Godzilla II : Roi des Monstres (Godzilla : King of the Monsters - 2019) :
Des années après le réveil de Godzilla, l'organisation Monarch continue d'étudier les nombreux Titans endormis aux quatre coins de la planète. Mais lorsqu'un groupe écoterroriste décide de kidnapper Emma Russell et sa fille Madison (Vera Farmiga, Millie Bobby Brown), pour obtenir d'Emma le contrôle d'une technologie permettant d'interagir avec les Titans, la situation se complique, avec le réveil de Ghidorah, un immense dragon destructeur à trois têtes. Et tandis que tous les Titans se réveillent, un à un, pour prêter allégeance à Ghidorah et exterminer l'humanité, les êtres humains ne peuvent plus compter que sur Godzilla pour vaincre le dragon et restaurer la paix...
Le premier Godzilla, signé Gareth Edwards, m'avait vraiment laissé de marbre : trop de personnages humains insipides, pas assez de Godzilla, des antagonistes monstrueux quelconques, un rythme insuffisant, bref, je ne suis pas fan, même avec du recul.
Kong : Skull Island, le second film de cet univers partagé, m'avait un peu plus satisfait, tout en souffrant toujours des mêmes problèmes : incapable de rendre ses personnages humains intéressants (malgré une distribution de qualité), Jordan Vogt-Roberts se rabattait sur une forme plus décontractée, évoquant Apocalypse Now, mais victime tout de même d'effets spéciaux inégaux (notamment un Kong aux proportions assez variables).
Ici, avec Michael Dougherty (Krampus, Trick'r'Treat) aux commandes du script et de la réalisation, on pouvait s'attendre à des images mémorables, mais pas forcément à un script beaucoup plus détaillé.
Et sans surprise, c'est le cas, puisque si je voulais résumer ce Godzilla KOTM à une simple phrase de notation, ce serait 5/6 pour les monstres, leurs affrontements, leur capital sympathie, leur caractérisation... et 1/6 pour l'écriture et les personnages humains trop souvent sous-développés, aux interprètes sympathiques, mais aux motivations absconses, et à la présence agaçante (toute la dernière partie du film frustre, à constamment revenir sur ces personnages-fonctions indestructibles, qui tentent de survivre au milieu d'un combat de titans).
Et c'est vraiment le problème du film : il est beau, il est lisible, tout ce concerne les Titans et le world-building (tout le générique de fin développe notamment joliment les liens entre Kong, les Titans, et le monde transformé qui est désormais celui des humains de cet univers partagé) est intéressant... mais tout ce qui concerne les humains est globalement insipide, voire même énervant, en particulier à partir d'un certain retournement de situation, en Antarctique, et de son explication, façon Thanos du pauvre. Sans oublier Charles Dance, en méchant cliché uniquement là pour (à en croire le générique de fin) mettre en place une suite.
Heureusement que ponctuellement, Dougherty parvient à créer des moments de grâce avec ses monstres, que ce soit Ghidorah au sommet du volcan, Ghidorah et son électricité, tout ce qui tourne autour de Mothra, ou encore Godzilla et Ghidorah qui s'envolent... autant de moments visuellement mémorables malheureusement entrecoupés de passages laborieux sur ces protagonistes humains (trop souvent) insignifiants.
Bref, je comprends sans problème la flopée de critiques négatives que ce film a reçu ces dernières semaines... mais je les trouve néanmoins complètement disproportionnées. Pris dans son ensemble, le film est bancal, certes, mais j'ai envie de dire que tout dépend vraiment des attentes du spectateur : j'ai abordé le métrage en voulant voir de belles images de monstres s'affrontant dans des combats épiques et destructeurs, et en me moquant complètement de l'élément humain du film. J'ai donc été satisfait sur ce front, malgré la présence humaine (en grande partie) insipide.
Et donc, comme je le disais plus haut, niveau notation, (5/6 + 1/6)/2 = 3/6 + 0.5 pour le score musical de Bear McCreary = 3.5/6 (soit la même note que Skull Island).
(par contre, je ne sais pas trop comment Kong va pouvoir rivaliser avec Godzilla dans le prochain film, ne serait-ce qu'au niveau de sa taille...)
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