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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""the good place""

Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x07-09 (2023)

Publié le 12 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds, Lower Decks

Après un premier trio d'épisodes inégaux, et trois autres qui redonnaient un peu de poil de la bête au programme - sans être forcément exceptionnels ou parfaits - , la saison 2 de SNW continue son petit bonhomme de chemin, avec trois nouveaux épisodes, dont deux... assez spéciaux.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x07 - Those Old Scientists : Alors que Mariner, Boimler et leurs collègues du Cerritos étudient un portail temporel, ce dernier se retrouve propulsé un siècle plus tôt, à bord de l'Enterprise de Pike, qui est confronté à des Orions belliqueux...

Un bon vieil épisode crossover à base de voyage temporel, dans la droite lignée de Trials and Tribble-ations de DS9, mais qui mêle ici la série animée Lower Decks, avec ses personnages frénétiques, parfois criards, et dont le fanservice et les références méta sont comme une seconde nature, et SNW, avec son style rétro et décontracté... et ça marche, je dois dire.

Passée une intro animée à l'écriture un peu faible (on sent que les scénaristes ne voulaient pas assommer les spectateurs de SNW, pas forcément spectateurs de LD, avec le style particulier et frontal de la série animée), je dois dire que le tout fonctionne plutôt bien, avec un Jack Quaid qui reprend son rôle de Boimler et parvient, malgré un physique moins chétif et maladif, à donner corps au personnage IRL.

Ses interactions avec les membres d'équipage de SNW sont amusantes (certaines sont même intrigantes, comme le dialogue avec Pelia), les références et sous-entendus canoniques ne sont pas trop appuyés, et même quand Tawny Newsome/Mariner le rejoint, forcément plus rentre-dedans et polarisante, l'épisode parvient tout de même à conserver un équilibre entre les deux styles d'humour et de programme.

Dans l'ensemble, c'était donc très agréable à suivre, avec un propos sur "rencontrer ses héros... bonne chose ou mauvaise chose ?", un scénario qui sait laisser de la place à tous les personnages, et un ton décontracté qui fait du bien.

- 2x08 - Under the Cloak of War : Lorsqu'un VIP monte à bord, la situation se tend pour M'Benga, Chapel et Ortegas. En effet, le passager est un ancien criminel de guerre klingon repenti, désormais ambassadeur de la Fédération, et que les vétérans connaissent de réputation... mais aussi pour l'avoir rencontré.

Un épisode bien plus sérieux et dramatique que le précédent, avec une méditation sur la guerre, le pardon, le mensonge, le sacrifice, le traumatisme des vétérans, etc, qui n'est pas sans rappeler des récits similaires à l'époque de Deep Space Nine.

Et ça fonctionne assez bien, même si l'on ne rigole pas du tout : Babs Olusanmokun est excellent dans son rôle d'ancien commando reconverti dans la médecine, et il porte cet épisode sur ses épaules sans jamais trop en faire.

On pourra cependant regretter que la toute fin de l'épisode soit un peu précipitée, ce qui affaiblit d'autant l'ambiguïté du geste de M'Benga et de l'arc de son personnage... peut-être si le scénario avait été monté "à rebours", avec cette scène finale en ouverture, et le reste du récit en flashback d'un M'benga racontant tout à Pike... en l'état, la fin n'est que peu satisfaisante, voire même est frustrante.

- 2x09 - Subspace Rhapsody :

Lorsqu'une expérience d'Uhura et de Spock sur un repli subspatial inhabituel échoue, tout l'équipage de l'Enterprise découvre qu'il a tendance à exprimer ses émotions les plus fortes en chansons... ce qui pose bien des problèmes, surtout quand la situation se propage au reste de la flotte, et aux Klingons tout proches.

Avant-dernier épisode de la saison, et voilà le fameux épisode musical, dans la droite lignée de Xena, Buffy et compagnie : un prétexte scénaristique assez léger au programme, pour une suite de chansons forcément inégales, mais globalement satisfaisantes, notamment parce qu'elles n'oublient pas de développer les personnages et leurs relations.

Après, si ce Subspace Rhapsody est très sympathique, voire même plutôt ludique (quelques clins d'œil ici ou là à d'autres "épisodes musicaux", le grand numéro final, le passage des Klingons), ce n'est pas parfait : on pourra regretter que la production ait eu la main lourde sur l'auto-tuning, perceptible dès le premier numéro musical, que les chansons plus sérieuses soient probablement un peu trop longues pour leur propre bien, et que le numéro klingon, bien qu'hilarant, bascule un peu trop dans la parodie pour être vraiment à sa place.

Une question de dosage, en somme, mais dans le grand classement des épisodes musicaux, finalement, ce Star Trek s'en sort bien, et l'on passe un assez bon moment.

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Les bilans de Lurdo : Perdus dans l'espace, saison 3 - première partie (2021)

Publié le 17 Juin 2023 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Télévision, Review, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Science Fiction, Science-Fiction, Jeunesse, USA, Lost in Space

À ma grande surprise, la saison 2 de Perdus dans l'espace (diffusée en 2019 et chroniquée ici et ici) avait su "remonter la pente" et se dégager de l'écriture maladroite et faiblarde de ses showrunners (par ailleurs responsables de chefs d'œuvre cinématographiques comme Morbius, Power Rangers, Dracula Untold, Le Dernier chasseur de sorcières ou encore Gods of Egypt) pour proposer quelque chose de sympatoche, principalement grâce à sa distribution et ses effets spéciaux, et ce en dépit de ses faiblesses d'écriture évidentes.

En 2021, après deux ans d'absence, la série est revenue sur Netflix pour une ultime saison raccourcie de 8 épisodes d'une heure à peine, pour apporter une conclusion aux aventures de la famille Robinson...

Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - première partie :

- 3x01 - Three Little Birds : installés depuis un an sur la planète en orbite de laquelle se trouve le Fortune, les jeunes Robinson et tous les autres enfants du Jupiter tentent de trouver suffisamment de titane pour réparer leur vaisseau et repartir, malgré la menace constante d'astéroïdes tueurs. À l'autre bout de la galaxie, l'équipage du Resolute tente de réparer ses vaisseaux tout en évitant les robots meurtriers...

Et comme l'exige la tradition, voici le premier épisode de la saison, avec les showrunners à l'écriture... et c'est vraiment peu engageant : le générique est absent, l'exposition est ultra-balourde et laborieuse (cela fait un an que les adultes survivent et échappent aux robots, mais John leur réexplique tout comme si c'était la première fois... et les colons parviennent encore à se faire tuer bêtement), il y a plein de raccourcis abusifs (le retour de Smith est catapulté, le robot qui trouve la ville de ses créateurs à quelques centaines de mètres à peine de la colonie des ados - qui n'ont apparemment jamais pris la peine d'explorer leur planète en une année), plein de problèmes de logique (les astéroïdes qui "se désintègrent très haut dans l'atmosphère"... alors qu'on nous explique à un autre moment qu'il n'y a plus d'atmosphère à cette altitude), et surtout une séparation adultes/adolescents qui transforme la moitié du show en un teen drama CW (avec disputes, triangle amoureux, et une Penny à baffer) et l'autre en quelque chose de déprimant et de mollasson.

Pour l'instant, ça commence assez mal. Mais visuellement, c'est toujours joli.

- 3x02 - Contact : guidés par le Robot, Will, Penny et Smith découvrent les ruines de la race qui a créé ses semblables mécaniques ; ailleurs, John, Maureen et Don tentent de retrouver les restes de SAR, mais découvrent à sa place un Scarecrow intact, qui leur permet de communiquer avec leurs enfants. Judy, elle, parvient à retrouver son père biologique... 

Un peu meilleur, sans être exceptionnel. La manière dont Smith est gérée par les scénaristes est discutable, Penny et son mec, c'est imbuvable, et honnêtement, Judy qui trouve son père cryogénisé, et qui manque de le tuer en s'empressant de le décryogéniser à l'arrache, sans hésiter un seul instant, mouais... Mais le reste avance plutôt bien, et surtout, les effets spéciaux sont, une fois de plus, excellents, comme lors du passage de Judy et son père en buggy à la surface de la planète, avec les astéroïdes qui les poursuivent, etc.

Ça fait donc illusion, les retrouvailles virtuelles entre les Robinson fonctionnent assez bien, et le personnage de Grant Kelly, le père de Judy, pourrait apporter des éléments intéressants, s'il est bien traité.

- 3x03 - The New Guy : tandis que Grant découvre la colonie des enfants, il doit prendre les commandes du Jupiter pour traverser en urgence le champ d'astéroïdes ; Will explore la ville souterraine des créateurs des robots ; de leur côté, les parents tentent de dérober le moteur du vaisseau des robots, avec l'aide de Scarecrow...

Un épisode assez long, pas désagréable, même si pas aidé par une écriture inégale : Judy et son père qui ouvrent l'épisode en mode "ah, c'était spectaculaire, cette chute libre que nous venons de faire hors-champ, entre les deux épisodes", ça fait un peu "la scène a été coupée au dernier moment, on n'a plus de budget, tentons de sauver les meubles" ; Will Robinson qui explore la ville, et touche à tout sans précautions, menaçant de faire effondrer la grotte, c'est agaçant ; et la remise en place de Grant, remplacé par l'auto-pilotage par une Judy inflexible, mouais.

Ce qui n'aide pas, c'est que l'actrice interprétant Judy a tendance à être un peu trop stoïque et raide dans son interprétation, pour ne pas dire impassible, au point de sous-jouer. Mais bon, dans l'ensemble, ça se regarde tout de même, et on ne pourra pas reprocher au programme de faire du surplace.

- 304 - Nothing Left Behind : parce que les robots ont localisé le groupe des adultes en torturant Scarecrow, ces derniers doivent détruire toute trace d'Alpha Centauri, et se résigner à leur sort funeste ; mais le Jupiter des enfants Robinson arrive in extremis pour les sauver...

Un épisode de 35 minutes à peine, mais qui trouve le temps de rallonger la sauce en plaçant le générique dans son intégralité (alors que l'épisode précédent n'avait qu'un carton-titre), et qui enchaîne les rebondissements catapultés, suffisamment nerveux pour que le spectateur n'ait pas trop le temps d'y réfléchir.

On peut notamment trouver assez faiblard le plan global des adultes (se résigner et mourir, en gros) ; l'absence totale de tension ou de suspense alors que les robots sont sur le point de passer à l'abordage, et que les adultes et les enfants passent cinq bonnes minutes à fêter leurs retrouvailles, à se parler, etc ; ou encore la résolution qui arrive comme un cheveu sur la soupe, lorsque Will, par la plus grande des coïncidences, parvient à déconnecter à distance les robots qui les attaquent en diffusant au hasard, depuis son vaisseau, l'un des sons enregistrés dans la ville souterraine (comment tout cela peut fonctionner d'un point de vue physique ? Pas le temps de réfléchir, on passe à autre chose !).

Et le tout de se terminer par encore un nouveau crash du Jupiter, qui décidément, aura passé son temps à se planter en beauté.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo : Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024)

Publié le 6 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Télévision, USA, Netflix

La première saison du reboot Netflix de Masters of the Universe, intitulée Revelation, avait été diffusée en deux fournées de cinq épisodes, en 2021, avec un résultat assez mitigé : sous la direction de Kevin Smith, la série était tiraillée entre le cahier des charges Netflix, un fanservice envahissant, l'esprit sale gosse impertinent de Smith et un peu de "mensonge sur la marchandise", puisque le tout, qui avait été vendu comme un reboot/revival des Maîtres de l'Univers, ressemblait globalement plus à une série centrée sur Teela, Evil-Lyn et leur rapport au Pouvoir, Musclor et Skeletor restant en marge d'une série qui optait pour une mutualisation de la force toute-puissante, et une déconstruction des piliers de l'univers original.

Place donc à la saison 2, rebaptisée Révolution, d'une durée de cinq épisodes seulement, et qui introduit le personnage de Hordak, accompagné de ses sbires...

Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024) :

Alors que Teela (Melissa Benoist), avec l'aide d'Evil-Lyn (Lena Headey), tente de devenir la maîtresse des trois formes de magie d'Eternia afin de recréer l'au-delà préternien, Skeletor (Mark Hamill) repasse à l'attaque, avec pour appui les hordes biomécaniques de Hordak (Keith David). Musclor (Chris Wood) ne peut compter que sur son pouvoir et sur l'aide inattendue de Keldor (William Shatner), son oncle qui cache un lourd secret...

Une deuxième saison nettement plus courte, et axée sur l'opposition magie vs technologie, qui sous-tend l'intégralité de ces cinq épisodes et tous les conflits de son intrigue.

À commencer par Hordak, son bras droit Motherboard (Meg Foster), Skeletor et tous ses sbires, tous passés au filtre technologique - qui renvoie directement à certaines des modifications des jouets, mais rappelle aussi fortement l'assimilation des Borgs, dans Star Trek.

Parce qu'après tout, pourquoi changer une formule qui marche ? Comme en saison 1, Kevin Smith repioche donc des éléments à droite et à gauche, comme d'habitude, ici les Borgs, ailleurs le Hulkbuster, pour les arranger à sa sauce et les mélanger aux jouets et designs préexistants de la franchise.

Et ça fonctionne plutôt pas mal, à vrai dire : on sent que la production a bien fait son travail, allant piocher dans des zones très obscures de la franchise pour les réinventer et les intégrer à cette nouvelle version de Musclor et ses amis, justifiant l'évolution du héros et de ses armes, etc. On retrouve les hommes-rochers, Gwildor, Granamyr le dragon, Teela en mode déesse à peau verte, Scare Glow, Zodak, Keldor, et plein d'autres éléments. Ça reste vraiment du fanservice, mais c'est assez bien fait, et souvent pertinent.

Cela dit... ça reste une série qui met un peu en retrait son personnage principal, encore une fois, ici en le privant de ses pouvoirs, là en en faisant un bourrin aux one-liners un peu nazes. Encore une fois, pendant une grosse partie de ces cinq épisodes, les scénaristes semblent plus intéressés par Teela et sa quête de magie, Evil-Lyn et son face turn, et Skeletor et son passé mystérieux, que par un quelconque développement d'Adam/He-Man (à la limite, on peut dire qu'Adam est confronté au deuil et à la mort de son père, mais c'est tellement survolé et désamorcé par "ils se retrouvent tous au paradis local" que ça n'a que peu d'impact).

Sur un plan technique, la série reste égale à elle-même : bien doublée (Melissa Benoist remplace Sarah Michelle Gellar - et on y gagne au change, Keith David fait un excellent Hordak, William Shatner s'amuse beaucoup en Keldor), assez spectaculaire, mais toujours avec des moments d'animation inégale et des proportions à géométrie variable.

Après, l'écriture reste elle aussi inégale, avec des one-liners pas terribles (je soupçonne Kevin Smith d'avoir délibérément écrit ces répliques nazes, pour renvoyer directement au kitsch de la série originale), une romance qui ne fonctionne pas vraiment, ou encore cette fin très... américaine, durant laquelle Adam dissout la monarchie éternienne pour mettre en place une démocratie ("célébrez votre jour de l'indépendance !") dont, forcément, ce sera le personnage d'Andra, inventé pour remplir les quotas de la série, qui prendra la tête. 

Mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas. Révolution, en tout cas, est plus intéressant et dynamique que ne l'était Révélation, et aussi bien moins frustrant. Reste à voir s'il y aura un jour une suite, ou si c'en est terminé de cette incarnation des Maîtres de l'Univers (la fin tease une suite, mais ça ne veut pas dire grand chose pour Netflix...)

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Les bilans de Lurdo : Code Quantum, saison 1 - suite et fin (2023)

Publié le 18 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, NBC, Histoire, Fantastique, Romance, Quantum

Avec ses huit premiers épisodes diffusés en 2022, cette réquelle de la série Code Quantum, confiée à Martin Gero, ne parvenait pas totalement à convaincre, apparaissant souvent comme une version light de la série originale, sans le charme, l'énergie ou l'identité propres au programme de Bellisario.

Néanmoins, le programme était tout à fait honorable, en soi, et laissait augurer d'un développement intéressant de l'univers sur la durée. Reste à voir si ce développement a eu lieu, avec les dix derniers épisodes de la première saison, diffusés à partir du mois de janvier...

Code Quantum, saison 1 - suite et fin (1x09-18 - 2023) :

L'équipe du projet Quantum Leap continue de tenter de ramener Ben à son époque, tout en contrant les efforts du mystérieux Leaper X...

Et je vais tout de suite apporter une réponse à cette interrogation : non, je n'ai pas été particulièrement convaincu par l'évolution du programme dans cette seconde moitié de saison.

Non seulement car les points faibles de la première partie sont toujours présents (j'ai toujours du mal avec le focus appouyé sur ce couple qui ne me convainc toujours que partiellement), mais aussi parce qu'à plusieurs reprises, la série semble ravie de faire du surplace, avec des épisodes filler pas franchement indispensable ou marquants.

Certes, le remplissage est un peu le lot de toute série de network dont les saisons doivent durer plus de 13 épisodes, mais tout de même. Entre l'épisode 10, "Paging Dr. Song" qui voit Ben jongler entre plusieurs patients dans un hôpital (ça aurait pu être un épisode de Grey's Anatomy ou d'Urgences, honnêtement), le 12, "Let Them Play" qui met les pieds dans le plat et devient un plaidoyer pour la cause des adolescent(e)s transgenres dans le sport (un épisode ultra-engagé, dont les intentions sont louables, mais dont l'exécution est balourde, didactique et donneuse de leçons au possible), le 13, "Family Style" où Ben doit aider une famille indienne à sauver son restaurant (à part pour remplir un peu le quota diversité ethnique, pas grand intérêt) ou encore le 15, "Ben Song for the Defense", un legal drama basique au possible qui place Ben dans la peau d'une avocate lesbienne et dénonce (un peu) les injustices et la corruption du système judiciaire américain vis-à-vis des latinos, ça ne vole pas très haut, ça ressemble souvent à du meublage, et ça se regarde passivement, sans parvenir à susciter la curiosité.

Encore une fois, pas surprenant, et même dans la série originale, il y avait de ces épisodes insipides, uniquement là pour faire du chiffre. Mais le charme et l'excentricité de la série de Bellisario faisait que l'on restait intéressé, même lors des moments les plus quelconques.

Et ce n'est pas comme si CQ 2022 ne pouvait pas jouer avec les codes et produire des épisodes intéressants : l'épisode de reprise, "Fellow Travelers" est une enquête policière dans laquelle Ben est le garde du corps d'une chanteuse interprétée par Deborah Ann Woll ; l'épisode 11, "Leap. Die. Repeat." est un mélange assumé de Roshomon, de Edge of Tomorrow et d'Un Jour sans fin, dans lequel l'explosion d'un réacteur nucléaire amène Ben à sauter successivement dans le corps de toutes les personnes présentes, jusqu'à trouver le saboteur ; l'épisode 14, "S.O.S." place Ben dans la peau d'un officier de la navy devant composer avec un sous-marin en perdition, un capitaine bipolaire, et un premier officier (Brandon Routh) qui s'avère être le père d'Addison ; et la dernière ligne droite de la saison, à partir de l'épisode 16, "Ben, Interrupted" (dans un hôpital psychiatrique des années 50), confronte Ben à Martinez, le leaper maléfique qui lui fait concurrence, à travers les sauts et les époques.

D'ailleurs, parlons-en (attention SPOILERS), de cette intrigue de fond, une intrigue un peu brouillonne et clairement pensée pour être bouclée à la fin de la saison, au cas où la série ne serait pas renouvelée (d'où le cliffhanger de fin du series finale, pouvant être bricolé à volonté à postérior) : très inspirés par Terminator (au point de citer le film et d'intituler le finale "Judgment Day"), ils postulent que dans un futur apocalyptique, le gouvernment blâme le projet Quantum Leap pour tous les problèmes de la Terre, et décide d'envoyer Martinez dans le passé pour éradiquer le projet en tuant non pas Ben, mais Addison, sensée être la leapeuse originale. On se retrouve donc avec un schéma familier de Ben qui vient du futur pour empêcher une femme d'être tuée par un assassin venu du passé, blablabla, coucou James Cameron.

Sauf qu'en réalité, en compliquant inutilement le fond du projet Quantum, en le rationalisant (là où la version Bellisario était plus religieuse dans son approche, assimilant, sans le confirmer, Sam à un ange gardien luttant contre le mal)... et bien ça devient moins intéressant, et plus classique.

Une histoire de voyage temporel lambda, avec lignes temporelles divergentes, qui souffre de son écriture globale parfois trop mélodramatique et clichée (et puis je ne peux m'empêcher de trouver leur Ziggy un peu trop omniscient), et en tout cas jamais suffisamment maîtrisée ou compétente pour vraiment transcender ce postulat de base et cette mythologie moins intrigante.

Après... ça reste une série formatée qui fait illusion le temps de 42 minutes d'épisode grâce à son respect pour le matériau original. Du moins, pour l'instant. Seulement voilà, la saison 2 devra produire 22 épisodes, et faire sans le mystère du Leaper X maléfique. Ce qui devrait compliquer nettement les choses, d'autant que Scott Bakula a fait savoir qu'il n'était pas non plus très chaud pour faire un caméo dans le reboot de la série.

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who, saison 12 - première partie (2020)

Publié le 1 Mars 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Histoire, Review, Science-Fiction, Télévision, UK, Who

Compagnons inégalement développés, Docteur sans réelle personnalité, épisodes génériques et moralisateurs, aucune véritable direction : la saison 11 de Doctor Who, première année de Chris Chibnall aux commandes, m'avait déplu à un point tel que j'avais fini par jeter l'éponge et par délaisser l'épisode spécial du Nouvel An 2019, ne finissant par le regarder que six mois plus tard, sans grande motivation.

Mais je ne suis pas du genre à désespérer, et j'ai donc attaqué cette saison 12 avec des espérances minimes, peu motivé par cette affiche arc-en-ciel aux intentions clairement inclusives et woke, comme si c'était là le problème de la série dans cette incarnation (ou dans ses incarnations préalables, d'ailleurs)...

Doctor Who, saison 12 - première partie (2020) :

- 12x01-02 - Spyfall : Le Docteur (Jodie Whittaker) et ses compagnons Graham O'Brien (Bradley Walsh), Ryan Sinclair (Tosin Cole) et Yasmin Khan (Mandip Gill), sont recrutés par le MI6 pour enquêter sur une série de meurtres étranges liés à Daniel Barton (Lenny Henry), patron d'un grand moteur de recherche. Afin de les assister, ils recrutent les services de O (Sacha Dhawan), un agent spécialisé dans la surveillance des formes de vie extraterrestres...

Ça commence mal, tout ça. Un double épisode signé Chris Chibnall qui fait illusion durant sa première moitié de mise en place, mais qui s'écroule dès le second épisode : aussitôt, le script semble décousu, sous-développé et brouillon à de nombreux niveaux, on a l'impression d'avoir sous les yeux des embryons d'idées de trois ou quatre épisodes différents, combinés en un seul récit ; les personnages historiques sont sous-exploités, et surtout, plus gênant, il y a Sacha Dhawan.

Un Sacha Dhawan qui m'avait déjà moyennement convaincu dans Iron Fist, et qui là, cabotine encore plus que John Simm à l'époque Tennant, sans en avoir nécessairement le charisme ou la maîtrise.

Une reprise assez bof, donc, pour le moment, même si ça a le mérite de lancer une piste pour la saison.

- 12x03 - Orphan 55 : L'équipe du Docteur se rend dans un spa extraterrestre isolé du reste de la planète Orphan 55, et des créatures sanguinaires qui la peuplent... jusqu'au moment où ces créatures prennent d'assaut le spa et ses clients.

Là, je vais être encore plus clair : ce n'était pas bon. On retombe dans les problèmes récurrents de l'ère Chibnall, à savoir des personnages secondaires beaucoup trop nombreux, transparents, inutiles et souvent agaçants ; un script à la fois prévisible au possible et pas très rigoureux ; une Yaz inutile ; et une leçon de morale finale qui a la finesse d'un tractopelle sans conducteur.

Bref, cette douzième saison ne s'annonce pas sous de très bons augures.

- 12x04 - Nikola Tesla's Night of Terror : En 1903, Nikola Tesla (Goran Višnjić) se trouve embarqué dans une aventure improbable lorsqu'il devient la cible de la Reine des Skithras, dont le vaisseau endommagé survole, invisible, le laboratoire du savant...

Arf. Tesla. J'avoue que j'en ai un peu ras-le-bol de l'exploitation et de la récupération du personnage par certains scénaristes sans inspiration, et pa des franges pseudoscientifiques et conspirationnistes, qui le déifient à grand renforts de fake news à gogo, donc ça ne me donnait pas envie de regarder ce quatrième épisode...

Un épisode à nouveau gentiment brouillon et décousu... et surtout très peu passionnant. Du Docteur Who pseudo-historique sans le fun ni la rigueur de l'écriture, et avec de méchants aliens en carton, filmés avec les pieds pour cacher l'absence de budget (franchement, la Reine scorpion, c'était du niveau de Rita Repulsa).

(quant à la musique, disons qu'elle était particulièrement médiocre)

- 12x05 - Fugitive of the Judoon : Les Judoons débarquent sur Terre, à Gloucester, à la recherche d'une fugitive, Ruth (Jo Martin), pourtant d'apparence totalement humaine. Pendant ce temps, les compagnons du Docteur sont téléportés à bord du vaisseau du Capitaine Jack (John Barrowman), qui les avertit d'un danger imminent...

Han, un épisode réussi de l'ère Chibnall, je n'y croyais plus.

En même temps, quand on sait garder le secret sur certains rebondissements des plus étonnants - le retour du Capitaine Jack ! - ou que l'on décide de partir dans une direction inédite (un autre Docteur féminin !), ça donne tout de suite envie de voir la suite.

Bon, il y a toujours un petit ventre mou aux alentours de la visite du phare, et on sent bien grincer les rouages de la mise en place de l'arc global, mais c'était assez sympathique à suivre, je dois dire.

La seule véritable question, c'est : est-ce que Chibnall, qui a co-écrit cet épisode, sait où il va, et a préparé en amont des réponses à toutes les questions qu'il pose ici ? Difficile à dire.

Va-t-il nous faire une histoire d'univers parallèle, façon Crisis on Infinite Earths, pour expliquer tout ça, ou va-t-il opter pour une réécriture féministe complète de l'histoire du Docteur, comme on le murmure dans les milieux autorisés ?

Wait and see... en tout cas, l'intérêt de cette demi-saison remonte bien avec cet épisode, et c'est tant mieux.

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Les bilans de Lurdo - Les Chroniques de Spiderwick, saison 1 (2024)

Publié le 7 Juillet 2024 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Jeunesse, Télévision, Review, Les bilans de Lurdo, USA, Fantastique, Comédie, Drame

Après le film de 2008, limité dans son ampleur et sa durée, mais relativement fidèle aux livres de Black/DiTerlizzi, place à une série en 8 épisodes de 35-45 minutes, co-production Paramount et Disney pour Disney+ adaptant en théorie ces mêmes ouvrages. Mais, nous allons le voir très vite, quand une série produite par Paramount ne trouve pas sa place sur Paramount+, est refusée par Disney+, et échoue sur Roku Channel, c'est en soi un assez mauvais signe...

Les Chroniques de Spiderwick, saison 1 (2024) :

L'affrontement de la famille Grace (Joy Bryant, Noah Cottrell, Lyon Daniels, Mychala Lee), fraîchement installée dans le manoir Spiderwick, contre Mulgarath (Christian Slater), un ogre métamorphe qui veut s'emparer du grimoire ancestral de la famille Spiderwick...

On va faire simple et direct : il n'y a que huit épisodes dans ce programme... et il m'aura fallu plus d'un mois pour en venir à bout. Un calvaire.

Et de suite, évacuons le sujet qui en fâche certains : oui, cette version de Spiderwick est dans la droite lignée des tendances actuelles du streaming en matière de diversité et de représentativité, avec une distribution principale afroaméricaine, des personnages secondaires plus divers, quelques mentions du racisme de la société américaine (certaines très maladroites) et une brève intégration de la tradition native-américaine dans l'univers féérique (Mulgarath mentionne qu'on l'a aussi appelé wendigo, et qu'une tribu locale a aidé à le combattre... il y a 150 ans).

Mais c'est tellement peu important dans l'ensemble que cette mise au goût du jour n'est à aucun moment un réel facteur dans la qualité du programme. Le problème de celui-ci, en réalité, c'est que cette adaptation, chapeautée par Aron Eli Coleite (Heroes, The River, Daybreak, Star Trek Discovery et... Locke & Key), n'a globalement plus rien à voir avec les livres d'origine, une fois sorti du postulat de base.

Je ne saurais même pas par où commencer, en fait : la maison (à l'architecture bien trop excentrique pour être crédible) n'est plus protégée par une barrière magique ; tous les enfants ont été vieillis pour devenir des ados lycéens, avec ce que ça implique de relations, de groupes d'amis, de fêtes, etc ; Jared devient un petit délinquant rebelle souffrant de troubles du comportement ; Mulgarath se fait passer pour le psy de Jared (!), séduit la mère de ce dernier (!), a des problèmes de voisinage (!), et tente de justifier ses actions en se présentant comme un écoterroriste défendant la Terre contre les méchants humains (!) ; Simon tombe amoureux de la "fille" de Mulgarath (!), un être féérique annonciateur de mort imminente qui a pris l'apparence d'une adolescente ; Mallory est en compétition avec une escrimeuse jalouse pour les attentions d'une prof d'escrime aveugle en combinaison BDSM (qui est une demi-naïade) ; Jared se constitue un groupe d'amis neurodivergents patients de l'hôpital psychiatrique local ; la tante Grace, internée, s'échappe et devient vite une vision florale récurrente qui guide les héros ; Thimbletack est un lutin hostile, manipulateur et antipathique : Mulgarath est responsable d'une épidémie de sommeil comateux parmi des dizaines d'habitants de la ville... mais ça ne semble pas affoler grand monde.

Ah, et puis la série devient rapidement une sorte de quête pour les adolescents, qui doivent retrouver (un peu à la manière des clés dans Locke & Key, qui a largement inspiré cette version de Spiderwick, en particulier dans tous ses défauts, son manque cruel de tension, la bêtise profonde des personnages) les dizaines de pages magiques du grimoire, éparpillées et cachées en ville et dans les environs.  

Seulement voilà... même cette quête, pourtant d'apparence simple et directe (il serait facile d'articuler un épisode = une page, par exemple), finit par être un gros bordel à peine cohérent. Toute la série est en effet centrée sur Mulgarath/Christian Slater, qui fait de son mieux pour créer un méchant mémorable, mais autour de lui, tout le dessert.

Les sous-intrigues sont catapultées, les rebondissements expédiés (les ados découvrent la véritable nature du psy avant même la mi-saison), la caractérisation débile (Simon devient l'allié de Mulgarath parce qu'il est amoureux, Jared est un petit con paranoïaque au constant sourire en coin, personne ne réagit jamais de manière logique), l'interprétation est très inégale, bref, la série cahote de l'avant, et plus le temps passe, moins l'écriture parait cohérente et maîtrisée.

Alors quand une série fantastique tient à ce point le fantastique à bout de bras (on en parle beaucoup, mais on le voit peu, et il n'y a aucun sens de l'émerveillement - tous les personnages acceptent le monde féérique sans broncher, en mode "okay, cool, et alors ?"), brise aussi souvent ses propres règles et semble persuadée que le véritable sujet du programme, c'est "l'acceptation d'autrui et des problèmes psychologiques de chacun au sein d'une unité familiale, qu'elle soit biologique ou recomposée", forcément, ça coince. Surtout quand les errances du scénario rendent tous les personnages plus bêtes que leurs pieds, et que l'interprétation très inégale n'aide pas du tout.

La série se termine en cliffhanger, comme si une suite était prévue... mais pour être très franc, il vaudrait mieux plutôt oublier très vite cette adaptation ratée, in name only, et rester sur le souvenir de l'adaptation cinématographique.  

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Monarch - Legacy of Monsters, saison 1 (2023)

Publié le 22 Mars 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Monsterverse, Review, USA, Apple, Télévision, Romance

Série prenant place dans la continuité de Godzilla (2014) et liée au reste des films du Monsterverse (Kong : Skull Island, King of the Monsters, Godzilla vs Kong ainsi que la série animée Skull Island), Monarch est un programme Apple TV + en 10 épisodes d'une heure, confiée à Chris Black (un scénariste vétéran du petit écran, depuis Poltergeist jusqu'à Severance en passant par du Star Trek, Xena, Reaper ou encore Desperate Housewives) et Matt Fraction (scénariste de comics dont le travail a notamment été adapté par Disney pour la série Hawkeye).

Au programme, les origines du groupe Monarch, un peu de monstres, et beaucoup de drama familial pas forcément toujours très captivant...

Monarch - Legacy of Monsters, saison 1 (2023) :

Dans les années 1950, Bill Randa (Anders Holm), cryptozoologue, et Keiko Miura (Mari Yamamoto), une scientifique, allient leurs forces avec Lee Shaw (Wyatt Russell), un militaire, pour créer Monarch, et traquer le phénomène kaiju partout dans le monde. En 2015, un an après le retour de Godzilla, Cate Randa (Anna Sawai), institutrice de San Francisco traumatisé par cette catastrophe, part à la recherche de son père, Hiroshi (Takehiro Hira), employé de Monarch qui menait une double vie, et, traquée par Monarch, elle se découvre un demi-frère, Kentaro (Ren Watabe), ainsi qu'une nouvelle amie, May (Kiersey Clemons)...

Ce qu'on peut dire de la série, déjà, c'est que a) le budget est présent, merci Apple, et b), le titre ne ment pas sur la marchandise : "L'héritage des monstres" parle bien des conséquences psychologiques et humaines de la présence des kaijus, de la genèse de Monarch, et des traumatismes générationnels provoqués par tout ça (si l'on voulait être charitable, l'on pourrait même pousser la métaphore plus loin en parlant de métaphore "monstre"/"père indigne", et des conséquences sur les héritiers de ce dernier, mais bon...), etc.

Le problème, en fait, c'est que tout cela divise la série en deux chronologies distinctes : les années 50, centrées sur un trio plutôt sympathique de personnages adultes et professionnels, et qui relate les origines de Monarch... et l'année 2015, centrée sur un trio de jeunes assez agaçants, en colère, raides, et gentiment clichés (la caractérisation est assez médiocre, et ces acteurs trentenaires qui agissent tous comme des post-ados rebelles et immatures ont tendance à énerver). 

Deux époques qui sont liées par les monstres et par le personnage de Shaw (Wyatt Russell/Kurt Russell), qui est heureusement là pour donner un peu de charisme et de gravitas à tout ça, malgré les errances du scénario.

Des errances qui, de manière assez amusantes, touchent quasi-exclusivement le présent : l'écriture nous y présente constamment Monarch comme une organisation incompétente, amateure, et antipathique ; échoue à rendre sympathique ou attachante la jeune génération (je ne sais pas qui a eu l'idée de mettre en place un pseudo-triangle amoureux entre Kentaro, May et Cate, mais il y a là de quoi sérieusement se facepalmer) ; tente de faire passer Kurt Russell pour un semi-méchant le temps d'un épisode ou deux ;  télégraphie un peu trop tous les rebondissements de sa fin de saison ; rend les choses "trop faciles" à ses protagonistes (surtout vers la fin, comme si les scénaristes se sentaient obligés d'accélérer et de survoler les péripéties pour tout boucler à temps) ; et à chaque fois qu'elle commence enfin à créer une dynamique, un élan narratif, décide systématiquement de freiner des quatre fers pour du mélodrame familial, ou pour un épisode presque tout entier consacré à May (aïe).

Heureusement que Kurt Russell est là pour ancrer le tout dans quelque chose de plus intéressant, et aussi de plus émouvant, comme lorsqu'il retrouve Keiko (excellente Mari Yamamoto) en fin de saison.

Mais trop souvent, Monarch est malheureusement fidèle aux films de kaijus dont il est l'extension (en l'occurrence, le Monsterverse à l'américaine) : tant qu'il s'intéresse aux monstres et à l'univers qui les entoure, le programme est intéressant. Dès qu'il se concentre sur les humains, leurs relations, leurs traumatismes et leurs péripéties, il se prend les pieds dans le tapis et ennuie plus qu'il ne convainc.

Ce n'est pas inintéressant, notamment lorsque le tout creuse les origines de Monarch et ce qui y est lié, et le budget conséquent fait que le tout n'est pas désagréable à regarder, mais je dois bien avouer que, lassé par tous ces personnages immatures et imbuvables qui occupent une bonne moitié de la série, j'ai mis le visionnage en pause à la mi-saison, pour n'y revenir que bien plus tard. Ah, et pour ne rien arranger, je n'ai pas du tout accroché à l'illustration musicale du programme.

À regarder en connaissance de cause. 

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars IX : Troop & Stone

Publié le 16 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Science-Fiction, Action, Disney, Nickelodeon, Tween, Jeunesse

Episode IX : Action Men, the greatest heroes of them all !

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.

Corollaire (rappel) : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour, bien souvent, que l'on s’aperçoive qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


The Troop (2009 - ?)
 

The Middlemen (not) in Black, version s1 : charisme écrasant, et décors hors de prix...

Koicé ?
Le monde qui nous entoure est empli de monstres en tous genres, tous plus dangereux les uns que les autres… à Lakewood, une équipe de chasseurs de monstres protège la communauté en secret : The Troop, composée de trois adolescents, supervisés par le directeur-adjoint du lycée, par ailleurs ancien Trooper à la retraite…

Aveckicé ?
Nicholas Purcell, dans le rôle du comic-book geek maladroit qui rejoint l’équipe dans le pilote : pas particulièrement charismatique, mais il remplit son office de référent pour le jeune public ; David Del Rio en Felix Garcia, nerd latino (il porte des lunettes, c’est forcément un nerd !) gaffeur et inventeur de génie, qui est kelleyrisé au début de la s2. L’acteur se donne à fond dans son rôle, et reste le plus intéressant de la bande ; Gage Golightly est Hayley, la cheerleader surbookée, intelligente, talentueuse, parfaite, blablabla… une actrice solide aux faux airs occasionnels d’Ashley Judd, en plus joufflue, mais bon, ça ne va pas beaucoup plus loin ; John Marshall Jones (Mr. Stockley), en proviseur peureux/chef de la Troop, très fun et clairement l’acteur le plus sympa du lot ; Cadence Nash (la sympathique Malese Jow, de la série Unfabulous, sur laquelle je reviendrai plus tard), qui débarque en s2, dans le rôle d’une Faith-bis qui cache en fait des origines métissées monstre-humaine, et se transforme occasionnellement ; et enfin Matt Shively (de True Jackson VP), dans le rôle du remplaçant de Felix, un certain Kirby, clown maladroit et enthousiaste, issu d’une famille fortunée, et qui adore déguisements ridicules et looks improbables…

Koiçavo ?
Amusant de découvrir ce show après Supah Ninjas, tant le schéma global, et certains personnages sont globalement identiques. Mais là où Supah Ninjas s’inspire des classiques du comic-book pour les réinterpréter sans se prendre au sérieux, The Troop lorgne plutôt du côté de Men In Black et de The Middleman, saupoudré d’un peu des loners de Buffy saison 1, voire du Loup-Garou du Campus pour le ton général.

Avec le créateur de The Secret World of Alex Mack (un teen show fantastique des 90s) à la barre, Nickelodeon se tourne ainsi une nouvelle fois vers un format court, en caméra mobile, écrit avec un second degré certain : chaque épisode est une nouvelle chasse au monstre, des monstres en images de synthèse plus ou moins réussies (budget limité oblige), tandis que les trois protagonistes tentent de mener de front leur vie de monster hunters et leur quotidien scolaire.

Et force est de constater que ça se regarde plutôt bien, en théorie : c’est dynamique, les personnages secondaires ont une existence (même si on doit voir la petite soeur de Jake dans une demi douzaine d’épis maximum, en une saison et demi), c’est relativement bien joué, ça se permet régulièrement de l’absurde (les épisodes festifs, avec génériques modifiés ; le génie du mal/éponge spontex parlante, qui a un accent anglais, et met sur pieds un plan d’évasion digne de Minus et Cortex ; les vampsters, mi-vampires, mi-hamsters, au look Jersey Shore, etc), ça minimise au maximum le shipping en s1 (en s2, déjà nettement moins), et la prod semble éprouver un malin plaisir à recouvrir de slime ses acteurs à la moindre occasion…

De plus, le show assume joyeusement son côté référentiel : les monstres et les situations sont très souvent volontairement dérivatifs (en vrac : un jabberwocky ; des Tremors ; une dryade poisonivyesque, avec des arbres à la Evil Dead ; un cube de gelée acide tout droit sorti de Ad&d ; un mini-godzilla ; des poupées possédées qui détruisent tout le jour de Noël, Gremlins-style ; des Trolls ; un épisode à la The Thing/Bodysnatchers ; une maison hantée avec une créature qui se nourrit de la peur ; le lapin de Sacré Graal ; un double robotique ; les Martiens de Mars Attacks ; des créatures qui vivent dans les miroirs ; l’équipe qui utilise un flashouilleur de mémoire pour effacer leurs traces des esprits des témoins… sauf que là, le flashouilleur est une bestiole adorable en CGI...).

Tout devrait donc être aussi enthousiasmant que l’est Supah Ninjas... et pourtant, ce n’est pas le cas. Je pourrais très bien incriminer la musique quelconque, le générique insipide, ou les scénarios finalement assez convenus. Mais en réalité, le vrai problème, c’est le trio principal, affreusement dénué de charisme (encore que, à la limite, Del Rio s’en sort).

Les deux recrues de la saison 2, et le duo de la s1 : petit effort de présentation...

Ce qui pose forcément un certain problème d’attachement du spectateur à la distribution : on regarde les épisodes distraitement, sans s’ennuyer, mais sans non plus s’intéresser particulièrement au sort des personnages, dont les interprètes n’ont pas de véritable présence à l’écran.

Un problème que la prod semble avoir remarqué, puisqu’après leur première saison, et malgré une fin de s1 façon "réunion de tous les monstres vus précédemment, et vengeance d’un ennemi récurrent", le show est repensé de fond en comble. Exit Felix (le moins transparent du groupe), qui est kelleyrisé après deux épisodes, sans réelle explication, et place à Malese Jow et Matt Shively : pas forcément une mauvaise idée en soi, les deux acteurs ayant déjà fait leurs preuves, et étant assez sympathiques.

Avec eux, nouveau générique (encore plus naze et sans rapport, musicalement : la chanson autotunée parle de devenir riche et célèbre, d'être une superstar... hors sujet total!), nouvelles dynamiques entre les personnages (beaucoup plus de shipping, notamment) et nouvelle réalisation, à base de split-screens, de ralentis, et d’effets visuels dynamiques. Pas forcément toujours ultra-convaincant, dans un premier temps : les sfx semblent en prendre un petit coup dans l’aile au passage, le récit se fait beaucoup plus premier degré (pendant quelques épisodes uniquement), et Shively est rapidement remplacé, pendant deux épisodes, par Étienne, l'un des persos récurrents du show.

Et juste ensuite, le show enquille les guest stars made in Nick : si Gibby de iCarly est assez fun en monstre pêteur à queue baladeuse, Daniella Monnet, de Victorious, doit se contenter de reprendre le rôle tenu par Victoria Justice en s1, avec quelques variations. Puis c’est Ashley Argota, de True Jackson, qui s’invite, dans un rôle assez moyen…. Tout ça, c’est bien gentil, mais comme à côté, le shipping devient envahissant, Malese Jow ne sert à rien, et les sfx continuent d’être faiblards, ça n’aide pas. Essai loin d’être transformé, donc, pour cette seconde saison suspendue en cours de diffusion…

Perte de Santé mentale :
Rien de bien méchant, même si occasionnellement, on grimace un peu devant la pauvreté de certains effets, des décors, et les astuces de montage et de caméra utilisées pour cacher la misère. Mais ça reste globalement honorable visuellement, à défaut d’être très ambitieux ou original.

Et c’est probablement pour cette raison que, contrairement à Supah Ninjas, ça ne m’a pas plus séduit que ça. Ça, et le fait que les épisodes les plus sérieux (notamment le début de s2) tournent assez souvent à vide, peinant à vraiment décoller (ce qui contraste d’autant plus avec les épisodes les plus délirants, souvent funs).



Aaron Stone (2009 - 2010)
 

Aaron Stone saison 1 : c’te tronche…

Koicé ?
Charlie Landers est un super gamer, le meilleur joueur du monde du jeu Hero Rising, où il apparaît sous les traits d’Aaron Stone le super combattant. Il a un frère un peu plus jeune, Jason, qui lui attire toujours des ennuis, Emma une voisine asiatique batteuse-gameuse, et une mère compréhensive... un jour, Mr Hall, le mystérieux patron de Hall industries, et créateur du jeu Hero Rising, enlève Charlie, et fait de lui "Aaron Stone", super espion à l’équipement futuriste, identique en tous points à l’avatar de Stone dans le jeu. Sa mission : défendre le monde libre contre les forces de l’Omega Defiance, un groupe d'anciens associés de Hall voués à sa destruction, et à l’exploitation maléfique de la technologie de Hall. Pour aider Aaron, STAN, un androïde chauve déjanté, et Emma, en réalité une super techno-geek-scientifique, qui crée tous les gadgets d’Aaron Stone.

Aveckicé ?
L’excellent Kelly Blatz dans le rôle titre : l’acteur est dynamique, expressif, juste, et athlétique. Et comme en plus il se débarrasse de sa coupe de cheveux ridicule avec la s2, tout va bien ; Jean-Paul Manoux en STAN, un hybride de Data et du doyen de Community : là aussi, l’acteur est tout à fait à la hauteur, et tient très bien son rôle ; Tania Gunadi en Emma, la techno-geek-inventeuse : pas mauvaise non plus, mais le personnage est tellement cliché et convenu, avec perruque multicolore, etc, qu’elle devient rapidement transparente et sans intérêt ; David Lambert, solide en Jason, le little bro’ envahissant et énervant, mais pas trop ; Martin Roach en Mr Hall, dont le rôle consiste à avoir une grosse voix et à jouer tout le temps dans l’ombre.

En s1, le Big Bad est le Dr Necros (Mif), un vilain chauve qui ressemble beaucoup à Hall, et est assez bien interprété ; autre antagoniste, Elias Powers (interprété solidement par Malcolm Travis), qui a créé le jeu Hero Rising pour Hall, avant de virer psychopathe.

En s2, le big bad est Damaged (Greg Byrd), un psychopathe aux pouvoirs télékinétiques, se cachant derrière un masque d’Halloween déchiqueté. Là aussi, l’acteur assure le perso.

Autour de Charlie/Aaron, un paquet de persos secondaires plus ou moins récurrents : les deux sidekicks comiques indiens, qui passent de joueurs de Hero Rising à überhackerz/spécialistes informatiques qui aident Aaron dans ses missions ; plusieurs girlfriends potentielles de Charlie, qui apparaissent dans une poignée d’épisodes ; la girlfriend potentielle collante de Jason ; la proprio du comic-book shop où travaille Charlie le jour ; un übernerd cliché qui bosse au comic-book store….

Koiçavo ?
En fait, Aaron Stone a connu, à mes yeux, un peu le cheminement inverse de The Troop : là où The Troop a un capital sympathie immédiat (dû à son ton décalé), mais finit par tourner parfois à vide, tout en manquant de focus, Aaron Stone connaît une première saison très très moyenne, voire quelconque, pour commencer à trouver son rythme de croisière à la fin de celle-ci.

La première saison d’AS raconte ainsi le combat d’Aaron contre l’Omega Defiance de Cronos et de ses lieutenants. Jamais vraiment convaincants, ceux-ci ont des looks assez cheaps, les scénarios sont assez moyens, et niveau action, ça assure le strict minimum. Rien de mauvais, mais rien d’exceptionnel non plus. Blatz fait son truc, mais son personnage reste un Marty Stu en puissance : super gamer, super skateur, super yamakasi, super chanteur, super sportif, super guerrier, super biker, blablabla ; STAN nous refait tout Data en moins inspiré ; le grand méchant cabotine... et si les sfx sont assez bons, les séquences 3D du jeu vidéo Hero Rising sont fauchées : bref, le tout se regarde très distraitement, d’autant que le ton très premier degré du show contraste un peu avec le budget du tout (bon, il y a un caméo de Chris Jericho, mais ça ne suffit pas).

Et puis, à la fin de la saison 1 (21 épisodes), les scénaristes ont la bonne idée de développer un semblant d’arc et de continuité. Ils commencent enfin à révéler les origines de Hero Rising, à expliquer celles de l’Omega Defiance, bref, ça commence à acquérir un semblant de substance.

En s2 (14 épisodes), la tendance se confirme. En changeant d’optique, la série devient encore plus premier degré, mais avec un budget mieux maîtrisé : les effets s’améliorent, le jeu en 3D aussi, et surtout la série introduit de nouveaux ennemis, évadés des laboratoires de l’Omega Defiance : une bandes de mutants freaks aux pouvoirs et aux looks improbables, qui se réfugient brièvement dans un cirque abandonné, et y décident de détruire Hall et l’Omega Defiance, chacun de leur côté.

Aaron Stone saison 2 : impossible de regarder STAN sans s’imaginer les costumes du proviseur de Community.

Stone se trouve alors contraint de lutter contre ces êtres étranges, éparpillés aux quatre coins du globe, tandis que Damaged, un freak aux pouvoirs de télékinésie, fait de même de son côté, essayant quant à lui de recruter les évadés dans son combat contre Hall. On a ainsi une intrigue de fond, assez sympathiquement menée, et très comic-book dans l’âme, qui se déroule en parallèle de la vie quotidienne de Charlie & son frère, rythmée par les updates du jeu vidéo Hero Rising.

Alors certes, l’über-nerd du comic-book store est assez gonflant, avec sa coupe de cheveux playmobil, et le recours systématique aux images du jeu vidéo n’apporte pas grand-chose, mais ça passe encore…

Perte de Santé mentale :
Regardable en s1, mais très dispensable, la série est assez sympa à suivre en s2, son format court, et son budget augmenté assurant un show action/aventure assez sérieux et divertissant, avec une continuité agréable.

Maintenant, c’est aussi ce qui a signé la perte de la série : production indépendante diffusée par Disney (d’où le caméo de Jason Earles, le frangin de Hannah Montana, dans un épisode), le show coûtait clairement trop cher à produire, en regard de son audience limitée (diffusion sur Disney XD - la chaîne pour garçons de Disney - oblige) et de son genre moyennement fédérateur et fidélisateur.

Bref, pas de perte de santé mentale, et un show honorable, sans le moindre shipping, bouclé en 35x20 minutes à peine, avec une fin réussie, pleine d’action et d’énergie, et avec un cliff assez frustrant. Dommage qu'il mette juste un certain temps avant de trouver son équilibre...

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Les bilans de Lurdo : Masters of Horror, saison 2 (2006)

Publié le 13 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Horreur, Fantastique, Thriller, Showtime, Anthologie

2x01 - The Damned Thing : Une force étrange et invisible décime une petite ville texane, et la famille du shériff...

Alors pour ceux qui connaissent pas, la nouvelle The Damned Thing, à la base, est un excellent récit de 4/5 pages, écrit par Ambrose Bierce, l'un des pères de ce que l'on appellera plus tard l'horreur lovecraftienne. Et ça raconte l'histoire d'un homme qui assiste aux funérailles d'un de ses amis, lequel a décrit dans son journal intime, avant de mourir, sa rencontre avec "That Damned Thing", une créature invisible et mortelle d'une couleur appartenant au spectre invisible à l'oeil nu.

Qu'est-ce que l'épisode de Tobe Hooper garde de cette nouvelle, en fin de compte? Rien. Ou alors juste l'idée d'une bestiole invisible. Et encore, non, puisqu'on la voit à la fin de l'épisode.

Alors de quoi ça parle ? Ça parle d'une ville "pétrolière" qui, périodiquement, devient folle et est le lieu de meurtres collectifs. Ça parle d'une famille qui est sensée en être la cause. Et ça parle du héros, un shériff qui a vu son père massacrer sa famille en clamant que "That Damned Thing" l'a retrouvé. Etc... Youpi. C'est la fête.

Ça ne va pas franchement chercher bien loin, cette histoire. Une banale affaire de monstre qui vient se venger de ceux qui l'ont réveillé, en gros. Ah, si, quand même : de monstre invisible, le monstre est ici devenu le Tar Monster de Scooby Doo 2.

Ouais, passque comprenez bien que chaque apparition de la bestiole est précédée de l'apparition d'une flaque de goudron sur le plafond de la maison du héros... et que si la bestiole a été réveillée, c'est probablement à cause des puits de pétrole du coin. Bah oui, d'une nouvelle simple mais efficace, ils ont fait un truc franchement banal, voire avec un message assez : le pétrole, les enfants, c'est mal, ça rend les gens fous, et ça provoque des morts. Délire.

Niveau réalisation, ça va. Il y a bien deux-trois moments où Tobe frôle le style Dance of the dead, à base de shaky cam et de jump cut, mais dans l'ensemble, c'est assez modéré. Reste un désagréable effet stroboscopique provoqué par les éclairs quasi-constants durant cet épisode, mais on va dire que c'est pour instaurer une ambiance. Bref. Un épisode meilleur que DOTD (ce qui n'est pas dur, en soi), mais qui ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste. C'est très moyen, limite soporifique. Donc bof bof bof.

2x02 - Family : Une banlieue à la Desperate Housewives, un jeune couple qui emménage, traumatisé par la mort de sa fille, et un voisin psycho-killer à la Norman Bates.

Ouaip, je sais, c'est hypra banal, comme pitch. Ouaip, le traitement est pile-poil celui auquel on pense en lisant le pitch. Ouaip, il y a un twist, qui est quasiment celui auquel on pense en lisant le pitch (et tout doute pouvant subsister est éliminé après 15 minutes d'épisode). Bref, aucun point pour l'originalité. L'épisode, bien évidemment, en pâtit grandement : il frise carrément le soporifique, et évite à peine le ratage complet grâce aux petites scènes entre le tueur et sa famille virtuelle de squelettes (le clin d'oeil cornu à Deer Woman est sympatoche, sinon).

2x03 - The V Word : Deux gamerz (pourquoi des gamerz ? Aucune idée, Mick Garris doit penser que c'est de la caractérisation solide, de montrer 5 minutes de Doom 3) vont dans une morgue, et y font une rencontre qui change leur vie pour le pire.

Ah, ce bon vieux Mick Garris, toujours à nous pondre des épisodes sans aucun intérêt. Après un quart d'heure d'épisode, je me suis dit "Ce qui se passe est trop gros et trop mal fichu pour être sérieux, ça y est, je sens venir le twist foireux sur "ils sont dans une réalité virtuelle, et ce n'est qu'un jeu""... mais non, en fait, cet épisode est bel et bien une histoire de vampire mal fichue, hyper classique et sans intérêt aucun.

Bon, cela dit, on retrouve un peu la patte du réal de Bones, à de brefs moments... mais les clins d'oeils à Nosferatu et Dracula sont tellement balourds qu'ils tombent à plat (l'autre qui finit l'épisode en nous sortant "I don't drink... wine."... ), ce brave Michael Ironside cachetonne, la petite Jodelle Ferland a toujours une bonne bouille, et ça fait trois MOH ratés à la suite, pour l'instant... Mouais mouais mouais...

2x04 - Sounds Like : Un homme a l'ouïe surdéveloppée commence à manifester une pathologie mentale après avoir échoué à sauver la vie de son fils...

The Machinist de Brad Anderson ne m'avait pas convaincu plus que ça, mais pour le coup, cet épisode est peut-être l'un des mieux produits de ce début de saison... ce qui n'est pas franchement gage de qualité, j'en conviens, mais c'est tout de même mieux que rien.

Donc voilà, ça se suit tranquillement, sans passion, on devine rapidement jusqu'où va aller la folie du bonhomme (bien interprété, soit dit en passant), et l'on regarde l'épisode dérouler son intrigue posément, en profitant des effets sonores plutôt réussis. Moyen, mais c'est toujours ça de gagné.

2x05 - Pro-Life : Une jeune femme enceinte tente d'échapper à sa famille en se réfugiant dans une clinique d'avortement... mais son bébé n'est pas totalement naturel.

Nouvel opus de John Carpenter, et un épisode qui a en fait le même problème que les autres épisodes du show cette saison : un scénario plus que faiblard. Là, en l'occurence, on sent que Moriarty et Carpenter sont partis du pitch "on fait un truc pro-avortement, genre une clinique prise d'assaut par des antis, et à l'intérieur, on fait Rosemary's Baby". Et partant de là, le Moriarty & son collègue (dont je ne me souviens plus du pseudo sur AICN) ont plus ou moins improvisé.

Résultat, un épisode qui part un peu dans tous les sens, sans véritable cohésion interne, avec des scénes sympathiques plutôt désamorcées par ce qu'il y a autour. Les premiers rôles sont bons, là, le casting a été bien fait. Sur tous les seconds rôles, par contre, je mets un gros bémol, notamment sur la fille enceinte, qui crie on ne peut plus faux.

L'histoire est typiquement carpenterienne, au point de frôler le best-of, avec un siège, un démon, et une l'araignée monstrueuse. Le démon, d'ailleurs, est plutôt réussi... sauf dans une scène ou deux, où l'on aperçoit la jointure du masque en caoutchouc quand il s'en va, ce qui casse un peu le truc. Par contre, il vaudrait mieux éviter les scènes avec des CGI quand on a un budget hyper-limité : l'explosion de tête du garde est amateure au possible, avec ses sfx ratés. Idem, il vaut mieux éviter les bruitages synthétiques piteux quand les pattes du bestiau sortent d'entre les jambes de la fille...

Sinon, à partir de l'accouchement, c'est sympathiquement bourrin, sans toutefois aller suffisamment loin : la mort de Perlman se fait hors-champ, et même si l'on peut deviner que ça a été fait ainsi par manque de budget, ça agace de se voir priver de telles scènes.

En fin de compte, un épisode assez amusant, mais anecdotique, qui n'est pas sensé être pris totalement au sérieux. Par contre, si Big John voulait nous le refaire en long-métrage, avec un budget conséquent, et un scénar consolidé par ses soins, je ne dirais pas non.

2x06 - Pelts : À la recherche de peaux de bêtes pour faire un manteau de fourrure, un braconnier tombe sur des peaux de ratons laveurs môôôôôôôôdites, qui s'en prennent à leur porteur.

Racoon City

Sympathiquement gore, gentiment sexy, les acteurs sont bons (et bonne ), pour une histoire assez classique d'objet maudit, blablabla... un épisode agréable, made in Dario Argento, et qui pour une fois mérite l'appellation Masters Of Horror, même si ce n'est pas non plus le chef d'oeuvre de l'année... (il faut bien avouer que le gore et le sexe apparaissent par moment un peu gratuits, et que la fin part dans le grand-guignol too much...).

2x07 - The Screwfly Solution : Une étrange épidémie ravage la planète, et transforme tous les hommes en psychopathes tuant les femmes...

Probablement mon épisode préféré de cette saison, jusqu'à présent, certainement à cause de son côté Outer Limits pessimiste (Il faut être honnête, ça aurait fait un épisode de Masters of Sci-fi plus qu'honorable).

Enfin un scénario potable - je dis seulement potable, car il est finalement trop prévisible : dès le début, on devine ce que sera la révélation finale, et que tout ça, c'est un coup des extraterrestres -, et au cas où on ne l'aurait pas devinée, le scénario la téléphone à longueur d'épisode au travers de parallèles pas très fins, de personnages qui regardent le ciel, d'une comète qui s'arrête en pleine chute pour remonter, etc... l'épisode aurait gagné à être moins transparent, et à ménager un semblant de surprise, je pense - , des scènes sexy qui ne sont pas vulgaires, du gore qui n'est pas là juste pour dire qu'il y a du gore (oui, ces deux derniers points s'adressent à toi, Monsieur Argento), des acteurs qui jouent juste, et un peu d'humour.

Seul vrai reproche, le même que pour le Dante de la saison 1, le message - surtout le côté religieux, dans la première moitié - est asséné avec la légéreté d'une enclume ACME s'écrasant sur Will E. Coyote en bas de la falaise. Par moments, c'est hypra lourdingue, et perso j'aurais pu m'en passer, ça m'a distrait plus qu'autre chose.

Par contre, bizarrement, le lecteur de comics que je suis s'est réjoui du tiers de l'épisode "post-apocalypse", qui faisait très clairement "X - The Last Woman", et ce même si ça manquait de singe.

Donc un épi très sympathique. Et bizarrement, alors que le Carpenter et le Argento me laissent au final des souvenirs de plus en plus mitigés, j'ai de plus en plus l'impression que les épisodes qui me resteront plus en mémoire seront celui-ci et le Anderson, qui n'a aucune prétention.

2x08 - Valerie On The Stairs : Un jeune auteur désabusé par l'amour prend une chambre dans un foyer pour auteurs non publiés, et dès son arrivée, il est témoin d'apparitions étranges, celles d'une jeune femme nue dans les escaliers. La dite jeune femme semble appeler à l'aide, comme poursuivie par un méchant démon, et l'auteur va donc tenter de la secourir, malgré le silence mystérieux des autres occupants du foyer, qui en savent plus qu'ils veulent bien vouloir le dire...

Scénario de Clive Barker + musique de Richard Band + Christopher Lloyd + Tony Todd + Clare Grant nue + le barman de Wonderfalls = tout était réuni pour faire un bon épisode.

Sauf que c'est Mick Garris à la réal et à l'adaptation. Garris qui se sent obligé de placer sa caméra de biais dès qu'il s'agit de bien montrer que quelque chose n'est pas normal... Garris qui accumule les jump-scares inefficaces au possible... Garris qui rend ridicules les scènes avec le démon... Bref, Garris.

En voyant l'épisode, on a des réminiscences très claires de Shining ou de Dreams In The Witch House. Mais aussi, on pense beaucoup à l'Antre de la Folie, avec cette barrière fiction/réalité plus que trouble, et cette fin franchement sympathique. Et bien sûr on pense à un conte de fées, pour l'affrontement final Héros/bête, afin de sauver la princesse.

J'ai bien aimé l'épisode, cela dit. C'est déjà un progrès très net par rapport à Chocolate, et je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin que le scénario de Barker pour expliquer cette amélioration. Reste qu'avec quelqu'un d'autre à la barre que ce tâcheron de Garris, ça aurait pu donner un des meilleurs épisodes de la saison. En l'état, c'est juste un épisode intéressant.

2x09 - Right To Die : Un dentiste et sa femme à très (!) forte poitrine - une biatch finie et rancunière - ont un accident de voiture. Lui s'en sort relativement indemne, elle est brûlée au 250è degré, et est un légume dans un lit d'hôpital, maintenue en vie par des machines. Se pose alors la question suivante au mari: doit-il la laisser dans cet état, ou autoriser qu'on la débranche? Et la question trouve une réponse rapide lorsqu'à chaque arrêt cardiaque de la patiente, quelqu'un de l'entourage du dentiste (son avocat, sa maîtresse, etc) décède dans d'affreuses souffrances : elle ne doit pas être débranchée, sinon son fantôme reviendra exterminer tous ceux envers qui elle garde rancune.

Un épisode made in Rob "Détour Mortel" Schmidt. Bon, d'office, même problème que pour les autres épisodes, 55+ minutes, c'est un poil trop long. Surtout que cet épisode est en fin de compte assez classique dans son déroulement : le patient paraplégique/dans le coma qui émet une manifestation astrale pour se venger des vivants, ça a été fait et refait.

Là on y rajoute vaguement le propos du Droit à l'euthanasie/à la vie, mais dans l'absolu, c'est toujours la même histoire. Même avec le petit twist de fin bien sympathique. Niveau réalisation, rien de bien transcendant non plus. Bizarrement, j'aurais plus vu ce scénar dans les pattes d'un Joe Dante, ça aurait bénéficié d'un peu d'humour.

Cela dit, ça reste très regardable, comparé à certains autres épisodes. Je le mettrais au même niveau que Sounds Like. Une idée de base traitée de manière efficace, faute de mieux. C'est agréablement gore, avec un faux air d'Hellraiser 2 pour l'écorchée, c'est un poil gratuit au niveau de la nudité mammaire, mais bon, c'est dans le cahier des charges, visiblement. Rien d'exceptionnel, mais ça se laisse regarder.

2x10 - We All Scream for Ice Cream : Un homme revient dans sa ville natale, où il retrouve ses amis d'enfance, avec lesquels il est lié par un secret inavouable. Amis d'enfance qui, un à un, vont commencer à mourir de manière mystérieuse, surnaturellement assassinés par un clown conduisant une camionnette de marchand de glaces.

Un épisode façon Stephen King du pauvre. Par le réalisateur de Child's Play, et de 2/3 adaptations ratées de King. Bon, il ne faut pas bac +12 pour deviner directement qu'ils nous ont adapté une nouvelle très fortement inspirée de King. C'est limite un mélange entre Ça - pour le clown monstrueux, un peu raté, la structure du récit - et I know what you did last summer - pour le mec innocent qui revient de l'au-delà se venger de ceux qui l'ont tué par accident -, avec une petite dose de Nightmare on Elm Street pour l'emprise du tueur sur les enfants, et pour la petite comptine... bref, pour l'originalité, on repassera.

Et c'est le gros problème de l'épisode. Parce qu'avec 57 minutes au compteur d'une histoire vue et revue chez King & co, on s'endort rapidement. C'est assez réussi, pourtant, visuellement. L'écriture, elle, est plutôt limite niveau dialogues et exposition, qui sonnent franchement forcés de temps en temps... Par contre, bon point : pas de scène de sexe gratuite, ça change un peu...

Bref, pas un bon épisode. Ça marchera peut-être chez les spectateurs coulrophobiques, mais bon, franchement... j'ai connu des épisodes de Fais-moi Peur plus effrayants. Et le plan de fin est tellement prévisible qu'il tombe totalement à plat.

2x11 - The Black Cat : Edgar Allan Poe sombre dans la dépression, incapable d'écrire ce que les éditeurs lui demandent, et de faire face à la nouvelle maladie de sa femme. Furieux et légèrement alcoolique, il reporte son agressivité sur le chat familial, qu'il accuse de tous ses maux.

Gordon + Combs = j'ai aimé. Vraiment. Le générique est superbe, Combs exceptionnel, visuellement c'est somptueux, c'est joyeusement bourrin (le chat morfle sévère... ), et la réalisation est efficace, bref, j'ai adoré.

Bon, ce n'est pas non plus hyper imprévisible, surtout si l'on est familier de ce genre de récits macabres, et le début de l'épisode est un poil lent - encore que, pas tant que ça - mais bon sang ce que ça fait du bien un récit simple et solide à la fois, sans scène de sexe inutilement gratuite, ou voiture-qui-roule-la-nuit-sur-une-route-détrempée...

2x12 - The Washingtonians : Le héros et sa petite famille arrivent dans la maison de grand-mère, fraîchement décédée. La gamine de la famille, une tête à claques parano qui joue hypra faux, fait tomber un tableau de George Washington, derrière lequel on découvre un parchemin révélant que le Georgio et ses potes étaient cannibales. Entrent alors en scène les Washingtoniens, des gens en costumes d'époque, qui sont décidés à faire respecter les vrais principes cannibales de Washington dans ce pays corrompu...

Un épisode signé Peter "Species 2" Medak. Et forcément, avec un pitch comme ça, ça avait de grandes chances de se casser la gueule. Ce que ça fait avec diligence. Enfin, pas si rapidement que ça, puisqu'il se passe facilement 20 minutes sans qu'il ne se produise la moindre chose, si ce n'est la gamine qui joue mal. Et quand arrivent enfin les Washingtoniens - pour 30 secondes à l'écran, au bout de 35 minutes - ça sombre dans le grand guignol honteux, notamment les 10 dernières minutes. Encore une preuve, s'il en fallait une, qu'une bonne nouvelle fait un très mauvais moyen-métrage.

Sinon, en vrac, les vieux du village ont de bonnes bouilles, même s'ils en font trois tonnes... la réal est plus que bancale, se la jouant sérieux à des moments hyper ridicules, et virant au ridicule quand c'est sensé être sérieux... et même si c'est clairement conçu à un degré plus que second, c'est quand même profondément bancal. Et cette fin, avec Bush sur le 1 Dollar Bill, c'est du grand n'importe quoi.

Peut-être l'épisode qui m'a le plus déplu depuis le début du show. Parce qu'autant des épis comme les Hooper, ou les Garris, sont médiocres par défaut, faute de mieux, et faute de talent de la part du scénariste ou du réal, autant celui-ci n'est pas récupérable, même en mettant des génies à tous les postes. C'est profondément mauvais, ça se croit drôle et intelligent, et ça n'est que ridicule et ennui (par contre, j'ai l'impression qu'il divise, cet épisode, certains le considérant comme le meilleur épisode de la saison...)

2x13 - Dream Cruise : Un avocat hydrophobe est amoureux de la femme d'un de ses clients, qui l'invite en croisière. Il accepte, et paf, il tombe dans des emmerdes surnaturelles à base d'eau qui fait peur, de bras tranchés qui sautent à la gorge, et de cheveux noirs qui s'empêtrent dans l'hélice du bateau.

L'épisode asiatique de la saison, avec ce que ça implique d'acteurs bancals, et de clichés de l'horreur japonaise. Oui, il y a une femme avec de longs cheveux noirs humides, et qui bouge bizarrement. Oui, il y a le même problème que l'épisode asiatique de la saison 1, à savoir des acteurs nippons qui parlent (très mal) anglais. Oui, il y a aussi un acteur principal pas franchement juste.

Alors pour moi qui suis déjà, à la base, allergique à tout ce qui est horreur japonaise, je peux dire que j'ai souffert. Tout est archi-convenu, du début à la fin, et c'est long, mais long.... L'impression de revoir Dead Calm, mais en encore moins bien, et sans Kidman/Zane/Neil.

 

Bilan saisonnier :

Ce qui nous donne tout de même une saison plus que lamentable, que je classerais ainsi :

1) 2x11 - The Black Cat - Gordon - 4.5/6
2) 2x07 - The Screwfly Solution - Dante - 4/6
3) 2x08 - Josiane dans l'escalier - Garris - 3.5/6
4) 2x06 - Pelts - Argento - 3/6
5) 2x05 - Pro-Life - Carpenter - 3/6
6) 2x04 - Sounds Like - Anderson - 3/6
7) 2x09 - Right to Die - Schmidt - 3/6
8) 2x02 - Family - Landis - 2.5/6
9) 2x01 - The Damned Thing - Hooper - 2/6
10) 2x13 - Dream Cruise - Jesepaki - 2/6
11) 2x10 - We All Scream for Ice Cream - Holland - 1.5/6
12) 2x03 - The V-Word - Dickerson - 1.5/6
13) 2x12 - The Washingtonians - Medak - 1/6

Quand je regarde les notes que j'ai mises (et réajustées avec du recul pour quelques épisodes), qu'est-ce que je vois ? Que sur 13 épisodes... j'ai mis la moyenne à 7 d'entre eux. Ce qui est quand même une honte pour un show sensé nous présenter le meilleur de l'horreur. Et il n'y a qu'un épisode qui dépasse le 4/6, à savoir le Gordon.

Le Mick Garris show, c'est donc une saison 1 relativement regardable (et encore, je suis certain que les épisodes qui m'avaient semblé sympas à l'époque auraient pour la plupart du mal à tenir une nouvelle vision), une saison 2 très faible, un Fear Itself encore pire, et un Masters Of Sci-fi piteux (et techniquement coupable par association, vu que Garris n'était pas vraiment impliqué dessus).

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Un film, un jour (ou presque) #1350 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Si tu savais (2020)

Publié le 4 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Jeunesse, Review, Romance, St Valentin, Netflix

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Si tu savais (The Half of It - 2020) :

Ellie Chu (Leah Lewis), une jeune fille sino-américaine timide et introvertie, vit dans une petite ville rurale des USA, où elle subsiste en vendant son travail scolaire à ses comparses lycéens. Jusqu'au jour où Paul Munsky (Daniel Diemer), un sportif de l'école, lui demande d'écrire pour lui une lettre d'amour destinée à Aster (Alexxis Lemire), la fille la plus populaire de l'établissement. Seul problème : Ellie est secrètement amoureuse d'Aster. Elle accepte alors d'aider Paul, et de le coacher dans sa séduction de l'objet de ses affections...

Sur le papier, cette comédie romantique adolescente avait tout pour plaire aux critiques : une réalisatrice/scénariste, qui est issue d'une minorité ethnique, et qui en plus raconte une histoire LGBTQ semi-autobiographique...

Ajoutez à cela une variation LGBTQ sur Cyrano de Bergerac, et un accent très prononcé porté à l'intellect de son héroïne et à ses connaissances littéraires, et voilà, une véritable combo des cases à cocher pour séduire les critiques woke, toujours à la recherche de métrages les brossant dans le sens du poil.

Et techniquement, Si tu savais n'est pas forcément désagréable à suivre, principalement parce que Leah Lewis et Daniel Diemer forment un duo sympathique et attachant, elle en asiatique clichée (excellente en classe, timide, réservée, introvertie, ultra-intelligente, joue du piano, de la guitare, s'occupe de son père), lui en jock cliché (footballeur, pas très finaud, intellect limité, etc) mais qui a bon fond.

Le souci, en fait, c'est qu'avec un peu de recul, on s'aperçoit vite que l'écriture est assez problématique, car forcée. Les situations sont ainsi souvent forcées (la scène du spectacle scolaire, avec Ellie qui reçoit une ovation pour avoir grattouillé trois notes sur sa guitare ; la tentative de baiser qui déclenche tout le dernier acte ; la scène dans l'église), la présence de certains personnages est forcée (tout ce qui entoure le personnage de Trig, notamment son numéro musical, n'a absolument aucun intérêt), le côté épistolaire, avec échanges en voix off et à l'écran, et surtout, les dialogues, sont souvent forcés et artificiels, avec ces adolescents de 17 ans qui citent Jean-Paul Sartre, nous parlent d’existentialisme, d'art abstrait, et se comptent fleurette par texto en déclamant des platitudes pseudo-profondes supposément porteuses d'une sagesse unique.

C'est surtout là que ça a coincé, pour moi. Là, et aussi dans le personnage d'Aster, présentée comme la fille la plus populaire et la plus charismatique du lycée, mais un peu trop terne et effacée pour convaincre vraiment.

Entre ça et le côté surécrit des échanges, j'ai eu du mal à croire à ce triangle amoureux impossible, surtout lorsque la religion s'invite dans tout ça, et que le film prend brièvement des aspects de comédie pas forcément probante.

C'est vraiment dommage, encore une fois, car le film a le mérite d'exister, Leah Lewis est excellente, et que Daniel Diemer, de par son interprétation et son langage corporel, parvient vraiment à rendre touchant son personnage de sportif balourd et amoureux. Mais j'ai trouvé trop de défauts à l'écriture pour pouvoir mettre plus qu'un petit...

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1434 : Justice Society - World War II (2021)

Publié le 7 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Justice Society - World War II (2021) :

Alors qu'il tente d'aider Superman (Darren Criss) à vaincre Brainiac (Darin De Paul), Flash se retrouve projeté durant la Seconde Guerre Mondiale, où il rencontre Wonder Woman (Stana Katic), à la tête de la Justice Society. À leurs côtés, Barry Allen (Matt Bomer) va affronter les Nazis puis les Atlantes d'Aquaman (Liam McIntyre), contrôlés par un mystérieux antagoniste...

Un long-métrage d'animation DC assez décousu, et pour cause : une partie des idées de ce scénario provient d'une série d'animation Wonder Woman avortée, ce qui explique que l'on a fréquemment l'impression d'un récit épisodique aux chapitres collés bout à bout : une introduction sur Wonder Woman à la recherche d'artefacts nazis (qui ne seront plus mentionnés de tout le film), puis le présent (avec Barry et Iris, Superman, tout ça), puis retour en arrière pour l'intégration de Barry au sein de la Society, puis un passage en sous-marin à la recherche d'un signal étrange, puis l'Atlantide contrôlée par un méchant, puis une invasion terrestre par les Atlantes et leurs Kaijus, puis retour au présent pour la fin de Superman/Brainiac, etc, etc...

Alors certes, dans l'absolu, tous ces éléments restent liés avec plus ou moins de bonheur dans un tout qui se regarde facilement ; mais cela n'empêche pas une vrai impression de patchwork, comme si l'on avait assemblé plusieurs intrigues de films, un peu à l'arrache, en mettant fortement l'accent sur Wonder Woman, Aquaman et Flash, sur la simple base de leur popularité actuelle au box-office et à la télévision.

À l'identique, on s'aperçoit rapidement que certains choix créatifs découlent directement d'un format sériel, où les personnages auraient été naturellement plus développés, notamment au niveau de la Society : ainsi, le film insiste sur la romance Hawkman/Black Canary... avant de tuer Hawkman en cours de route, sans que le tout n'ait vraiment d'impact émotionnel. Plus embêtant, il fait ensuite à nouveau de même avec Steve Trevor/Diana, pour un rebondissement tragique affaibli par les événements préalables.

Il y a aussi cette affaire de Clark Kent, reporter de guerre individualiste qui cache ses pouvoirs et refuse de s'impliquer dans la guerre contre les Nazis... sauf à la toute fin du film, dans un Deus Ex Superman particulièrement télégraphié (qui n'est pas sans rappeler à la Justice League de Snyder/Whedon) : ça aurait pu fonctionner avec plus de développement, plus de place pour respirer (honnêtement, toute la sous-intrigue sur Aquaman est vraiment de trop, il aurait été aussi simple d'avoir un méchant Nazi qui réussit à réveiller un Kaiju ou quelque chose du genre, plutôt que ce que l'on a là) ou moins de personnages secondaires.

Ce qui est frustrant, en fait, c'est que malgré tous ces défauts structurels et narratifs, j'ai plutôt apprécié cette proposition : en fait de Justice Society, c'est plutôt une version alternative de la JLA, et le contexte historique donne lieu à un trait presque cell-shadé, à un générique délibérément rétro, et à un univers intrigant, pas loin de celui de DC Bombshells.

Mais toute cette histoire de "Barry retourne dans le passé qui n'est pas le passé mais un univers parallèle et y découvre qu'ensemble, on est plus fort que tout seul, juste à temps pour retourner fonder la JLA dans son univers d'origine" fait honnêtement pièce rapportée, un dispositif narratif alourdissant malheureusement un film qui aurait pu être quelque chose de similaire à Justice League : The New Frontier, à une époque différente.

3.25/6

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Les bilans de Sygbab - Spartacus : Les Dieux de l'Arène (2011)

Publié le 16 Décembre 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Action, Aventure, Histoire, Starz

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Spartacus : Les Dieux de l'Arène (Spartacus : Gods of the Arena) :

Une préquelle est toujours un exercice de style difficile, à fortiori quand elle est due à l'absence de l'acteur principal pour cause de maladie - une contrainte de production pour le moins exceptionnelle. Il faut en effet savoir instiller un intérêt autre que le sort des personnages dont on connaît à l'avance l'évolution, ou encore disséminer quelques détails épars fournissant un éclairage différent sur certains évènements.

Cependant, il existe un écueil, et pas des moindres : à force de vouloir tout expliquer, des incohérences peuvent voir le jour, et quelques éléments sont susceptibles de désamorcer des situations placées dans le futur ou de décrédibiliser certains personnages.

Le traitement réservé à Crixus en est le meilleur exemple : cela casse un peu le mythe de constater que son statut de champion invaincu provient d'un abandon volontaire de Gannicus. Il en est de même pour Ashur : la première saison faisait référence à de nombreux combats dans l'arène, laissant penser qu'il était un grand combattant. Or, seule sa fourberie est mise en avant...

Dans les grandes lignes, la plupart des détails sont tout de même bien exploités, et la façon dont le lien est fait avec le développement futur des personnages est satisfaisante. Il y a même de très bonnes idées, comme le fait de montrer Lucrecia comploter contre son beau-père pour que son mari s'épanouisse et laisse libre cours à son esprit déviant et à son ambition dévorante.

Pour ne pas dépayser le téléspectateur, le ton est toujours aussi trash, avec les mêmes ingrédients : une violence toujours aussi graphique, et des mœurs débridées qui donnent lieu à des orgies et autres joyeusetés. Là où le bât blesse, c'est dans le déroulement de l'histoire, qui opère une sorte de mimétisme avec la première saison : un champion est adulé et d'autres cherchent à le destituer. Cela est certes inhérent à la condition des gladiateurs, voués à mourir à tout instant, mais il n'y a pas beaucoup de variété.

Les scénaristes essaient pourtant de se démarquer en introduisant un Gannicus au caractère bien trempé, qui ne cherche pas à honorer la Maison à laquelle il appartient tant il est absorbé par sa gloire et par les plaisirs qui en découlent. Mais ils font l'erreur de lui octroyer une manière de combattre similaire à Spartacus puisqu'il porte deux épées, ce qui invalide la volonté de s'écarter du héros principal de la série.

C'est tout aussi contre-productif que les clins d’œil un peu forcés, comme l'exhibition entre Gannicus et Crixus qui se transforme en combat réel (idée qui reviendra encore plus tard) : le dénouement est certes plus heureux que la confrontation entre Varo et Spartacus, mais la scène est dénuée d'intensité. Évidemment, cela rentre dans le cadre d'une intrigue principale clairement établie et qui tourne autour des machinations incessantes de Batiatus afin d'élever sa position, mais ce n'est pas bien passionnant.

Voilà bien le principal souci : les ingrédients principaux sont toujours là, les petits subtilités concernant les personnages sont dans l'ensemble savoureuses, mais l'emballage n'est pas à la hauteur.

Cela est peut-être dû au fait qu'il n'y ait que six épisodes, mais les ennemis de Batiatus manquent de charisme malgré les efforts fournis pour les rendre impitoyables, notamment dans le cas de Tullius. De fait, les complots du premier n'ont pas le même poids, d'autant qu'on avait déjà compris qu'il est sans foi ni loi.

La copie est un peu brouillonne, mais en remettant cela dans le contexte précité, le travail effectué reste intéressant - sur certains points seulement.

Il n'y a toutefois rien d'indispensable.

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Un film, un jour (ou presque) #1182 : Ad Astra (2019)

Publié le 10 Avril 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, USA

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Ad Astra (2019) :

Lorsque la Terre est victime d'impulsions électro-magnétiques récurrentes issues de l'espace, Roy McBride (Brad Pitt), un astronaute stoïque et impassible, est recruté pour partir à l'autre bout du système solaire, afin d'y retrouver son père Clifford (Tommy Lee Jones), porté disparu lors d'une mission vers Neptune à la recherche de l'existence d'une forme de vie extraterrestre ; un Clifford qui pourrait bien être responsable de ces impulsions destructrices, et que Roy n'a pas revu depuis son adolescence...

Après The Lost City of Z, je crois que c'est désormais très clair : je n'accroche pas au style James Gray, réalisateur et co-scénariste de ce métrage. Un métrage qui, sous prétexte de raconter une grande aventure spatiale dans la lignée de Solaris, Interstellar, Gravity, 2001, et tutti quanti, narre en fait le parcours d'un homme seul, froid et distant, qui a consacré sa vie à son travail, et qui est alors confronté à son père, aux choix similaires et à la réputation écrasante. Une quête de sens contemplative, un face à face avec la solitude, une redécouverte des émotions masculines, une confrontation des thématiques de l'abandon, de la vulnérabilité, etc, etc, etc : on peut voir plein de choses dans Ad Astra.

Le problème, en fait, c'est que toutes ces choses sont a) amenées avec la subtilité d'un tractopelle (la voix off constante de Brad Pitt, ses examens psychiatriques, les platitudes lénifiantes que le script lui fait dire, les références symboliques...) et b) qu'elles ont toutes été abordées ailleurs, parfois sous d'autres angles, et en mieux.

C'est bien simple, Ad Astra m'a constamment renvoyé aux références citées plus haut (ainsi qu'à Apocalypse Now), mais à aucun moment je me suis dit "tiens, c'est une approche intéressante de telle ou telle thématique". Paradoxalement, ce sont dans les à côtés que le film m'a le plus intéressé : sa séquence sur la Lune, avec les pirates, m'a un peu rappelé les bandes dessinées de Picsou et compagnie à la recherche de roches précieuses, un petit côté pulp pas désagréable du tout, mais bien trop bref ; sa représentation du voyage spatial comme une industrie ultra-commerciale, avec de grandes enseignes, etc, m'a intrigué.

Malheureusement, tout tourne autour de McBride, de sa dépression et de son traumatisme œdipien, et en retour, tout le reste en pâtit : l'aspect scientifique du film est une vaste pantalonnade à géométrie variable (un peu comme la fidélité historique de City of Z), les personnages secondaires sont tous sous-développés (Donald Sutherland, Ruth Negga, Liv Tyler) ou délibérément abêtis (l'équipage de la fusée martienne), le rythme est (au mieux) nonchalant, avec une ou deux séquences d'action un peu forcées et placées çà et là pour réveiller le spectateur (la Lune, donc, mais aussi le singe), et Gray semble totalement adhérer à une philosophie opposée au "show, don't tell" que l'on recommande aux réalisateurs, puisqu'il passe son temps à expliquer verbatim les sentiments, les gestes et la psychologie de son héros, plutôt que de laisser le spectateur tirer ses propres conclusions des images.

En résumé, autant je n'ai absolument rien à reprocher au film sur son aspect visuel (c'est beau, c'est maîtrisé, c'est spectaculaire - nettement moins sur petit écran, cela dit) mais tout le reste m'a laissé de marbre, et pas parce que "je n'ai rien compris". J'ai compris le fond du film, mais je l'ai trouvé le tout vraiment générique - et honnêtement, je commence à en avoir un peu assez de ce type de métrages, façon "un homme paumé part à l'autre bout du monde/de l'univers pour faire sa psychanalyse et trouver, au final, une sorte de paix intérieure".

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1236 : DC Showcase 2020 (2020)

Publié le 25 Juin 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Review, Science-Fiction, USA, DC, Anthologie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

DC Showcase 2020 (2020) :

Retour de l'anthologie made in DC Animation, qui avait déjà donné lieu à Superman/Shazam, et qui se consacre, sous la forme de courts-métrages de 15 minutes environ, aux personnages plus obscurs de l'univers DC Comics. À commencer par...

- DC Showcase - Adam Strange : Sur une colonie minière lointaine, les habitants sont attaqués par une race insectoïde sortie de terre. Seul Adam Strange (Charlie Weber) peut les en empêcher, malgré le drame qui l'a plongé dans l'alcoolisme et le désespoir...

Ambiance pure SF pour un récit en flashbacks assez convenu, qui a le problème de ne pas en expliquer assez sur Adam Strange (Qu'est-ce que les rayons zéta ? Pourquoi est-ce que Strange leur est assujetti comme Sam Beckett aux sauts quantiques, ou les Sliders à leur minuteur ? Et pourquoi les Thanagariens sont-ils responsables de la tragédie ayant touché sa famille ?), et de miser principalement sur un protagoniste réticent et noyant ses problèmes dans l'alcool.

Pas forcément rédhibitoire, mais pas non plus totalement probant : ça parlera clairement plus aux fans du personnage, déjà familiers avec son coin de l'univers DC.

- DC Showcase - The Phantom Stranger : Le Phantom Stranger (Peter Serafinovicz) suit le destin d'une jeune femme qui, dans les années 60, rejoint un groupe de hippies pour une fête avec Seth (Michael Rosenbaum), un homme aux pouvoirs étranges vivant dans une demeure en ruines...

Bruce Timm aux commandes de ce court-métrage à l'esthétique Batman : TAS/Superman : TAS, ce qui fait vraiment plaisir : les traits sont épurés, c'est coloré, c'est mémorable, et le tout se marie justement très bien à cette période 60s, frôlant parfois une esthétique Scooby-Doo de l'époque (le montage psychédélique ^^)... en beaucoup plus sombre.

Vraiment beaucoup aimé ce segment avec son introduction façon Rod Serling, et son style très prononcé.

- DC Showcase - Sgt. Rock : Le Sgt. Rock (Karl Urban) est placé à la tête d'un commando de créatures surnaturelles pour une mission au fin fond de l'Allemagne, dans un vieux château où les Nazis tentent de lever une armée de cadavres...

Alors là, malgré Bruce Timm à la réalisation, j'ai trouvé ça vraiment plat et générique. Visuellement, ça aurait mérité d'être plus nerveux et dynamique, notamment lors des scènes de guerre, et d'avoir un style, tout simplement : là, on a l'impression que ce Sgt. Rock a été fait avec des bouts de ficelle, avec les restes du budget des trois autres courts, ce qui se traduit par une animation assez médiocre, un Sgt. Rock ultra-générique, et des monstres à la direction artistique assez quelconque.

Pas très convaincant, donc.

- DC Showcase - Death : Vincent (Leonardo Nam), un artiste tourmenté, croise le chemin d'une jeune femme mystérieuse (Jamie Chung), qui l'aide à faire la paix avec ses démons intérieurs...

Court-métrage chapeauté par Sam Liu, et qui adopte donc le style anime/New 52 des longs-métrages du DCAMU, ce qui, je l'avoue, m'a un peu rebuté. C'est dommage, parce que ce récit à l'ambiance très mélancolique et pluvieuse est plutôt réussi, avec une illustration musicale qui joue pour beaucoup dans l'atmosphère générale.

Après, ça reste très prévisible, et le tableau final aurait mieux fait de rester invisible à l'écran, car pour le coup, ce portrait de la Mort signé Jae Lee est assez quelconque, voire moche.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Catch Review : TNA Slammiversary 2016 (12/06/2016)

Publié le 25 Juin 2016 par Lurdo dans Catch, Review, TNA, Télévision, Sport

Après toutes ses mésaventures récentes, la TNA a besoin de buzz, afin de faire oublier ses problèmes financiers, et le feud Jeff vs Matt Hardy, qui a fait parler de lui tant il est ridicule... va-t-elle y parvenir avec ce Slammiversary ?

TNA Slammiversary 2016 :

- Une minute de silence pour les victimes de la fusillade. Simple, mais touchant.

- Générique d'ouverture à demi-avorté par l'annonce du Full Metal Mayhem de JB. Premier botch, ça commence mal.

- Sans surprise, le show s'ouvre sur le X-division 4-way pour la ceinture : DJZ vs Eddie Edwards vs Trevor Lee vs Andrew Everett. Un match plutôt solide, avec un joli corkscrew moonsault depuis la troisième corde, mais je dois dire que le résultat final me laisse assez indifférent.

- Promo backstage d'EC3.

- The Tribunal w/ Al Snow vs Shera & Grado. Tag match assez quelconque.

- Braxton Sutter croise James Storm backstage, et zou, c'est probablement lui son adversaire pour ce soir. Ou alors ils vont se mettre en équipe, allez savoir.

- Récap à rallonge de Gail vs Maria. Assez inutile, vu que Gail est blessée (kayfabe), et Maria est blessée (IRL).

- Allie me fait mal aux oreilles ; Maria tente d'esquiver, Corgan confirme, et rajoute Gail au match de championnat. Of course. :\

- Gail vs Sienna vs Jade, KO title. Un match un peu brouillon, mais assez honorable dans l'ensemble. Si l'on ferme les yeux sur la fin, blindée d'interventions en tous genres, et d'une SuperGail sur le point de gagner, avant que quelqu'un ne lui vole la victoire. Forcément.

- Bobby s'est bien amélioré, niveau promos.

- James Storm au micro, pour donner une chance à Braxton Sutter, un petit jeune (qui n'a techniquement que deux ou trois ans de moins que Storm, de mémoire :mrgreen:).

- Storm vs Sutter. RAS.

- Eli Drake très bon au micro, comme toujours.

- Eli Drake vs Bram, KOTM title. Drake a un peu de mal avec les cordes du ring, ce soir. Sinon, RAS, un match compétent, mais pas très mémorable.

- Mike Bennett solide au micro.

- EC3 vs Mike Bennett. Plutôt réussi, même si, à nouveau, trop d'interventions et de triche.

- Promo nawak de Matt Hardy, comme d'habitude.

- Récap du feud le plus facepalmesque de 2016.

- Matt vs Jeff Hardy, Full Metal Mayhem. Entrée ridicule de Matt, et un match hardcore particulièrement bordélique, qui ne fonctionne que parce que les deux frères se donnent à fond, avec une intensité qui fait plaisir. Mais bon, ça reste un gros bordel quand même. Cela dit, si on aime le style hardcore, ça peut être très plaisant.

- Promo sympa du Decay.

- Decay vs Bromans, tag titles. Vraiment RAS, un tag match pas désagréable, mais ultra-basique... et puis cette fin surbookée *soupir*

- Galloway vs Lashley, Tap Out or KO match. Très bon match, très axé soumissions. On regrettera l'arbitre qui compte lorsqu'un catcheur est dans les cordes (alors que bon, pas de DQ, ça implique qu'il peut compter jusqu'à 200 s'il veut, il ne pourrait pas punir le catcheur qui refuserait de lâcher prise), et une fin étrangement précipitée, qui n'a pas du tout été mise en place préalablement, par exemple en soulignant que Lashley est un excellent boxeur, ou un truc du genre. Mais ça reste tout de même du haut niveau, ce match.

 

Dans l'ensemble, un PPV qui était exactement là où je l'attendais : assez solide, globalement, sans match vraiment mauvais (au pire, c'était moyen), avec un main event qui m'a surpris en bien (pour une fois que je trouve Galloway intéressant), et d'autres matches qui satisferont les fans des catcheurs impliqués...

... mais un PPV qui ne créera pas le moindre buzz, et qui sera oublié dans un mois, tant il était assez anecdotique, avec trop de finishes sur interventions ou tricheries, et pas la moindre surprise. Pour l'instant, en tout cas, ça ne m'a pas redonné envie de reprendre la TNA de manière régulière.

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Un film, un jour (ou presque) #1275 : Expendables 3 (2014)

Publié le 12 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, USA, Thriller, Review, Critiques éclair

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Expendables 3 (The Expendables 3 - 2014) :

Lorsqu'une mission tourne mal, et que Hale Caesar (Terry Crews) est envoyé à l'hôpital, Barney Ross (Sylvester Stallone) décide de mettre fin aux aventures des Expendables, qui viennent pourtant de retrouver Doctor Death (Wesley Snipes), l'un de leurs anciens membres. Barney, lui, n'a qu'une idée en tête : venger Caesar en recrutant une bande de jeunes mercenaires n'ayant rien à perdre (Ronda Rousey, Kellan Lutz, Glen Powell, Victor Ortiz, Antonio Banderas), et aller tuer le responsable de l'échec de la mission, Conrad Stonebanks (Mel Gibson), un ancien Expendable...

Après un premier volet très moyen, mais amusant, et un second volet plus lisible et efficace, voilà le troisième volet de la franchise Expendables... et là, ça coince nettement plus.

Déjà, parce que le film est rallongé de 20-25 bonnes minutes, pour dépasser les deux heures, et qu'il est affublé d'un classement PG-13 atténuant grandement la violence et le quota de bourrinage du film ; ensuite, parce qu'il est confié à un réalisateur débutant (ensuite passé sur le tout à fait oublié Hitman et Bodyguard), qui use et abuse du numérique pour illustrer les ambitions démesurées du film (le grand final, s'il est explosif, est aussi alourdi d'hélicoptères numériques immondes, de cascades bricolées, d'explosions mal intégrées, etc) ; et surtout, parce que le script se paie la très mauvaise idée de mettre les Expendables de côté pendant une bonne demi-heure, pour se consacrer aux Expendables 2.0, une nouvelle équipe de petits jeunes insipides que Stallone met sur pied pour aller se venger de Mel Gibson.

Parce que oui, le film passe son temps à faire le yo-yo entre la déconne habituelle des Expendables, avec clins d'œil, caméos et répliques vachardes, et un ton ultra-sérieux et dramatique, façon "Stallone tente d'expier ses démons, quels qu'ils soient", qui se marie mal avec l'atmosphère habituellement décomplexée de la franchise, mais aussi avec sa violence PG-13.

Mais pour revenir aux Expendables 2.0, il n'y a, à la limite, que Ronda Rousey qui parvient à faire la moindre impression. Et pas pour ses talents d'actrice. À côté, tous les autres nouveaux sont transparents, et heureusement qu'Antonio Banderas est là pour faire le clown, tant il apporte une bouffée d'air frais au tout.

Bref, trop de personnages du côté des gentils, entre les Expendables habituels, même en nombre réduit, les Expendables 2.0, les nouveaux personnages (Wesley Snipes, très amusant, Harrison Ford, qui semble plus impliqué là-dedans que dans n'importe quel Star Wars de la postlogie, Kelsey Grammer en agent de mercenaires), les anciens qui reviennent (Jet Li, Arnold)... et en face, personne, à part Mel Gibson.

Un Mel Gibson charismatique, qui se donne à fond et rappelle qu'il est un excellent acteur, mais qui n'est là que pour se battre mano à mano avec Stallone... ce qui laisse les autres sans réelle occasion de briller à l'écran. Ajoutez à cela une dose de placement produit assez maladroite, et vous vous retrouvez avec un Expendables un peu anémique et au souffle court, trop long, trop ambitieux, trop boursouflé et trop brouillon pour vraiment convaincre.

Au point que je le classerais probablement comme le moins bon des trois.

2.5/6

(cela dit, tout ça se joue dans un mouchoir de poche)

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Un film, un jour (ou presque) #485 : Les Incroyants (2013) & An Honest Liar (2014)

Publié le 4 Avril 2017 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Documentaire, Religion, Science, Biographie, Magie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Incroyants (The Unbelievers - 2013) :

Documentaire suivant la tournée mondiale de Richard Dawkins et Lawrence Krauss, pour promouvoir l'athéisme et la science. Rien de vraiment passionnant, à vrai dire, puisque la majorité des débats et échanges sont trop souvent étouffés dans l'oeuf, et passent au second plan, laissant la place à des montages musicaux, à une mise en avant des deux "stars" et à du meublage sans grand intérêt.

Un cruel manque de substance, donc, et soixante-seize minutes qui cèdent aux sirènes d'un culte de la personnalité regrettable, tout en prêchant les convertis...

2/6

An Honest Liar (2014) :

Un très bon documentaire (partiellement financé par Kickstarter) sur la vie et la carrière de James Randi, illusionniste canadien fasciné par Houdini, réputé pour son scepticisme, pour sa répartie impertinente, et pour avoir fait de la science et de la raison son cheval de bataille : il a ainsi créé une fondation éducative, et offert une somme considérable (1 million de dollars) à quiconque parviendrait à prouver l'existence du paranormal, de la voyance, de la télépathie ou de tout autre phénomène surnaturel ou pouvoir psychique supposément inexplicable par la science.

Possédant, dans les années 60/70, une renommée équivalente à celle obtenue par David Copperfield vingt ans plus tard, Randi pourfend, depuis cette époque, les pseudo-voyants et guérisseurs manipulateurs, les faux télépathes et véritables arnaqueurs, qui exploitent la crédulité d'autrui avec des tours bas-de-gamme que Randi connaît par coeur, et ne s'est jamais privé de démonter en direct à la télévision.

À l'aide de nombreuses images d'archives et témoignages (Alice Cooper, Adam Savage, Penn & Teller, etc), ce documentaire retrace donc le parcours de Randi, et notamment son antagonisme prononcé avec le fameux Uri Geller (lui aussi interviewé, et toujours aussi arrogant), qui a fait les beaux jours du Tonight Show de Johnny Carson, une institution de la télévision américaine. De quoi en apprendre un peu plus sur tous ces défis et ces conflits improbables, qui tous n'avaient pour but que de révéler la vérité au grand public.

C'est d'autant plus intrigant de voir, en cours de documentaire, la vérité se faire au sujet de Randi : pour quelqu'un érigeant la vérité et l'honnêteté comme valeurs essentielles, Randi a vécu toute sa vie dans le mensonge, refusant de rendre son homosexualité publique jusqu'à la fin des années 2000, lorsqu'il a admis qu'il vivait depuis 25 ans en couple avec "Jose Alvarez", un artiste qu'il avait utilisé dans l'une de ses propres supercheries (un canular surnaturel diffusé à la télévision australienne), et qui, lui-même, mentait depuis tout ce temps sur sa véritable identité.

Cette ambivalence du personnage de Randi (après tout, en bon illusionniste, il aime toujours se donner en spectacle, et manipuler les foules, quitte à faire souffrir au passage des âmes crédules et sensibles) s'avère plutôt intéressante, et permet au documentaire d'éviter un portrait totalement manichéen et élogieux de Randi, pour livrer quelque chose de plus nuancé, et de parfois même touchant.

Simple regret : que les vingt dernières minutes du métrage, sur l'identité de Jose, etc, semblent parfois un peu précipitées et inabouties, et par conséquent, légèrement frustrantes.

4.5/6

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE FRANÇAISE - Huge in France, saison 1 (2019)

Publié le 13 Juillet 2019 par Lurdo dans Biographie, Comédie, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, France, Review, Sitcom, Télévision, USA

Comédie dramatique franco-américaine en huit épisodes d'une petite demi-heure, ce Huge in France marche directement dans les pas de séries telles que HBO ou Showtime pouvaient en diffuser il y a une dizaine d'années : le portrait semi-satirique d'un mec égocentrique, arrogant et paumé, qui tente de se reconstruire... la seule différence étant que le mec en question, c'est Gad Elmaleh.

Huge in France, saison 1 (2019) :

Gad Elmaleh, superstar de l'humour en France, est épuisé, et las de ce succès incontesté. Il part donc pour les USA, à la rencontre de son ex-compagne Vivian (Erinn Hayes), influenceuse web, et de leur fils adolescent Luke (Jordan Ver Hoeve). Rapidement, cependant, il va découvrir qu'entre Jason (Matthew Del Negro), l'actuel compagnon de Vivian, un ex-acteur aux méthodes intenses, la carrière de mannequin de Luke, et son anonymat complet sur le territoire américain, cette visite va être plus compliquée que prévue, et ce malgré l'aide de Brian (Scott Keiji Takeda), son nouvel assistant...

Et rapidement, les limites de ce programme, chapeauté par Gad et par les créateurs de The Grinder, deviennent évidentes : la série tente en effet tellement de concilier le mélodrame avec l'humour, de faire du personnage de Gad un loser pathétique et paumé las de sa célébrité, tout en étant un père absent au grand cœur tentant de renouer avec son fils mannequin, qu'elle ne parvient à accomplir ni l'un ni l'autre.

Déjà, parce que la série n'est pas particulièrement drôle. On est un peu dans la cringe comedy façon Merchant/Gervais, un peu dans l'observation façon Seinfeld, un peu dans l'humour façon Curb Your Enthusiasm, un peu dans quelque chose de plus proche des dramédies Showtime, mais au final, tout cela est assez répétitif et plat, ancré autour d'un Gad globalement antipathique, qui s'avère probablement le personnage le moins intéressant de la série.

En effet, tant son fils, que son ex, le compagnon de celle-ci, ou encore l'assistant de Gad aux USA ont des personnalités et une présence plus affirmée que celle du protagoniste principal du show : à trop vouloir être à la fois une caricature arrogante et mesquine de Gad (caricature malheureusement jamais assez poussée et corrosive) et un personnage sincère et authentique dans ses émotions (les moments "j'en ai assez d'être un comique superstar, je suis torturé et en burnout, je me passe la main sur le visage d'un air las" sont légion), ce Gad n'est ni l'un ni l'autre, et finit éclipsé par tout le monde (d'autant plus que Del Negro et Ver Hoeve ne font pas dans la nuance et le réalisme, et interprètent volontairement des personnalités improbables et exubérantes).

Ajoutez à cela des rebondissements téléphonés (à partir du moment où Jason apprend qu'il est stérile, tout le reste se voit venir avec deux épisodes d'avance, au moins), quelques caméos inconséquents (John Stamos, Jerry Seinfeld, Jean-Paul Gaultier, Cyril Hanouna...), et un côté brosse à reluire un peu lassant à la longue (oui, Gad est sans cesse remis à sa place aux USA, mais non seulement il ne change pas beaucoup, mais en plus, dès son retour à Paris, il est à nouveau en position de superstar adulée de tous) et l'on se retrouve avec une série qui ne convainc guère, pas forcément désastreuse, mais instantanément oubliable, et dont le final, forcé, artificiellement sombre et en suspens, agace plus qu'il n'intrigue...

 

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici. 

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Blog Update ! - Août 2019

Publié le 1 Septembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Update

Un mois d'août consacré, sur le blog des Téléphages Anonymes, aux films d'Aventure en tous genres...

#1025 : AVENTURE - La Momie (1999) - 4.5/6

#1026 : AVENTURE - Le Retour de la Momie (2001) - 3.75/6

#1027 : AVENTURE - La Momie : La Tombe de l'Empereur Dragon (2008) - 2/6

#1028 : AVENTURE - Le Roi Scorpion (2002) - 4/6

#1029 : AVENTURE - Le Roi Scorpion 2 : Guerrier de Légende (2008) - 1.75/6

#1030 : AVENTURE - Le Roi Scorpion 3 : Combat pour la Rédemption (2012) - 2.5/6

#1031 : AVENTURE - Le Roi Scorpion 4 : La Quête du Pouvoir (2015) - 2.25/6

#1032 : AVENTURE - Le Roi Scorpion 5 : Le Livre des Âmes (2018) - 3/6

#1033 : AVENTURE - Atlantide, l'Empire Perdu (2001) - 2/6

#1034 : AVENTURE - Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon (1985) - 2/6

#1035 : AVENTURE - Allan Quatermain et la Cité de l'Or Perdu (1986) - 1.5/6

#1036 : AVENTURE - Allan Quatermain et la Pierre des Ancêtres (2004) - 3/6

#1037 : AVENTURE - À la Poursuite du Diamant Vert (1984) - 3/6

#1038 : AVENTURE - Le Diamant du Nil (1985) - 3.25/6

#1039 : AVENTURE - Lara Croft - Tomb Raider (2001) - 2.75/6

#1040 : AVENTURE - Lara Croft - Tomb Raider : Le Berceau de la Vie (2003) - 2/6

#1041 : AVENTURE - Benjamin Gates et le Trésor des Templiers (2004) - 2.5/6

#1042 : AVENTURE - Benjamin Gates et le Livre des Secrets (2007) - 2/6

#1043 : AVENTURE - Crocodile Dundee (1986) - 3.75/6

#1044 : AVENTURE - Crocodile Dundee II (1988) - 2.5/6

#1045 : AVENTURE - Crocodile Dundee III (2001) - 3/6

#1046 : AVENTURE - Le Monde (presque) perdu (2009) - 2/6

#1047 : AVENTURE - Voyage au Centre de la Terre 3D (2008) - 2.5/6

#1048 : AVENTURE - Voyage au Centre de la Terre 2 : L'Île Mystérieuse (2012) - 3.5/6

#1049 : AVENTURE - Tad L'Explorateur : À la Recherche de la Cité Perdue (2012) - 3.75/6

#1050 : AVENTURE - Tad et le Secret du Roi Midas (2017) - 3/6

#1051 : AVENTURE - The Lost City of Z (2017) - 2/6

#1052 : AVENTURE - La Recherche des Dieux (1975) - 2.5/6

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# Bilan :

 

Pas vraiment besoin de faire le bilan de ce mois consacré au cinéma d'aventure dans toutes ses formes : pas beaucoup de nouveautés dans la liste, ou de films très récents (suites du Roi Scorpion et Lost City of Z exceptés), et tout le monde sait déjà plus ou moins à quoi s'en tenir avec la plupart des métrages que j'ai passés en revue ces dernières semaines (c'est aussi pour cela que je n'ai pas revu les Indiana Jones dans le cadre de ce Mois Aventure).

Pas non plus besoin d'élire un film du mois, ou un flop, tant ce mois en question a fini par s'avérer assez homogène sur la durée : après un début au top, le mois s'est en effet confortablement installé dans une routine très moyenne, entre 2 et 3/6 ; autant de films anecdotiques, tout à fait regardables mais vraiment peu mémorables.

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# Petit écran :

Pas de séries, ce mois-ci, mais l'inauguration officielle, ce premier septembre, de la nouvelle version de l'index séries (cliquez ici), un index complet et alphabétique qui remplacera désormais les deux précédents index séries (par genre) déjà en place (ils resteront accessibles, mais ne seront plus mis à jour).

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# À venir :

En septembre, retour à le normale sur le blog des Téléphages Anonymes : Hobbs et Shaw, Laurel et Hardy, Guillermo et Ron, Kevin et Tiffany, Marlon, Marlon, Marlon, Marlon, Marlon et Marlon, ou encore Batman et Robin... et niveau séries, Jessica Jones, les Boys, les girls de GLOW, Corporate, Wu Assassins, etc...

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Critiques éclair : Splitting Up Together (2018) & Alex, Inc (2018) - premières impressions

Publié le 7 Avril 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, ABC, Romance

Le printemps arrive, et avec lui, les nouvelles sitcoms de mi-saison, souvent placées là par les chaînes pour remplir un peu de temps d'antenne en attendant le retour des hits plus établis, ou tout simplement pour liquider ces nouveaux programmes balbutiants, quels qu'ils soient.

Sur ABC, la chaîne de The Middle, de Modern Family, de Black-ish, de Bienvenue chez les Huang et de Les Goldberg, on joue comme toujours la carte des sitcoms familiales plus ou moins dysfonctionnelles, avec comme produit d'appel des visages familiers rappelant des programmes passés établis.

Je passe sur le relaunch pro-Trump de Roseanne, et je vais me concentrer sur Splitting Up Together (2018) & Alex, Inc (2018), dont les deux premiers épisodes respectifs ont récemment été diffusés sur la chaîne ces dernières semaines.

Splitting Up Together - premières impressions (1x01-02) :

En difficulté financière, Lena (Jenna Fischer) et Martin (Oliver Hudson) ont néanmoins décidé de divorcer. Mais faute d'argent, le couple a choisi de continuer à partager la même maison, chacun s'occupant à son tour des enfants (Olivia Keville, Van Crosby & Sander Thomas) pendant une semaine tandis que l'autre tente de vivre sa vie dans le garage aménagé...

Une sitcom créée (enfin, adaptée d'une série danoise) et showrunnée par Emily Kapnel, déjà à l'origine de Suburgatory et de Selfie, et qui tente ici une sorte de comédie romantique/familiale reposant sur un concept improbable et un peu capillotracté.

C'est gentillet, mais rien de vraiment convaincant au programme, malheureusement, et ce malgré une distribution sympathique - Jenna Fischer, forcément, mais aussi Bobby Lee et Lindsay Price dans des rôles (très) secondaires.

Au terme des deux premiers épisodes, on reste cependant très dubitatif : ça se veut une réflexion sur le mariage, sur le rôle de la femme, sur la compatibilité entre les rôles de femme, de mère, et la sexualité, etc, sous couvert d'une sitcom un peu excentrique, mais la plupart des personnages sont trop classiques pour que cela fonctionne, et le tout s'avère finalement assez générique et quelconque, manquant notablement d'énergie ou d'alchimie (autre que romantique) entre les membres de cette famille vivant dans une maison immense.

Bon gros bof, donc, malgré Jenna Fischer (et Bobby Lee).

(ah, et puis la gamine impassible qui débite des platitudes féministes et fait la leçon à tous les mâles de la famille, non merci)

Alex, Inc - premières impressions (1x01-02) :

Journaliste radio marié à Rooni (Tiya Sircar), Alex (Zach Braff) décide soudain de tout plaquer pour se lancer, en compagnie de Deirdre (Hillary Anne Matthews), son assistante, et de Eddie (Michael Imperioli), son cousin, dans sa propre entreprise de podcasting...

Mouais. Une sitcom inspirée d'un podcast, adapté par Matt Tarses (showrunner de Mad Love, et scénariste sur Scrubs), et qui se résume tout simplement à "JD de Scrubs tente de devenir entrepreneur et de faire des podcasts".

Braff se contente en effet de refaire exactement le même personnage que JD, la même interprétation, ici en mode père de famille irresponsable, avec narration en voix off (il n'a pas vraiment une voix de radio, malheureusement), leçons de vie, etc.

Et on retrouve aussi une énergie très similaire à celle de Scrubs, assez nerveuse et absurde... mais sur la base de ces deux premiers épisodes, ça ne tient pas vraiment la comparaison : pas assez décalé, pas assez sincère (l'épouse du protagoniste est bien trop compréhensive pour être crédible, le cousin est un cliché ambulant sans intérêt), bref, pas assez.

Espérons que le show trouvera un ton convaincant assez rapidement, avant d'être annulé, car pour le coup, le couple mixte Braff/Sircar est sympathique, et sa famille n'est pas désagréable.

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Un film, un jour (ou presque) #651c : SEMAINE ST-VALENTIN - Je ne t'oublie pas (2017), La Reine du Remariage (2018) & Comment trouver l'amour à la Saint Valentin ? (2018)

Publié le 18 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Drame, Hallmark, PixL

Exclusivement, ce week-end, à l'occasion de la semaine de la Saint Valentin, un petit bonus : deux fournées supplémentaires de comédies romantiques en tous genres...

Je ne t'oublie pas (Same Time Next Week) :

Veuve, Sara (Jewel Staite) tente de faire son deuil de son époux en remplissant à sa place sa bucket list. Un jour, alors qu'elle se blesse en tentant d'accomplir l'une des tâches de la liste, elle est soignée par Ryan (Travis Milne), un médecin lui aussi veuf. Le duo sympathise rapidement, et finit par décider de s'associer, pour tenter de finir ensemble cette liste si importante...

Une comédie dramatique/romantique PixL assez classique et qui ronronne assez vite, mais qui a le mérite de joliment traiter le sujet du deuil, notamment dans le cadre de la romance, sans en faire un sujet à sens unique. Autre bon point, les personnages secondaires tous un peu excentriques et caractérisés, ce qui n'est pas désagréable, et l'existence d'une intrigue secondaire bien développée pour la sœur de l'héroïne (Stephanie Bennett) et son fiancé.

En fait, hormis le rythme faiblard, le seul vrai problème, dans ce téléfilm, c'est que Travis Milne est un protagoniste assez terne et peu attachant, qui ne fait pas vraiment le poids face à Jewel.

3/6

La Reine du Remariage (The Wedding Do-Over) :

Spécialiste en sauvetage de mariages ratés, Abby (Nicole Gale Anderson), organisatrice de mariages, est contrainte de faire équipe avec son ex-fiancé, Peter (Parker Young), pour organiser le mariage de la sœur de ce dernier, qui est sa meilleure amie...

Comédie romantique PixL ultra-basique, façon "script refusé par Hallmark", qui manque cruellement de fantaisie, et qui, si elle a les qualités habituelles des téléfilms de la chaîne (personnages principaux d'origines ethniques diverses et variées, personnages secondaires ayant une caractérisation et des sous-intrigues développées), souffre aussi de leurs problèmes habituels : rythme particulièrement plat, absence de rebondissements mémorables, production au budget très limité et en pilotage automatique, bande originale un peu envahissante, bref, c'est ultra-balisé de bout en bout, et c'est tout sauf passionnant.

Dommage, parce que le couple principal est sympathique (même si j'ai toujours du mal à prendre Parker Young au sérieux après Suburgatory), et que les seconds rôles ne sont pas désagréables (Carolyn Hennesy, Maria Canals-Barrera, Alisha Wainwright...), mais... bof.

2.25/6

Comment trouver l'amour à la Saint Valentin ? (My Perfect Romance)

Wes Robinson (Christopher Russell), jeune directeur arrogant et séducteur de l'entreprise technologique familiale, n'a qu'un objectif : trouver une application vendeuse, pour gagner un maximum d'argent. Pour la Saint Valentin, il décide ainsi de précipiter la mise sur le marché d'une application de rencontres supervisée par Vivian (Kimberly Sue-Murray), mais lorsque vient le moment de prouver aux médias l'efficacité de leur produit, Wes et Vivian finissent par devoir s'inscrire eux-mêmes sur l'application... et par se rapprocher.

Comédie romantique canadienne produite par BDS, maison de production canadienne qui monte, et qui a récemment produit Mariage sous la Neige, 48 Voeux de Noël, Un Noël pour se Retrouver, Une Demande en Mariage pour Noël...

Un métrage visiblement adapté d'un roman Harlequin (quel gage de qualité ! ^^) et qui aurait très bien pu être diffusé tel quel sur PixL ou Lifetime : à priori, rien de bien folichon, mais il y a ici une certaine décontraction et une nonchalance qui ne sont pas désagréables du tout, et qui font que le tout fonctionne relativement correctement.

Ce n'est pas particulièrement original, captivant, ou convaincant, mais Christopher Russell est très bien en tête-à-claques arrogante, Sue-Murray s'en sort bien en chef de projet maladroite, et les seconds rôles ne sont pas désagréables : Lauren Holly s'amuse en secrétaire sarcastique, Morgan Fairchild cachetonne en mère carriériste, et Jodie Sweetin a probablement tourné toutes ses scènes en une demi-heure, seule, dans une cuisine, mais elle y met du sien.

Tout sauf mémorable, mais suffisamment compétent pour avoir un

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #669 : SEMAINE ST-PATRICK - Darby O'Gill et les Farfadets (1959) & La Vallée du Bonheur (1968)

Publié le 14 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Irlande, Comédie, Musique, Fantastique, Disney, Jeunesse

Cette semaine, en l'honneur de la Saint Patrick, le 17 Mars, place au cinéma irlandais, dans tout ce qu'il a de plus festif et de plus réjouissant...

Darby O'Gill et les Farfadets (Darby O'Gill and the Little People - 1959) :

Lorsque Darby O'Gill (Albert Sharpe), gardien vieillissant d'une propriété irlandaise, est remplacé par un jeune homme fringant, Michael (Sean Connery), le vieillard refuse d'avouer la vérité à sa fille, Katie (Janet Munro). D'autant qu'en parallèle, Darby, bonimenteur patenté, a trouvé un moyen d'obliger le Roi des Farfadets, Brian (Jimmy O'Dea), à exaucer trois de ses vœux... une tâche plus facile à dire, qu'à faire.

Une chouette comédie fantastique familiale Disney qui fleure bon l'Irlande (même si tout a été tourné en Californie), avec des accents dans tous les sens (à la limite du compréhensible, d'ailleurs), des créatures surnaturelles dans tous les coins (Leprechauns, Pookas, Banshees, Calèches fantômes, etc), et des acteurs qui semblent s'amuser (notamment Janet Munro, radieuse et louchant un peu).

C'est très agréable à regarder, ça déborde d'effets spéciaux réussis, et malgré un petit côté patchwork de contes populaires, la dernière partie emporte l'adhésion et s'avère même assez captivante, dans son ambiance et son dénouement.

4/6

La Vallée du Bonheur (Finian's Rainbow - 1968) :

Un beau jour, Finian (Fred Astaire), un immigrant irlandais, arrive en compagnie de sa fille Sharon (Petula Clark), dans la petite ville américaine de Rainbow Valley. Son objectif : enterrer là le chaudron magique empli d'or qu'il a dérobé à un farfadet irlandais, au pays, et espérer que la magie de la vallée décuple ainsi ses gains. Mais Og le leprechaun (Tommy Steele) est sur ses traces, et pour ne rien arranger, les habitants de la vallée ont leurs propres problèmes, qui compliquent rapidement la tâche de Finian...

Une comédie musicale américaine réalisée par Francis Ford Coppola (avec de jolis mouvements de caméra, çà et là), et adaptée d'un spectacle de Broadway à succès, en un métrage de plus de 2h25, avec ouverture musicale, entracte et tout le toutim...

Un Coppola qui paraît vraiment, à l'image du film, tiraillé entre deux époques : d'un côté, la comédie musicale traditionnelle, avec des décors de studios très artificiels, des chorégraphies à la mise en scène classique, une durée interminable, des mélodies datées et peu mémorables, un Don Francks assez transparent, etc ; de l'autre, un fond social plus percutant que la norme (avec un propos sur le racisme, sur la ségrégation, sur le socialisme, sur la liberté, etc), un Coppola qui tente des choses derrière sa caméra, des scènes d'extérieur amples et naturelles, etc...

Le film a donc vraiment le postérieur entre deux chaises, à la fois vieillot et surjoué (le leprechaun est à la limite du supportable, un véritable cartoon sur pattes ; les fiançailles express de l'héroïne semblent déplacées), et parfois moderne et frappant (le numéro de danse de Barbara Hancock, sous la pluie). Ça manque clairement de subtilité, notamment dans son approche de la race, et son blackface du personnage du maire... et au milieu de tout ça, Fred Astaire danse un peu. Un Fred Astaire de 70 ans, qui se remue toujours pas mal, même s'il n'a plus l'énergie de ses 20 ans.

Bref, un résultat assez mitigé pour un film qui n'est pas désagréable, mais qui semble lui-même incertain de ce qu'il veut être.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls - Une Nouvelle Année - Été (2016)

Publié le 17 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Romance, Drame, Netflix, Gilmore Girls, Comédie

Retrouvez l'intégralité des critiques des Gilmore Girls par les Téléphages Anonymes, en cliquant ici !​​

Gilmore Girls - A Year in the Life 1x03 - Summer :

De retour à Stars Hollow, Rory tente de trouver sa vocation, et finit par reprendre la Gazette de Stars Hollow ; là, une visite de Jess (Milo Ventimiglia) lui donne l'inspiration : elle va écrire sur sa vie et sa mère. Mais Lorelai a d'autres problèmes - avec Luke, avec sa mère (qui semble avoir trouvé un nouveau compagnon), avec Michel, et avec la grande comédie musicale que la municipalité tente de mettre sur pied...

À nouveau Daniel Palladino à l'écriture, et à nouveau un format un peu éparpillé, et particulièrement excentrique : la grosse pièce de résistance comique - la comédie musicale - permet de remplir une bonne partie de l'épisode, puis on a droit à un saut dans le temps, qui casse un peu le rythme du récit et de son déroulement.

Néanmoins, cela n'empêche pas l'épisode de fonctionner, dans l'ensemble : que ce soit la réacclimatation de Rory à Stars Hollow (mention spéciale au groupe des Trentenaires, avec apparition de Bailey Buntain de Bunheads), la réunion municipale aussi déjantée que la précédente, le bar illégal, le bref retour d'une April surdouée (mais finalement pas tant que ça), les enfants de la ville qui suivent les Gilmore avec leurs parasols en les appelant "Khaleesi", la livraison de journaux, etc, tout ça est drôle, et très attachant.

Moins drôle que la comédie musicale conçue par Taylor, avec en vedette Sutton Foster (de Bunheads, à nouveau) : un vrai moment hilarant, avec des paroles improbables, des numéros débiles, et une Lorelai aux expressions atterrées, qui valent leur pesant d'or. Je regrette seulement que Sutton et Lauren n'aient pas eu à faire ensemble plus que cette simple scène énervée, bien trop brève à mon goût.

(par contre, avoir Carole King, la chanteuse responsable du générique de la série et de bon nombre de ses passages musicaux, parmi les membres du comité donnant son avis sur la comédie musicale, et la voir se faire opposer une fin de non-recevoir par Taylor lorsqu'elle lui propose des chansons, c'est rigolo)

Palladino n'oublie cependant pas l'émotion, que ce soit dans la première partie de l'épisode - le départ de Michel - ou après le saut temporel.

En fait, le bref retour de Jess déclenche une partie de l'épisode un peu moins agréable : face à une Rory toujours aussi inconsciente de ses privilèges (elle passe son temps à se plaindre qu'elle est sans le sou, qu'elle n'a plus ni carrière, ni toit, ni vêtements... mais ça ne l'empêche pas de faire des allers-retours intercontinentaux en avion pour aller voir son amant, et de rester à l'hôtel sur place), il lui suggère d'écrire un livre sur sa famille.

Et Rory de mettre sa mère au pied du mur, en lui expliquant - sans même lui demander son avis - qu'elle va raconter tous les détails de la vie des Gilmore dans un tell-all auto-biographique (elle y a supposément "mûrement réfléchi", pendant au moins quelques heures !), que sa mère (qui refuse) se montre trop injuste, et que celle-ci devrait naturellement toujours la soutenir dans tout ce qu'elle entreprend, parce que c'est sa responsabilité de mère.

De quoi donner encore plus envie de mettre des baffes à Rory, de se ranger du côté de Lorelai, et quoi bouleverser suffisamment cette dernière pour qu'éclate enfin une grande dispute entre elle et Luke.

Comme toujours, c'est bien écrit, très bien interprété, et ça permet de conclure cet épisode sur un cliffhanger assez tendu, qui pourrait bien mener dans des directions inattendues...

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 6 (3/9)

Publié le 16 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Star Trek, Science-Fiction

Je continue mon passage en revue de la saison 6 de Star Trek Voyager, entamée il y a deux semaines, une saison qui, pour l'instant, s'avère plutôt regardable, bien que soufflant le chaud et le froid...

Star Trek Voyager, saison 6

6x07 - Dragon's Teeth :

Lorsque le Voyager se réfugie sur une planète pour échapper à un peuple extraterrestre hostile, ils y découvrent les survivants d'une autre race, exterminée par leurs ennemis belliqueux. Mais une fois extirpés de leurs caissons d'hibernation, les rescapés ne semblent avoir qu'une chose en tête : reprendre le combat, et tant pis si le Voyager est pris entre deux feux...

Un épisode frustrant, à nouveau : les intentions ne sont pas mauvaises, l'interprétation est honorable, les scènes d'action ne sont pas désagréables (et même assez spectaculaires), et Neelix est utilisé de manière intéressante, mais dans l'ensemble, le script ressemble au premier épisode d'un double épisode de mi-saison, qui se serait vu réduit à 45 minutes suite à des coupes budgétaires.

La mise en place est ainsi longue et peu palpitante, et soudain, vers ses 3/4, le show s'emballe, et s'aperçoit qu'il faut tout boucler avant la fin de l'épisode, quitte à ce que ça soit un peu précipité.

Et puis le "à mon avis, on n'a pas fini d'entendre parler de ces aliens belliqueux" final sonne tellement creux (surtout que les aliens en question ne reparaissent jamais, il me semble), qu'il ne peut qu'agacer un peu. Si seulement les scénaristes avaient bien voulu faire un effort de continuité...

 

6x08 - One Small Step :

Lorsque le Voyager découvre une anomalie spatiale rarissime, qui a autrefois absorbé une mission d'exploration terrienne partie vers Mars, Chakotay parvient à convaincre Janeway de le laisser explorer l'anomalie en compagnie de Seven et de Tom, à bord du Delta Flyer, afin de tenter de récupérer le module spatial terrien.

Un épisode centré sur l'exploration scientifique, qui développe Chakotay et sa passion pour la science, et qui, s'il n'est pas très subtil dans son écriture (un épisode écrit à quatre mains, forcément, c'est toujours un peu bancal, et le développement et les réactions de Chakotay paraissent un peu forcés et sortis de nulle part) et déborde de technobabble, a le mérite de privilégier l'exploration, l'histoire et la science, plutôt que les extra-terrestres belliqueux habituels et quasi-interchangeables.

Pas forcément ultra-mémorable, et avec quelques problèmes de rythme, mais néanmoins plutôt rafraîchissant dans le genre.

 

6x09 - The Voyager Conspiracy :

Lorsque le Voyager rencontre un extra-terrestre ayant mis au point une catapulte galactique capable de raccourcir le voyage du vaisseau de plusieurs années, l'équipage est enthousiaste ; mais Seven, qui a récemment mis à niveau son alcôve avec un système de synthèse d'informations révolutionnaire, semble dubitative, et commence à se persuader qu'une immense conspiration se tisse autour d'elle, du vaisseau et de son équipage...

Seven of Nine se prend pour Fox Mulder dans un épisode particulièrement capillotracté, qui joue à fond la carte de la pseudo-continuité (Seven débite des kilomètres de dates et d'événements passés pour expliquer ses théories), quitte à finir par être un peu pataud et laborieux...

Malgré cela, pourtant, c'est par moments assez amusant à regarder, à défaut d'être très bien écrit ou le moins du monde crédible (non seulement les conspirations de Seven ne tiennent pas la route une seule seconde, mais en plus la manière dont Janeway et Chakotay acceptent totalement les délires de la Borg est totalement out-of-character), et puis pour une fois qu'un scientifique extra-terrestre n'est pas un traître fourbe et manipulateur, ça se fête...

 

À suivre...

(épisodes 6x01-03 ; 6x04-06)

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Critique éclair : True Blood, saison 4

Publié le 7 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, Comédie, Drame, Thriller, HBO

Une saison 4 assez surprenante, je dois dire. Au point que mon avis risque d'être assez décousu.

Une fois passée l'ouverture laulesque de la saison, avec son Faeriland digne d'un épisode de Charmed ou de Lost Girl, et une fois assimilées les évolutions des divers personnages (parfois bienvenues - la raideur du jeu de Moyer colle bien à son nouveau rôle de Roi - , parfois totalement nawak - Andy accroc au V, ou encore Tara ultimate fighteuse lesbienne = grosse grosse barre de rire), j'ai eu l'agréable surprise de m'apercevoir que la saison possédait une direction, un arc constant, qui faisait beaucoup pour éviter le sentiment d'éparpillement habituel de la série.

Ce qui ne veut pas dire que toutélié de manière utile et judicieuse, loin de là. Toute l'histoire des werepanthers, notamment, semble un vrai boulet pour la prod, qui galère à lui trouver le moindre intérêt, et la zappe à mi-parcours, en laissant en plan tous les werepanthers (notamment la jeunette - interprétée par la meilleure copine de l'ado dans The Middle - qui aide Jason à s'évader, qui est aussitôt menacée de mort par sa famille... et dont on ne sait pas ce qu'il advient) ; mais l'intrigue de la sorcière brulée avance de manière assez consistante, rattachant plus ou moins adroitement la plupart des personnages secondaires du show, d'Arlene/son bébé à Lafayette en passant par Hoyt/Jess, etc.

Eric, notamment, devient assez fun lorsqu'il perd la mémoire, et que l'acteur joue le personnage comme un ado de 13 ans à la limite de l'attardé mental (Alan Ball à la plume de cet épisode, pas étonnant)... Sookie, aussi. Elle a plus de répondant, est moins agaçante... mais en contrepartie, elle couche plus ^^ (d'ailleurs, :mrgreen: sur la scène de Sookie en train de se faire [s]prendre en sandwich[/s] sucer en sandwich par ses deux vampires dans le dernier épisode de la saison, avec la mise en scène bien appuyée, et tout et tout)

Merlotte et son frangin, par contre, au secours, tout comme les werewolves (en voyant débarquer Manganiello à moitié à poil, déguisé en pompier, pendant les MTV Movie Awards d'hier soir, pour promouvoir son film de strippers avec McConaughey et Channing Tatum, je me suis dit que décidément, il les rentabilisait, ses séances de muscu) notamment à cause de Britt Morgan que j'ai envie de baffer dès qu'elle apparaît à l'écran.

J'étais un peu dubitatif de la direction que prenait Jess/Hoyt, et de la manière dont Jason/Jess se mettait lentement en place, mais finalement, c'est assez bien amené, et Jason est moins gros boulet qu'il ne pouvait l'être en saison 1. Par contre, au bout d'un moment, on se rend compte que le show succombe beaucoup trop au [i]trope[/i] du Florence Nightingale Effect, et ce de manière quasi systématique (souvent sur le front de Sookie/ses amants) : pas surprenant, vu que c'est un cliché de la bit-lit, voire de la chick-lit, mais fatiguant à la longue.

Comment conclure...? Ah, je sais : la Buffyfication du show, en particulier dans ses derniers épisodes, avec le grand festival de nawak, à base de bazooka, de barrière magique, de possessions à gogo, de boutique de sorcellerie, de rituels risibles, et son cliffhanger de fin, assez efficace. C'est probablement ce qui pouvait arriver de mieux à la série : un peu de direction, et une intégration assumée de ses composantes débiles.

Bref, c'est toujours bourré de défauts (les défauts des saisons précédentes sont toujours là, de manière plus ou moins prononcée, donc je ne vais pas les répéter), mais ça m'a paru beaucoup plus facile à digérer que la saison trois, voire que la deux. Peut-être que la s5 continuera sur cette lancée (même si ramener encore l'autre big bad, c'est peut-être un peu précipité... et rajouter un [i]weretiger lover[/i] à Sookie, ça rapproche un peu plus le show des aventures [s]sexuelles[/s] d'Anita Blake, et de son statut de Mary Sue auquel nul homme/garou ne peut résister)

(ah, et sur un plan plus trivial, un peu triste de voir Alex Breckenridge y passer aussi rapidement... m'enfin elle aura eu sa scène de nu avant de mourir lamentablement, c'est toujours ça de pris)

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