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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #policier catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1797 : Enola Holmes 2 (2022)

Publié le 21 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Policier, Thriller, USA, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Enola Holmes 2 (2022) :

Bien décidée à s'établir à son propre compte, Enola Holmes (Millie Bobby Brown) peine à s'imposer dans une société victorienne sexiste et paternaliste. Jusqu'à ce qu'une fillette vienne la trouver, pour lui demander de l'aider à retrouver sa sœur adoptive, Sarah Chapman (Hannah Dodd), disparue récemment de l'usine d'allumettes où elles travaillaient... De quoi lancer Enola dans une enquête improbable qui va l'amener à croiser le chemin de son grand-frère Sherlock (Henry Cavill).

*soupir*

Ça commençait bien, pourtant.

Dans sa première moitié, cette suite du premier Enola Holmes parvient en effet à séduire, avec son rythme, son ton décomplexé, son énergie, ses interprètes toujours impeccables, bref, tout ce qui faisait le charme du film original... et puis à mi-parcours, premier coup de mou, avec l'arrestation d'Enola, son passage-éclair en prison, son évasion, le caméo d'Helena Bonham Carter, une scène de bagarre où Enola, sa mère et leur consœur mettent à l'amende tout un troupeau de policiers bovins (parce que girl power, tout ça)...

Le scénario commence un peu à crachoter, et rapidement, c'est tout le film qui commence à sérieusement se déliter, perdant progressivement en intérêt au fil des déductions laborieusement expliquées et de la romance adolescente d'Enola avec son Lord toujours aussi transparent. Ce qui n'aide pas, honnêtement, c'est que le film lie les deux enquêtes (de Sherlock et d'Enola) à Moriarty, le célèbre génie du crime antagoniste de Sherlock chez Doyle. Pas forcément une surprise pour le spectateur avisé qui aura compris, dès que Sherlock explique être bredouille face à un criminel génial qu'il ne parvient pas à identifier, que l'on va (encore) avoir droit à cet antagoniste...

Là où ça se complique, c'est quand, au terme d'une dernière ligne droite pleine d'action mais un peu brouillonne, l'identité de Moriarty est révélée. Un Moriarty qui ne surprend pas, à nouveau, puisque son interprète avait (peu) subtilement disparu du film depuis une demi-heure, et qu'il n'y avait personne d'autre dans le film pouvant jouer Moriarty, surtout dans un métrage où les femmes Holmes sont plus hautes en couleur que Sherlock.

Car oui, Moriarty est ici une femme. Et Netflix oblige, c'est une femme noire, en colère, opprimée par une société corrompue, patriarcale et misogyne, et qui s'est rebellée en se tournant vers le crime et en détournant de l'argent mal acquis. Une relecture bancale du personnage, dont le scénario ne sait pas vraiment s'il faut le diaboliser parce que c'est une criminelle, ou le placer comme victime des injustices sociales de son époque, parce que c'est une double minorité.

En soi, cette réinvention de Moriarty aurait pu fonctionner, si elle avait été mieux écrite, et ne semblait pas le produit d'un algorithme Netflix tentant de cocher toutes les cases de la diversité à l'Américaine (idem pour John Watson, qui apparaît dans une scène pré-crédits, et qui lui aussi est noir). Mais là, comme point d'orgue d'un film allant en s'affaiblissant, c'est un peu comme la cerise sur le gâteau d'un récit bordélique, qui tente de présenter une Enola s'imposant comme héroïne à part entière, mais ne parvient pas à s'empêcher d'utiliser encore et encore son Sherlock, parce que Henry Cavill.

À mi-film, je trouvais que ce deuxième volet était plus réussi que le premier ; à la fin du métrage, c'était tout l'inverse...

3.25/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1777 : Coup de théâtre (2022)

Publié le 23 Février 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, UK, Policier, Thriller, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Coup de théâtre (See How they Run - 2022) :

Alors que la pièce La Souricière, adaptée d'Agatha Christie, connaît un succès incroyable dans le West End du Londres des années 50, Leo Köpernick (Adrian Brody), le futur réalisateur américain de l'adaptation cinématographique du roman, est retrouvé assassiné dans les coulisses du théâtre. Qui de Mervyn Cocker-Norris (David Oyelowo), l'auteur de l'adaptation cinématographique et son amant italien Gio (Jacob Fortune-Lloyd), John Woolf (Reese Shearsmith), le producteur du film et sa maîtresse Ann (Pippa Bennett-Warner), l'acteur vedette Richard Attenborough (Harris Dickinson) et son épouse et co-star Sheila Sim (Pearl Chanda), l'autre productrice, Petula Spencer (Ruth Wilson), ou de la femme de Woolf, Edana (Sian Clifford), est responsable de ce meurtre ? L'inspecteur Stoppard (Sam Rockwell) et l'agente Stalker (Saoirse Ronan) mènent l'enquête...

Un pastiche de whodunit à l'anglaise, d'un réalisateur de sitcoms anglaises primé pour son travail, et du scénariste de nombreuses sitcoms et séries anglaises et américaines : de quoi assurer un ton assez léger et décalé pour ce métrage à l'écriture très métadiscursive, qui se moque des conventions du genre tout en y ayant recours, et en les détournant ici ou là, tout au long de son enquête.

Le résultat, qui n'hésite pas à parodier Christie et ses œuvres (une Christie aux penchants meurtriers - non, ce n'est pas un spoiler - et mariée à un archéologue noir ^^) est sympatoche, notamment grâce à Rockwell et Ronan, mais semble parfois un peu sous-développé sur le fond, alors que la forme visuelle est plutôt ludique (des split-screens certes parfois inutiles, des jeux d'ombres et de lumières) à défaut d'être très travaillée (la photo est plate, et fait très... télévision).

Résultat, on regarde le tout sans s'ennuyer (pour peu qu'on aime le genre et la distribution) mais on se retrouve à se dire que le tout aurait mérité de pousser les curseurs un peu plus loin, de partir un peu plus en vrille, bref, de se lâcher un peu plus et de donner plus à faire à sa distribution.

C'est un peu superficiel, mais ça reste tout de même relativement agréable à suivre.

3.75/6 pour Saoirse qui s'amuse vraiment beaucoup

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Christmas Yulefest 2022 - 43 - Christmas on Candy Cane Lane (2022)

Publié le 27 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Policier, Télévision, GAC, USA, Review, Noël, Yulefest, Christmas, GAF

Noël est déjà derrière nous : chez les Téléphages Anonymesle marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Christmas on Candy Cane Lane (2022) :

Fille d'une légende de la télévision, Ivy (Andrea Barber) peine à marcher dans les traces de sa mère, reine de Noël et organisatrice des festivités dans leur ville d'Icicle Falls. D'autant qu'elle est divorcée de Rob (Dan Payne), qui tente de la reconquérir, et qu'elle doit composer avec sa fille adolescente, avec sa nouvelle voisine Tilda, policière, avec la mégère du quartier qui veut prendre la place d'Ivy au comité des fêtes, et avec un mystérieux délinquant qui saccage certaines décorations du quartier.

Partie de Hallmark en même temps que son ancien patron et un bon paquet de talents (devant et derrière la caméra), Candace Cameron Bure s'est vue confier les commandes de Great American Family (anciennement GAC), et est bien décidée à en faire une chaîne familiale, chrétienne et bien sous tous rapports, pas comme Hallmark qui est devenu, selon elle et tous ceux qui sont partis, un antre de pêché et de relations homosexuelles indignes de l'Amérique (traduction : notre ancien patron a signé de gros chèques pour qu'on l'accompagne dans son nouveau projet).

Et donc, pour débuter son règne, elle recrute Andrea Barber, sa meilleure copine de La Fête à la Maison, pour une adaptation fauchée d'un roman Harlequin, qui tente à la fois de concilier drame mélancolique sur un couple divorcé qui essaie de renouer, comédie excentrique avec interprétation outrée façon sitcom, et sous-intrigue sentimentale sur Tilda, la policière, qui s'éprend d'un homme à tout faire qu'elle a autrefois arrêté.

Et ça ne marche pas vraiment, Barber étant toujours en mode "Fête à la maison", cabotine et grimaçante, pendant les 3/4 du film, et n'ayant pas grande alchimie avec Dan Payne. En fait, on s'aperçoit rapidement que cette intrigue principale de la divorcée qui se réconcilie avec son époux grâce à la magie de Noël est nettement moins intéressante que celle de la policière noire et sa romance improbable avec le coupable tout désigné des actes de vandalisme... ce qui est assez problématique, au final, puisqu'on se désintéresse totalement de 2/3 du métrage (les divorcés qui se réconcilient, les rivalités dans le quartier, l'enquête cousue de fil blanc), et qu'on ne peut s'empêcher de se dire que pour un "téléfilm original GAF", il reste encore pas mal de travail pour se mettre au même niveau que du côté d'Hallmark.

2/6

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Christmas Yulefest 2022 - 23 - Un mystère de Noël (2022)

Publié le 16 Décembre 2022 par Lurdo dans Christmas, Noël, Yulefest, Cinéma, Comédie, Jeunesse, Critiques éclair, Policier, HBO Max, HBO, Review, USA

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Un mystère de Noël (A Christmas Mystery - 2022) :

Dans la ville de Pleasant Bay, les grelots magiques du Père Noël (objet d'une légende locale leur attribuant la responsabilité de la prospérité de la communauté) disparaissent un beau jour, alors que tout accuse George (Drew Powell), le père du jeune Kenny (Santino Barnard). Mais Violet (Violet McGraw), la fille du shérif (Eddie Cibrian), n'y croit pas un instant, et décide de mener sa propre enquête, à l'aide de Kenny, de sa sœur aînée Maddie (Lauren Lindsey Donzis) et de Harrison (Leonardo Cecchi), le frère aîné de Kenny.

Une comédie jeunesse diffusée sur HBOMax et clairement indépendante, avec ce que ça comporte de budget limité et de simplicité dans le scénario.

Mais finalement, ça ne dessert pas trop le produit fini, un récit pour enfants dans la droite lignée de Nancy Drew et autres jeunes enquêteuses plus malignes que les adultes : ce Christmas Mystery se déroule ainsi tranquillement, sans grande surprise, et la composante "Noël" semble presque un ajout de dernière minute (tant l'élément festif pourrait être remplacé par un sou fétiche, un trophée, les clefs de la ville, ou que sais-je encore) pour faire d'un téléfilm jeunesse lambda un "film de Noël"... mais ça se regarde agréablement, notamment parce que la jeune distribution est plutôt sympathique.

Ça s'arrête là, cependant.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 27 - The Inhabitant (2022)

Publié le 20 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Thriller, Policier, USA, Critiques éclair, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Inhabitant (2022) :

Descendante de Lizzie Borden, la tueuse à la hache devenue légende urbaine, Tara (Odessa A’zion), une lycéenne un peu atypique, commence à avoir, à l'approche d'Halloween, des cauchemars et des visions sinistres l'incitant à tuer à et à faire du mal à sa famille. Sa mère (Leslie Bibb) est persuadée que c'est là une manifestation des problèmes mentaux qui touchent sa famille depuis des générations, mais Tara, elle, commence à se demander si cette malédiction n'est pas surnaturelle... d'autant que des meurtres mystérieux se multiplient dans l'entourage de la jeune fille, et que la police commence à tourner autour de Tara.

Ça commençait pourtant mal, avec près de deux minutes de cartons-titres tentant de faire des meurtres de Lizzie Borden un vague histoire de malédiction surnaturelle se transmettant de génération en génération parmi ses descendants, blablabla. Maladroit, bancal, j'ai redouté le pire.

Et puis le film m'a surpris. Presque plus proche d'un thriller psychologique mâtiné de slasher en mode whodunit, avec chaque personnage présenté comme potentiellement meurtrier et déséquilibré, une étrange fascination fétichiste pour les tenues de Lizzie Borden, des relations troubles et des tensions entre les protagonistes, etc, et une héroïne (A'Zion est une actrice assez intrigante) aux réactions normales et compréhensibles.

Assez étonnant, à vrai dire, avec un script qui multiplie les fausses pistes (peut-être un peu trop, d'ailleurs, puisque l'identité du tueur n'est guère surprenante au final), une réalisation qui met en valeur son ambiance de banlieue américaine à Halloween, et une distribution atypique mais efficace.

Intéressant.

3.75/6

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Dexter - New Blood (2021)

Publié le 19 Septembre 2022 par Lurdo dans Thriller, Policier, Les bilans de Lurdo, Télévision, Critiques éclair, Review, Showtime, USA, Drame

Retour de Clyde Phillips, showrunner de la première heure, aux commandes de ce Dexter New Blood, une saison de 10 épisodes d'une heure diffusée en fin d'année dernière sur Showtime...

Dexter - New Blood (2021) :

Depuis 10 ans qu'il a simulé sa mort pour fuir Miami, Dexter (Michael C. Hall) vit caché dans les forêts de l'état de New York, près de la petite ville d'Iron Lake, où, sous un pseudonyme, il a pour compagne Angela Bishop (Julia Jones), shérif de la ville. Dexter ne tue plus... jusqu'à ce que ses pulsions le rattrapent enfin, et qu'il punisse le fils de Kurt Caldwell (Clancy Brown), propriétaire d'un diner local. C'est là son premier pas sur une pente glissante, d'autant qu'Harrison (Jack Alcott), désormais adolescent, arrive au même moment à Iron Lake, ayant retrouvé la trace de son père...

Soyons parfaitement francs : même au faîte de sa gloire, la série Dexter n'a jamais été particulièrement bien écrite. L'essentiel du succès du programme tenait plus au charisme de son interprète principal, à l'ingéniosité du postulat de départ, à la distribution secondaire (notamment aux antagonistes plus ou moins récurrents de Dexter), à l'ambiance très particulière instaurée par le climat poisseux de Miami et à la musique lancinante de Daniel Licht, qu'à la maîtrise de l'écriture de la série, passée entre toutes les mains au fil de son évolution.

Pendant quatre ans, la série a ainsi été chapeautée par Clyde Phillips et son équipe de scénaristes récurrents, avant que Chip Johannessen (ex-MillenniuM) ne prenne la main, pour une saison 5 faiblarde et redondante, centrée sur Julia Stiles ; Manny Coto (Star Trek Enterprise) et Scott Buck le remplacent officiellement en saison 6, une saison totalement WTF, bourrée d'éléments approximatifs et d'écriture bancale (on essaie très fort d'oublier cette histoire de pseudo-inceste entre Dex et Deb) ; puis vient une saison 7 un peu meilleure, portée par Jennifer Carpenter, mais tirée vers le bas par une énième romance fade entre Dexter et, cette fois-ci, Yvonne Strahovski ; et une saison 8 sur les rotules, sans inspiration, sans rythme, sans logique, sans rien de vraiment probant, et à la conclusion tellement frustrante qu'elle a directement mené à la genèse de ce New Blood.

Et donc, ce Dexter : New Blood, mini-série en 10 épisodes d'une heure, dont l'existence doit autant au besoin impérieux de contenu des chaînes de tv et de streaming d'aujourd'hui qu'à une tentative de faire oublier la fin de la saison 8, et de mettre un terme plus qualitatif à cette franchise.

Disons-le tout de suite : c'est raté. Parce que si Clyde Phillips est revenu aux commandes de cette saison, il l'a fait sans ses scénaristes d'alors, tous passés à autre chose. Et en faisant le choix de placer toute l'intrigue dans les forêts enneigées de l'état de New York, pendant les fêtes de fin d'année, Phillips a délibérément privé le programme de beaucoup de son charme, le laissant malheureusement se reposer sur une écriture toujours aussi faible.

Plus de Miami, plus aucun personnage récurrent du passé de Dexter (à l'exception d'un caméo bâclé de Batista et de Deb, qui agit comme la nouvelle conscience de Dex), plus de musique latino, plus de Daniel Licht (et une utilisation de son thème quasi-inexistante - à la place, une soundtrack juke-box assez énervante bourrée de morceaux pop), bref, la série opte pour une atmosphère visuellement et thématiquement glaciale (comme l'indique le carton-titre quelconque, qui remplace le générique classique de Dexter - alors que ce dernier aurait pu être réinventé en mode enneigé, ce qui aurait été plus amusant), et s'appuie donc beaucoup trop sur son écriture.

Ce qui pose un problème dès que l'on réalise que la saison est très mal structurée, un peu comme si elle avait été conçue en 12 ou 13 épisodes, avant d'être raccourcie à 10 : les grosses ficelles se multiplient, la saison ne surprend jamais tant elle téléphone ses rebondissements bien à l'avance, l'écriture manque cruellement de subtilité (je ne suis pas fan de l'utilisation de Jen Carpenter cette année, en conscience gueularde constamment ultra-énervée et fébrile, mais je ne sais pas si c'est dû à l'écriture ou à l'interprétation), les personnages secondaires sont fréquemment inutiles (la podcasteuse ressemble clairement à une idée de scénariste californien fan de true-crime, mais n'est jamais assez développée, le personnage du riche industriel disparaît tout simplement après le début de saison, la barmaid/institutrice latina fait de la figuration), et la caractérisation de bon nombre d'entre eux est très sommaire (le lycéen victime, la relation entre Harrison et la fille d'Angela, etc)...

Plus gênant : toute la saison culmine sur l'enquête d'Angela, chef de la police locale, qui découvre que son "Jim Lindsay" est en fait Dexter Morgan, qui plus est un tueur en série que tout le monde croyait mort. Sauf que cette enquête, justement, est un véritable désastre, et que le moindre indice, la moindre avancée dans cette enquête, est le fruit du hasard, d'une coïncidence scénaristique forcée, d'une recherche Google magique ou d'un personnage secondaire qui apporte une information cruciale sans avoir servi à rien d'autre de la saison.

Résultat : si Dexter Morgan, qui a réussi à échapper au FBI et à la police pendant 8 saisons, finit par se faire prendre, c'est uniquement parce que les scénaristes semblent avoir construit la saison à reculons, autour de cette conclusion, et jamais l'enquête d'Angela, ses déductions, ses doutes, etc, ne paraissent crédibles.

Et ce, sans même parler des erreurs flagrantes de continuité, qui font que les preuves utilisées par Angela pour accuser Dexter sont tout simplement en contradiction avec ce que la série a établi par le passé.

Encore une fois, c'est cette écriture approximative et bâclée qui dessert vraiment la série, et qui frustre particulièrement. D'autant que Clancy Brown campe un antagoniste plutôt convaincant (bien qu'aux actions souvent bancales, à l'image de l'écriture), et que l'enjeu principal de la saison, le triangle Dexter/Harrison/Kurt, fonctionne plutôt bien (les acteurs sont très investis, ça aide).

Mais voilà : le scénario ne suit jamais vraiment, et quand arrive la fin de la saison, une fin précipitée et prévisible, on ne peut s'empêcher de se dire "ah, oui, si Michael C. Hall a accepté de revenir pour cette saison, c'était clairement pour mettre Dexter derrière lui pour de bon, rien de plus".

Pas sûr que tout cela soit bien meilleur que la fin de saison 8, honnêtement. Et la perspective d'un spin-off sur Harrison, qui serait potentiellement hanté par son père ? Sans façons.

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Un film, un jour (ou presque) #1713 : The Batman (2022)

Publié le 11 Août 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Romance, Action, USA, Thriller, Policier, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Batman (2022) :

Lorsque le Riddler (Paul Dano), un psychopathe fasciné par les devinettes, commence à kidnapper et à éliminer de façon spectaculaire les notables de Gotham, Batman (Robert Pattinson) décide de mener l'enquête, assisté par le policier Jim Gordon (Jeffrey Wright)...

Mouais. J'ai eu du mal, avec ce Batman sous influence David Fincher. En fait, pour chaque élément plus ou moins réussi, il y a là un élément opposé qui m'a frustré ou déplu, ce qui donne au final un film m'ayant laissé vraiment mitigé, à la durée abusive, et me perdant progressivement dans sa seconde moitié.

Et cette dualité frustrante se retrouve à de multiples niveaux : la réalisation est parfois très jolie et travaillée, et parfois très générique et mollassonne ; la photographie pluvieuse est appropriée à Gotham, mais aussi parfois délavée et terne, assez lassante sur la durée ; la musique de Giacchino sait se faire discrète, avant de lorgner de manière pataude sur du Elfman ou sur du Daniel Licht grinçant ; le film se concentre enfin sur le travail de détective de Batman, mais cela se fait au détriment du rythme et de la structure du scénario...

D'ailleurs, parlons-en, de cette version de Batman. Un Batman en year 2 de sa carrière, immature, impulsif et en colère, à deux doigts de l'émo, et qui en prime n'est compétent que lorsque cela arrange le scénario (ça me rappelle le Batman de Scott Snyder, tiens). Un Batman tour à tour présenté comme intelligent et perspicace, ou comme un gros bourrin qui fonce tête baissée et s'en prend plein la tête. Un Batman capable d'encaisser énormément de tirs à bouts portants... jusqu'à ce que le scénario décide que non. Un Batman à géométrie variable, donc, qui entre en scène comme un cowboy aux éperons clinquants, mais qui peine à vraiment impressionner (le costume est réussi, mais manque d'une silhouette frappante, pas aidé par le casque un peu trop fin).

À côté, Bruce Wayne est inexistant ; Alfred peu utilisé (dommage, parce que Serkis) ; le Pingouin est réussi (le maquillage de Colin Farrell est bluffant) mais ne fait guère plus que de la figuration ; Zoe Kravitz est très bien en Selina, mais n'a aucune alchimie avec Pattinson, et son personnage est bien trop adouci (en plus d'avoir un masque assez raté) ; Gordon n'est pas désagréable, mais un peu trop balbutiant ; et puis il y a Paul Dano en Riddler, un Riddler en mode Jigsaw psychopathe, tour à tour convaincant et menaçant, puis cabotin et kitsch, et aux énigmes assez quelconques.

En fait, tout se résume à l'écriture du film, un film coécrit par Matt Reeves et par le fils de Sally Field (par ailleurs scénariste de deux Hunger Games et de Bad Boys for Life) : une écriture très studieuse, probablement trop sage et appliquée, gentiment maladroite, qui toutélie le meurtre des Wayne à la pègre, qui tente d'esquiver les figures habituelles des films Batman (sans les remplacer par quelque chose d'intéressant), qui parle de vengeance, et qui tente tellement de coller à une certaine vision des comics que ça en devient presque risible (la narration en voix off de Pattinson, façon film noir à clichés).

Bref, mitigé. Il y a du bon, il y a du mauvais, il y a du vraiment insipide, mais au moins, on peut reconnaître que Matt Reeves avait une vision, et qu'il s'y est tenu. Et tant pis si cette vision est d'une durée inutile (2h50 et quelques, dont une grosse demi-heure aurait facilement pu être coupée), se conclue de manière un peu mécanique, et inclue à deux reprises un morceau de Nirvana, comme si Bruce était un ado de 14 ans en pleine rébellion.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1697 : Les Bad Guys (2022)

Publié le 22 Juillet 2022 par Lurdo dans Animation, Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Dreamworks, Policier, Review, Romance, USA, France

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Les Bad Guys (The Bad Guys - 2022) :

Mr Loup (Sam Rockwell), Mr Serpent (Marc Maron), Mr Piranha (Anthony Ramos), Mlle Tarantule (Awkwafina) et Mr Requin (Craig Robinson) forment les Bad Guys, un groupe de criminels de haute volée spécialisés dans les casses les plus improbables. Leur nouvelle cible : un trophée légendaire qui va être remis par Diane Foxington (Zazie Beets), gouverneure de la ville, au philanthrope Rupert Marmalade IV (Richard Ayoade)...

Un film d'animation Dreamworks (oui, le visage/sourcil levé typique de Dreamworks est présent sur l'affiche ^^), très librement adapté d'une série d'ouvrages pour enfants, et réalisé par un Français, dont on retrouve clairement l'influence européenne dans les traits, l'animation et le style global du film.

Un film plutôt agréable à suivre et bien doublé, mais pas sans défauts : passages inutiles durant lesquels Mr Loup d'adresse directement au spectateur, rebondissements ultra-télégraphiés (que ce soit sur le méchant du film ou sur une certaine identité cachée, on devine tout dès les premières scènes de ces personnages respectifs), intérêt inégal des péripéties, et puis il y a aussi cet univers étrange, avec des animaux anthropomorphisés à la Zootopia, qui évoluent au milieu d'humains... tout en ayant des animaux domestiques comme des hamsters, des chatons, etc.

Cela dit, le film a du style et de l'énergie à revendre, et dans l'absolu, est très loin d'être honteux. C'est toujours ça de pris.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1689 : SEMAINE COMÉDIE FRANÇAISE - OSS 117 : Alerte Rouge en Afrique noire (2021)

Publié le 14 Juillet 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Romance, Histoire, Action, Policier, France

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OSS 117 - Alerte Rouge en Afrique noire (2021) :

En 1981, après s'être échappé d'Afghanistan, OSS 117 (Jean Dujardin) est envoyé en Afrique de l'Ouest pour y protéger les intérêts français, et retrouver OSS 1001 (Pierre Ninet), un jeune collègue qui a disparu alors même qu'une élection présidentielle est sur le point de se tenir, et qu'une rébellion populaire gronde...

Après OSS 117 : Rio ne répond plus, suite de 2009 pas tout à fait à la hauteur du premier OSS 117, mais tout de même assez réussie, il aura fallu attendre plus de dix ans pour que ce troisième volet voie le jour, un troisième volet qui conserve le même scénariste que les deux premiers films, mais qui troque, derrière la caméra, Michel Hazanavicius (réalisateur incontournable de ces métrages) pour Nicolas Bedos.

Un échange qui m'a laissé méfiant, n'étant pas très fan de l'humour et du travail de Bedos, mais j'ai tout de même gardé une certaine ouverture d'esprit, espérant que le casting et le scénario compensent l'absence d'Hazanavicius.

Malheureusement, avec près de deux heures au compteur, force est de constater que le changement de réalisateur s'est aussi traduit par un changement de ton global, et par des problèmes de rythme assez notables : une intro trop sérieuse dans la droite lignée d'un James Bond avec un OSS 117 compétent et héroïque, beaucoup de dialogues pas toujours percutants ou drôles, une intrigue de fond manquant clairement de folie ou d'énergie, une musique un peu transparente (hormis un moment évoquant le Twin Dragons du film Starsky et Hutch), des gags un peu trop étirés, un petit côté leçon de morale sur l'Afrique... le script passe son temps à souffler le chaud et le froid, et si la rivalité de Dujardin et de Pierre Niney est un temps amusante, elle finit par tourner un peu à vide.

Après, ça se regarde, et visuellement, on est en plein à la fin des années 70/au début des années 80, mais je suis tout de même ressorti déçu de ce troisième volet, qui n'a jamais le punch ou l'excentricité absurde des deux premiers OSS 117.

3/6

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Les bilans de Lurdo : The Afterparty, saison 1 (2022)

Publié le 10 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Review, Télévision, Romance, USA, Thriller, Les bilans de Lurdo, Animation, Anthologie, Policier, AppleTV

Initialement conçue comme un long-métrage par Christopher Miller (du duo Lord et Miller - les 21 Jump Street, le film Lego, Spider-man : New Generation), The Afterparty est une série comico-policière en 8 épisodes d'une trentaine de minutes (diffusés sur Apple TV), qui surfe sur la vague des murder-mysteries, pour en proposer une version rigolarde très inspirée du format de Rashomon, et à deux doigts de l'anthologie...

The Afterparty, saison 1 (2022) :

Lors de l'after d'une réunion des 15 ans d'une classe de San Francisco, Xavier (Dave Franco), superstar de la musique, est retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses. L'inspecteur Danner (Tiffany Haddish) mène l'enquête, et interroge ainsi toutes les personnes présentes à la fête...

Au programme, donc, 8 épisodes pour de nombreux témoins, l'inspectrice et la victime, avec pour postulat des épisodes narrés du point de vue de chacune des personnes présentes, et faisant référence à un genre cinématographique ou télévisuel différent.

On a ainsi un épisode d'introduction qui présente le concept de deux façons différentes, d'abord au travers du personnage Indigo (Genevieve Angelson), hipster racontant la soirée façon film d'auteur en noir et blanc, puis d'Aniq (Sam Richardson), concepteur d'escape room et suspect principal, à l'approche comédie romantique de sa vie et de ses rapports avec Zoë (Zoë Chao).

Une mise en place assez chargée en références méta pas forcément indispensables (un peu comme si le spectateur était trop bête pour comprendre qu'on parodiait une rom-com, et qu'il fallait lui souligner tout en détail), mais qui se regarde tranquillement.

S'ensuivent un épisode façon film d'action, où Brett (Ike Barinholtz), l'ex de Zoë, à mi chemin entre un Mark Whalberg du pauvre et un Vin Diesel obsédé par "la famille", propose un récit plus graveleux et égocentrique (la poursuite en voiture finale, avec la fillette, était amusante) ; une comédie musicale centrée sur Yasper (Ben Schwartz), dans un épisode surprenant car très réussi ; un thriller psychologique à deux doigts du slasher, consacré à Chelsea (Ilana Glazer), ex-maîtresse de Brett et désireuse de se venger de Xavier pour une humiliation passée ; un teen movie narré en flashback par Walt (Jamie Demetriou), le lycéen transparent et invisible dont personne ne se souvient jamais, mais qui explique tous les tenants et aboutissants des relations des autres suspects.

Puis un épisode entièrement animé par lequel Zoë explique les différentes facettes de sa personnalité, et comment elle tente constamment de les équilibrer ; une série policière, lorsque Danner explique comment elle est devenue inspectrice de police ; et enfin une émission pour enfants (avec marionnettes, bruitages et cabotinage outrancier) lorsque Danner interroge la fille de Brett et de Zoe, avant de parvenir à sa conclusion...

Tout un éventail de genres et d'approches, donc, plus ou moins réussis et intéressants (la série policière m'a laissé de marbre - déjà que le numéro habituel de Tiffany Haddish a tendance à me lasser, mais là, en prime, en mode The Rookie très premier degré et sérieux, mwébof ; l'épisode film d'action ne m'a pas particulièrement séduit ; la comédie musicale, par contre, m'a très agréablement surpris), pour un programme qui n'aurait jamais pu passer tel quel sur une chaîne normale, et est donc idéal pour les plateformes de VOD.

Amusant et bien conçu, ça mérite le coup d'œil si l'on aime les whodunnit ou la distribution, mais ça ne restera pas forcément dans les annales pour autant, car le tout est probablement un peu trop inégal au niveau structure et intérêt de tous les épisodes pour vraiment transformer l'essai.

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Un film, un jour (ou presque) #1685 : Comment je suis devenu un super-héros (2021)

Publié le 8 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, France, Policier, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Comment je suis devenu un super-héros (2021) :

Dans un Paris où les super-héros sont légion, des incidents mystérieux sont provoqués par une drogue étrange capable de donner des super-pouvoirs à ceux qui l'ingèrent. Le lieutenant Moreau (Pio Marmaï) et sa nouvelle coéquipière Cécile Schaltzmann (Vimala Pons) enquêtent sur ce trafic illicite, avec l'aide de deux anciens héros, Monté Carlo (Benoît Poelvoorde) et Callista (Leïla Bekhti)...

Un film de super-héros français assez frustrant, car presque bon, mais tiré vers le bas par, justement, une tendance à faire du film français : à partir d'un postulat de départ assez dérivatif (une drogue qui donne des pouvoirs, been there seen that), Douglas Attal semble se sentir obligé de nous faire ici du trafic de drogues en banlieue, là du drame scolaire, ailleurs de l'enquête policière à la dynamique très télévisuelle, le tout filmé très sobrement, probablement trop, et avec des scènes de dialogues inégales.

Bref, un spectateur français habitué à ce que le petit écran (mais aussi le grand) nous proposent habituellement comme réalisations se retrouve rapidement en terrain très balisé, pour le meilleur et pour le pire.

Y compris au niveau de l'interprétation (globalement meilleure et plus naturelle que dans de nombreux autres métrages français, ce qui rend d'autant plus flagrants les moments un peu plus en dessous et récitatifs), de l'action (pas convaincu par les scènes de combat de Leïla Bekhti et leur montage), des costumes (mwébof) et du rythme global, fluctuant.

Après, ça se regarde, notamment dans le genre production Netflix, mais bon... ça serait sympathique que les réalisateurs et scénaristes français s'affranchissent un peu du carcan de décennies de productions francophones trop télévisuelles pour leur propre bien.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1684 : Une vie de chat (2010)

Publié le 7 Juillet 2022 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Jeunesse, Policier, Review, Suisse, Belgique, Pays Bas

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Une vie de chat (2010) :

Depuis la mort de son père aux mains de Victor Costa (Jean Benguigui), la petite Zoé, fille de Jeanne (Dominique Blanc), commissaire de police, ne parle plus. Elle se consacre plutôt à Dino, son chat, sans savoir que ce dernier mène une double vie, et passe toutes ses nuits à accompagner Nico (Bruno Salomone), un cambrioleur, dans ses escapades nocturnes. Jusqu'au jour où Costa découvre l'existence de Nico et de Zoé, et que ces deux mondes s'entrechoquent...

Un film animé européen (France, Belgique, Suisse, Pays-Bas) au style graphique polarisant (c'est fluide et très stylisé, mais on accroche ou pas), au scénario lorgnant fortement sur le polar à l'ancienne (avec des dialogues se voulant dans la lignée d'Audiard, sans totalement y parvenir), et un doublage francophone à l'identique : tout cela donne à ce métrage en animation traditionnelle un petit côté vieillot pas désagréable, qui donne un certain charme à cette histoire policière plus sérieuse qu'on n'aurait pu le croire au premier abord.

Durant à peine plus d'une heure, le film parvient ainsi à séduire et à intéresser avec une histoire de criminels incapables et violents, et d'un voleur au grand cœur accompagné d'un chat à fort caractère : ce n'est pas parfait, je ne suis pas très grand fan du style graphique, mais dans l'ensemble, ça se regarde.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1672 : Missing 411 (2016)

Publié le 21 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Policier, Review, USA, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Missing 411 (2016) :

Un documentaire indépendant façon true crime, adapté d'une série de livres d'investigation de David Paulides, et qui s'attarde longuement sur des disparitions inexpliquées d'enfants en forêt, dans les parcs nationaux américains.

Des disparitions clairement traumatisantes pour les familles, dont on suit ici les témoignages et le parcours, mais qui semblent toutes, pour peu que l'on garde l'esprit rationnel et logique, avoir une explication ou une autre qui soient naturelles.

Après tout, un bambin de 3 ans qui est laissé quelques minutes seul en forêt, au bord d'une rivière... pas besoin d'imaginer des histoires improbables pour expliquer le pourquoi du comment.

Seulement voilà : le rationnel, ça ne fonctionne pas particulièrement bien lorsque des enfants sont concernés, et l'on devine, derrière les apparences d'un documentaire façon true crime, une sorte de filigrane conspirationniste, qui semble vouloir nous expliquer que le Service des parcs nationaux nous cache des choses, que ces disparitions sont trop bizarres pour être honnêtes... et qu'il faudrait "avoir l'esprit ouvert" et envisager des solutions alternatives, pour ne pas dire paranormales.

Probablement du genre Sasquatch/Bigfoot, auquel Paulides croit assidument, et qu'il recherche activement...

Autant dire que le métrage ne m'a pas du tout convaincu : c'est bien filmé et monté, mais c'est particulièrement creux, et je suis curieux de voir si Missing 411 : The Hunted, le métrage suivant, du même auteur, reste à ce point orienté.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1655 : Tic et Tac, les Rangers du Risque (2022)

Publié le 30 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Policier, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Tic et Tac, les Rangers du Risque (Chip 'n Dale : Rescue Rangers - 2022) :

Parce que leur ancien collègue Monterey Jack (Eric Bana) a disparu, probablement enlevé par une bande de malfrats bootleggers de dessins animés, Tic (John Mulaney) et Tac (Andy Samberg) sont contraints de renouer trente ans après s'être séparés en de mauvais termes...

Une comédie familiale Disney réalisée par l'un des membres des Lonely Island (le groupe de comiques auquel appartient Andy Samberg, qui double ici Tac), écrite par des scénaristes de sitcom, et qui lorgne très fortement sur une version un peu plus cynique et moderne (époque et humour Lonely Island obligent) de Roger Rabbit, avec cet univers où humains et toons cohabitent, et où les personnages de tous les studios se mélangent.

Et c'est plutôt amusant, dans l'ensemble, que ce soit au niveau du doublage (le passage où tous les personnages de Seth Rogen apparaissent ensemble à l'écran, J.K. Simmons qui s'amuse en chef de la police), des caméos (réels ou animés), des idées improbables (la rédemption d'Ugly Sonic), l'illustration musicale, et la facture technique globale, tout à fait honorable, mélangeant les styles d'animation et leur rendu à l'écran.

Après... ça reste une comédie un peu goguenarde qui, sous le prétexte d'une enquête policière, se contente de chambrer pendant 90+ minutes l'industrie cinématographique et le monde de l'animation : c'est sympa, on sourit fréquemment (surtout si l'on a toutes les références), mais le rythme et des dialogues inégaux, ainsi qu'un trop-plein de coups de coude au spectateur, font que finalement, ça reste bien en dessous de son modèle.

Je m'attendais à apprécier un peu plus, mais finalement, ça manque clairement de folie et c'est trop balisé pour vraiment marquer les esprits.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo : Murderville, saison 1 (2022)

Publié le 12 Mars 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Policier, Télévision, USA

Adaptation d'une série télévisée anglaise (Murder in Successville), ce Murderville, produit par Will Arnett pour Netflix, propose de mettre en scène des crimes et des enquêtes policières, avec une particularité : dans chaque épisode, un invité tient le rôle du partenaire de l'enquêteur, sans rien savoir du scénario ou de ses rebondissements, et il doit tenir son rôle en réagissant à tout ce qui l'entoure, jusqu'à, peut-être, réussir à identifier le coupable en fonction des indices découverts.

Beaucoup d'improvisation au programme, et des résultats assez variables pour ces 6 épisodes d'une petite demi-heure...

Murderville, saison 1 (2022) :

Les enquêtes de Terry Seattle (Will Arnett), inspecteur principal de la police de Seattle, et de ses partenaires successifs...

Une série plutôt amusante, au final, qui bénéficie d'une ambiance décontractée et d'une utilisation de l'improvisation qui ne sont pas sans rappeler des émissions comme Whose line is it anyway ? et autres... mais une série qui montre aussi déjà ses limites, notamment de format, avec la récurrence des segments "je te parle dans l'oreillette, et tu répète tout ce que je dis" dans la plupart des épisodes.

Autre limite évidente : l'implication des guest stars, plus ou moins douées dans l'improvisation. Conan O'Brien, bien rôdé à tout ce qui est interactions spontanées avec le public, s'en sort très bien, même s'il tente constamment de faire rire Arnett et compagnie ; Kumail Nanjiani joue aussi le jeu, un peu plus en retrait ; Annie Murphy (de Schitt's Creek, notamment), est à fond dedans, mais un peu dépassée par les événements ; et Ken Jeong, s'il est mort de rire du début à la fin de l'épisode, se prête aussi à toutes les idées saugrenues.

À l'opposé, Marshawn Lynch, footballeur américain et acteur, semble s'amuser, mais se laisse porter ; et Sharon Stone conserve une certaine raideur et distance, prenant son rôle d'apprentie inspectrice très au sérieux (même si elle aussi se lâche çà et là).

Il y a donc tout un éventail de réactions différentes (et inégales) dans ce programme, qui confronte ces guests à de multiples visages familiers du monde de la comédie (David Wain, Ian Gomez, Erinn Hayes, Phil LaMarr, Nicole Sullivan, Rob Huebel, etc) et les plonge dans des enquêtes semées d'indices plus ou moins évidents (sur les 6 épisodes, la moitié des enquêtes débouche sur une déduction erronée), avec une sorte de fil conducteur, centré sur la disparition inexpliquée de l'ancienne partenaire de Terry Seattle, interprétée (en photo) par Jennifer Aniston.

Une expérience pas désagréable, en somme, même si finalement assez anecdotique, et vraiment seulement satisfaisante lorsque les invités ou les autres acteurs pouffent de rire, brisant momentanément l'illusion déjà vacillante de l'enquête.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Psych 3 - This is Gus (2021)

Publié le 3 Mars 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Télévision, USA

Après un second téléfilm Psych au scénario faiblard, mais entièrement articulé autour du retour de Tim Omundson et du personnage de Lassiter au sein de l'équipe après son accident cérébral, Psych remet le couvert, pour un nouveau métrage cette fois-ci centré sur Gus, dont la vie est sur le point de connaître de nombreux bouleversements....

Psych 3 - This is Gus (2021) :

Gus (Dulé Hill) est sur le point d'épouser Selene (Jazmyn Simon), et le stress du mariage commence à peser lourd sur sa gestion du stress. D'autant qu'en parallèle, Shawn (James Rodriguez) semble persuadé que Selene leur cache des choses sur son passé... et il pourrait bien avoir raison.

À ce point de leur existence, les téléfilms Psych ne sont plus qu'un moyen, pour leur distribution, de se retrouver entre amis le temps d'un tournage, et de rire un peu en parodiant ou en faisant des références à des films, des séries, et autres éléments de la pop culture.

Ici, en l'occurrence, la parodie de This is Us, directement copiée dans le poster de ce troisième métrage diffusé sur Peacock (la plateforme de streaming de NBC), l'écran-titre de cet épisode, qui singe le logo animé Marvel de bien belle manière, ou encore le vidéo-clip de fin, qui parodie Last Christmas de Wham ! : les spectateurs habitués de la série ne seront pas étonnés de voir que la production s'est fait plaisir, et que, comme bien souvent, ces digressions sont plaisantes, mais loin d'être indispensables.

Cela dit, elles font partie de l'ADN de la série, et il serait bien dommage de s'en priver aujourd'hui. Alors certes, cela donne toujours à ces épisodes XXL un rythme un peu inégal, mais ce Psych 3 m'a paru mieux structuré, mieux développé, et moins victime des circonstances ayant entouré les deux précédents téléfilms.

D'autant plus que Omundson s'est vraiment bien remis de ses problèmes de santé, et peut à nouveau tenir un rôle plus important. C'est d'ailleurs peut-être ça qui frappe le plus dans ce Psych 3 : tout le monde a quelque chose à faire, tous les personnages ont un minimum de développement, et tout le monde est au diapason du duo principal, y compris les seconds rôles comme Katie Findlay ou Allen Maldonado.

Ce qui se traduit, çà et là, par du surjeu cabotin (toute la fin, le mariage/accouchement/exorcisme) une nouvelle fois pas indispensable, mais bon - Psych reste Psych, ces réunions de famille font toujours plaisir, et c'était probablement là mon métrage préféré des trois épisodes spéciaux de 90 minutes tournés à ce jour.

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Un film, un jour (ou presque) #1587 : Club Eden - L'Île aux Fantasmes (1994)

Publié le 24 Février 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Romance, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Club Eden - L'Île aux Fantasmes (Exit to Eden - 1994) :

Parce qu'Elliot (Paul Mercurio), un photographe, a pris sans le savoir un cliché compromettant d'Omar, un trafiquant de diamants, ce dernier (Stuart Wilson), accompagné de sa cruelle compagne Nina (Iman), tente de mettre la main sur la pellicule. Mais Elliot vient de partir pour l'île d'Eden, un centre de vacances sado-masochiste où le photographe découvre le milieu, et rencontre la séduisante maîtresse Lisa (Dana Delany). Et pour ne rien arranger, deux policiers maladroits (Dan Aykroyd, Rosie O'Donnell) sont incognito sur place, pour tenter d'arrêter Omar et Nina...

Une adaptation assez WTF (j'avais envie de dire "libre" mais à ce niveau de n'importe quoi, ce n'est plus de la liberté) d'un roman d'Anne Rice (dans sa période "j'écris des récits sado-maso pour adultes sous un pseudonyme"), transformé par Garry Marshall (le réalisateur de Pretty Woman) en buddy comedy policière vaguement libidineuse mettant en scène un Dan Aykroyd et une Rosie O'Donnell (à la narration en voix off assez mauvaise) traquant un méchant trafiquant, et confrontés aux excentricités BDSM d'une île où tous les fantasmes sont exaucés.

Ça racole de partout (en même temps, avec un tel sujet, il aurait été hypocrite de produire une comédie tous publics : ici, il y a de la nudité gratuite et frontale, ça parle de sexe, ça couche, etc), ça prend l'eau de partout (Paul Mercurio est franchement transparent, la romance principale n'est ni sexy ni intéressante, l'humour est particulièrement plat), ça ressemble très souvent à un résumé wikipédia du sadomasochisme ou à un "Le BDSM pour les nuls", c'est ultra-daté (notamment musicalement, avec plusieurs morceaux d'Enigma), bref, il n'y a absolument rien qui fonctionne dans ce qui se veut une comédie policière sexy, mais n'est paradoxalement jamais drôle, jamais sexy, et pas très policière, en plus d'être bien loin de la romance sulfureuse écrite par Anne Rice.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1546 : Army of Thieves (2021)

Publié le 19 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Policier, Review, Romance, Thriller, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Army of Thieves (2021) :

Amateur éclairé de coffre-forts et de serrurerie, Sebastian Schlencht-Wöhnert (Matthias Schweighöfer) est recruté, un beau jour, par la mystérieuse Gwendoline (Nathalie Emmanuel) et son groupe de voleurs internationaux : la hackeuse Korina (Ruby O. Fee), le conducteur Rolph (Guz Khan) et l'homme d'action Brad (Stuart Martin). Leur objectif : dévaliser trois coffres-forts de légende en quelques jours à peine, avant qu'ils ne soient mis hors d'usage... mais la police veille.

Parce que Zack Snyder est avant tout un opportuniste roublard sachant capitaliser sur sa fanbase aux franges lobotomisées, il a su négocier un contrat en béton armé avec Netflix, contrat qui a vu la production du très anecdotique et oubliable Army of the Dead... et de cette préquelle dont on se demande bien qui elle intéressera.

Tournée avant Army of the Dead, Army of Thieves est donc une préquelle sans zombies (ou presque, ils apparaissent ponctuellement dans des cauchemars du protagoniste, motivés par des flashes infos sur l'épidémie qui s'étend - mais ne vous y trompez pas, ces moments font clairement pièces rapportées), centrée sur un héros franchement déjà peu intéressant dans AotD, et réalisée mollement par l'interprète de ce personnage, dans un style assez anonyme.

Pourtant, bizarrement, la première ligne droite du film n'est pas désagréable : musique coécrite par Zimmer et assez décalée, personnage principal maladroit, ton très européen ; ça fonctionne à peu près, en fait, jusqu'à ce que le reste du groupe soit formé, et que le premier casse se mette en route.

À partir de là, ça commence à être nettement plus inégal. Forcément, pour qu'un film de casse fonctionne, il faut des personnages attachants, du rythme et de l'originalité... ce film dure bien trop longtemps (près de 2h10), se déroule de manière franchement générique et prévisible, et souffre d'une distribution soufflant le chaud et le froid : Schweighöfer tient son personnage, et O. Fee (sa compagne IRL) est amusante en hackeuse (même si ce personnage paraît un peu sous-écrit, et qu'il semble photocopié sur celui de ScarJo dans The Perfect Score), mais les autres sont à peine plus que des archétypes transparents, y compris dans le cas de Nathalie Emmanuel.

Ajoutez à cela Jonathan Cohen caricatural en flic français énervé, toujours à deux doigts de la rupture d'anévrisme, et voilà, un métrage qui se finit assez platement, et qui cache derrière ses thématiques wagnériennes pseudo-profondes un scénario trop basique pour son propre bien.

En soi, c'est compétent, et si je n'avais pas fini par me désintéresser du tout entre le deuxième et le troisième casse, je lui aurais bien mis la moyenne. En l'état, mwébof.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1544 : Queenpins (2021)

Publié le 17 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Policier, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Queenpins (2021) :

Ancienne athlète olympique coincée dans un mariage malheureux avec Rick (Joel McHale), toujours absent, Connie (Kristen Bell) trouve une échappatoire dans la collection de bons de réduction de supermarché, qu'elle partage avec sa meilleure amie JoJo (Kirby Howell-Baptiste). Jusqu'au jour où les deux femmes réalisent qu'il y a là un énorme profit à se faire, et mettent sur pied une opération illégale de trafic de coupons, directement obtenus à l'imprimerie qui s'en occupe au Mexique. Une opération qui fait rapidement d'elles des millionnaires, mais attire aussi sur leur "entreprise" le courroux d'un agent de sécurité local (Paul Walter Hauser) et d'un inspecteur de la Poste américaine (Vince Vaughn)...

Généralement, quand une énième comédie américaine commence par le cliché éculé de la narration en voix-off de son personnage principal dans une situation improbable in media res et par un moment "vous vous demandez surement comment j'en suis arrivé là", on peut s'attendre à ce que l'écriture soit le point faible du tout.

Et ici, c'est le cas, pour cette comédie criminelle gentillette, très classique, et qui n'exploite jamais le plein potentiel de sa distribution - une distribution pourtant excellente, composée de beaucoup d'amis de Kristen Bell, par ailleurs productrice du métrage (Vince Vaughn, Joel McHale, Stephen Root, Jack McBrayer, Marc Evan Jackson).

Mais le tout, dont on devine un budget assez limité, reste plutôt anecdotique, peinant à rendre ces personnages particulièrement attachants (caractérisation sommaire, Kristen Bell délibérément enlaidie en début de film avec maquillage et postiche, pour rendre son relooking ultérieur plus probant, humour parfois inutilement lourd) ou à transcender les multiples clichés du genre.

En même temps, quand on met en scène des personnages incapables et amateurs, poursuivis par des enquêteurs tout aussi incapables et amateurs, mieux vaut avoir des gags en pagaille ou un scénario en béton, avec en filigrane, par exemple, une critique de la société de consommation américaine, du capitalisme, etc.

Ici, on n'a vraiment qu'un embryon de tout cela, et si c'est tout à fait regardable (malgré sa durée longuette, près d'1h50, et son illustration musicale un peu trop évidente), ça ne restera pas du tout dans les mémoires.

3/6 (pour le cast qui s'amuse)

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Les bilans de Lurdo : Psych 2 - Lassie Come Home (2020)

Publié le 31 Juillet 2021 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Télévision, USA

Victime d'une production chamboulée par l'accident vasculaire cérébral de Tim Omundson au début du tournage, et ayant amené une réécriture complète, à la dernière minute, de son script, le premier long-métrage adapté de la série Psych : Enquêteur Malgré Lui (2017) était sympathique, mais relativement brouillon, et un peu frustrant - on était en effet plus proche d'un épisode XXL de la série, aux longueurs laissées intactes, que d'un véritable film conçu et rythmé comme tel.

3 ans plus tard, toute l'équipe remet cependant le couvert, avec cette fois-ci un Omundson en bien meilleure forme...

Psych 2 - Lassie Come Home (2020) :

Abattu de plusieurs balles et victime d'une rupture d'anévrisme, Lassiter (Tim Omundson) se remet lentement dans une clinique spécialisée. Mais rapidement, il affirme y être le témoin d'événements étranges : parce que personne ne le croit, il se tourne vers Shawn (James Roday) et Gus (Dulé Hill), trop contents de pouvoir mener l'enquête...

Et c'est ainsi autour d'Omundson que s'articule l'intrigue de ce second téléfilm, une intrigue finalement assez anecdotique et prévisible, qui passe un peu au second plan de l'émotion suscitée par le sort de Lassie.

En effet, un peu comme lors du premier film, on retrouve ici des problèmes récurrents au Psych version XXL, dépourvu d'un véritable cadre narratif et des limites imposées par le format télévisuel court de 45 minutes : libérée de ce cahier des charges imposant une structure policière plus rigoureuse, la production se fait plaisir, pour le meilleur et pour le pire, quitte à s'éparpiller.

Au niveau des guests, notamment, avec entre autres Sarah Chalke en infirmière, Joel McHale dans le rôle du père de Lassiter (jolie réinvention du gimmick des flashbacks sur l'enfance, d'ailleurs, qui voit ici ces souvenirs se centrer sur Lassie et son paternel), Allison Miller (qui joue avec Roday dans A Million Little Things) dans un petit rôle anecdotique, et Richard Schiff en chef de clinique. Des apparitions, y compris des habitués de la série (Jimmy Simpson, Kirsten Nelson, Sage Brocklebank, Kristy Swanson, Kurt Fuller, Corbin Bernsen), qui sont fréquemment de l'ordre du caméo éclair, uniquement là pour plaire aux fans...

Mais c'est surtout au niveau de l'intrigue que l'on sent un manque de rigueur assez clair : du postulat de "Lassie est en convalescence et nous fait une variation - potentiellement surnaturelle - de Fenêtre sur cour", le téléfilm ne fait pas grand chose, probablement limité par l'état d'Omundson. En effet, même si celui-ci s'est déjà bien remis, et que son interprétation est tout à fait honorable, on le sent parfois fatigué ou ralenti, et il est compréhensible que les scénaristes aient préféré l'épargner.

Ce qui se traduit, cependant, par une multiplication de sous-intrigues parallèles séparant les personnages : Shawn et Gus chez les Norvégiens, l'enquête de Jules, la petite-amie de Gus qui est jalouse, la promotion de Vick, etc, etc, etc., autant de sous-intrigues qui auraient probablement occupé une scène ou deux dans un épisode normal, mais qui ici, sont délayées jusqu'à casser le rythme global.

Ajoutez à cela une certaine prédictibilité dans les divers rebondissements de ces intrigues (la grossesse, notamment), et une enquête finalement pas très intéressante, et voilà, un scénario qui ne restera pas dans les mémoires.

Et pourtant, difficile d'en vouloir à la série lorsque le programme nous offre, en guise de conclusion, une scène touchante de Lassie retrouvant sa compagne : on comprend alors que ce qui a motivé l'existence de ce Psych 2 n'était pas tant une envie de raconter une nouvelle enquête de la bande qu'un besoin d'exorciser l'accident vasculaire cérébral de Tim Omundson (tous les dialogues de Lassiter ont ainsi un second degré de lecture poignant, IRL), et de fêter publiquement son retour à l'écran au sein de la famille Psych.

De quoi se rassurer, rassurer Omundson, et rassurer les fans. Et rien que pour ça (et parce que malgré tout, ça reste très sympathique à suivre), ce Psych 2 vaut le coup d'œil.

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Un film, un jour (ou presque) #1482 : SEMAINE COMÉDIE FRANÇAISE - 30 Jours Max (2020)

Publié le 13 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Romance, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

30 Jours Max (2020) :

Flic trouillard et maladroit, Rayane (Tarek Boudali) fait rater une opération cruciale des autorités contre le trafiquant Le Rat (José Garcia), et apprend peu de temps après qu'il n'a plus que 30 jours à vivre. Soudain décidé à vivre pleinement les heures qui lui restent, il prend alors tous les risques pour arrêter Le Rat et avouer ses sentiments à sa collègue Stéphanie (Vanessa Guide)...

Nouveau film de la Bande à Fifi, et deuxième long-métrage de Tarek Boudali après le très médiocre et dérivatif Épouse-moi mon pote, cette comédie policière est regardable, mais n'est guère plus mémorable, entre son interprétation comme toujours très inégale (ça récite son texte, ça surjoue, ça adopte un ton über-sérieux qui ne fonctionne pas lorsque le récit est premier degré), son humour très téléphoné (on peut deviner à l'avance 2/3 des gags), et ses sous-intrigues totalement nazes, uniquement là pour donner quelque chose à faire à Marie-Anne Chazel et Reem Kherici.

C'est lourd, le postulat est rapidement et délibérément éventé, les caméos n'apportent pas grand chose, et il y a quelque chose de Taxi dans ce film, entre la caractérisation du personnage principal, l'interprétation criarde du Commissaire, la tentative de faire évoluer le tout en une comédie d'action plus sérieuse, etc. Taxi, sans l'énergie, le savoir-faire ou le budget.

Un bon gros bof. Mais José Garcia est efficace en méchant, comme d'habitude, et il y a un hérisson, donc + 0.25 = 2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1463 : CYCLE SCI-FI - Timecop 2 : La décision de Berlin (2003)

Publié le 17 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Policier, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Timecop 2 - La décision de Berlin (Timecop 2 - The Berlin Decision - 2003) :

Pour éviter tout débordement de la TEC, qui police les couloirs du temps, une agence parallèle, la Société pour l'Authenticité Historique, a été créée, mais Brandon Miller (Thomas Ian Griffith), l'un de ses agents, est passé à l'ennemi : désormais persuadé qu'en changeant l'Histoire, il serait possible d'éviter bien des souffrances à l'Humanité, il a décidé de remonter le temps, et d'éliminer tous les agents du TEC avant qu'ils ne deviennent policiers, pour avoir enfin le champ libre... et par la même occasion, se venger de Ryan Chan (Jason Scott Lee), un agent du TEC qui l'a empêché de tuer Hitler, et qu'il rend responsable de la mort de sa femme.

Une vraie bonne surprise, avec cette suite DTV du Timecop de JCVD qui s'avère bien meilleure que son modèle, et ce sur tous les plans : Jason Scott Lee est meilleur acteur que Van Damme, ses aptitudes martiales sont bien mieux mises en valeur (par Steve Boyum, un ancien cascadeur devenu réalisateur), le postulat de la police du temps est nettement mieux exploité (avec une course-poursuite entre les époques), le bad guy plus charismatique (en plus d'avoir des motivations plus nuancées - et justifiables), et les personnages secondaires existent un peu plus.

Et comme en prime le scénario joue avec la notion de modification du continuum espace-temps, en en présentant explicitement les dangers, les enjeux, et en présentant plusieurs variations du "présent" en fonction des actes de Miller, ça fonctionne clairement mieux, avec un rythme plus soutenu.

Après, ça reste du DTV, avec ce que ça entraîne de moyens limités, de seconds rôles peu mémorables et de fin un peu précipitée, mais en comparaison du premier volet de cette franchise, c'est un bon cran au-dessus, et c'est nettement plus agréable à regarder.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1461 : CYCLE SCI-FI - Timecop (1994)

Publié le 15 Juin 2021 par Lurdo dans Science-Fiction, Action, Cinéma, Critiques éclair, Policier, Review, Romance, Thriller, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Timecop (1994) :

Recruté par la Time Enforcement Commission, qui régule les voyages temporels, Max Walker (Jean-Claude Van Damme) accepte ce poste après que son épouse (Mia Sara) ait été assassinée par de mystérieux agresseurs. Désormais flic temporel, il passe d'époque en époque, traquant les criminels qui tentent d'exploiter leur connaissance du futur pour influencer le passé et changer le cours de l'Histoire. Mais bien vite, Walker va réaliser que le Senateur Aaron McComb (Ron Silver), qui supervise le programme gouvernemental et décide de son financement, a des intentions sinistres...

On ne présente plus ce Timecop de Peter Hyams, adapté d'un comic-book Dark Horse, et qui a acquis, bizarrement, un statut de film culte au fil des ans, principalement sur la force de son postulat de départ, et sur une production assurée par Sam Raimi et Bob Tapert, à partir de designs du mythique Syd Mead (Blade Runner, Aliens, Tron, Johnny Mnemonic, Elysium, etc).

Pourtant, au revisionnage, force est de constater que ce Timecop prend l'eau de partout. Passons sur l'esthétique très 90s du tout (JCVD avec son bomber, les véhicules, le look des sbires des méchants), assez logique et attendue - le vrai problème se trouve ailleurs.

Notamment dans la réalisation particulièrement plate de Hyams, incapable de mettre en valeur les capacités martiales de Van Damme. Ah, ça, pour filmer une scène de sexe gratuite au possible moins de dix minutes après le début du film, il y a du monde, mais dès qu'il s'agit de laisser l'artiste martial faire son boulot sans couper et changer d'angle deux fois par seconde, il n'y a plus personne.

En même temps, à part lever la jambe, faire le grand écart sauté, et donner deux-trois coups, JCVD passe le plus clair du métrage à tirer lors de fusillades mollassonnes, et à jouer (très moyennement) les veufs éplorés.

Ajoutez à cela des voyages temporels aux règles pas très cohérentes (ils partent et reviennent en véhicule temporel, mais se retrouvent à pied à l'arrivée) et au postulat finalement sous-exploité, un rythme inégal, des rebondissements catapultés (la trahison de la fliquette qui survient 10 minutes à peine après sa présentation), des bruitages et une post-synchro au mixage approximatif, et un grand final frustrant, car intégralement filmé en pleine nuit, sous la pluie, et dans le noir... et voilà, un film d'action/S-F qui a très mal vieilli, jamais particulièrement convaincant dans son action, dans sa science-fiction ou dans son interprétation.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1458 : Malavita (2013)

Publié le 10 Juin 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Policier, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Malavita (The Family - 2013) :

En 1995, Fred Manzoni (Robert de Niro), un ancien mafieux repenti, est placé sous protection du FBI (Tommy Lee Jones) dans un petit village de Normandie, où il doit se réinventer une nouvelle vie avec sa femme Maggie (Michelle Pfeiffer), son fils Warren (John D'Leo) et sa fille Belle (Dianna Agron). Mais les habitudes américaines ont la vie dure, et rapidement, les ennuis s'invitent dans le quotidien des "Blake", lorsque la mafia les retrouve...

Un film bancal, adaptation d'un roman français par Luc Besson, avec une distribution de poids (De Niro, Pfeiffer, Tommy Lee Jones) mais qui peine à convaincre devant les choix artistiques faits par le réalisateur : photo jaunâtre dégueulasse, rythme bien trop nonchalant, clichés à gogo (les Français sont tous des connards méprisants, le lycée qui fonctionne par cliques comme dans tous les teen movies américains), personnages qui parlent tous anglais (y compris tous les voisins et les habitants du petit village normand), virage actioner sur la toute fin... ça ne marche pas vraiment.

Et puis la durée de près de 2 heures ne se justifie pas, honnêtement.

Un bon gros bof regardable, mais totalement oubliable, dont on se demande fréquemment si Besson ne l'a pas tourné pour l'argent, et pour le plaisir cinéphile de tourner avec de Niro, Pfeiffer et Jones.

2.75 ou 3/6 (selon votre tolérance pour les clichés des fils de gangsters, et pour les gros clins d'œil cinéphiles appuyés)

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Un film, un jour (ou presque) #1450 : Dark Angel (1990)

Publié le 31 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Science Fiction, Christmas, Noël

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Dark Angel (I Come in Peace - 1990) :

Confronté à des morts inexplicables et sanglantes, l'inspecteur Jack Caine (Dolph Lundgren) et son nouveau coéquipier, l'agent fédéral Smith (Brian Benben) réalisent bien vite qu'un extraterrestre suréquipé (Matthias Hues) est responsable de ces crimes, et qu'il en profite pour prélever des substances rarissimes sur les cadavres qu'il laisse derrière lui. Pire : ce trafiquant de drogues venu de l'espace a sur ses traces un autre extraterrestre (Jay Bilas) qui tente de l'arrêter, et qui est prêt à tout pour y parvenir, quitte à réduire en poussière les rues de Houston...

Un film de Noël (si, si, ça se déroule en décembre, et ça s'ouvre sur un chant de Noël !) co-écrit par David Koepp, qui est très clairement inspiré de la franchise Predator sur bien des points (le film est sorti quelques mois avant Predator 2) et qui, dès ses premières images, fait gentiment cheap et dtv des 90s (rien que le générique de début, avec sa police approximative et télévisuelle, et son score de Jan Hammer, le compositeur de Deux flics à Miami, date bien les choses).

Et puis, progressivement, le sens de l'humour très particulier du film (tous les personnages secondaires sont déglingués au possible) et son côté buddy cop movie décomplexé finissent par gagner la sympathie du spectateur, quand bien même le ton du film ne serait pas vraiment à la gaudriole - la menace extraterrestre est premier degré, les meurtres sont brutaux, la direction artistique est assez sombre, etc.

Dans l'ensemble, le tout reste cependant assez gentillet : c'est suffisamment sérieux et explosif (surtout sur la fin) pour faire un actioner policier honorable, c'est suffisamment outré pour faire passer ses approximations et ses défauts, et ça se regarde facilement, sans forcément être nécessairement ultra-mémorable (encore que, avant le revisionnage, je m'en souvenais plutôt bien, sans l'avoir revu depuis les années 1990-2000).

3.5/6

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