Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
For The Love of Catch (2022) :
Documentaire semi-amateur plutôt intéressant retraçant, sous l'angle d'un road trip du réalisateur, Curran Jacobs, ex-lutteur, accompagné de Mike Chapman, historien sommité de la discipline, toute l'histoire du catch de ses origines anglaises à son importation aux USA, et à toutes les formes de sports de combat qui en ont découlé - catch professionnel, MMA, lutte amateure, BJJ, etc.
Assez instructif, ce métrage multiplie les interviews avec des athlètes et des entraîneurs, tous plus ou moins versés dans l'histoire de leur discipline (j'ai été impressionné par le savoir de Randy Couture), et qui reviennent sur les grands noms de la lutte, Frank Gotch, Karl Gotch, Billy Robinson, Gene LeBell, George Hackensmith, Farmer Burns, Roy Wood, Billy Wicks, etc, ainsi que sur la manière dont le sport est passé d'affrontements brutaux à quelque chose de plus spectaculaire et prédéterminé comme le catch professionnel à l'américaine, une évolution intrigante mais fascinante, jamais méprisée par le métrage et ses intervenants (même si j'aurais bien aimé quelques interventions de catcheurs professionnels techniciens actuels, notamment anglais, qui sont dans la droite lignée du catch d'antan).
Sympathique, bien que forcément (compte tenu des moyens limités) très américanocentrique.
4.25/6
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Le Grand Frisson (High Anxiety - 1977) :
À son arrivée dans l'Institut psychiatrique où il y remplace le Dr Ashley, mystérieusement disparu, le Dr Thorndyke (Mel Brooks), lui même atteint de phobies diverses et variées, découvre rapidement que le Dr Charles Montague (Harvey Korman) et l'Infirmière Charlotte Diesel (Cloris Leachman), deux de ses nouveaux collègues, exploitent leurs riches patients en les gardant le plus longtemps possible sous leurs soins... et que le Dr Ashley avait découvert le pot-aux-roses.
Une bonne vieille comédie de Mel Brooks, parodie des films d'Alfred Hitchcock, avec en prime une satire de tout ce qui est psychologie, dont le métrage se moque allègrement. À peine 95 minutes tout compris, avec un ton un peu plus sérieux et structuré (ou du moins, plus axé scénario et intrigue), au risque de mettre un peu de côté le rythme, l'absurdité et l'hilarité, pour un côté amusant, sans plus.
Inégal, donc, mais avec des moments qui fonctionnent tout de même très bien (je reste un grand fan de la musique dramatique qui démarre soudain, avant que les personnages ne réalisent qu'un orchestre symphonique est dans le bus qui passe à côté de leur véhicule...).
3.5/6
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Polite Society (2023) :
À Londres, la jeune Ria Khan (Priya Kansara) rêve d'être cascadeuse, et passe son temps à se mettre en scène sur YouTube dans des vidéos d'action ; sa sœur aînée Lena (Ritu Arya), elle, est une artiste paumée, malgré tout soutenue par leurs parents Fatima (Shobu Kapoor) et Rafe (Jeff Mirza), et par sa petite sœur dont elle est très proche. Tout va bien, jusqu'à ce que Lena rencontre Salim (Akshay Khanna), un jeune généticien séduisant et aisé, au cours d'une soirée organisée par Raheela (Nimra Bucha), la mère de ce dernier. Rapidement, des fiançailles s'organisent, au grand dam de Ria, qui est persuadée que quelque chose n'est pas normal dans cette histoire précipitée...
Un long-métrage anglais qui, pendant une petite heure, ressemble à une comédie adolescente décalée sur une jeune lycéenne (et ses copines amusantes) n'acceptant pas le mariage de sa sœur, sur fond de traditions pakistanaises... et soudain, au bout d'une heure, une bascule improbable s'opère, lorsque le scénario donne raison à Ria, et part dans une sombre histoire de clonage.
Et ça fonctionne, honnêtement, même si ça reste inabouti - après tout, c'est le premier long-métrage de Nida Manzoor, scénariste et réalisatrice tv britannique : le rythme est un peu inégal (il y a un petit ventre mou), la conclusion est sommaire, et le film aurait probablement bénéficié à pousser encore un peu plus loin le côté arts martiaux et combats, ou du moins à le rendre un peu moins approximatif.
C'est rigolo, ça se regarde très facilement, et avec une main plus assurée aux cascades et dix minutes en moins, ça aurait mérité un bon gros 4/6, voire un peu plus.
En l'état, 3.75/6
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Huit épisodes d'une petite demi-heure au programme de cette série présentée comme une comédie noire teintée de mystère et de fantastique, diffusée en juillet dernier sur Peacock, et créée par le scénariste de Palm Springs, comédie romantique fantastique sympathique déjà avec Cristin Milioti.
The Resort, saison 1 (2022) :
Couple encore marqué par la mort de leur enfant, Noah (William Jackson Harper) et Emma (Cristin Milioti) vont fêter leur dixième anniversaire de mariage dans un hôtel luxueux sur la Riviera Maya. Mais là, rien n'y fait, et les tensions subsistent au sein du couple... jusqu'à ce qu'Emma trouve, dans la forêt, un vieux téléphone appartenant à Sam (Skyler Gisondo), un adolescent disparu 15 ans plus tôt dans des circonstances assez floues, en compagnie de Violet (Nina Bloomgarden), rencontrée là quelques jours plus tôt. Persuadée de pouvoir résoudre le mystère de cette double disparition, Emma décide de mener l'enquête...
Dans Palm Springs, à l'occasion d'un mariage dans un hôtel luxueux, Andy Samberg et Cristin Milioti découvraient une grotte mystique dans le désert, qui les plaçait hors du temps, dans une boucle temporelle servant de métaphore à un amour naissant et aux débuts éthérés d'une relation... ici, à l'occasion de vacances dans un hôtel luxueux du Yucatan, Cristin Milioti et William Jackson Harper traquent une grotte mystique dans la jungle, capable de placer ses visiteurs hors du temps, dans un état d'animation suspendue permettant de revivre en boucle un moment heureux de leur vie, dans une métaphore du deuil et de la souffrance qui empêchent d'aller de l'avant.
La véritable différence entre ces deux projets d'Andy Siara, le scénariste, c'est le ton : d'un côté, une comédie romantique, de l'autre, un mélange de genre un peu bancal, tour à tour enquête (inspiré de cette tendance très anglo-saxonne des podcasts de true crime avec lesquels chacun peut s'imaginer enquêteur et se persuader d'être capable de résoudre des crimes inexpliqués), drame relationnel, psychothérapie, récit initiatique existentiel teinté de mysticisme méso-américain, film d'aventures et thriller fantastique façon Lost.
Pendant ses premiers épisodes, le programme est ainsi totalement en mode enquête policière, à la chronologie déconstruite à grands renforts de flashbacks du point de vue des disparus - certes, il y a bien quelques motifs visuels un peu plus excentriques et récurrents (des boucles/mouvements circulaires et elliptiques), mais globalement, ça ressemble alors beaucoup à un film d'aventures où un couple de touristes met le nez dans ce qui ne le regarde pas, avec cette formule classique du couple qui se resoude dans l'adversité.
Et puis progressivement, plus la série avance, et plus la touche fantastique se fait présente, notamment au travers d'Alexander (Ben Sinclair), le patron amnésique de l'hôtel, qui semble avoir des visions prophétiques et être le personnage principal d'un livre initiatique écrit par un auteur local.
Alexander fait globalement basculer le programme dans quelque chose de plus spirituel... mais aussi de plus "psychothérapie de bazar", comme les scénaristes américains aiment bien en mettre partout. Parce que oui, il y a bien une grotte mystique, quelque part dans la jungle, qui attire à elle les âmes en peine, les personnes souffrant d'un deuil ou d'un traumatisme mal assimilé, pour leur permettre de tout oublier, en particulier les ravages du temps.
Et oui, la dernière ligne droite de la série suit la quête de Noah, Emma, Baltasar (Luis Gerardo Méndez), chef de la sécurité de l'hôtel, et Murray (Nick Offerman), père de l'adolescente disparue, qui partent à la rencontre de l'auteur du livre initiatique/à clef en question (Luis Guzman) pour retrouver la grotte perdue et explorer d'immenses galleries souterraines obscures...
Malheureusement, tout cela se fait à grands renforts de discours ronflants et pseudo-profonds sur la vie, l'amour, le destin, le deuil, le passage du temps, les souvenirs, les relations, etc, et si pas mal de sous-intrigues ou de mystère finissent par trouver une réponse, il n'y a qu'à voir la réaction du Web pour comprendre que tout cela n'est pas forcément très satisfaisant pour tout le monde.
The Resort est, en fin de compte, une série de plateforme de streaming assez typique : tout à fait compétente à l'écran (l'interprétation est excellente), elle déborde d'idées pas toujours cadrées, elle est trop excentrique pour connaître un franc succès, trop frustrante et "illuminée" pour satisfaire les amateurs de mystère, pas assez légère et drôle pour emporter l'adhésion, et pas assez rigoureuse et subtile pour que ses métaphores et son propos paraissent maîtrisés (l'illustration musicale et ses chansons aux paroles surlignant systématiquement ce qui se passe ou ce qui se ressent à l'écran, au secours).
À une époque, elle aurait pu être sur HBO ou Showtime, mais en l'état, si elle est dépaysante et intrigue un instant, elle finit par laisser sur sa faim. Essai brouillon et pas totalement transformé, donc, et je serais vraiment surpris que la série revienne en seconde saison...
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Les deux premières saisons de Picard suivaient un parcours assez similaire, posant des bases intéressantes, et se délitant progressivement pour finir dans un gros bordel raté et approximatif.
Après ses débutsplussolides, cette saison 3 au fort parfum de nostalgie et de fanservice a su tenir un peu plus longtemps la route, avant d'entamer un virage assez prononcé ces derniers épisodes. Ce n'est pas aussi problématique qu'en saison 1 ou 2, mais disons que mon enthousiasme est redescendu d'un bon cran, et que je reste dubitatif de la conclusion encore à venir...
Star Trek Picard, saison 3 (2023) :
- 3x10 : Alors que toute la flotte de Starfleet est passée sous le contrôle des Borgs, Picard et l'équipage de l'Enterprise D tentent le tout pour le tout pour sauver Jack des griffes de leur ennemie...
Autant y aller franco : cet épisode final mise tout sur l'action et l'émotion, et si l'action est divertissante (malgré le plan complètement stupide du Titan, la Fleet formation bancale de Starfleet et le baroud d'honneur de l'Enterprise D en mode Retour du Jedi, franchement hors-sujet), je suis totalement resté de marbre face à l'émotion que voulait me transmettre Matalas, au scénario et à la réalisation de ce finale.
Peut-être parce que le tout semble un peu forcé et cousu de fil blanc dans ses tenants et aboutissants.
Peut-être parce que tout le quota émotion repose sur une suite de scénettes façon Le Retour du Roi, qui tentent d'offrir à tout le monde une fin heureuse à peu près cohérente et méritée, quitte à ce que ces fins s'affaiblissent mutuellement à force d'enchaîner les pseudo-conclusions approximatives (comme la vidéo de la petite fille de Raffi qui est du stock footage évident, mal couvert par l'écriture et par une post-synchro bancale).
Ou peut-être, tout simplement, parce que boucler la boucle en revenant exactement à la fin de Star Trek The Next Generation (avec la partie de poker de All Good Things) trahit un peu l'inutilité et la redondance de la saison dans son ensemble (surtout lorsque derrière, ils concluent avec le retour de Q).
Je ne sais pas trop, cette fin m'a frustré plus que de mesure, sans que j'aie pour autant détesté. Pour du nuTrek, c'est compétent, ça se regarde, mais est-ce que ça apporte vraiment beaucoup plus aux personnages de STTNG et à leur vécu (d'ailleurs, la fille de Riker semble avoir totalement été kelleyrisée, elle aussi, comme Laris en début de saison) qu'une réunion basique, 20 ans après leur dernier film ? Pas sûr.
- Bilan saisonnier -
Et c'est cette même conclusion qui revient en ce qui concerne l'intégralité de la saison : c'est mieux que les deux premières saisons de Picard, c'est mieux que l'immense majorité de Discovery... mais c'est toujours bourré de défauts d'écriture, et ça repose outrageusement sur la nostalgie et les memberberries.
En fait, pour être totalement franc, cette saison 3 de Picard me rappelle fortement la saison 4 de Star Trek Enterprise. Une saison sous l'égide d'un nouveau showrunner, qui a bouleversé la routine du programme pour proposer quelque chose d'intimement lié à la continuité de l'univers Trek, en jouant fortement la carte de la nostalgie et des références constantes, pour aboutir à ce qui est unanimement considéré comme la meilleure saison de son programme...
Est-ce que cela fait pour autant d'Enterprise saison 4 une bonne saison de Star Trek, voire une bonne saison de série télévisée ? N'en déplaise à certains fans révisionnistes, la réponse est non. Mais en comparaison de ce qui venait avant, oui, la saison 4 d'Enterprise paraissait bien meilleure... comme cette saison 3 de Picard vis à vis des deux premières
Terry Matalas est en quelque sorte le Manny Coto de 2023, ayant comme lui grimpé les rangs pour passer de scénariste sous Berman et Braga à showrunner, et conservant une profonde révérence (pour ne pas dire une vénération) pour les séries plus anciennes de la franchise (il n'y a qu'à voir comment Matalas est obsédé par les vaisseaux de classe Constitution, au point de rejeter totalement l'évolution du design des vaisseaux de Starfleet pour faire dans le rétro) - guère surprenant de voir donc cette saison 3 se concentrer entièrement sur "les anciens", qui, heureusement, ont conservé leur alchimie et leur bonne humeur.
D'ailleurs, pour continuer sur cette note positive : si cette grande tournée de fanservice a ramené énormément de visages familiers, et si certains absents manquent cruellement (80 % de la saison sont centrés sur les Changelins, mais pas une apparition d'un acteur de DS9), Matalas a l'œil pour faire son casting : Jack/Speleers est excellent et charismatique, Shaw me manquera, Sidney La Forge est sympathique...
S'il veut en faire un spin-off (les aventures du Titanterprise !), pourquoi pas.
Reste qu'une fois dépouillée de ses atours nostalgiques, et de son côté "célébrons ces acteurs tant qu'ils sont encore tous vivants" (ce qui n'est pas le cas avec d'autres séries), la saison 3 de Picard souffle le chaud et le froid, ses facilités narratives et scénaristiques sautant fréquemment aux yeux, tout comme sa tendance frustrante à retconner sans le dire ses deux premières saisons (vous avez fait de la m*rde, assumez, plutôt que de tenter de la cacher sous le tapis).
Je ne vais pas revenir sur tout ce que j'ai dit au cours de la saison : bilan mitigé positif, en somme. On revient de loin, et c'est mieux sans être l'extase totale, surtout si l'on est peu sensible à la nostalgie et au fanservice (que ce soit parce que Next Gen n'est pas la série avec laquelle on a grandi, ou parce que les memberberries, comme toutes les baies, c'est sucré, et ça finit par être écœurant à haute dose).
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The Pez Outlaw (2022) :
Un documentaire rigolard et un peu superficiel sur Steve Glew, ancien hippie hillbilly bipolaire, reclus, anxieux et dépressif, qui dans les années 80/90 a découvert le monde merveilleux des distributeurs de Pez et de leurs collectionneurs, et a eu la bonne idée de partir pour l'Europe de l'Est afin de s'approvisionner directement auprès des usines en modèles inédits aux USA.
Le voilà donc devenu, par la force des choses, le Pez Outlaw (un surnom qu'il s'est donné), trafiquant de Pez international devenant rapidement une célébrité dans le milieu, commençant à engranger des bénéfices faramineux, et attirant malheureusement sur lui l'ire du Pezident (surnom donné au Président de Pez USA).
Un Pezident qui a tout fait pour le couler et identifier ses sources, le faisant suivre, le menaçant, etc... et retournant contre lui ses méthodes, puisque lorsque Glew a décidé de se ranger en produisant ses propres modèles de Pez (on conviendra que "se ranger" est un bien grand mot, puisqu'il s'agissait là de vendre des modèles inédits, certes, mais sur une base contrefaite et sans aucune licence), Pez USA en a aussitôt fabriqué des copies vendues à prix coûtant.
Une histoire sympathique de débrouillardise, de magouille, de corruption, mais aussi d'amour (puisque le lien touchant entre Glew et son épouse, atteinte d'Alzheimer, est au cœur de toute cette histoire) que la mise en images (avec de nombreuses reconstitutions peu sérieuses en mode film d'espionnage, film noir, thriller, ou encore Charlie et la chocolaterie) et les multiples juxtapositions de témoignages contradictoires (notamment le rival allemand, arrogant et paranoïaque) rendent plutôt agréable à suivre (tout en prenant le tout avec de grosses pincettes quant à la véracité de ce récit).
4/6
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Fantasia 2000 (1999) :
"Suite" du grand classique Disney de 1940, ce Fantasia 2000, supervisé par Roy Disney en personne, est constitué de huit segments de musique classique mis en image par les animateurs Disney, entrecoupés de présentations plus ou moins probantes par des noms établis (qui ne parleront pas du tout aux enfants regardant le film - Steve Martin, Itzhak Perlman, Quincy Jones, Bette Midler, James Earl Jones, Penn & Teller, James Levine et Angela Lansbury - d'autant que l'écriture de ces segments est assez médiocre).
Un résultat globalement inégal, forcément, même si un rapide tour d'horizon des critiques de l'époque souligne bien à quel point Fantasia et Fantasia 2000 sont difficiles à critiquer : chaque spectateur aura son segment préféré, que ce soit pour son thème, sa musique ou ses choix graphiques, et à l'inverse, un segment qui ne fonctionne pas du tout pour lui.
J'ai notamment vraiment apprécié Pines of Rome, avec ses baleines celestes volant dans l'océan, sous la glace, dans les airs et parmi les étoiles - joli et poétique, bien qu'un peu redondant sur la durée ; Rhapsody in Blue, une ôde au New-York des années 30 dans le style de Al Hirschfeld - plutôt amusant ; Le Stoïque soldat de plomb, sur du Chostakovitch - graphiquement très réussi, même si la musique est moins mémorable ; et le Carnaval des animaux, avec ses flamands roses frénétiques (probablement mon segment préféré, ludique et rigolo)...
Moins efficaces, l'introduction du film, très abstraite, sur Beethoven ; et l'Oiseau de feu de Stravinsky, une illustration du combat de Mère Nature contre la destruction générée par un volcan : pas désagréable et visuellement travaillé, mais je ne suis pas fan du style adopté.
Et le seul ratage de ce métrage, à mon sens, est donc une relecture de l'Arche de Noé centrée sur Donald, et mis en musique sur un Pomp and Circumstance rapiécé : non seulement le tout paraît très hâché, comme si les animateurs avaient taillé dans la masse d'un récit plus conséquent, mais en plus le rendu graphique très moderne, façon animation 2D (parfois sommaire) lissée et colorisée par ordinateur, m'a franchement rebuté.
Dans l'ensemble, une suite de Fantasia qui n'est pas à la hauteur de son modèle, mais qui n'est pas mauvaise pour autant. Le défi était de toute façon difficile, voire impossible, à relever, et les studios Disney s'en sont sortis de manière somme toute plutôt honorable.
Un petit 4/6
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Tim (Jeff Daniels), producteur TV sur une chaîne locale, peine à être pris au sérieux par son patron, ou par la fille de celui-ci, Brace (Elizabeth Hurley), présentatrice vedette. En difficulté, il croit trouver l'histoire du siècle lorsqu'il assiste à un crash mystérieux dans le secteur, mais lorsque le responsable de ce crash, un Martien (Christopher Lloyd), s'invite chez lui le temps de faire des réparations, le quotidien de Tim part rapidement en vrille...
Adaptation Disney de la sitcom des années 60, Mon martien bien-aimé est assez typique de ces métrages Disney de la fin des années 90 ressemblant plus à des téléfilms Disney Channel inaboutis qu'à autre chose : c'est mollasson, l'écriture est faiblarde, les effets spéciaux inégaux, John Debney tente de singer d'autres compositeurs (notamment Elfman) à la musique, et tout le monde cabotine joyeusement, certains mieux que d'autres.
Le vrai problème, honnêtement, c'est que cette comédie n'est tout simplement pas très drôle ou divertissante, malgré les efforts de Christopher Lloyd : entre Daniels un peu transparent, Darryl Hannah enlaidie pour la rendre plus "accessible", Elizabeth Hurley qui joue les bimbos manipulatrices, la combinaison vivante du Martien qui n'a pas une réplique drôle ou une scène réussie, ça ne vole vraiment pas très haut, et il m'a fallu regarder le tout en plusieurs fois pour arriver à la fin.
2/6
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Ghosted (2023) :
Lorsqu'il la rencontre au marché, Cole (Chris Evans), un fermier très casanier, tombe sous le charme de Sadie (Anna de Armas), une experte internationale en art. Mais après une nuit de passion, Sadie ne donne plus de ses nouvelles, et Cole décide de partir la retrouver à Londres, où elle se trouve apparemment. Rapidement, cependant, il apparaît que Sadie est en réalité le Taxman, une super espionne de la CIA, et Cole se retrouve embarqué dans une course-poursuite improbable à l'autre bout du monde...
Une comédie d'action/romantique Apple Tv co-écrite par les deux scénaristes de Deadpool (d'où un caméo de Ryan Reynolds) et par les scénaristes de plusieurs films du MCU (d'où Chris Evans, et des caméos de Anthony Mackie et de Sebastian Stan, ainsi que le casting initial de Scarlett Johansson, replacée par Ana de Armas pour des problèmes de calendrier), qui ne se mouillent pas trop et produisent un film assez balisé sur tous les plans, et pas très abouti.
Ce qui ne veut pas dire que cela n'est pas regardable, bien au contraire, même si la première demi-heure est générique au possible (et pas très bien écrite), qu'Adrien Brody fait un méchant français transparent, et que l'illustration musicale globale du film est insipide au possible, à grand renfort de chansons pop insérées à la truelle.
Heureusement, Evans et de Armas fonctionnent plutôt bien ensemble, et le ton reste globalement suffisamment léger et dynamique pour que l'on suive les aventures de ce couple avec une certaine indulgence.
Après, ça aurait pu être mieux, moins dérivatif, et je ne suis pas certain que Dexter Fletcher, réalisateur spécialisé dans les biopics, ait été le meilleur choix pour cette comédie d'action. N'est pas James Cameron qui veut.
3/6
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Quasi (2023) :
Après avoir tapé dans l'œil de la nouvelle Reine, Catherine (Adrianne Palicki), et gagné un concours lui garantissant une confession privée avec le Pape Cornelius (Paul Soter), Quasimodo (Steve Lemme), un bourreau, est recruté par le Roi Guy (Jay Chandrasekhar) pour assassiner le Pape. Hésitant, Quasi demande conseil à son colocataire et collègue Duchamp (Kevin Heffernan), mais se retrouve rapidement également recruté par le Pape pour assassiner le Roi, ce qui complique bien des choses.
Retour de la troupe des Broken Lizard (Super Troopers 1 et 2, Camp Dread, etc) pour Hulu, avec cette fois-ci une (vague) parodie de Notre-Dame de Paris/Quasimodo qui donne malheureusement trop souvent l'impression d'être une première ébauche de scénario, avant que les gags superflus, les moments inutiles et les problèmes de rythme ne soient résolus.
C'est dommage, parce que généralement, le capital-sympathie des Lizard suffit pour passer un bon moment, quand bien même le film ne serait, au final, pas très réussi - c'était notamment le cas pour Beerfest ou Slammin' Salmon, assez quelconques, mais avec des moments sympathiques.
Là, en s'essayant ouvertement au genre de la parodie historique, les Lizard tombent un peu à plat, avec un film laborieux, assez mal rythmé, visuellement assez fauché, et surtout qui n'est pas très drôle ou inspiré, se contentant de répêter des vannes et des thématiques pendant 1h40 (l'accent français, c'est apparemment hilarant pour la petite troupe) sans réellement parvenir à dynamiser ou à maîtriser le tout.
Il y a bien quelques traits d'humour et gags à la Mel Brooks, qui fonctionnent bien, mais le reste est un énorme bof.
2/6
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Nouvelle saison de l'adaptation animée des aventures rôlistiques de Matt Mercer et ses collègues, la deuxième fournée d'épisodes de Vox Machina arrive auréolée d'une réputation indéboulonnable : tout le monde adore, tout le monde trouve ça génial, tout trouve le tout émouvant et touchant, bref, difficile d'en dire du mal.
La même réception que l'année dernière, en somme... ce qui ne m'avait pas empêché de ressortir globalement mitigé de la première saison, une saison peu inspirée scénaristiquement, aux personnages clichés aux origines forcément tragiques, et au déroulé un peu cahotant - guère surprenant compte tenu des origines du tout. En effet, difficile de s'attendre à un chef d'œuvre d'écriture ou d'originalité quand, à la base, on a une campagne de Donjons et Dragons entre potes, avec ce que ça comporte de clichés...
La Légende de Vox Machina, saison 2 (The Legend of Vox Machina, season 2 - 2023) :
Plusieurs dragons surpuissants décident d'unir leurs forces pour former le Conclave chromatique, et réduire le pays à feu et à sang. Seul moyen de les arrêter, réunir les Vestiges de la Divergence, des armes légendaires perdues aux quatre coins du continent, et dont les membres de Vox Machina n'ont d'autre choix que de se mettre en quête...
Quoiqu'il en soit, voilà la suite de cette série, toujours en 12 épisodes de 25 minutes, cette fois-ci centrée sur une quête d'artefacts mystiques capables de défaire une troupe de méchants dragons. Un grand classique du jeu de rôle, donc, qui donne à la saison une certaine direction et une énergie pas désagréable...
Attention : les défauts de la saison sont toujours bien présents. Les personnages sont toujours clichés au possible, leurs relations cousues de fil blanc, le scénario est toujours très basique, avec des rebondissements dérivatifs, et une fâcheuse tendance à toutélier systématiquement les Vestiges et les péripéties du groupe au passé tragique de chacun (ici, un Oncle violent qui détient un Vestige et travaille pour les dragons, là, une fille cachée revancharde, ailleurs, des retrouvailles avec un père hostile, ou avec un père accueillant...).
Encore une fois, rien de surprenant, ce sont des quêtes secondaires et des NPCs classiques (avec des Vestiges qui, comme par hasard, sont les armes préférées de chacun des aventuriers) et ça passe plutôt bien lors d'une partie de JDR, mais à l'écran, c'est une autre paire de manches, et l'on en vient à lever les yeux au ciel à chaque fois que débarque un nouveau personnage forcément intimement lié à l'un des héros (même si la série tente de nous expliquer ça dans le dernier épisode par un "c'est le destin qui veut ça" pas très convaincant).
Cependant, je ne veux pas paraître gratuitement négatif : la série reste très bien produite et amusante à suivre (enfin, "amusante" n'est pas forcément le terme, puisque cette saison fait beaucoup plus de place au drame, à l'action et au shipping qu'à l'humour), c'est spectaculaire, bien animé et doublé, et globalement tout à fait honorable.
Mais à mon grand regret, Vox Machina ne parvient jamais vraiment à se détacher du format "jeu de rôle" qui sous-tend intégralement son récit et qui, in fine, handicape un peu la série, pour peu qu'on en ait un peu assez des clichés et des artifices narratifs évidents du genre (comme ceux qui permettent de séparer les joueurs en sous-groupes, ou encore les morts de tel ou tel personnage immédiatement annulées, etc).
Ajoutez à cela des vannes méta déplacées (la blague sur pedobear, par exemple), une tendance à l'ultra-violence et au gore sans conséquences (puisque tout le monde est généralement assez rapidement soigné), et un côté plus mélodramatique que décomplexé, cette saison, et voilà, une seconde fournée d'épisodes de Vox Machina toujours un peu frustrante... même si je l'avoue, je l'ai préférée (notamment par son côté plus structuré) à la première.
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N'y allons pas par quatre chemins : oui, la saison 3 de Picard est, pour le moment, nettement au dessus des deux premières années totalement ratées. Peut-être est-ce dû à un nouveau showrunner, peut-être est-ce une illusion simplement provoquée par le facteur nostalgie et fanservice de cette troisième saison, une chose est sûre : c'est nettement plus agréable à regarder. Mais cela ne veut pas dire pour autant que ce soit forcément bon ou bien écrit...
Star Trek Picard, saison 3 (2023) :
- 3x07 : N'ayant plus d'autre option, l'équipage du Titan décide de jouer le tout pour le tout et de tenter de capturer Vadic en la faisant tomber dans un piège...
Mouais. Un épisode frustrant plus qu'autre chose, principalement à cause de son écriture et des raccourcis faciles empruntés par celle-ci. L'introduction, avec caméo de "Tuvok", était sympathique, proposant enfin un peu de tension paranoïaque sur l'identité de chacun ; les hésitations de Crusher à développer une nouvelle arme biologique pour éliminer les Changelins 2.0 étaient logiques et intéressantes... mais voilà, rapidement, ça patauge un peu, ça peine à équilibrer le temps d'antenne, et ça abêtit délibérément certains personnages pour arriver à la fin voulue par les scénaristes.
Il n'y a ainsi pas vraiment un moment problématique, mais c'est un ensemble de petites décisions scénaristiques, çà et là, qui font qu'on finit par lever les yeux au ciel : la réécriture révisionniste de Starfleet en organisation génocidaire refusant de donner le vaccin au virus touchant les Changelins (ce qui retconne aussi un bout de Deep Space Nine) ; Jack qui parvient à télécommander Sydney grâce à ses nouveaux pouvoirs (pas très convaincant à l'écran, tout ça) ; Picard et Beverly qui décident de tuer Vadic de sang froid (WTF) ; toute la dichotomie Data/Lore (Spiner s'amuse bien, au demeurant) qui ne sert que d'artifice maladroit pour compliquer la situation, et disparait totalement du scénario au moment où le Titan en aurait le plus besoin ; ou encore tout l'équipage du Titan qui perd 90 points de QI au dernier moment de l'épisode, et qui tombe aux mains de Vadic de la manière la plus idiote possible...
Bref, ça se regarde, les acteurs sont investis, mais les problèmes d'écritures sont omniprésents, cette semaine, et je crains le pire pour la fin de saison.
- 3x08 : Aux commandes du Titan, Vadic menace d'exécuter des prisonniers si Jack Crusher ne se rend pas...
J'imagine que l'objectif de cet épisode était d'établir une tension palpable et durable, de mettre en péril chaque membre d'équipage, bref, de mettre la pression aux personnages comme au spectateur.
Mais honnêtement, ça n'a pas vraiment fonctionné sur moi. La faute à de gros raccourcis (tout le monde se promène dans le Shrike comme dans un moulin), à une écriture très bavarde avec des personnages qui en disent trois fois trop pour pas grand chose, à des interludes plus légers amusants (les retrouvailles Deanna/Worf) mais qui empêchent toute tension globale, à des scènes inutiles (Raffi qui se bat contre deux maychantes parce qu'il faut bien lui donner quelque chose à faire, *soupir*) et surtout à une résolution catapultée, histoire d'assurer un retour à la normale avant la fin de l'épisode.
Cette pauvre Amanda Plummer, notamment, se retrouve expulsée du Titan et de la série d'une manière bien peu cavalière, après avoir heureusement eu l'occasion de faire son numéro et de tenter de transcender des dialogues pas forcément très différent de ceux d'un terroriste lambda de 24 heures chrono (honnêtement, toute la prise d'otage, les échanges de Vadic avec les membres d'équipage paniqués, etc... bof).
Reste que voilà, les Changelins (enfin, Vadic et les cascadeurs-masqués-cliquetants-lui-servant-de-sbires-dont-on-ne-saura-jamais-ce-qu'ils-étaient-réellement), c'est réglé (tout ça pour ça !), passons à la suite (parti comme c'est, probablement les Borgs, encore et toujours, même si Picard aurait dû depuis longtemps deviner qu'ils étaient responsables, en apprenant que son fils entend une voix féminine/des voix qui lui parlent et qui veulent le rejoindre), mais mentionnons cependant que le face à face Data/Lore était plutôt réussi, dans son ensemble (même si le manque de budget se ressentait). Et puis il y avait Spot, ce qui fait toujours plaisir.
- 3x09 : Jack Crusher découvre qu'il a hérité de modifications génétiques infligées par les Borgs à son père, et fuit le Titan pour aller à la rencontre de la Reine ; le plan des Changelins et de Borgs se concrétise et menace toute la Fédération...
Les Borgs. Voilà voilà. Encore et toujours les Borgs. *soupir*
Bon, c'était globalement prévisible, et encore une fois, ça donne le sentiment d'un gros "tout ça pour ça" (on parie qu'on n'entendra plus parler des Changelins, maintenant ?), mais bon, passons.
Passons aussi sur "personne n'a entendu parler des Borgs depuis plus de dix ans !" alors qu'ils étaient là en saison 2, sur le plan ultra-capillotracté du plan global des Changelins et des Borgs (ça sent le scénariste qui avait plusieurs idées de saison, et qui a fini par les fusionner à l'arrache) ou la stupidité confondante de Starfleet qui synchronise tous les vaisseaux de sa flotte de manière informatique, sans vraiment voir plus loin que ça (et sans prendre en compte toutes les occasions similaires dans l'histoire de la franchise).
Passons, parce que plus que jamais, cet épisode joue la carte du fanservice, quitte à frôler l'overdose, puisque le tout culmine par l'équipage original, à bord de l'Enterprise D (qui est "analogique", lol), pour une ultime mission désespérée contre les Borgs. La musique de la série retentit, la réalisation se fait contemplative, l'émotion est là, c'est formidable, et en plus on a eu droit à l'Enterprise F et à l'Amiral Shelby ! Oui, j'avoue, même moi j'ai ressenti un petit frisson de nostalgie devant cette fin d'épisode.
Sauf que voilà, pour en arriver là, il a quand même fallu rendre Starfleet et la moitié des personnages (y compris Jack) assez stupides, il a fallu tuer Shaw (monumentale erreur, honnêtement), il a fallu retconner la continuité établie çà ou là, utiliser de grosses ficelles plus symboliques que cohérentes (tout le truc sur la borgification qui ne touche que les jeunes, histoire de les opposer aux vieux que sont nos héros), bref : encore et toujours, l'épisode donne l'impression d'avoir été écrit avec une fin en tête ("Picard et son équipage de l'époque à bord de l'Enterprise D contre les Borgs"), et le reste des événements assemblés à rebours pour y parvenir.
Je n'ai honnêtement pas de grandes espérances pour le season finale... on verra bien.
(à suivre...)
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Super Mario Bros. le film (The Super Mario Bros. Movie - 2023) :
Aspirés par un tuyau étrange, deux plombiers new-yorkais, Mario (Chris Pratt) et Luigi (Charlie Day) découvrent le Royaume Champignon, dirigé par la princesse Peach (Anya Taylor-Joy) et menacé par les forces du maléfique Bowser (Jack Black). Et lorsque Luigi se retrouve prisonnier de Bowser, Mario et Peach doivent unir leurs forces avec celles du royaume des Kong pour espérer résister à l'envahisseur...
Un carton absolu au box-office, une critique populaire dithyrambique, pour une adaptation de la franchise Super Mario par le studio Illumination... et un résultat qui, s'il se regarde sans problème, ne restera clairement pas dans ma mémoire.
Déjà, parce que comme pour les deux films Sonic (des comédies particulièrement génériques et quelconques, mais qui ont bénéficié d'une vraie indulgence de la part du grand public, de par le facteur doudou nostalgique de la franchise), le côté fanservice/memberberries joue ici à fond, chaque scène étant bourrée de références visuelles ou musicales à l'univers Mario et à ses jeux (et encore, j'ai dû en rater des tonnes, puisque je n'ai pas eu de console Nintendo en main depuis des années)
Au point de paraître parfois vraiment forcé et mécanique, comme l'intégration au forceps de Mario Kart, d'une manière vraiment artificielle (honnêtement, je m'attendais plutôt à voir les Kong se déplacer en tonneaux explosifs, pas en karts). Mais bon.
Ce film Mario est donc très linéaire : on va d'un point a à un point b, l'objectif est basique (il faut sauver Luigi - qui accessoirement ne sert à rien pendant 95 % du film, un peu comme Toad, d'ailleurs), et le tout est saupoudré d'énormément de fanservice, donc, mais aussi de chansons pop redondantes et éventées, qui sont clairement de trop. Et une fois que Luigi est sauvé, et que New-York reconnaît les Mario Bros à leur juste valeur, le film se conclue abruptement.
Je suis donc resté relativement sur ma faim. Certes, je n'avais pas l'attente impatiente du fanboy de Mario, qui savait déjà qu'il serait ravi tant que ce dessin animé n'était pas aussi mauvais que le film de 93, mais tout de même : c'est visuellement très réussi, le fanservice fait toujours un peu plaisir, Bowser est amusant, Rogen fait un bon Donkey Kong et l'on n'a pas le temps de s'ennuyer, mais à part ça... mouais.
3.75/6, parce que c'est compétent, mais pas plus.
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Who Done It - The CLUE Documentary (2022) :
Un documentaire produit par un fan et revenant sur la genèse, l'absence de succès public/critique du film Cluedo, et la réputation de film culte que le film a su accumuler au fil des ans, notamment auprès de certaines communautés (notamment LGBTQ, qui adorent le côté kitsch et hystérique de la comédie de 1985).
Pas désagréable, avec des interviews de la plupart des acteurs et membres de la production impliqués, ça m'a permis d'apprendre que John Landis (qui n'est pas intervenu dans ce documentaire) était à l'origine de l'histoire du film, que Carrie Fisher, initialement castée dans le film, était trop droguée pour être un choix viable, que Debra Hill, partenaire incontournable de John Carpenter, a porté cette adaptation de Clue à bout de bras pendant des années... et qu'il existe une quatrième fin, ici partiellement animée en guise de générique de fin.
Après, ça reste un documentaire de fan en mode interviews face caméra, à la narration filmée par le réalisateur dans sa voiture, n'ayant jamais d'autre ambition que de témoigner d'une passion et de recueillir quelques anecdotes de tournage : inutile d'aller chercher plus loin ou de s'attendre à des analyses approfondies. Who Done It reste une production qui a mis un certain temps à aboutir (cinq ans), et qui reste légère et sympathique... sans plus.
3.5/6
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Mayday (Plane - 2023) :
La nuit du Nouvel An, l'avion piloté par le Capitaine Brodie Torrance (Gerard Butler) entre Singapore et Hawaï est frappé par la foudre, obligeant l'équipage à poser l'appareil en urgence sur une île désolée, peuplée de séparatistes et de terroriste sud-asiatiques. Là, avec l'aide de Louis Gaspare (Mike Colter), un criminel qui était ramené aux USA à bord de l'avion, Torrance va devoir trouver un moyen d'appeler les secours, et tenter de survivre en attendant l'arrivée de mercenaires envoyés par la compagnie aérienne pour retrouver l'appareil...
Un thriller/actioner/film catastrophe simple et direct, pas forcément ambitieux ni parfait (les méchants sont des caricatures, les civils sont sous-développés et clichés), mais qui fait ce qu'on lui demande, avec un duo principal sympathique, des scènes d'action efficaces, et des professionnels présentés comme compétents (que ce soit l'équipage de l'avion, ou les mercenaires).
Ça se regarde donc plutôt bien, c'est fini au bout d'une grosse heure quarante, et ce n'est pas désagréable (même si encore une fois, ça ne casse pas trois pattes à un canard, et que la caractérisation est assez sommaire).
3.5/6
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En 2022, la phase 4 du MCU a continué son petit bonhomme de chemin, après ses premières productionspandémiques, suivie d'une deuxième vague plus ambitieuse mais inégale et d'une troisième fournée assez critiquée, victime d'attentes démesurées et d'une certaine versatilité du public et de la critique en sortie de pandémie...
Une deuxième moitié 2022 assez chargée en productions télévisées, à commencer par l'anecdotique - mais très sympathique - Je s'appelle Groot ; on peut aussi citer les deux one-shot spéciaux "festifs" Werewolf by Night et le Holiday Special des Gardiens de la Galaxie, somme toute très réussis et agréables à suivre.
Et l'on ne peut ignorer la première saison de She-Hulk, avocate, une tentative d'adapter l'univers Marvel au format rigolard et léger d'un simili-Ally McBeal, sans malheureusement avoir le budget du premier, ou l'écriture drôle, rythmée et maîtrisée de la seconde. Résultat : trop souvent, She-Hulk est approximative, et ne fonctionne jamais aussi bien qu'elle le pourrait en des mains plus compétentes.
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Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022) :
À peine remis de la mort de T'Challa, le Wakanda doit faire face à de nouvelles menaces : d'un côté, les autres pays voulant s'approprier son vibranium, et de l'autre, Namor (Tenoch Huerta Mejía), dieu vivant d'une peuplade amphibie ayant bâti une civilisation sous-marine autour de la puissance du vibranium, et bien décidé à ne pas laisser le monde du dessus s'approprier ce qui est sien...
Toujours une déception que ce Black Panther 2, un film tellement marqué par la mort de Chadwick Boseman qu'il en devient presque une coquille vide, un récit tellement consumé par ce traumatisme et ce choc qu'il finit par être en pilotage automatique et aussi divertissant qu'une marche funèbre...
Sur un plan technique, déjà : c'est terne, les couleurs sont délavées, la photographie est assombrie, et l'illustration musicale privilégie des morceaux modernes, poussant la bande originale un peu en retrait (une bande originale de toute façon déjà naturellement en retrait et en mode mineur, pour refléter l'humeur générale du film). Le scénario, lui, est une suite d'occasions manquées, et on sent que le script a été retravaillé encore et encore après la mort de Boseman, qui a tout chamboulé : le côté superhéroïque est mécanique, les personnages (anciens comme nouveaux) jamais vraiment mis en valeur, et paradoxalement, on en vient presque à trouver les Wakandais agaçants dans leur arrogance et leur colère constante (à l'image de Shuri, qui a perdu le plus gros de son capital sympathie dans ce métrage). On me dira que c'est voulu, que les personnages font leur deuil, qu'il n'y a pas de place pour la rigolade, tout ça... mouais.
Et puis bien sûr cette dernière ligne droite du film, assez brouillonne, une grosse bataille numérique à la Marvel, avec d'un côté deux armées qui s'affrontent sur un bateau, et de l'autre Shuri et Namor en duel singulier... ce qui aurait probablement mieux fonctionner si la doublure numérique de Panther Shuri était plus aboutie, et ne frôlait pas l'anorexie par moments.
Bref. Quand j'avais vu ce BP 2 la première fois, il y a quelques mois, j'étais ressorti mitigé. Là, je suis plus frustré qu'autre chose, et j'ai probablement encore moins apprécié ce métrage maladroit (à l'image du montage en parallèle qui fait changer d'avis Shuri, à la fin), bordélique, et qui n'aboutit pas à grand chose.
En fait, c'est presque le Iron Man 2 ou Thor 2 de la franchise Black Panther, sans les pointes d'humour ou le charisme.
2.75/6
(critique originale publiée sur ce blog en 2023, à lire ici)
- Bilan Phase 4 -
Une phase 4 qui se conclue avec une note globale de 3.9/6 pour le coté télévisuel, et 3.6/6 pour le côté cinéma : des notes plus qu'honorables pour une phase de redémarrage du MCU, pour les débuts d'un nouveau cycle victime d'une pandémie de COVID ayant handicapé bon nombre de ses premières productions.
Plus amusant encore, ce 3.6/6 correspond presque exactement aux notes que j'avais attribuées aux deux premières phases du MCU : des phases inégales, avec du bon et du moins bon, et que les spectateurs comme critiques d'aujourd'hui ont clairement tendance à voir avec une nostalgie et une indulgence indues.
Voilà pourquoi je m'esclaffe un peu en lisant toutes ces critiques en ligne affirmant que la Phase 4, c'est de la m*rde, et qu'en comparaison de ce qui est venu avant, c'est nettement plus mauvais : non, le niveau est toujours le même pour un début de cycle, c'est de la mise en place, du positionnement de nouveaux personnages, de la transition, et le résultat est plus ou moins réussi en fonction des réalisateurs, des scénaristes, et des conditions de tournage (Eternals est raté, Black Panther 2 est tiré vers le bas par le deuil de toute l'équipe, Thor 4 est déséquilibré... mais ce n'est pas pire qu'Iron Man 2, Thor 2, Incredible Hulk, et autres).
Idem pour la grande critique du "mais il n'y a pas de direction, il n'y a pas de fil conducteur dans cette phase 4, on ne voit pas où ils veulent en venir" - il n'y avait pas non plus de direction durant les deux premières phases, hormis quinze secondes de Nick Fury, une apparition de Thanos, et à la limite les Pierres d'infinité. Ici, en Phase 4, et sur grand écran, c'est l'existence des mondes parallèles qui est récurrente, dans Shang-Chi, dans No Way Home, dans Multiverse of Madness, et bien entendu, à la télévision, qui a beaucoup fait pour développer ce thème dans Loki, What if ? et Miss Marvel.
En parallèle, on a eu droit à un développement évident du pan surnaturel du MCU - Wandavision, Moon Knight, Werewolf by night - qui devrait porter ses fruits une fois que Blade sera entré en jeu ; sans oublier les nombreuses mentions du terme mutant, de plus en plus présentes et qui déboucheront forcément sur l'arrivée des X-men ; la mise en place d'une nouvelle génération de héros divers pour former les Young Avengers ; et la constitution des Thunderbolts par Valentina De Fontaine.
S'il est bien une critique valable que l'on peut adresser au MCU et à sa phase 4, cependant, c'est le trop plein de contenu. Après une phase 1 à 6 films (sur 5 ans), une phase 2 à 6 films (sur 3 ans) et une phase 3 qui doublait la donne, avec 11 films (sur 4 ans), la phase 4 a proposé 18 films et séries (sur 2 ans) s'inscrivant, pour la plupart, dans la même continuité.
C'est clairement trop, la qualité d'écriture en pâtit, la qualité des effets spéciaux aussi, le public peine à tout suivre, et il est bon de constater que Feige a l'intention de freiner un peu, pour revenir à quelque chose de plus mesuré. Maintenant que la pandémie est (à peu près) derrière nous et que tout revient plus ou moins à la normale (sauf grève des scénaristes qui couve depuis des mois, ou problèmes judiciaires de tel ou tel acteur), privilégier la qualité à la quantité me semble la stratégie pertinente à adopter, quitte à chambouler le planning initialement prévu et annoncé.
On verra bien ce qu'il en sera à l'avenir, mais une chose est sûre : contrairement à ce qu'annoncent les journalistes et les internautes depuis des mois, voire des années, la superhero fatigue est loin d'être un fait établi, ou une fatalité.
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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Catherine Called Birdy (2022) :
Catherine, dite Birdy (Bella Ramsey), est une jeune fille de 14 ans qui vit dans le Lincolnshire médiéval avec son père, le Seigneur Rollo (Andrew Scott), sa mère Aislinn (Billie Piper) et son frère adolescent, Robert (Dean-Charles Chapman). Mais les finances de la famille sont au plus mal, et pour trouver une source de revenus, le moment est venu pour Rollo de marier sa fille à un seigneur plus aisé... Seul problème : Birdy a un caractère bien trempé, et est prête à tout pour faire capoter les plans de son père.
Une comédie médiévale Amazon adaptée d'un roman jeunesse de 1994, par Lena Dunham, ce qui avait de quoi me laisser dubitatif... sauf qu'en fait, le film fonctionne plutôt bien, porté par un sens de l'humour enthousiasmant et par une distribution impeccable, Bella Ramsey en tête.
Certes, au niveau du rythme, il y a un petit coup de mou une fois arrivé aux deux-tiers du récit, mais dans l'ensemble, tant le propos sur l'émancipation féminine à l'époque médiévale que l'approche moderne de la représentation de l'époque (il ne faut pas vraiment s'attendre à de la fidélité historique, entre les morceaux pop, la diversité très présente, les réactions des uns et des autres, etc) font que l'on passe un bon moment global.
4/6
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Après un premier volume assez bien accueilli par la critique, mais très porté sur l'Asie et le style anime (avec ce que ça implique de clichés, de similarités stylistiques, thématiques, etc), retour de cette anthologie Star Wars en 9 épisodes d'un petit quart d'heure chacun, ayant pour but de nous faire découvrir l'univers Star Wars du point de vue de divers studios d'animation internationaux.
Star Wars - Visions, volume 2 (2023) :
À nouveau, donc, neuf épisodes au programme, cette fois-ci proposés à un plus grand nombre de pays, assurant ainsi une diversité stylistique et formelle plutôt agréable.
- 2x01 - Sith (El Guiri, Espagne) :Une ex-Sith repentie vit désormais isolée sur une planète lointaine, où elle tente de maîtriser l'art de la peinture. Mais son ancien Maître Sith la retrouve...
Un court à l'esthétique très épurée, avec éclaboussures de peinture et traits de crayonnés, pour un résultat dynamique et joli, avec une patte bien particulière. Ça commence plutôt bien.
- 2x02 - Screecher's Reach (Cartoon Saloon - Irlande) :Incitée par un mystérieux collier qu'elle porte autour du cou, Daal, une fillette exploitée par l'Empire, part avec ses amis explorer une grotte réputée pour être hantée...
On retrouve ici clairement le style du studio irlandais derrière Wolfwalkers et autres, pour un récit simple, visuellement travaillé et détaillé, et au twist final efficace, rappelant la façon manipulatrice dont certains groupuscules bien réels recrutent en profitant du malheur d'autrui.
- 2x03 - In the Stars (Punkrobot - Chili) :Ultimes survivantes de la destruction écologique provoquée par l'Empire sur leur planète,Koten et Tichina tentent de survivre et de dérober de l'eau potable aux installations impériales...
Un court en stop-motion, et au message écologique très présent, mais qui ne m'a pas passionné plus que ça. C'est visuellement assez joli, mais sans plus, globalement.
- 2x04 - I'm am your Mother (Aardman - UK) :D'extraction populaire, Anni est apprentie-pilote à l'académie de Wedge Antilles, et a atteint l'âge où l'on a honte de ses parents. Lorsque vient le moment de prendre part à une course de vaisseaux parents-élèves, elle n'en parle pas à sa mère...
Les Anglais du studio Aardman nous proposent de la véritable stop-motion, pour un court assez typiquement british, avec humour, décalage, et une petite touche de lutte des classes. J'ai bien aimé.
- 2x05 - Journey to the Dark Head (Studio Mir - Corée du Sud) : Ara, l'une des gardiennes d'un temple aux pierres capables de prédire l'avenir, se persuade que la guerre entre Jedi et Sith dépend des deux statues colossales les représentant et se dressant au-dessus du temple. Avec un jeune padawan, elle entreprend alors de détruire la statue symbolisant le Côté Obscur...
Et zou, un studio asiatique, et on retombe dans les clichés de l'anime le plus generique possible. Alors oui, c'est visuellement ambitieux et bien animé, tout en étant bourré d'action... mais ça ne m'a pas du tout intéressé, d'autant que la conclusion était cousue de fil blanc.
- 2x06 - The Spy Dancer (Studio La Cachette - France) :En pleine occupation impériale, Loi'e, danseuse vedette d'un cabaret aérien et membre de l'Alliance rebelle, réalise que l'officier qui assiste à leur spectacle pourrait bien lui avoir dérobé son enfant, des décennies plus tôt...
Un studio francais qui nous parle de la Résistance, c'est finalement assez approprié, et ça parvient à donner corps à son univers, à son cadre et à ses personnages en quelques minutes à peine, ce qui est une jolie réussite.
- 2x07 - The Bandits of Golak (88 Pictures - Inde) :Charuk et Rani, frère et sœur, tentent de traverser le pays discrètement en train, pour rejoindre la ville de Gorak, et s'y réfugier. Mais les pouvoirs étranges de Rani attirent sur eux l'attention de l'Empire...
Court-métrage indien à l'esthétique prononcée et aux personnages à l'animation un peu raide (et au design semi-3D rappelant les personnages des jeux TellTale), pour un tout pas désagréable, mais un peu dérivatif et au doublage inégal.
- 2x08 - The Pit (Lucasfilm + D'art Shtajio - Japon) :Abandonnés par l'Empire au fond d'un immense trou après l'avoir creusé à la recherche de cristaux Kyber, des ouvriers ne peuvent compter que sur le courage de l'un des leurs pour demander de l'aide...
Un style graphique très approximatif (façon "on fait de l'anime mais on le fait délibérément mal"), pour un court qui ne m'a pas fait grande impression.
- 2x09 - Aau's Song (Triggerfish - Afrique du Sud) :Les habitants de la planète Korba tentent de purifier les cristaux kyber touchés par les Sith, et seule la voix d'Aau, une fillette, semble capable de ce miracle...
Un court sud-africain au rendu visuel très mignon et "tactile", en stop-motion, avec un charme certain, notamment au niveau des accents locaux et de la musique. Très sympathique et, soyons fous, touchant.
- Bilan -
Une saison qui m'a nettement plus enthousiasmé que la première fournée d'épisodes de 2021, et il ne faut pas chercher plus loin que la diversité des styles et des approches pour expliquer cette réaction : je ne suis pas grand fan d'anime, et le fait d'avoir de la 2D européenne, de l'animation image par image, de la semi-3D, etc, fait que cette seconde saison ne donne jamais l'impression de se répéter visuellement.
Thématiquement, cependant, c'est un peu différent, avec une forte insistance sur les jeunes enfants sensibles à la Force qui doivent cacher ou révéler leur don et être recrutés par un camp ou un autre ; c'est un peu comme la fascination de la saison 1 pour les cristaux Kyber, qui d'ailleurs reviennent ici dans plusieurs cours : à se demander si Lucasfilm et Disney n'ont pas fourni à tous les studios un cahier des charges avec des suggestions de thèmes récurrents.
Quoiqu'il en soit, je retiens de cette saison 2 ses deux premiers épisodes, les épisodes anglais et français, et le tout dernier, issu d'Afrique du Sud : cinq épisodes sur neuf, soit plus de la moitié, et ce sans que les épisodes restants ne soient particulièrement mauvais.
Autrement dit : bilan global assez positif.
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Après deux premières saisons calamiteuses et quasiment passées sous le tapis, Star Trek Picard semble faire preuve, cette saison et sous l'égide de son nouveau showrunner (un ancien de Trek époque Berman, qui est arrivé en cours de route sur la saison 2), d'un renouveau, tant sur le plan créatif que critique.
Enfin, difficile de parler de renouveau tant tout, ici, repose sur le fanservice et les memberberries de Star Trek Next Gen, histoire d'offrir aux fans de la série une bonne dose de nostalgie, et aux acteurs, un dernier baroud d'honneur avant la retraite...
Star Trek Picard, saison 3 (2023) :
- 3x04 : Pris au piège dans la nébuleuse, l'équipage du Titan tente de trouver une porte de sortie, alors même que la menace des Changelins infiltrés dans Starfleet se précise, et que les réserves d'énergie du vaisseau s'amenuisent...
Un épisode globalement efficace, mais avec suffisamment de scories d'écriture pour me faire tiquer : comme ses deux premières saisons, la série continue dans sa direction "tous les membres d'équipage de Next Gen ont eu une vie pourrie après la fin de la série" et dans l'auto-flagellation de Picard, la caractérisation est toujours inégale, c'est très bavard, mais bon, ça se regarde (tout en étant très prévisible et dérivatif - la nébuleuse qui est une forme de vie en gestation, c'est typiquement Trek, certes, mais ce n'est pas très original).
J'ai un peu peur des visions de Jack (au début, je pensais qu'il était un changelin qui s'ignorait, mais une autre hypothèse me fait peur... pitié, pas les Borgs, pas encore...), mais à l'inverse, je suis de plus en plus fan de Shaw.
- 3x05 : Le Titan reçoit à son bord Ro Laren, venue arrêter Picard et Riker. Worf et Raffi, eux, tentent de percer les mystères de la pègre locale de M'Talas Prime...
Mouais. Un épisode bipolaire, où toute la sous-intrigue Worf/Raffi fait vraiment pièce rapportée, approximative, dans des décors répétitifs et fauchés, avec un criminel Vulcain assez raté et suscitant l'embarras plus qu'autre chose ; en parallèle, le retour de Ro Laren est un peu l'exemple parfait des memberberries de cette saison, avec une Michelle Forbes qui nous fait une Harrison Ford, acceptant de reprendre son rôle pour un grand tête à tête sincère et réussi avec Picard avant de mourir de manière tragique...
J'avoue que je n'ai jamais été particulièrement fan du personnage de Ro, et que, par conséquent, son grand retour ne me fait ni chaud ni froid ; quant à la tentative de transformer la série en thriller paranoïaque, pourquoi pas... mais globalement, il y a un vrai manque de tension globale à ce niveau - tout le monde devrait être sur le qui-vive, à douter de son prochain, mais là, c'est presque trop nonchalant à tous les niveaux.
Après, en comparaison des deux premières saisons, c'est nettement au-dessus. Si l'on fait abstraction de Raffi/Worf.
(reste que j'aurais préféré qu'on nous ressorte les aliens de l'épisode Conspiracy, quitte à les faire évoluer, plutôt que des Changelins 2.0)
- 3x06 : Traqué par Starfleet, le Titan trouve refuge en orbite du Musée de Starfleet, tenu par Geordi La Forge, et tente de mettre sur pied un plan pour infiltrer l'Institut Daystrom...
Bon, là, si ce n'était pas mauvais en soi, ça demande aussi que l'on fasse preuve d'énormément d'indulgence envers les scénaristes, et les grosses ficelles qu'ils emploient pour réunir tout l'équipage de Next Gen.
Les retrouvailles avec Worf ? Ça passe, ça fait toujours plaisir. Le caméo de Moriarty ? Gratuit et inutile. Geordi ? Il était mentionné plus tôt dans la saison, donc son retour est logique, mais sa caractérisation est, là aussi, inégale, sous le prétexte de "les gens changent avec le temps". Data 3.0 (ou est-ce 4.0, maintenant ?) ? Capillotracté. Riker, qui se porte volontaire pour rester en arrière, est capturé, et confronté à Deanna capturée aussi ? Forcé au possible.
Et la série d'empiler les références, les clins d'œil, les thèmes musicaux, les plans sur tous les vaisseaux de Starfleet présents au musée, de manière souvent erratique et décousue, pour brosser les fans dans le sens du poil, et tenter de faire oublier à ces derniers que la série, qui se veut un thriller conspirationniste nerveux et tendu avec de l'action, passe énormément de temps à parler de paternité, à s'étendre en long, en large et en travers sur les états d'âme de Picard, et à ne jamais tenter de mettre au point un moyen d'identifier ces changelins qui, supposément, ont envahi tout Starfleet.
(par contre, je m'attends à ce que la réplique de Geordi expliquant que toute la flotte de Starfleet doit être réunie au même endroit pour Frontier Day trouve son sens en fin de saison, et fasse partie du plan des changelins...)
(à suivre...)
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I Love my Dad (2022) :
Menteur invétéré et père absent, Chuck (Patton Oswalt) découvre que son fils dépressif et suicidaire, Franklin (James Morosini), qui vit avec sa mère dont il est séparé, l'a bloqué sur les réseaux sociaux et ne répond plus à ses appels. Pour renouer le contact avec lui, Chuck décide alors de créer un profil fictif sur les réseaux, celui de Becca (Claudia Sulewski), et commence alors à échanger des messages avec Franklin... mais celui-ci tombe amoureux de Becca, et la relation échappe rapidement à tout contrôle.
Comédie indépendante inspirée d'événements réels dans la vie de son scénariste/réalisateur, I Love my Dad joue très fortement la carte de l'humour noir et du malaise, ce cringe humor qui consiste à voir jusqu'où le personnage principal va s'embourber, et à s'en moquer.
Un équilibre difficile à trouver, et très subjectif, qui plaira donc différemment à chaque spectateur ; personnellement, j'ai trouvé que le tout virait un peu trop au cringe embarrassant et passif, et manquait un peu de folie, malgré la bonne volonté de tout le monde, et la présence de Rachel Dratch au casting.
Ce n'est pas mauvais, en soi, mais je n'ai pas plus accroché que ça à tout le côté comédie. Le côté émotion, lui, fonctionne mieux, notamment grâce à Patton Oswalt, toujours sincère, mais bon, ça s'arrête là.
D'autres spectateurs apprécieront probablement plus.
2.75/6
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Donjons et Dragons - L'honneur des voleurs (Dungeons & Dragons : Honor Among Thieves - 2023) :
Afin de sauver sa fille (Chloe Coleman) des mains de Forge (Hugh Grant), ancien associé l'ayant trahi et dirigeant désormais la ville de Neverwinter aux côtés de la maléfique sorcière Sofina (Daisy Head), Edgin (Chris Pine), un ménestrel roublard et menteur, sa meilleure amie Holga (Michelle Rodriguez), une barbare en exil, leur compère Simon (Justice Smith), demi-elfe magicien pas très doué, et la jeune Doric (Sophie Ellis), druidesse tieffelinne, tentent de s'introduire dans la ville à l'occasion d'une grande compétition à l'issue incertaine...
C'est amusant, mais je dois dire que je me suis probablement brièvement laissé contaminer par la hype du Web autour de ce reboot de la franchise D&D, une hype promettant une renaissance de la franchise, un blockbuster drôle et pêchu, bref, une vraie bonne expérience mémorable, et un vrai bon film.
Ce que cet Honneur des voleurs est... en partie. Mais je pense aussi que les attentes générales étaient tellement faibles que, finalement, une certaine forme d'indulgence s'est installée dans l'esprit du public, d'autant plus dans celui des fans de Donjons et Dragons qui craignaient encore une fois le pire, et ont été soulagé de voir que ce n'était pas un désastre.
En l'état, je dois cependant avouer que ce D&D est plein de petits défauts qui, cumulés, m'empêchent de dire que c'est un bon film. Les bons points, déjà : la distribution est sympathique et compétente (Hugh Grant en fait trois tonnes, c'est assez amusant), l'esprit de Donjons et Dragons est respecté (peut-être un peu trop çà et là, au point d'avoir parfois l'impression que les scénaristes avaient la checklist du parfait petit rôliste de D&D sous les yeux au moment de l'écriture), les effets spéciaux sont honorables (à certains moments, c'est plus faible, comme lors de l'excellent plan séquence qui suit la fuite de Doric sautant de forme animale en forme animale - l'idée est géniale, le rendu à l'écran des animaux plus inégal), et une fois que la première moitié du film est passée (et avec elle la présentation des personnages, de leurs antécédents, leur rencontre, tout ça), le récit est suffisamment solide pour que l'on ne voie pas le temps passer (si l'on fait exception de la toute fin et de son utilisation télégraphiée au possible de la tablette de résurrection).
Sauf qu'avant cela, il y a la première moitié du film, une première moitié qui n'est pas désastreuse, mais qui est un peu cahotante et mécanique, pas aidée par une bande originale totalement générique de l'un des sbires de Hans Zimmer (et de ses 20 collaborateurs sur le projet), incapable de donner au métrage la moindre identité musicale. Ce n'est qu'à partir de l'arrivée de Regé-Jean Page (qui a bien compris l'essence du paladin dans les JDR, ça fait plaisir ^^) que le film démarre vraiment, même si le personnage repart assez rapidement.
Dans l'ensemble, cependant, en comparaison des précédents films/téléfilms de la franchise, il y a là une vraie montée en niveau et l'on sent clairement que les scénaristes sont des fans de JDR. De là à s'extasier sur ce métrage... non. C'est un blockbuster de fantasy sympathique, mais bourré de petits défauts, comme je le disais, et jamais vraiment aussi drôle qu'il le voudrait (on sourit, mais on ne s'esclaffe pas vraiment lorsque survient un gag ou un trait d'humour).
Bien, mais peut mieux faire.
3.75 + 0.25 pour le dragon obèse qui m'a fait de la peine = un petit 4/6
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Frère des ours (Brother Bear - 2003) :
Parce qu'il a préféré chasser un ours ayant dérobé de la nourriture à sa tribu, Kenai (Joaquin Phoenix) est transformé en ours par les esprits de la forêt, et doit trouver un moyen de rejoindre la montagne sacrée pour tenter de renverser le sort. Mais en chemin, il croise le chemin de Koda (Jeremy Suarez), un jeune ourson séparé de sa mère, au contact duquel il va acquérir un nouveau respect pour la vie sauvage...
Un Disney de la période creuse, visuellement plutôt joli (les couleurs, les décors, les effets visuels) et assez bien animé, mais narrativement assez convenu et peu engageant.
Scénaristiquement, ce n'est pas mauvais, loin de là, mais l'humour canadien des caribous est très quelconque, et ça manque peut-être d'implication émotionnelle... d'autant que le tout n'est franchement pas aidé par les chansons de Phil Collins, insipides, génériques, pop et quasiment hors-sujet d'un point de vue sonore (la chanson d'ouverture interprétée par Tina Turner, les divers montages musicalement datés).
Un Disney très mineur, donc, qui ponctuellement est à la limite de donner des leçons maladroites (encore une fois, les paroles des chansons de Collins n'aident pas) et qui ne vaut vraiment que pour ses visuels.
2.75/6
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Kings of Coke (2022) :
Un documentaire Sky/Crave intéressant qui revient sur l'histoire du West End Gang, un réseau de criminels canadiens d'origine irlandaise qui a fait de Montréal, dans les années 80-90, la plaque tournante du trafic de drogues pour toute l'Amérique du Nord.
Le métrage retrace ainsi tout l'historique du milieu criminel de Montréal, de ses différents clans, de ses particularités, et de comment, sous l'influence du West End Gang, la criminalité locale est passée du braquage de banque (une spécialité locale) au trafic international de cocaïne.
Le tout au travers de nombreuses images d'archive, de témoignages de policiers et de journalistes qui reviennent sur cette période trouble de la ville, et sur la façon dont l'assassinat d'un avocat véreux, qui défendait les criminels de toutes les bandes, a fini par mener plus ou moins directement à la chute du réseau, et à la révélation d'une corruption institutionnalisée, jusqu'aux plus hauts niveaux de la Gendarmerie.
Je n'avais aucune attente particulière, et puis finalement, je me suis laissé prendre au jeu de ce documentaire qui m'a appris beaucoup de choses, et a bousculé quelques-unes de mes idées reçues à propos de Montréal.
4.25/6
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Opération Fortune - Ruse de Guerre (2023) :
Parce qu'une technologie d'intelligence artificielle dangereuse a été dérobée et est sur le point d'être vendue par l'intermédiaire de Greg Simmonds (Hugh Grant), traficant d'armes flamboyant, le gouvernement anglais recrute Nathan (Cary Elwes), responsable de l'équipe d'Orson Fortune (Jason Statham), un agent indépendant aux méthodes peu orthodoxes. Ensemble, ils recrutent une équipe de spécialistes (Aubrey Plaza, Bugzy Malone) ainsi qu'un acterur hollywoodien (Josh Harnett), dont Simmonds est le plus grand fan, et ils vont tenter d'empêcher la transaction, malgré les efforts d'une autre équipe de mercenaires...
Un film d'action signé Guy Ritchie, façon Mission Impossible à l'anglaise, et qui se regarde tranquillement, à défaut de réellement marquer les esprits : c'est plus décontracté et flegmatique que la franchise de Tom Cruise ou que les James Bond récents, ça explose un peu mais pas trop, c'est relativement rythmé, et tout le monde tient bien son rôle (léger bémol sur Bugzy Malone, pas très marquant, et sur Peter Fernandino, au personnage sous-développé)...
Mais ça s'arrête là : il n'y a rien ici que l'on n'ait déjà vu ailleurs, l'écriture est parfois un peu légère, et si Ritchie parvient à dynamiser tout ça par sa mise en scène et son montage, ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste.
3.75/6
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Décidément, je ne me ferai jamais aux diffusions hachées des séries jeunesse, et à leurs saisons découpées en deux ou quatre blocs d'épisodes : alors que je pensais avoir affaire, fin 2021, à une première saison de Star Trek Prodigy en 2 blocs de 5 épisodes, voilà que la suite de la saison 1 a débarqué en fin d'année 2022, pour dix autres épisodes...
Star Trek Prodigy, saison 1b - 1x11-20 (2023) :
Désormais à bord du Protostar et guidé par l'hologramme de Janeway, le groupe de Dal et de ses amis tente de faire honneur à l'esprit de Starfleet en aidant les planètes dans le besoin et en se rapprochant de l'espace fédéral. Ailleurs, c'est l'Amirale Janeway qui tente de retrouver le vaisseau, et son capitaine, Chakotay.
À la fin de ce que je pensais être l'intégralité de la saison 1 de Prodigy, je conservais un avis mitigé sur le programme. Positif, mais mitigé, après des débuts n'ayant de Star Trek que le nom, des personnages esthétiquement assez laids, et un mélange un peu bancal de fanservice dont le public cible n'était pas très clair.
Pourtant, une mise en avant des valeurs de Starfleet, l'unité de la bande des jeunes protagonistes et la présence de Janeway apportaient un petit plus agréable à la série, le faisant progressivement évoluer dans une direction plus Trek... qui se confirme dans cette deuxième demi-saison.
Une deuxième demi-saison qui continue de mélanger la formation de la bande de Dal à une progression de l'intrigue globale, bon gré mal gré : ici, c'est en faisant plus de place à l'enquête de Janeway et de son équipage, à bord du Dauntless, que le show trouve ses marques, et inscrit une intrigue de fond sur la durée de ces dix épisodes.
Ce n'est pas toujours d'une subtilité d'écriture confondante (on reste dans une série pour enfants, avec ses grosses ficelles bien pratiques comme le virus empêchant le Protostar de communiquer avec qui que ce soit, ou des coïncidences un peu trop faciles qui font que tout le monde se croise constamment), mais ça fonctionne globalement, et cela mène à un grand final très spectaculaire durant lequel une flotte de Starfleet est engagée dans une bataille improbable.
On peut aussi citer une visite d'un Cube Borg à l'ancienne, qui parvient à rendre un peu de menace au Collectif, un épisode façon "culte du cargo" durant lequel l'équipage rencontre un peuple s'étant modelé de manière très approximative sur Kirk, Spock et compagnie, le passage éclair d'Okona (doublé par Billy Campbell), un épisode consacré aux origines de chacun, une visite dans un holodeck qui (forcément) ne fonctionne pas bien, un échange de corps entre Dal et l'Amiral Janeway...
Il y a du bon, dans cette demi-saison, et il y a aussi du plus approximatif, comme toute cette rédemption du Diviner amnésique, le heel turn de la "Trill" de l'équipage de Janeway, ou encore la résolution un peu maladroite, avec son ellipse d'un mois qui résoud tout hors-champ.
Reste que finalement, ça fonctionne assez bien, tout ça, notamment sur le plan de l'émotion et du capital-sympathie de tout ce petit monde. Cela n'enlève pas les problèmes de public visé, de décisions créatives discutables (je ne suis pas du tout fan de l'évolution de Murf) ou de fanservice abusif, mais ça les atténue suffisamment pour que de "mitigé positif", je passe à un avis "positif". En attendant la suite...
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