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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""the good place""

Halloween Oktorrorfest 2018 - 57 - Telemaniacs (1992) & Stepmonster (1993)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Jeunesse

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Telemaniacs (Stay Tuned - 1992) :

Représentant de commerce fainéant, Roy Knable (John Ritter) passe tout son temps devant la tv, et délaisse totalement son épouse Helen (Pam Dawber), ainsi que ses enfants Darryl (David Tom) et Diane (Heather McComb). Jusqu'au jour où Helen, furieuse, détruit la télévision : un appareil rapidement remplacé par un modèle flambant neuf et ultra-moderne relié à une parabole énorme placée dans le jardin, le tout offert par le mystérieux Mr. Spike (Jeffrey Jones). Mais Spike est un démon, et sans le savoir, Knable et sa femme sont tombés dans son piège : aspirés par l'antenne, les voilà transportés de programme en programme sous le regard incrédule de leurs enfants, avec moins de 24 heures pour trouver un moyen de regagner le monde moderne...

Pas nécessairement un film d'horreur au sens propre du terme, cette comédie fantastique de Peter Hyams met cependant en scène diables et démons à la sauce Eighties/Nineties, donc dans le cadre de cette Oktorrorfest, ça passe !

Mais quand je dis ça passe, c'est aussi dans le sens "c'est très passable" : en effet, tel que présenté ici sous l'oeil de Hyams, Stay Tuned n'est guère plus qu'une vague satire du monde de la télévision des années 80/90, une parodie superficielle et anecdotique qui se contente de survoler les genres (jeu télévisé, catch, drame enneigé, dessin animé, film noir, Wayne's World/SNL, révolition française, western spaghetti, Star Trek The Next Generation, MTV, hockey sur glace, film de cape et d'épée, Three's Company, et d'innombrables publicités et bandes-annonces détournées en tout genre) en les bourrant de jeux de mots et de gags éventés.

À vrai dire, par moments, on a presque l'impression d'assister à un brouillon de parodie façon Friedberg & Seltzer (Scary Movie et toutes leurs suites), blindé de détournements creux et autres références périmées.

Heureusement, le score énergique de Bruce Broughton assure un minimum d'intérêt, le film possède la bonne humeur et l'énergie des films des années 80/90, et la distribution semble s'amuser, mais au final, ce n'est guère plus ambitieux qu'un Cinéman, et ça n'a pas beaucoup plus de personnalité.

Un quasi-film à sketches regardable, mais manquant cruellement du mordant et du style nécessaires pour rester dans les mémoires.

(dire que ça a failli être réalisé par le Tim Burton de la grande époque...)

3/6

Stepmonster (1993) :

Passionné par les comic books d'horreur, Todd (Billy Corben) est horrifié lorsqu'il rencontre Denise Gore (Robin Riker), la nouvelle compagne de son père architecte et récemment veuf (Alan Thicke) : non seulement le jeune garçon n'est pas prêt à voir sa mère ainsi remplacée, mais en plus, Denise est littéralement un monstre dangereux, qui se dissimule sous une apparence humaine pour accomplir ses sombres desseins...

Un film à très petit budget (signé Roger Corman, Jeremy Stanford et Fred Olen Ray) qui ressemble fortement à une comédie Disney (ou à un épisode de Chair de Poule), mais en plus fauchée : la musique est envahissante et pataude, l'écriture basique au possible, la réalisation et le montage quelconques, et dans l'ensemble, on sent vraiment le film tourné à l'économie, entre ses cinq minutes de générique (alors que le métrage n'atteint même pas les 85 minutes), les décors de studio, et les effets très moyens.

La distribution, cependant, n'est pas désagréable (Thicke, donc, mais aussi George Gaynes, Ami Dolenz, Edie McClurg, John Astin, et Corey Feldman), et comme le film ne cherche jamais à faire peur ou à être trop sérieux, c'est sur les épaules de son cast qu'il se repose.

Ce qui fonctionne à peu près : Corben n'est pas agaçant, Dolenz est (comme toujours) charmante, Gaynes et Aston sont amusants, Feldman aussi, et dans l'ensemble, le métrage n'est pas calamiteux tant qu'il se centre sur ses protagonistes.

Dès qu'il tente de jouer la carte du suspense, des monstres et des effets spéciaux, c'est nettement moins convaincant, pour ne pas dire un peu ridicule.

Cela dit, les parallèles constants entre les EC Comics de Todd et la réalité sont intéressants, et si c'était passé à la télévision dans mon enfance, j'aurais probablement apprécié le tout.

3/6 (mais uniquement pour un public de moins de 10 ans)

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #873 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Une Romance-photo (2014) & Je Vais Épouser un Prince ! (2018)

Publié le 5 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, Télévision, Drame, Hallmark, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Une Romance-photo (The Memory Book - 2014) :

Jeune photographe ne croyant plus vraiment à l'amour, Chloe Davenport (Meghan Ory), découvre un vieil album photo des années 70 dans une brocante. Inspirée et décidée à retrouver le couple amoureux et heureux qui y apparaît (Art Hindle & Adrienne Barbeau), elle s'associe alors à Gabe Sinclair (Luke Macfarlane), un séduisant barman, pour tenter de remonter la piste de ces deux inconnus, quitte à traverser le pays pour y parvenir...

Une comédie romantique Hallmark tout ce qu'il y a de plus classique, et que j'ai abordée sans à priori, ni négatif ni positif : j'apprécie généralement Luke Macfarlane, mais j'ai habituellement nettement plus de réserves envers Meghan Ory.

Ici, cependant, bonne surprise, puisque l'histoire change un peu du tout-venant façon "héroïne citadine redécouvre le bonheur de la vie à la campagne" : c'est un film Hallmark Movies & Mystery, ce qui signifie que c'est mieux écrit/produit/filmé que la moyenne du genre, et que c'est un peu plus sérieux et dramatique.

Sans oublier le couple principal, qui a une très bonne alchimie. Macfarlane et Ory semblent ainsi vraiment s'amuser, leurs échanges sont dynamiques et malicieux, et leur enquête s'avère assez agréable à suivre (arrivant même à se montrer touchante sur la toute fin grâce à Hindle et Barbeau).

Ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste, c'est prévisible, et on se doute bien que les extérieurs tournés sans les acteurs à San Francisco ne sont que des stock-shots, mais dans l'absolu, c'est loin d'être désagréable dans le genre.

3.75/6

Je Vais Épouser un Prince ! (Royally Ever After - 2018) :

Sara (Fiona Gubelmann), une enseignante du New Jersey, découvre un beau jour que son fiancé, Daniel (Torrance Coombs), est en réalisé le prince héritier d'une petite île anglaise, St-Ives, et que si elle veut l'épouser, elle va devoir choisir entre sa vie tranquille, et une vie de princesse auprès d'une famille royale assez hostile...

Si ce résumé vous rappelle quelque chose... ce n'est pas surprenant. Royally Ever After, téléfilm Hallmark mis en chantier pour profiter au maximum du mariage princier de Harry & Meghan, est une énième resucée de la même histoire, traitée en long, en large et en travers par la chaîne, et d'ailleurs très similaire au My Christmas Prince (Lifetime) de Noël 2017.

Je vais donc juger cette nouvelle version à l'aune de ce dernier métrage, et tout de suite, quelque chose saute aux yeux : le ton. Contrairement à bon nombre d'autres téléfilms au même sujet, Royally Ever After opte pour un ton beaucoup plus léger et décontracté.

Malgré sa coiffure ridicule et son manque de charisme, le Prince a ainsi une bonne alchimie avec Fiona Gubelmann, et le couple possède par conséquent une jolie énergie.

Malheureusement, si Gubelmann fait tout son possible pour rendre crédible son personnage d'institutrice un peu gauche du New Jersey, l'écriture ne suit pas vraiment : rapidement, les traits sont grossis jusqu'à l'overdose, entre les mésaventures de Sara à la cour, les parents royaux froids et distants, la sœur du Prince manipulatrice... tous les clichés se succèdent, les dialogues paraissent artificiels, et dans un effort de compenser pour tout ça, l'interprétation finit par être forcée.

La situation ne s'améliore pas lorsque les parents de Sara (écrits comme des beaufs) débarquent au palais, et lentement mais surement, le film sombre dans la caricature, jusqu'à un final "émouvant" totalement surjoué tant l'écriture lui fait défaut.

Bref, un téléfilm cliché au possible, à l'écriture très faible, et qui n'a pour lui que son environnement naturel (tournage en Irlande), et son interprète principale, qui fait tout son possible pour donner de la vie à la caricature dont elle tient le rôle (le jeu de Gubelmann a fortement déplu, outre-Atlantique, mais franchement, elle n'y est pas pour grand chose dans le vide abyssal de Royally Ever After).

C'est faible, c'est redondant, c'est inutile, et ça a probablement été "écrit" en quelques jours sur un coin de table par un producteur fainéant.

2.75/6 si l'on n'a jamais vu aucune autre romance royale de la chaîne, 1.5/6 dans le cas contraire... disons 2/6 au final.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Catch Review : TNA Impact Wrestling (09/03/2016)

Publié le 11 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Catch, TNA

Après des mois et des mois passés sans avoir regardé un seul show hebdomadaire complet, je cède aux sirènes du reboot made in Jeff Jarrett, en espérant quelque chose de... de quoi, d'ailleurs ? Je n'ai pas de grands espoirs, mais bon, restons optimistes.

Impact du 09/03/2016 :

- Grosse récap des nombreuses années d'existence de la compagnie, avec 95% de personnes mortes et/ou passées à la compétition, et pas de trace des Hardys. Oups.

- "It's time we Make Impact Great"... nouveau slogan de m*rde, qui a commencé comme un plagiat du slogan de Trump (Make Impact Great Again) sur les réseaux sociaux de la compagnie, avant qu'ils ne s'aperçoivent que Trump n'était pas des plus populaires, et qu'il valait peut-être mieux éviter de se mettre la moitié des USA à dos.

- Les Wolves se battent dans l'arène, avant d'être séparés. RAS.

- Apparemment, Josh Matthews et Jeremy Borash feudent ensemble à la table des commentateurs. Supaire. Et vas-y que ça s'insulte, vas-y que ça shoote, et vas-y que ça parle de la WWE...

- Cody Rhodes débarque, interrompt le débat, et demande à affronter Moose... qui n'est pas là.

- Le DCC (Storm, Bram & Eddie Kingston) fait son entrée (assez quelconque), suivis par Reno Scum (une tag team de punks en provenance de la GFW de Jarrett).

- DCC vs Reno Scum. Un tag match en avance rapide, avec une team DCC qui jobbe face à une team Reno Scum assez basique. Bof. Et puis les commentateurs qui refusent de la fermer avec leur dispute... arg. J'espère que les tensions au sein du DCC mèneront à une révolte de Kingston, il mérite mieux.

- Récap d'un mariage nawak qui a eu lieu il y a peu. Laurel Van Ness amusante en mariée alcoolique et dépressive.

- Sienna backstage qui est là pour expliquer le départ de Maria et boucher les trous de la narration, efficace. La demoiselle est douée, au micro.

- Marshe Rockett vs Zema Ion vs Braxton Sutter vs Caleb Konley. Moins de quatre minutes, un finish rendu évident par le fait que le gagnant est le seul à avoir eu une entrée, et un Caleb Konley qui a du potentiel. Laurel toujours amusante en post match.

- Bref teaser pour un segment naze des Hardys dans un zoo. Au secours.

- Sienna vs Rachel Ellering (fille de Paul Ellering, le manager des Road Warriors et des actuels Authors of Pain, à la NXT - on ne se demande pas pourquoi elle a été propulsée à la tv, celle-là, tiens). Pas mauvais, mais particulièrement oubliable, notamment parce que JB/Josh passent le plus clair de leur temps à s'insulter aux commentaires.

- Le retour de Bruce Pritchard qui, rappelons-le, a déféqué sur la compagnie et ses employés dès qu'il a été viré, la dernière fois. Il fait la promo de son podcast, il shoote sur la TNA, la déclare morte (maintenant, c'est officiellement "Impact Wrestling"), se passe de la brosse à reluire, namedroppe toutes les stars de la WWE, et décide de devenir le Paul Heyman de Bobby Lashley. Alberto El Patron fait son arrivée, avec un thème musical médiocre, veut un match de championnat, EC3 aussi, mais tout le monde l'ignore, et zou, title shot pour ADR, dès ce soir.

- Eddie Edwards vs Angelina Love s'affrontent au micro backstage.

- Cody Rhodes débarque à nouveau, et réclame Moose... qui n'est toujours pas là.

- Promo posée et backstage de Lashley.

- Dutch Mantell avec son scooter, se passe de la brosse à reluire, et nous refait la complainte du "hey, à l'époque, on avait plein de superstars qui sont toutes passées à l'ennemi, c'était bien, 'member that ? Maintenant, on est nazes." Mantell nous place un "We The People", forcément, en conclusion. Sans intérêt.

- Les Hardys qui se battent contre leur kangourou = *soupir* ; le Decay qui récupère les tag titles après une téléportation ratée = du rapiéçage foireux et bancal.

- ADR vs Lashley. Pas mauvais, jusqu'à ce que les arbitres commencent à voler bas, et la triche à commencer. Quant au résultat... mwé.

 

Un show-reboot qui se plante magistralement dans ce qu'il tente de faire : on a l'impression que Jarrett est persuadé que "sa" TNA d'avant-Hogan était parfaite, géniale, et mémorable, et qu'il suffit de faire comme si les années depuis son départ ne se sont pas produites (et comme si la NXT et la WWE n'avaient pas évolué depuis).

Résultat : l'action est plate, trop brève, le booking bordélique, les commentaires médiocres, et de vieilles gloires viennent parader en name-droppant des stars de la concurrence, histoire de bien souligner que la TNA, ce n'est plus ce que c'était. Pas sûr que ce soit la meilleure manière de relancer la compagnie, et de redonner de l'espoir aux ex-fans qui ont lâché le show.

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 6 (9/9 + bilan)

Publié le 25 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Star Trek, Review

Fin de la saison 6 de Star Trek Voyager, une saison qui, malgré un certain sens de la continuité, continue de souffler le chaud et le froid...

Star Trek Voyager, saison 6

6x25 - The Haunting on Deck Twelve:

Alors que le Voyager est plongé dans une obscurité totale le temps de traverser une nébuleuse, Neelix raconte aux enfants borgs l'histoire du Pont 12, fermé à tous les passagers suite à un incident des plus sinistres...

Star Trek Voyager nous fait une histoire de "fantômes" pas désagréable, mais qui souffre d'un gros ventre mou, et peine donc à convaincre sur la durée. Dommage, parce que les angles de caméra inhabituels, la continuité avec les enfants et Tal Celes (dont c'est malheureusement la dernière apparition), les effets, et l'interprétation de Mulgrew étaient tous plutôt convaincants, et que dans l'idée, l'épisode est sympathique, mais au final, le tout s'équilibre pour donner quelque chose de plutôt moyen.

 

6x26 - Unimatrix Zero, part 1 :

Lorsque Seven commence à rêver, elle découvre qu'une fraction rarissime du Collectif borg est capable de se transporter en pensée dans l'Unimatrix Zéro, une réalité virtuelle tropicale et idyllique, dans laquelle ces Borgs retrouvent leur identité et leur individualité. Mais le Collectif - et la Reine borg - sont bien décidés à se purger de ces erreurs biologiques, et le Voyager va tout faire pour empêcher un massacre...

Pour finir la saison, un épisode double centré sur les Borgs, définitivement surexploités, et qui paradoxalement, n'évoque même pas les enfants borgs présents à bord.

L'ensemble reste assez regardable et dynamique, même si l'idée de faire de Seven l'une des Borgs "spéciales" est probablement de trop, tout comme sa relation "virtuelle" avec l'un des autres borgs.

Et puis, je ne sais pas trop pourquoi, mais tout ça semble tellement sortir de nulle part que l'ensemble de l'épisode paraît parfois vraiment forcé... comme par exemple ce cliffhanger finalement très peu original - cf Best of Both Worlds.

Bref, à nouveau : c'est regardable, mais peu mémorable.

 

Bilan saisonnier

La saison dernière, j'avais conclu que Voyager manquait vraiment de direction, après sa saison 4 centrée sur Seven of Nine : le show n'avais plus vraiment de point focal, et se contentait bien souvent de recycler des intrigues et des antagonistes passés, sans grande motivation, et en faisant du surplace.

Cette année... il en va de même, en fait. Et comme je n'ai eu de cesse de le répéter au cours de ces neuf bilans hebdomadaires de visionnage, la saison 6 de Star Trek : Voyager est frustrante.

Frustrante, parce que malgré des épisodes problématiques et faiblards, comme chaque saison, et des idées pas toujours très probantes (Fair Haven), la série a décidé, cette année, d'introduire des personnages secondaires récurrents (Naomi Wildman est toujours là, les enfants borgs, Tal Celes, Reginald & Troi...), ce qui est une très bonne chose... mais malheureusement, elle ne les exploite pas assez dans l'ensemble, et se contente d'utiliser ces personnages le temps de deux ou trois épisodes, avant de les oublier ensuite.

Une tendance qui prend surtout place dans la seconde moitié de la saison, ce qui fait que ces personnages récurrents n'ont pas le temps de s'installer ou d'être développés correctement.

Cela dit, ça va de pair avec le sous-développement chronique de tous les personnages ne s'appelant pas Seven of Nine et Holo-Doc. Seule B'elanna s'en sort occasionnellement avec les honneurs, mais même là, elle est nettement moins présente qu'à une certaine époque, et sa relation avec Paris n'existe que quelques fractions de seconde dans la saison.

Et puis reste le problème des Borgs. Des Borgs, encore des Borgs, toujours des Borgs, trop de Borgs, qui deviennent répétitifs et insipides. Combien de fois Seven et le Voyager vont-ils rencontrer un groupe de Borgs renégats/déconnectés/perdus, etc ? Combien de fois le vaisseau va-t-il affronter une Reine Borg, triompher d'elle, et continuer son petit bonhomme de chemin ?

Franchement, en tant que spectateur, j'en suis presque arrivé à un point où j'ai envie de zapper certains épisodes dès qu'on aperçoit un cube ou un drone...

Alors qu'attendre de l'ultime saison de Voyager ? Bonne question. À l'époque de sa diffusion, je l'avais totalement ratée, tant j'avais décroché, et je n'avais rattrapé le series finale que bien plus tard, sans conviction.

Là, si j'étais optimiste, je dirais que les scénaristes vont profiter de cette dernière saison pour développer sur la durée le retour potentiel du Voyager sur Terre, ses contacts de plus en plus fréquents avec la Fédération et Starfleet, etc. Mais je suis réaliste. Connaissant la série et son équipe créative (Ron D. Moore est parti, Menosky aussi, Brannon Braga qui prend ses distances entre la saison 6 et 7 pour rejoindre Enterprise, Bryan Fuller sous-exploité), je m'attends à une saison complète de meublage, à une disparition totale des personnages récurrents de la saison 6, et à un beau gâchis général, avec toujours plus de Borgs, mais toujours moins impressionnants et menaçants.

J'espère me tromper...

 

À suivre...

(épisodes 6x01-03 ; 6x04-06 ; 6x07-09 ; 6x10-12 ; 6x13-15 ; 6x16-18 ; 6x19-21 ; 6x22-24)

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Christmas Yulefest 2015 - 109 - Or, Myrrhe, Encens, etc... (1)

Publié le 6 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Télévision, Review, Christmas, Noël, Disney, Netflix, Comedy Central, Comédie, Jeunesse, Animation

Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest 2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...

A Colbert Christmas - The Greatest Gift of All ! (2008) :

Prisonnier de son chalet assiégé par un ours, Stephen Colbert est incapable de rejoindre Elvis Costello en studio pour le tournage de son épisode de Noël, et reçoit la visite de quelques-uns de ses amis, plus braves que lui.

En 2008, bien avant qu'il n'anime désormais le Late Show sur CBS, Stephen Colbert avait échafaudé un Christmas Special de son Colbert Report, sous la forme d'un show de variétés de 45 minutes, avec plusieurs musiciens, chanteurs et amis de Colbert rendant visite à ce dernier dans son "chalet".

L'occasion pour tout ce petit monde d'entonner des chansons parodiques (parfois en duo), et de faire de petits sketches en compagnie d'Elvis Costello, de Toby Keith, de John Legend, de Willie Nelson, de Jon Stewart et de Feist.

Qui dit chansons parodiques dit forcément intérêt et humour inégaux, mais ce Christmas Special a pour avantage de ne jamais se prendre au sérieux : le playback est mauvais, l'illustration visuelle est kitsch, les sketches sont surjoués... mais tout cela est volontaire, car c'est une parodie très claire et volontaire des Christmas Specials télévisés d'antan (rires enregistrés inclus).

Bref, sans être exceptionnel, ou totalement maîtrisé, ce Special reste assez divertissant, et suffisamment bien rythmé pour ne jamais être soporifique.

A Very Murray Christmas (2015) :

Coincé dans son hôtel où il devait enregistrer un show de variétés de Noël, Bill Murray finit par réunir quelques invités dans le bar de l'hôtel, pour y improviser une fête de Noël musicale loin des caméras et du public.

Un Christmas Special d'une heure, diffusé sur Netflix, et tourné par Sofia Coppola, qui adopte ici une approche totalement différente de celle de Colbert.

Là où Colbert était volontairement kitsch et parodique, visant l'humour et la comédie, ici, ce spécial est exactement à l'image de ce qu'est devenu Bill Murray ces temps-ci : quelqu'un qui cultive l'image d'un je-m'en-foutiste absolu, cynique et détaché, mais qui en vérité se prend totalement au sérieux.

On a donc droit à des stars à la pelle (Paul Shaffer, Maya Rudolph, Jenny Lewis, Rashida Jones, Jason Schwartzman, Chris Rock, Miley Cyrus, George Clooney, Amy Poehler, Michael Cera) filmées de manière plate et sans énergie par Coppola, et qui accompagnent Murray dans des duos au budget considérable (avec danseuses, décors, orchestre, etc) sur les grands classiques de Noël.

En voyant la liste des guests, on comprend tout de suite qu'on est de plein pied dans une certaine scène indépendante new-yorkaise - Shaffer, Rudolph, Jones, Schwartzmann, Cera, Coppola, etc - qui explique aussitôt le ton très particulier de ce Special, jamais particulièrement drôle ou mémorable, trop ironique et détaché pour être sincère, trop dépressif et plat pour être festif, et trop flambeur pour n'être autre chose qu'un vanity project pour Bill Murray.

Ne reste alors que quelques jolies prestations musicales, notamment de Miley Cyrus ou de Maya Rudolph. C'est peu.

Bob's Broken Sleigh (2015) :

Bob, le seul elfe du Pôle Nord à ne pas avoir de pouvoirs magiques, est un inventeur de génie ; un jour, cependant, il est confronté à un trio de macareux maléfiques qui tentent de voler le traîneau du Père Noël. Mais Bob parvient à leur échapper aux commandes de l'engin, l'écrasant dans la forêt. Là, il doit faire équipe avec des créatures étranges pour parvenir à ramener le traîneau au Pôle à temps pour les fêtes...

Un moyen-métrage Disney assez décevant, car il est, au final, ultra-classique, avec ces underdogs à la Rudolph le Petit Renne au Nez Rouge, qui sauvent Noël grâce à leur courage et leur volonté, blablabla.

Rien de neuf sous le soleil de Noël, donc, un problème encore renforcé par un rendu en images de synthèse assez banal et simpliste, et par des personnages tous plus improbables les uns que les autres (une truite à fourrure à l'accent et au vocabulaire datés, un lion/ours à cornes peureux, un chat girly et rose à longue queue-bélier préhensile...), et par une écriture particulièrement générique et quelconque. Énorme bof, donc.

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Catch Review : TNA Impact (05/01/2016)

Publié le 8 Janvier 2016 par Lurdo dans Catch, Review, Télévision, Critiques éclair, TNA

Depuis Octobre, j'ai totalement cessé de regarder Impact, qui n'avait d'autre à proposer que les World Title Series, un grand tournoi enregistré cet été, et visant à déterminer le futur champion de la compagnie après le match EC3/Matt Hardy.

Autrement dit, enregistré = résultats disponibles, et enjeux nuls. D'autant qu'avec le départ de la compagnie de la chaîne Destination America, la TNA a décidé de rendre le résultat de ce tournoi nul et non avenu, et d'avoir la finale du tournoi ce Mardi, en live, sur leur nouvelle chaîne, PopTV.

Ce qui laissait malheureusement présager d'un show entièrement consacré à la division poids-lourds, et à Matt Hardy, qui a désormais acquis avec son frère énormément de pouvoir backstage, tout en laissant savoir que dès que le contrat de Jeff s'achèvera, les Hardy Boys retourneraient bien à la WWE. Bref, je n'avais que des attentes très très très modérées pour cet Impact...

Impact du 05/01/2016 :

- Quand on le regarde live, ça fait bizarre de passer des Feux de l'Amour à Impact...

- Intro potable, sans plus. Matt Hardy fait vraiment tâche dans ce quatuor de finalistes.

- Le thème tout pourri de Corgan est toujours aussi pourri et sans vie.

- Dixie cire les bottes de la chaîne, et débite des platitudes génériques et creuses. EC3 s'incruste, mécontent, et zou, du blabla pendant 10 minutes, avec un Hardy qui arrive, un EY qui le passe à tabac, et un Lashley qui vient sauver Hardy. Segment d'ouverture assez moyen. Des brawls comme ça entre tous les challengers, on a déjà vu ça, et c'est trop bordélique pour convaincre.

- Lashley vs EC3. Un match standard, assez lent, avec Tyrus qui intervient à gogo, et EC3 qui gagne de manière faiblarde, sur intervention.

- Vignette pour The Miracle.

- Roode a lancé un open challenge, qui sera probablement accepté par quelqu'un qu'on connaît, vu le "open to people from ANY promotion".

- Angle dans le ring pour une promo générique, pour annoncer ses adieux imminents au ring, et pour annoncer Galloway comme son adversaire pour son Farewell Tour. Promo basique de Galloway, interrompue par Jessie Godderz et par Eli Drake, histoire de mettre en place un tag match entre eux quatre lors du PPV. Bonne promo d'Eli Drake. Brawl.

- Promo basique de Jeff Hardy.

- EY dans le ring, interrompu par MHardy qui boîte.

- MHardy vs EY. RAS. L'histoire habituelle du héros blessé et handicapé contre le heel cruel et sanguinaire. En gros, ils viennent de rendre toute les World Title Series inutiles. Supaire.

- EY est mécontent. EC3 menace JHardy.

- Roode dans le ring, open challenge, Bram répond, et se croit en 2006.

- Roode vs Bram. RAS. Solide, mais trop rapide et pas exceptionnel. La production botche la musique de Roode, EY attaque Roode en post-match, et fait équipe avec Bram. James Storm vient sauver Roode, et reforme Beer Money, ce qui n'est pas désagréable, mais bon, ça reste toujours la même chose.

- TBP backstage, pas impressionnées malgré le fait qu'elles sont en désavantage numérique, mais elles ont quelqu'un pour les aider, qui déteste la Dollhouse.

- Beer Money défie EY & Bram pour le PPV de ce week-end.

- Dollhouse vs TBP + Gail Kim. Un chef d'oeuvre. Ou pas.

- Kong se pointe en post-match et démolit (de manière prévisible) Kim et les Beautiful People, pour se ranger aux côtés de la Dollhouse. Et maintenant, elle a du maquillage. Soupir.

- Michael Bennett fait son début avec Maria. Youpi. Au moins, Maria et lui assurent au micro, et Bennett semble utilise une sorte de cover made in TNA de la fin du thème de Black Sails pour son entrée.

- MHardy glande avec son bébé et sa femme.

- Les Wolves veulent un match contre Angle/Galloway, zou, un triple threat pour le PPV.

- Très longue bande-annonce pour une série de la chaîne.

- EC3 vs MHardy, HW Title. La routine. Heureusement, EC3 gagne, mais bon. MHardy est colère, et sa femme aussi.

 

Voilà. En résumé... plus les choses changent, plus elles restent identiques. Un show qui est exactement ce à quoi je m'attendais, dans la continuité directe de ce que la compagnie fait depuis des mois et des mois : c'est compétent et ce n'est pas mauvais, mais c'est plat, prévisible, et à part Mike Bennett et Maria (qui sont là parce qu'ils sont potes avec les Hardy), ce sont toujours les mêmes personnes qui font toujours la même chose, contre les mêmes adversaires. Et la X-division est toujours absente.

Je crois que je ne vais pas donner suite à Impact, et que je vais définitivement passer le show dans la catégorie "je lis les résumés, et je regarde seulement les segments potentiellement intéressants". Quant au ONO Live de cette semaine, avec seulement deux matches annoncés, bof.

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Un film, un jour (ou presque) #334 : X-Men - Apocalypse (2016)

Publié le 10 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Marvel, Science-Fiction, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

X-Men - Apocalypse :

Depuis l'aube de l'humanité, Apocalypse (Oscar Isaac), le premier mutant, est vénéré comme un dieu, et passe de corps en corps, accumulant les pouvoirs et les règnes au fil des générations. Toujours entouré de quatre autres mutants dont il décuple la puissance, Apocalypse a cependant été trahi, et enterré pendant des millénaires dans les ruines de sa pyramide. Mais alors que débutent les années 1980, et que l'existence des mutants devient connue de tous, Apocalypse sort enfin de son sommeil, bien décidé à reconquérir son trône. Pour arrêter Apocalypse et ses quatre Cavaliers - Psylocke (Olivia Munn), Tornade (Alexandra Shipp), Angel (Ben Hardy) et Magneto (Michael Fassbender) -, le professeur Xavier (James McAvoy) ne peut compter que sur Moira MacTaggert (Rose Byrne), sur Vif-Argent (Evan Peters), sur Mystique (Jennifer Lawrence), sur Fauve (Nicholas Hoult), et sur une équipe de jeunes recrues mutantes, maîtrisant à peine leurs pouvoirs - Cyclope (Tye Sheridan), Jean Grey (Sophie Turner) et Diablo (Kodi Smit-McPhee)...

Aucune surprise : comme je le mentionnais dans ma critique de la Rogue Cut de X-men : Days of Future Past, je continue d'avoir un rapport étrange aux films de Bryan Singer. Le premier visionnage est généralement très positif, puis ils vieillissent très mal dans mon esprit, et lorsque je les revois, je suis souvent agréablement surpris, et les points positifs prennent alors le pas sur les faiblesses indéniables et récurrentes des métrages de Singer.

Ici, ce sera probablement une nouvelle fois le cas avec cet X-men : Apocalypse... même si je soupçonne ce métrage de vieillir nettement plus mal que son prédécesseur, dont la Rogue Cut achevait de lui donner la forme initialement désirée. Car en vérité, cet X-men : Apocalypse ressemble un peu à une occasion partiellement manquée, et ce par la faute de certains des choix inhérents à la franchise X-men.

Mais commençons par le commencement : les années 80. Et là, première occasion manquée : le film n'exploite pas assez son époque. En fait, à une scène ou deux près, à une coiffure ou deux près, il aurait pu se passer aujourd'hui que ça ne changerait absolument rien au résultat final.

Et qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit : j'adore le fait que Singer ait ouvertement décidé de placer chaque film dans une décennie temporelle différente ; en effet, ça pose des problèmes de continuité et de non-vieillissement des acteurs... mais honnêtement, je m'en moque royalement. Cyclope était dans les comics des années 60, il est toujours là dans les années 2010, personne ne se pose la question du pourquoi ou du comment, c'est simplement un concept comme un autre : des personnages intemporels qui vivent des aventures à toutes les époques, sans trop se soucier du réalisme et de la continuité.

Mais reste que le potentiel des années 80 est franchement sous-exploité dans ce film... autre potentiel sous-exploité : les X-men en eux-mêmes. On aurait pu croire que Singer veuille aller dans une direction originale, et éviter de retomber dans du déjà-vu... mais non. Visiblement, Singer veut régler ses comptes avec X-men 3, et se réapproprier certains personnages de la trilogie originale : résultat, on se retrouve une nouvelle fois avec Cyclope, Tornade, Diablo, Jean Grey/le Phénix (pas très convaincante, la Sophie Turner, d'ailleurs), au détriment de pas mal de seconds couteaux qu'on aurait voulu voir un peu plus (Jubilee, etc).

Au rayon recyclage envahissant, Magneto, encore et toujours traumatisé, Mystique (Jennifer Lawrence a l'air de s'ennuyer royalement, et ne sert pas à grand chose), Moïra (qui fait de la figuration), Wolverine... et la scène de Vif-Argent, qui fait redite avec le film précédent (mais qui est tellement drôle qu'elle en est peut-être même meilleure)...

Les nouveautés, maintenant : Psylocke est inexistante, Angel n'est pas bien plus présent, et Apocalypse... pauvre, pauvre Apocalypse. Il manque cruellement de carrure, de charisme et d'ampleur, tant physique que scénaristique, et Oscar Isaac a beau faire de son mieux, il n'arrive jamais vraiment à le rendre menaçant.

Autant dire qu'avec ce méchant décevant, tous ces personnages sous-développés, cette tendance à la redite, cette bande originale aux 2/3 oubliables (le dernier tiers étant toute l'introduction d'Apocalypse en Égypte, avec choeurs grandiloquents très réussis ; le thème habituel des X-men, plutôt bien réorchestré ; une brève reprise de Beethoven ; et un second thème mémorable... mais qui ressemble beaucoup trop à The Ecstasy of Gold de Morricone) et un abus de destruction numérique assez médiocre (de manière générale, les effets spéciaux - paysages et doublures numériques - manquent ici de rendu et de réalisme, et sont donc très frustrants), le film a de quoi décevoir, ce qui explique probablement les critiques très mitigées.

Et pourtant, malgré tous ces défauts, je n'ai pas vraiment vu le temps passer, et lorsque l'affrontement final est arrivé, avec son travail en équipe, son duel psychique, et l'apparition du Phénix, j'étais vraiment dedans.

En résumé, c'était donc une séance mitigée, frustrante, mais néanmoins légèrement positive.

Dernier problème : la scène post-générique qui, si elle commençait de manière amusante (les serpillières, l'aspirateur... je m'attendais presque à ce que les hommes en costume soient les agents d'assurance du Colonel Stryker venus évaluer les dégats), se finit de manière plate, en promettant quelque chose qui, pour être franc, ne m'inspire pas du tout.

3.5/6 (en espérant, sans trop y croire, l'équivalent d'une Rogue Cut qui permette de revoir le film à la hausse en en gommant certains défauts)

 

EDIT de Mars 2017 :

Après avoir revu le film, je ne peux m'empêcher de baisser sa note à un tout petit 3/6. En fait, ce qui se dégage vraiment de ce métrage, c'est une impression d'inabouti, de raté, un projet mis en chantier trop vite, à partir d'un premier jet de scénario pas assez travaillé, et au rendu visuel trop faible - que ce soit dans la direction artistique ou dans les effets spéciaux - pour compenser l'ampleur et les points faibles du script. Vraiment dommage, et une belle occasion manquée.

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Les bilans de Sygbab : Supernatural, saison 14 (2018)

Publié le 14 Juin 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Sygbab, Review, Télévision, Thriller, CW, USA, Supernatural

Après près de deux ans et demi d'absence sur ce blog, Sygbab revient en force à l'occasion de la conclusion de la série Supernatural : une épopée de 15 saisons qu'il va passer en revue à raison d'un bilan par semaine...

Supernatural, saison 14 (2018) :

Maintenant que Lucifer n'est plus, les Winchester ont fort à faire : Dean est possédé par l'archange Michael, Nick bascule du côté obscur, le Paradis menace de s'effondrer, et l'Ombre rôde dans le Néant, menaçante...

Ou de l'art de ruiner le travail effectué précédemment. Il semblerait en effet que les scénaristes aient perdu le guide du voyageur interdimensionnel, et qu'ils l'aient troqué contre le suivant : L'écriture par des nuls.

Cela peut paraître dur, mais il suffirait de lister toutes les mauvaises idées qui émaillent ces 20 épisodes pour se rendre compte que c'est un festival d'erreurs de débutants. Parmi elles, commençons par la fin : toutes les dimensions parallèles existantes ne sont que des versions de l'histoire qu'écrit Dieu, avant de passer à autre chose lorsqu'il s'en désintéresse. La question de leur existence pouvait effectivement se poser, mais il y a parfois des éléments qu'il est bon de ne pas vouloir expliquer du moment que le principe est divertissant, sous peine de se prendre les pieds dans le tapis.

Cela remet donc Chuck sur le devant de la scène, mais entre le personnage décontracté et légèrement égocentrique présenté auparavant et le nombriliste forcené qui veut absolument que son œuvre se termine comme il l'a prévu, il y a un pas qui n'aurait pas dû être franchi. Pire : les scénaristes revisitent une fois de plus l'histoire des Winchester en en faisant des pantins manipulés depuis le début. La rétro-continuité est un procédé envisageable quand il est utilisé avec parcimonie mais Supernatural a déjà épuisé tous ses jokers en la matière...

Ce nouveau Deus Ex Machina tombe à pic pour tenter de masquer les insuffisances chroniques d'une intrigue bien laborieuse. Le fil rouge reste avant tout l'évolution de Jack, qui est malheureusement assez catastrophique. Le principe d'absorber la grâce de Michael pour compenser la parte de la sienne - volée par son père - et de perdre une partie de son âme n'est pas mauvais en soi, mais le personnage méritait mieux. Alors qu'il aurait été beaucoup plus intéressant de suivre son apprentissage de la vie sans aucun pouvoir, avec une naïveté qui donne du sang frais en début de saison quand il participe aux enquêtes, sa lente progression vers l'absence de Bien (selon l'expression de Castiel) est un cliché qui aurait pu être évité. Gardons le côté positif : il est bien loti par rapport à Mary.

En effet, à quelques exceptions près, le traitement des personnages féminins a souvent été assez désespérant dans la série et on atteint là le summum. Elle n'aura quasiment pas existé dans cette saison puisqu'elle est rapidement évacuée, avant de réapparaître pour se faire tuer de manière honteuse, hors champ.

Alors qu'elle avait un statut de femme forte bien établi, elle devient juste une compagne pour le "Bobbycalypse" qui prend de la distance pour pleurer la mort de son fils (en matière de ficelle scénaristique pour se débarrasser d'un personnage, ça se pose là), une mère de famille dans le 300ème épisode - au demeurant réussi car la famille Winchester y est touchante - qui voit le retour de Jeffrey Dean Morgan avec en prime un énième paradoxe temporel, et une victime facile pour ajouter au lourd fardeau que Sam et Dean portent déjà. Quelle déchéance...

Le cas de Nick est également problématique. Accepter qu'il ait survécu à la mort de Lucifer est déjà une épreuve difficile, être en accord avec son développement se révèle en revanche presque insurmontable. Illustrer la difficulté de sa réinsertion en le représentant comme un psychopathe en situation de manque - qui se sert de l'excuse de la vengeance de sa famille pour tuer à tort et à travers et qui cherche à tout prix à retrouver la puissance de Satan - est sans nuance, et amène à penser qu'il n'y a pas eu beaucoup de réflexion autour de cette intrigue du moment qu'elle justifie la présence de Mark Pellegrino à l'écran et qu'elle soit une caution morale lorsque Jack le tue sans hésiter.

Quitte à passer en revue la gestion des différents protagonistes, il faut également évoquer Michael. Le plan de l'Archange, qui possède Dean le temps de quelques épisodes (Jensen Ackles s'en donne d'ailleurs à cœur joie dans un style complètement différent, c'est toujours ça de pris) est plutôt alléchant sur le papier : constituer une armée de monstres pour éliminer toute opposition. Dans les faits, c'est complètement raté.

Michael n'est qu'un poltron qui se cache pour éviter la Kaia de The Bad Place dont la lance peut, comme par enchantement, le blesser (encore un tour de passe-passe bien commode), un faible qui se retrouve confiné dans l'esprit de Dean sans que cela soit très crédible, et un adversaire indigne qui se fait tuer par Jack sans difficulté. Il aura au moins été d'utilité publique en tuant tous les chasseurs du monde de l'Apocalypse : ces derniers ne servent à rien, et n'apparaissent que sporadiquement alors qu'ils sont censés occuper le bunker à longueur de temps.

Quant au final, il ressemble à s'y méprendre à celui de la saison 2, à ceci près que ce sont des âmes plutôt que des démons qui s'échappent de l'Enfer. Un nouveau reboot, en quelque sorte, puisque nos héros devront probablement faire face à divers fantômes et autres manifestations spirituelles qu'ils ont déjà rencontrés. Si la gestion est la même que pour cette horrible saison à oublier, cela n'augure rien de bon.

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Avec ce quatorzième bilan, l'intégrale Supernatural prend des vacances, le temps que la diffusion de la saison 15 reprenne outre-atlantique, et dans l'intervalle, Sygbab va repartir dans l'Antiquité, pour achever, dès le week-end prochain, ses bilans Spartacus...

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Les bilans de Lurdo : Future Man, saison 1 (2017)

Publié le 15 Août 2020 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Hulu

Série en 13 x 25-30 minutes diffusée sur Hulu, Future Man est produite par le duo Evan Goldberg/Seth Rogen, et écrite par les scénaristes de Sausage Party et de The Night Before - autant dire que sans même en voir un épisode, on pouvait déjà se douter du ton que ce pastiche de film 80s allait posséder : quelque chose de référentiel, de graveleux et qui repose, au moins un peu, sur un humour de stoner/slacker qu'affectionne tant tout ce petit monde.

Future Man, saison 1 (2017) :

Jeune glandeur travaillant comme homme à tout faire dans un grand laboratoire dirigé par le Docteur Kronish (Keith David), Josh Futturman (Josh Hutcherson) est passionné de jeux vidéo, et tente désespérément de terminer Biotic Wars, un jeu de tir post-apocalyptique réputé pour être imbattable. Lorsqu'il y parvient enfin, cependant, deux des personnages du jeu se matérialisent dans sa chambre : soldats venus du futur, Tiger (Eliza Coupe) et Wolf (Derek Wilson) lui expliquent que Biotic Wars n'est pas qu'un simple jeu, mais bien un outil de recrutement pour identifier le sauveur de l'humanité, avant que les recherches de Kronish ne mettent le monde en péril. Embarqué dans un improbable voyage à travers les époques, Josh tente alors de trouver sa place dans un univers qui le dépasse totalement...

Et donc, effectivement, on a bien droit ici à une série parodiant et citant ouvertement tous les classiques des années 80, de Terminator à Starfighter, en passant par Retour vers le Futur, et bien d'autres encore, saupoudrant le tout de moments gentiment balourds (tout le pseudo-vaudeville forcé de l'épisode avec Hutcherson dans une tenue très Rocky Horror Picture Show), de gags gentiment graveleux (le transfert de pénis, et le face à face entre les deux Josh nus), et d'utilisation inventive de drogues récréatives.

Paradoxalement, cependant, alors que tout cela ne m'intéresse pas particulièrement en temps normal (je ne suis pas particulièrement client de l'humour tapant en dessous de la ceinture, et la nostalgie 80s me fatigue plus qu'autre chose, désormais), ici, ça fonctionne en grande partie.

L'équilibre entre la parodie et le sérieux est très précaire, mais il est plus ou moins atteint pendant la plus grande partie de la saison, principalement grâce à des acteurs qui s'investissent à fond dans cette histoire déglinguée et improbable : mention spéciale à Keith David, plutôt amusant en scientifique atteint d'herpès, à Hutcherson, très bien dans son rôle de Marty (ou plutôt de Morty - il y a vraiment quelque chose de Rick et Morty dans tout ça), et à Derek Wilson, habité par le personnage de Wolf, soldat du futur se découvrant une vocation de grand chef cuisinier.

Il y a aussi de multiples seconds rôles aux visages familiers, d'Awkwafina à Haley Joel Osment, en passant par Paul Scheer, Ed Begley Jr, Ron Funches, Martin Starr, David Koechner, Carolyn Hennesy, Jon Daly, etc...

Dans l'ensemble, Future Man se regarde donc assez facilement, pour peu que l'on adhère à (ou que l'on fasse preuve d'indulgence envers) ce côté régressif et graveleux, récurrent aux productions de Rogen et Goldberg. Les scénaristes parviennent en effet à mêler le côté balourd et dérivatif du programme à des péripéties et à un scénario qui avancent sans cesse (parfois de manière prévisible, mais bon), ainsi qu'à des personnages sympathiques, servis par des acteurs investis.

Il est cependant regrettable que ponctuellement, le fanservice prenne le pas sur le reste, comme dans cet épisode entièrement consacré à la visite de la demeure automatisée de James Cameron, dans le futur. Un épisode bourré de références pour cinéphiles du début à la fin, à mi-chemin entre déclaration d'amour au réalisateur et réglage de comptes gratuit, et qui, au bout d'un moment, lasse un peu.

Et puis il y a aussi ce rythme saisonnier un peu étrange, qui convainc un peu moins à mesure que la série avance : on a l'impression que la saison fait parfois un peu de temporisation et de remplissage, qu'elle s'essouffle dans son dernier tiers, alors que l'équilibre comédie/sérieux se rompt pour partir dans quelque chose de plus dramatique.

Un rythme qui n'est pas surprenant, en fin de compte : Future Man était, à l'origine, un projet de long-métrage repensé pour coller au format série. Guère étonnant, donc, de constater que, parfois, la série fait du surplace pour lier les différents éléments de son pitch d'origine.

Rien de rédhibitoire, cependant, et la série regorge de suffisamment de gags, d'idées et de personnages décalés pour rester sympathique à suivre. Par contre, maintenant que la première saison est terminée, et avec elle, l'histoire du "film" de base, j'ai un peu peur que la saison 2 se perde en route, privée du fil directeur du script original, et que les défauts de la s1 ne soient qu'exacerbés - on verra bien.     

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Un film, un jour (ou presque) #1095 : Star Wars Épisode IX - L'Ascension de Skywalker (2019)

Publié le 13 Janvier 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, Star Wars

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Star Wars Épisode IX - L'Ascension de Skywalker (Star Wars : Episode IX - The Rise of Skywalker - 2019) :

Contre toute attente, l'Empereur Palpatine (Ian McDiarmid) est de retour : pour l'empêcher de reprendre le pouvoir, la Résistance fait tout son possible pour trouver des informations sur la cachette de l'Empereur et sur l'endroit où il abrite une flotte de vaisseaux à la puissance de frappe stupéfiante. Kylo Ren (Adam Driver), lui, voit d'un œil négatif le retour de Palpatine, mais il se plie à ses ordres, séduit par la promesse d'un nouvel Empire dont il serait le seul leader... quitte à trahir ultérieurement son nouveau maître.

Aïe aïe aïe. Que dire sur cette fin de trilogie, sur cette fin de saga ?

Il y a deux manières d'aborder cette Ascension de Skywalker : sous l'angle du film indépendant, et sous celui du troisième volet de la postlogie, par ailleurs neuvième volet de la saga Skywalker.

Et pour être franc, il y aurait beaucoup à dire dans les deux cas. Comment aucune de ces deux approches n'est satisfaisante. Comment ce métrage se contente, pour la plupart, de revenir sur l'épisode précédent, pour réaligner la saga dans une direction débordant de fanservice un peu creux. Comment le script de cet épisode 9 est plein de trous, de raccourcis et d'explications manquantes. Comment la moitié des personnages de cette nouvelle trilogie, ainsi que leurs relations établies, sont passées à la trappe de ce film (Rose, notamment, mais aussi la relation Finn/Rey). Comment certaines des idées de ce métrage sont un recyclage à peine camouflé des idées de l'Univers Étendu, légèrement modifiées (toujours pour le pire) afin de coller à ce nouvel univers. Etc, etc, etc...

Il y aurait beaucoup à dire, mais je n'ai pas envie de développer. Je n'ai pas envie de développer, car je me retrouve un peu aujourd'hui dans la même position qu'après la prélogie : j'éprouve une certaine lassitude envers la franchise Star Wars, envers la manière dont elle est actuellement gérée, et envers la polarisation de ses fans les plus intenses, qui modèlent le discours et l'opinion générale de la franchise (et sont en partie responsables de son état actuel).

Lors de ma critique de l'épisode 7, j'avais conclu par "avec un univers aussi vaste que celui de Star Wars, il est vraiment regrettable que Abrams et ses scénaristes aient fait le choix d'en réduire toujours plus l'ampleur, en la limitant aux Skywalker et à leurs conflits familiaux (...) 3.25/6, en attendant un second visionnage (...) une fois l'épisode 8 sorti et assimilé (histoire de voir si toute cette mise en place était bien utile)".

Au terme de l'épisode 8, j'avais fini en disant que "par sa volonté de se détacher du travail de JJ sur le précédent volet, l'Épisode VIII finit par affaiblir rétroactivement ce dernier, qui redescend provisoirement à 3/6, en attendant de voir comment l'Épisode IX sauvera - ou non - les meubles. Car de toute façon, comme JJ & Johnson ne se sont nullement concertés lors de la conception de cette nouvelle trilogie (ce qui explique bien des choses), il est probable que le prochain épisode reparte à nouveau de zéro, et remette en question les nouveaux acquis de ces Derniers Jedis. (...) Un 3/6 provisoire, car si la franchise continue en ce sens, les notes de cette nouvelle trilogie risquent bien de baisser à nouveau une fois l'Épisode IX sorti..."

Et donc, je suis un peu triste d'avoir eu raison : l'Ascension de Skywalker repart sur des idées et dans des directions différentes, le film rejoue des partitions déjà bien usées, et tout ce que ce récit bancal suscite chez moi, c'est un bon gros "tout ça pour ça ?". La trilogie, dans son ensemble, en ressort encore plus affaiblie, et hérite donc d'un beau 2.5/6 global (la même note que ce troisième film) : c'est spectaculaire, c'est globalement bien interprété, mais ça a tellement peu de direction globale et de personnalité que le tout tombe totalement à plat, comme une tour construite sur les sables mouvants de ce neuvième épisode : au dessus d'un grand vide dans lequel tout le monde finit par disparaître.

Peut être que dans quelques mois, je reverrais ce neuvième épisode avec plus d'indulgence. Pour l'instant, cependant, je vais me limiter au Mandalorien, malgré ses imperfections.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #898 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Première Neige, Premier Amour (2019), Nous deux, c'était écrit (2019) & Mariage à l'Anglaise (2013)

Publié le 17 Février 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, St Valentin, Télévision, Hallmark, Canada, UK

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Première Neige, Premier Amour (SnowComing - 2019) :

De retour dans sa ville natale à l'occasion de SnowComing, une fête locale, Samantha (Lindy Booth) y retrouve Jake (Trevor Donovan), une superstar du football, et son ex-petit-ami, avec qui sa relation s'était mal terminée. Malgré leurs différends, Sam et Jake acceptent alors de faire équipe pour préparer SnowComing, mais rapidement, le couple comprend qu'il va falloir sauver la bibliothèque locale, à l'agonie...

Téléfilm Hallmark du Winterfest 2019, ce SnowComing m'a laissé de glace (sans mauvais jeu de mots).

Ce n'est pas la faute de son couple principal, globalement sympathique, et à l'alchimie décontractée... mais plutôt au script, qui enchaîne les grandes lignes clichées des rom-coms de la chaîne (la citadine qui rentre dans sa ville rurale natale, et finit par organiser le bal du lycée avec son ex ; la citadine qui fait équipe avec son ex pour sauver une institution locale ; l'ex-sportif superstar qui revient dans sa ville natale et décide de changer de vie), le tout enveloppé d'une couche de football américain et d'adoration du coach local qui ne m'a pas du tout intéressé.

Ça plaira probablement à certains, et il est probable que ça parlera plus aux spectateurs/trices des USA, mais moi, je suis resté de marbre (d'autant que certains des seconds rôles ne m'ont pas convaincu).

Un petit 3/6 (parce qu'intrinsèquement, ce n'est pas plus mauvais qu'autre chose, et parce que Booth et Donovan semblent s'amuser)

Nous deux, c'était écrit (The Story of Us - 2019) :

En apprenant que sa librairie et les commerces de sa ville de l'Oregon risquent de fermer leurs portes dans le cadre d'un projet de rénovation urbaine, Jamie Vaughn (Maggie Lawson) décide de se battre pour que cela ne se produise pas. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que Sawyer (Sam Page), son ex-petit ami, qu'elle n'a pas revu depuis 15 ans, est l'architecte en charge du projet...

Une comédie romantique Hallmark de Saint Valentin malheureusement pas très intéressante, malgré son couple principal très sympathique.

Le problème, en fait, c'est que non seulement le côté "il faut sauver xxx ou yyyy de la ville de ces méchants développeurs immobiliers" est ultra-convenu et dérivatif de pléthore d'autres productions Hallmark, mais en plus le ton global de ce Story of Us est assez confus. Ponctuellement, c'est relativement sérieux et dramatique, au point de presque ressembler à du Hallmark Movies & Mysteries, et le reste du temps, entre la bande originale primesautière et omniprésente, et l'interprétation et les réactions un peu outrées, il se dégage du métrage une impression de forcé et d'artificialité (à l'image de ce grand final logistiquement impossible).

En résumé, ça manque de subtilité à pas mal de niveaux, et ça manque un peu de rythme, pour un résultat assez banal et oubliable.

2.5 + 0.25 pour le chat et pour le capital sympathie du couple principal = 2.75/6

Mariage à l'Anglaise (I Give It A Year - 2013) :

Nat (Rose Byrne), ambitieuse responsable de projets, et Josh (Rafe Spall), un auteur à succès en panne d'inspiration, ont eu un coup de foudre, et sont mariés depuis neuf mois... mais leur relation n'est pas aussi idyllique qu'ils l'espéraient, et rapidement, tandis que Josh reste le confident de Chloe (Anna Faris), son ex, Nat se rapproche de plus en plus de Guy Harrap (Simon Baker), un client américain irrésistible...

Une comédie romantique anglo-américaine du co-scénariste de Borat et de Brüno, qui mise grandement sur une distribution de qualité (Byrne, Spall, Faris, Baker, Stephen Merchant, Minnie Driver, Jason Flemyng, Olivia Colman...), et sur un humour fortement axé cringe comedy (forcément, avec Stephen Merchant).

Une comédie à l'anglaise, donc, qui tente de prendre à contre-pied les clichés du genre, mais finit par retomber dedans, et troque malheureusement un peu trop la romance contre le malaise et la maladresse, ce qui l'handicape un peu.

En soi, ce n'est pas forcément rédhibitoire, et cela n'empêche pas le tout d'être amusant à suivre, mais il manque tout de même quelque chose pour que I Give it a Year fonctionne pleinement - peut-être des personnages plus attachants, ou des relations plus approfondies, pour mieux comprendre les problèmes de ce couple et s'y attacher.

Car en l'état, le film, qui tente de jouer à la fois la carte de la comédie anglaise satirique, de la farce de mœurs, de la comédie romantique, et de la comédie graveleuse (avec full frontal masculin en érection), semble un peu manquer de sincérité et se perdre en chemin.

Un petit 3/6, en étant généreux.

(et puis bon, honnêtement, Anna Faris et ses lèvres de poisson, je fais un rejet physique... donc ça n'aide pas à la trouver convaincante en tant que rivale amoureuse de Rose Byrne)

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Catch Review : TNA Slammiversary 2015

Publié le 30 Juin 2015 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, TNA

Depuis début mai et le retour de la compagnie dans l'Impact Zone, Impact a changé de direction, s'éloignant chaque semaine un peu plus du programme centré sur l'action du début d'année, pour retomber dans des travers plus regrettables, avec des matches moins intéressants, des départs remplacés par des vétérans qui ont déjà tout fait à la TNA, et un booking globalement chaotique et souvent improvisé, qui ne va nulle part.

Et alors que Slammiversary pouvait laisser espérer quelque chose de plus construit, voilà que les aléas du calendrier ont forcé la compagnie à déprogrammer la carte initiale, pour en improviser une nouvelle centrée autour de Jeff Jarrett, tandis que tous les matches importants sont désormais relégués à un Impact enregistré. Traduction : Slammiversary n'est plus qu'un One Night Only un peu plus prestigieux et il ne faut plus s'attendre à grand chose de surprenant.

Slammiversary 2015 :

- Une vidéo récap des 13 ans de la compagnie, qui m'a déprimé plus qu'autre chose, avec tous ces talents qui ne sont plus là.

- Public assez motivé, ça change.

- X-div Title elimination 3-way. Improvisé la veille du show, il était peu probable que l'on ait le moindre nouveau champion... m'enfin bon, un match plutôt réussi, même si les caméramen et le réalisateur galèrent toujours, avec des angles inintéressants, des zooms inutiles, des cadrages bancals ou trop serrés, des replays mal placés, etc.

- Robbie redevient sérieux.

- Promo générique de Jessie dans le ring.

- Broman vs Broman. Jolie énergie et intensité dans les premières minutes, mais rien de très mémorable ensuite, puisque le match est honnêtement trop long pour son propre bien.

- Désolé, mais je ne vois toujours pas Matt Hardy comme un main-eventer ou un #1 contender potentiel. Malheureusement, TNA n'est clairement pas d'accord avec moi.

- Bram vs Matt Morgan, Street Fight. AKA la conclusion (inutile) de la storyline (inutile) des open challenges de Bram. Un streefight/match hardcore sans enjeux... ce qui est probablement le pire type de streetfight pour moi qui ai déjà du mal avec ce style de matches. Cela dit, en soi, rien de vraiment mauvais, hormis le gros moment de flottement génant sur la fin (quand Bram cherche quelque chose sans le trouver), et le fait que Bram, comme dans tous les matches de ces open challenges, se fait beaucoup trop dominer par ses adversaires.

- EC3 "se sent comme un champion". Nan, vraiment ? :mrgreen: Bien joué, EC3.

- Aries vs Davey Richards. Techniquement l'ultime match d'Aries pour la compagnie, et les deux hommes se sont donc déchirés, avec un match épique et enthousiasmant. Bon, le finish était un peu faiblard, et la stipulation du match #5 était téléphonée au possible tant elle était logique, mais rien de bien méchant.

- EY est motivé.

- Dollhouse vs Brooke & Kong. Intro toujours surjouée et forcée des Dollhouse, y compris au micro, Brooke toujours en mode hyperactif, un match assez basique mais pas désagréable, et une Taryn qui n'est même pas entrée dans le ring de tout le match.

- Magnus pour une promo enflammée et sincère, avant ce qui est là aussi "techniquement" son dernier match.

- Magnus vs Storm, Unsanctioned Street Fight. Encore un brawl, donc :soupir: mais sinon, bel effort des deux hommes pour leur dernier match au sein de la TNA. Ça manquait de sang, cela dit.

- C'est triste, mais je m'aperçois que je me contrefous de Galloway, en fait, malgré ses promos réussies.

- Quelques minutes des employés de la TNA en train de faire le ménage. Moui.

- EC3 & Tyrus vs Anderson & Lashley. Un tag match générique, sans enjeux, et sans grand intérêt.

- Jarrett backstage (avec Karen en mode slutty vegas girl), pour une promo énergique.

- King of the Mountain 2015. 20 minutes d'un gros bordel n'ayant qu'un seul objectif, brosser l'égo de Jeff Jarrett dans le bon sens, et le forcer à accepter l'induction dans le HOF, après qu'AJ Styles ait tout simplement refusé. Finish prévisible, match forcément chaotique au possible et paradoxalement ultra-télégraphié, avec Jarrett qui passe tout son temps dans la cage mais finit par voler la victoire in extremis... les nostalgiques apprécieront, mais de mon côté, non seulement j'ai toujours détesté ce gimmick match laborieux, mais en plus j'ai eu l'impression de voir TNA se mettre à genoux pour embrasser le postérieur de Jarrett, à la façon de Vince en son temps.

 

 

Comme souvent lorsque le booking fait défaut ou ne sert à rien, ce sont les athlètes qui se déchirent pour rendre le PPV mémorable. Ici, ce n'est pas tout à fait mémorable, mais on ne peut pas nier les efforts des lutteurs, qui sortaient en plus de quatre jours d'enregistrements. Reste qu'il est très problématique que trois des quatre poids-lourds ayant pris part aux deux matches les plus réussis du show ne soient désormais plus sous contrat, et que le point central de ce PPV soit l'ancien patron et sa femme aigrie qui viennent se pavaner et gagner un match sans rien apporter en retour à la compagnie.

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Critique éclair : The Almighty Johnsons, saison 2

Publié le 19 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Fantastique, Nouvelle Zélande

Et c'est reparti pour une seconde saison de cette série fantastique néo-zélandaise, et son cortège de dieux nordiques improbables et assez comiques... au programme, maoris, nains, géants, et tueurs de dieux.

- 2x01 : Axl est le seul à se préoccuper encore de la quête de Frigg, avec son meilleur pote, tandis que tous les autres vaquent à leurs occupations, et que Agnetha/Freyja se rapproche progressivement du clan. Intro un peu malhabile niveau écriture, à l'image de tout l'épisode, en fait, qui est un peu bancal. Restent Ty/Eve et leur relation gothico-sado-maso, franchement fendarde, et Michael "Iolaus" Hurst en SDF/informateur/Huggy-les-bons-tuyaux-nordique qui court vite et balance des platitudes pseudo-philosophiques.

- 2x02 : La leçon d'économie de Loki, en costume trois pièces bordeaux, qui démolit les espoirs de tous les élèves en trente secondes chrono = :mrgreen: Sinon, Axl va chercher conseil auprès de Loki, ce qui se transforme rapidement en accusation de viol à son encontre. La structure en micro-flashbacks est parfois agaçante, et il y a une claire tendance à foutre les acteurs torse-nu dès que possible (True Blood style), mais tout ça débouche sur Loki vs Ullr dans un duel au sommet (malgré des flammes en CGI très moyennes), ce qui reste sympa.

- 2x03 : Gaïa est de retour, moins coincée qu'auparavant, son père la traque, et Axl doit jouer les intermédiaires ; Ty/Eva part de plus en plus en vrille, avec tentative de meurtre à la clef, intervention familiale (mini-golf !) et proposition de la mère de Ty ; et une mort (plus ou moins) inattendue pour conclure l'épisode.

- 2x04 : :mrgreen: :mrgreen: @ tous les flashbacks sur comment Freyja s'est débarrassée de sa victime. Sinon, un épisode particulièrement réussi, entre le cadavre à faire disparaître, les funérailles, les manigances et les conflits post-mortem entre les deux camps, le bûcher funéraire avec Loki et son lance-flammes...

- 2x05 : Les pouvoirs de métamorphe d'Odin se réveillent soudain chez Axl, qui se retrouve avec l'apparence d'une superbe blonde un matin au réveil (interprétation très fun de l'actrice qui replace Axl). Tous ses frangins le/la reluquent, il se fait chauffer par son meilleur pote surexcité, et il finit par trouver la solution à son problème dans les bras de Sjofn : une storyline qui assume totalement le côté cliché du gimmick (c'est même explicitement cité dans les dialogues), et à la résolution un peu frivole, mais c'était quand même plutôt fun ; en parallèle, les oracles s'incrustent chez Ty, tandis que ce dernier tente de gérer sa relation avec Dawn.

- 2x06 : Loki tente de buter Ty dans son sommeil, mais échoue, obligeant Odin à convoquer un tribunal des dieux, au résultat inattendu ; pendant ce temps, Sjofn tente de prouver sa valeur à Mike en arrangeant une histoire d'amour entre Stacey et Zeb (la scène de sesque, avec découverte par les deux autres colocs, et Stacey qui porte Zeb sur son épaule = :mrgreen:). Un épisode réussi.

- 2x07 : L'un des exs d'Ingrid, un arnaqueur, s'incruste au sein de la bande, pendant que Mike devient l'exécuteur testamentaire de la mère des Johnsons et que Ty tente de trouver un moyen de se débarrasser de sa nature divine pour enfin pouvoir être avec Dawn. Pas un épisode particulièrement passionnant, même si la conclusion de l'intrigue d'Ingrid était plutôt rigolote.

- 2x08 : Anders est enfin de retour, se fait mettre minable par ses frangins, échoue à séduire une douanière avec ses pouvoirs, et raconte enfin ses explorations norvégiennes (où il s'est tapé des géantes, a repoussé des attaques de nains alcooliques, et a découvert Yggdrasil) ; le reste de la bande des dieux découvre alors qu'Axl est malade, et que son état se répercute aussitôt sur tous les autres dieux... seul Ty en profite, débarrassé de son don glacial, pour sortir avec Dawn. Assez réussi, là aussi.

- 2x09 : Le père et l'ex de Gaia se pointent, pour à nouveau tenter d'emmener la demoiselle avant qu'un colosse ne défonce la porte pour l'enlever : la raison ? Le colosse est Egdir, le père est un géant (de petite taille), et l'ex est un nain (de grande taille), tous trois chasseurs de dieux, qui s'enfuient en découvrant la déité des Johnsons. Intéressante variante mythologique de Blanche Neige, avec une Gaia qui serait potentiellement Frigg (mais je m'attends à un rebondissement imprévu), et plein de scènes amusantes (Thor constipé qui rapplique au quart de tour pour se fritter avec un géant ^^).

- 2x10 : Thor avec son marteau de bricolage vs le géant miniature qui crie au génocide et au crime de guerre = :mrgreen: Egdir qui veut absolument un poulet en plus de son otage = ^^ Une confrontation très très fun au programme, et toute la séquence de flashbacks finaux, sur les conditions de la prise d'otage, était franchement marrante. Chouette cliffhanger, aussi.

- 2x11 : Gaia enlevée... par le panthéon des dieux maoris (rastas enfumés, teubés et écolos), qui sont persuadés que Gaia est leur déesse créatrice. La réunion au sommet est franchement :mrgreen:, tout comme la petite blonde qui fait du pole-dancing sur la branche d'Yggdrasil ^^.

- 2x12 : Axl et Gaia s'enfuient pour passer quelques jours dans une auberge étrange surnommée Brigadoon ; Anders sombre sous la coupe d'Idunn ; Mike et Olaf découvrent que Loki a implanté des micros et caméras partout dans le bar, sous la surveillance de "Iolaus" ; Ty décide de mourir ; Un épisode de semi-meublage, qui est principalement de la mise en place pour le final.

- 2x13 : Ty, désormais mortel, s'aperçoit qu'il a été effacé de la mémoire de tous ses semblables, y compris Dawn ; Odin et les maoris décident de créer un jeu vidéo sur les dieux nordiques vs dieux maoris ; Gaia se transforme en déesse.... mais lorsque la cliente norvégienne d'Anders, en réalité une fanatique chrétienne tueuse de dieux, abat Idunn, c'est l'essence divine de celle-ci qui prend possession du corps de Gaia. Un bon season finale, qui remet plein de choses en question, et lance de nombreuses pistes pour une éventuelle saison 3.

 

En fin de compte, une seconde saison très sympathique, qui développe ses personnages et leur univers, et inclue de manière très intéressante d'autres panthéons que le panthéon strictement nordique. Le tout avec humour, bonne humeur, et décalage, ce qui rend le programme très attachant. En espérant une saison 3...

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Un film, un jour (ou presque) #835 : Venom (2018)

Publié le 12 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Science-Fiction, Fantastique, Marvel, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Venom :

Journaliste d'investigation basé à San Francisco, Eddie Brock (Tom Hardy) met sa carrière en péril lorsqu'il se mesure à Carlton Drake (Riz Ahmed), un génie visionnaire aux ambitions spatiales. Et lorsqu'il s'introduit dans les laboratoires de ce dernier, il y découvre des symbiotes, créatures extraterrestres conférant à leur porteur des pouvoirs surhumains : bien vite, Venom, l'un des symbiotes, s'attache à Brock, et débute alors une cohabitation des plus improbables...

Si vous espériez voir un Eddie Brock un tant soit peu fidèle au comic-book - journaliste raté, rongé par ses problèmes, par la maladie et par ses pulsions de colère ; un Brock au bord du suicide, qui trouve son symbiote dans une église, et accepte volontiers une symbiose en échange d'une nouvelle chance de vivre ; un Brock intrinsèquement lié à Peter Parker, le jalousant et le respectant à la fois ; en résumé, un Brock (et un Venom) avec un minimum de noirceur et de profondeur -, vous pouvez oublier.

Venom, le film - du réalisateur de Zombieland (okay), et des scénaristes de Jumanji (mouais), Cinquante Nuances de Grey (aïe), et Terra Nova (re-aïe) n'est rien de tout cela. C'est une buddy comedy ratée, un film de superhéros bancal, un métrage décousu et précipité, bref, c'est un film qui m'a fortement rappelé The Predator de Shane Black, ce qui n'est pas un compliment.

En fait, dès le début, on comprend que quelque chose ne va pas fonctionner : toute l'introduction, l'arrivée des symbiotes sur Terre, la première contamination, la présentation de l'antagoniste principal, etc... c'est bouclé en trois ou quatre minutes à peine. Et le film de s'embarquer alors, à grands renforts de sauts temporels façon six mois plus tard, dans près de 50 minutes d'exposition et de mise en place, 50 minutes mollassonnes qui, paradoxalement, échouent à développer le moindre personnage secondaire.

Durant tout ce temps, c'est un grand numéro de Tom Hardy, qui semble se croire dans un film super-héroïque de Nicolas Cage : il cabotine, il est bourré de tics, il est à deux doigts de tituber, bref, Hardy compose un Eddie Brock en pseudo-Elise Lucet imbibée, un loser attachant, mais bien loin du personnage d'origine. Face à lui, il n'y a tout simplement personne : Michelle Williams fait de la figuration sous sa perruque (quand elle ne semble pas elle aussi en mode cabotinage), et le grand méchant, Riz Ahmed, n'a tout simplement pas la moindre présence à l'écran.

Reste alors Venom. Un Venom qui, en voix off, se fait meilleur pote, conseiller conjugal, vanneur, un Venom qui utilise des insultes et du vocabulaire terrien, un Venom qui se définit lui-même comme un loser, bref, un Venom jamais vraiment menaçant ou extraterrestre, qui transforme donc le film en un buddy movie déconneur et décontracté.

D'ailleurs, lorsqu'au terme de ces 50 minutes, Venom apparaît enfin dans toute sa splendeur numérique, c'est à l'occasion d'une grosse course-poursuite... la seule scène d'action potable de tout le film : une scène d'action bourrée de slapstick, dans laquelle Tom Hardy joue au pantin désarticulé avant d'être remplacé par la créature numérique.

Ensuite, le film ne redécolle jamais, s'installant dans une routine assez quelconque, en pilotage automatique, parfois mal filmée (la scène avec le SWAT), et ce jusqu'à l'affrontement ultime, un duel/bouillie numérique entre Venom et Riot, symbiote rival, duel qui se conclut bien trop rapidement pour être convaincant.

C'est tout le problème du film : il repose entièrement sur les épaules de Hardy, et autour de lui, tout prend l'eau. Le script est bâclé, l'histoire précipitée, et il semble manquer d'innombrables scènes de transition et explications qui permettraient de mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce qu'on nous présente à l'écran (et plus le film avance, plus ça se sent) ; la musique est insipide ; le méchant est inexistant ; la romance est sous-développée ; le rythme est en dents de scie ; la réalisation est transparente ; les effets spéciaux sont globalement corrects (Venom est assez réussi), mais parfois inégaux...

Venom s'inscrit dans la droite lignée des Amazing Spider-man de Sony : c'est bordélique, c'est bien trop bancal pour vraiment fonctionner, ça n'est jamais particulièrement sombre, violent ou brutal, et ça gâche souvent un potentiel certain, notamment au niveau de la distribution et des effets visuels... quelque part, on ne peut qu'être soulagé de ne pas avoir de réelle connexion avec le MCU dans ce film (Stan Lee excepté).

2.25/6 (ah, et Woody avec sa perruque risible, en post-générique, je dis non)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo : Newsradio saison 5

Publié le 6 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom

Newsradio saison 5 :

- 01 : Une reprise difficile, après l'assassinat de Phil Hartmann par sa femme, qui laisse un énorme vide dans l'équipe de comédiens de la série. Et ça se sent dans l'écriture, puisqu'ils ont intégré la mort de Hartmann à l'histoire, en en faisant une crise cardiaque de Bill McNeill, et en passant un épisode sur le deuil de tous les persos, surtout Matthew, qui n'arrive pas à faire face. Un épisode à la fois touchant et amusant, et qui voit le retour de Catherine...

- 02 : John Lovitz engagé pour être le remplaçant officiel de Bill McNeill. Et tout l'équipement technologique du bureau se révolte contre l'équipe, la faute au bug de l'an pas-tout-à-fait-2000. Sympa, sans plus. Il y a vraiment un grand vide, pour l'instant... et le jeu hystérique de Lovitz est assez stressant.

- 03 : Lisa part enquêter undercover sur un fast-food (mouais, bof), pendant que tout le monde tente de s'habituer à la présence de Lovitz, qui se trouve trop bizarre pour intégrer l'équipe. C'est pas encore au niveau des saisons précédentes, le show a du mal à retrouver ses marques...

- 04 : Dave est stressé, alors Joe lui invente une machine à relaxation qui fait un peu trop bien l'affaire... et contamine petit à petit Jimmy. Amusant, comme le duel radio Lovitz/Tierney.

- 05 : Algernon-style pour Matthew, qui boit une mixture concoctée par Joe et devient subitement intelligent, à la grande surprise de toute l'équipe. Pendant ce temps, Lovitz drague maladroitement Beth. Bon épisode.

- 06 : Jimmy James est en prison, accusé d'être le fameux DB Cooper. À l'équipe de la radio de le sortir de là, alors que Patrick Warburton y débarque et tente de remplacer Jimmy. Très marrant.

- 07 : La traque au Jimmy James evadé commence, et pendant que celui-ci se réfugie chez les parents de Dave, ce dernier tente de persuader son équipe que Warburton iz Iveul. Marrant.

- 08 : Le procès de Jimmy West, et l'apparition du vrai DB Cooper... Adam West ! (interprété par le vrai Adam West, qui en fait trois tonnes icon_mrgreen.gif) Mais Warburton n'a pas dit son dernier mot, et le duel continue. Encore une fois très bon, même si Lovitz se contente de jouer un Bill McNeill-bis en plus teubé.

- 09 : Bof. Dave doit écrire un speech pour les élèves de son ancien bahut, et Lisa tente d'améliorer sa diction. Rien de vraiment passionnant ou marrant.

- 10 : Duel syndical entre Beth et Jimmy, pendant que Matthew se persuade - suite à une régression hypnotique - qu'il a été torturé psychologiquement par Lisa et ses collègues au cours de rites satanistes.... qui n'étaient en fait que la fête d'Halloween du bureau. Sympa, sans plus.

- 11 : Beth et Joe font une peinture obscène, pendant que Lovitz se persuade que le bodyguard de Jimmy est un imposteur, et que Lisa, Dave et Matthew se battent à propos de leurs tenues respectives. Bof.

- 12 : Lovitz, Lisa & Dave se battent pour un appartement, pendant que Jo installe un live feed dans la salle de repos. Quelques moments marrants.

- 13 : Matthew n'assume pas ses 30 ans, se relooke punk, et prend un accent anglais. Amusant. Jimmy James décide de construire un immeuble titanesque à ses initiales, en dépit de l'opinion publique. Moins amusant, mais sympa quand même.

- 14 : Beth surnourrit le chien de Lisa (mouais, le chien est mimi, c'est toujours ça), et Jimmy annonce qu'il a une phobie des hippies... Régression hypnotique très fendarde au programme.

- 15 : Tiffany Thiessen en assistante polygame de Lisa, qui sort simultanément avec Dave & Joe, pendant que les autres mecs exigent une rénovation des toilettes pour homme. Sympa (bis).

- 16 : Gros bof, que cet épisode qui voit le retour de Warburton, déchu au rang de clodo aviné. Un épisode shipper pas passionnant ni réussi, et qui tente le cliffhanger à la fin.

- 17 : Lisa et Warburton se marient. Et Warburton finit en tôle. Bof. Quelques moments qui font sourire, mais le show est clairement en perte de vitesse.

- 18 : Lovitz fait semblant de donner sa démission pour s'attirer la sympathie de Beth, pendant que Matthew & Joe tentent de persuader Lisa que changer son nom suite à son mariage est une mauvaise idée. Mouais, sans plus.

- 19 : Dave pête un cable, et veut virer tout le monde (on le comprend, pour le coup). À Lisa de tenter de réconcilier toute l'équipe et de les faire bosser. Bizarre épisode, qui chamboule toute la dynamique, et pas forcément en bien... Jusque là, pourtant, tout le monde semblait sympathique, même dans leur glandage, et faisait son boulot tant bien que mal, et soudain, tout le monde se rebelle, et n'en glande plus une. À croire que c'est du vécu, et un ras-le-bol du showrunner qui s'est défoulé via ce script.

- 20 : Ouhlà, ça commence à épuiser les stocks de scénars originaux, là... et ils ont recours à l'artifice vis-ma-vie, dans lequel Matthew et Jimmy échangent leurs tafs. Pas génial non plus, mais un peu meilleur que les précédents, notamment grâce à une poursuite mémorable Jimmy/Matthew.

- 21 : Jimmy James décide subitement de partir à la retraite, et laisse à l'équipe le soin de lui organiser une fête. Amusant.

- 22 : Series finale. Jimmy James revient pour emmener avec lui tous ceux qui veulent commencer une nouvelle vie à la campagne... et toute la rédac finit par partir, sauf Dave... et Matthew. Très sympa.

Fin de série, donc, pour cette excellente sitcom méconnue de par chez nous, et qui se place sans problème dans le top 3 des sitcoms de "bureau", avec The Office et Sports Night, même en tenant compte d'une saison 5 qui a eu du mal à se remettre de la mort de Hartman.

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Les bilans de Lurdo : Superstore, saison 2 (2016)

Publié le 11 Juillet 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Sitcom, Télévision, USA, NBC, Superstore

Après une première saison raccourcie de 11 épisodes, je continue ma rétrospective Superstore, avec une seconde année qui a vu son nombre d'épisodes doubler (21 + un épisode spécial Jeux Olympiques, hors continuité), sa structure s'adapter à tous les événements rythmant la vie de la grande distribution (fêtes, soldes, etc) et son focus s'altérer au fil de la diffusion, pour le meilleur et pour le pire.

Superstore, saison 2 (2016) :

Après que le mouvement de grève des employés de Cloud 9 ait amené la direction à dépêcher sur place Jeff (Michael Bunin), un manager régional, la vie reprend son cours au magasin : Jonah et Amy se rapprochent, Garrett et Dina aussi, Sandra (Kaliko Kauahi) s'invente une vie amoureuse trépidante, et Mateo, lui... tombe sous le charme de Jeff. 

L'avantage, avec une saison de 22 épisodes, c'est que l'on a beaucoup plus de temps pour développer les personnages secondaires, leurs relations, et l'alchimie des acteurs les uns avec les autres.

L'inconvénient, c'est qu'à lui seul, le nombre des épisodes a tendance à lisser l'ensemble de la saison d'un point de vue qualitatif, notamment dans la perception du spectateur (qui, à la fin de la diffusion, a naturellement un peu de mal à se souvenir de la qualité exacte des épisodes présentés six mois plus tôt), mais aussi du côté créatif : l'objectif des scénaristes n'est plus de produire les 11 meilleurs épisodes imaginables, dégraissés de tout développement inutile et superflu, mais bien de remplir la commande passée par la chaîne en produisant 22 épisodes sympathiques et homogènes, à défaut d'être tous exceptionnels.

D'autant plus lorsque, comme ici, la chaîne décide de rallonger au dernier moment (en l'occurrence, la veille du début de la diffusion de cette saison 2) la commande originale de 13 épisodes pour l'étendre à 22. Forcément, ça chamboule un peu les plans des scénaristes, et ça mène à quelques flottements çà et là.

C'est ainsi que l'on remarque, après un épisode spécial Olympiades assez pépère (avec une Cecily Strong un peu sous-exploitée), et une première moitié de saison relativement structurée (résolution molle du cliffhanger de la s1, puis quelques journées événementielles - Adoption d'animaux, Halloween, les élections, Noël, Black Friday, St Valentin), que l'ensemble de l'écriture se fait un peu plus brouillonne, et bascule sur du shipping plus classique et routinier.

De manière globale, d'ailleurs, on sent que la série se cherche encore un peu : ici, on a droit à des épisodes absurdes et décalés (invasion de corbeaux, tous les hommes du magasin qui s'affrontent dans un match improbable en pleine journée de travail, pendant que les femmes vont se saouler au karaoké...), là, des moments plus engagés (Jonah qui refuse de vendre des armes, Glenn qui s'oppose à la vente de la pilule du lendemain), ailleurs, des épisodes fourre-tout (sans cohésion interne et qui ressemblent à des bribes d'idées en vrac concernant tel ou tel personnage, des sous-intrigues sans lien collées ensemble dans un même épisode pour remplir 25 minutes), ou encore des sentiments et de la romance un peu forcés.

En somme, ça continue de partir un peu dans tous les sens, et de tenter toutes les associations possibles et imaginables, pour voir ce qui marche ou pas : ce n'est pas forcément un mal, puisque cela permet des combinaisons inattendues, comme Dina et Garrett, qui couchent ensemble sans se supporter (ce qui permet à la série d'éliminer par la même occasion la relation malsaine Dina/Jonah), Jeff et Mateo (ce qui permet à Mateo de sortir temporairement du cliché du gay mesquin et bitchy), mais aussi Amy (qui se décoince un peu) et interagit avec plein de monde (Glenn, Cheyenne...).

Ça permet aussi de donner de la personnalité aux personnages d'arrière-plan, parfois pour le meilleur (Sandra), parfois pour le pire (Marcus, interprété par Jon Barinholtz, et qui joue ici les gros beaufs relous comme le fait habituellement son frère Ike, de Mad TV/The Mindy Project), et parfois entre deux (le pharmacien égocentrique, que je ne suis pas encore sûr d'apprécier ou non).

Malheureusement, ça fait aussi un peu disparaître Cheyenne d'une partie de la saison, jusqu'à la toute fin, pour son mariage... Et puis, bien entendu, cela donne encore plus de temps aux scénaristes pour développer le will they won't they de Jonah et Amy, avec le mariage de cette dernière qui s'écroule, etc.

Et là, je vais me répéter, mais... je n'en ai absolument rien à faire de ce couple. Pas très attachants ni compétents, ils sont tous les deux dysfonctionnels, et je n'arrive vraiment pas à accrocher à leurs atermoiements, à leurs regards hésitants, etc. Et donc, forcément, cela m'empêche d'apprécier une partie de la saison, qui se consacre au duo sous un angle romantique.

Qui plus est, tous les classiques de Ross/Rachel et des romances de sitcom de ce style y passent : mariage malheureux, regards complices, petite(s) amie(s) de passage promptement évacuées(s) (Brenda Song, notamment, totalement sous-exploitée), jalousie inavouée, mensonges, etc.

Franchement, ça me fatigue un peu, tout ça, car il faut une alchimie exceptionnelle entre les acteurs et personnages, ainsi qu'une écriture à la hauteur, pour que ça fonctionne sur moi - ici, on est loin de Jim/Pam, Michael/Holly, ou encore Ben/Leslie...

Mais bon : pour peu que l'on accroche à cette dose conséquente de shipping (et j'ai conscience d'être clairement dans la minorité à ce sujet), et que l'on ferme un peu les yeux sur certains clichés de sitcom (l'incident dramatique qui amène tout le monde à s'avouer ses quatre vérités, en l'occurrence la tornade - très bien filmée - du season finale), Superstore reste agréable à suivre, et plutôt attachant.

À ce point de la vie de la série, je ne dirais pas qu'un épisode ou un autre se démarque vraiment, ou pourrait être donné en exemple d'un classique du genre/d'un incontournable, mais le tout reste plaisant.

Maintenant, je ne serais pas contre un peu moins de shipping et de grosses ficelles de vieux routard du format, et un peu plus de chamboulements (par exemple, je suis prêt à parier que le début de la saison 3 reviendra à un bon vieux status quo, à nouveau, malgré les révélations de la fin de saison 2, et la destruction de Cloud 9).

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Blog Update ! - Juin 2021

Publié le 4 Juillet 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Les bilans de Sygbab, Review, Télévision, Update

Sans surprise, un mois de juin placé sous le signe de la grosse gamelle d'audience du blog des Téléphages Anonymes, suite au passage en https et aux nombreux problèmes de référencement d'Overblog : pas bien grave, dans l'absolu, et ça devrait s'arranger avec le temps, mais dans l'intervalle, ça ne motive pas énormément. Déjà qu'avec les beaux jours...

#1450 : Dark Angel (1990) - 3.5/6

#1451 : Mortal (2020) - 2/6

#1452 : Buddy Games (2020) - 1.25/6

#1453 : Magic Camp (2020) - 2.75/6

#1454 : Mon chat, l'elfe malicieux et moi (2019) - 3/6

#1455 : Ma vie de chat (2016) - 1.5/6

#1456 : Le beau rôle (2020) - 2/6

#1457 : Breaking News in Yuba County (2021) - 2/6

#1458 : Malavita (2013) - 2.75/6 ou 3/6

#1459 : Le Swap (2016) - 3/6

#1460 : CYCLE SCI-FI - Elysium (2013) - 2.5/6

#1461 : CYCLE SCI-FI - Timecop (1994) - 2/6

#1462 : CYCLE SCI-FI - Looper (2012) - 3.25/6

#1463 : CYCLE SCI-FI - Timecop 2 : La décision de Berlin (2003) - 3.5/6

#1464 : CYCLE SCI-FI - Chaos Walking (2021) - 2/6

#1465 : CYCLE SCI-FI - Oblivion (2013) - 3.25/6

#1466 : CYCLE SCI-FI - Minuit dans l'univers (2020) - 2.5/6

#1467 : CYCLE SCI-FI - La Stratégie Ender (2013) - 2.5/6

#1468 : CYCLE SCI-FI - After Earth (2013) - 3/6

#1469 : CYCLE SCI-FI - L'Agence (2011) - 3.75/6

#1470 : CYCLE SCI-FI - Snowpiercer, le Transperceneige (2013) - 4.25/6

#1471 : CYCLE SCI-FI - John Carter (2012) - 2.5/6

#1472 : CYCLE SCI-FI - C'était demain... (1979) - 4.25/6

#1473 : CYCLE SCI-FI - Le Passager n°4 (2021) - 2.5/6

#1474 : CYCLE SCI-FI - Time Out (2011) - 3.5/6

#1475 : CYCLE SCI-FI - Prospect (2018) - 3/6

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# Bilan :

Un mois dominé par le Cycle Sci-Fi, qui m'a permis de revoir quelques films dont je n'avais gardé aucun souvenir (à raison), et d'en découvrir d'autres : rien de bien exceptionnel au programme, cependant, et beaucoup de films moyens qui n'ont pas fait date dans l'histoire du cinéma.

Outre ce Cycle, une petite dizaine de métrages sont aussi passés sur les écrans des Téléphages, et honnêtement, ce n'était là non plus pas très brillant : des comédies plates et génériques, des films de genre approximatifs... passons vite sur ce mois de juin peu probant, en espérant que la réouverture des salles amène un vent de fraîcheur et un peu de qualité.

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# Film(s) du mois :

Deux films qui se démarquent vraiment : Snowpiercer (2013) et C'était demain (1979), deux métrages qui n'ont plus à faire leurs preuves et confirment leurs qualités conceptuelles et narratives.

 

# Flop(s) du mois :

Doublé gagnant (ou plutôt perdant) pour Buddy Games, un film de bros immatures d'une lourdeur pas possible, et pour Ma Vie de chat, une production EuropaCorp où tout le monde cachetonne clairement, Kevin Spacey en tête.

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# Petit écran :

Pas mal de séries passées en revue, ce mois-ci, notamment dans le cadre du Cycle Science Fiction, qui a vu Sygbab s'attaquer frontalement à une intégrale de la série Andromeda (bilans saison 1, saison 2 et saison 3), une épreuve difficile, qui lui vaut de faire une pause bien méritée avant de terminer cette intégrale.

De mon côté, j'ai aussi réalisé une intégrale Sci-Fi, celle de la série d'animation Final Space (bilans saison 1, saison 2 et saison 3), au résultat inégal, mais tout de même positif.

Enfin, n'oublions pas la première saison de M.O.D.O.K. par les créateurs de Robot Chicken (amusante sans plus), et celle de The Nevers, la nouvelle production (assez mitigée) de Joss Whedon, avec ce que ça implique de gestation et de distribution compliquées aujourd'hui.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En juillet... la planète rouvre ses portes, comme l'été dernier (en espérant que l'on n'ait pas droit aux mêmes conséquences ultérieures), et avec elle, les salles de cinéma. Pas certain que les Téléphages Anonymes se ruent en salles dans les conditions actuelles, mais on verra bien...

Une chose est sûre, le blog continue comme d'habitude, avec une semaine Comédie française pour le 14 juillet, quelques films plus récents, le début d'une intégrale Superstore, l'intégrale Loki, et la saison 2 de Mythic Quest. Sans oublier, en fin de mois, la suite de l'intégrale Andromeda de Sygbab...

 

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Sygbab : Andromeda, saison 5 (2004)

Publié le 5 Septembre 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Andromeda

Après 4 saisons d'Andromeda, Sygbab commence vraiment à regretter cette intégrale très laborieuse... Heureusement, la fin est proche !

Andromeda, saison 5 (2004) :

Plombée par un budget rachitique et la grossesse de Lexa Doig, cette saison finale a nécessité une grosse dose d’adaptation. Malheureusement, si certains savent se servir de contraintes de production inévitables, ce n’est pas le cas ici. Faut-il pour autant s’en étonner, tant la série s’est montré au mieux chaotique depuis le début, voire franchement médiocre par moments ?

Voici donc le contexte : après avoir abandonné ses subordonnés pour prendre la Route des Âges, Dylan les retrouve dans le système Seefra, qui possède 9 planètes identiques mais des populations aux mœurs différentes, et qui se trouve dans une autre dimension. Bien évidemment, pour justifier l’absence de Rommie et de l’IA qui lui sert d’alter ego, le vaisseau Andromeda n’a plus d’énergie. Conséquence directe : tout le monde est cloué au sol.

L’inconvénient majeur, c’est que les scénaristes n’ont jamais été capables d’enrichir leur univers en approfondissant les us et coutumes des peuples présentés. Dans ces conditions, explorer quelques-unes des 9 planètes était dès le départ voué à l’échec. En dehors du fait que Seefra-1 se révèle être Tarn Vedra - une révélation pour une fois pas trop mal pensée -, ça n’apporte rien d’autre que des épisodes affreusement génériques et interchangeables, dans des endroits qui ont plusieurs dénominateurs communs : la pauvreté, la violence et la crasse. Quitte à s’engager dans cette voie, un peu de variété aurait été bienvenue…

On perçoit ainsi comme un relent de lassitude générale, avec des acteurs en roue libre qui n’ont plus trop l’air de croire à ce qu’ils font, des scripts parfois à la limite du ridicule et surtout un reniement total des ambitions initiales. C’est une similitude troublante avec Invasion Planète Terre, et pas la seule : dans la série précitée, l’arrivée des Juridiens était évoquée dès la saison 2 et ces derniers débarquaient enfin sur Terre en fin de saison 4. Malheureusement, la suite était peu glorieuse puisqu’ils connaissaient une régression et faisaient place à de vulgaires ersatz de vampires.

C’est à peu près la même chose dans le cas présent puisque tout le monde attend les Magogs depuis le début de la saison 2 et qu’ils apparaissent brièvement en fin de saison 4... pour mieux disparaître de l’horizon. Il faut néanmoins reconnaître que ce n’est pas forcément un mal car ce n’étaient pas des adversaires extrêmement intéressants à suivre, de par leur caractérisation (et encore, c'est un bien grand terme) très manichéenne et de leur apparence monstrueuse clairement pensée pour repousser.

Pour rester dans le thème, le 100ème épisode d'Andromeda est tout aussi raté que dans IPT. En premier lieu, l’introduction promet une surprise à la fin de l'épisode, alors qu’il s’agit de quelques minutes inintéressantes d’un bêtisier à peine drôle. De plus, le sujet est assez consternant : Beca est en fait la mère de la race Nietzchéenne après avoir eu une aventure avec Drago Museveni, qui se révèle être un voyageur du temps… Comme développement à coups de burin, ça se pose là. Le pire, c’est qu’elle s’en sert comme vulgaire moyen de chantage par la suite envers Rhade.

Comme les interactions entre les protagonistes n’ont jamais été l'un des atouts de la série (si tant est qu’il y en ait, d’ailleurs), ce procédé visant à changer la dynamique par le biais d’un évènement exceptionnel est utilisé à outrance. C’est le cas pour Dylan dont on sait depuis la fin de la saison précédente qu’il fait partie des Paradines, ou encore pour Trance qui est victime d’amnésie. Dans les deux cas, on essaie de leur associer une aura mystique mais ce n’est pas une grande réussite.

Le statut de Dylan n’a jamais d’incidence significative, outre celle d’avoir l’impression de revoir Hercules puisque les combats avec d’autres individus deviennent petit à petit une norme. Tout au plus passe-t-il son temps à être déboussolé par la façon dont on joue avec lui et la notion du temps, mais cela finit par perturber le téléspectateur également car les intentions ne sont pas très claires et l’exécution laisse à désirer.

Trance, quant à elle, prend conscience de qui elle est en faisant une belle rencontre avec l’avatar de la Lune de Tarn Vedra. Ce faisant, son soleil renaît et apparaît dans le système Seefra. Le concept selon lequel les astres bénéficient d’une incarnation physique laisse perplexe dans la mesure où cela ne semble pas être une explication suffisante en soi pour expliquer les pouvoirs de Trance et de ses semblables. De toute façon, cette notion est complètement gâchée par la pseudo-relation que Dylan aurait vécue avec la femme qui représente le trou noir qui a retenu Andromeda pendant 300 ans…

Rhade est toujours aussi sérieux, Harper toujours aussi chiant, et se distingue en créant encore un androïde pour remplacer Rommie. Ce qui avait été initié avec cette dernière - à savoir se pencher sur la découverte progressive de son humanité - continue avec Doyle, mais toujours de manière aussi superficielle. Pour faire bonne mesure, les génies qui sont aux rênes décident qu’il faut absolument qu’elle ait des sentiments pour Dylan et que les deux s’embrassent. C’est évidemment n’importe quoi puisque c’est une manière d’évacuer la tension sexuelle qu’il y avait parfois avec Rommie, et que ça donne une pauvre image d’un Dylan incapable de gérer ses émotions et/ou pulsions.

Pas de panique ! Pour contrecarrer les plans de conquêtes (féminines) de l’emblématique capitaine d’un Commonwealth encore déchu, The Abyss est à nouveau sur toutes les langues quand l’équipe reformé (ou réformé, au choix) prend conscience que l’entité est responsable de tout ce qui leur est arrivé.

Heureusement, les Vedrans avaient prévu le coup depuis des millénaires et grâce aux instructions qu’ils ont laissées derrière eux, le retour dans la dimension initiale est possible. Les tentatives de toutéliage à base d’un soupçon de rétro-continuité, ça peut être sympa, mais quelques épisodes avant la conclusion d’une série, ça dénote d’un sacré manque de vision d’ensemble…

Le déroulé de ce dernier épisode est d’ailleurs presque trop facile et ce, sans être spectaculaire pour autant. Les Magogs sont évoqués mais ils ne sont pas visibles et il en va presque de même pour les Nietzschéens : dans de telles conditions, compliqué de ressentir une quelconque émotion. Tout sonne faux, et c’est presque un soulagement de voir Dylan éteindre les lumières de la salle de commandement du vaisseau.

Il était plus que temps de tirer le rideau sur un programme qui n’a jamais réussi à se montrer intéressant et dont les moments plaisants auront été très rares. Les deux « œuvres » posthumes en hommage à Roddenberry constituent autant de ratages, et c’est bien dommage.

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Les bilans de Lurdo : Space Force, saison 1 (2020)

Publié le 4 Juillet 2020 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Science-Fiction, Sitcom, Télévision, USA

Retrouvailles de Steve Carell avec Greg Daniels, l'un des deux producteurs/showrunners/scénaristes de The Office et de Parks & Recreation, pour ce qui est le deuxième nouveau programme de Daniels en 2020, après le mitigé Upload.

Un programme en 10 x 30 minutes, conçu pour Netflix, et qui adopte, pour postulat de départ, la création par le Président des États-Unis de la Space Force, une branche des forces armées sensée protéger l'espace américain...

Space Force, saison 1 (2020) :

Ancien pilote à la carrière exemplaire, le général Mark Naird (Steve Carell) rêve de diriger l'Air Force, mais reçoit, à la place, le commandement de la Space Force, fraîchement créée. Avec sa fille Erin (Diana Silvers), il part donc s'installer dans le Colorado, où se trouve la base de la Space Force et, aux côtés de scientifiques menés par le Dr. Mallory (John Malkovich), il va alors tenter de remettre sur pieds le programme spatial américain, afin de prendre de vitesse les Russes et les Chinois...

Une série satirique plus proche d'un Veep que d'un Office ou d'un Parks & Rec dans la forme comme dans le ton, Space Force est à cheval entre comédie et drame. Et, un peu comme Upload, le mélange des tons est un peu trop bancal pour son propre bien.

En s'essayant à la satire façon Docteur Folamour, Daniels semble ne pas vraiment savoir dans quelle direction vraiment forcer le trait, et se retrouve ainsi parfois le postérieur entre plusieurs chaises : ici, la série se veut une workplace comedy dans le milieu de la conquête spatiale. Là, quelque chose de plus sérieux sur un militaire rigide et distant, qui tente de se reconstruire avec sa fille, et sans sa femme (une Lisa Kudrow qui passe la saison emprisonnée pour un acte mystérieux dont on ne saura rien).

Ailleurs, on est dans une parodie grotesque et outrancière, où Naird devient un abruti fini.  Ailleurs encore, une comédie romantique dans laquelle Carell flirte avec Jessica St. Clair. Sans oublier les moments de satire politique sur l'administration Trump et sur les membres du Congrès, une satire trop superficielle, peu inspirée et qui semble avoir été ajoutée sans grande motivation.

En fait, c'est bien simple, j'ai fréquemment eu l'impression que Space Force était une série sous-développée. Ce ne serait pas forcément une surprise, compte tenu des conditions très particulières de la genèse du programme (et son tournage achevé mi-janvier - ce qui, pandémie oblige, n'a pas laissé beaucoup de temps pour la post-production et pour d'éventuels reshoots), mais il semble toujours manquer un ingrédient ou deux pour que la mayonnaise prenne vraiment.

À l'image de la caractérisation de Naird, qui, en fonction des épisodes et des scénaristes, passe de soldat psycho-rigide hanté par son stress post-traumatique et dépassé par la situation dans laquelle il se retrouve, à bouffon balbutiant qui donne des ordres à un chimpanzé cosmonaute comme si ce dernier le comprenait.

À l'image de Ben Schwartz, qui nous refait Jean Ralphio.

À l'image de cette réalisation constamment en légère contre-plongée et en plans serrés, pour accentuer inutilement le grotesque des situations et des personnages.

À l'image aussi de tout ce qui tourne autour du personnage d'Erin, adolescente en crise assez clichée, parvenant à être ponctuellement intéressante au travers de son amitié avec la pilote Angela Ali (Tawny Newsome, probablement le personnage le plus attachant de la saison), mais perdant rapidement tout intérêt lorsqu'elle décide de se rebeller et de suivre des inconnus (une sous-intrigue forcée au possible, uniquement là pour que son père ait droit à un moment héroïque) ou de sortir avec un espion russe.

On peut aussi s'interroger sur toute la fin de saison, avec les Chinois érigés en grands méchants manipulateurs caricaturaux au possible, et les Américains stupides qui vont démonter la base lunaire chinoise avec des clés à molette... la plausibilité et la temporalité de la saison sont ainsi joyeusement capillotractées, et cela se fait au détriment des relations des personnages et de leur évolution.

Pourtant, il y a là de bons moments, comme cet épisode improbable dans une simulation de l'habitat lunaire, lorsque Naird revit son PTSD et finit par trouver là un moyen de sympathiser avec ses collègues. L'épisode du singe dans l'espace, le plus ouvertement comique et parodique du lot (peut-être même trop, d'ailleurs, en comparaison du reste), est amusant. Ou encore toute la montée en puissance de la fin de saison, ambitieuse à défaut d'être totalement maîtrisée.

Mais dans l'ensemble, encore une fois, Space Force semble inaboutie, comme s'il manquait quelques mois de développement des personnages et de la série pour que le tout soit vraiment convaincant, drôle et à la hauteur de ses ambitions (et de son budget).

Ce n'est pas mauvais (le duo Carell/Malkovich fonctionne très bien), mais ça pourrait (et ça aurait dû) être meilleur. Peut-être en saison 2 ?

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Les bilans de Lurdo : La légende de Vox Machina, saison 1 (2022)

Publié le 15 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Animation, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Amazon

Douze épisodes d'une vingtaine de minutes produit pour Amazon par le studio à l'origine de Star Trek Lower Decks (entre autres) et adaptés de la première campagne Donjons et Dragons de la guilde Critical Role, dont les 115 épisodes de la websérie ont pris place entre 2015 et 2017 sous la direction de Matt Mercer, maître du jeu de la troupe (et depuis grand gourou du JDR en ligne)...

La légende de Vox Machina, saison 1 (The Legend of Vox Machina, season 1 - 2022) :

Les aventures plus ou moins héroïques de la guilde d'aventuriers Vox Machina, composée de Vex (Laura Bailey) et Vax (Liam O'Brien) jumeaux demi-elfes, de Pike (Ashley Johnson), prêtresse gnome, de Percival (Taliesin Jaffe), humain maniant les armes à feu, de Keyleth (Marisha Ray), demi-elfe druide, de Grog (Travis Willingham), barbare goliath, et de Scanlan (Sam Riegel), barde gnome...

Pour être totalement franc, je n'ai jamais vraiment accroché à la troupe de Critical Role et à ses campagnes de Donjons et Dragons - pourtant, je n'ai aucun mal à adhérer à une bande de potes qui jouent ensemble à des jeux de rôles sans se prendre au sérieux (j'aime ainsi beaucoup la guilde des Oxventuriers et leur GM Johnny Chiodini), mais Critical Role m'a toujours laissé de marbre, et ce depuis leur toute première aventure.

Peut-être est-ce le fait de voir des acteurs professionnels en mode représentation parfois un peu forcée, la caractérisation de certains personnages (le passé tragique assez cliché de certains, notamment), la tendance au mélodrame du tout ou le style de GM de Matt Mercer qui me rebutent, je ne sais pas trop...

Quoiqu'il en soit, je n'ai aucun souvenir de ce que j'ai déjà regardé de la troupe, et notamment de leur première campagne, ici adaptée sous forme animée. Une première campagne qui arrive, dans la série, après un premier double épisode pas particulièrement convaincant, car à la fois trop brouillon (rien n'est expliqué pour qui n'est pas familier de D&D, les présentations se font dans l'action de manière approximative, le rythme est inégal et les moments sérieux artificiels), très basique et aux ruptures de ton pas forcément maîtrisées (une scène avec de la gaudriole, de la nudité ou des vannes graveleuses, une autre ultra-mélodramatique et sérieuse).

Ensuite, ça s'améliore un peu, même si l'on sent que les traits et la caractérisation, déjà simplistes, ont été forcés lors du passage à l'animation ; les personnages sont ainsi plus caricaturaux (Gilmore, flamboyant au possible), les intrigues simplifiées, et le tout peine à se détacher des origines rôlistes du tout, avec ce que cela comporte de clichés et d'événements télégraphiés.

Il y a ainsi énormément de combats (ça remplit du temps d'antenne, c'est pratique), des zombies (forcément), des personnages sommaires et dérivatifs (lui, c'est Drax ; lui, c'est un personnage d'anime aux origines tragiques qui a conclu un pacte avec un démon pour se venger ; elle, c'est une elfe à l'ours domestique et au passé tragique ; lui, c'est le barde queutard qui ne parle que de cul ; elle, c'est l'elfe balbutiante et maladroite, etc ; elle, c'est la prêtresse en pleine crise de Foi), des rebondissements téléphonés (le Pike ex machina contre les hordes de créatures des ténèbres, la sœur de Percival sous influence, le cliffhanger creux sur l'elfette des bois entre la vie et la mort)...

Bref, ce n'est pas au niveau de l'écriture qu'il faut vraiment chercher l'intérêt de la série, tant tout m'a semblé assez générique et peu inventif. Le déséquilibre de ton, avec un calibrage aux alentours de 20 % d'humour et 80 % de serious business ultra-mélodramatique (pas aidé par le fait que cette première campagne est centrée autour d'un personnage affreusement cliché, avec son démon qui s'exprime par des "Nous" façon symbiote) passe notamment assez moyennement, surtout compte tenu de la manière dont les intrigues et la campagne sont condensées et compressées pour tenir en dix épisodes (+ 2 d'introduction).

Après, même si je n'ai pas été vraiment convaincu par l'écriture et le déroulement de cette première saison/campagne, je reconnais que visuellement, c'est plutôt efficace et dynamique (sauf les effets 3d, très inégaux). Et paradoxalement, si son contraste avec l'émotion™ et les grands sentiments™ est fréquemment assez rude, j'ai fini par apprécier ce personnage de barde déglingué qui apporte de la légèreté à quelque chose qui se prend bien trop au sérieux.

Quoiqu'il en soit, il ne fait nul doute à mes yeux, cependant, que les fans de Critical Role y trouveront leur compte, ravis de retrouver leurs personnages préférés à l'écran et parfaitement satisfaits du déroulé assez classique de l'aventure. Personnellement, cependant, j'ai trouvé ça... moyen, avec quelques moments plus efficaces que d'autres, mais jamais suffisamment pour que cela dépasse le stade des intentions, et fonctionne pleinement en temps que récit de fiction à part entière (le rythme est finalement assez en dents de scie, avec probablement un peu trop de combats).

En attendant de voir si la seconde campagne sera plus inspirée...

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Les bilans de Lurdo : La Fabuleuse Mme Maisel, saison 1 (2017)

Publié le 11 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Amazon, Comédie, Drame, Histoire, Maisel

Après le pilote, que j'avais passé en revue sur ce blog à l'occasion de sa mise en ligne par Amazon, place à la saison complète des mésaventures de cette chère Mme Maisel, dans le monde cruel de la comédie stand-up de la fin des années 50...

La Fabuleuse Mme Maisel, saison 1 (The Marvelous Mrs. Maisel) :

En 1958, quatre ans après son mariage avec Mr. Maisel (Michael Zegen), apprenti comique new-yorkais à mi-temps, Midge (Rachel Brosnahan) mène une vie épanouie de mère et de femme au foyer... mais progressivement, elle découvre qu'en dépit de son soutien et de ses conseils avisés, son époux est un plagiaire incapable, qui, de plus, la trompe avec sa secrétaire. Seule et imbibée, Midge finit alors dans le club de Susie (Alex Borstein), où elle monte sur scène, et raconte sa vie, trouvant là un succès et une vocation inattendus...

Lors de ma critique du pilote, je redoutais qu'Amazon ne donne pas de suite à ce pilote sympathique des créateurs des Gilmore Girls ; heureusement, il n'en a rien été, et une première saison de 7 épisodes (+ le pilote) a rapidement été mise en chantier, avec à la clef, des Golden Globes et autres récompenses...

Récompenses méritées, car cette série conserve le ton pétillant et dynamique de son pilote, avec un second degré jamais bien loin de la surface, et une reconstitution un peu idéalisée et musicale d'un univers et d'une époque des plus atypiques.

C'est drôle, c'est très bien interprété (mention spéciale à Brosnahan, bien évidemment, mais Alex Borstein n'est pas non plus en reste), l'ambiance musicale est remarquable, la réalisation est enthousiaste et travaillée, et la distribution est globalement impeccable (j'avoue, ça fait vraiment plaisir de revoir Bailey Buntain De Young, après Bunheads) : bref, cela donne un tout particulièrement attachant, mettant en scène une héroïne forte, qui décide de sa destinée, dans un monde très masculin - soit un sujet très à propos ces temps-ci.

Pas grand chose à reprocher à la série, donc, si ce n'est...

Il ne faut pas chercher très longtemps pour se douter que Mrs Maisel a quelque chose d'autobiographique, pour Amy Sherman-Palladino : son père était un comique juif new-yorkais, et elle-même a fait ses débuts dans le show-business en écrivant pour des sitcoms - autant dire que le point de vue de la femme comique qui tente de se frayer un chemin dans une industrie typiquement masculine, c'est plus ou moins le sien (sans même mentionner le fait que le style vestimentaire d'ASP, au quotidien, n'est pas très éloigné de celui de Susie...)

Et c'est probablement aussi pour cela que la série passe énormément de temps à s'attarder sur le côté juif de ses personnages et de ses familles. Ce n'est pas forcément étonnant (beaucoup de comiques new-yorkais, surtout de cette époque, étaient juifs - dont Lenny Bruce, justement), et ce n'est pas forcément désagréable à suivre, mais je dois bien avouer que l'insistance des scénaristes à développer certains points de la culture juive en long, en large et en travers, m'a laissé assez indifférent.

Je pense que c'est aussi une conséquence de ma profonde aversion pour le personnage de Joel, l'ex-époux de cette chère Mrs. Maisel. L'acteur, Michael Zegen, est loin d'être mauvais, mais il n'a pas grand charisme ou capital sympathie, et son personnage, lui, est assez désagréable pendant 95% de la saison.

J'ai bien compris qu'une partie de son arc scénaristique impliquait de faire de lui un mari indigne, pour mieux lui offrir un début de rédemption à la toute fin de la saison, mais pour être franc, beaucoup trop de scènes lui étant consacrées - avec sa maîtresse, avec sa famille, au travail, avec ses amis et collègues, etc - m'ont tout simplement ennuyé, tant je ne parvenais pas à m'intéresser à ce personnage.

Et je réalise bien qu'il fait partie intégrante du cheminement de Midge, de leur rupture à leurs brèves retrouvailles, en passant par les flashbacks sur leurs années d'idylle. Mais - à l'instar d'une grosse partie des spectateurs, si j'en crois le web - le personnage m'a tout simplement laissé de marbre, ce qui est problématique.

Ce n'est pas nécessairement surprenant, cela dit, puisque généralement, le casting masculin des séries des Palladino est très inégal, et les partenaires romantiques de leurs héroïnes ont franchement tendance à diviser le public ; d'ailleurs, à ce titre, j'espère que les Palladino n'ont pas pour projet de faire de Lenny Bruce le Jess de Midge, à savoir le bad boy attirant mais incorrigible, au cœur d'un triangle amoureux...

Autre petit problème : on retrouve çà et là quelques tics d'écriture d'Amy Sherman-Palladino, comme par exemple ces dîners de famille chaotiques (pas toujours utiles, malgré la présence de Tony Shaloub et/ou de Kevin Pollack) ou encore une certaine tendance à faire réagir son héroïne de manière impulsive et irraisonnée au pire moment imaginable, histoire de lui faire prendre des décisions catastrophiques et de déclencher une dramaturgie un peu artificielle.

Ici, notamment, la tendance incroyable de Midge à ne jamais savoir quand se taire (en particulier quand sa vie ou sa carrière en dépend) s'avère régulièrement frustrante et un peu forcée, d'un point de vue écriture.

Néanmoins, l'écriture d'ASP a aussi du bon, comme par exemple lorsque vient le moment d'écrire une relation touchante entre Susie et Midge, deux femmes que tout oppose - sauf le sens de l'humour. Sur ce point là, malgré quelques scories (personnages toujours un peu trop têtus pour leur propre bien, ce qui donne une grosse dispute à l'écriture assez moyenne, dans la seconde moitié de la saison - dans le seul épisode qui n'est pas écrit par ASP ou son époux), ça fonctionne très bien.

Quant au stand-up en lui-même, tel qu'écrit par ASP, c'est un peu plus inégal. Pendant le plus gros de la saison, alors que Midge improvise et raconte sa vie, tant la scénariste que l'actrice sont au diapason, et le tout fait des étincelles. Mais vers la toute fin de la saison, lors de l'ultime spectacle de Midge, celui qui déclenche tout et est supposé être un triomphe, tout en impressionnant suffisamment Joel pour qu'il comprenne que son ex-femme est formidable... et bien j'ai trouvé le stand-up un peu faiblard et plat.

Paradoxal, donc, puisque c'était censé être l'apogée de cette jeune carrière.

Mais peu importe : dans l'ensemble, ces 8 épisodes de Mrs. Maisel forment une première saison homogène, intéressante, et très bien interprétée, qui devrait donner lieu à au moins deux autres saisons. Que demander de plus... ?

(si ce n'est, peut-être, un peu moins de Joel...)

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Les bilans de Lurdo : Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (2023)

Publié le 19 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Jeunesse, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Comédie, Télévision, Fantastique, USA, Disney, Review

Après les deux blockbusters de 2010 et 2013, reniés par Rick Riordan, ce dernier a su convaincre Disney + de produire une nouvelle adaptation de ses romans, cette fois-ci pour le petit écran, et supposément plus fidèles à ces derniers.

Enfin, en théorie, puisque Riordan, qui collabore ici étroitement avec Jonathan Steinberg (Black Sails), a déclaré qu'il profitait aussi du format série télévisée pour repenser un peu les événements de son roman, et y apporter un nouvel éclairage.

Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (Percy Jackson and the Olympians - 2023) :

Enfant de 12 ans dyslexique, Percy (Walker Scobell) découvre qu'il est l'héritier de Poseïdon (Toby Stephens), et qu'il est voué à une destinée héroïque. Mais Zeus (Lance Reddick) l'accuse d'avoir dérobé sa foudre, et toutes les créatures de la mythologie grecque en ont après lui : avec Annabeth (Leah Jeffries), fille d'Athena, et Grover (Aryan Simhadri), son protecteur satyre, Percy part à l'aventure, pour tenter de découvrir l'identité du véritable Voleur de foudre...

Huit épisodes de 30-45 minutes, donc, pour revisiter les événements plus ou moins couverts par le premier long-métrage (et un peu par sa suite) - mon seul point de référence en matière de fidélité aux romans, je l'avoue - et pour narrer la quête de Percy et de ses amis.

Et immédiatement, ce qui frappe (notamment vis-à-vis des films), c'est l'âge des protagonistes : pour cette version Disney, Riordan & co ont opté pour de jeunes enfants, plus proches de l'âge original de Percy Jackson dans les livres (12 ans). On se retrouve donc avec un jeune héros à la voix sur le point de muer, et à d'autres acteurs à l'âge similaire. Pas forcément un problème en soi, tant que ça joue juste : Walker Scobell est compétent, Aryan Simhadri compose un Grover balbutiant à mi-chemin entre Ron Weasley et un personnage de sitcom Disney, et Leah Jeffries est... un peu raide en Annabeth, parfois monotone et monoexpressive.

Et avant que l'on ne m'accuse de discrimination parce qu'elle est afroaméricaine, je précise que pour le coup, le côté diversité/représentativité de toutes les productions Disney fait ici sens, puisque l'on parle de Dieux qui enfantent partout dans le monde, comme bon leur semble (d'ailleurs, en parlant de Dieux, le casting est très bien, de Lin Manuel Miranda à Lance Reddick, en passant par le catcheur Adam Copeland, Jessica Parker Kennedy, Timothy Omundson et Toby Stephens).

Qu'Annabeth passe de blonde aux yeux gris à afroaméricaine à dreads ne change pas grand chose au personnage, et ne pose donc aucun problème. Que son interprétation soit assez inégale, que l'embryon de shipping Annabeth/Percy ne fonctionne pas du tout, et qu'elle soit souvent écrite comme la Hermione des premiers Potter, autoritaire et prétentieuse, est déjà plus gênant.

Après, adaptation oblige, la série avance en terrain très familier, marchant dans les mêmes pas que l'adaptation préalable du Voleur de Foudre, mais en intégrant nettement plus de mise en place pour la suite, et en rajoutant des péripéties qui avaient été passées à la trappe dans l'adaptation cinéma : Ares, donc, mais aussi l'affrontement contre Echidna dans le train, Procrustes, le parc d'attraction d'Hephaistos, etc...

Le problème étant qu'avec ses épisodes à la durée très variable et ses nombreuses péripéties, la série semble fréquemment passer ses événements en avance rapide : le trio a systématiquement une longueur d'avance sur les obstacles qui se dressent sur son chemin (ils identifient et anticipent immédiatement les menaces - souvent grâce à l'intelligence d'Annabeth, échafaudent un plan pour les contrer, et s'en sortent en quelques minutes, sans jamais être vraiment pris au dépourvu), lesquels finissent par être de vagues digressions sans grand danger, rapidement contournées et oubliées.

Alors certes, ça donne de la variété à la série, et ça permet d'éviter le trop-plein d'exposition et d'explications, mais ça fait aussi un peu version abridged ou ADHD, ce qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. D'autant que ce ressenti est fréquemment renforcé par de nombreuses "coupures pub" (avec fondus au noir) assez artificielles qui concluent des scènes, de manière un peu datée et forcée.

Reste que cette version Disney + est nettement plus satisfaisante que les deux adaptations filmées précédentes, ne serait-ce que pour le développement des personnages secondaires (les motivations de Luke (Charlie Bushnell) font nettement plus sens, la mère de Percy (Virginia Kull) est l'un des vrais points forts de la saison), les relations entre Dieux sont moins caricaturales), pour les effets numériques souvent réussis, et pour certains passages corrigés pour le meilleur (les Enfers).

Ça reste une série jeunesse/familiale, et je ne peux m'empêcher qu'il y aurait eu moyen de trouver une Annabeth plus efficace, mais bon... c'est plus qu'honorable.

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Christmas Yulefest 2013 - 40A - Or, Myrrhe, Encens, etc... (1)

Publié le 5 Janvier 2014 par Lurdo dans Yulefest, Cinéma, Critiques éclair, Christmas, Noël, Comédie, Romance, Lifetime, Thanksgiving, PaxTV, ABC Family, Jeunesse, CBS, UpTV, Religion

Après Noël, la Nouvelle Année est arrivée, et avec elle, la Christmas Yulefest annuelle a continué sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant tout le mois précédant les fêtes de fin d'année, et ce jusqu'à la fin des Douze Jours de Noël... Mais aujourd'hui, à la veille de l'arrivée des Rois Mages, il est temps de mettre un terme à la Yulefest, en liquidant tout ce qui me restait à voir dans le genre. Attention : fourre-tout ! 

Monsieur Décembre (Twelve Men of Christmas - 2009) :

Une publiciste new-yorkaise passe les fêtes de Noël dans une petite ville du Montana, et se retrouve à mettre sur pied un calendrier avec les hommes les plus séduisants du voisinage.

Une comédie romantique Lifetime sans intérêt, que j'ai principalement regardé parce qu'elle passait à la télévision, et parce que j'ai généralement de la sympathie pour Kristin Chenoweth.

Malheureusement, là, elle est de toute les scènes, à interpréter sa citadine impertinente et épuisante, et elle s'avère presque trop envahissante, éclipsant totalement les seconds rôles sympathiques (comme Anna Chlumsky). Bref, ce n'est pas festif du tout, c'est terne, et quelconque, je passe.

1.25/6

La Parade de Noël (Love At The Thanksgiving Day Parade - 2012) :

À Chicago, l'organisatrice de la grande parade, passionnée de mode rétro, s'éprend du riche consultant financier que la ville lui impose, et avec lequel elle ne s'entend pourtant pas...

Une comédie romantique Hallmark assez classique, avec quiproquos habituels, etc, mais qui ne fonctionne pas trop mal, notamment parce qu'Autumn Reeser est attachante, et que le look vestimentaire donne une certaine patine intéressante au tout. Rien d'exceptionnel, cela dit.

2.5/6 

La Voleuse de Noël (Christmas Caper - 2007) :

Une cambrioleuse acariatre est contrainte de jouer les baby-sitters pour ses neveux lorsque leurs parents se trouvent coincés en vacances, sans moyen de rentrer au pays. Elle organise alors la fête de Noël du quartier, et décide de profiter de la distraction pour cambrioler toutes les maisons avec l'aide de ses complices...

Un téléfilm ABC Family qui reprend les grandes lignes de Stealing Christmas, en remplaçant Tony Danza par Shannen Doherty, en pilotage automatique. D'ailleurs tout le téléfilm est en pilotage automatique, et à part deux ou trois répliques bien senties, le tout s'oublie instantanément.

1.75/6

Sur la Route de Noël (The Road To Christmas - 2006) :

Une photographe de mode, lancée malgré elle dans un road trip à travers le pays à l'approche de Noël, est prise en stop par un père célibataire et sa fille adolescente. 

Une comédie romantique Lifetime assez délicate et attachante, malgré son récit ultra-prévisible et balisé : le fait que Clark Gregg et Jennifer Grey soient mari et femme à la ville joue beaucoup dans la vraisemblance de leurs rapports à l'écran, et l'on se prend à apprécier ce père sarcastique, et cette romance improbable qui se noue.

Cependant, malgré l'écriture légère et moins pataude que dans d'autres téléfilms du même genre, ça reste un téléfilm mineur.

3.25/6

J'ai vu maman embrasser le Père Noël (I Saw mommy Kissing Santa Claus - 2002) :

Un garçon surprend sa mère en train d'embrasser son père, méconnaissable car déguisé en costume de Père Noël, et l'enfant se met en tête de faire les pires bétises pour éviter que Santa ne passe à Noël...

Les jumeaux Sprouse, avant The Suite Life..., dans un téléfilm PAX Tv reposant uniquement sur les paroles de la chanson du même nom, et qui lorgne fortement sur Home Alone, dont il reprend vaguement la musique et le principe, avec un jeune garçon blond qui fabrique plein de pièges pour blesser Santa. C'est assez fauché, les Sprouse jouent de manière très inégale, et à part Corbin Bernsen qui fait de son mieux, le tout est tout de même assez mauvais, et à déconseiller aux plus de sept ou huit ans.

1.5/6

Un Ticket Gagnant pour Noël (Lucky Christmas - 2011) :

Une chef au chômage, mère célibataire et sans le sou, gagne une fortune au loto, mais se fait voler sa voiture, et le ticket de lotterie ; bientôt, elle rencontre un homme séduisant et pris de remords, qui est en réalité l'un des deux malfrats en possession du billet. 

Un téléfilm Hallmark assez banal, mais qui a le mérite, au moins, de proposer un pitch différent du sempiternel "businesswoman débordée qui redécouvre le vrai sens de Noël et l'amour dans une petite ville perdue". Après, il n'y a là rien de vraiment mémorable, et la fin du téléfilm est un peu précipitée, mais le tout est somme toute assez inoffensif.

3/6 

Une Seconde Chance pour Noël (Comfort And Joy - 2003) :

Une businesswoman carriériste et célibataire a un accident de voiture peu de temps avant Noël ; lorsqu'elle se réveille, elle se découvre mariée et mère de famille...

Bla, bla, bla... franchement, ce concept de base a tellement été vu et revu qu'on ne va pas s'attarder dessus : tous les téléfilms Lifetime ou Hallmark de ce genre fonctionnent globalement avec les mêmes rouages, et toute la différence se fait alors sur les interprètes, le rythme et le dynamisme de l'ensemble.

Et ici, à ma grande surprise, ça fonctionne plutôt bien, notamment parce que les quatre acteurs principaux (les deux adultes et les deux enfants) ont une vraie alchimie. Bref, on y croit assez, et le tout est suffisamment enlevé pour compenser la fin abrupte, et le message de base discutable (mais inhérent au genre).

3.25/6

Miracle At Christmas - Ebbie's Story (1995) :

Ebbie est une businesswoman froide, carriériste et indifférente aux fêtes de Noël ; pourtant, elle va recevoir la visite de quatre fantômes pendant la nuit du 24 décembre...

Une autre version gender-switched du Christmas Carol de Dickens, diffusée en 1995 sur Lifetime.

Rien de bien exceptionnel à signaler, donc, à part des looks forcément très datés, et quelques visages familiers (Laura Harris, Molly Parker, Wendy Crewson...). Susan Lucci est trop jeune pour faire une Scrooge convaincante, et elle n'est pas forcément la meilleure actrice de l'univers... pas suffisamment talentueuse, en tous cas, pour s'affranchir de ses réactions d'actrice de soap opera, qui resurgissent ponctuellement lors des moments dramatiques, et se remarquent fortement au milieu de ce récit terne, monotone, et mortellement sérieux.

1.5/6

Un Noël tout en lumière (Christmas On Chestnut Street - 2006) :

Lorsqu'un magasin commande 60000 ampoules de Noël par erreur, les propriétaires décident d'organiser un concours d'illuminations avec celles-ci... mais rapidement, c'est la guerre dans le voisinage.

Téléfilm Lifetime de 2006 avec Kristen Dalton dans un des rôles principaux, ce Christmas On Chestnut Street s'avère une comédie romantique (plus comédie que romantique) un peu fauchée, mais pas désagréable du tout. Une assez bonne surprise, je dois dire, entre guerre des voisins, magouilles des propriétaires, et romance improbable entre la fille du patron, une businesswoman carriériste, et l'un des employés, plus terre-à-terre.

3.75/6

Le plus beau jour de l'année / Noël entre elle et lui / Un Noël pour deux (His & Her Christmas - 2005) :

Deux rédacteurs de journaux à l'envergure radicalement différente s'affrontent, par rubriques interposées, sur le véritable sens des fêtes de fin d'année, et, ce faisant, ils s'entichent l'un de l'autre... 

Ça commence bien, par un générique à la Saul Bass, avec une chanson entraînante, et les deux leads sont sympathiques (Dina Meyer et David Sudcliffe), mais bien vite, on s'aperçoit que ce téléfilm Lifetime est ultra-bavard et, pour résumer, s'avère être une suite de gens lisant des articles narrés en voix-off, entourée de scénettes assez surjouées (Meyer prend son rôle beaucoup trop au sérieux), et particulièrement ternes.

Dans l'esprit et la forme, ça m'a rappelé Yes, Virginia, There Is A Santa Claus, et donc ça m'a très rapidement fatigué, je n'ai pas eu le courage d'aller jusqu'au bout.

1.25/6

Le Miracle de Noël (Borrowed Hearts - 1997) :

Un riche businessman célibataire recrute l'une de ses employées et sa fille pour se faire passer pour sa famille, et réussir ainsi à décrocher un contrat important à l'approche des fêtes de Noël. Mais l'amour n'est pas loin...

Un téléfilm CBS assez convenu, mais assez bien mené, et à la distribution sympathique (Roma Downey, Eric McCormack, Héctor Elizondo, et une gamine attachante) ; seul vrai bémol, le final du récit, totalement forcé, artificiel et bâclé. Dommage.

3/6 

Un Noël pas comme les autres (The Sons of Mistletoe - 2001) :

Dans une petite ville, l'héritière d'un grand magasin et le jeune gérant d'un orphelinat pour garçons se rapprochent à l'approche des fêtes de Noël, alors qu'ils sont pourtant diamétralement opposés.

Un téléfilm familial CBS qui a le mérite d'avoir un pitch de départ qui change un peu des productions désormais établie comme "spéciales Noël" ; ça reste très gentillet et anecdotique, et ça repose fortement sur les bonnes bouilles des gamins et sur les bons sentiments : autrement dit, c'est tout aussi vite oublié que c'est regardé.

Sans compter que Roma Downey, en blonde et après ses premières injections de botox, n'est pas à son avantage...

2.5/6

La Grève de Noël (On Strike For Christmas - 2010) :

Une mère de famille décide de faire grève à Noël, pour donner une leçon à son mari et ses enfants ados, trop occupés pour l'aider à gérer la boutique familiale, et à organiser les fêtes et les réceptions que chacun veut tenir au domicile familial....

Un téléfilm Lifetime pas réussi du tout, malgré Daphne Zuniga et David Sutcliffe à la distribution : le récit est mollasson, les rebondissements quelconques, et l'on ne croit jamais vraiment à cette famille peu attachante constituée d'incapables. Dommage, parce que le message de base est relativement pertinent.

1.25/6

Christmas Angel (2012) :

Une fillette découvre bien vite, après avoir formulé un voeu devant une maison abandonnée, que la vieille dame y vivant a choisi de les exaucer en secret pour Noël...

Un téléfilm GMC/Up Tv (comprendre : un téléfilm fortement teinté de valeurs chrétiennes et de religion) qui se regarde sans effort, principalement grâce à sa distribution (Teri Polo, Kevin Sorbo, la gamine de Help For The Holidays...). Ça ne prêche pas trop, ça n'est pas trop mielleux, bref, ça aurait pu être pire. Cela dit, c'est loin d'être über-mémorable.

3/6

Christmas Lodge (2011) :

Une jeune femme (Erin Karpluk) retourne au chalet forestier où elle a passé les Noëls de son enfance, mais elle s'aperçoit rapidement que celui-ci est en piteux état, et qu'elle doit absolument aider le séduisant propriétaire (Michael Shanks) et sa fille (Michelle Creber) à la remettre en état.

Un téléfilm Hallmark inspiré (il me semble) d'un tableau de Thomas Kinkade, et qui se regarde tranquillement, principalement parce que la distribution est assez sympathique (Erin Karpluk, Michael Shanks, et Michelle Creber en tête).

Pas vraiment très mémorable ou particulièrement bien écrit/rythmé, le film souffre surtout d'un problème (qui est de taille) : un courant religieux sous-jacent (quoique, ils le disent plusieurs fois ouvertement dans les dialogues, donc ce n'est même pas vraiment sous-jacent, c'est assumé) qui multiplie les références à Dieu, à la prière, au destin, blablabla...

En soi, pourquoi pas, mais ce n'est pas du tout amené de manière finaude ou pertinente, et ça ressemble plus à de la prêche typiquement américaine qu'à autre chose, accompagnée d'une bonne dose de mélodrame larmoyant. Et comme en plus les intérieurs font un peu trop studio...

2.25/6 

Un Noël Recomposé (Our First Christmas - 2008) :

Une famille recomposée peine à concilier les traditions de Noël de chacune des branches du clan, ce qui amène les enfants à passer un pacte pour ne rien changer...

Encore un téléfilm Hallmark situé en Californie, mais avec une ambiance festive nettement plus prononcée que les autres téléfilms du genre.

Seul problème : l'écriture ampoulée et maladroite, qui enlève toute sincérité au téléfilm. Que les acteurs soient plus ou moins bons, en fonction de leur âge, que ce soit Dixie Carter, Julie Warner ou les adolescentes, tout le monde sonne régulièrement faux et peu naturel, ce qui est tout de même problématique.

D'autant plus problématique qu'à part ça, le récit a vraiment bon fond, et se regarde sans difficulté. Si seulement la production avait eu la main plus légère à tous les niveaux...

2.5/6 

Le Noël des petites terreurs (The Three Gifts - 2009) :

Incapable de concevoir un enfant, un couple d'artisans accueille trois orphelins dissipés pendant les fêtes de Noël, le temps que leur établissement d'accueil soit rénové...

Un téléfilm Hallmark qui prend place sur un ranch californien, donc au niveau festif, c'est assez médiocre. Après, les gamins sont convaincants, Dean Cain aussi, son épouse un peu moins... mais le tout, de manière globale, est assez peu engageant ou mémorable, sans même mentionner prévisible.

1.75/6

L'Expérience de Noël (Three Day Christmas - 2012) :

Totalement déconnecté du reste de ses proches, un père de famille comptable décide de se cloîtrer avec son épouse et ses enfants pendant trois jours, afin de redécouvrir ensemble le véritable sens de Noël...

Ouhlà la jolie daube... un téléfilm Up TV (comprendre : fauché et penchant fortement vers une certaine droite traditionnaliste) écrit, réalisé et interprété par Corbin Bernsen, qui sacrifie totalement sa distribution assez sympathique sur l'autel de personnages insupportables de connerie.

Entre le père, un connard égocentrique fini, la mère laxiste, la fillette qui regarde 24h/24 des chaînes religieuses (histoire d'avoir un message de prêche religieuse quasi-constant dans le film), l'ado rebelle qui sort avec un mec tatoué (ah, mon dieu, quel scandale !), et le garçonnet qui revend des divx à l'école (l'occasion d'une jolie tirade contre le téléchargement illégal), tous les personnages méritent plus ou moins des baffes... sans même parler du concept même du film, un exercice de survie de trois jours, particulièrement con et typiquement américain : le film dégouline le républicanisme par tous les pores, et pour couronner le tout, après la première heure, il vire au Home Alone-bis forcé, avec l'oncle survivaliste et sa famille en guise de maychants à piéger.

Le pire, je crois, c'est que techniquement, le tout se regarde sans grande difficulté : avec un scénario moins orienté et plus fin, ça serait probablement beaucoup mieux passé.

1/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 2 (suite et fin)

Publié le 29 Juillet 2013 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Star Trek

2x15 - Threshold :

NO COMMENT.

2x16 - Meld :

Brad Dourif en bétazoïde psychotique, Tuvok qui se laisse contaminer par des envies de meurtre... ça fait un épisode assez réussi, tout ça. On aurait enlevé l'intrigue secondaire inutile sur Paris qui organise des paris illégaux, on aurait probablement eu un des meilleurs épisodes du show jusqu'à présent. Très bien interprété, en tous cas.

2x17 - Dreadnought :

Encore un B'elanna-centric (je ne me plains pas), avec cette arme cardassienne massive autrefois bidouillée par B'el, qui revient pour la hanter. On ferme les yeux sur la grosse coïncidence qui fait que le Voyager tombe dessus au milieu de nulle part (on n'est plus à ça près, après tout), et sur le côté prévisible du tout, pour se dire que finalement, ça tient plutôt bien la route, au final.

2x18 - Death Wish :

Ah, oui, le premier Qsode de Voyager. Je le connais presque par coeur, celui-là... et c'est bien normal, parce qu'il est excellent, comme souvent lorsque Trek s'empare d'un débat philosophique, et le rejoue sous forme de courtshow drama.

2x19 - Lifesigns :

Le docteur tombe amoureux de l'hologramme d'une vidiienne reconstituée. Un autre épisode réussi, assez joli et tout en finesse. Bon, cela dit, les intrigues secondaires récurrentes (saluons déjà leur intégration, c'est un progrès) font particulièrement pièces rapportées, et même si je ne crois jamais avoir eu l'occasion de voir leurs conclusions, je ne pense pas me mouiller particulièrement en disant qu'elles sont probablement toutéliées.

2x20 - Investigations :

Ah, ben voilà, je m'en doutais. Donc, Paris faisait semblant d'être un rebelle, pour mieux tromper Seska et le traître. Cool. Dommage que tout ça soit révélé dans un épisode... faiblard sur le fond, et plein de grosses ficelles sur la forme. Et avec Neelix qui se prend pour un reporter. Meh. Cela dit, l'adieu à Paris par Neelix était assez réussi.

2x21 - Deadlock :

Encore une histoire d'anomalie spatiale, qui dédouble l'équipage du Voyager. Le reboot final devient rapidement évident, dès la mort du bébé et de Kim en moins de trente secondes, donc forcément, je ne suis pas très fan de l'épisode (assez bavard malgré ses vidiiens) ou de la résolution finale, qui m'a aussitôt rappelé pourquoi je n'aime pas Janeway en tant que Capitaine : son écriture est souvent calamiteuse, et fait d'elle un dictateur en puissance (ici, elle décide d'autodétruire le vaisseau sans demander l'avis de son équipage, ni lui laisser une chance de proposer une autre solution, ou de s'échapper dans un escape pod).

2x22 - Innocence :

Tuvok et un trio de gamins isolés dans une jungle de studio (je commence à regretter les forêts canadiennes des Stargate)... mais à la fin, ouhlàlà, on découvre que les gamins sont des vieux rajeunis, envoyés là pour mourir. Mouais. Mouais mouais mouais. C'est très mollasson et convenu, tout ça. Tim Russ asssure le minimum d'intérêt syndical de l'épisode, m'enfin bon, le reste, bof.

2x23 - The Thaw :

Kim & Torres en stase, pour entrer dans l'univers virtuel de survivants d'une catastrophe planétaire. Ouhlà, je ne sais pas vraiment quoi penser de cet épisode, avec ses clowns qui jouent sur les peurs de Kim & co et son esthétique 80s, très vidéo clip fauché multicolore... d'un côté, c'est assez amusant à regarder (surtout quand le Doc se pointe enfin), tant tout le monde cabotine et en fait trois tonnes, et de l'autre... c'est affreusement fauché, répétitif et daté. Limite, ça aurait été tout à fait à sa place dans TOS, avec ce que ça comporte de défauts.

Sans compter que quitte à envoyer quelqu'un dans un espace virtuel inconnu via une technologie inconnue, autant envoyer dès le début l'hologramme de bord plutôt que l'ingénieure en chef et Kim....

2x24 - Tuvix :

Tuvok et Neelix fusionnent. Les scénaristes, eux, se félicitent de cette idée qui a dû leur demander dix minutes de réflexion, et qui est traitée de manière assez inégale. À nouveau, l'ouverture de l'épisode me fait regretter les forêts de Stargate, et sinon, quelques bugs de scénar ("jamais deux formes de vie distinctes n'ont été fusionnées par téléportation, de toute l'histoire de cette technologie !" - et Evil Kirk vs Nice Kirk ? ), et un scénario qui paradoxalement, devient plus intéressant dans son dernier quart, tout en étant alors particulièrement précipité et manichéen (voire même détestable) : Tuvix veut vivre, Janeway ordonne de le "tuer" (alors que dans Phage, elle affirmait qu'à contrario des Vidiiens, elle ne pouvait pas se résoudre à tuer quelqu'un pour sauver quelqu'un d'autre, ici, elle ne se gêne pas), le reste de l'équipage se retourne contre Tuvix et fait preuve d'égoïsme, tout revient à la normale sans conséquences pour personne, et zou, générique de fin, tout ça en moins de trois minutes. :facepalm:

2x25 - Resolutions :

Ah, oui, l'épisode de Janeway et Chakotay contaminés, et obligés de finir leurs jours ensemble, seuls sur une planète idyllique. Shipping à gogo au programme, ce qui est à la fois la force et la faiblesse de l'épisode : si tout ce développement de personnage avait eu des conséquences sur la suite du show, sur les relations entre Janeway et Chakotay, etc, ça aurait rendu tout cela utile.

Là, en l'état, c'est juste un épisode de meublage, avec une pseudo-mutinerie sans grande importance à bord du Voyager, et Janeway qui parle à un petit singe dans les bois.

2x26 - Basics pt 1 :

La continuité et le retour de Seska sont appréciables, mais le tout est rendu particulièrement agaçant par la crédulité improbable de l'équipage du Voyager. Jamais Chakotay ne doute de sa paternité, jamais ils n'hésitent à partir en territoire ennemi pour sauver le bébé sur la base d'une transmission vidéo brouillée, jamais ils ne se méfient des attaques inoffensives des Kazons sur une partie bien précise du vaisseau, jamais ils ne songent que le Kazon au sang étrange qu'ils ont à bord est suspect... donc forcément, quand ils tombent dans le piège de Seska, c'est facepalm immédiat.

La brève réapparition de Suder dans l'épisode fait plaisir, cela dit, même si elle semble très clairement une mise en place pour un sacrifice ultérieur "pour le bien du vaisseau", avec rédemption du criminel, tout ça.

Mini bilan s2 : une saison où se côtoie le (très rarement) bon comme le très mauvais.... et qui est, finalement assez représentative de la série dans son ensemble. Une impression tenace, cependant : celle d'épisodes au rythme étrange. La production a clairement troqué le format habituel intro/4 actes/conclusion pour un format différent, consistant en une intro et cinq actes. Résultat, beaucoup d'épisodes semblent se terminer en queue de poisson, avec une histoire qui trouve sa résolution dans les 60 dernières secondes... et c'est tout. Assez perturbant, ça empêche toute possibilité de conséquences aux événements des épisodes, et ça donne un rythme bancal à pas mal de scripts.

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars II : Jonas & Rush

Publié le 18 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Musique, Tween, Jeunesse, Disney, Nickelodeon

Episode II : The Parker Lewis Effect

Loi n°3 de la Tweencom : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.

Loi n°4 de la Tweencom : à l’identique, pas plus d’un bruit organique (pet, vomi, etc) par épisode tu ne pourras employer.

Loi n°5 de la Tweencom : si le shipping à tout prix tu devras favoriser, pas plus d’un seul baiser par saison tu ne pourras utiliser : chastes et purs tes personnages à tout prix devront rester.

 
Exception : si chez Nickelodeon tu es employé, les lois 3 à 5 tu peux oublier, et comme bon te semble tu peux faire.

 



Jonas (2009-2010)
 

Un clown, une blonde, un tombeur à sourcils, une fangirl obsessive, et un romantique introverti : le plus supportable n’est pas forcément celui qu'on croit… 

Koicé ?

Les frères Jonas qui jouent le rôle des frères Lucas qui forment le groupe Jonas qui sont des superstars mégacélèbres qui vont quand même au lycée, mais qui sont trop beaux, trop populaires, trop occupés, et trop talentueux.

Aveckicé ?
Les frangins Jonas, plutôt bons acteurs ; une blonde quelconque, pas mauvaise, mais sans aucun charisme, dans le rôle de leur styliste/amie d’enfance ; une fangirl hystérique, jouée par Nicole Anderson, qui assure son personnage ; des agents, des parents, un petit frère… qui tous disparaissent en saison 2.

Koiçavo ?
Initialement conçue comme une version masculine de Hannah Montana – où Miley Cyrus est superstar de la musique la nuit, et lycéenne incognito le jour – la série Jonas était sensée mettre en scène les Jonas, trois musiciens qui se servent de leur carrière musicale pour couvrir leur double vie de super-espions.

Pas de bol, entre la conception du projet, et son tournage, les Jonas deviennent les nouvelles méga-stars de la chaîne : plus question de les représenter comme de simples musiciens en galère. La solution de Disney ? Un show à la Entourage, sur leur quotidien de superstars.

Reste qu’avec un sujet comme "le dernier groupe à la mode pour tweens en chaleur", on pouvait craindre le pire : en l’occurrence, un soap pour ados insipide, dans lequel les trois frangins seraient adulés et irrésistibles.

Aussi, grosse surprise en découvrant la saison 1 du show, tant l’influence de Parker Lewis y est présente : alors oui, les Jonas sont des superstars adulées qui vont encore au lycée, et leurs clips occupent deux bonnes minutes par épisode (merci l’avance rapide), mais le reste du temps, c’est filmé à la caméra mobile, sans rires enregistrés, avec des effets musicaux et vidéos absurdes, des persos qui parlent à la caméra, des péripéties rythmées, et pas mal de gags visuels.

Bref, c’est regardable et gentillet, bien que loin d’être dénué de scories, et le thème musical a un refrain qui s’avère finalement assez ronge-crâne au bout d’une poignée d’épisodes.

Malheureusement, le show se fait pilonner au baromètre d’audience par Nickelodeon, que ce soit par iCarly, ou par la série concurrente, Big Time Rush. Résultat : Disney décide de tout chambouler pour la saison 2.

Adieu les parents et le frère, bonjour une tante saoulante et un voisin envahissant, les Jonas débarquent à LA, et tout le show ne tourne plus qu’autour de leurs histoires d’amour super méga trop compliquées avec les deux filles, leur carrière, etc… le tout filmé au premier degré, comme un mauvais épisode d’Entourage. À se pendre, donc. Et il faut attendre un caméo de David Henrie (de Wizards of Waverly Place) dans les derniers épisodes, pour enfin retrouver un peu du cartoon de la saison 1, le temps de quelques scènes.

Perte de Santé mentale :
Relativement négligeable en s1 ; ambulance directe vers l’asile d’Arkham en s2.
 



Big Time Rush (2009 - ?)
 

Le mec normal, l’intello, le producteur has-been, le beau gosse égocentrique, et le teubé qui porte toujours un casque... sauf sur la photo :\ 

Koicé ?

Quatre ados joueurs de hockey un peu teubés passent un casting, et deviennent le nouveau boys band/projet d’un producteur has-been en perte de vitesse. Ils emménagent alors à L.A., dans un hôtel, accompagnés de la mère de l’un d’entre eux, et de sa petite sœur précoce et machiavélique.

Aveckicé ?
Une foultitude de persos. En tête d’affiche, le quatuor du boys band : ils chantent juste, il dansent bien, ils sont assez bons comédiens, et n’ont pas peur de passer pour des idiots… mais ça s’arrête là (ça manque pas mal de charisme tout de même, dans un premier temps). La mère de famille, gentiment déjantée. Ciara Bravo, géniale et très attachante dans le rôle de la petite sœur ambitieuse et manipulatrice. Les petites amies des quatre mecs, toutes dans le ton du show. Le producteur has-been, sorte de clone du catcheur Bully Ray, avec le même caractère, et une assistante/bras droit/souffre douleur qui le mêne pourtant à la baguette. Un trio de mannequins méprisantes et distantes, qui fascinent les mecs du groupe. Le responsable de l’hôtel, machiavélique. Guitar Dude, un dude qui joue de la guitare en arrière plan. Buddha Bob, le responsable de l’entretien de l’hôtel, une sorte d’homme des bois assez particulier. Et Mr Griffin, le big boss de la maison de disques, un mec bodybuildé et autoritaire toujours entouré d’une armée de sbires.
Sans oublier des dizaines de guests, de Snoop Dogg à Fabio en passant par Erik Estrada, Russell Brand, John Cena, ou Lorenzo Lamas en Dr Hollywood, le playboy-chirurgien des stars.

Koiçavo ?
Pour comprendre le show, il faut savoir qu’il a été mis en chantier par la chaîne Nickelodéon quelques mois après le début de la saison 1 de Jonas ; par conséquent, comme souvent dans la guéguerre qui oppose les deux chaînes, BTR est directement inspiré du show concurrent : ton décalé, caméra fixe, pas de rires enregistrés, et un ton qui ressemble fortement à ce qui pouvait se faire dans Parker Lewis.

Sauf que voilà : là où Jonas a toujours été limité par les barrières imposées par Disney Channel, Nickelodeon lâche totalement la bride à l’équipe de BTR. Le résultat est immédiat : Big Time Rush tient plus du cartoon vivant (un mélange improbable de Parker, de Stella, de Spinal Tap, de Big Wolf on Campus, et des épisodes concepts de Community) que de la série de boys band pour minettes.

Attention : ça reste un produit pensé pour établir en parallèle la carrière musicale de BTR. Et qui dit boys band, dit soupe musicale (encore que là aussi, le générique finit par être assez accrocheur… probablement parce que sa mélodie revient régulièrement en ponctuation musicale, durant les épisodes). Mais là, contrairement à la série Jonas, il n'y a que très rarement de clip musical de deux minutes en milieu d’épisode : au pire, on voit vaguement la conception des chansons dans une scène, vingt secondes d’enregistrement, et l’épisode continue. Et ce de manière infréquente (ou alors, les chansons du groupe servent d’accompagnement à un mini-montage qui fait avancer l’épisode).

Parce qu’à vrai dire, il n’y a pas vraiment le temps de souffler, ou de s’attarder, avec ce show. Tout va vraiment à 200 à l’heure, appuyé par des bruitages omniprésents, et un score là aussi cartoonesque, qui fait sienne la technique du mickeymousing, parfois jusqu’à l’overdose.

Mais ça joue toujours avec le médium télévisé (le bon vieux "personnage sort une demi-seconde du cadre = changement de costume", notamment), ça n’hésite pas à en briser les conventions, ça esquive les clichés, les relations (même amoureuses) sont assez bien traîtées, il y a des tonnes de personnages secondaires et récurrents, et puis bon, outre la gamine excellente (qui me rappelle une jeune Selena Gomez, dans son jeu), les quatre leads sont écrits comme de gros boulets gentiment débiles (le teubé du groupe, qui porte un casque de hockey vissé sur la tête pendant toute la saison 1), qui s’en prennent régullièrement plein la tronche (vive le slapstick !). Ça change des Jonas.

Bref, c’est joyeusement absurde, l’épisode spécial Halloween est très fun (avec l'intello du groupe zombifié qui perd tous ses membres un à un), ça ne se prend jamais au sérieux, ça place des références ciné et 80s assez bien vues, et de toute façon, une série qui ne coupe pas au montage Russell Brand en train de demander à ce qu’on lui organise une fête privée pleine de "saucisses", qu’elles soient petites ou grosses, du moment qu’il y en a partout, ça mérite le coup d’œil.

Et n'oublions pas, début 2012, un téléfilm/super-épisode d'une heure, Big Time Movie : ici, les influences sont plus qu'évidentes. Le quatuor (et son entourage) part en concert à Londres, et se trouve embarqué dans une improbable histoire d'espionnage à la James Bond/Johnny English, les quatre chanteurs en profitant pour reprendre de nombreux titres des Beatles. On pense donc forcément constamment aux Fab Four, aux Monkees, et le tout se rejoint dans une ambiance joyeusement légère et décomplexée, au croisement d'une ambiance british, et du ton BTR. Ça fait toujours plaisir.

Perte de Santé mentale :
Aucune, à moins d’une allergie mortelle à quelques secondes de musique boys-band par épisode. Au contraire, même, j'avoue m'être plus marré devant une saison et demi de ce show nawak et déjanté (pour moi un héritier tout à fait digne à Parker Lewis) que devant les trois dernières de HIMYM… mais bon, tout le monde n'accrochera pas au rythme survolté.

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