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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 : Spooksville, saison 1 (2013-2014)

Publié le 9 Novembre 2018 par Lurdo in Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Halloween, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Jeunesse, Canada, Review, Télévision, Comédie

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Spooksville, saison 1 (2013-2014) :

Lorsqu'il s'installe à Springville avec son père (Steve Bacic) après la disparition mystérieuse de sa mère, Adam Freeman (Keean Johnson) rencontre rapidement Sally (Katie Douglas) et Watch (Nick Purcha), deux jeunes habitants de la ville qui lui expliquent que "Spooksville" (le surnom donné à Springville par ses habitants) est emplie de phénomènes paranormaux inexplicables, dont un grand nombre est lié à Shadowmire, le manoir de la mystérieuse Ann Templeton (Morgan Taylor Campbell), adolescente réputée pour être une sorcière...

Série pour enfants semi-anthologique adaptée des romans du même nom de Christopher Pike, Spooksville se veut un croisement entre Marshall et Simon (Eerie, Indiana), Chair de Poule, et Buffy (le générique de Spooksville ressemble ainsi fortement, dans son style, dans sa musique, et dans sa mise en images, à celui de la série de Joss Whedon), avec des enquêtes hebdomadaires, tout au long de 22 épisodes d'une vingtaine de minutes, parcourus d'un fil conducteur ténu lié à Adam, à sa mère disparue, et à leur relation avec la ville et ses mystères.

En soi, pourquoi pas. Malheureusement, très rapidement, on remarque bon nombre de défauts récurrents, qui empêchent Spooksville d'atteindre le niveau de certaines autres séries fantastiques jeunesse, et la tirent vraiment vers le bas.

À commencer par l'écriture qui, combinée à une direction d'acteurs assez moyenne, font que les personnages ne sont jamais vraiment attachants. Sally, notamment, écrite comme une petite ado arrogante, prétentieuse, abrasive, et sarcastique : un personnage qui aurait pu fonctionner en étant joué au second degré ou avec un certain recul (façon Cordelia), mais qui, ici, est totalement premier degré pendant le plus clair de la saison, et interprété de manière un peu stridente par Katie Douglas.

Sally agace rapidement, donc, d'autant que face à elle, tant Adam que Watch sont assez transparents. Idem pour la machiavélique Ann... qui n'a que très peu de charisme et de présence, et fait une antagoniste quelconque (à l'interprétation parfois mécanique). Par chance, au fil des épisodes, les jeunes acteurs se rodent un peu plus, et se font plus naturels : pas forcément assez pour estimer qu'ils "jouent bien", mais c'est suffisant pour faire illusion.

Cependant, faute d'avoir une distribution emportant l'adhésion, il ne reste plus que les événements surnaturels de chaque épisode pour capturer l'attention du spectateur.

Là, problème, à nouveau : le budget est clairement microscopique au possible, et la série finit par en être involontairement drôle, entre ses effets numériques dignes de 1999, ses squelettes anatomiques bien propres et articulés disposés sur le sol, ses monstres risibles aux costumes recyclés, ses machines à fumée évidentes, son bottle episode à base de nains de jardin immobiles (ils coûtaient probablement trop cher à animer ^^), sa musique "inspirée" d'autres œuvres (ici, ça sonne comme Dexter, là, c'est "Grim Grinning Ghosts" qui est repris en version cirque, ailleurs, c'est du Danny Elfman), etc, etc, etc...

Pour un jeune spectateur qui découvre le genre, ça peut passer, à la limite. Pour quelqu'un d'un peu plus âgé et de plus regardant, les problèmes d'écriture, de direction artistique, de budget et d'interprétation sont vraiment trop nombreux, et on a tendance à décrocher en cours de route, alors que les épisodes ne sont pourtant pas très longs.

Ce n'est pas une réussite, donc, et l'on peut facilement faire l'impasse sur ce programme sans le regretter. Dommage, d'autant que certains épisodes parviennent tout de même à emporter l'adhésion, comme celui dans les "cartons" du SDF, assez inventif (ou encore l'épisode totalement WTF sur les amygdales de Watch, très Troma, dans l'esprit).

Mais entre ses loners quelconques et fauchés au possible, son interprétation assez limite, et son intrigue de fond trop en filigrane pour fonctionner (et assez téléphonée de bout en bout), Spooksville ne convainc pas assez, tout simplement.

Et c'est probablement pour cela que la série s'est arrêtée au bout d'une saison.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de toutes les séries passées en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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