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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : Perdus dans l'espace, saison 3 - première partie (2021)

Publié le 17 Juin 2023 par Lurdo in Aventure, Critiques éclair, Télévision, Review, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Science Fiction, Science-Fiction, Jeunesse, USA, Lost in Space

À ma grande surprise, la saison 2 de Perdus dans l'espace (diffusée en 2019 et chroniquée ici et ici) avait su "remonter la pente" et se dégager de l'écriture maladroite et faiblarde de ses showrunners (par ailleurs responsables de chefs d'œuvre cinématographiques comme Morbius, Power Rangers, Dracula Untold, Le Dernier chasseur de sorcières ou encore Gods of Egypt) pour proposer quelque chose de sympatoche, principalement grâce à sa distribution et ses effets spéciaux, et ce en dépit de ses faiblesses d'écriture évidentes.

En 2021, après deux ans d'absence, la série est revenue sur Netflix pour une ultime saison raccourcie de 8 épisodes d'une heure à peine, pour apporter une conclusion aux aventures de la famille Robinson...

Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - première partie :

- 3x01 - Three Little Birds : installés depuis un an sur la planète en orbite de laquelle se trouve le Fortune, les jeunes Robinson et tous les autres enfants du Jupiter tentent de trouver suffisamment de titane pour réparer leur vaisseau et repartir, malgré la menace constante d'astéroïdes tueurs. À l'autre bout de la galaxie, l'équipage du Resolute tente de réparer ses vaisseaux tout en évitant les robots meurtriers...

Et comme l'exige la tradition, voici le premier épisode de la saison, avec les showrunners à l'écriture... et c'est vraiment peu engageant : le générique est absent, l'exposition est ultra-balourde et laborieuse (cela fait un an que les adultes survivent et échappent aux robots, mais John leur réexplique tout comme si c'était la première fois... et les colons parviennent encore à se faire tuer bêtement), il y a plein de raccourcis abusifs (le retour de Smith est catapulté, le robot qui trouve la ville de ses créateurs à quelques centaines de mètres à peine de la colonie des ados - qui n'ont apparemment jamais pris la peine d'explorer leur planète en une année), plein de problèmes de logique (les astéroïdes qui "se désintègrent très haut dans l'atmosphère"... alors qu'on nous explique à un autre moment qu'il n'y a plus d'atmosphère à cette altitude), et surtout une séparation adultes/adolescents qui transforme la moitié du show en un teen drama CW (avec disputes, triangle amoureux, et une Penny à baffer) et l'autre en quelque chose de déprimant et de mollasson.

Pour l'instant, ça commence assez mal. Mais visuellement, c'est toujours joli.

- 3x02 - Contact : guidés par le Robot, Will, Penny et Smith découvrent les ruines de la race qui a créé ses semblables mécaniques ; ailleurs, John, Maureen et Don tentent de retrouver les restes de SAR, mais découvrent à sa place un Scarecrow intact, qui leur permet de communiquer avec leurs enfants. Judy, elle, parvient à retrouver son père biologique... 

Un peu meilleur, sans être exceptionnel. La manière dont Smith est gérée par les scénaristes est discutable, Penny et son mec, c'est imbuvable, et honnêtement, Judy qui trouve son père cryogénisé, et qui manque de le tuer en s'empressant de le décryogéniser à l'arrache, sans hésiter un seul instant, mouais... Mais le reste avance plutôt bien, et surtout, les effets spéciaux sont, une fois de plus, excellents, comme lors du passage de Judy et son père en buggy à la surface de la planète, avec les astéroïdes qui les poursuivent, etc.

Ça fait donc illusion, les retrouvailles virtuelles entre les Robinson fonctionnent assez bien, et le personnage de Grant Kelly, le père de Judy, pourrait apporter des éléments intéressants, s'il est bien traité.

- 3x03 - The New Guy : tandis que Grant découvre la colonie des enfants, il doit prendre les commandes du Jupiter pour traverser en urgence le champ d'astéroïdes ; Will explore la ville souterraine des créateurs des robots ; de leur côté, les parents tentent de dérober le moteur du vaisseau des robots, avec l'aide de Scarecrow...

Un épisode assez long, pas désagréable, même si pas aidé par une écriture inégale : Judy et son père qui ouvrent l'épisode en mode "ah, c'était spectaculaire, cette chute libre que nous venons de faire hors-champ, entre les deux épisodes", ça fait un peu "la scène a été coupée au dernier moment, on n'a plus de budget, tentons de sauver les meubles" ; Will Robinson qui explore la ville, et touche à tout sans précautions, menaçant de faire effondrer la grotte, c'est agaçant ; et la remise en place de Grant, remplacé par l'auto-pilotage par une Judy inflexible, mouais.

Ce qui n'aide pas, c'est que l'actrice interprétant Judy a tendance à être un peu trop stoïque et raide dans son interprétation, pour ne pas dire impassible, au point de sous-jouer. Mais bon, dans l'ensemble, ça se regarde tout de même, et on ne pourra pas reprocher au programme de faire du surplace.

- 304 - Nothing Left Behind : parce que les robots ont localisé le groupe des adultes en torturant Scarecrow, ces derniers doivent détruire toute trace d'Alpha Centauri, et se résigner à leur sort funeste ; mais le Jupiter des enfants Robinson arrive in extremis pour les sauver...

Un épisode de 35 minutes à peine, mais qui trouve le temps de rallonger la sauce en plaçant le générique dans son intégralité (alors que l'épisode précédent n'avait qu'un carton-titre), et qui enchaîne les rebondissements catapultés, suffisamment nerveux pour que le spectateur n'ait pas trop le temps d'y réfléchir.

On peut notamment trouver assez faiblard le plan global des adultes (se résigner et mourir, en gros) ; l'absence totale de tension ou de suspense alors que les robots sont sur le point de passer à l'abordage, et que les adultes et les enfants passent cinq bonnes minutes à fêter leurs retrouvailles, à se parler, etc ; ou encore la résolution qui arrive comme un cheveu sur la soupe, lorsque Will, par la plus grande des coïncidences, parvient à déconnecter à distance les robots qui les attaquent en diffusant au hasard, depuis son vaisseau, l'un des sons enregistrés dans la ville souterraine (comment tout cela peut fonctionner d'un point de vue physique ? Pas le temps de réfléchir, on passe à autre chose !).

Et le tout de se terminer par encore un nouveau crash du Jupiter, qui décidément, aura passé son temps à se planter en beauté.

(à suivre...)

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