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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #disney catégorie

Christmas Yulefest 2023 - Un Noël pas comme les autres (2023)

Publié le 5 Décembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Noël, Yulefest, Christmas, Disney, USA, Review, Fantastique

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Un Noël pas comme les autres (Dashing Through The Snow - 2023) :

Travailleur social désabusé et cynique ne croyant pas en la magie de Noël, Eddie (Ludacris) a la garde de sa fille Charlotte (Madison Skye Validum) le soir du 24 décembre... mais ils tombent alors sur le mystérieux et nonchalant Nick (Lil Rel Howery), qui affirme être le Père Noël. Persuadé que Nick a besoin d'une aide psychologique, Eddie fait son possible pour l'aider, et cela attire sur lui la colère d'un politicien local corrompu (Oscar Nunez) et de ses sbires (Mary Lynn Rajskub, Ravi Patel, Marcus Lewis), dont Nick a surpris les manigances pendant sa tournée...

Une comédie Disney+ à destination du public afroaméricain, réalisée par Tim Story (récemment, The Blackening), et écrite par un script doctor ayant travaillé sur les deux Jumanji, sur Venom et sur des films de Nicolas Cage.

Le résultat est un film mollasson et assez plat, avec un Ludacris en mode low energy, un Lil Rel Howery qui marmonne et fait son numéro habituel, un script cousu de fil blanc tout droit sorti d'un téléfilm Disney Channel des années 80, et bourré de digressions et d'idées WTF qui tombent à plat, et qui ne prend même pas la peine d'essayer de créer le doute sur l'identité réelle de Nick (cambrioleur baratineur ou vrai Père Noël ?).

Bref, dans l'ensemble, c'est assez insipide, ça manque d'originalité, les effets numériques sont très inégaux... bof.

2.5/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Je s'appelle Groot, saison 2 (2023)

Publié le 16 Novembre 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Disney, Marvel, MCU, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Jeunesse, USA, Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo

Après une première fournée de 5 courts-métrages centrés sur le personnage de Bébé Groot et diffusés il y a un an sur Disney +, retour de cette mini-série de courts dont la durée reste toujours minimale (peut-être même trop)...

Je s'appelle Groot, saison 2 (I am Groot, saison 2 - 2023) :

Les mésaventures de Groot (Vin Diesel) un petit arbre extraterrestre dans un univers immense...

Parce que finalement, il n'y a vraiment pas grand chose à dire sur ces courts qui, dans un autre univers, auraient très bien pu servir de dessin-animé de mise en bouche à chacune des productions cinématographiques Marvel récentes (un peu comme Pixar avait l'habitude de le faire pour ses films).

Groot devient père adoptif d'un oiseau extraterrestre, Groot se retrouve avec un nez artificiel et découvre les odeurs et les parfums qui l'entourent, Groot construit un bonhomme de neige assez agressif, Groot cherche de l'argent pour s'acheter une glace, Groot entre dans un temple maudit sous les yeux du Gardien, tout ça, c'est très sympa, c'est mignon, c'est gentillet... mais honnêtement, que ce soit pris individuellement ou binge watché, c'est aussi vite oublié que c'est regardé.

Ce qui est bien dommage, car d'un point de vue technique, c'est toujours réussi. Mais le format et la sortie en bloc sur Disney + font que le tout reste trop anecdotique. 

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Ahsoka, saison 1 (2023)

Publié le 12 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Télévision, Disney, Star Wars, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Les bilans de Lurdo, Review

Une nouvelle fois, Dave Filoni est aux commandes de cette série Star Wars en huit épisodes d'une cinquantaine de minutes, qui prend place à la suite du Mandalorien, et qui poursuit les aventures d'Ahsoka Tano, création de Filoni et ex-apprentie d'Anakin Skywalker...

Ahsoka, saison 1 (2023) :

La quête d'Ahsoka (Rosario Dawson), ex-apprentie Jedi, qui rassemble ses amis rebelles - la Mandalorienne Sabine Wren (Natasha Liu Bordizzo), la générale Hera Syndulla (Mary Elizabeth Winstead), l'androïde Huyang (David Tennant) - pour tenter de retrouver leur compère Ezra Bridger (Eman Esfandi), perdu à l'autre bout de l'univers avec le maléfique grand amiral Thrawn (Lars Mikkelsen)...

Star Wars : Ahsoka, ou plutôt Star Wars Rebels 2.0, tant Ahsoka se veut une suite directe de la série d'animation de 2014... avec ce que ça implique d'avantages et d'inconvénients.

Les avantages, c'est que Filoni maîtrise bien cet univers, et peut s'appuyer sur toute une galerie de personnages et de relations, ainsi que sur toute une mythologie qu'il a lui même contribué à mettre en place. Les inconvénients, c'est exactement cela : si l'on a pas les clefs de tout un pan de l'univers Star Wars (Clone Wars, Rebels, une partie de l'univers étendu d'antan ou plus récent), on risque bien de se retrouver à la porte de cette série Ahsoka... d'autant plus qu'elle n'est, au final, qu'une saison de transition visant à amener les personnages à une saison 2, ou à un portage sur le grand écran.

Parce qu'il faut bien l'avouer : en huit épisodes, Ahsoka n'arrive pas à grand chose. Ahsoka reforme les Rebels, chevauche des baleines, retrouve Ezra... et se retrouve à son point de départ, à savoir séparée de Bridger, à l'autre bout de la galaxie. Dans l'intervalle, on a pléthore de duels au sabre laser (au point d'en dévaluer l'intérêt intrisèque), pléthore de rituels mystiques sous-développés et d'éléments sous-expliqués, des scènes qui durent toujours quelques moments de trop, et une Ahsoka en mode Gandalf, qui tombe pour mieux se relever, toute de blanc vêtue, après un passage dans l'au-delà, et une visite de ce bon vieil Anakin (content de revoir Christensen, tiens, dans un épisode très intéressant revisitant les Clone Wars).

Ahsoka, donc, qui, statique et les bras toujours croisés, ne fait clairement pas un personnage très dynamique, et qui, même dans ses affrontements, n'est pas ultra-vive ou impressionnante. On va mettre ça sur le dos du format tv, qui ne permet pas forcément un même entraînement ou un même temps de répétition que les longs-métrages de la franchise, mais tout de même : dans la série qui porte son nom, le personnage est assez peu marquant, voire est insipide.

Sabine Wren est plus attachante ; Hera est plus proactive ; Ezra utilise mieux la force ; Huyang est plus sarcastique ; les méchants sont plus impressionnants (et plus intrigants, notamment Baylan Skoll, qui va malheureusement devoir changer de visage à l'avenir, et Marrok, dont la série ne fait absolument rien) ; les peuples extraterrestres (les bigorneaux rocheux, les montures, le chat-loth) ont plus de personnalité... qu'Ahsoka, qui est là, présente, mais semble toujours en retrait. Pourtant, Rosario Dawson a du charisme, ce n'est pas le problème... mais quelque chose dans l'écriture du personnage ne fonctionne pas.

C'est un peu la même chose au niveau du passage de l'animation à la prise de vue en images réelles : je ne sais pas si c'est le fait de l'utilisation de nouveaux matériaux (le silicone s'est généralisé), ou de l'arrivée de nouvelles générations de maquilleurs, mais j'ai trouvé les maquillages et les prothèses nettement moins convaincants que dans les films, par exemple (même problème avec les Star Trek récents, d'ailleurs), notamment au niveau du rendu physique (poids, texture). Y compris chez Ahsoka elle-même, avec ses montrals et lekkus qui tremblotent au moindre mouvement ou coup de vent, et sa transition visage/coiffe assez abrupte et maladroite.

Mais bon, dans l'ensemble, même sans avoir vu Rebels et en étant uniquement sommairement familier avec le personnage principal, on parvient à comprendre les grandes lignes de la saison, et l'action reste sufficamment divertissante pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps. Beaucoup de subtilités et de références nous échappent clairement, mais ça passe, dans une saison qui, comme je le disais au début de ce bilan, prend bien son temps et est à 200 % du fanservice, ce qui est un choix clairement assumé.

Reste à voir ce que l'avenir apportera à la franchise Star Wars sur le petit écran, et si Filoni parviendra à ne pas trop rester bloqué sur les lubies (les Mandaloriens, leurs rites, etc, sa vision de la mythologie principale de la franchise, ses personnages chouchous) pour permettre un peu à tout ça de respirer...

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 57 - Le Manoir hanté (2023)

Publié le 1 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Review, Disney, USA, Jeunesse

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Le Manoir hanté (Haunted Mansion - 2023) :

Astrophysicien traumatisé par la mort de son épouse, Ben (LaKeith Stanfield) est recruté par le Père Kent (Owen Wilson), afin d'aider Gabbie (Rosario Dawson) et son fils Travis (Chase W. Dillon), qui ont emménagé dans un immense manoir hanté. Sceptique, Ben réalise cependant rapidement que 999 fantômes hantent les lieux, et qu'une entité maléfique tente de trouver un millième esprit pour pouvoir se libérer des murs de la bâtisse...

Nouvelle adaptation de l'attraction phare de Disney, par le réalisateur de Dear White People, et la scénariste de Ghostbusters 2016, cet Haunted Mansion a reçu un accueil particulièrement tiède de la part des critiques à sa sortie en salles en juillet... ce qui a, bien entendu, amené une bonne partie du commentariat Web à défendre l'avis opposé, par pur principe, et à affirmer que cet Haunted Mansion était un vrai bon film, qui plus est bien meilleur que la version Eddie Murphy de 2003 (pas forcément très compliqué à accomplir, convenons-en).

Et pourtant... j'ai trouvé tout ça bien fade, honnêtement. Plus fade encore que la version 2003, principalement parce que les effets spéciaux de cette version ne sont jamais vraiment mis en valeur par la réalisation et la mise en scène (absence de plans plus serrés, créatures numériques inabouties, manque de contrastes et de profondeur, etc), et parce que le script m'a semblé vraiment décousu.

Un script qui évite l'unité de lieu du Manoir, pour enchaîner les séquences en extérieur, les moments à l'humour plat et inefficace (la scène avec Wynona Ryder, les passages avec Jamie Lee Curtis), les placements produits dans les dialogues, le fanservice constant qui se plie en quatre pour placer tous les éléments de l'attraction, et les ruptures de ton empêchant un bon développement de tous personnages (Rosario Dawson a vraiment un rôle ingrat) ou l'instauration d'un semblant d'ambiance.

Et puis, comme je le mentionnais plus tôt, il y a ces effets visuels, qui rapidement transforment le Manoir en tout numérique extensible sur fond vert, avec des acteurs plus ou moins bien incrustés à l'écran...

Non, définitivement, j'aurais dû m'en douter dès cette introduction brinquebalante en voix off, qui présente maladroitement la Nouvelle-Orléans sur un montage d'images génériques : le film est bancal, assez mal écrit (même si la thématique du deuil n'est pas désagréable dans son traitement), longuet et pas forcément très convaincant visuellement.

Bof.

2.25/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 56 - Muppets Haunted Mansion (2021)

Publié le 1 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Disney, Télévision

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Muppets Haunted Mansion (2021) :

Le soir d'Halloween, Pepe et Gonzo sont invités à relever un défi : survivre une nuit dans le Manoir le plus hanté du monde, où ils sont accueillis par un sinistre majordome (Will Arnett) et une mariée des plus entreprenantes (Taraji P. Henson)...

Une bonne surprise, pour moi qui ne suis pas un grand fan des Muppets : 50 minutes, un rythme bien maîtrisé, des guests humains qui ne sont pas envahissants (Arnett, Henson, Darren Criss, John Stamos, Danny Trejo et autres), un message positif, et surtout, une visite du Manoir Hanté de Disney qui respecte les fondamentaux et les incontournables de l'attraction, tout en les adaptant à l'humour Muppets, et en y rajoutant une touche de commentaire méta plutôt rigolo.

Très sympathique, tout ça.

4.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 55 - Le Manoir hanté et les 999 Fantômes (2003)

Publié le 31 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Jeunesse, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Le Manoir hanté et les 999 Fantômes (The Haunted Mansion - 2003) : 

Agent immobilier surbooké, Jim Evers (Eddie Murphy) délaisse un peu trop sa femme Sara (Marsha Thomason) et ses enfants (Marc John Jefferies, Aree Davis). Pour se faire pardonner, il emmène sa famille en vacances, mais s'arrête, en cours de route dans un vieux manoir abandonné que Jim doit vendre : un manoir hanté par Mr Gracey (Nathaniel Parker), son majordome Ramsley (Terence Stamp) et d'innombrables fantômes qui sont bien décidés à ne pas aider les Evers repartir...

En attendant le remake de 2023 (critique en ces pages demain), retour sur le Manoir hanté de 2003, une sortie tentant de surfer sur la vague Pirates des Caraïbes (sorti la même année) mais étant loin d'avoir connu le même succès critique et public.

Chapeautée par Rob Minkoff (réalisateur de films d'animation Disney, dont le Roi Lion), mise en musique par Marc Mancina, écrite par le scénariste d'Elfe, de Zoom et des Chroniques de Spiderwick), cette version du Haunted Mansion de Disneyland a en fait un problème : elle tente d'être à la fois une adaptation de l'attraction, une comédie familiale assez formatée et au budget limité et une comédie afro-américaine avec un Eddie Murphy bridé, qui tentait alors de donner à sa carrière une nouvelle direction.

Ce qui, forcément, coince aux entournures, empêche Murphy de se lâcher, empêche les fantômes de faire peur (malgré des maquillages réussis signés Rick Baker), empêche l'humour de fonctionner à plein régime et souffre de la comparaison inévitable (à l'époque) avec le budget et le grand spectacle des Pirates.

Pourtant, oui, la direction artistique est superbe ; oui, malgré des effets numériques moyens, le générique d'ouverture, qui résume en silence l'histoire du manoir, est intéressant ; oui, la distribution secondaire est efficace (bémol sur Nathaniel Parker, un peu falot, et sur la voix chevrotante de Terence Stamp) ; oui, la bande originale est plus qu'appropriée... mais tout cela ne sauve pas forcément un film au script finalement assez dérivatif et mollasson, qui prend largement son temps pour s'installer, et ralentit bien, notamment dans la dernière demi-heure.

Ce n'est pas désastreux, les enfants s'amuseront devant pour peu qu'ils aiment l'attraction ou le macabre, mais ça reste très très moyen.

3/6 (en étant gentil)

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Un film, un jour (ou presque) #1914 : La Petite Sirène (2023)

Publié le 22 Août 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Animation, Disney, Romance, Fantastique, USA, Review, Musique, Jeunesse, Cinéma

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Petite Sirène (The Little Mermaid - 2023) :

Ariel (Halle Bailey), l'une des filles sirènes du Roi Triton (Javier Bardem) tombe amoureuse du Prince Eric (Jonah Hauer-King) après l'avoir sauvé de la noyade, et fait un pacte avec la sorcière Ursula (Melissa McCarthy) pour pouvoir retrouver Eric sur la terre ferme... mais au prix de sa voix enchanteresse.

Encore un remake live action d'un classique Disney, encore un film inutilement rallongé de passages inventés et de morceaux insipides (voire calamiteux - le rap de Scuttle made in Lin Manuel Miranda, au secours), encore un film passé à la moulinette d'effets numériques inaboutis, et encore un film qui, finalement, est tout à fait à sa place sur Disney +, où il est directement sort—

Ah, mais on me fait signe que non, ce Petite Sirène 2023 est en réalité sorti en salles, où il a amassé un box-office... moyen, visiblement, en tout cas bien loin du carton absolu que Disney souhaitait probablement faire.

En même temps, ce n'est pas surprenant : le film original faisait 83 minutes, était bourré de chansons mémorables, il était chatoyant, direct et spectaculaire ; ici, sous la direction de Rob Marshall (Chicago, Mary Poppins Returns, Pirates des Caraïbes IV) et avec le scénariste de Mary Poppins Returns et de L'école du bien et du mal à l'écriture, ce remake dure 135 minutes, dilue toutes ses chansons incontournables dans un manque d'énergie et une mollesse confondantes, et applique un filtre particulièrement terne à ses scènes sous-marines.

Résultat, même des passages cultes comme Sous l'océan tombent totalement à plat, dépourvus de fantaisie, figés et le postérieur entre deux chaises, celle du photoréalisme numérique inutile et celle de l'animation cartoonesque avec des animaux qui parlent.

Et puis pour ne rien arranger, les effets numériques sous-marins sont assez laids, notamment dans les déplacements des sirènes, et dans les mouvements de leurs cheveux, qui finissent par flouter les contours des personnages et par donner une impression d'inabouti. Idem pour Ursula, au maquillage amateur, à la silhouette numérique trop fluette, et qui n'a jamais l'envergure ou la menace du dessin animé... et certainement pas en mode kaiju, que l'on dirait sortie d'une prévisualisation des studios d'effets spéciaux, tant elle est approximative et plongée dans l'obscurité pour mieux la cacher.

Une adaptation longuette et molle, donc, avec plein de digressions inutiles, une représentativité ethnique balourde et faussement progressiste qui fleure bon les quotas à l'Américaine (alors que Bailey est très bien dans le rôle-titre), et de nouvelles chansons ajoutées particulièrement insipides. C'est raté, donc, même si par moments, ça fait presque illusion. Presque.

2.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1908 : Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (2023)

Publié le 14 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Disney, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (Guardians of the Galaxy vol. 3 - 2023) :

Parce que son créateur, le Maître de l'évolution (Chukwudi Iwuji), est bien décidé à récupérer sa création, Rocket est attaqué par Adam (Will Poulter) et mortellement blessé. Pour le sauver, les Gardiens de la Galaxie montent alors une expédition pour découvrir les origines de Rocket, et retrouver son créateur...

Le voilà, l'ultime volet de la trilogie des Gardiens de la Galaxie de James Gunn, désormais "passé à l'ennemi" pour chapeauter l'univers DC Comics, une trilogie très sympathique, même si elle m'aura peut-être moins enchanté que bon nombre de critiques (probablement parce que j'ai du mal avec les tics de Gunn en matière d'illustration musicale et de ressorts émotionnels).

Et pour être tout à fait franc, je mentirais en disant que je n'ai pas un peu levé les yeux au ciel, ici et là, devant ce Gardiens 3 : après tout, on peut très bien considérer qu'il n'y a rien de plus facile que d'émouvoir le spectateur en lui présentant un grand méchant pseudo-Mengele qui garde en cage, brutalise et torture des pauvres bêtes innocentes et mignonnes, voire pire, des enfants adorables. Et les tendances musicales envahissantes de Gunn, ainsi que sa propension à caser sa femme et ses copains dans pleins de petits rôles, sont ici toujours présentes, et toujours aussi frustrantes par moments.

Seulement pour le coup, ça fonctionne globalement assez bien. Probablement mieux que le 2, à mes yeux, et ce malgré une durée un peu plus importante encore : ça m'a paru mieux rythmé, l'émotion sonne plus juste, les adieux de la fine équipe sont réussis (sans sombrer dans le pathos d'un kill your darlings whedonien gratuit), les effets spéciaux sont très réussis, et même les caméos gratuits sont plutôt amusants (Fillion !).

Après, ce n'est pas parfait, comme je le disais, Adam Warlock est un peu victime d'une flandérisation à la Drax, Muscle Groot avec la voix non-filtrée de Vin Diesel, ça passe moyen, il y a quelques moments inutiles, la bande originale ne trouve pas sa place et j'ai toujours autant de mal avec Peter/Gamora, mais bon, dans l'ensemble, le film est assez réussi, et probablement mon préféré de la trilogie.

4.5/6 

 (bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1903 : Ant-Man et la Guêpe - Quantumania (2023)

Publié le 7 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Marvel, MCU, Review, USA, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ant-Man et la Guêpe - Quantumania (Ant-Man and the Wasp : Quantumania - 2023) :

Lorsque Scott (Paul Rudd), sa fille Cassie (Kathryn Newton), Hope (Evangeline Lilly), Janet (Michelle Pfeiffer) et Hank (Michael Douglas) sont malencontreusement aspirés dans le royaume quantique, ils y découvrent une civilisation bigarrée et très développée, vivant sous le joug d'un mystérieux Conquérant. Janet leur révèle alors que ce Conquérant est Kang (Jonathan Majors), un voyageur temporel destructeur de mondes, et qu'il lui en veut depuis très longtemps...

Malgré leurs défauts, les deux premiers Ant-Man fonctionnaient principalement grâce à leur ton décontracté, leurs enjeux plus réduits, et le capital sympathie de toute une galerie de personnages secondaires improbables. Pour cet Ant-Man 3, on oublie tout ça, et, confrontés à la lourde tâche d'introduire officiellement le personnage de Kang le conquérant, futur grand méchant Marvel, et de lancer la Phase 5, Peyton Reed et le studio se prennent un peu les pieds dans le tapis.

Forcément, quand on déporte tout le récit dans le Microverse (pardon, le "royaume quantique", question de droits, tout ça), avec ce que ça comporte de designs étranges, de paysages improbables, et de créatures inimaginables, et que l'on lorgne fortement sur Star Wars pour mettre en images la rébellion du peuple du Microverse contre le tyran Kang, ça ne laisse qu'une place limitée au fun et à la légèreté.

Surtout quand on doit le faire en deux heures à peine : le récit de ce Quantumania semble ainsi fréquemment pesant, alourdi, avec un trop plein d'informations, un trop plein de personnages décalés à peine développés, un trop grand sérieux et une trop grande échelle pour un personnage plus à l'aise dans les récits plus "petits". Quantumania paraît trop brouillon, trop approximatif, trop ambitieux pour ses capacités, et honnêtement, le film n'est pas aidé par une direction artistique terne et sombre, qui colore tout le Microverse d'une teinte ambrée assez laide.

Paradoxalement, cependant (et alors que l'internet s'est fait une joie d'en dire du mal), je n'ai pas eu trop de problèmes avec la qualité des effets spéciaux. Ce n'est pas parfait, mais compte tenu du tout numérique nécessaire à l'illustration du Microverse, c'est plus qu'honorable (si l'on excepte les choix artistiques mentionnés plus tôt). Même MODOK, qui a pourtant fait jaser bien du monde, ne m'a pas dérangé, puisqu'il est présenté comme délibérément ridicule et difforme, ce qui est bien reflété à l'écran.

Je n'ai donc pas été vraiment convaincu par les choix artistiques de ce Quantumania, et par la première moitié du métrage. Cependant (un peu comme pour le premier Ant-Man), une fois que les choses s'énervent un peu, que Kang apparaît enfin (très convaincant dans son interprétation), que Reed réutilise les fourmis, la seconde moitié m'a déjà plus satisfait, comme si le film s'était enfin débarrassé de son exposition balourde, de sa mise en place, et passait enfin aux choses sérieuses.

Ce qui fait qu'au final, Quantumania est l'histoire de deux demi-films, et atteint à peine la moyenne, sauvé par sa dernière ligne droite et par Kang. Mais ça reste un début de Phase mollasson, et le moins réussi des trois Ant-Man.

Un petit 3/6, à la limite du 2.75/6

 

 (bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : Secret Invasion, saison 1 (2023)

Publié le 6 Août 2023 par Lurdo dans Thriller, Action, Télévision, Disney, Marvel, MCU, Review, USA, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Romance

Nouvelle série Marvel en 6 épisodes de 35-60 minutes, Secret Invasion s'inspire librement de l'arc du même nom pour proposer un récit d'espionnage inaugurant le versant télévisuel de la Phase 5 du MCU, chapeauté par l'un des producteurs et scénaristes de Mr. Robot...

Secret Invasion, saison 1 (2023) :

Nick Fury (Samuel L. Jackson) revient sur Terre pour faire équipe avec Talos (Ben Mendelsohn) et traquer un groupe de Skrulls rebelles dirigés par Gravik (Kingsley Ben-Adir), qui ont décidé d'installer leur peuple sur Terre en infiltrant les gouvernements et les institutions humaines...

Dans les mains de quelqu'un ayant une vision pour ce programme, Secret Invasion aurait pu être plein de choses : une série d'action spectaculaire et pétaradante ; un buddy movie rigolard et décontracté avec Talos et Fury en compères qui s'envoient des piques ; un thriller paranoïaque où tout le monde est suspect, y compris les plus grands superhéros de la planète ; une étude du personnage de Fury, vu sous un angle plus personnel ; un récit géopolitique tendu finalement assez d'actualité...

En l'état, malheureusement, Secret Invasion n'est rien de tout cela, ou plutôt, c'est un peu de tout cela, mais trop brièvement, le temps d'une scène ou deux, et jamais de manière particulièrement convaincante.

N'y allons pas par quatre chemins, Secret Invasion ne sert à rien : la série commence avec des Skrulls infiltrés un peu partout dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, elle se termine avec une (Super) Skrull (totalement surpuissante) infiltrée dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, et d'une menace skrull infiltrée.

La boucle est bouclée, et les six épisodes de SI donnent un peu l'impression de tourner en rond : chaque épisode (ou presque) se termine par la mort d'un personnage secondaire, on parle de menace nucléaire, de guerre mondiale, d'infiltration à grande échelle, etc... et pourtant, la tension est inexistante, les caméos n'ont pas beaucoup d'impact (même si Don Cheadle et Olivia Colman semblent vraiment beaucoup s'amuser), et l'action est faiblarde, avec comme seuls moments un tant soit peu mémorables une grosse fusillade en épisode 4 et un affrontement de Super-Skrulls dans le final.

Pire : dans cette suite officieuse à ce qui était montré dans Captain Marvel, Nick Fury est à la ramasse, du début à la fin. Il est vieux, il est fatigué, tout le monde lui dit qu'il devrait raccrocher, et la série le dépouille totalement de son aura, ce qui est probablement la pire chose qu'on aurait pu faire au personnage (ça, et le montrer marié à une Skrull... qui travaillait pour l'ennemi).

Bref... je n'ai pas du tout accroché à cette Secret Invasion, qui ressemblait beaucoup à un script de long-métrage artificiellement rallongé pour tenir six épisodes de 40 minutes, et se serait probablement mieux porté avec un budget cinématographique (et un autre scénariste). Probablement la série que j'ai le moins appréciée de tout le MCU...

(ah, et bizarrement, j'ai trouvé que le générique partiellement conçu avec une AI, qui a tant fait parler de lui en mal à la diffusion du pilote, était probablement l'élément le plus réussi de tout le projet)

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1902 : Le cratère (2023)

Publié le 4 Août 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Science Fiction, Science-Fiction, Aventure, USA, Disney, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le cratère (2023) :

À la mort de son père dans les mines de la Lune, Caleb (Isaiah Russell-Bailey) apprend que le contrat de travail du défunt lui garantit une place à bord du prochain vaisseau en partance pour la colonie idyllique d'Omega, à 75 années de voyage de là. Mais partir l'oblige à abandonner ses amis Dylan (Billy Barratt), Borney (Orson Hong) et Marcus (Thomas Boyce), et l'empêche d'exaucer le dernier souhait de son père : avec l'aide d'Addison (Mckenna Grace), fraîchement arrivée de la Terre, la petite bande va dérober un transport lunaire, et partir à l'aventure, explorer un cratère lointain où son père voulait que Caleb se rende...

Encore un de ces films de la fameuse Black List annuelle des meilleurs scripts non produits à ce jour qui, une fois produit et tourné, s'avère assez quelconque. Ici, on a droit à un film d'aventures pour enfants clairement dans le moule Amblin, avec un casting à la représentativité un peu mécanique (ne manquait qu'un Indien ou un Pakistanais) et à l'interprétation inégale, un rythme un peu nonchalant durant la première heure, et des péripéties pas exceptionnelles en soi, notamment parce que le tout est très prévisible.

Après, je ne suis pas (plus) le public visé, mais bon, l'alchimie de cette petite bande est moyenne, et si ce n'était pour cette mise en images d'une société humaine colonisatrice de l'espace façon Elon Musk, avec ses travaux forcés et ces contrats à deux doigts de l'escalavage, il n'y aurait pas grand chose de très mémorable à se mettre sous la dent ici.

Alors ce n'est clairement pas désastreux, c'est bien tourné et les effets numériques sont globalement réussis, mais je n'ai pas été plus convaincu que ça par ce métrage Disney + au ton un peu mélancolique qui se marie parfois mal à l'idée d'un film d'aventures jeunesse 80s et à l'énergie/le dynamisme que cela devrait impliquer.

3.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1862 : Peter Pan et Wendy (2023)

Publié le 20 Juin 2023 par Lurdo dans Aventure, Action, Cinéma, Comédie, Jeunesse, Fantastique, USA, Disney, Review

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Peter Pan et Wendy (2023) :

Alors qu'elle est sur le point d'être envoyée dans une pension pour jeunes filles afin de parfaire son éducation et de préparer son passage à l'âge adulte, Wendy Darling (Ever Anderson) et ses frères John (Joshua Pickering) et Michael (Jacobi Jupe) sont emmenés par Peter Pan (Alexander Molony) et la fée Clochette (Yara Shahidi) vers le Pays imaginaire, où ils vivent des aventures formidables contre les pirates du Capitaine Crochet (Jude Law)...

Mouais. Je ne vais pas mentir en disant que je m'attendais à une adaptation live-action réussie de Peter Pan : les adaptations en prises de vue réelles des films d'animation Disney sont, dans leur ensemble, des ratages peu inspirés, aux ajouts inutiles, bourrés de diversité et de représentativité performatives, et systématiquement dépourvus du moindre charme ou de la magie des originaux... et pour ne rien arranger, je n'ai jamais été grand fan de Peter et Elliott le dragon, précédente adaptation Disney du même réalisateur, adorée par la critique, mais que j'ai toujours trouvée terne et peu engageante.

Donc forcément, ce Peter Pan (renommé Peter Pan et Wendy, parce que girl power, tout ça) partait d'un mauvais pied, malgré une distribution intéressante. Et effectivement, au final, ce Peter Pan est un bon gros bof... en partie pour ce côté woke superficiel dont a été accusé le film : effectivement, entre le changement du titre, la Fée Clochette afro-américaine (qui est très expressive mais est totalement dépouillée de sa personnalité, de sa jalousie, etc), le Peter Pan ethniquement ambigü (et dépourvu du moindre charisme), les Garçons perdus qui sont désormais à 50 % composés de filles, et représentent toutes les ethnies ainsi que certains handicaps (mais sont eux aussi dépourvus de toute personnalité), les pirates de Crochet qui sont désormais mixtes, Tiger Lily princesse guerrière (encore une fois, sans la moindre personnalité), Wendy qui est plus développée et volontaire au point de partager le titre avec Peter... Ça commence à faire beaucoup.

Mais ce n'est guère surprenant : le film est en production depuis 2016, lorsque Disney passait toutes ses adaptations au filtre de la représentativité la plus mécanique et artificielle possible, ce qui a donné lieu à d'innombrables décisions créatives mal avisées.

Ici, cela s'ajoute à une photographie particulièrement terne et délavée (comme dans Peter et Elliott 2016), qui enlève toute la magie du film et de Neverland ; à tout un propos sur le refus de grandir, la peur de l'âge adulte, etc, très appuyé et explicite (alors qu'il aurait dû être subtil, en filigrane, et moins surligné) ; à une bande originale très efficace et enthousiasmante, mais trop souvent en décalage bizarre avec les images, car trop dynamique, trop rythmée et trop symphonique pour ces images sombres et désaturées ; à des chorégraphies laborieuses lors des affrontements de Peter et des pirates, avec des acteurs mal à l'aise, un câblage peu abouti, une grâce totalement absente des mouvements de Pan ; à un Crochet à l'origin story tragique (c'est un ancien Garçon perdu rejeté par Peter) ; à des chansons pirates mal mixées ; et surtout, vrai problème, à un cruel manque d'émotion ou de capital sympathie, voire d'alchimie entre Peter et Wendy (et ce n'est pas dû à la fille de Milla Jovovich, qui tient bien son rôle).

Bref, ce n'est vraiment pas terrible, ça n'a jamais le moindre soupçon de fantaisie ou de légèreté, c'est assez raté, et ça n'arrive pas à la cheville du Peter Pan de 2003 (par contre, c'est nettement meilleur que le Pan de 2015).

2.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1844 : Fantasia 2000 (1999)

Publié le 25 Mai 2023 par Lurdo dans Animation, Comédie, Musique, Cinéma, Disney, Jeunesse, USA, Review, Critiques éclair

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Fantasia 2000 (1999) :

"Suite" du grand classique Disney de 1940, ce Fantasia 2000, supervisé par Roy Disney en personne, est constitué de huit segments de musique classique mis en image par les animateurs Disney, entrecoupés de présentations plus ou moins probantes par des noms établis (qui ne parleront pas du tout aux enfants regardant le film - Steve Martin, Itzhak Perlman, Quincy Jones, Bette Midler, James Earl Jones, Penn & Teller, James Levine et Angela Lansbury - d'autant que l'écriture de ces segments est assez médiocre).

Un résultat globalement inégal, forcément, même si un rapide tour d'horizon des critiques de l'époque souligne bien à quel point Fantasia et Fantasia 2000 sont difficiles à critiquer : chaque spectateur aura son segment préféré, que ce soit pour son thème, sa musique ou ses choix graphiques, et à l'inverse, un segment qui ne fonctionne pas du tout pour lui.

J'ai notamment vraiment apprécié Pines of Rome, avec ses baleines celestes volant dans l'océan, sous la glace, dans les airs et parmi les étoiles - joli et poétique, bien qu'un peu redondant sur la durée ; Rhapsody in Blue, une ôde au New-York des années 30 dans le style de Al Hirschfeld - plutôt amusant ; Le Stoïque soldat de plomb, sur du Chostakovitch - graphiquement très réussi, même si la musique est moins mémorable ; et le Carnaval des animaux, avec ses flamands roses frénétiques (probablement mon segment préféré, ludique et rigolo)...

Moins efficaces, l'introduction du film, très abstraite, sur Beethoven ; et l'Oiseau de feu de Stravinsky, une illustration du combat de Mère Nature contre la destruction générée par un volcan : pas désagréable et visuellement travaillé, mais je ne suis pas fan du style adopté.

Et le seul ratage de ce métrage, à mon sens, est donc une relecture de l'Arche de Noé centrée sur Donald, et mis en musique sur un Pomp and Circumstance rapiécé : non seulement le tout paraît très hâché, comme si les animateurs avaient taillé dans la masse d'un récit plus conséquent, mais en plus le rendu graphique très moderne, façon animation 2D (parfois sommaire) lissée et colorisée par ordinateur, m'a franchement rebuté.

Dans l'ensemble, une suite de Fantasia qui n'est pas à la hauteur de son modèle, mais qui n'est pas mauvaise pour autant. Le défi était de toute façon difficile, voire impossible, à relever, et les studios Disney s'en sont sortis de manière somme toute plutôt honorable.

Un petit 4/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1843 : Mon martien bien-aimé (1999)

Publié le 24 Mai 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Disney, Jeunesse, Science Fiction, Critiques éclair, Science-Fiction, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mon martien bien-aimé (My Favourite Martian - 1999) :

Tim (Jeff Daniels), producteur TV sur une chaîne locale, peine à être pris au sérieux par son patron, ou par la fille de celui-ci, Brace (Elizabeth Hurley), présentatrice vedette. En difficulté, il croit trouver l'histoire du siècle lorsqu'il assiste à un crash mystérieux dans le secteur, mais lorsque le responsable de ce crash, un Martien (Christopher Lloyd), s'invite chez lui le temps de faire des réparations, le quotidien de Tim part rapidement en vrille...

Adaptation Disney de la sitcom des années 60, Mon martien bien-aimé est assez typique de ces métrages Disney de la fin des années 90 ressemblant plus à des téléfilms Disney Channel inaboutis qu'à autre chose : c'est mollasson, l'écriture est faiblarde, les effets spéciaux inégaux, John Debney tente de singer d'autres compositeurs (notamment Elfman) à la musique, et tout le monde cabotine joyeusement, certains mieux que d'autres.

Le vrai problème, honnêtement, c'est que cette comédie n'est tout simplement pas très drôle ou divertissante, malgré les efforts de Christopher Lloyd : entre Daniels un peu transparent, Darryl Hannah enlaidie pour la rendre plus "accessible", Elizabeth Hurley qui joue les bimbos manipulatrices, la combinaison vivante du Martien qui n'a pas une réplique drôle ou une scène réussie, ça ne vole vraiment pas très haut, et il m'a fallu regarder le tout en plusieurs fois pour arriver à la fin.

2/6 

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Les bilans de Lurdo : Star Wars - Visions, volume 2 (2023)

Publié le 14 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Anthologie, Aventure, Disney, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, France, Espagne, Irlande, Chili, UK, Corée, Inde, Japon, Afrique du Sud, Star Wars

Après un premier volume assez bien accueilli par la critique, mais très porté sur l'Asie et le style anime (avec ce que ça implique de clichés, de similarités stylistiques, thématiques, etc), retour de cette anthologie Star Wars en 9 épisodes d'un petit quart d'heure chacun, ayant pour but de nous faire découvrir l'univers Star Wars du point de vue de divers studios d'animation internationaux.

Star Wars - Visions, volume 2 (2023) :

À nouveau, donc, neuf épisodes au programme, cette fois-ci proposés à un plus grand nombre de pays, assurant ainsi une diversité stylistique et formelle plutôt agréable.

- 2x01 - Sith (El Guiri, Espagne) : Une ex-Sith repentie vit désormais isolée sur une planète lointaine, où elle tente de maîtriser l'art de la peinture. Mais son ancien Maître Sith la retrouve... 

Un court à l'esthétique très épurée, avec éclaboussures de peinture et traits de crayonnés, pour un résultat dynamique et joli, avec une patte bien particulière. Ça commence plutôt bien.

- 2x02 - Screecher's Reach (Cartoon Saloon - Irlande) : Incitée par un mystérieux collier qu'elle porte autour du cou, Daal, une fillette exploitée par l'Empire, part avec ses amis explorer une grotte réputée pour être hantée...

On retrouve ici clairement le style du studio irlandais derrière Wolfwalkers et autres, pour un récit simple, visuellement travaillé et détaillé, et au twist final efficace, rappelant la façon manipulatrice dont certains groupuscules bien réels recrutent en profitant du malheur d'autrui.

- 2x03 - In the Stars (Punkrobot - Chili) : Ultimes survivantes de la destruction écologique provoquée par l'Empire sur leur planète, Koten et Tichina tentent de survivre et de dérober de l'eau potable aux installations impériales...

Un court en stop-motion, et au message écologique très présent, mais qui ne m'a pas passionné plus que ça. C'est visuellement assez joli, mais sans plus, globalement.

- 2x04 - I'm am your Mother (Aardman - UK) : D'extraction populaire, Anni est apprentie-pilote à l'académie de Wedge Antilles, et a atteint l'âge où l'on a honte de ses parents. Lorsque vient le moment de prendre part à une course de vaisseaux parents-élèves, elle n'en parle pas à sa mère...

Les Anglais du studio Aardman nous proposent de la véritable stop-motion, pour un court assez typiquement british, avec humour, décalage, et une petite touche de lutte des classes. J'ai bien aimé.

- 2x05 - Journey to the Dark Head (Studio Mir - Corée du Sud) : Ara, l'une des gardiennes d'un temple aux pierres capables de prédire l'avenir, se persuade que la guerre entre Jedi et Sith dépend des deux statues colossales les représentant et se dressant au-dessus du temple. Avec un jeune padawan, elle entreprend alors de détruire la statue symbolisant le Côté Obscur...

Et zou, un studio asiatique, et on retombe dans les clichés de l'anime le plus generique possible. Alors oui, c'est visuellement ambitieux et bien animé, tout en étant bourré d'action... mais ça ne m'a pas du tout intéressé, d'autant que la conclusion était cousue de fil blanc.

- 2x06 - The Spy Dancer (Studio La Cachette - France) : En pleine occupation impériale, Loi'e, danseuse vedette d'un cabaret aérien et membre de l'Alliance rebelle, réalise que l'officier qui assiste à leur spectacle pourrait bien lui avoir dérobé son enfant, des décennies plus tôt...

Un studio francais qui nous parle de la Résistance, c'est finalement assez approprié, et ça parvient à donner corps à son univers, à son cadre et à ses personnages en quelques minutes à peine, ce qui est une jolie réussite.

- 2x07 - The Bandits of Golak (88 Pictures - Inde) : Charuk et Rani, frère et sœur, tentent de traverser le pays discrètement en train, pour rejoindre la ville de Gorak, et s'y réfugier. Mais les pouvoirs étranges de Rani attirent sur eux l'attention de l'Empire...

Court-métrage indien à l'esthétique prononcée et aux personnages à l'animation un peu raide (et au design semi-3D rappelant les personnages des jeux TellTale), pour un tout pas désagréable, mais un peu dérivatif et au doublage inégal.

- 2x08 - The Pit (Lucasfilm + D'art Shtajio - Japon) : Abandonnés par l'Empire au fond d'un immense trou après l'avoir creusé à la recherche de cristaux Kyber, des ouvriers ne peuvent compter que sur le courage de l'un des leurs pour demander de l'aide...

Un style graphique très approximatif (façon "on fait de l'anime mais on le fait délibérément mal"), pour un court qui ne m'a pas fait grande impression.

- 2x09 - Aau's Song (Triggerfish - Afrique du Sud) : Les habitants de la planète Korba tentent de purifier les cristaux kyber touchés par les Sith, et seule la voix d'Aau, une fillette, semble capable de ce miracle...

Un court sud-africain au rendu visuel très mignon et "tactile", en stop-motion, avec un charme certain, notamment au niveau des accents locaux et de la musique. Très sympathique et, soyons fous, touchant.

 - Bilan -

Une saison qui m'a nettement plus enthousiasmé que la première fournée d'épisodes de 2021, et il ne faut pas chercher plus loin que la diversité des styles et des approches pour expliquer cette réaction : je ne suis pas grand fan d'anime, et le fait d'avoir de la 2D européenne, de l'animation image par image, de la semi-3D, etc, fait que cette seconde saison ne donne jamais l'impression de se répéter visuellement.

Thématiquement, cependant, c'est un peu différent, avec une forte insistance sur les jeunes enfants sensibles à la Force qui doivent cacher ou révéler leur don et être recrutés par un camp ou un autre ; c'est un peu comme la fascination de la saison 1 pour les cristaux Kyber, qui d'ailleurs reviennent ici dans plusieurs cours : à se demander si Lucasfilm et Disney n'ont pas fourni à tous les studios un cahier des charges avec des suggestions de thèmes récurrents.

Quoiqu'il en soit, je retiens de cette saison 2 ses deux premiers épisodes, les épisodes anglais et français, et le tout dernier, issu d'Afrique du Sud : cinq épisodes sur neuf, soit plus de la moitié, et ce sans que les épisodes restants ne soient particulièrement mauvais.

Autrement dit : bilan global assez positif.

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Un film, un jour (ou presque) #1833 : Frère des ours (2003)

Publié le 10 Mai 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Cinéma, Jeunesse, Critiques éclair, Review, Disney, USA, Fantastique

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Frère des ours (Brother Bear - 2003) : 

Parce qu'il a préféré chasser un ours ayant dérobé de la nourriture à sa tribu, Kenai (Joaquin Phoenix) est transformé en ours par les esprits de la forêt, et doit trouver un moyen de rejoindre la montagne sacrée pour tenter de renverser le sort. Mais en chemin, il croise le chemin de Koda (Jeremy Suarez), un jeune ourson séparé de sa mère, au contact duquel il va acquérir un nouveau respect pour la vie sauvage...

Un Disney de la période creuse, visuellement plutôt joli (les couleurs, les décors, les effets visuels) et assez bien animé, mais narrativement assez convenu et peu engageant.

Scénaristiquement, ce n'est pas mauvais, loin de là, mais l'humour canadien des caribous est très quelconque, et ça manque peut-être d'implication émotionnelle... d'autant que le tout n'est franchement pas aidé par les chansons de Phil Collins, insipides, génériques, pop et quasiment hors-sujet d'un point de vue sonore (la chanson d'ouverture interprétée par Tina Turner, les divers montages musicalement datés).

Un Disney très mineur, donc, qui ponctuellement est à la limite de donner des leçons maladroites (encore une fois, les paroles des chansons de Collins n'aident pas) et qui ne vaut vraiment que pour ses visuels.

2.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1827 : La ferme se rebelle (2004)

Publié le 2 Mai 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Western, Review, USA, Disney, Musique

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La ferme se rebelle (Home on the Range - 2004) :

Lorsque leur ferme est menacée d'être revendue au plus offrant, trois vaches - Maggie (Roseanne Barr), Mrs. Calloway (Judy Dench) et Grace (Jennifer Tilly) - décident de tenter de capturer Alameda Slim (Randy Quaid), un voleur de troupeaux, afin de toucher la prime qui est offerte pour ce bandit de grand chemin. Pour les aider, elles peuvent compter sur Lucky Jack (Charles Haid), un lapin, et Buck (Cuba Gooding Jr), un cheval amateur de kung-fu rêvant d'entrer au service de Rico (Charles Dennis), un chasseur de primes de légende...

Un Disney de la période creuse de la firme (entre Tarzan et La Princesse et la grenouille/Raiponce), où 2 films sur 3 étaient des déceptions inabouties, ce Home on the Range ne déroge pas à cette règle malheureuse, et propose ainsi un spectacle western auquel je n'ai pas du tout accroché.

Déjà, parce que le western, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais aussi parce que le trait de l'animation est assez peu esthétique, que la caractérisation est basique, que l'humour est franchement faiblard (une vache qui rote, trop mdr), et que finalement, ce n'est tout simplement pas très intéressant à suivre, tout ça.

Ajoutez à cela des chansons assez inégales, pourtant signées Menken (la seule chanson que je retiens, c'est celle du méchant qui yodle, parce qu'elle est accompagné d'une jolie illustration visuelle), et voilà, un Disney qui ne laisse vraiment pas un souvenir impérissable, malgré quelques moments aux bruitages et au slapstick très old school, et une dernière ligne droite plutôt dynamique.

2.25/6 

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 3x07-08 + bilan (2023)

Publié le 22 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Disney, Science-Fiction, Science Fiction, Star Wars, Review, USA, Télévision

Début de saison 3 assez frustrant, avec une parenthèse assez peu utile, suite inégale avec toujours un focus inintéressant sur les traditions mandaloriennes, ou encore un épisode bourré de guests WTF : jusqu'à présent, la saison 3 du Mandalorien a peiné à me convaincre, semblant se perdre dans un développement peu probant de l'univers, et ne plus rien avoir à dire sur Grogu/Din Djarin, éclipsés par Bo-Katan et toute sa bande. Espérons que ces deux ultimes épisodes de la saison vont réussir à changer la donne...

Star Wars : The Mandalorian - 3x07-08 (2023) :

- 3x07 : Après avoir réuni les Nights Owls avec la Death Watch, Bo-Katan emmène les siens à la reconquête de Mandalore. Mais sur place, ils découvrent une présence inattendue...

Mouais. Avant-dernier épisode de la saison, qui ramène le Moff Gideon sur le devant de la scène, au travers d'une scène de Conseil des anciens de l'Empire, pas désagréable du tout et bourrée de fanservice, et à la toute fin de l'épisode, dans un face à face final là aussi intéressant.

Malheureusement, le reste de l'épisode est très anecdotique, entre les platitudes habituelles sur Mandalore et les divisions qui règnent entre les Mandaloriens, les grosses ficelles narratives assez forcées (la grosse bestiole inutile qui attaque le convoi, le piège, la capture de Djarin, le sacrifice du Mandalorien à la gatling), et une impression de catapultage des intrigues pour conclure au plus vite, après une saison de surplace.

Alors oui, ponctuellement, il y a des idées amusantes (Grogu dans son mécha, c'est à la limite du ridicule, mais ça marche - même si Grogu fait toujours vraiment pièce rapportée dans le récit), et visuellement, c'est assez réussi (les Dark Troopers et Gideon en beskar, la garde prétorienne), mais globalement, ça reste assez moyen, tout ça, même si ça avance enfin.

- 3x08 : Alors que Din Djarin est prisonnier des troupes de Gideon, Bo-Katan et son armée décident de tout faire pour reprendre Mandalore...

Mwébof. Autant c'est plutôt nerveux et rythmé, avec de l'action, de l'action, encore de l'action, et toujours plus d'action sur terre et dans les airs, autant au final, cet ultime épisode tombe un peu à plat, façon "tout ça pour ça ?".

Probablement parce que le scénario s'échine à clore un maximum de sous-intrigues et à éliminer de manière catapultée le plus d'éléments possible, comme les clones de Gideon, le Sabre noir (détruit sans que personne ne semble s'en émouvoir), la reconquête de Mandalore, etc : tout est bouclé de manière un peu précipitée, entre deux combats, et l'on ne peut s'empêcher de voir là le symptôme de réécritures de dernière minute (il n'y a qu'à voir les différences entre les storyboards du générique de fin et l'épisode en lui-même).

Alors en tant qu'épisode à part entière, on ne s'ennuie pas. En tant que season finale, par contre, c'est sans surprise, un peu bordélique, et un peu décevant.

 

- Bilan saisonnier -

Comme je le disais en introduction, une saison qui semble vraiment se chercher, et qui ne parvient plus à faire exister ses protagonistes originaux (Din Djarin et l'Enfant) tant ils ont été rattrapés par les lubies de Favreau et Filoni, et par le reste de l'univers Star Wars.

Plus que jamais, je reste persuadé que l'arc Djarin/Grogu aurait dû se conclure (du moins pour un temps) sur le départ de l'Enfant avec Luke, ce qui aurait pu forcer les scénaristes à développer le personnage de Djarin dans des directions intéressantes, de nouveau en solitaire après deux saisons en compagnie de Grogu.

Mais au lieu de cela, on se retrouve avec un personnage-titre dont toute l'évolution des les deux premières saisons de la série est rebootée, pour le faire replonger dans sa "secte", et le ramener à l'archétype mandalorien qu'il était au début de la série.

Et comme en plus, Grogu ne fait plus que de la figuration (le mystère sur ses origines, ses pouvoirs, sa relation avec Djarin, tout ça est plus ou moins réglé), les scénaristes se rabattent donc sur le reste de l'univers Star Wars, tentant de toutélier de nombreux pans de ce dernier (animation, cinéma, romans, etc) en un tout cohérent et ambitueux.

Ce n'est pas forcément surprenant : chez Lucasfilm, Filoni a toujours été le spécialiste es continuité, habitué à boucher les trous de cette dernière et à lier ce qui pouvait être lié, entre l'univers étendu et la continuité actuelle de Star Wars. Et Favreau, lui, le "faiseur", showrunner et scénariste au quotidien de la série, de se reposer naturellement beaucoup sur Filoni et sur le fanservice de l'univers, pour que la mayonnaise prenne.

Mais Filoni est occupé ailleurs, avec la série Asokha, la série Skeleton Crew, ou encore son projet de film crossover de toutes les séries Star Wars actuelles : a-t-il été moins présent, cette saison, sur The Mandalorian, ce qui expliquerait les errances du scénario ? Ou au contraire, a-t-il été plus présent, pour assurer une continuité globale avec les autres projets Star Wars en cours, et imposer son désir de revenir encore sur les Mandaloriens ?

Allez savoir. Une chose est sûre, cette saison 3 du Mandalorien ne m'a pas convaincu, brouillonne et décousue, se concentrant trop sur Bo-Katan et sur la secte dont est issu Mando, tout ça pour accoucher d'un final prévisible et assez frustrant. 

Bof, en somme. 

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Un film, un jour (ou presque) #1819 : The Wild (2006)

Publié le 19 Avril 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Disney, Review, USA, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Wild (2006) :

Lorsque son fils Ryan (Greg Cipes) s'échappe du zoo new-yorkais où ils vivent et monte à bord d'un bateau en direction de l'Afrique, Samson (Kiefer Sutherland), un lion fier et puissant, s'évade lui aussi, accompagné de Nigel (Eddie Izzard), un koala flegmatique, de Larry (Richard Kind), un anaconda idiot, de Bridget (Janeane Garofalo), une girafe, et de Benny (Jim Belushi), un écureuil amoureux de Bridget. Mais une fois sur place, la réalité de la vie sauvage les rattrape, lorsqu'ils sont confrontés à Kazar (William Shatner), à la tête de sa tribu de gnous carnivores...

Retour sur un vieux Disney (techniquement, un métrage réalisé par un studio externe canadien pour Disney) à la réputation désastreuse, car sorti un an après Madagascar, aux similarités flagrantes. Et peu importe que ce soit le film de Dreamworks qui ait précipité sa production et sa sortie pour prendre de vitesse le film Disney mis en chantier avant (la bonne vieille stratégie Katzenberg), The Wild est sorti en second, et a été crucifié pour cela.

Mais pas que... parce qu'effectivement, le film n'est pas terrible du tout. Entre le score de Silvestri assez générique, les chansons médiocres, le rythme faiblard, le doublage très caricatural et bourré d'accents et de caractérisations bancales, ou encore le rendu visuel bizarre, à mi-chemin entre réalisme des textures et animations de cartoon (sans oublier les arrière-plans assez pauvres), il n'y a pas grand chose à se mettre sous les crocs, ici.

Et puis difficile de se défaire de l'impression que la plupart des péripéties ne sont que des ébauches, comme si le script ou le récit avait été amputé de morceaux, çà ou là, histoire de gagner du temps de production et de sortir le plus vite possible.

Énorme bof, en somme. 

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1818 : Le nouvel espion aux pattes de velours (1997)

Publié le 18 Avril 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Jeunesse, Critiques éclair, Disney, Review, USA, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le nouvel espion aux pattes de velours (That Darn Cat - 1997) :

Patti (Christina Ricci), une adolescente sarcastique, s'ennuie ferme dans la petite bourgade d'Edgefield, Massachusetts, jusqu'à ce que son chat DC, grand vadrouilleur, revienne un jour avec un mystérieux collier : une montre où quelqu'un a gravé un appel à l'aide. Rapidement, elle comprend que c'est là la montre d'une gouvernante dont l'enlèvement fait les gros titres des journaux. Avec l'aide d'un agent gouvernemental balbutiant, Zeke (Doug E. Doug), elle décide alors de mener l'enquête en retraçant les aventures nocturnes de son chat...

Remake du film Disney de 1965, lui même adapté d'un roman de 1963, cette version 1997 de l'Espion aux pattes de velours s'avère assez typique de son époque : c'est à la limite du téléfilm Disney Channel, c'est frénétique, il y a du ska-punk au générique, l'héroïne est une Christina Ricci sarcastique et cassante, Doug E. Doug est en mode Chris Tucker, et c'est assez médiocre dans l'ensemble, trop puéril et cartoony pour vraiment fonctionner.

Et puis il y a pas mal d'éléments sous-exploités, au milieu de tous ces personnages secondaires caricaturaux (j'aurais bien aimé que le côté surnaturel, avec les lumières qui fluctuent et la température qui chute brutalement à 20 h, soit développé plutôt que totalement ignoré), ou que le tout ne se termine pas par une grande poursuite automobile interminable et lassante.

Après, reste un protagoniste félin assez sympathique (et sage) et un film qui n'est pas désastreux, mais globalement quelconque au possible.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1813 : La Nuit au Musée - Le retour de Kahmunrah (2022)

Publié le 11 Avril 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Review, USA, Jeunesse, Cinéma

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Nuit au Musée - Le retour de Kahmunrah (Night at the Museum : Kahmunrah Rises Again - 2022) :

Parce que le nouveau gardien du Musée a démissionné, terrifié, Larry propose à son fils de prendre le poste de gardien de nuit, lui qui est déjà familier des excentricités des habitants des lieux. Nick accepte, mais sans grande motivation... et dès sa première nuit au Musée, l'apprenti musicien libère le pharaon Kahmunrah, bien décidé à se venger de la famille de Larry.

Une suite animée à la franchise Nuit au Musée (qui n'a jamais atteint des sommets et s'essoufflait déjà un peu vers la fin), qui perd une grande partie de l'intérêt de cette dernière, à savoir des œuvres d'art, antiquités, dioramas et reconstitutions qui prennent vie... en prises de vue réelles/numériques, avec des acteurs familiers et attachants.

Ici, comme tout est de l'animation 2D assez moyenne et simpliste, que les acteurs les plus connus de la franchise ne reprennent pas leur rôle au doublage, et que le tout adopte délibérément un ton plus infantile et immature bourré de slapstick, on a trop souvent l'impression de regarder un pilote de série animée pour enfants adaptée de la franchise...

Ce qui n'est guère surprenant, puisque le projet a vu le jour chez la Fox sous la forme d'une série télévisée, avant d'être reformaté en métrage unique lors de l'acquisition de Fox par Disney.

Bref, un gros pilote de 70 minutes, pas désagréable à suivre, plein d'action, mais jamais très inspiré dans son écriture (à un gag ou deux près, avec notamment quelques répliques qui font mouche) ou passionnant, notamment quand les scènes d'action s'enchaînent et se ressemblent dans la dernière demi-heure.

Et puis Seth, le dieu du chaos stéréotypé comic relief arabe rondouillard, mouais.

3/6, pas plus.

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 3x04-06 (2023)

Publié le 8 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Disney, Science Fiction, Science-Fiction, Star Wars, Review, USA, Télévision

Le début de la saison 3 de The Mandalorian m'a laissé assez frustré, la série semblant manquer de direction, hormis celle de "les us et coutumes des Mandaloriens, c'est trop passionnant, attardons-nous encore dessus". Soit exactement ce qui ne m'intéresse guère dans la série, qui en plus s'est permis une parenthèse lorgnant fortement sur Andor et sa politique ambivalente...

Star Wars : The Mandalorian - 3x04-06 (2023) :

- 3x04 :  Alors que Grogu commence son entraînement pour devenir un Mandalorien, un enfant du campement est enlevé par une créature ailée, forçant Bo-Katan et un groupe de Mandaloriens à partir à son secours...

Après l'épisode 03 en mode "on fait du sous-Andor totalement détaché du reste de la saison", place à "on fait un mini-épisode de 25 minutes sur du vide une péripétie sans intérêt de la vie des Mandaloriens". Je n'ai pas aimé. En même temps, je le répête depuis le début : je me contrefous totalement des traditions et de la mythologie mandaloriennes, qui semblent tant fasciner Filoni et Favreau, et je trouve même assez malsain le fait que l'indoctrination de Grogu et de Bo-Katan dans cette frange radicale extrémiste du peuple mandalorien soit présentée comme quelque chose de bienveillant et d'exemplaire, voire de mignon (pour Grogu).

Alors certes, les scènes d'action étaient réussies (que ce soit le sauvetage en plein vol, ou les flashbacks de Grogu façon traumatisme du Vietnam qui montrent comment il a été sauvé de l'Ordre 66 par Ahmed Best), mais comme elles ne font que remplir du temps d'antenne, et ne font pas du tout progresser l'intrigue (on est à mi-saison, tout de même), bon gros bof.

- 3x05 : Parce que Nevarro est attaqué par le pirate Gorian Shard et son bombardier, et que la Nouvelle République refuse de les aider, Greef envoie un appel à l'aide... qui parvient aux oreilles de Din Djarin et de ses comparses mandaloriens.

Un épisode plein d'action plutôt réussie, après un début en mode "la Nouvelle République n'est qu'une bande d'incapables à la bureaucratie étouffante" finalement dans la droite continuité de l'épisode 03.

Au passage, petit caméo de Zeb, de la série Rebels, avant que le show ne continue dans son entreprise de réhabilitation et de vénération des Mandaloriens, ici présentés comme un super commando d'élite qui vient libérer Nevarro, avant de faire de Bo Katan leur patronne de facto.

Malgré cela, c'était agréable à suivre, rythmé... reste à voir si la seconde moitié de saison continuera sur le même chemin.

- 3x06 : Pour retrouver les anciennes troupes de Bo-Katan, devenues mercenaires, cette dernière, Grogu et Din Djarin se rendent sur la planète Plazir-15, où le couple royal (Jack Black, Lizzo) leur explique que certains de leurs droïdes impériaux rénovés se comportent étrangement...

Un épisode à la limite de la parodie décomplexée, qui voit Bo-Katan et Djarin, en mode good cop et bad cop d'un buddy movie à l'ancienne, mener une enquête policière improbable (un bon gros prétexte, honnêtement, d'un point de vue narratif) dans les bas-fonds d'une planète idyllique, avec échanges goguenards, bar à robots, morgue, interrogatoires et caméos WTF (outre Jack Black et Lizzo, il y a Christopher Lloyd, qui cabotine comme pas deux). 

Alors c'est amusant à suivre mais presque hors-sujet, et surtout ça contraste violemment avec le sérieux papal des platitudes mandaloriennes du reste de la saison, ou du duel final de cet épisode, à l'issue évidente (tout comme la pirouette narrative sur le Darksaber, qui ne fait que renforcer à quel point toutes ces idées de credo et de valeurs mandaloriennes sont creuses au possible).

En même temps, dès la première scène, le ton était donné, avec cette variation sur Roméo et Juliette à la sauce Mon Calamari et Quarren : distrayant, rigolo, ça décoince un peu une saison raide comme un piquet, mais ça arrive tout de même comme un cheveu sur la soupe.

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1805 : Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022)

Publié le 31 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Marvel, MCU, Disney, Review, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, USA

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Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022) :

Après la mort inattendue de T'challa, le Wakanda devient la cible des intérêts de toutes les nations du monde, bien décidées à mettre la main sur le vibranium tout puissant. Mais lorsqu'une source sous-marine de vibranium est découverte, une attaque meurtrière sur l'équipe d'exploration responsable de cette trouvaille voit le Wakanda accusé. En réalité, cette attaque est l'œuvre de Namor (Tenoch Huerta Mejía), dieu vivant d'une peuplade amphibie ayant bâti une civilisation sous-marine autour de la puissance du vibranium, et bien décidé à ne pas laisser le monde du dessus s'approprier ce qui est sien...

Mouais. Un peu déçu, je dois dire, au visionnage de cette suite brouillonne (pas forcément surprenant, puisque Marvel a dû tout repenser au dernier moment suite au décès de Chadwick Boseman, en plus de décaler un tournage par faute de pandémie), que je placerais en dessous de l'original (et pourtant, je ne suis pas forcément le plus grand fan du premier Black Panther, à la base.

Le souci, en fait, outre le manque d'une vrai présence centrale autour de laquelle le récit graviterait (Chadwick n'est plus, et honnêtement, Shuri est assez délibérément antipathique, dans ce métrage), c'est que Black Panther 2 est un film tellement sombre (visuellement et thématiquement), tellement alourdi par le deuil de Chadwick et ses conséquences, qu'il peine à laisser de la place à son côté superhéroïque, et qu'il rate ainsi systématiquement toutes ses entrées : la première apparition de Namor, la première armure de Riri, la découverte de Talokan, la première apparition de Shuri en Panther, la première apparition des Midnight Angels, la première apparition d'Ironheart, etc... systématiquement, c'est brouillon, fait à la va-vite, avec une illustration musicale pleine de morceaux hip hop/rnb/afro qui éclipse totalement ce qui faisait la force du premier BP (sa bande originale), et ça finit par tomber à plat.

Ajoutez à cela un script parfois maladroit (les Français au Mali, au début, LOL), manquant fréquemment de clarté (le pourquoi du comment des Talokanais, des différentes couleurs de peau, des oreilles pointues, etc), et peinant à rendre attachant ou surprenant le parcours de son héroïne (honnêtement, le parallèle évident et surligné entre Talokan et le Wakanda, qui fait changer d'avis Shuri in extremis, était plus que téléphoné, et c'est limite si j'avais plus de sympathie pour Namor que pour les Wakandais fréquemment trop orgueilleux et arrogants).

Ça se regarde, c'est bien produit, les costumes sont excellents et la scène durant laquelle la Reine passe un savon à Okoye est remarquable, mais dans l'ensemble, léger bof pour ce métrage gentiment inégal, qui ne parvient jamais réellement à s'extirper de l'ombre de Chadwick Boseman.

Un petit 3/6, pour terminer la phase 4 du MCU de manière un peu faiblarde.

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1801 : Willow - Behind the Magic (2023)

Publié le 27 Mars 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Review, USA, Disney, Comédie

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Willow - Behind the Magic (2023) :

Making-of d'une trentaine de minutes revenant sur le tournage de la série Willow, chroniquée hier en ces pages, et diffusée, comme la série, sur Disney +.

Au premier abord, pas grand chose à dire de plus, puisqu'on est ici vraiment dans une featurette promotionnelle inoffensive, comme on en trouvait beaucoup à une époque dans les bonus de dvd : tout le monde s'entend bien, tout le monde s'amuse, on rigole, les paysages sont jolis, ça présente les décors, les costumes, la distribution, les effets, la genèse du projet, ça se félicite de l'inclusivité de la série, etc...

Et puis on s'aperçoit qu'en fait, cette featurette est presque un épisode bonus de Life is Short, la comédie de Ricky Gervais/Warwick Davis qui présentait ce dernier comme un connard arrogant, imbu de sa personne, persuadé d'être une superstar de l'industrie cinématographique anglaise et d'avoir tous les talents du monde.

On retrouve donc ici ce Warwick, ravi de renouer avec l'univers de Willow 35 ans après, et s'assurant, en se livrant à des actes de sabotage, qu'on ne lui vole pas la vedette sur SON projet. Plutôt amusant, au final, même si ça parasite un peu le côté making-of de la série.

4/6 

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Les bilans de Lurdo : Willow, saison 1 (2022)

Publié le 26 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Romance, Disney, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, USA, Review, Télévision

Huit épisodes de 40-55 minutes, chapeautés par Jonathan Kasdan (fils de Lawrence Kasdan, frère de Jake Kasdan, et co-scénariste de Solo) et produits par Lucasfilm, voilà ce qui constitue la première saison de ce Willow, suite du film de 1988 réalisé par Rob Howard, diffusée sur Disney + en fin d'année dernière...

Willow, saison 1 (2022) :

20 ans après la mort de la Reine Bavmorda, le prince Airk (Dempsey Bryk), fils de la Reine Sorsha (Joanne Whalley) et de Madmartigan (Val Kilmer), est enlevé par les Gales, un groupe de créatures monstrueuses au service de la Crone, une sorcière maléfique. Sa sœur Kit (Ruby Cruz) part alors à sa rescousse, traversant le royaume en compagnie de Jade (Erin Kellyman), apprentie-chevalier, du Prince Graydon (Tony Revolori), promis à Kit, de Thraxus Boorman (Amar Chadha-Patel), un ancien compère de Madmartigan, et de Willow Ufgood (Warwick Davis), le légendaire sorcier nelwyn qui tente de former Elora Danan (Ellie Bamber), future impératrice amoureuse d'Airk...

On l'oublie souvent, mais dans le film de 1988, Warwick Davis n'avait que 17-18 ans, ce qui faisait donc du métrage de Ron Howard une aventure initiatique young adult avant l'heure. Il ne faut donc pas s'offusquer (comme énormément de critiques en ligne l'ont fait, agrémentant leur prose d'accusations de wokisme et de "viol d'un classique de leur enfance") de voir ici une série très orientée young adult, avec des protagonistes jeunes, dans un récit qui mêle plusieurs archétypes classiques du genre (la princesse rebelle refusant d'être mariée contre son gré, le prince traumatisé qui se découvre sorcier, l'orpheline qui devient chevalier, la jeune cuisinière qui découvre qu'elle est l'Élue, le mercenaire couard qui se découvre une conscience, les forces du Mal qui se réveillent), et les confie à une distribution sympathique de jeunes acteurs attachants.

Est-ce que ça en fait pour autant une bonne série tout court ? Pas exactement : si j'ai plutôt apprécié le programme, il y subsiste bon nombre de scories laissant une impression d'inabouti, un peu comme dans de nombreuses autres séries pensées pour le streaming (notamment sur Disney+).

Commençons par les bons points : la direction artistique est très réussie, avec une belle utilisation du budget et des décors naturels du pays de Galles (j'avoue avoir aussi un gros faible pour les décors de la Cité Immémorielle, avec ses statues immenses en ruine, qui font très Conan) ; l'interprétation est globalement compétente de bout en bout (même si léger bémol pour Warwick Davis, qui est très monocorde et récitatif pendant la moitié du programme - ça s'améliore dans le dernier tiers) ; les effets spéciaux sont globalement réussis, qu'ils soient numériques ou pratiques ; il y a de très beaux plans (en particulier vers la fin de la saison, avec ses duels de sorcellerie, etc) ; les relations entre les personnages sont plutôt bien écrites (qu'elles soient LGBTQ ou non) et dans l'ensemble, l'utilisation des archétypes de la fantasy donne lieu, ici ou là, à des interprétations amusantes (les trolls, qui passent de créatures féroces et simiesques dans le film à gardiens de prison distingués ici) et à des sous-intrigues plutôt convaincantes, qui évoquent parfois même des quêtes arthuriennes (et John Boorman).

Par contre, comme bon nombre de séries de streaming, on remarque très vite des problèmes de structure et de rythme global, avec notamment des éléments (souvent du fanservice) qui semblent le produit de gros raccourcis narratifs ou de facilités d'écriture (les Brownies). Certains épisodes font énormément de surplace, d'autres consacrent un temps indû à certaines digressions (Christian Slater, les Bone Reavers et leur campement, les bûcheronnes WTF), ou, au contraire, les survolent, comme s'ils avaient été coupés au montage, ou retirés de la toute dernière version du script, quelques heures avant le tournage...

D'un point de vue artistique, il y a aussi une tendance inutile à moderniser l'univers, que ce soit au niveau des dialogues (c'est plus flagrant dans certains épisodes que d'autres), des costumes (pour le coup, ça ne m'a pas dérangé un seul instant) ou de l'utilisation d'une illustration musicale pop moderne pour certaines scènes - en théorie, pourquoi pas, mais ici, ça a plus tendance à sortir le spectateur du récit qu'autre chose.

D'autant que le score de James Newton Howard, s'il fait de brefs clins d'œil aux thèmes classiques de Willow composés par James Horner, peine à s'imposer par ailleurs, avec un thème principal qui se fait une petite place... et le reste qui s'efface.

La série a donc des qualité et des défauts, et le tout s'équilibre plus ou moins, à mes yeux, pour donner quelque chose d'assez moyen (ce qui se traduit, je suppose, par "c'est de la grosse m*rde" dans l'esprit du spectateur d'aujourd'hui, biberonné aux "en dessous de 7/10, un film/livre/série/jeu est forcément à ch*er et ne mérite pas d'exister" imposés par les critiques du Web) : cette saison 1 de Willow est partiellement amusante, partiellement rythmée, bref, partiellement réussie, mais elle reste néanmoins assez inégale dans l'ensemble... un peu comme la plupart des productions Disney+.

Heureusement, pour peu que l'on trouve la distribution sympathique et que l'on ne fasse pas une allergie immature aux choix stylistiques de la série, ces huit épisodes passent plutôt bien, en espérant qu'une hypothétique saison 2 parvienne à rendre une copie un peu plus propre.

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