Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
30 Coins, saison 2 (30 Monedas, season 2 - 2023) :
Après les événements ayant frappé la petite ville de Pedraza, une course contre la montre se met en place, aux quatre coins de la planète comme en Enfer, pour empêcher la fin du monde. Christian Barbow (Paul Giamatti), excentrique milliardaire au innombrables disciples, a en effet décidé de combiner les 30 pièces d'argent et de sombres grimoires pour mettre fin à l'humanité, et accéder à un plan d'existence supérieur...
Après une saison 1 assez intéressante (même si elle partait un peu en vrille vers la fin, avec des ambitions démesurées à l'aune de son budget), la série d'Alex de La Iglesia remet les couverts pour une nouvelle fournée de huit épisodes d'une heure... et ce fut très laborieux.
Il faut dire que si la saison 1 restait relativement concentrée sur un sujet et un lieu (le village), la saison 2 est un bordel immense qui se déroule aux quatre coins de la planète, dans plusieurs langues, en Enfer, dans un vaisseau spatial interdimensionnel, et qui mélange un peu de tout, entre des Français (pas français) qui utilisent la réalité virtuelle pour lire les pensées, le prêtre Vergara coincé dans un Enfer au croisement de Hellraiser, de la tradition catholique et de Silent Hill, et qui revient en fin de saison en mode zombie décati en cosplay de Moïs, Elena qui accouche d'une tique géante, les Cainites qui sont en compétition pour récupérer les pièces de Judas, Nyarlathotep/Satan qui demande de l'aide pour affronter un nouvel ennemi, Paul Giamatti en géant de la tech/pseudo L. Ron Hubbard qui veut aller envahir des terres parallèles à l'aide du Necronomicon et commande psychiquement autrui à distance via un jeu de plateau avec des figurines, les lignes de Nazca, les anciens astronautes, une soucoupe volante, de grosses fusillades, de la buddy comedy zombiesque, des pouvoirs psychiques, les Illuminatis, un ordinateur quantique, etc, etc, etc...
C'est un gros foutoir décousu, donc, c'est mal rythmé, ça s'éparpille, ça surjoue parfois honteusement, De la Iglesia multiplie les personnages secondaires et les sous-intrigues, pour tenter de toutélier le tout vers la fin de saison, mais... ça ne fonctionne pas, et elles finissent toutes par se parasiter mutuellement.
Après, par moments, le temps d'une scène, d'un visuel, d'un monstre, ça reste efficace, intéressant et très ambitieux (on voit le budget HBO). Mais au final, la saison 2 ressemble plus à un fourre-tout, à une collection de moments sympas noyés dans un immense pêle-mêle sans queue ni tête, dont on aurait pu amputer 50 % sans rien y perdre.
C'est bien simple, autant la première saison était supposément inspirée d'une campagne de l'Appel de Cthulhu, autant cette saison 2 ressemble vaguement aux souvenirs enfumés d'une campagne de Delta Green, qu'un scénariste cocaïné aurait décidé de condenser en moins de huit heures de série.
À priori, il n'y aura pas de saison 3 (qui se serait déroulée dans une réalité parallèle ?), et ce n'est pas forcément un mal.
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Bird Box Barcelona (2023) :
Alors que les créatures mystérieuses poussant au suicide tous ceux qui les voient se répandent sur toute la planète, Sebastian (Mario Casas), lui, tente de survivre dans une Barcelone désertique. Son esprit brisé par un contact avec les entités, et désormais hanté par des visions religieuses - et par Anna, sa fille décédée, qui le guide dans ses actes -, Sebastian est prêt à tout, même à trahir son prochain, pour réaliser une destinée qu'il pense prophétique. Jusqu'à ce qu'il croise le chemin d'un groupe de survivants menés par Claire (Georgina Campbell), qui protège Sofia (Naila Schuberth), une fillette allemande perdue...
Sorti en 2018, Bird Box avait fait sensation (enfin, toutes proportions gardées) à son arrivée sur Netflix, mais avait peiné à vraiment me convaincre, handicapé par un format de deux heures typique de la plateforme, et jamais très probant.
2023 : la suite de Bird Box arrive enfin, ou plutôt, un spin-off du film arrive sur Netflix, déclinaison espagnole du film original, confiée à un duo de scénaristes-réalisateurs ayant fait leurs armes sur des films de genre, et notamment Infectés, avec Chris Pine.
Au programme : la même formule que le Bird Box original, mais en mode hispanique, avec à nouveau un film qui frôle les deux heures, et un accent mis (de manière très appuyée) sur la religion, la salvation, le deuil, etc.
Pas forcément surprenant vu le pays d'origine du film, et pas forcément inintéressant, avec ce protagoniste instable, illuminé, persuadé que les "entités" sont des archanges célestes venus juger les humains et les libérer de leur condition, et convaincu d'être un berger dont la destinée est de mener les autres humains à la salvation en les exposant aux créatures...
Un scénario qui fait donc passer le récit du point de vue de l'un des illuminés ayant survécu aux créatures, ce qui change un peu la dynamique globale. Pas tant que ça, cela dit, puisque le métrage garde une structure similaire à l'original, avec des flashbacks, et que la moelle du récit consiste toujours en des personnages qui tatonnent à l'aveugle, tentant d'échapper aux illuminés et aux créatures (de moins en moins mystérieuses dans leur modus operandi).
C'est un peu le souci de ce Bird Box Barcelona : ce n'est pas mauvais, c'est assez bien exécuté, et j'ai peut-être même préféré le tout à l'original, mais finalement, ça reste du déjà vu, malgré l'enrobage religieux plutôt intrigant. Et le rythme un peu en dents de scie n'aide pas forcément.
3/6
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Venus (2022) :
Lucia (Ester Expósito), danseuse dans un club, dérobe un stock de drogues à ses patrons criminels, et se réfugie chez sa sœur (Ángela Cremonte) et sa nièce (Inés Fernández), dans un immeuble isolé réputé pour être hanté. Rapidement, alors même que ses anciens employeurs la traquent et se rapprochent d'elle, Lucia découvre qu'une présence étrange vit à l'étage du dessus, et que des phénomènes surnaturels se multiplient autour d'elle...
Une supposée adaptation très (très) libre de La maison de la Sorcière de Lovecraft (une nouvelle qui avait pour caractéristiques principales un grenier maudit à la géométrie non-euclidienne, une sorcière aux ordres d'Azathoth, un étudiant mathématicien, un rat à visage humain, et des rêves psychédéliques) par Jaume Balaguero (produit par Alex de la Iglesia), qui décide ici de ne garder de Lovecraft que le vague concept de base (une entité qui envahit les rêves des habitants de l'immeuble, des sorcières qui sacrifient des enfants), pour enrober le tout dans une histoire de gangsters franchement peu probante ou intéressante, et des atours de film d'horreur assez génériques.
Venus a pourtant été très bien accueilli par la critique et, dans une certaine mesure, par les spectateurs, mais je suis resté de marbre devant cette mise en place interminable, vaguement ponctuée de moments plus "effrayants". Quand la moitié du film est écoulée, et que l'on est toujours dans un polar criminel à peine teinté de surnaturel, difficile de se passionner pour tout ça, même si l'on se dit que tous ces criminels vont se faire massacrer par des monstres d'une manière ou d'une autre dans la dernière ligne droite du film.
Mais en fait, même pas. Car au terme d'un passage en mode Rambo du pauvre (l'héroïne bricole une explosion pour éliminer 90 % des gangsters), on se retrouve avec une héroïne sexy et badass™ qui, après avoir été éventrée du nombril aux poumons, se recoud à l'agrafeuse et au chatterton et part botter des culs avec un fusil à pompe sur de la dance music...
Sauf qu'en fait, même pas (bis). Car tout cela prend en effet place dans les 5-10 dernières minutes du film, en parallèle d'un rituel interrompu pour invoquer une entité... et tout se finit en queue de poisson, de manière très frustrante.
Un film très espagnol dans sa forme, une actrice principale très impliquée, mais pour le reste, je suis très largement resté sur ma faim.
2/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Tad l'explorateur et la table d'émeraude (Tadeo Jones 3 : La tabla esmeralda - 2022) :
Las d'être toujours méprisé par la communauté des archéologues professionnels après avoir découvert un sarcophage égyptien dans un temple mexicain, Tad accepte les conseils de Victoria Moon, experte en sciences occultes, qui va les mettre, lui, ses animaux domestiques, la Momie et Sara, sur la piste d'une mystérieuse table d'émeraude aux pouvoirs mystiques, convoitée par le sorcier Hermes Trismegiste, autrefois enfermé dans le sarcophage découvert (et ouvert) par Ted...
Troisième volet des aventures animées de Tad l'explorateur, après une Recherche de la Cité perdue ma foi assez sympathique, et un Secret du Roi Midas plus abouti graphiquement, mais narrativement plus faible, ce Tad 3 continue sur une lancée plutôt agréable, et est probablement le plus réussi visuellement comme au niveau du rythme.
Certes, il y a toujours des moments qui font lever les yeux au ciel, notamment au niveau de l'obsession de la momie pour les réseaux sociaux, ou des quelques gags prout-prout pas très probants, mais dans l'ensemble, c'est réussi visuellement, les personnages sont attachants, c'est dynamique, et l'on retrouve un souffle épique et aventureux qui manque vraiment au cinéma...
Une bonne surprise.
3.75/6
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Après un premier volume assez bien accueilli par la critique, mais très porté sur l'Asie et le style anime (avec ce que ça implique de clichés, de similarités stylistiques, thématiques, etc), retour de cette anthologie Star Wars en 9 épisodes d'un petit quart d'heure chacun, ayant pour but de nous faire découvrir l'univers Star Wars du point de vue de divers studios d'animation internationaux.
Star Wars - Visions, volume 2 (2023) :
À nouveau, donc, neuf épisodes au programme, cette fois-ci proposés à un plus grand nombre de pays, assurant ainsi une diversité stylistique et formelle plutôt agréable.
- 2x01 - Sith (El Guiri, Espagne) :Une ex-Sith repentie vit désormais isolée sur une planète lointaine, où elle tente de maîtriser l'art de la peinture. Mais son ancien Maître Sith la retrouve...
Un court à l'esthétique très épurée, avec éclaboussures de peinture et traits de crayonnés, pour un résultat dynamique et joli, avec une patte bien particulière. Ça commence plutôt bien.
- 2x02 - Screecher's Reach (Cartoon Saloon - Irlande) :Incitée par un mystérieux collier qu'elle porte autour du cou, Daal, une fillette exploitée par l'Empire, part avec ses amis explorer une grotte réputée pour être hantée...
On retrouve ici clairement le style du studio irlandais derrière Wolfwalkers et autres, pour un récit simple, visuellement travaillé et détaillé, et au twist final efficace, rappelant la façon manipulatrice dont certains groupuscules bien réels recrutent en profitant du malheur d'autrui.
- 2x03 - In the Stars (Punkrobot - Chili) :Ultimes survivantes de la destruction écologique provoquée par l'Empire sur leur planète,Koten et Tichina tentent de survivre et de dérober de l'eau potable aux installations impériales...
Un court en stop-motion, et au message écologique très présent, mais qui ne m'a pas passionné plus que ça. C'est visuellement assez joli, mais sans plus, globalement.
- 2x04 - I'm am your Mother (Aardman - UK) :D'extraction populaire, Anni est apprentie-pilote à l'académie de Wedge Antilles, et a atteint l'âge où l'on a honte de ses parents. Lorsque vient le moment de prendre part à une course de vaisseaux parents-élèves, elle n'en parle pas à sa mère...
Les Anglais du studio Aardman nous proposent de la véritable stop-motion, pour un court assez typiquement british, avec humour, décalage, et une petite touche de lutte des classes. J'ai bien aimé.
- 2x05 - Journey to the Dark Head (Studio Mir - Corée du Sud) : Ara, l'une des gardiennes d'un temple aux pierres capables de prédire l'avenir, se persuade que la guerre entre Jedi et Sith dépend des deux statues colossales les représentant et se dressant au-dessus du temple. Avec un jeune padawan, elle entreprend alors de détruire la statue symbolisant le Côté Obscur...
Et zou, un studio asiatique, et on retombe dans les clichés de l'anime le plus generique possible. Alors oui, c'est visuellement ambitieux et bien animé, tout en étant bourré d'action... mais ça ne m'a pas du tout intéressé, d'autant que la conclusion était cousue de fil blanc.
- 2x06 - The Spy Dancer (Studio La Cachette - France) :En pleine occupation impériale, Loi'e, danseuse vedette d'un cabaret aérien et membre de l'Alliance rebelle, réalise que l'officier qui assiste à leur spectacle pourrait bien lui avoir dérobé son enfant, des décennies plus tôt...
Un studio francais qui nous parle de la Résistance, c'est finalement assez approprié, et ça parvient à donner corps à son univers, à son cadre et à ses personnages en quelques minutes à peine, ce qui est une jolie réussite.
- 2x07 - The Bandits of Golak (88 Pictures - Inde) :Charuk et Rani, frère et sœur, tentent de traverser le pays discrètement en train, pour rejoindre la ville de Gorak, et s'y réfugier. Mais les pouvoirs étranges de Rani attirent sur eux l'attention de l'Empire...
Court-métrage indien à l'esthétique prononcée et aux personnages à l'animation un peu raide (et au design semi-3D rappelant les personnages des jeux TellTale), pour un tout pas désagréable, mais un peu dérivatif et au doublage inégal.
- 2x08 - The Pit (Lucasfilm + D'art Shtajio - Japon) :Abandonnés par l'Empire au fond d'un immense trou après l'avoir creusé à la recherche de cristaux Kyber, des ouvriers ne peuvent compter que sur le courage de l'un des leurs pour demander de l'aide...
Un style graphique très approximatif (façon "on fait de l'anime mais on le fait délibérément mal"), pour un court qui ne m'a pas fait grande impression.
- 2x09 - Aau's Song (Triggerfish - Afrique du Sud) :Les habitants de la planète Korba tentent de purifier les cristaux kyber touchés par les Sith, et seule la voix d'Aau, une fillette, semble capable de ce miracle...
Un court sud-africain au rendu visuel très mignon et "tactile", en stop-motion, avec un charme certain, notamment au niveau des accents locaux et de la musique. Très sympathique et, soyons fous, touchant.
- Bilan -
Une saison qui m'a nettement plus enthousiasmé que la première fournée d'épisodes de 2021, et il ne faut pas chercher plus loin que la diversité des styles et des approches pour expliquer cette réaction : je ne suis pas grand fan d'anime, et le fait d'avoir de la 2D européenne, de l'animation image par image, de la semi-3D, etc, fait que cette seconde saison ne donne jamais l'impression de se répéter visuellement.
Thématiquement, cependant, c'est un peu différent, avec une forte insistance sur les jeunes enfants sensibles à la Force qui doivent cacher ou révéler leur don et être recrutés par un camp ou un autre ; c'est un peu comme la fascination de la saison 1 pour les cristaux Kyber, qui d'ailleurs reviennent ici dans plusieurs cours : à se demander si Lucasfilm et Disney n'ont pas fourni à tous les studios un cahier des charges avec des suggestions de thèmes récurrents.
Quoiqu'il en soit, je retiens de cette saison 2 ses deux premiers épisodes, les épisodes anglais et français, et le tout dernier, issu d'Afrique du Sud : cinq épisodes sur neuf, soit plus de la moitié, et ce sans que les épisodes restants ne soient particulièrement mauvais.
Autrement dit : bilan global assez positif.
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La vérité sur les Rois Mages (Los Reyes Magos : La verdad - 2022) :
Un mockumentaire espagnol produit pour Amazon qui suit les trois Rois Mages (Mauro Muñiz de Urquiza, Javier Carramiñana Moya, Pedro Gutiérrez Burgos) fatigués, has beens et dépassés par la popularité de Santa Claus et des streamers en tous genre, qui engagent les services d'une nouvelle agente (Camila Viyuela) pour tenter de se remettre au goût du jour pour leur prochaine tournée. Avec au programme relooking, programme sportif, médias sociaux et tutti quanti.
Amusant, bien qu'un peu anecdotique sur la durée, et avec un rythme plutôt inégal. Ça se regarde, cela dit, et les trois Rois Mages ont des personnalités suffisamment affirmées (un est un peu vaniteux et accro aux réseaux sociaux, l'autre est un vieux grincheux, le troisième un Michael Scott en puissance dont la magie est en panne) pour être à la fois attachants, amusants et intrigants.
3.75/6
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Hollyblood (2022) :
Javi (Óscar Casas), jeune lycéen timide, est épris de Sara (Isa Montalbán), autre élève de la classe dans laquelle il est récemment arrivé. Mais Sara est passionnée de vampires, et de la série de films Hollybood, une histoire de romance vampirique sirupeuse. Suite à un quiproquo lors de la première du film, Sara se persuade alors que Javi est un vampire se faisant passer pour un lycéen humain, et elle s'éprend de lui, d'autant que Javi joue le jeu. Mais un véritable vampire (Piero Méndez) rode dans les parages, et un YouTubeur (Carlos Suárez) a décidé de s'improviser chasseur de vampires, mettant Javi et les autres en danger...
Une teen comedy fantastique espagnole diffusée sur Netflix et qui, honnêtement, n'est pas vraiment très mémorable. Ce n'est pas forcément mauvais ou raté, mais c'est simplement très quelconque, entre l'interprétation gentiment caricaturale, l'écriture parfois graveleuse, la parodie datée et peu inspirée de Twilight, et la structure finalement mollassonne sur la fin.
Sans oublier Oscar Casas, que l'on nous présente comme un nerd maigrichon et transparent, alors que l'acteur est tout le contraire, mais bon...
Bref, une comédie fantastique anecdotique destinée aux ados, à laquelle je peinerais bien à mettre plus que la moyenne, et encore...
Un petit 3/6
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30 Coins, saison 1 (30 Monedas - 2020) :
Ancien détenu et prêtre désabusé, le Père Vergara (Eduard Fernánde) s'est récemment installé dans la petite ville espagnole de Pedraza, où il tente de se faire oublier. Mais rapidement, de nombreux phénomènes surnaturels et sanglants se produisent autour de lui, et autour de Paco (Miguel Ángel Silvestre), le jeune maire, et d'Elena (Megan Montaner), la vétérinaire locale : des phénomènes liés à une pièce étrange qu'il possède, une pièce antique remontant à l'époque de Jésus, et sur laquelle une sinistre faction de l'Église catholique veut mettre la main...
Une série HBO Europe en 8 épisodes d'une grosse heure, écrits et réalisés par Alex de la Iglesia, dont on retrouve là une certaine irrévérence envers les institutions, et une approche frontale, voire parfois grotesque, de l'horreur.
Ce n'est pas sans défaut : de la Iglesia ne fait pas franchement dans la finesse, et ses scripts sont parfois bruts de décoffrage, avec des transitions et des raccourcis narratifs un peu faciles, ou bien une structure narrative qui grince. À l'identique, le programme semble initialement articulé de manière à présenter un phénomène surnaturel par épisode - un bébé né d'une vache qui grandit anormalement, un miroir hanté, une séance de Ouija qui tourne mal - avant de basculer totalement dans quelque chose de plus mythologique, centré sur le conflit entre Vergara et ses démons plus ou moins intérieurs.
Ce qui fonctionne globalement, non sans coincer ponctuellement aux entournures, notamment sur le front des triangles amoureux entre Elena, Paco, la mégère femme de ce dernier, un riche rival de Paco, le mari décédé d'Elena, etc.
Mais dans l'ensemble, de la Iglesia a la bonne idée de ne pas s'imposer de limites, et de verser ouvertement dans le grotesque et le grandiloquent : monstres arachnéens indicibles, prêtres maléfiques aux pouvoirs magiques, quelques références Lovecraftiennes çà et là (coucou le Signe jaune, coucou Nyarlathotep), globe-trotting, aventure, portails dimensionnels, manipulation onirique, et une ambiance espagnole si particulière qui donne beaucoup de charme au programme.
Globalement, on se laisse donc prendre par cette vision très particulière et décomplexée de l'horreur religieuse, portée par des effets spéciaux et une interprétation efficaces... du moins, dans ses deux premiers tiers, car lorsque la saison franchit ce cap, soudain, ça part un peu en vrille.
Les défauts de l'écriture se font plus prononcés, les traits se font plus grossiers (Paco devient vraiment stupide, Mercedes devient vraiment caricaturale), et de la Iglesia se fait peut-être un peu trop plaisir, ajoutant des personnages inutiles (les deux fliquettes), des scènes bâclées (Vergara qui s'arme comme Rambo, avant d'affronter un titan démoniaque qui sort du sol... pour y retourner trente secondes plus tard, faute de budget), une ellipse bancale de deux semaines, une musique grandiloquente lorgnant sur le Christopher Young d'Hellraiser... tout ça pour aboutir à une conclusion certes logique, mais frustrante et approximative.
Dans l'ensemble, 30 Monedas reste cependant une série ambitieuse et intéressante, un programme légèrement décalé tentant de mélanger l'horreur lovecraftienne, la religion, le thriller, le soap façon telenovela, et le jeu de rôle (de l'aveu même de de la Iglesia, il a construit cette saison comme une campagne de l'Appel de Cthulhu) et qui fonctionne globalement... sauf lorsque les défauts récurrents de l'écriture du showrunner reviennent à la charge.
Une expérience globalement agréable, donc, mais un peu frustrante sur la fin. Par contre, je ne suis pas certain qu'une saison 2 soit vraiment indispensable à cette histoire...
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Way Down/The Vault (2021) :
Jeune ingénieur de génie, Thom (Freddie Highmore) est contacté par une bande de criminels menés par Walter (Liam Cunnigham), un chasseur de trésor voulant remettre la main sur un coffre découvert par ses soins en pleine mer, et confisqué par le gouvernement espagnol. Sa mission : les aider à s'introduire dans les coffres souterrains de la Banque d'Espagne pour récupérer son bien, alors que tout le pays (et les autorités) est distrait par la Finale de la Coupe du Monde 2010...
Jaume Balaguero (créateur de la série des REC) aux commandes d'un film de casse qui donne l'impression d'être un projet de commande, façon "fais-nous une version plus spectaculaire de Casa De Papel, ça devrait cartonner".
Le problème, c'est que tout est générique au possible, avec tous les clichés du genre (montage musical, réunions impliquées autour d'écrans numériques et de plans fixés aux murs, bricolages inventifs, trahison, pièges, histoire d'amour, flic pugnace), un ton global assez premier degré, un rendu visuel jaunâtre/verdâtre et délavé plutôt moche, et un Freddie Highmore (que j'apprécie en temps normal) qui passe tout le film avec un petit sourire goguenard bien agaçant sur les lèvres.
Autrement dit, Way Down n'a pas une once de personnalité, passe beaucoup de temps à faire de l'exposition, et, pour ne rien arranger, dure près de deux heures. Alors oui, c'est formellement compétent, et quand ça démarre (enfin) vraiment, ça fonctionne à peu près, mais dans l'ensemble, je me suis ennuyé, alors que je suis plutôt client du genre.
2.5/6
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Série espagnole en 10 épisodes de 25-30 minutes, diffusés sur Netflix, El Vecino est un pastiche de série super-héroïque, adapté de la bande-dessinée espagnole du même nom. Au programme : un super-héros glandeur, des disputes amoureuses, et des personnages décalés...
Le Voisin, saison 1 (El Vecino, temporado 1 - 2019) :
Glandeur invétéré, Javier (Quim Gutiérrez) a une relation difficile avec sa petite amie, la journaliste Lola (Clara Lago). D'autant qu'un beau jour, un être agonisant venu d'ailleurs lui confie le rôle de Gardien de l'univers, et lui donne un costume et des pilules conférant une force et des pouvoirs extraordinaires. Une situation d'autant plus compliquée que José Ramon (Adrian Pino), un étudiant en droit, s'installe dans le même immeuble... et que Lola connaît un succès viral lorsqu'elle filme Javier, alias "Titan le super-héros", voler dans le ciel.
Une série espagnole sur laquelle, au final, il n'y a pas grand chose à dire : le budget est forcément limité (les effets spéciaux sont très inégaux, et ne remporteront pas de récompense), et la série se concentre donc sur les relations humaines de tous ces personnages amusants, plus que sur l'aspect super-héroïque du tout.
Ce qui ne veut pas dire qu'il l'ignore pour autant, puisque cette saison rejoue de manière légère et ludique la partition de Lois Lane et Clark Kent/Superman, avec ses différents passages incontournables. Une relecture sympathique (à défaut d'être d'une originalité folle) qui ressemble parfois à un récit plus long découpé de manière arbitraire pour obéir au format de la série.
Car qui dit 10 épisodes de 25 minutes dit aussi sous-intrigues nécessaires pour faire évoluer les autres personnages en parallèle du protagoniste. Et là, c'est plus inégal. Pas forcément à cause des acteurs, qui sont assez attachants, mais plus à cause du traitement superficiel de ces sous-intrigues : la revanche de Lola et Julia contre les méchantes entreprises de paris sportifs finit par tomber à plat et n'être qu'une digression qui s'étend sur toute la saison ; la Karma Police de Julia s'évapore en cours de route ; la petite-amie de José (interprétée par une Paula Malia amusante) débarque dans le dernier tiers de la saison, semble partie pour s'installer, et puis est évacuée du show...
Quelque part, c'est compréhensible : tout se doit d'être centré sur Javier, ses pouvoirs, et sa relation avec Lola, et le reste ne peut qu'occuper l'espace restant. Mais la fin de saison manque tout de même un peu de maîtrise, avec un récit qui freine soudain des quatre fers pour laisser place à un épisode de shipping mollasson se déroulant à l'occasion de la fête de voisinage, bientôt suivi par une conclusion très prévisible.
Dans l'ensemble, Le Voisin est une série sympathique, mais finalement assez anecdotique : ça parle beaucoup de sexe, de fumette, de drogues, et tout repose sur l'identité secrète de Javier, en jouant un peu avec les clichés du genre, mais je n'ai pas trouvé que ça décollait de manière convaincante sur la durée.
Cela dit, le format court et la distribution attachante (mention spéciale à Catalina Sopelana, plutôt fun) font que l'on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer : pour peu que l'on accroche à la sensibilité espagnole, et que l'on apprécie le genre, ça mérite un petit coup d'oeil... même si ça ne restera pas forcément dans les mémoires.
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C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...
Tad et le Secret du Roi Midas (Tadeo Jones 2 : El secreto del Rey Midas - 2017) :
Deux ans après leur première aventure, Tad suit des études d'archéologie loin de Sara, devenue une star de son domaine. Mais il est toujours épris d'elle, et lorsqu'elle l'invite à Las Vegas pour une exposition ayant pour sujet le trésor du Roi Midas, Tad n'hésite pas. Il ne se doute cependant pas que le maléfique Jack Rackham a prévu de dérober une pièce maîtresse de l'exposition et d'enlever Sara, pour qu'elle lui révèle les secrets de Midas. Accompagné de son chien, de l'assistante et du perroquet de Sara, et de la Momie inca qui s'est incrustée dans sa vie, Tad part alors à la poursuite des ravisseurs...
Une suite directe du précédent volet, avec toujours beaucoup d'action, d'aventure et d'humour... mais dans l'ensemble, j'ai trouvé le tout un cran en dessous du premier opus.
Il faut cependant reconnaître que le film a gagné en finesse graphique, en maîtrise et en détails visuels : c'est appréciable, le design des personnages s'est affiné, et ça reste dynamique et joliment animé.
Mais au niveau de l'écriture, c'est moins probant : en se centrant autant sur la Momie, devenue un comic relief envahissant et assez soûlant à la longue, ainsi que sur la relation sentimentale de Tad et Sara (à grands coups de pseudo-triangles amoureux, de déclarations avortées, etc), le métrage s'alourdit inutilement, et perd son rythme et son énergie.
C'est dommage, car dans l'ensemble, il n'y a rien de honteux... mais l'exercice de la suite est toujours quelque chose de compliqué : il faut savoir rester dans la continuité sans se répéter, garder le même équilibre tout en étant plus spectaculaire, etc.
Plus facile à dire qu'à faire, et Tadeo Jones 2 ne m'a pas vraiment convaincu, sur ce plan.
3/6
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Tad L'Explorateur : À la Recherche de la Cité Perdue (Las aventuras de Tadeo Jones - 2012) :
Tad (Éric Judor), un ouvrier passionné d'archéologie, se retrouve embarqué dans une quête improbable, à la recherche de la Cité perdue de Paititi, au Pérou. Avec lui, son chien, la belle Sara, le guide Freddy, et un perroquet muet... et à leurs trousses, les hommes du maléfique Kopponen.
Long-métrage d'animation espagnol, adapté de deux courts-métrages amusants (visibles sur YouTube) et se voulant un pastiche décomplexé des films d'aventure façon Indiana Jones.
Et honnêtement, ça fonctionne plus ou moins : l'animation est très dynamique, les personnages sympathiques (l'un des méchants ressemble à Rick O'Connell, le perroquet est amusant, la Momie est excentrique, etc), la direction artistique est efficace, il y a de petits clins d’œil musicaux à John Williams, les scènes d'action sont virevoltantes, les quelques séquences en 2d sont très réussies...
Bref, c'est un divertissement tout à fait honnête, compte tenu de ses origines européennes, et si ce n'est parfait (ni particulièrement mémorable), ça décolle néanmoins suffisamment dans son dernier tiers pour rester intéressant.
On regrettera seulement un rythme un peu inégal, des chansons pop insipides, et le doublage français d'Éric Judor (il n'est pas mauvais, loin de là, mais il est difficile de se représenter quelqu'un d'autre qu'Éric Judor lorsque l'on entend sa voix).
3.75/6
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Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
Chair de Poule 2 - Les Fantômes d'Halloween (Goosebumps 2 : Haunted Halloween - 2018) :
Pour gagner un peu d'argent de poche à l'approche d'Halloween, Sonny (Jeremy Ray Taylor) et Sam (Caleel Harris) proposent leurs services de ramassage d'objets à leurs voisins : alors qu'ils vident une maison, ils tombent sur un livre étrange, écrit par R.L. Stine, et qui réveille Slappy, une marionnette maléfique à la recherche d'une famille. Avec l'aide de Sarah (Madison Iseman), la grande soeur de Sonny, les deux enfants vont devoir combattre Slappy, et empêcher qu'il ne libère toutes les créatures de Stine sur la petite ville paisible...
N'étant pas très sensible à la nostalgie Goosebumps, le premier Chair de Poule m'avait laissé assez mitigé : entre son Jack Black en roue libre, et son histoire assez quelconque et mal rythmée, le film avait principalement pour lui ses effets spéciaux... et c'était à peu près tout (3/6).
Ici, on prend (quasiment) les mêmes, et on recommence, au point de paraître par moments une redite du premier métrage, avec des créatures un peu différentes.
Jack Black est aux abonnés absents (il ne fait qu'un caméo, et sort de la franchise à la toute fin du film), Danny Elfman aussi, les adolescents du premier film sont remplacés par un trio pas désagréable (les deux garçons sont efficaces, et Madison Iseman - déjà aperçue dans Jumanji - est finalement assez convaincante en grande sœur débrouillarde), mais au niveau de l'histoire, c'est grosso modo la même chose : c'est gentillet, inoffensif, ça manque de punch ou de péripéties, et c'est très générique, malgré des effets spéciaux et une ambiance d'Halloween plutôt sympathiques.
Très anecdotique, avec des défauts et des qualités différents du premier, pour un résultat assez équivalent.
3/6 (en étant gentil et en gardant à l'esprit le public visé, parce que sinon, c'est un peu en dessous de la moyenne)
Errementari : Le Forgeron et le Diable (Errementari : El herrero y el diablo - 2017) :
Au milieu du 19è siècle, en Espagne, un envoyé du gouvernement (Ortzi Acosta) tente de retrouver un mystérieux forgeron, Patxi (Kandido Uranga), ermite vivant au milieu de la forêt, redouté de tous. Car, selon tous les habitants de la région, Patxi a passé un pacte avec un démon (Eneko Sagardoy), et celui-ci vit avec lui dans sa forge retranchée. Jusqu'à ce qu'Usue (Uma Bracaglia), une fillette désespérée, libère accidentellement le démon, et force le forgeron à prendre les choses en main, alors même que les villageois et le fonctionnaire tentent de s'introduire dans sa forge...
Une excellente surprise que ce film espagnol/basque mélangeant les genres, et produit par Alex de la Iglesia : au carrefour du conte de fées sombre et baroque, de l'horreur, de la fantasy, des peintures infernales de Jérôme Bosch et du film historique, ce métrage s'avère des plus étonnants, notamment lorsque, après une mise en place indispensable, le surnaturel arrive de manière frontale dans le récit, avec ce démon captif et râleur qui tente de s'évader - et plus le film avance, plus le surnaturel est présent, puisqu'on a même droit à une descente aux enfers assez marquante, visuellement parlant.
Le travail visuel du réalisateur est d'ailleurs ce que l'on retient le plus de cet Errementari qui, ponctuellement, m'a évoqué les meilleurs moments de Monstres et Merveilles : même sens du merveilleux, même sens de l'improbable, même sens du conte, mêmes visuels très travaillés.
Bref : c'est réussi, ce n'est jamais trop long ou trop mal rythmé, ça n'hésite pas à garder un certain sens de l'humour (le masochiste aux enfers ^^), à utiliser une violence sèche et sanglante, et dans l'ensemble, je conseille vivement.
4.25/6
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Le Secret des Marrowbone (Marrowbone) :
Traqués par leur père, les quatre enfants Marrowbone (George MacKay, Charlie Heaton, Mia Goth & Matthew Stagg) se sont réfugiés avec leur mère Rose (Nicola Harrison) dans la demeure natale de celle-ci, dans un coin reculé des USA. Après la mort de Rose, cependant, les choses se compliquent : un notaire (Kyle Soller) tente de faire chanter la famille, et une entité maléfique semble vivre dans les miroirs et dans les murs de la demeure, plongeant tous les Marrowbone - et notamment Jack, l'aîné - dans un état second...
Film espagnol écrit et réalisé en anglais par le scénariste de l'Orphelinat (vu, mais dont je ne garde pas le moindre souvenir), Marrowbone ne m'a pas du tout convaincu.
Probablement parce qu'il se présente comme un film fantastique/d'horreur espagnol (un sous-genre à part entière) alors qu'en réalité, il n'en est absolument rien.
(attention spoilers)
Le vrai problème du film, en fait, c'est son script. L'intrigue est en effet très simple : la famille se réfugie en Amérique pour échapper au père de famille brutal, celui-ci les retrouve, tue les trois plus jeunes enfants dans le grenier, et finit par être emmuré vivant dans ce même grenier par Jack. Jack, lui, sombre alors dans une dépression nerveuse, et souffre d'un trouble de la personnalité, qui le fait imaginer ses frères et sœurs, bien vivants, ainsi qu'une présence "fantômatique" au grenier.
Un gros mélange (assez dérivatif) de drame familial, de Les Autres, et de tous ces métrages à base de personnalités multiples (Split, etc) ou de tueur-vivant-dans-les-murs (Within, etc...) ; un mélange qui tente de fonctionner simultanément à tous ces niveaux - en y rajoutant en plus une couche de romance (avec le personnage interprété par Anya Taylor-Joy) et de quotidien de cette famille soudée et un peu étrange - et qui, pour y parvenir, joue la carte de la narration déstructurée, avec une grosse ellipse forcée, qui impose artificiellement une grosse zone d'ombre sur la période de "l'incident".
Malheureusement, plutôt que de renforcer la narration et les personnages, ces artifices structurels ont vraiment tendance à les affaiblir, en donnant largement le temps au spectateur de remarquer les défauts du métrage : on se doute très tôt qu'il n'y a pas de fantôme à proprement parler (d'autant que le film nous montre clairement qu'il y a vraiment quelqu'un au grenier aux alentours de l'heure de métrage), on commence à soupçonner quelque chose lorsque l'on s'aperçoit que le film est fréquemment rythmé par les pertes de conscience et les réveils de Jack, le rythme est vraiment mollasson (avec beaucoup de digressions en tous genres), la tension est globalement inexistante, les personnages secondaires sont assez sous-développés, et l'interprétation est parfois inégale (je ne suis pas vraiment fan du jeu de Mia Goth, et de celui de Soller lorsqu'il reçoit le coup de téléphone de son patron).
En résumé, même si les intentions du réalisateur/scénariste sont louables, et que ce n'est pas un film forcément raté (la réalisation et l'interprétation des acteurs principaux sont compétents), je n'ai vraiment pas apprécié la forme donnée à cette histoire, et je suis vraiment resté de marbre devant les mésaventures de ces jeunes Marrowbone.
2.5/6
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Cold Skin :
Sur une île perdue au milieu de l'océan se dresse un phare isolé. Dans ce phare, Gruner (Ray Stevenson), un naufragé solitaire, qui vit seul en compagnie d'Aneris (Aura Garrido), une créature étrange et aquatique aux allures de sirène. Lorsqu'un météorologue (David Oakes) arrive pour s'installer sur l'île, il découvre ainsi qu'il n'est pas seul... et que chaque nuit, une horde de créatures semblables à Aneris sort de l'océan pour prendre le phare d'assaut.
Un film franco-espagnol réalisé par Xavier Gens, et qui adapte un roman apparemment populaire et lorgnant très fortement sur un récit lovecraftien, avec peuple ancestral venu de l'océan, et narration en voix off du protagoniste.
Dans l'absolu, ce n'est pas mauvais du tout, c'est bien filmé, l'île désolée est convaincante, et les effets spéciaux (numériques et maquillages) sont réussis (bien que je trouve la direction artistique des créatures assez générique et peu mémorable).
À l'identique, c'est globalement bien interprété, notamment la créature (un rôle pourtant ingrat), et il se dégage de tout ça une ambiance vraiment appréciable... mais pendant tout le film, je me suis fait la remarque que ça aurait fait un bon segment anthologique, ou un bon épisode d'une série comme Masters of Horror.
Le problème, en fait, c'est qu'une centaine de minutes pour un tel récit, c'est un peu trop long : rapidement, on réalise que le rythme est mollasson, languissant et un peu trop contemplatif pour son propre bien, et on attend que les choses arrivent à leur conclusion naturelle, pas vraiment surprenante ou originale.
C'est loin d'être un désastre, c'est carré et très appliqué, mais ça aurait pu être mieux.
3.5/6
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Un bilan saisonnier assez compliqué à écrire, car une série assez difficile à cerner. The Young Pope souffle en effet constamment le chaud et le froid, passe régulièrement d'un grotesque ridicule à des moments de grâce improbables, alterne les idées inspirées avec les métaphores pataudes, le somptueux avec le kitsch, le bon goût avec le mauvais goût, et s'avère, en fin de compte, une expérience des plus frustrantes.
The Young Pope, saison 1 :
Jeune quadragénaire séduisant, discret et tempéré, le cardinal Lenny Bernardo (Jude Law) est, contre toute attente, élu nouveau Pape au grand dam du Cardinal Voiello (Silvio Orlando), qui tire toutes les ficelles de Rome en secret. Mais dès son élection, Bernardo, désormais rebaptisé Pie XIII, révèle son vrai visage, celui d'un homme caractériel et intransigeant, hanté par son enfance, et à la vision de l'Église particulièrement radicale et traditionaliste. Aussitôt, Pie XIII entame une transformation intégrale de l'Église, désireux de rendre à cette dernière son aura sinistre et menaçante, et de ramener par la force et la peur la Foi dans le coeur des gens...
Co-production italo-franco-espagnole diffusée chez nous sur Canal + et outre-Atlantique sur HBO, The Young Pope est la création de Paolo Sorrentino, réalisateur et scénariste italien, et présente en 10x55 minutes les premiers mois du règne de Pie XIII, depuis sa première apparition publique, jusqu'à... sa dernière ?
Impossible d'affirmer que ce Young Pope est une série mal interprétée : Jude Law s'en donne à coeur joie, et la plupart des seconds rôles (y compris français - Cécile de France, Ludivine Sagnier) sont justes, avec une mention spéciale à Silvio Orlando, impeccable en Cardinal Voiello. Difficile aussi d'affirmer que la série est mal filmée : Paolo Sorrentino sait clairement y faire derrière la caméra, il sait composer un plan (j'ai par exemple le souvenir marquant d'une opposition visuelle Pope/Voiello utilisant le décor pour souligner, de manière frappante, la supériorité de l'un sur l'autre), il sait retranscrire exactement à l'image ses intentions (quelles soient comiques, oniriques, symboliques ou dramatiques) et la plupart du temps, sa réalisation sait parfaitement souligner le faste et le clinquant de l'univers papal et de l'Église Catholique.
Malheureusement, les problèmes de cette série se situent ailleurs, pour moi. Car le Young Pope est une série profondément italienne, avec un sens du grotesque et de l'outrancier typique des artistes de ce pays, et surtout, comme je l'ai mentionné en introduction, elle manie constamment le chaud et le froid, d'une manière qui plaira à certains, et en rebutera d'autres (moi, notamment).
Une autre série dramatique plus conventionnelle aurait articulé cette première saison sur l'ascension au pouvoir de Lenny Belardo, culminant sur son élection : de quoi donner lieu à des jeux de pouvoir, à des manigances, etc, une sorte de House of Cards dans l'univers de la religion catholique.
Ici, il n'en est rien : comme la série et Sorrentino refusent formellement de se conformer aux schémas habituels de la télévision, et désamorcent systématiquement la moindre intrigue dramatique, le show commence par l'élection de ce pape, et suit ses premiers mois sur le trône pontifical : toute opposition à Pie XIII (notamment Voiello) est assez rapidement écrasée, les manigances et jeux de pouvoir disparaissent très rapidement, et Pie XIII semble vite invincible. La série devient alors contemplative, se concentrant le plus souvent sur les mesures radicales du Pape, et sur son obsession récurrente pour ses parents qui l'ont abandonné, enfant.
On devine là l'arc narratif (si tant est qu'on puisse le qualifier ainsi) sous-tendant la saison 1 : tellement obnubilé par son abandon par ses parents hippies, Lenny se venge sur la Terre entière, et ce n'est qu'en retrouvant l'Amour (avec un grand A, au sens religieux et philosophique du terme) qu'il parviendra à comprendre la vraie nature de sa vocation, et à accomplir son destin.
Du moins, c'est ce que l'on croit comprendre en fin de saison, et encore, ce n'est pas certain. Car Sorrentino se disperse beaucoup, et la série ressemble souvent plus à une suite de vignettes impressionnistes et métaphoriques qu'à un récit structuré comme on en a l'habitude.
En effet, autour de Lenny et de ses décisions caractérielles, Sorrentino brode un portrait corrosif et moqueur de l'Église, composée d'innombrables névrosés ayant tous un secret traumatisant, Lenny y compris. Une vision désacralisée guère surprenante venant de ce réalisateur et scénariste, qui refuse donc ici toute structure narrative normale, et préfère prendre systématiquement le contre-pied des attentes du spectateur, pour mieux le surprendre... quitte à ce que le show en souffre un peu.
L'arrivée d'un jeune Pape ? Oui, il est jeune, mais il est aussi caractériel, ultra-radical et ultra-croyant, manipulateur, autoritaire, vaniteux, incontrôlable, immature, bref, Pie XIII se trouve au croisement d'un méchant de James Bond et de Donald Trump (il y a d'ailleurs d'improbables similarités entre l'arrivée au pouvoir de Trump et de Lenny). Et en plus il est clairement présenté comme un Saint aux pouvoirs surnaturels...
Voeillo le cardinal machiavélique, manipulateur et comploteur, présenté comme le principal antagoniste de la série dans ses premiers épisodes ? En fait, un religieux progressiste, presque sympathique et qui a bon fond, qui a compris que jouer les politiciens permettait de faire avancer certaines causes, et qui finit par se faire rapidement écraser par le Pape...
Les tentations féminines ? Le Pape les rejette toutes. Les complots de ses ennemis ? Ils échouent tous, et tout le monde finit par rentrer dans les rangs. Une visite en Afrique, pour rencontrer une simili-Mère Teresa ? Lenny n'y va que pour démolir cette dernière pour ses péchés. Quelqu'un tente de manipuler Lenny en lui présentant de faux parents ? Lenny s'en aperçoit instantanément, on nous montre immédiatement qui est le responsable, et l'intrigue se termine là. Le Cardinal Dussollier, le meilleur ami d'enfance du Pape ? Il finit assassiné après avoir pris part à un plan à trois avec la femme d'un mafieux (quota nudité assuré !), et ne sert que de catalyseur au parcours du Pape. La possibilité de la création d'une Église rivale par un stigmatisé illuminé ? L'homme disparaît mystérieusement suite à l'intervention du Pape... sans conséquences. Le mentor de Lenny (excellent James Cromwell) qui estime que ce dernier lui a volé la papauté ? Il tombe malade, décède, et ne sert lui aussi que de catalyseur à la prise de conscience du Pape.
Etc, etc, etc : il en va de même à chaque niveau de cette série, qui préfère largement jouer la carte du symbolisme tantôt limpide tantôt abscons (avec des visions, des métaphores, des moments aléatoires et très contemplatifs) plutôt que celle d'une narration et d'un récit conventionnels. On se retrouve souvent avec des sous-intrigues et des personnages abandonnés en cours de route (Voiello finit par être relégué au second plan de la série, toute l'intrigue d'Esther et du bébé est liquidée hors-champ, Cécile de France disparaît pendant trois ou quatre épisodes (sans que cela ne change quoi que ce soit, vu que son personnage n'apporte rien d'essentiel), la rencontre tendue avec le Premier Ministre italien ne débouche sur rien...), au profit d'effets de réalisation et d'images fortes (il est indubitable que certaines scènes marquent tant elles flattent l'oeil - la prière dans la piscine, ou en Afrique, etc), mais qui peuvent aussi lasser au bout d'un moment.
À l'identique, l'obsession récurrente de Lenny pour ses parents adoptifs - c'est son traumatisme fondateur, qui revient sans cesse sous forme de visions, et qui le motive, depuis son plus jeune âge, à prendre sa revanche sur le monde - a fini par m'agacer. Il y a une sorte de manque de subtilité, dans The Young Pope, qui m'a rebuté : c'est volontairement une série outrancière et grotesque (certaines des tirades du Pape le font ressembler à un Tony Montana sous cocaïne, en surjeu total, avec en plus une posture et des costumes ridicules qui empêchent de le prendre au sérieux), cherchant à faire rire de l'Église, à choquer et à provoquer en poussant ses idées dans ses derniers retranchements, mais le problème, c'est qu'une fois qu'on a cerné ces idées, le show tourne un peu à vide.
Ainsi, plus la série s'est écartée du format dramatique conventionnel, au fil de la saison, pour tenter de faire basculer Lenny vers une figure plus tragico-mélancolique (avec crise de Foi, visions, etc), et plus j'ai eu du mal à avancer dans ces épisodes. D'autant que la fin de saison correspond au moment où le show freine un peu des quatre fers, pour s'autoriser des digressions pas forcément surprenantes (initialement de 8 épisodes, la saison s'est vue rallongée en cours de production), mais pas non plus forcément indispensables.
Cela dit, à ce stade de la série, à moins d'être doté d'un caractère masochiste et complétiste (comme moi), soit l'on est totalement sur la même longueur d'onde que Sorrentino, et on adore tout ce que le show propose, soit l'on a déjà arrêté de regarder le programme. C'est d'ailleurs assez dommage, puisque sur la toute fin, le parcours de Pie XIII fait (un peu plus) sens. De manière assez radicale, qui laisse présager une saison 2 (intitulée The New Pope, apparemment) bien différente.
Quoiqu'il en soit, si je ne peux pas nier les qualités esthétiques et audacieuses du programme, je ne peux pas dire que j'aie vraiment trouvé cette expérience satisfaisante. J'ai lu, çà ou là, des comparaisons de ce Young Pope avec des séries comme John From Cincinnati, où il ne faut pas trop chercher un sens aux images, et où il faut se laisser porter.
Soit. Il n'empêche qu'entre l'illustration électro assez insipide ; un trait parfois beaucoup trop forcé et caricatural (oui, j'ai ri en voyant le Pape se préparer sur du LMFAO, j'avoue) et ses ruptures de ton brutales, qui font vraiment passer la série d'une farce grotesque à quelque chose de mortellement sérieux ou philosophique au sein d'un même épisode ; et un travail métaphorique volontairement ambigu, qui enchaîne symbolisme profond et pertinent avec des images surréalistes creuses et aléatoires, on finit par avoir du mal à cerner les intentions de Sorrentino, et on hésite : est-ce que le tout est une oeuvre parfaitement maîtrisée, mais difficile d'accès et réservée à un public averti, ou est-ce que c'est une saison particulièrement imparfaite et brouillonne, comportant de nombreux défauts d'écriture et de structure, et pas tout à fait à la hauteur de sa réputation, dans certains cercles, de meilleure série de l'année, si ce n'est de la décennie ?
Personnellement, je penche plutôt pour l'option b), mais je ne saurais vraiment me prononcer. Une chose est certaine : il y a du bon dans ce Young Pope, et la série ne laisse pas indifférent. Néanmoins, malgré les points positifs (interprétation, réalisation, direction artistique, humour), je risque de ne pas tenter l'expérience d'une saison 2 de ce qui semblait clairement conçu comme une mini-série au dénouement sans appel.
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
5 Fantômes en Terminale (Ghost Graduation/Promoción Fantasma) :
Depuis son adolescence, Modesto (Raúl Arévalo) est capable de parler et d'interagir avec les esprits errants, mais s'est persuadé que ces derniers ne sont qu'une manifestation d'une maladie psychiatrique. Cependant, lorsqu'il arrive dans un nouveau lycée en tant qu'instituteur remplaçant, il découvre que l'établissement est hanté par cinq élèves (Jaime Olías, Àlex Maruny, Anna Castillo, Javier Bódalo & Andrea Duro) décédés dans un incendie, et qu'il est peut-être le seul à pouvoir les faire passer dans l'au-delà... en leur permettant de décrocher leur bac !
Une comédie fantastique espagnole assez anecdotique, mais tout à fait regardable, à mi-chemin entre un Breakfast Club (heureusement, l'hommage à John Hughes n'est pas trop lourd ou appuyé) et un Sixième Sens déconneur, à l'humour potache et pas très subtil, et au rendu visuel malheureusement un peu trop terne pour son propre bien.
Un peu plus de fantaisie, de mordant et d'inspiration auraient été les bienvenus, le rythme est un peu pépère, et le tout est très balisé, mais pour être totalement franc, en comparaison des tentatives françaises dans le genre (cf le film chroniqué hier), c'est un bon niveau au dessus, même avec tous ces défauts...
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Summer Camp :
Dans un camp de vacances espagnol en langue anglaise, quatre moniteurs - Christy la pimbêche (Jocelin Donahue), Antonio le séducteur (Andrés Velencoso), Michelle la sportive extrovertie (Maiara Walsh), et Will l'apprenti-vétérinaire (Diego Boneta) - sont confrontés à une épidémie d'un virus étrange, similaire à la rage, qui contamine tous les humains présents...
Quelle déception... au vu du pitch initial, je m'attendais à une sorte de version espagnole du Cooties américain de 2015, avec des hordes d'enfants enragés. Mais en fait, pas du tout : les enfants n'arrivent que dans les deux dernières minutes de film, et dans l'intervalle, on a droit à un film d'infectés tout ce qu'il y a de plus banal, prenant place entre les murs d'une ferme en piteux état, et ayant pour protagonistes les quatre moniteurs, et une poignée de squatteurs drogués vivant non loin (et servant de chair à canon).
Le vrai problème étant que dès le générique de début, on nous explique en voix off qu'aucun des moniteurs n'a été retrouvé en vie, ce qui limite déjà les enjeux du film, et son intérêt... d'autant plus que ces quatre moniteurs sont particulièrement stupides et caricaturaux, tant dans leurs réactions que dans leurs actions, au point que le film ressemble régulièrement à une parodie.
Mention spéciale, notamment, au personnage de Jocelin Donahue, qui du début à la fin du film est joyeusement détestable, couard, strident, etc (ce qui est assez problèmatique lorsque l'on doit s'inquiéter de sa survie et de celle de Mr. "je fais des études vétérinaires, je sais de quoi je parle, laissez-moi rentrer dans la cage de ce chien enragé, mon t-shirt me protègera").
Le pire, c'est qu'on sent qu'un soin particulier a été apporté à d'autres aspects de ce script produit par Jaume Balaguero : l'infection est temporaire (ce qui est assez original), le scénario multiplie les fausses pistes (le pseudo-slasher du début, les différentes hypothèses quant à l'origine de l'épidémie), et feinte à droite et à gauche... mais au final, à trop vouloir feinter, on en devient bien trop prévisible (la souche d'arbre).
Et pour ne rien arranger, le rendu visuel est assez médiocre : avec sa photographie très sombre, le film n'est qu'un enchaînement de scènes tremblotantes, où la caméra est secouée de droite à gauche, et fait même parfois des micro zooms/dézooms pour donner l'impression d'action et d'intensité, et pour cacher l'absence de gore, qui est le plus souvent hors-champ.
Bref, un énième film d'infectés, aux personnages antipathiques (malgré une distribution agréable), qui se termine là où il devrait commencer, et dont les quelques bonnes idées ne suffisent pas à compenser les nombreux problèmes.
2.25/6 (vraiment, j'ai rarement eu autant envie de voir les personnages se faire massacrer le plus vite possible, d'autant qu'au bout d'un moment, les infectés qui hurlent en boucle, ça fatigue)
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Atrocious :
Cristian Quintanilla (Cristian Valencia) et sa petite soeur July (Clara Moraleda) accompagnent leurs parents et leur petit frère passer des vacances dans leur maison de vacances. Cristian et July, cependant, ont une autre idée en tête : tout près de la maison, en effet, se trouve un labyrinthe de verdure laissé à l'abandon, scène d'une légende urbaine fantômatique. Bien décidés à mener l'enquête, les deux adolescents s'y engagent caméras au poing...
Un found-footage espagnol tourné à l'économie, et particulièrement frustrant.
En effet, toute la mise en place est plutôt agréable, grâce à un environnement intéressant (le labyrinthe de verdure, la maison), à un aspect technique suffisamment basique pour être crédible, et à une famille relativement sympathique : les relations entre Cristian, July, leur petit frère et leur chien sonnent relativement juste, tout comme la manière de filmer des deux adolescents, leurs réactions, leurs disputes, etc. À partir de là, on s'attache un peu à eux, etc, donc sur ce plan-là, c'est réussi.
Malheureusement, sur le plan du found-footage, c'est une autre paire de manche. Non seulement Atrocious cumule quelques erreurs de débutant (le carton d'ouverture de la police, les retours en arrière, avances rapides, etc), non seulement le film n'est pas particulièrement effrayant ou tendu, mais en plus, il tente un twist radical (et pourtant hautement prévisible), qui change totalement le sujet et le ton du métrage, le faisant passer de film fantastique à slasher basique.
Et comme en plus les 25 dernières minutes (aux 3/4 en infra-rouge, notament dans les bois à tourner en rond) sont particulièrement redondantes, on se dit que la production manquait un peu d'expérience et/ou a voulu capitaliser sur un genre sans le maîtriser, et est passée à côté d'un petit found footage efficace, pour simplement se retrouver avec quelque chose de regardable, sans plus.
2.25/6 (ça vaut moins, honnêtement, mais la petite famille m'est étrangement sympathique)
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Asmodexia :
Alors que le 21 décembre 2012 approche à grands pas, et que l'hiver s'annonce de plus en plus chaud, Eloy de Palma (Lluís Marco), un exorciste, arpente l'Espagne en compagnie de sa petite-fille Alba (Claudia Pons), à la recherche de possédés, dont le nombre croît de jour en jour tandis que leur possession se propage tel un virus. À leurs trousses, une enquêtrice aux intentions mystérieuses, dont la soeur est internée dans un asile, et un van noir étrange... car Alba cache un sombre secret relatif à son passé, et tous semblent vouloir mettre la main sur la jeune femme...
Un long-métrage d'exorcisme espagnol qui a le bon goût de ne pas faire de ses scènes d'exorcisme le centre de son film (bien au contraire), mais plutôt de développer toute une histoire et un background originaux... malheureusement, ce même background est tellement brouillon, et la narration du film inutilement fragmentée, que le film perd notablement en efficacité et force, pas aidé, il est vrai, par une mise en images assez pataude et limitée, notamment dans tout ce qui a trait à l'hôpital psychiatrique.
D'ailleurs, par moments, on a même un peu l'impression que le réalisateur avait des plans en tête, des images fortes, mais qu'il ne savait pas trop comment les relier ensemble, ce qui donne un métrage forcément bancal et décousu.
Dommage, parce que le retournement final (celui qui est sous-entendu pendant tout le film - ATTENTION SPOILERS : Eloy était le gourou d'une secte qui cachait ses racines et objectifs païens - la fin du monde et l'avènement de l'antéchrist - derrière des atours pseudos-chrétiens, il a couché avec sa fille pour donner naissance à Alba, et avec elle, ils libéraient des démons prisonniers dans des corps humains, tandis que l'internée tentait de les arrêter) est plutôt intéressant, et que le film se termine sur une note esthétiquement réussie.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Juan of the Dead (Juan de Los Muertos) :
Quadragénaire cubain glandeur, Juan (Alexis Diaz de Villegas) passe ses journées à ne rien faire en compagnie de son meilleur ami Lazaro (Jorge Molina). Il tente en vain de se faire accepter de sa fille Camila (Andrea Duro), tandis que de son côté, Lazaro essaie de s'habituer à son fils américanisé, Vladi (Andros Perugorria) ; jusqu'au jour où Cuba est envahi par les zombies : Juan, Lazaro et leurs proches doivent alors s'organiser pour survivre et, si possible, profiter financièrement de cette crise improbable.
Une formidablement bonne surprise que cette co-production cubaine et espagnole, qui s'impose sans effort comme un pendant ensoleillé, décomplexé et inventif à Shaun of The Dead.
C'est à la fois satirique, mélancolique, politique et comique, c'est bien interprété, c'est plein d'idées idiotes mais amusantes (le harpon au travers du zombie et de sa femme, le running gag du harpon, la drag queen et son copain gigantesque, la salsa avec la drag queen, les magouilles en tous genres, etc), et surtout, ça reste toujours crédible visuellement, malgré une budget microscopique de moins de 3 millions de dollars.
Comme quoi, et même si le film a déjà 5 ans, cela prouve bien (avec des films comme Wyrmwood) que le genre du film de zombie est, comme son sujet, toujours vivant.
Halloween s'en est allé, et l'heure est venue, pour le blog des Téléphages Anonymes, de conclure l'Oktorrorfest2014, un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
The Quiet Ones :
Dans les années 70, bien décidé à prouver que le surnaturel n'existe pas, le professeur Coupland (Jared Harris) recrute un jeune étudiant (Sam Claflin) pour l'aider, lui et ses deux assistants (Erin Richards & Rory Fleck-Byrne) à mener des expériences sur Jane (Olivia Cooke), une jeune femme autour de laquelle se produisent des évènements surnaturels...
Une production Hammer à mi-chemin entre le film found-footage et le film d'horreur plus traditionnel/old-school, ce qui n'est pas inintéressant.
Malheureusement, le métrage fonctionne de manière systématique sur des jump scares tonitruantes, et la b-o ultra-discrète est ponctuée ici ou là de "thèmes" bruitistes et grinçants, qui se répètent à chaque manifestation : autant dire que l'expérience est assez désagréable sur le long-terme, et qu'elle anesthésie progressivement l'effet de surprise désiré.
Bref, c'est théoriquement sympathique dans ses intentions et sa forme rétro, c'est assez bien fait techniquement, mais au final, c'est trop classique, et je suis ressorti plutôt mitigé de ce métrage. Dommage.
Un petit 3/6
Dead Within :
Six mois après le début d'une épidémie de zombies, un couple calfeutré dans un abri doit faire face à l'amenuisement de ses réserves, et à la lente perte de santé mentale de l'une d'entre eux.
Un film de zombies conceptuellement intéressant, puisqu'en huis-clos, et intégralement centré sur le personnage de la protagoniste qui devient lentement folle.
Malheureusement, si les intentions étaient louables, l'exécution n'est pas à la hauteur du concept, puisque rapidement, on devine le pourquoi du comment (le titre du métrage n'aide pas vraiment à préserver le mystère, d'ailleurs), d'autant que le rythme est assez contemplatif et que petit à petit, les cris de l'actrice deviennent fatigants.
Dommage, car l'idée aurait mérité un traitement plus approfondi et maîtrisé.
2.5/6
The Midnight Game :
Sans vraiment y croire, un groupe de lycéens décide de tester un soir un creepypasta trouvé sur le web. Rapidement, cependant, il s'avère que la légende urbaine est réelle, et qu'ils ont invoqué une entité bien décidée à leur faire vivre leurs plus grandes peurs...
Un petit film au pitch et au traitement guère originaux, mais qui pourtant, étrangement, fonctionne assez bien. Ici, on ne s'embarrasse pas de fioritures, on va droit au but, en moins de 75 minutes tout compris, avec une interprétation honorable, et une ambiance convaincante, grâce notamment à une réalisation assez posée, et à une musique lancinante et efficace.
Bref, assez bonne surprise, tous comptes faits.
3/6
Dagon :
Après un accident de bateau au large d'un petit village de pêcheurs espagnols, Paul Marsh (Ezra Godden) et sa petite-amie (Raquel Merono) s'aperçoivent que les occupants de la bourgade ne sont pas totalement humains, et qu'ils vénèrent une entité sous-marine difforme, Dagon...
Adaptation libre de Lovecraft par Stuart Gordon, qui parvient ici, malgré quelques limites évidentes (budget, rythme, etc) à imposer une atmosphère poisseuse, moite et pesante, ainsi que des visions d'horreur trop rarement vues au cinéma. Ce n'est clairement pas un film parfait, mais cela reste l'une de mes adaptations lovecraftiennes préférées.
Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Las Brujas de Zugarramurdi :
Tentant de s'échapper suite à un braquage désastreux, Jose (Hugo Silva) et Tony (Mario Casas) grimpent dans un taxi, en compagnie de Sergio (Gabriel Delgado), le jeune fils de Jose ; en cavale, les malfrats espagnols n'ont qu'un objectif : rejoindre la France au plus vite, pour y dépenser les kilos d'or qu'ils viennent de voler. Mais leur voyage les entraîne du côté de Zugarramurdi, un petit village dominé par des sorcières avides de chair fraîche...
Alex de la Iglesia, fraîchement divorcé, règle ses comptes avec la gente féminine dans cette comédie horrifique qui, cependant, a le bon goût d'équilibrer son propos en faisant de ses personnages masculins des abrutis finis.
On a donc droit à une guerre des sexes où tout le monde en prend pour son grade, dans un grand n'importe quoi généralisé et parfois inégal, puisqu'entre son premier tiers efficace, et son dernier tiers totalement barré à base de sabbat gigantesque, de combats cablés, et de créature géante en CGI, il y a un tiers de film au ventre mou indéniable, et aux dialogues un peu redondants.
Avec 15 minutes de moins, on aurait tenu là un excellent film ; dans l'état, c'est seulement du
4.25/6
Adorable Voisine (Bell, Book and Candle) :
Gillian Holroyd (Kim Novak) est une sorcière tout ce qu'il y a de plus moderne et contemporaine, qui vit à New York avec son chat siamois Pyewacket, sa tante (Elsa Lanchester) et son frère (Jack Lemon). Un beau jour, elle croise le chemin d'un éditeur, Shep Henderson (James Stewart), dont elle s'éprend... mais l'amour est une émotion assez dangereuse lorsque l'on est une sorcière, et Gillian va mettre ses pouvoirs en péril pour les beaux yeux de son charmant voisin.
Une chouette comédie romantique de 1958, qui a en partie inspiré Ma Sorcière Bien-Aimée, et qui vaut principalement pour sa distribution impeccable, entre Kim Novak, Jack Lemon, James Stewart, et Ernie Kovacs. Sans oublier l'excellente Elsa Lanchester dans le rôle ultra-attachant d'une proto Tante Clara gentiment excentrique.
Ça aurait pu bénéficier de dix minutes en moins, ou bien d'un finish un peu plus pêchu, mais en l'état, c'est charmant, sympathique, et enchanteur.
4.25/6
Devil's Tower :
Jetée hors de chez elle par sa mère, Sarah (Roxanne Pallett) trouve refuge dans un HLM délabré de banlieue où elle emménage, et sympathise rapidement avec Sid (Jason Mewes), un squatteur. Mais bien vite, il s'avère qu'une entité maléfique hante l'immeuble, contrôlant les caméras de surveillance & les téléviseurs, passant de corps en corps parmi les autres locataires qu'elle zombifie, et se faisant au passage sa propre émission télévisée...
Un gros bordel pas très bien rythmé, pas très bien réalisé, avec pas mal d'actrices de soap (ce qui, paradoxalement, assure un certain minimum qualitatif à l'interprétation), des boobs dans tous les sens, des moments totalement barrés, et une ambiance particulièrement décalée, en particulier vers la fin, quand les zombies attaquent.
Ce n'est objectivement pas très bon, mais à contrario de bon nombre d'autres films regardés dans le cadre de cet Oktorrorfest 2014, je ne me suis jamais ennuyé.
2.25/6
Call Girl Of Cthulhu :
Lorsque Carter (David Phillip Carollo), un jeune artiste vierge, s'éprend d'une call girl, il découvre que celle-ci a été choisie par une secte apocalyptique pour servir de mère porteuse à Cthulhu, déïté sinistre et destructrice dont l'invocation signera l'arrêt de mort de tout l'humanité...
Du grand nawak punk-rock financé via Kickstarter, avec du cul, du gore, de l'humour débile et graveleux, un jeu en roue libre, des références constantes à Lovecraft et au Mythe, des gloumoutes en latex, le tout dans un style approximatif jamais vraiment maîtrisé et au rythme bancal... mais étrangement, le tout reste fun, car ne se prenant jamais au sérieux, et étant toujours à 200% dans la déconne trashy... ce qui, honnêtement, sauve le truc de la série Z intégrale.
Cela dit, même en prenant en compte tout ça, ça ne peux décemment pas prétendre à une note supérieure à
L'association entre Genndy Tartakovsky et la bande de potes d'Adam Sandler, qui se chargent quasiment tous des voix des différents monstres ici réunis dans l'Hôtel Transylvania, tenu par Dracula et sa fille aînée qui rêve d'indépendance.
Pas désagréable, surtout en ces temps d'Halloween, et assez sympathique vocalement et visuellement (le bestiaire est vraiment complet), mais malheureusement c'est assez gentiment creux, avec un ventre mou certain passé l'arrivée de l'humain à l'hôtel, alors que le film s'éternise dans des courses-poursuites et du slapstick assez lassant à la longue.
Ça a bon fond, comme souvent dans les projets auxquels s'attache Sandler, mais l'écriture ne suit pas (et je ne suis pas vraiment surpris de découvrir que les deux scénaristes responsables du script viennent du SNL et d'Arthur Christmas, ce qui explique le manque de cohésion et les problèmes de rythme du métrage). Et puis les fins en chanson, ça me gonfle.
Un tout petit 3/6.
Silent House :
Un thriller des réalisateurs d'Open Water, remake d'un film uruguayien, sur Elizabeth Olsen seule dans une maison vide et isolée, et confrontée à une présence inconnue qui la harcèle.
Intéressant sur la forme (de longs plans-séquences d'une dizaine de minutes, sans coupes visibles, et une Elizabeth Olsen convaincante) plus que sur le fond, assez classique, et qui souffre du même problème qu'Open Water : il ne se passe pas grand chose, ça traîne, et comme en plus on écope d'un twist de fin qu'on envisageait dès les premières minutes, voire même dès la lecture du pitch du film, sans penser qu'ils oseraient tomber si bas... on se rend compte qu'on a perdu 80 minutes de sa vie.
1.5/6 pour Liz Olsen et son décolleté.
Dixie et la Maison Hantée (Daddy, I'm a Zombie) :
Un film d'animation 3d espagnol, sur la fille d'un entrepreneur de pompes funèbres divorcé, adolescente goth rebelle très clichée, et qui, pendant une fugue dans les bois, perd connaissance, et se réveille zombifiée au pays des morts. Là, elle y rencontre d'autres zombies, et doit reprendre goût à la vie, redécouvrir le sens de l'amitié et de l'amour, tout en affrontant une maychante sorcière.
Et là, tout est plus ou moins dit : spectateurs de sexe masculin, et/ou âgés de plus de 13 ans s'abstenir, tant tout le contenu de ce métrage vise la tween à tendance apprentie goth, mais pour qui ses copines et les garçons, c'est plus important que tout.
Visuellement, c'est très inégal malgré une direction artistique clairement inspirée par Burton, l'animation est assez moyenne, et le doublage médiocre, donc on passe.