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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""the good place""

QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Andor, saison 1 - première partie (2022)

Publié le 21 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Star Wars, Critiques éclair, USA, Disney, Review, Drame, Les bilans de Lurdo

Au premier abord, difficile de voire l'intérêt d'Andor, série en 12 épisodes de 40-60 minutes consacrée à Cassian Andor (le Han Solo du pauvre de Rogue One), diffusée sur Disney + depuis septembre dernier : après tout, si Rogue One avait reçu un accueil public et critique honorable (principalement sur la force de ses visuels, et sur une certaine scène mémorable à la toute fin), sa genèse compliquée et les innombrables remontages étaient évidents au visionnage du métrage, avec ses personnages sous-développés et transparents, et son script inutilement brouillon.

Mais non, la magie du révisionnisme Web est passée par là, et à en croire Internet, Rogue One serait un classique mécompris, et le meilleur Star Wars depuis l'Empire Contre-attaque (j'ai déjà dit tout le mal que je pensais de cette formule facile et dépourvue de sens). Et bien naturellement, Andor est, au terme de sa première saison, désormais considérée comme la meilleure série Star Wars de tous les temps, voire même la meilleure œuvre Star Wars de tous les temps, car sombre, adulte et profonde.

*soupir*

Andor, saison 1 - première partie (1x01-06 - 2022) :

Le parcours de Cassian Andor (Diego Luna), un voleur qui, progressivement, en vient à rejoindre la résistance contre l'Empire galactique, et à se trouver par là-même une conscience...

Si je soupire à ce point, c'est parce que je ne peux m'empêcher de penser que tous ceux qui se sont à ce point convertis à l'autel d'Andor pour son traitement plus réaliste, sombre et désabusé, qui ferait de la série la meilleure œuvre SW de tous les temps, oublient souvent aussi que la franchise Star Wars est, à la base, un space opera délibérément fantastique, simple et pulp, accessible à tous les publics. Ce qui n'est clairement pas le cas d'Andor.

Oui, il y a de la place pour toutes les interprétations de l'univers SW, y compris les plus délibérément sombres et cyniques, mais se plaindre (comme on le voit souvent) que la franchise repose trop sur les Jedis ou les Skywalker, qu'elle est trop enfantine, et acclamer plus que de mesure les œuvres qui en cassent les codes (voir aussi The Last Jedi), reviendrait à se plaindre que la franchise Star Trek se concentre trop sur la Fédération et sur Starfleet : c'est passer totalement à côté du sujet de base.

Et si je soupire, aussi, c'est qu'au terme des six premiers épisodes d'Andor, je m'ennuie toujours ferme. De manière assez prévisible, Andor se prend très au sérieux sous la plume de Tony Gilroy, déjà responsable des réécritures de Rogue One, et nous présente une dystopie administrative où, loin de la Force, des Jedis et des Siths, l'Empire écrase le citoyen lambda sous son autorité, et le pousse à magouiller pour tenter de survivre.

Ce qui en passionnera certains, je n'en doute pas. Mais pour le moment, entre le manque cruel de présence de Cassian Andor (pas aidé par des flashbacks inutiles en mode tribu sauvage dans la jungle, à deux doigts du cliché honteux - clichés que l'on retrouve dans les costumes peu inspirés de la tribu des Dhanis), le rythme nonchalant, l'identité musicale inexistante, et les personnages secondaires assez quelconques (je vois tout le monde s'ébaubir devant "un développement lent et puissant de personnages attachants", permettez-moi de rire un peu, pour l'instant, tant tout est très balisé - y compris dans ses quotas), le programme me laisse totalement de marbre.

Tout au plus, je reconnais que ça commence un peu à décoller, avec un épisode 6 qui reste en demi-teinte : après de longs épisodes de mise en place, la série déclenche enfin son casse improbable (encore un, décidément) pour aller dérober la paie remisée dans une base impériale. 

Il était temps, honnêtement : les trois premiers épisodes visaient à détailler, sans réelles conséquences pour le moment, le monde et l'entourage de Cassian (souvent dans ses moindres détails, une tendance que l'on retrouve dans toute la série, qui aime s'attarder sur le quotidien générique et pas très captivant de ses personnages secondaires : la vie de famille difficile de Mon Mothma, la mère juive de Syril Karn, les tracasseries administratives de l'Empire...) ; les trois suivants, eux, menaient à ce casse. Un casse manquant étrangement de rythme et d'énergie (un problème récurrent des rares scènes d'action de la série, et dont je ne sais s'il provient de l'écriture, de la mise en scène académique ou de la réalisation un peu raide), mais s'énervant un peu sur la fin, ce qui est toujours une bonne chose.

Après... encore une fois, pour l'instant, à mi-saison, si la réalisation sobre, les décors évitant au maximum le numérique et le fond vert, et la distribution toujours juste d'Andor sont louables, la série ne suscite qu'une bonne grosse indifférence chez moi et chez les personnes avec qui j'ai regardé le programme.

Loin de l'enthousiasme débridé du Web (cela dit, maintenant, on est habitué aux réactions de l'Internet, où tout est soit une sombre bouse, soit un chef d'œuvre intemporel, et où toute nuance est interdite), je ne peux qu'espérer que les six derniers épisodes de la série dépotent sérieusement, pour justifier la réputation démesurée du show.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo : Perdus dans l'espace, saison 3 - première partie (2021)

Publié le 17 Juin 2023 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Télévision, Review, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Science Fiction, Science-Fiction, Jeunesse, USA, Lost in Space

À ma grande surprise, la saison 2 de Perdus dans l'espace (diffusée en 2019 et chroniquée ici et ici) avait su "remonter la pente" et se dégager de l'écriture maladroite et faiblarde de ses showrunners (par ailleurs responsables de chefs d'œuvre cinématographiques comme Morbius, Power Rangers, Dracula Untold, Le Dernier chasseur de sorcières ou encore Gods of Egypt) pour proposer quelque chose de sympatoche, principalement grâce à sa distribution et ses effets spéciaux, et ce en dépit de ses faiblesses d'écriture évidentes.

En 2021, après deux ans d'absence, la série est revenue sur Netflix pour une ultime saison raccourcie de 8 épisodes d'une heure à peine, pour apporter une conclusion aux aventures de la famille Robinson...

Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - première partie :

- 3x01 - Three Little Birds : installés depuis un an sur la planète en orbite de laquelle se trouve le Fortune, les jeunes Robinson et tous les autres enfants du Jupiter tentent de trouver suffisamment de titane pour réparer leur vaisseau et repartir, malgré la menace constante d'astéroïdes tueurs. À l'autre bout de la galaxie, l'équipage du Resolute tente de réparer ses vaisseaux tout en évitant les robots meurtriers...

Et comme l'exige la tradition, voici le premier épisode de la saison, avec les showrunners à l'écriture... et c'est vraiment peu engageant : le générique est absent, l'exposition est ultra-balourde et laborieuse (cela fait un an que les adultes survivent et échappent aux robots, mais John leur réexplique tout comme si c'était la première fois... et les colons parviennent encore à se faire tuer bêtement), il y a plein de raccourcis abusifs (le retour de Smith est catapulté, le robot qui trouve la ville de ses créateurs à quelques centaines de mètres à peine de la colonie des ados - qui n'ont apparemment jamais pris la peine d'explorer leur planète en une année), plein de problèmes de logique (les astéroïdes qui "se désintègrent très haut dans l'atmosphère"... alors qu'on nous explique à un autre moment qu'il n'y a plus d'atmosphère à cette altitude), et surtout une séparation adultes/adolescents qui transforme la moitié du show en un teen drama CW (avec disputes, triangle amoureux, et une Penny à baffer) et l'autre en quelque chose de déprimant et de mollasson.

Pour l'instant, ça commence assez mal. Mais visuellement, c'est toujours joli.

- 3x02 - Contact : guidés par le Robot, Will, Penny et Smith découvrent les ruines de la race qui a créé ses semblables mécaniques ; ailleurs, John, Maureen et Don tentent de retrouver les restes de SAR, mais découvrent à sa place un Scarecrow intact, qui leur permet de communiquer avec leurs enfants. Judy, elle, parvient à retrouver son père biologique... 

Un peu meilleur, sans être exceptionnel. La manière dont Smith est gérée par les scénaristes est discutable, Penny et son mec, c'est imbuvable, et honnêtement, Judy qui trouve son père cryogénisé, et qui manque de le tuer en s'empressant de le décryogéniser à l'arrache, sans hésiter un seul instant, mouais... Mais le reste avance plutôt bien, et surtout, les effets spéciaux sont, une fois de plus, excellents, comme lors du passage de Judy et son père en buggy à la surface de la planète, avec les astéroïdes qui les poursuivent, etc.

Ça fait donc illusion, les retrouvailles virtuelles entre les Robinson fonctionnent assez bien, et le personnage de Grant Kelly, le père de Judy, pourrait apporter des éléments intéressants, s'il est bien traité.

- 3x03 - The New Guy : tandis que Grant découvre la colonie des enfants, il doit prendre les commandes du Jupiter pour traverser en urgence le champ d'astéroïdes ; Will explore la ville souterraine des créateurs des robots ; de leur côté, les parents tentent de dérober le moteur du vaisseau des robots, avec l'aide de Scarecrow...

Un épisode assez long, pas désagréable, même si pas aidé par une écriture inégale : Judy et son père qui ouvrent l'épisode en mode "ah, c'était spectaculaire, cette chute libre que nous venons de faire hors-champ, entre les deux épisodes", ça fait un peu "la scène a été coupée au dernier moment, on n'a plus de budget, tentons de sauver les meubles" ; Will Robinson qui explore la ville, et touche à tout sans précautions, menaçant de faire effondrer la grotte, c'est agaçant ; et la remise en place de Grant, remplacé par l'auto-pilotage par une Judy inflexible, mouais.

Ce qui n'aide pas, c'est que l'actrice interprétant Judy a tendance à être un peu trop stoïque et raide dans son interprétation, pour ne pas dire impassible, au point de sous-jouer. Mais bon, dans l'ensemble, ça se regarde tout de même, et on ne pourra pas reprocher au programme de faire du surplace.

- 304 - Nothing Left Behind : parce que les robots ont localisé le groupe des adultes en torturant Scarecrow, ces derniers doivent détruire toute trace d'Alpha Centauri, et se résigner à leur sort funeste ; mais le Jupiter des enfants Robinson arrive in extremis pour les sauver...

Un épisode de 35 minutes à peine, mais qui trouve le temps de rallonger la sauce en plaçant le générique dans son intégralité (alors que l'épisode précédent n'avait qu'un carton-titre), et qui enchaîne les rebondissements catapultés, suffisamment nerveux pour que le spectateur n'ait pas trop le temps d'y réfléchir.

On peut notamment trouver assez faiblard le plan global des adultes (se résigner et mourir, en gros) ; l'absence totale de tension ou de suspense alors que les robots sont sur le point de passer à l'abordage, et que les adultes et les enfants passent cinq bonnes minutes à fêter leurs retrouvailles, à se parler, etc ; ou encore la résolution qui arrive comme un cheveu sur la soupe, lorsque Will, par la plus grande des coïncidences, parvient à déconnecter à distance les robots qui les attaquent en diffusant au hasard, depuis son vaisseau, l'un des sons enregistrés dans la ville souterraine (comment tout cela peut fonctionner d'un point de vue physique ? Pas le temps de réfléchir, on passe à autre chose !).

Et le tout de se terminer par encore un nouveau crash du Jupiter, qui décidément, aura passé son temps à se planter en beauté.

(à suivre...)

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x07-09 (2023)

Publié le 12 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds, Lower Decks

Après un premier trio d'épisodes inégaux, et trois autres qui redonnaient un peu de poil de la bête au programme - sans être forcément exceptionnels ou parfaits - , la saison 2 de SNW continue son petit bonhomme de chemin, avec trois nouveaux épisodes, dont deux... assez spéciaux.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x07 - Those Old Scientists : Alors que Mariner, Boimler et leurs collègues du Cerritos étudient un portail temporel, ce dernier se retrouve propulsé un siècle plus tôt, à bord de l'Enterprise de Pike, qui est confronté à des Orions belliqueux...

Un bon vieil épisode crossover à base de voyage temporel, dans la droite lignée de Trials and Tribble-ations de DS9, mais qui mêle ici la série animée Lower Decks, avec ses personnages frénétiques, parfois criards, et dont le fanservice et les références méta sont comme une seconde nature, et SNW, avec son style rétro et décontracté... et ça marche, je dois dire.

Passée une intro animée à l'écriture un peu faible (on sent que les scénaristes ne voulaient pas assommer les spectateurs de SNW, pas forcément spectateurs de LD, avec le style particulier et frontal de la série animée), je dois dire que le tout fonctionne plutôt bien, avec un Jack Quaid qui reprend son rôle de Boimler et parvient, malgré un physique moins chétif et maladif, à donner corps au personnage IRL.

Ses interactions avec les membres d'équipage de SNW sont amusantes (certaines sont même intrigantes, comme le dialogue avec Pelia), les références et sous-entendus canoniques ne sont pas trop appuyés, et même quand Tawny Newsome/Mariner le rejoint, forcément plus rentre-dedans et polarisante, l'épisode parvient tout de même à conserver un équilibre entre les deux styles d'humour et de programme.

Dans l'ensemble, c'était donc très agréable à suivre, avec un propos sur "rencontrer ses héros... bonne chose ou mauvaise chose ?", un scénario qui sait laisser de la place à tous les personnages, et un ton décontracté qui fait du bien.

- 2x08 - Under the Cloak of War : Lorsqu'un VIP monte à bord, la situation se tend pour M'Benga, Chapel et Ortegas. En effet, le passager est un ancien criminel de guerre klingon repenti, désormais ambassadeur de la Fédération, et que les vétérans connaissent de réputation... mais aussi pour l'avoir rencontré.

Un épisode bien plus sérieux et dramatique que le précédent, avec une méditation sur la guerre, le pardon, le mensonge, le sacrifice, le traumatisme des vétérans, etc, qui n'est pas sans rappeler des récits similaires à l'époque de Deep Space Nine.

Et ça fonctionne assez bien, même si l'on ne rigole pas du tout : Babs Olusanmokun est excellent dans son rôle d'ancien commando reconverti dans la médecine, et il porte cet épisode sur ses épaules sans jamais trop en faire.

On pourra cependant regretter que la toute fin de l'épisode soit un peu précipitée, ce qui affaiblit d'autant l'ambiguïté du geste de M'Benga et de l'arc de son personnage... peut-être si le scénario avait été monté "à rebours", avec cette scène finale en ouverture, et le reste du récit en flashback d'un M'benga racontant tout à Pike... en l'état, la fin n'est que peu satisfaisante, voire même est frustrante.

- 2x09 - Subspace Rhapsody :

Lorsqu'une expérience d'Uhura et de Spock sur un repli subspatial inhabituel échoue, tout l'équipage de l'Enterprise découvre qu'il a tendance à exprimer ses émotions les plus fortes en chansons... ce qui pose bien des problèmes, surtout quand la situation se propage au reste de la flotte, et aux Klingons tout proches.

Avant-dernier épisode de la saison, et voilà le fameux épisode musical, dans la droite lignée de Xena, Buffy et compagnie : un prétexte scénaristique assez léger au programme, pour une suite de chansons forcément inégales, mais globalement satisfaisantes, notamment parce qu'elles n'oublient pas de développer les personnages et leurs relations.

Après, si ce Subspace Rhapsody est très sympathique, voire même plutôt ludique (quelques clins d'œil ici ou là à d'autres "épisodes musicaux", le grand numéro final, le passage des Klingons), ce n'est pas parfait : on pourra regretter que la production ait eu la main lourde sur l'auto-tuning, perceptible dès le premier numéro musical, que les chansons plus sérieuses soient probablement un peu trop longues pour leur propre bien, et que le numéro klingon, bien qu'hilarant, bascule un peu trop dans la parodie pour être vraiment à sa place.

Une question de dosage, en somme, mais dans le grand classement des épisodes musicaux, finalement, ce Star Trek s'en sort bien, et l'on passe un assez bon moment.

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who, saison 12 - première partie (2020)

Publié le 1 Mars 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Histoire, Review, Science-Fiction, Télévision, UK, Who

Compagnons inégalement développés, Docteur sans réelle personnalité, épisodes génériques et moralisateurs, aucune véritable direction : la saison 11 de Doctor Who, première année de Chris Chibnall aux commandes, m'avait déplu à un point tel que j'avais fini par jeter l'éponge et par délaisser l'épisode spécial du Nouvel An 2019, ne finissant par le regarder que six mois plus tard, sans grande motivation.

Mais je ne suis pas du genre à désespérer, et j'ai donc attaqué cette saison 12 avec des espérances minimes, peu motivé par cette affiche arc-en-ciel aux intentions clairement inclusives et woke, comme si c'était là le problème de la série dans cette incarnation (ou dans ses incarnations préalables, d'ailleurs)...

Doctor Who, saison 12 - première partie (2020) :

- 12x01-02 - Spyfall : Le Docteur (Jodie Whittaker) et ses compagnons Graham O'Brien (Bradley Walsh), Ryan Sinclair (Tosin Cole) et Yasmin Khan (Mandip Gill), sont recrutés par le MI6 pour enquêter sur une série de meurtres étranges liés à Daniel Barton (Lenny Henry), patron d'un grand moteur de recherche. Afin de les assister, ils recrutent les services de O (Sacha Dhawan), un agent spécialisé dans la surveillance des formes de vie extraterrestres...

Ça commence mal, tout ça. Un double épisode signé Chris Chibnall qui fait illusion durant sa première moitié de mise en place, mais qui s'écroule dès le second épisode : aussitôt, le script semble décousu, sous-développé et brouillon à de nombreux niveaux, on a l'impression d'avoir sous les yeux des embryons d'idées de trois ou quatre épisodes différents, combinés en un seul récit ; les personnages historiques sont sous-exploités, et surtout, plus gênant, il y a Sacha Dhawan.

Un Sacha Dhawan qui m'avait déjà moyennement convaincu dans Iron Fist, et qui là, cabotine encore plus que John Simm à l'époque Tennant, sans en avoir nécessairement le charisme ou la maîtrise.

Une reprise assez bof, donc, pour le moment, même si ça a le mérite de lancer une piste pour la saison.

- 12x03 - Orphan 55 : L'équipe du Docteur se rend dans un spa extraterrestre isolé du reste de la planète Orphan 55, et des créatures sanguinaires qui la peuplent... jusqu'au moment où ces créatures prennent d'assaut le spa et ses clients.

Là, je vais être encore plus clair : ce n'était pas bon. On retombe dans les problèmes récurrents de l'ère Chibnall, à savoir des personnages secondaires beaucoup trop nombreux, transparents, inutiles et souvent agaçants ; un script à la fois prévisible au possible et pas très rigoureux ; une Yaz inutile ; et une leçon de morale finale qui a la finesse d'un tractopelle sans conducteur.

Bref, cette douzième saison ne s'annonce pas sous de très bons augures.

- 12x04 - Nikola Tesla's Night of Terror : En 1903, Nikola Tesla (Goran Višnjić) se trouve embarqué dans une aventure improbable lorsqu'il devient la cible de la Reine des Skithras, dont le vaisseau endommagé survole, invisible, le laboratoire du savant...

Arf. Tesla. J'avoue que j'en ai un peu ras-le-bol de l'exploitation et de la récupération du personnage par certains scénaristes sans inspiration, et pa des franges pseudoscientifiques et conspirationnistes, qui le déifient à grand renforts de fake news à gogo, donc ça ne me donnait pas envie de regarder ce quatrième épisode...

Un épisode à nouveau gentiment brouillon et décousu... et surtout très peu passionnant. Du Docteur Who pseudo-historique sans le fun ni la rigueur de l'écriture, et avec de méchants aliens en carton, filmés avec les pieds pour cacher l'absence de budget (franchement, la Reine scorpion, c'était du niveau de Rita Repulsa).

(quant à la musique, disons qu'elle était particulièrement médiocre)

- 12x05 - Fugitive of the Judoon : Les Judoons débarquent sur Terre, à Gloucester, à la recherche d'une fugitive, Ruth (Jo Martin), pourtant d'apparence totalement humaine. Pendant ce temps, les compagnons du Docteur sont téléportés à bord du vaisseau du Capitaine Jack (John Barrowman), qui les avertit d'un danger imminent...

Han, un épisode réussi de l'ère Chibnall, je n'y croyais plus.

En même temps, quand on sait garder le secret sur certains rebondissements des plus étonnants - le retour du Capitaine Jack ! - ou que l'on décide de partir dans une direction inédite (un autre Docteur féminin !), ça donne tout de suite envie de voir la suite.

Bon, il y a toujours un petit ventre mou aux alentours de la visite du phare, et on sent bien grincer les rouages de la mise en place de l'arc global, mais c'était assez sympathique à suivre, je dois dire.

La seule véritable question, c'est : est-ce que Chibnall, qui a co-écrit cet épisode, sait où il va, et a préparé en amont des réponses à toutes les questions qu'il pose ici ? Difficile à dire.

Va-t-il nous faire une histoire d'univers parallèle, façon Crisis on Infinite Earths, pour expliquer tout ça, ou va-t-il opter pour une réécriture féministe complète de l'histoire du Docteur, comme on le murmure dans les milieux autorisés ?

Wait and see... en tout cas, l'intérêt de cette demi-saison remonte bien avec cet épisode, et c'est tant mieux.

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Les bilans de Lurdo : Code Quantum, saison 1 - suite et fin (2023)

Publié le 18 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, NBC, Histoire, Fantastique, Romance, Quantum

Avec ses huit premiers épisodes diffusés en 2022, cette réquelle de la série Code Quantum, confiée à Martin Gero, ne parvenait pas totalement à convaincre, apparaissant souvent comme une version light de la série originale, sans le charme, l'énergie ou l'identité propres au programme de Bellisario.

Néanmoins, le programme était tout à fait honorable, en soi, et laissait augurer d'un développement intéressant de l'univers sur la durée. Reste à voir si ce développement a eu lieu, avec les dix derniers épisodes de la première saison, diffusés à partir du mois de janvier...

Code Quantum, saison 1 - suite et fin (1x09-18 - 2023) :

L'équipe du projet Quantum Leap continue de tenter de ramener Ben à son époque, tout en contrant les efforts du mystérieux Leaper X...

Et je vais tout de suite apporter une réponse à cette interrogation : non, je n'ai pas été particulièrement convaincu par l'évolution du programme dans cette seconde moitié de saison.

Non seulement car les points faibles de la première partie sont toujours présents (j'ai toujours du mal avec le focus appouyé sur ce couple qui ne me convainc toujours que partiellement), mais aussi parce qu'à plusieurs reprises, la série semble ravie de faire du surplace, avec des épisodes filler pas franchement indispensable ou marquants.

Certes, le remplissage est un peu le lot de toute série de network dont les saisons doivent durer plus de 13 épisodes, mais tout de même. Entre l'épisode 10, "Paging Dr. Song" qui voit Ben jongler entre plusieurs patients dans un hôpital (ça aurait pu être un épisode de Grey's Anatomy ou d'Urgences, honnêtement), le 12, "Let Them Play" qui met les pieds dans le plat et devient un plaidoyer pour la cause des adolescent(e)s transgenres dans le sport (un épisode ultra-engagé, dont les intentions sont louables, mais dont l'exécution est balourde, didactique et donneuse de leçons au possible), le 13, "Family Style" où Ben doit aider une famille indienne à sauver son restaurant (à part pour remplir un peu le quota diversité ethnique, pas grand intérêt) ou encore le 15, "Ben Song for the Defense", un legal drama basique au possible qui place Ben dans la peau d'une avocate lesbienne et dénonce (un peu) les injustices et la corruption du système judiciaire américain vis-à-vis des latinos, ça ne vole pas très haut, ça ressemble souvent à du meublage, et ça se regarde passivement, sans parvenir à susciter la curiosité.

Encore une fois, pas surprenant, et même dans la série originale, il y avait de ces épisodes insipides, uniquement là pour faire du chiffre. Mais le charme et l'excentricité de la série de Bellisario faisait que l'on restait intéressé, même lors des moments les plus quelconques.

Et ce n'est pas comme si CQ 2022 ne pouvait pas jouer avec les codes et produire des épisodes intéressants : l'épisode de reprise, "Fellow Travelers" est une enquête policière dans laquelle Ben est le garde du corps d'une chanteuse interprétée par Deborah Ann Woll ; l'épisode 11, "Leap. Die. Repeat." est un mélange assumé de Roshomon, de Edge of Tomorrow et d'Un Jour sans fin, dans lequel l'explosion d'un réacteur nucléaire amène Ben à sauter successivement dans le corps de toutes les personnes présentes, jusqu'à trouver le saboteur ; l'épisode 14, "S.O.S." place Ben dans la peau d'un officier de la navy devant composer avec un sous-marin en perdition, un capitaine bipolaire, et un premier officier (Brandon Routh) qui s'avère être le père d'Addison ; et la dernière ligne droite de la saison, à partir de l'épisode 16, "Ben, Interrupted" (dans un hôpital psychiatrique des années 50), confronte Ben à Martinez, le leaper maléfique qui lui fait concurrence, à travers les sauts et les époques.

D'ailleurs, parlons-en (attention SPOILERS), de cette intrigue de fond, une intrigue un peu brouillonne et clairement pensée pour être bouclée à la fin de la saison, au cas où la série ne serait pas renouvelée (d'où le cliffhanger de fin du series finale, pouvant être bricolé à volonté à postérior) : très inspirés par Terminator (au point de citer le film et d'intituler le finale "Judgment Day"), ils postulent que dans un futur apocalyptique, le gouvernment blâme le projet Quantum Leap pour tous les problèmes de la Terre, et décide d'envoyer Martinez dans le passé pour éradiquer le projet en tuant non pas Ben, mais Addison, sensée être la leapeuse originale. On se retrouve donc avec un schéma familier de Ben qui vient du futur pour empêcher une femme d'être tuée par un assassin venu du passé, blablabla, coucou James Cameron.

Sauf qu'en réalité, en compliquant inutilement le fond du projet Quantum, en le rationalisant (là où la version Bellisario était plus religieuse dans son approche, assimilant, sans le confirmer, Sam à un ange gardien luttant contre le mal)... et bien ça devient moins intéressant, et plus classique.

Une histoire de voyage temporel lambda, avec lignes temporelles divergentes, qui souffre de son écriture globale parfois trop mélodramatique et clichée (et puis je ne peux m'empêcher de trouver leur Ziggy un peu trop omniscient), et en tout cas jamais suffisamment maîtrisée ou compétente pour vraiment transcender ce postulat de base et cette mythologie moins intrigante.

Après... ça reste une série formatée qui fait illusion le temps de 42 minutes d'épisode grâce à son respect pour le matériau original. Du moins, pour l'instant. Seulement voilà, la saison 2 devra produire 22 épisodes, et faire sans le mystère du Leaper X maléfique. Ce qui devrait compliquer nettement les choses, d'autant que Scott Bakula a fait savoir qu'il n'était pas non plus très chaud pour faire un caméo dans le reboot de la série.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Monarch - Legacy of Monsters, saison 1 (2023)

Publié le 22 Mars 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Monsterverse, Review, USA, Apple, Télévision, Romance

Série prenant place dans la continuité de Godzilla (2014) et liée au reste des films du Monsterverse (Kong : Skull Island, King of the Monsters, Godzilla vs Kong ainsi que la série animée Skull Island), Monarch est un programme Apple TV + en 10 épisodes d'une heure, confiée à Chris Black (un scénariste vétéran du petit écran, depuis Poltergeist jusqu'à Severance en passant par du Star Trek, Xena, Reaper ou encore Desperate Housewives) et Matt Fraction (scénariste de comics dont le travail a notamment été adapté par Disney pour la série Hawkeye).

Au programme, les origines du groupe Monarch, un peu de monstres, et beaucoup de drama familial pas forcément toujours très captivant...

Monarch - Legacy of Monsters, saison 1 (2023) :

Dans les années 1950, Bill Randa (Anders Holm), cryptozoologue, et Keiko Miura (Mari Yamamoto), une scientifique, allient leurs forces avec Lee Shaw (Wyatt Russell), un militaire, pour créer Monarch, et traquer le phénomène kaiju partout dans le monde. En 2015, un an après le retour de Godzilla, Cate Randa (Anna Sawai), institutrice de San Francisco traumatisé par cette catastrophe, part à la recherche de son père, Hiroshi (Takehiro Hira), employé de Monarch qui menait une double vie, et, traquée par Monarch, elle se découvre un demi-frère, Kentaro (Ren Watabe), ainsi qu'une nouvelle amie, May (Kiersey Clemons)...

Ce qu'on peut dire de la série, déjà, c'est que a) le budget est présent, merci Apple, et b), le titre ne ment pas sur la marchandise : "L'héritage des monstres" parle bien des conséquences psychologiques et humaines de la présence des kaijus, de la genèse de Monarch, et des traumatismes générationnels provoqués par tout ça (si l'on voulait être charitable, l'on pourrait même pousser la métaphore plus loin en parlant de métaphore "monstre"/"père indigne", et des conséquences sur les héritiers de ce dernier, mais bon...), etc.

Le problème, en fait, c'est que tout cela divise la série en deux chronologies distinctes : les années 50, centrées sur un trio plutôt sympathique de personnages adultes et professionnels, et qui relate les origines de Monarch... et l'année 2015, centrée sur un trio de jeunes assez agaçants, en colère, raides, et gentiment clichés (la caractérisation est assez médiocre, et ces acteurs trentenaires qui agissent tous comme des post-ados rebelles et immatures ont tendance à énerver). 

Deux époques qui sont liées par les monstres et par le personnage de Shaw (Wyatt Russell/Kurt Russell), qui est heureusement là pour donner un peu de charisme et de gravitas à tout ça, malgré les errances du scénario.

Des errances qui, de manière assez amusantes, touchent quasi-exclusivement le présent : l'écriture nous y présente constamment Monarch comme une organisation incompétente, amateure, et antipathique ; échoue à rendre sympathique ou attachante la jeune génération (je ne sais pas qui a eu l'idée de mettre en place un pseudo-triangle amoureux entre Kentaro, May et Cate, mais il y a là de quoi sérieusement se facepalmer) ; tente de faire passer Kurt Russell pour un semi-méchant le temps d'un épisode ou deux ;  télégraphie un peu trop tous les rebondissements de sa fin de saison ; rend les choses "trop faciles" à ses protagonistes (surtout vers la fin, comme si les scénaristes se sentaient obligés d'accélérer et de survoler les péripéties pour tout boucler à temps) ; et à chaque fois qu'elle commence enfin à créer une dynamique, un élan narratif, décide systématiquement de freiner des quatre fers pour du mélodrame familial, ou pour un épisode presque tout entier consacré à May (aïe).

Heureusement que Kurt Russell est là pour ancrer le tout dans quelque chose de plus intéressant, et aussi de plus émouvant, comme lorsqu'il retrouve Keiko (excellente Mari Yamamoto) en fin de saison.

Mais trop souvent, Monarch est malheureusement fidèle aux films de kaijus dont il est l'extension (en l'occurrence, le Monsterverse à l'américaine) : tant qu'il s'intéresse aux monstres et à l'univers qui les entoure, le programme est intéressant. Dès qu'il se concentre sur les humains, leurs relations, leurs traumatismes et leurs péripéties, il se prend les pieds dans le tapis et ennuie plus qu'il ne convainc.

Ce n'est pas inintéressant, notamment lorsque le tout creuse les origines de Monarch et ce qui y est lié, et le budget conséquent fait que le tout n'est pas désagréable à regarder, mais je dois bien avouer que, lassé par tous ces personnages immatures et imbuvables qui occupent une bonne moitié de la série, j'ai mis le visionnage en pause à la mi-saison, pour n'y revenir que bien plus tard. Ah, et pour ne rien arranger, je n'ai pas du tout accroché à l'illustration musicale du programme.

À regarder en connaissance de cause. 

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Les bilans de Lurdo : Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024)

Publié le 6 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Télévision, USA, Netflix

La première saison du reboot Netflix de Masters of the Universe, intitulée Revelation, avait été diffusée en deux fournées de cinq épisodes, en 2021, avec un résultat assez mitigé : sous la direction de Kevin Smith, la série était tiraillée entre le cahier des charges Netflix, un fanservice envahissant, l'esprit sale gosse impertinent de Smith et un peu de "mensonge sur la marchandise", puisque le tout, qui avait été vendu comme un reboot/revival des Maîtres de l'Univers, ressemblait globalement plus à une série centrée sur Teela, Evil-Lyn et leur rapport au Pouvoir, Musclor et Skeletor restant en marge d'une série qui optait pour une mutualisation de la force toute-puissante, et une déconstruction des piliers de l'univers original.

Place donc à la saison 2, rebaptisée Révolution, d'une durée de cinq épisodes seulement, et qui introduit le personnage de Hordak, accompagné de ses sbires...

Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024) :

Alors que Teela (Melissa Benoist), avec l'aide d'Evil-Lyn (Lena Headey), tente de devenir la maîtresse des trois formes de magie d'Eternia afin de recréer l'au-delà préternien, Skeletor (Mark Hamill) repasse à l'attaque, avec pour appui les hordes biomécaniques de Hordak (Keith David). Musclor (Chris Wood) ne peut compter que sur son pouvoir et sur l'aide inattendue de Keldor (William Shatner), son oncle qui cache un lourd secret...

Une deuxième saison nettement plus courte, et axée sur l'opposition magie vs technologie, qui sous-tend l'intégralité de ces cinq épisodes et tous les conflits de son intrigue.

À commencer par Hordak, son bras droit Motherboard (Meg Foster), Skeletor et tous ses sbires, tous passés au filtre technologique - qui renvoie directement à certaines des modifications des jouets, mais rappelle aussi fortement l'assimilation des Borgs, dans Star Trek.

Parce qu'après tout, pourquoi changer une formule qui marche ? Comme en saison 1, Kevin Smith repioche donc des éléments à droite et à gauche, comme d'habitude, ici les Borgs, ailleurs le Hulkbuster, pour les arranger à sa sauce et les mélanger aux jouets et designs préexistants de la franchise.

Et ça fonctionne plutôt pas mal, à vrai dire : on sent que la production a bien fait son travail, allant piocher dans des zones très obscures de la franchise pour les réinventer et les intégrer à cette nouvelle version de Musclor et ses amis, justifiant l'évolution du héros et de ses armes, etc. On retrouve les hommes-rochers, Gwildor, Granamyr le dragon, Teela en mode déesse à peau verte, Scare Glow, Zodak, Keldor, et plein d'autres éléments. Ça reste vraiment du fanservice, mais c'est assez bien fait, et souvent pertinent.

Cela dit... ça reste une série qui met un peu en retrait son personnage principal, encore une fois, ici en le privant de ses pouvoirs, là en en faisant un bourrin aux one-liners un peu nazes. Encore une fois, pendant une grosse partie de ces cinq épisodes, les scénaristes semblent plus intéressés par Teela et sa quête de magie, Evil-Lyn et son face turn, et Skeletor et son passé mystérieux, que par un quelconque développement d'Adam/He-Man (à la limite, on peut dire qu'Adam est confronté au deuil et à la mort de son père, mais c'est tellement survolé et désamorcé par "ils se retrouvent tous au paradis local" que ça n'a que peu d'impact).

Sur un plan technique, la série reste égale à elle-même : bien doublée (Melissa Benoist remplace Sarah Michelle Gellar - et on y gagne au change, Keith David fait un excellent Hordak, William Shatner s'amuse beaucoup en Keldor), assez spectaculaire, mais toujours avec des moments d'animation inégale et des proportions à géométrie variable.

Après, l'écriture reste elle aussi inégale, avec des one-liners pas terribles (je soupçonne Kevin Smith d'avoir délibérément écrit ces répliques nazes, pour renvoyer directement au kitsch de la série originale), une romance qui ne fonctionne pas vraiment, ou encore cette fin très... américaine, durant laquelle Adam dissout la monarchie éternienne pour mettre en place une démocratie ("célébrez votre jour de l'indépendance !") dont, forcément, ce sera le personnage d'Andra, inventé pour remplir les quotas de la série, qui prendra la tête. 

Mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas. Révolution, en tout cas, est plus intéressant et dynamique que ne l'était Révélation, et aussi bien moins frustrant. Reste à voir s'il y aura un jour une suite, ou si c'en est terminé de cette incarnation des Maîtres de l'Univers (la fin tease une suite, mais ça ne veut pas dire grand chose pour Netflix...)

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Les bilans de Lurdo : Fear Itself (2008)

Publié le 19 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, NBC, Anthologie, Drame, Thriller

Fear Itself, c'est en quelque sorte le pendant mainstream de Masters of Horror. Même équipe, même concept, mais 13 épisodes diffusés sur NBC en 2008, avec ce que ça entraîne d'auto-censure : moins de sang, pas de nudité, et un format ramené à 40-45 minutes, la norme de la télévision américaine.

Ce dernier point étant probablement le seul avantage réel de cette suite officieuse aux MOH. En effet, nombreux étaient les épisodes de Masters of Horror à traîner la patte, et à meubler pour atteindre l'heure de métrage. Plus courts, ces épisodes de Fear Itself sont, quant à eux, plus dynamiques et nerveux... néamoins, le véritable problème de MOH, c'était avant tout la faiblessse des divers scénarii, souvent peu inspirés.

Aussi si, en théorie, de nouveaux réalisateurs pouvaient apporter du sang neuf niveau visuel, force est de constater que Fear Itself continue la lente déliquescence du projet Masters of Horror : en conservant Mick Garris comme scénariste/adaptateur/producteur de la moitié des épisodes, et des scripts trop faibles pour remplir une heure de show, l'anthologie s'est rapidement tiré une balle dans le pied, comme un rapide survol des épisodes suffit à s'en apercevoir... 

- 1x01 - The Sacrifice : 4 criminels - dont un grièvement blessé - tombent en panne en pleine cambrousse près d'un vieux fort enneigé, et y découvrent trois soeurs mystérieuses.

Dans la droite lignée du pire de MOH (soit 75% des épisodes de la série ). Faisons abstraction du générique illustré par du Serj Tankian, totalement hors-sujet, et concentrons-nous sur l'épisode... Un épisode à zéro de tension ou d'ambiance pendant tout l'épisode, un scénar convenu et téléphoné (ouuuuh une forteresse où ne vivent que trois filles canons - qui séduisent et piègent les hypothétiques visiteurs - et une créature dangereuse et vampirique maintenue dans une pièce du fort.... ooouh, des criminels (dont deux frangins) qui font un arrêt imprévu en pleine fuite, et qui se retrouvent plongés dans une histoire de vampires qui se finit mal... pourquoi j'ai l'impression d'avoir déjà vu tout ça 250 fois ailleurs, et en bien mieux ? ), c'est soft sur tous les plans, ça joue moyennement, et la réal de Breck Eisner est passe-partout au possible.

- 1x02 - Spooked : Un flic reconverti en détective privé enquête sur une affaire d'adultère, mais commence à entendre des voix dans le bruit blanc de ses micros, avant d'être hanté par l'une de ses anciennes victimes.

Brad Anderson à la réalisation, le scénariste de White Noise 2, Eric Roberts en Dirty Harry de service, un sidekick black, Libby de Lost... et ça s'arrête là.

Amusant de voir Brad Anderson rejouer à nouveau un moment sur le concept de bruit, et il faut bien avouer que comme dans son épisode de MOH, ça fonctionne assez bien tant que ça dure. Ce qui est assez bref, en fin de compte. Parce qu'ensuite, le scénar est banal au possible, et l'on devine les développements dix minutes à l'avance. Sans compter que le passage en vision thermique est franchement foireux, et que le gamin aurait dû reculer de trois mètres en tirant avec un flingue pareil - ou au moins, son bras aurait dû se faire la malle... Donc gros bof.

- 1x03 - Family Man : Échange de corps entre un père de famille et un tueur en série après un accident de voiture.

Dan Knauf au scénario, et Colin Ferguson dans l'un des rôles principaux = capital sympathie non négligeable. Cela dit, ce n'est pas pour autant exceptionnel. C'est relativement efficace (bien que prévisible au possible), et ça ne dépareillerait pas dans un Outer Limits, mais il y a quand même des défauts, et ça m'a pas vraiment passionné (au point de ne pas avoir grand chose d'intéressant à dire dessus). La réalisation de Ronny Yu est au mieux quelconque, rien de particulièrement bon ou vraiment mauvais (encore que, quelques moments sont ratés : le premier coup de matraque dans la cellule, par exemple). Le cauchemar avec la gamine sur scène est efficace, le rythme m'a paru bizarre, assez lent (c'est du Knauf), et parfois précipité (quand est arrivée la fin, je me suis demandé si 40 minutes étaient vraiment passées, alors que quelques instants plus tôt, je regardais ma montre... ), et si c'est quand même meilleur que les deux premiers, ça ne va pas non plus rester dans les mémoires.

Ah, et The following program contains scenes of an intense nature. Laule.

- 1x04 - In Sickness and in Health : Une future mariée reçoit un message énigmatique, qui l'informe que la personne qu'elle va épouser est un serial-killer...

Grosse déception : j'en attendais beaucoup plus, avec James Roday, Maggie Lawson, et John Landis devant et derrière la caméra. Limite leurs épisodes de Psych sont bien plus réussis. Là, non, c'est téléphoné du début à la fin, c'est mou, la réal est trop théâtrale, et ça se prend malheureusement trop au sérieux pour vraiment fonctionner (Roday n'est pas crédible en méchant). Et puis j'ai vraiment le sentiment d'avoir déjà vu cette histoire dans un Tales From the Crypt...

Sinon, la petite qui courait et criait dans tous les sens était mimi comme tout (ouais, je n'ai rien d'autre à mentionner sur l'épisode, c'est dire...)

- 1x05 - Eater : Une jeune fliquette est confrontée à un tueur en série aux pouvoirs surnaturels, enfermé en cellule, et qui pourtant décime un à un les officiers de garde nocturne au commissariat.

Mouais, bof. Le côté visuel est assez réussi, bien glauque comme il faut (en même temps, on dira ce qu'on veut, mais Stuart Gordon réussit souvent ses réals d'un point de vue visuel et ambiance - un peu d'abus de caméras penchées et de lumières stroboscopiques, cela dit, dans cet épisode), mais le scénario (des mecs qui avaient écrit le bancal The Washingtonians) est franchement convenu de bout en bout.

Alors, certes, ça marche un temps, parce que c'est fait sans prétentions, au premier degré, et que ça va au bout de son concept, mais on n'en ressortira pas avec un souvenir impérissable, loin de là (d'autant que l'interprétation n'est pas forcément toujours géniale). La seule chose que je retiens, c'est Zouzou Zouzou Ziza. On a connu plus effrayant, comme incantation.

- 1x06 - New Year's Day : Une jeune femme se réveille avec une gueule de bois carabinée le jour de l'an, et découvre bien vite que la ville est envahie par les zombies...

Une réal de Bousman, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Mais non, j'y ai cru, après tout, avec l'auteur original de 30 Days of Night au scénario... ça avait des chances d'être au moins décent. Mais non, c'était mauvais. Bourré de clichés vus et revus au cinoche, et téléphoné de bout en bout. La réal et ses effets étaient clippesques, ça jouait super mal... Quant au twist final... euh... comment dire en restant poli... même les twists des Saw étaient plus solides...

Bref, un épisode par moments presque irregardable (à la Dance of the Dead), et à d'autres franchement ridicule (les cinq minutes de fin, franchement, laule.

- 1x07- Community : Grand classique des anthologies surnaturelles : un jeune couple qui s'installe dans une communauté d'apparence idyllique... mais qui cache en réalité un sinistre secret.

Le couple, c'est Shiri "Roswell" Appleby, et Brandon "Superman" Routh, donc à la base, plutôt sympathique. Le secret sinistre, c'est qu'ils sont tous cinglés, qu'ils s'espionnent tous mutuellement via des caméras, imposent des clauses de fertilité aux résidents et coupent les jambes des gens pour les empêcher de partir. La scène risible de service, c'est la table en verre d'Alias qui fait sa réapparition - ou alors le figurant qui se jette sur la bagnole, façon Body Snatchers. Le mauvais goût involontaire de la semaine, c'est de mettre Superman dans un fauteuil roulant à la fin de l'épisode.

Bref, c'est convenu et prévisible, le rythme est artificiel et ponctué par ces nombreuses ellipses temporelles qui cassent toute immersion, la post-synchro est affreuse, et les persos ont des réactions aberrantes qui te donnent envie de les baffer. Le pire étant qu'avec un peu plus d'originalité, ça aurait pu donner un truc à peu près solide.

- 1x08 - Skin & Bones : Un père de famille fermier part en forêt. Lorsqu'il revient, il est changé, et dangereux...

Un épisode avec Doug Jones dans le rôle du gloumoute (une créature d'ailleurs plutôt réussie). Problème: c'est écrit par Drew "Moriarty" McWeeny, et comme les deux épisodes de Carpenter écrits par le bonhomme, ça n'arrive jamais à se défaire de ses influences (genre le one-liner final, à peine pompé sur Aliens). Et en plus, là, on a pas Carpenter derrière la cam pour sauver les meubles.

Résultat : en moins de cinq minutes on comprend que ça va être un épisode sur le cannibalisme, très très inspiré par le Vorace de Bird, par le Wendigo - qui commence décidément à être foutrement surexploité -, et par les contes de fées à la Grimm (on pense souvent à un ogre, à sa femme humaine forcée de cuisiner pour lui, et au Petit Poucet qui se cache, etc). Et forcément, on se doute rapidement de l'évolution générale du truc...

Dommage, parce que le teaser était assez réussi niveau ambiance. M'enfin ça reste tout de même plus sympa que le reste de la saison... (cela dit, on retire l'interprétation de Doug Jones, et il ne reste plus grand chose).

- 1x09 - Something With Bite : Un vétérinaire est mordu par un animal étrange, et commence à se transformer en garou...

Épisode made in Dickerson/Landis. Pas étonnant que ce soit une histoire de garous, donc, traitée sur le mode comique. Et c'est vrai que c'est frappant : on dirait vraiment une série tv lambda, dans ce que ça a de plus cheap & péjoratif. Pour être même encore plus clair, ça ressemble à un Fais-moi peur & co, niveau réal, rendu visuel, jeu, et tonalité générale. Par contre, je ne suis même pas certain que ça ait vraiment autant d'intérêt qu'un bon épisode de Fais-moi peur, vu que le scénar, déjà assez banal à la base, souffre en plus d'une illustration vraiment pauvrette, à base de caméras systématiquement penchées sur la droite ou la gauche. Ooooh, j'ai peur.

- 1x10 - Chance : Une petite frappe tente de se sortir d'un deal en antiquités ayant mal tourné, mais il se trouve alors confronté à son doppleganger...

John Dahl à la réal, le co-co-scénariste de Dark City au scénario, pour un épisode plutôt sympathique et prenant (avec les 10 minutes de plus d'un MOH, ça aurait été gonflant, cela dit), principalement grâce à une réal sobre et efficace, et une interprétation solide d'Ethan Embry. Après, niveau "peur", il faudra repasser, et la fin est franchement des plus convenues, mais ça aurait fait un bon Twilight Zone (par contre, les antiquités "MARKHAM", niveau finesse, ce n'est pas vraiment ça).

- 1x11 - The Spirit Box : L'esprit d'une jeune femme demande, via ouija en mode sms () , à deux de ses amies de la venger de son meurtrier, le soir d'Halloween. Les deux filles mênent alors l'enquête, tout en étant hantées par des fantômes, des mecs bizarres, et en recevant des textos de l'au-delà ( bis).

Rob Schmidt à la réal, le scénariste de Wind Chill au script, et une réalisation honorable ; Jessica Parker Kennedy est mimi, mais le scénar est juste mauvais au possible, en plus d'être affreusement téléphoné et déjà vu, y compris le twist de fin foireux, le flashback explicatif, et l'ultime scène. Naze.

- 1x12 - Echoes : Aaron Stanford emménage dans une nouvelle maison, et soudain se met à avoir des flashbacks de la vie d 'Eric Balfour, un meurtrier ayant tué sa compagne, Camille Guaty ; Stanford fait part de ses flashbacks à son psy, inquiet d'être une menace potentielle pour sa meilleure amie - Guaty là aussi -, et ce dernier le place sous hypnose pour tenter d'explorer cette vie antérieure ; mais petit à petit, les deux réalités se confondent...

Rupert "Stigmata/The Fog '05" Wainwright à la réal, Sean "Cube 2/The Crow 4/H2K/Sick Girl" Hood au scénario, ça ne pouvait être que mauvais. Et ce malgré Eric Balfour, Camille Guaty et Aaron Stanford, qui font de leur mieux pour y croire. La faute à un scénario transparent et déjà vu des millions de fois, au rythme d'escargot, et qu'on dirait tout droit sorti d'un Tales from The Crypt au rabais.

- 1x13 - The Circle : Encore un épisode situé à Halloween, avec une bande de trentenaires qui se réunissent dans le chalet de l'un d'entre eux, un auteur de romans horrifiques (l'un des deux scénaristes de l'épisode !) hanté par un passé mystérieux, et qui reçoivent un manuscrit relatant précisément la soirée qu'ils sont en train de passer, une soirée qui sombre petit à petit dans l'horreur à mesure que "les ténèbres" attaquent le chalet et transforment ses occupants un à un en zombies.

Un ultime épisode signé d'un illustre inconnu (un Vénézuélien réalisateur d'une web-série d'horreur jamais diffusée), et adaptée d'une nouvelle écrite par l'équipe déjà à l'origine de MOH : The Washingtonians, de Road House 2, et de l'épisode Eater de Fear Itself. Bref, du très lourd.

Visuellement laid (il y a une sorte de filtre de diffusion constant sur l'image), pas super bien joué, les CGI sont très laids... mais bon, on n'a pas vraiment le temps de trop s'ennuyer, et si le tout est quand même bien ridicule, au moins il y a une volonté de faire dans l'épouvante et l'horreur, c'est toujours ça de gagné.

 

Bref, Fear Itself, qu'est-ce que ça vaut, au final...? Et bien si Masters of Horror était au final à peine plus qu'un pétard mouillé (la saison 2 encore plus que la une), Fear Itself tient plus des claque-doigts que l'on jette par terre : ça fait illusion un millième de seconde, ça fait un peu de bruit, et ça occupe les gamins, mais ça ne mérite même pas l'argent investi.

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Blog Update ! - Bilan Christmas Yulefest 2016

Publié le 8 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Update, Review

2017 est là depuis une semaine, tout le monde se souhaite la bonne année, et l'heure est donc venue de clore pour de bon la Christmas Yulefest 2016 sur le blog des Téléphages Anonymes... 

Un marathon de films de Noël qui, pour moi, a été plus laborieux cette année que les années précédentes, et ce bien que j'aie volontairement ramené le nombre de films passés en revue de 126 en 2015, à 85 cette année.

Problèmes d'emploi du temps, fatigue, programmation peu motivante : plus que jamais, j'ai souvent lutté pour maintenir cette Yulefest à jour, et le tout s'est parfois joué à quelques heures près (!). Autant dire que l'année prochaine, je risque bien d'opter pour une organisation bien plus stricte, et pour un nombre de films encore un peu réduit.

Ce qui ne devrait pas être trop compliqué : de manière assez naturelle, le nombre de films de Noël à passer en revue diminue, puisque j'ai plus ou moins écoulé le plus gros de mes stocks, et qu'il ne va bientôt plus me rester, chaque année, que les nouveautés des chaînes comme Hallmark, ION et UpTV.

Pour la première fois, en effet, en 2016, la chaîne Lifetime - qui était déjà bien à la peine les autres années, incapable de se décider entre téléfilms romantiques au rabais, programmation plus ambitieuses, ou productions sarcastiques "à buzz" - a tout simplement jeté l'éponge, ne diffusant quasiment aucun nouveau film de Noël cette année, hormis un métrage à thématique religieuse sur lequel j'ai fait l'impasse.

Je ne vais pas me plaindre, c'est toujours ça de moins à regarder.

D'ailleurs, avant d'aller plus loin, faisons un petit bilan partiel de ces 85 films chroniqués dans le cadre de la Yulefest 2016, une liste de films que vous pouvez (comme toujours) retrouver en cliquant ici, ou en utilisant le menu de haut de page : Index / Index Christmas Yulefest.

Hallmark

Spoiler :

Une nouvelle fois, une saison très mitigée pour Hallmark, qui continue de privilégier les téléfilms produits à la chaîne, et qui ne dépasse à aucun moment la note de 3.5/6. Pire encore : la plupart du temps, cette note (la note minimale, à mes yeux, pour justifier de passer 90 minutes devant un film) n'est atteinte que sur la base de la distribution de ces téléfilms.

Autrement dit, les téléfilms Hallmark sont à ce point interchangeables et génériques que seule l'actrice principale et/ou le couple principal (des valeurs sûres comme Rachel Boston, Anne Heche, Amy Acker, Lori Loughlin, Colin Ferguson, Dean Cain, Lacey Chabert) font réellement la différence entre un flop et un métrage regardable, et permettent à ces oeuvres d'atteindre la moyenne. C'est vraiment regrettable, mais ce n'est pas forcément surprenant quand on se réfère à la saison 2015.

La chaîne a beau tenter de diversifier son offre avec ses téléfilms Hallmark Movies & Mysteries, ils ont malheureusement surcompensé, et ces derniers sont bien souvent soit ultra-dépressifs et mélodramatiques, soit tout simplement soporifiques, tant ils sont au premier degré, et se concentrent sur des enquêtes sans grand intérêt. Une chose est sûre : la plupart du temps, les téléfilms HM&M ne sont clairement pas faits pour moi.

UpTV & ION

Une inversion des tendances assez amusante, en comparaison de 2015.

L'année dernière, UpTV proposait des téléfilms religieux, et/ou des téléfilms romantiques au rabais, tant au niveau du casting que de la production ; cette année, la production UpTV a été nettement plus homogène, principalement grâce à une approche nettement plus décomplexée et moderne du genre : de la comédie plus débridée, des personnages contemporains, de la représentativité... bref, un beau progrès par rapport à l'année dernière. Avec à la clef, mon téléfilm préféré de la saison, Un Mari avant Noël.

Et réciproquement, ION, l'année dernière, m'avait offert mon téléfilm préféré de la saison, Une Mission pour Noël, qui ressemblait alors justement à ce que la saison 2016 d'UpTV est devenue - attachante, moderne, libérée. Le reste de la cuvée ION 2015, cependant, était particulièrement mauvaise... et cette saison 2016 l'est tout autant.

Animation

Spoiler :

17 - Mission : Noël - Les Aventures de la famille Noël - 4.5/6

27 - Les Cinq Légendes - 3.75/6

31 - Animation en vrac (1) : Albert (3.75/6) & Le Père Noël et le Tambour Magique (3.5/6)

51 - Animation en vrac (2) : Mickey, Il était une fois Noël (3/6), Mon Petit Âne/Le Petit Âne de Bethléem (6/6) & Nestor (3/6)

59 - Animation en vrac (3) : Mickey, Il était deux fois Noël (4.5/6), Mickey, la Magie de Noël (2.5/6) & La Reine des Neiges - Une Fête Givrée (3/6)

68 - La Bataille Géante de Boules de Neige - 4.25/6

Rien de particulièrement exceptionnel ou mémorable, cette saison, puisque je me suis principalement concentré sur d'anciens dessins-animés et films. Ce qui m'a permis de revoir Arthur Christmas à la hausse, de pleurnicher devant Le Petit Âne de Bethléem, et de m'apercevoir que finalement, Mickey, Il était deux fois Noël, est largement supérieur au premier opus, qui pourtant a récolté tous les lauriers à sa sortie.

Films Familiaux

Une catégorie "films familiaux de Noël" assez oubliable, puisque dépourvue de véritable nouveauté : seul se démarque vraiment Le Père Frimas, un vieux métrage russe très polarisant sur le web, mais qui bénéficie pourtant d'un charme indéniable et d'un sens de l'auto-dérision assez rafraîchissant. 

Drames & Horreur

Parmi les drames, vraiment pas grand chose à retenir. Noël est souvent prétexte à des comédies dramatiques chorales sur des familles dysfonctionnelles, et malheureusement, elles sont bien trop souvent génériques, reposant intégralement sur leur distribution prestigieuse pour tenter de séduire le grand public. 

Spoiler :

Niveau horreur, pas grand chose à dire non plus : le personnage de Krampus est surexploité au possible, mais aucune de ces versions ne saura remplacer celle de Michael Dougherty, qui, sans atteindre le niveau de Gremlins, évoque très clairement le classique de Joe Dante.

Comédies & Romances

Le registre "comédie de Noël" souffre malheureusement du même mal que celui qui touche l'ensemble de la scène comique américaine : ce genre est désormais dominé par l'improvisation et la vulgarité, ce qui donne forcément des métrages assez redondants et répétitifs, sans même mentionner leur rythme généralement bancal au possible. Rien de très intéressant ou hilarant, donc.

Et au niveau des comédies romantiques mainstream, on s'aperçoit vite que les ficelles (et les problèmes) sont exactement les mêmes que les comédies romantiques télévisées d'Hallmark et compagnie. La seule différence étant bien souvent le budget et le calibre des acteurs employés... mais au final, c'est la même soupe assez médiocre, et il faut bien souvent se tourner vers un cinéma plus classique pour retrouver un certain savoir-faire.

En Conclusion

85 films passés en revue cette saison, et pas grand chose à retenir au niveau des nouveautés : les téléfilms américains restent engoncés dans leur formatage abusif, et dans les valeurs traditionnelles que les chaînes tentent de défendre (famille et amour >>>>> succès professionnel ; travail manuel >>>>> travail intellectuel ; campagne ou petite ville pittoresque >>>>> grande ville ; les minorités sexuelles et ethniques sont inexistantes, ou réduites au rang de meilleur ami/faire-valoir comique/rival). Autant de clichés et de situations qui font que la production annuelle des téléfilms Hallmark devient, de plus en plus, redondante, générique, et surtout totalement oubliable.

Il faut donc se tourner vers les autres chaînes du câble US, comme ION ou UpTV, pour y trouver les téléfilms refusés par Hallmark. Parfois, pour des raisons qualitatives (toute la production ION de cette année, par exemple), parfois, parce qu'ils sont trop progressistes ou excentriques, et qu'ils ne rentrent pas assez dans le moule Hallmark (la production UpTV de cette année).

Hormis Hallmark, UpTV et ION, cependant, pas de salut. Toutes les autres chaînes américaines ont tout simplement jeté l'éponge, et en salles, il n'y a plus que les genres de l'horreur et de la comédie graveleuse qui osent encore aborder frontalement le sujet de Noël. De quoi augurer du pire pour les années à venir, qui risquent bien de connaître une sacrée pénurie de métrages festifs pouvant éventuellement se graver dans les mémoires.

Quoiqu'il en soit, la Yulefest, c'est fini, et cette année encore, ce marathon festif a connu un succès d'audience auquel je ne m'attendais pas. Mais l'heure est désormais venue de passer à autre chose, et de s'intéresser de nouveau aux sorties en salles...

Et donc, dès demain...

Dès demain, retour de la rubrique quasi-quotidienne "Un film, un jour... ou presque !", avec au programme cinq critiques de film par semaine, à commencer par les films les plus récents sortis sur nos écrans, comme par exemple Rogue One...

Et chaque week-end, place aux séries, avec le grand retour tant attendu de mon compère Sygbab, pour des bilans saisonniers hebdomadaires que l'on espère assez réguliers !

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Critique éclair : True Blood, saison 4

Publié le 7 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, Comédie, Drame, Thriller, HBO

Une saison 4 assez surprenante, je dois dire. Au point que mon avis risque d'être assez décousu.

Une fois passée l'ouverture laulesque de la saison, avec son Faeriland digne d'un épisode de Charmed ou de Lost Girl, et une fois assimilées les évolutions des divers personnages (parfois bienvenues - la raideur du jeu de Moyer colle bien à son nouveau rôle de Roi - , parfois totalement nawak - Andy accroc au V, ou encore Tara ultimate fighteuse lesbienne = grosse grosse barre de rire), j'ai eu l'agréable surprise de m'apercevoir que la saison possédait une direction, un arc constant, qui faisait beaucoup pour éviter le sentiment d'éparpillement habituel de la série.

Ce qui ne veut pas dire que toutélié de manière utile et judicieuse, loin de là. Toute l'histoire des werepanthers, notamment, semble un vrai boulet pour la prod, qui galère à lui trouver le moindre intérêt, et la zappe à mi-parcours, en laissant en plan tous les werepanthers (notamment la jeunette - interprétée par la meilleure copine de l'ado dans The Middle - qui aide Jason à s'évader, qui est aussitôt menacée de mort par sa famille... et dont on ne sait pas ce qu'il advient) ; mais l'intrigue de la sorcière brulée avance de manière assez consistante, rattachant plus ou moins adroitement la plupart des personnages secondaires du show, d'Arlene/son bébé à Lafayette en passant par Hoyt/Jess, etc.

Eric, notamment, devient assez fun lorsqu'il perd la mémoire, et que l'acteur joue le personnage comme un ado de 13 ans à la limite de l'attardé mental (Alan Ball à la plume de cet épisode, pas étonnant)... Sookie, aussi. Elle a plus de répondant, est moins agaçante... mais en contrepartie, elle couche plus ^^ (d'ailleurs, :mrgreen: sur la scène de Sookie en train de se faire [s]prendre en sandwich[/s] sucer en sandwich par ses deux vampires dans le dernier épisode de la saison, avec la mise en scène bien appuyée, et tout et tout)

Merlotte et son frangin, par contre, au secours, tout comme les werewolves (en voyant débarquer Manganiello à moitié à poil, déguisé en pompier, pendant les MTV Movie Awards d'hier soir, pour promouvoir son film de strippers avec McConaughey et Channing Tatum, je me suis dit que décidément, il les rentabilisait, ses séances de muscu) notamment à cause de Britt Morgan que j'ai envie de baffer dès qu'elle apparaît à l'écran.

J'étais un peu dubitatif de la direction que prenait Jess/Hoyt, et de la manière dont Jason/Jess se mettait lentement en place, mais finalement, c'est assez bien amené, et Jason est moins gros boulet qu'il ne pouvait l'être en saison 1. Par contre, au bout d'un moment, on se rend compte que le show succombe beaucoup trop au [i]trope[/i] du Florence Nightingale Effect, et ce de manière quasi systématique (souvent sur le front de Sookie/ses amants) : pas surprenant, vu que c'est un cliché de la bit-lit, voire de la chick-lit, mais fatiguant à la longue.

Comment conclure...? Ah, je sais : la Buffyfication du show, en particulier dans ses derniers épisodes, avec le grand festival de nawak, à base de bazooka, de barrière magique, de possessions à gogo, de boutique de sorcellerie, de rituels risibles, et son cliffhanger de fin, assez efficace. C'est probablement ce qui pouvait arriver de mieux à la série : un peu de direction, et une intégration assumée de ses composantes débiles.

Bref, c'est toujours bourré de défauts (les défauts des saisons précédentes sont toujours là, de manière plus ou moins prononcée, donc je ne vais pas les répéter), mais ça m'a paru beaucoup plus facile à digérer que la saison trois, voire que la deux. Peut-être que la s5 continuera sur cette lancée (même si ramener encore l'autre big bad, c'est peut-être un peu précipité... et rajouter un [i]weretiger lover[/i] à Sookie, ça rapproche un peu plus le show des aventures [s]sexuelles[/s] d'Anita Blake, et de son statut de Mary Sue auquel nul homme/garou ne peut résister)

(ah, et sur un plan plus trivial, un peu triste de voir Alex Breckenridge y passer aussi rapidement... m'enfin elle aura eu sa scène de nu avant de mourir lamentablement, c'est toujours ça de pris)

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Catch Review : TNA Bound For Glory 2013

Publié le 21 Octobre 2013 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, TNA, PPV

Bound For Glory 2013 :

Pré-show :
- Les Bromans ont du renfort, Mr Olympia Phil Heath.
- Un nouvel annonceur backstage... j'espère que ça augure d'une promotion pour JB.
- La MEM est prête.
- Bad Influence vs Los Tacos vs EY Law vs The Bromans - #1 contender match. Public très motivé, match honorable, tout le monde pariait sur Bad Influence, mais SURPRISE ! Ce sont les Bromans qui passent. Petite déception, m'enfin bon, peut-être que les Bromans vont assurer un match de qualité durant le PPV.
- Abyss est (probablement) de retour.
- Bully vient troller un peu le public, et annonce la renaissance des Aces.

Show :
- Ultimate X - Déception n°2. Le match était court, mais très sympa... jusqu'à la fin. Personne ne pariait sur Sabin, mais SURPRISE ! Et puis WTF avec cette échelle...?
- Bad Influence vient protester dans le ring, SURPRISE ! Abyss revient avec son ancienne musique et démolit tout le monde sauf EY.
- Promo backstage de Gunstorm.
- Bromans vs Gunstorm, tag titles - Un match très solide (assez impressionné par le travail des Bromans), avec une fin SURPRISE, qui semble décidément signifier que la TNA a décidé de prendre le contre-pied des fans à chaque match. Pas sûr que ce soit une bonne chose.
- Sting qui fait officiellement rentrer Kurt dans le HOF, classique... sauf que SURPRISE ! Angle refuse, car il ne se sent pas digne. WTF. C'est Russo qui booke, ce soir, ou quoi ?
- ODB vs Gail Kim vs Brooke. KO Title. Bel effort des trois filles, et enfin un résultat logique, malgré le finish surbooké et la SURPRISE de l'alliance Kim/Tapa.
- Les Bromans et Mr Olympia font la fête backstage.
- Roode vs Angle. Match méthodique et consistant, à défaut d'être spectaculaire... jusqu'à la dernière ligne droite, excellente. Quand au résultat, moui, mini-SURPRISE, même si celle-là semble destiné à renforcer la remise en question de Kurt.
- Bully semble avoir reconstitué les Aces d'origine.
- EC3 vs un jobber quelconque (Peter Avalon). Squashisquash. Je m'attends à ce que les WWEbots commencent à se plaindre du finisher de EC3, vu que Dean Ambrose le lui a piqué, et l'utilise désormais à la WWE.
- Magnus vs Sting. Pas vu le match, mais je suppose que c'était honorable, mais court et peu mémorable. Heureusement, Magnus a gagné proprement.
- Promo agressive de Bully Ray.
- AJ vs Bully Ray. HW title. Un match marathon, dans lequel AJ résiste à tout, y compris aux Aces et à Dixie, jusqu'à ce que SURPRISE ceux-ci se retournent (à priori) contre Ray, refusant de sortir des vestiaires pour l'aider, et lui coûtant par là-même le match. Surbooké, mais là, en l'occurrence, c'était logique et cohérent avec toute l'intrigue. J'aurais préféré au moins cinq minutes d'action classique avant que ça ne vire hardcore.

Bref, en lieu et place d'un PPV en béton armé, avec de l'action exceptionnelle et un booking logique, qui auraient pu servir de plate-forme de lancement à une nouvelle année de catch, on a eu droit à l'action solide, plombée par des finishes SURPRISE et du booking à contre-courant. Alors oui, c'est surprenant, c'est sûr... mais ça transforme "le plus gros PPV de l'année" en simple PPV de transition pour le prochain Impact. Mouais.

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Christmas Yulefest 2013 - 35 - Un Rêve Éveillé (2013), Noël au bout des doigts (2013), Mon Père Noël Secret (2013), Guess Who's Coming To Christmas (2013), L'Arbre des Voeux (2010) & Un Mariage en Cadeau (2011)

Publié le 31 Décembre 2013 par Lurdo dans Yulefest, Cinéma, Critiques éclair, Christmas, Noël, Review, Comédie, Romance, Fantastique, Télévision, Hallmark, ABC Family, Lifetime, UpTV

Noël est là, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant tout le mois précédant les fêtes de fin d'année...

Un Rêve Éveillé (Holidaze) :

Une businesswoman occupée retourne dans sa ville natale pour les fêtes de fin d'année, afin de tenter de convaincre les habitants d'approuver l'installation d'une chaîne de supermarchés... jusqu'à ce qu'un coup sur la tête la propulse dans un univers parallèle où elle est mariée, heureuse, et n'a jamais quitté la ville où elle a grandi.

Un téléfilm ABC Family balisé au possible, et agrémenté d'une illustration musicale pop assez agaçante, mais qui fonctionne néanmoins tranquillement, grâce au capital-sympathie de Jennie Garth.

3.5/6 

Noël au bout des doigts (Santa Switch) :

Un agent de voyages au chômage et divorcé se trouve à prendre la place de Santa Claus pendant les fêtes de Noël, et décide d'utiliser ses nouveaux pouvoirs magiques pour reconquérir son ex-femme et sa famille...

Distribution sympathique (Sean Astin, Anne Dudek) pour ce téléfilm Hallmark qui marche directement dans les traces de The Santa Clause. Malheureusement, l'acteur principal un peu terne et quelconque empêche le récit de vraiment décoller, et le spectateur de vraiment s'attacher aux personnages et à leur destinée. Dommage.

2.75/6 

Mon Père Noël Secret (Dear Secret Santa) :

Une businesswoman célibataire retourne s'installer chez son père malade pour passer les fêtes de fin d'année ; là, elle reçoit des lettres anonymes, qui semblent toutes provenir de son ancien voisin et amour d'enfance, décédé trois ans plus tôt...

Un téléfilm Lifetime à  l'intrigue de paradoxe temporel assez familière et entendue, mais qui évite l'ennui grâce à sa distribution (Tatyana Ali en tête), à un ton assez léger, et à une optique assez progressiste (couples mixtes, couples gays, etc...). Rien de révolutionnaire, mais ça se regarde.

3/6

Guess Who's Coming to Christmas :

Suite à un concours, une rockstar en panne d'inspiration passe les fêtes de fin d'année au sein d'une famille gentiment excentrique, rurale et religieuse, qui lui redonne goût à Noël, à la musique et aux vraies valeurs véritables de la vie réelle et véridique...

Un téléfilm Up particulièrement bancal, structuré autour de cartons-titres inutiles qui ressurgissent ça et là, d'un message particulièrement bien-pensant, et de personnages tout aussi ternes que les acteurs qui les interprètent. En soi, ce n'est même pas forcément mauvais, mais c'est particulièrement soporifique.

1.5/6

L'Arbre des Voeux (Farewell Mr. Kringle) :

Une journaliste veuve et ronchonne part dans une petite ville pour enquêter sur le Père Noël local, un vieillard qui a choisi d'endosser l'habit du véritable Santa Claus... et à sa grande surprise, elle retrouve, dans cette bourgade, goût à la vie et à l'amour.

Téléfilm Hallmark basique, conventionnel, et pas très intéressant, notamment parce que Christine Taylor est une actrice principale assez quelconque et transparente. William Morgan Sheppard est excellent, cela dit.

1.5/6

Un Mariage en Cadeau (A Christmas Wedding Tail) :

Les efforts de deux chiens épris l'un de l'autre pour unir leurs maîtres respectifs, respectivement veuf et veuve, par les liens sacrés du mariage...

Une comédie romantique californienne made in Hallmark, avec Jennie Garth, Tom Arnold (parfaitement inutile), et deux chiens doublés par Jay Mohr et Nikki Cox. "Noël" n'est ici qu'un prétexte, rendu d'autant plus évident que le tout a clairement été filmé en été, et si le métrage fonctionne par moments grâce aux acteurs (qui font de leur mieux) et aux deux familles principales, ça reste affreusement balisé et mollasson, dans le genre "faisons une heure sur les préparatifs improbables du mariage plutôt que de raconter une histoire prenante, ça ne se remarquera pas". Meh.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #485 : Les Incroyants (2013) & An Honest Liar (2014)

Publié le 4 Avril 2017 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Documentaire, Religion, Science, Biographie, Magie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Incroyants (The Unbelievers - 2013) :

Documentaire suivant la tournée mondiale de Richard Dawkins et Lawrence Krauss, pour promouvoir l'athéisme et la science. Rien de vraiment passionnant, à vrai dire, puisque la majorité des débats et échanges sont trop souvent étouffés dans l'oeuf, et passent au second plan, laissant la place à des montages musicaux, à une mise en avant des deux "stars" et à du meublage sans grand intérêt.

Un cruel manque de substance, donc, et soixante-seize minutes qui cèdent aux sirènes d'un culte de la personnalité regrettable, tout en prêchant les convertis...

2/6

An Honest Liar (2014) :

Un très bon documentaire (partiellement financé par Kickstarter) sur la vie et la carrière de James Randi, illusionniste canadien fasciné par Houdini, réputé pour son scepticisme, pour sa répartie impertinente, et pour avoir fait de la science et de la raison son cheval de bataille : il a ainsi créé une fondation éducative, et offert une somme considérable (1 million de dollars) à quiconque parviendrait à prouver l'existence du paranormal, de la voyance, de la télépathie ou de tout autre phénomène surnaturel ou pouvoir psychique supposément inexplicable par la science.

Possédant, dans les années 60/70, une renommée équivalente à celle obtenue par David Copperfield vingt ans plus tard, Randi pourfend, depuis cette époque, les pseudo-voyants et guérisseurs manipulateurs, les faux télépathes et véritables arnaqueurs, qui exploitent la crédulité d'autrui avec des tours bas-de-gamme que Randi connaît par coeur, et ne s'est jamais privé de démonter en direct à la télévision.

À l'aide de nombreuses images d'archives et témoignages (Alice Cooper, Adam Savage, Penn & Teller, etc), ce documentaire retrace donc le parcours de Randi, et notamment son antagonisme prononcé avec le fameux Uri Geller (lui aussi interviewé, et toujours aussi arrogant), qui a fait les beaux jours du Tonight Show de Johnny Carson, une institution de la télévision américaine. De quoi en apprendre un peu plus sur tous ces défis et ces conflits improbables, qui tous n'avaient pour but que de révéler la vérité au grand public.

C'est d'autant plus intrigant de voir, en cours de documentaire, la vérité se faire au sujet de Randi : pour quelqu'un érigeant la vérité et l'honnêteté comme valeurs essentielles, Randi a vécu toute sa vie dans le mensonge, refusant de rendre son homosexualité publique jusqu'à la fin des années 2000, lorsqu'il a admis qu'il vivait depuis 25 ans en couple avec "Jose Alvarez", un artiste qu'il avait utilisé dans l'une de ses propres supercheries (un canular surnaturel diffusé à la télévision australienne), et qui, lui-même, mentait depuis tout ce temps sur sa véritable identité.

Cette ambivalence du personnage de Randi (après tout, en bon illusionniste, il aime toujours se donner en spectacle, et manipuler les foules, quitte à faire souffrir au passage des âmes crédules et sensibles) s'avère plutôt intéressante, et permet au documentaire d'éviter un portrait totalement manichéen et élogieux de Randi, pour livrer quelque chose de plus nuancé, et de parfois même touchant.

Simple regret : que les vingt dernières minutes du métrage, sur l'identité de Jose, etc, semblent parfois un peu précipitées et inabouties, et par conséquent, légèrement frustrantes.

4.5/6

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Critiques éclair : Splitting Up Together (2018) & Alex, Inc (2018) - premières impressions

Publié le 7 Avril 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, ABC, Romance

Le printemps arrive, et avec lui, les nouvelles sitcoms de mi-saison, souvent placées là par les chaînes pour remplir un peu de temps d'antenne en attendant le retour des hits plus établis, ou tout simplement pour liquider ces nouveaux programmes balbutiants, quels qu'ils soient.

Sur ABC, la chaîne de The Middle, de Modern Family, de Black-ish, de Bienvenue chez les Huang et de Les Goldberg, on joue comme toujours la carte des sitcoms familiales plus ou moins dysfonctionnelles, avec comme produit d'appel des visages familiers rappelant des programmes passés établis.

Je passe sur le relaunch pro-Trump de Roseanne, et je vais me concentrer sur Splitting Up Together (2018) & Alex, Inc (2018), dont les deux premiers épisodes respectifs ont récemment été diffusés sur la chaîne ces dernières semaines.

Splitting Up Together - premières impressions (1x01-02) :

En difficulté financière, Lena (Jenna Fischer) et Martin (Oliver Hudson) ont néanmoins décidé de divorcer. Mais faute d'argent, le couple a choisi de continuer à partager la même maison, chacun s'occupant à son tour des enfants (Olivia Keville, Van Crosby & Sander Thomas) pendant une semaine tandis que l'autre tente de vivre sa vie dans le garage aménagé...

Une sitcom créée (enfin, adaptée d'une série danoise) et showrunnée par Emily Kapnel, déjà à l'origine de Suburgatory et de Selfie, et qui tente ici une sorte de comédie romantique/familiale reposant sur un concept improbable et un peu capillotracté.

C'est gentillet, mais rien de vraiment convaincant au programme, malheureusement, et ce malgré une distribution sympathique - Jenna Fischer, forcément, mais aussi Bobby Lee et Lindsay Price dans des rôles (très) secondaires.

Au terme des deux premiers épisodes, on reste cependant très dubitatif : ça se veut une réflexion sur le mariage, sur le rôle de la femme, sur la compatibilité entre les rôles de femme, de mère, et la sexualité, etc, sous couvert d'une sitcom un peu excentrique, mais la plupart des personnages sont trop classiques pour que cela fonctionne, et le tout s'avère finalement assez générique et quelconque, manquant notablement d'énergie ou d'alchimie (autre que romantique) entre les membres de cette famille vivant dans une maison immense.

Bon gros bof, donc, malgré Jenna Fischer (et Bobby Lee).

(ah, et puis la gamine impassible qui débite des platitudes féministes et fait la leçon à tous les mâles de la famille, non merci)

Alex, Inc - premières impressions (1x01-02) :

Journaliste radio marié à Rooni (Tiya Sircar), Alex (Zach Braff) décide soudain de tout plaquer pour se lancer, en compagnie de Deirdre (Hillary Anne Matthews), son assistante, et de Eddie (Michael Imperioli), son cousin, dans sa propre entreprise de podcasting...

Mouais. Une sitcom inspirée d'un podcast, adapté par Matt Tarses (showrunner de Mad Love, et scénariste sur Scrubs), et qui se résume tout simplement à "JD de Scrubs tente de devenir entrepreneur et de faire des podcasts".

Braff se contente en effet de refaire exactement le même personnage que JD, la même interprétation, ici en mode père de famille irresponsable, avec narration en voix off (il n'a pas vraiment une voix de radio, malheureusement), leçons de vie, etc.

Et on retrouve aussi une énergie très similaire à celle de Scrubs, assez nerveuse et absurde... mais sur la base de ces deux premiers épisodes, ça ne tient pas vraiment la comparaison : pas assez décalé, pas assez sincère (l'épouse du protagoniste est bien trop compréhensive pour être crédible, le cousin est un cliché ambulant sans intérêt), bref, pas assez.

Espérons que le show trouvera un ton convaincant assez rapidement, avant d'être annulé, car pour le coup, le couple mixte Braff/Sircar est sympathique, et sa famille n'est pas désagréable.

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Un film, un jour (ou presque) #651c : SEMAINE ST-VALENTIN - Je ne t'oublie pas (2017), La Reine du Remariage (2018) & Comment trouver l'amour à la Saint Valentin ? (2018)

Publié le 18 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Drame, Hallmark, PixL

Exclusivement, ce week-end, à l'occasion de la semaine de la Saint Valentin, un petit bonus : deux fournées supplémentaires de comédies romantiques en tous genres...

Je ne t'oublie pas (Same Time Next Week) :

Veuve, Sara (Jewel Staite) tente de faire son deuil de son époux en remplissant à sa place sa bucket list. Un jour, alors qu'elle se blesse en tentant d'accomplir l'une des tâches de la liste, elle est soignée par Ryan (Travis Milne), un médecin lui aussi veuf. Le duo sympathise rapidement, et finit par décider de s'associer, pour tenter de finir ensemble cette liste si importante...

Une comédie dramatique/romantique PixL assez classique et qui ronronne assez vite, mais qui a le mérite de joliment traiter le sujet du deuil, notamment dans le cadre de la romance, sans en faire un sujet à sens unique. Autre bon point, les personnages secondaires tous un peu excentriques et caractérisés, ce qui n'est pas désagréable, et l'existence d'une intrigue secondaire bien développée pour la sœur de l'héroïne (Stephanie Bennett) et son fiancé.

En fait, hormis le rythme faiblard, le seul vrai problème, dans ce téléfilm, c'est que Travis Milne est un protagoniste assez terne et peu attachant, qui ne fait pas vraiment le poids face à Jewel.

3/6

La Reine du Remariage (The Wedding Do-Over) :

Spécialiste en sauvetage de mariages ratés, Abby (Nicole Gale Anderson), organisatrice de mariages, est contrainte de faire équipe avec son ex-fiancé, Peter (Parker Young), pour organiser le mariage de la sœur de ce dernier, qui est sa meilleure amie...

Comédie romantique PixL ultra-basique, façon "script refusé par Hallmark", qui manque cruellement de fantaisie, et qui, si elle a les qualités habituelles des téléfilms de la chaîne (personnages principaux d'origines ethniques diverses et variées, personnages secondaires ayant une caractérisation et des sous-intrigues développées), souffre aussi de leurs problèmes habituels : rythme particulièrement plat, absence de rebondissements mémorables, production au budget très limité et en pilotage automatique, bande originale un peu envahissante, bref, c'est ultra-balisé de bout en bout, et c'est tout sauf passionnant.

Dommage, parce que le couple principal est sympathique (même si j'ai toujours du mal à prendre Parker Young au sérieux après Suburgatory), et que les seconds rôles ne sont pas désagréables (Carolyn Hennesy, Maria Canals-Barrera, Alisha Wainwright...), mais... bof.

2.25/6

Comment trouver l'amour à la Saint Valentin ? (My Perfect Romance)

Wes Robinson (Christopher Russell), jeune directeur arrogant et séducteur de l'entreprise technologique familiale, n'a qu'un objectif : trouver une application vendeuse, pour gagner un maximum d'argent. Pour la Saint Valentin, il décide ainsi de précipiter la mise sur le marché d'une application de rencontres supervisée par Vivian (Kimberly Sue-Murray), mais lorsque vient le moment de prouver aux médias l'efficacité de leur produit, Wes et Vivian finissent par devoir s'inscrire eux-mêmes sur l'application... et par se rapprocher.

Comédie romantique canadienne produite par BDS, maison de production canadienne qui monte, et qui a récemment produit Mariage sous la Neige, 48 Voeux de Noël, Un Noël pour se Retrouver, Une Demande en Mariage pour Noël...

Un métrage visiblement adapté d'un roman Harlequin (quel gage de qualité ! ^^) et qui aurait très bien pu être diffusé tel quel sur PixL ou Lifetime : à priori, rien de bien folichon, mais il y a ici une certaine décontraction et une nonchalance qui ne sont pas désagréables du tout, et qui font que le tout fonctionne relativement correctement.

Ce n'est pas particulièrement original, captivant, ou convaincant, mais Christopher Russell est très bien en tête-à-claques arrogante, Sue-Murray s'en sort bien en chef de projet maladroite, et les seconds rôles ne sont pas désagréables : Lauren Holly s'amuse en secrétaire sarcastique, Morgan Fairchild cachetonne en mère carriériste, et Jodie Sweetin a probablement tourné toutes ses scènes en une demi-heure, seule, dans une cuisine, mais elle y met du sien.

Tout sauf mémorable, mais suffisamment compétent pour avoir un

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #669 : SEMAINE ST-PATRICK - Darby O'Gill et les Farfadets (1959) & La Vallée du Bonheur (1968)

Publié le 14 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Irlande, Comédie, Musique, Fantastique, Disney, Jeunesse

Cette semaine, en l'honneur de la Saint Patrick, le 17 Mars, place au cinéma irlandais, dans tout ce qu'il a de plus festif et de plus réjouissant...

Darby O'Gill et les Farfadets (Darby O'Gill and the Little People - 1959) :

Lorsque Darby O'Gill (Albert Sharpe), gardien vieillissant d'une propriété irlandaise, est remplacé par un jeune homme fringant, Michael (Sean Connery), le vieillard refuse d'avouer la vérité à sa fille, Katie (Janet Munro). D'autant qu'en parallèle, Darby, bonimenteur patenté, a trouvé un moyen d'obliger le Roi des Farfadets, Brian (Jimmy O'Dea), à exaucer trois de ses vœux... une tâche plus facile à dire, qu'à faire.

Une chouette comédie fantastique familiale Disney qui fleure bon l'Irlande (même si tout a été tourné en Californie), avec des accents dans tous les sens (à la limite du compréhensible, d'ailleurs), des créatures surnaturelles dans tous les coins (Leprechauns, Pookas, Banshees, Calèches fantômes, etc), et des acteurs qui semblent s'amuser (notamment Janet Munro, radieuse et louchant un peu).

C'est très agréable à regarder, ça déborde d'effets spéciaux réussis, et malgré un petit côté patchwork de contes populaires, la dernière partie emporte l'adhésion et s'avère même assez captivante, dans son ambiance et son dénouement.

4/6

La Vallée du Bonheur (Finian's Rainbow - 1968) :

Un beau jour, Finian (Fred Astaire), un immigrant irlandais, arrive en compagnie de sa fille Sharon (Petula Clark), dans la petite ville américaine de Rainbow Valley. Son objectif : enterrer là le chaudron magique empli d'or qu'il a dérobé à un farfadet irlandais, au pays, et espérer que la magie de la vallée décuple ainsi ses gains. Mais Og le leprechaun (Tommy Steele) est sur ses traces, et pour ne rien arranger, les habitants de la vallée ont leurs propres problèmes, qui compliquent rapidement la tâche de Finian...

Une comédie musicale américaine réalisée par Francis Ford Coppola (avec de jolis mouvements de caméra, çà et là), et adaptée d'un spectacle de Broadway à succès, en un métrage de plus de 2h25, avec ouverture musicale, entracte et tout le toutim...

Un Coppola qui paraît vraiment, à l'image du film, tiraillé entre deux époques : d'un côté, la comédie musicale traditionnelle, avec des décors de studios très artificiels, des chorégraphies à la mise en scène classique, une durée interminable, des mélodies datées et peu mémorables, un Don Francks assez transparent, etc ; de l'autre, un fond social plus percutant que la norme (avec un propos sur le racisme, sur la ségrégation, sur le socialisme, sur la liberté, etc), un Coppola qui tente des choses derrière sa caméra, des scènes d'extérieur amples et naturelles, etc...

Le film a donc vraiment le postérieur entre deux chaises, à la fois vieillot et surjoué (le leprechaun est à la limite du supportable, un véritable cartoon sur pattes ; les fiançailles express de l'héroïne semblent déplacées), et parfois moderne et frappant (le numéro de danse de Barbara Hancock, sous la pluie). Ça manque clairement de subtilité, notamment dans son approche de la race, et son blackface du personnage du maire... et au milieu de tout ça, Fred Astaire danse un peu. Un Fred Astaire de 70 ans, qui se remue toujours pas mal, même s'il n'a plus l'énergie de ses 20 ans.

Bref, un résultat assez mitigé pour un film qui n'est pas désagréable, mais qui semble lui-même incertain de ce qu'il veut être.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls - Une Nouvelle Année - Été (2016)

Publié le 17 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Romance, Drame, Netflix, Gilmore Girls, Comédie

Retrouvez l'intégralité des critiques des Gilmore Girls par les Téléphages Anonymes, en cliquant ici !​​

Gilmore Girls - A Year in the Life 1x03 - Summer :

De retour à Stars Hollow, Rory tente de trouver sa vocation, et finit par reprendre la Gazette de Stars Hollow ; là, une visite de Jess (Milo Ventimiglia) lui donne l'inspiration : elle va écrire sur sa vie et sa mère. Mais Lorelai a d'autres problèmes - avec Luke, avec sa mère (qui semble avoir trouvé un nouveau compagnon), avec Michel, et avec la grande comédie musicale que la municipalité tente de mettre sur pied...

À nouveau Daniel Palladino à l'écriture, et à nouveau un format un peu éparpillé, et particulièrement excentrique : la grosse pièce de résistance comique - la comédie musicale - permet de remplir une bonne partie de l'épisode, puis on a droit à un saut dans le temps, qui casse un peu le rythme du récit et de son déroulement.

Néanmoins, cela n'empêche pas l'épisode de fonctionner, dans l'ensemble : que ce soit la réacclimatation de Rory à Stars Hollow (mention spéciale au groupe des Trentenaires, avec apparition de Bailey Buntain de Bunheads), la réunion municipale aussi déjantée que la précédente, le bar illégal, le bref retour d'une April surdouée (mais finalement pas tant que ça), les enfants de la ville qui suivent les Gilmore avec leurs parasols en les appelant "Khaleesi", la livraison de journaux, etc, tout ça est drôle, et très attachant.

Moins drôle que la comédie musicale conçue par Taylor, avec en vedette Sutton Foster (de Bunheads, à nouveau) : un vrai moment hilarant, avec des paroles improbables, des numéros débiles, et une Lorelai aux expressions atterrées, qui valent leur pesant d'or. Je regrette seulement que Sutton et Lauren n'aient pas eu à faire ensemble plus que cette simple scène énervée, bien trop brève à mon goût.

(par contre, avoir Carole King, la chanteuse responsable du générique de la série et de bon nombre de ses passages musicaux, parmi les membres du comité donnant son avis sur la comédie musicale, et la voir se faire opposer une fin de non-recevoir par Taylor lorsqu'elle lui propose des chansons, c'est rigolo)

Palladino n'oublie cependant pas l'émotion, que ce soit dans la première partie de l'épisode - le départ de Michel - ou après le saut temporel.

En fait, le bref retour de Jess déclenche une partie de l'épisode un peu moins agréable : face à une Rory toujours aussi inconsciente de ses privilèges (elle passe son temps à se plaindre qu'elle est sans le sou, qu'elle n'a plus ni carrière, ni toit, ni vêtements... mais ça ne l'empêche pas de faire des allers-retours intercontinentaux en avion pour aller voir son amant, et de rester à l'hôtel sur place), il lui suggère d'écrire un livre sur sa famille.

Et Rory de mettre sa mère au pied du mur, en lui expliquant - sans même lui demander son avis - qu'elle va raconter tous les détails de la vie des Gilmore dans un tell-all auto-biographique (elle y a supposément "mûrement réfléchi", pendant au moins quelques heures !), que sa mère (qui refuse) se montre trop injuste, et que celle-ci devrait naturellement toujours la soutenir dans tout ce qu'elle entreprend, parce que c'est sa responsabilité de mère.

De quoi donner encore plus envie de mettre des baffes à Rory, de se ranger du côté de Lorelai, et quoi bouleverser suffisamment cette dernière pour qu'éclate enfin une grande dispute entre elle et Luke.

Comme toujours, c'est bien écrit, très bien interprété, et ça permet de conclure cet épisode sur un cliffhanger assez tendu, qui pourrait bien mener dans des directions inattendues...

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 6 (3/9)

Publié le 16 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Star Trek, Science-Fiction

Je continue mon passage en revue de la saison 6 de Star Trek Voyager, entamée il y a deux semaines, une saison qui, pour l'instant, s'avère plutôt regardable, bien que soufflant le chaud et le froid...

Star Trek Voyager, saison 6

6x07 - Dragon's Teeth :

Lorsque le Voyager se réfugie sur une planète pour échapper à un peuple extraterrestre hostile, ils y découvrent les survivants d'une autre race, exterminée par leurs ennemis belliqueux. Mais une fois extirpés de leurs caissons d'hibernation, les rescapés ne semblent avoir qu'une chose en tête : reprendre le combat, et tant pis si le Voyager est pris entre deux feux...

Un épisode frustrant, à nouveau : les intentions ne sont pas mauvaises, l'interprétation est honorable, les scènes d'action ne sont pas désagréables (et même assez spectaculaires), et Neelix est utilisé de manière intéressante, mais dans l'ensemble, le script ressemble au premier épisode d'un double épisode de mi-saison, qui se serait vu réduit à 45 minutes suite à des coupes budgétaires.

La mise en place est ainsi longue et peu palpitante, et soudain, vers ses 3/4, le show s'emballe, et s'aperçoit qu'il faut tout boucler avant la fin de l'épisode, quitte à ce que ça soit un peu précipité.

Et puis le "à mon avis, on n'a pas fini d'entendre parler de ces aliens belliqueux" final sonne tellement creux (surtout que les aliens en question ne reparaissent jamais, il me semble), qu'il ne peut qu'agacer un peu. Si seulement les scénaristes avaient bien voulu faire un effort de continuité...

 

6x08 - One Small Step :

Lorsque le Voyager découvre une anomalie spatiale rarissime, qui a autrefois absorbé une mission d'exploration terrienne partie vers Mars, Chakotay parvient à convaincre Janeway de le laisser explorer l'anomalie en compagnie de Seven et de Tom, à bord du Delta Flyer, afin de tenter de récupérer le module spatial terrien.

Un épisode centré sur l'exploration scientifique, qui développe Chakotay et sa passion pour la science, et qui, s'il n'est pas très subtil dans son écriture (un épisode écrit à quatre mains, forcément, c'est toujours un peu bancal, et le développement et les réactions de Chakotay paraissent un peu forcés et sortis de nulle part) et déborde de technobabble, a le mérite de privilégier l'exploration, l'histoire et la science, plutôt que les extra-terrestres belliqueux habituels et quasi-interchangeables.

Pas forcément ultra-mémorable, et avec quelques problèmes de rythme, mais néanmoins plutôt rafraîchissant dans le genre.

 

6x09 - The Voyager Conspiracy :

Lorsque le Voyager rencontre un extra-terrestre ayant mis au point une catapulte galactique capable de raccourcir le voyage du vaisseau de plusieurs années, l'équipage est enthousiaste ; mais Seven, qui a récemment mis à niveau son alcôve avec un système de synthèse d'informations révolutionnaire, semble dubitative, et commence à se persuader qu'une immense conspiration se tisse autour d'elle, du vaisseau et de son équipage...

Seven of Nine se prend pour Fox Mulder dans un épisode particulièrement capillotracté, qui joue à fond la carte de la pseudo-continuité (Seven débite des kilomètres de dates et d'événements passés pour expliquer ses théories), quitte à finir par être un peu pataud et laborieux...

Malgré cela, pourtant, c'est par moments assez amusant à regarder, à défaut d'être très bien écrit ou le moins du monde crédible (non seulement les conspirations de Seven ne tiennent pas la route une seule seconde, mais en plus la manière dont Janeway et Chakotay acceptent totalement les délires de la Borg est totalement out-of-character), et puis pour une fois qu'un scientifique extra-terrestre n'est pas un traître fourbe et manipulateur, ça se fête...

 

À suivre...

(épisodes 6x01-03 ; 6x04-06)

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Un film, un jour (ou presque) #894 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Every Day (2018), In a Relationship (2018) & Crazy, Stupid, Love (2011)

Publié le 16 Février 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Every Day (2018) :

Alors que son couple bas de l'aile, Rhiannon (Angourie Rice), une jeune lycéenne, s'aperçoit soudain au terme d'une journée idyllique et rarissime avec son petit ami, que celui-ci a été possédé pendant 24 heures par une entité mystérieuse, "A". Bien vite, elle apprend alors à connaître l'entité et sa malédiction : sans famille ni port d'attache, A change de corps sans pouvoir contrôler le phénomène, condamné à changer chaque jour de visage et/ou de sexe sans jamais trouver le bonheur. Mais maintenant que Rhiannon connaît son secret, et s'éprend de A, tout pourrait bien changer...

Une romance fantastique adaptée d'un roman young adult, et qui, à ma grande surprise, s'avère plutôt bien menée et intéressante.

Une grande partie du métrage repose en effet sur les épaules de la talentueuse Angourie Rice, jeune actrice australienne qui, depuis ses débuts prometteurs dans These Final Hours, et son rôle dans The Nice Guys, continue de prouver son talent et son potentiel de jeune première.

Le reste de la distribution, cela dit, est loin d'être mauvais, avec Maria Bello et Debby Ryan dans des petits rôles secondaires, et tout un assortiment de "visages" par lesquels passe A, soit autant de jeunes acteurs tout à fait compétents, qui se mettent au service d'un postulat intrigant, mêlant fantastique à une métaphore sur le genre, l'identité sexuelle, etc.

Bref, c'est plutôt sympathique et intéressant, tout ça... et si ce n'était à cause de cette conclusion trop mélodramatique et précipitée, je lui aurais bien mis un 4/6.

En l'état, un gentil 3.75/6 suffira.

In a Relationship (2018) :

Jeune couple de Los Angeles ensemble depuis des années, Owen (Michael Angarano) et Hallie (Emma Roberts) s'entendent de moins en moins bien, incapables de franchir un cap dans leur relation. Alors même qu'ils se séparent le temps d'un été, leurs deux amis Matt (Patrick Gibson) et Willa (Dree Hemingway) se rencontrent et tombent amoureux...

Une comédie romantique indépendante sur deux couples aux interprètes sympathiques, qui se croisent, se disputent, s'éloignent et se rapprochent. En soi, rien de bien original ou d'innovant, mais la distribution rend le tout assez agréable à suivre, à défaut d'être particulièrement passionnant.

3/6

Crazy, Stupid, Love (2011) :

Cal Weaver (Steve Carell) tombe de très haut lorsque son épouse Emily (Julianne Moore) lui annonce qu'elle l'a trompé avec un collègue (Kevin Bacon), et qu'elle demande le divorce. Ébranlé, Cal rencontre alors Jacob (Ryan Gosling), un grand séducteur qui décide d'aider le père de famille à se réinventer...

Une dramédie romantique chorale à la distribution conséquente et talentueuse - Carrell, Gosling, Bacon, Moore, Emma Stone, Marisa Tomei, Josh Groban, Analeigh Tipton, Julianna Guill, Liza Lapira, Joey King - et à l'humour assez drôle (Dan Fogelman est à l'écriture), qui rendent les deux heures de ce métrage assez agréables à suivre.

Mais... ça reste une dramédie romantique de deux heures, manquant clairement de rythme et de structure, et qui aurait largement bénéficié à être amputée d'un bon quart d'heure, si ce n'est plus.

Plus frustrant que rédhibitoire, à vrai dire, d'autant que personne ne se prend vraiment trop au sérieux dans le film, et que ça a même un petit côté vaudeville par moments, mais tout de même, la durée abusive du tout tire un peu le métrage vers le bas, ce qui est dommage.

4.25 -0.5 pour le manque de dynamisme et de rythme = 3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Blog Update ! - QUINZAINE ALIENS - Le Bilan

Publié le 2 Juin 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Update, Fantastique, Science-Fiction, Action, Horreur, Aliens

Une quinzaine bien remplie, qui m'a permis de passer en revue l'intégrale des deux franchises Alien et Predator, de quoi redécouvrir certains métrages, et avoir un bon aperçu des défauts et des qualités de chacun...

Saga Alien :

Alien : 4.25/6

Aliens : 4.5/6

Alien3 : 3/6

Alien Resurrection : 2.5/6

Prometheus : 2/6

Alien Covenant : 1.5/6

Anthologie Alien 40ème anniversaire : 3/6 (moyenne globale)

Pas de grande surprise, ici : les deux premiers volets de la saga dominent les deux suivants d'une large tête, que ce soit dans leurs versions salles ou en director's cut. Le Ridley Scott joue la carte de la terreur, mais a un peu vieilli çà et là, le Cameron donne dans l'action décomplexée (mais il le fait très bien), le "Fincher" est un patchwork inabouti à la tonalité et à l'esthétique très polarisantes, et enfin, le Jeunet est tout simplement ni fait, ni à faire, malgré quelques idées intéressantes, çà et là.

Mais alors qu'on aurait pu s'attendre à ce qu'un retour de Ridley Scott aux commandes de la franchise soit une bonne chose, et ramène le tout dans une direction plus compétente, c'est tout l'inverse qui s'est produit, avec un Prometheus et un Covenant tout simplement indignes de leurs aînés, des boursouflures prétentieuses qui n'ont pour elles qu'une bonne direction artistique.

Alien, une franchise qui ne fait que décliner au fil des ans, alors même qu'elle fête ses 40 ans.

Saga Predator :

Predator : 5/6

Predator 2 : 4.25/6

Predators : 3.25/6

The Predator : 2.5/6

Un peu à l'instar de la franchise Alien, la franchise Predator ne fait que décliner progressivement, incapable de rivaliser avec la barre placée très haut par John McTiernan. Et si le film de Stephen Hopkins s'avère tout à fait honorable, on ne peut pas en dire autant du Predators peu inspiré et servile de Rodriguez et Antal, tout simplement inutile.

Quand au "reboot" de Shane Black, censé relancer la franchise, c'est probablement tout le contraire qui va se produire, avec son script décousu, son dégraissage abusif subi au montage, et son casting très inégal. Plutôt que de redonner ses lettres de noblesse à ces chasseurs de l'espace, Black achève de les enterrer, avec le film le moins réussi de la franchise. Une déception.

Saga Alien vs Predator :

AVP : 2.5/6

AVP Requiem : 2.25/6

L'affrontement des deux créatures aurait pu donner quelque chose de mémorable et de spectaculaire... malheureusement, les deux crossovers ont été confiés à des faiseurs, incapables de transcender leurs idées et le matériau de base. On se retrouve donc avec un Alien vs Predator signé Anderson, qui ne met ni en valeur les Aliens, ni les Predators, et souffre d'un casting humain insipide... et un AVPR encore pire sur ce plan, avec des humains qui parasitent tout simplement un semblant de bon film centré autour d'un Predator seul, qui a retrouvé un peu de son aura d'antan.

Autrement dit, si l'on prend ces deux métrages comme une déclinaison pop-corn des deux franchises, ils peuvent s'avérer divertissants... mais rien de plus. Et au moins, ils ne sont pas aussi mauvais et pompeux que les deux dernières productions de Ridley Scott.

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Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Scooby-Doo et la Carte au Trésor (2013) & Scooby-Doo : Aventures en Transylvanie (2014)

Publié le 1 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Animation, Jeunesse, Fantastique, Thriller, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Scooby-Doo et la Carte au Trésor (Scooby-Doo ! Adventures - The Mystery Map) :

Alors qu'ils passent un peu de temps à se détendre dans leur cabane sylvestre, Fred (Frank Welker), Shaggy (Matthew Lillard), Velma (Stephanie D'Abruzzo), Daphne (Grey DeLisle Griffin) et Scooby (Frank Welker) découvrent une carte au trésor dans le carton d'une pizza qu'ils se font livrer. Rapidement, le Gang se met en quête du trésor perdu de Gnarlybeard le pirate, mais ils trouvent, sur leur chemin, le Maléfique Perroquet Fantôme (Dee Bradley Baker), et Gnarlybeard (John Rhys-Davies) en personne...

Un moyen-métrage de 43 minutes, qui se divise en deux parties de 20 minutes (en réalité des mini-épisodes liés par l'histoire de la carte au trésor), adaptant au format prises de vue réelles avec marionnettes les personnages et le ton de la série Scooby-Doo : Agence Toutou Risques (1988-1991).

Autrement dit : le tout est assez enfantin, à l'image de ses personnages rajeunis et de la série de l'époque, et ce n'est pas forcément captivant pour un adulte ; néanmoins, c'est globalement bien produit (cela dit, j'aurais pu me passer des montages musicaux recyclant des chansons issues d'autres métrages Scooby-Doo), et assez intéressant d'un point de vue technique (j'ai notamment vraiment apprécié Gnarlybeard le pirate, et son apparence visiblement inspirée par un certain personnage des Muppets).

Scooby-Doo : Aventures en Transylvanie (Scooby-Doo ! Frankencreepy) :

Velma découvre un beau jour qu'elle a hérité d'un château maudit situé en Transylvanie Pennsylvanienne : de quoi paniquer la jeune femme, qui cache apparemment depuis des années un sombre secret quant à ses origines. Une fois sur place, le Scooby Gang est alors confronté à ses pires phobies, au cours d'un séjour des plus éprouvants pour Velma, Fred, Shaggy, Daphne et Scooby...

Un long-métrage Scooby Doo de 73 minutes, au générique de début intéressant et travaillé, et au rendu visuel et à l'animation plutôt réussis, mais qui au final m'a laissé particulièrement mitigé.

Le problème, en fait, c'est que le tout n'est pas forcément mauvais, mais que la production essaie de paraître cool et moderne, et les scénaristes d'être des petits malins : on a ainsi énormément d'ironie et d'autodérision (au point de faire ressembler le récit et ses personnages à de la parodie caricaturale), une tendance qui culmine, dans le générique de fin, par un nerd qui critique tous les problèmes de continuité du film sur un ton goguenard.

Et c'est bien là le souci : les vannes métadiscursives et référentielles, pourquoi pas, mais Frankencreepy en use et abuse, et très rapidement, le tout devient ultra-répétitif et lassant, à l'image de tous ces plans sur Fred traumatisé par la destruction de la Mystery Machine (avec flashbacks de son explosion à la clef, systématiques), ou de ses innombrables fast cuts façon Edgar Wright, qui se produisent toutes les deux minutes environ.

Entre ça, le rythme gentiment pépère (à base de remplissage sur un postulat de départ pas forcément très original), et la manière assez peu finaude dont les phobies des membres du Scooby Gang sont mises en images (Daphne qui s'imagine faire une taille 40, et la production qui la dessine comme un bibendum souffrant d'obésité morbide), Frankencreepy finit par frustrer aussi souvent qu'il n'amuse. Dommage.

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE FRANÇAISE - Huge in France, saison 1 (2019)

Publié le 13 Juillet 2019 par Lurdo dans Biographie, Comédie, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, France, Review, Sitcom, Télévision, USA

Comédie dramatique franco-américaine en huit épisodes d'une petite demi-heure, ce Huge in France marche directement dans les pas de séries telles que HBO ou Showtime pouvaient en diffuser il y a une dizaine d'années : le portrait semi-satirique d'un mec égocentrique, arrogant et paumé, qui tente de se reconstruire... la seule différence étant que le mec en question, c'est Gad Elmaleh.

Huge in France, saison 1 (2019) :

Gad Elmaleh, superstar de l'humour en France, est épuisé, et las de ce succès incontesté. Il part donc pour les USA, à la rencontre de son ex-compagne Vivian (Erinn Hayes), influenceuse web, et de leur fils adolescent Luke (Jordan Ver Hoeve). Rapidement, cependant, il va découvrir qu'entre Jason (Matthew Del Negro), l'actuel compagnon de Vivian, un ex-acteur aux méthodes intenses, la carrière de mannequin de Luke, et son anonymat complet sur le territoire américain, cette visite va être plus compliquée que prévue, et ce malgré l'aide de Brian (Scott Keiji Takeda), son nouvel assistant...

Et rapidement, les limites de ce programme, chapeauté par Gad et par les créateurs de The Grinder, deviennent évidentes : la série tente en effet tellement de concilier le mélodrame avec l'humour, de faire du personnage de Gad un loser pathétique et paumé las de sa célébrité, tout en étant un père absent au grand cœur tentant de renouer avec son fils mannequin, qu'elle ne parvient à accomplir ni l'un ni l'autre.

Déjà, parce que la série n'est pas particulièrement drôle. On est un peu dans la cringe comedy façon Merchant/Gervais, un peu dans l'observation façon Seinfeld, un peu dans l'humour façon Curb Your Enthusiasm, un peu dans quelque chose de plus proche des dramédies Showtime, mais au final, tout cela est assez répétitif et plat, ancré autour d'un Gad globalement antipathique, qui s'avère probablement le personnage le moins intéressant de la série.

En effet, tant son fils, que son ex, le compagnon de celle-ci, ou encore l'assistant de Gad aux USA ont des personnalités et une présence plus affirmée que celle du protagoniste principal du show : à trop vouloir être à la fois une caricature arrogante et mesquine de Gad (caricature malheureusement jamais assez poussée et corrosive) et un personnage sincère et authentique dans ses émotions (les moments "j'en ai assez d'être un comique superstar, je suis torturé et en burnout, je me passe la main sur le visage d'un air las" sont légion), ce Gad n'est ni l'un ni l'autre, et finit éclipsé par tout le monde (d'autant plus que Del Negro et Ver Hoeve ne font pas dans la nuance et le réalisme, et interprètent volontairement des personnalités improbables et exubérantes).

Ajoutez à cela des rebondissements téléphonés (à partir du moment où Jason apprend qu'il est stérile, tout le reste se voit venir avec deux épisodes d'avance, au moins), quelques caméos inconséquents (John Stamos, Jerry Seinfeld, Jean-Paul Gaultier, Cyril Hanouna...), et un côté brosse à reluire un peu lassant à la longue (oui, Gad est sans cesse remis à sa place aux USA, mais non seulement il ne change pas beaucoup, mais en plus, dès son retour à Paris, il est à nouveau en position de superstar adulée de tous) et l'on se retrouve avec une série qui ne convainc guère, pas forcément désastreuse, mais instantanément oubliable, et dont le final, forcé, artificiellement sombre et en suspens, agace plus qu'il n'intrigue...

 

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici. 

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Blog Update ! - Août 2019

Publié le 1 Septembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Update

Un mois d'août consacré, sur le blog des Téléphages Anonymes, aux films d'Aventure en tous genres...

#1025 : AVENTURE - La Momie (1999) - 4.5/6

#1026 : AVENTURE - Le Retour de la Momie (2001) - 3.75/6

#1027 : AVENTURE - La Momie : La Tombe de l'Empereur Dragon (2008) - 2/6

#1028 : AVENTURE - Le Roi Scorpion (2002) - 4/6

#1029 : AVENTURE - Le Roi Scorpion 2 : Guerrier de Légende (2008) - 1.75/6

#1030 : AVENTURE - Le Roi Scorpion 3 : Combat pour la Rédemption (2012) - 2.5/6

#1031 : AVENTURE - Le Roi Scorpion 4 : La Quête du Pouvoir (2015) - 2.25/6

#1032 : AVENTURE - Le Roi Scorpion 5 : Le Livre des Âmes (2018) - 3/6

#1033 : AVENTURE - Atlantide, l'Empire Perdu (2001) - 2/6

#1034 : AVENTURE - Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon (1985) - 2/6

#1035 : AVENTURE - Allan Quatermain et la Cité de l'Or Perdu (1986) - 1.5/6

#1036 : AVENTURE - Allan Quatermain et la Pierre des Ancêtres (2004) - 3/6

#1037 : AVENTURE - À la Poursuite du Diamant Vert (1984) - 3/6

#1038 : AVENTURE - Le Diamant du Nil (1985) - 3.25/6

#1039 : AVENTURE - Lara Croft - Tomb Raider (2001) - 2.75/6

#1040 : AVENTURE - Lara Croft - Tomb Raider : Le Berceau de la Vie (2003) - 2/6

#1041 : AVENTURE - Benjamin Gates et le Trésor des Templiers (2004) - 2.5/6

#1042 : AVENTURE - Benjamin Gates et le Livre des Secrets (2007) - 2/6

#1043 : AVENTURE - Crocodile Dundee (1986) - 3.75/6

#1044 : AVENTURE - Crocodile Dundee II (1988) - 2.5/6

#1045 : AVENTURE - Crocodile Dundee III (2001) - 3/6

#1046 : AVENTURE - Le Monde (presque) perdu (2009) - 2/6

#1047 : AVENTURE - Voyage au Centre de la Terre 3D (2008) - 2.5/6

#1048 : AVENTURE - Voyage au Centre de la Terre 2 : L'Île Mystérieuse (2012) - 3.5/6

#1049 : AVENTURE - Tad L'Explorateur : À la Recherche de la Cité Perdue (2012) - 3.75/6

#1050 : AVENTURE - Tad et le Secret du Roi Midas (2017) - 3/6

#1051 : AVENTURE - The Lost City of Z (2017) - 2/6

#1052 : AVENTURE - La Recherche des Dieux (1975) - 2.5/6

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# Bilan :

 

Pas vraiment besoin de faire le bilan de ce mois consacré au cinéma d'aventure dans toutes ses formes : pas beaucoup de nouveautés dans la liste, ou de films très récents (suites du Roi Scorpion et Lost City of Z exceptés), et tout le monde sait déjà plus ou moins à quoi s'en tenir avec la plupart des métrages que j'ai passés en revue ces dernières semaines (c'est aussi pour cela que je n'ai pas revu les Indiana Jones dans le cadre de ce Mois Aventure).

Pas non plus besoin d'élire un film du mois, ou un flop, tant ce mois en question a fini par s'avérer assez homogène sur la durée : après un début au top, le mois s'est en effet confortablement installé dans une routine très moyenne, entre 2 et 3/6 ; autant de films anecdotiques, tout à fait regardables mais vraiment peu mémorables.

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# Petit écran :

Pas de séries, ce mois-ci, mais l'inauguration officielle, ce premier septembre, de la nouvelle version de l'index séries (cliquez ici), un index complet et alphabétique qui remplacera désormais les deux précédents index séries (par genre) déjà en place (ils resteront accessibles, mais ne seront plus mis à jour).

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# À venir :

En septembre, retour à le normale sur le blog des Téléphages Anonymes : Hobbs et Shaw, Laurel et Hardy, Guillermo et Ron, Kevin et Tiffany, Marlon, Marlon, Marlon, Marlon, Marlon et Marlon, ou encore Batman et Robin... et niveau séries, Jessica Jones, les Boys, les girls de GLOW, Corporate, Wu Assassins, etc...

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Catch Review : WWE Royal Rumble 2017 (29/01/2017)

Publié le 30 Janvier 2017 par Lurdo dans Catch, Review, Télévision, WWE

Nouvelle année, nouveau Royal Rumble... et comme c'est l'un des rares PPVs de catch encore incontournables, c'est l'un des rares que je prends la peine de regarder, ces jours-ci. D'autant que 2017, c'est l'année du retour de Goldberg, c'est l'année de plusieurs gros noms intéressants annoncés pour le Rumble (Lesnar, Undertaker, Big Show...), et c'est aussi l'année de surprises potentielles, qui pourraient bien tout changer dans le match (Samoa Joe, Kurt Angle, etc...)

- Bailey vs Charlotte, Raw Womens Title : un match compétent, car les deux femmes se connaissent par coeur, mais honnêtement, ras-le-bol de Charlotte et de ses victoires toujours nettes et sans bavure. D'autant qu'ici, elle a mal dosé son salto arrière et a failli manquer Bailey, et que le finish du match était assez quelconque.

- Owens vs Reigns (+ Y2J en cage), No DQ, Universal Title : voir le résumé pré-match de tout ce feud m'a donné mal à la tête... je ne suis pas mécontent de ne plus regarder Raw, moi. Owens et Jericho ont l'air de s'amuser avec cette storyline, mais Reigns, Reigns, toujours plus de Reigns, le push interminable le plus saoulant depuis John Cena. Et d'ailleurs, le match, c'est la même chose : Reigns survit à tout, se relève de tout, d'un stunner, d'un coup de poing américain, etc, et il est aussi frais à la fin du match qu'au début. La John Cena School of Selling©®, en somme. L'affrontement était assez inégal, sinon, notamment au niveau du rythme, malgré quelques moments amusants.

- Segment backstage de publicité pour KFC, avec les New Age Outlaws 2.0, Enzo & Cass. *soupir*

- Segment de meublage de deux ou trois minutes sur l'histoire du Rumble.

- Tirage au sort pour un spot dans le Rumble, avec Sami Zayn qui apparemment, s'il est désormais affublé d'un rôle de névrosé, c'est parce qu'il n'est pas assez servile et obéissant backstage, IRL.

- Énormément de meublage avant le début du match.

- Neville vs Rich Swann - CW title. Rich est toujours tête à claques, Neville est toujours stéroïdé jusqu'aux oreilles. Le match est étrangement lent et méthodique (le style WWE, donc), alors que ça devrait être du cruiserweight acrobatique. Ça décolle un peu sur la fin, malgré un abus de superkicks, mais c'est loin - très loin -  de l'âge d'or de la X-division.

- Récap de Cena et Styles, qui tente de faire de Cena la victime du feud. Lulz.

- Cena vs Styles, WWE Title. Un match avec énormément de meublage dans son premier tiers, à la limite du ralenti, mais qui s'avère plutôt sympa et réussi (bien que totalement Cenaesque) une fois qu'il démarre. Par contre, le finish... *soupir* ... Pas forcément surprenant, mais bon, match of the night, jusqu'à présent.

- Encore du meublage.

- Royal Rumble. Dans un premier temps, un Rumble tranquille, avec une dynamique sympa thique centrée autour de Braun Strauman, et ce jusqu'à ce que Big Show arrive, et se fasse éliminer comme une buse. Et puis dès que Braun est éliminé, patatras, le match se casse la gueule, commence à ronronner, subit un énorme ventre mou alors qu'on attend un minimum de surprises... et puis non, absolument aucune surprise, aucun des noms que l'on murmurait dans les milieux autorisés, un Undertaker grabataire, des Goldberg et Lesnar qui ne dépassent pas trois ou quatre minutes de présence dans un match de plus d'une heure, des final four vraiment nazes, des final two encore pires, et une fin de match insipide au possible.

 

Roh la vache, cette déception incroyable. Je ne regarde plus que trois PPVs de la WWE par an, mes attentes sont ultra-faibles, et ils arrivent à me décevoir. Et ma déception a un nom : Roman Reigns. Il faut vraiment qu'ils arrêtent avec Reigns, le côté passation de pouvoir avec Taker, son indestructibilité, etc, il faut qu'ils arrêtent, ce n'est plus possible, là.

C'est la troisième année que la WWE tente de faire de Reigns une superstar, c'est la troisième année que le public se rebelle, et finit encore une fois un PPV important en chantant "bullshit"...

(et je ne parle bien entendu même pas de Cena et d'Orton, qui sont toujours là, indéboulonnables, invincibles, à truster le haut de l'affiche et à gagner les matches qui comptent)

(une pensée émue pour les 3/4 de la carte côté Smackdown, qui ont été repoussés en pré-show, histoire de laisser la place à Raw et au Rumble)

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Un film, un jour (ou presque) #597 : Baywatch - Alerte à Malibu (2017)

Publié le 7 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Comédie, Télévision, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Baywatch - Alerte à Malibu :

Alors qu'il doit gérer Matt Brody (Zac Efron), une nouvelle recrue arrogante et vaniteuse, Mitch Buchannon (Dwayne Johnson), un sauveteur de légende, tente de préserver sa plage et son équipe (Alexandra Daddario, Kelly Rohrbach, Ilfenesh Hadera, Jon Bass) des agissements de dangereux trafiquants de drogue...

Un peu comme CHIPS, une bonne grosse bouse.

Et pourtant, ce n'est pas comme si Alerte à Malibu (la série originale) était un chef d'œuvre intouchable : c'était une série légère, ensoleillée, un peu creuse, et qui, sous le prétexte de sauvetages et d'action un peu capillotractée (les scénarios n'étaient pas le point fort du show !), proposait une distribution sympathique et agréable à l'œil, dans des tenues minimalistes.

Sans surprise, ce sont ces mêmes physiques avantageux qui, aux côtés du générique, des maillots rouges et de David Hasselhoff, sont restés gravés dans les mémoires comme emblématiques de la série.

Malheureusement, comme trop de remakes de séries cultes avant elle, cette version 2017 de Baywatch (réalisée par Seth Gordon - Arnaques à la Carte, Comment Tuer son Boss, Tout... sauf en famille : que des chefs d'oeuvre ! - et écrite par les scénaristes de Freddy vs. Jason et du remake de Vendredi 13 : que des chefs d'oeuvre !) semble avoir honte de son sujet de base, et n'être capable de traiter la série originale que sous l'angle de la parodie "adulte" - traduction : d'en faire une comédie lourde, vulgaire, et graveleuse, qui donne l'impression d'avoir été écrite par des ados de 13 ans en rut.

On se retrouve donc avec un métrage de deux heures (!!) qui plaque le moule des adaptations parodiques façon Starsky & Hutch, 21 Jump Street et donc CHIPS sur un scénario d'intrigue policière insipide et particulièrement mal rythmé, qui finit par prendre le dessus sur tout le reste du film.

C'est le problème principal du film : le côté buddy cop movie & action/enquête, comme dans CHIPS, est calamiteux, laborieux et sans intérêt. Le côté parodie de Baywatch, lui, prend la tasse : en lieu et place d'une parodie affectueuse, tout ce qui renvoie directement à la série d'origine passe au second plan, et devient victime de l'humour puéril, graveleux et immature des scénaristes.

La musique d'origine ? Jamais utilisée, sauf pendant la microscopique apparition bâclée de David Hasselhoff (durée ? 10 secondes, maximum). Les maillots rouges ? Retaillés pour être plus modestes. Les sauvetages ? Plombés par des cascades numériques et des effets visuels peu convaincants. L'ambiance générale ensoleillée et bon enfant ? Transformée en ambiance bling et poseuse, à la gloire de la musculature de The Rock et d'Efron, et à grand renfort de musique à la mode. Les ralentis et scénarios originaux ? Moqués dans les dialogues. Le quota sexy ? Les personnages féminins sont plus des ressorts comiques qu'autre chose (et paraissent souvent ternes et effacés), et lorsque nudité il y a, elle est assurée par des pénis et des vannes relatives aux érections, etc.

Quelques moments sont amusants, Efron et Rock ont une bonne alchimie, mais dans l'ensemble, Baywatch 2017 est une adaptation éparpillée et brouillonne, interminable et décousue, jamais suffisamment légère, drôle ou sexy, qui ignore si elle veut rendre hommage ou se moquer de la série originale, et qui finit par être totalement générique de bout en bout, en plus d'être particulièrement puérile.

1/6 (au moins, CHIPS plaçait le thème musical, çà et là)

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