Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
À Los Angeles, dans les années 80, trois patients d'un hôpital psychiatrique - Ken (Jack Warden), Shaw (Stan Shaw) et Tag (Lou Diamond Phillips) - profitent de la reconstitution de la Nativité pour s'échapper à dos de chameaux et, persuadés d'être les Rois Mages de légende, ils partent à la recherche de signes et d'une étoile pouvant les mener au berceau du petit Jésus, poursuivis par les autorités, leur médecin (Jane Kaczmarek), et une journaliste (Tiana Alexandra)...
Un téléfilm de Noël ABC assez typique des années 80, à savoir qu'il est produit par Aaron Spelling (avec caméo de Tori Spelling, forcément) et qu'il utilise des acteurs établis pour proposer un récit mélangeant émotion, comédie et justice sociale, pas toujours de la manière la plus fluide ou homogène qui soit.
Ici, notamment, on a un conte de Noël qui a bon fond et qui se termine bien, trois Rois Mages paumés qui ont conscience de leurs problèmes psychologiques et se soutiennent, un médecin bienveillant, une journaliste débutante vietnamienne confrontée au sexisme et au racisme ordinaire de ses collègues, des personnages secondaires un peu flamboyants, un propos sur les SDF de Los Angeles... etc.
Ça se regarde facilement, et le climax est assez réussi, même si les ruptures de ton peuvent être assez brutales, que la musique est un peu répétitive, et que l'écriture manque parfois de finesse.
3.75/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Comique peinant à se faire une place à LA, Michelle (Amber Nash) retourne en urgence dans sa famille pour les Fêtes après avoir reçu un message inquiétant de sa sœur Andrea (Kate Lambert) à propos de la santé déclinante de leur père (Colin Mochrie). Mais une fois de retour à Atlanta, elle constate que la situation est bien différente, et qu'elle va devoir faire le point sur sa vie et sa carrière si elle veut réussir à passer la fin d'année en famille...
Un postulat de départ pas si éloigné que ça des romcoms festives Hallmark, pour une comédie dramatique qui oublie toute romance et propose une version plus corrosive et dépressive d'un Noël en famille, où la sœur est manipulatrice, le père est un libertarien doom prepper dans une relation régulière avec une prostituée, le frère handicapé mental (Luke Davis) regarde du porno dans le salon, l'agent est incompétent, le voisin est agressif, la mère est absente, et la protagoniste est au point mort dans sa vie.
On sent que le tout ne bénéficiait pas d'un budget énorme, et qu'on est clairement dans une production indépendante pas toujours ultra-aboutie : le métrage est assez inégal, au final, certains éléments et gags paraissent sous-développés, et quelques rebondissements semblent un peu forcés (le tournant dramatique de la dernière ligne droite est à la fois prévisible et insuffisant)...
Mais le tout s'avère assez agréable à regarder : le ton change agréablement de la norme des films de Noël, les acteurs sont plutôt bons et convaincants, l'humour fait fréquemment mouche et certains moments sont même émouvants, comme cette scène où tous les membres de la famille mettent un instant de côté leurs querelles pour se réunir au coin du feu et interpréter un morceau de Toto.
Dans l'ensemble, rien d'exceptionnel ou d'immanquable, mais le contraste avec tous les téléfilms visionnés durant cette saison n'est pas désagréable.
3.25/6
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Depuis la mort de sa grande sœur, le petit Julian (Mudit Gupta) peine à retrouver la joie de vivre, alors même que ses parents sont toujours sous le choc, et qu'ils peinent à se motiver pour organiser les fêtes de Noël pour lui et sa petite sœur. Jusqu'à ce que Julian rencontre Hedvig (Celina Meyer Hovland), une fillette mystérieuse débordant de l'esprit de Noël, et qui devient rapidement l'amie du petit garçon, lui redonnant goût à la vie et le motivant à tout faire pour ramener un peu de normalité dans sa vie de famille.
Un conte de Noël norvégien adapté d'un livre pour Netflix, et qui s'avère (spoilers, mais pas trop, car c'est tout de même assez évident, très rapidement), une relecture du Sixième sens en mode enfantin et enneigé.
Pas forcément désagréable, une histoire de deuil et de fantôme de Noël mélancolique qui abat peut-être un peu trop vite ses cartes et se déroule sans surprises, mais qui fonctionne néanmoins grâce à de jeunes acteurs attachants, et à une atmosphère globale assez cozy.
Cela dit, je mentirais en disant avoir été totalement conquis par ce métrage ou par la caractérisation d'Hedvig, et contrairement à d'autres, je n'ai même pas ressenti un semblant d'émotion devant ce récit (il faut dire que le script est un peu trop évident et simple pour que l'émotion parvienne à surprendre le spectateur, comme par exemple dans un Terabithia).
Mais ça reste honorable, et des spectateurs plus sensibles que moi y trouveront probablement leur compte.
3.5/6
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Sophie (Candace Cameron Bure), avocate d'affaires, revient dans sa ville natale de Waynesbridge pour y hériter de 60 % de la société de sucre de sirop d'érable de son grand-oncle. Sur place, elle y retrouve Sam (Cameron Mathison), son amour d'enfance, un scénariste à succès qui lui a hérité des 40 % restants. Ensemble, le duo doit alors décider quoi faire du bien immobilier et du terrain qu'ils viennent de récupérer, alors même que leur séjour sur place ravive leurs souvenirs et leurs sentiments...
Deuxième film GAF de la saison pour CCB, après un Christmas Less Traveled mollasson qui se prenait les pieds dans le tapis de la religion à la toute fin. Ici, pas de religion, mais un récit balisé et prévisible, plus sérieux que la norme, et sur lequel il n'y a pas grand chose à dire.
Tous les clichés sont là : on passe de l'héritage inattendu à la demeure/entreprise familiale à sauver d'une grande entreprise malfaisante, puis à la rénovation immobilière, avant de se conclure par une trahison grotesque de la collègue, et une happy end pour tout le monde, avec deux personnages qui choisissent de s'installer là, blablabla...
Il y a un bien un bref passage amusant d'un homme à tout faire excentrique qui ne fait rien, mais ça s'arrête là : dans l'ensemble, c'est la routine habituelle, et à ce niveau de la saison, c'est loin d'être suffisant.
2.75/6
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Alors qu'elle est sur le point de passer les fêtes de Noël dans la famille de son petit ami huppé, Steph (Vic Zerbst), dermatologue, reçoit un coup de téléphone de sa famille bruyante et excentrique, lui apprenant que le chien de la famille est décédé. Particulièrement attachée à l'animal, Steph se précipite, mais si l'état du chien est moins dramatique que prévu, les quiproquos et les mensonges se succèdent... jusqu'à ce que Steph explose.
Petite comédie australienne produite par CBS, diffusée sur la plateforme Stan, Nugget is dead ? est l'un de ces métrages fonctionnant sur le principe du chaos familial auquel est soumis le personnage principal à l'occasion des fêtes de Noël.
Un grand classique, ici plutôt réussi, mais qui pourra aussi en rebuter plus d'unn tant la famille de Steph est vraiment très épuisante. Pour peu que l'on parvienne à survivre à cet environnement criard et soulant, cependant, le film trouve le ton juste, en confrontant ses personnages à une certaine réalité plus sombre qui se marie toujours très bien aux fêtes de Noël.
Et même avec une fin assez douce-amère, et un environnement australien ensoleillé tout sauf hivernal, le tout parvient à garder une certaine sincérité dans son approche des relations familiales et des célébrations de Noël : oui, c'est caricatural, oui, c'est de la sitcom au format cinéma, mais sur le plan émotionnel, ça sonne juste (un peu comme Le sapin a les boules en son temps).
Et puis la relation naissante avec la vétérinaire n'est jamais envahissante ou balourde.
4/6
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Le réveillon de Noël 2006 des Balsano, une famille italo-américaine très nombreuse et bruyante de Long Island, alors qu'ils célèbrent tous Noël dans la maison familiale qui va bientôt être vendue...
Une comédie dramatique familiale indépendante produite par Michael Cera (qui fait un caméo), et qui est plus à prendre comme une tranche de vie, une immersion dans l'atmophère du Noël d'une grande famille bruyante et excentrique, plutôt que comme un récit narratif en tant que tel.
Ce qui entraine, forcément, des flottements : sur près d'une heure cinquante, le métrage tire un peu en longueur, surtout après la barre de la première heure. Jusque là, on découvre en vrac la famille, tous ses membres (à peine nommés), leurs préoccupations (vente de la maison, écriture d'un roman, etc) au cours de mini-vignettes un peu chaotiques qui ne rentrent jamais dans les détails, mais sautent d'un personnage à un autre, préférant laisser l'atmosphère et l'enthousiasme de tout le monde envelopper le spectateur.
Avec au passage quelques moments vraiment particuliers, durant lesquels la magie opère particulièrement, et de nombreux jeux de miroirs et de reflets dans la mise en images. Et puis après une heure, le film quitte le cocon de la maison familiale, pour suivre les adolescents de la famille (dont la fille Scorsese ; le fils Spielberg fait aussi un caméo) qui s'éclipsent et retrouvent leurs amis pour faire la fête : ça glousse, ça fait des bétises, ça boit de l'alcool, ça se retrouve pour coucher ensemble sur un parking... bref, des trucs d'ados qui durent un peu trop.
D'ailleurs, de manière générale, toute la dernière ligne droite tire à la ligne, avec des scènes absurdes sur Cera et son collègue policier (scènes qui semblent sorties d'un autre film), des moments "cinéma indépendant" superflus, etc.
Un film de Noël doux-amer, donc, un côté nostalgique (on sent qu'il y a un certain vécu derrière tout ça), celui d'un changement d'époque, d'un temps révolu, mis en images de manière sincère et organique, mais qui s'essouffle un peu sur la fin.
3.5/6 (ça ne plaira pas à tout le monde, par contre)
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La vie de Marie (Noa Cohen), humble habitante de Nazareth choisie par Dieu pour porter son enfant, Jésus, et l'élever en Judée malgré le règne tyrannique d'Hérode (Anthony Hopkins)...
Énième version de la Nativité, cette fois-ci en mode "biographie de Marie", confiée à DJ Caruso (réalisateur de thrillers, d'actioners, d'horreur et de tv), écrite par un scénariste apparemment débutant (ou du moins qui n'a rien fait jusqu'à présent) et produite par Netflix, ce Marie a été vendu comme une version plus moderne du mythe, plus pêchue, une sorte de thriller mâtiné de coming-of-age story et de film religieux...
Et en réalité, c'est particulièrement médiocre.
Marie est un film mou, raide, aux dialogues laborieux (les acteurs font pourtant tout leur possible), à la caractérisation ultra-basique et manichéenne, et qui se prend affreusement au sérieux, jusqu'à paraître pompeux.
Caruso n'apporte rien au métrage (hormis des ralentis et une scène risible qui voit Marie et Joseph s'enfuir à cheval au travers de flammes numériques), une place énorme est laissée à Anthony Hopkins qui monologue et cabotine en Hérode très très très maychant, et le tout se traine gentiment pendant 80 minutes jusqu'à arriver à la naissance du petit Jésus, une naissance assez terne, jamais vraiment mise en valeur par la mise en scène, la photographie, etc - comme l'essentiel du métrage, d'ailleurs, aux intérieurs sombres, sous-éclairés, et peu esthétiques.
Bref, pas génial, tout ça, et quand bien même une partie des défauts énoncés plus haut seraient inhérents au genre et à l'histoire de ce film... ça n'excuse pas tout. Après tout, l'année dernière, Journey to Bethleem racontait la même chose, mais de manière nettement plus moderne, dynamique et divertissante.
2/6
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Il faut sauver la maison de Noël (A Cape Code Christmas - 2021) :
Juste avant Noël, Margot (Katie Leclerc) revient séjourner une dernière fois dans sa maison familiale de Cape Cod, qu'elle et ses frères et sœurs ont décidé de vendre après la mort de leurs parents : mais sur place, elle retrouve Christian (Brent Bailey), un ami d'enfance désormais artiste-peintre renommé, et ses sentiments pour lui réveillent sa nostalgie pour une époque révolue. Retombée amoureuse de Cape Cod - et de Christian -, Margot va alors tenter d'organiser un Noël mémorable, pour convaincre sa famille de ne plus vendre la maison...
Ultime film avec Katie Leclerc visionné cette saison, voici un Cape Cod Christmas qui donne un peu l'impression d'être un patchwork ou un brouillon d'autres films de l'actrice (probablement parce que c'est le fruit du travail du même scénariste/réalisateur) : elle est ici à nouveau une auteure de livres pour enfants en panne d'inspiration, comme dans Lettres magiques au Père Noël, et elle doit ici à nouveau convaincre le reste de sa famille de ne pas vendre un bien immobilier familial juste à avant Noël, comme dans Réveillon à la vanille...
Le tout, dans l'environnement lumineux, relativement ensoleillé, et pas du tout évocateur de Noël de Cape Cod, avec une décoration intérieure assez minimaliste et froide, et une illustration musicale folk qui m'a laissé de marbre.
Bref, un téléfilm pas forcément honteux (les flashbacks sur l'enfance des deux personnages sont mignons), mais qui s'essouffle au bout d'un moment, d'autant que le métrage joue la carte du quiproquo totalement éventé (façon "je t'ai aperçu en train de dîner au restaurant avec une autre femme !") mais ignore totalement le moment beaucoup plus problématique où Margot met Christian devant le fait établi en lui annonçant : "ah, au fait, pour sauver ma maison, j'ai obtenu une grosse avance sur mon prochain livre, mais il va falloir que tu fasses toutes les illustrations : j'ai oublié de te demander si tu étais d'accord ou si tu étais disponible, mais c'est bon, ça ne te dérange pas de tout mettre en suspens de ton côté pour me faire plaisir ?".
Un gros coup de pression (soit il accepte, elle est heureuse, happy end, soit il refuse - ou pire, ne peut pas répondre positivement parce qu'il a d'autres engagements - et c'est le drame) qui, en temps normal, aurait constitué le conflit du dernier quart d'heure d'un film normalement constitué, mais est ici totalement passé sous le tapis.
Mwebof.
2.75/6
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
A Christmas Less Traveled (2024) :
Gérante d'un diner en difficultés financières, Desi (Candace Cameron Bure) doit se résoudre à vendre la camionnette de son père décédé, mais avant de franchir le pas, elle décide de partir pour un ultime road trip, suivant en cela les indications mystérieuses laissées par son père sur une cassette audio laissée dans le véhicule. En chemin, elle accepte d'emmener Greyson (Eric Johnson), de passage dans la région, jusqu'à sa destination. Mais ce dernier cache un lourd secret...
Un téléfilm Great American Family mettant en scène CCB, la directrice créative de la chaîne, ça ne pouvait que proposer quelque chose de bien-pensant et d'un peu niais.
Ici, pour l'un de ces rares téléfilms réellement produits pour GAF (à contrario de la majorité des autres métrages achetés ailleurs faute de budget), on a donc droit à un road-trip où, à chaque étape, Desi et Greyson rencontrent des personnes bienveillantes mais dans le besoin, qui toutes connaissaient le père de Desi et n'en disent globalement que du bien.
Tout le monde larmoie un peu, tout le monde a des problèmes financiers, ça énonce beaucoup de platitudes sur les traditions, les valeurs familiales, la générosité et de la pseudo-philosophie de comptoir, le tout en développant une romance un peu maladroite, avec personnages qui se bousculent, parlent en même temps, etc... mais à la limite, tout ça, ça peut passer.
Là où ça passe moins bien, c'est dans la dernière ligne droite, quand le "secret" du père de Desi est révélé : soudain, alors que le film est presque fini, on franchit la ligne entre "bon sens et valeurs traditionnelles" et "bondieuseries", avec un personnage qui a retrouvé la Foi dans des circonstances très particulières, et un Greyson qui effectue une rédemption/se rachète de manière très américaine, en faisant le tour des pauvres pour leur donner tout l'argent dont il n'a pas besoin.
Mouais. Cela dit, reconnaissons-leur ceci : hormis ce dérapage de dernière minute, le téléfilm est assez léger sur le côté religion, qui est pourtant l'une des pierres fondatrices de la chaîne. Malheureusement, de toute façon, le métrage est trop mollasson et quelconque pour vraiment convaincre.
2.25/6
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
A Sudden Case of Christmas (2024) :
En plein été, alors qu'elle passe ses vacances d'été avec ses parents (Lucy DeVito, Wilmer Valderrama) dans l'hôtel de leur grand-père (Danny DeVito), dans les Dolomites, la jeune Claire (Antonella Rose) apprend de leur bouche qu'ils vont se séparer. Sous le choc, elle fait alors une demande pour sauver ses vacances : organiser une fête de Noël sur place, en plein été, alors que toute la famille est réunie pour la toute dernière fois...
Un métrage indépendant adapté d'un film de Noël italien, et qui a clairement permis à une partie du cast (Valderrama, les DeVito, Andie McDowell) de partir en vacances dans les Dolomites, au soleil, pour y tourner cette comédie familiale assez inoffensive et plutôt ensoleillée.
Malgré cet ensoleillement, cela dit, le métrage parvient à conserver une ambiance festive et familiale, et le tout a assez bon fond, frôlant parfois la pièce de boulevard avec des personnages qui se déguisent pour s'éviter, des mésaventures, des histoires de couple en crise, etc, et un homme à tout faire assez amusant.
Reste que ce n'est pas forcément exceptionnel pour autant, notamment parce que le personnage de Claire, central, est précoce... très précoce... trop précoce, avec comme gimmick de scénario qu'elle parle souvent en termes psychiatriques et de thérapie "parce que ses parents lui font voir un thérapeute". Le résultat, c'est une gamine un peu énervante, le genre d'enfant qui n'est pas méchant, mais qui soûle à la longue.
Dans l'ensemble, ce Sudden Case of Christmas se regarde, c'est compétent, mais je ne pense pas qu'il me restera beaucoup de souvenirs de ce film dans quelques mois, voire quelques semaines, à part "le film de Noël en été avec DeVito et sa fille en Italie".
3/6
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Lettres magiques au Père Noël (Letters to Santa - 2023) :
Enrique (Rafael de la Fuente), musicien travaillant dans le restaurant familial, et son épouse Rebecca (Katie Leclerc), auteure de livres pour enfants, sont séparés depuis quatre mois. Malgré leurs séances de counseling, la situation est au point mort, jusqu'à ce que leurs deux enfants Sam (Kellen Raffaelo) et Izzy (Taylor Pezza) se voient offrir un caryon "magique" par le Père Noêl d'un magasin, avec pour promesse la réalisation de tous les souhaits qu'ils coucheront sur papier. Mais ce que les enfants ignorent, c'est que leur grand-mère Camilla (Laura Cerón) intercepte chaque soir les lettres des enfants, et que c'est elle qui fait tout son possible pour les exaucer...
Après avoir (re)découvert Katie Leclerc dans le très moyen A Very Vermont Christmas, j'ai décidé de me tourner vers le passé, pour regarder ce qu'elle a fait d'autre dans le genre des films de Noël. À commencer par ce Lettres magiques au Père Noël... un film assez bordélique et inégal, à vrai dire.
Déjà, les bons points : le fait de centrer le téléfilm sur une famille mixte latino, ça change un peu, et opter pour un couple dans la tourmente, c'est une approche intéressante. La distribution est sympathique, le petit chien adorable (du moins, avant qu'il ne disparaisse totalement du film sans raison), les personnages secondaires amusants (Liam, en mode John Oliver supposément "hot" - on va dire que c'est l'accent)... mais le reste fonctionne nettement moins bien.
En fait, il flotte autour de tout ce téléfilm Hallmark comme une impression d'approximation : la photographie est approximative, l'éclairage est approximatif, les mouvements de caméra sont approximatifs, l'écriture est très approximative (c'est le seul film de Noël ou romantique du couple de scénaristes, et ça se sent), le dosage disputes/romance est très approximatif (les personnages ont tendance à faire des 180° émotionnels assez fatigants), les quiproquos sont forcés, tout le côté "création du livre pour enfants" n'est jamais vraiment crédible et dans l'ensemble, pour une comédie romantique de Noël, ça manque un peu de comédie et de romance.
Dommage, à nouveau.
2.25/6
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Nutcrackers (2024) :
Au mois de décembre, Mike (Ben Stiller), développeur immobilier débordé, part au fin fond de l'Ohio pour signer des papiers relatifs au décès récent de sa sœur, et se retrouve à devoir s'occuper de ses quatre neveux (Homer, Ulysses, Atlas et Arlo Janson) et de leur ferme laissée à l'abandon, le temps pour Gretchen (Linda Cardellini), assistante sociale, de leur trouver un foyer d'adoption...
David Gordon Green, réalisateur à la filmographie plus qu'éclectique (des drames indépendants aux comédies graveleuses avec Danny McBride et Seth Rogen, en passant par les slashers comme les Halloween et autres biopics plus sérieux), s'essaie ici à la feel good dramedy de Noël, sur une structure vraiment très balisée et classique (le cadre surbooké et coincé qui doit gérer des gamins insupportables et finit par s'y attacher), à laquelle il apporte un peu de style, sans toutefois parvenir à en transcender le résultat final.
Nutcrackers est en effet tout à fait compétent, mais aussi trop classique pour son propre bien, au point que le script donne parfois plus l'impression d'enchaîner les passages obligés de façon mécanique (notamment dans sa dernière ligne droite avec son quiproquo à la Hallmark) plutôt que de développer son script et ses personnages de façon organique. Le tout paraît donc assez capillotracté, un peu forcé, avec une illustration musicale indie et une atmosphère ruralité américaine du Midwest qui évoque tout sauf les fêtes de fin d'année.
Résultat assez mitigé, donc, pour un film tout à fait à sa place sur une plateforme de streaming : c'est anecdotique, un peu inabouti, mais regardable (les quatre frères, notamment, sont très naturels et attachants).
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Santa Hunters (2024) :
Un mockumentaire australien qui suit trois intrigues parallèles : Kris (Chris Slater), ancien militaire veuf qui décide de partir seul dans le grand Nord pour y trouver une preuve de l'existence de Santa Claus ; Evelyn (Janelle Bailey), une archéologue, qui tente d'obtenir le financement nécessaire pour partir faire des fouilles en Finlande sur les traces du Père Noël historique ; et Nick (Andrew Lowe), un père de famille monomaniaque qui, suite à un pari, décide de transformer sa maison en piège géant, afin de capturer (et tuer) le Père Noël.
Trois portraits de personnages névrosés, qui tous ont des objectifs initialement présentés comme excentriques et comiques, mais qui progressivement révèlent des fêlures profondes, à mesure que les situations de chacun empirent et dégénèrent.
C'est probablement cet équilibre précaire entre mélancolie/tragédie et légereté qui fait l'intérêt de ce métrage. Je ne suis pas sûr que ce soit totalement réussi, et certains moments sont un peu inégaux, mais je ne me suis pas ennuyé, et je suis resté intrigué du début à la fin, ce qui n'est pas négligeable.
3.5/6
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## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Une belle rencontre (Their Finest - 2016) :
Pendant le Blitz londonien, Catrin Cole (Gemma Arterton) est recrutée par le service de propagande de l'armée britannique pour aider le scénariste Tom Buckley (Sam Claflin) et son équipe à produire un long-métrage sur la bataille de Dunkerque, inspiré d'une histoire vraie. Leur objectif : réaliser un film capable de motiver les Anglais et de mobiliser les Américains.
Une comédie dramatique anglaise adaptée d'un livre et d'une histoire vraie, et qui, je dois bien l'avouer, m'a laissé un peu indifférent.
C'est bien produit par BBC Films, bien interprété (Bill Nighy est très amusant en acteur égocentrique), bien réalisé, mais il y a quelque chose d'académique et de scolaire dans cette histoire de romance et de féminisme pendant la Seconde Guerre Mondiale, probablement trop sentimentale et tout en retenue pour me passionner pendant près de deux heures (sauf une certaine mort presque trop cartoonesque pour son propre bien).
Bref, c'est gentillet, ça se regarde, mais ça ne m'a pas passionné (et l'accent étrangement fluctuant de Gemma Arterton ne m'a pas convaincu).
3.5/6 (le titre français est naze, aussi)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
Dumb Money (2023) :
Le parcours de Keith Gill (Paul Dano), dit Roaring Kitty, ex-analyste financier dont la présence et les vidéos en ligne ont déclenché une vague d'achats dans les actions de la société Gamespot, ainsi que la panique des milieux financiers...
Un film assez typiquement hollywoodien qui présente cette histoire vraie de redditeurs et d'investissements comme une révolution culturelle à l'importance incroyable... alors qu'en réalité, soyons francs, ce n'est plus aujourd'hui qu'une tempête dans un verre d'eau.
Mais non, il a fallu que le réalisateur de Cruella, de I, Tonya et de Fright Night nous ponde un pseudo-biopic sur Roaring Kitty et sur le phénomène Gamestop, qui est reparti aussi vite qu'il est venu, en nous présentant le tout comme une victoire du petit peuple sur les grands méchants de Wall Street, et comme l'étincelle d'une révolution...
Alors le film est compétent dans sa mise en scène, bien interprété, mais ça veut tellement se donner des airs de The Big Short-bis ou de The Social Network (dans ses conséquences ou ce que ça aurait à dire sur la société américaine) que ça tombe vraiment à plat quand on revient à la réalité des faits, et à l'impact réel de tous ces investisseurs.
Je n'ai pas accroché au ton et aux partis-pris, donc...
2.75/6
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Cinq épisode d'une heure pour cette mini-série japonaise Netflix semi-biographique consacrée au monde du cacth féminin japonais, et retraçant la vie de Dump Matsumoto, super-heel de l'AJW dans les années 80, au Japon...
The Queen of Villains, saison 1 (2024) :
Dans les années 80, la transformation de Kuoru Matsumoto (Yuriyan Retriever), jeune femme timide et en surpoids issue d'un milieu défavorisé mais passionnée de catch féminin, en Dump Matsumoto, super-méchante du ring au look tranchant avec les normes sociales de l'époque, prête à toutes les violences pour parvenir à ses fins...
Résultat assez mitigé, en ce qui me concerne, pour cette mini-série très dramatisée, et qui tente (à mon grand regret) de préserver un équilibre trop précaire entre drama très japonais, biopic réaliste et description kayfabe du monde du catch.
Les efforts de chacun sont louables : les actrices (nettement plus formatées et jolies que leurs modèles, TV oblige) font de vrais efforts dans le ring, les showrunners se plient en quatre pour reconstituer (parfois dans la longueur) certains des matches importants de la carrière de Dump et des Crush Gals...
Mais voilà, c'est aussi là que le bât blesse : déjà, le programme consacre énormément de temps aux Crush Gals, à leur ascension, à leurs conflits et à leurs rapports avec Dump... ce qui est logique, dans une certaine mesure, puisque ce sont les babyfaces qui ont défini la carrière de Dump.
Mais tout n'est pas ultra-passionnant, et lorsque l'on ajoute à tout cela la vie de famille de Dump (en partie fictionnalisée) vraiment mélodramatique, une caractérisation et une interprétation très japonaises (c'est très criard, naïf, ça ne fait pas vraiment dans la subtilité) et toute une approche (là aussi très nippone) de la kayfabe dans le monde du catch (à géométrie variable, d'ailleurs : le résultat des matches est prédéterminé, sauf quand soudain, il ne l'est plus, et le déroulement des matches est présenté comme réel... ou pas - bref, la série tente à moitié de préserver la kayfabe, tout en laissant planer le doute), ça donne quelque chose de plus frustrant que convaincant.
D'autant que les matches en soi sont assez mollassons et approximatifs - c'est là tout le problème de la reconstitution fidèle de matches d'époque avec des actrices : ça tape moins fort, ça chute moins fort, ça hésite, tout est renforcé par des bruitages outrés et un scoring musical qui tente de tout rendre épique, bref, ça paraît encore plus fake que ça ne le devrait.
Et puis il y a cette transformation de Kuoru en Dump, une transformation abrupte, jamais totalement expliquée (les influences de la culture sukeban de l'époque - les gangs de délinquantes rebelles - ou de KISS sont totalement passées sous silence), jamais totalement crédible (elle est timide et innocente dans un épisode, pête un plomb et devient une heel égocentrée et violente jusqu'à la fin de la série, dans sa vie privée comme sur le ring) et qui souffre du côté postérieur entre deux chaises Shoot/Kayfabe de la série.
Je suis déçu, donc, même si de par son format assez court (cinq épisodes d'une heure/une heure 30, ça passe vite) et l'implication des actrices, ça reste relativement intéressant. Mais j'aurais préféré un vrai biopic, ou alors quelque chose d'encore plus dramatisé et fictif, pas cet étrange hybride qui ne sait pas sur quel pied danser...
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Skincare (2024) :
Esthéticenne reine des soins de beauté à Los Angeles, Hope Goldman (Elizabeth Banks) est sur le point de lancer sa première gamme de produits de beauté lorsqu'un rival charismatique, Angel (Luis Gerardo Méndez), s'installe juste en face de son salon. Aussitôt méfiante, Hope commence alors à faire l'objet de menaces, de sabotages et d'une campagne de harcèlement en ligne qui la font peu à peu glisser dans une spirale infernale de paranoïa et de violence, persuadée que son nouveau voisin est responsable...
Une comédie dramatique mâtinée de thriller, inspirée d'une histoire vraie, et qui souffre malheureusement d'un ton à géométrie un peu trop variable, passant de la satire californienne au thriller se voulant nerveux, avant de revenir à de l'humour, de passer au drame, etc.
Ça ne fonctionne pas franchement, du moins, pas totalement, probablement aussi parce que la nature schizophrénique du métrage est renforcée par son illustration musicale synthétique et envahissante, par le survol de ses thèmes, et handicapée par son script assez cousu de fil blanc (dont les ficelles sont révélées, sans la moindre surprise, au bout d'une heure de métrage).
Bref, c'est trop balisé et générique pour vraiment laisser sa marque, malgré les efforts de la distribution.
3/6 (dont 0.25 pour Nathan Fillion dans un petit rôle libidineux à souhait)
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Agatha All Along, saison 1 (2024) :
Sortie, par un adolescent (Joe Locke) apprenti-sorcier, du monde imaginaire où elle a été enfermée par Wanda, Agatha Harkness (Kathryn Hahn) accepte de accompagner le jeune homme paumé sur la Route des Sorcières, un chemin mystique au bout duquel, après bien des épreuves, un voyageur peut obtenir ce qu'il souhaite le plus au monde. Agatha recrute ainsi un groupe de sorcières elles aussi en perdition - Lilia (Patti LuPone), Alice (Ali Ahn), Jen (Sasheer Zamata) - et sa voisine Sharon (Debra Jo Rupp), afin de créer un nouveau sabbat et d'ouvrir la porte menant à la Route des Sorcières...
L'équipe de Wandavision reprend du service pour cette série dérivée qui prend place dans la continuité directe de la toute première série tv du MCU... et qui s'avère une suite tout à fait honorable, qui se classe facilement dans le haut du classement des productions tv du MCU.
Et pourtant, je n'avais pas été super convaincu par la manière dont la sorcellerie avait été introduite dans Wandavision : ici, cependant, à l'approche d'Halloween, et en traitant le tout de manière indépendante de tout ce qui est superhéros et science futuriste, j'ai trouvé le tout plutôt agréable, inventif, et tout à fait approprié.
9 épisodes de 35-40 minutes au programme, donc, pour ce qui se présentait comme une série dérivée centrée sur Agatha Harkness, mais qui en réalité finit par être plutôt une origin story pour Billy Maximoff, alias Wiccan, le futur homologue de sa mère au sein des Young Avengers (car oui, ne l'oublions pas, c'est là l'un des objectifs actuels du MCU, en filigrane depuis un bon moment).
Cela passe par un récit initiatique sur la Route des Sorcières, un récit qui adopte un format "un épisode/une épreuve initiatique", à l'esthétique souvent très marquée par une époque ou un style, rythmée par diverses versions de la chanson de la Route des Sorcières et qui voit les sorcières de l'équipe d'Agatha se disputer, s'avouer leurs secrets, et avancer sur la Route... ou presque, puisque de multiples rebondissements, vers la fin de la saison, changent pas mal la donne çà et là, de manière très agréable.
Ce n'est pas parfait : Kathryn Hahn est parfois en roue libre (le rôle veut ça, mais bon), certains rebondissements sont assez évidents, et quelques éléments ne convainquent pas totalement (de plus, j'aurais aimé voir Debra Jo Rupp plus longtemps), mais globalement, Agatha All Along propose un divertissement qui se tient plutôt bien sur la durée, à l'atmosphère ludique et lugubre, et à la direction artistique maîtrisée.
Ça ne plaira pas à tout le monde, clairement (et déjà, les éditos fleurissent, se faisant une joie de déclarer que la série était géniale, jusqu'à ce que Marvel foire tout avec une bagarre/un retour à la vie/un tease de spin-off), mais j'ai tout de même trouvé le tout plutôt réussi.
Nettement plus, en tout cas, que les séries live-action récente du studio.
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Substance (2024) :
Star vieillissante du fitness télévisé, ElisabethSparkle (Demi Moore) essaie la Substance un nouveau produit illégal aux effets improbables : elle se retrouve divisée en deux, donnant naissance à Sue (Maggie Qualley), une version plus jeune et sexy d'elle, avec laquelle elle doit partager son existence, selon un cycle très strict de sept jours. Mais bien vite, alors que Sue devient la superstar qu'Elisabeth n'est plus, elle commence à rechigner à partager son temps avec Elisabeth, et enfreint les règles très strictes de la Substance : les conséquences en sont terribles.
Une comédie horrifique satirique réalisée et écrite par une Française, et qui apparaît comme une sorte de relecture du Portrait de Dorian Gray, mâtinée de Jekyll & Hyde, de La mort vous va si bien et d'un pacte avec le diable, passée à la moulinette d'une body horror à la Cronenberg, saupoudrée d'une grosse dose de métaphore sur l'addiction, la chirurgie esthétique (voire même la maternité ?) et de message dénonce sur le sexisme, l'âgisme, etc, de l'industrie du spectacle.
Le tout dans un emballage volontairement clinquant, saturé, extrèmement racoleur, voire même clippesque, aux effets outrés : les critiques ont adoré, les spectateurs ont crié au génie... je reste légèrement plus mitigé.
Déjà parce que ce n'est pas ultra-subtil dans son propos (Dennis Quaid en producteur libidineux appelé Harvey, par exemple), et que le tout dure tout de même près de 2 heures 20 : une durée clairement excessive, qui dessert un peu ce script finalement très classique, et pas aussi choquant que ne le prétendent les médias (paradoxalement, alors que la situation dégénère et sombre dans le grotesque et gore, j'ai trouvé le film moins intéressant dans sa dernière ligne droite, alors qu'il se complaît dans ses effets et son latex).
Et puis même si je saisis tout à fait la métaphore sur l'addiction, et tout et tout, je trouve qu'il reste tout de même un problème fondamental dans toute cette histoire, un souci de motivation du point de vue d'Elisabeth, qui ne retire absolument rien de l'usage de cette Substance, et ce dès le début (les deux femmes sont totalement indépendantes, ne partagent pas leurs souvenirs, leur conscience, leur succès, bref, lorsqu'elle prend la Substance, Elisabeth n'a finalement absolument rien à y gagner).
Narrativement, le film est ainsi un peu frustrant et brouillon, le développement des personnages est très limité, et même si les actrices se donnent totalement à leur personnage, et que le grand final est arbitrairement et absurdement gore et sanglant (ce qui est assez amusant, je dois dire), je garde une certaine réserve qui m'empèche de rejoindre les critiques extatiques et dithyrambiques qui fleurissent dans la presse.
3.75/6 (si on voulait faire un mauvais jeu de mots, on dirait que le film privilégie souvent la forme au fond... style over substance)
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Daddy's Head (2024) :
Après la mort de son époux architecte, Laura (Julia Brown) hérite de leur maison dans les bois, une luxueuse demeure isolée, et de la garde de James (Charles Aitken), son beau-fils qui ne l'a jamais vraiment acceptée. Rongée par le chagrin, noyant sa tristesse dans l'alcool, et totalement dépourvue d'instinct maternel, Laura sombre... jusqu'à ce qu'une étrange forme de vie émerge de la forêt, arborant l'apparence du père de James, et tentant d'amener ce dernier à le suivre.
Un film Shudder qui utilise une fois de plus le deuil et le chagrin (un de plus !) pour donner un second niveau de lecture à son récit, un récit lorgnant sur un mélange de conte de fées et de rencontre extraterrestre, sans jamais se prononcer réellement dans une direction ou une autre.
Ça se regarde sans passionner, ça rappelle fortement The Babadook, mais il y a un certain problème de caractérisation, avec des personnages peu attachants : Laura est constamment en larmes et alcoolisée, le petit James fait la tête, et tout ça ne parvient pas à impliquer le spectateur dans ce mélodrame familial qui vire au film de monstres. D'ailleurs, pour être tout à fait franc, on passe plus de temps à se demander si le pauvre chien va s'en sortir (spoiler : ce n'est pas le cas) que si les humains vont survivre.
Quant à la bestiole, pour le peu qu'on en voit, elle est assez réussie... mais à part un bruit ou un mouvement dans la pénombre, ici ou là, et la confrontation finale de quelques instants, dans l'obscurité, ça manque de nerf, de moyen, et d'efficacité.
Et puis l'ouverture du film sur le gamin désormais ado qui revient sur les lieux du drame a tendance à trop limiter les enjeux du récit.
2.75/6
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Interview with the Vampire, part II (2024) :
Après un détour par une Roumanie ravagée par la guerre, Louis (Jacob Anderson) et Claudia (Delainey Hayles) s'installent à Paris, en pleine Après-guerre, et attirent sur eux l'attention d'Armand (Assad Zaman), maître du Théâtre des vampires, où son clan se produit et donne des pièces de théâtre grotesques révélant leur vraie nature...
Après une première saison globalement assez réussie se déroulant à la Nouvelle-Orléans, l'adaptation AMC d'Entretien avec un vampire revient, déplaçant l'action à Paris, dans l'Après-Guerre... et à ma grande surprise, cette seconde saison est largement au niveau de la première, quoiqu'en disent certains spectateurs ne s'intéressant qu'à Lestat.
Parce qu'en effet, si sa présence hante les huit épisodes de cette seconde saison, Lestat en est grandement absent - mais il ne m'a pas manqué.
Reposant sur une tension croissante entre un Malloy pugnace, associé malgré lui au Talamasca, et qui tente constamment de trouver des failles dans le récit des vampires, et Louis et Armand (excellent Assad Zaman), qui s'efforcent de présenter un front uni, et de narrer leur version de la vérité, la saison alterne ainsi entre joutes verbales dans le présent, et flashbacks (parfois contradictoires) du point de vue de Louis, d'Armand et de Claudia.
Ce qui donne lieu à une saison globalement intrigante, dont le spectateur tente de percer les mystères et d'identifier les mensonges en même temps que les personnages, le tout porté par une bande originale remarquable.
Il faut dire que la production léchée aide beaucoup : la reconstitution historique, les costumes, etc, même s'ils ne sont pas parfaits, font plus qu'illusion. Seul souci, pour nous autres Français : l'utilisation très fréquente du français dans les dialogues (forcément, ça se passe à Paris), mais un français qui, dans 95 % des cas, arrache les oreilles et semble plus phonétique ou étranger que supposément parisien. Ce qui ne dérange pas lorsque le français est parlé par Armand, qui t'explique que le français n'est que la quatrième langue qu'il parle (et pourtant, l'acteur s'en sort très bien), mais coince beaucoup plus lorsque Lestat de Lioncourt baragouine des phrases parfois incompréhensible sans sous-titres.
(ça se remarque d'autant plus quand Roxane Duran, actrice née à Paris, a des dialogues français parfaitement naturels dans ses scènes)
Mentionnons aussi le changement d'actrice de Claudia, Bailey Bass étant remplacée par Delainey Hayles, une actrice anglaise plus âgée que Bass, mais paraissant paradoxalement plus jeune, et fonctionnant donc mieux dans le rôle de cette ado de 14 ans ne vieillissant jamais (sauf quand, le temps d'une réplique ou deux, son accent anglais refait surface).
Bref, la distribution de la série est comme toujours excellente, la saison se déroule à un rythme bien tenu (honnêtement, j'ai lutté pour finir certaines des autres séries passées en revue durant cette Oktorrorfest, mais j'ai bingé les huit épisodes de IWTVp2 en moins de deux jours), et si ça reste un gros soap opera vampirique un peu sanglant et parfois un poil trop mélodramatique (les retrouvailles finales de Louis et Lestat en pleine tempête frôlent le too much ; d'ailleurs, plus tôt dans la saison, le moment où Molloy interrompt son interview pour lancer le thème musical des Feux de l'amour en fond sonore était amusant), mais ça fonctionne plutôt bien, en tout cas nettement plus que les Mayfair Witches.
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The Radleys (2024) :
Lorsque Clara (Bo Bragason), leur fille adolescente, échappe à un viol en massacrant son agresseur, ses parents Helen (Kelly Macdonald) et Peter (Damian Lewis) doivent lui avouer qu'ils sont une famille de vampires pratiquant l'abstinence. Rowan (Harry Baxendale), le frère de Clara, le prend mal, et lorsque Helen et Peter font appel à Will (Damian Lewis), le frère jumeau de Peter, pour les aider à se débarrasser du cadavre et à gérer la situation, Rowan trouve en ce vampire assumé et décomplexé un nouveau modèle pour débuter cette nouvelle vie...
Une comédie anglaise réalisée par un réalisateur de Doctor Who et de Sherlock (entre autres), et à la ditribution très sympathique, mais qui malheureusement ne convainc pas vraiment, conséquence d'un rythme un peu mollasson (plus d'1h50 de film), d'un ton fluctuant (tour à tour comédie noire, drame familial, couple en crise, film de vampires, romance adolescente, métaphore sur l'addiction à l'alcool/la drogue) et d'une écriture inégale (certains personnages sont oubliés en cours de route et sous-développés - la fille -, d'autres sont gentiment bancals - le père du petit ami de Rowan), probablement le résultat d'une adaptation incertaine et brouillonne de ce qui était, à la base, un roman young adult.
Alors certes, Damian Lewis semble s'amuser, Sophia Di Martino a un petit rôle qui ne débouche sur rien, et la romance LGBTQ de Rowan plaira sans doute aux critiques, mais dans l'ensemble, ça ne fonctionne que très ponctuellement, l'espace d'une scène ou d'une autre. Le reste du temps, la mayonnaise ne prend pas vraiment.
2.5/6
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Lamb (2021) :
Dans une ferme islandaise reculée, María (Noomi Rapace) et Ingvar (Hilmir Snær Guðnason), couple en deuil suite à la mort de leur enfant, assistent à la naissance d'un étrange enfant hybride dans leur étable, au milieu du troupeau de leurs moutons. Ils l'adoptent aussitôt comme leur fille, et l'élèvent, retrouvant là goût à la vie, et la présentent à Pétur (Björn Hlynur Haraldsson), frère d'Ingvar, qui séjournent avec eux. Jusqu'à ce que le père de l'enfant ne décide de revenir chercher ce dernier...
Un long-métrage islandais produit par A24 et sélectionné à Cannes, et qui nous présente un drame familial en huis-clos, à peine teinté de surnaturel (hormis l'introduction intéressante en vue subjective, avec des animaux très expressifs, la nature hybride de l'enfant est cachée pendant près de 40 minutes, et ensuite, elle est traîtée par le film comme un enfant normal), et qui est très... nordique.
C'est lent, très contemplatif et dépressif, c'est très joliment filmé et les paysages sont somptueux, mais c'est presque une caricature de cinéma nordique glacial, un portrait de couple à la dérive qui réapprend à s'aimer, avec un élément de triangle amoureux qui n'apporte pas grand chose, et une conclusion frontale à la limite du risible (que l'on voit la créature, soit, qu'elle utilise un fusil... euh... bref).
Et puis je dois dire que ça m'amuse beaucoup de voir les gens tenter de trouver trouzemille degrés de lecture métaphoriques (qui ne sont pas là, hormis les éléments les plus évidents, notamment religieux) car "c'est un film A24", et que, dans leur esprit, ça implique forcément une horreur intelligente, profonde et transcendée, pour les gens qui ont un cerveau.
3/6 (d'autant que ce n'est pas vraiment de l'horreur, juste un drame fantastique)
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Starve Acre (2024) :
Dans les années 70, Richard (Matt Smith), un archéologue, s'installe avec son épouse Juliette (Morfydd Clark) et leur fils Owen dans la ferme familiale, au fin fond du Yorkshire. Rapidement, cependant, une influence étrange s'étend sur la famille, coûtant la vie à Owen, et amenant les deux parents survivants à enquêter sur les croyances locales, et sur l'impact qu'elles ont sur leur vie...
Une adaptation de roman anglais qui donne pleinement dans la folk horror anglo-saxonne, avec tout ce que ça implique, mâtinée d'une dose de nostalgie pour le cinéma fantastique britannique des années 70, ici fidèlement reproduit dans l'esthétique, la réalisation (avec ses zooms lents et insistants) et la musique grinçante et destabilisante.
C'est bien interprété (même si Matt Smith en mode refermé sur lui-même et plongé dans son travail, et Morfydd Clark catatonique ou en larmes, ça peut paraître redondant au bout d'un moment), ça parvient effectivement à créer un certain malaise... mais c'est aussi très polarisant : on accroche ou pas au côté délibérément vague et flou du récit, du mysticisme rural, etc, et tout ce qui tourne autour du lièvre est constamment à la lisière du ridicule.
3/6
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Exhuma (2024) :
En Corée du sud, Hwa-rim (Kim Go-eun), une shaman, son bras droit Bong-Gil (Lee Do-hyun), Kim Sang-deok (Choi Min-sik), spécialiste en Feng Shui, et Yeaong-geun (Yoo Hae-jin), entrepreneur de pompes funèbres, sont engagés pour libérer une famille d'une malédiction familiale : ils découvrent alors que tout est lié à la tombe étrange de leur ancêtre, mais bien vite, en transférant le corps, les choses se compliquent, lorsqu'un immense cercueil vertical est retrouvé enfoui sous celui-ci, et que les phénomènes menaçants et les cadavres commencent à se multiplier...
Un film sud-coréen pas inintéressant, très empreint de spiritualité, de religion et de fantastique locaux, mais aussi, en filigrane, de politique et d'histoire sud-coréenne, puisque toute cette histoire d'esprit maléfique (un samouraï démoniaque de deux mètres 10 de haut) et de malédiction remonte directement à l'occupation de la Corée par le Japon.
Ce qui apporte une approche et un contexte très particuliers à ce métrage, au demeurant plutôt bien filmé et interprété, avec des effets réussis (bizarrement, j'ai beaucoup apprécié la manière dont l'esprit-boule de feu est filmé).
Après, le côté très sud-coréen fait aussi que certains aspects du métrage fonctionnent moins sur nous autres occidentaux. Entre la spiritualité très particulière, le côté épisodique du film (divisé de manière peu utile en chapitres, et avec une grosse ellipse à mi-parcours), et une orientation plus fantastique que réellement horrifique, les 2h15 du film passent assez bien, mais pourraient en frustrer certains.
4/6
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