Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Stone of Destiny :
En 1950, alors que l'Écosse échoue une nouvelle fois à obtenir un Parlement indépendant de la Grande-Bretagne, quatre jeunes étudiants - Ian Hamilton (Charlie Cox), Kay Matheson (Kate Mara), Gavin Vernon (Stephen McCole) et Alan Stuart (Ciaron Kelly) - décident de s'introduire dans l'Abbaye de Westminster, la nuit de Noël, pour y reprendre aux Anglais la Pierre du Destin, symbole traditionnel de la souveraineté écossaise...
Un film de casse adapté d'une histoire vraie, plein de bonne volonté et d'amour de l'Écosse, mais qui ne décolle jamais vraiment, tant il prend son temps, et se prend beaucoup trop au sérieux.
Un peu plus d'humour et de comédie auraient fait beaucoup de bien à ce film, qui bénéficie pourtant d'une intrigue improbable, d'une distribution très sympathique (Cox a de faux airs de Jean Dujardin dans son jeu, Mara est adorable, Robert Carlyle tient bien son rôle, etc), de lieux de tournage superbes, et d'une ambiance indubitable.
Dommage.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
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Les Bonnes Sœurs (The Little Hours) :
Dans l'Italie médiévale, poursuivi par son maître (Nick Offerman) pour avoir couché avec l'épouse de ce dernier, Massetto (Dave Franco) se réfugie dans un couvent, où il se fait passer pour un sourd-muet, et devient rapidement l'objet des affections des jeunes nonnes (Alison Brie, Kate Micucci, Aubrey Plaza), sexuellement frustrées et réprimées...
À l'origine de cette comédie satirique américaine adaptée du Décaméron de Boccace, œuvre dont on retient principalement le côté paillard et libertin (le film de Pasolini y est pour quelque chose), se trouve son réalisateur et scénariste, Jeff Baena, par ailleurs compagnon d'Aubrey Plaza.
Un couple qui était déjà responsable, en 2014, de Life After Beth, une zombie comedy assez moyenne où l'on apercevait plusieurs des acteurs de ce Little Hours (Plaza, John C. Reilly, Molly Shannon) et dont la plupart des défauts se retrouvent, presque à l'identique, dans ce nouveau métrage.
Là où Life After Beth se concentrait tellement sur sa métaphore de base (l'ex envahissante qui réapparaît) qu'il en oubliait progressivement le genre de son film, son rythme, sa structure, et versait occasionnellement dans l'hystérie, Little Hours fait de même avec le genre de la comédie de mœurs grivoise, qui semble ici totalement phagocyté par une approche moderne, sa distanciation pince-sans-rire et sarcastique assez typique de Plaza, et son manque de maîtrise.
En lieu et place de quelque chose de drôle, de léger, de vivant et de libertin, on se retrouve avec un métrage terne, sans vie, rarement drôle (des nonnes qui picolent, qui baisent et qui jurent, c'est amusant quelques minutes, mais pas sur une heure et demi), et rarement sexy (ce n'est pas la faute des actrices, qui donnent de leur personne - surtout Micucci, d'ailleurs).
En soi, ce ne serait pas rédhibitoire si la distribution n'était pas aussi sous-exploitée (un problème récurrent des films de Baena, cf Bachelor Party), au point que l'on se demande parfois si ce tournage n'était pas un prétexte pour que Plaza et Baena emmènent toute leur bande de potes en vacances en Italie (Offerman, Paul Reiser ou Adam Pally ne font guère plus que des caméos) ; une chose est sûre, quand arrive la fin du métrage, après avoir subi le numéro habituel de Fred Armisen, arrivé en cours de film, on se dit "d'accord... mais... c'est tout ?".
Le film semble vraiment inabouti : pas assez clair et sérieux pour avoir un message, pas assez drôle ni sexy pour être une comédie grivoise, pas assez fou et vivant pour être une farce à l'italienne... bref, pas assez.
2.5/6
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Après leur saison 1 convaincante (malgré quelques bémols), les aventures rocambolesques et improbables de Morty et de son grand-père Rick continuent dans des directions toujours plus déjantées...
Rick and Morty, saison 2 :
Nouvelle saison de Rick & Morty, et l'équipe de scénaristes se lâche, désormais débarrassée des impératifs inhérents à une première saison de série. Et ce, dès son épisode de reprise, qui donne le LA de cette nouvelle année, avec un grand délire amusant à base de multiplications des réalités, et de Key & Peele au doublage.
Il en va de même pendant tout le reste de la saison, durant laquelle se succèdent des concepts et des idées toujours plus excentriques et déjantées : Jemaine Clement en alien psychédélique, Unity l'esprit-ruche (doublée par Christina Hendricks) qui couche avec Rick, les parasites mémoriels qui s'invitent chez Rick & Morty, le concours de chant interstellaire, le microvers contenu dans un microvers lui-même contenu dans un microvers (avec Stephen Colbert en homologue extraterrestre de Rick), une thérapie de couple qui dérape, Tiny Rick, une greffe de pénis galactique, une version extraterrestre d'American Nightmare, ou encore le mariage avorté de Bird-Person...
Autant d'épisodes plus ou moins réussis, mais partageant une même abondance d'idées, de designs et de personnages particulièrement inventifs et variés : on ne pourra pas reprocher à l'équipe de Rick & Morty de manquer d'imagination, c'est certain. Et ce, pour le meilleur et pour le pire, puisque certains défauts se font de plus en plus présents : les intrigues secondaires, notamment, qui sont généralement centrées sur Jerry, Beth et leurs problèmes de couple, ou sur Summer.
Si certaines de ces sous-intrigues fonctionnent, elles ne sont généralement pas à la hauteur de l'intrigue principale de l'épisode, et elles ont tendance à tourner en rond : d'un épisode à l'autre, Jerry & Beth se disputent, leur couple se fracture, se répare, se fracture encore, etc, etc, avec une forte tendance à toujours jouer sur les mêmes ressorts émotionnels et narratifs, et à aboutir aux mêmes conclusions.
Certes, c'est souvent aussi décalé et inventif que le reste, mais ça se répète aussi un peu trop, et ça finit par devenir prévisible ; pire, à trop jouer la carte du nihilisme et de la dépression, cela finit par rendre certains de ces moments supposément émouvants (le sacrifice final de Rick, par exemple, ou sa tentative de suicide) assez creux et forcés.
Un peu à l'identique, la seconde moitié de la saison enchaîne des épisodes qui m'ont laissé de marbre : Tiny Rick/la thérapie de couple est trop déséquilibré pour vraiment fonctionner, la suite du zapping intergalactique continue sur la lancée de son premier volet (c'est aléatoire, c'est très inégal, bref, bof), le remake de The Purge n'est pas très intéressant, et, comme je le disais plus haut en parlant d'émotion forcée, je n'ai pas été vraiment convaincu par le final de la saison, un peu trop décousu et artificiel à mon goût.
La série reste de qualité, mais çà et là, on commence à voir poindre les mêmes problèmes qui faisaient que certaines saisons de Community étaient très inégales.
Je suis curieux de voir comment le show va évoluer à l'avenir, d'autant que près de deux ans se sont écoulés entre la saison 2 et la saison 3 : plus de noirceur, de cynisme et de malaise, ou retour à quelque chose de plus léger et aventureux ? On verra bien...
Il y a un an et demi, peu avant le lancement de la saison 1 de Westworld, j'avais passé en revue les deuxfilms adaptant le même récit initial de Michael Crichton, car je prévoyais à l'époque de suivre en temps réel l'évolution du programme.
Et puis, par manque de temps, et surtout de motivation devant les trouzemille théories et discussions animées ayant surgi dans les premières semaines de diffusion - discussions difficile à éviter si l'on voulait, à l'époque, jauger les réactions du public sans se faire gâcher les surprises de la série, j'ai fini par repousser ce visionnage, encore et encore, évitant le moindre spoiler, pour pouvoir aborder le tout en toute sérénité...
Donc, maintenant que la saison 2 est à l'horizon, il est temps de me mettre, progressivement, à cette saison 1 (produite par JJ Abrams et pilotée par Jonathan Nolan & Lisa Joy), en me laissant le temps de la digérer, au rythme de deux épisodes par semaine.
Westworld saison 1 :
Dans le parc d'attractions Westworld, les visiteurs peuvent découvrir la ville de Sweetwater, une bourgade du Far-West emplie de personnages atypiques, en réalité des robots ultra-modernes, au sein desquels les arrivants peuvent s'immerger et donner libre court à leurs envies. Jusqu'à ce que des dysfonctionnements commencent à se produire chez certains androïdes...
1x01 :
Les premiers dysfonctionnements touchent les androïdes du parc ; un mystérieux Homme en noir (Ed Harris) s'en prend sauvagement à Teddy (James Marsden) et Dolores (Evan Rachel Wood) ; la direction du parc tente de minimiser les problèmes de ses robots, en déclenchant un braquage qui tourne mal...
Une bonne surprise. J'avoue que je craignais un déséquilibre entre le côté western (qui est loin d'être mon genre préféré lorsqu'il est abordé au premier degré), et le côté futuriste/anticipation, mais ce premier épisode pose de bonnes bases, et une ambiance prenante et intrigante.
Notamment au niveau de Ed Harris, un hardcore gamer totalement désensibilisé à la violence de son jeu, et qui n'a qu'une ambition : découvrir les niveaux cachés du Westworld. C'est une approche intéressante de cet univers, aidée par le charisme indubitable de Harris.
Cela dit, les autres acteurs sont au diapason. Evan Rachel Wood (avec qui j'ai pourtant beaucoup de mal, habituellement) est très bien en androïde tour à tour froide et souriante, Louis Herthum est formidable, Anthony Hopkins semble cacher des choses, les personnages secondaires sont tous convaincants (ça fait plaisir de voir Shannon Woodward dans un rôle secondaire, et même si je supporte moins Simon Quarterman, c'est clairement voulu et écrit ainsi), et le mystère reste entier quant aux origines du mal étrange qui frappe les robots (le bug représenté par la mouche ^^).
Quelques bémols, cependant : le générique d'ouverture, esthétique mais assez insipide musicalement, avec Ramin Djawadi qui recycle ses ostinati zimmeriens, déjà utilisés sur Game of Thrones ; et autant l'utilisation de Black Hole Sun dans le saloon ne m'a pas gêné, autant celle de Paint It Black (en version orchestrale symphonique) pendant la fusillade m'a semblé totalement hors-sujet et contre-productive.
Bref, on voit clairement le budget (c'est visuellement superbe), c'est bien mené, je suis curieux de voir la suite.
1x02 :
Logan (Ben Barnes) et William (Jimmi Simpson) arrivent à Westworld, mais ils semblent avoir deux conceptions diamétralement opposées du parc ; Maeve (Thandie Newton) se réveille pendant une opération de maintenance, et s'échappe dans les couloirs de l'installation ; l'Homme en noir continue ses massacres, et sa quête des niveaux cachés du parc...
Ça continue plutôt bien, même si le rythme m'a paru un peu moins soutenu. Content de voir Jimmi Simpson arriver dans le parc (Ben Barnes, un peu moins, car il semble tout simplement refaire la même partition que dans Punisher - enfin, c'est l'inverse, mais je me comprends), j'ai toujours apprécié cet acteur, notamment dans Psych : Enquêteur Malgré Lui.
D'ailleurs, je me demande si les scénaristes ne vont pas positionner William comme l'antagoniste/nemesis, in fine, de l'Homme en noir : le script semble en effet établir une sorte de parallèle entre les deux personnages (notamment le salut du chapeau adressé à Dolores), tout en les opposant sur de nombreux plans (chapeau noir/chapeau blanc, comportement vis à vis du parc et des robots, personnalité).
Alors peut-être que je me trompe, et que le contraste est uniquement là pour démarquer William de Logan, mais je sens la feinte, et je ne serais pas surpris que les chemins de Jimmy et de l'Homme en noir viennent à se croiser dans peu de temps.
Et sinon, j'ai trouvé que tout ce qui tournait autour de Thandie Newton était ici assez réussi. Hopkins et ses dialogues pseudo-profonds, un peu moins.
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
Après un début de Phase 3plutôt solide, on continue avec les films les plus récents du MCU : la suite des Gardiens de la Galaxie de James Gunn, et le retour de l'homme-araignée (enfin, de l'ado-araignée) et de son père de substitution, Tony Stark...
Les Gardiens de la Galaxie - vol. 2 (Guardians of the Galaxy vol. 2 - 2017) :
Au terme d'une mission chez les Souverains, les Gardiens de la Galaxie (Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Vin Diesel, Bradley Cooper) mettent la main sur Nebula (Karen Gillan) et dérobent une source d'énergie rarissime. Bien vite, les voilà traqués par les troupes souveraines, et par les Ravageurs de Yondu (Michael Rooker), jusqu'à ce qu'ils croisent le chemin de Mantis (Pom Klementieff) et de son maître Ego (Kurt Russell), qui affirme être le père biologique de Peter...
Une suite bigger louder à tous les niveaux, pour le meilleur et pour le pire : si on s'amuse toujours beaucoup, et que les personnages restent attachants, les problèmes de rythme se font un peu plus ressentir (la durée est abusive), et l'on frôle par moments l'overdose de tout ce qui avait fait le succès du premier métrage (musique, effets spéciaux, trognes étranges, gags), ici décuplé pour l'occasion.
Et c'est ce manque d'équilibre et de modération dans tous les ingrédients de la formule GotG qui fait que le tout fonctionne honorablement et sympathiquement, mais ne fait que rarement des étincelles. Dommage.
3.5/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)
Spider-Man - Homecoming (2017) :
Après la Guerre Civile des Avengers, Peter Parker (Tom Holland) retourne à sa vie de jeune lycéen, où il s'ennuie de plus en plus, espérant désespérément que Tony Stark (Robert Downey Jr.) le contacte à nouveau. Décidé à se montrer héroïque à son niveau, Parker utilise donc ses pouvoirs pour aider son quartier contre les petites frappes en tout genre. Jusqu'à ce qu'il découvre les machinations d'Adrian Toomes (Michael Keaton), qui transforme en armes des pièces de technologie extra-terrestre récupérées çà et là...
Une teen comedy plus légère et enjouée que les deux ou trois derniers Spider-Man sortis en salle, et qui bénéficie amplement de son intégration au reste de l'univers Marvel cinématographique.
C'est une habile fusion de différentes versions de Peter Parker, adaptée à une nouvelle génération et à un nouvel univers, qui met de côté le trauma fondateur et le mélodrame romantique habituellement de mise chez Spidey, pour quelque chose de plus léger et adolescent : c'est rafraîchissant, c'est dynamique, ça n'a pas d'enjeux galactiques ou mondiaux, et c'est tout simplement attachant de bout en bout.
Seul vrai bémol, un manque de lisibilité et d'ampleur dans certaines scènes d'action.
4.5/6
(et j'apprécie de voir l'arc de Tony Stark continuer, un Tony qui, après avoir touché plus bas que terre et perdu tous ses amis lors de Civil War, tente de franchir un cap et de se trouver une famille, comme Cap le lui a suggéré dans sa lettre à la fin de CW...)
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)
Le mois de février a beau être court, le blog des Téléphages Anonymes n'a pas ralenti sa cadence, et sa rubrique quotidienne Un film, un jour... ou presque ! a continué son petit bonhomme de chemin, avec notamment une semaine spéciale Saint Valentin assez chargée...
Un mois dominé par la semaine Saint Valentin qui, si elle a valu au blog un bon pic d'audience jusqu'à fin février, n'a pas apporté le moindre métrage au-dessus de la moyenne - à part, peut-être, le Big Sexy Valentine's Day Special de Michael Bolton, une grosse parodie déconneuse et amusante.
Le reste du mois n'a pas non plus été très passionnant : au niveau des blockbusters, Black Panther et le dernier Planète des Singes se démarquent un peu, sans plus ; au niveau de l'animation, Coco et Batman - Gotham by Gaslight assurent le quota de réussites... mais tout le reste est, au mieux, passable.
Pas sûr que le mois prochain soit bien meilleur...
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Film du mois :
Coco et Batman - Gotham by Gaslight, sans hésitation. Deux dessins animés très réussis, et qui font plaisir à voir.
Mention spéciale à Black Panther, dont je suis ressorti mitigé au terme d'une séance calamiteuse, mais qui vieillit plutôt bien dans mon esprit.
Flop du mois :
Flock of Dudes, une comédie lourde et antipathique, tout sauf drôle, et Starship Troopers - Traitor of Mars, un film d'animation creux au possible, et bien trop premier degré pour son propre bien.
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Au niveau des séries, Star Trek Discovery s'est finie comme elle avait débuté (un ratage), la saison 2 de The Good Place et la première saison de Black Mirror m'ont laissé mitigé, la saison 1 de Rick et Morty m'a amusé, et la première moitié de la saison 1 du reboot de The Tick, bien que plus sérieuse que prévu, laisse augurer du meilleur.
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En mars, on continue sur notre lancée, avec en prime un bref détour par l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick !
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Le Faussaire (Art and Craft) :
Pendant plus de trente ans, Mark Landis, un mythomane solitaire à tendances schizophrènes et autistes a trompé les plus grands musées de part le monde en leur donnant gratuitement des oeuvres théoriquement de valeur, mais en réalité créées par ses soins en photocopiant et en copiant des tableaux existants. Désormais démasqué, et traqué par un commissaire d'exposition pugnace, Landis doit faire face à la fin de sa carrière de faussaire, et à l'exposition, dans une galerie, de tout son "art"...
Un documentaire un poil longuet et neurasthénique (à l'image de son protagoniste principal), qui n'est pas désagréable, mais est loin d'être captivant pour autant.
Plutôt que de se concentrer à ce point sur le portrait d'un personnage pathétique et déséquilibré, le documentaire aurait peut-être gagné à équilibrer le tout avec une description plus approfondie de ses techniques, et à s'attarder sur comment tous ces musées ont pu être à ce point crédules...
3/6
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Starship Troopers - Traitor of Mars :
Assigné à une base en orbite de Mars, Johnny Rico (Casper Van Dien) ne peut qu'assister, de loin, à l'attaque de la Fédération sur la planète mère des insectes, à l'autre bout de la galaxie. Mais soudain, des hordes d'insectes surgissent sur Mars, à deux pas de la Terre : une présence inexplicable, qui pourrait bien être le fruit d'une étrange conspiration...
Nouveau métrage d'animation, qui s'inscrit dans la continuité du film original, et de Starship Troopers - Invasion (2012), un métrage assez mauvais, qui n'apportait absolument rien à la franchise, et souffrait d'un premier degré regrettable, totalement à côté de la plaque.
Ici, malgré le retour d'Edward Neumeier (scénariste du film de Verhoeven) au script, et l'utilisation de multiples personnages familiers (Rico, Dizzy, Carmen, Carl - seuls Casper Van Dien et Dina Meyer reprennent leurs rôles), on retombe exactement dans les mêmes problèmes que le précédent : c'est spectaculaire, oui, mais c'est aussi ultra-creux et premier degré, avec une caractérisation et des dialogues particulièrement clichés et médiocres, et un rythme bancal ; l'animation labiale est globalement mauvaise, le rendu physique inégal, et l'apparence des personnages toujours débatable (la méchante et ses faux airs d'Emma Watson, mouarf) ; et dans l'ensemble, le script est assez basique, voire même improbablement capillotracté.
À nouveau, on se dit que la hargne satirique de Verhoeven manque cruellement au cinéma de genre, mais bon, s'il préfère tourner un drame religieux sur Virginie Efira en nonne lesbienne, c'est son choix...
2.5 - 0.5 pour l'intégration de mauvais acteurs réels (l'équipe technique ?) dans certains flashs infos = 2/6
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Unleashed :
Malheureuse en amour, Emma (Kate Micucci), une programmatrice, vit avec son chat et son chien à San Francisco ; mais lorsque Carl, l'homme à tout faire de son immeuble (Sean Astin) laisse malencontreusement s'échapper les deux animaux, un soir, les astres s'alignent pour qu'ils se transforment en êtres humains (Justin Chatwin & Steve Howey). Deux êtres humains radicalement opposés, mais qui ont chacun le même objectif : être choisi par Emma, et passer le restant de ses jours avec elle...
Une comédie romantique indépendante pas forcément très différente de ce qu'on pourrait trouver sur Hallmark ou PiXl, avec des animaux sympathiques, une Kate Micucci attachante, un postulat fantastique amusant (c'est Didier, mais avec deux animaux-humains au lieu d'un Chabat), et une distribution secondaire (Sean Astin, Justin Chatwin, Steve Howey...) sympathique.
Après, ça reste du cinoche indépendant, à la réalisation inégale, pas particulièrement bien rythmé, et qui n'atteint pas pour autant des sommets, mais ça se regarde tranquillement, notamment parce que les deux animaux/humains (Chatwin & Howey) semblent bien s'amuser dans leurs rôles respectifs.
3/6 (après, il y a bien un petit abus de montages musicaux, notamment sur des morceaux de Micucci, mais bon...)
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Bright :
À Los Angeles, les humains vivent aux côtés des orcs, des elfes, des fées et des centaures, et cette cohabitation est des plus difficiles. Pour Daryl Ward (Will Smith), un officier de police qui doit collaborer avec Jakoby (Joel Edgerton), le premier orc ayant rejoint les forces de l'ordre, les choses se compliquent encore plus lorsqu'une baguette magique surpuissante ressurgit en ville. Les deux policiers, qui ne s'entendent pas, doivent alors faire tout leur possible pour protéger sa détentrice, l'elfe Tikka (Lucy Fry), alors même qu'elle est devenue la cible de toute la ville, et de toutes les classes sociales...
Thriller fantastique signé David Ayer et initialement écrit par Max Landis, ce film Netflix a reçu un accueil critique des plus glaciaux à sa sortie, en décembre dernier, alors que sa réception publique, elle, s'est avérée nettement plus chaleureuse.
Et un accueil aussi polarisé n'est guère surprenant, compte tenu des personnes impliquées dans la production du métrage : Ayer, qui sortait tout juste de son Suicide Squad raté, et Landis, à l'écriture assez inégale, et lui-même en pleine tourmente médiatique.
Il est vrai que le film ne brille pas forcément par son originalité : on est dans un remake fantasy de la série des Futur Immédiat (Alien Nation), saupoudré d'une dose de Cinquième Élément (Lucy Fry semble avoir photocopié le jeu de Milla Jovovich pour composer son elfette), avec un script paresseux multipliant les clichés et les grosses ficelles, l'exposition bancale, les sous-intrigues abandonnées en cours de route, les personnages inutiles et sous-exploités, les thématiques à peine effleurées, sans oublier une résolution bâclée, etc...
La réalisation est parfois pataude (les ralentis bien baveux lors des fusillades...), le film donne l'impression de tourner un peu en rond (littéralement, à en juger par le parcours des protagonistes), c'est occasionnellement surjoué (le latino en fauteuil roulant), parfois fauché (l'apparence des elfes est très discutable, même si cela va bien à Noomi Rapace), c'est longuet (près de deux heures), et l'humour est assez mal dosé...
En résumé, d'un point de vue critique, je peux comprendre que le film ait été mal reçu : techniquement, ce n'est pas bon, et le script ressemble à un premier jet qui manque très clairement de travail et de polissage.
Et pourtant, je comprends tout autant que le public ait (relativement) apprécié le métrage, puisque ce dernier se regarde très facilement : pour une production Netflix, c'est visuellement réussi, l'univers est crédible, l'action est suffisante (même si ça se limite à des fusillades et à un peu de magie), et le duo formé par Will Smith et Joel Edgerton fonctionne très bien (au point de rendre ce dernier intéressant, ce qui est une première pour moi).
Autrement dit, c'est un quasi-blockbuster pas forcément plus honteux que ce qui peut sortir en salles (c'est nettement plus sympathique que Suicide Squad, en tout cas), qui donne vie de manière maladroite à un univers intéressant, et qui se suit sans trop de difficultés.
Ça ne révolutionne absolument rien, mais ça ne vaut pas forcément non plus toute cette haine viscérale des critiques, qui en ont fait, l'espace d'un instant, le pire film de la planète.
Un petit 3/6
(ça ne le mérite pas forcément, mais au moins je ne me suis pas ennuyé)
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Amies Malgré Lui (Life Partners) :
Sasha (Leighton Meester) est une artiste lesbienne, un esprit libre et rebelle ; Paige (Gillian Jacobs) est quant à elle une jeune femme consciencieuse et studieuse, totalement hétérosexuelle. Meilleures amies depuis des années, les deux femmes ont une relation fusionnelle, qui va cependant se trouver chamboulée lorsque Paige rencontre Tim (Adam Brody), un médecin séduisant qui devient son compagnon...
Une comédie indépendante au carrefour de la rom-com, du drame relationnel, du film féministe et du film gay, qui malheureusement reste fermement à ce carrefour, sans jamais vraiment s'engager dans un sens ou dans l'autre.
Le problème, en fait, c'est que malgré le capital sympathie du duo principal, et le naturel indubitable de leurs relations (ainsi que celles de Paige et de Tim), le tout est très très basique et classique, sans la moindre surprise.
Rapidement, on devine comment tout le film va se dérouler, et le tout se suit donc sans réelle passion ou réel intérêt, tant il est tout sauf palpitant ou original, et se limite à des disputes et du relationnel très cliché.
Reste cependant l'interprétation du trio de tête, très sympathique... mais ça ne va pas plus loin.
3/6 (la note est en plus handicapée par un caméo outrancier, comme toujours, de Kate McKinnon, qui décidément semble incapable de jouer autre chose qu'une caricature)
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Anthologie anglaise conçue, écrite et supervisée par Charlie Brooker, un scénariste et satiriste britannique déjà à l'origine de la mini-série Dead Set, Black Mirror est rapidement devenue une série culte pour bon nombre de critiques et de spectateurs.
Ce programme utilise en effet un format bien éprouvé et une distribution généralement prestigieuse, pour narrer ses intrigues sombres et pessimistes sur l'avenir de l'humanité, et le rapport toujours plus fusionnel de cette dernière avec la technologie moderne, sous toutes ses formes. De quoi séduire bien des spectateurs en quête de sens, d'analyses et de cynisme, mais... est-ce que le programme est à la hauteur de sa réputation ?
Black Mirror - Saison 1 :
1x01 - The National Anthem :
Lorsque l'une des princesses de la famille royale est enlevée, le Premier Ministre anglais (Rory Kinnear) reçoit une vidéo du ravisseur : s'il ne veut pas que la princesse soit tuée, il devra copuler avec un porc en direct à la télévision. Mais rapidement, l'opinion publique et les médias s'en mêlent...
Un premier épisode qui m'a fait dire "tout ça pour ça". Le problème, en fait, c'est qu'il faut fermer les yeux sur plein de menus détails improbables si l'on veut se laisser embarquer par le postulat de départ de cet épisode ; simple exemple : les autorités reçoivent un doigt tranché portant une bague appartenant à la princesse, et en déduisent immédiatement qu'elle a été blessée par son ravisseur... sauf que plus tard, on apprend que c'est le doigt de l'artiste responsable de l'enlèvement. Le problème, c'est que même sans analyse ADN, il devrait y avoir une différence évidente entre un doigt de princesse manucuré et soigné, et un gros doigt d'artiste sculpteur habitué à travailler de ses mains.
Mais ce n'est qu'un exemple de ces raccourcis qui font que j'ai vraiment eu du mal à adhérer à ce propos caricatural. Oui, j'ai bien compris que c'est de la satire, une satire de la politique prête à tout pour rester populaire, du voyeurisme du grand public, des médias, etc : c'est supposé être caricatural.
Pourtant, l'impression que j'ai eue en regardant cet épisode, c'est presque celle d'être devant un script de Chris Chibnall, avec des personnages unanimement antipathiques, aux réactions forcées, dans des situations artificielles. Et c'est dommage, parce que la réalisation et la montée en tension sont ici plutôt réussies et prenantes... mais dans l'ensemble, bof.
1x02 - Fifteen Million Merits :
Dans un monde alimenté par les efforts constants de ses citoyens pour alimenter en électricité les innombrables écrans qui les entourent, et gagner ainsi des "mérites" indispensables pour profiter d'un peu de confort, Bing (Daniel Kaluuya) s'éprend d'Abi (Jessica Brown Findlay), et la convainc de participer à un radio-crochet télévisé, seul moyen de sortir de cet enfer numérique...
Un épisode qui fait partie de ceux qui ont clairement inspiré Seth MacFarlane pour l'un de ses épisodes de The Orville, et qui, une fois de plus, souffre d'une écriture au trait un peu trop forcé et appuyé.
C'est très bien interprété, la satire des X-Factor et autres Simon Cowell est amusante (Rupert Everett ^^), et dans l'absolu, ce n'est pas inintéressant, mais je trouve toujours que ça manque cruellement de subtilité... et, dans le cas présent, de rythme.
Ce n'est pas mauvais, en soi, mais j'ai de plus en plus peur d'être tout simplement réticent au style d'écriture de Brooker : j'ai systématiquement l'impression que le propos de ces épisodes pourrait être résumé en deux ou trois phrases, mais est ici à la fois tellement dilué et surligné qu'il en perd toute efficacité.
(et je me demande aussi si ce n'est pas la raison qui fait que le show a une telle réputation de profondeur et d'intelligence, et un tel succès public et critique : le spectateur lambda aime se sentir plus intelligent que la moyenne, et il suffit parfois de lui prémâcher le message et les thématiques de son programme pour y parvenir... )
1x03 - The Entire History of You :
Jeune avocat, Liam (Toby Kebbell) découvre lors d'une soirée que son épouse Ffion (Jodie Whittaker) est très proche d'un inconnu, Jonas (Tom Cullen). Jaloux, Liam décide alors d'utiliser toutes les capacités des "grains", des implants mémoriels que tout le monde possède, pour tenter délucider le mystère de cette relation...
Nouveau scénariste, pour un épisode qui délaisse un peu la satire à gros sabots, afin de s'intéresser à un drame plus intimiste, sur fond de technologie mémorielle implantée.
Et il devient rapidement évident qu'on aurait pu écrire quasiment le même script sans l'argument "anticipation" ou la thématique des souvenirs et de la mémoire, un peu trop survolés : il suffit de remplacer les implants mémoriels par des photos ou des vidéos prises au smartphone, par exemple, et le résultat serait grosso modo le même, à savoir une histoire de jalousie qui tourne mal.
Il est dommage que ce script n'aille pas plus loin dans ses idées, et dans sa conclusion, tout comme l'est le fait que les personnages (très bien interprétés au demeurant) restent dans la droite lignée des deux épisodes précédents : assez antipathiques.
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Bilan :
Après ces trois premiers épisodes, je fais un premier bilan assez mitigé de Black Mirror.
Le ton volontairement satirique et pessimiste du programme me laisse dubitatif ; le rythme des épisodes fait que ces derniers manquent étrangement de punch et d'énergie ; et comme je n'aime généralement pas que l'on me tienne par la main lorsque je regarde une série, là, le manque de subtilité et de nuances du propos fait que je reste sur ma faim.
Reste à voir si la saison 2 changera quelque chose à la donne, ou si je continuerai d'avoir l'impression d'assister à une déclinaison (techniquement compétente à défaut d'être particulièrement inspirée) de thématiques et de sujets déjà traités à maintes reprises dans d'autres anthologies du type Outer Limits et compagnie.
Dernière tentative en date de relancer la franchise télévisée Stargate (avant que Emmerich ne la reboote au cinéma) à l'occasion du lancement d'une plate-forme de VOD dédiée à cet univers, cette série de 10 x 10 minutes se veut une préquelle au reste de la franchise, et aux aventures interstellaires de l'équipe SG-1.
Stargate Origins 01x01-05 :
Depuis plus de dix ans, Catherine Langford (Ellie Gall) ne peut qu'assister à la quête improbable de son père Paul (Connor Trinneer), qui peine à comprendre l'arche de pierre qu'il a découverte dans le désert égyptien, en 1928. Et lorsque les Nazis commencent à s'y intéresser, les choses se compliquent pour les Langford, déjà à court de fonds...
Bref passage en revue des cinq premiers épisodes de ce qui avait été présenté par son équipe créative (qui n'a travaillé ni sur le film, ni sur les séries précédentes) comme la renaissance de la franchise Stargate, un film complet servant de préquelle à l'univers tant apprécié de ses fans... et qui en réalité n'est guère plus qu'une web-série ultra-fauchée (tout prend place dans un pauvre hangar, dans un temple en carton-pâte, et sous des tentes ; sans oublier... la moustache et le vieillissement de Connor ^^), pas très bien jouée (tous les seconds rôles sont, au mieux, médiocres), écrite (par l'un des acteurs), structurée ou filmée (la caméra tourbillonne et penche de manière très amateure), et au ton semi-comique, qui ne convainc pas du tout.
Ajoutez à cela une intrigue qui, pour le moment, semble joyeusement rendre caduque la continuité interne de la saga (et rendre le travail de Daniel Jackson inutile - même s'il est probable que tout ça reviendra à la normale à la fin de la mini-série, via un bon gros reboot), des personnages assez caricaturaux (le girl power constant de l'héroïne, totalement forcé), un format frustrant, et voilà, une préquelle à la limite du fan-film, qui n'a aucun véritable intérêt, et qui parvient même à rendre les fans de la franchise particulièrement furieux...
(alors imaginez un peu ce qu'un spectateur totalement indifférent à la franchise - ou du moins, qui, comme moi, n'attend absolument rien de formidable de celle-ci - peut bien penser de tout ça...)
Peut-être que les derniers épisodes sauveront le tout, mais pour être franc... je n'en ai plus grand chose à faire.
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
La Phase 2 du MCU était des plus inégales, oscillant entre films réussis (Captain America 2, Les Gardiens de la Galaxie), occasions ratées et trop moyennes pour totalement convaincre (Avengers 2, Iron Man 3, Thor 2), et projet rattaché de manière artificielle à la Phase 2 suite à une gestation compliquée (Ant-Man). Heureusement, la Phase 3 débute sur les chapeaux de roue, avec le troisième volet des aventures du Captain...
Captain America 3 - Civil War (2016) :
Manipulés par le machiavélique Zemo (Daniel Brühl), et soumis à la menace d'une mise sous tutelle gouvernementale à la suite d'une mission ayant mal tourné et d'un incident diplomatique, les Avengers se divisent en deux camps opposés. Le premier, réuni autour du Captain America, refusent cette tutelle, et sont prêts à tout pour protéger Bucky, accusé à tort ; le second, autour d'Iron Man, bien décidé à rentrer dans le rang, et à éviter d'aggraver la situation...
Un bon Captain America (pas le meilleur, cela dit), un bon Avengers qui ne dit pas son nom (là, c'est sans problème le meilleur des trois), avec un métrage dense, maîtrisé et qui présente de nouveaux personnages dans l'action, sans oublier d'exploiter au mieux les autres héros établis. Le sens de la continuité et du feuilleton est en effet particulièrement présent, peut-être ici plus qu'ailleurs, et pourrait laisser quelques spectateurs sur le carreau.
(j'apprécie notamment la spirale infernale de mauvaises décisions dans laquelle Stark est pris depuis le premier Avengers, une dépression qui le pousse à réagir de manière toujours plus mal avisée et irréfléchie, tentant désespérément de trouver un moyen d'alléger sa conscience coupable, qui le pousse à se sentir seul responsable de la protection de la planète...)
Néanmoins, c'est toujours spectaculaire, ça sait apporter une touche d'humour quand il le faut, les réactions des personnages sont toujours fondées (et s'appuient sur près de dix ans de films), et si le métrage n'évite pas quelques baisses de rythme ou scènes inutiles (l'épilogue aurait ainsi pu être plus subtil, et éviter de déjà révéler le sort de War Machine), ça reste un joli tour de force au niveau de la gestion de l'univers et des personnages, qui présage du meilleur pour Infinity War, des mêmes réalisateurs et scénaristes.
4.25/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2016, à lire ici)
Doctor Strange (2016) :
Après un accident de voiture qui le prive de l'usage normal de ses mains, le Dr. Stephen Strange (Benedict Cumberbatch), chirurgien arrogant aux talents renommés de par le monde, voit son univers s'effondrer. Ruiné et abandonné de tous, il recherche alors des méthodes peu orthodoxes pour guérir... et lorsqu'il découvre les arts mystiques enseignés par l'Ancien (Tilda Swinton), c'est tout un monde inconnu qui s'ouvre à lui, et va lui permettre de renaître, d'une manière assez inattendue.
Une origin-story d'apparence assez balisée (le parcours de Strange est très similaire à celui de Tony Stark, dans un univers de magie plutôt que de technologie), mais néanmoins très efficace, principalement grâce à la présence de Cumberbatch, et à toute la direction artistique/aux effets visuels, qui sont tout simplement spectaculaires et parfois même inédits.
C'est visuellement somptueux, kaléidoscopique, psychédélique, l'humour est bien dosé, la bande-originale de Giacchino très réussie et la distribution est globalement excellente : de quoi donner un film satisfaisant qui, en prime, ne se conclue pas par un combat physique bourrin et destructeur, mais par un duel d'intellects et de ruse à la fois amusant et malin.
Bien joué.
4.25/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2016, à lire ici)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
My Wonder Women (Professor Marston and The Wonder Women) :
Psychologue à Harvard dans les années 40 et inventeur du détecteur de mensonge, William Marston (Luke Evans) possède des idées d'avant-garde sur la domination, la soumission, et les rapports humains. Lorsqu'il rencontre Olive Byrne (Bella Heathcote), l'une de ses étudiantes, il s'éprend d'elle, mais découvre rapidement que son épouse Elizabeth (Rebecca Hall), n'est pas insensible au charme de l'étudiante. Le trio s'installe bientôt ensemble, et de cette union improbable portée sur le bondage va naître le personnage de Wonder Woman, héroïne de comic-book au succès démesuré...
Sur le papier, ce biopic avait tout pour me plaire : des acteurs sympathiques, un genre que j'apprécie (la biographie), un sujet intrigant (un ménage à trois aux tendances fétichistes, dans les années 40, en parallèle de la création de Wonder Woman), une réalisatrice pas inintéressante (Angela Robinson, réalisatrice de l'amusant D.E.B.S.)...
Et pourtant, dans les faits, ça n'a pas vraiment fonctionné sur moi. En fait, le problème principal que j'ai eu devant ce métrage, c'est son académisme formel, façon biopic à Oscars produit par les Weinstein : tout est calibré, formaté, balisé, c'est propre, c'est léché, c'est carré, et ça ne sort jamais des sentiers battus, avec un artifice de narration (le récit est encadré par le témoignage de Marston face à Josette Frank - Connie Britton - qui accuse les comics de Wonder Woman de perversité, et Marston raconte donc sa vie et la création du personnage en flashbacks) assez maladroit et pataud.
D'ailleurs, c'est l'un des autres problèmes du film : ça manque cruellement de finesse et de subtilité, que ce soit dans l'écriture (dialogues, structure, passage du temps très mal retranscrit), dans la réalisation (très académique, donc, mais il y a aussi des passages qui se veulent sensuels et emplis de tension sexuelle... et qui ne le sont tout simplement pas), dans l'interprétation (Hall et Evans sont très bien, Heathcote est malheureusement constamment frémissante, à fleur de peau et sur le point de pleurer, sans grande nuance de jeu), dans l'illustration musicale...
Et puis il y a aussi l'argument de la véracité du tout.
Je suppose que c'est assez approprié, pour un film sur l'inventeur d'une arnaque comme le détecteur de mensonges (d'ailleurs, Marston ne l'est pas vraiment, il a simplement développé une partie de l'appareil), mais on est là dans la biographie très romancée, à la limite du récit totalement fictif.
Si l'on en croit la famille Marston (et leur biographe), le film est en effet une complète invention omettant bien des faits importants, pour mieux sombrer dans de la propagande LGBT + BDSM sans réel fondement : Marston était un bonimenteur qui recherchait constamment les coups de pub ; Marston avait imposé à sa femme la présence d'Olive, sous peine de divorce ; ils vivaient déjà occasionnellement avec une autre maîtresse de Marston, rencontrée bien plus tôt, séjournant à l'étage, et c'est elle qui a fait découvrir le bondage à Marston ; il n'y a aucune preuve formelle d'un ménage à trois ou d'une relation amoureuse ou sexuelle durable entre Olive et Elizabeth, qui ne partageaient pas de lit ou de chambre ; Marston avait des idées très excentriques et infondées sur de nombreux sujets, qu'il faisait passer pour du féminisme d'avant-garde ; en parallèle de Wonder Woman et de son enseignement, il était impliqué dans le monde du cinéma et était avocat... etc.
Si l'on en croit la réalisatrice/scénariste, par contre, c'est une lecture certes subjective, mais tout à fait valide, d'une vie compliquée et énigmatique...
Bref, le résultat est particulièrement mitigé, tant sur la forme que sur le fond. Oui, ça se regarde tranquillement, mais c'est tellement plat et ronronnant, formellement, que ça finit par desservir le propos du film, et la relation excentrique qui est son noyau (qu'elle soit réelle ou non).
Quant à la création de Wonder Woman à proprement parler (elle aussi fortement romancée et inexacte), elle n'arrive vraiment que dans la dernière demi-heure, et est, une nouvelle fois, replacée dans un contexte propagandiste (le personnage de Marston le dit lui-même lors de son pitch aux éditeurs), et dans le contexte de cette relation, au point d'être presque anecdotique dans le cadre du métrage.
Si l'on parvient à faire abstraction de la véracité très relative des faits, et de ses maladresses techniques, My Wonder Women devient le portrait mélodramatique d'un couple polyamoureux et fétichiste, qui tente de survivre à une époque hostile et à l'esprit étriqué.
Ce n'est pas désagréable, et ça explique sans doute l'avalanche de critiques positives que l'on peut lire un peu partout (d'autant que l'enthousiasme démesuré relatif à Wonder Woman n'était pas retombé au moment de la sortie de ce biopic), mais c'est loin d'être totalement satisfaisant.
Un minuscule 3/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Alexandre et sa journée épouvantablement terrible et affreuse (Alexander and the Terrible, Horrible, No Good, Very Bad Day) :
La veille de ses 12 ans, Alexander (Ed Oxenbould) passe une journée horrible. Mais lorsqu'il en parle à ses proches, tout le monde l'ignore. Alors il fait un souhait en soufflant sa bougie d'anniversaire : que sa mère (Jennifer Garner), son père (Steve Carell), son frère (Dylan Minette) et sa soeur (Kerris Dorsey) passent à leur tour une journée calamiteuse ; un souhait qui, étrangement, se réalise bientôt...
Adaptée d'un livre pour enfant de 1972, une comédie familiale produite par Disney, et qui est énergique, bien interprétée (avec en prime quelques seconds rôles sympathiques, comme Megan Mullally, Bella Thorne, Donald Glover, Jennifer Coolidge, Jonathan Slavin, et Dick van Dyke), et agréable à suivre, mais très classique et générique.
Rien de mauvais, mais absolument rien de marquant non plus.
3/6
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When We First Met :
Malgré une soirée parfaite passée avec Avery (Alexandra Daddario), Noah (Adam Devine) finit par être relégué au rang de meilleur ami de cette dernière, tandis que celle-ci trouve le bonheur dans les bras d'Ethan (Robbie Amell). Désespérément amoureux, il finit par découvrir un photomaton magique qui lui confère le pouvoir de remonter le temps, jusqu'au jour de sa rencontre avec Avery, pour tenter de modifier son destin et de séduire la jeune femme...
Une comédie romantique Netflix que le postulat fantastique rapproche fortement d'un croisement entre Un Jour Sans Fin et L'Effet Papillon, mâtiné de Big et d'Endiablé, ce qui, forcément, implique que le film évolue en terrain particulièrement balisé.
Le spectateur avisé n'aura ainsi pas la moindre surprise devant ce métrage bien trop classique et prévisible pour son propre bien, qui n'a vraiment pour lui que sa distribution sympathique et énergique, et son cadre (la Nouvelle-Orléans, malheureusement sous-exploitée).
Le reste est très basique, souffre d'un rythme inégal (petit ventre mou + fin qui traîne en longueur), et, sans être mauvais, est franchement trop peu marquant pour ne pas être oublié aussi vite que c'est visionné.
2.5 + 0.5 pour Shelley Henning, très attachante = 3/6
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Black Panther :
De retour au Wakanda après la mort de son père, T'challa (Chadwick Boseman) doit officiellement remplacer ce dernier sur le trône, et sous le costume de la Panthère Noire. Là, il retrouve sa mère Ramonda (Angela Bassett), sa soeur Shuri (Letitia Wright), inventrice de génie, et Nakia (Lupita Nyong'o), ex-compagne de T'challa. Mais l'association de deux criminels - Ulysses Klaue (Andy Serkis) et Killmonger (Michael B. Jordan) - menace bien vite de déclencher un coup d'état, et de renverser l'ordre établi...
Après les très légers et humoristiques Spider-Man Homecoming et Thor Ragnarok, et avant le sérieux destructeur et spectaculaire de Avengers 3 : Infinity War, voici la parenthèse Black Panther, qui d'ores et déjà est l'un des grands succès Marvel sur le territoire américain. Et ce n'est pas forcément étonnant, tant le film célèbre l'Afrique sous toutes ses formes, une célébration qui ne pouvait que plaire à la communauté afro-américaine, surtout en ces temps de présidence difficile.
D'autant que BP est nettement plus sérieux que ses deux prédécesseurs du MCU, qu'il peut quasiment s'aborder de manière indépendante, et qu'il aborde des thèmes pertinents, comme l'isolationnisme d'un pays, l'aide internationale, l'importance des femmes dans la société, la recherche des origines, le retour au pays, ou encore (et surtout) le colonialisme/impérialisme et l'oppression des populations noires dans l'histoire et dans le monde.
BP se pose ainsi comme une utopie afrofuturiste, dans laquelle l'Afrique (ou du moins, le Wakanda) aurait eu les moyens de résister à l'oppression des colons blancs, et de se développer indépendament du reste du monde, sans influence étrangère. Le résultat : le Wakanda, un pays ultra-futuriste possédant des technologies improbables et ne connaissant pas la pauvreté, mais aussi un pays replié sur lui-même, indifférent à la souffrance du monde.
On le comprend tout de suite, de par ces thèmes, et de par la charge émotionnelle et raciale qui les accompagne, Black Panther n'est pas qu'un film Marvel comme les autres, c'est aussi un symbole, et un métrage-événement, en particulier outre-Atlantique, où le communautarisme afro-américain est très présent, et militant.
En mettant de côté ces considérations ethniques et sociales, Black Panther est un film solide et sympathique. Je l'avoue tout de suite : ma séance s'est assez mal passée (entre conditions techniques médiocres, troupeau de jeunes n'ayant pas suivi une minute du film, et brève bagarre déclenchée par ces derniers), et je n'ai donc pas profité pleinement du film. La première demi-heure, notamment, a été assez compliquée, et j'ai eu des difficultés à m'immerger dans ce monde très particulier et bigarré.
Il me faudra donc revoir le film au calme (et en V.O., si possible, pour profiter des accents africains des personnages, totalement effacés en français) pour vraiment me faire une idée définitive de la qualité de Black Panther.
Pour l'instant, cependant, je peux dire ceci : la direction artistique du film est remarquable et mémorable (il ne serait pas surprenant que BP soit nommé aux Oscars pour ses costumes), c'est globalement bien interprété, intéressant, et tous les personnages sont efficaces.
Les héros, notamment, sont attachants (Shuri, par exemple, mais aussi Okoye, la capitaine des Dora Milaje), les personnages secondaires sont suffisamment caractérisés, et du côté des bad guys, Andy Serkis vole presque la vedette à Michael B. Jordan, avec son Klaue rigolard et cabotin.
(on regrettera néanmoins le sort de ces deux personnages, un sort malheureusement habituel dans les productions Marvel)
La réalisation se marie au propos, avec une tendance aux longs plans permettant d'admirer les décors du Wakanda, ce qui est très bien... mais ça a aussi tendance à casser un peu le rythme de certains des affrontements, qui paraissent parfois un peu mou. De plus, cela se couple malheureusement à un découpage assez moyen, et à des effets spéciaux très inégaux, notamment au niveau des doublures numériques, globalement très voyantes (un problème inhérent aux multiples maisons d'effets spéciaux travaillant sur le film, de la meilleure compagnie du marché, ILM, à des sous-traitants anonymes et bon marché).
Quant à la musique... difficile à dire. Mélange d'ethnique et de symphonique, elle ne m'a pas paru désagréable, mais il me faudra une écoute séparée pour me faire une véritable idée.
Mais dans l'ensemble, voilà un film agréable à suivre, à l'importance non-négligeable pour certaines communautés, et qui fait date en présentant une culture et un univers quasi-inédit sur grand écran.
Ce n'est pas parfait, mais c'est déjà bien.
3.5/6 (en attendant une réévaluation au calme et en V.O.)
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Happy Valley :
"Happy Valley", c'est le surnom donné à la région qui abrite la ville de State College, où est établie l'Université de Penn State, et son équipe de football américain. À la tête de cette dernière pendant plus de 40 ans, l'iconique Joe Paterno, un emblème d'idéalisme, de pureté et de victoire, et un homme virtuellement sanctifié par toute la ville, tant pour son palmarès que pour son code de conduite. Un homme qui, pendant plus d'une décennie, a fermé les yeux sur les agissements de Jerry Sandusky, l'entraîneur assistant, qui a violé et abusé de tous les enfants qui sont passés sous sa juridiction. Lorsque le scandale éclate, en 2012, c'est toute la ville qui sombre dans le cauchemar, et qui prend partie, faisant souvent passer son amour du football et de son histoire avant le bien-être des siens...
Un documentaire assez glaçant sur une ville où le football est une religion, où Paterno est innocent aux yeux de beaucoup... et quand bien même il serait coupable d'avoir fermé les yeux (et négocié un départ en retraite très confortable mais précipité juste avant que les choses ne deviennent publiques), "il aurait dû être laissé tranquille, en souvenir de sa carrière formidable et mémorable."
WHAT. THE. FUCK.
C'est à peu près tout ce qui m'est venu à l'esprit pendant cette chronique des évènements, qui a la bonne idée de ne pas forcément imposer son point de vue, mais de laisser plutôt les intervenants s'enterrer eux-mêmes.
On découvre ainsi des hordes d'habitants de State College qui descendent dans les rues, cassent et renversent des autos en insultant les médias qui osent dire du mal de leur "Saint" local, des fans qui préfèreraient qu'on oublie tout ça, et qu'on se concentre sur ce qui est important (le football), des supporteurs qui commencent à siffler une minute de silence en début de match pour les victimes de ce scandale, des responsables de l'Université qui ont enterré l'affaire et se plaignent désormais que tout ça a ruiné l'industrie du football local, un père de famille qui, voulant sa photo avec la statue de Paterno, vient menacer physiquement un manifestant pacifique qui se tenait à côté avec une pancarte rappelant les crimes de l'entraîneur...
... bref, tout ça fait assez peur, et pour quelqu'un qui n'a pas la culture du football américain universitaire, c'est assez incompréhensible de voir un tel fanatisme aveugle et abruti, qui préfère reporter le blâme sur les victimes des actes, et sur les médias qui en parlent.
Pas parfait (on aurait aimé un peu plus de recul, et de détails), mais assez effrayant de voir comment le culte de la personnalité et la starification des participants à un sport peuvent amener à de telles extrémités.
4/6
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Après sa saison 1 surprenante, qui n'hésitait pas à chambouler tous ses acquis au terme de ses 13 premiers épisodes, The Good Place revient pour une seconde saison, sur laquelle reposent beaucoup d'espoirs, et d'attentes...
The Good Place, saison 2 :
Désormais bien décidé à ce que son projet d'enfer personnel soit une réussite, Michael (Ted Danson) redémarre la Good Place et efface la mémoire d'Eleanor (Kristen Bell), de Chidi (William Jackson Harper), de Jianyu (Manny Jacinto) et de Tahani (Jameela Jamil). Mais malgré ses efforts pour les séparer, les quatre compères semblent toujours se retrouver, et déjouer ses plans...
Un bilan assez mitigé, en ce qui me concerne, pour cette comédie NBC en 13 épisodes : en saison 1, la série avait su développer son fil rouge narratif en parallèle de personnages excentriques, mêlant humour, philosophie, romance, et rebondissements bien dosés et maîtrisés, culminant en un twist final qui chamboulait totalement le status quo établi.
Pour cette saison 2, c'est comme si cet équilibre fragile était rompu pour de bon, et que Michael Schur et ses co-scénaristes avaient décidé, tout simplement, de ne pas chercher à le retrouver.
Dès son premier épisode, en deux parties, la saison 2 semble ainsi décidée à aller de l'avant, toujours plus vite et toujours plus loin, prenant le spectateur à contre-pied : le spectateur s'attendait à une seconde saison rebootant la "Good Place" et développant cette intrigue sur 13 épisodes ? On condense tout ça en 40 minutes, du point de vue de Michael et de ses démons, et on reboote à nouveau le tout à la fin de l'épisode de reprise.
Et ensuite, ça continue à ce rythme : on a droit à plusieurs centaines de reboots successifs, à la rébellion des démons, à l'association de Michael et des quatre protagonistes, à la crise existentielle de Michael, aux bugs de Janet, à la destruction de la Good Place, à une visite de la Bad Place, à un passage au tribunal, et enfin, pour conclure, à un reboot encore plus radical, qui rend apparemment la vie à Eleanor (ou du moins, qui semble le faire).
Tout ça en moins de 6 heures de programme : on ne peut pas nier que les scénaristes soient ambitieux (même si parfois, on a l'impression qu'ils avaient peur d'être annulés au terme de leur seconde saison, et qu'ils se sont empressés de placer à l'écran l'équivalent de 3 ou 4 saisons d'idées et de concepts avant qu'il ne soit trop tard).
Mais cette ambition se traduit aussi par un déséquilibre certain dans l'écriture, et ce à tous les niveaux : en se concentrant ainsi sur le développement (très réussi, par ailleurs) de Michael, les scénaristes ont fortement tendance à flanderiser nos quatre protagonistes, qui deviennent parfois l'ombre d'eux mêmes (Jason est réduit à être plus bête que ses pieds, Chidi à n'être que névrosé et coincé, Eleanor à jurer...) ; il en va de même pour les antagonistes, notamment Tiya Sircar, qui semble un temps être destinée à devenir le bâton dans les roues de Michael.
Malheureusement, elle n'est jamais suffisamment développée, et finit par tomber dans l'oubli, vaguement liquidée sans réellement avoir été utilisée à sa juste mesure (apparemment, les scénaristes préféraient laisser Maya Rudolph, Dax Shephard et Jason Mantzoukas faire leur show pendant plusieurs épisodes... et c'était loin d'être convaincant à mes yeux, compte tenu de mon intérêt limité pour ces trois acteurs).
Le déséquilibre se ressent aussi au niveau des thématiques : la philosophie est toujours présente, mais plus didactique et moins bien intégrée au tout (puisqu'il faut apprendre à Michael l'éthique, etc), et la romance, elle, est de retour, avec des relations improbables (Jason/Tahani), et d'autres qui ne m'intéressent toujours pas (Eleanor/Chidi).
C'est probablement ce dernier point qui m'a posé problème, et qui a fait qu'occasionnellement, j'ai trouvé le rythme et l'intérêt de cette saison inégaux : le tout enchaîne les rebondissements à 200 à l'heure (de manière presque systématique et mécanique à chaque fin d'épisode)... et pourtant, il y a fréquemment de petits ventres mous, qui généralement vont de pair, pour moi, avec les leçons de Chidi, ou les moments de shipping entre Eleanor et Chidi.
Progressivement, au fil de la saison, je me suis en effet aperçu que je n'en avais tout simplement rien à faire de Chidi et d'Eleanor (d'autant que çà et là, j'ai trouvé que Kristen Bell se forçait dans son jeu), ce qui, forcément, enlève une grande partie de l'intérêt de la série.
(et à en juger par les réactions des spectateurs, à la fin de la saison - tout le monde était en extase devant la profondeur philosophique de la série, et devant le baiser Chidi/Eleanor - c'est probablement que la série n'est finalement pas vraiment faite pour moi).
C'était déjà le cas en saison 1, mais le rebondissement surprenant de fin de saison, les autres personnages, et le concept ambitieux, compensaient sans problème mon manque d'intérêt chronique pour ce duo.
Ici, les concepts se multiplient tellement qu'ils n'ont pas le temps d'être vraiment aboutis, les rebondissements se succèdent (mais sont tous globalement très prévisibles - certains scénaristes sont plus doués que d'autres en la matière), certaines scènes dialoguées ressemblent plus à du remplissage qu'à un approfondissement des thématiques, et le scénario se concentre beaucoup trop sur Chidi et Eleanor, à l'image de cet épisode final, entièrement centré sur Kristen Bell (et gentiment surjoué par les seconds rôles), au détriment du reste du cast.
Alors oui, Ted Danson reste excellent, et la série continue d'être ambitieuse, originale, et très facile et agréable à regarder, mais cette saison, la mayonnaise n'a pas pris sur moi. Le show se prend un peu trop au sérieux, on finit par ne plus rire beaucoup, et je redoute un peu le pire pour la saison à venir...
Exclusivement, ce week-end, à l'occasion de la semaine de la Saint Valentin, un petit bonus : deux fournées supplémentaires de comédies romantiques en tous genres...
Je ne t'oublie pas (Same Time Next Week) :
Veuve, Sara (Jewel Staite) tente de faire son deuil de son époux en remplissant à sa place sa bucket list. Un jour, alors qu'elle se blesse en tentant d'accomplir l'une des tâches de la liste, elle est soignée par Ryan (Travis Milne), un médecin lui aussi veuf. Le duo sympathise rapidement, et finit par décider de s'associer, pour tenter de finir ensemble cette liste si importante...
Une comédie dramatique/romantique PixL assez classique et qui ronronne assez vite, mais qui a le mérite de joliment traiter le sujet du deuil, notamment dans le cadre de la romance, sans en faire un sujet à sens unique. Autre bon point, les personnages secondaires tous un peu excentriques et caractérisés, ce qui n'est pas désagréable, et l'existence d'une intrigue secondaire bien développée pour la sœur de l'héroïne (Stephanie Bennett) et son fiancé.
En fait, hormis le rythme faiblard, le seul vrai problème, dans ce téléfilm, c'est que Travis Milne est un protagoniste assez terne et peu attachant, qui ne fait pas vraiment le poids face à Jewel.
3/6
La Reine du Remariage (The Wedding Do-Over) :
Spécialiste en sauvetage de mariages ratés, Abby (Nicole Gale Anderson), organisatrice de mariages, est contrainte de faire équipe avec son ex-fiancé, Peter (Parker Young), pour organiser le mariage de la sœur de ce dernier, qui est sa meilleure amie...
Comédie romantique PixL ultra-basique, façon "script refusé par Hallmark", qui manque cruellement de fantaisie, et qui, si elle a les qualités habituelles des téléfilms de la chaîne (personnages principaux d'origines ethniques diverses et variées, personnages secondaires ayant une caractérisation et des sous-intrigues développées), souffre aussi de leurs problèmes habituels : rythme particulièrement plat, absence de rebondissements mémorables, production au budget très limité et en pilotage automatique, bande originale un peu envahissante, bref, c'est ultra-balisé de bout en bout, et c'est tout sauf passionnant.
Dommage, parce que le couple principal est sympathique (même si j'ai toujours du mal à prendre Parker Young au sérieux après Suburgatory), et que les seconds rôles ne sont pas désagréables (Carolyn Hennesy, Maria Canals-Barrera, Alisha Wainwright...), mais... bof.
2.25/6
Comment trouver l'amour à la Saint Valentin ? (My Perfect Romance)
Wes Robinson (Christopher Russell), jeune directeur arrogant et séducteur de l'entreprise technologique familiale, n'a qu'un objectif : trouver une application vendeuse, pour gagner un maximum d'argent. Pour la Saint Valentin, il décide ainsi de précipiter la mise sur le marché d'une application de rencontres supervisée par Vivian (Kimberly Sue-Murray), mais lorsque vient le moment de prouver aux médias l'efficacité de leur produit, Wes et Vivian finissent par devoir s'inscrire eux-mêmes sur l'application... et par se rapprocher.
Un métrage visiblement adapté d'un roman Harlequin (quel gage de qualité ! ^^) et qui aurait très bien pu être diffusé tel quel sur PixL ou Lifetime : à priori, rien de bien folichon, mais il y a ici une certaine décontraction et une nonchalance qui ne sont pas désagréables du tout, et qui font que le tout fonctionne relativement correctement.
Ce n'est pas particulièrement original, captivant, ou convaincant, mais Christopher Russell est très bien en tête-à-claques arrogante, Sue-Murray s'en sort bien en chef de projet maladroite, et les seconds rôles ne sont pas désagréables : Lauren Holly s'amuse en secrétaire sarcastique, Morgan Fairchild cachetonne en mère carriériste, et Jodie Sweetin a probablement tourné toutes ses scènes en une demi-heure, seule, dans une cuisine, mais elle y met du sien.
Tout sauf mémorable, mais suffisamment compétent pour avoir un
3/6
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Après le gros épisode récapitulatif diffusé la semaine dernière, place au final de cette première saison des plus polarisantes... un épisode final signé Akiva Goldsman (aïe), qui réalise et co-écrit l'épisode avec les deux showrunners (ouch)...
Star Trek Discovery 1x15 :
Sous le commandement de la maléfique Impératrice Giorgiou, le Discovery fait route vers Qo'nos, pour y mettre un terme à la guerre de Starfleet contre les Klingons, de manière totalement radicale...
Ma première réaction, en regardant ce season finale, ça a été de me dire "par le Grand Oiseau de la Galaxie... quelle sombre merde !"
Et puis, en lisant des avis positifs ici et là, des avis aux argumentaires toujours plus convaincants, à base de "visuellement c'est superbe, le reste je m'en fous", de "arrêtez de dire du mal de la série, vous préféreriez quoi ? Pas de Star Trek du tout ?", "de toute façon, aucune autre série Trek n'a eu de première saison réussie, donc en comparaison, c'est génial" et autres "c'était excellent, probablement la meilleure série Star Trek depuis vingt ans", j'ai réfléchi.
Serait-il possible que je sois totalement passé à côté d'un chef d’œuvre complet ? Peut-être était ma rigidité de fanboy dogmatique qui m'a empêché de percevoir le génie de cette réinterprétation radicale de tout Trek ? Peut-être que ces personnages quasiment tous sous-caractérisés, toutes ces sous-intrigues abandonnées en cours de route, ou bâclées de manière précipitée, tous ces rebondissements prévisibles et télégraphiés, toutes ces entorses à la continuité, tout ce fanservice non-sensique, c'est (à l'instar de ce que les défenseurs de Star Wars - Les Derniers Jedis affirment) une manière de détruire le mythe pour mieux le reconstruire et l'inscrire dans la modernité ?
Ou alors, c'est tout simplement que l'équipe créative qui s'occupe de la série (une équipe créative, je le rappelle, quasi-intégralement en provenance de séries type Reign, GCB, et Revenge) est incapable de gérer de front le cahier des charges de la franchise, le développement de ses personnages, et une intrigue solide et cohérente.
Cet épisode final est ainsi symptomatique de tout le reste de la saison, avec une écriture indigente (la guerre est réglée en un clin d’œil, pour des raisons qui ne tiennent pas vraiment la route ; l'Impératrice est laissée en liberté ; comme prévu, Burnham se mutine, et atteint le statut d'ultra-héroïne qui sauve l'univers et fait un grand discours pontifiant ; Tyler est évacué de la série sous un prétexte bancal) dissimulée derrière des visuels clinquants et travaillés (pas forcément aidés par la réalisation tremblotante de Goldsman, et par un montage étrange, cela dit), du blabla inutile (Burnham et Tyler qui se racontent leurs origin stories respectives), et surtout, énormément de fanservice qui va de l'anecdotique - Clint Howard - au risible - tout le passage sur Qo'nos, avec strip-teaseuses orionnes, drogues, jeux illégaux, et melting-pot de races - jusqu'à l'insultant - la scène finale de l'épisode, que bon nombre de spectateurs avaient prédite dès l'épisode pilote, et qui n'est là que pour flatter les fanboys dans le sens du poil, et les inciter à renouveler leur abonnement payant, pour la saison 2.
Le plus triste, en fait, c'est que cette scène finale résume bien toute la série, et ne fait que renforcer son statut de produit conçu pour plaire au plus grand nombre, en jouant à la fois la carte de la nostalgie facile, et des rebondissements à tout va : les spectateurs qui veulent une série moderne (comprendre très rythmée, sombre et pleine d'action) drapée des oripeaux de Star Trek sont ravis, on flatte leurs instincts, on leur montre ce qu'ils veulent voir, ils n'ont pas le temps de réfléchir, et tant pis si le tout est, en réalité, creux et bâclé (l'affichage "END SIMULTATION" fait vraiment honte, même s'ils ont tenté de le camoufler en inversant l'écran).
Les autres, eux, ne peuvent que souffrir devant un show aussi mal écrit, aussi mal caractérisé, aux rebondissements éventés, et au fanservice tellement flargrant qu'il en est risible. Mais attention, il faut souffrir en silence, car la moindre critique un peu trop virulente se voit aussitôt noyée sous les insultes et les reproches : visiblement, il ne fait pas bon se montrer trop exigeant envers une série, de nos jours, car cela fait de vous un "faux fan" qui ne sait pas de quoi il parle, et qui ferait mieux de cesser de regarder un programme s'il ne l'aime pas à 200%.
Bref. Une saison bancale, décevante, qui a été clairement écrite à la va-vite et à rebours en prenant pour point de départ sa conclusion (de l'aveu même de la production), et qui souffre donc d'énormément de problèmes de structure et de résolutions tout simplement insatisfaisantes.
Le problème n'est ainsi même pas vraiment que la série ne s'inscrit pas du tout dans l'univers Star Trek tel qu'on le connaît actuel, non. Même sous un nom générique façon Space Adventure MachinTruc, ce serait une série à l'écriture médiocre, digne d'une production SyFy, et guère plus.
Ça fait peut-être illusion visuellement parlant (encore heureux), mais on est très loin des standards de la prestige tv que la série était supposée atteindre...
Exclusivement, ce week-end, à l'occasion de la semaine de la Saint Valentin, un petit bonus : deux fournées supplémentaires de comédies romantiques en tous genres...
Romance d'Automne (Falling for Vermont - 2017) :
Après avoir décidé d'échapper au cirque médiatique qui l'entoure, Angela (Julie Gonzalo), écrivaine de romans jeunesse, part pour le Vermont en voiture, et subit un accident de voiture. Lorsqu'elle revient à elle, elle est amnésique, et devient l'invitée du Dr. Callan (Benjamin Ayres), un médecin veuf et séduisant...
En décembre 2016, Hallmark Movies & Mysteries diffusait A Christmas to Remember, une romance de Noël dans laquelle Jennifer Wade, présentatrice locale surbookée d'un show de cuisine, décidait soudain de partir en voiture se ressourcer dans le Colorado. Mais un accident de voiture plus tard, et là voilà amnésique, recueillie par un vétérinaire veuf (et ses enfants) dont elle s'éprend rapidement.
En septembre 2017, Hallmark diffusait donc ce Falling For Vermont, une romance automnale dans lequel Angela Young, auteure surbookée de romans à succès, décidait soudain de partir se ressourcer dans le Vermont. Mais un accident de voiture plus tard, et là voilà amnésique, recueillie par un médecin veuf (et ses enfants), dont elle s'éprend rapidement.
À part l'époque de l'année, et quelques menus détails, la seule différence entre les deux films : Mira Sorvino dans le rôle principal du premier, Julie Gonzalo dans celui du second. Ce qui se traduit, chez moi, par : je m'abstiens sur le téléfilm de Noël, et je regarde ce Falling For Vermont.
Malheureusement, malgré tous ses efforts, Gonzalo ne suffit pas à sauver ce métrage cousu de fil blanc et dérivatif, puisqu'elle n'a pas grande alchimie avec son partenaire (pas très charismatique ou attachant, à la base), ce qui tue plus ou moins dans l’œuf ce téléfilm.
Ajoutez à cela un script assez quelconque et plat (il ne se passe pas grand chose, tout simplement, et la sous-intrigue de la sœur de l'héroïne et de son agent qui tentent de la retrouver est insipide au possible), et une fillette assez moyenne dans son interprétation (cela dit, elle doit composer avec des dialogues assez laborieux, çà et là), et l'on se retrouve avec un téléfilm particulièrement dispensable et quelconque.
Et puis honnêtement, si l'on veut que ce genre de récit fonctionne à l'ère du web, il aurait mieux valu de ne pas faire de l'héroïne amnésique une figure publique mondialement connue par ses fans, au nombre desquels la fille du médecin qui connaît ses romans par cœur (mais ne semble pas reconnaître son auteur préféré qui fait trois tonnes de convention et passe à la tv,, comme par hasard), surtout alors que les personnages fréquentent plusieurs fois une librairie (ou était-ce une bibliothèque, je ne sais plus) bien achalandée et connectée au net.
2.5/6 - 0.5 pour toutes ces grosses ficelles agaçantes = 2/6
Cherche fiancé pour une semaine (Sisters of the Groom) :
Prête à tout pour aider l'entreprise de traiteur de sa soeur (Savannah Jade), Sarah (Malese Jow) doit impressionner William Quinn (Greg Evigan), un businessman et client potentiel. Pour cela, elle accepte de se faire passer pour la petite amie de Jason (Jeremy Sumpter), le fils de Quinn, à l'occasion d'une réunion familiale et d'un mariage...
Une distribution principale très sympathique (Jade & Jow, déjà ensemble dans Big Time Rush, mais aussi Sumpter et Evigan, même si le premier n'a pas du tout l'air investi dans son personnage), pour un téléfilm PixL ultra-générique et brouillon, avec une illustration musicale ratée, un rythme bancal, et qui a vraiment beaucoup trop de personnages secondaires insipides (tant dans l'écriture que dans le casting) et de sous-intrigues inutiles.
Vraiment rien d'autre à dire, si ce n'est que les têtes d'affiche méritaient mieux.
2/6
L'Aventure à Deux (All Of My Heart 2 : Inn Love) :
Plusieurs mois après leur rencontre, Brian (Brennan Elliott) et Jenny (Lacey Chabert) se préparent à l'ouverture de leur bed & breakfast, et commencent à songer à leur mariage. Mais après une tempête, le couple se retrouve financièrement dans le rouge : Brian décide alors de repartir un temps travailler à Wall Street, le temps de se renflouer, ce qui sied peu à Jenny, restée seule pour s'occuper de son auberge...
Une suite parmi les productions Hallmark, c'est assez rare dès que l'on sort des enquêtes policières, ou de certaines séries bien établies. Et pourtant, c'est le cas ici, avec une suite au All of My Heart de 2015, un téléfilm chroniqué en ces pages, et qui souffrait notamment d'un casting masculin affreusement terne (comme bon nombre de rom-coms Hallmark).
Tellement terne, en fait, que ce métrage ultra-routinier ne m'avait pas du tout convaincu, au point de ne même pas hériter de la moyenne, malgré la présence de la toujours sympathique Lacey Chabert, abonnée aux productions de la chaîne.
Ici, on reprend les mêmes, et... euh... en fait, non. on reprend la même distribution, certes, mais le cœur du premier film, son sujet principal - la demeure dont les deux héros héritaient - a complètement changé*, et avec elle, c'est la "tension dramatique" (bien grand mot, compte tenu du métrage et de son genre) du film qui s'est volatilisée. Fini la romance, place à quelque chose de plus insipide.
*pour la demeure, le script parle de rénovation, mais le spectateur n'est pas dupe, la demeure n'est plus la même, et niveau continuité, on se pose donc des questions. Idem au niveau des chèvres, pourtant l'un des points mémorables du premier film, des chèvres qui, elles aussi, ont été recastées pour paraître plus jeunes (^^). À se demander pourquoi ils ont pris la peine de faire une suite...
Plus sérieusement, même distribution & même scénariste = mêmes qualités et mêmes défauts de base que le premier téléfilm, notamment au niveau de l'écriture, qui ici, est en peu un peu plus forcée et caricaturale, que ce soit au niveau des réactions de Jenny (toujours impatiente, dramatique et impulsive, à se morfondre dès que son compagnon la délaisse plus de quelques jours pour aller gagner de l'argent), de l'écriture et de l'interprétation de Brian (Elliott surjoue pas mal, pour tenter de rendre crédible cette relation et ses problèmes capillotractés), ou des nombreuses romances entre les personnages secondaires (notamment Daniel Cudmore et une bloggeuse citadine arrogante, qui surjoue affreusement).
Bref, comme en plus le script reprend grosso modo les mêmes enjeux et thèmes que le premier (vivre en ville, c'est le mal, vivre à la campagne, c'est bien, blablabla, tout ça alors que l'action du film se déroule à une centaine de kilomètres en voiture de NYC), en encore moins subtil, Une Maison pour Deux 2 hérite de la même note, minorée d'un demi-point.
2/6 (s'il y avait eu plus de chèvres, ça aurait mérité une note plus indulgente)
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. Et cette semaine, on se concentre sur la romance, à l'occasion de la Saint Valentin...
Spanglish :
Mère célibataire, Flor (Paz Vega), une immigrante illégale mexicaine, trouve un travail chez les Clasky, Deborah (Téa Leoni) et John (Adam Sandler), un couple américain aisé qui ne parle pas espagnol. Bien vite, cependant, la barrière du langage fait que Flor s'installe avec sa fille chez les Clasky, et se rapproche progressivement de John, qui peine par ailleurs à supporter son épouse instable, égocentrique et hystérique...
Une dramédie romantique américaine assez inégale, qui aborde de nombreuses thématiques (différences culturelles, immigration, lutte des classes, intégration, mariage, problèmes psychologiques, parents, enfants, romance, etc), mais ne parvient pas à toutes les approcher avec la même subtilité.
Parfois, cela fonctionne très bien (tout ce qui a trait aux enfants, ou encore la romance jamais consommée entre Sandler et Vega), et parfois, cela vire à la mauvaise caricature (Leoni et sa mère, notamment, et leurs scènes clairement sitcomesques, alors que Leoni assure pourtant dans un rôle déjà particulièrement antipathique et insupportable - d'autant plus que ce personnage me rappelle des personnes que j'ai bien connues IRL).
Ajoutez à cela une réalisation assez transparente, et on se retrouve avec un tout longuet et qui déçoit un peu. Dommage, parce que le tout est globalement plutôt intéressant, et assez bien interprété (la jeune Sarah Steele est mémorable).
3/6
La Saison des Amours (Strawberry Summer) :
Beth Landon (Julie Mond), enseignante en musique dans un lycée et Reine des Fraises de sa ville, invite une superstar de la musique country, Jason Keith (Trevor Donovan) à se produire lors du Festival des Fraises local. Mais Keith est un bad-boy à la réputation calamiteuse, et lorsqu'il arrive, Beth comprend vite que, derrière son attitude, le chanteur est quelqu'un de torturé, et qui cache un profond secret pouvant bouleverser sa carrière. Pourtant, ensemble, l'enseignante et la star de la country vont apprendre à se connaître, et à se faire confiance...
Un téléfilm Hallmark particulièrement country et... euh... je m'aperçois que je n'ai absolument rien à en dire. Rien de bien, en tout cas.
C'est clairement l'un de ces téléfilms romantiques Hallmark faits avec un budget minimaliste, avec un couple d'acteurs principaux inconnus, peu charismatiques, mais suffisamment beaux et compétents pour faire illusion, et confiés à une équipe technique bon marché.
Ici, outre l'histoire inintéressante au possible, et les seconds rôles (Shelley Long en tête) qui en font trois tonnes, cela se traduit surtout par un montage déficient, qui change d'axe et de sujet toutes les deux secondes, ou à chaque fin de phrase, tentant ainsi d'insuffler un rythme de blockbuster à des scènes et à un film qui n'en ont pas besoin.
Résultat, tout sonne faux et forcé, et instinctivement, on perçoit que quelque chose ne tourne pas rond d'un point de vue technique. À oublier très vite.
1.5/6
Un Prince Pas Très Charmant (Fixing Pete) :
Pete (Dylan Bruno), journaliste sportif, est un véritable cliché ambulant de l'homme beauf, sexiste et macho, sans le moindre raffinement ; Ashley (Brooke Burns), elle, est l'une de ses collègues, qui présente une rubrique de relooking ultra-populaire. Lorsque leurs patrons leur demandent de s'associer, pour qu'Ashley relooke Pete dans le cadre de sa rubrique, les deux reporters s'insurgent, d'autant que le courant ne passe pas du tout entre eux. Jusqu'à ce qu'ils apprennent mieux à se connaître...
Le titre français de cette rom-comHallmark résume bien le tout : on est dans un conte de fées, avec personnages caricaturaux, musique envahissante, rebondissements totalement prévisibles et basiques, et protagoniste masculin assez peu attachant.
Non pas que cette version masculine de My Fair Lady soit mal jouée, mais tout y est tellement générique et insipide qu'au final, on oublie les 3/4 du récit à peine le métrage terminé.
Et Stacy Keibler y est sous-exploitée, en plus.
2/6
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Marions-nous ! (Jenny's Wedding) :
Jenny (Katherine Heigl) vit depuis cinq ans une parfaite histoire d'amour avec Kitty (Alexis Bledel), sa "colocataire", mais elle n'a jamais osé avouer la vérité à sa famille. Un jour, cependant, elle décide de se marier et de fonder une famille, et fait le grand saut : ses parents (Tom Wilkinson et Linda Emond) et sa soeur (Grace Gummer) découvrent le mensonge de Jenny, et c'est toute la cellule familiale unie qui s'effondre soudain...
Apparemment inspiré des expériences familiales de la scénariste/réalisatrice septuagénaire, ce drame indépendant est plein de bons sentiments, mais a un problème de taille : il est particulièrement daté et balisé.
Si ce métrage était sorti tel quel il y a 15-20 ans, les réactions particulièrement basiques des personnages auraient fait sens ; mais aujourd'hui, de telles réactions épidermiques (la sœur jalouse et compétitive, les parents qui ne comprennent pas et rejettent en bloc, les voisins qui montrent du doigt et qui jasent, etc), bien que toujours possibles, sont un peu caricaturales, du moins à ce degré.
Et comme le film reste totalement élémentaire dans son approche du sujet, n'injectant jamais le moindre humour, la moindre originalité, ou la moindre modernité dans les rapports de tous ces personnages, on se retrouve avec un métrage particulièrement standardisé, digne d'un téléfilm Lifetime un peu friqué, et honnêtement assez platement écrit.
Qui plus est, il est un peu difficile pour le cynique qui sommeille en moi de ne pas me demander si ce script n'était pas un moyen pour Heigl, à la carrière en sérieuse perte de vitesse et à la popularité en berne, de se racheter une image et une crédibilité en jouant un personnage LGBT fort...
Mais trêve de mauvaise foi, d'autant que Heigl, comme la plupart des autres acteurs de la distribution, s'acquitte très bien de son rôle, et est très convaincante (on ne peut pas en dire autant de Bledel, mais c'est plus la faute de la scénariste, qui ne développe jamais le personnage, ni ne lui donne plus de 15 lignes de dialogue dans tout le film, ce qui l'empêche - et par extension, empêche le couple qu'elle forme avec Heigl - d'exister).
Pour résumer, l'interprétation des acteurs sauve le film de la médiocrité, sans toutefois parvenir à vaincre les clichés et les dialogues peu inspirés qui font de ce métrage une énième variation sur ce sujet, sans la moindre originalité intrinsèque.
2.25/6
Un Baiser au Coin du Feu (Campfire Kiss) :
Enseignante en mathématiques zélée et protectrice, Dana (Danica McKellar) couve un peu trop son fils adolescent (Dylan Kingwell) et décide, pour se faire pardonner, de l'emmener dans un camp de vacances en pleine nature. Là, elle tombe sur Steve (Paul Greene), père célibataire spontané et aventureux d'une jeune adolescente (Alissa Skovbye) en difficulté scolaire, et rapidement, les deux unités monoparentales se rapprochent, en dépit de leurs différences...
Comédie romantique/familiale made in Hallmark, Campfire Kiss n'évite pas les clichés habituels de la mère célibataire rigide, peureuse et über-organisée (avec la collègue/bff ethnique et l'ado timide et maladroit) opposée à un père de famille cool, aventureux, bricoleur et détendu, mais dépassé par son adolescente, avec les deux parents qui se rencontrent en vacances, s'éprennent l'un de l'autre, et se rapprochent de par leur complémentarité vis à vis de leurs enfants respectifs, blablabla.
En fait, à peu de choses près, on n'est pas loin du postulat de départ d'une comédie comme Famille Recomposée, sans le budget voyage qui avait payé des vacances africaines à Adam Sandler et Drew Barrymore.
Ici, on a donc un script assez basique, un couple principal qui fonctionne assez bien, un camp de vacances plus hivernal que printanier, et une écriture assez inégale, qui confère au tout un rythme un peu nonchalant et décousu.
Sans surprise, le métrage ressemble ainsi plus à une suite de scénettes prévisibles qu'à un vrai récit, et on sent que McKellar était productrice, car son personnage passe plusieurs scènes à vanter de manière forcée et maladroite les mérites des mathématiques, comme si elle faisait la promotion de l'un des nombreux livres éducatifs pour enfants dont elle (diplômée en mathématiques) est par ailleurs l'auteur.
Dans l'ensemble, donc, rien de vraiment formidable : l'interprétation est honorable, et ça a bon fond, mais ça ne restera vraiment pas gravé dans les mémoires, surtout si l'on a revu Famille Recomposée récemment.
Un petit 3/6 (et encore...)
L'Inconnu du Bal (Very, Very, Valentine - 2018) :
Fleuriste et botaniste amateure, Helen (Danica McKellar) rencontre un séduisant inconnu - Charles (Damon Runyan) - lors d'un bal masqué se tenant aux Jardins Botaniques, et tombe sous son charme ; mais ce dernier disparaît, laissant derrière lui la rose qu'il portait à sa boutonnière. Helen le retrouve alors et commence à le fréquenter, sans se douter que Henry (Cameron Mathison), le meilleur ami de la jeune femme, est épris d'elle, et que ce sont ses conseils qui guident Charles dans leur relation...
À nouveau Danica McKellar, mais dans un autre registre, celui d'une version de Cendrillon dans laquelle les protagonistes auraient échangé leurs places, avec le "Prince" qui s'enfuie, et laisse derrière lui quelque chose permettant à sa belle de le retrouver (le tout mâtiné de Cyrano, avec Charles qui séduit Helen grâce aux conseils secrets de Henry).
Rien de forcément très original, rien de très subtil, c'est vraiment cousu de fil blanc, mais à la limite, pourquoi pas. Le vrai problème, cependant, c'est la distribution masculine de ce téléfilm : comme je l'avais mentionné dans ma critique de Le Festival de Noël, Damon Runyan fait un partenaire romantique très peu engageant, dans de tels métrages ; il manque d'énergie, de punch, de charisme, bref, il est assez terne et oubliable.
Face à lui, Cameron Mathison s'en sort mieux... mais il n'a pas grande alchimie romantique avec McKellar (en tant qu'amis de toujours, aucun problème, mais lorsqu'il s'agit de transformer cette alchimie en quelque chose de romantique, ça ne marche pas vraiment).
Résultat : le film ronronne très rapidement, les seconds rôles sont oubliables, les montages musicaux sur fond de pop sont quelconques, et les enjeux de la dernière demi-heure laissent globalement de marbre.
Un bon gros bof, donc.
2.5/6
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