Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Sans un bruit : Jour 1 (A Quiet Place : Day One - 2024) :
Lorsque la ville de New York est attaquée par une pluie d'extraterrestres sanguinaires chassant le moindre bruit, Samira (Lupita Nyong'o), atteinte d'un cancer au stade terminal et accompagnée de son chat, et Eric (Joseph Quinn), un Anglais frappé de crises de panique, font tout leur possible pour survivre...
Une préquelle aux deuxQuiet Place de Krasinski, sans ce dernier ou sa famille, mais avec, à la place, un duo d'acteurs impliqués et un chat étonnamment sage, pour une suite qui adopte l'approche Aliens, en décuplant le nombre des monstres et en les montrant ouvertement, comme une horde de créatures sanguinaires et mortelles.
Et honnêtement, ça fonctionne plutôt pas mal, porté par l'interprétation à fleur de peau de Quinn et de Nyong'o, et par un bon dosage entre moments de tension, jump scares qui fonctionnent, et moments plus en retenue, où la résignation du personnage principal face à son sort et à ce qui se produit autour d'elle apporte un sentiment de mélancolie intéressant.
Bon, après, il reste quelques facilités : face à des aliens qui chassent en se basant sur le son, ce chat est diablement silencieux, et à plusieurs occasions, un véritable félin aurait sans nul doute fait savoir mon mécontentement de manière très bruyante ; et la dernière ligne droite m'a semblé un peu précipitée... mais globalement, c'est très honorable, et j'ai probablement préféré le tout aux deux films originaux.
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Les Guetteurs (The Watchers - 2024) :
Mina (Dakota Fanning), Américaine vivant en Irlande, tombe en panne au milieu d'une forêt étrange, et réalise alors qu'elle en est prisonnière de celle-ci, incapable de s'en échapper. Réfugiée dans un bunker vitré avec trois autres survivants (Georgina Campbell, Olwen Fouéré,Oliver Finnegan), elle est désormais observée, chaque nuit, par des êtres invisibles qui les maintiennent prisonniers dans les bois, et ne les laissent sortir que durant la journée...
Premier long-métrage de la fille de M. Night Shyamalan, Les Guetteurs a eu droit à une sortie cinéma et a un mini-buzz dans les milieux informés, mais soyons francs : malgré le côté népo-baby à l'œuvre ici, ce film d'horreur est tout simplement raté, un sous-Shyamalan incapable de transcender le récit d'origine (un roman).
Pourtant, Ishana (la fille de Manoj) tente vraiment de faire comme papa, aidée d'une photographie efficace et de décors naturels... mais tout est trop approximatif, tout est trop sommaire, tout semble gêné aux entournures.
Les personnages sont tous antipathiques et abrupts, leurs réactions ne font pas toujours sens, la logique du récit est brouillonne, les tunnels d'exposition sont constants et maladroits au possible, le récit est assez mal structuré (quand tout le monde parvient à s'échapper et retrouve une vie normale, mais qu'il reste 20-25 minutes de film, on se doute qu'il va y avoir de nouveaux rebondissements) et la tension peine à s'installer, handicapée par un récit qui téléphone à l'avance toutes ses révélations.
Ainsi, le cadre irlandais et l'affiche du film sont suffisants pour révéler la nature des Guetteurs en question... et la caractérisation et les dialogues balourds trahissent également l'identité d'un personnage principal. Et puis il y a cette tentative, désormais inévitable, de transcender le genre en le bourrant de thèmes et de métaphores plus ou moins évidentes, et de traumatismes qui hantent l'héroïne : ici, ça reste tellement sous-développé que ça tombe à plat.
Dans l'ensemble, ce n'est pas mal filmé, et l'interprétation est efficace (Fanning a de faux airs de Malin Akerman, ici, c'est assez troublant), mais dans l'ensemble, c'est du succédané de Shyamalan sans la rigueur et le savoir-faire technique de ce dernier, et donc... ça n'a pas grand intérêt.
2/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Ghost Cat (2003) :
Parce que son père (Michael Ontkean) y fait des recherches pour un nouveau livre, Natalie (Ellen Page) s'installe avec lui dans une vieille demeure de la bourgade natale de sa mère, maison récemment vendue par le neveu de la propriétaire décédée. Rapidement, cependant, le fantôme de Margaret, le chat de l'ancienne propriétaire, se manifeste, pour inciter Natalie à empêcher de sinistres manipulations immobilières menaçant le refuge animalier voisin...
Un téléfilm fantastique familial canadien de 2003, avec un vieux matou fantômatique fatigué, de méchants promoteurs immobiliers fourbes, et une histoire adaptée d'un livre jeunesse : rien de particulièrement surprenant, rien d'exceptionnel, et c'est plus hivernal qu'automnal, mais c'est compétent, et dans l'ensemble, ça se regarde (même si l'embryon de romance entre Page et Shawn Roberts ne fonctionne pas franchement, ce dernier ressemblant plus à un mec de 25 ans qu'à un ado de 16-17 ans).
Gentillet, en somme.
3.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
I Saw the TV Glow (2024) :
Depuis ses plus jeunes années, Owen (Justice Smith), un jeune garçon réservé et mal dans sa peau, trouve refuge dans une série télévisée culte pour adolescentes, The Pink Opaque, qui lui a permis de rencontrer Maddy (Brigette Lundy-Paine), une jeune lesbienne livrée à elle-même et maltraitée par son beau-père. Inséparable, le duo s'est immergé dans l'univers étrange de la série, au point de parfois confondre fiction et réalité... et quand Maddy refait surface dans la vie d'Owen après une décennie d'absence, la vie médiocre de ce dernier commence à se fracturer.
J'aurais dû m'en doter. Un film A24 dramatico-horrifique, encensé par tous les critiques américains et dégoulinant de néons et d'éclairages queer... ça ne pouvait être que de l'horreur "transcendée" (ou elevated, comme on aime à le dire outre-atlantique).
Et effectivement, on est en plein dedans. Réalisatrice trans, film qui est (de l'aveu de sa créatrice) une grosse métaphore sur la transexualité, sur le mal-être adolescent, sur le fandom télévisuel en tant qu'échappatoire à une réalité oppressante (en l'occurrence, le film est bourré de références à Buffy, avec en prime un caméo d'Amber Benson, parce que forcément, Tara, icône lesbienne et tout et tout), sur la répression de son moi intérieur, etc, forme très stylisée et arty, propos abscons, bande originale excentrique...
Pas surprenant de voir une telle réception critique, tant le métrage coche toutes les cases de ce qui plait à la critique US (dont une part non négligeable, notamment sur les sites plus jeunes ou de genre, a le même parcours trans mal dans sa peau/fan de Buffy et de pop culture/école de cinéma - il n'y a qu'à voir la couverture médiatique qu'a reçu The People's Joker de la part de nombreux sites généralistes aux USA)... mais j'ai trouvé ça assez agaçant, en fait.
Pas sur un plan visuel (la photographie et la lumière sont maîtrisés, avec une atmosphère vaporeuse, baignée de néons et de brouillard artistique), et les thématiques ne sont pas non plus inintéressantes, mais au niveau du reste : l'interprétation est maniérée, ampoulée, forcée, le rythme est lancinant, la narration est décousue, les personnages peu attachants, le côté méta (Owen s'adresse au spectateur, face caméra, sans raison) est brouillon, la fin botte en touche, et dans l'ensemble, ça n'est pas de l'horreur... si ce n'est de l'horreur existentielle inhérente à l'expérience trans.
Et mon problème, c'est que d'un côté, cette expérience filmique désagréable sur tous les plans est délibérée (et donc, en cela, le film atteint ses objectifs de retranscrire le malaise d'un jeune queer en quête d'évasion et d'identité, paumé, et qui trouve refuge dans le pouvoir hypnotisant du petit écran - ce qui, je suppose, fait du métrage un succès), mais d'un autre côté, c'est particulièrement pénible à regarder, jamais satisfaisant, et jamais suffisamment subtil pour que le message ne paraisse pas maladroit.
Je n'ai pas aimé. Du tout, même. Mais en même temps, je ne suis clairement pas le public visé, et je n'ai jamais eu que peu de patience pour les films A24 et leur réception surestimée, donc bon...
2/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Wolf Like Me, saison 2 (2023) :
Enceinte de Gary (Josh Gad), Mary (Isla Fisher) panique, s'inquiétant de savoir si son enfant à venir sera un loup-garou, lui aussi, ou même si elle voudra le dévorer...
Après une première saison en demi-teinte, revoilà Wolf Like Me, cette coproduction australienne comico-horrifique diffusée aux USA sur Peacock, une saison de sept épisodes d'une vingtaine de minutes, qui cette année préfère, à la comédie romantique de la saison 1, le thème de la grossesse et des anxiétés lui étant liées.
Et malheureusement, ce n'est pas beaucoup plus convaincant, ou plutôt, c'est dans la droite continuité de la première année, en moins abouti.
Comprendre par là que tout repose intégralement sur l'illustration musicale omniprésente et sur des péripéties souvent téléphonées et approximatives : forcément, en 140 minutes, pas le temps non plus d'approfondir grand chose, ou de se permettre des subtilités.
Cette saison, on a donc Mary qui a des inquiétudes à propos de son bébé, Gary qui se plante (stupidement) dans l'utilisation du nouveau sous-sol connecté et manque de se faire dévorer par sa femme, des pseudo-tentations romantiques en la personne d'une autre parente d'élève qui flirte avec Gary et d'un ex de Mary, lui aussi garou (avec qui elle couche joyeusement une fois transformée, avant d'ordonner à Gary de ne pas se plaindre de cette infidélité parce qu'elle ne contrôle pas ses pulsions et que de toute façon, elle ne s'en souvient pas), une enquête de police qui sort de nulle part, et un grand final en mode course poursuite, avec Mary qui accouche à l'hôpital un soir de pleine lune, et toute la famille qui dérobe une ambulance pour la ramener à la maison avant qu'il ne soit trop tard.
(pourquoi ils n'ont pas prévu dès le départ un accouchement à domicile avec une sage-femme, mieux vaut ne pas se poser la question)
C'est bourré de facilités, de réactions et de caractérisations aberrantes (ou du moins, de moments à se facepalmer), de grosses ficelles narratives télégraphiées, d'éléments à peine développés manque de temps ou de volonté, bref, c'est particulièrement forcé et frustrant (d'autant plus que les acteurs sont bons, et que la créature est visuellement plutôt réussie).
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Reginald the Vampire, saison 2 (2023) :
Après les événements de l'année précédente, Reggie reçoit une vision mystique : Balestro, archange des armées de Dieu, annonce aux vampires qu'ils n'ont plus que 30 jours à vivre avant d'être exterminés...
Après une première saison... gentillette mais bordélique et approximative, Reginald The Vampire revient pour dix nouveaux épisodes d'une quarantaine de minutes, toujours sur Syfy... avec une annulation à la clef.
Pas forcément surprenant, cela dit, tant les défauts de la saison 1 se trouvent ici très tôt renforcés et soulignés, ce qui n'aide clairement pas à fidéliser un public déjà peu mobilisé, et tant la série semble vouloir lorgner sur du sous-Buffy assez fauché, et particulièrement axé sur les sentiments de ses protagonistes (une série CW, donc).
Il y a vraiment un problème d'approche (peut-être inhérente à un budget encore plus réduit ?) dans les épisodes de cette saison, qui se plient en quatre pour isoler les personnages en tête à tête entre quatre murs, et leur faire échanger de longues plages de dialogues larmoyants (pas toujours aidés par une interprétation inégale) sur leurs sentiments les uns pour les autres.
Et comme je le mentionnais, l'influence de Buffy est particulièrement palpable, au point de devenir envahissante : Maurice et Angela continuent leur duo Angel/Darla, avec Maurice qui se prend pour Angel et combat le crime et les monstres dans les rues, et Angela qui n'a de cesse de le séduire et finit par revenir du côté des gentils, avec une rédemption à la Spike ; Claire l'adolescente devient "la Clef" permettant d'empêcher l'apocalypse, et a droit à son The Body, quand sa mère décède subitement, amenant le Scooby Gang tous les personnages à se réunir autour d'elle pour la soutenir ; Ashley et Nikki s'établissent comme couple lesbien à la Willow/Tara, et "adoptent" Claire à la mort de sa mère... etc, etc, etc.
Les influences sont là, elles sont évidentes, pas très bien digérées, et elles ne fonctionnent pas franchement, handicapées par une écriture rarement subtile, par une facture visuelle cheapouille, et par une direction biblique qui ne convainc ni ne surprend jamais vraiment.
D'autant que la menace d'une extinction imminente de la race vampirique n'est jamais vraiment pesante ou perceptible, tant la série se perd dans un shipping des personnages secondaires (notamment les couples LGBTQ, dont la série est clairement très fière) et dans les hauts et les bas de la relation Reginald/Sarah (honnêtement nettement plus agaçants qu'en saison 1).
Bref, une saison plus frustrante, plus fauchée et plus inaboutie (notamment sur le plan technique, avec des problèmes de rythme, de montage, de raccords, etc), qui privilégie tellement le mélodrame et les larmes que le programme finit par agacer, et par donner envie de faire avance rapide.
Quant à la fin... c'est un sacré bordel qui se termine en queue de poisson, l'essentiel des intrigues saisonnières ayant été bouclées dans l'épisode précédent.
Pas de saison 3 au programme, donc, mais honnêtement, je ne l'aurais probablement pas regardée.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Oddity (2024) :
Un an après la mort mystérieuse de sa sœur jumelle aux mains d'un patient de Ted Timmis (Gwilym Lee), l'époux psychiatre de celle-ci, Darcy (Carolyn Bracken), medium aveugle possédant une boutique de curiosités, s'invite chez Ted et sa nouvelle compagne Yana (Caroline Menton), sur les lieux mêmes du meurtre. Avec elle, elle apporte un étrange mannequin grandeur nature en bois, menaçant et sinistre, qui trône dans le salon...
Un film d'horreur irlandais distribué par Shudder, du réalisateur de Caveat, et dont la réception ultra-enthousiaste et positive par les critiques m'étonne un peu, je dois dire, tant le tout m'a semblé vraiment cousu de fil blanc.
C'est bien interprété, je ne le nie pas, et le mannequin en bois est lugubre, donnant lieu à quelques moments efficaces... mais j'ai trouvé la structure globale du film maladroite (avec des flashbacks explicatifs pas très bien intégrés), la caractérisation un peu bancale (tout est inutilement agressif, ce qui instantanément met le spectateur sur ses gardes et l'amène à dernier à l'avance tous les rebondissements), le scénario est assez classique et évident, et dans l'ensemble, je suis resté un peu de marbre sur la durée.
Comme Caveat, un petit
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Deadheads (2011) :
Lorsqu'il revient soudain à la vie au beau milieu d'une invasion de zombies, Mike (Michael McKiddy) réalise qu'il est lui aussi un zombie, mais doué de parole et de réflexion, contrairement aux autres. Il rencontre alors Brent (Ross Kidder), un slacker stoner dans la même situation que lui, et ensemble, ils décident de partir dans le Michigan pour retrouver Ellie (Natalie Victoria), l'ex-petite-amie de Mike avant sa mort... trois ans plus tôt aux mains du père d'Ellie.
Une comédie zombiesque au budget assez limité, mais plein de bonne volonté et de sincérité, écrite et réalisé par deux frères fils d'un des responsables des effets spéciaux du premier Evil Dead de Sam Raimi.
Et c'est plus ou moins ce qui permet au tout de rester plutôt sympatoche, même si vers la fin, ça tire un peu à la ligne, et que les personnages sont assez inégaux sur tous les plans : en tant que buddy comedy, le duo principal fonctionne assez bien (quand bien même leur quête serait profondément stupide ^^), l'humour est plus souvent bien vu que lourd, et la légère touche de romance improbable n'est pas trop forcée.
Rien d'indispensable, plein de défauts inhérents au budget du film, mais ça se regarde.
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Peur Bleue (Silver Bullet - 1985) :
Lorsqu'une série de meurtres effroyables secoue la bourgade tranquille de Tarker's Mill, seul Marty (Corey Haim), un jeune garçon en fauteuil roulant, comprend qu'il a affaire à un loup-garou, et, avec l'aide de sa sœur Jane (Megan Follows) et de son oncle (Gary Busey), il entreprend de le capturer...
Une adaptation de Stephen King jamais revue depuis les années 80-90, et qui, honnêtement, ne revisite pas forcément le mythe du loup-garou de manière très intéressante. Déjà, dès l'ouverture du film, avec sa bande originale beaucoup trop mélodique, on sent que le métrage est en quelque sorte malade (et c'est le cas, puisque la production du tout a été assez chaotique).
D'un côté, un récit qui frôle le récit d'aventures pour enfants, avec ce thème principal aventureux, un jeune protagoniste handicapé, une relation tendue avec sa sœur, des moments attachants et des personnages sympathiques. De l'autre, un récit de loup-garou inabouti, jamais convaincant, avec un prêtre en surjeu, un monstre raté qui tue des gens à coups de batte de baseball, des scènes hors-sujet (le massacre des villageois dans le brouillard, plus risible qu'autre chose), une narration en voix off inutile, qui ressemble à un bricolage en post-production...
Le tout culminant en un "affrontement" catapulté et bouclé en cinq minutes, pour une fin de film précipitée et frustrante.
Bref, on devine un embryon de film intéressant, qui a clairement été saboté a un moment ou un autre pour un résultat plus que bancal. Surnage uniquement une scène de transformation de tous les paroissiens, dans une église, plutôt efficace malgré un certain surjeu.
2.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Late Night with the Devil (2024) :
Animateur de talk-show cherchant désespérément le succès, Jack Delroy (David Dastmalchian) décide de profiter de l'émission du 31 octobre 1977 pour présenter au public un programme effrayant et surnaturel, avec en point d'orgue l'invocation d'un démon supposé posséder une adolescente, Lilly (Ingrid Torelli). Mais rapidement, la soirée dégénère en direct devant les caméras...
Hmm, ça me peine de le dire, mais je suis malheureusement assez mitigé après avoir vu ce Late Night with the Devil, un film auréolé d'une réputation pourtant flatteuse.
Principalement parce que le tout est clairement modelé sur Ghostwatch, mais n'en a pas la rigueur et la structure, ce qui est des plus regrettables : LNWTD joue en effet avec les formats, proposant une rediffusion de l'émission du 31 octobre, entrecoupé de scènes de coulisses, le tout introduit comme un documentaire résumant la vie et la carrière de Delroy jusqu'à cette date, et avec une conclusion "dans la tête de Delroy".
On comprend alors qu'il existe un vrai problème d'homogénéité dans la forme du programme : l'introduction documentaire (avec Michael Ironside en voix off) n'est plus jamais utilisée ensuite, les scènes en coulisse (jamais justifiées narrativement - qui filme, pourquoi, etc - et avec un rendu et une mise en scène trop modernes) brisent l'immersion du programme, et la toute fin (celle qui rebascule en mode "film d'horreur normal" et nous montre les visions de Jack) arrive comme un cheveu sur la soupe, presque hors sujet.
C'est d'autant plus dommage que tout ce qui se déroule sur le plateau du talk show est excellent : très bien interprété, crédible visuellement, etc, et avec une montée en puissance et en graphisme similaires à ceux de Ghostwatch. Dastmalchian, notamment, a vraiment très bien cerné les tics et le phrasé des animateurs de talk show, et le pseudo-James Randi (Ian Bliss) est plutôt amusant.
Mais bon, voilà, le film - qui se regarde très bien au demeurant - souffre de plein de petits problèmes de cohérence interne dès que l'on commence à y réfléchir un peu, et l'on se dit que le projet aurait probablement été plus efficace et abouti en se limitant uniquement aux images de l'émission, ou en développant un peu plus le pourquoi des images en coulisses.
3/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Trap (2024) :
Pompier municipal, père attentif et tueur en série ultra-violent, Cooper Adams (Josh Harnett) et sa fille Riley (Ariel Donoghue) assistent au concert de Lady Raven (Saleka Night Shyamalan), la superstar préférée de Riley. Mais rapidement, Cooper réalise que les autorités cernent la salle de concert et qu'avec l'aide d'une profileuse, elles le recherchent : à lui désormais de parvenir à leur échapper sans éveiller les soupçons de sa fille...
On ne pourra pas dire que M. Night Shyamalan est un mauvais père : après s'être occupé de sa première fille en produisant et co-finançant son premier film (The Watchers, chroniqué un peu plus tôt dans le mois), il se tourne maintenant vers sa deuxième fille, et en fait la vedette de ce Trap, un thriller souvent improbable et approximatif, et qui s'essouffle complètement après sa première heure.
Ici, en effet, Shyamalan pose un postulat de semi-huis-clos, une unité de lieu ouvrant de nombreuses portes intrigantes : une salle de concert pleine d'adolescentes surexcitées, cernée par les autorités qui traquent un tueur en série. De quoi faire de ce dernier un anti-héros plutôt intéressant, qui tente de s'enfuir tout en restant un bon père de famille : Josh Harnett est efficace, porte le film sur ses épaules, et quand bien même l'écriture du métrage resterait discutable (plein de réactions et de répliques peu naturelles, des facilités, une profileuse peu convaincante, etc), ça fonctionne à peu près pendant une heure.
Seulement voilà, qui dit salle de concert, dit concert. Et pour incarner l'équivalent de Taylor Swift dans cet univers, Shyamalan a recruté sa fille chanteuse, qu'il met sur scène et qu'il filme en long, en large et en travers comme une superstar de la chanson. On a donc droit à l'intégralité de ce concert et de la prestation de Mlle Shyamalan, ce qui serait déjà limite... si en plus, Manoj ne décidait pas, au bout d'une heure, de faire de sa fille l'un des personnages principaux du film : elle se fait enlever par le tueur, elle tente de le manipuler, elle contacte les autorités, elle déclenche son arrestation, etc.
Le tout, souvent filmé en plan très serré (c'est son truc, à Shyamalan, dans ce film : les personnages face caméra qui débitent leur texte), ce qui n'aide pas à cacher les faiblesses relatives de la demoiselle en tant qu'actrice.
Bref, une première heure globalement divertissante malgré plein de défauts et d'élements jamais vraiment plausibles (rien que le concert en lui-même, qui a autant de personnes dans les couloirs que dans la salle), et une dernière demi-heure qui trébuche et abat des cartes jamais vraiment maîtrisées (les mommy issues du tueur, les multiples évasions de ce dernier, l'incompétence chronique des autorités, la manière dont la police a appris la présence du tueur au concert...).
Trap est un film schizophrène, au ton vraiment éparpillé (par moments, c'est presque de la comédie, de la satire, du thriller, etc), à la réalisation très inégale, étrangement générique et qui ne convainc qu'à moitié, principalement sur l'interprétation de Harnett, et d'une poignée d'autres acteurs.
Maintenant, on attend de voir ce que Shyamalan va faire pour sa troisième fille... ou pas.
2.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Phobias (2021) :
Déposé dans une station de recherche au milieu de nulle part, un homme (Leonardo Nam) devient le patient d'un médecin arrogant (Ross Partridge) qui cherche à exploiter les terreurs des personnes lui étant confiées pour en tirer un gaz capable de paralyzer de peur ceux qui le respirent.
Anthologie en cinq segments (et un fil conducteur) produite par Radio Silence, et qui, honnêtement, ressemble plus à cinq court-métrages mis bout à bout de manière un peu artificielle et forcée.
- Robophobia :Pirate informatique, Johnny (Leonardo Nam) peine à assurer la subsistance de son père handicapé, et est régulièrement passé à tabac par un groupe de petites frappes racistes... jusqu'à ce qu'une techno-entité entre en contact avec lui, et lui propose de l'aider à se venger.
Bof. C'était intéressant et bien mené, et puis tout à coup, le court décide de mettre le turbo et de basculer immédiatement dans son dernier acte, pour une conclusion précipitée et en queue de poisson. Dommage.
- Vehophobia :Après avoir été plaquée par son compagnon, furieux, Sami (Hana Mae Lee) est confrontée à des manifestations surnaturelles qui semblent habiter sa voiture... et qui sont liées aux raisons mêmes de cette séparation.
Un segment un peu maladroit, trop classique et prévisible pour son propre bien, même si assez bien interprété. Le problème, en fait, c'est ce gros flashback pataud qui arrive à la fin et qui manque vraiment de subtilité.
- Ephebiphobia :Institutrice infidèle, Emma (Lauren Miller Rogen) attend la visite de son amant, mais elle se trouve soudain attaquée par les enfants de ce dernier...
Mouais. Une home invasion, des ados tueurs, mais un récit tellement passé en avance rapide qu'il n'a pas suffisamment de poids ou d'impact au final, surtout avec cette conclusion un peu catapultée. Dommage (bis).
- Hoplophobia :Une agente du SWAT (Martina Garcia) tue malencontreusement un enfant en mission, et en ressort traumatisée...
Bof à nouveau. Un segment bilingue réalisé par l'actrice Camilla Belle, sur le PTSD d'une représentante de l'ordre... et c'est tout. Pas horrifique pour un sou, pas tendu, c'est compétent, mais c'est trop court pour être autre chose qu'anecdotique.
- Atelophobia : responsable excentrique d'un cabinet immobilier, Renee (Macy Gray) est entourée d'une équipe jeune et séduisante... mais une seule erreur, et vous disparaissez à jamais.
Plutôt amusant et bien mené, celui-là, même si l'illustration musicale est assez soûlante, et que le tout n'a pas vraiment de rapport avec les phobies. Cela dit, c'était un bon cran au dessus du reste.
---
Dans l'ensemble, une anthologie faiblarde, presque jamais horrifique ou tendue, pas assez aboutie, et n'exploitant pas assez son potentiel. Un bon gros bof, en somme.
2.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Hypnotique (Hypnotic - 2021) :
Traumatisée suite à la mort de son bébé et à la séparation de son couple, Jenn (Kate Siegel) est à la dérive. Jusqu'à ce qu'elle rencontre le Dr Meade (Jason O'Mara), psychothérapeute qui, en quelques séances d'hypnose, la remet sur le droit chemin. Mais rapidement, Jenn commence à avoir des absences inexpliquées, et elle se met à douter de ce médecin aux antécédents assez louches...
Un thriller horrifique Netflix assez médiocre, à ne pas confondre avec le film de Ben Affleck et Robert Rodriguez, et qui ressemble un peu trop à un téléfilm Lifetime dont les curseurs auraient été légèrement poussés vers le haut, mais pas suffisamment pour rendre le tout intéressant ou original.
Siegel fait de son mieux (même si quelque chose ne passe pas au niveau de sa coupe de cheveux : postiche ? Teinture ratée ? Coiffeuse hors sujet ?), Jason O'Mara joue les méchants, Dulé Hill s'efforce tellement d'être sérieux qu'il en devient transparent, bref, sans forcément être un désastre intégral (le côté technique est compétent), c'est assez quelconque et insipide à tous les niveaux, et ça ne surprend jamais.
2/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Monster Mash (2024) :
Malade et agonisant, le Dr Frankenstein (Michael Madsen) envoie sa créature, Boris (Erik Celso Mann) dérober des parties du corps des plus célèbres monstres - l'Homme invisible (Gabriel Pranter), le Loup-Garou (Ian Hummel), la Momie (Adam Slemon) - et enlever Elisabeta (Emma Reinagel), la fille de Dracula (Ethan Daniel Corbett). Le tout afin de se reconstruire un corps immortel et invulnérable dans lequel transférer sa conscience. Furieux, Dracula mène l'enquête avec l'aide d'une sorcière gitane (Bix Krieger), et réunit ses confrères pour mener l'assaut sur le château de Frankenstein...
Un film The Asylum, avec tout ce que ça comporte, mais qui ici s'éloigne un peu des mockbusters et autres métrages incompétents uniquement là pour profiter de la crédulité du public, pour proposer un film dans la lignée des crossovers des monstres Universal (avec les numéros de série limés, bien entendu).
Alors c'est mal rythmé, c'est parfois mal interprété (Madsen n'en a absolument rien à foutre, et a probablement tourné toutes ses scènes en deux heures dans le même décor - ce qui ne serait pas surprenant, vu que tout le film a été tourné en cinq ou six jours à peine), les effets sont très inégaux (les maquillages sont honorables, les kaijus en images de synthèse de la fin du film sont risibles), mais bizarrement, ça passe à peu près - les interprètes des monstres sont compétents, la relation Elisabeta/Boris fonctionne, et le film ne prend jamais à la légère ses créatures...
Bref, ce n'est pas bon, en soi, mais ça possède un certain parfum surrané pas désagréable du tout, qui fait que je me sens assez indulgent.
Un petit 3/6 (même si ça ne le mérite pas forcément d'un point de vue technique)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Mad God (2021) :
Dans un monde de cauchemar en pleine décomposition, un soldat est envoyé, par le biais d'un caisson de plongée descendant dans les entrailles de la terre, en mission suicide. Guidé par une carte qui tombe en lambeaux, il cherche son chemin dans un enfer peuplé de créatures toutes plus improbables les unes que les autres...
Gros tour de force pour Phil Tippett, figure incontournable de l'animation image par image et des effets spéciaux des années 70-80, qui travaille sur ce projet phantasmagorique depuis trente ans et l'a terminé seul pendant le confinement : au programme, un film mêlant stop-motion, maquettes et prises de vue réelles, où la logique et la narration laissent place au cauchemar et à la folie, une ambiance de fin du monde poisseuse, glauque et en putréfaction, du sang, de la moisissure, de la violence, et certainement plein de degrés de lecture différents et de symboliques qui ne sont pas forcément ce que le film cherche vraiment à transmettre, puisqu'ici, on est clairement plus dans une expérience qu'un film à proprement parler.
C'est fascinant, éprouvant et impressionnant à la fois, même si ça ne plaira clairement pas à tout le monde, notamment parce que la gestation longue et douloureuse du projet se reflère dans son côté décousu et dans de multiples changements de direction narrative (si tant est que l'on puisse parler de direction narrative).
4.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Last Night at Terrace Lanes (2024) :
Alors que le bowling où travaille son père Bruce (Ken Arnold) est sur le point de fermer définitivement, Kennedy (Francesca Capaldi) s'y rend avec Tess (Mia Rae Roberts), pour qui elle a un faible, et deux amis de cette dernière (Lucas Sanchez, Elias Arnold). Mais bien vite, cette soirée est interrompue par l'arrivée de cultistes ayant décidé de faire du bowling le lieu d'un immense sacrifice...
Une comédie horrifique/slasher au budget assez faible, et qui ne convainc qu'assez moyennement : la comédie n'est pas assez marquée, le côté slasher est handicapé par des moyens limités, la réalisation et la mise en images sont un peu fauchées, l'écriture et la caractérisation inégales, bref, dans l'ensemble, ça se regarde parce que c'est assez court et que le rapport père/fille des deux protagonistes est sympathique, à défaut d'être original... mais sinon bof.
Pas terrible, tout ça, donc - c'est le premier long-métrage de toutes les personnes impliquées derrière la caméra, et ça se sent.
2.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Chapelwaite, saison 1 (2022) :
Capitaine de navire, Charles Boone (Adrien Brody) et ses trois enfants Honor (Jennifer Ens), Loa (Sirena Gulamgaus) et Tane (Ian Ho) s'installent dans le manoir de Chapelwaite dont ils viennent d'hériter, à Preacher's Corners, dans le Maine. Mais la bourgade est frappée par une étrange épidémie, et les habitants très croyants accusent les Boone et leurs ancêtres d'en être responsables : avec l'aide de Rebecca Morgan (Emily Hampshire), apprentie auteure qui devient la gouvernante des enfants, Boone va alors tenter de percer les mystères de Chapelwaite...
Mouais. Je ne peux pas dire que j'aie été particulièrement convaincu par cette seule et unique saison de Chapelwaite, librement adaptée d'une nouvelle épistolaire de Stephen King ("Celui qui garde le Ver") sous la forme de 10 épisodes d'une petite heure.
Probablement parce que j'ai plus ou moins abordé le tout sans trop savoir de quoi ça parlait (je crois avoir lu la nouvelle il y a très longtemps, sans en garder le moindre souvenir), et que l'approche choisie par Peter and Jason Filardi, les showrunners (à savoir une série lente, ultra-mélodramatique, et clairement délayée pour remplir les 10 épisodes) a fini par avoir raison de ma patience et de mon intérêt.
Mais aussi parce qu'à mi-parcours, lorsque la véritable nature de la série est révélée (on passe alors d'une histoire très lovecraftienne de grimoire, de créatures dans les murs, d'épidémie étrange, etc... à une préquelle à Les Vampires de Salem, avec des vampires basiques et des enjeux assez classiques), l'intérêt du programme s'évapore en grande partie, à mesure que le show retombe dans les clichés habituels du genre et que les humains passent d'êtres terrifiés dépassés par les événements à milice (à peine) organisée qui va aller chasser du vampire.
Et c'est dommage, parce que dans la forme, la série est plutôt lugubre et réussie. Mais entre Adrian Brody, qui nous joue tout ça comme un drame à Oscars, ultra-habité et impliqué jusqu'à l'overdose de regards et d'expressions torturées, le manque de subtilité de la caractérisation des personnages secondaires, et l'absence totale d'alchimie entre Brody et Emily Hampshire, le tout finit par tourner étrangement à vide, un sentiment qui se renforce à mesure que le programme s'approche de sa conclusion.
D'autant que cette conclusion tombe gentiment à plat : on passe un épisode entier à tenter de faire monter la pression, à annoncer un grand affrontement final, à réunir une milice humaine pour aller tuer les vampires dans leur antre... et tout est bouclé en un petit quart d'heure : la moitié des villageois est tuée de manière risible, le grand méchant est éliminé bien trop facilement, le méchant secondaire aussi, et voilà, happy end.
Ou presque, parce qu'on a alors droit à 30 minutes d'épilogue ultra-tragique sur Brody qui, pour protéger le grimoire, choisit de devenir vampire et de se le faire implanter dans le ventre, avant de partir en bateau seul à l'autre bout du monde.
........... ça ne fonctionne pas.
Je ne sais pas si c'est le format, l'écriture, ou le simple fait que toute la série soit brodée à partir d'une nouvelle de 40 pages, mais voilà : sur des bases intriguantes, et malgré quelques idées visuelles intéressantes (le rituel qui voit toutes les étoiles du ciel lentement aspirées par le soleil éclipsé), Chapelwaite lasse sur la durée, et frustre plus qu'autre chose.
Dommage.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Chair de Poule, saison 1 (Goosebumps, season 1 - 2023) :
Lorsqu'une demeure, où s'est déroulée une tragédie dans les années 90, est rachetée par un professeur d'anglais (Justin Long) dans la petite bourgade côtière de Port Lawrence, un esprit vengeur se réveille et s'en prend à un groupe de lycéens (Zack Morris, Isa Briones, Miles McKenna, Ana Yi Puig, Will Price), dont les parents dissimulent un lourd secret.
Avec ses dix épisodes de 30-60 minutes et son intrigue continue, cette nouvelle adaptation de la série Chair de Poule, diffusée en octobre dernier sur Hulu et Disney +, et produite par Sony, n'a plus grand chose à voir avec l'anthologie horrifique originale de R.L. Stine. Ici, on est clairement plus dans la droite lignée de ce qui est arrivé à la franchise Fais-moi peur ces dernières années : une réinvention du concept de base (anthologie fantastico-horrifique pour enfants et pré-ados) en mode sérialisé, avec des personnages plus âgés, un ton plus sérieux... pour le meilleur et pour le pire.
Je l'avais déjà mentionné pour les Fais-moi peur, mais j'ai du mal à vraiment à adhérer à cette approche, d'autant que les Fais-moi peur nouvelle génération s'éloignaient presque totalement de ce qui faisait la série originale. Ici, on s'en sort mieux (du moins, pendant un temps), puisqu'un peu comme dans les deux filmsGoosebumps, cette série est une sorte de gros best-of des récits de Stine, dont elle utilise les éléments les plus connus (le Polaroïd, la marionnette, le masque, etc) pour créer une sorte de patchwork narratif, et une intrigue de fond qui tient plus de Freddy ou de Stephen King que du programme original.
On a donc deux générations de protagonistes, les adultes (dont Rachael Harris, Lexa Doig et Françoise Yip) impliqués dans une mort tragique, et leurs enfants qui doivent faire face aux conséquences de cet incident, des décennies plus tard. Au programme, un groupe de lycéens forcément très United Colors of Benetton, avec un couple afroaméricain (le jock et sa copine jalouse, rapidement évacuée), une nerd d'origine philippine (Isa Briones, vue dans Picard), une autre asiatique, d'origine chinoise (en charge du club vidéo du lycée), un représentant de la communauté LGBTQ (personnage gay, acteur trans), et un caucasien casse-cou et stupide.
Pendant la première moitié de la saison, chacun des jeunes est confronté à l'un des sujets des livres de Stine... et malgré un format franchement bancal (des épisodes de 30-60 minutes, c'est totalement inutile), ça se regarde sympathiquement.
Mais progressivement, les défauts se font de plus en plus prononcés : de la romance adolescente, avec triangle amoureux, etc, qui rallongent inutilement la sauce des épisodes ; des ruptures de ton assez brutales, comme Justin Long qui nous refait Bruce Campbell et sa main possédée, alors qu'à côté, on est dans du mélodrame, du deuil et des histoires de parents séparés ; et une structure globale assez bancale, puisque la série ne semble jamais vraiment savoir comment doser ses sous-intrigues.
Ainsi, la série effectue son petit bonhomme de chemin jusqu'à l'épisode 8, où tout culmine dans un affrontement enneigé entre les protagonistes et le duo Justin Long/Slappy (la marionnette possédée). Mais au lieu de conclure là, le programme reprend avec encore deux épisodes qui ressemblent en fait à une mini-saison 2 condensée : le prof d'anglais devient auteur, retourne chercher la marionnette dans les montagnes, libère le sorcier la possédant, on a droit à des flashbacks interminables sur ce dernier et son histoire, pendant qu'en parallèle, les ados partis à Seattle font des trucs d'ado, ne revenant en ville qu'in extremis, pour empêcher le grand méchant d'accomplir un plan improvisé sur un bout de table.
Autant la première moitié de saison se regarde assez bien, donc, autant les derniers épisodes, eux, sont laborieux et presque bâclés. Et assez frustrants, à vrai dire, plein de moments inutiles et de digressions qui auraient pu être amputées.
C'est un peu ça, la conclusion de ce bilan. Cette réinvention de Chair de Poule en mode lycéens hormonaux n'est pas mauvaise en soi, mais bourrée de superflu : au lieu de 10 épisodes de 30-60 minutes, il aurait été préférable d'en faire six épisodes de 45-50 minutes, en élaguant considérablement le récit.
D'autant qu'une suite est en chantier... mais que cette suite n'aura aucun rapport avec la saison 1 (malgré la fin ouverte de cette dernière), tout en conservant le même schéma "une tragédie du passé qui impacte des ados du présent". Mouais.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Here After (2024) :
Institutrice à Rome dans une école religieuse, Claire (Connie Britton) est la mère de Robin (Freya Hannan-Mills), pianiste autiste qui refuse de s'exprimer par la parole. Lorsque Robin décède dans un accident de vélo, elle est miraculeusement ramenée à la vie 20 minutes plus tard, mais Claire réalise progressivement que sa fille, qui a soudainement retrouvé l'usage de la parole, est désormais différente... pour ne pas dire dangereuse.
Un film de producteur (comprendre que c'est un producteur de films de genre qui passe ici derrière la caméra) visuellement assez terne, bourré de plans débullés et d'images vaporeuses, pour un récit d'horreur religieuse italo-américain générique qui souffre en plus d'un problème évident : Freya Hannan-Mills a clairement été castée pour son physique très particulier, qui fonctionne bien lorsqu'elle est "possédée" mais lui donne déjà un côté menaçant, sinistre et pâlichon avant son accident.
Résultat : elle est inquiétante avant, elle est inquiétante ensuite, le rythme est mollasson, et comme la réalisation et l'écriture sont totalement médiocres, le film agace rapidement malgré les efforts de Connie Britton, d'autant que tout est répétitif et prévisible au possible (ça tourne autour du pot pendant bien trop longtemps au sujet de la jumelle décédée, le grand final est mélodramatique au possible, avec une grosse métaphore bien baveuse sur le chagrin, le deuil, le regret, etc)...
1.75/6 (dont 0.25 pour la scène finale du piano, plutôt jolie)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Abigail (2024) :
Un groupe de criminels (Melissa Barrera, Angus Cloud,Dan Stevens, Will Catlett, Kathryn Newton, Kevin Durand) est engagé par Lambert (Giancarlo Esposito) pour enlever Abigail (Alisha Weir), la jeune fille d'un homme mystérieux et fortuné, auquel une demande de rançon est envoyée. Mais rapidement, les kidnappeurs réfugiés dans une maison luxueuse découvrent qu'Abigail est la fille d'un seigneur du crime à la réputation sanglante, et qu'elle-même est probablement bien plus qu'une fillette ordinaire...
Un thriller comédio-horrifique de deux des membres de Radio Silence (le collectif derrière la série des V/H/S, Devil's Due, Southbound, Ready or Not et les deuxderniersScream), qui lorgne beaucoup sur Une nuit en enfer pour son format (une grosse demi-heure de présentation, et ensuite, le groupe de criminels incapables se trouve plongé au milieu d'une histoire de vampires qui dégénère) et pour le ton de sa seconde moitié, nettement décomplexé, gore et rigolard.
Et c'est peut-être là le problème : cet Abigail rappelle pas mal d'autres choses (From Dusk til Dawn, donc, mais aussi Dracula 2000, et plein d'autres films fonctionnant sur le même schéma), mais a du mal à s'équilibrer - les personnages sont un peu trop stupides pour être attachants, les facilités sont un peu trop nombreuses, les rebondissements un peu trop prévisibles (même sans rien connaître du pitch de base ou de la promo), ça tire un peu en longueur, et certains des effets du scénario tombent un peu à plat (Abigail qui chasse en faisant des pas de danse et des pirouettes, c'est amusant sur le papier, mais un peu risible à l'écran ; Matthew Goode est un peu décevant en tant que reveal final du papounet d'Abigail)...
Bref, en soi, Abigail est un film sympatoche, sans plus, et il manque peut-être une patte plus prononcée, une personnalité plus affirmée pour que le tout atteigne pleinement son potentiel de base.
3.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Subservience (2024) :
Parce que son épouse (Madeline Zima) est souffrante et ne peut s'occuper de la maison, Nick (Michele Morrone) achète Alice (Megan Fox), une ginoïde domestique, afin de s'occuper des enfants et du domicile familial. Mais rapidement, Alice s'avère trop séduisante pour Nick, qui se laisse tenter par le robot, avant de découvrir que la programmation de l'intelligence artificielle d'Alice est défaillante, et que celle-ci est particulièrement possessive...
Prenez M3gan, ajoutez une bonne dose de Liaison fatale façon "mon mari se tape la babysitter, elle est cinglée et veut me remplacer", avec une Megan Fox alternativement en cosplay de Mercredi Addams ou en petite tenue dans le rôle de la babysitter cybernétique, rajoutez une bonne dose de racolage, un peu de "l'IA nous vole nos emplois !" balourd au possible, et voilà, une production Millennium plus que médiocre, assez insipide, cousue de fil blanc, avec des digressions inutiles et une dernière ligne droite en mode slasher du pauvre, qui ne convainc pas du tout.
1.5/6 (principalement pour Madeline Zima, qui fait de son mieux dans un rôle ingrat)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
You'll Never Find Me (2024) :
Dans un camping pris en pleine tempête, une jeune femme détrempée (Jordan Cowan) frappe à la porte du mobile home de Patrick (Brendan Rock), un reclus paranoïaque, et lui demande de l'aide. Mais alors que les intempéries font rage et obligent le duo à rester à l'intérieur, la tension monte...
Un thriller australien assez frustrant, qui prend la forme d'un huis-clos paranoïaque et tendu entre deux personnages dont on ignore tout, et qui ressemble pas mal à un postulat de pièce de théâtre... ce qui fonctionne pendant un temps.
Pendant la première moitié du film, en fait, alors qu'on se demande qui est quoi, qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre ou sur quel pied danser... c'est efficace et bien interprété. Et puis, progressivement, à mesure que le scénario apporte des réponses (généralement les plus évidentes et attendues), le film commence à se déliter.
Il passe alors, pendant un gros quart d'heure, en mode slasher basique, puis se termine en thriller psychologique à base de twist façon "dans la tête du tueur", ce qui aboutit à une chute très plate et prévisible, qui agace plus qu'elle ne convainc.
Dommage, parce que pendant toute la première partie, c'était assez réussi.
3/6, en étant gentil.
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Booger (2024) :
Peu de temps après la mort de sa colocataire et meilleure amie Izzy (Sofia Dobrushin), Anna (Grace Glowicki) se fait mordre par leur chat, Booger, et commence lentement à subir une métamorphose des plus étranges...
Une comédie psychologico-horrifique indépendante à petit budget, façon tranche de vie teintée de surnaturel, assez typique d'un certain genre de cinéma qui compense son manque de moyens par des idées, et par une grosse métaphore centrale assez évidente.
Après, ça reste gentillet, un film de festival très new-yorkais, une histoire de chat-garou qui fait double-emploi avec une métaphore du deuil, du chagrin et du déni, avec un caméo rigolo de Heather Matarazzo, une prestation touchante de Marcia DeBonis, et une tentative de dégoûter le spectateur avec de la body horror qui ne va jamais suffisamment loin pour vraiment fonctionner.
Un petit 3/6 (si l'on accroche au postulat de départ et que l'on a conscience des limites du film et de son approche du genre)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Innocents (2021) :
Lors des vacances d'été, dans un bloc de HLM, quatre enfants désœuvrés font connaissance, et découvrent progressivement qu'ils possèdent des pouvoirs psychiques : télépathie, télékinésie, possession à distance... Mais alors qu'ils développent ces capacités, Ida (Rakel Lenora Fløttum) réalise bien vite que contrairement à sa sœur autiste Anna (Alva Brynsmo Ramstad) et à Aisha (Mina Yasmin Bremseth Asheim), Ben (Sam Ashraf) semble vouloir utiliser ses pouvoirs au gré de ses pulsions sadiques et violentes...
Un thriller fantastique nordique assez efficace, principalement grâce à son atmosphère pesante et mesurée, qui évite trop d'effets graphiques, pour rester souvent dans la suggestion et dans l'implication (notamment le duel psychique, vers la fin du film).
Bien interprété par ses jeunes acteurs, ponctuellement assez glaçant et cruel (le chat !), ça fonctionne bien, et malgré une durée frôlant les 2 heures, ça ne m'a jamais semblé long ou mal rythmé.
Une bonne surprise.
4.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
La Nuit déchirée (Sleepwalkers - 1992) :
Dans une petite bourgade tranquille des USA s'installent les Brady, un duo étrange composé de Mary (Alice Krige) et de Charles (Brian Krause), son fils. Rapidement, Charles se rapproche alors de Tanya (Mädchen Amick) et tente de la séduire... car Mary et Charles sont des chasseurs nocturnes, créatures vampiriques félines se nourrissant de la force vitale des humains, et n'ayant pour seul ennemi que les chats, qui perçoivent leur véritable nature.
Un vieux film écrit par Stephen King pour l'écran, et réalisé par son compère Mick Garris, pour un résultat... assez faiblard.
Dès le début, problème : le film s'ouvre sur Mark Hamill en shérif moustachu (le premier d'une série de caméos inutiles, notamment de tous les compères réalisateurs de Garris et King) et sur un morceau d'Enya depuis samplé par les Fugees pour leur Ready or Not. Et puis arrive le générique, avec ses hiéroglyphes et gravures clairement pas d'époque, avec leurs chats bien trop détaillés et caricaturaux.
Difficile de prendre tout ça au sérieux, quand bien même la première moitié du film se voudrait assez premier degré. Du moins, en théorie, parce qu'ici ou là, déjà, des moments de réalisation cartoonesque ou des personnages cabotins font qu'on se demande soudain si l'on n'est pas dans une mauvaise parodie de King.
Mais non, le film se veut alors sérieux, pas aidé par des effets assez inégaux (tant numériques que physiques, en particulier les maquillages) et par un script assez daté et maladroit (en cela que c'est du King s'essayant pour la première fois à écrire pour le cinéma sans avoir de base littéraire établie).
Et puis progressivement, le métrage se décompose alors qu'il se rapproche du grand final grotesque, que les ficelles narratives se font de plus en plus grosses, que les personnages secondaires sont de plus en plus caricaturaux (tous les policiers)....
Bref : des créatures peu convaincantes, des effets inégaux, un script bancal, un ton à géométrie variable, une réalisation de téléfilm... ce n'est vraiment pas terrible.
2/6 (Mädchen Amick est attachante, cela dit)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...