell (Jefferson White), ils doivent affronter l'Homme tordu, un être maléfique qui contrôle cette région.
Probablement parce que j'ai moins de vénération pour les Hellboy de Guillermo Del Toro que la majorité des critiques, j'attendais ce reboot avec une certaine curiosité, mêlée d'appréhension : une troisième version de la franchise, réalisée par l'un des deux réalisateurs des Hyper tension avec Statham (aussi co-réalisateur de Jonah Hex, de Ghost Rider 2 et de Mom and Dad), et coécrite par lui, par Christopher Golden et Mike Mignola en personne, une production semi-indépendante sans vedette, avec un budget beaucoup plus limité, et un désir de retour aux sources vers l'horreur plus prononcée... il y avait de quoi être intrigué, tout en restant prudent.
Et les retours de la presse n'ont pas été tendres avec ce métrage, directement sorti en VOD dans de nombreux pays.
Pourtant... j'ai trouvé ça très agréable. Pendant une grosse heure, du moins.
Oui, c'est plein de petits défauts et de limites imposées par le budget, oui, Jack Kesy n'a pas la carrure ou le charisme nécessaires pour supplanter Ron Perlman ou même David Harbour à l'écran (et son maquillage est moins abouti) et oui, la dernière ligne droite du métrage (tout le climax, en fait) ne fonctionne pas vraiment, beaucoup trop en mode cache-misère dans l'obscurité pour être agréable à suivre, mais durant cette première heure de film, l'approche "horreur american gothic", avec rednecks poisseux, bois sinistres, musique grinçante, visions étranges, etc ne m'a pas déplu, loin de là.
Certes, tout ça a ses limites, notamment en terme de rendu à l'écran de certains effets, mais l'atmosphère est présente, pesante, intense et menaçante, et cette plongée dans la sorcellerie paysanne est plutôt intéressante.
Après, dommage que toute la fin soit assez plate, comme je le disais plus haut, et que le script semble parfois un peu décousu... mais je redoutais bien pire.
3.5/6
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L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
30 Coins, saison 2 (30 Monedas, season 2 - 2023) :
Après les événements ayant frappé la petite ville de Pedraza, une course contre la montre se met en place, aux quatre coins de la planète comme en Enfer, pour empêcher la fin du monde. Christian Barbow (Paul Giamatti), excentrique milliardaire au innombrables disciples, a en effet décidé de combiner les 30 pièces d'argent et de sombres grimoires pour mettre fin à l'humanité, et accéder à un plan d'existence supérieur...
Après une saison 1 assez intéressante (même si elle partait un peu en vrille vers la fin, avec des ambitions démesurées à l'aune de son budget), la série d'Alex de La Iglesia remet les couverts pour une nouvelle fournée de huit épisodes d'une heure... et ce fut très laborieux.
Il faut dire que si la saison 1 restait relativement concentrée sur un sujet et un lieu (le village), la saison 2 est un bordel immense qui se déroule aux quatre coins de la planète, dans plusieurs langues, en Enfer, dans un vaisseau spatial interdimensionnel, et qui mélange un peu de tout, entre des Français (pas français) qui utilisent la réalité virtuelle pour lire les pensées, le prêtre Vergara coincé dans un Enfer au croisement de Hellraiser, de la tradition catholique et de Silent Hill, et qui revient en fin de saison en mode zombie décati en cosplay de Moïs, Elena qui accouche d'une tique géante, les Cainites qui sont en compétition pour récupérer les pièces de Judas, Nyarlathotep/Satan qui demande de l'aide pour affronter un nouvel ennemi, Paul Giamatti en géant de la tech/pseudo L. Ron Hubbard qui veut aller envahir des terres parallèles à l'aide du Necronomicon et commande psychiquement autrui à distance via un jeu de plateau avec des figurines, les lignes de Nazca, les anciens astronautes, une soucoupe volante, de grosses fusillades, de la buddy comedy zombiesque, des pouvoirs psychiques, les Illuminatis, un ordinateur quantique, etc, etc, etc...
C'est un gros foutoir décousu, donc, c'est mal rythmé, ça s'éparpille, ça surjoue parfois honteusement, De la Iglesia multiplie les personnages secondaires et les sous-intrigues, pour tenter de toutélier le tout vers la fin de saison, mais... ça ne fonctionne pas, et elles finissent toutes par se parasiter mutuellement.
Après, par moments, le temps d'une scène, d'un visuel, d'un monstre, ça reste efficace, intéressant et très ambitieux (on voit le budget HBO). Mais au final, la saison 2 ressemble plus à un fourre-tout, à une collection de moments sympas noyés dans un immense pêle-mêle sans queue ni tête, dont on aurait pu amputer 50 % sans rien y perdre.
C'est bien simple, autant la première saison était supposément inspirée d'une campagne de l'Appel de Cthulhu, autant cette saison 2 ressemble vaguement aux souvenirs enfumés d'une campagne de Delta Green, qu'un scénariste cocaïné aurait décidé de condenser en moins de huit heures de série.
À priori, il n'y aura pas de saison 3 (qui se serait déroulée dans une réalité parallèle ?), et ce n'est pas forcément un mal.
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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
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Interview with the Vampire, part II (2024) :
Après un détour par une Roumanie ravagée par la guerre, Louis (Jacob Anderson) et Claudia (Delainey Hayles) s'installent à Paris, en pleine Après-guerre, et attirent sur eux l'attention d'Armand (Assad Zaman), maître du Théâtre des vampires, où son clan se produit et donne des pièces de théâtre grotesques révélant leur vraie nature...
Après une première saison globalement assez réussie se déroulant à la Nouvelle-Orléans, l'adaptation AMC d'Entretien avec un vampire revient, déplaçant l'action à Paris, dans l'Après-Guerre... et à ma grande surprise, cette seconde saison est largement au niveau de la première, quoiqu'en disent certains spectateurs ne s'intéressant qu'à Lestat.
Parce qu'en effet, si sa présence hante les huit épisodes de cette seconde saison, Lestat en est grandement absent - mais il ne m'a pas manqué.
Reposant sur une tension croissante entre un Malloy pugnace, associé malgré lui au Talamasca, et qui tente constamment de trouver des failles dans le récit des vampires, et Louis et Armand (excellent Assad Zaman), qui s'efforcent de présenter un front uni, et de narrer leur version de la vérité, la saison alterne ainsi entre joutes verbales dans le présent, et flashbacks (parfois contradictoires) du point de vue de Louis, d'Armand et de Claudia.
Ce qui donne lieu à une saison globalement intrigante, dont le spectateur tente de percer les mystères et d'identifier les mensonges en même temps que les personnages, le tout porté par une bande originale remarquable.
Il faut dire que la production léchée aide beaucoup : la reconstitution historique, les costumes, etc, même s'ils ne sont pas parfaits, font plus qu'illusion. Seul souci, pour nous autres Français : l'utilisation très fréquente du français dans les dialogues (forcément, ça se passe à Paris), mais un français qui, dans 95 % des cas, arrache les oreilles et semble plus phonétique ou étranger que supposément parisien. Ce qui ne dérange pas lorsque le français est parlé par Armand, qui t'explique que le français n'est que la quatrième langue qu'il parle (et pourtant, l'acteur s'en sort très bien), mais coince beaucoup plus lorsque Lestat de Lioncourt baragouine des phrases parfois incompréhensible sans sous-titres.
(ça se remarque d'autant plus quand Roxane Duran, actrice née à Paris, a des dialogues français parfaitement naturels dans ses scènes)
Mentionnons aussi le changement d'actrice de Claudia, Bailey Bass étant remplacée par Delainey Hayles, une actrice anglaise plus âgée que Bass, mais paraissant paradoxalement plus jeune, et fonctionnant donc mieux dans le rôle de cette ado de 14 ans ne vieillissant jamais (sauf quand, le temps d'une réplique ou deux, son accent anglais refait surface).
Bref, la distribution de la série est comme toujours excellente, la saison se déroule à un rythme bien tenu (honnêtement, j'ai lutté pour finir certaines des autres séries passées en revue durant cette Oktorrorfest, mais j'ai bingé les huit épisodes de IWTVp2 en moins de deux jours), et si ça reste un gros soap opera vampirique un peu sanglant et parfois un poil trop mélodramatique (les retrouvailles finales de Louis et Lestat en pleine tempête frôlent le too much ; d'ailleurs, plus tôt dans la saison, le moment où Molloy interrompt son interview pour lancer le thème musical des Feux de l'amour en fond sonore était amusant), mais ça fonctionne plutôt bien, en tout cas nettement plus que les Mayfair Witches.
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Salem's Lot (2024) :
Alos que Ben Mears (Lewis Pullman), auteur, revient dans sa ville natale de Jerusalem's Lot pour y trouver l'inspiration et se pencher sur son passé, il découvre que deux antiquaires viennent de s'installer en ville, dans une vieille demeure abandonnée : Richard Straker (Pilou Asbæk) son patron, l'invisible Kurt Barlow (Alexander Ward). Rapidement, cependant, alors que les morts mystérieuses se multiplient en ville, certains habitants réalisent que Barlow est un vampire, et qu'il veut étendre sa domination sur toute la communauté...
Le scénariste des deux It de Muschietti et de tout l'univers de lThe Conjuring s'attaque ici aux Vampires de Salem de Stephen King, pour un métrage tourné en 2021 et à la sortie encore et encore retardée depuis... ce qui n'est guère surprenant.
Troisième adaptation de l'histoire originale (enfin, deuxième, si l'on omet la pseudo-suite de Larry Cohen... et aussi la préquelle télévisée), cette nouvelle version est en effet complètement inerte : visuellement assez terne, mécaniquement compétente mais sans flamboyances, on a l'impression que des pans entiers du script ont été coupés au montage ou délibérément ignorés, que le développement de nombreux personnages a été passé à la trappe, que les réactions et les déductions de chacun sortent de nulle part (au point de frôler la parodie), bref, on devine que la post-production ne s'est pas déroulée de manière très paisible, déjà que certaines idées passent assez mal à l'écran (j'ai toujours beaucoup de mal avec les croix lumineuses bricolées avec deux bouts de scotch).
Le résultat, c'est une nouvelle adaptation qui ne convainc pas franchement, et qui n'apporte rien aux adaptations déjà existantes, avec notamment quelque chose de vraiment artificiel dans la mise en scène et la manière dont les dialogues sont mis en images. On oublie.
2/6
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Apartment 7A (2024) :
Dans les années 60, Terry (Julia Garner), danseuse à Broadway, peine à survivre de sa passion suite à une blessure à la cheville. Jusqu'à ce qu'elle rencontre les Castevet (Dianne Wiest, Kevin McNally), un couple aisé qui la prend sous son aile et l'installe dans un appartement inoccupé de l'immeuble Bramford. Là, après une aventure d'un soir (dont elle ne garde aucune souvenir) avec Alan Marchand (Jim Sturgess), compositeur à Broadway, elle se trouve propulsée sur le devant de la scène... et enceinte. Une grossesse qui devient rapidement problématique lorsque l'identité réelle du père se précise...
Une préquelle inutile au Rosemary's Baby de Roman Polanski, cet Apartment 7A est le fruit du travail de la réalisatrice de Relic, un film d'horreur métaphore sur la sénilitée et Alzheimer, qui ici échoue cependant à apporter du sens ou un second degré de lecture à son métrage, lequel se contente de suivre les traces de son inspiration sans grande originalité.
C'est regardable, cela dit, notamment parce que Julia Garner est tout à fait convaincante (sa perruque courte, dans la deuxième moitié du film, l'est moins), parce que Dianne Wiest compose un personnage de voisine à la voix haut perchée un peu caricatural mais qui fonctionne très bien une fois que les choses prennent un tournant plus sombre, et parce que la réalisatrice se permet quelques excentricités lors de passages musicaux hallucinés.
Après, sur la durée, ce n'est pas indispensable, Sturgess est transparent, et les scènes d'exposition sont un peu balourdes.
Formellement compétent et bien interprété, mais comme je le disais, inutile et totalement anecdotique.
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Cuckoo (2024) :
Gretchen (Hunter Schafer), adolescente lesbienne et rebelle, est contrainte de suivre son père (Marton Csokas), sa belle-mère (Jessica Henwick) et leur fille Alma (Mila Lieu) lorsqu'ils vont s'installer dans une station de vacances au fin fond des Alpes allemandes. Là, dans cet établissement étrange dirigé par M. König (Dan Stevens), Gretchen commence à faire l'expérience de bruits étranges, produits par des êtres menaçants qui vivent dans les bois...
Un thriller horrifico-décalé allemand assez bizarre et inégal, applaudi par la critique tant pour son côté LGBTQ (qui n'apporte absolument rien au récit, cela dit) que pour son (supposé) commentaire social sur la maternité et le statut de la femme, son approche excentrique et décalée du genre (par moments, on est presque dans du Wes Anderson qui s'essaierait au cinéma d'horreur des années 70) et son ton semi-goguenard, avec des acteurs qui sont constamment sur le fil de la parodie.
Soit exactement ce qui m'a laissé un peu dubitatif : ce ton décalé m'a paru parfois forcé (quand deux personnages commencent à se tirer dessus sur fond de ballade italienne, par exemple, ou quand deux autres personnages parlent en français pour faire plus "européen"... mais que les acteurs parlent à peine français), la dernière ligne droite (après l'infodump du pourquoi et du comment des coucous) est assez banale, les personnages secondaires sont sous-développés (les parents, notamment, mais aussi Àstrid Bergès-Frisbeyqui fait à peine plus que de la figuration) et l'héroïne (bien interprétée, au demeurant) ne fait pas un personnage très attachant ou intéressant, ce qui n'aide pas.
Après, les effets des coucous sont assez réussis, et ça se regarde, mais pour moi, ça s'arrête là. Trop bordélique pour vraiment fonctionner.
3.25/6
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Doctor Jekyll (2023) :
Tout juste sorti de prison, Robert Stevenson (Scott Chambers), ex-drogué ayant besoin d'argent pour revoir sa fille malade, accepte le poste d'homme à tout faire de Nina Jekyll (Eddie Izzard), une sommité du monde des produits pharmaceutiques, qui vit recluse depuis un accident... mais rapidement, il apparaît que Nina Jekyll cache un lourd secret.
Relecture très théâtrale (dans le sens "deux acteurs entre quatre murs", pas "grandiloquente"... même si pour le coup, la bande originale l'est totalement, et probablement trop, d'ailleurs) du Jekyll & Hyde de Stevenson par un réalisateur de tv, produite par la Hammer, ce métrage assez inégal repose principalement sur l'interprétation à la fois déjantée et menaçante d'Eddie Izzard en Jekyll (qui cela dit retombe un peu dans son phrasé et son style de stand-up par moments), et sur la prestation nerveuse et tendue de Scott Chambers (peut-être parfois un peu trop nerveuse).
À part ça, cette réinvention de Hyde comme une entité maléfique et démoniaque qui ne peut entrer le corps de son hôte que si celui-ci "ingère" le produit conçu par Jekyll ne convainc que très moyennement, pas aidée par une écriture un peu laborieuse (toute la sous-intrigue sur l'ex-compagne et le frère, notamment), par une métaphore centrale assez floue (le fait que Izzard soit non-binaire/trans pourrait apporter un degré de lecture supplémentaire au film... mais non) et par un rythme un peu quelconque.
Bof, en somme.
2.5/6
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Exhuma (2024) :
En Corée du sud, Hwa-rim (Kim Go-eun), une shaman, son bras droit Bong-Gil (Lee Do-hyun), Kim Sang-deok (Choi Min-sik), spécialiste en Feng Shui, et Yeaong-geun (Yoo Hae-jin), entrepreneur de pompes funèbres, sont engagés pour libérer une famille d'une malédiction familiale : ils découvrent alors que tout est lié à la tombe étrange de leur ancêtre, mais bien vite, en transférant le corps, les choses se compliquent, lorsqu'un immense cercueil vertical est retrouvé enfoui sous celui-ci, et que les phénomènes menaçants et les cadavres commencent à se multiplier...
Un film sud-coréen pas inintéressant, très empreint de spiritualité, de religion et de fantastique locaux, mais aussi, en filigrane, de politique et d'histoire sud-coréenne, puisque toute cette histoire d'esprit maléfique (un samouraï démoniaque de deux mètres 10 de haut) et de malédiction remonte directement à l'occupation de la Corée par le Japon.
Ce qui apporte une approche et un contexte très particuliers à ce métrage, au demeurant plutôt bien filmé et interprété, avec des effets réussis (bizarrement, j'ai beaucoup apprécié la manière dont l'esprit-boule de feu est filmé).
Après, le côté très sud-coréen fait aussi que certains aspects du métrage fonctionnent moins sur nous autres occidentaux. Entre la spiritualité très particulière, le côté épisodique du film (divisé de manière peu utile en chapitres, et avec une grosse ellipse à mi-parcours), et une orientation plus fantastique que réellement horrifique, les 2h15 du film passent assez bien, mais pourraient en frustrer certains.
4/6
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The Twin (2022) :
Après un accident de voiture ayant coûté la vie à leur fils Nathan (Tristan Ruggeri) et ayant ébranlé leur couple, Rachel (Teresa Palmer), son époux Anthony (Steven Cree), auteur torturé, et Elliot, le fils jumeau de Nathan, quittent New York pour s'installer en Finlande. Là, Elliot découvre un site local entouré de superstitions et fait un vœu... qui semble s'exaucer, puisque Rachel le découvre bientôt en train de parler avec un ami invisible : son frère. Bien vite, cependant, la réalité s'effrite autour de la petite famille, et la communauté locale, étrangement hostile, devient de plus en plus oppressante.
Le réalisateur finlandais de Lake Bodom repasse derrière la caméra pour un thriller psychologique vraiment faisandé, qui mange à tous les râteliers, et tente successivement d'évoquer les films de maison hantée, les films de paganisme communautaire à la Midsommer, les films de pseudo-satanisme à la Rosemary's Baby ou de possession, à la Exorciste, les films de fantômes, les films d'enfant maléfique et de jumeau malfaisant, etc, le tout avec un enfant joufflu pas très mémorable, une Teresa Palmer constamment fébrile, un rythme d'escargot, une symbolique balourde (plein de jeux de reflets dans les lacs, les miroirs, mais aussi un plan facepalmesque sur les Twin Towers) et (malheureusement), un gimmick de narrateur non fiable qui finit par faire s'écrouler tout le château de cartes à la fin, quand on comprend que "tout ça, c'est dans sa tête".
Difficile d'en vouloir aux acteurs, qui font ce qu'on leur demande, et visuellement, il y a certains plans très jolis (souvent la nature et les bâtiments finlandais, plus rarement les tentatives de faire des visions/hallucinations oniriques stylisées), mais globalement, c'est plus que laborieux.
1.75/6
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Immaculate (2024) :
Peu de temps après son arrivée en Italie dans un couvent italien pour y prononcer ses vœux, Cecilia (Sydney Sweeney) tombe enceinte, sans avoir jamais couché avec un homme. Elle devient rapidement le centre de toutes les attentions pour cette immaculée conception... y compris les attentions les plus sinistres de certains membres du clergé.
Sorti quelques semaines à peine avant The First Omen, Immaculate en est, en quelque sorte, son pendant plus exploitatif : là où la préquelle de La Malédiction tentait de s'inscrire dans un certain cinéma fantastique mainstream des années 70, comme l'original, Immaculate a plutôt en référence le cinéma de nunsploitation et l'horreur italienne de la même époque, avec son léger racolage, son gore gratuit et décomplexé, ses approximations, ses grosses ficelles, etc, mais le tout enrobé derrière des atours très A24, qui empêche le film de se lâcher totalement.
Le problème, c'est que sur un postulat vraiment identique à The First Omen (mais vraiment, c'en est troublant), où les critiques nombrilistes voient des messages profonds liés à l'actualité américaine, cet Immaculate repose entièrement sur la performance de Sydney Sweeney (qui tient bien son rôle, ce n'est pas le problème) et sur quelques rares images travaillées, négligeant en partie le reste du métrage - la cohérence, l'efficacité, le rythme, etc...
Très dérivatif et prévisible (surtout si l'on a vu The First Omen avant), avec des choix artistiques qui peuvent laisser dubitatif (musicalement, notamment), Immaculate manque trop souvent d'impact, notamment stylistique et visuel, déroulant une bonne heure de métrage sans grande inspiration, avec des jump scares mous, des visions quelconques, des menaces diffuses, etc.
Ça se réveille dans la toute dernière ligne droite, avec quelques morts sanglantes et une dernière scène efficace, mais dans l'ensemble, ça s'arrête là.
2.5/6
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L'Exorciste : Dévotion (The Exorcist : Believer - 2023) :
Treize ans après la mort de son épouse dans un séisme, Victor (Leslie Odom, Jr) a perdu la Foi, mais élève seul sa fille Angela (Lidya Jewett) dans une banlieue tranquille de Géorgie. Cependant, lorsqu'Angela et sa meilleure amie Katherine (Olivia O'Neill) disparaissent pendant trois jours après une séance de spiritisme improvisée dans les bois, elles reviennent changées, comme possédées par une entité maléfique qu'il va falloir exorciser...
Après leur réinvention mollassonne et miteuse des Halloween, David Gordon Green et Danny McBride s'attaquent pour Blumhouse à un autre classique de l'horreur, L'Exorciste, pour le réinventer et le moderniser... ce qui se traduit, dans les faits, par deux possédées au lieu d'une, et, en lieu et place d'un conflit entre le Bien et le Mal tournant autour de la religion catholique et d'un démon antique... par un exorcisme pluriculturel mêlant paganisme, religions, et le pouvoir de la communauté et de la solidarité entre les peuples.
Des idées jamais exploitées, des personnages jamais développés plus que ça... ça ne fonctinne pas, et ce sur près de deux heures.
Les gamines sont prises en charge par la police, par les hôpitaux psychiatriques (tout ça prend près de 50 minutes, tout de même), la religion catholique se débine avant de revenir brièvement et sans la moindre efficacité, le film se permet du fanservice inutile et gratuit avec une poignée de scènes faisant revenir des actrices du film original, ça se traîne gentiment, l'exorcisme en lui-même est totalement plat (avec un pseudo-dilemme moral qui ne fonctionne pas) tout en étant visuellement ridiculement numérique, et globalement, pour résumer, ça n'est jamais stressant, jamais tendu, jamais provocant ni transgressif, et c'est creux de bout en bout, bien que le film veuille donner l'impression (au travers de passages ronflants et maladroits) d'avoir quelque chose à dire sur la Foi, la communauté, blablabla...
1.75/6
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Bag of Lies (2024) :
Désespéré à l'idée de sauver sa compagne Claire (Brandi Botkin) atteinte d'un cancer au stade terminal, Matt (Patrick Taft) se tourne vers le surnaturel, sous la forme d'un mystérieux sac de toile aux règles très strictes : pendant trois jours et trois nuits après avoir versé une fiole du sang de Claire dans le sac au cours d'un rituel, Matt ne doit pas toucher, regarder ou s'adresser au sac... ni à ce qu'il contient. Mais rapidement, Matt commence à être victime d'hallucinations sinistres et malveillantes.
Un film indépendant qui traite du deuil, de la maladie, de la déchéance physique, au travers d'une métaphore assez convenue et d'un pacte avec le Mal.
Pas inintéressant, en soi, malgré un budget clairement limité, un score électronique dissonnant et bruitiste, et un rythme un peu bancal, pas aidé par un scénario délibérément un peu brouillon et confus, qui retombe dans des clichés bien établis dans sa dernière ligne droite.
3/6 (pour un premier film, c'est honorable)
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The Inheritance (2024) :
Lorsque leur richissime père Charles (Bob Gunton) les invite soudainement au manoir familial, les enfants Abernathy ne comprennent pas pourquoi. Madeline (Rachel Nichols) et CJ (David Walton), les jumeaux ambitieux, contrôlent déjà la multinationale familiale ; Cami (Peyton List) est une influenceuse vivant dans sa bulle ; et Drew (Austin Stowell) a opté pour le pendant caritatif de la fortune Abernathy, aux côtés de son épouse Hannah (Briana Middleton). Charles leur explique alors que quelqu'un en veut à sa vie, et que s'il ne survit pas à cette nuit, toute la fortune familiale sera donnée à autrui... mais rapidement, il apparaît que la menace est de nature surnaturelle, et que la situation est moins claire que Charles ne le dit.
Un postulat de whodunnit surnaturel qui ne fonctionne pas réellement, et finit par plutôt ressembler à l'un des longs-métrages des Contes de la Crypte : le scénario a du potentiel, mais les personnages sont sous-développés (et pas toujours très bien interprétés), le rebondissement final est prévisible au possible et globalement, l'intérêt s'émousse au cours du métrage, qui ne parvient jamais à maintenir la tension nécessaire à la bonne exécution de son histoire de pacte avec le diable.
Notamment dans sa dernière ligne droite, qui vire au slasher basique avec final girl badass, avec répliques téléphonées et rebondissements plats.
2.25/6
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La Malédiction : l'origine (The First Omen - 2024) :
En 1971, au beau milieu d'émeutes qui secouent l'Italie, Margaret Daino (Nell Tiger Free), une jeune américaine sur le point de vouer sa vie à Dieu, s'installe dans un orphelinat romain, où elle découvre l'existence de l'étrange Carlita (Nicole Sorace), hantée par des visions de cauchemar. Et à mesure que des événements étranges se produisent autour des deux femmes, Margaret prend connaissance des avertissements du Père Brennan (Ralph Ineson), et des agissements malveillant du clergé...
Une préquelle inutile à la série des La Malédiction, pourtant très bien accueillie par la critique américaine et les spectateurs, et qui, derrière une esthétique très 70s, propose en fait un métrage d'horreur religieuse assez lent, parsemé de moments de body horror graphiques (la main démoniaque qui sort d'un vagin en gros plan, la grossesse accélérée face caméra dans la rue), et reposant sur une réinvention des bases de la franchise visant à faire de Damien la création de l'Église, qui voulait ainsi produire un Antéchrist pour le contrôler et amener ainsi les infidèles à revenir dans le giron de l'Église.
Une false flag operation assez bancale, conceptuellement, qui donne une mère et une sœur jumelle à Damien, rattache le tout de manière brinquebalante à la franchise quitte à la contredire, et ouvre la porte à une suite tout aussi inutile.
En soi, pourtant, on sent que cette préquelle est plus ambitieuse que la moyenne, et c'est globalement bien interprété, mais ça manque de rigueur, d'originalité et de surprises (le gros rebondissement principal est éventé au possible), notamment dans le casting (Bill Nighy).
3/6 (pour l'effort formel, mais j'ai presque envie de mettre moins)
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Sans un bruit : Jour 1 (A Quiet Place : Day One - 2024) :
Lorsque la ville de New York est attaquée par une pluie d'extraterrestres sanguinaires chassant le moindre bruit, Samira (Lupita Nyong'o), atteinte d'un cancer au stade terminal et accompagnée de son chat, et Eric (Joseph Quinn), un Anglais frappé de crises de panique, font tout leur possible pour survivre...
Une préquelle aux deuxQuiet Place de Krasinski, sans ce dernier ou sa famille, mais avec, à la place, un duo d'acteurs impliqués et un chat étonnamment sage, pour une suite qui adopte l'approche Aliens, en décuplant le nombre des monstres et en les montrant ouvertement, comme une horde de créatures sanguinaires et mortelles.
Et honnêtement, ça fonctionne plutôt pas mal, porté par l'interprétation à fleur de peau de Quinn et de Nyong'o, et par un bon dosage entre moments de tension, jump scares qui fonctionnent, et moments plus en retenue, où la résignation du personnage principal face à son sort et à ce qui se produit autour d'elle apporte un sentiment de mélancolie intéressant.
Bon, après, il reste quelques facilités : face à des aliens qui chassent en se basant sur le son, ce chat est diablement silencieux, et à plusieurs occasions, un véritable félin aurait sans nul doute fait savoir mon mécontentement de manière très bruyante ; et la dernière ligne droite m'a semblé un peu précipitée... mais globalement, c'est très honorable, et j'ai probablement préféré le tout aux deux films originaux.
4/6
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Les Guetteurs (The Watchers - 2024) :
Mina (Dakota Fanning), Américaine vivant en Irlande, tombe en panne au milieu d'une forêt étrange, et réalise alors qu'elle en est prisonnière de celle-ci, incapable de s'en échapper. Réfugiée dans un bunker vitré avec trois autres survivants (Georgina Campbell, Olwen Fouéré,Oliver Finnegan), elle est désormais observée, chaque nuit, par des êtres invisibles qui les maintiennent prisonniers dans les bois, et ne les laissent sortir que durant la journée...
Premier long-métrage de la fille de M. Night Shyamalan, Les Guetteurs a eu droit à une sortie cinéma et a un mini-buzz dans les milieux informés, mais soyons francs : malgré le côté népo-baby à l'œuvre ici, ce film d'horreur est tout simplement raté, un sous-Shyamalan incapable de transcender le récit d'origine (un roman).
Pourtant, Ishana (la fille de Manoj) tente vraiment de faire comme papa, aidée d'une photographie efficace et de décors naturels... mais tout est trop approximatif, tout est trop sommaire, tout semble gêné aux entournures.
Les personnages sont tous antipathiques et abrupts, leurs réactions ne font pas toujours sens, la logique du récit est brouillonne, les tunnels d'exposition sont constants et maladroits au possible, le récit est assez mal structuré (quand tout le monde parvient à s'échapper et retrouve une vie normale, mais qu'il reste 20-25 minutes de film, on se doute qu'il va y avoir de nouveaux rebondissements) et la tension peine à s'installer, handicapée par un récit qui téléphone à l'avance toutes ses révélations.
Ainsi, le cadre irlandais et l'affiche du film sont suffisants pour révéler la nature des Guetteurs en question... et la caractérisation et les dialogues balourds trahissent également l'identité d'un personnage principal. Et puis il y a cette tentative, désormais inévitable, de transcender le genre en le bourrant de thèmes et de métaphores plus ou moins évidentes, et de traumatismes qui hantent l'héroïne : ici, ça reste tellement sous-développé que ça tombe à plat.
Dans l'ensemble, ce n'est pas mal filmé, et l'interprétation est efficace (Fanning a de faux airs de Malin Akerman, ici, c'est assez troublant), mais dans l'ensemble, c'est du succédané de Shyamalan sans la rigueur et le savoir-faire technique de ce dernier, et donc... ça n'a pas grand intérêt.
2/6
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Oddity (2024) :
Un an après la mort mystérieuse de sa sœur jumelle aux mains d'un patient de Ted Timmis (Gwilym Lee), l'époux psychiatre de celle-ci, Darcy (Carolyn Bracken), medium aveugle possédant une boutique de curiosités, s'invite chez Ted et sa nouvelle compagne Yana (Caroline Menton), sur les lieux mêmes du meurtre. Avec elle, elle apporte un étrange mannequin grandeur nature en bois, menaçant et sinistre, qui trône dans le salon...
Un film d'horreur irlandais distribué par Shudder, du réalisateur de Caveat, et dont la réception ultra-enthousiaste et positive par les critiques m'étonne un peu, je dois dire, tant le tout m'a semblé vraiment cousu de fil blanc.
C'est bien interprété, je ne le nie pas, et le mannequin en bois est lugubre, donnant lieu à quelques moments efficaces... mais j'ai trouvé la structure globale du film maladroite (avec des flashbacks explicatifs pas très bien intégrés), la caractérisation un peu bancale (tout est inutilement agressif, ce qui instantanément met le spectateur sur ses gardes et l'amène à dernier à l'avance tous les rebondissements), le scénario est assez classique et évident, et dans l'ensemble, je suis resté un peu de marbre sur la durée.
Comme Caveat, un petit
3/6
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