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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #musique catégorie

Halloween Oktorrorfest 2024 - Beetlejuice (1988)

Publié le 31 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Beetlejuice (1988) :

Fraîchement décédés dans un accident de voiture, Adam (Alec Baldwin) et son épouse Barbara (Geena Davis) se retrouvent contraints de hanter leur maison du Connecticut ; celle-ci est rapidement revendue à une famille de yuppies new-yorkais, les Deetz (Jeffrey Jones, Catherine O'Hara, Winona Ryder, Glenn Shadix), qui décident de tout changer dans la maison, ce qui indigne le couple de fantômes. Et alors que seule Lydia (Ryder), la fille gothique des Deetz, semble capable de les voir, les revenants font appel à Beetlejuice (Michael Keaton), un bioexorciste dangereux prêt à tout pour être libéré de l'outre-monde...

Pas revu depuis une trentaine d'années (après l'avoir visionné au moins une fois par an à Halloween pendant toute mon enfance), retour sur le deuxième long-métrage de Tim Burton, après Pee-Wee, un long-métrage co-écrit par les scénaristes de l'Étrange Noël de Mr Jack et de Batman, à la direction artistique de Rick Heinrichs, à la musique de Danny Elfman, etc... autant de talents au pic de leurs carrières respectives, qui ici ont unis leurs forces au service d'un Burton motivé.

Le résultat, c'est un film fun, dynamique, excentrique, bourré d'idées visuelles et conceptuelles improbables, d'humour noir et politiquement incorrect, de touches décalées (comme la musique de Harry Belafonte qui illustre tout le métrage), de stop-motion et de maquillages au charme délicieusement suranné, et avec un Michael Keaton flamboyant, qui vole la vedette au reste du cast (pourtant mémorable).

Ce n'est pas parfait (la fin est un peu catapultée), mais dans l'ensemble, ça a très bien vieilli et revoir ce film aujourd'hui reste un délice.

5/6 (pas certain que la suite soit vraiment indispensable, par contre, mais on sera très bientôt fixés)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Critique éclair #030 - Joseph, le roi des rêves (2000)

Publié le 21 Juin 2024 par Lurdo dans Cinéma, Animation, Aventure, Religion, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, USA, Review, Dreamworks, Musique, Drame

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Joseph, le roi des rêves (Joseph : King of Dreams - 2000) :

Le destin de Joseph (Ben Affleck), fils privilégié et insouciant de Jacob (Richard Herd), vendu à des marchands d'esclaves par ses demi-frères jaloux, et qui, grâce à ses dons de clairvoyance et ses rêves prémonitoires, devient le conseiller du Pharaon (Richard McGonagle) et le guide du peuple égyptien dont il était l'esclave.

Une suite direct-to-video du Prince d'Égypte (en réalité, c'est presque plutôt une préquelle, puisque ça se passe bien avant) qui, malgré bien des éléments trahissant son statut de DTV au budget moindre (les chansons et le score sont oubliables ; l'animation est très inégale avec des traits sommaires ici ou là ; certains choix artistiques sont intéressants mais oubliés en cours de route - les rêves tour à tour en 3D ou en imitation Van Gogh : pourquoi ? ; le doublage d'Affleck est lui aussi inégal), s'avère ambitieux et probablement plus agréable à suivre que l'original, du moins en ce qui me concerne.

Le récit est plus simple et donc plus efficace, le film est moins long (et il y a donc moins de chansons imbuvables), et le tout est nettement moins manichéen que Prince of Egypt, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Une relativement bonne surprise, toutes proportions gardées.

3.5/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

 

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Hazbin Hotel, saison 1 (2024)

Publié le 8 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Musique, Les bilans de Lurdo, Télévision, Amazon, Jeunesse, Animation, Religion, Critiques éclair, Fantastique

Série Amazon en 8 x 25 minutes, servant de prolongement à un pilote gratuit visible sur YouTube, et de spin-off à la web-série Helluva Boss, Hazbin Hotel se veut une série d'animation provocante et excentrique, tout droit sortie de l'imagination de Vivienne "VivziePop" Medrano.

Un style graphique affirmé, une approche comédie musicale, un propos edgy, un univers nécessitant d'avoir vu le pilote YouTube, voire d'être déjà fan pour tout comprendre, bref, un programme polarisant réservé à un public averti.

Hazbin Hotel, saison 1 (2024) - premières impressions :

Fille de Lucifer et de Lilith, Charlie (Erika Henningsen) est bien décidée à prouver que les âmes damnées infernales peuvent trouver la rédemption et accéder au Paradis. Avec sa compagne Vaggie (Stephanie Beatriz), elle crée le Hazbin Hotel, où elle accueille les âmes damnées et tente de les transformer pour le meilleur. Mas le Ciel, lui, a d'autres plans...

Un bilan de cette saison 1 de Hazbin Hotel qui n'en est pas vraiment un, puisque j'ai commis l'erreur d'aborder cette série totalement vierge de tout préjugé ou de toute information, sur la seule base de quelques critiques enthousiastes et positives lues en ligne.

Et malheureusement... disons que je ne suis pas du tout le public visé. En fait, si on devait faire un diagramme de Venn du public de VivziePop, on se retrouverait au carrefour des fans hardcore d'animation "adulte" moderne au rythme effréné, des amateurs de comédie musicale façon Broadway/films Disney, des utilisateurs de Tumblr, des clients de Hot Topic, des cercles LGBTQ, des ados rebelles à tendance daaark et émo, et bien sûr, de la fanbase passionnée de VivziePop. Pas vraiment des groupes réputés pour leur demi-mesure ou leurs opinions calmes et posées... surtout que bon nombre d'entre eux sont assez jeunes.

Donc forcément, se baser sur ces opinions avant d'essayer la série pour la première fois... c'était une erreur.

En effet, je l'avoue : c'est une première, mais je n'ai pas été jusqu'au bout de cette saison 1, m'arrêtant à mi-parcours, victime d'une incompatibilité radicale et totale avec l'ensemble du programme.

Je n'ai pas aimé le style graphique surchargé et illisible, je n'ai pas aimé l'écriture maladroite qui présuppose que l'on connaît déjà tout l'univers et qui essaie à peine de faciliter la tâche aux nouveaux spectateurs, je n'ai pas aimé l'animation frénétique et la direction artistique des perosnnages, le ton sooo edgy et immature, l'humour bas de plafond, le rythme précipité, bref : Hazbin Hotel n'est pas du tout ma tasse de thé, même si je reconnais que les chansons sont souvent sympathiques et que le tout est bien doublé.

Et pour avoir jeté un coup d'œil au reste des œuvres de Vivziepop, on va dire que je ne suis tout simplement pas le public visé. Tant pis.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Girls5eva, saison 3 (2024)

Publié le 3 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Musique, Review, Sitcom, Télévision, Netflix, USA

Contre toute attente, après deux saisons inégales mais adorées par les critiques outre-atlantique, et après l'annulation du programme par Peacock, Girls5Eva revient, cette fois-ci sur Netflix, une plateforme qui, en son temps, avait diffusé Kimmy Schmidt, de la même équipe de production.

Au programme, seulement 6 épisodes de 22 minutes, pour narrer la tournée de reformation désastreuse des quatre chanteuses...

Girls5eva, saison 3 (2024) :

Les Girls5eva partent en tournée... sans avoir de dates bookées, avec une Wickie (Renée Elise Goldsberry) fidèle à elle-même, une Dawn (Sara Bareilles) enceinte, une Gloria (Paula Pell) en quête de sexe et une Summer (Busy Philipps) qui tente de trouver son indépendance !

Et difficile d'émettre un avis un tant soit peu éclairé sur cette micro-saison, tant tout est passé en avance rapide, de par le format particulier du programme cette année. On sent que les scénaristes et la production voulaient conclure l'aventure Girls5eva de manière satisfaisante, et que cet embryon de saison sert surtout à ça : à conclure l'arc narratif de chacune de la meilleure façon possible, compte tenu des conditions actuelles.

Ce qui, effectivement, se retrouve dans le parcours de chaque membre du groupe. Dawn mène à terme sa grossesse et finit par réaliser pourquoi elle tient tant au groupe ; Wickie amène le groupe à jouer au Radio City Music Hall à Thanksgiving, devant une salle vide, elle comprend qu'elle est sincèrement amoureuse de Lunch Guy, et qu'il faut faire des sacrifices dans sa quête de célébrité ; Gloria couche avec tout ce qui bouge, et sa tendance à prendre sous son aile tous les animaux blessés débouche sur quelque chose d'inattendu lorsqu'elle sympathise avec Gray Hollandune superstar de la pop tentant d'échapper à ses fans ; Summer tente de s'affirmer mais tombe dans les filets d'une arnaque MLM... qui finit par l'aider à sauver le concert du groupe.

Et le tout se termine en musique et dans l'émotion, par un concert réussi (mais désert), et un accouchement.

En soi, la saison n'est pas désagréable à suivre, notamment parce qu'elle n'a pas trop le temps de se perdre dans des digressions/sous-intrigues inutiles. Mais ça reste Girls5eva, avec son interprétation encore plus cabotine qu'avant, ses gags récurrents qui tombent parfois à plat (la parodie de The Crown), ses caméos sous-exploités (faute de temps), et son recours systématique au format cutaway gag popularisé et surexploité par Family Guy. Des défauts récurrents, ici compactés par les impératifs de production de la saison.

Ça se regarde, mais ça ne laissera pas un souvenir impérissable.

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Critique éclair #021 - Le Prince d'Égypte (1998)

Publié le 24 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Animation, Critiques éclair, Fantastique, Religion, USA, Review, Dreamworks, Musique, Drame

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Le Prince d'Égypte (1998) :

L'histoire de Moïse (Val Kilmer), fils d'esclave hébreu adopté par la famille du Pharaon (Patrick Stewart), et qui, à l'âge adulte, découvre ses véritables origines et se rebelle contre Ramses (Ralph Fiennes), son frère adoptif et le nouveau Pharaon d'Égypte...

L'un des meilleurs films d'animation de tous les temps, selon la critique américaine, et l'un des rares Dreamworks à m'avoir échappé jusqu'à présent, Le Prince d'Égypte est le bébé de Jeffrey Katzenberg, qui, après avoir proposé le projet pendant des années à Disney, à fini par le mettre en chantier lui-même lorsqu'il a créé Dreamworks avec Steven Spielberg et David Geffen.

Pas forcément surprenant, donc, de voir l'Exode mise ici en images de manière très premier degré et manichéenne, comme si la production voulait nous faire un Liste de Schindler-bis pour les enfants, à grand renfort d'esclaves juifs martyrisés par les Égyptiens, et de Peuple élu, etc.

Je ne vais pas mentir, j'ai eu du mal avec ce Prince of Egypt, chaque point positif étant, pour moi, contrebalancé par un point négatif.

L'animation est plutôt jolie et maîtrisée - mais le style graphique m'a fortement déplu ; le score de Zimmer (et de ses sbires de Media Ventures) n'est pas désagréable, mais j'ai trouvé presque toutes les chansons insipides et déconnectées (surtout au niveau des paroles), et fréquemment, on retombe dans les samples orchestraux synthétiques utilisés à l'époque par Zimmer & co, ce qui est on ne peut plus anachronique et désagréable ; le doublage est compétent, sauf quand certaines voix immédiatement identifiables s'invitent (Goldblum), ou que certaines chansons demandent que les acteurs s'improvisent chanteurs ; et puis il y a ce récit mythique à la main très lourde et au ton ultra-sérieux et dramatique, qui contraste violemment avec la bouffonnerie des prêtres égyptiens, très Disney.

Bref, je comprends que le film ait vraiment fonctionné, notamment outre-atlantique, et que, nostalgie aidant, le tout soit auréolé d'une réputation largement disproportionnée, mais globalement, je suis resté de marbre devant la proposition de ce long-métrage.

3 + 0.25 pour le travail d'animation et de mélange 2D/3D = 3.25/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Critique éclair #012 - SEMAINE WALPURGIS - The Piper (2023)

Publié le 3 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Walpurgis, USA, Review, Musique

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

The Piper (2023) :

Flutiste tentant de proposer ses compositions à son chef d'orchestre autoritaire, Gustafson (Julian Sands), Mel (Charlotte Hope) reçoit pour tâche de finir un Concerto pour enfants que Katharine (Louise Gold), qui lui a tout appris, n'a jamais terminé de son vivant. Mais rapidement, alors qu'elle travaille sur les partitions, elle réalise que la mélodie qui y figure a des pouvoirs étranges, et qu'un être malveillant a été réveillé par ce concerto...

Une assez bonne surprise qui revisite le conte du Joueur de Flute de Hamelin en mode horreur : c'est assez bien interprété (même si Julian Sands, dont c'est le dernier film, est un peu sous-exploité en chef d'orchestre autoritaire - il aurait fait un bon Joueur de flute dans des flashbacks, par exemple), pas trop mal filmé (malgré des choix d'éclairage au néon ultra-contrasté çà et là - c'est à la mode) et surtout, ça bénéficie d'une bande originale excellente de Christopher Young, qui signe ici une nouvelle composition mémorable dans le genre de l'horreur.

Et c'est cette composition qui porte le film sur ses épaules, et fait pardonner au spectateur certains des points faibles du métrage : le rythme pas toujours formidable (ça s'essouffle un peu dès lors que le Joueur de flute commence à traquer les enfants), le bad guy vraiment quelconque (et le passage gore, vers la fin, assez inutile - mais réussi), les rats sous-exploités, sans oublier une mise en scène qui ne parvient pas vraiment à camoufler les faiblesses musicales de certains acteurs... mais il y a suffisamment de bonnes idées et de qualités dans tout ça pour que le film reste intéressant.

3.75/6

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Critique éclair #009 - SEMAINE WALPURGIS - Destroy All Neighbors (2024)

Publié le 30 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Shudder, Horreur, Fantastique, Walpurgis, USA, Review, Musique

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Destroy All Neighbors (2024) : 

Ingénieur son et musicien névrosé, William (Jonah Ray Rodrigues) voit d'un mauvais œil un nouveau voisin s'installer dans son immeuble : ce dernier, Vlad, est bruyant, agressif et repoussant, et William commence rapidement à ne plus le supporter. Jusqu'à ce que l'irréparable se produise, et que le musicien se retrouve pris dans une spirale infernale le rendant coupable d'une série de meurtres sanguinaires...

Une comédie horrifique Shudder qui ne fonctionne jamais vraiment comme elle le devrait, même lorsqu'elle vire au gore décomplexé, au bout d'une demi-heure.

Le problème, en fait, outre son protagoniste névrosé et antipathique, c'est que tout le reste ressemble en fait un peu trop au prog rock que William tente de composer et qui fascine le film : c'est plein de concepts plus ou moins probants, qui sont mis bout à bout de façon un peu aléatoire, avec des transitions improbables, de fausses bonnes idées (Alex Winter, enfoui sous trois tonnes de latex, qui adopte un accent à mi-chemin entre Irlande, pays de l'Est et Inde), des moments psychédéliques (le grand final à deux doigts d'une scène de Tenacious D), des ruptures de rythme... et ça donne l'impression de tourner en rond et de durer trop longtemps, surtout si l'on n'entre pas immédiatement dans le délire.

Les effets spéciaux à l'ancienne sont efficaces, cela dit, avec du latex et plein d'hémoglobine, mais ça s'arrête là, et la mayonnaise n'a pas du tout pris, en ce qui me concerne.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #2000 : Dicks - The Musical (2023)

Publié le 1 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Fantastique, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dicks - The Musical (2023) :

Représentants de commerce ultra-ambitieux et au succès incontestable, Craig (Josh Sharp) et Trevor (Aaron Jackson) sont des connards finis, qui se retrouvent en compétition au sein de leur entreprise dirigée par l'autoritaire Gloria (Megan Thee Stallion). Mais un beau jour, ils découvrent qu'ils sont jumeaux, et décident de réunir leurs parents divorcés (Nathan Lane et Megan Mullalley)...

Une production A24, adaptée d'une comédie musicale par ses créateurs (et interprètes principaux), et au public "niche" gay : c'est écrit, réalisé, interprété par des gays, pour un public gay, et ça adopte un ton très outré, kitsch et flamboyant, pour ce qui est en quelque sorte un pastiche de comédie musicale et de À nous quatre (1998), mais en mode über-gay, à l'image de Bowen Yang, qui incarne un Dieu en mini short lamé façon boule à facettes.

C'est criard, c'est lourd, c'est hystérique, c'est très vulgaire et graveleux, ça part en vrille, ça improvise partout, bref, il faut savoir à quoi s'attendre avant de regarder le tout : les chansons sont amusantes (mais la mise en scène de Larry David est assez terne), il y a des monstres sanguinaires WTF, un vagin volant en mode facehugger... ça part dans tous les sens, et pour être tout à fait franc, c'est assez fatigant à la longue, un peu comme un sketch du SNL étiré sur 90 minutes.

Mais bizarrement, alors même que je ne fais pas forcément partie du public visé, et que je ne le conseillerais pas à n'importe qui, j'ai trouvé ça... sympatoche.

3/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1992 : SAINT PATRICK - Sing Street (2016)

Publié le 16 Mars 2024 par Lurdo dans St Patrick, Comédie, Romance, Musique, Irlande, Review, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Sing Street (2016) :

Dans le Dublin de 1985, Conor (Ferdia Walsh-Peelo), un jeune adolescent aux parents (Maria Doyle Kennedy, Aidan Gillen) en cours de séparation et au grand frère paumé (Jack Reynor), est changé d'école et intègre une école catholique très stricte. Près de celle-ci, il croise le chemin de Raphina (Lucy Boynton), dont il tombe aussitôt amoureux, et pour tenter de la conquérir, il prétend être dans un groupe musical. Reste maintenant à former ce groupe, Sing Street, avec d'autres élèves (Mark McKenna, Percy Chamburuka, Ben Carolan...), à trouver un son, et à écrire des chansons...

Une comédie semi-romantique irlandaise façon "coming of age", avec des acteurs sympathiques, une atmosphère 80s agréable (notamment au niveau musical), un récit bien mené, pour un tout plutôt agréable et amusant.

Ça ne dépasse pas forcément ce niveau-là, cela dit, notamment parce que les morceaux de Sing Street, lorsqu'ils ne sont pas délibérément inspirés de classiques de l'époque, sonnent fréquemment très modernes (probablement trop), et parce que la toute fin est à la fois un peu trop laissée en suspens à mon goût, et utilise des effets numériques maladroits qui éloignent le tout du récit "réaliste" et nostalgique jusqu'alors présenté.

Mais globalement, c'est très agréable à suivre.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1987 : Wonka (2023)

Publié le 8 Mars 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, Critiques éclair, Musique, Fantastique, Review, USA, UK, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Wonka (2023) :

Willy Wonka (Timothée Chalamet), jeune magicien ambitieux désirant devenir un grand chocolatier, est confronté aux maniganges des membres du Cartel du Chocolat (Paterson Joseph, Matt Lucas, Mathew Baynton), qui, avec l'aide du chef de la police de la ville (Keegan Michael-Key), sont bien décidés à se débarrasser de ce concurrent aux sucreries si... fantastiques !

Un long-métrage anglais auquel personne ne croyait, du réalisateur de Paddington, et qui se retrouve un peu le postérieur entre deux chaises, tentant de s'établir comme une préquelle à Charlie et la chocolaterie... sans jamais vraiment répondre à la question : oui, mais quel Charlie ?

Car ce Wonka reprend ici des chansons du film de 1971, ainsi que ses Oompas Loompas, une partie de l'esthétique de celui de 2005, et bien sûr s'inspire de l'ouvrage de Dahl, pour proposer une préquelle en mode origin story du personnage de Wonka, un personnage ici bienveillant, sociable, optimiste et chaleureux.

On est donc assez loin du reclus excentrique, parfois insensible et émettant un jugement moral envers autrui, qu'il est dans le roman et dans les adaptations qui ont suivi. À la place, Timothée Chalamet incarne ici un chocolatier fantaisiste aux pouvoirs magiques et à la générosité exceptionnelle, un héros nettement plus lisse et gentil, ce qui se marie assez bien avec le ton général du film... et ce n'est pas forcément une mauvaise chose.

En effet, à ma grande surprise, Wonka fonctionne plutôt bien : le tout est particulièrement british, avec ce sens de l'absurde et cet humour si particulier qui font que l'univers de Wonka est à la fois hautement improbable, un peu artificiel, et gentiment décalé.

La direction artistique y est pour beaucoup : les décors, les costumes, les maquillages, tout cela se marie efficacement, et crée une ambiance ludique et magique parfaite pour un film sorti en décembre.

Musicalement, si Joby Talbot produit un score efficace, les chansons sont plus inégales - elles s'inscrivent cependant assez bien dans la continuité de l'univers Wonka, et les acteurs s'en tirent plutôt honorablement, eux aussi.

Reste que le tout est très carré et, encore une fois, assez lisse : les acteurs s'amusent, Hugh Grant est mémorable, certaines scènes sont très jolies (la danse sur les toits, avec les ballons), mais au final, c'est très sage, et ça perd un peu en efficacité dans la dernière ligne droite, alors que Wonka et ses compères tentent de faire un casse sur une réserve de chocolat conservée sous une cathédrale surveillée par Mr. Bean et son armée de moines accros au cacao.

Cela dit, en visionnant ce Wonka, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser au Jingle Jangle de Netflix : même genre de production, de spectacle, d'histoire, d'esthétique, d'univers légèrement décalé, etc... sauf que Wonka est nettement plus homogène et maîtrisé de bout en bout, et rien que pour ça, c'est déjà nettement plus agréable.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1986 : Les Trolls 3 (2023)

Publié le 7 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Animation, Action, Jeunesse, Cinéma, Dreamworks, Fantastique, Musique, USA, Review

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Les Trolls 3 (Trolls Band Together - 2023) :

Parce que son frère Floyd (Troye Sivan) a été enlevé par Velvet (Amy Schumer) et Veneer (Andrew Rannells), deux pop-stars sans talent qui exploitent la magie de Floyd pour trouver le succès, Branch (Justin Timberlake) accepte de partir à l'aventure pour réunir ses frères John Dory (Eric André), Spruce (Daveed Diggs) et Clay (Kid Cudi), et secourir Floyd. En chemin, Poppy (Anna Kendrick) se découvre une sœur cachée (Camila Cabello), et les cinq frères reforment BroZone, leur boy-band d'autrefois...

Après un premier opus médiocre, un second opus encore pire, et plusieurs épisodes spéciaux de Noël et séries animées, revoilà les Trolls au cinéma, et... je refuse de croire qu'il y a une véritable demande pour cette franchise animée frénétique, vide au possible, qui se contente de recycler de vagues bribes de chansons connues pour les mélanger et en faire des morceaux musicaux dansés de quelques dizaines de secondes, qui ponctuent un récit simpliste et cousu de fil blanc.

En fait, c'est bien simple, par moments, Trolls me fait l'effet d'être Génération Tik-Tok : le film, avec en prime une esthétique certes techniquement aboutie, mais ultra-saturée et hideuse (certains personnages ressemblent à du Docteur Seuss, d'autres à des Muppets, sans aucune cohérence interne) et brouillonne à l'écran (ça remue partout, il n'y a que rarement un point focal à l'image).

Alors après, on va dire que je suis un vieux con qui ne comprend rien et que ce n'est clairement pas un film fait pour ma génération, et oui, mais d'un autre côté, les parents qui ont la nostalgie des boybands des années 90 tels que décrits et référencés ici, ils ont mon âge, et je doute qu'ils trouvent ce Trolls particulièrement supportable.

Enfin bref.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1976 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Notes of Autumn (2023)

Publié le 23 Février 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Télévision, St Valentin, Review, USA, Musique, Hallmark

Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...  

Notes of Autumn (2023) :

Ancienne pianiste ayant délaissé sa passion pour payer ses factures, Ellie (Ashley Williams) se retrouve soudain au chômage ; auteur de romans à succès, Leo (Luke Macfarlane), lui, est confronté à l'angoisse de la page blanche. Vivant chacun à l'autre bout du continent, les deux amis vont alors décider d'échanger un temps leur demeure pour se changer les idées... sans se douter que Sam (Marcus Rosner), ami de Leo, va recruter Ellie pour un concert, et que Matt (Peter Porte), chef cuisinier, va redonner l'inspiration à Leo...

Une rom-com Hallmark qui adapte le bon vieux concept de The Holiday à la saison automnale, pour un récit qui aurait cependant très bien pu se dérouler à n'importe quel moment de l'année (il suffit de remplacer le morceau de Vivaldi par une autre saison, et zou), honnêtement, et qui souffre malheureusement d'une interprétation un peu trop outrée de tout le monde, histoire de tenter d'ajouter un peu d'énergie et de peps à un récit finalement assez pépère.

Par moments, cette énergie fonctionne (les scènes imaginaires des personnages de Leo, interprétés par Kavan Smith et Pascale Hutton, qui en font trois tonnes), tout le monde a l'air de globalement bien s'amuser, et le simple fait que la co-intrigue principale soit LGBTQ-friendly est remarquable (c'était impensable il y a un an ou deux), mais dans l'ensemble, je n'ai pas plus accroché que ça au métrage, finalement assez balisé.

Un petit 3/6 (pour l'effort)

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Un film, un jour (ou presque) #1955 : Wish (2023)

Publié le 31 Janvier 2024 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Musique, Critiques éclair, Cinéma, Disney, Review, USA, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

Wish (2023) :

Dans le royaume méditerranéen de Rosas, le bienveillant roi-sorcier Magnifico (Chris Pine) collecte les vœux de ses sujets et les protège, pour en exaucer un chaque mois lors d'une grande cérémonie. Jusqu'à ce qu'Asha (Ariana DeBose), une jeune adolescente idéaliste, découvre que les intentions de Magnifico ne sont pas si bonnes, et qu'il garde sous sa coupe son peuple en le privant de ses espoirs et de ses désirs. Elle décide alors de mettre un terme à ce status-quo, avec l'aide inattendue d'une étoile magique descendue du ciel pour exaucer ses vœux...

Long-métrage d'animation célébrant les 100 ans de Disney (à l'aide notamment de nombreux clins d'œil et éléments référentiels - on y reviendra), confié au réalisateur de Frozen et Frozen II (accompagné de la réalisatrice de Raya), et co-écrit par la scénariste des Frozen, désormais directrice artistique des studios d'animation Disney, Wish se voulait un hommage à ses prédécesseurs, un retour à la formule classique du studio, une recontextualisation du concept du souhait et de l'étoile magique, blablabla...

Pas de chance : non seulement le film est sorti alors que règne en ligne (et chez les critiques) un climat anti-Disney assez prononcé, avec beaucoup de cynisme et d'esprit de contradiction gratuit, ainsi que d'hostilité envers la politique de diversité et de représentativité du studio, mais en plus, c'est un film assez médiocre, qui tombe bien trop souvent à plat, ce qui n'a pas du tout aidé à éviter le plantage.

Pourtant, visuellement, ce n'est pas désagréable : avec un rendu 3d imitant un peu la 2D, et malgré des personnages qui commencent vraiment à tous se ressembler physiquement, le film est plutôt joli à regarder, avec des décors et des animaux réussis, ainsi que des effets plutôt jolis.

Mais c'est le reste qui peine à intéresser : le rythme du film est, au mieux, médiocre (30 minutes avant que l'étoile ne débarque et que l'aventure ne commence), les chansons sont totalement insipides et forcées (la chanson finale collective qui trimphe du méchant, aïe), les personnages secondaires sont trop nombreux et inutiles (les sept amis d'Asha, supposés représenter les sept nains, mais en mode quotas représentatifs, la chèvre, l'étoile, etc), le méchant est peu probant (Chris Pine s'en sort très bien, mais le personnage, comme tant d'autres, est sous-développé), l'héroïne est générique (dans le moule d'Anna ou de Raiponce), l'univers l'est tout autant, l'étoile est très dérivative, Alan Tudyk double sa chèvre comme son Clayface dans Harley Quinn, et globalement, la mayonnaise ne prend pas du tout.

Techniquement parlant, ça reste compétent, les 90 minutes du film ne laissent pas le temps de s'ennuyer (encore que, à mi-parcours...), et le fanservice Disney reste suffisamment discret pour ne pas être trop agaçant (le Peter Pan, cela dit, c'est du niveau d'un mauvais gag de Shrek), mais ce n'est pas assez développé, pas assez original, pas assez intéressant, et pas assez drôle pour avoir la moyenne.

2.75 - 0.5 pour l'exclusion délibérée mais inexplicable, dans le générique de fin retraçant TOUTE la filmographie Disney, des deux Bernard et Bianca et surtout de Taram et le Chaudron magique (et de Bienvenue chez les Robinson, mais là, tout le monde s'en fout) = 2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1949 : Little Richard - I am Everything (2023)

Publié le 23 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Musique, Documentaire, Biographie, Critiques éclair, HBO Max, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Little Richard - I am Everything (2023) :

Un documentaire biographique HBO Max/CNN/Rolling Stone retraçant chronologiquement la carrière et l'influence indubitable de Little Richard, dans tout ce que ce musicien flamboyant avait de contradictions et de tourments intérieurs, tiraillé entre rock'n'roll, drogue, homosexualité et religion.

Beaucoup d'intervenants apportent leurs témoignages, de Mick Jagger à Tom Jones, en passant par John Waters et par de multiples figures de la scène LGBTQ, et tous apportent des éclairages différents sur la vie de Little Richard, né dans le sud profond, dans une famille de 11 enfants, et qui malgré cela, a révolutionné le monde de la musique.

Là-dessus, tout le monde est unanime dans le documentaire : que ce soient les Beatles ou les Stones, les musiciens ayant accompagné Little Richard au long de sa carrière, les analystes, les sociologues, etc, tout le monde s'accorde pour dire que Little Richard est véritablement "l'architecte" du rock, tel qu'il aimait se présenter, et que son homosexualité ouvertement affichée (bien que reniée à intervalles réguliers, à chaque fois que Little Richard se réfugiait dans la religion) a changé bien des choses pour la communauté LGBTQ, qui plus est afroaméricaine.

Bourré de témoignages, d'images d'archive et de musique, ce métrage s'avère donc une piqûre de rappel bien nécessaire, et si le film n'est pas parfait (certaines digressions artistiques, comme les reconstitutions musicales par des artistes modernes avec paillettes magiques qui accompagnent leurs mouvements, ou les montages façon Big Bang et naissance de la vie pour illustrer le pouvoir créatif de Little Richard, font un peu tache), le tout s'avère des plus intéressants et efficaces.

4.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1945 : Répétition générale (2023)

Publié le 17 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Musique, Review, USA, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Répétition générale (Theater Camp - 2023) :

Lorsque la propriétaire (Amy Sedaris) d'un camp estival de formation aux arts du théâtre et de la comédie musicale tombe dans le coma, son fils Troy (Jimmy Tatro), bro influenceur, se retrouve à la tête du camp, confronté aux problèmes financiers laissés par sa génitrice. Un nouveau patron qui ne plaît guère aux enseignants excentriques du site (Molly Gordon, Ben Platt, Nathan Lee Graham, Ayo Edebiri...), mais que les nombreux enfants présents ignorent totalement... 

Une comédie sous forme de mockumentaire et qui se consacre au monde de la comédie musicale américaine, des theater kids et de Broadway, au travers d'un script écrit par Molly Gordon et ses compères.

Adaptation d'un court métrage des mêmes scénaristes/réalisateurs, le tout se regarde gentiment, plus amusant qu'hilarant, et parlera plus aux spectateurs ayant une certaine connaissance du monde de la comédie musicale américaine, de ses clichés, de ses interprètes, de ses enseignants et de leur phrasé, etc... qu'aux novices du genre. 

D'autant que je dois bien avouer que formellement, c'est un peu brouillon, avec des enjeux dérivatifs et prévisibles, une rivalité inaboutie avec un autre camp, une caractérisation parfois insuffisante...

Bref, un métrage assez nombriliste, par et pour les amateurs de musical theater, qui se regarde, on sourit, mais ce n'est pas non plus d'une maîtrise ou d'une originalité folle.

3.75/6 

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Christmas Yulefest 2023 - The Perfect Holiday (2007)

Publié le 29 Décembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Noël, Yulefest, Christmas, Review, USA, Musique

Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest, notre marathon de cinéma festif, continue jusque début janvier... 

The Perfect Holiday (2007) :

Compositeur de r'n'b, Benjamin Armstrong (Morris Chestnut) est contraint de jouer les Père Noël de grande surface pour arrondir ses fins de mois. Un jour, un fillette lui demande de faire en sorte que, pour Noël, sa mère reçoive un compliment gratuit d'un inconnu. Benjamin s'empresse de le faire, mais tombe bientôt amoureux de la mère en question, Nancy Taylor (Gabrielle Union), mère au foyer aisée de trois enfants ; il lui cache cependant son véritable métier, ce qui complique fortement cette relation naissante lorsque l'une des chansons de Benjamin est choisie par la superstar J-Jizzy (Charlie Murphy) pour apparaître sur son album de Noël... et que Benjamin découvre que J-Jizzy est le père des trois enfants de Nancy, son ex-femme. 

Une comédie romantique afro-américaine par et pour afro-américains (le réalisateur et co-scénariste - l'un des quatre listés ! - est producteur de hip-hop et ancien compère de Notorious BIG) qui se contente d'aligner les clichés et les passages incontournables du genre, saupoudrés d'une dose de culture hip-hop/R'n'b (Queen Latifah et Terrence Howard jouent des "anges de Noël" qui passent de temps à autre dans le film, et semblent avoir été ajoutés à postériori, parce qu'ils sont potes avec le réalisateur ; J-Jizzy est une parodie assez évidente).

Et c'est à peu près tout : ça se regarde, parce que Gabrielle Union et Morris Chestnut sont des acteurs principaux assez attachants, mais à part ça, c'est en pilotage automatique, Chestnut écope d'un look parfois peu probant, certains passages sont cheapouilles (le côté slapstick/comédie ne fonctionne pas vraiment), et les personnages secondaires sont soit caricaturaux au possible (comme J-Jizzy) soit paradoxalement probablement aussi attachants que les leads.

3 - 0.5 pour tout l'artifice de Latifah et Howard qui n'apporte absolument rien au film, et pour la neige numérique incrustée à l'écran dans la moitié des extérieurs, et qui reste identique quels que soient les mouvements de caméra = 2.5/6

 

(film déjà critiqué en ces pages en 2013... et dont je ne gardais absolument aucun souvenir !)

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Christmas Yulefest 2023 - Journey to Bethlehem (2023)

Publié le 24 Décembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Romance, Fantastique, Religion, Noël, Christmas, Yulefest, USA, Review, Aventure, Musique

C'est Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...    

Journey to Bethlehem (2023) :

L'histoire de Marie (Fiona Palomo), désignée par Dieu pour porter son enfant, et de sa fuite vers Bethléem en compagnie de son époux Joseph (Milo Manheim), pour échapper aux troupes du cruel Roi Hérode (Antonion Banderas)...

Que se passe-t-il quand des producteurs/compositeurs de Glee et de multiples chansons pour des comédies musicales et pour des groupes/artistes estampillés Disney s'essaient à une relecture de la Nativité, en mode comédie musicale moderne et pieuse ?

Et bien, bizarrement, on se retrouve avec un film de mouvance évangélique bien plus regardable que ce à quoi l'on aurait pu s'attendre, notamment parce que le métrage conserve toujours un sens de l'humour et de l'auto-dérision frôlant même, par moments, la parodie.

En fait, formellement et musicalement, ce Journey to Bethlehem ressemble fortement à ce qu'aurait pu être une version Disney de ce récit, avec sa princesse Disney protagoniste (Marie) volontaire et érudite, voulant enseigner mais contrainte de se marier par un patriarcat opressif, ses meilleures copines ethniquement diverses, son Joseph inventeur et séducteur (qui a parfois de faux airs de Monsieur Poulpe), ses parents juifs aux noms imprononçables, ses Rois Mages comiques qui se disputent tout le temps, ses animaux mignons, et surtout son Roi Hérode très méchant et maniéré, incarné par un Antonio Banderas cabotin et décomplexé, en mode Jack Sparrow, et qui a droit aux numéros musicaux les plus mémorables.

C'est probablement ça qui m'a le plus surpris : le film est ponctuellement drôle, à deux doigts d'une parodie à la Mel Brooks (le Roi Mage qui essaie de refourguer sa myrrhe), et le reste n'est pas forcément très prosélyte, pas plus que toute crèche de Noël - certes, les chansons sont très inégales (ici, des numéros dynamiques et pêchus, ailleurs, des ballades insipides, là, du pseudo-Imagine Dragons, de la world music ratée ou encore des chansons très Notre-Dame de Paris et autres comédies musicales modernes), et le tout meuble beaucoup, mettant une bonne demi-heure à arriver à l'annonce de l'archange Gabriel (qui se cogne la tête en arrivant et répête son texte à la porte !)... mais la distribution est sympathique, les décors espagnols convaincants, et la direction artistique est efficace malgré le budget limité.

Une bonne surprise, donc, toutes proportions gardées, et pour peu qu'on ne fasse pas une allergie à tout ce qui est récit biblique (pourtant, ce n'est pas du tout ma tasse de thé, habituellement).

4/6

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Christmas Yulefest 2023 - Casse-noisette et la flûte enchantée (2022)

Publié le 23 Décembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Animation, Jeunesse, Fantastique, Noël, Christmas, Yulefest, Review, Russie, Musique, Aventure

Noël est bientôt là : chez les Téléphages Anonymesle marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Casse-noisette et la flûte enchantée (The Nutcracker and the Magic Flute - 2022) :

Jeune adolescente vivant avec sa mère et menacée d'expulsion si elle n'accepte pas d'épouser le libidineux prêteur sur gages qui est leur créancier, Marie fait un vœu le soir de Noël, et se retrouve réduite à la taille d'un jouet. Avec l'aide de ses propres jouets désormais vivants, la jeune femme va alors aider Casse-Noisettes, un prince ensorcelé, à libérer son royaume de maléfiques rats à l'apparence humaine...

Un film d'animation russe très vaguement adapté du ballet Casse-Noisette, mais en mode... euh... film d'animation russe.

C'est raide, ça intègre des chansons insipides façon sous-Disney (et sous Lin Manuel Miranda), c'est fortement axé slapstick, il y a une armée de fantômes, des sidekicks comiques (un flamand rose en peluche trouillard, un bélier qui parle comme Elvis), un parchemin magique ronchon, Margaret (lex-fiancée du Nutcracker, uniquement là pour le trahir et établir un triangle amoureux avec Marie), un bal masqué vénitien, une flute transformant les humains en rats et réciproquement, un vieux Roi empoisonné par sa nouvelle épouse fourbe, bref, c'est un gros bordel mal rythmé et mal écrit.

Et la conclusion, en mode "résolution magique en deux minutes chrono et décollage en traineau volant", ne fait pas grand sens.

2/6

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Christmas Yulefest 2023 - Time for Her to Come Home for Christmas (2023)

Publié le 20 Décembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Romance, Hallmark, Musique, USA, Review, Noël, Christmas, Yulefest, Télévision

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier... 

Time for Her to Come Home for Christmas (2023) :

À l'approche de Noël, Carly (Shenae Grimes-Beech) part pour une petite bourgade, afin d'y former le chœur de l'église à temps pour les Fêtes. Sur place, elle apprend à connaître un séduisant ex-soldat (Chris Carmack) et découvre qu'elle n'a pas été choisie pour ce poste sans raison...

Énième téléfilm Hallmark Movies & Mysteries de la série des Time for XXX to Come Home for Christmas, produits par le chanteur de country Blake Shelton et (très) vaguement inspirés de l'une de ses chansons, ce Time for Her... continue sur la lancée des films précédents (du moins, ceux que j'ai vus) : un scénario générique et déjà vu, de l'émotion et un secret de famille, un jeune vétéran (parce que les jeunes vétérans, ça fonctionne très bien auprès des spectatrices américaines), greffé approximativement sur la chanson de Shelton, et globalement assez peu marquant ou intéressant.

Ali Liebert (devenue réalisatrice) passe ici derrière la caméra, et produit un téléfilm assez classique mêlant musique, larmichettes, famille et bons sentiments... et ça m'a laissé totalement de marbre, notamment à cause de l'écriture assez quelconque, clichée et pataude (pas forcément surprenant, puisque la scénariste a à son actif pas mal de téléfilms Hallmark, notamment tous les Time for... précédents).

2.25/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 54 - Monster High 2 (2023)

Publié le 31 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Musique, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, USA, Paramount, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Monster High 2 (2023) :

Désormais en deuxième année, Clawdeen (Miia Harris), Draculaura (Nayah Damasen), Frankie (Ceci Balagot) et leurs amies sont confrontées à un défi inattendu : le retour de Toralei Stripe (Salena Qureshi), élève en lice contre Clawdeen pour le poste de Préfète de l'école, et dont l'hostilité farouche envers toute personne pratiquant la sorcellerie l'oppose directement à Draculaura. Et pour ne rien arranger, un couvent de sorcières semble avoir pris l'école pour cible...

Le premier Monster High, malgré des défauts inhérents à son formatage évident (et le fait que je ne sois pas du tout le public visé), m'avait finalement assez agréablement surpris, principalement par sa production efficace, sa distribution sympathique, et son ambiance générale, rappelant clairement les D-com d'antan.

Ici, on prend les mêmes et on recommence... mais la mayonnaise prend nettement moins. Probablement parce que les chansons sont totalement insipides (et trop fréquentes dans la première heure), que le scénario est cousu de fil blanc (l'élection scolaire est sous-développée, le piège des sorcières et sa résolution est évident, l'ellipse façon Bilbo pendant la bataille des 5 armées ne passe pas très bien), qu'une partie de l'histoire prend place à Seattle, dans une usine désaffectée (esthétiquement, bof) et que, globalement, il manque d'un petit quelque chose, d'une certaine fraîcheur (inhérente au côté "découverte d'un univers" du premier) pour vraiment emporter l'adhésion.

Bizarrement, en fait, alors que les similarités du projet avec les Halloweentown et autres téléfilms Disney étaient responsables d'une grande partie du charme du premier volet, ici, ces similarités ont tendance à tirer un peu le tout vers le bas, ou du moins, ça a nettement moins fonctionné sur moi.

Un petit 3/6 pour la direction artistique, toujours très travaillée, et pour la distribution qui semble bien s'amuser, mais bon. 

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Un film, un jour (ou presque) #1914 : La Petite Sirène (2023)

Publié le 22 Août 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Animation, Disney, Romance, Fantastique, USA, Review, Musique, Jeunesse, Cinéma

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Petite Sirène (The Little Mermaid - 2023) :

Ariel (Halle Bailey), l'une des filles sirènes du Roi Triton (Javier Bardem) tombe amoureuse du Prince Eric (Jonah Hauer-King) après l'avoir sauvé de la noyade, et fait un pacte avec la sorcière Ursula (Melissa McCarthy) pour pouvoir retrouver Eric sur la terre ferme... mais au prix de sa voix enchanteresse.

Encore un remake live action d'un classique Disney, encore un film inutilement rallongé de passages inventés et de morceaux insipides (voire calamiteux - le rap de Scuttle made in Lin Manuel Miranda, au secours), encore un film passé à la moulinette d'effets numériques inaboutis, et encore un film qui, finalement, est tout à fait à sa place sur Disney +, où il est directement sort—

Ah, mais on me fait signe que non, ce Petite Sirène 2023 est en réalité sorti en salles, où il a amassé un box-office... moyen, visiblement, en tout cas bien loin du carton absolu que Disney souhaitait probablement faire.

En même temps, ce n'est pas surprenant : le film original faisait 83 minutes, était bourré de chansons mémorables, il était chatoyant, direct et spectaculaire ; ici, sous la direction de Rob Marshall (Chicago, Mary Poppins Returns, Pirates des Caraïbes IV) et avec le scénariste de Mary Poppins Returns et de L'école du bien et du mal à l'écriture, ce remake dure 135 minutes, dilue toutes ses chansons incontournables dans un manque d'énergie et une mollesse confondantes, et applique un filtre particulièrement terne à ses scènes sous-marines.

Résultat, même des passages cultes comme Sous l'océan tombent totalement à plat, dépourvus de fantaisie, figés et le postérieur entre deux chaises, celle du photoréalisme numérique inutile et celle de l'animation cartoonesque avec des animaux qui parlent.

Et puis pour ne rien arranger, les effets numériques sous-marins sont assez laids, notamment dans les déplacements des sirènes, et dans les mouvements de leurs cheveux, qui finissent par flouter les contours des personnages et par donner une impression d'inabouti. Idem pour Ursula, au maquillage amateur, à la silhouette numérique trop fluette, et qui n'a jamais l'envergure ou la menace du dessin animé... et certainement pas en mode kaiju, que l'on dirait sortie d'une prévisualisation des studios d'effets spéciaux, tant elle est approximative et plongée dans l'obscurité pour mieux la cacher.

Une adaptation longuette et molle, donc, avec plein de digressions inutiles, une représentativité ethnique balourde et faussement progressiste qui fleure bon les quotas à l'Américaine (alors que Bailey est très bien dans le rôle-titre), et de nouvelles chansons ajoutées particulièrement insipides. C'est raté, donc, même si par moments, ça fait presque illusion. Presque.

2.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1906 : Spinning Gold (2023)

Publié le 10 Août 2023 par Lurdo dans Cinéma, Biographie, Comédie, Histoire, Musique, Critiques éclair, Review, USA, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Spinning Gold (2023) :

L'ascension et le succès de Neil Bogart (Jeremy Jordan), un jeune new-yorkais de Brooklyn qui, dans les années 70 et à force de volonté et d'endettement, a fini par créer le label indépendant Casablanca Records, qui découvrira et rendra célèbres KISS, Donna Summer, les Village People et bien d'autres encore...

Un biopic étrangement flasque et inerte sur Neil Bogart, son parcours improbable et son influence sur l'industrie de la musique, écrit et réalisé par le fils de Neil Bogart (et produit par toute la famille Bogart), ce qui explique probablement beaucoup de choses.

Notamment pourquoi l'écriture, assez maladroite et pataude, se refuse à présenter Bogart autrement que comme un homme porté par la musique, opportuniste mais visionnaire, ayant toujours bon fond, et qui finit par connaître un succès bien mérité, en se trouvant au bon endroit, au bon moment.

Ce métrage très hagiographique (les défauts de Bogart - infidélités, drogues, mensonges - sont mentionnés mais très peu mis en avant ou sans grandes conséquences) ressemble ainsi à un téléfilm reflétant le regard nostalgique et complaisant d'un fils sur la vie de son père et ses réussites, avec quelques touches de comédie musicale (Jeremy Jordan est issu de Broadway, donc ponctuellement, le film part dans des numéros musicaux impromptus), une approche fantaisiste justifiée, dès ses premières scènes, par un Neil Bogart présenté comme narrateur peu fiable embellissant sa vie et ses anecdotes.

Pourquoi pas, mais au final, le tout est trop anémique pour vraiment marquer, ressemblant beaucoup à une adaptation de page Wikipedia sans structure ni liant, mal rythmée malgré les efforts du fils Bogart pour donner un sens à cette biographie improbable qui place, comme par magie, son père au cœur de chacun des événements/de chacune des chansons les plus marquantes de la décennie 70.

Mouais.

2.5/6 (dont 0.5 parce que globalement, c'est bien interprété et que j'aime bien l'époque).

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Un film, un jour (ou presque) #1894 - MOIS FRANÇAIS : Chœur de rockers (2022)

Publié le 25 Juillet 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Musique, Review

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Chœur de rockers (2022) : 

Chanteuse dans un groupe de rock miteux, Alex (Mathilde Seigner) accepte de prendre un temps la direction d'une chorale de personnages âgées (Bernard Le Coq, Anne Benoît, Andréa Ferréol, Brigitte Roüan, Myriam Boyer...) afin d'arrondir ses fins de mois. Mais bien vite, elle réalise que ces retraités rebelles n'ont qu'une envie : cesser de chanter des chansons vieillottes, et se mettre au rock...

Mouais. Une feel good comedy inspirée d'une histoire vraie qui, si elle avait été produite par les Britanniques, aurait probablement donné quelque chose d'attachant, de rythmé, de ludique, de décalé et bourré de pop-rock anglaise, avec une actrice principale charismatique et rigolote.

Seulement voilà, on est en France, c'est une production France TV, c'est un peu social, bref, ça ressemble à un bon gros téléfilm français ultra-balisé, à l'interprétation inégale et aux grosses ficelles, avec une Mathilde Seigner qui semble en pilotage automatique, un Bernard Le Coq qui fait son numéro habituel et a droit à une sous-intrigue romantique, et un scénario qui tourne à vide au bout d'un moment, sans surprise et bourré de facilités.

Si ce n'est, à la limite, ce final WTF qui voit la chorale des vieux s'incruster en première partie de Metallica. On y croit à fond.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1868 : Dear Mr. Brody (2021)

Publié le 28 Juin 2023 par Lurdo dans Documentaire, Histoire, Musique, USA, Cinéma, Review, Critiques éclair, Discovery+

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dear Mr. Brody (2021) :

Documentaire indépendant diffusé sur Discovery + et portant sur Michael James Brody Jr, un jeune musicien américain de 21 ans, héritier d'une grande fortune, qui, début 1970, a publiquement annoncé qu'il allait donner 25 millions de dollars à ceux dans le besoin. Une annonce publique qui a aussitôt plongé le jeune hippie idéaliste au cœur d'une spirale infernale, entre popularité médiatique, public suppliant, drogues et pressions en tout genre.

Le film retrace donc cette histoire de plusieurs manières, entre un côté biographique étayé par des entretiens avec les protagonistes survivants de cette histoire (la femme de Brody, son fils, ses compères de l'époque), beaucoup d'images d'archives, et des passages suivant une chercheuse ayant retrouvé bon nombre de lettres inédites adressées à l'époque à Brody, et restées non lues de par leur nombre ahurissant (et le fait que Brody soit décédé trois ans après son annonce, des ravages de la drogue et des traitements psychologiques hospitaliers de l'époque).

Ces passages voient donc la chercheuse identifier et lire certaines de ces lettres, voire les faire lire aux personnes les ayant écrites (ou à leurs héritiers) ou utiliser des acteurs dans des reconstitutions, pour un résultat très larmoyant et plein de bons sentiments, avec un propos sur la misère humaine, la tristesse, la solitude, l'espoir, etc. C'est finalement très américain, tout ça, dans l'esprit et dans la forme, pour une histoire lancée initialement par un hippie drogué et idéaliste qui n'avait pas les moyens de ses ambitions.

Intéressant sur un plan sociologique et historique, mais finalement, c'est un peu beaucoup de bruit pour pas grand chose (toute cette affaire a duré 10 jours à peine), ce qui, à nouveau, est très américain...

3.5/6 

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Les bilans de Lurdo : Schmigadoon ! saison 2 (2023)

Publié le 10 Juin 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Musique, Romance, Télévision, Les bilans de Lurdo, Policier, Fantastique, Apple

La première saison de Schmigadoon, hommage romantique à l'âge d'or des comédies musicales américaines, dont la critique a été publiée en ces pages à l'occasion de la Quinzaine Saint Valentin 2022, ne m'avait pas totalement convaincu : rythme et développement des personnages en dent de scie, côté un peu trop artificiel et sketch du SNL, production COVIDée un peu claustrophobique - c'était sympathique et très regardable, mais ça n'appelait pas forcément une suite.

Qui pourtant est arrivée, avec toujours six épisodes de 25 minutes diffusés sur Apple TV au printemps, et un ton bien différent : celui des comédies musicales des années 60, et celles, plus sombres et adultes, des années 70.

Schmigadoon !, saison 2 (2023) :

Incapables de concevoir un enfant, Josh (Keegan Michael Kay) et Melissa (Cecily Strong) ne rêvent que d'une chose : retrouver la simplicité et le bonheur de Schmigadoon, où tout était plus léger et facile à vivre. Mais lorsqu'ils tentent de retourner sur place, ils ne trouvent que Schmicago, une ville sombre, sensuelle et plus provocante, où ils doivent trouver le bonheur pour espérer pouvoir rentrer ensuite chez eux...

On prend les mêmes, on rajoute Tituss Burgess (toujours excellent) en Narrateur, et on recommence, mais cette fois-ci, on oublie le côté romance compliquée de la première saison, et on enchaîne les références et les pastiches de Sweet CharityChicago, de Cabaret, de Jesus Christ Superstar, de Hair, de Annie, de Sweeney Todd, de Godspell, du Fantôme de l'Opéra, etc, etc, etc, de manière bien plus assumée et maîtrisée qu'en saison 1.

C'est bien ce côté plus assuré de la saison qui fait son succès. Car oui, la saison 2 de Schmigadoon m'a semblé bien plus réussie et assurée que la saison précédente, que ce soit dans son rythme, dans son écriture, et surtout, dans ses chansons.

Les pastiches se multiplient, mémorables et très bien interprétés par la distribution, rodée à l'exercice. Parmi les morceaux les plus mémorables, on peut citer le "Kaput", "Talk to Daddy" et son influence Sweet Charity, le grand numéro "Bells and Whistles" de la plaidoirie WTF de Jane Krakowski, "Famous as Hell", avec un Burgess impérial, et plein d'autres encore.

Là où ça fonctionne vraiment, c'est au niveau du dosage : autant la saison dernière, la romance prenait le pas sur le tout sans être particulièrement captivante, ici, elle est mise de côté, au profit d'un semblant d'intrigue de film noir, avec Josh accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, et Melissa qui tente de le disculper.

Ça crée un fil directeur plus solide et présent que "la relation de Josh et Melissa survivra-t-elle à Schmigadoon", et ça permet de donner du corps et du liant à ces six épisodes, qui avancent d'un bon train, sans que l'on ne s'ennuie jamais. Le show prend ainsi un plaisir certain à changer constamment de style musical, de style visuel, de style vestimentaire, à varier les duos, etc, bref, c'est un véritable plaisir, surtout si, comme moi, l'on a tendance à être un peu plus familier avec les œuvres de cette époque qu'avec celles des décennies précédentes.

Bref, une saison 2 réussie, une sorte de gros medley rigolard de deux décennies de comédies musicales, avec des acteurs impliqués et une illustration musicale remarquable. Maintenant, je suis curieux de voir ce que donnera une saison 3, si elle voit le jour et se concentre sur les comédies musicales des années 80 (toute l'œuvre d'Andrew Lloyd Weber, notamment)...

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