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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2018 - 80 - Hérédité (2018) & Le Bon Apôtre (2018)

Publié le 7 Novembre 2018 par Lurdo in Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Cinéma, Review, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Netflix, Histoire, Religion

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Hérédité (Hereditary - 2018) :

Lorsque sa mère décède, Annie Graham (Toni Collette), une artiste névrosée, peine à faire son deuil, entourée de toute sa famille - son époux Steve (Gabriel Byrne), son fils adolescent Peter (Alex Wolff) et sa fille étrange Charlie (Milly Shapiro). Progressivement, le surnaturel s'invite alors dans la vie des Graham, et révèle les nombreux secrets de la défunte et de sa lignée...

Encore un de ces films d'horreur indépendants (ici, le premier film de son réalisateur) qui a créé le buzz critique sur le web, et qui a été loué par tous comme étant le nouveau chef d’œuvre du genre, un métrage terrifiant aux multiples degrés de lecture et analyses en tous genres, qui redéfinirait ce qu'est l'horreur au cinéma, qui évoquerait les grands comme Polanski, Roeg, blablabla.

On y a eu droit avec It Follows, avec The VVitch, avec Get Out... et à chaque fois, je reste globalement de marbre devant le film.

Ici, c'est encore une fois le cas... et c'est peut-être même pire, en fait, puisque je reconnais totalement l'excellente facture technique du métrage, au niveau réalisation, cadrage, photographie : pour un premier film, c'est vraiment maîtrisé... mais j'ai détesté.

Et ce dès les premières minutes, avec sa musique grinçante, grondante, omniprésente, censée mettre la pression et provoquer l'angoisse : elle a eu l'effet totalement inverse sur moi, au point de m'agacer profondément, et de me braquer contre le métrage, pour son gros manque de subtilité.

À partir de là, c'en était fini : toute l'ambiance pesante m'a paru bien trop artificielle pour fonctionner sur moi, l'interprétation de Tony Collette, habitée par son rôle, m'a semblé toute aussi forcée par moments (je ne parle même pas de Byrne, globalement absent, et de Wolff, bien en dessous des autres, çà et là) et le script globalement prévisible (un certain accident, qui arrive en cours de route et qui semble avoir surpris énormément de spectateurs, m'a paru particulièrement téléphoné par le script, le cadrage et la réalisation, finissant même par me paraître grotesque et involontairement drôle - comme plusieurs des gros moments du métrage, d'ailleurs) ainsi que capillotracté (plein de réactions et de moments manquant de logique interne - l'adolescent qui n'a jamais le moindre problème avec les autorités malgré ce qui s'est produit, par exemple) m'a tout simplement donné l'impression d'un squelette narratif un peu creux, sur lequel le réalisateur a étiré plus de deux heures de métrage mollasson mais "artistique" et "psychologique".

Et puis, plus gênant, le film finit par sombrer dans le n'importe quoi sur-explicatif et sur-démonstratif, plus ridicule que convaincant.

Bref : je suis totalement resté à la porte du film (malgré une maîtrise technique évidente), j'ai fait un rejet viscéral, et donc je vais éviter de noter, parce que je ne suis pas certain que le métrage mériterait vraiment le 1.5 ou 2/6 que j'aurais bien envie de lui mettre, là, à chaud.

?/6

Le Bon Apôtre (Apostle - 2018) :

En 1905, Thomas Richardson (Dan Stevens), un ancien missionnaire chrétien, arrive sur une île galloise reculée où vit une communauté étrange, menée par le charismatique Malcolm Howe (Michael Sheen). Son objectif : retrouver sa sœur Jennifer (Elen Rhys), enlevée par cette communauté en échange d'une rançon...

Long-métrage Netflix réalisé par Gareth Evans, qui jouit d'une certaine popularité auprès des amateurs de genre depuis ses deux Le Raid, Apostle arpente les sentiers familiers d'un Wicker Man, mais aussi du segment de V/H/S 2 déjà co-signé Evans, avec son équipe de journalistes qui découvrait l'installation d'une secte indonésienne.

Ici, malheureusement, Evans troque l'efficacité de ses Raid et de son segment pour plus de 2h15 de film, reposant entièrement sur son atmosphère pesante et lourde pour assurer le spectacle. Et pendant une bonne heure, ça prend gentiment son temps, avec une longue mise en place pas très rythmée, sans toutefois être inintéressante, et avec un Dan Stevens à l'interprétation enfiévrée, et un Michael Sheen impeccable.

Et puis, au bout d'une heure, une rupture de ton se produit. Le film bascule dans quelque chose de plus ouvertement fantastique, à base de divinité païenne végétale, et de violence assez sadique, très orienté violence et souffrance.

Alors que je n'étais pas forcément très convaincu au terme de la première heure de métrage, le film a su me raccrocher à ses wagons avec sa deuxième moitié, efficace et épuisante. Mais dans l'ensemble, l'expérience reste assez inégale : il y a du bon, de l'éprouvant, et de l'inutile, dans cet Apostle, et l'on se dit que le film aurait probablement mérité une on coup de ciseau, soit au moment de l'écriture, soit du montage, pour éliminer les pistes superflues (certains personnages sont redondants, le trauma du héros est un peu laborieux...).

Un 3.5 pour l'ensemble, + 0.25 parce que ça fait plaisir de revoir Lucy Boynton, qui a fait bien du chemin depuis Miss Potter et Raisons et Sentiments...

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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