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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #who catégorie

Les bilans de Lurdo : Doctor Who - The Star Beast / Wild Blue Yonder (2023)

Publié le 14 Janvier 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, UK, Review, Télévision, BBC, Action, Aventure, Jeunesse, Who

Après plusieurs saisons insipides et globalement ratées (malgré une interprète principale attachante, qui aurait mérité mieux) sous l'égide de Chris Chibnall, retour de Russell T. Davies aux commandes de la franchise Doctor Who, pour une tentative de résurrection de cette dernière à l'occasion de son 60e anniversaire, une résurrection qui s'accompagne du retour attendu de David Tennant et de Catherine Tate devant la caméra...

Doctor Who - The Star Beast (2023) :

Alors qu'il vient de retrouver l'apparence du Dixième Docteur (David Tennant), le Docteur arrive à Londres, à deux pas de Donna Noble (Catherine Tate) : le destin semble le pousser vers elle et vers sa famille, dont sa fille Rose (Yasmin Finney), qui vient justement de découvrir le Meep, une créature étrange récemment écrasée sur Terre et traquée par plusieurs groupes lourdement armés...

Retour pétaradant aux commandes de la série pour Davies, qui semble prendre un malin plaisir à prendre les néanderthals du web à rebrousse-poil (on a parfois l'impression qu'il a écrit tout l'épisode à l'envers, en partant de la dichotomie binaire/non-binaire et du personnage transgenre de Rose, pour s'en servir comme d'une justification capillotractée au retour de Donna et à sa happy end), et qui nous fournit ici une reprise dynamique, drôle, légère, explosive, rythmée et tout et tout.

Certes, c'est un peu brinquebalant, le temps que tout le monde retrouve son rythme, mais le Doctor Who de Davies a toujours été un peu bancal sur les bords, donc rien de surprenant ou de rédhibitoire. En tout cas, même si ce n'est pas le meilleur épisode de tous les temps, et si ça joue beaucoup sur la nostalgie du Dixième Docteur, ça reste nettement plus fun et intéressant que l'ère Chibnall.

Doctor Who - Wild Blue Yonder (2023) :

Endommagé, le TARDIS laisse Donna et le Docteur sur un immense vaisseau abandonné perdu aux confins de l'univers... où rapidement, ils réalisent qu'ils ne sont pas seuls, confrontés à des formes de vie capables d'imiter leur apparence et de leur voler leurs souvenirs.

The Thing, dans l'espace, matiné d'Event Horizon, pour un épisode reposant intégralement sur le duo Tennant/Tate, excellent comme toujours, et sur une atmosphère plus sérieuse et angoissante que dans l'épisode du dessus.

Et ça fonctionne très bien, franchement, après un gag d'introduction assez typiquement Daviesien (Issac Newton réinventé en jeune métis sexy qui découvre la théorie de la "mavité"), permettant même à Tennant de dévoiler une part plus vulnérable et affaiblie de son Docteur, dominant ici nettement moins la situation que d'habitude, avec une Donna qui est, comme elle le dit si bien, "brillante".

Bref, un épisode tendu, très réussi (hormis une incrustation ou deux sur fond vert, mais bon, ça, même les blockbusters à 300M ne sont plus foutus de les rendre crédibles), et qui se termine, pour le plus grand des plaisirs, sur un dernier caméo de Bernard Cribbins...

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Doctor Who - Le Pouvoir du Docteur (2022)

Publié le 19 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, Comédie, BBC, Who

Après une saison 13 sérialisée médiocre au possible, et des épisodes spéciaux inégaux en 2022, place à l'ultime épisode spécial de l'ère Chibnall/Whitaker, un Power of the Doctor diffusé en octobre dernier, un peu avant Halloween, et qui n'a pas forcément su convaincre les critiques de par son côté un peu bordélique... 

Doctor Who - The Power of the Doctor (2022) :

Après s'être séparé de Dan, déposé sur Terre, le Docteur et Yaz découvrent une sinistre machination ourdie par les Daleks, les Cybermen et le Maître avec pour objectif l'annihilation de l'humanité...

Difficile de mieux résumer cet épisode spécial effectivement bordélique, qui part dans toutes les directions, multiplie les éléments disparates, les clins d'œil, le fanservice, etc, de manière totalement décousue et désordonnée... du Chris Chibnall typique dès qu'il tente de faire dans l'épique et dans le spectaculaire, en somme.

Et le résultat, c'est un métrage de 90 minutes qui ne séduit ni n'intéresse jamais vraiment, et qui échoue totalement à impliquer émotionnellement dans ce qui est pourtant le baroud d'honneur de son actrice principale. Non seulement parce qu'il déroule des clichés et des rebondissements patauds (le Maître qui se laisse capturer et emprisonner... pour d'obscures raisons ; tout ce qui a trait à Raspoutine), mais aussi parce que Whitaker passe son temps à passer d'une sous-intrigue à une autre, d'un lieu à un autre, finissant par être expulsée de son corps lorsque le Maître le lui dérobe (allergiques au cabotinage de Sacha Dewan s'abstenir !).

De quoi permettre à Chibnall de placer des apparitions anecdotiques de quelques Docteurs précédents et d'autres compagnons, comme autant de clins d'œil et de fanservice qui ne parleront vraiment qu'aux membres les plus âgés de la fanbase... avant de tout boucler de manière précipitée dans les dix dernières minutes de l'épisode spécial, dans un chaos précipité qui lasse plus qu'il ne captive.

Les questions laissées en suspens des multiples saisons précédentes, et tout le reste ? Mieux vaut oublier, Chibnall est passé à autre chose. Toujours frustrante, son écriture brouillonne multiplie les éléments sans lien pour tenter d'en créer un, et au final, on a presque plus l'impression d'un showrunner qui a condensé ici toutes les idées en vrac qu'il avait pour une ou deux nouvelles saisons, et qui a tenté d'en faire 90 minutes semi-cohérentes.

Et pourtant, il y a bien quelques moments qui fonctionnent, de ci de là, et notamment la toute fin, et les adieux du Doc à Yaz : preuve s'il en est que Whitaker et ses compagnons méritaient mieux que ce que Chris Chibnall a su leur proposer.

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who, épisodes spéciaux (2022)

Publié le 3 Septembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Histoire, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, UK, Comédie, Who

Après une saison 13 au format unitaire particulièrement brouillon et frustrant, place aux épisodes spéciaux diffusés en 2022, et censées préparer le départ de Jodie Whitaker, et l'arrivée de son futur remplaçant...

Doctor Who - Eve of the Daleks (2022) :

Le Docteur, Yaz et Dan se retrouvent piégés dans une boucle temporelle, à quelques minutes du Nouvel An 2022, dans les entrepôts d'une entreprise de stockage miteuse de Manchester, gérée par Sarah (Aislin Bae). Avec eux, Nick (Adjani Salmon), un client... et des Daleks meurtriers.

Enfin un épisode ouvertement festif pour cette incarnation du Docteur, et, malheureusement, l'énième retour des Daleks, dans un rôle ici totalement générique qui aurait aussi bien pu être confié à n'importe quel autre antagoniste du Doc, ou à un nouvel ennemi.

Après, c'est assez logique de ressortir encore une fois les Daleks, pour une histoire de boucle temporelle ouvertement inspirée d'un Jour Sans Fin (littéralement cité dans les dialogues) qui profite bien du côté familier de son intrigue : on est en terrain connu, et si ça a l'avantage de rythmer efficacement le tout (c'est probablement l'un des épisodes de Chibnall les plus efficaces et ludiques depuis longtemps), ça finit aussi par tourner un peu en rond et par perdre de son énergie.

D'autant que les défauts d'écriture de Chibnall restent présents : des personnages secondaires parfois poussés légèrement trop loin dans leur caractérisation, et presque antipathiques (le personnage d'Aislin Bae rappelle parfois Donna par son côté abrasif, en nettement moins attachante ou intéressante), la romance entre elle et Nick ne fonctionne que partiellement, les moments de conflit entre les protagonistes paraissent forcés, et certains passages tombent à plat, comme le grand speech de motivation du Doc.

Ajoutez à cela un quota LGBTQ pas très intéressant, avec Yaz qui est amoureuse du Doc, et voilà, un épisode pas désagréable à suivre, mais pas forcément ultra-mémorable pour autant.

Doctor Who - Legend of the Sea Devils (2022) :

Le Doc, Yaz et Dan arrivent en 1807, en Chine, où Madame Ching (Crystal Yu), pirate légendaire, libère un Diable des mers de sa prison de pierre en tentant de trouver un trésor légendaire...

Aïe. Le précédent épisode de Doctor Who à base de pirates n'était pas une franche réussite, mais là, c'est pire, avec un récit décousu, plat, mollasson, et bourré de raccourcis approximatifs, qui semblent découler directement de coupes franches dans le script (le Kaiju qui disparaît en cours de route), ou au tournage.

Le tout, dans des décors déserts, filmés en plans larges qui ne font que souligner cette impression involontaire de vide, et avec des créatures à l'apparence assez fauchée et caoutchouteuse, même pas sauvée par les effets numériques.

En fait, c'est bien simple, cet épisode ressemblait en tous points à un épisode bouche-trou d'une saison "classique" de Doctor Who, aussitôt vu, aussitôt oublié. Et ce ne sont pas les scènes de dialogue entre Yaz et le Docteur qui relèvent le niveau : Chibnall semble décidé à rendre cette romance impossible poignante et sincère, alors que son développement a été, au mieux, très partiel, et que Yaz (décrite ici comme l'égale de River Song, voire comme au-dessus de cette dernière... lol) et le Doc ont une alchimie inexistante.

En somme, pour l'un des derniers épisodes spéciaux de Jodie Whitaker, on est vraiment à un niveau très faiblard...

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who, saison 13 - Flux (2021)

Publié le 28 Août 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Histoire, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, Comédie, Who

Je ne peux que l'admettre : le passage de Chris Chibnall à l'écriture de Doctor Who a globalement tué tout l'intérêt que j'avais pour la série sous Davies et Moffat. Après une saison 11 insipide et générique, et après une saison 12 décidant d'exploser toutes les origines du Docteur pour les réinventer de manière approximative et brouillonne, j'avais fini par jeter l'éponge, lassé par l'écriture bordélique de Chibnall, par ses nombreux personnages secondaires inutiles, par ses effets tombant à plat, etc.

Il m'a donc fallu près d'un an et demi pour me motiver à continuer la série...

Doctor Who, saison 13 - Flux (2021) :

Le Flux, une force naturelle inarrêtable, ronge progressivement tout l'univers, et le Docteur (Jodie Whitaker), Yaz (Mandip Gill) et Dan (John Bishop) traversent le temps et l'espace pour tenter d'éviter la fin de toute existence... tout en faisant face à tous les anciens ennemis du Docteur.

Passons rapidement sur Revolution of the Daleks, l'épisode du Nouvel An 2021, qui ne m'a absolument pas marqué, et qui ne servait franchement qu'à évacuer Graham et Ryan, deux des compagnons du Docteur : pas forcément une mauvaise chose, puisque le Tardis de Chibnall a toujours été trop peuplé, et que Yaz manquait jusqu'à présent cruellement de temps d'antenne et de développement.

Malheureusement, Chibnall a trouvé dans son Revolution of the Daleks une inspiration regrettable : recycler les ennemis traditionnels du Doc (Sontarans, Cybermen, Anges...) et les intégrer à un gloubiboulga narratif de 6 épisodes d'une heure, supposés constituer une seule et grande intrigue (un peu comme les anciens serials de l'époque).

Seulement voilà : Chibnall reste Chibnall, et ses épisodes de Doctor Who ont toujours eu des problèmes évidents - caractérisation faiblarde, beaucoup trop de personnages secondaires superflus et de sous-intrigues inutiles, des résolutions brouillonnes, une structure décousue, de nombreux embryons d'idées jamais vraiment abouties...

Soit autant de problèmes d'écriture que l'on retrouve cette année, mais à l'échelle de la saison.

Chibnall veut rendre son Doctor Who épique et inédit : il détruit donc l'univers grâce au Flux et à ses deux méchants, Swarm et Azure (probablement l'un des points forts de la saison, même s'ils font très Skeletor orné de bling), envoyant ses protagonistes (Doc, Yaz et Dan, mais aussi plein d'autres guests et personnages secondaires, qui ont souvent droit à des sous-intrigues récurrentes jamais vraiment probantes) à travers le temps et l'espace.

Ce qui était probablement une bonne idée sur le papier : après tout, Yaz, Dan et Kevin McNally en archéologues aventuriers globe-trotters au début du siècle, tentant de déterminer la date de la fin de l'univers et de trouver des objets dans des tombes, c'est fun, et Moffat en aurait probablement fait un épisode entier, ludique et rythmé (en plus d'en explorer l'impact émotionnel sur le trio).

Chez Chibnall, c'est une bribe de sous-intrigue noyée dans tout le reste et expédiée en une fraction d'épisode, éclipsée par le désir de Chibnall de brouiller toutes les pistes, de mélanger les cartes, de tout déstructurer, et de continuer à explorer sa vérité au sujet des origines du Doc (forcément au centre de tout, ici : on rencontre sa mère, on apprend la vérité au sujet de la Division, du Doc, on découvre que le Flux, c'est indirectement à cause d'elle, que le Temps est un être maléfique, etc, etc, etc).

Fréquemment, en regardant cette saison, je me suis dit : tiens, ça, c'est une idée (ou un personnage) que Davies ou Moffat auraient pu rendre mémorable et ludique, mais ici, c'est plat. Comme cette sous-intrigue sur le Grand Serpent, qui fait vraiment pièce rapportée et semble venir d'une autre saison.

Bref. Une saison 13 unitaire et continue qui souffre de tous les mêmes défauts que les épisodes normaux signés Chibnall, et qui est globalement assez insipide sur la longueur, tour à tout frénétique, chaotique, mal rythmée et fréquemment soporifique.

C'est plus ambitieux que la saison 11, plus travaillé que la saison 12, mais c'est toujours aussi décevant...

(et puis honnêtement, les Luparis... *soupir*)

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who, saison 12 - suite et fin (2020)

Publié le 8 Mars 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Histoire, Review, Science-Fiction, Télévision, UK, Who

Après une première moitié de saison très inégale, ne décollant véritablement qu'avec son cinquième et dernier épisode, suite de la saison 12 de Doctor Who, en espérant un peu plus de continuité globale et plus d'inventivité...

Doctor Who, saison 12 - suite et fin (2020) :

- 12x06 - Praxeus : Aux quatre coins de la planète, une nouvelle micro-bactérie contamine des êtres humains, et semble rendre fous les oiseaux. Le Docteur et ses compagnons enquêtent.

Mouais bof. J'avoue que je m'attendais à pire, mais c'est simplement particulièrement oubliable, avec à nouveau les problèmes habituels du show sous Chibnall (je sais, je me répète, malheureusement, mais il continue à faire les mêmes erreurs, lui aussi) : un message asséné sans la moindre subtilité, des sous-intrigues multiples et approximatives, des personnages secondaires beaucoup trop nombreux (et parfois plus développés ou possédant plus de personnalité que les compagnons récurrents du Doc)...

En fait, je n'ai pas grand chose de plus à en dire. 

- 12x07 - Can You Hear Me ? : Déposés sur Terre par le Docteur, les compagnons retrouvent leurs amis et proches respectifs, mais font tous l'expérience de phénomènes étranges, liés à une présence malveillante...

Encore une écriture en tandem pour Chibnall, et encore une impression d'un script un peu décousu et inabouti alternant idées intéressantes - bien que dérivatives - et moments assez ratés (les doigts baladeurs sont assez ridicules à l'image, la réaction du Doc fasse aux angoisses de Graham est hors-sujet).

Après, je n'ai pas détesté le mystère global, les méchants, les monstres et le fait que le script développe un peu les compagnons dans leur vie privée, etc... donc c'est un peu mieux que d'habitude, sans être pour autant exceptionnel.

- 12x08 - The Haunting of Villa Diodati : Le Docteur et son équipe arrivent en 1816, au bord du Lac Léman, où Mary Shelley et ses amis séjournent, et vont avoir l'idée de Frankenstein. Mais leur villa semble hantée par des phénomènes inexplicables... possiblement liés au Docteur.

Un épisode en deux parties, écrit par une scénariste quasi-débutante (elle n'a sur son CV que des épisodes de soap et d'Amandine Malabul, sorcière maladroite, soit des programmes loin d'être très exigeants niveau écriture ^^), et qui s'avère un peu inégal, mais néanmoins divertissant.

J'ai ainsi bien apprécié le côté maison hantée, fait avec suffisamment d'humour et de second degré pour fonctionner sans trop de problèmes dans ce contexte historique, mais j'ai trouvé qu'à partir de l'arrivée du Cyberman, ça pataugeait un peu plus, avec moins de fluidité, et une tendance à forcer de manière artificielle certaines décisions des personnages (toute la résolution et le choix final du Doc m'ont notamment paru un peu bâclés et patauds - notamment le Doc qui chouine parce qu'on se repose trop sur elle pour prendre les décisions difficiles).

Mais dans l'ensemble, c'était plutôt sympathique.

- 12x09 - Ascension of the Cybermen :

Le Docteur et sa fam' arrivent dans le futur, où subsistent quelques survivants de la Guerre contre les Cybermen ; pour tenter de les protéger, le Doc doit trouver Ko Shamus, un passeur capable de les exfiltrer de cette galaxie...

Première partie d'un double épisode écrit par Chibnall, qui a clairement voulu, avec cette saison, marcher sur les traces de Moffat et établir une intrigue de longue durée revisitant l'histoire du Doc de manière fondamentale. Sauf que voilà, Chibnall n'est pas très doué, et le tout tombe monumentalement à plat.

Cette première partie, donc, est sombre, dépressive, mollassonne, bourrée de personnages secondaires inutiles qui ne sont là que pour servir de chair à canon, et de mystères mystérieux (la sous-intrigue en Irlande) qui ne sont là que pour mettre en place le grand final.

Pourquoi pas, en soi, sauf que déjà, à la base, je n'a pas une grande affection pour les Cybermen, et que Chibnall, ici, n'en fait pas grand chose d'intéressant ou de nouveau. Bref, un épisode vague et tout sauf engageant, qui laisse présager du pire pour la fin de saison.

- 12x10 - The Timeless Children :

Emmenée par le Maître sur Gallifrey, le Docteur découvre la vérité au sujet des Timelords et de ses origines...

Un beau ratage. Sous la plume de Chibnall, ce final saisonnier de plus d'une heure se veut un hommage au Cartmel Masterplan, une réinvention totale des origines du Docteur, positionnant ce dernier comme un être unique, intemporel et immortel, encore plus exceptionnel qu'il ne l'était jusque là, un "Timeless Child" que les Timelords ont exploité pour obtenir leurs régénérations. Une entité énigmatique aux innombrables visages (dont le Docteur Ruth), et à l'importance désormais capitale : sans le Docteur, pas de Timelords... et pas de série.

Une réinvention qui fait passer le Docteur de vieux monsieur rebelle, ronchon mais bienveillant, frustré par ses semblables, à un Bucky Barnes de l'espace, un super-barbouze travaillant pour les services secrets gallifreyens, et dont l'esprit était effacé par ces derniers à chaque fin de "mission".

Soit. À la limite, les retcons de ce calibre peuvent être intéressants, s'ils sont bien menés, comme Moffat l'a prouvé avec Clara. Et il m'est difficile de m'indigner de tous les problèmes de continuité que cela pose (et ils sont innombrables, dès lors que l'on y songe un peu) quand il suffira à Chibnall (ou au showrunner suivant) de dire "tout cela n'était qu'un mensonge du Maître" pour rétablir le status-quo.

Non, le vrai problème, c'est que ce final est tout simplement soporifique. C'est mal écrit, ultra-bavard, avec près d'une heure d'exposition durant laquelle le Doc est totalement passive et "sauvée" in extremis par un old white male (ce qui est assez amusant compte tenu du positionnement woke et féministe de la communication autour de la saison), les compagnons sont inutiles, les Cybermen sont un prétexte, et le Maître cabotine toujours autant.

Et comme en plus tout ce petit monde est victime d'une réalisation et d'une direction d'acteurs assez faibles, qui ne met jamais en valeur sa distribution, et ne tient jamais la bride de son interprétation... le tout finit par être laborieux, inutile, téléphoné et particulièrement agaçant.

Bilan saisonnier :

Lorsque Chibnall a été annoncé comme showrunner, j'ai grimacé, redoutant l'écriture de ce dernier : après deux saisons sous son égide (deux saisons très différentes dans leur orientation, mais finalement pas tant que ça au niveau intérêt et qualité intrinsèques), je crois qu'on peut faire un premier bilan : sous Chibnall, la série patauge. Tant dans les audiences que créativement.

Chibnall peine à donner une caractérisation homogène à son Docteur, à lui donner une personnalité lui permettant de se distinguer de ses prédécesseurs et d'être autre chose qu'un Tennant-bis au féminin. Chibnall peine à développer et à utiliser ses compagnons, qui se retrouvent à faire de la figuration dans la majorité des épisodes, éclipsés par des personnages secondaires inutiles qui servent de chair à canon. Il peine à utiliser le canon et l'histoire du show de manière intéressante et originale, se contentant de répliquer des formules établies, ou de tenter de réinventer la roue. Et lorsqu'il tente d'évoluer hors du canon, de ne pas utiliser les figures imposées du show (sa première saison, en somme), il est incapable de produire une série qui ne soit pas maladroite, donneuse de leçons, ou mollassonne.

Il y a donc un vrai problème Chibnall, un peu comme si la BBC lui avait donné carte blanche sur la seule base du succès de Broadchurch, de son travail (pourtant médiocre) sur Torchwood, et sans se souvenir de ses épisodes bancals de Who. Et honnêtement, l'absence du moindre épisode mémorable sur plus de deux saisons et la chronologie actuelle de production laissent augurer du pire pour la série : déjà que le public n'est plus au rendez-vous, doit-on se dire qu'il reviendra dans plus d'un an, pour la saison suivante ?

Voire même pour l'épisode spécial de fin d'année... qui ramène encore les Daleks sur le devant de la scène ?

En ce qui me concerne, je reste dubitatif, et il est probable qu'à nouveau, l'épisode festif restera plusieurs mois en attente dans ma liste de visionnage, avant que je ne me décide à y jeter un coup d'œil...

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who, saison 12 - première partie (2020)

Publié le 1 Mars 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Histoire, Review, Science-Fiction, Télévision, UK, Who

Compagnons inégalement développés, Docteur sans réelle personnalité, épisodes génériques et moralisateurs, aucune véritable direction : la saison 11 de Doctor Who, première année de Chris Chibnall aux commandes, m'avait déplu à un point tel que j'avais fini par jeter l'éponge et par délaisser l'épisode spécial du Nouvel An 2019, ne finissant par le regarder que six mois plus tard, sans grande motivation.

Mais je ne suis pas du genre à désespérer, et j'ai donc attaqué cette saison 12 avec des espérances minimes, peu motivé par cette affiche arc-en-ciel aux intentions clairement inclusives et woke, comme si c'était là le problème de la série dans cette incarnation (ou dans ses incarnations préalables, d'ailleurs)...

Doctor Who, saison 12 - première partie (2020) :

- 12x01-02 - Spyfall : Le Docteur (Jodie Whittaker) et ses compagnons Graham O'Brien (Bradley Walsh), Ryan Sinclair (Tosin Cole) et Yasmin Khan (Mandip Gill), sont recrutés par le MI6 pour enquêter sur une série de meurtres étranges liés à Daniel Barton (Lenny Henry), patron d'un grand moteur de recherche. Afin de les assister, ils recrutent les services de O (Sacha Dhawan), un agent spécialisé dans la surveillance des formes de vie extraterrestres...

Ça commence mal, tout ça. Un double épisode signé Chris Chibnall qui fait illusion durant sa première moitié de mise en place, mais qui s'écroule dès le second épisode : aussitôt, le script semble décousu, sous-développé et brouillon à de nombreux niveaux, on a l'impression d'avoir sous les yeux des embryons d'idées de trois ou quatre épisodes différents, combinés en un seul récit ; les personnages historiques sont sous-exploités, et surtout, plus gênant, il y a Sacha Dhawan.

Un Sacha Dhawan qui m'avait déjà moyennement convaincu dans Iron Fist, et qui là, cabotine encore plus que John Simm à l'époque Tennant, sans en avoir nécessairement le charisme ou la maîtrise.

Une reprise assez bof, donc, pour le moment, même si ça a le mérite de lancer une piste pour la saison.

- 12x03 - Orphan 55 : L'équipe du Docteur se rend dans un spa extraterrestre isolé du reste de la planète Orphan 55, et des créatures sanguinaires qui la peuplent... jusqu'au moment où ces créatures prennent d'assaut le spa et ses clients.

Là, je vais être encore plus clair : ce n'était pas bon. On retombe dans les problèmes récurrents de l'ère Chibnall, à savoir des personnages secondaires beaucoup trop nombreux, transparents, inutiles et souvent agaçants ; un script à la fois prévisible au possible et pas très rigoureux ; une Yaz inutile ; et une leçon de morale finale qui a la finesse d'un tractopelle sans conducteur.

Bref, cette douzième saison ne s'annonce pas sous de très bons augures.

- 12x04 - Nikola Tesla's Night of Terror : En 1903, Nikola Tesla (Goran Višnjić) se trouve embarqué dans une aventure improbable lorsqu'il devient la cible de la Reine des Skithras, dont le vaisseau endommagé survole, invisible, le laboratoire du savant...

Arf. Tesla. J'avoue que j'en ai un peu ras-le-bol de l'exploitation et de la récupération du personnage par certains scénaristes sans inspiration, et pa des franges pseudoscientifiques et conspirationnistes, qui le déifient à grand renforts de fake news à gogo, donc ça ne me donnait pas envie de regarder ce quatrième épisode...

Un épisode à nouveau gentiment brouillon et décousu... et surtout très peu passionnant. Du Docteur Who pseudo-historique sans le fun ni la rigueur de l'écriture, et avec de méchants aliens en carton, filmés avec les pieds pour cacher l'absence de budget (franchement, la Reine scorpion, c'était du niveau de Rita Repulsa).

(quant à la musique, disons qu'elle était particulièrement médiocre)

- 12x05 - Fugitive of the Judoon : Les Judoons débarquent sur Terre, à Gloucester, à la recherche d'une fugitive, Ruth (Jo Martin), pourtant d'apparence totalement humaine. Pendant ce temps, les compagnons du Docteur sont téléportés à bord du vaisseau du Capitaine Jack (John Barrowman), qui les avertit d'un danger imminent...

Han, un épisode réussi de l'ère Chibnall, je n'y croyais plus.

En même temps, quand on sait garder le secret sur certains rebondissements des plus étonnants - le retour du Capitaine Jack ! - ou que l'on décide de partir dans une direction inédite (un autre Docteur féminin !), ça donne tout de suite envie de voir la suite.

Bon, il y a toujours un petit ventre mou aux alentours de la visite du phare, et on sent bien grincer les rouages de la mise en place de l'arc global, mais c'était assez sympathique à suivre, je dois dire.

La seule véritable question, c'est : est-ce que Chibnall, qui a co-écrit cet épisode, sait où il va, et a préparé en amont des réponses à toutes les questions qu'il pose ici ? Difficile à dire.

Va-t-il nous faire une histoire d'univers parallèle, façon Crisis on Infinite Earths, pour expliquer tout ça, ou va-t-il opter pour une réécriture féministe complète de l'histoire du Docteur, comme on le murmure dans les milieux autorisés ?

Wait and see... en tout cas, l'intérêt de cette demi-saison remonte bien avec cet épisode, et c'est tant mieux.

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