Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
The Details :
La découverte de ratons-laveurs dans le jardin de la famille Lang va s'avérer le détonateur d'une suite d'événements improbables dans le voisinage, et dans la vie de Jeff (Tobey Maguire) & Nealy (Elizabeth Banks)...
Une comédie noire très peu convaincante, et qui agace plus qu'elle ne fonctionne, la faute à une musique excentrique très envahissante et omniprésente, et à une écriture assez quelconque. Dommage, parce que la distribution est sympathique (Laura Linney, Maguire, Banks, Liotta, Washington) bien qu'elle cabotine beaucoup.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
The Runner :
À la suite de la marée noire de 2010, Colin Price (Nicolas cage), un politicien idéaliste et engagé dans la lutte contre BP voit sa carrière s'effondrer lorsqu'il est pris dans un scandale sexuel avec une femme mariée.
Un portrait de politicien cynique et assez convenu, avec un Nicolas Cage en mode mineur, assez convaincant, mais qui ne parvient pas à tirer ce film plat et générique vers le haut, pas aidé par des dialogues et une écriture assez peu subtils.
Skylar Lewis : Chasseur de Monstres (Girl vs Monster) :
Une DCOM d'Halloween sur une ado blonde qui apprend qu'elle est l'héritière d'une dynastie de chasseurs de monstres, et qu'elle doit sauver le monde d'une maléfique sorcière et de son armée, qu'elle a accidentellement libérés...
Ouaip, c'est tout sauf original, et ce n'est pas aidé par un cast composé des acteurs les moins charismatiques et intéressants de tout le roster Disney. Autrement dit, c'est affreusement peu mémorable... et gentiment parasité par de trop nombreux passages chantés gentiment agaçants. D'autant plus frustrant, tout ça, que visuellement, ça fonctionne à peu près (ça reste fauché, cela dit), et que les personnages adultes sont sympathiques.
1.75/6
The Pact :
Version longue d'un court métrage (alors avec Jewel Staite), Caity Lotz emménage ici dans la demeure de sa mère décédée, pour essayer de résoudre le mystère de la disparition de sa soeur et de sa cousine, aux mains d'un esprit maléfique.
Un film ultra-pépère et convenu dans sa mise en images, au point d'en être assez peu intéressant et plutôt agaçant (jump scares et tics de réalisateur débutant au programme), et qui tente de sauver les meubles avec des rebondissements obscurs, sans vraiment y parvenir, ou être vraiment totalement cohérent.
M'enfin le cast n'est pas désagréable, et Caity porte bien le débardeur.
2/6
The Devil's Carnival :
Depuis les Saw, Darren Lynn Bousman peine à trouver sa voie (et sa voix) : son épisode de Fear Itself était tout sauf convaincant ; Repo ! une bouse sans nom qui se voulait un Rocky Horror nouvelle génération, sans en arriver à l'orteil ; son remake de Mother's Day très discutable ; 11-11-11 une idiotie millénariste façon The Omen du pauvre ; et The Barrens un Shining dans les bois très con.
C'est donc sans surprise aucune (et sans aucune attente) que l'on aborde ce moyen métrage musical de moins d'une heure... et que l'on y retrouve des défauts très similaires à Repo ! : musique insipide, interprétation très moyenne, esthétique indus-burlesque-gothico-pouf, et récit prétentieux mais défaillant.
Bref, ce n'est pas bien. Du tout. Et forcément, ça s'est d'ores et déjà trouvé un public de fans hardcores et enragés, sincères ou non, pour qui cet univers forain digne d'un Rob Zombie du pauvre est le fin du fin, et une oeuvre déjà culte. *soupir*
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
The Last Girl - Celle qui a tous les dons (The Girl with All the Gifts) :
Dans une Angleterre envahie d'Affamés, des humains contaminés par des spores fongiques, un groupe de scientifiques et de militaires (Gemma Arterton, Paddy Considine, Glenn Close) tente de survivre et de rejoindre au plus vite la base la plus proche, en compagnie de Melanie (Sennia Nanua), une fillette infectée, nettement plus intelligente que la moyenne, et qui pourrait bien être la clef d'un vaccin définitif à cette contamination improbable...
Voici donc le nouveau film de zombies anglais qui crée le buzz, et qui est supposé renouveler totalement le genre. Pas de chance : s'il est plutôt bien tourné (c'est le premier long-métrage de son réalisateur, un habitué de la télévision anglaise) et interprété (même si la petite Sennia est parfois un peu limite, et pas particulièrement attachante), ce métrage (au script écrit et développé en parallèle du roman qui raconte la même histoire, par leur auteur Mike Carey) fait instantanément penser à de gros noms du genre : 28 jours plus tard, forcément, mais aussi le jeu The Last of Us, et le travail de Romero (entre autres) sur les zombies (on pense à Bub, par exemple).
C'est vraiment le problème principal de ce Girl with All The Gifts : il n'apporte pas grand chose au genre, pas grand chose qui n'ait déjà été traité ailleurs, y compris le concept de l'épidémie donnant naissance à l'espèce supposée nous remplacer sur Terre, la prochaine étape de l'évolution (cf I Am Legend), etc...
Encore une fois, ce n'est pas désagréable ni mauvais, mais c'est loin d'être la baffe annoncée, d'autant que la bande originale assez polarisante peut déplaire, que la petite Melanie peut paraître un peu trop agaçante dans la première moitié du film, et que le métrage n'évite pas quelques clichés et scènes assez ratées, surtout dans la seconde moitié (je pense notamment à la scène opposant Melanie aux autres enfants, qui se veut tendue, mais que j'ai trouvée assez ridicule ; à l'identique, certains personnages perdent 50 points de QI quand le film attaque sa deuxième heure).
Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Hill and the Hole (2020) :
Archéologue travaillant comme géomètre pour le gouvernement, Tom Digby (Liam Kelly) arrive au Nouveau-Mexique, où il découvre une étrange colline n'apparaissant sur aucun plan et possédant des dimensions paradoxales. Devenu la cible des habitants de la région, il s'enfuie, et tente alors de percer le mystère de ce site à l'attrait surnaturel...
Un long-métrage indépendant adapté d'une nouvelle de Fritz Leiber, et qui la transforme en grand n'importe quoi imbitable au carrefour des styles et des genres, tenant autant de l'horreur cosmique non-euclidienne de Lovecraft que du travail de David Lynch (loge maçonnique, conspirations, absurde non-sensique), et passant constamment d'un ton à un autre, sans grand succès.
C'est vraiment ça le problème du film : il est très ambitieux, mais ces ambitions ne sont atteintes que lors d'une scène ou deux, vers la fin. Le reste du temps, le film est un mélange d'écriture maladroite, de direction d'acteurs vraiment bancale, d'effets peu probants, d'illustration musicale décalée, de structure totalement bordélique et d'humour hors-sujet, avec un personnage principal non seulement antipathique, mais dont les répliques supposément mordantes tombent totalement à plat de par leur écriture et leur interprétation.
Au final, malgré ses efforts, The Hill and the Hole ne fonctionne pas, trop amateur et possédant un budget trop faible pour ses ambitions, qui de toute façons ne sont pas maîtrisées par ses deux réalisateurs. Plus frustrant qu'intéressant.
1.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Boris Karloff - The Man Behind the Monster (2021) :
Un documentaire d'un peu plus de 90 minutes, co-produit par Shout! Studios (habitués des bonus dvd et autres éditions spéciales), qui revient sur toute la carrière de Boris Karloff, et sur son influence sur le genre du cinéma fantastique et d'horreur.
Avec des interventions de Guillermo Del Toro, de Sara Karloff (la fille de Boris Karloff), de Joe Dante, de John Landis, de Dick Miller, de Roger Corman, de Ron Perlman, de Peter Bogdanovitch, etc.
Un métrage chronologique un peu scolaire et austère, mais intéressant pour les cinéphiles, et qui passe en revue la quasi-totalité des métrages dans lesquels Karloff a joué, de ses débuts muets dans des rôles ethniques, à son doublage du dessin animé The Grinch, en 1966, en passant par sa révélation lors de Frankenstein, Le Masque de Fu Manchu, la Momie, The Black Cat, Charlie Chan, son engagement dans le syndicalisme hollywoodien, ses passages à vide dans les années 30, sa réinvention sur les planches de Broadway avec Arsenic et Vieilles dentelles, et la renaissance de sa popularité dans les années 60, lorsque les films qui ont fait son succès ont commencé à être diffusés à la télévision.
Plutôt agréable, ce portrait, pour peu que l'on s'intéresse à l'industrie.
4.5/6
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Halloween est terminé, et l'Halloween Oktorrofest 2017 s'est, bien naturellement, conclue en bonne et due forme sur le blog des Téléphages Anonymes....
Pour cette dernière ligne droite, je me suis fait plaisir, avec beaucoup de nostalgie, et un passage en revue de bon nombre de franchises du cinéma d'horreur des années 80/90, pour le meilleur et (surtout) pour le pire...
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# Film(s) de la quinzaine : pas de surprise, les films des années 80 dominent, avec Killer Klowns, The Gate ou encore House II, trois films qui ont en commun un savant équilibre entre humour et horreur, comme on ne sait plus vraiment les faire aujourd'hui (cf Little Evil ou The Babysitter).
Au niveau des œuvres plus récentes, cependant, Mike Flanagan continue de s'imposer comme une valeur sûre du genre horrifique, avec Gerald's Game/Jessie, une adaptation maîtrisée de Stephen King, qui ne pêche que par sa fidélité à l’œuvre imparfaite d'origine.
# Flop(s) de la quinzaine : peut-on vraiment parler de flop(s) lorsqu'une grosse partie de cette quinzaine a été consacrée à des franchises horrifiques peu réputées pour leur qualité intrinsèque ? Je pourrais aussi bien citer dans cette catégorie l'intégralité de la franchise Children of the Corn, Wishmaster, ou autres, mais ça ne servirait pas à grand chose...
Soulignons tout de même le dernier opus de la série Amityville, insipide et inutile.
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Et maintenant que ce dernier bilan est effectué (retrouvez les bilans précédents ici), le moment est venu de décerner le grand prix (tant attendu... ou pas) de l'Oktorrorfest 2017, et son équivalent pour le plus beau plantage cinématographique de cette saison.
Meilleur film de l'Oktorrorfest 2017
En éliminant volontairement les films "classiques" que je connais par cœur (Arac Attack, Killer Klowns, etc), les deux nouveautés m'ayant le plus convaincu, cette année, restent bienThe Void et The Autopsy of Jane Doe, la palme revenant à ce dernier film, un métrage indépendant joliment claustrophobe du réalisateur de Trollhunter.
Pire film de l'Oktorrorfest 2017
Là, pas de surprise, car même en éliminant tous les navets horrifiques des franchises des années 90, deux métrages restent au fond du trou, et continuent de creuser, à égalité : The Disappointments Room, avec Kate Beckinsale, et Resident Evil : Chapitre Final, avec Milla Jovovich.
D'un côté, un thriller surnaturel insipide, soporifique et sans le moindre intérêt, et de l'autre, l'énième chapitre d'une sage à bout de souffle, un chapitre qui plus est techniquement indigent. Un vrai combat d'infirmes, comme dirait Cartman dans South Park...
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Voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2017 est terminée, et le blog des Téléphages Anonymes retrouve brièvement un fonctionnement plus régulier, avec le retour de la rubrique Un film, un jour... ou presque ! à partir de demain, pour quelques critiques de sorties plus récentes, comme Baby Driver, Thor Ragnarok, etc.
Le week-end prochain, deux jours consacrés aux super-héros Marvel de Netflix, avec un passage en revue des dernières séries du MCU à ne pas avoir été critiquées en ces pages (Luke Cage, Iron Fist, Daredevil saison 2, Defenders), et du 20 au 25 Novembre, une semaine consacrée au Punisher, dans toutes ses incarnations filmiques et animées.
Et puis, à partir du 26 novembre, le blog passera en mode festif, avec le début de la Christmas Yulefest 2017, et son festival de critiques de films de Noël en tout genre, qui se terminera, comme tous les ans, début Janvier.
L'une des nombreuses séries fantastiques sorties durant le Golden Age de X-Files et de ses clones, Poltergeist (aucun rapport avec la série de films, si ce n'est une exploitation pure et simple des droits sur le titre) a le bon goût d'éviter le complot alien à la Dark Skies ou Roswell, et de s'aventurer exclusivement sur l'autre versant des X-files : le paranoramal à tendance fantômatique et religieuse.
Pendant 4 saisons (1996-1999), la série poursuivra son petit bonhomme de chemin, tout d'abord sur Showtime pendant trois ans, puis sur Sci-fi la dernière année : c'est à ce parcours singulier qu'elle doit sa relative méconnaissance par le grand public, même si nous avons eu l'occasion de l'avoir sur M6 de ce côté-ci de l'Atlantique.
À contrario aussi des X-files et autres Dark Skies, PTL se veut plus proche du format anthologique qui caractérisait sa série soeur sur la grille de Showtime, The Outer Limits (1995), les deux shows partageant ainsi pas mal de guests et de lieux de tournage.
Poltergeist - The Legacy, saison 1 :
Dans Poltergeist : les aventuriers du surnaturel(le titre en vf), cependant, on retrouve un casting récurrent, celui des membres de la Fondation Luna de San Francisco, une association caritative qui dissimule en fait La Legacy, organisation internationale (il existe des branches dans chaque pays) dédiée au combat des Forces du Mal, et à la collecte d'artefacts dangereux. (on pense très fort au Talamasca d'Anne Rice, pour le coup)
La branche de San Francisco, donc, est composée de Derek Rayne (Derek De Lint), le chef de la Maison de San Francisco, à l'accent néerlandais prononcé, un leader charismatique, érudit, et qui parfois à des flashs précognitifs plus ou moins pertinents ; Nick Boyle (Alec Cummins), alias le Navy Seal d'1m 70 les bras levés, sorte de proto-Dean Winchester rebelle qui aime les bagnoles, la vitesse, la musique bruyante, et les demoiselles ; Alex Moreau (Robbie Chong), la black aux pouvoirs psychiques latents ; Phillip Callaghan (Patrick Fitzgerald), prêtre irlandais écartelé entre sa Foi et la Fondation ; et le Doc Rachel Corrigan (Helen Shaver), la psy qui rejoint la Legacy dans le pilote.
Tout ce petit monde habite donc sur une île au large de San Francisco, dans le manoir de la Legacy (celui de la photo ci-dessus, et qui sert aussi de manoir Luthor dans Smallville.), et se balade régulièrement dans le pays (généralement les paysages de Vancouver et ses environs) pour enquêter sur le phénomène-surnaturel-de-la-semaine.
Les points positifs de cette saison 1 :
- le cast particulièrement attachant. À part le prêtre, qui de toute façon dégage après une demi-saison, tous les acteurs sont plutôt sympathiques, ont une bonne alchimie, et sont crédibles dans leurs rôles respectifs. Mention spéciale à Alexandra Purvis, qui joue Kat, la fille de Rachel Corrigan, et qui non seulement a une bouille adorable, mais est en plus généralement juste et naturelle. - l'atmosphère. Comme dans X-files, Vancouver et ses brumes sont parfaits pour instaurer mystère et ténèbres. Et le manoir de la Legacy contribue beaucoup à l'ambiance oppressante qui émane de la série. - les personnages. S'ils n'ont pas d'arc à proprement parler, le simple nombre de personnages principaux fait qu'une certaine alternance s'instaure naturellement dans la série, et que tous les persos ont leurs épisodes, dans lesquels le reste de l'équipe reste présent, mais en retrait. Autre point appréciable, tous les personnages se voient développés sur la longueur. On apprend régulièrement des informations sur leur passé, leurs occupations en dehors de la fondation, leurs traumas, leurs motivations, bref, ils existent au delà de leur simple état d'enquêteurs en phénomènes inexplicables. - des semblants d'arcs mythologiques, principalement du toutéliage centré sur le perso de Rachel, assez intéressant et bien amené, mais aussi sur la Legacy en général, et sur la difficulté qu'éprouvent ses membres à ne pas sombrer du côté obscur. - Le standard Showtime. À l'époque, ST produisait encore des séries fantastiques, et elles étaient soumises aux mêmes contraintes que le reste du cable : quasiment aucune. Résultat : de temps à autre - enfin, en s1, c'est surtout dans le pilote -, on a le droit à de la nudité à l'écran, et le show n'a pas peur de se montrer gentiment graphique sur la violence/l'horreur. Ce n'est pas non plus Masters of Horror, mais bon...
Les points négatifs:
- le clip show final. Nuff Said. - la réal/photographie. Pas vraiment un point absolument négatif en soi, mais c'est clairement l'une des faiblesses de cette saison 1, tant ces deux domaines sont juste imprévisibles. La prod de PTL n'a clairement pas les mêmes talents que leurs homologues de X-files, et on peut passer d'un épisode à l'autre, en fonction des réals, d'un rendu classique, voire même assez joli, tout en ombres et contrastes, à un truc immonde à base de gros plans constants, de dutch angles, et de lumières stroboscopiques qui tuent les yeux... et bien souvent bousillent les scénars. - l'ordre de diffusion, absolument bordélique dans les 10 premiers épisodes. - le format anthologique. Parce que forcément, certains épisodes sont plus intéressants que d'autres, en fonction du sujet. - les semblants d'arcs mythologiques. Parce que malheureusement il sont un peu trop en pointillé pour être vraiment efficaces, et que des pistes sont parfois lancées sans être réellement explorées. - Le budget. On sent qu'ils étaient limités, les sfx peuvent être tout aussi réussis pour l'époque (budget tv d'il y a 15 ans) que risibles. Et puis bordel, un clip show, quoi...
Rapide rétrospective des épisodes, dans un ordre de production approximatif mais cohérent :
- 1x01-02 : J'aime toujours beaucoup le côté Indy du début, l'ambiance générale, William Sadler, l'accouchement sauvage, bref, pilote très agréable à suivre, et définitivement pas pire que ce qui se fait aujourd'hui dans le genre, malgré des CGI un peu cheap.
- 1x04 : Tiens, le village de Chienmalade avant l'heure. Probablement un des épisodes que j'ai le plus eu l'occasion de voir, mais ça tient malgré tout pas trop mal la revision, notamment parce qu'il amène un développement du perso de Rachel, et fait la transition entre le pilote et la suite, en expliquant et motivant pourquoi elle rejoint la Fondation. Le révérend maléfique est assez convaincant, d'ailleurs, et le sentiment d'oppression de cette petite communauté est assez bien rendu par la neige, le froid et la nature omniprésents. Par contre, pas super rigoureux sur le scénar, et Helen Shaver en sous-vêtements, c'était hyper gratuit.
- 1x07 : Épisode que j'ai toujours bien aimé: le retour d'un navigateur du 19è siècle perdu en mer, qui sort du brouillard, amnésique, pour tenir une promesse à sa défunte épouse, et qui est accompagné de nombreux phénomènes paranormaux incontrôlables. À noter un léger développement des persos de Nick et du prêtre, qui veut quitter la Legacy, là où Nick la considère comme sa famille.
- 1x03 : Une histoire solide (un ami alcoolique de Derek accusé de battre son fils, en fait l'oeuvre d'un poltergeist revanchard), doublée de l'approfondissement du personnage de Nick, ancien enfant battu.... mais un épisode totalement plombé par une réal agaçante à base de gros plans constants, d'angles bancals et d'effets de caméra foireux. Pas merci, Allan Eastman.
- 1x05 : Un Alex-centric justifié par le contexte, mais pas super passionnant, si ce n'est pour l'approfondissement du personnage de Robbi Chong, et pour ses relations avec Derek. Cet histoire de vieux building abandonné hanté par les esprits des ancêtres du proprio n'est pas mauvaise en soi, mais certaines des effets sont assez cheaps, et le rythme n'est pas génial. Ça s'améliore un peu quand arrive l'histoire de pacte avec une succube... mais ça ne vaut pas grand chose au final.
- 1x06 : Léger développement mythologique de la Legacy, avec l'arrivée d'un ancien membre, qui demande l'aide de Derek pour étudier un vieux manuscrit de Qumran en peau et sang humains : la confession du meurtre d'Abel par Cain. Après un début archéologique toujours plaisant, ça perd en intérêt et en rythme alors que le parchemin fait son oeuvre, et ramène le passé tragique de Derek à la surface pour le hanter (quelques touches de The Omen, ici ou là, avec le sdf cinglé). D'autant plus que la b-story d'Alex enquêtant sur un hôtel hanté est assez bof et ne sert à rien d'autre qu'à meubler.
- 1x08 : C'est beau, San Francisco, l'hiver. De la neige partout, du verglas, du brouillard, de la glace... vive la californie vancouveresque. Sinon, épi. sympatoche, avec une intrigue principale sur Nick qui enquête sur un phénomène de Dame Blanche, somme toute assez convenue mais pas trop ennuyeuse, notamment parce qu'elle met en avant le caractère Winchesteresque de Nick, parce que l'actrice principale est pas mauvaise, et parce que le léger twist apporté à l'histoire est suffisant pour maintenir l'intérêt (femme battue, jalousie, tout ça) ; l'intrigue secondaire, sur Derek & Rachel qui découvrent une ancienne statue emmurée à la Fondation, est trop brève, mais elle apporte néanmoins des infos sympas sur la Legacy, et sa branche belge, passée du côté obscur de la force.
- 1x09 : Un Kat-centric, sur une jeune princesse égyptienne (Colleen Rennisson, déjà vue dans SG1) hantant les cauchemars de Derek, alors qu'une momie importée d'égypte est étudiée au manoir, et que Kat se découvre une nouvelle amie imaginaire à son école privée. Ça repose principalement sur le jeu de Rennisson et de Purvis, qui sont toutes les deux excellentes (d'ailleurs, tout le cast a un grand sourire dans les scènes avec Purvis, ils ont l'air de s'éclater et de vraiment apprécier la gamine). Pas désagréable du tout, et avec un thème musical très Nightmare on Elm Street pour Kat.
- 1x10 : Un de mes épisodes préférés de PTL, assez similaire dans l'esprit à Die hand die Verletz des X-files, avec Ben Cross en remplaçant maléfique invoqué malgré eux par des élèves d'un lycée privé. On retrouve la Main de Gloire, etc, et ça permet de développer les rapports de Phillip avec la Fondation et sa vocation, avec une fin - le prêtre de l'équipe quittant la Legacy, sa valise à la main, vêtu de noir, pour aller prendre un taxi - qui rappelle un peu l'Exorciste, ce qui est assez amusant. Je crois même que je préfère cet épisode à son homologue X-filien.
- 1x11 : Le Cigarette Smoking Man, Jerry Wassermann, et Molly Parker (ravissante) en guests dans cet épisode bien interprété, mais pas génial pour autant. Le coup de la patiente dans le coma, qui découvre dans ses rêves qu'une créature chasse les autres patients inconscients de l'hôpital, ça a déjà été fait ailleurs en mieux. Et en moins kitsch. L'intrigue très secondaire, avec Alex en France, est assez naze, et n'est là que pour placer les graines de l'arc sur les faiblesses de la Legacy face au Mal.
- 1x12 : Tiens, un artefact antique qui redonne vie et santé, mais au prix terrible de la voler à un autre être vivant, ça me rappelle quelque chose... mais quoi ? Ah, oui, un certain gant médiéval dans Torchwood. Là, c'est un pendentif égyptien, et c'est de toute façon forcément bien meilleur, parce que Nicole de Boer et Roy Thinnes. À nouveau, cependant, la réal est le maillon faible de l'affaire..
- 1x13 : Derek qui s'entiche d'une conservatrice d'un musée de la Fondation, récemment cambriolé, et donc le défunt mari violoniste revient subitement à la vie. Plutôt convenu, pas super passionnant ni cohérent, et plutôt cheap (la moumoute du zombie et sa voix façon Batman Begins, laule).
- 1x14 : Une histoire de fantôme chinois, qui ne vaut que pour Victor Wong. Le reste est franchement basique, avec un poil d'approfondissement du perso d'Alex, et Derek qui en profite pour tirer un coup... bof, quoi.
- 1x15 : La réincarnation d'une sorcière de Salem se trouve prise au coeur d'évènements inexpliqués, causés par la malédiction lancée par son ancêtre sur les 13 générations de descendants de ses bourreaux. Derek, en conférence à Boston, s'en mêle. Fin un peu rapide, et le spectateur a un peu trop d'avance sur les persos, mais sympa néanmoins. La Colombie Britannique fait plutôt bien illusion en guise de Massachussetts, donc l'atmosphère est très pesante et glauque. À côté, on a aussi quelques allusions au background de Nick, et aux rapports entre les autorités et la Fondation Luna, c'est toujours appréciable.
- 1x16 : Bien aimé, celui-là: les deux fils de Zoltar, un gourou/magicien/sataniste ennemi juré de la Legacy, s'invitent au château, volent le médaillon ancien de leur père, et décident de reprendre l'oeuvre de leur paternel. Illusionisme, possession, meurtres, pantins, toutéliage avec le personnage de Nick, très réussi.
- 1x17 : Un Rachel-centric, sur une prof d'un pensionnat pour filles, accusée de sorcellerie par une élève. La prof, c'est Allison Hossack (), l'élève, Katie Stuart (SG1 aussi), et Rachel Corrigan enquête pour le compte de l'administration, tandis qu'elle s'aperçoit petit à petit avoir mystérieusement tout oublié de son passage à cette même école, lorsqu'elle était enfant. On pense à Suspiria & co, ya une petite apparition de Kat (la perruque blonde dans le flashback, c'était laulesque, par contre), et Derek a une (brève) intrigue secondaire dans laquelle il va voir sa soeur dans un couvent, pour discuter de sa foi vacillante en la pertinence de son combat et de la Legacy. Un épisode plutôt intéressant, notamment parce qu'il sous-entend que la vie de Rachel et ses expériences font peut-être partie d'une destinée préécrite (les évènements du pilote n'étaient donc peut-être pas un hasard), mais malheureusement, la fin part franchement en vrille, avec un Expecto Patronum avant l'heure, et un maquillage de sorcière vraiment foiré.
- 1x18 : Pitch intéressant : la tentative d'un labo de cloner les cellules récupérées sur les ossements d'un Saint donne en fait naissance au démon que ce saint avait vaincu avant sa mort... et la bestiole s'échappe en tuant tout le monde. L'excellent Alan Rachins, ennemi juré de la Legacy, tente de le capturer, Derek & co de l'éliminer, blablabla. Dommage que ça vire rapidement au "monster movie/ film de couloirs", avec POV du monstre en caoutchouc que l'on n'entraperçoit pas avant la toute fin (ce qui n'est pas plus mal, vue sa tronche), et que la fin soit expédiée, etc... Gros bof.
- 1x19 : Décès de la tante de Rachel & Kat, et gros héritage à la clef, accompagné de secrets de famille des plus sombres sous la forme d'une demeure hantée dans le sud profond, et d'un jardinier black cinglé/attardé (bonjour les clichés). Avec le Général Hammond en guest. Trop classique pour être vraiment convaincant. Mais il y a le sous-entendu de quelque chose de maléfique chez le grand-père de Rachel, qui expliquerait les malheurs de la famille.
- 1x20 : Marrant: celui-là, j'en gardais un mauvais souvenir, et pourtant c'est une histoire de train fantôme/voie ferrée hantée réussie, un épisode Alex-centric plutôt solide, bien interprété et relativement original, doublé d'une confrontation amusante entre expert en parapsychologie et sceptique professionnel. En plus, pour une fois que le fantôme n'est pas maléfique... (enfin, pas vraiment).
- 1x21 : Le vrai season finale, qui conclut l'arc de Rachel et sa fille, en faisant revenir à la vie leur grand-père, et en toutéliant la famille Corrigan à la Legacy sur plusieurs générations. Efficace sur ce plan, avec une impression de boucle bouclée par rapport au pilote, et avec en plus ZE Zelda Rubinstein en guest, dans le rôle d'une voyante/prophétesse parlant en rimes, immortelle qui vient prévenir la Legacy d'un danger, et aide à retrouver une petite fille disparue au cours d'une séance de spiritisme.
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Phillip revient pour l'occasion, exprimant des doutes quant à l'existence de Dieu, Rachel craque après avoir subi une saison d'acharnement des forces surnaturelles contre sa famille, et... ça se finit en queue de poisson, dommage. Mais c'était pas mal, jusque là.
- 1x22 : Le faux season finale, alias le clip show de service. Derek y subit un procès devant ses pairs de la Legacy, étant accusé d'être un traître par l'un de ceux-ci. Tous les membres de l'équipe font donc une apparition pour témoigner en faveur de Derek, l'occasion de moults flashbacks sans intérêt. Et pourtant, l'épisode n'est pas totalement à jeter, puisque ce qui se trouve entre les flashbacks n'est pas inintéressant, le twist final est assez amusant, et ça conclue l'arc narratif sur les faiblesses de la Legacy face à la tentation.
Mais ça aurait pû être fait dans un épisode bien meilleur.
Bref, une saison inégale, mais sympathique, même si je ne suis pas vraiment sûr quel degré la nostalgie joue réellement dans mon appréciation des personnages et de l'univers. C'est loin d'être parfait (de toute façon, une saison 1 n'est jamais parfaite), ça manque clairement de moyens et de liant, mais - toutes proportions gardées, à la fois budgétaires et technologiques - ça n'a pas tant à envier que ça à bon nombre de séries du genre, y compris actuelles.
Aucun intérêt, du meublage. Fandango jobbe à tout va, Ziggler ne va nulle part. Ce serait l'occasion de réétablir l'un des deux hommes via une victoire compétitive, mais bon...
- AJ Lee (c) vs. Natalya - Singles match for the WWE Divas Championship
Là aussi, du meublage, et le 899652è affrontement entre les deux femmes. Donner la ceinture à Natalya serait stupide à ce point du règne d'AJ, donc... les bookers risquent de céder à la tentation de promouvoir encore un peu plus Total Divas en donnant la ceinture à Natalya. Espérons que non.
- Big E Langston (c) vs. Damien Sandow - Singles match for the WWE Intercontinental Championship
Idem. Encore un rematch sans intérêt, et Big E ne perdra pas la ceinture.
- Daniel Bryan vs. The Wyatt Family (Bray Wyatt, Luke Harper and Erick Rowan) - 3-on-1 Handicap match
Un match handicap qui repose sur un feud tiède, dans lequel Bryan domine, et Wyatt tente de réveiller la bête qui est en lui. Bryan devrait dominer, pour possiblement être vaincu par le nombre de ses adversaires, et peut-être céder à son côté obscur en post-match.
- CM Punk vs. The Shield (Dean Ambrose, Seth Rollins and Roman Reigns) - 3-on-1 Handicap match
Le Shield va se désintégrer de lui-même, Reigns va donner une Spear à l'un de ses partenaires, et Punk va gagner.
- Cody Rhodes and Goldust (c) vs Ryback and Curtis Axel vs Big Show and Rey Mysterio vs The Real Americans (Jack Swagger and Antonio Cesaro) -Fatal Four Way tag team match for the WWE Tag Team Championship
Un gros bordel, pour lequel je ne vois pas les Rhodes perdre.
- John Cena (WHC) vs. Randy Orton (WWE) - Tables, Ladders and Chairs match to unify the WWE Championship and World Heavyweight Championship
Le gros morceau de la soirée, et le seul match correspondant au titre du PPV. Malheureusement, la WWE a tellement insisté sur le fait "qu'un seul homme quittera le PPV avec les deux ceintures", en choisissant bien son vocabulaire, que je redoute une situation du genre "Cena et Orton font un big spot, se retrouvent KOs, et Triple H décide de décrocher lui-même les deux titres", ou "Cena décroche la ceinture d'Orton, Orton celle de Cena, et tout revient au status-quo, avec un non-finish". Dans un cas comme dans l'autre, ou même si l'un des deux hommes remporte le match... on en sortira tous perdants.
La première saison du reboot de The Tick m'avait laissé mitigé, mais plein d'espoir : l'origin story d'Arthur, étendue sur 12 épisodes ne m'avait pas forcément convaincu, tout comme ses variations de ton et ses personnages secondaires pas toujours bien développés, mais dans l'ensemble, cette réinvention du personnage et de son monde décalé était prometteuse, pour peu que les scénaristes parviennent à mieux équilibrer le tout.
The Tick, saison 2 :
Alors qu'Aegis rouvre ses portes et cherche à reformer les Flag Five en recrutant de nouveaux héros, The Tick (Peter Serafinowicz) et Arthur (Griffin Newman) se lancent sur les traces de Lobstercules, une immense langouste humanoïde qui commet des braquages de banque...
Une saison 2 de dix épisodes, nettement mieux structurée et homogène que la première fournée, et qui, disons-le tout de suite, est une réussite.
Les nombreuses sous-intrigues de la saison (Lobstercules et ses adorables bébés ; le pouvoir de Dot et son rapprochement avec Overkill ; le retour d'Aegis ; le secret de Walter ; la "rédemption" de Miss Lint ; Kevin ; le rêve d'enfance d'Arthur vis à vis des Flag Five ; la taupe au sein d'Aegis ; le passé d'Overkill ; l'histoire de Danger Boat ; les errances de Superion, etc, etc, etc) se mêlent et s'entremêlent ainsi tout au long des dix épisodes, pour construire une intrigue sérialisée très sympathique, liée de bout en bout, et rarement ennuyeuse.
En fait, c'est bien simple, la saison 2 est à l'image de la Tique, cette année : elle a fait peau neuve, et a enfin trouvé sa voie.
Le costume de la Tique a en effet connu un lifting entre les saisons, expliqué par une mue du personnage, et le costume de The Tick n'a jamais paru plus musclé, athlétique, et surtout naturel. Un costume excellent (qui met gentiment à l'amende bon nombre de muscle suits cinématographiques ou télévisuelles - comme dans The Umbrella Academy, par exemple), et qui va de pair avec un Lobstercules lui aussi très réussi : au niveau effets spéciaux, la série a clairement su capitaliser sur l'économie budgétaire de son nombre d'épisodes, pour améliorer ses visuels.
Et au niveau écriture, les scénaristes ont enfin trouvé le bon mélange entre sérialisation sérieuse, et comédie : tout le propos sur l'héroïsme de la Tique et d'Arthur est ainsi décliné en de multiples variations, au gré des sous-intrigues et des personnages secondaires, sans jamais oublier l'absurdité globale de cet univers.
Une absurdité très bien servie par sa distribution, qu'elle soit principale (toujours excellente, mention spéciale à Dot, crédible dans ses scènes d'action) ou secondaires (John Hodgman, tous les super-héros qui évoluent en périphérie, notamment "Nipple-man" ^^) : malgré le ridicule assumé de cet univers, de ses personnages et de ses événements, les acteurs se donnent à fond, et la mayonnaise prend, tout simplement.
Malheureusement, l'aventure The Tick s'arrête là sur Amazon, malgré les multiples pistes laissées en suspens par la série. On peut le regretter, en espérant que le personnage et son entourage renaissent à nouveau, sous une autre forme, dans quelques années...
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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.
Après l'Impact spécial Knockouts de la semaine dernière, un peu décousu, place à Hardcore Justice.
Impact Wrestling 01/05/2015 - Hardcore Justice :
- Al Snow aux comms avec Josh, et avec une veste immonde.
- Revolution vs Hardys & Davey Richards, Hardcore match. Début direct, sur les chapeaux de roues, et un match hardcore assez bordélique, mais pas désagréable (surtout compte tenu du fait que ce genre de match est loin d'être parmi mes préférés). Khoya ne s'en est pas trop mal sorti.
- Anderson trouve que le speech d'EC3 de la semaine dernière était soporifique, et fait le sien, direct, et assez bref, interrompu par EC3. Duel de promos entre les deux hommes, pour mettre en place un match la semaine prochaine, en live.
- Tigre Uno vs Mandrews vs Spud vs King. Ladder match, #1 Contender. Très chouette match de X-div old-school, avec des acrobaties dans tous les sens, et une victoire plutôt bien amenée.
- EY est motivé pour son stretcher match contre Angle ce soir.
- Le BDC a retrouvé le sourire.
- Spud est ému et motivé.
- La Dollhouse est dans la place.
- Brooke vs Taryn. KO Title. Un match tranquillou, et tout à fait honorable.
- La Dollhouse se vante au micro, jusqu'à ce que Gail Kim et Kong se pointent. Je suppose qu'ils vont nous faire du 3 vs 3 avec, possiblement un retour de Havok.
- Low Ki vs Drew Galloway, Pipe on a pole match. Un match réussi, avec une opposition de styles intéressante.
- Storm joue les stalkers avec Mickie.
- Confrontation Storm/Magnus dans le ring, avec un Magus qui se fait manipuler comme un bleu par le cowboy.
- Angle vs EY, stretcher match. Un main event efficace, au résultat un peu prévisible, puisque "non-title match".
Un Impact que je n'ai pas vu passer, à vrai dire, et ce même si par moments, c'était plus de la mise en place pour l'épisode live de la semaine prochaine, que des développements immédiats et surprenants. Al Snow ne s'en est pas trop mal tiré, même si je ne suis pas certain de le vouloir aux commentaires à plein temps.
La semaine prochaine, de nombreuses surprises au programme, des retours, le premier show de Billy Corgan, et des matches intéressants... sans oublier le grand chambardement de la Tag Division, puisque les Hardy ne sont plus en état de se battre...
Lorsque Wyatt (Peter Porte), un cadre citadin, retourne au ranch familial pour y passer les fêtes de fin d'année, ce n'est pas sans provoquer des tensions sur place. Sa mère (Andie McDowell) est ravie de le retrouver, mais Heath (Juan Pablo Di Pace), l'employé du ranch, voit d'un mauvais oeil l'insistance de Wyatt à pousser sa mère à la vente de la ferme... jusqu'à ce que Wyatt et Heath apprennent à se connaître.
Premier film de Noël du Paramount Network, et une sorte de version western/country de A Christmas Setup, l'autre film gay de la saison : même style de récit, même clichés, avec cependant un budget clairement plus élevé ici (rien que le budget musique pourrait financer un téléfilm Hallmark en entier) et, malheureusement, vingt premières minutes de mise en place assez désagréables.
Le problème, c'est que Peter Porte passe un peu de 0 à 100 dans ses émotions, sans étape intermédiaire : ainsi, comme Wyatt et Heath sont supposés ne pas se supporter durant la mise en place du récit, Porte s'y montre ultra-bitchy, mesquin et insupportable. Pendant 20 bonnes minutes, Wyatt est ainsi hostile, malpoli et désagréable, avant d'effectuer un virage à 180° dès qu'il apprend que Heath est gay et qu'il est un partenaire potentiel.
Heath (le Fernando de Fuller House ^^) n'est pas forcément mieux loti ou plus chaleureux, même si le film tente de nous placer dans son camp : durant une grosse partie du récit, il y a un problème d'écriture des personnages, aux réactions mélodramatiques - rien de totalement rédhibitoire, cependant, puisqu'une fois la première partie franchie, le couple s'avère assez crédible et attachant.
Après, c'est un film très country, et assez mollasson, donc si l'on n'adhère pas vraiment à cette ambiance, l'intérêt du tout est assez limité.
Mais au moins, le métrage a le mérite d'exister : clairement pas aussi sympathique que A Christmas Setup (Fran Drescher >> Andie MacDowell, ici productrice, qui a une sous-intrigue romantique inintéressante, et en plus ne joue pas très bien), Dashing in December se permet cependant de placer quelques scènes sur la difficulté de grandir gay dans une petite ville rurale de ce type, ainsi qu'une scène de torses nus et luisants et plusieurs baisers fougueux (impensables chez Hallmark) - c'est toujours ça de pris, je suppose, pour ce qui appartient à un genre de métrage ultra-balisé et générique, et nul doute que le public gay appréciera plus que moi.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
The Big Show : A Giant's World (2011) :
Un mini-documentaire attachant d'une heure à peine, et qui retrace la vie et le parcours de Paul Wight, dit le Big Show, depuis son enfance rurale et sportive jusqu'à sa carrière de catcheur.
Au travers de nombreux témoignages de ses proches, et de photos d'époque, on y découvre (enfin, on le savait déjà) un Paul Wight drôle, sympathique, qui explique comment, après une adolescence sportive consacrée au basket, il a découvert son acromégalie en arrivant à la fac, une période de grands bouleversements pour lui.
En l'espace de quelques mois, il a ainsi perdu son père, sa sœur aînée a quitté la région, et Wight, fraîchement opéré pour son acromégalie, a alors pris énormément de poids et déprimé : une situation qui s'est rapidement améliorée grâce au monde du catch, qui a pris le jeune homme sous son aile, et en a fait le Géant.
Grâce à de nombreux témoignages, le documentaire retrace ainsi les difficultés quotidiennes inhérentes à sa taille, l'ascension fulgurante de Wight à la WCW, puis son arrivée, plus difficile, à la WWE, où il a fini par pouvoir faire preuve de personnalité, et par montrer les différentes facettes de son personnage.
S'ensuivent le succès, des problèmes de poids et d'attitude, une punition sous forme d'un séjour à l'OVW, un retour triomphant, et une suite de carrière plus axée sur les matches médiatiques (Mayweather, Akebono) ainsi que sur le métier d'acteur.
Un mini-documentaire plutôt intéressant, bien mené, et qui mériterait une version remise à jour et plus étoffée revenant plus en détails sur certaines périodes de sa vie.
4.25/6
Signature Sounds : The Music of WWE (2014) :
Mini-documentaire WWE d'une heure qui s'intéresse au travail de Jim Johnston (et Jimmy Hart) pour la compagnie, et qui passe ainsi en revue 25 des thèmes composés pour divers catcheurs & catcheuses, en retraçant la genèse de ces morceaux :
- Batista - I Walk Alone - Fandango - Chachalala - Sunny - I Know You Want Me - Primetime Players - Making Moves - Goldust - Gold-Lust - Brodus Clay - Somebody Call My Momma - Ultimate Warrior - Unstable - Mankind - Ode to Freud - The Brood - Blood - Randy Orton - Voices - Dusty Rhodes - Common Man Boogie - Shane McMahon - Here Comes the Money - RVD - One of a Kind - Mr Perfect - Perfection - Vince McMahon - No Chance In Hell - Trish Stratus - Time to Rock'n'Roll - Rey Mysterio - 619 - Stone Cold Steve Austin - I Won't Do What You Tell Me - The Rock - Electrifying - Shawn Michaels - Sexy Boy - Undertaker - Rest in Peace - Triple H - The Game - John Cena - My Time is Now - Chris Jericho - Break the Walls Down - D-X - Are You Ready ?
On se retrouve donc devant une succession de vignettes vides au possible, de deux ou trois minutes au maximum, et remplies d'anecdotes globalement creuses et sans intérêt, de passages en mode karaoké, et d'un Jim Johnston qui évite clairement de citer ses inspirations, quel que soit le morceau.
Vraiment décevant et superficiel, en plus de mettre en avant une liste de morceaux qui peut laisser perplexe (Sunny !?).
2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Une saison 3 clairement décevante en comparaison des deux précédentes: ultime saison produite par Showtime, cette troisième année voit son budget drastiquement réduit et les scénaristes se mettre en pilotage automatique. Résultat : des épisodes souvent bien soporifiques, relativement cheaps, et une plus grande liberté donnée aux acteurs, qui deviennent tour à tour réals ou co-scénaristes de certains épisodes. Pourquoi pas, dans l'absolu... sauf que le résultat est très loin d'être intéressant.
À noter aussi l'arrivée d'une nouvelle actrice, Kristin Lehman, dans le rôle de Kristin Adams, une blonde d'apparence sèche et glaciale, qui recherche son père disparu. À la fin de la saison, quand elle le retrouve, on se demande encore ce que le personnage a apporté à la série...
Les - : - La morale de service à chaque fin d'épisode. Le procédé est tout aussi systématique qu'en saison 2, sauf qu'il apparaît de plus en plus forcé et pontifiant, ce qui agace très rapidement, tout en n'apportant rien de plus qu'un pseudo-résumé de l'épisode qu'on vient de voir. À partir de la mi-saison, je les ai carrément zappés. - Les deux clip-shows, comme d'hab. Même si je reconnais qu'un effort est fait sur le toutéliage, et pour rendre les deux épisodes moins chiants que d'habitude pour ce genre de gimmicks, ça reste du clip-show à la con. - Le budget limité. Non seulement certains décors font pitié (la Turquie tournée dans une carrière près de Vancouver, certains stock-shots + voix off, et autres posters derrière les fenêtres), mais en plus la série n'a clairement plus les moyens de payer tout son cast. On a donc pendant toute la saison un cast en alternance, avec parmi les rotations les plus évidentes Rachel (l'actrice la plus confirmée après Derek) qui est absente d'un épisode sur deux, et Kristin qui la remplace dans un épi sur trois. Ça ne sert à rien, ça ne change rien, c'est juste une rotation des acteurs affreusement visible, surtout lorsque l'on enchaîne les épisodes comme moi. Sans compter que tout cela s'accompagne d'un semi-relookage de certains acteurs, pas super convaincant. - Les scénarii au rythme lent... très lent... très très lent... et qui en plus sont assez prévisibles. - Comme en saison 2, la propension qu'ont toutes les affaires à être directement liées à des amis/membres de la famille des héros de la série. Il arrive un moment où trop de coincidences tuent la coincidence.
Les + : - La continuité bienvenue. En même temps, quand on doit faire deux clip shows par saison, il vaut mieux avoir balisé le terrain par avance, en insérant des thèmes récurrents de famille, de combat contre les forces du mal, et de faillibilité de l'être humain/séduction par le mal. - Le développement des personnages, qui continue à être fait régulièrement. Encore une fois, on n'oublie pas les traumas des différents protagonistes, leur histoire familiale, etc. Ça fait plaisir. - Quelques guests sympatoches, dont Auberjonois. - Le personnage de Kat qui, même s'il est finalement peu présent dans cette saison, évolue d'une manière qui fait plaisir. La jeune actrice grandit rapidement, et son jeu s'améliore nettement par la même occasion (déjà qu'il n'était pas franchement mauvais), donnant au personnage un répondant assez marrant, même si clairement surécrit pour une gamine de 10 ans. Dommage qu'Alexandra Purvis n'ait rien fait de marquant depuis la fin de la série, et ait même carrément arrêté le métier d'actrice.
Les épisodes, maintenant : 3x01-02 : Alex en balade à la Nouvelle Orleans. Alex découvre des vampires. Alex devient presque l'une d'entre eux. Alex se réveille couverte de sang après avoir bu celui de Bambi dans les bois, et affronte la Legacy. Avec Sarah Strange en guest. Tous les mauvais clichés des histoires de vampires, aucun des bons aspects, à ch*er, quoi. Je haïssais ce double épisode lors de sa diffusion il y a dix ans, et ça n'a pas toujours changé. À noter un faux suspense à la con entre les deux épisodes, avec un cliffhanger basé sur la mort de Nick. En début de saison, on y croit.
3x03 : Arrivée de la nouvelle membre de l'équipe, Kristin Adams, une blonde au premier abord froide et un peu bitchy, pour enquêter sur une secte luciférienne qui crame des églises. Pas mauvais en soi, le développement autour du nouveau perso est intéressant, mais le tout prend beaucoup trop son temps pour être vraiment convaincant.
3x04 : Yay, un Rachel & Kat centric, dans lequel Rachel rencontre un homme séduisant et s'en entiche, malgré les visions menaçantes que perçoit Kat. Avec en plus Allison Hossack qui revient dans un second rôle (en banshee) après celui de la s1. En parallèle, la Legacy étudie un artefact ancien trouvé sous l'eau (franchement anecdotique). Bien aimé cet épisode, qui met en place la menace pesant sur Kat (les ténèbres veulent son âme et ses pouvoirs), qui sous-entend un peu de jalousie de la part de Derek (alors que le shipper Rachel/Derek est inexistant depuis l'épisode de Noël de la s2), et qui évite le happy ending.
3x05 : Dominic "Enterprise" Keating en guest dans une histoire éclaircissant le mystère de la mort du père de Nick. Intéressant pour le développement du perso, mais relativement mou et téléphoné.
3x06 : Ça commence comme un Roméo & Juliette entre une Ange qui abandonne ses ailes pour sauver son ex, devenu Démon à sa mort. Et ça continue par la Legacy et l'Ange qui tentent d'arrêter le démon devenu incontrôlable. Quelques longueurs, mais sinon assez sympa.
3x07 : Retour de Kristin après trois épisodes d'absence, on sait pas trop pourquoi (si ce n'est pour avoir une rencontre tendue avec Rachel), dans une histoire qui confronte Derek à une naga/succube meurtrière amante d'un ancien ami de Derek, et qui décide de s'en prendre à ce dernier au travers de ses rêves. Un peu d'érotisme gentillet (le minimum syndical : un sein). Pas de Nick. Plutôt réussi.
3x08 : Anthony Michael Hall dans le rôle de Johnny, ami d'enfance de Nick, hanté par un ancien compagnon d'armes. Renvoi d'ascenseur de l'épisode précédent (un Nick centric, sans Rachel ni Alex), pas super passionnant et un peu convenu.
3x09 : "Lucille Bluth" et Lochlyn Munro dans une banale histoire de vengence toltèque par combustion semi-spontanée dans la famille d'une amie de Rachel. Pas de Kristin, mais un Rachel quasi-centric très moyen.
3x10 : Mouais... des criminels tueurs de flic se font arracher le coeur par les Furies Grecques, après avoir été marqués au fer rouge par un mystérieux vigilante. La Legacy soupçonne leur pote flic. Trop téléphoné et mollasson pour être vraiment convaincant, ce qui est dommage, puisqu'en tant que porte de sortie pour un personnage secondaire, c'était plutôt réussi et cohérent.
3x11 : Rene Auberjonois en guest (pas de Nick ou de Kristin), pour un épisode plus léger dirigé par Martin Cummins, dans lequel une jarre irlandaise antique renferme l'âme de deux bandits irlandais, qui se libèrent et prennent possession d'Auberjonois et Derek. J'aurais aimé pouvoir dire que c'est fun, que "Kat McClane" vs les deux bandits, c'était sympa, et que c'était un bon délire, mais en l'état, c'est plus du grand nawak avec deux acteurs en roue libre et qui en font trois tonnes pendant tout l'épisode qu'autre chose. La morale finale par Kat était une touche assez marrante, cela dit.
3x12 : Rachel se fait attaquer par un de ses patients, et devient "infectée" par la parano meurtrière de ce dernier... pendant ce temps, Kristin teste les pouvoirs psy d'Alex, avec quelques éléments du passé familial/paternel de Kristin à la clef. Vire au slasher sur la fin, pas passionnant, surtout que repose entièrement sur Helen Shaver, et que son interprétation n'est pas toujours maîtrisée, à l'instar de l'épisode dans l'asile en s2.
3x13 : Retour en Louisiane pour Alex (et Nick), qui s'avère faire des rêves somnambules, conséquences directes d'une vie antérieure d'esclave tourmentée, et d'esprits possessifs. Un peu cliché, notamment dans sa dépiction du racisme larvé dans le Sud, et parfois laborieux, mais néanmoins pas totalement inintéressant (pas de Rachel ou de Kristin).
3x14 : Un jeune prodige au piano, ancien amour d'ado de Kristin, découvre à la mort de son oncle qu'il ne doit son talent et sa réputation qu'à un pacte avec une entité maléfique (son agent) vivant par procuration. Un épisode en pilotage automatique, ni bon ni mauvais, juste quelconque. Pas de Rachel.
3x15 : Un ami attardé de Nick est possédé par le fantôme d'une enfant - sa soeur décédée - qui cherche à se venger à travers lui de ceux qui lui ont nui. Petit à petit, il redevient normal, sympathise avec Kat, se remet à parler, mais vire arrogant et détestable... Pas hypra original, mais bien interprêté et plutôt efficace. Et puis le petit cameo de Kari Matchett est sympa.
3x16 : Retour de la soeur de Derek, avec un "suicide" dans le couvent où elle vit, et Derek/Alex/Rachel qui mènent une enquête assez convenue, surtout à partir du moment où l'on rencontre le frangin déséquilibré fondamentaliste. À côté, une b-story totalement inexistante sur Nick (& Kristin) à la recherche de son frère oublié, unique excuse pour faire du shipping Kristin/Nick. Mouais. (sublime scène de voix off sur du stock footage, cela dit... )
3x17 : Quasi-remake du second épisode (le village) de la saison 1, mais avec Kristin et Rachel, et dans une ville des 50s plutôt que dans un bled puritain. Aucun réel intérêt, ce qui est dommage, parce que l'épisode en lui-même ne serait pas inintéressant... s'il n'était pas un quasi-copié-collé.
3x18 : Un épisode à la con, co-écrit par Shaver, sur les trois persos féminins de la Legacy seules au château, confrontées à un démon séducteur irrésistible. Pas un seul mec, des jalousies de gamines, mais attention, SuperRachel est suffisamment forte pour résister à la tentation, SuperRachel est la voix de la raison et morale, SuperRachel met au point le super plan final...Un épisode limite Smallvillesque.
3x19 : Le retour du voyant-arnaqueur de la saison précédente, confronté à un véritable esprit vengeur assez coriace. Le personnage et les réactions qu'il provoque sont toujours assez sympas, et l'histoire, si elle n'est pas d'une originalité folle, se laisse regarder.
3x20 : Le vrai final de la saison, dans lequel Kristin retrouve son père... Une histoire bancale et transparente de templiers, de fantôme du Roi Philippe Le Bel (qui parle français avec un accent foireux), de Graal, et de Turquie tournée dans une carrière près de Vancouver. (La fin, avec le cheval, frôle le ridicule)
3x21 :Clip-show n°1. La Legacy est attaquée par un ennemi mystérieux (en fait, les vampires du double season premiere), Derek défend le manoir avec Nick (enfin, pendant les trois premières minutes, après il est seul, pour faire des économies), et réfléchit sur kikicéleméchant : zou, grands couloirs de flashbacks sans intérêt.
3x22 :Clip-show n°2, façon Tales from the Crypt, avec Fionnula Flanagan qui joue les Iiiiiiiiveul Crypt Keepers et qui récapitule l'histoire de la Legacy et de son combat contre le côté obscur en flashbacks, dans du toutéliage qui se traduit par une tentative de corruption d'Alex. Le cliffhanger de fin était plutôt sympa, mais je n'ai pas le souvenir qu'il ait eu une suite dans la s4.
Bilan :
Bref, une saison à 2.25/6, pas franchement passionnante, et dont les épisodes mémorables se comptent presque sur les doigts d'une main. Dommage. On sent cependant que les problèmes d'audience et de budget ont entraîné une pression assez forte de la part de Showtime, mais je suis pas convaincu que, lorsque le show est passé sur Sci-fi en s4, cela ait changé quoi que ce soit.
Une saison qui m'a demandé un certain temps pour en terminer le visionnage. Non pas qu'elle soit particulièrement mauvaise - à vrai dire, le niveau général est sensiblement le même, même si ça manque un peu du liant de celle-ci - mais les conditions de visionnage n'ont pas vraiment aidé à la motivation : les saisons postérieures à la 1 n'étant disponibles qu'en albanie, les copies ne sont pas d'une qualité excellente... et surtout, malgré une diffusion sur Showtime, et une rediff/un tv-rip fait sur HBO, les versions albanaises sont des versions expurgées des épisodes originaux, censurées de toute nudité, vulgarité, et violence un peu trop flagrantes.
Poltergeist - The Legacy, saison 2 :
Qui plus est, j'ai eu un sentiment assez bizarre devant certains épisodes : autant je me souvenais quasi-parfaitement de la saison 1, de ses qualités et de ses défauts, autant là, c'était beaucoup plus flou. J'avais un bon souvenir de la majorité des intrigues, tout en ayant totalement oublié si tel ou tel épisode était réussi. Résultat, je me suis parfois retrouvé déçu devant certains épisodes, qui me sont apparus prévisibles et convenus, alors qu'en fait, c'était probablement que je me souvenais encore des rebondissements. Bref, j'ai pas forcément été super objectif avec certains des épisodes, je crois... m'enfin bon, c'est aussi ça l'écriture d'une série tv : savoir s'assurer qu'au revisionnage, la série garde de son intérêt.
Au rayon des nouveautés, cette année, outre un nouveau générique plus joli, la manifestation accrue des dons d'Alex (totalement passés à la trappe en s1) et la présence occasionnelle au casting du personnage de Sloan (le mec sur la photo ci-dessus), le Précepteur de la Maison londonienne de la Legacy, rival et ami de Derek, on notera une habitude horripilante qui conclue la quasi-totalité des épisodes de la saison : la voix off (à la Meredith Grey) du perso central de l'épisode, qui le commente et le conclue par une petite morale, généralement tandis que le protagoniste est en train d'écrire dans son journal intime.
C'est gonflant, ça n'apporte rien, c'est juste un gimmick gratuit qui sert de conclusion et agace. Un peu comme la tendance prononcée qu'ont les scénaristes à faire de tous les proches/amis des persos principaux le point central de cas surnaturels... (bon, à la limite, si on adopte une approche Hellmouth, on peut justifier ça par le fait que le surnaturel et le Legacy s'attirent mutuellement, et que forcément tous ceux qui entrent en contact avec les membres de la Fondation Luna ont plus de chances de connaître des évènements paranormaux que les autres, mais bon, quand même, dans les faits, c'est juste une grosse ficelle narrative...)
Ah, et bien sûr, comme si un clip-show en fin de saison ne suffisait pas, cette année... on en a deux ! Youpi !
2x02 : Version censurée () d'un épisode centré sur une succube qui tue (forcément) les hommes avec qui elle s'envoie en l'air, mais qui tombe amoureuse de Nick. Avec Jerome de Men In Trees dans un petit rôle, et de la continuité sur Nick/Julia, la fille morte dans le pilote. Ce n'est pas mauvais, mais malheureusement, une fois tous les passages... hum... "sympas" coupés, c'est déjà moins intéressant, surtout filmé par Mr Strobo/caméra penchée de la s1. Cela dit, le perso de la succube revient en s3, il me semble.
2x03 : Un épisode léger et fun que j'ai toujours bien apprécié, sur un paquet anonyme arrivé à la Fondation, qui s'avère contenir des sortes de fées clochettes écossaises en armure qui foutent le souk au manoir, surexcitées et hargneuses, et qui ne peuvent être vaincues que par la lumière du jour. Bagpipes power ! À noter que les scénaristes pensent à justifier ici l'implication plus importante de Sloan sur le terrain par sa motivation à ne plus laisser ses subordonnés prendre des risques à sa place. Ce n'est pas grand chose, mais c'est suffisant.
2x04 : Un Alex-centric assez moyen, sur les rapports entre Alex, sa soeur, et l'amant de cette dernière, un gourou/shaman africain, désireux de posséder l'esprit d'Alex. Ce n'est pas particulièrement mauvais, mais tout le côté mystique africaine/voodoo ne m'a jamais vraiment passionné, et si ça a le bon goût de remettre en avant les pouvoirs psychiques d'Alex, reste que ça m'a plus ou moins laissé de marbre.
2x05 : Le Christmas Special de service, un peu cheesy (le flashback dans le chalet, surtout), mais sympathique néanmoins. En plus, Kat revient, donc j'ai du mal à être méchant avec cette histoire des fantômes de son père et son frère revenus la hanter à Noël... Une continuité bienvenue, donc, et un début de shipping Derek/Rachel qui ne connaîtra pas de suite cette saison.
2x06 : Bof. Un ancien patient de Rachel, cinglé criminel, s'échappe de l'asile, et tente de renouer avec elle (dont il est amoureux). L'épisode n'est pas passionnant, si ce ne sont les quelques touches de développement apportées à Rachel (sur sa dépression, son alcoolisme, etc). Cela dit, je dois avouer avoir souri devant certains détails, comme le serial-killer qui revient constamment d'entre les morts, et qui s'appelle Romero... ou comme son collègue prisonnier, serial-killer qui ouvre des crânes pour voir les cerveaux de ses victimes (afin de comprendre le "fonctionnement" de ces dernières), et dont le "don" a progressé jusqu'à lui permettre de voir le contenu des cerveaux à distance. Salut, Sylar !
2x07 : Une évadée d'un asile se réfugie à la Fondation, malgré les soupçons de toute l'équipe lorsqu'elle affirme être poursuivie par un tueur maléfique. Un épisode assez moyen sans être mauvais, notamment à cause du jeu assez limité de l'évadée en question, et du rythme assez mou, mais la dernière partie de l'épisode, juste avant le diary, était plutôt sympa, avec sa fin douce-amère.
2x08 : Le fils d'une ex de Derek vient à la Fondation, prétendant que ce dernier est son père... mais alors que Derek mord à l'hameçon, l'équipe se méfie. Ça ressemble un peu trop dans son idée générale à l'épisode précédent, donc c'est moyennement efficace, surtout que ça spoile la vérité sur le fiston au bout de 5 minutes d'épisode, donc niveau suspense, ils repasseront. D'un point de vue développement du perso de Derek, ce n'est pas inintéressant, cela dit, avec de la continuité sur la frangine/bonne soeur, et ça reprend un peu de poil de la bête sur la fin de l'épisode. Sans compter que ça s'inscrit directement dans la continuité de la saison 1, avec cette idée que le Mal en a personnellement après la Legacy.
2x09 : Une patiente de Rachel se croit poursuivie par son père (un garou) depuis son enfance, alors que des cadavres apparaissent ici et là dans la région. Scénar prévisible comme tout, reveal final tout sauf convaincant (là, c'est peut-être le fait d'avoir déjà vu l'épisode auparavant qui joue sur mon appréciation, comme je le disais plus haut), mais la patiente est Laura Harris (), et il y a quelques touches de développement des personnages et de la mythologie liant les garous et la Legacy, donc ça fait toujours plaisir.
2x10 : La soeur de Derek est capturée par des membres de la Legacy passés au côté obscur, et qui réclament un artefact en échange de sa libération. Un pitch plutôt bon, mais une résolution un peu rapide (ça aurait mérité un double épisode, vus les enjeux). Intéressant du point de vue de Derek, on a aussi droit au retour de Sloan, et à son application de la règle "on ne négocie pas avec les preneurs d'otage".
2x11 : L'ex-commandant de bataillon de Nick refait surface en tant que mercenaire-assassin illuminé à la solde des forces du mal. Un Nick-centric qui explore le passé du perso, mais qui perd clairement en intérêt à mesure que l'épisode avance, et que le maychant se dévoile. Dommage. Avec l'indien de Wolf Lake en guest.
2x12 : Retour du Père Callahan, dans une histoire de serial killer exécuté qui revient à la vie, pour poursuivre Philip, ce dernier ayant rompu le secret du confessionnal pour le faire arrêter. Un épisode assez réussi, malgré le jeu toujours approximatif du prêtre, et qui met en avant le côté profiler de Rachel, ainsi que les visions d'Alex.
2x13 : Visions d'Alex, à nouveau, dans une enquête sur un phare hanté. Pas mauvais en soi, mais affreusement convenu. Et puis le vétéran/ami d'enfance/rival de Nick qui comme par hasard habite dans le coin, c'est sympa d'un point de vue approfondissement du perso, mais c'est un peu facile.
2x14 : Un Kat-centric forcément plaisant, durant lequel la gamine et trois copines font une séance de spiritisme qui convoque l'esprit d'une mère esseulée. Laquelle kidnappe tour à tour les fillettes, les prenant pour sa fille abandonnée.
2x15 : Une amie de Nick, sourde-muette et medium, est peu à peu possédée par un fantôme vengeur. Très convenu, mais plutôt bien interprété, même si je ne peux retenir un léger malaise devant une actrice à priori normale, en train de jouer une sourde-muette. C'est constamment à la limite de la caricature, sans jamais vraiment y sombrer...
2x16 : Un jeune natif-américain se voit confronté à de nombreux phénomènes étranges lorsque son esprit gardien est libéré et prend sa défense. Plutôt regardable, même si encore une fois le déroulement de l'épisode est assez convenu. Mr. Caméra Penchée à la réal.
2x17 : Un faux voyant traqué par la Legacy gagne des pouvoirs psychiques après avoir reçu un coup sur la tête en prison, et aide l'équipe à élucider une histoire de maison hantée. Plutôt fun.
2x18 : Ah, mon épisode-nemesis de la saison 2. Franchement détesté celui-là, et passé en avance-rapide, tant tout me semblait forcé et peu crédible. En l'occurence, Rachel qui se fait volontairement interner dans un HP où des morts mystérieuses se produisent, et où elle doit lutter contre un démon qui utilise les peurs des patients pour les pousser au suicide. Shaver surjoue pendant tout l'épisode, c'est affreux.
2x19 : La mort d'un ancien collègue de fac de Sloane et Derek les amène à découvrir un bassin antique mystérieux donnant sur l'autre monde, et une guérison inexplicable. Un épisode plutôt réussi, malgré la veuve qui joue assez moyennement.
2x20 : Un crash d'avion, alors que Sloane rapatriait des artefacts appartenant à Gilles de Ray, provoque la retour à la vie de l'esprit de ce dernier, désireux de se venger de la Legacy, apparemment responsable de sa mort. Mouais. Pas franchement convaincant, puisque ce n'est qu'un quasi-huis-clos entre Sloan & De Rais dans une grotte, en train de taper la discute, entrecoupé de quelques scènes de Derek menant les recherches. Ça va pas super loin, on savait déjà que La Legacy n'était pas toute blanche, et surtout la feinte finale à la Dallas énerve plus qu'elle ne satisfait.
2x21 : Comme la saison précédente, un season finale diffusé en avant-dernière position. Bon, là, en plus, c'est malheureusement un clip-show. Cela dit, tout ce qui entoure les flashbacks est très réussi, puisque ça confronte Derek à son paternel, qui prend possession du corps de son fils, pour ouvrir les portes de l'Enfer à l'aide des sépulcres de l'épisode pilote. Ça fait du toutéliage, et Sloan a un jolie fin. Mais bon, ça reste du clip-show.
2x22 : Eeeeeeeet le deuxième clip-show de fin de saison, avec ici Rachel qui veut quitter la Legacy parce qu'elle ne voudrait plus mettre Kat en danger. Pas de bol, on n'a vu Kat que dans 2 épisodes et demi à tout casser, donc pour le coup, ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. En plus aucun effort n'est fait pour intégrer les flashbacks, contrairement au procès de l'année dernière: ici, c'est du "tu te souviens quand.../regard pensif dans le vague/flashback". Dommage, car en plus les dialogues introductifs étaient sympas, et remettaient bien en perspective les raisons diverses de l'engagement des protagonistes dans La Legacy. Mais sinon, c'était naze.
Voilà, comme pour la cuvée précédente, une saison à 3.5 ou 4/6. Sauf que deux clip-shows, c'est deux de trop, donc pour la peine, 3/6.
Maintenant que la diffusion de Star Trek Discovery est terminée, et que la série s'est joyeusement vautrée sur la ligne d'arrivée, The Orville reste seule en piste pour faire bonne impression...
The Orville 2x13 - Tomorrow, and Tomorrow, and Tomorrow :
Lorsqu'un incident technique déclenche l'apparition à bord d'un double temporel de Kelly, plus jeune de 7 ans, l'équipage de l'Orville ne sait comment la gérer. Ted, en particulier, est bien tenté de reprendre une relation sentimentale avec la jeune femme, qui n'a pas encore connu leur mariage et leur divorce...
Mouais. Cette critique, je vais la faire brève.
The Orville nous refait (encore) un remake d'un épisode de Star Trek : ici, Second Chances, de Next Generation, avec son double de Riker qui tente de reprendre une relation amoureuse avec Troi lorsqu'il arrive sur l'Enterprise.
Sauf que The Orville nous le refait sans panache, sans rythme, sans sous-intrigue secondaire qui permettrait de dynamiser tout ça (les quelques instants de menace kaylonne sont visuellement jolies, mais ça s'arrête là) et, pire encore, il nous le fait avec un couple dont bon nombre de spectateurs (moi y compris) se moquent royalement.
Je l'ai toujours dit, depuis le début de la série : Ted/Kelly, et le shipping qui accompagne cette relation avortée, ça ne m'intéresse pas, ça n'a jamais été particulièrement bien traité, et par conséquent, 48 minutes consacrée intégralement à cette relation, c'est soporifique à mes yeux.
D'autant qu'à côté, l'humour est largement absent (à part deux ou trois pas de danse), et que l'épisode continue d'ignorer toute continuité concernant 1) le couple de Bortus en difficulté, et 2) les actions et le statut d'Isaac à bord.
À se demander si, en fait, ce n'était pas un épisode stand-alone, prévu pour plus tôt dans la saison, et replacé là au petit bonheur la chance, en fonction de demandes de programmation de la chaîne.
Bof, donc, et j'espère que le season finale de la semaine prochaine sera meilleur.
(ah, et mention spéciale à la perruque immonde de Kelly-jeune)
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Cinq épisodes diffusés, et The Orville continue de n'être qu'un clone ultra-basique de Star Trek : The Next Generation, avec plus de moyens, mais aussi avec beaucoup moins d'idées. En temps normal, la communauté des fans de Star Trek aurait couvert d'opprobres cette série opportuniste et facile...
... mais voilà, The Orville est en concurrence directe, dans le cœur des trekkies/trekkers, avec un Star Trek Discovery des plus polarisants, et bon nombre de fanschoisissent étrangement de fermer les yeux sur les défauts de Orville, série plus proche de l'esprit Trek (tel qu'ils le perçoivent) que ne l'est Discovery à leur yeux.
On se retrouve donc avec deux camps qui s'opposent, comme s'il était impossible d'aimer (ou de détester) les deux programmes en simultané. Choisis ton camp, camarade... ou pas.
The Orville 1x06 - Krill :
Mercer et Malloy utilisent une navette krill volée pour infiltrer l'un des vaisseaux ennemis, et leur dérober un texte religieux sacré. Mais leur mission change soudain lorsqu'ils apprennent l'existence à bord d'une bombe krill destinée à une colonie de l'Union : désormais, les deux officiers vont devoir éliminer l'équipage krill avant qu'ils ne commettent un massacre... mais il y a des enfants à bord.
Premier épisode à ne pas être écrit par Seth MacFarlane, et premier épisode à ressembler à quelque chose de satisfaisant, qui ne semble pas directement plagié sur du Trek existant.
Bon, ce n'est pas forcément le comble de l'originalité, mais la structure est nettement plus homogène (c'est un ancien de Star Trek Enterprise qui a écrit le tout, et Jon "24 heures chrono" Cassar qui réalise), l'humour nettement plus naturel et mieux intégré, la guest star est anecdotique (Kelly Hu en officier supérieur de l'Union pendant trente secondes), et si la série reste à la gloire de MacFarlane, action hero& séducteur, le tout était déjà nettement plus compétent et honorable que précédemment.
Reste toujours le problème de ces références pop contemporaines (Katniss, Avis, Hertz, etc), qui seraient totalement naturelles dans la bouche de l'équipage... si l'on était dans Galaxy Quest - la série (avec des membres d'équipage issus de notre Terre actuelle), et pas plusieurs siècles dans le futur. Mais bon...
Star Trek Discovery, c'est terminé pour l'instant, mais The Orville continue jusqu'à la pause de Noël, et la série continue de trouver petit à petit son ton, et son chemin...
The Orville 1x10 - Firestorm :
Perturbée par sa phobie du feu, qui s'est manifestée au moment le plus inopportun et l'a empêchée de sauver un membre d'équipage, Alara décide d'étudier l'origine de cette peur. Mais rapidement, des phénomènes étranges se manifestent à bord, et des phobies de tous types commencent à s'en prendre à la jeune femme...
Un épisode plus sérieux, qui joue la carte de la tension et même de l'horreur, avec une approche qui m'a un peu rappelé certains épisodes de Star Trek TOS, jusqu'au combat mano-a-mano du protagoniste avec le méchant de service.
(techniquement, il aurait fallu que l'uniforme d'Alara se déchire pour que l'hommage aux combats de catch de Kirk soit complet, mais bon, on ne va pas trop en demander)
C'était donc plutôt sympathique - encore une fois, je remarque que lorsque MacFarlane n'est pas au script, c'est mieux équilibré et structuré (et moins lourd) - bien qu'imparfait, notamment au niveau du rythme. De plus, n'importe quel spectateur un peu aguerri devine dès le début de l'épisode qu'il va avoir droit à un retournement de situation plus ou moins inspiré pour expliquer tout ça.
Ici, le retournement en question n'est pas désagréable, sans être d'une originalité folle, mais au moins il permet de souligner qu'une fois de plus, les personnages de The Orville sont mille fois plus intéressants à suivre et attachants que ceux de STD, et qu'ils ont une véritable unité, un esprit de corps qui fait plaisir à voir.
Si la série parvient à continuer sur cette lancée, et à éviter de retomber dans les clichés du pastiche basique made in MacFarlane, The Orville va peut-être finir par évoluer dans une bonne direction.
Aujourd'hui, c'est Halloween, et pour fêter ça, l'Oktorrorfest met les bouchées doubles, avec la publication d'une nouvelle critique ciné toutes les heures, et ce jusqu'à minuit ce soir !
The Nightmare :
La nuit, certaines personnes se réveillent incapables de bouger et de respirer, pour découvrir une présence sombre, silencieuse et oppressante qui les observe, indistincte. Tout autour du monde, à toutes les époques, ce phénomène se reproduit, obsédant, et toujours identique. Les victimes de cette paralysie du sommeil témoignent...
Un documentaire du réalisateur de Room 237 qui, comme dans ce précédent film, choisit ici de laisser totalement la parole aux personnes interrogées, sans jamais porter de jugement de valeur, ou contrer leurs affirmations par des données scientifiques ou des contre-arguments.
Ici, tout repose sur la mise en images, via des reconstitutions, de leurs témoignages, qui passent alors en voix off, avec un accent certain mis sur l'ambiance et sur la terreur.
Du moins en théorie.
Car rapidement, il s'avère que le documentaire devient redondant et répétitif, et que les témoignages présentés virent au spiritualisme improbable, au surnaturel et à la religion moraliste, qui empêchent le spectateur le plus rationnel de vraiment se laisser porter par des individus qui, souvent, devraient être soignés par un psychiatre.
On préfèrera se rabattre sur un documentaire similaire de 2001, produit par Channel 4 et intitulé The Entity (visible sur Youtube), qui reprend exactement la même forme, le même ton, et traite le même sujet en lui ajoutant des contre-arguments scientifiques (et malheureusement une dérive religieuse à base d'exorcisme et d'EVP), et ce de manière plus efficace (principalement parce que la durée de The Entity est divisée par deux, en comparaison de celle de TheNightmare).
Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Turning (2020) :
Dans les années 90, Kate (Mackenzie Davis) arrive dans le manoir familial de Flora (Brooklynn Prince) et Miles (Finn Wolfhard), deux orphelins supervisée par la bonne de la famille (Barbara Marten). Mais rapidement, l'enseignante découvre que des présences menaçantes rodent dans la demeure, et l'hostilité de Miles commence à la faire douter de sa santé mentale...
Nouvelle adaptation du Tour d'Écrou d'Henry James, après Les Innocents (1961) et avant le Haunting of Bly Manor de Flanagan, cette version a connu un développement assez chaotique chez Amblin Entertainment, depuis 2016 : initialement envisagé sous le titre Haunted, avec Juan Carlos Fresnadillo aux commandes, le projet a été annulé puis ressuscité en tant que premier film de Floria Sigismondi, clippeuse et réalisatrice tv à qui l'on doit aussi The Runaways.
Le résultat, écrit par les scénaristes de La Maison de Cire, Les Châtiments, The Crucifixion et des deux premiersConjuring, est malheureusement un film assez insipide, qui peine à susciter la moindre tension ou la moindre frayeur, même lorsque tout s'énerve dans le dernier quart d'heure.
Ce n'est pas la faute de la direction artistique, plutôt réussie, ni de l'interprétation : la distribution est plutôt bonne, et Finn Wolfhard joue très bien l'adolescent tête à claques aux regards malaisants. Le vrai problème, c'est que le script est véritablement cousu de fil blanc, et que la plupart des manifestations surnaturelles ou des moments conçus comme angoissants sont désamorcés par une réalisation assez plate et générique.
Et pour ne rien arranger, il y a cette fin en queue de poisson, délibérément absconse (comme la conclusion de The Crucifixion, tiens), qui semble vouloir faire basculer le film dans une direction "en fait, elle a toujours été folle, et elle a hérité ça de sa mère", mais qui donne tellement l'impression d'avoir été rajoutée à l'arrache qu'elle tombe totalement à plat.
Énorme bof.
2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Adaptation en 6 épisodes de 55-60 minutes du roman De Bons Présages de Terry Pratchett et de Neil Gaiman, produite et chapeautée par Neil Gaiman lui-même pour la BBC et Amazon Studios, Good Omens était attendue avec une certaine impatience par les amateurs d'un certain style d'humour décalé, et de ces auteurs réputés. Un peu moins d'un an après sa diffusion sur Amazon, fin mai 2019, passage en revue d'un programme vraiment très british...
Good Omens, saison 1 (2019) :
Depuis l'aube des temps, Crowley (David Tennant), un démon, et Aziraphale (Michael Sheen), un ange, veillent d'un œil bienveillant sur l'humanité, trop attachés aux humains et à leur amitié réciproque pour vraiment se livrer le combat éternel qui oppose le Paradis à l'Enfer. Jusqu'au jour où l'Apocalypse frappe à la porte du monde, lorsque Crawley reçoit la mission de livrer l'Antéchrist à une famille humaine : c'est là le début d'un concours de circonstances improbables qui va voir d'innombrables forces aux intérêts contraires s'opposer, et déboucher sur un conflit que les deux amis immortels vont tout faire pour saboter...
Difficile pour moi de critiquer l'adaptation des Bons Présages de Gaiman et Pratchett, tant ce livre a fait partie de mes jeunes années (avec la trilogie du Concours du Millénaire de Zelazny et Sheckley) et tant j'ai énormément de sympathie pour l'équipe derrière cette adaptation - Gaiman, Tennant, Sheen, David Arnold, la BBC, etc - et pour le format adopté, celui de la mini-série britannique de 6 épisodes d'une heure.
Et pourtant, il faut bien que je l'écrive, cette critique. D'autant qu'il y a des choses à en dire, de cette adaptation.
Une adaptation assez fidèle du roman original (heureusement), drôle et so british, baignée de l'écriture absurde mais structurée de Pratchett, du sens de la fantaisie anarchique de Gaiman, et de la musique de Queen... mais aussi une adaptation un peu brouillonne et bordélique, qui trahit régulièrement le manque d'expérience, en tant que showrunner, de Neil Gaiman.
Être showrunner est en effet un métier à part entière : c'est ainsi que d'excellents scénaristes font des showrunners médiocres, et vice-versa. Il faut savoir maîtriser le rythme global d'une saison, l'avancée de ses arcs narratifs, il faut choisir judicieusement ses acteurs, ménager les susceptibilités de chacun, etc, etc, etc. Et dans le cas d'une adaptation de ce type, il faut savoir jongler entre la fidélité absolue à l’œuvre originale, et un apport original nécessité par le support télévisé.
C'est un peu à ce niveau que le bât blesse. Très fidèle, la série adopte ainsi bon nombre des atours du roman, pour le meilleur et pour le pire, notamment une narration intermittente en voix off (effectuée par "Dieu"), qui intervient ponctuellement, de manière pas totalement utile ou convaincante. À l'identique, le script se permet beaucoup de digressions excentriques assez amusantes, mais à nouveau pas forcément indispensables au récit global, et qui ont tendance à alourdir et embrouiller le tout.
Rien de rédhibitoire, soyons clairs : la série reste très sympathique de bout en bout, et est totalement portée par le charisme, l'alchimie et le talent de David Tennant et de Michael Sheen, parfaits dans les rôles d'Aziraphale et de Crowley.
À un point tel, en fait, que le reste du cast est un bon cran en-dessous, voire deux, et que la mini-série perd nettement en intérêt dès que les deux têtes d'affiche ne sont pas à l'écran : si les occasionnels caméos sont plutôt amusants (Nick Offerman, Jon Hamm, David Morrissey, La League of Gentlemen, Derek Jacobi, la voix de Cumberbatch...), et si Adria Arjona campe une sorcière assez charmante (mais à l'intrigue et à la romance sous-développées), le reste de la distribution ne fait pas forcément grande impression, que ce soit pour des raisons d'interprétation (les enfants sont assez moyens/transparents), de direction artistique (les démons souffrent de visuels un peu cheaps et ternes), de charisme (les cavaliers de l'Apocalypse manquent un peu de présence, tout comme Jack Whitehall, en fait), ou plus simplement d'écriture (tout ce qui tourne autour des Chasseurs de Sorcière, et de la relation entre Michael McKean et Miranda Richardson, ne fonctionne pas aussi bien que cela le devrait).
Et puis, bien sûr, le souci global de structure est assez perceptible, notamment vers la fin : alors que la tension monte progressivement, que l'Apocalypse se rapproche, le tout semble perdre en énergie, à mesure que Gaiman s'éloigne un peu du roman pour improviser et que les limites du budget se font sentir, et la fin du monde finit par être réglée de manière un peu plate en une petite vingtaine de minutes, dans le dernier épisode. Viennent ensuite vingt-cinq autres minutes de "conclusion", avec un échange de visage assez téléphoné, et une fin appropriée... mais un peu faiblarde.
Dans l'ensemble, cependant, cette adaptation de De Bons Présages sait rester toujours sympathique et amusante, à défaut d'être particulièrement maîtrisée. Un petit 4/6 global, en somme, qui aurait probablement bénéficié à prendre un peu plus de distance via à vis de l’œuvre d'origine. Voire même, pour un résultat optimal, peut-être aurait-il mieux valu que Gaiman se limite à un rôle de co-showrunner, accompagné de quelqu'un ayant fait ses preuves à ce poste sur le petit écran britannique (du côté de Doctor Who, par exemple... ou avec l'un des Python).
TL;DR : Assez bien, mais peut mieux faire.
(le générique d'ouverture et la bande originale de David Arnold sont excellents, cela dit)
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Après Daredevil (passé en revue ici et ici), dont la première saison m'avait laissé particulièrement mitigé, je m'attaque à la suite de l'univers partagé Marvel/Netflix, à savoir, Jessica Jones.
Et pour être totalement franc, initialement, j'avais prévu d'adopter le même format une demi-saison = un bilan pour traiter de Jessica : malheureusement, j'ai très vite changé d'avis durant le visionnage de la série, qui m'a tellement frustré que j'ai décidé de limiter la casse. Un seul bilan, donc, cette fois-ci, pour une série qui a réussi l'exploit de me détourner de quasiment tout le reste de l'univers Marvel/Netflix.
Jessica Jones, saison 1 :
Après avoir subi l'impensable aux mains de Kilgrave (David Tennant), un criminel capable de manipuler l'esprit d'autrui, Jessica Jones (Krysten Ritter), apprentie super-héroïne réticente, décide de jeter l'éponge, et s'installe à New York, traumatisée, où elle officie en tant que détective privée. Mais bien vite, alors même qu'elle se rapproche de Luke Cage (Mike Colter), un barman doué de pouvoirs surhumains, comme elle, Kilgrave refait surface, entraînant Jessica Jones à sa poursuite...
Seconde série Marvel/Netflix, adaptée du comic-book ALIAS réservé à un public averti, et de tout ce qui en a découlé, Jessica Jones était peut-être la série pour laquelle j'étais le plus optimiste, en théorie. Pas forcément parce que j'ai de l'attachement pour les personnages concernés (pas particulièrement, du moins), mais plus parce que la combinaison de la showrunneuse Melissa Rosenberg (autrefois sur Dexter, avant que la série ne sombre), de David Tennant en grand méchant, et de Krysten Ritter (qui ne correspondait PASDU TOUT à ma vision du personnage, mais que j'appréciais néanmoins dans Don't Trust the B---- in Apartment 23) laissait présager de quelque chose de plus original et intéressant que Daredevil ou Luke Cage. Malheureusement, après cette première saison, force est de constater que j'ai probablement préféré la première saison de Daredevil, avec tous ses défauts... et de loin.
L'un des problèmes principaux, en fait, c'est que Daredevil, malgré tous ses défauts, s'efforçait tout de même de faire dans la série super-héroïque. Ici, avec Jessica Jones, Melissa Rosenberg a choisi (assez naturellement, vu le personnage) de faire dans le pseudo-noir, avec détective torturée qui narre ses enquêtes en voix-off, ville terne et grise, musique avec cuivres et guitare lancinante, et tout et tout. Et non seulement elle fait du pseudo-noir, mais elle fait du pseudo-noir (genre habituellement très codifié d'un point de vue masculin) détourné pour être placé sous une optique féminine.
C'est l'un des points mis en avant par la production et par la chaîne ("la première série super-héroïque sérieuse écrite par une femme, et centrée sur des personnages féminins"), c'est ce qui a valu à la série des torrents et des torrents de louanges critiques, et de commentaires en tous genres de la part de tous les blogs et autres sites féministes applaudissant le caractère supposément révolutionnaire de la série, et tout et tout. Et en théorie, pourquoi pas.
Ou du moins, pourquoi pas, si ces intentions et ce point de vue n'entraient pas en perpétuel conflit avec les aspects super-héroïques et polar noir du show : ces derniers finissent par sembler n'être qu'un simple habillage moins intéressant pour les scénaristes que la psychologie de Jessica, et ses rapports avec les autres personnages (principalement féminins).
Ainsi, une constante, dans cette première saison, c'est que le côté super-héroïque de la série est minimisé au possible (Jessica Jones n'exploite que très rarement sa force et ses pouvoirs, très vagues et nettement affaiblis par rapport aux comics ; et donc, à l'écran, elle paraît souvent visuellement assez chétive et peu intéressante ; Luke Cage a déjà un peu plus d'impact); et quand il est mis en images, c'est tout simplement bâclé, comme si cela n'intéressait pas du tout la production : les effets, les combats, tout paraît fait à l'arrache, mal cadré, improvisé en quelques minutes devant les caméras, bref, médiocre au possible, surtout en comparaison du travail effectué sur Daredevil.
Un problème encore renforcé par l'absence totale d'athlétisme de Ritter, qui semble mal à l'aise et maladroite dès qu'elle a la moindre scène d'action, et par le fait que les pouvoirs de Jessica sont affreusement aléatoires et mal gérés par la production : dans un épisode, elle peut passer des gens sans broncher au travers d' un mur, alors que dans un autre, Ritter peine à actionner le verrou d'un sas blindé...
On se dit alors qu'à la limite, si le côté super-héroïque de la série est raté, peut-être que c'est compensé par des enquêtes captivantes, histoire de justifier le côté polar... mais là aussi, ça tombe à plat. Déjà, parce que le show est tellement centré sur Kilgrave qu'il ne prend vraiment jamais le temps de montrer le quotidien de détective de Jessica. On la voit sur le terrain, on l'entend débiter des monologues en voix off (Ritter n'est pas très convaincante dans ce domaine, d'ailleurs), on la voit faire vaguement une filature (assez ratée, car mal filmée et ponctuée de one-liners inutiles), on nous dit qu'elle est une bonne détective, mais le peu de travail d'enquêtrice qu'elle mène est systématiquement ramené à Kilgrave, et honnêtement peu captivant (puisqu'on se doute bien que Kilgrave ne va pas tomber avant le dernier épisode de la saison).
Mais un autre problème qui affecte le côté polar noir, c'est la personnalité de Jessica Jones. Oui, elle est torturée, traumatisée, elle souffre de PTSD, et toute la série n'est qu'une grosse étude de personnages gérant chacun un traumatisme (viol, manipulation, mort de l'être aimé, etc) et/ou une addiction (drogue, amour, pouvoir, etc) d'une manière différente ... sauf que le résultat, c'est qu'on se retrouve avec un personnage principal non seulement assez cliché (l'enquêteur sarcastique et coriace au passé traumatique, c'est un peu un classique de la littérature de genre, qu'il soit de sexe masculin ou féminin), mais aussi rapidement épuisant d'antipathie, de répliques sardoniques, d'attitudes hostiles, etc. Par moments, plutôt que d'avoir à l'écran une femme traumatisée par la vie et par un criminel odieux, on a presque l'impression d'une adolescente capricieuse et émo, qui boude et n'en fait qu'à sa tête.
Le traumatisme de Jessica finit d'ailleurs par prendre tellement le dessus sur les autres aspects du show qu'il les rend accessoires... ce qui aurait pu passer si l'interprète de Jessica avait les épaules suffisantes pour rendre son personnage un minimum attachant. Or le jeu renfrogné et régulièrement faiblard de Krysten Ritter (le pétage de plomb de Ritter, durant l'épisode 4, est tout simplement risible de non-jeu) fait qu'à aucun moment, je ne me suis vraiment intéressé à son sort. D'autant que l'écriture ne lui fait pas de cadeaux (son caractère, mais aussi ses décisions souvent idiotes, comme par exemple son plan final pour vaincre Kilgrave), et que toute la série est plus ou moins vue par son prisme.
Ce qui, forcément, a des conséquences directes sur le reste du show : puisque tout est vu au travers du prisme de Jessica et de son traumatisme, tout le reste passe au second plan pour les scénaristes, qui semblent parfois plus préoccupés par la portée de leurs messages sociaux que par l'idée de faire une série bien équilibrée.
Par exemple, on retombe ainsi dans les travers de certains scénaristes qui, fiers d'avoir un personnage principal féminin fort et affirmé, semblent refuser de l'accompagner de personnages masculins du même calibre, par peur qu'ils ne lui volent la vedette. Dans Jessica Jones, tous les personnages masculins sont ainsi soit faibles (le drogué, le voisin, etc), soit des antagonistes criminels à punir ; j'inclus aussi dans cette liste Will Simpson, alias "reverse-Captain America" (jusque dans son look), le flic qui se rapproche de Trish, puisque après une ébauche de développement, non seulement toute son expérience militaire est instantanément rejetée par Jessica, mais en plus, il bascule du côté obscur vers la fin de la saison (avant de disparaître).
Les deux seuls personnages masculins qui sortent du lot sont ainsi Kilgrave (David Tennant est formidable, et la seule raison pour laquelle j'ai tenu jusqu'au bout) et Luke Cage (absent de la moitié de la saison), des personnages qui, lorsqu'ils sont réduits à leurs caractéristiques de base, semblent tout droit sortis d'une mauvaise série romantique ou d'un roman de chick-lit : Kilgrave, l'ex plus âgé, sophistiqué, européen, au physique élancé et mince, mais au caractère manipulateur, et toujours obsédé par l'héroïne ; Luke, le nouveau, brut de décoffrage, issu de la rue, grand, musclé, un afro-américain fort, mais aussi doux et sensible (il a perdu un être cher), et qui comprend ce que Jones traverse parce qu'il est "comme elle".
Deux archétypes assez flagrants, qui n'existent presque qu'au travers de leurs rapports avec Jessica, et qui ne font que renforcer les problèmes de caractérisation du show (Mike Colter est sympathique, mais j'ai passé toute la série à me demander s'il était volontairement tout en retenue et en intériorisation, ou si on lui avait simplement dit de non-jouer... j'ai vraiment du mal à le voir en protagoniste principal d'une série, tant il était souvent inexistant ici).
Et au rayon des clichés, les femmes ne sont guère mieux loties, entre Hogarth la lipstick lesbian aux dents longues sortie des années 80 (un homme, dans le comic-book), la stage-mom manipulatrice et menteuse de Patsy, la voisine psychotique à la limite de l'inceste, et une autre prisonnière butch lesbian sortie d'Orange is the New Black, on navigue en plein dans les clichés à gogo. S'en sort néanmoins Patsy "Trish" Walker (à ma grande surprise, puisque le personnage m'importe peu dans les comics, et que Rachael Taylor ne m'a jamais fait forte impression), au parcours intéressant, et dans une moindre mesure, Hope, la victime de Kilgrave, qui ne se sort cependant jamais de ce rôle.
L'on pourrait arguer que "tout ça, c'est voulu, c'est pour renverser les clichés et les rapports de force des récits noirs habituels, dans lesquels le héros dur à cuire est toujours entouré de personnages masculins clichés, et de femmes faibles et/ou n'existant que par leurs relations amoureuses/sexuelles avec le héros". Mais cet argument ne tient pas pour une simple et bonne raison : un récit noir classique n'est pas supposé tenir le spectateur en haleine pendant près de 13 heures. Jessica Jones, si, malheureusement, et ça exige un développement des personnages plus rigoureux.
En somme, entre les personnages peu engageants (les personnages secondaires sont unanimement oubliables, que l'on parle du drogué, du voisin, de Hogarth, etc, voire insupportables - la voisine déglinguée), les acteurs pas forcément ultra-charismatiques ou bien choisis (comme je le disais, Ritter est franchement peu adaptée à ce rôle : assez monotone, pas assez physique, elle n'incarne pas Jessica Jones de manière convaincante, et semble souvent se demander ce qu'elle fait là), la photographie terne, la réalisation basique (voire assez laide dans certains de ses effets, en début de saison), la musique un peu risible (dans l'épisode 6, ce solo de guitare électrique façon Hollywood Night, splendide ! ^^), et l'écriture qui privilégie la description très détaillée d'un stress post-traumatique à des choses élémentaires comme de la tension, du rythme, ou du dynamisme, forcément, difficile pour moi de m'intéresser à Jessica Jones.
Même des choses élémentaires comme le couple Jessica/Luke, pourtant essentiel au comic-book, ne fonctionnent que très peu à l'écran. Pas aidés par une dramatisation inutile de leur relation (la mort de la femme de Luke), Colter et Ritter n'ont pas grande alchimie (lorsque les scénaristes se sentent obligés de faire dire à Trish "mon dieu, c'est évident que vous avez une alchimie du tonnerre", alors qu'il n'y avait pas la moindre étincelle entre les deux acteurs dans la scène d'avant, c'est qu'il y a un vrai problème)... et leurs scènes de sexe sont, pour être totalement franc, à mourir de rire tant elles sont caricaturales et forcées dans leur auto-censure.
En résumé, hormis Tennant, qui cabotine totalement et parvient à faire de son Kilgrave un personnage à part entière, tour à tour sincère et psychopathe, menaçant et attachant, dans l'ensemble, Jessica Jones ne m'a pas convaincu.
Pire, au fil de la saison, et à mesure que les scénaristes usaient et abusaient de grosses ficelles évidentes pour retarder au maximum la confrontation finale Kilgrave/Jones, j'ai commencé à perdre patience. En 8 épisodes, la série serait probablement mieux passée ; en 10 épisodes, ça aurait encore pu être regardable ; mais en 13 épisodes, avec une héroïne antipathique et amorphe, un script très très moyen, et des effets ratés, ça ne fonctionne pas.
À partir de l'épisode 10, notamment, alors que Kilgrave s'échappe une nouvelle fois grâce à l'intervention (à peine forcée) de Hogarth, que la voisine prend de plus en plus d'importance (jusqu'à assommer Jessica en un coup avec une poutre *facepalm*), que les coïncidences bien pratiques se multiplient, que les dialogues sont de plus en plus laborieux (...), tout commence à se déliter, à perdre cruellement le peu d'intérêt que la série avait encore... jusqu'à cette conclusion plate, à base d'écouteurs dans les oreilles (*soupir*) et de face à face quelconque sur un quai.
Et même l'insertion au tractopelle de Claire Temple (la Nick Fury du Marvel/Netflixverse !) n'aide pas à redonner de l'intérêt au tout, tant le personnage arrive comme un cheveu sur la soupe et fait de la figuration.
Bref.
Je ne vais pas me répéter : Jessica Jones, c'est (au mieux) médiocre au possible, nettement en dessous de Daredevil (je n'aurais jamais cru dire ça ^^), et ça a réussi à me couper l'envie de voir une éventuelle saison 2 (Ritter est hors-sujet), de voir Luke Cage (déjà que les critiques étaient assez mitigées, mais en plus Colter ne m'a pas du tout convaincu ; à la limite, j'aurais préféré une mini-série sur Hellcat), et probablement même de tenter Iron Fist (un peu le même problème de casting que pour Jessica Jones : un acteur principal qui semble hors-sujet).
Je finirai bien par m'intéresser à Daredevil saison 2 (pour le Punisher), ainsi qu'à The Defenders, la grosse série crossover, mais pour l'instant, Marvel/Netflix, c'en est fini pour moi. Merci, Jessica Jones !
(et je l'ai déjà dit, mais dans la catégorie "utilisation du genre super-héroïque pour raconter l'histoire d'une jeune femme peinant à se remettre d'un viol, et confrontée frontalement à son agresseur", Sweet/Vicious, de MTV, est nettement plus réussi, plus dynamique, et moins soporifique)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
The Scribbler :
Suki (Katie Cassidy) est une jeune femme déséquilibrée, hantée par d'innombrables personnalités autodestructrices ; alors qu'elle s'installe dans un immeuble empli de pensionnaires toutes malades mentales, et qui se suicident les unes après les autres, Suki suit un traîtement étrange, la "Brûlure siamoise", qui élimine une à une ces personnalités envahissantes. Mais une question de taille reste posée : laquelle de ses personnalités restera à la fin du traîtement...?
Adaptation d'un comic-book anglais, avec plein de visages familiers : Katie Cassidy (alors encore épargnée par les régimes et/ou la chirurgie période Arrow) Garret Dillahunt, Michelle Trachtenberg (au look improbable), Gina Gershon, Sasha Grey, Kunal Nayyar, Billy Campbell, Eliza Dushku (...) pour un tout ultra-stylisé (avec un style paradoxalement très générique/années 90), mais bordélique, assez fauché, et pas vraiment crédible pour un sou.
D'autant que le tout fait fortement penser à The Ward de John Carpenter, ou à Identity de James Mangold, mais sous une couche de peinture et de design fanservice très Sucker Punch.
M'enfin c'est plutôt bien joué par tout le monde (notamment Cassidy), et ça se regarde tranquillement, même si au final, c'est trop éparpillé pour vraiment convaincre.
Bousman tente de faire son Shining dans les bois, mais comme c'est Bousman, et qu'il ne peut pas s'en empêcher, il nous colle un twist final foireux au possible au terme de 80 minutes de Stephen Moyer (à l'accent aléatoire) qui sombre dans la folie.
Franchement sans grand intérêt, donc, puisque sur ces 80 minutes, on a le schéma balade dans la forêt/découverte d'un cadavre/balade dans la forêt/Moyer hallucine répété pendant plus d'une heure et quart.
Et donc après avoir vaguement utilisé la légende (en carton-pâte) du Jersey Devil pendant ces 75 minutes interminables (il nous refait même le coup du cougar de 24h chrono pour meubler), arrive la toute fin, kitsch, ratée, visuellement pas du tout crédible...
1/6
Case 39 :
Un The Omen-like avec une gamine nommée Lilith (Jodelle Ferland, qui assure comme toujours) dont les parents cachent un secret, et sur laquelle enquête une assistante sociale (Renée Zellweger, qui fait du Zellweger...).
Absolument rien d'original, de particulièrement prenant, ou même d'intéressant dans ce métrage banal qui n'apporte rien au genre. Si on rajoute à ça un montage gentiment défaillant, et de l'action outrancière dans sa mise en images, ça n'est pas vraiment convaincant.
Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...
Lords of Salem :
À Salem, une DJ radio reçoit une boîte mystérieuse contenant un disque vinyle évoquant les heures les plus sombres de la sorcellerie...
Un film de clippeur : ça ne raconte pas grand chose, c'est particulièrement axé sur le visuel et l'atmosphère, et ça tombe dans le kitchouille risible quand Rob Zombie balance des hallus théâtrales et visuelles dignes d'un mauvais clip de son groupe (le Passe-Partout tentaculaire démoniaque, aouch).
1.5/6
The Conjuring :
Au début des années 70, le couple Warren enquête sur un cas de hantise qui frappe une famille...
J'avais déjà trouvé Insidious formellement intéressant, mais fortement inégal, et donc sans surprise, j'ai trouvé que The Conjuring était dans la même veine, et finalement assez calibré. Rien de vraiment neuf sous le soleil, pour un film bien casté et réalisé, mais qui m'a laissé plutôt de marbre, à un moment ou deux près.