Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Bad Boys - Ride or Die (2024) :
Alors que les effets de l'âge rattrapent les Bad Boys - Marcus (Martin Lawrence) est victime d'une crise cardiaque, Mike (Will Smith) souffre de crises d'anxiété -, une enquête accuse de corruption feu le Capitaine Howard (Joe Pantoliano), leur ancien supérieur, et secoue tout le département de la police de Miami. Le duo tente alors de mener l'enquête, mais il se trouve bien vite dans la ligne de mire de ces accusations...
Après un Bad Boys 3 honorable, mais pas forcément très mémorable (la preuve, je n'en ai gardé aucun souvenir), on prend les mêmes et on recommence, avec quatre ans de plus au compteur.
Et si Will Smith ne semble pas avoir bougé, Martin Lawrence m'a paru avoir moins bien supporté ces quatre années : plus lent, des difficultés à articuler, relégué à un rôle comique pas très exigeant, on se demande par moments s'il n'a pas fait un AVC récemment, s'il n'est pas alcoolisé, ou s'il n'a pas pris des médicaments un peu trop fort (au choix).
Après, comme la distribution est désormais plus large que dans les deux premiers Bad Boys, ça ne tire pas trop le film vers le bas, même si le côté "j'ai des visions, j'ai échappé à la mort, le destin m'a choisi, je suis invulnérable" de Marcus ne fonctionne pas totalement.
Dans l'ensemble, ce Bad Boys 4 est donc dans la droite lignée du précédent : le scénario est toujours cousu de fil blanc, la réalisation singe toujours Michael Bay (qui a droit à son caméo) quitte à en faire occasionnellement trop (la caméra virevolte gratuitement dans tous les sens, pour dynamiser une action pas si dynamique que ça, et certaines décisions de réalisation font presque basculer le tout dans le cartoon), et ça bourrine, peut-être de manière un peu moins inspirée qu'avant, et plus forcée (la scène de l'hélicoptère).
Ça se regarde, mais ça s'arrête là : certes, il y a un peu plus de budget et un peu plus de style que dans les suites de vieilles franchises produites pour plateformes de streaming... mais au final, ça reste anecdotique.
3.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Police Academy 7 : Mission à Moscou (Police Academy : Mission to Moscow - 1994) :
Pour aider la police russe à arrêter Konali (Ron Perlman), un mafieux, Lassard et une poignée de ses officiers partent pour Moscou...
Ultime Police Academy de la franchise, ce PA7 donne le ton dès ses premières images, où un présentateur tv joue à un jeu en couleurs sur une Game Boy originale... sans cartouche, et éteinte. Et surjoue comme s'il venait de prendre du crack.
Tout de suite, le public visé est évident - les enfants amateurs de jeux vidéos - et tout le film semble viser cette tranche démographique, avec ce que ça implique d'approximations et de manque de rigueur : post-synchro bancale rajoutant des gags là où il n'y en avait pas, bruitages de cartoon pendant tout le film, gags éventés et puérils, slapstick peu inspiré, Russes clichés au possible (mention spéciale aux trois policiers russes, acrobates, et s'exprimant en onomatopées façon Stooges), personnages qui parlent tout seuls pour faire avancer l'intrigue, et pire que tout, un rythme impossiblement lent et fainéant.
Dix ans après la sortie du premier opus, probablement le moins bon de toute la franchise, d'autant que la distribution s'étiole encore un peu plus, avec un seul ajout (Charlie Schlatter) dans le rôle de Mahoney/Nick Lassard, et encore plus de personnages portés disparus.
1.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Police Academy 6 : S.O.S. Ville en état de choc (Police Academy 6 : City under Siege - 1989) :
Pour aider la brigade de Lassard, dépassée par une série de braquages dans le quartier de Wilson Heights, les officiers de l'Académie de Lassard arrivent en ville, et mènent l'enquête...
Le scénariste du précédent Police Academy remet le couvert, et perfectionne sa formule : une intrigue de fond plus développée et structurée, étendue sur toute la durée du film, saupoudrée de gags plus ou moins probants.
Ici, on retrouve la team habituelle (toujours sans Mahoney, Zed ou Sweetchuck), agrémentée de caméos de la grand-mère amie de Tackleberry et de Fackler (toujours aussi gaffeur, avec plusieurs séquences de slapstick improbable), et un trio de méchants caricaturaux chapeautés par Gerrit Graham, des méchants qui servent d'obstacles à chacun des trois principaux policiers - un grand costaud pour un duel avec Hightower, un acrobate agile pour un combat d'arts martiaux avec Jones, et un tireur d'élite pour Tackleberry.
Et ces antagonistes donnent un peu de cohésion au film, un film à la fois plus cartoonesque et plus sérieux (dans son action), plus maîtrisé, et paradoxalement une vraie comédie policière (en cela qu'il y a une enquête, un mystère, et des gags autour), plutôt qu'une comédie avec des policiers (comme l'était la majorité des films de la franchise).
Alors certes, comme dans le film précédent, cela rend le film un peu moins drôle et décomplexé, et ça change le rythme du récit, mais j'ai probablement préféré ce sixième opus à tous les films le précédant, à l'exception du premier.
3.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Police Academy 5 - Débarquement à Miami Beach (Police Academy 5: Assignment Miami Beach - 1988) :
Parce qu'il est arrivé à l'âge de la retraite, et qu'il doit recevoir un prix saluant l'ensemble de sa carrière, Lassard et un groupe de ses officiers partent pour Miami, pour y assister à un congrès de policiers. Mais en chemin, Lassard entre sans le savoir en possession des diamants volés par un trio de malfrats menés par Tony (René Auberjonois), qui vont tout faire pour les récupérer...
Mouais, à ce point de son existence, la franchise est asthmatique, et une grosse partie du cast ne rempile pas pour un opus qui fait très "payons des vacances au soleil à nos acteurs pour les inciter à revenir" écrit et réalisé par des faiseurs en provenance du petit écran.
Pourtant, il y a du bon, dans ce PA 5 : une grosse partie du scénario se concentre sur Lassard, qui n'est plus grabataire, mais est plus que jamais dans le moule de Frank Drebin ; il y a une intrigue de fond qui se développe depuis le début du film jusqu'à sa conclusion ; et la scène d'action finale dans les Everglades, si elle est un peu redondante avec la poursuite en scooter des mers du 3, n'est pas désagréable.
Mais pas de Mahoney (remplacé par le neveu de Lassard, aux lignes de dialogues clairements écrites pour Mahoney), pas de Sweetchuck, pas de Zed, pas beaucoup de gags drôles ou originaux, des méchants qui cabotinent, et un public visé clairement de plus en plus jeune = un cinquième volet pas plus convaincant que le précédent, et un peu plat et mollasson sur la durée.
2.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Police Academy 4 - Aux armes citoyens (Police Academy 4 : Citizens on Patrol - 1987) :
Afin de soulager ses forces de police qu'il estime surmenées, Lassard met en place un programme citoyen de formation des civils aux tâches de base du maintien de l'ordre. De nombreuses personnes rejoignent alors l'Académie pour prendre part à ce programme intitulé COP, tandis que Harris (GW Bailey), lui, fait son grand retour, remplaçant temporairement Lassard à la tête de l'Académie, le temps d'un colloque international...
Le scénariste du faiblard PA3 remet le couvert, et cette fois-ci, on sent qu'il est à bout de souffle et d'inspiration, tant l'ensemble du film est plat et redondant : à nouveau une nouvelle fournée de recrues incompétentes et sous-développées (il n'y a que la grand-mère sympathisant avec Tackleberry qui s'en sort, ainsi que la photographe dont Zed s'éprend), à nouveau un récit sans réel scénario hormis une suite de gags plus ou moins probants, des personnages principaux et secondaires toujours plus sous-exploités (Sharon Stone a trois lignes de dialogues et ne sert à rien, Lassard devient gâteux), du bricolage en post-production (la chanson-titre du film, insérée à l'arrache sur des images de Mahoney et Jones en train de chanter tout autre chose en voiture) et un film mollasson qui culmine dans une grande scène d'action improbable mêlant gang de ninjas, duel de biplans et ballons.
La franchise commence à être vraiment en bout de piste, le rythme de production annuel commence à épuiser les acteurs, et il reste encore trois films : je ne suis pas optimiste.
2.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Police Academy 3 - Instructeurs de choc (Police Academy 3 : Back in Training - 1986) :
Parce que le gouverneur a décidé de fermer l'une des deux académies de police de l'état - celle de Lassard ou celle, militaire, de Mauser -, les anciens de l'Académie Lassard reviennent au bercail pour sauver leur établissement. Ils endossent ainsi le rôle d'instructeurs, avec de nouvelles recrues toujours plus excentriques, dont Zed (Bobcat Goldthwait), Mr. Sweetchuck (Tim Kazurinsky), le beau-frère de Tackleberry (Andrew Paris), Nogata (Brian Tochi) ou encore Violet (Debralee Scott), la femme de Fackler.
Les Police Academy continuent d'être produits à la chaîne, un par an, depuis le succès du premier opus, et ici, on revient aux bases de la franchise, puisque l'on renoue avec le cadre de l'Académie, que l'on fusionne les antagonistes des premier et deuxième films, et que l'on mélange les éléments les plus mémorables de ces deux métrages, pour proposer une sorte de redite du premier volet.
Il y a en effet énormément de renvois à ce premier volet, que ce soit au niveau des personnages, des situations, des gags, au point que le film donne l'impression de l'une de ces suites tournées 20 ans après un gros succès, qui réunit le cast et joue plus sur la nostalgie et le fanservice que sur l'originalité.
Sauf que là, on n'est pas 20 ans après l'original, mais moins de 2 ans et que toutes les références sont loin de fonctionner.
Les nouveaux élèves de l'Académie sont en effet parfois trop similaires à ceux du film de 1984 et sous-développés (la femme de Fackler, le boursicoteur), le script se plie en quatre pour placer une référence ou une autre (le Blue Oyster) et plus que jamais, le film ressemble fréquemment à un patchwork approximatif de gags mis bout à bout sans réel scénario - le fruit du travail du réalisateur du film précédent, et de celui qui scénarisera plus tard Alarme Fatale.
Ce Police Academy 3 est donc assez frustrant et décousu, donnant une impression fréquente de déjà vu, et remplissant ses 80 minutes avec une grosse course-poursuite en scooters des mers qui occupe le dernier quart d'heure, poursuite spectaculaire, bien qu'un peu longuette et bourrée de faux raccords.
Et pourtant... je n'ai pas trouvé ça pire que le précédent, notamment parce que les acteurs s'amusent bien, que le duo Zed/Sweetchuck fonctionne à la perfection, et que certains des acteurs les plus sympathiques du lot ont plus à faire ici.
Pas particulièrement bon, mais ça reste stable.
2.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Police Academy 2 (Police Academy 2 - Their First Assignment - 1985) :
Parce que la ville est sous le joug d'un dangereux gang mené par le mystérieux et déjanté Zed (Bobcat Goldswaith), Pete (Howard Hesseman), le frère du Commandant Lassard, demande de l'aide à ce dernier, qui lui envoie six de ses recrues les plus récentes : Mahoney, Hightower, Tackleberry, Jones, Fackler et Hooks. Mais ces nouveaux officiers doivent s'intégrer dans la brigade du mesquin Lieutenant Mauser (Art Metrano) et de son sbire idiot Proctor (Lance Kinsey)...
Après le succès inattendu du premier Police Academy, voici venir une suite écrite et tournée dans la précipitation, et sortie moins d'un an après le premier volet : on ne voit pas le budget accru (au contraire, les extérieurs font souvent factices et cheaps, et les mêmes figurants reviennent encore et encore à l'écran), la moitié du cast original ne rempile pas (George Gaynes, notamment, fait à peine plus d'un caméo dans deux ou trois scènes), l'équipe créative est remplacée par le duo de scénaristes d'Un Prince à New-York 1 et 2, le scénario est un peu mollasson, la bande originale est absente et/ou recyclée de l'original, la fin du film est catapultée, bref, c'est faiblard.
Certains points fonctionnent bien, cela dit, comme Proctor et Mauser, qui remplacent assez bien Harris et ses sbires ; la romance de Tackleberry est amusante ; et Zed et Sweetchuck sont des ajouts plutôt efficaces à la distribution. Mais dans l'ensemble, c'est un gros cran en dessous, et le cadre urbain enlève un peu du côté potache de l'Académie.
2.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Police Academy (1984) :
Lorsque le maire de la ville décide d'étendre les critères d'admission à l'Académie de police, des candidats de tous horizons rejoignent cette institution et tentent de se former, sous les ordres du mesquin et de l'autoritaire Lieutenant Harris (G.W. Bailey). Il y a là Mahoney (Steve Guttenberg), un glandeur bon-à-rien qui tente de se faire renvoyer ; Karen (Kim Cattrall), une fille de bonne famille qu'il tente de séduire ; Hightower (Bubba Smith), un géant afroaméricain ; le rondouillard Leslie Barbara (Donovan Scott) ; Larvell (Michael Winslow), baratineur et bruiteur ; George Martin (Andrew Rubin), séducteur latino ; Tackleberry (David Graf), passionné d'armes et en quête d'action ; Fackler (Bruce Mahler), maladroit ; Hooks (Marion Ramsey), timide et hésitante ; et Blankes (Brant von Hoffman) et Copeland (Scott Thomson), deux lèche-bottes qui deviennent les sous-fifres de Harris.
Retour sur la franchise des Police Academy, une franchise comique incontournable des années 80 co-créée par Pat Proft (co-scénariste sur l'immense majorité des films des ZAZ), que je n'ai pas revue depuis la fin de l'ère des VHS, et à propos de laquelle je redoutais le pire avant d'en attaquer le revisionnage.
Heureusement, pour ce premier opus en tout cas, ça n'a pas trop mal vieilli. Bon, il y a des scories aujourd'hui problématiques (le côté légèrement racoleur, et toute l'homophobie ordinaire de certains des personnages, très 80s - paradoxalement, la visite dans le bar gay rempli de leather daddys passe plutôt bien et est assez soft), quelques gags balourds, mais dans l'ensemble, ça se regarde plutôt bien, notamment grâce à une distribution très sympathique et attachante.
Certes, tout le monde n'a pas droit à un développement égal, et la réalisation et le montage sont parfois un peu approximatifs (non seulement c'est un premier long-métrage du réalisateur, mais en plus ce dernier, issu du monde de la télévision, a coupé bon nombre de séquences et de gags du script original, qu'il ne trouvait pas assez subtil et intelligent) - mais difficile de ne pas voir un côté Frank Drebin dans ce bon vieux Lassard, et le thème musical est tellement mémorable que le tout reste très sympatoche, une comédie potache et décomplexée promouvant la diversité dans les forces de police.
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Le Flic de Beverly Hills 3 (Beverly Hills Cop III - 1994) :
Lorsque son chef est abattu au cours d'une opération menée par Foley à Detroit, ce dernier suit les traces des meurtriers jusqu'à Wonder World, un parc d'attraction incontournable de la région de Beverly Hills. Pour l'occasion, Axel retrouve Rosewood, désormais promu superviseur des opérations policières régionales, et s'oppose à l'Agent Fullbright (Stephen McHattie) des services secrets...
10 ans après le premier volet, Axel Foley remet le couvert pour un troisième épisode assez peu apprécié du public et des critiques, et pourtant réalisé par John Landis.
Il est vrai que dans ce troisième épisode, Eddie Murphy semble bien moins énergique et motivé (apparemment, Murphy voulait un Foley plus adulte et mature), embarqué dans une grosse parodie de Disneyland et d'Universal Studios qui fait de lui un super-héros (le sauvetage de la grande roue), qui place plusieurs caméos (dont celui de George Lucas) gratuits, et utilise une version orchestrale du thème principal, bien moins marquante que la version 80s de l'original.
Et puis Taggart manque à l'appel, certaines scènes trainent un peu en longueur, le parc est parfois un peu cheap, et dans l'ensemble, ça manque un peu de punch, malgré un accent mis sur une action plus pétaradante et explosive.
Pas si mauvais que ça, mais un cran en dessous des autres.
3.25/6
Le Flic de Beverly Hills : Axel F (Beverly Hills Cop : Axel F - 2024) :
Parce que Rosewood a disparu dans le cadre d'une enquête, et que sa propre fille, Jane (Taylour Paige), avocate à Beverly Hills, est menacée par de dangereux criminels, Axel Foley quitte à nouveau Detroit pour rejoindre la Californie, où, avec l'aide de Taggart et du jeune inspecteur Bobby Abbott (Joseph Gordon-Levitt), il va mener l'enquête comme il sait si bien le faire...
Et donc, 30 ans après le premier film de la franchise, voilà que tout le monde rempile pour un métrage produit pour Netflix et réalisé par un jeune réalisateur peu expérimenté... on prend les mêmes (le trio de tête Foley, Taggart et Rosewood, qui tous ont bien vieilli, sans oublier Paul Reiser et Bronson Pinchot), on y rajoute la fille délaissée de Foley et son ex policier, histoire d'injecter un peu de sang frais, on place un méchant agent gouvernemental pas vraiment mieux développé que précédemment (Kevin Bacon s'amuse, mais ça s'arrête là), et on joue à fond la carte du fanservice (notamment musical, mais pas que)...
...pour un résultat finalement pas si éloigné que ça, sur le fond, des précédents opus (Foley revient à Beverly Hills pour aider/venger un ami/collègue, il n'en fait qu'à sa tête, il se fait arrêter, il détruit la moitié de la ville, etc), avec cependant en prime pas mal d'introspection et de mélodrame parental, âge oblige.
Ça se regarde donc tranquillement, sans faire d'étincelles, avec quelques longueurs évidentes et gags qui tombent à plat (Luis Guzman en chef de gang latino flamboyant), le résultat se plaçant quelque part au même niveau que les suites du premier... mais avec des acteurs qui s'amusent et sont heureux d'être là, sans oublier l'avantage prononcé de privilégier très clairement les cascades et les scènes d'action à l'ancienne, avec tôle froissée, doublures et voitures renversées.
Et ça, honnêtement, sur ce point, c'est une excellente surprise, et ça fait vraiment plaisir.
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Le Flic de Beverly Hills (Beverly Hills Cop - 1984) :
Axel Foley (Eddie Murphy), flic rebelle et nonchalant de Detroit, part pour Beverly HIlls lorsque l'un de ses amis est assassiné sur son palier. Là, il fait équipe avec la police locale - notamment Taggart (John Ashton) et Rosewood (Judge Reinhold) - pour enquêter officieusement sur Victor Maitland (Steven Berkoff), un riche négociant en art...
Une comédie policière que je n'ai pas revue depuis au moins 30 ans (et jamais vue en VO, en plus), et qui tient toujours plutôt bien la route, sans trop avoir vieilli. Ça reste le Eddie Murphy show, mais les personnages secondaires sont attachants, c'est globalement assez bien structuré, et ça reste intéressant, principalement parce que ça prend son côté action et policier assez au sérieux (après tout, c'est une production Bruckheimer).
On pourra reprocher au tout de manquer un peu de punch et de dynamisme dans sa réalisation, mais ce n'est pas trop grave.
4.25/6
Le Flic de Beverly Hills 2 (Beverly Hills Cop II - 1987) :
Parce que le Capitaine Bogomil (Ronny Cox), devenu son ami, est grièvement blessé dans un guêt-apens, Axel Foley repart pour Beverly Hills et fait équipe avec Taggart et Rosewood pour tenter de résoudre une série de braquages liés à Maxwell Dent (Jurgen Prochnow)...
On prend les mêmes et on recommence, cette fois-ci devant la caméra de Tony Scott, qui apporte au tout un peu plus de rythme et de style.
Mais le changement s'arrête plus ou moins là, à vrai dire, puisque ce second BHC n'est ni plus ni moins qu'une redite du premier, avec ses passages obligés, et en bigger louder.
Ça se regarde donc plutôt tranquillement, pour peu qu'on ferme les yeux sur toutes les facilités, les redites, les personnages féminins inexistants, les méchants sous-développés, le passage inutile au Playboy Mansion, sa soundtrack moins marquante et l'humour plus en retrait.
Pas indispensable, mais ça se regarde.
3.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : une semaine de comédie française, pour célébrer la Fête nationale...##
Sentinelle (2023) :
À la Réunion, le Capitaine de police Sentinelle (Jonathan Cohen) est un flic incompétent et fainéant, totalement obnubilé par sa carrière de chanteur de charme et entouré de collègues tout aussi idiots - au grand dam de Morrisey (Raphaël Quenard), son bras droit plus professionnel. Lorsque les Bras Rouges, un groupuscule terroriste, kidnappent l'époux de la Présidente de la région Florence Cazeaux-Rocher (Emmanuelle Bercot) et menace de s'en prendre à elle si elle ne renonce pas à se présenter à sa réélection imminente, Sentinelle est mis sur l'affaire...
Une comédie policière Amazon des responsables de l'amusant Terrible Jungle, Sentinelle s'inscrit dans la droite lignée de ce dernier : une comédie absurde, décalée, pas toujours finaude, avec des personnages improbables, et qui s'amuse des clichés du genre en plaçant un Jonathan Cohen incapable au cœur d'une enquête pleine d'action, de rebondissements et de personnages guère plus doués que lui.
Par moments, ça frôle du Frank Drebin ou du OSS 117, il y a quelques improvisations qui durent un peu trop longtemps, mais dans l'ensemble, c'est plutôt réussi, divertissant, et quelques séquences ont même déclenché chez moi de francs éclats de rire.
4.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
The Fall Guy (2024) :
Après un grave accident qui l'a laissé sur le carreau et a mis un terme à sa relation avec Jody (Emily Blunt), camérawoman, Colt Seavers (Ryan Gosling), cascadeur hollywoodien, est rappelé sur le tournage du premier long-métrage réalisé par Jody, une superproduction épique où il doit doubler Tom Ryder (Aaron Taylor-Johnson). Mais rapidement, Gail (Hannah Waddingham), la productrice, lui apprend que Tom a disparu...
La série L'homme qui tombe à pic était une de ces séries des années 80 fonctionnant sur un schéma bien établi : Colt Seavers (Lee Majors), cascadeur hollywoodien et chasseur de primes à ses heures perdues, utilise son savoir-faire et son côté casse-cou pour mener l'enquête et arrêter les méchants, avec l'aide de son cousin Howie (Douglas Barr), apprenti cascadeur et de la séduisante cascadeuse Jody (Heather Thomas). Rien d'exceptionnel, mais un divertissement typique de son époque, porté par le bagoût de Lee Majors, le générique mémorable, le sex appeal de Heather Thomas, et l'ambiance générale assez décontractée.
De tout cela, The Fall Guy, adaptation très libre signée David Leitch, ne garde que les noms des personnages, une pseudo-enquête, et le milieu des cascadeurs - qui parle à Leitch, forcément, lui-même étant ancien cascadeur. Ce qui a ses avantages, mais aussi ses inconvénients.
The Fall Guy est en effet une comédie romantique mâtinée d'action et de thriller, dans le milieu du cinéma, et tout repose ici sur l'alchimie entre les deux acteurs principaux. Pas trop de problèmes à ce niveau, je dois dire, même si Ryan Gosling est ici un peu trop propre sur lui et n'a pas assez de bagoût à mon goût. Et les scènes d'action, souvent tournées en réel (et pas en numérique) avec des cascadeurs, sont spectaculaires.
Là où ça a coincé un peu plus pour moi, c'est au niveau de l'équilibre entre les diverses parties du film. Ce n'est une surprise pour personne, mais Leitch, s'il est très fort au niveau de l'action, a aussi des difficultés à ne pas trop en faire à tous les niveaux : Atomic Blonde était ultra-stylisé et se prenait très au sérieux, en plus de souffrir d'un rythme inégal ; Deadpool 2 était sympathique mais assez bordélique et un peu trop long, du bigger louder à la limite de l'overdose ; Hobbs & Shaw était boursouflé et avait facilement 15 minutes de trop ; Bullet Train durait bien trop longtemps pour ce qu'il racontait, et partait dans du grand n'importe quoi...
Donc ici, on se retrouve avec une rom-com de 2h10, ce qui est forcément... trop. C'est trop long, c'est trop répétitif au niveau de la romance, c'est trop excentrique par moments (la scène du night club et des licornes n'auraient pas dépareillé dans un Deadpool), c'est trop basique au niveau scénaristique, c'est trop appuyé au niveau musical (le thème principal du film est I was made for loving you de KISS, ressorti tout au long du film, en boucle, sous forme de reprises, d'instrumentaux, de version orchestrale, mélancolique, etc - au bout de deux heures, je n'en pouvais plus) et au niveau des clins d'œil (le thème de Miami Vice, le bruitage de L'homme qui valait 3 milliards), c'est parfois trop caricatural (Hannah Waddingham semble tout droit sortie d'une sitcom), bref, c'est trop éloigné du pitch de base pour convaincre. Du moins, en ce qui me concerne, puisque la critique américaine semble avoir adoré (le film a fait un four au box-office, cela dit).
Et puis honnêtement, la reprise/réinvention miteuse du thème musical de la série dans le générique de fin, assortie d'un caméo naze et non-sensique de Lee Majors et Heather Thomas en post-crédits m'a laissé un goût amer dans la bouche.
2.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Nicky Larson (City Hunter - 2024) :
Parce que son partenaire Makimura (Masanobu Andô), ancien flic, est tué au cours d'une enquête visant à retrouver Milk (Asuka Hanamura), une cosplayeuse disparue, Ryo Saeba (Ryohei Suzuki), détective privé tireur d'élite et obsédé sexuel, se retrouve à devoir prendre sous son aile Kaori (Misato Morita), la sœur de Makimura, bien décidée à venger son frère. Mais bien vite, la situation se complique lorsque Milk s'avère être la cible d'un cartel pratiquant des expériences sur l'Angel Dust, une drogue fatale donnant brièvement des capacités surhumaines à ses utilisateurs, et dont la jeune femme est la seule survivante...
Une adaptation inattendue de City Hunter pour Netflix, en cela que j'ignorais tout de son existence jusqu'à ce que je lance le métrage pour le visionner. Après le Nicky Larson de Lacheau, voici donc une adaptation made in Japan qui s'avère très fidèle au matériau d'origine, modernisé sans être déformé, et qui propose un mélange bien dosé d'action martiale sérieuse, de mélodrame sincère et de comédie absurde et légèrement graveleuse.
Je dois avouer que je ne m'y attendais pas, mais entre l'environnement bigarré de Shinjuku, les ruptures de ton qui fonctionnent bien, l'interprétation convaincante (Ryohei Suzuki a bien saisi l'essence du personnage, sans jamais trop en faire, crédible en obsédé sexuel et en privé badass) et les scènes d'action très efficaces, j'ai trouvé que le tout était une bonne adaptation du manga et de l'anime d'origine, et je ne serais pas contre une ou plusieurs suites.
Seul vrai reproche : la photographie assez générique et un certain manque de panache visuel, malgré quelques plans nocturnes plutôt jolis sur la ville. Mais bon, ça reste une production Netflix, donc ce n'est pas forcément une surprise.
4.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Demolition Man (1993) :
Cryogénisé en 1996 après avoir involontairement provoqué la mort de nombreux otages lors de l'arrestation musclée du psychopathe Simon Phoenix (Wesley Snipes), John Spartan (Sylvester Stallone) est sorti de sa prison de glace en 2032 lorsque Phoenix retrouve la liberté et recommence son carnage. Confronté à la nouvelle réalité policée et aseptisée du 21e siècle, Spartan ne peut compter que sur l'aide de Lenina Huxley (Sandra Bullock), policière naïve fascinée par le 20e siècle, pour arrêter le criminel, et découvrir comment il a pu se libérer plus fort, plus rapide et plus intelligent qu'avant...
Une comédie d'action américaine que je n'ai pas revue depuis facilement 20-25 ans, et qui, à ma grande surprise, tient toujours plutôt bien la route, si l'on fait exception de la réalisation un peu faiblarde (notamment dans les scènes d'action) et du montage souvent quelconque (signé Stuart Baird).
Mais dans l'ensemble, le ton satirique et rigolard compense plutôt bien les scènes d'actions peu mémorables, les trois acteurs principaux semblent vraiment s'amuser (le talent d'acteur comique de Stallone a toujours été sous-estimé), et globalement, ça reste une comédie d'action/science-fiction très agréable, bourrée d'idées improbables et de moments assez cultes.
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
La première saison de The Afterparty, sorte de whodunit à la Roshomon chapeauté par Chris Miller et Phil Lord, et adoptant un format un épisode/un genre différent (policier, animation, comédie musicale, marionnettes, film d'action, film noir, thriller, teen movie, etc...), était plutôt réussie, bien qu'imparfaite : une agréable surprise Apple TV à l'intérêt variable selon les épisodes, mais qui permettait de passer un bon moment.
Par contre, j'ai du mal à voir comment une seconde saison parviendra à renouveler le concept...
The Afterparty, saison 2 (2023) :
Lorsqu'Aniq (Sam Richardson) arrive au mariage de Grace (Poppy Liu), la sœur de Zoë (Zoë Chao), il ne se doute pas que le fiancé, Edgar (Zach Woods), jeune milliardaire de la Silicon Valley, va être assassiné. Aniq demande aussitôt l'assistance de Danner (Tiffany Haddish), ex-policière, pour tenter d'élucider le meurtre avant l'arrivée de la police, mais qui de Grace, de ses parents Feng (Ken Jeong) et Vivian (Vivian Wu), de son oncle Ulysses (John Cho), de son ex Travis (Paul Walter Hauser), de sa future belle-mère (Elizabeth Perkins), de sa future belle-sœur Hannah (Anna Konkle) ou de Sebastian (Jack Whitehall), le témoin, est coupable ?
Et paradoxalement, j'ai peut-être préféré cette seconde saison à la première, probablement parce que le concept est désormais maîtrisé et rodé, et que les scénaristes se permettent plus de choses.
Ici, le cadre d'une réception de mariage apporte son lot d'excentricités et d'excuses pour reproduire le schéma de la saison 1, et proposer à nouveau différents styles de films et de récits : la comédie romantique, avec les deux protagonistes de la première saison ; une romance en costumes à la Bridgerton/Jane Austen pour la fiancée ; un film noir narré en voix off, avec format 4/3 et images en noir et blanc ; une parodie de Wes Anderson, très stylisée et amusante... jusqu'à un certain point ; un film de casse ; une parodie de Basic Instinct et autres thrillers érotiques des années 90, avec Michael Ealy en psychiatre sexy pyromane ; un biopic familial tragique et ultra mélodramatique avec John Cho en danseur traumatisé par la guerre qui retrouve goût à la vie dans les bras de sa belle soeur ; du found footage où l'on suit les vidéos de mariage tournées par l'assistant de Ken Jeong ; un thriller psychologique façon Hitchcock, délicieusement surjoué par Elizabeth Perkins ; et enfin, brièvement, un film de monstre avec un chien sanguinaire, et un soap 80s aux maquillages outranciers.
Tout le monde s'amuse, l'écriture tient la route, la direction artistique est toujours très efficace quel que soit le style parodié, bref, même si certains épisodes sont un peu en dessous (la parodie de thriller érotique tourne un peu à vide, idem pour le pseudo-Wes Anderson), l'ensemble du programme reste ludique et maîtrisé, ouvrant une porte intéressante pour la prochaine saison (l'afterparty de la première du film, avec Daniel Radcliffe et Elijah Wood ?).
EDIT : et la série a été annulée, donc pas de troisième saison.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Maggie Moore(s) (2023) :
Dans une petite ville de l'Arizona, Jordan Sanders (Jon Hamm), un shérif veuf, et son adjoint Reddy (Nick Mohammed), enquêtent sur les meurtres de deux femmes appelées Maggie Moore, et sans lien apparent. Mais à mesure que Sanders creuse l'affaire - et qu'il se rapproche de Rita (Tina Fey), voisine divorcée de l'une des victimes - ses soupçons se cristallisent autour de Jay (Micah Stock), l'époux de l'une des Maggie...
Une comédie policière qui fait très frères Coen, réalisée par l'acteur John Slattery, et qui vaut principalement pour les retrouvailles romantiques du duo Hamm/Fey, qui fonctionne très bien à l'écran, même s'il est ici en mode névrosés/victimes de la vie.
L'enquête policière en elle-même n'est pas désagréable à suivre, mais comme le film opte pour un format à la Columbo, présentant le point de vue du tueur (incapable) dès le début du film, il n'y a pas grand suspense sur ce plan.
Ça fonctionne tout de même, grâce à la distribution et aux personnages un peu excentriques, et le virage plus premier degré et sanglant de la dernière ligne droite surprend, mais globalement, le film reste, dans l'ensemble, assez anecdotique et un peu éparpillé.
3.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Invitation à un Meurtre (Invitation to a Murder : A Miranda Green Mystery - 2023) :
En 1934, Miranda Green (Mischa Barton) et cinq autres personnes (Chris Browning, Bianca A. Santos, Giles Matthey, Grace Lynn Kung, Seamus Dever) sont invitées sur l'île du milliardaire Lewis Findley, au large des côtes anglaises. Bien vite, un meurtre se produit, et Miranda, passionnée d'Agatha Christie, tente d'identifier le coupable...
Une tentative à petit budget et assez ratée de surfer sur la vague des murder mysteries en créant un personnage de fleuriste détective amateure (on n'est pas loin d'un téléfîlm policier estampillé Hallmark, honnêtement) qui résoud des meurtres mystérieux dans une Angleterre clairement tournée en Amérique.
Et honnêtement, rien ne fonctionne réellement dans tout cela : les accents, le charisme des interprètes, la caractérisation, les décors, les costumes, l'écriture, le rythme, les déductions, la logique interne... tout est bien trop approximatif pour être satisfaisant, à l'image de l'affiche du film (il n'y a qu'à aller sur la page imdb du film pour découvrir une toute autre affiche... avec une distribution intégralement différente, photoshoppée à l'arrache par le studio) et de cette héroïne fleuriste guère sympathique qui balance avec aplomb des "je vais vous faire arrêter", "officier, emmenez cet homme" et compagnie, comme si elle avait la moindre autorité.
Bref, c'est assez mauvais, mais ça s'est déjà suffisamment bien vendu à l'étranger pour qu'une suite soit déjà en chantier. Youpi.
1.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Murder Party (2021) :
Jeanne (Alice Pol), une architecte ambitieuse, espère se voir confier la rénovation du manoir Daguerre, une famille excentrique conceptrice de nombreux jeux de société pour enfants. Elle arrive en pleine murder party, et il ne faut pas longtemps pour que César (Eddy Mitchell), le patriarche, ne décède dans des circonstances étranges. Qui est le coupable ? Joséphine (Miou-Miou), Théo (Pablo Pauly), Salomé (Pascale Arbillot), Armand (Gustave Kervern), Léna (Sarah Stern), Emmanuelle (Zabou Breitman), Hercule (Adrien Guionnet) ou bien... Jeanne ?
Mouais. Une comédie française qui opte très clairement pour une réalité improbable à l'esthétique 60s-70s, bourré de couleurs saturées et bigarrées, dans un univers contemporain équipé de smartphones, etc, pour un récit très théâtral et décomplexé... qui finit par tourner à vide.
Parce qu'en fait de murder party, on est plus devant une escape room géante mâtinée de Saw (la voix off qui impose des jeux cruels, tout ça), et forcément, ce n'est pas très intéressant à suivre, d'autant que finalement, les rebondissements de la dernière ligne droite ne sont pas si surprenants que ça.
Le film se retrouve ainsi le postérieur entre de multiples chaises, entre la parodie cabotine des films policiers, la partie d'escape room, les jeux de société grandeur nature (Squid Game n'est pas loin), et le premier degré de l'enquête, et se retrouve à frustrer plus qu'à convaincre, d'autant que l'interprétation est vraiment (et délibérément) inégale.
Bref, malgré un vrai travail visuel, tout ça m'a semble artificiel et un peu creux, parfois horripilant, et ça aurait peut-être mieux marché en format plus court.
2.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Hypnotic (2023) :
Hanté par la disparition de sa fille, Danny Rourke (Ben Affleck), inspecteur à Austin, mène l'enquête sur un homme mystérieux (William Fichtner) qui commet des braquages de banques impossibles, et possèderait des pouvoirs hypnotiques incroyables. Aidé de Diana Cruz (Alice Braga), une médium elle aussi dotée de pouvoirs, Rourke découvre alors un monde dont il ignorait tout, ainsi que l'existence de la Division, une organisation aux capacités hypnotiques plus que dangereuses...
Hypnotic, c'est un peu ce qui se produit lorsque Robert Rodriguez décide de faire du sous-Nolan, en en reprenant les codes visuels, les grandes lignes, les concepts Dickiens de réalité manipulée, etc... mais sans en avoir le style, le budget, la rigueur ou la maîtrise : ce thriller fantastique est approximatif, simpliste, prévisible, dérivatif, mais comme la plupart des films de Rodriguez, ça se regarde, et c'est suffisamment bien tenu pour qu'on ne s'ennuie pas.
Notamment parce que le tout ne dure qu'environ 90 minutes, tout compris.
Mais à part ça, honnêtement, ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste. Même hypnotisé.
3 - 0.25 pour Affleck en mode ronchon inexpressif pendant les 3/4 du film = 2.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
La première saison de Schmigadoon, hommage romantique à l'âge d'or des comédies musicales américaines, dont la critique a été publiée en ces pages à l'occasion de la Quinzaine Saint Valentin 2022,ne m'avait pas totalement convaincu : rythme et développement des personnages en dent de scie, côté un peu trop artificiel et sketch du SNL, production COVIDée un peu claustrophobique - c'était sympathique et très regardable, mais ça n'appelait pas forcément une suite.
Qui pourtant est arrivée, avec toujours six épisodes de 25 minutes diffusés sur Apple TV au printemps, et un ton bien différent : celui des comédies musicales des années 60, et celles, plus sombres et adultes, des années 70.
Schmigadoon !, saison 2 (2023) :
Incapables de concevoir un enfant, Josh (Keegan Michael Kay) et Melissa (Cecily Strong) ne rêvent que d'une chose : retrouver la simplicité et le bonheur de Schmigadoon, où tout était plus léger et facile à vivre. Mais lorsqu'ils tentent de retourner sur place, ils ne trouvent que Schmicago, une ville sombre, sensuelle et plus provocante, où ils doivent trouver le bonheur pour espérer pouvoir rentrer ensuite chez eux...
On prend les mêmes, on rajoute Tituss Burgess (toujours excellent) en Narrateur, et on recommence, mais cette fois-ci, on oublie le côté romance compliquée de la première saison, et on enchaîne les références et les pastiches de Sweet Charity, Chicago, de Cabaret, de Jesus Christ Superstar, de Hair, de Annie, de Sweeney Todd, de Godspell, du Fantôme de l'Opéra, etc, etc, etc, de manière bien plus assumée et maîtrisée qu'en saison 1.
C'est bien ce côté plus assuré de la saison qui fait son succès. Car oui, la saison 2 de Schmigadoon m'a semblé bien plus réussie et assurée que la saison précédente, que ce soit dans son rythme, dans son écriture, et surtout, dans ses chansons.
Les pastiches se multiplient, mémorables et très bien interprétés par la distribution, rodée à l'exercice. Parmi les morceaux les plus mémorables, on peut citer le "Kaput", "Talk to Daddy" et son influence Sweet Charity, le grand numéro "Bells and Whistles" de la plaidoirie WTF de Jane Krakowski, "Famous as Hell", avec un Burgess impérial, et plein d'autres encore.
Là où ça fonctionne vraiment, c'est au niveau du dosage : autant la saison dernière, la romance prenait le pas sur le tout sans être particulièrement captivante, ici, elle est mise de côté, au profit d'un semblant d'intrigue de film noir, avec Josh accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, et Melissa qui tente de le disculper.
Ça crée un fil directeur plus solide et présent que "la relation de Josh et Melissa survivra-t-elle à Schmigadoon", et ça permet de donner du corps et du liant à ces six épisodes, qui avancent d'un bon train, sans que l'on ne s'ennuie jamais. Le show prend ainsi un plaisir certain à changer constamment de style musical, de style visuel, de style vestimentaire, à varier les duos, etc, bref, c'est un véritable plaisir, surtout si, comme moi, l'on a tendance à être un peu plus familier avec les œuvres de cette époque qu'avec celles des décennies précédentes.
Bref, une saison 2 réussie, une sorte de gros medley rigolard de deux décennies de comédies musicales, avec des acteurs impliqués et une illustration musicale remarquable. Maintenant, je suis curieux de voir ce que donnera une saison 3, si elle voit le jour et se concentre sur les comédies musicales des années 80 (toute l'œuvre d'Andrew Lloyd Weber, notamment)...
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Huit épisodes d'une petite demi-heure au programme de cette série présentée comme une comédie noire teintée de mystère et de fantastique, diffusée en juillet dernier sur Peacock, et créée par le scénariste de Palm Springs, comédie romantique fantastique sympathique déjà avec Cristin Milioti.
The Resort, saison 1 (2022) :
Couple encore marqué par la mort de leur enfant, Noah (William Jackson Harper) et Emma (Cristin Milioti) vont fêter leur dixième anniversaire de mariage dans un hôtel luxueux sur la Riviera Maya. Mais là, rien n'y fait, et les tensions subsistent au sein du couple... jusqu'à ce qu'Emma trouve, dans la forêt, un vieux téléphone appartenant à Sam (Skyler Gisondo), un adolescent disparu 15 ans plus tôt dans des circonstances assez floues, en compagnie de Violet (Nina Bloomgarden), rencontrée là quelques jours plus tôt. Persuadée de pouvoir résoudre le mystère de cette double disparition, Emma décide de mener l'enquête...
Dans Palm Springs, à l'occasion d'un mariage dans un hôtel luxueux, Andy Samberg et Cristin Milioti découvraient une grotte mystique dans le désert, qui les plaçait hors du temps, dans une boucle temporelle servant de métaphore à un amour naissant et aux débuts éthérés d'une relation... ici, à l'occasion de vacances dans un hôtel luxueux du Yucatan, Cristin Milioti et William Jackson Harper traquent une grotte mystique dans la jungle, capable de placer ses visiteurs hors du temps, dans un état d'animation suspendue permettant de revivre en boucle un moment heureux de leur vie, dans une métaphore du deuil et de la souffrance qui empêchent d'aller de l'avant.
La véritable différence entre ces deux projets d'Andy Siara, le scénariste, c'est le ton : d'un côté, une comédie romantique, de l'autre, un mélange de genre un peu bancal, tour à tour enquête (inspiré de cette tendance très anglo-saxonne des podcasts de true crime avec lesquels chacun peut s'imaginer enquêteur et se persuader d'être capable de résoudre des crimes inexpliqués), drame relationnel, psychothérapie, récit initiatique existentiel teinté de mysticisme méso-américain, film d'aventures et thriller fantastique façon Lost.
Pendant ses premiers épisodes, le programme est ainsi totalement en mode enquête policière, à la chronologie déconstruite à grands renforts de flashbacks du point de vue des disparus - certes, il y a bien quelques motifs visuels un peu plus excentriques et récurrents (des boucles/mouvements circulaires et elliptiques), mais globalement, ça ressemble alors beaucoup à un film d'aventures où un couple de touristes met le nez dans ce qui ne le regarde pas, avec cette formule classique du couple qui se resoude dans l'adversité.
Et puis progressivement, plus la série avance, et plus la touche fantastique se fait présente, notamment au travers d'Alexander (Ben Sinclair), le patron amnésique de l'hôtel, qui semble avoir des visions prophétiques et être le personnage principal d'un livre initiatique écrit par un auteur local.
Alexander fait globalement basculer le programme dans quelque chose de plus spirituel... mais aussi de plus "psychothérapie de bazar", comme les scénaristes américains aiment bien en mettre partout. Parce que oui, il y a bien une grotte mystique, quelque part dans la jungle, qui attire à elle les âmes en peine, les personnes souffrant d'un deuil ou d'un traumatisme mal assimilé, pour leur permettre de tout oublier, en particulier les ravages du temps.
Et oui, la dernière ligne droite de la série suit la quête de Noah, Emma, Baltasar (Luis Gerardo Méndez), chef de la sécurité de l'hôtel, et Murray (Nick Offerman), père de l'adolescente disparue, qui partent à la rencontre de l'auteur du livre initiatique/à clef en question (Luis Guzman) pour retrouver la grotte perdue et explorer d'immenses galleries souterraines obscures...
Malheureusement, tout cela se fait à grands renforts de discours ronflants et pseudo-profonds sur la vie, l'amour, le destin, le deuil, le passage du temps, les souvenirs, les relations, etc, et si pas mal de sous-intrigues ou de mystère finissent par trouver une réponse, il n'y a qu'à voir la réaction du Web pour comprendre que tout cela n'est pas forcément très satisfaisant pour tout le monde.
The Resort est, en fin de compte, une série de plateforme de streaming assez typique : tout à fait compétente à l'écran (l'interprétation est excellente), elle déborde d'idées pas toujours cadrées, elle est trop excentrique pour connaître un franc succès, trop frustrante et "illuminée" pour satisfaire les amateurs de mystère, pas assez légère et drôle pour emporter l'adhésion, et pas assez rigoureuse et subtile pour que ses métaphores et son propos paraissent maîtrisés (l'illustration musicale et ses chansons aux paroles surlignant systématiquement ce qui se passe ou ce qui se ressent à l'écran, au secours).
À une époque, elle aurait pu être sur HBO ou Showtime, mais en l'état, si elle est dépaysante et intrigue un instant, elle finit par laisser sur sa faim. Essai brouillon et pas totalement transformé, donc, et je serais vraiment surpris que la série revienne en seconde saison...
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Who Done It - The CLUE Documentary (2022) :
Un documentaire produit par un fan et revenant sur la genèse, l'absence de succès public/critique du film Cluedo, et la réputation de film culte que le film a su accumuler au fil des ans, notamment auprès de certaines communautés (notamment LGBTQ, qui adorent le côté kitsch et hystérique de la comédie de 1985).
Pas désagréable, avec des interviews de la plupart des acteurs et membres de la production impliqués, ça m'a permis d'apprendre que John Landis (qui n'est pas intervenu dans ce documentaire) était à l'origine de l'histoire du film, que Carrie Fisher, initialement castée dans le film, était trop droguée pour être un choix viable, que Debra Hill, partenaire incontournable de John Carpenter, a porté cette adaptation de Clue à bout de bras pendant des années... et qu'il existe une quatrième fin, ici partiellement animée en guise de générique de fin.
Après, ça reste un documentaire de fan en mode interviews face caméra, à la narration filmée par le réalisateur dans sa voiture, n'ayant jamais d'autre ambition que de témoigner d'une passion et de recueillir quelques anecdotes de tournage : inutile d'aller chercher plus loin ou de s'attendre à des analyses approfondies. Who Done It reste une production qui a mis un certain temps à aboutir (cinq ans), et qui reste légère et sympathique... sans plus.
3.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Kings of Coke (2022) :
Un documentaire Sky/Crave intéressant qui revient sur l'histoire du West End Gang, un réseau de criminels canadiens d'origine irlandaise qui a fait de Montréal, dans les années 80-90, la plaque tournante du trafic de drogues pour toute l'Amérique du Nord.
Le métrage retrace ainsi tout l'historique du milieu criminel de Montréal, de ses différents clans, de ses particularités, et de comment, sous l'influence du West End Gang, la criminalité locale est passée du braquage de banque (une spécialité locale) au trafic international de cocaïne.
Le tout au travers de nombreuses images d'archive, de témoignages de policiers et de journalistes qui reviennent sur cette période trouble de la ville, et sur la façon dont l'assassinat d'un avocat véreux, qui défendait les criminels de toutes les bandes, a fini par mener plus ou moins directement à la chute du réseau, et à la révélation d'une corruption institutionnalisée, jusqu'aux plus hauts niveaux de la Gendarmerie.
Je n'avais aucune attente particulière, et puis finalement, je me suis laissé prendre au jeu de ce documentaire qui m'a appris beaucoup de choses, et a bousculé quelques-unes de mes idées reçues à propos de Montréal.
4.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Le nouvel espion aux pattes de velours (That Darn Cat - 1997) :
Patti (Christina Ricci), une adolescente sarcastique, s'ennuie ferme dans la petite bourgade d'Edgefield, Massachusetts, jusqu'à ce que son chat DC, grand vadrouilleur, revienne un jour avec un mystérieux collier : une montre où quelqu'un a gravé un appel à l'aide. Rapidement, elle comprend que c'est là la montre d'une gouvernante dont l'enlèvement fait les gros titres des journaux. Avec l'aide d'un agent gouvernemental balbutiant, Zeke (Doug E. Doug), elle décide alors de mener l'enquête en retraçant les aventures nocturnes de son chat...
Remake du film Disney de 1965, lui même adapté d'un roman de 1963, cette version 1997 de l'Espion aux pattes de velours s'avère assez typique de son époque : c'est à la limite du téléfilm Disney Channel, c'est frénétique, il y a du ska-punk au générique, l'héroïne est une Christina Ricci sarcastique et cassante, Doug E. Doug est en mode Chris Tucker, et c'est assez médiocre dans l'ensemble, trop puéril et cartoony pour vraiment fonctionner.
Et puis il y a pas mal d'éléments sous-exploités, au milieu de tous ces personnages secondaires caricaturaux (j'aurais bien aimé que le côté surnaturel, avec les lumières qui fluctuent et la température qui chute brutalement à 20 h, soit développé plutôt que totalement ignoré), ou que le tout ne se termine pas par une grande poursuite automobile interminable et lassante.
Après, reste un protagoniste félin assez sympathique (et sage) et un film qui n'est pas désastreux, mais globalement quelconque au possible.
2.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Avoue, Fletch (Confess, Fletch - 2022) :
À peine arrivé à Boston pour y récupérer les tableaux volés appartenant à sa petite-amie Angela (Lorenza Izzo), riche héritière italienne, Fletch (Jon Hamm) se retrouve accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, et devient l'objet des suspicions du Sergent Monroe (Roy Wood Jr.) et de son bras droit, Griz (Ayden Mayeri). Fletch décide alors de mener l'enquête pour tenter de se disculper, et finit embarqué dans une sombre histoire aux multiples suspects...
Une comédie policière amusante qui relance la série des Fletch après des décennies de development hell, suite aux deux Fletch des années 80 mettant en scène Chevy Chase dans le rôle titre.
Basé sur le roman de 1976, ce Confess, Fletch s'avère un film idéal pour une plateforme de streaming : c'est décontracté, sympathique, c'est bourré de personnages secondaires un peu excentriques et dont les interprètes s'amusent bien (Roy Wood Jr. est très fun en flic fatigué), le scénario est plutôt bien mené, mais le tout reste à un niveau gentillet, jamais trop palpitant, tranquillement nonchalant, etc.
Bref, pour peu qu'on aime le genre et les acteurs, ça se regarde très facilement, et c'est même plutôt réussi, mais je ne suis pas certain que cela marquera beaucoup les esprits.
4/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...