L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Scooby-Doo et la Carte au Trésor (Scooby-Doo ! Adventures - The Mystery Map) :
Alors qu'ils passent un peu de temps à se détendre dans leur cabane sylvestre, Fred (Frank Welker), Shaggy (Matthew Lillard), Velma (Stephanie D'Abruzzo), Daphne (Grey DeLisle Griffin) et Scooby (Frank Welker) découvrent une carte au trésor dans le carton d'une pizza qu'ils se font livrer. Rapidement, le Gang se met en quête du trésor perdu de Gnarlybeard le pirate, mais ils trouvent, sur leur chemin, le Maléfique Perroquet Fantôme (Dee Bradley Baker), et Gnarlybeard (John Rhys-Davies) en personne...
Un moyen-métrage de 43 minutes, qui se divise en deux parties de 20 minutes (en réalité des mini-épisodes liés par l'histoire de la carte au trésor), adaptant au format prises de vue réelles avec marionnettes les personnages et le ton de la série Scooby-Doo : Agence Toutou Risques (1988-1991).
Autrement dit : le tout est assez enfantin, à l'image de ses personnages rajeunis et de la série de l'époque, et ce n'est pas forcément captivant pour un adulte ; néanmoins, c'est globalement bien produit (cela dit, j'aurais pu me passer des montages musicaux recyclant des chansons issues d'autres métrages Scooby-Doo), et assez intéressant d'un point de vue technique (j'ai notamment vraiment apprécié Gnarlybeard le pirate, et son apparence visiblement inspirée par un certain personnage des Muppets).
Scooby-Doo : Aventures en Transylvanie (Scooby-Doo ! Frankencreepy) :
Velma découvre un beau jour qu'elle a hérité d'un château maudit situé en Transylvanie Pennsylvanienne : de quoi paniquer la jeune femme, qui cache apparemment depuis des années un sombre secret quant à ses origines. Une fois sur place, le Scooby Gang est alors confronté à ses pires phobies, au cours d'un séjour des plus éprouvants pour Velma, Fred, Shaggy, Daphne et Scooby...
Un long-métrage Scooby Doo de 73 minutes, au générique de début intéressant et travaillé, et au rendu visuel et à l'animation plutôt réussis, mais qui au final m'a laissé particulièrement mitigé.
Le problème, en fait, c'est que le tout n'est pas forcément mauvais, mais que la production essaie de paraître cool et moderne, et les scénaristes d'être des petits malins : on a ainsi énormément d'ironie et d'autodérision (au point de faire ressembler le récit et ses personnages à de la parodie caricaturale), une tendance qui culmine, dans le générique de fin, par un nerd qui critique tous les problèmes de continuité du film sur un ton goguenard.
Et c'est bien là le souci : les vannes métadiscursives et référentielles, pourquoi pas, mais Frankencreepy en use et abuse, et très rapidement, le tout devient ultra-répétitif et lassant, à l'image de tous ces plans sur Fred traumatisé par la destruction de la Mystery Machine (avec flashbacks de son explosion à la clef, systématiques), ou de ses innombrables fast cuts façon Edgar Wright, qui se produisent toutes les deux minutes environ.
Entre ça, le rythme gentiment pépère (à base de remplissage sur un postulat de départ pas forcément très original), et la manière assez peu finaude dont les phobies des membres du Scooby Gang sont mises en images (Daphne qui s'imagine faire une taille 40, et la production qui la dessine comme un bibendum souffrant d'obésité morbide), Frankencreepy finit par frustrer aussi souvent qu'il n'amuse. Dommage.
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