Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
The Christmas Break (2023) :
Jack (Justin Long) et Caroline (India Mullen), couple sans enfants de Chicago, partent en Irlande, dans la famille de Caroline, pour y passer les fêtes de Noël. Mais rapidement, la vie de famille chaotique de la petite tribu irlandaise, ainsi que la rivalité entre la famille de Caroline et le propriétaire d'un pub concurrent, réveillent les tensions dans le couple, notamment au sujet de leur éventuelle descendance...
Une production Marvista pour la télévision anglaise, qui évite pas mal des clichés habituels du genre comédie romantique festive pour proposer un récit sympatoche, mais assez peu marquant, avec des personnages secondaires pas désagréables, des rebondissements assez prévisibles (mais qui fonctionnent pour la plupart), et un couple principal qui a des échanges vifs et plausibles.
C'est compétent, l'atmophère irlandaise est agréable (et loin des clichés façon Lacs du Connemara et châteaux perdus au milieu des champs verdoyants qu'on peut avoir dans ce type de romcom), le côté drame social typiquement anglais (c'est là que se trouvent les clichés sur l'Irlande...) n'est jamais vraiment trop présent, Justin Long s'amuse... bref, ça se regarde tranquillou, sans plus.
3.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Les Guetteurs (The Watchers - 2024) :
Mina (Dakota Fanning), Américaine vivant en Irlande, tombe en panne au milieu d'une forêt étrange, et réalise alors qu'elle en est prisonnière de celle-ci, incapable de s'en échapper. Réfugiée dans un bunker vitré avec trois autres survivants (Georgina Campbell, Olwen Fouéré,Oliver Finnegan), elle est désormais observée, chaque nuit, par des êtres invisibles qui les maintiennent prisonniers dans les bois, et ne les laissent sortir que durant la journée...
Premier long-métrage de la fille de M. Night Shyamalan, Les Guetteurs a eu droit à une sortie cinéma et a un mini-buzz dans les milieux informés, mais soyons francs : malgré le côté népo-baby à l'œuvre ici, ce film d'horreur est tout simplement raté, un sous-Shyamalan incapable de transcender le récit d'origine (un roman).
Pourtant, Ishana (la fille de Manoj) tente vraiment de faire comme papa, aidée d'une photographie efficace et de décors naturels... mais tout est trop approximatif, tout est trop sommaire, tout semble gêné aux entournures.
Les personnages sont tous antipathiques et abrupts, leurs réactions ne font pas toujours sens, la logique du récit est brouillonne, les tunnels d'exposition sont constants et maladroits au possible, le récit est assez mal structuré (quand tout le monde parvient à s'échapper et retrouve une vie normale, mais qu'il reste 20-25 minutes de film, on se doute qu'il va y avoir de nouveaux rebondissements) et la tension peine à s'installer, handicapée par un récit qui téléphone à l'avance toutes ses révélations.
Ainsi, le cadre irlandais et l'affiche du film sont suffisants pour révéler la nature des Guetteurs en question... et la caractérisation et les dialogues balourds trahissent également l'identité d'un personnage principal. Et puis il y a cette tentative, désormais inévitable, de transcender le genre en le bourrant de thèmes et de métaphores plus ou moins évidentes, et de traumatismes qui hantent l'héroïne : ici, ça reste tellement sous-développé que ça tombe à plat.
Dans l'ensemble, ce n'est pas mal filmé, et l'interprétation est efficace (Fanning a de faux airs de Malin Akerman, ici, c'est assez troublant), mais dans l'ensemble, c'est du succédané de Shyamalan sans la rigueur et le savoir-faire technique de ce dernier, et donc... ça n'a pas grand intérêt.
2/6
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Oddity (2024) :
Un an après la mort mystérieuse de sa sœur jumelle aux mains d'un patient de Ted Timmis (Gwilym Lee), l'époux psychiatre de celle-ci, Darcy (Carolyn Bracken), medium aveugle possédant une boutique de curiosités, s'invite chez Ted et sa nouvelle compagne Yana (Caroline Menton), sur les lieux mêmes du meurtre. Avec elle, elle apporte un étrange mannequin grandeur nature en bois, menaçant et sinistre, qui trône dans le salon...
Un film d'horreur irlandais distribué par Shudder, du réalisateur de Caveat, et dont la réception ultra-enthousiaste et positive par les critiques m'étonne un peu, je dois dire, tant le tout m'a semblé vraiment cousu de fil blanc.
C'est bien interprété, je ne le nie pas, et le mannequin en bois est lugubre, donnant lieu à quelques moments efficaces... mais j'ai trouvé la structure globale du film maladroite (avec des flashbacks explicatifs pas très bien intégrés), la caractérisation un peu bancale (tout est inutilement agressif, ce qui instantanément met le spectateur sur ses gardes et l'amène à dernier à l'avance tous les rebondissements), le scénario est assez classique et évident, et dans l'ensemble, je suis resté un peu de marbre sur la durée.
Comme Caveat, un petit
3/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Caveat (2020) :
Sans-abri amnésique, Isaac (Johnny French) accepte la proposition de Moe (Ben Caplan), une connaissance, qui lui propose de veiller sur sa nièce Olga (Leila Sykes), en proie à des crises de catatonie, et qui vit seule dans la demeure familiale, sur une petite île. Mais sur place, Isaac découvre qu'il doit être gardé "en laisse", enchaîné pour ne pas sortir d'un certain périmètre, et il réalise qu'une présence hante les lieux, témoin du passé tragique de la famille d'Olga...
Un thriller horrifique surnaturel irlandais pas inintéressant, assez macabre et à l'atmosphère pesante, mais qui n'est pas dénué de défauts, au premier rang desquels un postulat de départ honnêtement trop capillotracté pour vraiment fonctionner.
Il faut en effet fermer les yeux sur pas mal de réactions peu naturelles, d'éléments inexpliqués ou laissés en suspens, d'idées inabouties, et de rebondissements un peu téléphonés (comme l'identité réelle d'Isaac) pour vraiment se laisser prendre au jeu, et encore, c'est uniquement si le rythme très particulier ne vous dérange pas.
Il y a des bonnes idées, et prises séparément, certaines scènes fonctionnent très bien, mais dans l'ensemble, je suis resté assez mitigé.
3/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Irish Wish (2024) :
Maddie Kelly (Lindsay Lohan) est l'éditrice de Paul Kennedy (Alexander Vlahos), un romancier à succès. Mais elle a co-écrit tous ses ouvrages et, éprise en secret de lui, elle assiste avec amertume à son mariage en Irlande avec Emma (Elizabeth Tan), sa meilleure amie. Là, un vœu magique et l'intervention d'une Sainte locale transforme la vie de Maddie : elle se réveille fiancée à Kennedy, en lieu et place d'Emma. Rapidement, cependant, Maddie va réaliser que Paul (Ed Speleers), le photographe du mariage, est celui pour lequel elle a de véritables sentiments.
Romcom Netflix qui rappelle le Lucky Girl de 2006, en plaçant Lindsay Lohan dans une comédie romantique fantastique avec une touche d'Irlande, et diffusée sur la plateforme à l'occasion de la Saint Patrick. Et honnêtement, c'est globalement assez quelconque, malgré une Lohan motivée (et qui, en vieillissant, redevient plus naturelle sur tous les fronts), de jolis paysages, et une certaine alchimie entre ses deux acteurs principaux.
Le problème, en fait, c'est que ce Irish Wish (réalisé par la même réalisatrice que Noël tombe à pic, la précédente romcom de Lohan pour Netflix) en fait trop : trop d'Irlande clichée (et pourtant, je suis assez client de ça), trop de musique primesautière et de slapstick "rigolo", trop de personnages secondaires insipides et/ou inutiles (la meilleure copine black ne sert à rien, Jane Seymour fait littéralement de la figuration et semble avoir tourné toutes ses scènes de son côté, au téléphone), trop de caractérisation sommaire (Maddie n'est dans un premier temps pas très attachante, Paul a le charisme d'un poulpe mort)...
Et puis honnêtement, La vie est belle en mode Souhait magique en Irlande, ce n'est pas un concept de base très probant ou intéressant, surtout lorsqu'il est utilisé de manière aussi basique.
2.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Sing Street (2016) :
Dans le Dublin de 1985, Conor (Ferdia Walsh-Peelo), un jeune adolescent aux parents (Maria Doyle Kennedy, Aidan Gillen) en cours de séparation et au grand frère paumé (Jack Reynor), est changé d'école et intègre une école catholique très stricte. Près de celle-ci, il croise le chemin de Raphina (Lucy Boynton), dont il tombe aussitôt amoureux, et pour tenter de la conquérir, il prétend être dans un groupe musical. Reste maintenant à former ce groupe, Sing Street, avec d'autres élèves (Mark McKenna, Percy Chamburuka, Ben Carolan...), à trouver un son, et à écrire des chansons...
Une comédie semi-romantique irlandaise façon "coming of age", avec des acteurs sympathiques, une atmosphère 80s agréable (notamment au niveau musical), un récit bien mené, pour un tout plutôt agréable et amusant.
Ça ne dépasse pas forcément ce niveau-là, cela dit, notamment parce que les morceaux de Sing Street, lorsqu'ils ne sont pas délibérément inspirés de classiques de l'époque, sonnent fréquemment très modernes (probablement trop), et parce que la toute fin est à la fois un peu trop laissée en suspens à mon goût, et utilise des effets numériques maladroits qui éloignent le tout du récit "réaliste" et nostalgique jusqu'alors présenté.
Mais globalement, c'est très agréable à suivre.
4.25/6
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Après un premier volume assez bien accueilli par la critique, mais très porté sur l'Asie et le style anime (avec ce que ça implique de clichés, de similarités stylistiques, thématiques, etc), retour de cette anthologie Star Wars en 9 épisodes d'un petit quart d'heure chacun, ayant pour but de nous faire découvrir l'univers Star Wars du point de vue de divers studios d'animation internationaux.
Star Wars - Visions, volume 2 (2023) :
À nouveau, donc, neuf épisodes au programme, cette fois-ci proposés à un plus grand nombre de pays, assurant ainsi une diversité stylistique et formelle plutôt agréable.
- 2x01 - Sith (El Guiri, Espagne) :Une ex-Sith repentie vit désormais isolée sur une planète lointaine, où elle tente de maîtriser l'art de la peinture. Mais son ancien Maître Sith la retrouve...
Un court à l'esthétique très épurée, avec éclaboussures de peinture et traits de crayonnés, pour un résultat dynamique et joli, avec une patte bien particulière. Ça commence plutôt bien.
- 2x02 - Screecher's Reach (Cartoon Saloon - Irlande) :Incitée par un mystérieux collier qu'elle porte autour du cou, Daal, une fillette exploitée par l'Empire, part avec ses amis explorer une grotte réputée pour être hantée...
On retrouve ici clairement le style du studio irlandais derrière Wolfwalkers et autres, pour un récit simple, visuellement travaillé et détaillé, et au twist final efficace, rappelant la façon manipulatrice dont certains groupuscules bien réels recrutent en profitant du malheur d'autrui.
- 2x03 - In the Stars (Punkrobot - Chili) :Ultimes survivantes de la destruction écologique provoquée par l'Empire sur leur planète,Koten et Tichina tentent de survivre et de dérober de l'eau potable aux installations impériales...
Un court en stop-motion, et au message écologique très présent, mais qui ne m'a pas passionné plus que ça. C'est visuellement assez joli, mais sans plus, globalement.
- 2x04 - I'm am your Mother (Aardman - UK) :D'extraction populaire, Anni est apprentie-pilote à l'académie de Wedge Antilles, et a atteint l'âge où l'on a honte de ses parents. Lorsque vient le moment de prendre part à une course de vaisseaux parents-élèves, elle n'en parle pas à sa mère...
Les Anglais du studio Aardman nous proposent de la véritable stop-motion, pour un court assez typiquement british, avec humour, décalage, et une petite touche de lutte des classes. J'ai bien aimé.
- 2x05 - Journey to the Dark Head (Studio Mir - Corée du Sud) : Ara, l'une des gardiennes d'un temple aux pierres capables de prédire l'avenir, se persuade que la guerre entre Jedi et Sith dépend des deux statues colossales les représentant et se dressant au-dessus du temple. Avec un jeune padawan, elle entreprend alors de détruire la statue symbolisant le Côté Obscur...
Et zou, un studio asiatique, et on retombe dans les clichés de l'anime le plus generique possible. Alors oui, c'est visuellement ambitieux et bien animé, tout en étant bourré d'action... mais ça ne m'a pas du tout intéressé, d'autant que la conclusion était cousue de fil blanc.
- 2x06 - The Spy Dancer (Studio La Cachette - France) :En pleine occupation impériale, Loi'e, danseuse vedette d'un cabaret aérien et membre de l'Alliance rebelle, réalise que l'officier qui assiste à leur spectacle pourrait bien lui avoir dérobé son enfant, des décennies plus tôt...
Un studio francais qui nous parle de la Résistance, c'est finalement assez approprié, et ça parvient à donner corps à son univers, à son cadre et à ses personnages en quelques minutes à peine, ce qui est une jolie réussite.
- 2x07 - The Bandits of Golak (88 Pictures - Inde) :Charuk et Rani, frère et sœur, tentent de traverser le pays discrètement en train, pour rejoindre la ville de Gorak, et s'y réfugier. Mais les pouvoirs étranges de Rani attirent sur eux l'attention de l'Empire...
Court-métrage indien à l'esthétique prononcée et aux personnages à l'animation un peu raide (et au design semi-3D rappelant les personnages des jeux TellTale), pour un tout pas désagréable, mais un peu dérivatif et au doublage inégal.
- 2x08 - The Pit (Lucasfilm + D'art Shtajio - Japon) :Abandonnés par l'Empire au fond d'un immense trou après l'avoir creusé à la recherche de cristaux Kyber, des ouvriers ne peuvent compter que sur le courage de l'un des leurs pour demander de l'aide...
Un style graphique très approximatif (façon "on fait de l'anime mais on le fait délibérément mal"), pour un court qui ne m'a pas fait grande impression.
- 2x09 - Aau's Song (Triggerfish - Afrique du Sud) :Les habitants de la planète Korba tentent de purifier les cristaux kyber touchés par les Sith, et seule la voix d'Aau, une fillette, semble capable de ce miracle...
Un court sud-africain au rendu visuel très mignon et "tactile", en stop-motion, avec un charme certain, notamment au niveau des accents locaux et de la musique. Très sympathique et, soyons fous, touchant.
- Bilan -
Une saison qui m'a nettement plus enthousiasmé que la première fournée d'épisodes de 2021, et il ne faut pas chercher plus loin que la diversité des styles et des approches pour expliquer cette réaction : je ne suis pas grand fan d'anime, et le fait d'avoir de la 2D européenne, de l'animation image par image, de la semi-3D, etc, fait que cette seconde saison ne donne jamais l'impression de se répéter visuellement.
Thématiquement, cependant, c'est un peu différent, avec une forte insistance sur les jeunes enfants sensibles à la Force qui doivent cacher ou révéler leur don et être recrutés par un camp ou un autre ; c'est un peu comme la fascination de la saison 1 pour les cristaux Kyber, qui d'ailleurs reviennent ici dans plusieurs cours : à se demander si Lucasfilm et Disney n'ont pas fourni à tous les studios un cahier des charges avec des suggestions de thèmes récurrents.
Quoiqu'il en soit, je retiens de cette saison 2 ses deux premiers épisodes, les épisodes anglais et français, et le tout dernier, issu d'Afrique du Sud : cinq épisodes sur neuf, soit plus de la moitié, et ce sans que les épisodes restants ne soient particulièrement mauvais.
Autrement dit : bilan global assez positif.
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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...
Unwelcome (2023) :
Citadins traumatisés par une agression, Jamie (Douglas Booth) et Maya (Hannah John-Kamen) partent s'installer dans une chaumière confortable dont ils viennent d'hériter, en Irlande. Mais rapidement, outre l'hostilité de certains des habitants du village, ils découvrent que la tante de Jamie, récemment décédée, avait l'habitude de faire chaque jour une offrande aux Redcaps, ces membres du Petit peuple supposés vivre dans la forêt s'étendant de l'autre côté d'une petite porte, au fond du jardin. Car la colère des Redcaps est terrible envers ceux qui ne les respectent pas...
Une semi-comédie horrifique irlandaise du réalisateur de Grabbers, qui tente ici de renouer avec les creature features d'antan comme Troll, Leprechaun ou The Gate - La fissure (ça évoque aussi Spiderwick, forcément), avec plus ou moins de réussite.
Le principal souci, c'est que tout est un peu approximatif, commencer par le ton global, à la fois sérieux et semi-comique. Pour chaque élément dramatique premier degré, on a droit à une caractérisation un peu bancale ou grossière des personnages (Jamie qui est un pleutre incapable du début à la fin du film, la famille d'ouvriers irlandais hostiles, etc), et lorsque les Redcaps arrivent, ceux-ci sont presque plus comiques que réellement menaçants.
Le tout reste un peu frustrant, donc, la faute à un rythme très moyen (les dix premières minutes auraient pu être amputées) et à un scénario cousu de fil blanc, dont on devine la majorité des tenants et aboutissants bien avant qu'ils ne se produisent à l'écran : le plus souvent, ce n'est pas gênant, mais parfois, c'est assez lassant, comme lors de cette tentative de viol/meurtre pratiquée par Hodor, que l'on devine dès l'apparition du personnage à l'écran - c'est souvent téléphoné, et rarement aussi efficace que ce pourrait l'être.
Et puis, à nouveau, il y a quelque chose d'approximatif dans la mise en images, entre cette maison aux extérieurs très artificiels (notamment l'éclairage), ces Redcaps mélanges de CGI et d'acteurs en costume miniaturisés, cette forêt sauvage et menaçante aux chemins un peu trop bien tracés et entretenus, et aux plans en drone qui révèlent maladroitement, au bord de l'écran, un petit lac aux rives biens tondues...
Bref, un résultat assez moyen, au final, malgré une interprétation convaincante, et le plaisir de voir la mythologie irlandaise portée à l'écran. Ce n'est pas un désastre, mais ce n'est pas non plus très convaincant.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...
Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !
Week-end de débauche (The Stag, aka The Bachelor Weekend - 2013) :
Métrosexuel assumé peu porté sur les activités viriles de mise lors d'un enterrement de vie de garçon, Fionnan (Hugh O'Conor) se laisse convaincre par sa fiancée Ruth (Amy Huberman) et son meilleur ami Davin (Andrew Scott) de partir un week-end entre hommes, en pleine nature, avec Kevin (Andrew Bennett) et Kevin (Michael Legge), en couple, et Simon (Brian Gleeson). Mais lorsque "la Machine" (Peter MacDonald), futur beau-frère de Fionnan, bas-de-plafond, beauf, lourd et brut de décoffrage, se joint à eux, la petite excursion prend une tournure assez inattendue...
Une comédie irlandaise plutôt sympathique qui, sous le prétexte de faire une comédie d'enterrement de vie de garçon, comme il y en a déjà tant, finit par partir dans une direction plus sincère, touchante et sentimentale, notamment au travers des nombreux regrets éprouvés par le personnage de Davin.
C'est finalement très irlandais, tout ça, y compris le fait que tout se cristallise par le biais de The Machine, le bourrin décérébré de service, qui s'avère finalement d'aussi bon conseil qu'autrui, malgré ses méthodes peu orthodoxes.
Sympathique, donc, et ça évite toute la lourdeur habituellement associée au genre.
4/6
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Blackbird (2022) :
Victor Blakley (Michael Flatley), un ancien espion de choc irlandais, a pris sa retraite après une tragédie qui l'a marqué, et tient désormais un hôtel et nightclub distingué dans les Caraïbes. Mais lorsqu'un dangereux terroriste (Eric Roberts) prend une chambre, avec à son bras une ancienne flamme et collègue (Nicole Evans) de Blakley, ce dernier est contraint de replonger dans le monde de l'espionnage international...
Techniquement un film de 2018 resté dans les placards tout ce temps, Blackbird est un vanity project écrit, réalisé et interprété par Michael Flatley (le danseur vedette et créateur de Riverdance et Lord of the Dance), dans lequel il s'image en ex-James Bond sexagénaire, tombeur irrésistible mais tourmenté, et badass capable de mettre KO des méchants bodybuildés en un coup de poing (ou hors champ, pour plus de facilités).
Un film qui a été la risée des critiques depuis son passage en festival, en 2018, et sa sortie en 2022... et qui, honnêtement, n'en méritait pas forcément tant. Oui, c'est un vanity project dans lequel Flatley se met constamment en valeur et se fait plaisir. Oui, c'est mou, les personnages secondaires ne jouent pas toujours très bien, il y a des clichés embarrassants (Blakley et son bras droit/homme à tout faire noir qui est le premier à mourir, les terroristes arabes clichés), et ce n'est pas franchement passionnant.
Et oui, dans l'absolu, ce n'est pas un bon film. Mais est-ce bien différent des trouzemille films d'action et autres thrillers qui sortent chaque année en vidéo, et dans lesquels des Michael Bergen, Eric Roberts et autres vieilles gloires tentent de faire illusion plutôt que de partir à la retraite ?
Non, pas vraiment, si ce n'est pour le nom et la carrière de l'acteur principal, immédiatement sujet de toutes les moqueries des journalistes, trop contents de faire, dans leurs gros titres, des jeux de mots faciles liés au passé de danseur de Flatley.
Comparer ce film à The Room (comme beaucoup de critiques l'ont fait avec cynisme) n'est pas justifié : Blackbird fait parfois presque illusion. Mais ce mérage est un film inabouti, sous-développé, jamais crédible et tout simplement médiocre. C'est déjà pas mal : pas la peine d'en rajouter dans les comparaisons abusives.
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Le Dragon de mon père (My Father's Dragon - 2022) :
Après des années idylliques passées dans l'épicerie familiale de leur village, Elmer (Jacob Tremblay) supporte assez mal la nouvelle situation de sa mère (Golshifteh Farahani), qui peine à vivre de son maigre salaire en ville. Il fuit bientôt leur minuscule appartement citadin et, suivant un chat étrange, il s'embarque dans une aventure improbable qui l'emmène à l'autre bout du monde, sur une île maintenue à flots par un jeune dragon, Boris (Gaten Mararazzo), capturé par un peuple de primates dirigés par Saiwa (Ian McShane)...
Nouveau film d'animation, pour Netflix, du studio d'animation à l'origine de Brendan et le secret de Kells, du Chant de la mer, et du Peuple-loup, ce Dragon de mon père se débarrasse de ses atours celtiques et irlandais pour adapter un livre pour enfants de 1948 globalement inconnu chez nous, et en faire un récit d'aventure métaphorique plutôt réussi visuellement, mais avec nettement moins de charme que les œuvres précédentes du studio.
C'est tout sauf mauvais, attention : la technique est toujours au rendez-vous, la musique aussi, c'est inventif et spectaculaire, et le doublage, s'il est polarisant (Netflix oblige, on a droit à une distribution vocale nettement plus diverse et internationale, de Whoopi Goldberg à Gaten Matarazzo en passant par Judy Greer, Charlyne Yi, Golshifteh Farahani, Rita Moreno, etc, avec des accents qui s'éparpillent), est compétent... mais l'histoire est relativement inégale, tour à tour brouillonne, simpliste, superficielle ou générique. Et l'artifice de la narration justifiant le titre est sous-développé au point de paraître rajouté à la dernière minute.
Résultat, je n'ai pas franchement accroché à ce récit et à ses enjeux limités, tout en reconnaissant la maîtrise technique du tout.
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Hard Times : les temps sont durs (Hard Times, aka Holy Water - 2009) :
Las de leur existence médiocre, quatre amis irlandais (Lochlann Ó Mearáin, Cian Barry, Cornelius Clarke, John Lynch) décident de dérober une cargaison de Viagra lors de son transit, et, pour échapper aux autorités (Angeline Ball, Stanley Townsend), ainsi qu'aux agents de sécurité américains de Pfizer (Linda Hamilton, Tiny Lister) sur les traces de la marchandise, ils la dissimulent dans un puits local, réputé pour son eau bénite. Bien vite, cependant, le produit se répand dans l'eau potable de leur bourgade, transformant radicalement la vie de ses habitants...
Avec un postulat comme ça, cette comédie aurait pu aurait dû être dynamique, rythmé, décomplexé et hilarante. Alors comment expliquer ce métrage plat, mollasson et sans charme, qui met une demi-heure à mettre en place son casse, près de 50 minutes avant que le Viagra ne se répande dans l'eau, et ne décolle jamais vraiment dans sa dernière ligne droite, même en prenant en compte le gros raccourci qui fait du Viagra un aphrodisiaque surpuissant touchant hommes, femmes et animaux ?
Allez savoir. Tout ce que je peux dire, c'est que ce métrage n'est que rarement drôle, qu'il m'a totalement laissé de marbre, et qu'en prime, il se paie un générique d'ouverture avec une police papyrus totalement périmée.
Mwé.
1.75/6
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The Gaelic Curse (2016) :
Tous deux victimes d'une malédiction ancestrale, Limp (Brian Walsh) et Bailey (Declan Reynolds), deux hommes irlandais, en portent les signes physiques : le premier est bossu, l'autre a une jambe handicapée, et tous deux font généralement l'objet des moqueries de leurs proches. Mais lorsque Bailey, qui vit aux États-Unis avec ses parents, revient dans leur ville natale pour y retrouver son meilleur ami, ils trouvent tous deux l'amour auprès de jeunes femmes locales... mais aussi une solution surnaturelle à leur malédiction.
Une comédie romantico-fantastique indépendante purement irlandaise au budget microscopique... et au résultat forcément laborieux : ça ne joue pas très juste (beaucoup d'amateurs ou de semi-pros), la réalisation est générique, le scénario est bancal, l'écriture maladroite, les effets forcément primitifs, et l'on ne croit jamais ni à l'amitié des deux hommes, ni à leurs romances, ni à leurs handicaps, ni à cette histoire de diable fossoyeur qui habite dans le cimetière et se dispute avec sa sœur.
C'est dommage, parce que le postulat de départ était plutôt sympathique, et qu'il est difficile de faire plus authentique que cette représentation de l'Irlande... mais non, ça ne fonctionne pas.
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The Fit Finlays (2010) :
Un documentaire télévisé que j'étais certain d'avoir déjà couvert en ces pages, mais que je n'ai pas retrouvé, ce qui m'arrange, puisque cette rétrospective de la carrière de Dave Finlay fait toujours plaisir à revoir.
Depuis ses débuts dans la lutte amateur à Dublin, puis en tant que Young Apollo auprès de son père, légende de la discipline en Irlande, jusqu'à son arrivée en Angleterre puis en Allemagne, après un passage au Pays de Galles pour échapper aux conflits frappant l'Irlande du Nord, ce métrage retrace la vie du lutteur, dans ce qu'elle a eu de bon (il est respecté par toute la profession, il est toujours resté proche de ses racines) comme de moins bon (une fois le succès rencontré, ses chevilles ont enflé, il est devenu brutal, alcoolique, etc), jusqu'aux années 2010, où, désormais rangé, habitant aux USA et persuadé d'avoir, à un niveau ou un autre, été sauvé par Dieu, il est devenu producteur et lutteur pour la WWE (après un passage par la case WCW, bien entendu).
Heureusement, le film ne s'attarde pas trop sur cette "religiosité" tardive, pas forcément surprenante de la part d'un Irlandais, mais développe en long, en large et en travers, à l'aide de nombreuses photos et autres documents d'archive, toutes les étapes de sa vie.
Le tout se terminant sur une pointe d'émotion, à l'occasion des funérailles d'Orig Williams, vétéran du catch gallois, pour qui Finlay et son père, encore bien en forme, avaient un respect sincère.
Un documentaire sympathique et instructif, qui aurait peut-être pu être un peu plus abouti au niveau technique.
4/6
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Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !
Deadly Cuts (2021) :
Dans une petite ville de la banlieue de Dublin, les employées d'un salon de coiffure (Angeline Ball, Erica Roe, Shauna Higgins, Lauren Larkin) qui préparent un grand concours national sont contraintes de se débarrasser de manière sanglante d'un petit caïd local (Ian Lloyd Anderson), ce qui va renforcer leurs liens et les remotiver dans leur préparation...
Une comédie irlandaise sympathique, mais inégale, qui hésite constamment entre film noir corrosif sur des coiffeuses en mode justicières en lutte contre le crime et la corruption, et grosse parodie du monde de la mode et la coiffure, avec grand concours rigolard, interprétation très caricaturale, looks improbables, et tout et tout.
Le problème étant que la parodie prend très largement le pas sur le film noir, qui s'éclipse pendant un bon tiers du film pour laisser la place au concours, et à cette histoire très anglaise d'un groupe de coiffeuses qui tente de sauver son village d'un méchant développeur aux dents longues.
Résultat, on se retrouve avec un film qui a le postérieur entre deux chaises, jamais assez noir ou sanglant pour que le côté criminel du tout ne fonctionne, et trop décalé et parodique pour que l'on prenne le tout au sérieux un seul instant.
Après, ça reste amusant, et tout le monde s'y donne à cœur joie, mais ça manque de maîtrise.
3/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Vivarium (2019) :
Gemma (Imogen Poots), une jeune institutrice, et son petit ami Tom (Jesse Eisenberg), homme à tout faire, acceptent, sur un coup de tête, de visiter une maison témoin, présentée par un bien étrange agent immobilier (Jonathan Aris), dans un lotissement désert, labyrinthique et menaçant. Rapidement, ils s'y trouvent prisonniers, et reçoivent un bébé dans une boîte, accompagné d'un message succin : s'ils veulent être libérés, ils doivent élever cet enfant sans quitter cette maison... un enfant qui grandit à vue d'œil, et aux origines clairement inhumaines.
Un long-métrage au croisement de l'horreur et de la science-fiction, qui évoque très fortement la Quatrième dimension ou Au delà du réel... et qui malheureusement ne parvient jamais vraiment à justifier sa durée.
C'est globalement bien produit et bien interprété, mais le script prend largement son temps, apparemment trop content de sous-entendre de multiples degrés de lecture thématiques sous-développés (on pourrait en dire, des choses, sur ce que tel ou tel élément représente de la vie de couple, du mariage, du rôle de parent, de l'accession à la propriété, etc... surtout que le film évite délibérément de le faire autrement que de manière superficielle) et de dérouler son récit assez balisé (on devine sans trop de problèmes à l'avance certains rebondissements, voire même le contenu de certains dialogues) jusqu'à une fin forcément fataliste et sombre.
Encore une fois, ce n'est pas désagréable, c'est assez européens par certains aspects, et ça reste un projet intrigant à l'ambiance pesante, mais il faut bien reconnaître que ça tourne à vide au bout d'un moment.
3.5/6
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Let The Wrong One In (2021) :
Matt (Karl Rice) vit avec sa mère à Dublin ; lorsque Deco (Eoin Duffy), son frère drogué et bon à rien, réapparaît un beau jour atteint de tous les signes du vampirisme, après avoir été mordu lors d'un enterrement de vie de jeune fille, Matt identifie immédiatement le problème. D'autant plus que Henry (Anthony Head) arrive bientôt sur les lieux, prêt à éliminer Deco, pour éviter que le mal vampirique ne se propage...
Une comédie vampirique irlandaise faite avec les moyens du bord, et visuellement assez fauchée (surtout au niveau des effets spéciaux), mais pas désagréable, pour peu que l'on accroche à l'humour local, aux accents incompréhensibles, et à la bonne humeur générale.
Je ne dirais pas que c'est un vrai bon film, mais on s'amuse globalement, notamment avec le caméo d'Anthony Stewart Head (le Giles de Buffy) en chasseur de vampires, et avec le côté gore totalement assumé et spectaculaire.
Inégal, mais plutôt agréable.
3.5/6
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Good Vibrations (2012) :
À Belfast, dans les années 70, Terri Hooley (Richard Dormer) est passionné de musique, et tente de faire découvrir le reggae à une société en pleine guerre civile. Il ouvre alors un magasin de disques, Good Vibrations, mais ne commence à connaître le succès que lorsqu'il découvre le punk rock, et décide de se lancer dans l'édition de disques de groupes locaux, qui reflètent parfaitement, à ses yeux, l'énergie d'une jeunesse désabusée...
Une biographie de Terri Hooley, figure emblématique de la scène punk-rock irlandaise, traitée ici sous un angle quasi-hagiographique par un film baignant, une fois de plus, dans une ambiance visuelle jaunâtre et délavée (après Zoo, je ne sais décidément pas pourquoi "film se déroulant dans le passé" devient apparemment synonyme, en Irlande, de "image moche passée au filtre coloré ambré", mais bon...).
Pas forcément surprenant tant Hooley a apparemment la réputation d'enjoliver son passé ou, du moins, d'éclairer celui-ci sous un jour avantageux lorsqu'il narre sa vie - et effectivement, si ce n'est pour les quelques lignes de texte qui apparaissent lors des dernières scènes, on aurait presque l'impression, en voyant ce bio-pic, que Hooley a changé l'histoire et l'industrie de la musique en Irlande, qu'il a défini une nouvelle facette du punk rock, et tout et tout.
Alors qu'en fait, pas vraiment, et l'influence du bonhomme est globalement limitée à l'Irlande, voire à la région de Belfast.
Néanmoins, il faut bien reconnaître que cette co-production BBC Films est plutôt agréable à suivre. Notamment parce qu'elle conserve toujours en filigrane les troubles socio-politiques de l'Irlande du Nord, au travers de montages d'actualité et d'un courant chaotique et menaçant, qui parcourent le film du début à la fin. Assez logique, en somme, que le punk rock ait trouvé là un terrain fertile et une résonance auprès d'une jeunesse révoltée.
Et puis Richard Dormer campe un Terri Hooley très énergique et attachant, à la bonne alchimie avec Jodie Whittaker, qui joue son épouse. On peut donc regretter que le capital sympathie de l'acteur soit un peu tiré vers le bas par (outre le côté jaunâtre de l'image) un récit fréquemment épisodique, par des perruques assez fauchées, et par un dernier tiers routinier façon crise de couple.
Mais encore une fois, ça se regarde plutôt bien, et l'enthousiasme de tout le monde est communicatif.
3.75/6
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Marqué par la mort soudaine de son grand-père (Pierce Brosnan), qui affirmait protéger leur petite ville irlandaise des ténèbres du maléfique Chasseur (Brendan Gleeson), le petit Keegan (Sam Hardy) peine à retrouver une vie normale... jusqu'à ce que sa meilleure amie Moya (Hannah Herman Cortes) et lui découvrent que les légendes disaient vrai, et que Keegan doit désormais protéger les troupeaux de Megaloceros giganteus magiques du maléfique Chasseur.
Un film d'animation produit pour Sky, distribué par Netflix dans le reste du monde, et réalisé par les studios Cinesite (déjà responsables de L'étoile de Noël, La Famille Addams 1 et 2 et Les Bouchetrous), ce qui donne un résultat assez bizarre, car clairement pensé à reculons, façon "bon, on a les droits de la musique et des chorégraphies de Riverdance, qu'est-ce qu'on peut en faire ? Un film d'animation ?".
D'autant plus que tout l'intérêt de Riverdance, à la base, c'est la performance physique/sportive/artistique des danseurs irlandais, alliée à la musique. Donc ici, forcément, une fois ces danseurs remplacés par des enfants ou des animaux magiques animés, tout le côté performance se fait la malle.
Reste alors le récit en lui-même, une histoire de deuil qui bascule immédiatement dans un grand n'importe quoi fantastique à la structure approximative, pleine de digressions et articulée de manière assez artificielle autour des morceaux et danses de Riverdance.
Le tout saupoudré d'humour à base de pets (heureusement assez limité), d'un grand méchant qui arrive très tard dans le récit et reste à peine un petit quart d'heure, et de deux cervidés théoriquement irlandais mais qui, dans les faits, sont des clichés de sidekicks comiques afroaméricains typiques, interprétés par Lilly Singh (dans un rôle qui aurait pu être attribué à Tiffany Haddish) et Jermaine Fowler (en cervidé obèse aux accents vocaux de Kevin Hart).
Loin d'être convaincant, donc, et assez décousu, mais visuellement pas désagréable à regarder et assez bien doublé ce Riverdance reste toutefois assez dispensable : si l'on a plus de dix ans, autant revoir le spectacle original.
3/6
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Le Zoo (Zoo - 2017) :
Durant les bombardements subis par Belfast lors de la Seconde Guerre Mondiale, Tom (Art Parkinson), un jeune garçon dont le père est au front, décide de tout faire pour sauver Buster, un jeune éléphanteau du zoo de la ville, l'un des nombreux animaux de l'établissement dont l'exécution a été commandée par les autorités...
Un film familial à thématique animalière, version très romancée d'une histoire vraie, qui n'a malheureusement pas vraiment fonctionné sur moi, pour plusieurs raisons. Déjà, à cause du parti-pris artistique de baigner toute la photographie du film dans une colorimétrie délavée, à la limite du sépia, pour faire "historique" : c'est moche, c'est inutile, et ça n'apporte rien au film, voire même ça crée une distance qui n'a pas lieu d'être entre le spectateur et l'histoire présentée.
Ensuite, parce que la structure même du film, son déroulement, et son rythme, font que l'on ne s'attache jamais vraiment aux jeunes personnages (notamment au héros). Oui, le petit Mickey (James Stockdale) est amusant, mais il est sous-exploité, et disparaît trop longtemps du métrage pour son propre bien... et les autres personnages restent trop mécaniques dans leur écriture et dans leur utilisation pour parvenir à susciter l'attachement et l'émotion.
Je parle d'émotion, car le film tente un rebondissement à la Terabithia (ceux qui auront vu ce dernier film comprendront). Un rebondissement assez téléphoné par la mise en scène et les dialogues (on est à la limite du "je reviens tout de suite" d'un figurant de film d'horreur), et qui est tombé totalement à plat pour moi, de par mon manque d'empathie envers les protagonistes.
Bref, un métrage totalement à l'opposé de son affiche colorée et joyeuse, et qui manque de la maîtrise nécessaire pour que son côté mélodramatique fonctionne réellement. Cela dit, ça a bon fond, et les enfants apprécieront peut-être l'éléphanteau... donc soyons gentils.
3/6
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There's Something about Patrick (2013) :
Un documentaire britannique d'une heure environ centré sur Neil Delamere, un comique irlandais, qui décide de s'intéresser à la figure incontournable de l'Irlande, Saint Patrick, pour tenter d'en démêler la vérité de la légende.
Le tout entrecoupé de moments de stand-up du comédien, d'interviews auprès de spécialistes et de quidams, et de "reconstitutions" humoristiques, sans oublier les passages durant lesquels Delamere tente de revivre dans les conditions du quatrième siècle après JC.
De quoi remettre en place les nombreuses idées fausses qui entourent le saint patron irlandais, avec un sens de l'humour plutôt efficace et toujours présent, ce qui assure qu'on ne s'ennuie pas devant ce métrage décalé plutôt bien rythmé et conçu.
4.5/6
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Killing Bono (2011) :
Neil (Ben Barnes) and Ivan McCormick (Robert Sheehan), deux frères irlandais musiciens, n'en croient pas leurs yeux lorsque Bono (Martin McCann), l'un de leurs amis de lycée, connait un succès retentissant avec son groupe U2. Les frères McCormick, eux, peinent à lancer leur carrière musicale, et petit à petit, l'ombre de Bono leur pèse de plus en plus...
Un semi-biopic inspiré de la vie de Neil McCormick, critique musical réputé, qui a passé toute sa vie dans les traces de Bono, un ami d'enfance. Malheureusement, malgré la bonne humeur et la bonne volonté générales, j'ai eu un peu de mal à vraiment accrocher à ce métrage qui, bizarrement, m'a paru tourner assez rapidement à vide.
Sur un postulat au potentiel dramatique intéressant (la descente aux enfers de Neil McCormick, incapable de prendre la moindre décision correcte vis à vis de sa carrière, ou de cesser de jalouser constamment Bono/U2, et qui finit même par être tenté de le tuer après avoir été viré de son groupe par son frère et son manager), le film adopte un ton rigolard, une sorte de comédie semi-dramatique joyeusement caricaturale (tous les traits sont assez forcés, les costumes et les looks d'époque ne sont jamais totalement crédibles) refusant fermement d'égratigner Bono (présenté comme un homme parfait et plein d'humour), et tirant un peu trop à la ligne, avec une durée de près de deux heures (la faute à plein de digressions à droite et à gauche, notamment en rapport avec la pègre, etc).
Le résultat, c'est que le tout ronronne rapidement, à la fois gentil, inoffensif et maladroit, sans jamais vraiment convaincre ou emporter l'adhésion.
3/6, en étant gentil, principalement pour les acteurs impliqués.
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The Flag (2016) :
Alors qu'il traverse une mauvaise passe, Harry Hambridge (Pat Shortt) apprend qu'un drapeau irlandais, signé par son grand-père héros de l'Insurrection de 1916, est aux mains des Anglais depuis des décennies, conservé comme prise de guerre dans une caserne militaire anglaise. Il décide alors de réunir ses amis les plus proches, pour dérober le drapeau et le restituer à qui de droit...
Un film de casse à l'irlandaise qui, malheureusement, souffre d'une écriture très caricaturale, façon sitcom : les grosses ficelles prévisibles sont nombreuses, la caractérisation est très sommaire (les Anglais sont snobs et pédants, les Irlandais bons vivants, alcooliques et déconneurs, les jeunes anglais des hooligans, etc, etc, etc), et le tout donne l'impression d'un scénario approximatif, uniquement porté à bout de bras par l'énergie de ses interprètes.
Après... la romance principale est sympathique, quand le casse commence enfin, c'est amusant, et comme bon nombre de comédies de ce style, ça se regarde facilement, d'autant que ce n'est pas très long (dans les 80 minutes tout compris). Mais ça s'arrête là.
Un petit 3/6
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As Luck Would Have It (2021) :
Agente immobilière au sein d'une grande firme, Lindsey (JoAnna Garcia Swisher) est envoyée en Irlande pour y acquérir un terrain, ainsi que le château qui s'y trouve, afin d'y bâtir un hôtel ultra-moderne. Mais sur place, elle rencontre Brenna (Allen Leech), ainsi que l'opposition du conseil municipal, qui refuse de vendre. Pour tenter de les faire changer d'avis, Lindsey décide alors de passer un peu de temps dans ce village agréable, alors même que s'y tient un festival local de rencontres entre célibataires...
Une comédie romantique Hallmark qui m'a laissé un peu mitigé. Du côté du positif, outre le tournage en Irlande (toujours agréable) et l'énergie un peu hésitante d'Allen Leech (qui fait un lead masculin agréablement différent de la norme des protagonistes Hallmark), il y a bien entendu le charme et le capital sympathie considérable de JoAnna Garcia, toujours très attachante et trop rare dans le genre.
Du côté du négatif, je pourrais citer le script un peu générique, la photographie un peu quelconque, et le rythme global, qui fait que le métrage s'installe sur des rails et finit par ronronner jusqu'à sa conclusion évidente.
Bref, je n'ai pas forcément été passionné par tout ça, ce qui est bien dommage, puisque je partais presque conquis d'avance par la distribution et l'environnement.
3/6
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Noël au château enchanté (Christmas at Castle Hart - 2021) :
Renvoyées par leur patronne tyrannique, Brooke (Lacey Chabert) et sa sœur Margot (Ali Hardiman) décident de quitter New York afin de partir pour l'Irlande, pour y chercher leur cousins éloignés, qu'elles n'ont jamais connus. Sur place, en visitant le Château Hart, elles croisent le chemin d'Aiden Hart (Stuart Townsend), qui cherche une organisatrice événementielle pour préparer un grand gala de Noël au château : Brooke et Margot endossent alors l'identité de leur ex-patronne, et se proposent... d'autant que Brooke n'est pas insensible au charme irlandais d'Aiden.
Mouais. Nouvel épisode de "Lacey Chabert part en vacances à l'étranger, tous frais payés par Hallmark, et en profite pour tourner une rom-com générique au possible", avec cette fois-ci l'Irlande, mais une Irlande vue par Hallmark, couverte de décorations clinquantes très américaines, et bricolée par ordinateur de manière très maladroite pour recouvrir ses paysages d'une fausse neige et de guirlandes lumineuses virtuelles.
Malgré cela, le pays conserve tout de même un certain charme. Heureusement, d'ailleurs, parce que ce n'est pas le reste du métrage qui va particulièrement tirer le tout vers le haut : le script (pourtant co-écrit par Paul Campbell, à nouveau) est vraiment classique, la musique est envahissante (et mélodramatique), l'alchimie entre Chabert et Townsend est assez moyenne (et la coupe de cheveux de Townsend n'aide pas), et de manière globale, il n'y a pas grand chose de mémorable dans tout ça.
À part, peut-être, le personnage d'Ali Hardiman, en frangine déglinguée et excentrique de Chabert. Une sœur qui ne ressemble pas du tout à l'héroïne, et une actrice qui est constamment à la limite du surjeu, mais qui apporte aussi au métrage une bonne dose de fantaisie et de décontraction, pas désagréable du tout.
Dans l'ensemble, cela dit, Christmas at Castle Hart reste vraiment quelconque.
2.5 + 0.25 pour Hardiman = 2.75/6
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