Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Contrôle Parental (Blockers) :
Julie (Kathryn Newton), une adolescente proche de sa mère, Kayla (Geraldine Viswanathan), une sportive invétérée, et Sam (Gideon Adlon), qui n'assume pas son homosexualité, sont trois lycéennes inséparables, qui ont fait le pacte de perdre leur virginité à l'occasion de leur bal de promotion. Mais leurs parents respectifs, Lisa (Leslie Mann), mère co-dépendante, Mitchell (John Cena), ultra-protecteur, et Hunter (Ike Barinholtz), père absent et fêtard, paniquent en découvrant ce que leurs filles ont prévu : ils décident alors de tout faire pour arrêter leur progéniture, quitte à ruiner leur soirée...
Une comédie adolescente réalisée par Kay Cannon (scénariste des Pitch Perfect, ainsi que sur 30 Rock & New Girl), co-écrite par les frères Kehoe, et produite par Seth Rogen & Evan Goldberg (ce qui se ressent au bout d'un moment, à mesure que le film prend un virage progressivement assez vulgaire et graveleux - le vomi, le butt chugging...
Le reste du temps, cependant, le métrage s'avère un divertissement plutôt réussi, et même parfois assez sincère et touchant : la distribution y est pour beaucoup, notamment du côté des parents, avec des caméos de Gary Cole et de Gina Gershon (qui donnent de leur personne), de June Diane Raphael, et surtout avec un John Cena exceptionnel, qui concrétise enfin ici son passage du métier de catcheur à celui d'acteur comique. Il est à l'aise, il est naturel, il n'a pas peur du ridicule, bref, il a une jolie carrière devant lui s'il continue sur ce chemin.
Les adolescentes ne sont pas en reste, avec en particulier une Geraldine Viswanathan assez mémorable - j'espère que Marvel pensera à elle lorsque viendra le moment de choisir leur Miss Marvel, parce qu'elle serait parfaite dans le rôle.
En résumé, dans l'ensemble, rien d'hilarant et d'incontournable, mais une comédie adolescente sympathique et qui se regarde tranquillement : elle aurait peut-être bénéficié d'être raccourcie de 5-10 minutes, et d'éviter certains de ses débordements les plus en dessous de la ceinture (à base de gros plans testiculaires et péniens), mais les personnages sont assez attachants, et ça a bon fond (notamment parce que ça dédramatise et désacralise sérieusement le passage à l'acte des adolescentes, ce qui n'est pas un mal, surtout aux USA).
3.75/6 pour le capital sympathie du cast.
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Ghostheads :
Documentaire de 75 minutes sur le fandom (principalement américain) de Ghostbusters/SOS Fantômes, regroupé sous forme de brigades régionales, nationales ou urbaines, et qui a (pour certains) su transformer cette passion pour l'univers des deux films de Reitman en une implication sociale et des gestes caritatifs, au travers de levées de fonds, de visites à des enfants malades, etc.
Le métrage est assez sympathique à regarder, même s'il n'évite pas quelques longueurs, et il bénéficie d'une forme plutôt convaincante, à base d'images des films, d'interviews des acteurs, réalisateurs, producteurs, musiciens, etc, qui s'expriment sur leur communauté de fans fidèles et passionnés.
Plutôt intéressant, donc, de voir à quel point les deux métrages ont su devenir une passerelle entre les générations, un lien unissant les adultes et enfants des années 80 à ceux d'aujourd'hui, et un moyen pour les parents de partager quelque chose avec leurs enfants.
À l'identique, on voit que le message implicite des films - le travail d'équipe, la collaboration pour le bien commun, la valeur du travail et des classes populaires - a su trouver un écho et se répercuter chez les fans, en sauvant certains de l'isolement et de la dépression, et permettant même à plusieurs d'entre eux de trouver l'amour.
Après, il est vrai que l'on pourrait probablement faire plus ou moins le même documentaire sur n'importe quel fandom issu de la pop culture, mais il y a quelque chose de sincère et de touchant dans la passion de ces Ghostheads.
Et c'est donc d'autant plus triste de les voir s'enthousiasmer à ce point en assistant à des bribes de tournage du Ghostbusters de Feig (un Feig qui intervient dans le documentaire, et a l'air totalement ridicule, avec sa tenue permanente de dandy, son costume sur-mesure, sa canne et son chapeau), tant le résultat était loin de faire honneur à la franchise...
3.75/6 (amusant de voir passer Zack Ryder, cela dit, au nombre des fans)
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Trois saisons de Black Mirror, et peu d'épisodes totalement convaincants pour moi. De bonnes idées, des approches intéressantes, mais au final, une écriture qui ne m'a jamais paru particulièrement subtile ou inspirée, à une exception ou deux près...
Ultime saison de cette intégrale Black Mirror, donc, saison qui commence par une parodie de Star Trek...
Black Mirror - Saison 4.1 :
4x01 - U.S.S. Callister :
Dans le monde virtuel du jeu qu'il a inventé et qu'il commercialise, Robert Daly (Jesse Plemons), un développeur de génie aigri et replié sur lui-même, est le capitaine Daly, qui dirige son vaisseau spatial d'une main de fer, et punit ses subordonnés à la moindre incartade. Mais ces derniers sont en réalité des doubles virtuels de tous ses collègues réels, et ils sont conscients de leur état ; lorsque Nanette (Cristin Milioti), nouvelle arrivante sur laquelle Daly a jeté son dévolu, frustre le programmeur, elle se retrouve elle aussi dans le jeu, mais elle décide d'utiliser ses connaissances techniques pour s'en échapper...
Un épisode amusant et beaucoup plus comique que la norme des épisodes de Black Mirror, puisqu'il joue la carte de l'hommage parodique à Star Trek, avec une distribution plutôt sympathique (Jesse Plemons, Cristin Milioti, Jimmi Simpson), et un très beau travail de direction artistique et de réalisation (rien que toute l'introduction façon 60s, et le final avec lense flares façon nuTrek...).
Sur le fond, ce n'est certes pas forcément très original : on est en plein dans une version des aventures imaginaires de l'ECH de Star Trek Voyager et des Hollow Pursuits, de Barclay dans STTNG, poussées dans leurs derniers retranchements, avec une bonne dose de recyclage de précédents concepts et thèmes de Black Mirror (la technologie est très similaire à celle de San Junipero, le concept des doubles numériques maltraités rappelle White Christmas et, quelque part, la manière dont les doubles numériques font chanter la Nanette réelle via SMS et smartphone pour parvenir à leurs fins évoque clairement Shut Up And Dance).
Le traitement, cependant, fonctionne bien, c'est dynamique, c'est plus léger que d'habitude, c'est très bien interprété, le caméo vocal final est amusant... mais c'est long. Trop long. 77 minutes, c'est beaucoup trop, et il aurait clairement été facile d'éliminer une vingtaine de minutes de métrage pour en faire quelque chose de plus solide et de plus efficace.
Autre léger problème : les personnages sont, comme souvent chez Brooker, assez antipathiques. Même Nanette, pourtant initialement présentée comme l'héroïne, n'hésite pas une seule seconde à faire chanter autrui et à ruiner la vie de son double réel (qui a laissé ses empreintes digitales partout dans l'appartement de son patron décédé, et aura probablement du mal à s'expliquer) pour sauver sa peau, et finit par attirer l'antipathie.
Mais dans l'ensemble, le tout est du fanservice plutôt distrayant et tellement bien produit qu'on peut fermer les yeux sur ces quelques défauts. Et puis la fin (relativement) heureuse de l'épisode fait toujours plaisir.
4x02 - Arkangel :
Après la (brève) disparition de sa fille, Marie (Rosemarie DeWitt), mère célibataire, choisit d'installer à celle-ci une puce qui lui permet de suivre ses déplacements à la trace, de voir ce qu'elle voit, et de brouiller toute image potentiellement traumatisante. Mais rapidement, Marie abuse de cette technologie, et finit par la mettre au placard... jusqu'à ce que Sara (Brenna Harding), adolescente, commence à se rebeller.
Alors là, énorme bof. Il faut dire que le postulat de départ de la série "la technologie n'est pas mauvaise, c'est l'Homme qui est mauvais" est lassant, à la longue, surtout lorsque les "technologies tentatrices" sont inabouties et mal conçues.
Ici, l'Arkangel semble être une évolution/variation sur le thème du blocage de White Christmas, et de l'implant mémoriel de The Entire History of You (saison 1) ; donc là, d'office, problème, puisque le concept de blocage m'était apparu, à l'époque, particulièrement bancal et inabouti dans son traitement. Pas de surprise, le concept de pixellisation préventive des images traumatisantes apparaît tout aussi mal conçu, et pas du tout pensé en amont par le scénariste (dès qu'on commence à y réfléchir un peu, d'innombrables problèmes logistiques, éthiques, matériels, etc, se présentent).
Les effets de l'Arkangel sur Sara semblent de plus vraiment mineurs, malgré la fin de l'épisode, qui semble un peu sortir de nulle part, et ne convainc pas vraiment. Quant au personnage de Marie, on reconnaît bien là la plume de Brooker, qui parvient à la rendre antipathique de par ses actions, et sa tendance à toujours succomber à ses pulsions de mère ultra-couveuse.
Bref, un épisode réalisé par Jodie Foster (rien de mémorable hormis une transition ou deux assez jolies), pas très satisfaisant sur le fond, prévisible de bout en bout, et finalement assez quelconque. Peut mieux faire.
4x03 - Crocodile :
Dans un monde où les souvenirs récents de chacun peuvent être visionnés à l'aide d'un appareil spécial, Shazia (Kiran Sonia Sawar) mène l'enquête sur un accident de la route concernant un véhicule automatisé et un piéton. Au nombre des témoins, Mia (Andrea Riseborough)... qui venait tout juste de tuer son ami Rob (Andrew Gower), qu'elle avait aidé quinze ans plus tôt à couvrir un accident fatal et un délit de fuite.
Un épisode sombre et dépressif tourné en Islande, et orienté enquête pseudo-policière nordique, avec réutilisation d'un postulat similaire à celui de The Entire History of You (l'implant mémoriel), et deux intrigues croisées, celle de l'enquêtrice en assurance, et celle de la tueuse qui couvre ses traces.
Dans l'absolu, techniquement, ce n'est pas mauvais : les décors islandais enneigés sont remarquables, l'interprétation et la réalisation sont compétentes, mais la mayonnaise n'a jamais vraiment pris pour moi.
Probablement parce que le tout est particulièrement cousu de fil blanc, que je n'ai jamais accroché au genre du polar noir nordique ou des histoires de tueurs/tueuses en série, et que le script reste globalement à la surface des choses, très premier degré, n'explorant jamais le potentiel de l'appareil mémoriel, ni ses implications éthiques, et échouant à rendre Mia intéressante ou réellement développée.
À la place, pour tout résoudre, on a droit à un "cochon d'inde de Tchekhov" assez risible, pour ne pas dire impossible... mais bon, c'est du Brooker, et il amène forcément ce genre d'éléments avec la finesse et la subtilité d'un tractopelle, pour faire le gag.
Ajoutez à cela énormément de remplissage relatif à l'enquête, et l'on se retrouve devant un épisode en pilotage automatique, qui plaira peut-être aux amateurs du genre, mais m'a totalement laissé froid.
Dans sa seconde moitié de saison, la série continue d'être tout à fait regardable, sur la force de sa distribution, mais malheureusement, les coïncidences bien pratiques se succèdent, les grosses ficelles s'enchaînent de plus en plus, quitte à sérieusement mettre à mal la suspension d'incrédulité du spectateur, et à faire passer les Robinson pour les pires poissards de tout l'univers...
Perdus dans l'Espace (Lost In Space - 2018) - quatrième partie (1x07-08) :
- 1x07 : En pleine expédition, les parents Robinson sont confrontés à un séisme, qui les précipite dans une fosse à bitume. Ailleurs, les colons tentent de ramener le carburant récupéré, en traversant un champ de geysers mortels...
Un épisode assez difficile à digérer, ou alors, c'est que ma tolérance aux scripts mal foutus a atteint ses limites. Cette heure de série regorge en effet tellement de coïncidences énormes, de facilités impossibles et de dangers artificiels que l'on en frôle très rapidement l'overdose, entre rebondissements télégraphiés, et incidents uniquement là pour faire office de remplissage.
En vrac :
- les parents qui tombent (forcément) sur un séisme ; qui se retrouvent (forcément) pris au piège dans une fosse à bitume qui engloutit leur transport et les prive (forcément) de radio ; qui (à l'instar de la scène sous la parabole, il y a quelques épisodes) en profitent pour se dire leurs quatre vérités, et cette fois-ci se réconcilier ; qui s'en sortent (forcément) in extremis, par le biais d'un bricolage pseudo-scientifique à la mise en images bancale.
- Judy qui appelle le Jupiter 2 pour leur révéler l'identité de Smith, tombe (forcément) sur celle-ci, et oublie instantanément comment mentir ou paraître convaincante.
- Judy et son équipe qui n'ont (forcément) pas d'autre choix que de traverser le champ de geysers lourdement présenté dans l'épisode précédent (on ne s'en doutait pas du tout, non non non) ; l'un des véhicules tombe (forcément) en panne ; l'un des colons (le seul à peu près développé) sort pour le réparer et a (forcément) un accident ; ils doivent (forcément) choisir entre la vie du colon et le carburant ; l'administrateur antipathique opte (forcément) pour le carburant (*soupir*) ; et le sauvetage de l'accidenté tourne (forcément) mal, histoire de rajouter encore une couche de problèmes sur les Robinson...
- Vijay qui oublie la promesse faite à Penny, et explique tout à son père au sujet du sort de la planète...
- Le Docteur Smith qui reconstitue (forcément) le robot, et trouve comment le réanimer, pour le mettre à sa botte.
Bref, un épisode pas forcément dénué d'intérêt (la poursuite est plutôt réussie, notamment, et toutes les scènes des parents Robinson sont bien menées et sincères), mais dans l'ensemble, tout est vraiment trop cousu de fil blanc pour avoir vraiment envie de se montrer indulgent.
J'ai un peu peur pour la suite et fin de la saison (on va forcément nous expliquer à un moment ou à un autre que le Robot n'était pas méchant, a agi en état de légitime défense sur le Resolute, pour une raison ou pour une autre, et que les méchants humains avaient attaqué son peuple, ou quelque chose du genre).
- 1x08 : Interrompant de justesse le lancement prématuré de la navette des Dhar, les Robinson décident de repenser complètement cette stratégie, et d'envoyer au plus vite John et Don dans l'espace ; en parallèle, toute la famille découvre le secret de l'identité de Smith...
Le nombre d'épisodes restant diminue, et la pression augmente, de manière toujours plus forcée et artificielle : ici, on découvre qu'ils n'ont que 24 heures pour quitter la planète et trouver de l'aide. De quoi en rajouter encore une couche, comme si tous ces problèmes ne suffisaient pas...
Et bien sûr, le seul colon capable de piloter la navette est John, parce que tout doit forcément tourner autour des Robinson, surtout quand les choses vont mal. *soupir*
Bref, tout ce qui était en rapport avec la navette et son décollage était vraiment capillotracté, mais paradoxalement pas désagréable à suivre, car bénéficiant de petites touches d'humour.
On devine cependant bien trop vite la manière dont tout cela se termine (même si c'était assez réussi, visuellement), et où l'on se dirige : toutes les manipulations de Smith sont assez transparentes pour le spectateur, on n'a pas la moindre surprise lorsqu'elle est enfermée dans la cale du Jupiter (avec à peine un vague avertissement de Maman Robinson à ses enfants), lorsqu'elle tente de convaincre Will que le robot ferait un bien meilleur pilote, lorsque Will tombe dans son piège, aucune surprise lorsque la navette explose de manière dramatique...
Tout comme on ne sera pas surpris lorsque (attention, spéculations) Don et John se retrouveront probablement en vie dans l'espace, dans leurs combinaisons spatiales ; que la seule solution pour quitter cette planète et pour les sauver s'avèrera probablement le robot (son vaisseau ?) ; et que ce sera probablement grâce à ce dernier, qui lui sera désormais fidèle, que Smith restera en vie et à bord du Jupiter jusqu'à la fin de saison...
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Bad Night :
En excursion scolaire, Abby (Jenn McAllister) et Kate (Lauren Elizabeth Luthringshausen), deux lycéennes, profitent d'une soirée passée dans un motel pour s'éclipser de leur côté et partir en ville. À la suite d'un malheureux concours de circonstances, elles sont prises pour un duo de voleuses d'art (Julianna Guill et Judy Marte), et sont embarquées dans un monde qui les dépasse, celui de la pègre internationale.
Une comédie indépendante castée avant même d'être écrite, et conçue pour profiter de la popularité des youtubeuses Jennxpenn et LoveLaurenElizabeth, entourées ici de nombreux visages connus, de Molly Ringwald à Adam Pally, en passant par June Diane Raphael, Casey Wilson, ou encore Jack McBrayer.
Le film n'est malheureusement pas très bien rythmé, ni très drôle, en plus d'être assez générique et dérivatif, dans le genre "aventures nocturnes débridées" (on pense beaucoup à Nuit de Folie, ou plus récemment, à Fun Size). Loin d'être exceptionnel, donc, et assez juvénile, même si les deux youtubeuses s'en tirent très bien.
2/6
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Un Raccourci dans le Temps (A Wrinkle in Time) :
Mal dans sa peau depuis la disparition de son père scientifique (Chris Pine), il y a quatre ans, Meg (Storm Reid) vit avec sa mère Kate (Gugu Mbatha-Raw) et son petit frère précoce, Charles Wallace (Deric McCabe). Jusqu'au jour où la visite de Calvin (Levi Miller), un élève de la classe de Meg, donne lieu à une aventure improbable aux quatre coins de la galaxie : lorsque Mrs Which, (Oprah Winfrey), Mrs. Whatsit (Resse Witherspoon) et Mrs. Who (Mindy Kaling), trois entités astrales, viennent chercher Meg et son frère, la jeune fille comprend qu'elle va devoir sauver l'univers si elle veut espérer retrouver son père...
Une grosse production Disney, adaptée d'un roman populaire aux USA (mais totalement inconnu dans le reste du monde), et présentée (avant sa sortie) par le studio, par son équipe, et par tous les médias comme une œuvre générationnelle, un classique instantané qui allait redéfinir le cinéma et métamorphoser Hollywood (notamment parce que le film était tourné par Ava DuVernay, réalisatrice afro-américaine très prisée des critiques, à partir d'un script de la scénariste de La Reine des Neiges, avec devant la caméra une famille mixte, et Oprah Winfrey dans le rôle d'un déesse omnisciente et bienveillante... un rôle fait pour elle, donc ! ^^).
Seul problème : le film est raté. Totalement, même.
Et au lieu d'être l'équivalent de Black Panther pour les jeunes filles afro-américaines (l'héroïne a honte de son apparence afro-américaine, elle est intelligente, elle doit découvrir sa force intérieure, blablabla : l'enfant élu typique de ce genre de récits, avec une composante raciale en prime, sur laquelle l'équipe du film a fortement insisté lors de la promotion), on se retrouve avec un film de fantasy pour enfants particulièrement immonde (la direction artistique et les costumes sont plus proches d'un mauvais concours de drag-queens que de quelque chose de plaisant à l’œil, les effets spéciaux sont d'un clinquant et d'un kitsch improbables, les différentes planètes visitées n'ont pas la moindre personnalité ou le moindre intérêt, la force maléfique est informe et générique, etc) où les acteurs confirmés font leur numéro habituel (Michael Peña, Zach Galifianakis, Witherspoon, Kaling), où Oprah joue (quasiment) son propre rôle et où les enfants, pourtant au centre du récit, ne convainquent jamais vraiment : Storm Reid est en mode mineur, constamment en hésitations et en doutes ; Levi Miller ne sert à rien (et est écrit comme tel) ; et Deric McCabe joue tout le film comme s'il était l'un des personnages principaux d'une sitcom Disney - ou du moins, il interprète son personnage de petit génie avec la même finesse (ce qui est rédhibitoire lorsque vient le moment pour lui de jouer les "méchants") : son interprétation est franchement forcée et ultra-artificielle, mais paradoxalement, je ne dirais pas qu'elle est mauvaise.
D'ailleurs, en parlant de production télévisuelle Disney, il faut bien avouer que le script et la réalisation semble être en compétition constante pour savoir qui parviendra le plus à évoquer un téléfilm DisneyChannel : le scénario est bourré de clichés, d'exposition balourde, et autres dialogues bancals ; et la réalisation, elle, enchaîne les cadrages et les plans maladroits, les moments inutiles de caméra portée, etc, accompagnant ainsi une direction d'acteurs se limitant souvent à "sourire béatement".
Ajoutez à cela des montages sur des chansons pop insipides, et voilà : un beau plantage, visuellement de très mauvais goût, qui ne fonctionne que très très ponctuellement (au détour d'une scène de retrouvailles entre Chris Pine et "sa fille"), et qui, étrangement, manque cruellement d'imagination et de merveilleux, alors même que c'était là l'une des forces du récit original.
1.5/6 (en étant gentil, parce que ça a bon fond, et parce que ça m'a fait plaisir de voir passer Rowan Blanchard dans un petit rôle sous-écrit)
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God Code :
De temps à autre, j'aime bien regarder des documentaires ésotériques, excentriques, et improbables, dans lequel des chercheurs sous-qualifiés, seuls contre tous, sont persuadés d'avoir découvert une vérité révolutionnaire capable de changer la face du monde, et tout ce que les experts pensent savoir de notre Histoire.
Ici, c'est un documentaire télévisé History Channel (lol) de 85 minutes, parlant de Timothy P. Smith, un expert en antiquités autodidacte, qui est persuadé d'avoir découvert un code magique incorporé dans le Codex de Leningrad, l'une des versions les plus complètes et anciennes de l'Ancien Testament hébraïque.
Rien de forcément très neuf, là-dedans (cf la série des La Bible : le Code Secret de Michael Drosnin), et comme à chaque fois, on a droit à un assortiment de pseudo-prédictions révolutionnaires nés de méthodologies, de traductions et d'interprétations douteuses, américano-centriques, et totalement capillotractées (ici, Smith découvre la date du 11 sept., associée aux mots "organisation nazie"... et en déduit que la Bible prédisait le 9/11, mais que le "nazi" est uniquement "symbolique").
J'ai vraiment eu du mal à tenir plus de 15 minutes devant un tel ramassis de bêtises et d'approximations... mais je me suis accroché, et j'ai finalement pu assister, non sans une certaine hilarité, à la suite de ces théories improbables, selon lesquelles Smith serait désormais en mesure de retrouver l'Arche d'Alliance... localisée, bien entendu, grâce aux informations obtenues au travers de rituels et de décorations dans un temple franc-maçon américain !
Et bien sûr, on a droit à tout un passage par la case "ces méchants nazis ésotériques qui connaissaient les pouvoirs de l'Arche d'Alliance !!!", désormais inévitable sur History Channel, par les recherches bibliques d'Isaac Newton, et par un passage assez risible mettant en scène un trio de francs-maçons israéliens, dans les carrières de Jérusalem, avec passages dialogués, conspiration, et tout le toutim.
Un grand néant sans le moindre intérêt, et surtout, sans la moindre plausibilité ou rigueur scientifique.
0.25/6
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La Mort de Staline (The Death of Staline) :
En 1953, lorsque Joseph Stalin (Adrian McLoughlin) s'effondre, victime d'une hémorragie cérébrale, c'est la panique au sein du Conseil des Ministres de l'URSS, parmi lesquels Georgy Malenkov (Jeffrey Tambor), Nikita Khrushchev (Steve Buscemi), Vyacheslav Molotov (Michael Palin), Georgy Zhukov (Jason Isaacs) et Lavrenti Beria (Simon Russell Beale), qui commencent alors tous à comploter, pour parvenir à prendre la tête du gouvernement...
Une adaptation d'une bande dessinée française, qui adopte le ton de la satire décomplexée pour traiter des dernières heures de la vie de Staline, et le chaos politique qui a suivi.
La distribution est impeccable, et semble vraiment beaucoup s'amuser - d'autant que tout le monde joue avec son accent et son phrasé naturel, ce qui amène un décalage supplémentaire assez savoureux ; l'écriture est grinçante, tour à tour glaçante et improbable ; et ce n'est pas désagréable du tout à regarder, même si je dois dire que dans l'ensemble, j'ai trouvé que le tout ronronnait pas mal, et manquait de punch.
C'est loin d'être mauvais, mais ça aurait mérité un peu plus d'énergie, notamment dans le montage et dans la mise en images.
3.5/6
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The Female Brain :
Julia (Whitney Cummings), une neuroscientifique distante et détachée, étudie la biochimie du cerveau féminin, au travers de trois couples : Zoe (Cecily Strong) & Greg (Blake Griffin), jeunes mariés, qui peinent à gérer la blessure qui immobilise Greg, célèbre basketteur ; Lisa (Sofia Vergara) & Steven (Deon Cole), qui sont englués dans une routine domestique soporifique ; et Lexi (Lucy Punch), qui tente de faire d'Adam (James Marsden) l'homme de ses rêves. Tout se complique lorsque Kevin (Toby Kebbell), un homme séduisant et spontané, rejoint son programme de recherche...
Comédie romantique inspirée du livre non-fictionnel du même nom, ce métrage est co-écrit, réalisé et interprété par Whitney Cummings, ce qui pouvait laisser craindre - comme beaucoup d’œuvres de la comédienne - quelque chose d'assez égocentrique et de vaniteux.
Par chance, si Cummings est effectivement omniprésente (du début à la fin du film, en voix off à l'accent agaçant, et elle se réserve par ailleurs l'une des sous-intrigues les plus développées), elle reste tout de même relativement en retrait (en même temps, son personnage est glacial et replié sur lui-même, donc il ne s'impose pas trop au spectateur), et préfère laisser sa distribution (au demeurant très sympathique, y compris au niveau des seconds rôles qui ne font que passer, comme Jane Seymour, Will Sasso, Neal Brennan, etc) s'amuser un peu, au travers de ces trois portraits de couple très inégaux.
Inégaux, car le traitement de ces trois couples est loin d'être équilibré, et Vergara/Cole, notamment, semble avoir été sous-développé lors de l'écriture du film, au point d'être tout simplement insipide et inintéressant.
C'est vraiment le souci du film : sur un vague squelette de comédie romantique et de guerre des sexes prévisible de bout en bout, ça débite beaucoup de platitudes, ça théorise beaucoup à base de vidéos d'illustration et d'explications pseudo-scientifiques, et au final, ça sert principalement de remplissage à un métrage qui n'a pas grand chose d'intéressant ou de frais à présenter, et qui finit par être particulièrement creux et longuet.
Alors on ne s'ennuie pas forcément, grâce au capital-sympathie des acteurs et actrices (le couple Blake Griffin/Cecily Strong, notamment, est assez attachant, naturel et amusant), mais ça s'arrête là.
2.75/6
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Je conclue l'intégrale de cette anthologie Channel 4/Amazon, supervisée par Ron D. Moore (Battlestar Galactica, etc), et adaptant directement des récits de Philip K. Dick pour le petit écran...
Ed Jacobson (Timothy Spall) ne vit pas une vie très reluisante. Employé ferroviaire, il vit dans un quartier miteux, et son couple est déchiré par leur fils et ses problèmes mentaux. Jusqu'au jour où Ed remarque que certains passagers d'un train descendent au milieu de nulle part, pour rejoindre une ville inconnue qui se trouve là : Macon Heights. Curieux, il s'y rend, et découvre une bourgade mystérieuse, où tous les problèmes semblent disparaître... y compris ceux de Jacobson.
Alors là, très bonne surprise. Adaptation de Le Banlieusard, ce Commuter s'avère un épisode touchant et maîtrisé, qui reste énigmatique et largement ouvert à interprétation, mais qui se permet aussi quelques excentricités visuelles intéressantes : le tout reste constamment intrigant, à la limite d'un concept de la Quatrième Dimension.
On pourra toujours regretter la coupe de cheveux affreuse (et visiblement factice) de Tuppence Middleton, mais l'interprétation globale est excellente, et le postulat de cette ville imaginaire, dont on nous rappelle constamment qu'elle peut être assimilée à une drogue permettant d'oublier tous ses soucis, fonctionne très bien, donnant probablement lieu à ce qui est, jusqu'à présent, mon épisode préféré de cette anthologie.
Il était temps.
- K.A.O. (Kill All Others) -
Dans une Amérique du Nord unifiée, où n'existe plus qu'un seul parti et une seule candidate (Vera Farmiga), Philbert Noyce (Mel Rodriguez) remarque soudain qu'autour de lui, et dans les discours de la Candidate, un message se répète : "Tuez tous les Autres". De plus en plus paniqué et stressé, Phil tente alors d'en savoir plus, et de comprendre qui sont "les Autres"...
Un épisode assez mitigé, qui évoque, dans sa structure et ses thématiques, l'épisode Safe and Sound, avec son personnage principal qui finit par devenir un pion d'une société manipulatrice et totalitariste.
Alors certes, en ces temps de Trumpisme et de discours fascisants, le "Tuez tous les Autres" a des échos assez glaçants, puisque l'épisode, basé sur la nouvelle Le Pendu dans le Square, choisit de se défaire de la composante extra-terrestre de la nouvelle (qui aurait probablement donné à l'épisode des échos de Invasion Los Angeles un peu trop flagrants) pour rester sur quelque chose de plus terre à terre : un gouvernement qui incite ses citoyens formatés à faire le ménage parmi la population, et qui les désensibilise progressivement à la violence et aux discours haineux.
C'est intéressant, mais ça s'arrête malheureusement là. Le ton global de l'épisode est en effet assez inégal, tour à tour ultra-sérieux et paranoïaque, et pseudo-comique (les hologrammes), et son déroulement est un peu parasité par des scènes inutiles et par du remplissage.
C'est regrettable, car le même récit condensé en 25/30 minutes aurait été particulièrement efficace. En l'état, ce n'est pas forcément mauvais, mais ça tourne un peu à vide.
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Bilan global :
Une anthologie des plus frustrantes. On sent que Channel 4 et Amazon veulent devenir la compétition de Black Mirror (autrefois sur Channel 4), mais malheureusement, ces Electric Dreams en sont loin.
Le problème, comme je l'ai déjà mentionné dans un des bilans précédents, c'est que les récits de Dick - du moins, ceux qui ont été ici choisis - sont assez datés, en cela que leurs idées ont été pillées encore et encore par le cinéma et la télévision de genre, depuis les années 50.
C'est problématique, puisque cela demande alors énormément de savoir-faire et d'originalité dans le traitement et l'adaptation, chose qui manque clairement à ces Rêves Électriques : l'anthologie est très très inégale, bien trop basique et générique dans son approche des nouvelles originales, et les épisodes tombent donc bien souvent à plat, manquant d'originalité, ou de punch.
Et puis il faut bien avouer qu'il y a un certain problème de direction artistique dans certains épisodes, trop kitschs et/ou fauchés pour vraiment donner vie aux univers décrits.
Ce n'est pas rédhibitoire, et on peut tout de même trouver son compte dans Philip K. Dick's Electric Dreams, mais si l'on a déjà de l'expérience en matière d'anthologie fantastique/science-fiction, il est probable que l'on reste sur sa faim.
Car au final, Philip K. Dick's Electric Dreams est bien plus près du médiocre Masters of Sci-Fi que de Black Mirror (et je l'admets sans peine, malgré mon peu d'affinités avec l'anthologie de Charlie Brooker).
Depuis son pilote, le mot d'ordre de la série semble vraiment être : des épisodes longuets, et à l'écriture assez faible, mais pas forcément désagréables à suivre pour autant grâce à la distribution de la série. Espérons que cela continue ainsi... voire même, soyons fous, que cela s'améliore.
Perdus dans l'Espace (Lost In Space - 2018) - troisième partie (1x05-06) :
- 1x05 : Afin de tenter de contacter le Resolute, les colons construisent une gigantesque balise lumineuse, sans se douter que cela risque de leur coûter la vie. D'autant qu'en parallèle, Maureen découvre que la planète est instable, et qu'un cycle de vie d'une année existe à sa surface...
Un épisode plus court (48 minutes tout compris) qui souffre des problèmes habituels de la série, avec notamment tout un côté colonial vraiment pas très intéressant, entre la romance insipide (et mal écrite) de Penny et de Vijay (Ajay Friese), et tout un ensemble de personnages secondaires sous-développés qui rappellent vraiment trop Terra Nova pour leur propre bien.
À côté, j'aime vraiment beaucoup le personnage de Maureen, un vrai personnage de femme forte, intelligente, indépendante, courageuse, etc... malgré une écriture à nouveau un peu bancale (Ici, sa mission de parachute orbital en solo lui prend deux minutes chrono, et est alourdie d'une scène de pseudo-tension inutile, dans laquelle elle se prend le pied dans son parachute et est traînée sur plusieurs dizaines de mètres, au bord d'une falaise. Pourquoi ? Je suppose qu'il fallait bien meubler un peu.)
Du côté de Smith, ses manipulations sont vraiment de plus en plus grossières et improbables, mais elles sont amusantes, et donnent lieu à une scène d'action finale à base de gros monstres, ultra-prévisible, mais sympathique.
Ah, et je dois dire que j'ai apprécié la scène plus délicate entre Will et son père, ça fait toujours plaisir à voir, et les acteurs étaient bons.
- 1x06 : Tandis que Judy accompagne Don, Victor Dhar (Raza Jaffrey) et d'autres colons pour récupérer le carburant d'une navette écrasée, les rescapés restent méfiants de la présence du robot en leur sein. Et lorsque Smith manipule une rescapée du massacre du Resolute, celle-ci s'en prend directement au robot, un geste aux conséquences dramatiques pour les Robinson et le robot...
Ouhlà, j'ai vraiment du mal avec la manière dont les scénaristes empilent les enjeux et les menaces, de plus en plus vite, de plus en plus fort, histoire de forcer les personnages à l'action ou de les mettre en danger le temps d'un épisode : ici, outre le sauvetage du carburant, c'est ce compte à rebours artificiel et improbable de l'orbite de la planète, qui ne laisse que quelques semaines de vie aux Robinson et aux autres colons, alors qu'ils viennent à peine d'arriver.
D'autant que je ne suis pas certain que tout cela colle vraiment à ce que l'on a sous les yeux au niveau faune, flore et paysages naturels, loin de là.
À part ça, je dois dire que j'ai trouvé que Vincenzo Natali avait la main très lourde, à la réalisation, notamment vers la fin de l'épisode : autant la relation John/Will/Robot est assez intéressante, avec ce robot qui sert de père de substitution à Will, autant toute la mise en parallèle du témoignage larmoyant de la rescapée et de la construction du mémorial par le trio n'a pas du tout fonctionné sur moi, tout comme le passage assez raté de Will se ruant au ralenti dans le Jupiter 2, éclairé de rouge sang, pour assister à l'attaque du robot.
Tout ça est vraiment trop forcé, manque de finesse et de subtilité... comme le reste du show, en fait. Reste cependant la chute finale du Robot, assez touchante grâce à l'interprétation du petit Maxwell Jenkins, et le secret du Docteur Smith, qui commence à circuler parmi les Robinson (ce qui est une bonne chose).
(retrouvez aussi sur ce blog la critique des épisodes 1x01-02 ; 1x03-04)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Is That A Gun In Your Pocket ? :
Dans une petite bourgade texane fascinée par les armes à feu, un incident dramatique amène toutes les femmes de la ville, menées par Jenna (Andrea Anders), à faire la grève du sexe... au grand dam, bien naturellement, de leurs compagnons.
Une comédie indépendante pas forcément très subtile ou originale (ce n'est qu'une énième version du travail d'Aristophane), mais qui se regarde gentiment, principalement grâce à l'énergie et la bonne volonté qu'y met Andrea Anders (accompagnée de quelques visages familiers, comme Cloris Leachman, John Michael Higgins, John Heard, David Denman, Lauren Bowles, voire même Katherine McNamara - qui arbore pour l'occasion une décoloration blonde assez laide #minutecapillaire).
À part ça, même si ça a bon fond, ça ne décolle jamais vraiment (ça se perd trop dans une redite basique des arguments pro et anti-armes à feu, tels qu'on les entend constamment dans les médias US), l'humour est très basique, le budget semble assez limité, et près de 100 minutes, c'est clairement 15-20 de trop.
2.75/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Tellement Menteur (Full of It) :
Fraîchement arrivé dans un nouveau lycée, Sam (Ryan Pinkston) tente de s'intégrer, et pour cela, il invente des mensonges toujours plus improbables, prétendant notamment être riche et l'objet des attentions amoureuses de plusieurs femmes, dont son enseignante (Teri Polo). Mais lorsqu'un accident l'envoie dans un univers où ses mensonges se sont tous réalisés, et où son existence n'est cependant pas plus heureuse, Sam doit trouver un moyen de rétablir l'ordre naturel des choses, tout en conquérant le cœur de la belle et sarcastique Annie Dray (Kate Mara)...
Une teen comedy fantastique au postulat assez classique, mais pas désagréable, et à la distribution sympathique.
Malheureusement, entre le rythme pépère, le déroulement prévisible (digne d'une comédie Disney Channel), l'interprétation un peu trop forcée de tout le monde, et les photographies & réalisations gentiment ternes et quelconques, le tout s'avère des plus génériques et oubliables (et fait même assez daté).
Dommage, ça aurait pu donner quelque chose de bien meilleur avec un peu plus de fantaisie et de couleur.
2 + 0.5 pour Kate Mara, craquante = 2.5/6
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Eddie The Eagle :
Au cours des années 80, le destin improbable d'Eddie "The Eagle" Edwards (Taron Egerton), un anglais lambda bien décidé à participer aux Jeux Olympiques, et qui choisit, sans le moindre entraînement préalable, de s'essayer au saut à ski, avec l'aide de Bronson Peary (Hugh Jackman), un coach des plus atypiques...
Une bonne surprise produite par Matthew Vaughn, et réalisée par Dexter Fletcher : un biopic sportif sincère et amusant, avec un Taron Egerton qui s'investit totalement dans son personnage, un Hugh Jackman au diapason, une réalisation dynamique et inventive (je ne serais pas surpris que Vaughn ait mis la main à la pâte), des effets visuels convaincants, et une excellente bande originale rétro-synthétique de Matthew Margeson.
En résumé, on passe un bon moment, qui aurait toutefois peut-être gagné à être plus court de 10 minutes.
4/6
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Deadpool 2 (2018) :
Alors qu'il peine à se remettre de la mort de Vanessa (Morena Baccarin), dont il se rend responsable et qui le pousse (en vain) au suicide, Deadpool (Ryan Reynolds) décide de se donner bonne conscience en protégeant un jeune garçon (Julian Dennison) d'un dangereux tueur venu du futur, Cable (Josh Brolin)...
Alors celui-là, on va faire simple, puisque je l'ai vu sans être forcément très motivé, mon récent revisionnage du premier épisode m'ayant quelque peu refroidi (en fait, le problème de Deadpool, c'est que c'est le genre de film qui bénéficie énormément de l'effet de surprise et de la découverte de ses gags et vannes, et que, très logiquement, plus on revoit le film, plus ses ventres mous et ses vannes les plus graveleuses - et inutiles - tombent à plat, tirant un peu le métrage vers le bas).
Et ce second épisode, c'est tout simplement le même que le premier, mais en bigger louder, comme on dit, avec l'effet de surprise en moins, avec le méchant insipide en moins, et avec un ton (un peu) moins graveleux (sans pour autant être moins impertinent).
De son générique de début façon James Bond, sur du Céline Dion, à la mort à rallonge de Deadpool (ce n'est pas un spoiler, le film l'annonce dès le début) en passant par les caméos (Matt Damon, Alan Tudyk, Brad Pitt, etc...), par les références incessantes (et parfois pointues) aux comics et aux productions Marvel et Fox, par sa visite de l'au-delà, et par ses scènes de post-générique amusantes, le tout s'avère un digne successeur au premier épisode.
Un successeur qui aurait peut-être mérité d'être 10 minutes plus court, et à avoir un peu moins de ralentis çà et là, mais comme l'action m'a paru plus lisible et réussie, que Cable et Domino sont très réussis, et que je ne me suis pas ennuyé, ça se vaut à peu près.
La formule fonctionne donc à nouveau, même si c'est parfois à la limite de l'overdose, et que je ne suis pas sûr qu'un troisième épisode dans cette même lignée, et sans réelle réinvention, ne soit pas le métrage de trop.
4/6
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Macho Man - The Randy Savage Story :
Documentaire WWE de 90+ minutes, assez complet, retraçant la carrière de Randy Savage depuis son enfance jusqu'à sa mort tragique au volant, en passant par ses premiers pas dans le monde du baseball, la WWF, les Mega-Powers, la WCW, et son engagement caritatif lors de sa retraite.
De quoi brosser le portrait d'un athlète naturellement doué et perfectionniste, sportif né ayant marqué les esprits et son industrie, et dont l'ostracisation par Vince McMahon et la WWE reste en grande partie inexpliquée.
Le documentaire et ses nombreux intervenants tentent bien d'apporter des pistes expliquant ce bannissement de Randy par Vince : ce dernier n'aurait pas apprécié que Randy, vexé par le refus de McMahon de l'utiliser dans le ring, soit passé à l'ennemi (la WCW), mais cela semble insuffisant, et certains intervenants laissent entendre qu'on ne connaîtra jamais la vérité au sujet de cette "rupture" aussi nette.
(La rumeur, on la connaît : des relations inappropriées entre Savage et Stephanie McMahon, alors que cette dernière était à peine majeure, peu de temps avant le départ de Savage. Très improbable, mais bon...)
Quoi qu'il en soit, ce portrait de Macho s'avère très réussi, et permet de mieux comprendre l'homme qui se cache derrière le mythe. On regrettera un peu que son passage à la WCW soit légèrement survolé (il y avait là de quoi rajouter 15-20 minutes au documentaire), et que toute la période Mega-Powers soit en partie en mode kayfabe, mais on saluera la présence de Lanny Poffo (le frère de Randy, plus connu sous le nom du Génie), qui apporte le plus souvent un contre-poids aux déclarations des autres intervenants.
Cela permet au spectateur de se faire sa propre idée de la vérité, quelque part à mi-chemin entre les déclarations des uns, des autres, et l'histoire revisitée à la sauce WWE...
4.5/6
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Deuxième moitié de cette saison 3 de Fuller House, qui se terminait par le départ de toute la famille pour le Japon, afin d'assister au mariage de CJ & Steve...
La Fête à la Maison - 20 ans après - 3x10-18 :
Et là, ça commence très mal, puisque le premier épisode de cette mi-saison se déroule intégralement au Japon (clichés à gogo), est visiblement sponsorisé par Hello Kitty Land et par un boy band nippon, mais surtout, se concentre totalement sur DJ & Steve, et sur la destruction de leurs couples respectifs par les scénaristes, pour satisfaire la nostalgie supposée des fans... ça vire même brièvement au grand n'importe quoi numérique, avec DJ et Steve qui sautent du haut de cascades d'eau à la poursuite d'une carpe en images de synthèse.
Bref, après cet épisode de reprise bancal et au budget "colossal", la série devait se reprendre au plus vite. Malheureusement, ce n'est pas vraiment le cas, puisque les seuls véritables fils directeurs de cette fin de saison sont donc Steve/DJ, et la "grossesse" de Stephanie.
Steve/DJ évolue comme on aurait pu s'en douter : ils se remettent ensemble, et tout le monde est heureux pour eux, whouhou, c'est la fête. Aucun intérêt, même si leur premier dîner en tête à tête, servi par toute la bande Tanner, est un moment d'improvisation assez amusant dans l'avant-dernier épisode de la saison.
Quant à la "grossesse" de Stephanie, elle débouche malheureusement sur ce que je redoutais : Kimmy Gibbler en mode mère porteuse. L'occasion de quelques rapprochements avec les Tanner, pas forcément désagréables, mais aussi de tous les gags et clichés éventés auxquels on pouvait s'attendre. Bof. Le plus étonnant, dans tout ça, c'est que le futur papa (Jimmy Gibbler) est absent d'un bon paquet d'épisodes de cette demi-saison, ce qui est assez problématique (d'autant que l'acteur se donne toujours à fond lorsqu'il est présent.)
Hormis ces deux sous-intrigues, pas grand chose de mémorable, dans cette demi-saison. Jackson et Rocki se rapprochent, sans surprise ; les moments d'émotion restent gentiment forcés (tout le cliffhanger de l'avant-dernier épisode, notamment, est bancal au possible) ; le duo Tommy/Fernando reste des plus attachants (principalement parce qu'ils n'ont rien d'autre à faire, et qu'ils s'amusent bien ensemble) ; et vers la fin de la saison, on a droit au grand retour des chansons en tous genres, comme lors de cette fête d'anniversaire 80s qui sonne un peu comme un grand final pour ce revival.
C'est en effet l'impression qui se dégage de cette fin de saison : celle d'une fin de série imminente, avec tous les adultes qui reviennent s'installer à San Francisco, des flashbacks de la série d'origine, et une happy end pour tout le monde.
On verra bien ce qu'il en est réellement, et si une saison 4 verra ou non le jour, mais une chose est sûre : la série est de plus en plus caricaturale et son trait est de plus en plus gros, même en comparaison de la série originale, et il serait peut-être temps de "limiter la casse", en arrêtant sur une note plus ou moins positive.
Pas dénués de défauts, notamment au niveau de l'écriture et d'une direction artistique limitée, les deux premiers épisodes de ce reboot de la série d'Irwin Allen n'étaient cependant pas désagréable à regarder, grâce à leur distribution sympathique, et à leurs effets spéciaux réussis... place à la suite.
Perdus dans l'Espace (Lost In Space - 2018) - deuxième partie (1x03-04) :
- 1x03 :Toujours pris par les glaces, le Jupiter 2 est désormais victime d'une nouvelle menace : des anguilles extraterrestres qui se sont introduites dans le vaisseau, et en dévorent son carburant. Et tandis que le reste de la famille Robinson tente de se débarrasser des créatures, Will, lui, est gardé en sécurité par le robot, en compagnie du Dr. Smith...
Évacuons tout de suite le premier souci de cet épisode : le générique. Un générique qui, visuellement, semble photocopié sur celui de Star Trek Enterprise... ce qui, d'office, n'incite pas à l'optimisme.
L'épisode, lui, est assez agréable à suivre, avec de l'action, des monstres, de l'humour, et une Parker Posey en mode mineur, ce qui rend son personnage plutôt efficace, et permet de pallier les facilités de ses flashbacks (Selma Blair vient faire coucou au passage, dans une scène assez télégraphiée).
À part ça, si l'on met de côté quelques effets de réalisation assez quelconques (Neil Marshall a cédé la place à un réalisateur canadien bien moins inspiré), rien de bien méchant à signaler dans cet épisode, si ce n'est que le robot continue de sérieusement poser des problèmes de crédibilité visuelle.
Je me répète, mais... ça se regarde tranquillement.
- 1x04 :Tandis que les parents Robinson partent à la rencontre d'autres survivants, les deux sœurs de Will découvrent la vérité au sujet du robot, et en compagnie du garçon, elles partent en expédition pour le cacher dans une grotte voisine... sans se douter qu'elles sont suivies par le Dr. Smith.
Un épisode assez long, souffrant (comme toujours) de trop de remplissage, de moments convenus et télégraphiés (Will et le rocher énorme, le robot qui ajoute son empreinte à la peinture rupestre, la fin d'épisode façon Ferris Bueller, avec le montage en parallèle des parents et des enfants qui rentrent séparément au vaisseau), et de grosses ficelles narratives (Penny qui a le coup de foudre pour le fils du responsable administratif de la colonie, et qui le fait chanter avec l'enveloppe tombée là quelques secondes plus tôt, quelle coïncidence bien pratique ; l'antenne satellite qui tombe et isole les parents pour les obliger à se dire leurs quatre vérités), mais qui se suit néanmoins sans trop de problèmes, notamment parce que ça avance un peu.
Ah, et bien que je ne sois pas vraiment fan de tous ces nouveaux colons, je suis ravi de retrouver ce bon vieux Cary-Hiroyuki Tagawa.
(retrouvez aussi sur ce blog la critique des épisodes 1x01-02)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Chasse à l'Homme 2 (Hard Target 2) :
Traumatisé par la mort de son meilleur ami lors d'un affrontement de MMA, Wes Baylor (Scott Adkins) tente d'expier sa faute en se livrant à des combats clandestins en Asie. Jusqu'au jour où il est approché par Aldrich (Robert Knepper), qui lui propose un ultime combat extrêmement bien rémunéré. Mais ce combat s'avère rapidement être un piège, qui place Baylor en position de proie dans la jungle, face à une troupe de chasseurs armés jusqu'aux dents...
Une suite DTV au film de John Woo et JCVD (dont cette suite reprend des gimmicks visuels inutiles, comme les ralentis répétitifs et les envols de volatiles), et qui oppose le toujours efficace Scott Adkins à Knepper, Rhona Mitra, Temuera Morrison et à quelques autres trognes peu marquantes.
C'est bien là le problème principal de ce métrage : malgré des décors naturels assez beaux (très pratiques lorsque le budget est limité), et une réalisation compétente (ralentis exceptés, les affrontements sont filmées avec de l'ampleur... parfois même un peu trop, puisque régulièrement, on voit clairement que les coups et les frappes passent à trente centimètres de leur cible), le tout est relativement fauché, notamment au niveau de la post-production (bruitages, post-synchronisation), de certaines scènes d'action (les motos) et des seconds rôles, transparents et à l'interprétation assez inégale.
Et pour être franc, il n'y a pas franchement matière, ici, à remplir plus de 100 minutes de film : après une première demi-heure sympathique et assez pêchue, le métrage connaît ainsi un gros ventre mou lorsque le héros rencontre Ann Truong, et que commence à se développer un début de romance dans une grotte.
À partir de là, le film perd progressivement de son intérêt, malgré les efforts de Adkins et d'un Knepper qui semble vraiment s'amuser. Tout ce qui a trait à Rhona Mitra est raté (elle passe son temps à se faire démolir, elle ne sait pas vraiment se battre, etc...), certains personnages ne sont guère plus que des clichés sur pattes (l'espagnol matador avec son épée), et le métrage finit même par gagner la palme du générique de fin le plus inutile au monde, avec plusieurs minutes de Scott Adkins en train d'explorer une ville avec un air perplexe, sur une musique de suspens... sans que ça ne débouche sur quoi que ce soit.
Il faut croire que le réalisateur avait promis à l'office de tourisme local plusieurs minutes promotionnelles en échange d'un droit de tournage quelconque...
Dans l'ensemble, un DTV très passable, qui ne restera pas comme l'un des meilleurs films de Scott Adkins (malgré toute sa bonne volonté et son implication).
2.25/6
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Ferdinand :
Jeune taureau paisible, Ferdinand (John Cena) refuse de participer aux corridas pour lesquelles il a été élevé. Après s'être enfui et réfugié chez une fillette, le jeune taureau est repris par les autorités, et il doit alors trouver un moyen de s'évader avant d'être confronté, dans l'arène, à El Primero (Miguel Ángel Silvestre), un matador légendaire...
Un long-métrage d'animation signé Blue Sky Studios (L'Âge de Glace, Rio), adapté d'un classique de la littérature américaine pour enfants, publié dans les années 30, et déjà adapté sous forme de court-métrage de 10 minutes par Disney en 1938 (un court qui avait alors remporté un Oscar).
Cette version cinématographique de 110 minutes (!) a connu un succès certain au box-office américain lors de sa sortie, en décembre dernier, mais malheureusement, il faut bien avouer que c'est un film d'animation à réserver aux plus jeunes : c'est loin d'être mauvais ou incompétent, mais c'est aussi très très balisé, et l'animation, si elle est dynamique, est aussi visuellement assez générique, à l'image de la direction artistique passe-partout.
Ajoutez à cela un message bienveillant et pacifiste noyé dans une hyperactivité assez typique de ce genre de productions, des personnages secondaires pour la plupart sous-caractérisés et quelconques (les hérissons...), des passages insipides (la dance battle contre les chevaux, par exemple) et un casting vocal inégal (John Cena s'en sort très bien, David Tennant est amusant, mais Kate McKinnon en fait beaucoup trop, comme d'habitude), et on se retrouve avec un métrage gentillet, un peu longuet, et guère mémorable.
Ça plaira aux enfants, mais on préfèrera sans hésitation le court de Disney, plus efficace et pertinent.
Un petit 3/6 (principalement pour le travail de Cena, particulièrement juste)
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The Tiger Hunter :
Quittant son pays et la femme de ses rêves, Ruby (Karen David), un jeune ingénieur indien, Sami (Danny Pudi) part pour les USA dans les années 70, afin d'y trouver la fortune et le succès au sein d'une entreprise concevant des fours à micro-ondes. Mais la réalité de l'immigration est toute autre, et le jeune homme peine à réaliser son rêve américain...
Une comédie ethnique des plus attachantes, avec une distribution très sympathique, un ton toujours léger et agréable, et une intrigue certes prévisible, mais toujours pertinente en ces temps d'Amérique repliée sur elle-même et hostile aux immigrants.
4/6
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Rampage - Hors de Contrôle :
Primatologue et ancien militaire, Davis Okoye (Dwayne Johnson) est très proche de George, un gorille albinos particulièrement intelligent, qu'il a élevé. Jusqu'au jour où les restes d'une expérience génétique orbitale s'écrasent dans l'enclos de George, qui commence alors à grandir de manière disproportionnée. Avec l'aide d'une généticienne (Naomie Harris), Davis va alors tout faire pour protéger George, alors même que le gouvernement, représenté par l'Agent Russell (Jeffrey Dean Morgan), et l'entreprise responsable des expériences, dirigée par Claire et Brett Wyden (Malin Åkerman & Jake Lacy), tentent de capturer l'animal, ainsi que les deux autres créatures géantes qui sèment la destruction en Amérique...
Un film catastrophe signé Brad Peyton, et qui, comme la plupart des films précédents de Brad Peyton (Voyage au Centre de la Terre 2, San Andreas, Incarnate), est très imparfait : comme ses deux autres films avec The Rock, c'est spectaculaire, relativement divertissant, ça possède une distribution attachante, mais ça souffre aussi d'une écriture bancale, d'effets numériques inégaux, et d'un rythme en dents de scie, qui plombe gentiment le tout.
Ici, autant les monstres et le gorille sont très crédibles, visuellement parlant (encore heureux, c'est Weta Digital qui s'en charge), autant les incrustations des acteurs et certaines doublures numériques sont nettement plus approximatives.
Heureusement, cela n'empêche pas de s'attacher au grand singe (et à sa relation avec The Rock), et le tout se suit sans grand problème, en dépit de quelques petits ventres mous et passages obligés pas très intéressants.
Ça se regarde même mieux que San Andreas, je trouve, et pour un Kaiju américain, c'est même assez honorable.
Un petit 3/6
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Lunopolis :
Quelques jours avant le 21/12/2012, un duo de documentaristes découvre les premières pièces d'un puzzle qui vont lui permettre de reconstituer une histoire alternative de la Terre et de l'Humanité, liée de très près à une secte des plus étranges, l'Église de Lunologie...
Un mockumentaire satirique indépendant très sympathique et bourré d'idées, à défaut d'avoir forcément les moyens de ses ambitions.
Thématiquement, on n'est pas loin d'Opération Lune (le mockumentaire sur Kubrick et la course à la Lune), avec un métrage particulièrement riche en idées et en rebondissements, qui parvient à mêler toutes les théories conspirationnistes et paranormales en une sorte de tout unifié absolument, pas crédible pour un sou mais divertissante (et paradoxalement pas si éloigné que ça des délires que l'on peut entendre dans la bouche "d'experts" qui interviennent dans des émissions du genre d'Ancient Aliens) ; ajoutez à cela une satire très claire de l'Église de Scientologie (qui évolue elle aussi pas mal dans le registre de la science-fiction), et on passe ainsi un moment très amusant devant ce métrage, qui parvient à créer une véritable mythologie excentrique à base d'immortalité, d'ovnis, de sélénites, de voyage temporel, et de dimensions parallèles (entre autres).
D'autant que, contrairement à bon nombre d'autres found footages/mockumentaires, ici, l'interprétation est plus bonne (Dave Potter, notamment) et naturelle, ce qui rend les interventions et les témoignages assez crédibles.
On regrettera tout de même le manque de moyens flagrant, qui se remarque dans les effets spéciaux, et dans certaines scènes un peu fauchées qui servent d'introduction et de conclusion, probablement tournées en dernier, avec le peu qui restait du budget.
(idem pour le narrateur "français" occasionnel, qui n'était pas utile, ou du moins, qui aurait mérité d'être mieux interprété)
Mais dans l'ensemble, c'est une excellente surprise, qui plaira à ceux que les conspirations font sourire, et à tous ceux qui apprécient un bon mockumentaire maîtrisé.
4/6
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Je continue avec l'intégrale de cette anthologie Channel 4/Amazon, supervisée par Ron D. Moore (Battlestar Galactica, etc), et adaptant directement des récits de Philip K. Dick pour le petit écran...
Après quatre premiers épisodes inégaux et dans l'ensemble peu convaincants, on peut d'ores et déjà se poser des questions quant à la viabilité de ce projet : oui, K. Dick était à l'origine de bon nombre de ce que l'on considère maintenant comme des clichés du genre de l'anticipation et de la science-fiction, mais d'innombrables anthologies, de La Quatrième Dimension à Black Mirror en passant par Au Delà du Réel, etc, ont exploité ses concepts, ses rebondissements, et ses idées jusqu'à plus soif, et cet Electric Dreams donne vraiment l'impression d'arriver après la bataille...
- The Hood Maker -
Dans un monde autoritaire et dystopien, les rares télépathes sont mis au ban de la société, et contenus dans des ghettos. Alors que les tensions montent entre télépathes et normaux, l'Agent Ross (Richard Madden) fait équipe avec Honor (Holliday Grainger), une télépathe, pour enquêter sur le mystérieux Hood Maker, qui distribue aux humains normaux des cagoules empêchant les télépathes de lire leurs pensées...
Un épisode adapté de la nouvelle Immunité (un titre qui grille un peu le rebondissement final), et qui se concentre principalement sur la romance naissante entre Ross et Honor (sur fond de monde délabré à la photo délavée et verdâtre) plutôt que sur l'enquête en elle-même.
C'est regrettable, parce que le tout n'est pas désagréable dans sa mise en images et dans son déroulement, mais l'épisode souffre d'un problème de taille : Richard Madden, jamais particulièrement convaincant ou suffisamment expressif en flic aguerri, avec son imperméable et son chapeau façon cosplay de film noir, et sa mèche blonde.
À partir de là, forcément, il est difficile de vraiment accrocher à la romance présentée, et quand arrive le dernier quart d'heure, assez maladroit, l'enchaînement de rebondissements et de révélations ne fonctionne pas très bien.
Dommage, parce que ça restait assez regardable, à part ça..
- Safe and Sound -
Dans un monde divisé entre villes ultra-surveillées et campagnes considérées comme refuges de terroristes, Foster Lee (Annalise Basso) et sa mère Irene (Maura Tierney), une militante, arrivent de la campagne pour s'installer en ville. Mais pour Foster, l'intégration passe par l'achat d'un Dex, un dispositif virtuel qui la connecte au réseau global, et la met en contact avec Ethan (Connor Paolo), un technicien qui l'avertit d'une menace terroriste imminente...
Un épisode vaguement adapté de la nouvelle Foster, vous êtes mort !, et qui joue la carte de la surveillance totalitaire, de la manipulation gouvernementale, et de la pression sociale, pour accoucher d'un récit assez inégal, et un peu inabouti.
C'est bien simple : heureusement qu'Annalise Basso est très attachante, et joue bien, parce que sinon, le tout aurait été vraiment quelconque. Très tôt, on comprend en effet que Ethan n'est pas digne de confiance, et on passe donc le plus clair de l'épisode à regarder Foster se faire manipuler - et ce, de manière assez moyenne et cousue de fil blanc.
Et puis la toute fin arrive, peu convaincante (le changement de camp de Foster parait précipité), avec en prime un montage façon Usual Suspects, totalement inutile tant le reste du script était téléphoné.
Dommage (bis), mais bon : au moins, le tout se suit sans trop de problèmes.
- The Father Thing -
Suite à une pluie de météores inhabituelle, Charlie (Jack Gore), un jeune garçon, découvre bientôt que son père (Greg Kinnear) a été remplacé par un double venu des étoiles, et qu'autour de lui, un à un, les humains subissent le même sort...
Un épisode ultra-dérivatif adapté de la nouvelle Le Père Truqué, avec ici de faux airs de Fais-moi Peur mâtiné de Stranger Things... sans toutefois avoir la distribution ou le style de cette dernière.
On se retrouve donc avec un sous-Body Snatchers plat et sans grand intérêt, qu'on a l'impression d'avoir déjà vu à d'innombrables reprises (tout le propos sur le baseball qui évoque Signes de Shyamalan, la tentation d'une famille unie sous l'emprise des aliens, l'appel final à la mobilisation et à la résistance...) et qui ne vaut vraiment que pour une scène ou deux, comme ce moment où les pièges à la Maman, j'ai raté l'avion échouent tous de manière spectaculaire.
C'est peu.
- Impossible Planet -
Dans un futur très lointain, deux guides touristiques spatiaux, Brian (Jack Reynor) et Ed (Benedict Wong), acceptent de conduire Irma (Geraldine Chaplin), une vieille femme sur le point de mourir, jusqu'à la Terre, pour exaucer son dernier souhait. Seul problème : la Terre n'est plus qu'une légende, et les deux escrocs décident alors de l'emmener visiter une planète vaguement similaire à cette Terre disparue...
Une adaptation relativement fidèle de la nouvelle du même nom, cet épisode en dévie néanmoins sur deux points importants... qui changent complètement la donne.
Le réalisateur/scénariste (par ailleurs scénariste du mauvais The Ones Below, du bordélique Hanna, et de The Night Manager) a ainsi choisi d'opter pour une approche plus éthérée, mystérieuse... et romantique.
Une romance assez étrange et onirique entre Jack Reynor et Geraldine Chaplin, à base de réincarnation (?), de rêves inexplicables, de visions improbables, etc... Une romance bizarre, pas tant à cause de la différence d'âge, mais bien parce qu'au final, Irma est amoureuse de Brian... parce qu'il lui rappelle son grand-père.
Donc, cette romance sert de filigrane à tout l'épisode, et amène une réécriture de la conclusion à base d'hallucination paradisiaque et fatale. Exit la pièce de monnaie du récit original, qui permettait de comprendre que la planète visitée n'était pas totalement inconnue, et place à une fin volontairement absconse... et assez inutile.
D'autant que le reste de cet épisode mollasson est visuellement assez kitschouille, avec des couleurs bigarrées, un robot qui ressemble à L'Homme Bicentenaire, et assez peu d'imagination dans la direction artistique.
Mais bon, peu importe : le résultat global est tout à fait regardable, mais est globalement ronronnant et frustrant, malgré l'interprétation amusante de Benedict Wong.
Après la série originale de 1965-1968, et la piteuse adaptation cinématographique de 1998 écrite par Akiva Goldsman (qui officie désormais sur Star Trek Discovery, malheureusement), voici une nouvelle version de la série d'Irwin Allen, une version en 10 épisodes produite par Netflix, écrite par les scénaristes des bancals Dracula Untold, Le Dernier Chasseur de Sorcières, Gods of Egypt et Power Rangers, et pilotée par le showrunner de Once Upon a Time in Wonderland (par ailleurs scénariste de Prison Break)...
Perdus dans l'Espace (Lost In Space - 2018) - première partie (1x01-02) :
- 1x01 : En 2046, alors que la Terre est menacée de destruction, l'humanité lance le Resolute, un vaisseau colonial ayant à son bord de nombreuses familles choisies pour coloniser une nouvelle planète, au nombre desquelles les Robinson (Molly Parker, Toby Stephens, Taylor Russell, Mina Sundwall, Maxwell Jenkins). Mais lorsque le Resolute est attaqué, les Robinson sont contraints de monter à bord du Jupiter 2, une navette, qui s'écrase bien vite sur une planète inconnue...
Un pilote qui n'est pas désagréable à suivre, avec des effets spéciaux globalement réussis et convaincants, une distribution sympathique, et un budget présent à l'écran.
Dans l'ensemble, ça fonctionne grâce à ses acteurs (le petit Will est notamment plutôt bon ; le caméo de Bill Mumy fait plaisir ; Taylor Russell n'est pas désagréable, mais sa présence fait un peu quota ethnique imposé par un exécutif quelconque), à la réalisation de Neil Marshall, au score de Christopher Lennertz, et parce que ça sait ménager ses effets et son suspense (la structure en flashbacks et en in media res, centrée sur les personnages et leur passé, rappelle Lost mais... in space !)... mais ce n'est pas pour autant dénué de défauts, loin de là.
À commencer par la direction artistique : autant les extérieurs et les plans spatiaux fonctionnent, autant dès qu'on est en intérieur (les grottes, les glaciers façon polystyrène), c'est gentiment fauché et artificiel. Pas forcément dramatique, puisque ça donne un petit côté rétro kitsch qui rappelle la série originale, mais je dois dire que ma première réaction, lorsque Will a découvert la forêt et que son père lui a demandé, par radio, "où est-ce que tu te trouves ?", a été de répondre "dans une forêt au nord de Vancouver, mais pas de panique, il devrait y avoir une Stargate dans les parages". Ils auraient pu se fatiguer un peu plus pour rendre ces environnements crédibles...
Idem pour le robot : tant qu'il était en images de synthèse, pourquoi pas (même si le design du robot n'est pas des plus convaincants), mais dès qu'il prend forme humaine, on devine aussitôt "l'homme dans le costume", et le personnage perd aussitôt énormément de son aura et de sa superbe (en plus d'évoquer un peu Mass Effect).
Ajoutez à cela une plausibilité scientifique totalement inexistante (dès les dix premières minutes, on doit éteindre son cerveau tant les problèmes sont nombreux), et l'on se retrouve, en fin de compte, devant un épisode pilote pas inintéressant, mais à l'écriture assez moyenne, ce qui n'est pas forcément surprenant compte tenu des scénaristes et du showrunner.
(par contre, j'ai un peu peur du surjeu de Parker Posey, et de l'absence totale de charisme d'Ignacio Serricchio... on verra bien)
- 1x02 : Tandis que les Robinson explorent la forêt voisine et le vaisseau du robot, le Dr Smith (Parker Posey) & Don West (Ignacio Serricchio), seuls survivants de leur navette, tentent de trouver des secours...
Un épisode de placement produit, puisqu'un paquet d'Oreos tout ce qu'il y a de plus basique (même pas repensé et modernisé pour les années 2040) figure de manière très visible dans l'intrigue et dans l'épisode. C'est un peu pitoyable, mais bon, je suppose que c'était inévitable pour faire rentrer de l'argent...
Ce qui n'aide pas, c'est que l'épisode, dans son ensemble, fait beaucoup de surplace, et que l'écriture n'est pas assez efficace pour faire illusion : toute la sous-intrigue de Smith et West (qui semble bien assez transparent... malgré sa poule) est ainsi vraiment cousue de fil blanc, le spectateur a constamment de l'avance sur les événements, et pourtant, les scénaristes se sentent obligés de nous placer un flashback explicatif à la toute fin, pour quelque chose qui n'avait pas besoin d'être expliqué...
Du côté des Robinson, on se dispute, que ce soit au niveau des deux sœurs, ou des parents : rien de vraiment mémorable à signaler, mais ça se regarde (malgré le placement produit). Et l'épisode retrouve un peu de punch et d'énergie dans sa dernière partie, lorsque les effets spéciaux entrent en jeu, et que ça s'énerve gentiment.
Cela dit, je regrette toujours que le robot paraisse aussi fauché (de près, il fait un peu trop plastique, on voit l'acteur respirer, son langage corporel n'est pas naturel, ses proportions changent selon qu'il est en images de synthèse ou en costume), et paradoxalement, je trouve la bande originale de Lennertz bien trop dramatique et tonitruante pour ce qu'elle illustre.
Je suis certain qu'elle fonctionne nettement mieux en écoute isolée, mais là, sortir le grand orchestre et les trompettes claironnantes alors que Penny fixe les pneus du rover planétaire, c'est peut-être un peu trop...