Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Gangsters par alliance (The Out-Laws - 2023) :
Owen Browning (Adam Devine), gérant de banque, est sur le point d'épouser la superbe Parker (Nina Dobrev), et pour la première fois, il va rencontrer les parents de celle-ci, Lilly (Ellen Barkin) et Billy (Pierce Brosnan). Rapidement, cependant, il réalise que ces derniers sont un couple de célèbres braqueurs de banque, qui s'en prennent à son établissement pour éponger la dette conséquente qu'ils ont contractée auprès de la cruelle Rehan (Poorna Jagannathan). Suspecté par un enquêteur (Michael Rooker), Owen n'a plus d'autre choix que de s'associer avec ses futurs beaux-parents pour les aider à se renflouer...
Nouvelle production Happy Madison pour Netflix (avec quelques visages familiers de la bande à Sandler, notamment sa famille), pour une comédie façon Mon beau-père et moi qui sent fortement la naphtaline, ou plutôt le script mis de côté pendant des années et ressorti des placards pour alimenter la machine à streaming.
Et si ce n'est pas le cas, ça y ressemble beaucoup : la faute à un métrage insipide au possible, fainéant, mal rythmé, avec des acteurs en pilotage automatique (Devine fait son numéro habituel, Brosnan et Barkin collectent leur chèque), qui prend un temps long à se mettre en place, et ne va nulle part.
Avec un tel postulat, et le bon réalisateur/scénariste, il y avait probablement là quelque chose d'intéressant à faire (même si bon, la rencontre avec les beaux-parents est un thème vu et revu), mais ce n'est clairement pas du côté de The Out-Laws qu'il faut le chercher
1.75/6 (et pourtant, je suis plutôt indulgent avec les productions Happy Madison, d'habitude, mais là, j'ai été agacé par tant de médiocrité)
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Après la bonne surprise de la saison 1, pas forcément dénuée de défauts, mais nettement supérieure aux autres productions en cours, retour de Star Trek Strange New Worlds, pour une nouvelle fournée de 10 épisodes qui promet d'être plus décomplexée et assurée... du moins, espérons-le.
Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :
- 2x01 - The Broken Circle : Alors que l'Entreprise est à quai pour révisions, et que le Capitaine Pike est absent, parti s'occuper du cas Una, le vaisseau reçoit un appel de détresse de La'an, en provenance d'une planète minière partagée avec les Klingons. Comprenant que la paix précaire entre ces derniers et la Fédération est sur en danger, Spock décide alors "d'emprunter" le vaisseau pour aller la secourir...
Un épisode de reprise qui remplit son office, mais qui ne restera pas dans les mémoires pour autant.
La faute à une écriture vraiment pleine de facilités et de passages WTF (la scène de bagarre à rallonge avec Chapel et M'benga sous potion magique), à quelques choix de mise en scène et d'interprétation discutables (les derniers échanges presque romantiques entre Chapel et M'Benga, au moment de sauter dans le vide spatial) et à quelques raccourcis maladroits (le passage "restons cachés et suivons l'autre vaisseau sans nous faire détecter" enchaîné sur une poursuite qui voit l'Enterprise martelé par sa cible), qui donnent l'impression d'un épisode un peu brouillon et manquant de rigueur dans son écriture (en même temps, Akiva Goldsman est au scénario, donc...).
Après, ça reste divertissant, bien produit et amusant (je suis curieux de voir ce que Carol Kane va pouvoir apporter à la série), ça fait plaisir de revoir des Klingons qui ressemblent à quelque chose, de développer un peu M'benga, mais bon.
- 2x02 - Ad Astra per Aspera :Le procès de Una s'ouvre enfin, et le capitaine Pike va requérir les services de Neera Ketoul (Yetide Badaki), une avocate illyrienne amie d'Una, pour plaider en sa faveur et lui éviter d'être bannie de Starfleet...
Un solide épisode de Star Trek dans sa déclinaison la plus série de tribunal qui soit, avec la remise en question de la politique fédérale en matière de modifications génétiques, et une bonne plaidoirie finale qui reste fidèle à Star Trek, à défaut d'apporter un éclairage particulièrement nouveau sur l'univers de la série.
Après, ce n'est pas forcément parfait, notamment parce que la scénariste, le réalisateur et le compositeur soulignent un peu trop tous leurs effets (on aurait notamment pu se passer des micro-flashbacks sur le témoignage de Una, uniquement là pour expliquer aux spectateurs inattentifs ce qui vient de se produire), que la résolution finale est un peu facile, et que le tout manque de subtilité, mais ça reste tout de même bien mené de bout en bout... surtout en comparaison des autres séries Trek récentes.
- 2x03 - Tomorrow and Tomorrow and Tomorrow : Lorsqu'un agent des services temporels de Starfleet apparaît, mortellement blessé, aux pieds de La'an, celle-ci se retrouve dans un univers parallèle où Kirk est le capitaine de l'Enterprise, et la Fédération nettement moins pacifique. Rapidement, le duo est alors projeté dans le passé, au début du 21e siècle, où une menace inconnue pèse sur l'intégrité du continuum espace-temps...
Déception.
Un épisode qui se veut clairement dans le moule de Star Trek IV et autres récits de voyages temporels, mais qui n'en a jamais l'énergie, l'humour ou le rythme, ce qui plombe drastiquement le récit.
Ajoutez à cela toujours cette fascination des scénaristes pour le personnage de Khan et, plus problématique, un Paul Wesley qui ne fonctionne toujours pas dans le rôle de James T. Kirk (encore une fois, ce n'est pas la faute de l'acteur, mais il ne dégage jamais le charisme ou l'énergie d'un Kirk), ce qui est probablement encore pire ici, puisqu'une grosse partie de l'épisode repose sur la relation/romance naissante entre lui et La'an, pourtant dépourvue de la moindre alchimie... et voilà, un épisode totalement inerte, malgré quelques moments et quelques idées intéressantes.
Après, Christina Chong tient bien son rôle, c'est toujours ça de pris.
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Ne feignons pas la surprise : dans l'ensemble, ce mois comédie française est, comme souvent, assez médiocre. Ce n'est pas faute d'essayer, dans des genres différents (science-fiction, semi-horreur, comédie historique, aventure, action, etc), mais trop souvent, malgré le mélange des genres et l'audace de certains, la mayonnaise ne prend pas vraiment, et l'on retombe dans les travers de la comédie franchouillarde, avec toujours les mêmes têtes ou les mêmes idées.
Parfois, ça fait dans le social plus ou moins anémique (Maison de retraite, Chœur de rockers, La très très grande classe, Jumeaux mais pas trop), parfois c'est la bande à Fifi ou Michael Youn qui continuent à recycler (Menteur, BDE, Alibi.com 2), parfois ce sont des réalisateurs qui s'essaient à des genres traditionnellement anglosaxons sans réellement transformer l'essai (L'homme parfait, Jack Mimoun, Murder Party, Meddelin), et parfois encore, ce sont des réalisateurs d'ofnis qui font des ofnis, mais partent un peu en roue libre (Incroyable mais vrai, Bigbug, L'année du requin, Fumer fait tousser)...
Bref, au mieux, c'est regardable, ça fait sourire, mais ça reste très anecdotique... à un ou deux films près.
# Film(s) du mois :
Dans le trio de tête, on retrouve (forcément, j'ai envie de dire, vu que c'est la rencontre d'une œuvre et d'un auteur faits l'un pour l'autre) les deux Asterix animés chapueatés par Alexandre Astier. C'est drôle, fidèle à l'œuvre d'origine, et totalement dans l'esprit de la bd.
Auquel s'ajoute, à ma grande surprise, Irréductible, une adaptation de film italien par Jérôme Commandeur, et qui garde un certain mordant des plus agréables.
Mention spéciale à Pil, un film animé médiéval divertissant, à Youssef Salem a du succès (avec un Ramzy en mode comédien plus dramatique), Jumeaux mais pas trop, une comédie semi-sociale qui évite d'être trop lourde et pataude, et, plus ancien, La Folle histoire de Max et Léon.
# Flop(s) du mois :
Là, il y a le choix, à commencer par le dernier Astérix en prises de vue réelles, Alibi.com 2, fainéant au possible, et dans le désordre, Menteur, Classico, Happy Nous Year, ou encore L'année du requin, trop barré pour son propre bien.
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# Petit écran :
Une seule et unique série, ce mois-ci, avec la saison 1 de En Place, satire politique diffusée sur Netflix : plutôt sympathique, mais dont on aurait aimé qu'elle pousse le bouchon un peu plus loin...
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
Retour à la normale, en août, avec des séries (Star Trek Strange New Worlds, Secret Invasion, Mrs. Maisel, FUBAR...) et beaucoup de films, dont pas mal de nouveautés (Les Chevaliers du Zodiaque, Quantumania, Gardiens de la Galaxie 3, Nimona, La Petite Sirène 2023...).
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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Six épisodes d'une petite demi-heure pour Netflix : voilà le programme de ce En Place, une satire politique dans la droite lignée des autres œuvres de Jean-Pascal Zadi, qui a conçu et interprète le tout aux côtés d'autres visages familiers...
En place, saison 1 (2023) :
Après avoir interpellé publiquement Éric Andrei (Benoit Poelvoorde), maire de Bobigny et candidat à la présidentielle, Stéphane Blé (Jean-Pascal Zadi), animateur de MJC pas très malin, se retrouve lui-même embarqué dans la course à l'Élysée, soutenu par William Crozon (Éric Judor), conseiller politique manipulateur. Une candidature improbable qui va emmener Stéphane très loin, et bouleverser la France...
Une série comique française, donc, qui ressemble beaucoup à un scénario de film un peu rallongé (ce n'est pas forcément surprenant de constater que certains épisodes, notamment vers la fin de saison, ont de petites baisses de rythme), et qui ne dépaysera pas les amateurs du travail de Zadi, et de son sens de l'humour.
Ici, donc, on a une satire politique pas trop méchante, qui tape un peu sur tout l'échiquier politique sans aller trop loin dans une direction ou une autre, et nous présente un animateur de MJC un peu neuneu mais qui a bon fond, un homme pas très doué, pas très inspiré, aux motivations sincères et justifiées, mais qui se laisse corrompre par les tentations du pouvoir - ou du moins, qui multiplie les concessions à ses valeurs, à mesure que sa candidature prend de l'ampleur.
Le tout se regarde très bien, avec des moments très drôles (bizarrement, j'aime beaucoup les sorties créoles de Judor, ou le discours "I had a dream" version "foncedé"), d'autres un peu plus graveleux (toute la sous-intrigue sur la FIV), et dans l'ensemble, En place présente une vision du monde de la politique (et des relations raciales en France) finalement pas aussi improbable ou caricaturale que ça (au final, les autres candidats sont assez... plausibles).
Dans l'ensemble, un programme sympathique, cependant sans véritable surprise, et qui aurait peut-être même pu aller plus loin dans la satire corrosive.
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La folle histoire de Max et Léon (2016) :
Tire-au-flanc invétérés, Max (David Marsais) et Léon (Grégoire Ludig) sont prêts à tout pour éviter d'être mobilisés pour affronter les Nazis lorsque ces derniers envahissent la France. Mais leur incompétence, leur roublardise, et les aléas du destin vont les amener aux quatre coins du monde, et faire d'eux des héros de la Résistance... franchement malgré eux.
Une comédie écrite et chapeautée par le duo du Palmashow, qui produit ici un film de guerre rigolard s'inscrivant directement dans la droite lignée des autres comédies françaises de ce genre, de l'As des As à la 7e Compagnie, en passant par Les Bidasses en folie, Papy fait de la Résistance, la Grande Vadrouille, et autres...
Et honnêtement, ça tient plutôt bien la route, déjà parce que tout le monde est juste, que tout le monde s'amuse, et que le film a une saveur "à l'ancienne", dans le bon sens du terme. Bon, cela dit, ça n'évite pas quelques clichés, le scénario est un peu épisodique et décousu, ce qui fait que le rythme du métrage n'est pas exceptionnel... mais certains gags sont plutôt excellents, et j'avoue avoir un faible pour le côté "créatifs publicitaires pour l'armée allemande".
Sympatoche, sans être un classique instantané.
3.75/6
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Maison de retraite (2022) :
Condamné à 300 heures de TIG dans une maison de retraite, Milann (Kev Adams), glandeur invétéré, est confronté au monde brutal des EHPADS, et à son patron étrangement autoritaire, Daniel Ferrand (Antoine Duléry). Sans même parler des pensionnaires de l'établissement (Gérard Depardieu, Daniel Prévost, Mylène Demongeot, Jean-Luc Bideau, Liliane Rovère, Firmine Richard, Marthe Villalonga...), tous plus excentriques et caractériels les uns que les autres...
Un film conçu par Kev Adams, produit par Kev Adams, et pensé pour mettre Kev Adams en valeur dans un rôle plus sérieux, via une comédie "sociale" qui tente de jouer la dénonce et le message sur les mauvais traitements des personnes âgées dans les maisons de retraite, tout en déroulant un scénario cousu de fil blanc à tous les niveaux.
L'évolution du personnage de Kev Adams, les rebondissements, le sort de Depardieu (qui a l'air plus impliqué ici que dans bien des films), la caractérisation des petits vieux, les maychants très maychants, tout ça est très générique, simpliste, vise l'émotion facile et le consensuel, et peine à décrocher le moindre sourire au spectateur. Ce qui est bien dommage pour une "comédie".
Après, presque tout le monde est juste (pas le caméo de Stan Wawrinka, en tout cas), et le film a bon fond, mais ça s'arrête là.
2.5/6
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J'adore ce que vous faites (2022) :
Engagé pour un rôle clé dans une superproduction hollywoodienne sur le débarquement en Provence, Gérard Lanvin a deux surprises en arrivant sur place, pour le tournage : non seulement son réalisateur fétiche a été remplacé par un réalisateur canadien (Antoine Bertrand) aux méthodes improbables, mais en plus, Momo Zapareto (Artus), homme à tout faire de la région et responsable de l'entretien de la piscine de sa villa, est son plus grand fan... Un fan collant, gaffeur et dont Lanvin va bien avoir du mal à se dépêtrer.
Une comédie gentillette sur le thème du superfan assez lourd, qui n'apporte rien de vraiment neuf ou d'original ni ne génère l'hilarité, mais qui fonctionne tout de même relativement bien sur la force du contraste Gérard Lanvin en vieux ronchon/Artus en boulet collant plein de bonne volonté.
Après, il aurait fallu plus d'audace ou d'excentricité pour que le film parvienne à sortir des sentiers battus et à rester dans les mémoires, mais bon, ça aurait pu être pire.
3.25/6
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Chœur de rockers (2022) :
Chanteuse dans un groupe de rock miteux, Alex (Mathilde Seigner) accepte de prendre un temps la direction d'une chorale de personnages âgées (Bernard Le Coq, Anne Benoît, Andréa Ferréol, Brigitte Roüan, Myriam Boyer...) afin d'arrondir ses fins de mois. Mais bien vite, elle réalise que ces retraités rebelles n'ont qu'une envie : cesser de chanter des chansons vieillottes, et se mettre au rock...
Mouais. Une feel good comedy inspirée d'une histoire vraie qui, si elle avait été produite par les Britanniques, aurait probablement donné quelque chose d'attachant, de rythmé, de ludique, de décalé et bourré de pop-rock anglaise, avec une actrice principale charismatique et rigolote.
Seulement voilà, on est en France, c'est une production France TV, c'est un peu social, bref, ça ressemble à un bon gros téléfilm français ultra-balisé, à l'interprétation inégale et aux grosses ficelles, avec une Mathilde Seigner qui semble en pilotage automatique, un Bernard Le Coq qui fait son numéro habituel et a droit à une sous-intrigue romantique, et un scénario qui tourne à vide au bout d'un moment, sans surprise et bourré de facilités.
Si ce n'est, à la limite, ce final WTF qui voit la chorale des vieux s'incruster en première partie de Metallica. On y croit à fond.
2.25/6
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Alibi.com 2 (2023) :
Maintenant qu'il a fermé l'agence Alibi.com, Greg (Philippe Lacheau) végète un peu, mais veut épouser Flo (Élodie Fontan). Seule problème : il a honte de ses parents, Daniel (Gérard Jugnot), un petit arnaqueur, et Apolline (Arielle Dombasle), une actrice de films érotiques. Il décide alors de recruter des acteurs pour jouer ses parents lors du mariage, mais doit recruter une fausse fiancée lorsque, de leur côté, Daniel et Apolline cherchent à rencontrer Flo...
Alors je ne m'en cache pas, j'ai toujours eu du mal avec les films de Lacheau, que je trouve souvent fainéants, dérivatifs et bordéliques, comme des premières ébauches de script jamais retravaillées... et là, c'est à l'identique.
Le premier Alibi.com était très loin de m'avoir convaincu : ici, c'est un peu à l'identique, avec trois tonnes de gags télégraphiés (notamment par la réalisation qui téléphone tous ses effets), un déroulé dérivatif, des bonnes idées recyclées, des dialogues/une interprétation récitée, des clichés piteux (les gitans), des digressions sans intérêt qui font pièces rapportées (la prank war entre Greg et Flo)... En plus, ça se traîne gentiment par moments, et ça retombe dans de l'émotion facile à la toute fin - qui bizarrement, fonctionne presque.
Un énorme bof, en somme, pour un film délibérément rocambolesque et caricatural, mais qui semble un peu bâclé et brouillon, peut-être mis en chantier sans réelle idée ou motivation, et qui au final est assez creux et oubliable.
2/6
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Fumer fait tousser (2022) :
La Tabac Force (Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Anaïs Demoustier, Jean-Pascal Zadi, Oulaya Amamra), un groupe de superjusticiers en costumes luttant contre le Mal et contre le sinistre Lezardin (Benoît Poelvoorde), est envoyée en retraite par son patron, le chef Didier (Alain Chabat), pour tenter de se resouder et de recréer un esprit d'équipe. Là, dans les bois, autour d'un feu de camp, les membres du groupe décident de commencer à se raconter des histoires qui font peur...
Deuxième film de 2022 pour Quentin Dupieux, après un Incroyable mais vrai intrigant mais inabouti, ce Fumer fait tousser ressemble un peu à un OFNI composé de chutes et d'idées aléatoires de Dupieux, assemblées bon gré mal gré, dans une sorte de film à sketches (dont Incroyable mais vrai aurait pu être l'un des segments) articulé autour d'une parodie amusante de sentai, avec des robots, des monstres en caoutchouc, une marionnette de rat doublée par Alain Chabat, etc.
On se retrouve donc avec cette parodie de sentai, plutôt drôle et bizarre, et avec quelques courts improbables totalement détachés les uns des autres, comme des embryons de récits que l'on aurait mis bout à bout aléatoirement.
Ici, deux couples (Jérôme Niel, Adèle Exarchopoulos, Grégoire Ludig, Doria Tillier) en week-end à la campagne, qui découvrent un casque à pensées isolant son porteur du monde extérieur, ce qui amène l'une d'entre eux à se muer progressivement en tueuse de slasher ; là, l'absurdité totale d'un accident de travail qui dégénère de plus en plus, avec Blanche Gardin dans le rôle de la patronne circonspecte ; ailleurs, un poisson qui parle....
Bref, c'est totalement décousu, on croit deviner que tout est né d'un "j'ai plein d'idées de courts, mais je ne sais pas quoi en faire... compilons-les !" mais ça se regarde avec amusement, pour peu que l'on accroche au délire sentai qui enrobe le tout.
Après, pour être totalement franc, ce n'est logiquement pas un film très structuré, c'est très bordélique, foutraque, ça s'éparpille et ça n'a pas grand sens... mais c'est le réalisateur qui veut ça, et il y a tout de même tellement d'idées rigolotes qu'on ne passe vraiment pas un mauvais moment.
3.5/6
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Youssef Salem a du succès (2023) :
Youssef (Ramzy Bedia), auteur quadragénaire à la famille d'origine algérienne, a écrit un roman semi-autobiographique sur cette dernière (Melha Bedia, Caroline Guiela Nguyen, Oussama Kheddam, Abbes Zahmani, Tassadit Mandi), ses secrets, et tous les non-dits et tabous, tant sexuels que religieux et sociétaux, du milieu dans lequel il a grandi. Seul souci : il n'en a pas parlé à ses parents, et à mesure que son succès grandit (jusqu'à être sélectionné pour le Goncourt), ses mensonges deviennent de plus en plus problématiques...
Une comédie dramatique assez sympathique et touchante, en forme de portrait d'une famille d'origine arabe qui tente de vivre avec ses secrets, et tout et tout.
La famille de Youssef est très crédible, les acteurs ont une bonne alchimie, et si l'on pourra reprocher un peu au scénario un côté "on se moque un peu de la scène littéraire parisienne, de ses mœurs et de son côté pédant et prétentieux tout en partant nous-mêmes dans des tirades intellectualistes et ronflantes", dans l'ensemble, ça passe plutôt bien. Et Ramzy est excellent.
Ne pas s'attendre à une grosse gaudriole façon "comédie française qui explose le box-office", par contre.
3.75/6
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Le médecin imaginaire (2022) :
DJ ultra-populaire en burnout, Alex (Alban Ivanov) connaît un accident sur scène pendant un concert au Maroc. Le temps de sa convalescence, incapable de voyager, il est alors confié aux bons soins d'Abdel (Fatsah Bouyahmed), un quincagénaire sympathique et excentrique qui rêve de devenir aide-soignant... mais rapidement, c'est la carrière toute entière d'Alex qui va être bouleversée par cette rencontre improbable.
Une feel goodcomedy franco-belge qui a bon fond et qui n'est pas désagréable à suivre, même si le trait est particulièrement forcé, notamment au niveau des accents (Smaïn...) et de la caractérisation des personnages, au point de frôler la caricature.
Gentillet, mais finalement assez anecdotique (et ce qui n'aide pas, c'est que la musique d'Alex soit à ce point insipide et inaboutie).
Un petit 3/6, et encore...
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L'année du requin (2022) :
Au Cap Ferret, la fin de la saison estivale prend une tournure inattendue : la disparition d'un promeneur en paddle révèle la présence d'un requin sanguinaire qui menace les vacanciers et les habitants du secteur. Maja (Marina Foïs), gendarme bientôt retraitée, ne peut alors s'appuyer que sur deux de ses collègues, Eugénie (Christine Gautier) et Blaise (Jean-Pascal Zadi), pour tenter de finir sa carrière en beauté en évitant un carnage, et ce malgré l'hostilité des locaux, qui lui en veulent directement...
Une relecture bancale des Dents de la Mer en mode français décalé, cette Année du requin souffre d'une interprétation très inégale (la voix off, les seconds rôles, tout ça, c'est ultra-récitatif et forcé, voire amateur, tandis que Marina Foïs fait son numéro malaisant habituel, teinté d'obsession maladive), d'une réalisation assez moche, et d'une direction globale assez brouillonne, tentant à la fois d'être drôle, décalée, excentrique, absurde, menaçante, inquiétante, sérieux, sociale, etc... et ne parvenant qu'à errer sans réel but ni ton cohérent.
Je ne sais pas vraiment ce qu'était l'objectif premier du métrage (rendre un hommage à Jaws, mais en castant principalement des gueules locales, et faire glisser lentement le tout vers un monster movie débouchant sur un duel sous-marin premier degré entre Marina Foïs et un requin animatronique affreusement inerte et cheap, le tout sur des nappes de synthés carpenteriennes, et assorti de ce que l'on devine être un propos sur le refus d'être mis au rebut passé un certain âge ?), mais une chose est sûre, je n'ai pas vraiment accroché.
Mais je suis certain que d'autres trouveront leur compte dans cet OFNI, et en feront un film semi-culte.
2/6
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Medellin (2023) :
Parce que son petit frère "Pablito" (Brahim Bouhlel), un wannabe influenceur fasciné par Pablo Escobar, a été enlevé par un cartel de Medellin, Reda (Ramzy Bedia) décide de partir pour la Colombie avec Stan (Franck Gastambide) et Chafix (Anouar Toubali), afin de le libérer. Quitte à, pour cela, enlever le fils d'El Diablo (Raymond Cruz), le chef de ce cartel...
Après Pattaya (amusant) et son Taxi 5 (bof), Franck Gastambide s'est concentré un temps sur la télévision, avec sa série Validé, mais il revient ici avec Medellin, un film pour Amazon Prime qui, au premier abord, donne vraiment l'impression d'être un Pattaya 2.0 : le trio de banlieue qui part à l'autre bout du monde et tombe dans des embrouilles pas possibles, la fête, la drogue, les filles, etc...
Mais en fait, Gastambide a clairement voulu proposer quelque chose de différent, ici, lorgnant plus sur la comédie d'action à l'ancienne, au risque de créer des dissonnances tonales et narratives dont le métrage ne se relève pas vraiment.
Le script, en fait, paraît très brouillon : narration en voix off maladroite, mise en place catapultée, découverte de Medellin et des strip-teaseuses, et puis premier virage du film en Taxi 5.1, à l'occasion d'une grosse poursuite automobile plutôt réussie et dynamique ; ça continue ensuite, avec toute une histoire de cartel méchant, de fliquette sexy, de Mike Tyson en agent américain qui offre une formation express de commando d'élite à Gastambide et ses potes ; le film bascule alors ouvertement dans un film d'action avec fusillades et protagonistes indestructibles qui abattent tous les méchants en une balle chacun, Gastambide place un toutou adorable dans l'histoire, juste pour dire... et le tout se termine au premier degré, avec une fin tragique qui voir SPOILER Ramzy se sacrifier et emporter tous les méchants narcotraficants avec lui dans une explosion pendant que les autres s'enfuient en hélicoptère...
Une rupture de ton assez étrange pour une fin dramatique et sérieuse, qui ne fonctionne pas totalement, un peu à l'image du film dans son ensemble, qui tente des choses mais dont la mayonnaise globale ne prend pas vraiment. Mais au moins, les scènes d'action sont efficaces (et ne sont pas noyées dans les effets numériques).
2.75/6
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Astérix et Obélix - L'Empire du milieu (2023) :
Lorsque la princesse Fu Yi (Julie Chen), fille de l'impératrice de Chine (Linh-Dan Pham), arrive en Gaule avec son garde du corps Tat Han (Leanna Chea) et Graindemaïs (Jonathan Cohen), un marchand phénicien épris d'elle, elle demande l'aide d'Astérix (Guillaume Canet) et d'Obélix (Gilles Lellouche) pour libérer sa mère des geôles du machiavélique Deng Tsin Qin (Bun Hay Mean), qui travaille avec César (Vincent Cassel)....
Dernier portage en prises de vue réelles de la franchise Astérix, après un Au service de Sa Majesté assez piteux, cet Empire du milieu réalisé et interprété par Guillaume Canet n'est pas franchement meilleur.
Écriture brouillonne et fainéante, effets spéciaux assez quelconques, interprétation parfois mauvaise (désolé, mais les 2/3 des acteurs asiatiques récitent mécaniquement leur texte), combats approximatifs, et caméos à gogo (dont les personnages, le plus souvent, ne servent à rien dans le film - Manu Payet, par exemple, insipide, ou encore Ramzy en commerçant et José Garcia en scribe portuguais de César, qui n'apportent rien de probant, bien qu'ils soient amusants dans ces rôles), bref, ça ne décolle jamais vraiment, d'autant que le tout dure une bonne heure cinquante.
Canet campe un Astérix peu marquant, Lellouche parvient presque (mais pas totalement) à éloigner son Obélix de l'ombre de Depardieu, Jonathan Cohen fait du Jonathan Cohen et en devient vraiment envahissant, Cassel s'en sort en César vexé par Cléopatre, Marion Cotillard a deux rôles (en Cléopatre, bof, et en Bibine, sous trois tonnes de latex, ça passe mieux)... bref, ce n'est pas pire que le précédent, mais, comme je le disais plus haut, ce n'est pas meilleur non plus.
2/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Jack Mimoun et les secrets de Val Verde (2022) :
Naufragé devenu star de l'aventure au travers d'un livre et d'émissions télévisées, Jack Mimoun (Malik Bentalha) est contacté par la belle Aurélie Diaz (Joséphine Japy), qui veut l'engager pour retrouver son père disparu sur les traces d'un trésor légendaire appartenant à un pirate, sur l'île de Val Verde. Accompagnés de Bruno Quézac (Jérôme Commandeur), le manager de Jack, et de Jean-Marc Bastos (François Damiens), un mercenaire un peu idiot, ils partent pour Val Verde, à l'aide du carnet du père d'Aurélie, que Mimoun a trouvé sur l'île...
Une comédie d'aventure co-écrite et coréalisée par Bentalha, et qui se veut un hommage aux classiques du genre, mais qui tombe bizarrement à plat de bout en bout, la faute à un rythme totalement anémique, et à un enchaînement de péripéties et de scènes (pourtant joliment filmées en décors naturels exotiques) qui n'a aucune énergie, aucune fantaisie, et surtout aucune originalité.
Le duo principal est fade (Commandeur et Damiens, dans leurs seconds rôles de comic relief, s'en sortent mieux), l'humour est prévisible et faiblard, l'interprétation est inégale, et comme le film tente trop souvent de faire dans le film d'aventures pur et dur (aux rebondissements télégraphiés et sans avoir le savoir-faire des classiques du genre) plus que dans la comédie, on finit par trouver le temps long et par se dire que décidément, les comédies d'aventure actuelles (ou plutôt les ersatz actuels des comédies d'aventure d'antan) sont bien faiblardes, que ce soit par chez nous, ou outre-Atlantique.
2.25/6
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Murder Party (2021) :
Jeanne (Alice Pol), une architecte ambitieuse, espère se voir confier la rénovation du manoir Daguerre, une famille excentrique conceptrice de nombreux jeux de société pour enfants. Elle arrive en pleine murder party, et il ne faut pas longtemps pour que César (Eddy Mitchell), le patriarche, ne décède dans des circonstances étranges. Qui est le coupable ? Joséphine (Miou-Miou), Théo (Pablo Pauly), Salomé (Pascale Arbillot), Armand (Gustave Kervern), Léna (Sarah Stern), Emmanuelle (Zabou Breitman), Hercule (Adrien Guionnet) ou bien... Jeanne ?
Mouais. Une comédie française qui opte très clairement pour une réalité improbable à l'esthétique 60s-70s, bourré de couleurs saturées et bigarrées, dans un univers contemporain équipé de smartphones, etc, pour un récit très théâtral et décomplexé... qui finit par tourner à vide.
Parce qu'en fait de murder party, on est plus devant une escape room géante mâtinée de Saw (la voix off qui impose des jeux cruels, tout ça), et forcément, ce n'est pas très intéressant à suivre, d'autant que finalement, les rebondissements de la dernière ligne droite ne sont pas si surprenants que ça.
Le film se retrouve ainsi le postérieur entre de multiples chaises, entre la parodie cabotine des films policiers, la partie d'escape room, les jeux de société grandeur nature (Squid Game n'est pas loin), et le premier degré de l'enquête, et se retrouve à frustrer plus qu'à convaincre, d'autant que l'interprétation est vraiment (et délibérément) inégale.
Bref, malgré un vrai travail visuel, tout ça m'a semble artificiel et un peu creux, parfois horripilant, et ça aurait peut-être mieux marché en format plus court.
2.75/6
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Bigbug (2022) :
En 2045, l'humanité est assistée de robots plus ou moins sophistiqués selon les générations, et a oublié bon nombre de tâches manuelles et basiques. Alice (Elsa Zylberstein), notamment, adore la technologie obsolète, et alors même qu'elle reçoit chez elle Max (Stéphane De Groodt), son prétendant, Françoise (Isabelle Nanty), la voisine envahissante, Victor (Youssef Hadji), son ex-mari, et Jennifer (Claire Chust), sa secrétaire et maîtresse, les voilà confinés par leurs machines, pour leur protection. Dehors, en effet, les Yonix (François Levantal), androïdes perfectionnés au service des humains, sont en pleine rébellion...
Un film de Jean-Pierre Jeunet pour Netflix, forcément, ça n'allait pas être modéré, cadré et sobre : près de deux heures au compteur, une direction artistique rétro-futuriste décalée et extravagante, des effets numériques à gogo (plus ou moins réussis selon les scènes), une distribution en roue libre (là aussi, c'est plus ou moins bon selon les interprètes), pour un métrage d'anticipation qui n'est pas inintéressant dans son côté décomplexé, mais dont on ne peut s'empêcher de se dire que son propos, ou du moins que ses idées principales, arrivent un peu avec plusieurs décennies de retard.
L'intelligence artificielle qui se révolte, la vengeance des machines, les robots qui tentent de savoir s'ils ont une âme, l'oisiveté de l'Humain, etc, tout ça a été vu et revu depuis longtemps, et Jeunet n'apporte pas grand chose de neuf au sujet... si ce n'est une approche presque vaudevillesque de son récit, un peu comme si tout cela était une pièce de théâtre de boulevard, un huis-clos à l'interprétation volontairement caricaturale, comme pour souligner à quel point tous ces personnages humains sont stupides et antipathiques.
C'est un parti-pris polarisant, mais au moins, on ne peut pas dire que cela manque d'ambition, et je ne me suis pas ennuyé. Maintenant, reste à savoir si c'était une bonne chose d'en faire un film de près de 2 h, et pas plutôt un format court de 50 minutes...
3/6
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Happy Nous Year (2022) :
Comédien de standup raté et glandeur, Gaël (Kev Adams) a une relation tendue avec sa petite amie. Rigide, agressive et caractérielle, Hannah (Camille Lellouche), est sur le point de quitter son compagnon. Le soir du Nouvel An, le duo se retrouve coincé dans le même ascenseur, et apprend à se connaître...
Un moyen-métrage d'une heure écrit et tourné à l'arrache par Frank Bellocq, collaborateur de longue date de Kev Adams, et produit pour Netflix, ce Happy Nous Year tourne très rapidement à vide, et commence à laisser dubitatif dès les premières minutes de son pitch dérivatif.
Déjà, parce que Hannah, telle qu'elle est écrite, violente, cassante, insultante, une vraie "connasse" de son propre aveu, n'a aucun charme et est particulièrement antipathique, pendant quarante bonnes minutes. Ensuite, parce que Kev Adams fait du Kev Adams un peu neuneu, sans rien apporter de plus. Et enfin, par ce que le duo n'a pas grande alchimie romantique, pas aidé par des dialogues laborieux et des vannes assez médiocres (Calimero/Calogero, aïe).
Ponctuellement, il y a quelques idées visuelles amusantes ou bienvenues (les flashbacks en mode "arrêt de l'ascenseur"), qui changent un peu du côté studio du décor principal, assez mal éclairé et ressemblant parfois à des scènes sur fond vert, et l'émotion finale ne tombe pas totalement à plat, mais dans l'ensemble, c'est un bon gros bof.
Peut-être avec d'autres acteurs, ou une écriture plus travaillée.
2/6
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Le Visiteur du Futur (2022) :
En 2555, l'explosion d'une centrale nucléaire a plongé la Terre dans l'apocalypse, et seul un voyageur temporel (Florent Dorin) peut empêcher cette catastrophe, en remontant le temps, et en empêchant Gilbert Alibert (Arnaud Ducret), un député, de valider le projet. Rapidement, Alibert et sa fille écologiste Alice (Enya Baroux) vont se trouver attirés dans le futur, et découvrir les conséquences des actes du politicien...
Portage cinématographique de la websérie Le Visiteur du Futur (dont j'ignore absolument tout, n'en ayant jamais vu le moindre épisode), ce long-métrage ambitieux se retrouve finalement au croisement de la websérie et du film de cinéma, à la fois sur le plan de l'écriture que de la finition.
Ici, un rythme et un humour très web-série, façon sketches de quelques minutes et ton décalé, ailleurs, de la grosse émotion® mélodramatique pas forcément ultra convaincante. Ici, une interprétation naturelle et décomplexée, là, du récitatif formaté qui sonne assez faux. Ici, des caméos flagrants, là, des acteurs professionnels qui contrastent un peu trop avec les anonymes du reste du cast. Ici, des tentatives de faire du grand spectacle, là, des affrontements approximatifs au corps à corps et des décors assez ternes et claustrophobiques.
Bref, difficile de se défaire de cette impression de websérie un peu thunée mais qui ne parvient pas à transcender ses origines pour proposer un vrai film de cinéma - ce n'est pas mauvais pour autant (même si j'ai bien levé les yeux ciel lors du passage zombies : ras-le-bol des morts-vivants, et du débat infectés vs zombies) et ça se regarde assez bien, mais dans l'ensemble, ça reste assez moyen, jamais suffisamment drôle pour être une bonne comédie, et jamais suffisamment dramatique pour que les enjeux soient convaincants.
3/6
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Incroyable mais vrai (2022) :
Alain (Alain Chabat) et Marie (Léa Drucker) viennent d'acheter une maison, après que l'agent immobilier leur ait fait part d'une particularité sensationnelle du bâtiment, particularité qui se trouve au sous-sol et qui va bouleverser la vie du couple...
Un film de Quentin Dupieux, ça ne peut qu'être un peu bizarre et un peu décalé, et ici, c'est le cas, avec un métrage d'à peine 70 minutes, qui joue brièvement sur le mystère, avant d'expliquer rapidement le ressort principal du film (spoiler), une trappe menant du sous-sol à l'étage de la maison, permettant de voyager 12 heures dans le futur, et de rajeunir au passage de trois jours.
Un postulat de départ intrigant, auquel répondent différemment Alain et Marie : elle, névrosée et complexée par son âge, décide de retrouver ses 20 ans en passant encore et encore par le tunnel ; lui, nonchalant et résigné, vit la vie au jour le jour, et décide d'ignorer totalement ce phénomène.
Récit absurde sur la peur de l'âge et de la vieillesse, IMV renforce encore son propos par la sous-intrigue (un peu détachée du reste) de Benoit Magimel, qui se fait greffer un pénis robotique (avec ce que ça comporte de digressions et de dysfonctionnements). Là encore, la peur de la panne, la peur de vieillir, le culte des apparences, la déliquescence inévitable de l'âge et de l'âme, etc... mais honnêtement, ça ne fait que délayer un film qui tient déjà sur un mouchoir en papier.
Une fois l'esthétique 70s de l'image, délavée et surexposée, et la musique au synthé Moog digérées par le spectateur, et le postulat de départ intégré, force est de constater que le métrage évolue en une sorte de drame semi-inabouti, qui tourne un peu à vide, n'exploite pas trop son potentiel, et se termine en queue de poisson, à grands renforts de montages pas ultra passionnants.
Dommage.
3/6
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Astérix - Le Secret de la potion magique (2018) :
Parce qu'il a fait une mauvaise chute alors qu'il coupait du gui dans la forêt, Panoramix (Bernard Alane) commence à réévaluer sa vie et son rapport à la mortalité, et décide de se trouver un successeur. Il part donc, en compagnie d'Astérix (Christian Clavier), d'Obélix (Guillaume Briat), de la jeune Pectine (Lévanah Solomon) et des villageois, arpenter le monde à la recherche d'un druide capable de lui succéder et de recevoir la formule secrète de la potion magique. Mais le maléfique Sulfurix (Daniel Mesguich) est sur les rangs, et de leur côté, les Romains sont bien décidés à profiter de l'absence du druide et des hommes du village pour conquérir ce dernier...
Un scénario original d'Alexandre Astier (qui pioche quand même ici ou là dans les bandes-dessinées) pour ce long-métrage sorti en 2018, et qui suit la formule du précédent film, tant devant que derrière la caméra. Seul vrai changement au casting vocal, Roger Carel, remplacé par Christian Clavier, qui s'en sort convenablement, comme toujours, en Astérix....
Contrairement au film précédent, ce métrage se lâche un peu plus, n'hésitant plus à y aller frontalement dans les gags décalés (l'arrivée de l'escadron de poules, les trompettes de Kaamelott, le druide Jesus, les discussions avec les sangliers, etc) quite à parfois pousser un peu trop loin (je ne suis pas super fan de la fin en mode kaiju vs mecha). Ça reste rythmé, drôle et sympathique, avec quelques bémols ici ou là (le scénario est assez prévisible, la petite Pectine est un peu perdue en cours de route, l'utilisation de You Spin Me Right Round est finalement inutile), mais dans l'ensemble, c'est réussi, à nouveau.
4.25/6
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Classico (2022) :
Lorsque le Trophée de la Ligue des Champions 1993 est volé à l'OM par les enfants du foyer dont Sami (Ahmed Sylla) s'occupe, ce dernier, fan de foot, panique... plus compliqué encore : le Trophée disparaît aussitôt, probablement volé par des supporters parisiens. Sami part alors pour la Capitale, afin d'infiltrer le club des supporters locaux et de ramener la coupe à la maison.
Une comédie sportive marseillaise prévisible mâtinée d'imposture, de romance impossible entre un fan de l'OM et une cadre du PSG (Alice Belaïdi), et d'une dose de gamins orphelins et de bonne conscience sociale avec cette histoire de foyer... pour un tout très inégal, à la mise en place laborieuse au possible, au rythme bancal (ça ressemble beaucoup à une suite de sketches mis bout à bout), à la direction d'acteurs très moyenne (les enfants, notamment, sont assez médiocres) et aux clichés innombrables et très datés.
Sans oublier les nombreux caméos tous insérés à la truelle, l'abus de ralentis et la bande originale bourrée de hip-hop forcément marseillais, jusqu'à plus soif.
Je partais sans à priori, notamment parce que j'aime bien Sylla et Belaïdi, mais je n'ai pas du tout accroché au final.
2/6
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BDE (2023) :
Amis depuis leur école de commerce où ils dirigeaient le bureau des étudiants (BDE), Bob (Michaël Youn), Max (Lucien Jean-Baptiste), Vinz (Vincent Desagnat) et Romane (Héléna Noguerra) se retrouvent tous les ans pour un week-end de débauche, le week-end Bioman. Cette année, ils partent pour Val Thorens, où ils tombent sur une centaine d'étudiants de leur ancienne école, venus se lâcher au ski... Une rivalité s'instaure aussitôt entre les deux groupes, ce qui dégénère rapidement en une fête mémorable et spectaculaire.
Nouveau film de et avec Michael Youn, après Divorce Club, ce BDE est un de ces films de fête qui dégénère comme le cinéma américain (ou la bande à Lacheau) aime en produire... et c'est donc largement sous influence, de Projet X à Nos pires voisins, en passant par plein d'autres métrages et références cinématographiques.
Seul problème : de tels films de fête, ça impose que les acteurs soient naturels et ne donnent pas l'impression de se forcer... surtout quand le scénario redouble d'alcool, de drogues et d'autres moments de débauche durant lesquels leurs personnages sont en roue libre.
Et là, tout ça tombe un peu à plat, en fonction des interprètes et des situations : le film tente tellement de retranscrire cette ambiance hystérique de fête déglinguée qu'au bout d'un moment, le spectateur se lasse, tant tout est poussé dans ses derniers retranchements, balourd, surligné et de mauvais goût, avec des caméos attendus, des digressions inutiles, des clichés à gogo, etc.
En fait, on est très proche, ici, du Michael Youn du Morning Live, graveleux, débordant d'énergie et de provoc, mais aussi d'une autre époque, et honnêtement, en long-métrage, ça fatigue.
Ça se regarde vaguement, mais c'est assez soulant, voire même un peu trop prévisible dans son écriture.
2.25/6
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Irréductible (2022) :
Pour des raisons budgétaires, Vincent Peltier (Jérôme Commandeur), fonctionnaire particulièrement satisfait de sa position, est soudain poussé à démissionner par une inspectrice du ministère, Mme Bailliencourt (Pascale Arbillot). Mais Vincent est tenace, et refuse obstinément de céder et de perdre tous ses avantages sociaux : en guise de punition, il est alors muté aux quatre coins de la planète, mais contre toute attente, il s'en accommode fort bien, et trouve même l'amour auprès d'Eva (Lætitia Dosch), une scientifique en poste dans le Grand Nord arctique...
Un film adapté d'un métrage italien, par et avec Jérôme Commandeur, très représentatif de son humour sarcastique et parfois absurde, et qui s'avère finalement assez amusant, que ce soit pour sa satire du monde des fonctionnaires, celle de celui des syndicats, de l'univers carcéral, ou tout son segment romance en Suède, qui se moque gentiment tant de la société française que de la société suédoise, et de leurs travers respectifs.
Le tout avec un bon fond sincère, et plutôt bien filmé. Après, on pourra regretter que le côté satirique a tendance à s'éclipser un peu trop derrière la romance par moments, mais ça fonctionne tout de même plutôt sympathiquement.
Un moment agréable.
4/6
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